L'Hebdo économique : 13 novembre 2020...que le mois précédent. L’inflation de base, pour sa...

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Économie et Stratégie L’Hebdo économique 30 avril 2021 Par Jocelyn Paquet et al. Table des matières Ce que nous surveillons ................................... P. 8 Calendrier économique ................................... P. 9 Mise à jour hebdomadaire ............................ P. 10 Revue de la semaine CANADA : Le PIB réel a continué de se rétablir en février, gagnant 0.4% en glissement mensuel, soit légèrement moins que la prévision qui faisait consensus à +0.5%. Bien qu'il s'agisse du dixième gain mensuel de suite pour cet indicateur, la production totale reste encore en repli de 2.2% par rapport au niveau d’avant la pandémie (février 2020). La production a augmenté dans 14 des 20 secteurs industriels étudiés. Dans le secteur des biens, la production s'est contractée de 0.2% en raison du recul des secteurs de l’extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz (-2.8%) et de la fabrication (+0.9%). Le secteur de la construction, en revanche, a augmenté de 2.0%. La production industrielle s'est contractée de 1.2%. Les secteurs producteurs de services, pour leur part, ont enregistré une augmentation de 0.6% de leur production, les progressions les plus importantes ayant été observées dans les catégories du commerce de détail (+4.5%), de l'hébergement et des services de restauration (+3.5%) et des arts, spectacles et loisirs (+1.5%). Ces augmentations ont seulement été partiellement compensées par des baisses dans les catégories du commerce de gros (-1.0%) et du transport et de l'entreposage (-2.0%). L’estimation préliminaire de statistique Canada pour mars laissait entrevoir une expansion de 0.9% m/m. Le PIB canadien a de nouveau progressé en février, mais les effets de la pandémie restaient visibles dans les données. Alors que les secteurs les plus affectés par les mesures de distanciation sociale ont enregistré des gains honorables au cours du mois, leur production est restée bien inférieure à leurs pics d’avant la récession. C’était le cas pour les secteurs des arts, spectacles et loisirs (+1.5% m/m mais encore en baisse de 51.3% a/a) et de l’hébergement et des services de restauration (+3.5% m/m, -39.5% a/a). Par ailleurs, le secteur du commerce de détail, qui a aussi été affecté durement au début de la crise, dépasse maintenant son niveau d’il y a un an. Comparativement au niveau de production d’avant la pandémie, le secteur de l’agriculture/ foresterie/pêche/chasse est un de ceux qui ont rebondi le plus. Cela s’explique largement par la bonne performance dans le secteur de l’immobilier, où la demande de bois d’œuvre continue d’augmenter. L’activité dynamique sur le marché du logement explique aussi les bons chiffres dans le segment de la construction, dont la production était en légère hausse sur douze mois en février. À l’avenir, l’important écart entre les industries les plus performantes et les moins performantes devrait diminuer à mesure que les segments à contacts élevés de l’économie rouvrent graduellement. La vitesse à laquelle cela se produira dépendra de l’efficacité de la campagne de vaccination. La flambée des nouveaux cas de COVID-19 en avril devrait retarder la reprise, mais seulement temporairement. D’ici là, la croissance promet d’être relativement forte au premier trimestre de l’année. Compte tenu de l’estimation préliminaire de Statistique Canada pour le mois de mars, le PIB réel a augmenté de 6.7% en chiffres annualisés au premier trimestre de l’année. -18 -16 -14 -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Canada : L’économie poursuit sa relance en février/mars PIB pendant les récessions, données mensuelles Var. (%) depuis le pic *Comprend l’estimation éclair de Statistique Canada pour mars FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada) 1990-1991 1981 2008-2009 Mois depuis le pic precedent 2020* Apr20 Feb20 Toutes industries 17.7 2.2 Industries productrices de biens 19.5 1.5 Agriculture, foresterie, pêche et chasse 0.4 12.0 Extraction minière, exp. en carrières et ext. de pétrole et de gaz 12.7 5.6 Services publics 2.9 2.5 Construction 23.6 0.3 Fabrication 27.5 3.3 Industries productrices de services 17.1 2.4 Commerce de gros 22.1 2.9 Commerce de détail 29.5 2.2 Transport et entreposage 31.7 19.3 Information et industries culturelles 7.6 0.8 Financs et assurance 0.6 5.4 Services immobiliers, de location et de location à bail 5.1 3.4 Services professionnels, scientifiques et techniques 12.6 0.8 Gestion de sociétés et d'entreprises 12.4 19.7 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement 27.7 8.8 Services d'enseignement 17.7 0.6 Soins de santé et assistance sociale 21.1 0.1 Arts, spectacles et loisirs 60.3 51.3 Hébergement et services de restauration 64.5 39.5 Autres services (sauf les administrations publiques) 38.0 12.3 Administrations publiques 7.1 1.0 FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada) Variation de la production depuis février 2020 (%)

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

30 avril 2021

Par Jocelyn Paquet et al.

Table des matières Ce que nous surveillons ................................... P. 8 Calendrier économique ................................... P. 9 Mise à jour hebdomadaire ............................ P. 10

Revue de la semaine CANADA :  Le PIB réel a continué de se rétablir en février, gagnant 0.4% en glissement mensuel, soit légèrement moins que la prévision qui faisait consensus à +0.5%. Bien qu'il s'agisse du dixième gain mensuel de suite pour cet indicateur, la production totale reste encore en repli de 2.2% par rapport au niveau d’avant la pandémie (février 2020). La production a augmenté dans 14 des 20 secteurs industriels étudiés. Dans le secteur des biens, la production s'est contractée de 0.2% en raison du recul des secteurs de l’extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz (-2.8%) et de la fabrication (+0.9%). Le secteur de la construction, en revanche, a augmenté de 2.0%. La production industrielle s'est contractée de 1.2%. Les secteurs producteurs de services, pour leur part, ont enregistré une augmentation de 0.6% de leur production, les progressions les plus importantes ayant été observées dans les catégories du commerce de détail (+4.5%), de l'hébergement et des services de restauration (+3.5%) et des arts, spectacles et loisirs (+1.5%). Ces augmentations ont seulement été partiellement compensées par des baisses dans les catégories du commerce de gros (-1.0%) et du transport et de l'entreposage (-2.0%). L’estimation préliminaire de statistique Canada pour mars laissait entrevoir une expansion de 0.9% m/m.

