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Christine Marion 3

Éliane Saint-Cyr

Un peu de toutThérèse Nadeau

BouquinsClaire Levasseur, Louise Picard

En vracClaire Levasseur

ConsommationJacqueline Nadeau Martin

Action socialeMichelle Houle-Ouellet 8PortraitClaudette Bourbonnais 9Nouvelles de l'AssociationLise Girard, Michelle Houle-Ouellet 10

Courrier 19

(LA DES)

Louise Dubuc

LES DERELAXATIONPierrette Lavallée

LES ET LA mor (TOXICOMANIE V; ^>>Stella Bellefroid v> ^

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50 ANS, Y'A RIEN LÀ!Louise Poulin

POUR LES PLATSPierrette Lavallée

N.D.L.R.: Les articles publiés ici n'engagent la respon-sabilité de leurs auteurs et ne reflètent nécessairement lapensée officielle de l'Aféas.

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VOUS ÊTES-VOUSYolande Gauvin-Leblanc I u

UNE DU TONNERRELise Tremblay-Cournoyer I /

RÉSULTAT DU CONCOURS«20ANSAFÉAS» 17

LES POSTES DÉCISIONNELSMarie-Ange Sylvestre 19

DErédactrice en chefLouise Picard-PitonrédactricesÉiiane Saint-CyrThérèseCiaïre LwasseurMarie-Ange Sylvestresecrétaïre-coordonnatriceHuguette DalpéCOLLABORATRICESChristine MarionJaccjyelïrte Nadeau MartinMichelte Houle OuelfetClaudette BourbonnaisUse GirardLoyïse DybucPierrette tawatiéeStelia BellefroidLouise PoulinYolande Gauvïn LeblancUse Tremblay-Cournoyerpage couvertureLouise LippephotomajePhotoPierre LavaliéaillustrationsLouise LippeFrance HflafoLucie Bernard

DU TIRAGELise Gratton

DESMarthe Tremblay

Abonnement1 an (10 numéros! $10.00Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale do QuébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième ciasseEnregistrement no 2771Imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Ltée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Syîte 200Montréal, QuébecH2X 1N6Tél.:

Si vous ou une de vos compagnes ne recevez pas Femmes d'ici, communiquez immédiatement avec leSiège Social, en indiquant votre nom, votre adresse complète, le nom de votre cercle ainsi gué votrenuméro d'abonnée.

La reproduction des articles, photos ou il-lustrations publiés dans la revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

CHANGEMENT DE NOM D'UN ENFANT

Lors d'une récente rencontre avec Madame Carole Richard du ministère de la Justice, nous lui avons rappelécette résolution adoptée au congrès de 1985: «Les membres de Î'AFÉAS demandent au ministre de la Justiceque, pour les parents qui le désirent, le coût pour le changement de nom d'un enfant soit le même qu'en1981-1983».

Madame Richard nous a informées que, dans le cadre des lois actuelles, la demande de changement de nom esttraitée de la même manière, qu'il s'agisse d'un adulte ou d'un enfant il s'agit de prouver au juge qui entend lacause, le bien-fondé de la demande.

Ce n'est donc pas seulement une question de coût et le changement n'est pas accordé systématiquement.

2 FEMMES D'ICI / JANVIER 1987

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DE L'ESPOIRPOUR LES FILLES

Par Christine Marion"

«Les garçons ne peuvent pas devenir infirmière parce qu'ils ne sont pas desfilles et qu'ils ne portent pas de robe», affirme une fillette. «Les femmes nepeuvent pas devenir garde-forestier parce que si un incendie de forêt sepropage les femmes ne peuvent pas courir rapidement à cause de leurstalons hauts», soutient un jeune garçon. Voilà quelques unes des réponsesqui furent recueillies lors d'une étude de Travail-Canada sur les stéréotypessexistes. Cette étude menée auprès de 700 enfants de 6 à 14 ans prouveque les stéréotypes sexistes sont encore bien vivants!

Certes les exemples cités sont sans doute des extrêmes mais les résultatsne sont pas basés que sur ces affirmations. Et comment pourrait-il en êtreautrement! Il suffit de magasiner un peu pour tenter de trouver pour unefilleule chérie un cadeau d'anniversaire qui respecte les convictionsféministes de sa marraine pour constater à quel point les stéréotypes sexis-tes sont biens ancrés dans notre société de consommation. Depuis lapoupée qu'il faut absolument offrir à ce petit ange alors qu'elle est encoreelle-même au berceau jusqu'au roman que j'aimerais offrir pour développerson goût pour la lecture et où il est toujours question de Prince charmant.«Que voulez-vous» me dira la vendeuse d'une librairie que je considéraispourtant comme très sérieuse, «il faut bien que les jeunes filles rêvent!»J'avoue que ce genre de réponse me laisse songeuse.

Bien sûr, j'ai moi aussi rêvé «dans mon temps» au prince charmant mais jecroyais que les jeunes filles d'aujourd'hui n'y pensaient plus. Tout changetellement rapidement. Elles fréquentent maintenant l'école avec des garçonsdès leur plus jeune âge et je croyais que cette co-existence rendrait leursréactions différentes des miennes. Manifestement le problème est plus com-plexe que cela. Tout ce qu'on offre aux filles et aux garçons sur le marchédes jouets contribue à renforcer les stéréotypes sexistes. Ne vient-on pas demettre sur le marché une poupée plus «masculine», déguisée en ouvrier ouen sportif et qui est destinée aux garçons (la publicité en fait foi). Il en vade même dans les loisirs, le sport et jusque dans les lectures proposées auxjeunes! Je n'ai jamais vu de conte de fée où la vaillante princesse combatdes dragons féroces pour aller réveiller d'un baiser le beau prince endormi!Actuellement, vouloir éduquer ses enfants sans sombrer dans lesstéréotypes sexis-tes c'est entreprendre une tâche de Titan.

Mais ne jetons pas la pierre uniquement aux autres: nous avons en tantqu'individu notre part de responsabilité! Il nous arrive de véhiculer desstéréotypes sexistes sans même nous en rendre compte. Et tout celaaboutit finalement à faire une génération de futurs adultes qui risquent fortde recommencer la boucle si nous ne nous montrons pas vigilantes. En fai-sant du dossier «Formation des filles» un dossier prioritaire à l'AFÉAS, nousvenons justement de faire preuve de vigilance. Toute notre réflexion ettoutes les démarches qui s'en suivront seront autant d'efforts faits dans lesens d'une vraie égalité des chances pour les filles et pour les garçons.

Le changement de mentalité est sans doute une pierre angulaire dans cedébat mais le changement de mentalité, ça se fait. Qui eut cru il y a trenteans qu'une jeune fille en se mariant déciderait qu'elle n'aura pas plus dedeux enfants? Pourtant... Et rappelez-vous qu'il y a cinq ans, on ne parlaitpas (ou à peu près) de la travailleuse au foyer. Avec le dossier «Formationdes filles» nous abordons une conséquence logique du dossier «Travailleuseau foyer» car nous avons réalisé qu'il n'est pas nécessaire d'avoir plus detrente ans pour penser «condition féminine».<i>

*vice-présidente provinciale

FEMMES D'ICI / JANVIER 1987 3

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A CHACUNEPar Eliane Saint-Cyr

Me voici en bout de course.Depuis bientôt dix ans, je signele billet de Femmes d'Ici. Avantde devenir, dans l'histoire del'AFÉAS, un cas unique, unphénomène, un modèle ex-clusif, une édition spéciale, jem'arrête.

Ma collaboration à Femmesd'Ici constitue la partie la plusenrichissante, la plus stimulantede mon engagement socialmais aussi, la plus exigeante.Chaque mois, venir réfléchirtout haut avec chacune de

vous, partager mes interroga-tions, mes angoisses, vouscommuniquer mes joies, mesdécouvertes, vous faire part demes révoltes, de mes chagrins,voilà ce que j'ai essayé de faire,avec plus ou moins de bonheurbien sûr. J'ai fait sourire, j'aiamusé. J'ai aussi dérangé, cho-qué, heurté. Mais chaque fois,j'ai risqué de mettre mon coeurà nu.

Depuis le tout début de Fem-mes d'Ici, j'ai travaillé avec desfemmes splendides. Nous

avons partagé le même en-thousiasme qui nous aamenées à relever le défi defaire une revue avec les mincesmoyens dont nous disposons.La complicité, la solidarité in-défectible, les connivencesmultiples faisaient de nous uneéquipe redoutable et efficace.

Chacune m'a fait le généreuxcadeau de son amitié. Jerepars avec ces trésors quiéclaireront mon coeur jusqu'aubout de ma vie.

Par Thérèse Nadeau

CUISINE SOLEILPendant les longs mois d'hiver, les agrumes nous parlent du soleil; mettez-les dans vos plats. Ils ont un goût exquis et sont excellentspour la santé.

Essayez ce gâteau à l'orange, vous verrez ce qu'un peu de soleil apporte de bien-être même en pâtisserie.

GÂTEAU A L'ORANGE

Ingrédients- 1/2 tasse de beurre- 1 tasse de sucre- 2 jaunes d'oeufs- 1 c. à table de zeste d'orange râpé- 1 1/2 tasse de farine tout usage

pré-tamisée- 2 c. à thé de poudre à pâte- 1/4 c. à thé de sel- 1/3 tasse de jus d'orange- 1/3 tasse d'eau- 2 blancs d'oeufs

Préparation1- Réduire en crème le beurre, ajoutergraduellement en battant le sucre, lesjaunes d'oeufs. Battre jusqu'à ce quele mélange soit épais et de couleurcitron. Ajouter le zeste d'orange râpé.

2- Tamiser la farine, la poudre à pâte,le sel.

3- Ajouter ces ingrédients secs aumélange en crème, en alternant avecle jus d'orange et l'eau. Mêler aprèschaque addition.

