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LIBÉRER L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES PAR DES PARTENARIATS STRATÉGIQUESUne proposition du Groupe de la Banque africaine de développement
Vice-présidence pour l’agriculture, le développement humain et social
MOBILISER 3 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LA FEMME EN AFRIQUE
ACTION AFFIRMATIVE EN MATIÈRE DE FINANCEMENT EN FAVEUR DES FEMMES
Notre objectif est simple : soutenir les entreprises appartenant à des femmes, stimuler l’innovation et libérer la prospérité des femmes à travers l’Afrique ”.
Akinwumi Ayodeji Adesina, président de la Banque africaine de développement
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ACTION AFFIRMATIVE EN MATIÈRE DE FINANCEMENT EN FAVEUR DES FEMMESLIBÉRER L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES PAR DES PARTENARIATS STRATÉGIQUES2
INTRODUCTIONLe déblocage de financement pour les femmes africaines est porteur d’un incroyable potentiel de retour sur investissement et d’impact transformationnel. Les femmes forment l’épine dorsale des économies africaines, représentant la majorité des petites et moyennes entreprises, dominent le secteur de l’agriculture en tant que producteurs primaires et transformateurs de produits alimentaires, ainsi que dans de nombreux secteurs de services. Leur autonomisation économique est donc cruciale pour augmenter les niveaux de productivité, augmenter l’efficacité économique et améliorer les résultats globaux du développement pour parvenir à une croissance inclusive. Les femmes peuvent jouer un rôle clé pour peu que l’on s’efforce à combler le fossé de financement pour les femmes en Afrique.
En dépit de leur domination, le potentiel économique des femmes est obéré par de multiples défis d’accès au financement. Les femmes n’ont souvent pas accès aux ressources productives, notamment la terre, les droits de propriété, les marchés et les réseaux pour développer leurs entreprises. Elles ont du mal à obtenir un financement auprès des banques et d’autres institutions financières en
raison de biais inhérents au système, tels que le manque de produits financiers conçus de manière appropriée, une faible capacité institutionnelle et le manque d’incitations au sein des banques pour cibler et prêter aux femmes. En Afrique, ces défis systémiques entraînent un écart de financement estimé à 42 milliards de dollars pour les femmes entrepreneurs dans les différentes chaînes de valeur des entreprises. Des données empiriques tendent à indiquer que combler ce déficit de financement pour les femmes se traduirait par une croissance doublée du PIB des économies africaines.
L’Action affirmative en matière de financement en faveur des femmes (AFAWA) vise à accélérer la croissance et la création d’emplois dans les économies africaines, en comblant l’écart de financement colossal pour les entreprises dirigées par des femmes. En collaboration avec les partenaires régionaux et internationaux, la Banque africaine de développement est le fer de lance de cette impulsion majeure pour transformer le paysage financier en Afrique, élargir le soutien aux environnements politique, juridique et réglementaire et rapidement réduire le déficit de financement des femmes, libérer leur capacité entrepreneuriale et atteindre un impact maximal. AFAWA adoptera une approche commerciale pour l’entrepreneuriat des femmes par le biais de partenariats stratégiques en identifiant les femmes entrepreneurs (qu’il s’agisse d’activités rurales ou compagnie de grande échelle) dans les chaînes de valeur clés, en ciblant plus particulièrement le milieu manquant.
La Banque africaine de développement cherche de nouveaux moyens de collaboration pour élargir la portée d’AFAWA grâce à la mobilisation de ressources et de partenariats stratégiques. AFAWA arrive à un moment crucial pour mobiliser le soutien du secteur public, du secteur privé, des pays du G20 et des banques multilatérales pour assurer un financement durable afin de stimuler une croissance du secteur privé tirée par les femmes. AFAWA recherche des partenariats stratégiques à même d’assurer une croissance qui habilite les femmes et réduite considérablement le risque auquel les investisseurs doivent faire face pour investir et prêter aux femmes entrepreneurs.
La vision d’AFAWA est d’améliorer et d’accroître la contribution des femmes à la croissance inclusive en Afrique en libérant leur potentiel économique dans les opérations du secteur privé et en les positionnant comme des partenaires commerciaux clés pour électrifier et éclairer l’Afrique, nourrir l’Afrique, contribuer à l’industrialisation de l’Afrique, concourir à l’intégration et à l’unité de l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique (les ‘Top 5’).