Le PIB canadien a de nouveau progressé en février, mais les effets de la pandémie restaient visibles dans les données. Alors que les secteurs les plus affectés par les mesures de distanciation sociale ont enregistré des gains honorables au cours du mois, leur production est restée bien inférieure à leurs pics d’avant la récession. C’était le cas pour les secteurs des arts, spectacles et loisirs (+1.5% m/m mais encore en baisse de 51.3% a/a) et de l’hébergement et des services de restauration (+3.5% m/m, -39.5% a/a). Par ailleurs, le secteur du commerce de détail, qui a aussi été affecté durement au début de la crise, dépasse maintenant son niveau d’il y a un an. Comparativement au niveau de production d’avant la pandémie, le secteur de l’agriculture/ foresterie/pêche/chasse est un de ceux qui ont rebondi le plus. Cela s’explique largement par la bonne performance dans le secteur de l’immobilier, où la demande de bois d’œuvre continue d’augmenter. L’activité dynamique sur le marché du logement explique aussi les bons chiffres dans le segment de la construction, dont la production était en légère hausse sur douze mois en février. À l’avenir, l’important écart entre les industries les plus performantes et les moins performantes devrait diminuer à mesure que les segments à contacts élevés de l’économie rouvrent graduellement. La vitesse à laquelle cela se produira dépendra de l’efficacité de la campagne de vaccination. La flambée des nouveaux cas de COVID-19 en avril devrait retarder la reprise, mais seulement temporairement. D’ici là, la croissance promet d’être relativement forte au premier trimestre de l’année. Compte tenu de l’estimation préliminaire de Statistique Canada pour le mois de mars, le PIB réel a augmenté de 6.7% en chiffres annualisés au premier trimestre de l’année.

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Canada : L’économie poursuit sa relance en février/marsPIB pendant les récessions, données mensuelles

Var. (%) depuis le pic

*Comprend l’estimation éclair de Statistique Canada pour mars

FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada)

1990-1991

19812008-2009

Mois depuis le pic precedent

2020*

Apr‐20 Feb‐20

Toutes industries ‐17.7 ‐2.2

Industries productrices de biens ‐19.5 ‐1.5

Agriculture, foresterie, pêche et chasse ‐0.4 12.0

Extraction minière, exp. en carrières et ext. de pétrole et de gaz ‐12.7 ‐5.6

Services publics ‐2.9 ‐2.5

Construction ‐23.6 0.3

Fabrication ‐27.5 ‐3.3

Industries productrices de services ‐17.1 ‐2.4

Commerce de gros ‐22.1 2.9

Commerce de détail ‐29.5 2.2

Transport et entreposage ‐31.7 ‐19.3

Information et industries culturelles ‐7.6 ‐0.8

Financs et assurance ‐0.6 5.4

Services immobiliers, de location et de location à bail ‐5.1 3.4

Services professionnels, scientifiques et techniques ‐12.6 0.8

Gestion de sociétés et d'entreprises ‐12.4 ‐19.7

Services administratifs, services de soutien, services de gestion 

des déchets et services d'assainissement ‐27.7 ‐8.8

Services d'enseignement ‐17.7 ‐0.6

Soins de santé et assistance sociale ‐21.1 ‐0.1

Arts, spectacles et loisirs  ‐60.3 ‐51.3

Hébergement et services de restauration ‐64.5 ‐39.5

Autres services (sauf les administrations publiques) ‐38.0 ‐12.3

Administrations publiques  ‐7.1 ‐1.0FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada)

Variation de la production depuis février 2020  (%)

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

Après une forte contraction en décembre (-5.5%) et un résultat stationnaire en janvier, les ventes au détail ont bondi de 4.8% m/m en février, ce qui était supérieur à la projection médiane des économistes de +4.0%. Les ventes ont augmenté dans 9 sous-secteurs sur 11, les hausses les plus importantes provenant des véhicules et pièces automobiles (+5.0%), des stations-service (+12.3%) et des magasins de marchandises diverses (+6.0%). Sans le secteur automobile, les dépenses de consommation ont augmenté de 4.8%, dépassant les prévisions consensuelles, grâce aux gains dans les catégories de l’ameublement (+18.0%, reflétant l’essor du marché de l’immobilier résidentiel au pays), des vêtements (+23.7%) et des articles de sport et de passe-temps (+23.5%). En revanche, deux secteurs ont enregistré de faibles baisses pendant le mois, à savoir les magasins d'aliments et de boissons (-1.4%) et ceux de produits de santé et de soins personnels (-0.8%). Sur une base régionale, le Québec (+19.0%, grâce aux réouvertures de nombreux magasins non essentiels) et le Manitoba (+6.7%) étaient les provinces les plus performantes alors que l’Ontario (+2.3%) et l’Alberta (+1.1%) enregistraient des gains plus modérés et que le résultat était presque stationnaire en Colombie-Britannique (-0.1%). Partout, sauf en Ontario, les ventes ont dépassé leur pic d’avant la pandémie.

En termes réels, les ventes au détail ont progressé de 4.3% au Canada en février, mais elles s’orientent toujours vers une contraction annualisée de 7.4% au T1 dans l’ensemble. Nous nous attendons à ce que cette donnée s’améliore après la publication du rapport du mois de mars. En effet, l’estimation préliminaire de Statistique Canada annonce une progression de 2.3% des ventes nominales au troisième mois de l’année.

En avril, le Baromètre des affaires de la FCEI a perdu 4.8 points pour s’établir à 63.4, une contraction sans aucun doute liée à la dégradation de la situation épidémiologique qui a forcé le durcissement des mesures sanitaires dans plusieurs provinces pendant le mois. Malgré la contraction de l’indice de la confiance d’ensemble, plusieurs sous-indicateurs sont restés assez positifs. Parmi les répondants, 34.2% estimaient que la conjoncture était bonne pour le moment (un niveau inégalé depuis le début de la pandémie, contre 27.6% en mars) et 20.4% comptaient augmenter

leurs effectifs à temps plein au cours des 3 à 4 prochains mois (au plus haut depuis 4 ans, contre 19.7% en mars). Cependant, la proportion des entreprises sondées qui s’attendent à enregistrer des résultats bien meilleurs ou légèrement meilleurs au cours des 12 prochains mois a baissé d’un niveau inégalé depuis dix ans de 51.7% à 44.7%. Les intentions d’investissement étaient elles aussi en légère baisse, 45.8% des entreprises prévoyant d’augmenter leurs dépenses en immobilisations dans un avenir proche, comparativement à 48.6% le mois précédent. À l’échelle provinciale, la confiance des entreprises a augmenté au Québec (+3.1 points, à 62.9) et en Colombie-Britannique (+1.9 point, à 69.4), mais elle s’est fortement contractée en Ontario (-9.9 points, à 62.8).

ÉTATS-UNIS : Le Bureau of Economic Analysis a présenté sa première estimation de la croissance du PIB au T1. L’économie aurait crû de 6.4% en rythme annualisé pendant le trimestre, un peu moins que la projection consensuelle de +6.7%. Après deux solides progressions au T4 (+4.3%) et au T3 (+33.4%), ce gain laisse la production économique inférieure de seulement 0.9% à son niveau d’avant la crise.