4- Battre les blancs d'oeufs, jusqu'àce qu'ils soient très fermes mais nonsecs.

5- Incorporer délicatement à ladétrempe.

6- Verser dans un moule carré de 8",graissé et recouvert d'un papier ciréou enfariné.

7- Cuire au four préchauffé à 350°,de 45 à 50 minutes pour un gâteaucarré.

^2 c. à table de beurre mou ou demargarine

- 2 tasses de sucre à glacer tamisé- Une pincée de sel- 2 c. à thé de zeste d'orange fine-

ment râpé- 2 c. à table de jus d'orange

PréparationRéduire en crème le beurre, ajouter1/2 tasse de sucre à glacer et le sel.Mêler jusqu'à ce que le mélange soitlisse.

Ajouter le zeste d'orange et le jusd'orange. Incorporer graduellement lereste du sucre à glacer (1 1/2 tasse).

Ajouter assez de sucre à glacer pourque la glace soit facile à étendre etsoit crémeuse.

Quantité: pour glacer un gâteau de8" ou 9". Doubler cette recette pourgarnir et glacer un gâteau étage de8" ou 9".<|>

4 FEMMES D'ICI I JANVIER 1987

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Par Claire Levasseur

ELLYNNAubry, la cinquantaine, quitte Lon-dres et s'installe sur une des pénin-sules les plus sauvages d'Irlande. Ilest en quête d'un renouveau pour savie d'artiste, loin des composantesd'une vie mondaine et stéréotypée.

Ses relations avec les gens du pays etplus particulièrement avec une petitefille, Ellynn, viendront briser la routineaménagée et entamer l'équilibre at-teint auparavant.

Les personnages vont se heurter. Ilfaut opter pour la sagesse et la raisonafin d'endosser leurs choix et leursdestins.

L'écriture est dépouillée de tout ar-tifice; elle est percutante et fraîche.La lecture de ce roman se fait tout endouceur.

Robert Mallet, «Ellynn», Gallimard, Paris,1985,387p.

Margaret Atwood, «Les danseuses», LesQuinze Éditeur, Montréal, 1986, 201 p.,15,95$

LES DANSEUSESMargaret Atwood est reconnue pourêtre une figure dominante de lalittérature d'expression anglaise. Lesquatorze nouvelles regroupées sous letitre «Les danseuses» nous présententune série de personnages asseztroublants. Il s'agit d'individus quiévoluent en luttant contre le poids duquotidien et tentent d'y échapper pardivers moyens qui leur sont propres.

Les faits, les portraits tracés, l'aven-ture, nous entraînent au coeurd'épisodes de vie dans lesquels nousreconnaissons des hommes et desfemmes que nous côtoyons. Lesthèmes ne nous sont pas étrangers:amour, couple, viol, enfants. Puis, lessituations se dénouent, en nous en-voyant puiser dans ce qu'est la naturehumaine et ses ressources.

Il y a beaucoup de caractère dans cesbrefs récits que sont «Lesdanseuses». Le ton et la portée desnouvelles varient; vous pourrez yadhérer selon vos humeurs.

Par Louise Picard

LE TEMPS D'UNE PAIXLes éditions Libre expression, en col-laboration avec les Entreprises Radio-Canada, viennent de publier unalbum-souvenir relatant la petitehistoire du populaire téléroman «Letemps d'une paix».

Abondamment illustré, cet albumnous fait connaître les artisansobscurs de cette émission à succès:l'équipe technique, l'auteur et leréalisateur. On y relate aussi lesgrands moments de cette production.

Tous ceux et celles qui ont suivifidèlement au cours des dernièresannées les différents épisodes decette histoire bien de chez-nous,trouveront dans cet album-souvenirl'occasion de revivre de bonsmoments.

Entreprises Radio-Canada et les ÉditionsLibre Expression, «La petite histoire de Letemps d'une paix," Montréal, 1986, 154p.,14.95$

LOFT STORYLe premier roman de Jean-RobertSansfaçon a reçu le prix Robert-Cliché 1986. L'histoire se dérouledans la vie trépidante de la métropoleet met en scène des hommes et desfemmes dans la trentaine.

Il se dégage de tout ce récit une at-mosphère d'angoisse et de déception.Les épisodes échevelés et décoususnous font connaître des personnespeu structurées auxquelles il est trèsdifficile de s'attacher.

Jean-Robert Sansfaçon, «Loft Story»,Quinze, Montréal, 1986, 219 p., 12.95$

Ariette Grebel, «Les mots lesplus fous», Gallimard, 1986.

Jean-Denis Bredin,«L'absence», Gallimard, 1986.

Claude Bram, «La grandesoeur», Les éditions Denoël,1986.

Françoise Sagan, «De guerrelasse». Collection folio,Gallimard, 1986.

Micheline Dumont, NadiaFahmy-Eid, ccZ.es couvent/nés»,Boréal Express, 1986.

Richard Doin, Daniel Lamarre,«Les relations publiques», Leséditions de l'Homme, 1986.

Joan C. Harvey, Cynthia Katz,«Sous le masque du succès»,Le Jour Éditeur, 1986.

Micheline Lachance, «Dans latempête: le Cardinal Léger et larévolution tranquille», Les édi-tions de l'Homme, 1986.

Patrice Dard, «La cuisine auxmicro-ondes». Les éditions del'Homme, 1986.

Marcel Larche, «So Uk»,Quinze, 1986.

Doris Lessing, «La terroriste»,Albin Michel, 1986.

Claude Bramî, «La dansed'amour du vieux corbeau»,Folio, Éditions Denoël, 1983.

Annick Geille, cela voyageuse»,Édition Gallimard, 1986.

Elizabeth Camden, « Si tu mereviens...ou la violence d'unemère». Les éditions de la PleineLune, 1986.

Collectif, «Crever l'écran: lecinéma à travers 10 nouvelles»,Quinze, 1986

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Par Claire Levasseur

L'AMOUR EN HERBEToutes les enquêtes le démontrent: les adolescentes etles adolescents sont beaucoup plus précoces sur le plande la sexualité que ne l'étaient leurs parents. Les recher-ches américaines et canadiennes confirment qu'un tiers

environ des jeunes de treize à dix-neuf ans ont déjà eudes relations sexuelles.

Les garçons vivent intensément le stress de la compéti-tion au point d'envisager le viol. Pour leur part, lesjeunes filles désirent accepter et faire accepter leur corpsen transformation. Elles recherchent la confiance et l'in-timité.

Les méthodes de contraception, le désir et le plaisir nesont guère connus des jeunes filles. La communicationavec les parents se fait rare bien qu'elle soit essentielle.La pornographie dont les jeunes sont grands consom-mateurs vient déformer les faits et la notion d'égalité en-tre partenaires.

Il est étonnant de constater qu'en 1986, à une époqueoù les moyens contraceptifs sont passés dans lesmoeurs, 10% des adolescentes deviennent enceintesaprès leur première relation sexuelle et 50% dans les sixpremiers mois d'activité sexuelle.

La Gazette des femmes/septembre-octobre 1986.

CULTURE QUÉBÉCOISE: DÉSEN-CHANTEMENT ET ARRIMAGE AVECLE FUTURChanson, littérature, métiers d'art, théâtre, danse,cinéma, ces éléments culturels dans leur versionquébécoise ne sauraient survivre sans subventions niréglementation, notamment en faveur d'un pourcentagede diffusion d'un produit francophone.

Les représentants de ces secteurs d'activités ont bien sûrdes visions différentes de la culture, des interprétationsquant à la fluctuation de la consommation. Ils parlentd'assimilation, du sentiment d'appartenance, de la fiertéà compétionner avec un produit étranger. Il demeureque les Québécois se détournent de leur culture, l'ar-rimage entre notre héritage et l'avenir n'ayant pas en-core eu lieu. L'américanité flamboie et nous n'avons pasde nationalisme-projet.

Ma Caisse/mai-juin 1986

LE RESPECT DES PERSONNES POURCONTRER LA VIOLENCEL'AFËAS de la région Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau-Chapais s'est faite éditrice d'une brochured'information pour dénoncer la violence faite aux jeunes.

On y fait le tour du sujet d'une façon concise, claire etpratique. On a joint à la publication un guide des ser-vices publics disponibles dans la région.

L'initiative est belle et le sujet (hélas!) toujours d'ac-tualité. Pour alimenter votre réflexion: «Non à laviolence! Oui au respect des personnes!», AFËAS,région Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau-Chapais,208 rue Dequen, St-Gédéon, GOW 2POs ".- * : " ; „" -, ^ ' ' • '-y-'. - ,-• , ;', '.„._',.*<,,)

ALIMENTATION À MOINDRE COÛTSi vous vivez d'aide sociale, du revenu minimum dechômage ou d'un travail au salaire minimum, il se peutque vous ayiez de la difficulté à concilier économie etsaine alimentation.

Selon les critères établis par le Dispensaire Diététique deMontréal, un organisme de référence considéré enéconomie, le budget minimum en alimentation pourquatre personnes se chiffre à 104.66$ par semaine soit54% du revenu net d'une famille gagnant 10,000$ an-nuellement. Ceci implique que la famille dispose deseulement 46% de ses revenus pour rencontrer toutesses autres dépenses.

Il existe un Dossier en alimentation qui peut vous veniren aide. Il s'agit de contacter: l'Association Coopératived'Économie Familiale du sud-ouest de Montréal, 2515rue Délisle, local 251, Montréal, (Québec) H3J 1K8, Tél.:(514) 932-5577.