L’objectif d’AFAWA est de soutenir les entreprises appartenant à des femmes, de stimuler l’innovation et d’assurer la prospérité des femmes partout en Afrique. Le but ultime est d’intensifier le développement socioéconomique et la croissance inclusive grâce à la transformation du paysage financier en Afrique.
La participation des femmes à la propriété (des entreprises) dépasse en moyenne
25%(Enterprise Surveys 2013, Banque mondiale).
en Afrique subsaharienne
L’Afrique subsaharienne accueille près de 13 millions de petites et moyennes entreprises formelles et informelles avec une ou plusieurs femmes propriétaires. Pourtant,
plus de la moitié est dépourvue d’accès au financement.
Pourquoi AFAWA 3
POURQUOI AFAWA
1 FAO 2011, Les femmes dans l’agriculture : la réduction de l’écart entre les sexes pour le développement
Les femmes africaines sont tutélaires de la sécurité alimentaire et de la nutrition et constituent une force cruciale dans le secteur agricole. Les femmes africaines représentent 52 % de la population totale dans l’agriculture, constituent environ 75 % de la main-d’œuvre agricole et produisent 60 à 80 % de la nourriture, mais la productivité des femmes est 30 % inférieure à celle des hommes car les femmes n’ont pas accès à des intrants essentiels1. En outre, elles sont souvent exclues du secteur commercial agricole et des segments les plus rentables des chaînes de valeur. Leur accès minimal à des ressources telles que la terre, le crédit et la technologie entrave leur capacité à transformer leur production agricole en opportunités d’affaires et les cantonne au niveau de subsistance.
L’accent mis sur les femmes est encore plus significatif si l’on songe que le secteur des micro
et petites entreprises est fortement dominé par les femmes et contribue à près de la moitié de la production. Cependant, les femmes n’ont généralement pas accès à des sources fiables d’électricité et au capital pour acquérir des équipements de traitement efficaces et modernes, d’où des niveaux élevés de déchets dans le traitement et une perte de qualité. La plupart des entreprises appartenant à des femmes sont trop petites pour pouvoir prétendre à l’aide financière des gouvernements ou au crédit bancaire, sans compter qu’elles ignorent souvent que ces ressources existent. Bien qu’il n’y ait que quelques entreprises africaines gérées par des femmes, les études démontrent que celles qui tirent leur épingle du jeu sont de haute qualité. Le rapport « Perspectives économiques en Afrique » édition 2017 révèle que les femmes en Afrique sont deux fois plus susceptibles de créer une entreprise que les femmes ailleurs dans le monde.
Fashionomics est une illustration de la façon dont les opportunités pour les femmes peuvent être créées dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.
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Les femmes travaillent en grande partie sur des terres familiales, avec peu ou pas de rémunération, et les taux de propriété foncière des femmes sont nettement inférieurs à ceux des hommes. S’attaquer aux obstacles qui réduisent la participation des femmes à la chaîne de valeur agricole, de la production à la transformation et au commerce, sera essentiel pour transformer leur rôle dans le secteur et pour les autonomiser économiquement. AFAWA jouera un rôle dans la résolution des problèmes structurels (par exemple, le régime foncier et la politique axée sur le genre) par le plaidoyer et l’engagement avec les gouvernements. AFAWA soutiendra une approche écosystémique pour remédier aux obstacles à l’accès des femmes au financement en raison de l’insuffisance des systèmes juridiques, politiques et réglementaires.
L’autonomisation économique des femmes est essentielle pour atteindre les Objectifs de développement durable. C’est pourquoi la Banque africaine de développement est le fer de lance d’une impulsion majeure pour combler rapidement le déficit de financement des femmes en Afrique, libérer leur capacité entrepreneuriale, révolutionner les marchés financiers pour prêter aux femmes et élargir le soutien aux environnements politique, juridique et réglementaire afin de soutenir les entreprises féminines. La Banque africaine de développement travaillera avec les Ministres des Finances et les Gouverneurs des Banques centrales en Afrique pour mettre en œuvre des réformes politiques et réglementaires importantes pour accélérer le financement des femmes. Un Mémorandum d’accord sur AFAWA a été signé entre la Banque africaine de développement et la Société financière
internationale (SFI) et nous discutons actuellement avec plusieurs partenaires, dont l’Allemagne et la France.