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Canada : Les ventes au détail supérieures à avant la COVID, sauf en ONPourcentage de variation des ventes au détail depuis février 2020, avant la pandémie

FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada)

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États-Unis : La production inférieure de 0.9% au pic d’avant la COVIDPIB réel, variations (%) par rapport au dernier pic

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

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États-Unis: Le secteur des services est plus lent à se releverDépenses personnelles de consommation

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

La demande intérieure est restée solide pendant le trimestre, l’investissement non résidentiel (+9.9% t/t en rythme annualisé), résidentiel (+10.8%) et la consommation (+10.7%) croissant fortement. La consommation de services (+4.6% t/t en rythme annualisé) a rebondi moins vigoureusement que la consommation de biens (+23.6%) en raison des mesures de distanciation sociale imposées pour limiter la propagation du coronavirus. De ce fait, les dépenses des ménages en services sont restées inférieures de 5.7% à leur niveau d’avant la récession, tandis que les dépenses en biens étaient supérieures de 12.5% à l’indicateur correspondant.

Les dépenses publiques ont également contribué à l’expansion pendant le trimestre, avec leur progression annualisée de 6.3% (la plus forte depuis 2002), car les aides destinées à stimuler la reprise ont continué d’être versées et les dépenses sanitaires sont restées élevées. Les dépenses publiques hors défense, pendant ce temps, ont le plus augmenté depuis 1963 (+49.3% t/t en rythme annualisé).

Le commerce international, de son côté, a nui à la croissance, car les exportations ont baissé (-1.1% t/t en rythme annualisé) tandis que les importations continuaient de progresser (+5.7%). Le rapide épuisement des stocks a également pénalisé la croissance.

L’indice des prix des dépenses personnelles de consommation excluant les aliments et l’énergie a augmenté au rythme annualisé de 2.3% au premier trimestre après un gain de 1.3% au trimestre précédent.

Le rapport du PIB au T1 était à peu près conforme aux attentes consensuelles. La consommation des ménages a été le point fort, mais les investissements privés se sont également démarqués, si bien que la demande intérieure a contribué pour pas moins de 9.9 points de pourcentage à la croissance. Voilà là un signe tangible de la vigueur de l’économie intérieure aux États-Unis, même avant que plusieurs États ne commencent à assouplir les restrictions liées à la pandémie.

À l’avenir, nous nous attendons à ce que la croissance continue de s’amplifier au T2 pour atteindre un rythme annualisé proche de 10%. Notre optimisme se base sur la progression des campagnes de vaccination aux États-Unis. Au moment d’écrire ces lignes, 43% des Américains avaient reçu au moins une première dose de vaccin, le pays n’étant donc devancé que par le Royaume-Uni parmi les grandes économies. Le succès des efforts de vaccination devrait coïncider avec la remise en marche globale de l’économie, ce qui, par ricochet, permettra aux consommateurs de faire bon usage des économies qu’ils ont accumulées pendant la crise (voir plus bas). La consommation en services, qui a lourdement pâti des mesures de distanciation, devrait être le principal bénéficiaire de cette reprise. Les mesures budgétaires généreuses de Washington soutiendront également la croissance au cours des mois à venir. Selon le Congressional Budget Office, les dépenses liées aux mesures budgétaires déployées pour contrer les effets de la pandémie dépasseront en 2021 celles de l’année dernière. Pour cette raison, nous entrevoyons une croissance de l’économie américaine de 6.6% en 2021 dans l’ensemble.

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Bond des dépenses publiques pour financer les aides contre la COVIDDépenses publiques non militaires

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

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+49.3%Plus forte hausse depuis 1963

T1 2021 T4 2020

PIB 6.4 4.3

Consommation 7.0 1.6

Inv. des entreprises matériel/savoir 1.4 1.8

Inv. des entreprises structures -0.1 -0.2

Investissement résidentiel 0.5 1.4

Administration publique 1.1 -0.1

Demande intérieure 9.9 4.5

Exportations -0.1 2.0Importations -0.8 -3.6

Commerce international -0.9 -1.6

Ventes finales 9.0 2.9

Stocks -2.6 1.4FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg)

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Washington met les bouchées doubles pour lutter contre la pandémieEstimation des effets sur le déficit fédéral des mesures budgétaires contre les répercussions de la pandémie

Milliards US$

FBN Économie et Stratégie (données du CBO)

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

Le revenu personnel nominal a bondi de 21.1% en mars grâce aux chèques d’aides qui ont été distribués aux ménages dans le cadre du programme de $1,900 milliards adopté sous la présidence de Joe Biden. Il s’agit de la plus forte hausse mensuelle jamais enregistrée depuis que ces données ont commencé à être collectées dans les années 1940. Le revenu tiré des transferts gouvernementaux a fortement augmenté, de 96.2%, pour s’établir à $8,128.6 milliards (rythme annuel corrigé des effets saisonniers), suite à un gain massif du segment des « autres » transferts (+507.4% m/m, à $4,750.8 milliards). En particulier, $4,044.2 milliards ont été reçus sous la forme de « economic impact payments ». Les prestations d’assurance-chômage ont elles aussi augmenté de 1.1% (à $541.3 milliards), car certains programmes d’urgence ont été prolongés. Alors que le marché du travail poursuivait sa reprise, la composante salaire/rémunération du revenu a progressé de 1.1%. Tous ces gains se sont traduits par une hausse de 23.6% du revenu disponible, la plus importante jamais enregistrée.

Les dépenses personnelles nominales, pour leur part, ont progressé de 4.2% en mars et étaient supérieures de 3.5% à leur sommet d’avant la pandémie. Alors que la consommation de biens dépassait de 18.2% le niveau d’avant la crise, celle de services était encore à 3.0% en dessous de son pic. Ce dernier segment, qui résiste généralement mieux pendant les récessions, a été plus durement touché pendant le confinement et s’en remet maintenant laborieusement à cause des règles de distanciation sociale pour limiter la propagation du virus.

Comme le revenu a augmenté bien plus vite que les dépenses, le taux d’épargne a enregistré une hausse fulgurante de 13.9% à 27.6%, du jamais vu depuis 11 mois. D’après nos calculs, l’épargne excédentaire accumulée depuis le début de la crise totalisent maintenant $2,200 milliards, soit 10% du PIB de 2019.

Corrigé de l’inflation, le revenu disponible a bondi de 23.0% m/m, tandis que les dépenses ont augmenté de 3.6%.

Toujours en mars, le déflateur des dépenses personnelles de consommation (PCE) d’ensemble s’est établi à 2.3% a/a, en hausse par rapport à 1.5% le mois précédent et au plus haut depuis juillet 2018. La mesure du PCE de base, quant à elle, a

augmenté de quatre dixièmes pour s’établir au niveau inégalé depuis 13 mois de 1.5%.