ACEF sud-ouest de Montréal/septembre 1986

L'ÉPILEPSIE

Maladie effrayante, maladie tabou, victime du manqued'information et de l'inflation des peurs...!Heureusement, la Ligue de l'épilepsie du Québec y a vu!Elle offre plusieurs petites publications fort bien faitesdont certaines, destinées aux jeunes enfants, sont devéritables bijoux de l'art des communications.N'hésitez pas à rafraîchir vos connaissances sur l'épilep-sie: Ligue de l'épilepsie du Québec, C.P. 739, Suce.Tour de la bourse, Montréal (Québec), H4Z 1Z9

6 FEMMES D'ICI I JANVIER 1987

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RETOUR AUX ÉTUDES!Une grande décision-finis les cours pris à la pièce, sans liens conducteurs entre eux et sans viser un objectifprécis. Vous optez pour un retour aux études et ce, dans un cadre de formation continue. Cette nouvelle orientationaméliorera sûrement votre situation, en satisfaisant certaines attentes: accomplissement de soi, chance d'accès à untravail intéressant, autonomie financière, possibilité d'avancement, accès à des études supérieures, etc.

Par Jacqueline Nadeau Martin*

L'important, c'est de choisir un pro-gramme adapté à vos besoins, vosaptitudes, vos intérêts, selon votredisponibilité, votre mobilité et sansnégliger de considérer les secteursd'emploi présentant le plus dedébouchés, si vous visez le marchédu travail.

Explorons certaines avenues que pro-pose le Cégep.

Étude à temps plein...voie royale

La première avenue, c'est de vousinscrire à titre d'étudiante de jour.Alors un choix s'impose. Le niveaucollégial offre deux catégories de pro-grammes: 1) le programme de forma-tion générale divisé en quatre do-maines (sciences, sciences humaines,arts et lettres), d'une durée normalede quatre sessions ou deux ans etpréparant à l'université; 2) les pro-grammes de formation professionnelle(les techniques), d'une durée de troisans et conduisant généralement aumarché du travail. L'université estaussi accessible par cette voie.

Accessibilité des programmes

Les conditions d'admission sont lesmêmes que pour un étudiant fraisémoulu du secondaire V. Si vousn'avez pas votre diplôme d'étudessecondaires (DES), des étudeséquivalentes ou une expérience pro-fessionnelle jugée satisfaisante vousrendront admissible.

Selon le programme et le cégep, lescritères d'admissibilité peuvent varier(entrevue, test, examen médical, etc.)mais le dossier académique ou ex-périentiel est toujours considéré.

Concernant la reconnaissance des ac-quis, au niveau collégial, le principesemble accepté, mais les tests

d'évaluation sont enclenchés seule-ment dans les techniques degarderies, infirmières, administrativeset en aéronautique. N'oubliez pas quece sont les acquis que l'on évalue etnon l'expérience. Faites valoir vosconnaissances apprises à traversvotre expérience.

vices régionaux d'admission quiregroupent la plupart des collèges duQuébec: celui de Montréal (leSRAM), celui de Québec (le SRAQ)et le Service régional du Saguenay-Lac-St-Jean. Pour les collèges del'est du Québec, vous envoyez votredemande au collège même.

Il faut donc posséder les préalablesrequis pour entrer dans le programmedésiré. Certaines ressources existentpour vous aider à les préciser. Le Ser-vice Accueil-Référence limitera vosdémarches et vous dirigera selon vosbesoins d'information, d'orientationet/ou de références. Le Serviced'éducation des adultes de votreCommission scolaire régionale et leService d'éducation permanente ducégep vous fourniront aussi des infor-mations.

Demande d'admission

Votre demande d'admission doit êtreacheminée avant le 1er mars (sessiond'automne) ou avant le 1er novembre(session d'hiver) à l'un des trois ser-

La décision de votre acceptation re-vient au cégep. Le nombre dedemandes d'admission peut excéderle nombre de places disponibles etcertains programmes ont unecapacité d'accueil limitée surtout dansle secteur professionnel. Mais le ratioplace/demande est respecté tant pourles adultes que pour les étudiants(es)venant du secondaire. Faites un choixjudicieux.

D'autres avenues

Une deuxième possibilité: les pro-grammes permettant une formationintensive échelonnée sur une périoded'un an et menant à un certificatd'études collégiales. Si vous recevezSuite à la page 8

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DEUX RENCONTRES OFFICIELLESLe 10 novembre dernier, l'AFÉASparticipait à deux rencontres d'impor-tance.

RENCONTRE GROUPES DE FEMMES

La Ministre déléguée à la conditionféminine, Monique Gagnon-Tremblay,a convoqué cette rencontre qui sesituait à mi-temps de la réalisation dupremier plan d'action du gouverne-ment en matière de conditionféminine. Cette journée a permis auxporte-paroles de vingt-sept groupesprovinciaux, de faire état de leurs be-soins.C'est le Premier Ministre du Québec,Robert Bourassa, qui a procédé àl'ouverture de cette rencontre. Toutau long de son déroulement, douzeministres et quatorze sous-ministresdirectement concernés ont participéaux exposés et discussions.C'est sous trois thèmes que lesdossiers ont été abordés. Selon leprotocole établi, la présidente del'AFÉAS, Louise Coulombe-Joly, con-seillée pour la circonstance par Marie-Ange Sylvestre, première vice-présidente, est intervenue pour faireconnaître les demandes des membresde notre association.

Formation - travailL'AFÉAS a été la seule association àfaire valoir l'importance de la forma-tion des filles et à réclamer des ac-tions dans ce domaine. Nos positionset actions concernant la recon-naissance des acquis et le travail àtemps partiel ont également été misde l'avant.

Clientèles spécifiquesNos demandes concernant la recon-naissance du travail au foyer et l'in-tégration au Régime des Rentes ontété réitérées. Concernant le partagede la richesse familiale, LouiseCoulombe-Joly a fait part au Ministrede la Justice, présent tout au long decette journée, de l'urgence d'adopterdes mesures équitables en regard dela participation des femmes, par leurtravail, aux charges du ménage. Laréserve héréditaire est une desmesures qui permettrait dereconnaître le travail au foyer.

Services collectifsEn matière de santé, l'AFÉAS a misde l'avant la prévention et demandédes conditions favorisant un com-portement autonome des femmesface à l'appareil médical. Nosreprésentantes ont de plus, fait partdes inquiétudes soulevées par lesnouvelles technologies de lareproduction.Le huis-clos avait été imposé par laMinistre de la condition féminine quiorchestrait cette rencontre. Il a per-mis de respecter le contenu et laforme des positions exprimées par lesreprésentantes des Québécoises maisa enlevé la visibilité de nos revendica-tions vis-à-vis le grand public.

BilanCette journée qui s'est déroulée dansune atmosphère sereine s'est révéléeun exercice utile pour favoriser laprise de conscience des diversreprésentants du gouvernement. Ellea mis en relief l'urgence de dépasser

Par Michelle Houle-Ouellet

le stade de l'expression des besoinspour se traduire en une actioncohérente. Y est-elle parvenue?...L'avenir seul apportera une réponsemais notre ténacité y contribuerasûrement.

CONSULTATION PRÉBUDGÉTAIRE DU

Décidément, la journée du 10 novem-bre a été bien remplie. À Ottawa,c'est le Ministre des Finances qui in-vitait les représentantes de huitassociations féminines à travers leCanada, dont l'AFÉAS, à participer àune consultation en vue de lapréparation du prochain budget.Sylvia Gold, responsable du CCCSF,a présidé la rencontre préparatoiredes déléguées des groupes de fem-mes présentes. Au cours d'une ren-contre fructueuse, elles se sontentendues pour mettre de l'avant lespriorités suivantes: allocationsfamiliales, formation et alphabétisa-tion, taxe de transaction, libre-échange, garde d'enfants, régime depensions et étude du régimed'assurance-chômage.Yolande Gauvin-Leblanc, conseillère àl'exécutif et Michelle Houle-Ouellet,chargée du programme d'action, ontreprésenté l'AFEAS. C'est de plus,notre association qui a été mandatéepour être le porte-parole du groupesur l'intégration des Travailleuses aufoyer au Régime de pensions.Identique en ce sens à la démarchefaite auprès du gouvernementquébécois, aucun engagement n'a étépris par le Ministre des Finances duCanada.Ce sont malgré tout pour l'AFÉAS,des occasions d'être présentes sur lascène politique et de mettre del'avant une fois de plus, les positionsadoptées par les membres. <$>

RETOUR AUX ÉTUDESSuite de la page 7des prestations d'assurance-chômageet que vous êtes à la recherche d'unemploi, vous pouvez étudier et êtrerémunérée. Vous devez alors êtreréférée par un(e) conseiller(ère) devotre Centre d'emploi et la Commis-sion de formation professionnelledispense les cours donnés par lesprofesseurs du cégep.

Une troisième porte d'entrée: le pro-gramme «Transition-Cégep» (ou autrenom) existe dans plusieurs endroits.Au cégep trifluvien, les participantesse retrouvent en classe à raison dedeux jours/semaine, pendant deuxsessions. Ces cours sont crédités etpeuvent être intégrés dans une future

formation collégiale. Ce programmefacilite un retour aux études d'unefaçon moins stressante et permet devérifier votre capacité d'apprendre.Une dernière avenue: les cours dusoir proposés par le Service d'éduca-tion permanente. C'est une voie plusconnue et utilisée.Voilà pour l'accès au réseau public.Une consultation de la programma-tion des collèges privés ou desétablissements spécialisés pourraitaussi vous ouvrir d'autres champs deformation ou de spécialisation.

Question budget

Comme les études ne sont pasgratuites, il faut prévoir défrayer les

frais de scolarité, le matériel scolaire ,le transport, etc. Pour celles qui s'ins-criront comme étudiantes régulièresdu jour, vous êtes éligibles aux prêtset bourses. Consultez le bureau del'aide financière du cégep et le for-mulaire doit être envoyé avant le 30juin.

Le retour sur le chemin des écoliers,ce n'est pas si sorcier... Il ne s'agitpas que d'y penser mais bien de sedécider. Bons succès! <|>

RéférencesRevue «Protégez-vous», janvier 1985.Henri Caron, aide pédagogique. Cégepde Trois-Rivières.