AFAWA reconnaît et s’appuie sur les divers efforts menés tels que les Femmes africaines dans la recherche et le développement agricoles (AWARD). La Banque africaine de développement s’est associée à AWARD pour lancer l’initiative du Genre pour les investissements dans l’agroalimentaire en Afrique ou GAIA (de l’anglais Gender in Agribusiness Investments for Africa). L’objectif de GAIA est d’accroître les investissements de l’agroalimentaire dans les innovations de modèle technologique et commercial qui réduisent l’écart entre les sexes dans l’agriculture africaine. Le déploiement de camps de formation GAIA et d’expositions investisseurs pour les entrepreneurs AgTech d’Afrique de l’Ouest et du Nord, puis de l’Afrique centrale et australe en 2017 a été soutenu par la Banque africaine de développement par l’intermédiaire du Fonds fiduciaire norvégien. Cinquante innovateurs AgTech leaders venus de toute l’Afrique sont ainsi passés par des camps de formation entrepreneuriale rigoureux. Le processus GAIA a renouvelé l’engagement des investisseurs à se montrer plus sensibles aux questions de genre dans le secteur agroalimentaire et a également créé une communauté d’innovateurs AgTech interconnectés.
AFAWA est un effort audacieux pour renforcer de manière significative le financement des femmes en Afrique et en tirer parti. Plateforme panafricaine, AFAWA travaillera avec des partenaires au développement, des institutions de financement du
Seulement 15 % des propriétaires de terres agricoles en Afrique subsaharienne sont des femmes
L’égalité d’accès aux ressources agricoles augmenterait la productivité des femmes agricultrices
de 20 %
16-20 % seulement des femmes en Afrique subsaharienne peuvent accéder au financement à long terme auprès d’institutions financières formelles
et réduirait de
150 millions le nombre de
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Des notations bancaires seront introduites afin de mesurer les progrès et d’encourager les bonnes pratiques de prêt. La Banque africaine de développement publiera les notes AFAWA pour les banques en fonction de la qualité de leurs prêts aux femmes.
Pourquoi AFAWA 5
développement et des banques commerciales sur le continent africain pour mobiliser 3 milliards de dollars de financement pour les entreprises appartenant à des femmes, soutenant ainsi le développement des PME à travers le continent. AFAWA déploiera une série d’instruments financiers, y compris des facilités de garantie pour réduire, à grande échelle, les risques associés aux crédits aux femmes, etdes activités de renforcement des capacités des banques et des institutions financières à prêter aux femmes, ainsi que l’établissement d’un système de notation pour toutes les banques en Afrique en fonction du volume et de la qualité de leurs crédits aux entreprises dirigées par des femmes. L’élimination des barrières financières discriminatoires à l’égard des femmes peut accroître la productivité jusqu’à 25 %, tout en élargissant les possibilités économiques à tout un éventail de femmes. Une telle action contribuera à l’éradication de la pauvreté tout en favorisant une croissance économique inclusive en Afrique.
L’impact d’AFAWA
❙ 1 000 000 de nouveaux emplois pour les femmes suite aux contributions de PME appartenant à des femmes ;
❙ Croissance des revenus pour 10 000 entreprises clés dirigées par des femmes grâce à l’accès à de nouvelles sources de financement qui stimuleront davantage la création d’emplois et l’autonomisation économique des femmes en Afrique ;
❙ Partenariats avec 50 banques sur le continent africain proposant des produits financiers diversifiés et des services commerciaux dédiés destinés aux femmes ;
❙ Un réseau d’entreprises dirigées par des femmes dans des chaînes de valeur clés ;
❙ Des cadres politiques renforcés et harmonisés soutenant les femmes.
