LGT BAIMBRIDGE La Baimbridgienne · Les deux déléguées littéraires : Jury Lycéen 7 PCL 2019,...
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Édito Le Prix Carbet des Lycéens atteint sa maturité. Depuis 2001, année après an-
née, les élèves de l’Académie lisent, analysent, critiquent, aiment ou n’aiment
pas, mais en tout cas s’approprient leur littérature régionale caribéenne. La
sélection 2019, composée d’œuvres de la Jamaïque, de la Guadeloupe, de la
Guyane, de Cuba, du Brésil et de Haïti, a montré une fois de plus la diversité
de notre région étendue, tant au niveau géographique qu’au niveau culturel et
linguistique. Mais dans tous les cas, une même quête : celle d’une identité for-
cément et historiquement morcelée, plurielle et composite, où le vivre en-
semble doit se construire jour après jour. C’est cela que met en avant Kei
Miller, lauréat de cette édition avec By the rivers of Babylon, roman mystique
dans lequel la fin du monde est liée à une question d’intolérance et de rejet de
l’autre. Cette édition de La Baimbridgienne est un aperçu du travail en commun
des 33 élèves de la 2nde 03. Bonne lecture.
M. DANIS, professeur de Lettres modernes.
Prix Carbet des Lycéens 2019: La 2nde 03 et la littérature caribéenne
Lauréat du Prix Carbet des Lycéens 2019
Kei Miller (Jamaïque)
DANS C E
NUMÉRO
By The rivers of Baby-
lon
L’Ange du Patriarche
2
PCL : Un projet, un
vote et une cérémo-
nie : compte-rendu
3
La Jamaïque au
XXème siècle 4
Cuba/ Le fils du héros 5
Extrait Comme un
clou dans le cœur et
dessins
6
Les deux déléguées
littéraires : Jury
Lycéen
7
PCL 2019, carte
mentale, Palmarès et
citations
8
L G T B A I M B R I D G E La Baimbridgienne S P É C I A L P R I X C A R B E T D E S L Y C É E N S 2 0 1 9
M A I 2 0 1 9 - N ° 0 0 8
Les élèves de la 2nde03
durant une séance de travail ©MDanis
Lorsque le passé ressurgit, il
ne s’en va pas facilement et
nous nous retrouvons à vivre à
deux endroits à la fois, comme
par miracle. Kei Miller
P A G E 2
Légende accompagnant l'illustration.
L
FICHE DE LECTURE
By The rivers of Babylon, Kei Miller, Zulma, 2017
La longue attente d’Augustown. Augustown, une ville pauvre de Jamaïque, a une vie très active. Ses habitants, d’anciens es-claves, l’ont fondée après l’abo-lition. Malheureusement ils sont toujours victimes de ré-pression de la part de la police blanche. Un jour, Kaïa, jeune garçon de six ans, rentre chez lui en pleurs. Le maître lui a coupé ses dreadlocks. Sacrilège pour les rastafaris chez qui les che-veux sont signe de force. Cet événement provoque une réac-tion en chaîne « l’autoclapse ». Ma Taffy, la grande tante de Kaïa, l’a senti, elle lui raconte son enfance et retarde le mo-ment où tout basculera. Ainsi on apprend l’histoire de Maas Bilby, un voleur « respectable »
car il fait don de la moitié de ses vols à l’église. Ou encore de Bed-ward le « prêcheur volant ». L’auteur de ce livre est Kei Miller, c’est un romancier poète. Il est né en 1978 à Kingston en Jamaïque où il a grandi, il parle donc anglais. Il a été récompensé plusieurs fois, notamment pour son dernier livre, celui que nous étudions By the rivers of Babylon, récompensé deux fois en 2017 par l’OMC Bocas Prize for Caribean littérature pour sa ver-sion originale et par le Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde pour sa traduction française. By the rivers of babylon est le titre de l’œuvre inspirée par « Rivers of Babylon » une chanson populaire des communautés rasta. By the rivers of babylon est un livre avec des idées propres à la Ja-maïque, il nous fait voyager à tra-vers les difficultés et nous fait sor-tir de nos livres de style européen. L’histoire est belle et bien racon-
tée. Nous connaissons de mieux en mieux les personnages au fil de l’histoire et cela donne une sensation de réel. L’écrivain utilise un langage familier avec des régionalismes et quelques mots tronqués. Cependant l’his-toire peut être trouvée longue car le livre est gorgé de petites histoires essentielles à l’histoire principale. Nous pouvons donc retrouver des chapitres longs qui racontent uniquement une histoire tierce. De plus, ce livre ne s’adresse pas aux fans d’ac-tion, on le découvre dès le dé-but, mais raconte une histoire en attendant le grand événe-ment, la seule partie ayant de l’action. Guillaume
2015 pour son livre Je suis vivant,
ou encore en 2006 pour L’Heure
hybride, ou bien pour finir en
2011 récompensée pour la cul-
ture et le développement.