Les commandes de biens durables ont repris leur tendance à la hausse en mars en augmentant de 0.5% m/m. Grâce à ce gain, cependant inférieur au consensus de +2.3%, les commandes totales étaient supérieures de 4.1% à leur niveau d’avant la crise (février 2020). L’amélioration de mars a été pénalisée par une contraction de 1.7% dans le secteur des transports, où les commandes d’avions civils (-46.9%) et militaires (-20.2%) ont plongé. Les commandes dans le segment des véhicules et pièces automobiles, d’autre part, ont augmenté de 5.5%, effaçant en partie les pertes du mois précédent. Sans les transports, les commandes ont bondi de 1.6%, un résultat plus convaincant, et atteint un nouveau record historique. Des gains notables ont été enregistrés dans les catégories des métaux ouvrés (+3.6%), des métaux de première transformation (+1.2%) et de machines (+1.0%). Le rapport révélait aussi que les livraisons de biens d’équipement non militaires hormis les aéronefs, représentatives des dépenses d’investissement des entreprises, ont bondi de 1.3% m/m et de 10.3% en termes annualisés au T1 dans l’ensemble. Les commandes de base, indicatives des dépenses en immobilisations futures, ont crû de 0.9% en mars, pour un gain annualisé de 7.8% au cours des trois premiers mois de l’année. Pour l’avenir, nous pensons que les investissements des entreprises devraient rester solides, car le déploiement des nouvelles mesures de stimulation s’accompagne d’une baisse des nouveaux cas de COVID-19 et de campagnes de vaccination efficace. Cela dit, quelques difficultés se profilent pour le secteur de la fabrication. La pénurie mondiale de semi-conducteurs affecte déjà la production de véhicules automobile et la faible disponibilité de certaines matières premières menace maintenant de limiter aussi la production dans d’autres segments.

L’indice de la confiance des consommateurs du Conference Board a de nouveau enregistré une solide progression en avril, gagnant 12.7 points pour atteindre un niveau inégalé depuis 14 mois de 121.7. Ce gain faisait suite à un bond de 18.6 points le mois précédent, la plus forte hausse mensuelle en près de 18 ans. Le

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É.-U. : Les chèques d’aides aux ménages font bondir le revenu disponible

Économies supplémentaires, estimations pour chaque mois

Variations du revenu disponible, 2008-2009 et période actuelle

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

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Vif rebond des investissements des entreprises après le creux de la COVIDCommandes et livraisons de biens d’équipement non militaires hors aéronefs, dernière observation : mars 2021

Milliards US$

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

Commandes de base

Livraisons de base

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

regain d’optimisme des consommateurs américains est certainement lié à l’amélioration notable de la situation sanitaire au pays ainsi qu’au déploiement de mesures budgétaires généreuses à Washington. Le sous-indice de la conjoncture a enregistré son meilleur gain mensuel en mars en passant de 110.1 à 139.6, ce qui reste nettement inférieur au pic d’avant la récession de cet indicateur (166.7). Le pourcentage des répondants qui estimaient que l’emploi est abondant a bondi de 26.5% à un niveau inédit depuis 13 mois de 37.9%. En outre, 23.3% des personnes interrogées avaient une opinion favorable de l’état actuel des affaires, contre 18.3% le mois précédent.

Le sous-indice des prévisions, qui suit la confiance des consommateurs pour les six prochains mois, a gagné 1.5 point, à 109.8, car une proportion plus importante des répondants s’attendaient à une amélioration des conditions économiques (de 40.3% à 40.5%) et du revenu (de 15.4% à 17.9%). Les répondants étaient aussi plus nombreux à prévoir d’acheter un logement (de 8.1% à un niveau historique de 8.9%) et une voiture (de 12.7% à 14.0%). Nous nous attendons à ce que la confiance continue de s’améliorer à mesure que les campagnes de vaccination progresseront parmi la population et que l’économie se remettra complètement en marche.

D’après l’indice S&P Core Logic Case-Shiller sur 20 villes, les prix des logements ont augmenté de 1.17% m/m après correction des effets saisonniers en février suite une progression de 1.25% en janvier. Il s’agissait de la 107e hausse consécutive de cet indicateur. Toutes les villes couvertes par l’indice ont enregistré des hausses de prix en février, à commencer par San Diego (+2.15%) et Phoenix (+2.09%). Sur douze mois, l’indice affiche un gain de 11.9% (+11.1% en janvier), le plus marqué depuis mars 2014. La rapide montée des prix des logements ces derniers mois concorde avec la faiblesse des coûts d’emprunt et la hausse de la demande sur le marché de la revente. Au-delà de l’augmentation des ventes, la pénurie de l’offre a également contribué à la hausse des prix. Le nombre de logements disponibles sur le marché correspondait à 2.1 mois de ventes seulement en mars. (Selon la National Association of Realtors, un ratio inférieur à 5 indique un marché tendu.)

L’indice des ventes de logements en cours a progressé de 1.9% m/m en mars. Il était en hausse de 25.3% en glissement annuel, du jamais vu depuis mars 2010.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont diminué de 566K après révision à la hausse à un creux depuis le début de la pandémie de 553K au cours de la semaine terminée le 24 avril. Les prestations maintenues, cependant, ont monté de 3,651K à 3,660K. Ajoutons à cela les quelque 12.2 millions de personnes qui ont reçu des prestations pendant la semaine terminée le 9 avril grâce à deux programmes d’urgence : l’assurance-chômage en temps de pandémie et les indemnités de chômage d’urgence en temps de pandémie.

Comme on s’y attendait totalement, le FOMC a, par un vote unanime, laissé la fourchette cible du taux des fonds fédéraux inchangée à 0% à 0.25% à l’issue de sa réunion de deux jours. Il a aussi laissé inchangés l’IOER, le taux de prise en pension à un jour et le rythme de l’assouplissement quantitatif, aujourd’hui. De plus, sans l’ombre d’une surprise, il a laissé ses indications prospectives sur le taux directeur et l’AQ parfaitement intacts.

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2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Les consommateurs enthousiastes prévoient d’acheter des logements

Pourcentage des répondants prévoyant d’acheter un logement ces 6 prochains mois

Indice de la confiance des consommateurs du Conference Board, sous-indice de la conjoncture

Points d’indice %

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

139.6

Indice

Plus forte hausse

mensuelle jamais

observée

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Bond des prix des logements à la revente face à la pénurie de l’offreIndice national des prix des logements S&P CoreLogic sur 20 villes et ratio des biens à revendre aux ventes

Mois

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

Prix des logements (d)

Le nombre de logements à revendre sur le marché exprimé en multiple

des ventes mensuelles (g)

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Prestations régulièresPandemic Unemployment AssistancePandemic Emergency Unemployment CompensationPrestations prolongéesAutres

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2020Q1 2020Q2 2020Q3 2020Q4 2021Q1 2021Q2

Les nouvelles inscriptions au chômage au plus bas depuis la pandémie

Prestations de chômage maintenues, par catégoriesDernière observation : semaine terminée le 9 avril

Nouvelles inscriptions au chômageDernière observation : semaine terminée le 24 avril

Millions

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv et de Bloomberg)

Millions

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

Quant à la caractérisation de l’économie et de ses perspectives dans le communiqué, il n’y a que quelques rares changements à relever :

1) Le communiqué note que l’inflation a augmenté, « reflétant largement des facteurs passagers »;

2) Le communiqué a reformulé l’évaluation des progrès économiques pour dire « devant les progrès de la vaccination et le soutien fort par la politique, les indicateurs de l’activité économique et de l’emploi se sont renforcés ».