* responsable du comité provincial deformation et conseillère à l'exécutif pro-vincial.

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Page 9: Éliane Saint-Cyrbv.cdeacf.ca/CF_PDF/1989_09_pd234_1987v21n05.pdf · 2007. 4. 23. · A CHACUNE Par Eliane Saint-Cyr Me voici en bout de course. Depuis bientôt dix ans, je signe

YOLANDE GAUVIN-LEBLANCPar Claudette Bourbonnais*

Quand on m'a demandé de vous présenter Yolande, j'ai hésité en me disant«je la connais très peu, elle est si secrète...». Ce que je voudrais vous faireconnaître d'elle ce n'est pas son curriculum vitae mais surtout son côtéprofondément humain que j'ai découvert en travaillant avec elle en région.

Je vous donne quand même quelquesinformations à son sujet. Yolande estnative de Magog, belle petite ville desCantons de l'Est; elle y a vécu sonenfance, sa jeunesse et y a complétéson cours commercial avant de quit-ter pour occuper un emploi decaissière dans une banque à Mon-tréal.

Mais la rencontre avec l'homme de savie et son mariage allaient toutchanger, elle revient s'installer àSherbrooke où elle habite encore au-jourd'hui. Elle devient travailleuse aufoyer et la naissance de trois enfantsoccupe bien son temps. Yolande sejoint au cercle AFÉAS de sa paroissepar intérêt pour un cours de peinturequi y est offert, mais bien vite elle ale goût de s'impliquer et le premierposte qu'elle occupe est celui detrésorière. De fil en aiguille, elle de-vient présidente de son cercle et en-suite elle nous arrive en région. C'estlà que j'ai eu la chance de laconnaître.

Yolande est une personnechaleureuse, toujours de bonnehumeur, un beau sourire sur leslèvres. Ce n'est pas la personne quiparle plus fort que les autres, mais at-tention, au contraire ses interventionssont toujours pertinentes et elle estprête à défendre son idée jusqu'aubout. Elle est d'un calme désarmantet avec elle pas de décision prise à lalégère: tous les côtés de la questionsont examinés.Un de ses hobby préférés depuisqu'elle a suivi un cours: faire de laphoto; elle nous en parle avec en-thousiasme. Elle a même fait encadrerquelques-uns de ses chefs-d'oeuvre.Ne lui demandez pas de vous cuiredes rognons, ce n'est pas saspécialité...Demandez-lui plutôt pourquoi elle neporte pas ses verres: par coquetterie,ou parce qu'elle les oublie souvent?Yolande s'implique aussi dans unClub épargne-femme. C'est unefemme .engagée qui donne beaucoup

SV-S ï3«

de son temps bénévolement. Elle saitécouter les autres, je pense que c'estune de ses grandes qualités. Si onme demandait de lui donner un titre,je dirais que Yolande est une femmede paix, elle est sensible aux person-nes qui l'entourent et ne voudraitjamais blesser quelqu'un par sesparoles. Je n'ai pas eu l'occasion dela voir s'emporter souvent.

Je souhaite vous l'avoir fait connaîtreun peu mieux, je continue mesrecherches, mais comme Yolande nese livre pas facilement aux autres...Je vous invite à la rencontrer person-nellement, vous serez ravies de jaseravec elle. Elle croit très fort enl'AFÉAS comme mouvement desolidarité pour les femmes; son im-plication au niveau provincial entémoigne.

Yolande, nous sommes fières de toicontinue ton beau travail.<i>

'Présidente de la région Sherbrooke

LES FEMMES ET LA TOXICOMANIESuite de la page 14

langage teinté d'humour et deréalisme, elle aborde le sujet: dépres-sion, alcoolisme et événementsprécipitants vécus par les femmes.Elle étudie présentement les résultatspréliminaires d'une thèse sur «lesorigines sociales de la dépression».Elle conclut: «L'émancipation émo-tionnelle est beaucoup plus difficile àréaliser que l'émancipation socio-économique».

Co-auteure du même livre, RoxaneSimard présente ensuite une con-férence intitulée: «Maladie mentale,toxicomanie et approche féministe.»Elle nous dresse un tableau assezsombre de la féminité telle qu'elle sevit. Ses paroles dérangent: «La toxi-comanie est une maladie pour faire

oublier une autre maladie: laféminité». «Une femme en santé estaussi dérangeante qu'un hommemalade» ajoute-t-elle. J'ai beaucoupapprécié ces deux conférences quiont su démystifier les causes de latoxicomanie chez les femmes et fairele point sur ce qu'on peut espérer dela recherche.

Au cours du dîner-causerie, YolandeVigeant, auteure de «Nous, lesalcooliques», nous livre untémoignage émouvant de sa vie. Elleest persuadée que l'alcoolisme estune maladie héréditaire et elle ne croitpas à la consommation modérée pources personnes. Il n'y a qu'un choix:l'abstinence totale.

En somme, les rencontres de cesjournées m'ont sensibilisée à unemisère que j'étais loin de croire aussiprofonde. J'ai aussi pris conscience

de la nécessité d'une associationcomme la nôtre qui donne une voixaux femmes sans voix.

Comme le disait si bien une respon-sable: «II y a cinq ans à peine,l'organisation d'un tel colloque auraitété impensable. Aujourd'hui, nousosons affirmer la spécificité des pro-blèmes des femmes et réclamer dessolutions adaptées à leurs besoins».

Les éditions de la Pleine Lune pro-fitait de l'occasion pour lancer le livre:«Si tu me reviens... ou la violenced'une mère» par Elizabeth Camden.C'est le récit de la longue démarchede réhabilitation d'une mère violente.Ce livre est un souffle d'espoir pourceux et celles qui luttent pour s'ensortir.<g>

*présidente de la région Richelieu-Yamaska

FEMMES D'ICI / JANVIER 1387 9

Page 10: Éliane Saint-Cyrbv.cdeacf.ca/CF_PDF/1989_09_pd234_1987v21n05.pdf · 2007. 4. 23. · A CHACUNE Par Eliane Saint-Cyr Me voici en bout de course. Depuis bientôt dix ans, je signe

LA RECONNAISSANCE DES ACQUIS"Les orientations du plan d'actiongouvernemental au chapitre de lareconnaissance des acquis, énoncéen 1984, ont été contestées par lesgroupes de femmes." On avaitorienté ce dossier vers la recon-naissance scolaire, qui s'avéraitnécessaire, mais délaissait le domainede l'emploi. "Actuellement, leMinistère de la Main d'Oeuvre et dela Sécurité du Revenu tente effective-ment de développer des stratégies vi-sant à aider les gens à se trouver desemplois à partir de leurs acquis in-térieurs. Tout est en phase dedéblayage actuellement. Le ComitéInterministériel en reconnaissance desacquis, qui regroupe 6 ministères, estde plus en plus conscient qu'il fautdévelopper le volet "emploi".

Puisque la reconnaissance des ap-prentissages extra-scolaires a étéorientée dès le début vers le domaineacadémique, les acquis que les in-dividus tentent de faire valoir sontévalués à partir des programmes etdes cours existants. Au lieu de partirde ce que la personne sait, on partdu cours qu'elle veut faire équivaloiret on vérifie si son savoir entre à l'in-térieur de ce cadre.

"Plusieurs organismes avaient descraintes, qui se sont avéréesjustifiées: que les mesures d'évalua-tion soient trop rigides et ne permet-tent pas vraiment d'explorer tous lesapprentissages faits à travers lesdifférentes expériences de vie. L'in-quiétude était d'autant plus grandechez les groupes de femmes que lesprogrammes à partir desquels on pro-duisait des instruments d'évaluationétaient liés à des emplois déjà ex-istants.

Par exemple, on avait développé unprogramme permettant aux aides in-firmières d'accéder à un diplôme detechniques infirmières; il y avait touteune panoplie d'outils d'évaluationmais ce n'était ouvert qu'aux femmesdéjà en emploi. Ce programme laissaiten suspens toutes celles qui n'étaientpas sur le marché du travail et dontles apprentissages avaient été faitssur un terrain où la correspondanceavec une discipline scolaire n'est pasaussi évidente, comme le travailménager ou le bénévolat. C'est unproblème."

La reconnaissance des acquis est un dossier où tout évolue très vite.On a rarement vu projet aller de l'avant et se concrétiser avec tantd'élan. C'est en 1984 que le ministère de l'Éducation énonçait dans sesgrandes lignes le plan d'action: deux ans plus tard, on retrouve dansplusieurs CEGEP des instruments servant à faire reconnaître les acquisexpérientiels des personnes désireuses de retourner aux études, Lavitesse à laquelle les mécanismes se mettent en place fait que cedossier devient difficile à suivre; c'est pourquoi j'ai rencontré MmeGinette Thériault, de l'Institut Canadien d'Éducation des Adultes (ICEA).Elle nous dresse ici un tableau des enjeux en cause et des principauxproblèmes auxquels sont confrontés ceux qui mettent sur pied ce projet,aussi bien que les difficultés rencontrées par les personnes s'efforçantde faire reconnaître leurs acquis.

Par Louise Dubuc

Au Comité Interministériel, il y a uneouverture nouvelle. On se rend comp-te que l'approche utilisée risque depasser à côté des besoins deplusieurs clientèles. On en est venu àla conclusion que le premier pas àfaire était peut-être d'analyser plus enprofondeur les besoins et les appren-tissages de la clientèle.

"Mais pour cela, il faut des lieuxd'identification des besoins. À l'ICEA,on a toujours dit qu'il faut absolu-ment que les centres d'accueil et les

services régionaux d'accueil et deréférence jouent cette fonction. Maisil n'y a pas de politique claire à ce su-jet. Les organismes non-gouvernementaux, comme l'AFÉAS,pourraient aussi jouer ce rôle de lieud'identification des besoins. L'AFÉASa une expérience intéressante à ceniveau-là qui pourrait devenir ex-emplaire."