ACTION AFFIRMATIVE EN MATIÈRE DE FINANCEMENT EN FAVEUR DES FEMMESLIBÉRER L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES PAR DES PARTENARIATS STRATÉGIQUES6
L’autonomisation des femmes
Agencement et accès
Liens de chaîne de valeur - Horizontal• Participation associative • Participation et adhésion équitable • Soutien au leadership féminin
Liens de chaîne de valeur - Vertical• Mobilité• Meilleur accès aux marchés• Confiance et collaboration favorisées
Productivité de la ferme• Temps• Accès à la terre et au travail• Accès à l’éducation et aux services• Accès à une technologie bien conçue• Accès à la vulgarisation et à des
intrants de qualité• Meilleur accès aux systèmes
d’information
Emploi et esprit d’entreprise• Croyances / perceptions du travail
adéquat• Amélioration des conditions et du
milieu de travail• opportunités d’emploi accrues• Augmentation des options financières
pour les femmes• Promotion des femmes entrepreneurs
Environnement favorable aux entreprises• Amélioration de la réglementation des
entreprises et les licences• Droits fonciers légaux• Accès à des financements abordables• renforcement de la coordination
public-privé
Contraintes et considérations lors de l’amélioration du rôle des femmes dans les chaînes de valeur agricoles
APPROCHE STRATÉGIQUEL’autonomisation des femmes peut être renforcée par des améliorations ciblées dans les chaînes de valeur. Pour vraiment atteindre une autonomisation des femmes, il faut considérer leur accès aux ressources productives en termes de biens, de services financiers et de services techniques et de leur agencement en termes de contrôle des ressources / bénéfices, de capacités, de confiance en soi et de pouvoir décisionnel. Une solution intégrée combinant un environnement favorable, une assistance
technique et le renforcement des capacités ainsi qu’un accès au financement et aux réseaux est nécessaire pour repositionner la participation des femmes dans ces différents secteurs en tant qu’acteurs économiques dans les chaînes de valeur plutôt que comme un système de « mode de vie » ou de protection sociale. L’exemple ci-dessous illustre un cadre pour intégrer les questions de genre dans les chaînes de valeur agricoles tel qu’établi par l’USAID.
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Les chaînes de valeur mondiales sont primordiales pour renforcer l’autonomisation économique des femmes et stimuler la croissance inclusive. La mode offre une telle opportunité. Au cours des 10 prochaines années, on prévoit que l’industrie de la mode générera jusqu’à 5 milliards de dollars par an ; le marché combiné des vêtements et des chaussures dans la région subsaharienne est estimé à 31 milliards de dollars. Avec l’initiative « Fashionomics », la Banque africaine de développement vise à investir dans le secteur de la mode pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs et pour incuber et accélérer les start-ups dans la chaîne de valeur du coton. Les économies africaines peuvent se diversifier dans le secteur du textile et de l’habillement – un secteur à forte intensité de main-d’œuvre –afin de générer des emplois et de débusquer des talents chez les femmes pour participer efficacement aux chaînes de valeur régionales et mondiales.
AFAWA comprend quatre piliers : environnement favorable aux affaires, assistance technique, accès au financement et laboratoire d’habilitation.
Le pilier sur l’environnement favorable aux affaires d’AFAWA s’attaquera aux obstacles à l’accès des femmes au financement résultant de cadres juridiques, politiques et réglementaires insuffisants. Plusieurs gouvernements africains ont efficacement intégré le développement de l’entrepreneuriat dans leurs stratégies mais ont besoin d’un soutien supplémentaire pour intégrer systématiquement les femmes et soutenir le développement de leur esprit d’entreprise. Grâce à AFAWA, la Banque africaine de développement travaillera avec des partenaires tels que Alliance Financial Inclusion pour soutenir activement ces efforts,
y compris la réforme du secteur financier grâce à des politiques cohérentes, solides et intelligentes, des règles appropriées et des lois et règlements clairs.
Le pilier d’assistance technique / renforcement des capacités d’AFAWA fournira des services de renforcement des capacités et de conseil technique axés sur l’amélioration de la productivité, de l’esprit d’entreprise et de l’accès au marché des femmes entrepreneurs. Des initiatives seront développées pour soutenir les entreprises appartenant à des femmes sur les compétences commerciales essentielles dans des
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secteurs porteurs tels que l’énergie, l’agriculture et les industries créatives. Plus largement, les interventions tiendront compte de l’impact potentiellement perturbateur d’un accès accru des entreprises appartenant à des femmes aux chaînes de valeur régionales et mondiales et renforcer la capacité des femmes à accéder au financement des banques et des institutions financières.