3) Il relève que, malgré que les secteurs les plus durement touchés par la pandémie restent faibles, on constate une amélioration.

4) L’affirmation de mars selon laquelle la crise de la santé publique pèsera sur l’activité économique, l’emploi et l’inflation soulevant des risques considérables a aussi été retouchée. Le communiqué dit maintenant plus généralement : « la crise de santé publique qui continue pèsera encore sur l’économie et les risques pour les perspectives économiques demeurent ».

Au-delà de ces légers ajustements et ajouts, reflétant des perspectives modestement plus optimistes, il n’y a eu aucun changement au communiqué sur la politique monétaire.

Au cours de la conférence de presse qui a suivi l’annonce, le président Jerome Powell a réitéré que ce n’est pas le moment de réduire les achats d’actifs, répétant, comme il le fait depuis des mois, que le FOMC aura besoin de constater de « nouveaux progrès substantiels ». Au sujet de l’inflation, M. Powell a souligné la nature transitoire des chiffres d’inflation à plus de 2% pour mars et les mois à venir. Il a expliqué que ces chiffres reflètent en grande partie des effets de base ainsi que des goulots d’étranglement dans les approvisionnements, qui devraient se résorber avec le temps. À propos de pénuries de main-d’œuvre qui ont été évoquées, M. Powell a cité un certain nombre d’explications dont les décalages entre les compétences disponibles et recherchées, des facteurs géographiques, les craintes du virus et les fermetures d’écoles qui obligent les parents à rester chez eux, entre autres. Comme les vaccinations se poursuivent et que le virus est mieux contrôlé, la main-d’œuvre disponible devrait augmenter, à son avis.

M. Powell a aussi répondu à quelques questions sur le marché immobilier résidentiel. Il a établi un contraste entre l’environnement actuel et celui de la crise des prêts hypothécaires à risque il y a plus d’une décennie, notant que les pratiques de prêt sont aujourd’hui beaucoup moins risquées et que les ménages sont en bonne santé financière. Les augmentations des prix des maisons ont été motivées par un déséquilibre entre l’offre et la demande dont il s’attend à ce qu’il se résolve quand les constructeurs finiront par réagir.

Il n’arrive pas souvent qu’une réunion de la Fed soit à ce point prévisible. Cela dit, nous ne nous attendons pas à ce que ce calme relatif dure bien longtemps. Un potentiel de plus de 2 millions de nouveaux emplois nets dans les deux prochains

rapports sur les effectifs salariés non agricoles et un bond de l’inflation au-dessus de 2% mettront M. Powell et le FOMC sous pression en juin pour mieux définir à quoi ressemblent les « nouveaux progrès substantiels » vers ses objectifs de politique. Mais ce qui est important, il faudra plus qu’une croissance forte de l’emploi d’ensemble, mais aussi des améliorations du taux d’emploi/d’activité et une progression solide des chiffres de l’emploi des membres des minorités et des femmes (qui ont subi des impacts négatifs disproportionnés sur le marché du travail). Nous évoluons maintenant dans un cadre de politique asymétrique, personne ne devant être laissé pour compte, si bien que si certaines poches de l’économie trébuchent dans la reprise, nous ne doutons pas que M. Powell continuera de prôner la détente et que le FOMC maintiendra ses achats d’obligations en place sans la moindre hésitation.

MONDE : L’estimation éclair d’Eurostat concernant la croissance du PIB de la zone euro au T1 est ressortie au niveau annualisé de -2.5% (-0.6% en chiffres non annualisés). Après un autre résultat négatif au T4 (-2.7% en rythme annualisé), ce dernier confirme que la zone de la monnaie unique est entrée dans une récession à double creux. Sans l’ombre d’un doute, le ralentissement observé sur les trois mois terminés en mars était attribuable à la hausse du nombre de cas de COVID-19 sur le continent et aux mesures imposées pour tenter de contrôler l’épidémie. La production économique de la zone euro s’est établie 5.5% en dessous de son niveau d’avant la pandémie au T1. L’Allemagne, qui avait été relativement épargnée au début de la pandémie, a enregistré une contraction annualisée de 6.5% au premier trimestre. L’Italie (-1.6%) et l’Espagne (-2.0%) ont elles aussi enregistré un recul de leur production, tandis que le PIB de la France a crû de 1.8% malgré une nette dégradation de la situation sanitaire au pays. Comme les campagnes de vaccination progressent bien, nous nous attendons à ce que les mesures sanitaires soient allégées au T2, ce qui devrait permettre à la croissance économique de reprendre.

L’indicateur de sentiment économique de la Commission européenne a enregistré une nette progression en avril, passant

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Zone euro Allemagne France Italie Espagne

T4 2020

T1 2021

Zone euro : Entrée dans une récession à double creuxVariations du PIB réel

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

%, saar

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

de 100.9 à un niveau inégalé depuis 32 mois de 110.3, ce qui était bien supérieur au consensus de 102.2 et au pic d’avant la récession de 104.0 (en février 2020). La confiance s’est améliorée dans l’ensemble des cinq secteurs suivis : la fabrication (de 2.1 à un record historique de 10.7), les services (de -9.6 à 2.1), la consommation (de -10.8 à -8.1), le commerce de détail (de -12.2 à -3.1) et la construction (de -2.3 à 2.9). À l’échelle nationale, un regain de confiance a été observé en Allemagne (de 103.7 à 109.4), en France (de 96.2 à 104.7), en Italie (de 99.5 à 104.8) et en Espagne (de 96.9 à 106.0). La remise en marche progressive de l’économie et l’accélération des campagnes de vaccination pourraient continuer de faire augmenter la confiance.

Pas de surprise du côté de la Banque du Japon, qui a maintenu son taux d’intérêt à un jour à -0.1% et réitéré son engagement à acheter des quantités illimitées d’obligations du gouvernement pour maintenir les taux à 10 ans aux alentours de 0%. Elle a aussi annoncé qu’elle continuera d’acheter des fonds négociés en bourse (FNB) à un rythme annuel d’environ ¥12,000 milliards.

La BdJ a également publié ses dernières projections économiques, avec une révision à la hausse de la croissance jusqu’à l’exercice 2023. Les révisions reflétaient des perspectives plus encourageantes dans un contexte où la distribution de vaccins efficaces contre la COVID-19 a commencé dans le

monde entier. Cependant, les incertitudes restant élevées, pas moins de huit membres du conseil sur un total de neuf considéraient que la croissance pouvait être menacée au cours de l’exercice 2021. Fait plutôt étrange compte tenu des révisions à la hausse de la croissance, les attentes en matière d’inflation ont été revues à la baisse sur l’horizon complet des prévisions. Les grands argentiers s’attendent maintenant à ce que l’inflation n’atteigne que le milieu de la cible de la banque centrale au cours de la troisième année des prévisions, un pronostic qui implique certainement le maintien d’une politique ultra-accommodante.