"Les organismes pourraient se doterd'instruments aidant les personnes à

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formuler plus précisément leur projetde retour aux études ou au travail,mais pourraient aussi aller plus loin etélaborer des outils les aidant à mieuxcerner ce qu'elles savent déjà, puis cequi leur manque pour réaliser leursobjectifs."C'est donc un rôle essentiel à jouer.Aider les femmes à faire un bout dechemin, pour qu'elles puissent biense défendre lorsqu'elles cognent à laporte d'une institution ou d'une en-treprise. Pour la deuxième année con-sécutive, l'AFÉAS offre une sessionen reconnaissance des acquis pour-suivant ce but! Car il semble que cene soit pas si simple de démontrer ceque l'on sait...

"C'est très compliqué. Les femmesqui sont à la maison par exemple, onttendance à sous-estimer leurs con-naissances. Elles n'ont pas assez con-fiance en elles. Elles croient ne riensavoir parce qu'on leur a toujours ditqu'elles ne savaient rien. Il faut ab-solument les inscrire dans une démar-che de réappropriation de leurs ex-périences, de leurs apprentissages.

Elles ne connaissent pas l'éventaild'emplois disponibles. Pour celles quiavaient des métiers avant de semarier, le seul choix qu'elles ont estd'aller cogner à ces portes-là, maissans connaître les changements quise sont opérés dans ces domainesdurant toutes ces années; elles igno-rent le rattrapage à faire."

Pour Mme Thériault, il ne suffit pasd'aider les femmes à entreprendre cesdémarches. Il faudrait aussi réviser lesprogrammes scolaires en fonction desadultes: "Est-ce vraiment nécessaire,pour une personne désireused'obtenir son diplôme d'étudessecondaires (DES) de passer à traverstout le programme, toute la panopliede cours telle que structurée pour lesjeunes?"

À l'Institut Canadien d'Éducation desAdultes, on soutient qu'il fautrepenser le DES afin de permettreaux adultes d'occuper des emploisnon-spécialisés. Il faut aussi leur offrirla possibilité d'utiliser les ressourcescommunautaires ou encore de pour-suivre des études plus spécialisées.

"Prenons l'exemple d'un mécanicien,très compétent, qui avait besoind'obtenir son DES pour poursuivreson travail. Il avait de grosses dif-ficultés en langue française. Il avaitéchoué aux tests d'équivalence. Il aétudié, s'est présenté plusieurs foismais échouait toujours. Pourtant, ilavait progressé. En dictée par exem-ple, il était passé de 70 à 15 fautes.

Mais il fallait quand même qu'ilrepasse les tests dans leur entier,chaque fois. Au lieu de reconnaître le

«L'ICEA entreprend une recherche sur les apprentissages desfemmes. Elle a pour but d'identifier les acquis qui pourraient êtrereconnus et qui ne le sont pas. On entend aussi requestionner lesobjectifs du diplôme d'études secondaires pour adultes».

Ginette Thériault

progrès réalisé et de le réévaluerseulement sur ce point-là, il devaittoujours recommencer à zéro.

Il faudrait absolument pouvoir créditerces progrès, pouvoir dire: "il te man-que telle ou telle chose et désormaiston évaluation portera uniquementsur ces points-là.On pourrait aussi aller plus loin et sedemander: Cet homme-là a besoin dequelle formation pour fonctionneradéquatement, non seulement enqualité de mécanicien mais aussi entant qu'individu dans notre société?Lui construire un cours sur mesure àpartir de ses besoins. À ce niveau, ily a beaucoup de chemin à faire, maisla question est tout de même mieuxperçue qu'elle l'était en 1984."

Les intervenantes en reconnaissancedes acquis parlent volontiers de lanécessité d'identifier les trois sortesde savoirs. Il y a le savoir-savoir, lesavoir-faire ainsi que le savoir-être. Cesont trois formes d'apprentissagespossibles, soit dans le cadre d'uneformation scolaire ou d'une ex-périence de travail, en faisant dubénévolat, dans le travail au foyeretc. Les lieux d'apprentissages sontvraiment multiples.

"Pour moi le savoir-faire c'est ce quel'on sait faire dans différents do-maines, par exemple l'éducation ou lacomptabilité, l'organisation, relations

d'aide, etc.. Il faut donc décrire defaçon très concrète nos expériences.Ce que l'on sait faire est évidemmentplus facile à décrire que ce que l'onsait. Le savoir-savoir est difficile àcerner. La question à se poser est:"par rapport à quoi"?. On n'ira jamaischercher les réponses, identifier toutle savoir d'une personne si l'on nepeut lui préciser par rapport à quoi. Ilfaut des outils pour cela. Si on nepeut pas fournir d'indications là-dessus, vraiment on rate notre but. Ilne faut pas seulement aller chercherle savoir académique, mais ausssi ex-plorer le domaine du développementpersonnel; qu'est-ce qu'elle sait sur leprocessus de prise de décision par ex-emple? Voir aussi le niveau dedéveloppement de la consciencesociale.

Le savoir-être consiste en des at-titudes exigées par des situations par-ticulières. Par exemple dans unesituation de travail, la capacité detravailler en équipe, de recevoir desordres, de s'approprier rapidement undossier, la capacité de se débrouillerpour aller chercher ce dont on a be-soin, etc. En fait, c'est beaucoupl'autonomie."

Ce qu'il faut, c'est de l'aide! De l'aidepour tous ces hommes et ces femmesqui entendent parler de la recon-naissance des acquis extra-scolaires,Suite à la page 13

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LES TECHNIQUES DE RELAXATIONAutrefois, on ne parlait pas de "stress". Mais aujourd'hui, tout le monde semble plus ou moins stressé. Il en estquestion dans les journaux, les revues et les livres. On lui attribue une bonne part des maux de l'ère moderne.

Par Pierrette Lavallée

Comment défini le stress?

D'origine anglaise, le mot stressdésigne un effort intense, une ten-sion. Selon le contexte, le mot "ten-sion" signifie soit une effort raison-nable, soit un effort excessif. Et, c'estce dernier qui nuit au bon équilibre dela santé physique et mentale de cer-tains individus; quand l'effort devientplus important que ce que leur corpsest capable de supporter.

: Désordre de tension

Les désordres de tension peuvent en-traîner divers troubles nerveux com-muns, dont l'état de peur etd'angoisse. Ils interviennent égale-ment très souvent dans d'autresmaladies, comme dans les casd'ulcères gastroduodénaux, d'indiges-tions nerveuses, de colites spasmodi-ques, d'hypertension artérielle et decrises cardiaques d'origine coro-narienne.

Comment combattre le stress?

Mener une vie sereine et détendue aumilieu des sollicitations toujours plusnombreuses du monde dans lequelnous vivons n'est pas toujours facile,mais faisable. Et, pour y arriver, larelaxation peut être d'un grandsecours. Quand on sait relaxer, il suf-fit de quelques minutes par jour pourassurer à son corps et à son espritune détente parfaite, largementbénéfique et infiniment productrice.

Apprendre à relaxer

En principe, l'apprentissage d'unetechnique de relaxation ne se fait passans une aide qualifiée et ex-périmentée et le sentiment de détente

12 FEMMES D'ICI / JANVIER 1987

ne se ressent pas à la première per-formance. Mais pour vérifier parvous-même ce que vous pouvez faireseule, osez prendre une heure pouressayer les exercices qui suivent:

• Reposez ainsi calmement pendanttrois ou quatre minutes.

• Fermez graduellement les yeux afinde permettre un relâchementgraduel des muscles.

• Choisissez une pièce calme, à l'abride bruits ahurissants, (votre cham-bre à coucher est toute indiquée).

• Contrôlez l'intensité de la lumière.Une douce clarté est préférable.

• Assurez-vous que rien ne vousdérangera durant cette heure desolitude. Ne répondez pas si l'onsonne à la porte d'entrée, ni autéléphone.

• Si vous optez pour un divan, qu'ilsoit assez large pour pouvoir éten-dre les bras de part et d'autres ducorps sans qu'ils ne le touchent.

On utilise en général un oreiller poursupporter la tête, mais ça n'est pasindispensable. Il s'agit simplement devous assurer que la tête ne tombepas vers l'arrière et n'étire pas lesnerfs du cou, ce qui produirait de lafatigue. Les personnes qui souffrentde rhumatismes ont également intérêtà glisser de petits coussins sous lesgenoux.

Première séance^

• Couchez-vous à plat sur le dos, levisage tourné vers le plafond.

• Allongez les bras le long du corps.Étendez les jambes.

• Après cette détente préliminaire,levez lentement un bras, enessayant de percevoir la tensionpendant que vous le faites.Laissez-le redescendre tout aussilentement.

Lorsque le bras sera revenu à sa posi-tion de repos, vérifiez si vous pouvezencore sentir une légère tension. Sioui, c'est que le bras n'est pas dansun état de détente parfaite. Le sensde ces exercices est justement deréduire cette tension jusqu'à la rendrepresque négligeable; ce qui demandede l'expérience et un long entraîne-ment.

• Recommancez le même exerciceavec l'autre bras, puis restez tran-quille quelques instants.

• Levez ensuite chaque jambe lente-ment, en percevant la tension de lamême manière. Laissez redescen-dre lentement.

Lorsque vous aurez exécuté lesmouvements des bras et des jambes,restez étendue dans l'immobilité etconcentrez-vous sur la sensation debien-être et de confort dans cesmembres, pendant qu'ils sont éten-dus sans effort, les mains ouvertes,les doigts librement écartés.

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jWtez au jajenti

Pour bien effectuer une détente ilfaut que vous réalisiez que l'essentielc'est de ne rien faire. Ne vous préoc-cupez donc pas des pensées et desidées qui peuvent vous passer par latête. Concentrez-vous sur la sensa-tion de repos de vos membres.