Le pilier de financement d’AFAWA consiste en des garanties de crédit visant à réduire les risques à l’investissement et à inciter les intermédiaires financiers à prêter aux PME dirigées par des femmes, ainsi qu’à investir directement dans des entreprises appartenant à des femmes. La garantie de crédit pvise notamment à lever un financement 10 fois supérieur à celui des banques. Au fil du temps, les banques considéreront les femmes entrepreneurs comme des entreprises lucratives attrayantes. AFAWA déploiera une série d’instruments financiers comprenant :
❙ des instruments de financement permettant d’éliminer, à grande échelle, les risques associés aux crédits octroyés à des femmes ;
❙ des lignes de crédit améliorées aux institutions financières pour cibler les femmes ; et
❙ des investissements directs pour soutenir le développement de PME clés dirigées par les femmes.
Le Laboratoire d’autonomisation d’AFAWA est un point unique de centre de connaissance qui favorise la sensibilisation des intermédiaires financiers aux opportunités d’investissement dans des entreprises appartenant à des femmes et qui informe les entreprises appartenant ou dirigées par des femmes sur les sources potentielles de capitaux. AFAWA établira un système de notation pour les banques en Afrique, en fonction du volume et de la qualité des prêts aux entreprises appartenant à des femmes, fournissant une boucle de feedback positive et des incitations claires pour des prêts accélérés. Le Laboratoire représente une puissante plateforme de jumelage d’entreprises appartenant ou dirigées par des femmes avec des intermédiaires financiers partenaires, et favorise le recueil de commentaires permettant d’identifier plus d’entreprises appartenant à des femmes et de développer des mécanismes de financement innovants.
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POSSIBILITÉS DE CO-INVESTISSEMENT / COFINANCEMENTL’objectif est de lever 10 fois le financement proposé afin de débloquer 3 milliards dollars pour les entreprises appartenant ou dirigées par des femmes. Tout en puisant sur ses propres ressources, la Banque africaine de développement vise à mobiliser 300 millions de dollars pour AFAWA auprès de partenaires au développement et d’institutions de financement du développement. Cela servira de capital de démarrage pour mobiliser les banques commerciales et les autres investisseurs privés afin de lever davantage de fonds pour créer des conditions
égales pour les femmes dans tous les secteurs productifs de l’économie et faire des entreprises féminines un acteur clé de la croissance du secteur privé. AFAWA est complémentaire à d’autres initiatives mondiales telles que l’initiative financière récemment lancée par la Banque mondiale pour les femmes entrepreneurs (« We-Fi »). En combinant et en rendant synergiques les forces de toutes ces initiatives pour les femmes sur le continent africain, AFAWA est en mesure d’exercer un impact réel et durable sur l’entreprenariat féminin.
ACTION AFFIRMATIVE EN MATIÈRE DE FINANCEMENT EN FAVEUR DES FEMMESLIBÉRER L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES PAR DES PARTENARIATS STRATÉGIQUES10
Instruments de financement AFAWA et objectifs de cofinancement initial
Pilier Instruments de financement Objectifs initiaux de
cofinancement (USD)
Partenaires engagés et potentiels
Guichet de financement
Garanties de partage des risques 230 millions Partenaires au développement, SFI, BADEA, Fonds vert pour le climat, banques commerciales et de développement, institutions de financement du développement, investisseurs institutionnels et d’impact, intermédiaires financiers et la BAD
Prise de participation direct & quasi-directeAmélioration des lignes de créditPrêts aux projets souverains et non souverainsInstruments soutenant le financement combiné
Assistance technique Subventions 60 millions Partenaires au développement, ONU-Femmes, AFI, pays membres de la BAD
Environnement propice
Subventions
Laboratoire d’autonomisation
Subventions
Budget administratif d’AFAWA
Financement institutionnel 2 millions / an BAD, fonds fiduciaires de la BAD
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