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2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022

Zone euro : La confiance a dépassé le pic d’avant la pandémie en avrilIndicateur de sentiment économique de la Commission européenne, dernière observation : avril 2021

Points d’indice

FBN Économie et Stratégie (Source : Commission européenne, par Refinitiv)

110.3

Plus forte contraction mensuelle jamais

enregistrée

Var. m/m (g)

Indice d’ensemble (d)

Indice

Moyenne à long terme

Dernières Janvier

Variation du PIB réel (%)Exercice 2020 -5.0 à -4.9 -5.7 à -5.4

Exercice 2021 +3.6 à +4.4 +3.3 à +4.0

Exercice 2022 +2.1 à +2.5 +1.5 à +2.0

Exercice 2023 +1.2 à +1.5 ---

IPC sans les aliments frais (var. a/a, %)Exercice 2020 -0.4 -0.7 à -0.5

Exercice 2021 +0.0 à +0.2 +0.3 à +0.5

Exercice 2022 +0.5 à +0.9 +0.7 à +0.8

Exercice 2023 +0.7 à +1.0 ---FBN Économie et Stratégie (données de la Banque du Japon)

BdJ : Sommaire des projections économiques

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L’Hebdo économique

Ce que nous surveillerons la semaine prochaine AUX ÉTATS-UNIS, l’information la plus importante sera celle des effectifs salariés non agricoles pour le mois d’avril. L’embauche a dû rester solide pendant le mois, car l’amélioration de la situation épidémiologique a permis la réouverture de larges pans de l’économie. Les licenciements, pendant ce temps, ont dû diminuer, à en croire la baisse des nouvelles inscriptions au chômage entre les périodes de référence de mars et d’avril. Dans l’ensemble, les effectifs salariés ont dû augmenter de 1,000K au quatrième mois de l’année. L’enquête auprès des ménages devrait révéler une progression similaire de l’emploi, ce qui concorderait avec un repli de deux dixièmes du taux de chômage, à 5.8% (sous réserve que le taux d’activité ait regagné une partie du terrain perdu pendant la pandémie). Si l’on en croit l’indice PMI de Markit, l’indice ISM de la fabrication pourrait avoir continué de dénoter une nette amélioration des conditions d’exploitation en avril. Plusieurs indicateurs du mois de mars seront disponibles, notamment ceux des commandes des usines, des dépenses de construction, du crédit à la consommation et de la balance commerciale. Nous connaîtrons également la productivité des entreprises non agricoles et les coûts unitaires de la main-d’œuvre au premier trimestre de l’année. Plusieurs représentants de la Fed doivent donner des allocutions, dont Mary Daly (mardi), Charles Evans (mercredi), Loretta Mester (mercredi et jeudi) et Robert Kaplan (jeudi).

AU CANADA, l’Enquête sur la population active d’avril retiendra beaucoup l’attention. Après avoir fermement rebondi en février et en mars, le marché du travail a dû essuyer de lourdes pertes en avril après la réintroduction des mesures de distanciation sociale dans plusieurs provinces pour contenir la propagation de la COVID-19. Nous tablons sur une contraction de 175.0K qui pourrait entraîner une hausse de 5 dixièmes du taux de chômage, à 8.1%, sous réserve que le taux d’activité soit retombé à 65.0%. Nous connaîtrons également les données de mars sur le commerce international de marchandises. Les prix des matières premières ont enregistré une lente progression pendant le mois, ce qui a dû soutenir les exportations. Cependant, les importations ont dû croître plus rapidement, soutenues par la demande de consommation de marchandises. De ce fait, l’excédent commercial a dû se contracter à CA$0.25 milliard. Nous garderons aussi un œil sur la publication des données sur les permis de bâtir de mars et de l’indice PMI éclair de la fabrication d’avril.

AILLEURS DANS LE MONDE, nous connaîtrons les statistiques des ventes au détail de mars dans la zone euro. En outre, Markit publiera ses indices PMI éclairs de la fabrication d’avril pour plusieurs économies émergentes, dont la Chine, et pour l’économie mondiale dans son ensemble.

Précédent Prévisions FBN

Emplois non-agricole (avril, var. m/m) 916K 1,000K

Taux de chômage (avril) 6.0% 5.8%

ISM fabrication (avril) 64.7 65.3

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États-Unis : Une poursuite du rebond de l’emploi en avril?Variations des effectifs salariés non agricoles et du taux de chômage

Var. m/m (milliers)

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

Taux de chômage (d)

Effectifs salariés non agricoles (g)

Prévision FBN

%

+1,000K

5.8%

Précédent Prévisions FBN

Enquête sur la population active, emplois (avril, var. m/m) 303.1K -175.0K

Taux de chômage (avril) 7.5% 8.1%

Solde commercial (mars) C$1.04B C$0.25

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2020M09 2020M10 2020M11 2020M12 2021M01 2021M02 2021M03 2021M04

Canada : L’emploi a dû souffrir des confinements liés à la COVIDVariations de l’emploi et du taux de chômage

Var. m/m (milliers)

FBN Économie et Stratégie (données de Refinitiv)

Taux de chômage (d)

Emploi (g)

Prévision FBN

%

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8.1%

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Économie et Stratégie

L’Hebdo économique

Calendrier économique – Canada et É.-U.

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Niveau 1 semaine 1 mois 3 mois Cette année 1 an 5 ans (ann.)CanadaS&P/TSX 19255.9 1.2% 3.1% 11.8% 11.5% 30.4% 9.9% 19357.0 (28 avr. 2021) 11177.9 (4 oct. 2011)

États-UnisS&P 500 4211.5 0.2% / 1.9% 3.5% / 6.2% 9.5% / 13.8% 8.7% / 12.6% 28.6% / 45.7% 17.2% / 17.6% 4211.5 (29 avr. 2021) 1099.2 (3 oct. 2011)Dow Jones 34060.4 -1.0% / 0.7% 0.2% / 2.8% 9.9% / 14.1% 8.0% / 11.9% 24.7% / 41.2% 16.2% / 16.6% 34200.7 (16 avr. 2021) 10655.3 (3 oct. 2011)Nasdaq 14082.6 0.2% / 1.9% 5.1% / 7.9% 3.9% / 7.9% 5.6% / 9.5% 40.5% / 59.2% 25.0% / 25.5% 14138.8 (26 avr. 2021) 2335.8 (3 oct. 2011)