Pendant quelques jours, ne faites quece même exercice des bras et desjambes, après quoi, passez à l'exer-cice suivant qui concerne les musclesdu cou.

Deuxième séance

Pour cet exercice, il vaut mieux quevotre tête repose sur quelque chosed'assez ferme. Si vous êtes étenduesur un lit, mettez quelque chose deplus dur sur l'oreiller.

• Roulez la tête mollement d'un côtéà l'autre, comme si elle était uneballe ou un ballon attaché à votrecorps par une ficelle.

• Après avoir fait rouler votre têteplusieurs fois de cette façon,laissez-la reposer lourdement surson support.

• Laissez votre corps reposer aussicomplètement que possible pen-dant le reste de la séance.

Troisième séance

• Entrez directement dans un état dedétente, sans faire aucun mouve-ment si ce n'est un roulement moude la tête comme indiqué ci-dessus. En ce qui concerne lesbras, les jambes et le tronc, vousdevez vous dire que vous allez leslever, mais quand vous tenterez dele faire, vous constaterez qu'ilssont trop lourds.

Il se peut que vous parveniez à faireun très petit mouvement, mais votreimagination vous invitera à yrenoncer. Persuadez-vous plutôt quevos membres sont "des barres deplomb". Concentrez-vous pendantquelques minutes sur cette idée etabandonnez-vous complètement àcette sensation de lourdeur que vousaurez créée. Fermez les yeux etdétendez-vous aussi longtemps quevous le pourrez.

Une fois que vous aurez maîtrisé cestrois leçons, vous pourrez vousdétendre directement, chaque fois

Le rire est un bon remède pour lesnerfs tendus. Ne permettez jamaisà votre dignité de vous empêcher

que vous vous assoirez ou vous vouscoucherez. Il ne sera plus nécessairede commencer par produire la tensionou même d'y penser. Vous vouslaisserez simplement aller, de toutvotre être.

Vous constaterez que vous êtesdétendue lorsque vous sentirez votrecorps abandonné, étalé et'commeécrasé au sol. Vous éprouverez ungrand bien être.

La détente toujours et partout!

Un vieux proverbe dit: "Qui veut allerloin ménage sa monture". Bien qu'ausens figuré, il pourrait vous guider àmieux planifier votre emploi dutemps.

• Accordez-vous le temps derespirer. Remplissez vos poumonsd'air pur aussi souvent que possi-ble, surtout le matin.

• Ayez un passe-temps, depréférence différent de votretravail. Le travail sédentaire exigeune activité de plein air. Le travailmanuel en réclame une plusreposante pour le corps.

• Ayez un objectif et un plan de viebien définis. Autrement, vous nepourrez connaître que l'inquiétude,ce qui rendra la détente difficile.

d'apprécier la partie drôle de l'exis-tence. Mêlez-vous aux êtres pleinsde joie de vivre, aux optimistes, àceux qui sont heureux.

• Maintenez votre organisme ensanté par une nourriture simple etvariée. Mangez toujours posément.Mieux vaut laisser dans l'assiettece que vous ne pouvez mangerlentement; cela vous sera moinsdommageable. Prenez garde,cependant, de sauter votre repassous prétexte que vous êtespressée.

• Femmes de carrière, n'accordezpas à vos affaires le monopole devos pensées. Faites des heures desrepas et des moments où vousn'êtes pas au travail des occasionsde loisir et de récréation.

• Femmes au foyer, surtout cellesqui ont des enfants, dites-vous quevous avez aussi des besoins etqu'il est nécessaire de vous ac-corder de courtes pauses au coursde la journée. Ne vous laissez pasdétruire par les "Je ne peux pasme le permettre".

• Chaque fois que vous le pourrezou que le coeur vous en dit,accordez-vous une petite sieste.4>

Référence: Comment relaxer de WilfredNorthfield, Guides Sélect.

LA RECONNAISSANCE DES ACQUISSuite de la page 11qui veulent s'en prévaloir mais ne sa-vent pas par où commencer.

"Le gouvernement est à développerdes outils, des instruments de mesuredans ce but qui sont extrêmementcoûteux. Il est important que l'orien-tation prise à ce stade-ci soit la bonne

et vise juste. En ce moment, il y aune grande volonté de la part duComité Interministériel en recon-naissance des acquis de se mettre audiapason des vrais besoins. Il est àl'écoute: il ne nous reste qu'à lui direconcrètement ce que nous attendonsde lui.

Un des problèmes c'est que l'effortdes groupes non-gouvernementauxn'est pas suffisamment coordonné.L'ICEA a l'intention de convoquercette année les groupes de femmesimpliqués dans ce dossier pourassurer un minimum de coordination.

FEMMES D'ICI I JANVIER 1987 13

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LES FEMMESET LA

TOXICOMANIEPar Stella Bellefroid*

Dimanche, 15:30 heures, j'attends de-vant une porte d'ascenseur. Unefemme vient bientôt me rejoindre.«Vous venez assister au colloque?»«Oui, et je m'en vais souper. Etvous?» «Moi aussi. Alors, si nous yallions ensemble?»

C'était mon premier contact avecNicole Dubois, du Témiscouata, l'unedes 300 personnes qui assistaient au15e colloque sur la toxicomanie, les2, 3, 4, et 5 novembre dernier.L'événement avait lieu au Holiday InnRichelieu à Montréal sous la respon-sabilité de l'Association des In-tervenants en Toxicomanie duQuébec (A.I.T.Q.)

L'A.I.T.Q. est un organisme à butnon-lucratif visant à l'amélioration desinterventions en matière d'usage etd'abus de substances psychotropes(alcool, médicaments et autres toxi-comanies).

Cette année, le thème du colloqueétait: «Femmes et toxicomanie». Legroupe a alors invité l'AFÉAS à fairepartie du comité organisateur de l'ac-tivité et c'est avec empressement quel'association a accepté.

La grande majorité des participants àce colloque étaient des intervenantsdéjà impliqués auprès des personnesen difficulté ou ayant déjà fait desrecherches sur le sujet.

Lundi, c'est vraiment le début des ac-tivités. Sous forme de forum, quatrespécialistes nous parlent d'identitésociale et de modèles de consomma-tion. On y traite des rapports homme-femme à travers les ans, de modèlesde consommation chez lesadolescentes: «Souvent, elles ont étéviolentées, ont connu l'inceste etoublient dans la drogue»; dans lesmilieux minoritaires: «Allez donc vousexprimer dans une autre languequand vous consultez pour exprimervos sentiments»; chez les femmesitinérantes: «C'est de l'autodestruc-tion, elles veulent mourir à petit feu».J'avais mal d'entendre toutes cesmisères morales.

Dans l'après-midi, les participants ontle choix entre quatre sujets d'ateliers:

Interactions, substances et rôles: laconjointe, l'amante, la superwomanet la mère. Francine Dufort et moi,nous avions comme rôle d'animerl'atelier sur la superwoman. Je traitealors de la travailleuse au foyer et ellepoursuit avec la femme sur le marchédu travail. Nos informations se com-plètent et nous constatons que cesont les insatisfactions vécues aufoyer ou à l'extérieur qui mènent à ladépression ou à la surconsommation.J'ai voulu lever le voile sur une situa-tion que vivent nombre de femmesdans l'anonymat du foyer.

Mardi, la journée débute par unforum sur «la violence et la toxi-comanie». Une intervenante dit «lesfemmes toxicomanes sont violentes.Elles ont peur; elles font peur; letraitement fait peur». Elles ont elles-mêmes subi la violence. 70% desfemmes qui sont traitées pour désin-toxication ont subi des abus sexuels.Elles consultent plus facilement pourdes problèmes de violence que detoxicomanie. «J'ai peur de ce que jevais faire ou de ce que je peux faire».

On insiste sur les séquelles de laviolence verbale ou psychologique.

«J'aurais mieux aimé me faire casserun bras que de me rappeler toute mavie ce qu'il m'a dit». A chaque foisqu'une personne subit la violence,son estime d'elle-même s'abaisse etson énergie pour résister également.Et on a tort de croire que la violenceest une question de relation ou deprovocation.

Plus tard, dans différents ateliers, despersonnes-ressources viennenttémoigner d'actions entreprises àdivers niveaux. Certains pointsdemeurent: l'importance de solliciterde l'aide pour réapprendre à s'af-firmer et à exprimer ses besoins; l'im-portance de se remodeler un systèmede valeurs à sa mesure; l'importancede se créer un réseau d'échangesavec des personnes de son milieu;l'importance de se réapproprierl'autonomie et d'essayer de gérer savie.

Mercredi, on nous présente deuxconférences en plus d'un dîner-causerie. C'est lors d'une de ces con-férences que j'ai le plaisir d'entendreLouise Nadeau, co-auteure de «Va tefaire soigner, t'es malade». Dans unSuite à la page 9

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Se coucher le soir à 49 ans etse lever le lendemain matin à50 ans, y'a rien l'a!

Regarder une revue de coiffureet constater que toutes lescoupes de cheveux sontconçues pour les jeunes, y'arien là!

Assister à un défilé de modepuis, s'apercevoir que les man-nequins sont taillées aucouteau, que la mode estconçue pour elles et qu'ellessont jeunes, y'a rien là!

Mais y'a quand même une ex-ception, y'a toujours la mère dela mariée qui est de ton âge,mais tu te dis «c'est pas à tousles jours la noce». Mais onpeut dire quand même y'a rienlà!

Que ta «chum» de fille qui estdans la trentaine passe sontemps à te dire, qu'à toutes lesréunions qu'elle va, y'a desvieilles gribiches dans la cin-quantaine, y'a rien là!

Que ton plus jeune soit con-vaincu que t'assisteras pas àson mariage, y'a rien là!

Ce texte est un monologue qui a été écrit pour être dit. À vous de l'in-terpréter chacune à votre manière.

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Quand tu dis à tes enfants que,dans ton temps, y'avait nitélévision, ni polyvalente, on tepense sortie directement del'âge de pierre, y'a rien là!

Que ton hygiéniste dentaire tedise que l'effritement de tesdents est dû à ta vieillesse etque ton médecin attribue testâches brunes sur les mains etbras au vieillissement, y'a rienlà!

Que tes amies de femmesveuillent connaître à tout prixta recette miracle pour con-server tes cheveux naturel, y'arien là!

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Lorsqu'à l'épicerie un enfant semet à te parler parce que tu luisouris et que sa mère s'em-presse de l'excuser en disant«mais que vous ressemblezdonc à sa grand-mère», y'a rienlà!

Au moment où ça commence àaller mal c'est quand ton marite donne en cadeau de fêtepour tes 50 ans de la crèmeanti-rides, y'a rien là!

Là tu déprimes du coup, tut'empresses à prendre un miroiret tu dis «je n'avais pas cetteride-là hier, pis une autre là, çay est, je parie qu'il va me don-ner une mentonnière en cadeaude Noël!»

Par Louise Poulin

Puis, tu vas te coucher le soiren te déshabillant tu dis «aussibien essayer le truc du crayon;s'il tombe, c'est que t'as lesseins fermes». Ça y est, il vame demander de me faireremonter les seins. Aussi bienme demander du même coupde m'enlever une couche degraisse sur le ventre.

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Pis là tu te couches tout tristeen pensant «ça tu du bon sensd'avoir vieilli autant en 24heures». Tu finis par t'endor-mir. Le lendemain matin tu teréveilles en forme, t'as un tasde choses intéressantes à faire,t'as l'goût des faire, pis t'eslibre de les faire.

Tu te regardes dans le miroir,tu te trouves belle, pis tu te dis«50 ans, y'a rien là!»

FEMMES D'ICI I JANVIER 1987 15

Page 16: Éliane Saint-Cyrbv.cdeacf.ca/CF_PDF/1989_09_pd234_1987v21n05.pdf · 2007. 4. 23. · A CHACUNE Par Eliane Saint-Cyr Me voici en bout de course. Depuis bientôt dix ans, je signe

POIGNÉE POUR LES PLATS

B

Réalisation de Madame Gisèle Brossard de Chicoutimi, responsable de l'Association régionale des artisans de fléchédu Saguenay-Lac St-Jean

Technique: Fléché ou tissage aux doigts.

Motif: Assomption

Matériel: coton à vadrouille ou laine à tapis (chutes)

Dimension approximative: largeur 6 pouces, longueur 7 1/2 pouces.

Couleurs: A = 21 fils Nombre de fils 85 fils.

B = 44 fils Longueur des fils 50 à 60 pouce

C = 20 fils

Ourdissages: Couleurs: B C BNombre de fils: 12 10 10 21 10 10 12

Montage: Poser les fils à cheval sur une aiguille à tricoter et faire une première croisée (1 fil dessus, 1 fil dessous).

Tissage:

1 er rang - premier côté:• Prendre le 1er fil à droite du centre et le ramener entre la croisée à gauche comme fil de trame;• tisser les fils de la couleur A et ceux de la couleur B jusqu'au 8e fil;• avec ce 8e fil changer de fil de trame;• tisser les 2 fils de la couleur B et ceux de la couleur C jusqu'au 8e fil;• changer de fil de trame; tisser les 2 fils de la couleur C et ceux de la couleur B jusqu'au 8e fil;• changer de fil de trame et tisser les 4 derniers fils;• replacer le fil de trame en dernier dans l'ordre des fils de chaîne;• tourner le travail et travailler le 2e côté de la même façon.

2e rang et rangs à suivre• travailler de la même façon que pour le premier rang en changeant de fil de trame au 7e fil. Continuer ainsi en décomp-

tant d'un fil à chaque nouveau rang, jusqu'au dernier fil;• répéter le motif autant de fois que nécessaire pour obtenir la longueur désiré.

Confection des poignées: Faire une couture à la machine ou à fa main à un demi-pouce de chaque bout et deux au centre àun pouce de distance l'une de l'autre. Couper en plein centre pour séparer les poignées.

Note: Pour tisser le papillon (poignée 112) procéder comme pour la poignée //1; une fois le motif terminé, inverser lepatron en ayant soin d'effectuer le remplissage nécessaire au changement de direction des fils de trame.

Bon Tissage! Rédaction: Pierrette Lavallée.

VOUS ÊTES-VOUS RECONNUE?Dans cet exercice d'illustration d'une responsable d'action sociale fait lors des journées d'étude provinciales en juindernier, ou en régions, début septembre, avez-vous reconnu ces mêmes qualités?

Par Yolande Gauvin Leblanc*

Dans votre recherche pour trouver laresponsable d'action sociale, vousavez reconnu cette personne bienvivante, qui n'a pas peur de s'impli-quer, qui dispose d'une certainedisponibilité. Elle a le sens de l'obser-vation et de l'écoute et a un granddésir d'améliorer les conditions de viedes femmes et aussi de son milieu.Elle sait s'entourer de personnes quiferont équipe avec elle pour mener àbien les étapes qui conduisent à l'ac-tion.

En plus d'être convaincue de l'actionà mener, il faut aussi le courage del'entreprendre. Et c'est alors que nouscomprenons que le travail fait enéquipe a des avantages. Lesdifférentes tâches partagées entre lesmembres de l'équipe faciliteront latâche de la responsable, et pourronts'accomplir avec plus de rapidité.Travailler ensemble à la réalisationd'une action apporte aussi uneSuite à la page 19

16 FEMMES D'ICI I JANVIER 1987

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UNE SOIRÉE D'ACCUEILDU TONNERRE!

Par Lise Tremblay-Cournoyer*

Pleins feux sur la soirée desretrouvailles au cercle St-Enfant-Jésus à Pointe-aux-Trembles! Objec-tif: une soirée chaleureuse, agréableet stimulante... une soirée dont sesouviendront les nouvelles venues!

C'est une amicale poignée de main etun franc sourire qui nous accueillentà l'arrivée. Le local s'est fait unebeauté pour l'occasion... affiches co-lorées, disposition invitante, at-mosphère détendue. On se raconteles événements de l'été, tout en sepréoccupant des nouvelles arrivées.Le nouveau conseil d'administrationporte des fichus identifiant leur rôlerespectif et s'intègre très bien augroupe.

Après les paroles de bienvenue et lesprésentations d'usage, on débute laréunion par l'activité «visite de kios-ques».. En effet, chaque responsablea préparé un kiosque où l'on peutconnaître le programme de l'année,jaser des activités à venir, poser desquestions, suggérer... discuter...Quelle bonne idée de nous faire parlerplutôt qu'écouter!

Après une pause-santé, on seretrouve en petits groupes où l'onpeut faire connaissance; le thème:«Nos 20 ans». Chacune s'exprime surses 20 ans et ses ambitions actuelles.Quelle participation et complicitédéjà!

Ensuite, pour garder le rythme actif etvivant, on nous invite à jouer aucasse-tête. Casse-tête représentantles thèmes d'étude mensuelle, les ob-jectifs et les activités prévues. Jeud'équipe des plus stimulants!

Enfin, on annonce les activités del'année... quelques surprises et sur-tout, on prend le temps de se direcombien cette soirée nous a plu. Unebelle réussite!

Bravo aux responsables de cetteréussite! Mission accomplie! Une réu-nion AFÉAS sous le signe de l'amitié,de la participation et du dynamisme...avec le message: «Revenez-nous,vous êtes bienvenues chez-nous!^»'présidente de la région MontréalLaurentides-Outaouais et membre du cer-cle St-Enfant-Jésus.

RÉSULTAT DU CONCOURS«20 ANS DE L'AFÉAS»

II nous fait plaisir de divulguer enfin le nom des heureuses gagnantesdu concours lancé dans la revue de septembre 1986. Mais auparavant,nous désirons profiter de l'occasion pour remercier toutes celles qui ontparticipé au concours (300 participantes). Tel que prévu, cinq prix de20$ seront remis aux cinq premières gagnantes. La sixième gagnanterecevra le livre de recette de Lorraine Boisvenue «Le guide de la cuisinetraditionnelle québécoise».

Gagnantes du concours1° Lucille D.-Beaulac, Waterloo2° Gilberte Laforest, St-Marc-du-Lac-

Long

3° Hélène L. Boucher, St-Paul-de-la-Croix

4° Yvonne Sylvestre, Drummondville5° Rollande Bourassa, Shawinigan-

Sud

6° Rosé G, Michaud, Rimouski

réponses1-Qui a été la première présidente

de l'AFÉAS?

Germaine Goudreault

2-Quelles sont les cinq présidentessuivantes?

Azilda Marchand, Solange Servais, ChristianaB. Gagné, Lise Raquette et Louise Coulombe-Joly

3-À l'occasion d'un congrès, le 22septembre 1966, L'AFEASnaissait de la fusion de l'U.C.F.R.et des C.E.D., pouvez-vous direoù avait lieu ce congrès?

Cap-de-la-Madeleine

4-Quels sont les deux principauxbuts de l'AFÉAS?

L'éducation et faction sociale

5-Les membres de l'AFÉAS sontregroupées en quelque BOO cerclesdans 13 régions.

6-En quelle année la revue AFÉASa-t-elle pris le nom de «Femmesd'Ici»?

1977

7-Le rapport «La femme col-laboratrice du mari dans une en-treprise à but lucratif» a étépublié en quelle année?

1975-1976

8-Nommez un membre du comitéde la revue «Femmes d'Ici»?