MondeEuro Stoxx 50 3996.9 -1.2% / -0.3% 3.7% / 3.3% 10.9% / 15.5% 8.3% / 13.4% 35.1% / 37.1% 10.1% / 9.3% 4033.0 (16 avr. 2021) 1995.0 (12 sept. 2011)FTSE100 6961.5 -0.6% / 0.4% 2.3% / 3.6% 7.5% / 10.0% 7.5% / 9.2% 16.5% / 17.8% 4.9% / 6.3% 7877.5 (22 mai 2018) 4944.4 (4 oct. 2011)TOPIX 1909.1 -3.2% / -0.7% -5.2% / -3.4% -1.5% / 6.5% -2.4% / 6.7% 16.1% / 34.4% 9.0% / 9.8% 2012.2 (19 mars 2021) 695.5 (4 juin 2012)CSI 300 5164.2 0.1% / 1.5% 1.3% / 2.4% -7.1% / -3.4% -3.2% / -0.8% 31.8% / 36.5% 12.4% / 12.8% 5807.7 (10 févr. 2021) 2087.0 (20 mars 2014)MSCI Monde 708.1 -0.3% / 1.4% 2.8% / 5.5% 6.6% / 10.7% 6.4% / 10.3% 29.5% / 46.7% 14.2% / 14.6% 708.1 (29 avr. 2021) 272.1 (4 oct. 2011)MSCI Marchés émerg. 1364.5 0.0% / 1.8% 1.7% / 4.3% -0.8% / 3.0% 2.5% / 6.2% 34.1% / 51.9% 12.8% / 13.2% 1444.9 (17 févr. 2021) 688.5 (21 janv. 2016)MSCI EAFE 2291.9 -1.5% / 0.2% 1.2% / 3.9% 4.9% / 9.0% 4.1% / 7.9% 24.7% / 41.3% 9.2% / 9.6% 2307.1 (19 avr. 2021) 1308.0 (4 juin 2012)

1 semaine 1 mois Cette année 1 an 5 ans (ann.)Indices FTSE Univers complet -0.2% 0.1% -5.1% -1.8% 2.8%Univers long terme -0.6% 0.0% -11.3% -6.8% 3.6%Univers moyen terme -0.2% 0.3% -4.1% -0.9% 2.9%Univers court terme 0.0% 0.1% -0.5% 1.7% 2.1%Univers fédéral -0.2% -0.1% -3.8% -3.2% 1.8%Univers provincial -0.3% 0.5% -7.2% -3.8% 3.2%Univers municipal -0.2% 0.3% -6.1% -1.8% 3.6%Univers corporatif -0.2% 0.0% -3.6% 2.9% 3.8%

3 mois 1 an 5 ans 10 ans 30 ansCanada 0.11% 0.16% 0.95% 1.57% 2.09%

Chg. 1 sem. (pbs) +2 -8 +2 +5 +6Chg. 1 mois (pbs) +2 +2 -2 +3 +10Chg. 1 an (pbs) -16 -19 +54 +100 +94

États-Unis 0.01% 0.05% 0.87% 1.64% 2.31%Chg. 1 sem. (pbs) -1 -1 +7 +8 +7Chg. 1 mois (pbs) -0 -1 -2 -8 -11Chg. 1 an (pbs) -9 -11 +51 +101 +107

Courant Il y a 1 sem. Il y a 1 mois Au 1er janvier Il y a 1 anUSDCAD 1.229 1.250 1.262 1.274 1.393

US cents par C$ 0.813 0.800 0.793 0.785 0.718

EURCAD 1.489 1.503 1.484 1.559 1.512EURUSD 1.211 1.202 1.176 1.224 1.085USDJPY 108.9 108.0 109.8 103.2 106.6GBPUSD 1.395 1.385 1.377 1.367 1.244USDCNY 6.466 6.489 6.563 6.540 7.075

Courant Il y a 1 sem. Il y a 1 mois Au 1er janvier Il y a 1 anPét - WTI ($/barril) 65.01 61.43 61.56 48.52 15.06Pét - Brent ($/barril) 68.60 65.39 63.19 50.87 14.13Or ($/oz) 1769.01 1784.52 1711.05 1897.77 1700.88Indice CRB métaux 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0

Performances totales

Courbe de rendement obligataire

Devises

Commodités

Indices BoursiersPerformances totales (en C$ / en devise locale) Haut/Bas sur 10 ans

Haut (date) Bas (date)

Indices obligataires canadiens

11000

12000

13000

14000

15000

16000

17000

18000

19000

20000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

Indice S&P 500 (gauche) Indice S&P TSX (droite)

Indices boursiers nord-américains

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90Indice de volatilité CBOE SPX (VIX)

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3M 1Y 5Y 10Y 30Y

Courant -1M -1A

Courbe de rendement obligataire

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3M 1Y 5Y 10Y 30Y

Courant -1M -1A

Canada États-Unis

CADUSD / WTI

1.2

1.3

1.4

1.5

1.6

-50

-30

-10

10

30

50

70

90

WTI (gauche) CAD (droite)

USD/barril

10

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Courant Il y a 12 mois Plus récent Moy. 12 moisCanada 7.5% 7.9% 303.1K 58.4K

Ontario 7.5% 7.4% 182.3K 22.5KQuébec 6.4% 8.2% 25.9K 12.5KColombie-Britannique 6.9% 7.2% 35.0K 12.9KAlberta 9.1% 9.1% 37.1K 6.0K

États-Unis 6.0% 4.4% 916.0K -560.0KZone euro 8.1% 7.1% --- ---Japon 2.6% 2.5% -130.0K -44.2K

A/A A/A A/APlus récent 3 mois ann. Il y a 6 mois Il y a 1 an

CanadaCPI d'ensemble 2.2% 2.6% 0.5% 0.9%Moyenne des mesures de base 1.9% --- 1.8% 1.8%États-UnisPCE d'ensemble 2.3% 4.3% 1.4% 1.3%PCE de base 1.8% 2.6% 1.5% 1.7%Zone euroCPI d'ensemble 1.6% --- -0.3% 0.3%CPI de base 0.8% --- 0.2% 0.9%JaponCPI d'ensemble -0.1% 3.2% 0.1% 0.4%CPI de base -0.1% 3.2% -0.3% 0.4%

Paiment hyp. % Prix des Mises en chantierPrix médian du revenu disp. maisons Moy. 3 moisd'une maison / il y a 12 mois chg. A/A / Moy. 10 ans

Canada $632,044 39.7% / 42.5% 10.8% 307.7K / 207.1KToronto $975,143 54.6% / 57.6% 11.2% 41.8K / 38.2KVancouver $1,095,554 67.0% / 72.3% 7.9% 30.2K / 22.7KMontréal $411,974 28.8% / 29.3% 16.1% 36.1K / 22.1KCalgary $421,592 23.0% / 27.0% 1.8% 12.1K / 11.9K

États-Unis --- --- 12.0% 1612.7K / 1101.1K

Plus récent Tendance 6 mois Chg 3 mois ann Chg 12 moisCanada 58.5 3.9% -3.9%États-Unis 60.6 -1.2% 1.0%Zone euro 63.3 -1.2% -1.3%Japon 53.6 16.7% 1.6%Chine 51.9 --- ---

Taux directeur Il y a 12 mois Tendance Prochain meet.Banque du Canada 0.25% 0.25% 6/09/21Réserve Fédérale (limite sup.) 0.25% 0.25% 6/16/21

T/T ann T/T ann A/A A/APlus récent Précédent Plus récent Il y a 6 mois

Canada 9.6% (T4) 40.6% (T3) -3.2% -5.3%États-Unis 6.4% (T1) 4.3% (T4) 0.4% -2.4%Zone euro -2.5% (T1) -2.7% (T4) -1.8% -4.9%Japon 11.7% (T4) 22.8% (T3) -1.3% -5.8%