Louise Picard-Pilon, Éliane Saint-Cyr, ThérèseNadeau, Claire Levasseur, Marie-AngeSylvestre

9-En 1981, l'AFËAS a entrepris uneenquête auprès d'une catégoriede femmes pour découvrir toutesles facettes de leur situation.Pouvez-vous dire à quellecatégorie de femmes s'adressaitcette enquête?

Travailleuses au foyer

10-Quel est le titre du livre quel'AFÉAS a publié et dans lequelnous retrouvons 266 fichesbiographiques de femmes qui ontmarqué l'histoire du Québec?

Pendant que les hommes travaillaient, lesfemmes elles...

Félicitations aux gagnantes et merci d' avoir participé en si grand nombre!

Les membres de l'équipe de rédaction

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Par Lise Girard

RÉUNION DU CONSEILD'ADMINISTRATION

Les membres du conseil d'administra-tion provincial (13 présidentes derégions et conseil exécutif) seréunissaient à Montréal les 19 et 20novembre dernier. Plusieurs dossiersétaient à l'ordre du jour: les plansd'action et de développement, lesjournées d'études 87 prévues pour les10-11 juin à Lévis, le projet achatmaison pour loger le siège social, lePrix Azilda Marchand 87, le congrès88 (entre vous et moi, il se tiendraà... l'Auberge des Seigneurs de St-Hyacinthe), etc...

Le conseil d'administration a profitéde cette occasion pour remercierNoëlla Caron et Martha Tremblay quiquittaient le conseil exécutif en aoûtdernier. On reconnaît ici Noëlla Caron(à gauche) recevant un cadeau-souvenir. Yolande Gauvin-Leblanc (àdroite) et Christine Marion (toutesdeux nouvelles au conseil exécutif)avaient organisé la soirée qui fut trèsappréciée.

Le conseil d'administration a adoptédeux nouvelles fondations de cerclesAFÉAS. Nous souhaitons unebienvenue toute spéciale aux mem-bres des cercles de Johnville (régionde Sherbrooke) et de Laflèche (régionde St-Jean-Longueuil-Valleyfield).

Par Michelle Houle-Ouellet

AIXOÇA1TONS_FAMH!ALES_

Grâce à l'AFEAS, les allocationsfamiliales continueront d'être verséesaux mères.

Lors de la reprise de la session àQuébec, le projet de loi 92 étaitdéposé. Il devait rendre les différenteslois et règlements en accord avec laCharte des droits et libertés de la per-sonne.

L'article 14 de ce projet de loi pro-posait que les allocations familialessoient désormais versées à celui desparents qui en ferait la demande.Alertée, l'AFEAS a réagi et demandéle retrait de cet article considérantqu'encore aujourd'hui, c'est le plussouvent la mère qui assume le soindes enfants.

Appuyée par la Ministre déléguée à lacondition féminine, notre argumenta-tion a su convaincre le Ministre de laJustice qui a retiré cet article du pro-jet de loi.

Par l'AFEAS, c'est une victoire pourles femmes du Québec.

Dans le cadre du certificat en anima-tion, les 25 étudiantes, membres del'AFEAS, réalisent actuellement desprojets d'intervention.

Le but des projets consiste à con-cevoir, organiser et animer une actiondans les milieux d'appartenance desmembres. Les projets sont réalisés enéquipes et se regroupent sous troisgrands thèmes. En vue d'améliorer lerecrutement, différents projets sonten cours: organisation d'un concours«Femmes de l'année», sensibilisationpour fonder un cercle, productiond'un kit, réalisation d'une enquête.

D'autres projets sont réalisés sur laformation des filles. Ainsi, des étu-diants(es) et membres AFÉAS serontsensibilisés à ce thème.

Enfin, l'organisation de divers servicesà l'intention de clientèles particulièresest prévue.

Ces projets, débutés en novembre setermineront en avril 1987.

MÉDIUM revue de vulgarisation scientifiquedisponible en kiosque et librairie

rapporte l'essentiel de la recherche et de l'information dans les diverssecteurs des sciences humaines et de la pratique sociale: arts,philosophie, science, religion, politique, économie, travail, technologie,loisirs...

No 25 - Éthiques et technologies nouvelles

No 26 - Persuasion pacifiste et dissuasion nucléaire: commentgarantir la paix et non la guerre?0 Émergence du pacifisme mondial0 Le Tiers Monde: retombées de la guerre froide0 Liban: au delà des attentats à la bombe0 L'heure des nouvelles solidarités planétaires0 Élie Wiesel: l'indifférence a produit Auschwitz0 Les chrétiens et la non violence agressive

No 27 - La personne: droits théoriques et droits réels

Pour s'abonner:

Nom:

Adresse:

JC.P.)

Le numéro: 2,50$ - l'abonnement (4 nos): 10$ Commandes et chèquesa/s de Corporation Axios 3226 Ave Lacombe, Montréal, Québec,H3T 1L7

18 FEMMES D'ICI / JANVIER 1987

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Bonjour,Un petit mot pour vous remercierd'avoir répondu au sondage «Étudede marché» parue dans la revue dumai 1986.

Voici le résultat de la compilation: sur106 réponses reçues, il y a eu 61répondantes qui ont dit non; 32 ontrépondu oui et 13 sont indécises.

Même si vous n'avez pas répondu engrand nombre, je m'aperçois qu'engénéral et à la lecture de quelqueslettres qui accompagnaient le son-dage, la femme ne veut plus coudre.Elle a la possibilité de choisir sonmagasin pour acheter le linge de pleinair qu'elle préfère.

Bref, j'ai décidé de laisser tomber ceprojet que j'espérais partir, mais dans

les circonstances actuelles et à lalumière des réponses, je ne m'y aven-turerai pas.

Merci encore une fois d'avoir mis letemps de me faire parvenir vosréponses auxquelles je tenais tant.

Diane Marchessault, Montréal

Madame Saint-Cyr,

En général, j'aime beaucoup votrebillet. Votre style humoristique et pi-quant me plaît.

Mais, cette fois, je ne peux acceptervos accusations injustes et erronées.Dans la revue d'octobre dernier, vousdites: «Et ni la présidente, ni les

membres de son exécutif... ne sesont levées...»

Premièrement, j'étais, à ce moment-làvice-présidente et je suis intervenue.Je trouve ahurissant, inconcevablequ'une rédactrice de la revue ne con-naisse même pas les membres del'exécutif.

Deuxièmement, si plus d'une in-tervention avait été faite parl'exécutif, vous auriez trouvé inad-missible que l'exécutif veuille imposerson point de vue aux membres.

Votre critique me rappelle et vousvous souvenez sûrement aussi: Lapaille et la poutre...

Noëlla Randlett-Caron

LES POSTES DÉCISIONNELSEn 1979, le conseil d'administration provincial fixait cet objectif: «Que d'ici deux ans, chaque cercle compte deuxmembres occupant un poste décisionnel». Pour atteindre ce but, plusieurs études mensuelles ont porté sur le sujet.Cette année, l'organisation du Carrefour et la publication de deux brochures sous le thème général «Femmes etpolitique» visaient ce même but.

Par Marie-Ange Sylvestre*Pour vérifier le chemin parcouru, en1981 et en 1983, les cercles ont étéinvités à faire connaître le nombre deleurs membres impliquées dans lemilieu.

Les résultats ont été intéressants etun premier regard permettait uneévaluation très positive.

Cependant, les catégories de postesclassés décisionnels faisaient naîtreun doute, de plus, plusieurs cerclesn'avaient pas fourni de réponse.

Cette année, pour assurer plus d'ex-

actitude, le terme «postes décision-nels» a été précisé. Il comprend:

1°- les postes où l'on doit seprésenter à une élection, par exempleau conseil municipal;

2°- les postes où l'on détient unpouvoir d'administrer, par exemple auconseil d'administration de la Caissepopulaire.

Afin que la proportion soit réelle,CHAQUE CERCLE DOIT RÉPONDRE,QU'IL COMPTE OU NON dans ses

rangs une membre qui détient unposte décisionnel.

La démarche est relativement simple:il suffit de remplir un court question-naire reçu récemment et de leretourner au Secrétariat régionalavant le 31 janvier 1987.

Les résultats vous seront communi-qués dans la revue «Femmes d'Ici».

Merci de votre collaboration.<$>

"responsable de la Commission de recherche pro-vinciale et vice-présidente au conseil exécutif pro-vincial.

VOUS ÊTES-VOUS RECONNUES?Suite de la page 16

stimulation et un encouragement àaller jusqu'au beut. Il faut certes êtretenace. Quand nous voyons que l'ac-tion entreprise reçoit l'appui générald'un groupe et que cette action ap-portera un mieux-être, nous nedevons pas laisser les difficultés quisurgiront possiblement amoindrirnotre enthousiasme.

Une responsable d'action n'est pas

..ac/wn joci. «ce-extra terrestre. Elle a les deux

pieds sur terre, elle est réaliste et aune volonté ferme d'améliorer dessituations de malaises ou d'injustices.

Regardez bien autour de vous, vousla trouverez sûrement. Et si c'étaitvous-même!^

•conseillère à l'exécutif provincial etresponsable du comité d'action socialeprovincial.

FEMMES D'ICI I JANVIER 1987 19

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ATE-

Lesfemmesont partout leurplace mais elles

ont besoinde moyens... Le

Théâtre d'unTemps

en est un.

PS ....... P R B" T B

LeThéâtre

d'unTemps

C.P.657succursale Desjardins

Montréal, Québec H5B 1B4

(514)767-9363

Publié grâce à l'aide duSecrétariat d'État du Canada

photos par Natalie 'fessier

' t'aimeben

qu' trop

de Jocelyne Beaulieu

une pièce traitant de la violencefaite aux femmes

dans leur vie de couple

D I S PO N I B L E S S. l' R C O M M AN I) E

à venir en mai 1987:

une nouvellepièce de Jocelyne Beaulieu sur

le rapt d'enfants parleurs parents