T4 2020 T3 2020 T2 2020 T1 2020PIB 9.6 40.6 -38.5 -7.5

Consommation -0.2 31.9 -28.5 -4.1Invest. des entreprises 0.4 2.4 -7.0 -0.4Secteur sans but lucratif 0.3 0.5 -0.9 0.0Invest. résidentiels 1.6 9.4 -4.7 -0.2Secteur public 1.6 5.2 -4.4 -0.3Demande int. finale 3.6 49.4 -45.4 -5.0

Exportations 1.5 17.2 -19.4 -3.3Importations -3.3 -26.8 27.1 2.9Commerce international -1.8 -9.6 7.7 -0.4

Stocks 7.2 -1.6 -5.6 -1.9Écart statistique 0.5 -0.4 0.0 -0.2

Secteur manufacturier

EmploiTaux de chômage Variation de l'emploi

Inflation

Marché Immobilier

PMI manufacturier selon Markit Production industrielle

Banques centrales

Croissance du PIB

Contributions à la croissance du PIB réel - Canada

-2

-1

0

1

2

3

4

Canada (CPI) États-Unis (PCE)

2

4

6

8

10

12

14

16

Canada États-Unis

Chg. a/a, %

0

1

2

3

4

5

6

BdC Fed (limite supérieure)

%

30

35

40

45

50

55

60

65

CA É.-U. ZE JP CH

Indice

%

PMI manufacturier selon Markit

Taux directeur des banques centrales

Inflation d'ensemble

Taux de chômage

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Bureau Montréal Bureau Toronto 514 879-2529 416 869-8598

Stéfane Marion Matthieu Arseneau Warren Lovely Économiste et stratège en chef Chef économiste adjoint Stratège principal, Taux d’intérêt et secteur public [email protected] [email protected] [email protected]

Paul-André Pinsonnault Angelo Katsoras Kyle Dahms Taylor Schleich Économiste principal Analyste géopolitique Économiste Stratège, Taux d’intérêt [email protected] [email protected] [email protected] [email protected]

Daren King Jocelyn Paquet Économiste Économiste [email protected]  [email protected]

Général

Le présent rapport a été élaboré par Financière Banque Nationale inc. (FBN), (courtier en valeurs mobilières canadien, membre de l’OCRCVM), filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la Bourse de Toronto. 

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Le présent rapport n’est pas considéré comme un produit de recherche en vertu des lois et règlements canadiens. Par conséquent, ce document n’est pas régi par les règles applicables à la publication et à la distribution de rapports de recherche, notamment les restrictions ou renseignements à fournir pertinents qui doivent être inclus dans les rapports de recherche.

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Le présent rapport est un document de marketing. Il n’a pas été préparé conformément aux exigences prévues par les lois de l’Union européenne établies pour promouvoir l’indépendance de la recherche en matière de placement, et il ne fait l’objet d’aucune interdiction concernant la négociation préalable à la diffusion de la recherche en matière de placement. FBN a approuvé le contenu du présent rapport, dans le cadre de sa distribution aux résidents du Royaume-Uni (notamment pour l’application, au besoin, du paragraphe 21(1) de la Financial Services and Markets Act 2000). Le présent rapport est fourni à titre indicatif seulement et ne constitue en aucun cas une recommandation personnalisée ni des conseils juridiques, fiscaux ou de placement.  FNB et sa société mère, ou des sociétés de la Banque Nationale du Canada ou membres du même groupe qu’elle, ou leurs administrateurs, dirigeants et employés peuvent détenir des participations ou des positions vendeur ou acheteur à l’égard des placements ou des placements connexes qui font l’objet du présent rapport, ou ils peuvent avoir détenu de telles participations ou positions. Ces personnes peuvent à tout moment effectuer des ventes ou des achats à l’égard des placements ou placements connexes en question, que ce soit à titre de contrepartistes ou de mandataires. Elles peuvent agir à titre de teneurs de marché pour ces placements connexes ou avoir déjà agi à ce titre, ou peuvent agir à titre de banque d’investissement ou de banque commerciale à l’égard de ceux-ci ou avoir déjà agi à ce titre. La valeur des placements et les revenus qui en découlent peuvent autant baisser qu’augmenter, et il se peut que vous ne récupériez pas la somme investie.  Le rendement passé n’est pas garant du rendement futur.  Si un placement est libellé en devises, les variations de change peuvent avoir un effet défavorable sur la valeur du placement.  Il peut s’avérer difficile de vendre ou de réaliser des placements non liquides, ainsi que d’obtenir de l’information fiable concernant leur valeur ou l’étendue des risques auxquels ils sont exposés.  Certaines opérations, notamment celles qui concernent les contrats à terme, les swaps, et autres produits dérivés, soulèvent un risque sérieux et ne conviennent pas à tous les investisseurs. Les placements prévus dans le présent rapport ne sont pas offerts aux clients particuliers, et le présent rapport ne doit pas leur être distribué (au sens des règles de la Financial Conduct Authority).  Les clients particuliers ne devraient pas agir en fonction des renseignements contenus dans le présent rapport ou s’y fier. Le présent rapport ne constitue pas une offre de vente ou de souscription, ni la sollicitation d’une offre d’achat ou de souscription des titres décrits dans les présentes, ni n’en fait partie. On ne doit pas non plus se fonder sur le présent rapport dans le cadre d’un contrat ou d’un engagement quelconque et il ne sert pas, ni ne servira de base ou de fondement pour de tels contrats ou engagements.

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Ce rapport n’est pas un rapport de recherche et ne s’adresse qu’aux grands investisseurs institutionnels des États-Unis. Ce rapport n’est pas assujetti aux normes d’indépendance et d’informations à fournir aux États-Unis applicables aux rapports de recherche.

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En ce qui concerne la diffusion de ce document à Hong Kong par NBC Financial Markets Asia Limited (« NBCFMA »), titulaire d’un permis de la Securities and Futures Commission (« SFC ») qui l’autorise à mener des activités réglementées de type 1 (négociation de valeurs mobilières) et de type 3 (négociation avec effet de levier sur le marché de change), le contenu de cette publication est uniquement présenté à titre d’information. Il n’a pas été approuvé, examiné ni vérifié par aucune autorité de réglementation de Hong Kong, ni n’a été déposé auprès d’une telle autorité. Rien dans ce document ne constitue une recommandation, un avis, une offre ou une sollicitation en vue de l’achat ou de la vente d’un produit ou d’un service, ni une confirmation officielle d’aucune transaction. Aucun des émetteurs de produits, ni NBCFMA ni aucun membre de son groupe, ni aucune autre personne ou entité désignée dans les présentes n’est obligé de vous aviser de modifications de quelque information que ce soit et aucun des susmentionnés n’assume aucune perte que vous auriez subie en vous en fondant sur ces informations.

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Droits d’auteur

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