L’œuvre L’Ange du patriarche est
une œuvre bien écrite avec de
très belles phrases, dont cer-
taines écrites en créole dont la
traduction figure en bas de page.
Un point appréciable quand on
sait que dans la majorité des
livres où il y a aussi des phrases
dans une autre langue il faut aller
chercher la traduction à la fin du
livre.
De plus ce livre possède une
partie qui pousse à la réflexion
page 194, chapitre 30.
L’auteure nous parle de l’attente:
« Les femmes et les hommes
attendent tous quelque chose. »
Nous pouvons nous reconnaître
dans ce passage. Ce livre m’a fait
découvrir la religion vaudou, une
L’Ange déchu et son pacte
Emmanuela, une jeune femme
approchant la quarantaine et
ayant perdu son mari, a une vie
normale. Travaillant à la banque
et s’occupant de son fils. Cepen-
dant cette vie va changer radica-
lement lorsque sa cousine Couz
lui annonce que leur famille est
maudite. Au début Emmanuela
n’y croit pas mais elle est, en-
suite, forcée de l’admettre au vu
des phénomènes étranges. Un
ange déchu veut se venger car le
grand père de Couz avait passé
un pacte avec lui mais n’a pas
respecté sa partie. Emmanuela se
retrouve dans un combat de
survie où elle se bat grâce à sa
foi, aussi bien, catholique que
vaudou.
Kettly Mars, l’auteure de L’Ange
du patriarche dont il est question
a reçu de nombreux prix pour
d’anciens ouvrages comme en
religion bien différente de celle
dont on me parlait ou que la
télévision met en avant avec ses
nombreux clichés. L’œuvre peut
aussi provoquer de la peur si l’on
est plongé dans l’histoire, sensa-
tion pour ma part appréciable.
Quant à l’action elle est omni-
présente.
Toutefois je ne recommanderai
pas ce livre à des sceptiques qui
ne pourraient pas se mettre dans
l’ambiance de l’histoire et ne
verraient donc aucun intérêt à ce
livre.
Je recommande fortement ce
livre et je ne douterai pas qu’il
ait des prix dans l’avenir. La
culture et l’action présente font
qu’il combine savoir et dévelop-
pement dans une histoire pas-
sionnante.
Guillaume
L a B a i m b r i d g i e n n e
L’Ange du Patriarche, Kettly Mars, Mercure de France, 2017
« En dessous de
nous, un coin des
caraïbes, même si
ce n’est pas ce que
vous avez peut-être
vu dans les bro-
chures touris!ques.
Nous sommes loin
des eaux claires,
avec leurs laman-
!ns patauds et
leurs tortues gra-
cieuses, loin des
plages jonchées de
feuilles d’amandier
-pays. Nous
sommes à l’inté-
rieur des terres.
Sous nos pieds, une
morne pe!te vallée
d’une morne pe!te
île. »
By the rivers of
Babylon
PCL : Un projet, un vote et une cérémonie.
P A G E 3 S P É C I A L P R I X C A R B E T D E S L Y C É E N S 2 0 1 9
La Baimb r i d g i e nn e
Le mercredi 15 Mai 2019, nous avons été conviés ainsi que toutes les classes ayant par�cipé au projet à la
cérémonie de remise des prix du PCL 2019.
Ce�e cérémonie s’est déroulée au Lycée des droits de l’Homme à Pe"t-Bourg.
Ce�e journée avait pour but de réunir tous les lycées partenaires afin d’effectuer la remise des prix et de
passer un moment chaleureux avec toutes les anima"ons qui nous ont été présentées.
Durant ce�e ma"née il y a eu plusieurs représenta"ons ar"s"ques des différents lycées partenaires.
Le Lycée des droits de l’Homme a proposé plusieurs anima"ons :
Il y avait un très beau défilé de mode proposé par l’atelier du lycée. Ainsi qu’une interpréta"on musicale
par l’atelier de musique. Plusieurs démonstra"ons de danse (kizomba, afro, kpop et dancehall ).
Puis il y a eu une lecture d’un passage de chaque livre de la sélec"on PCL 2019.
P A G E 4
La Jamaïque au XXème siècle
La crise économique qui
naît de la Première Guerre mondiale est présente également en Jamaïque. Il y a plusieurs grèves et émeutes violentes qui font des morts car la colonie n’arrive pas a reprendre le
dessus sur la crise. Par la
suite, des syndicats émer-gent dont celui d’Alexander Bustamante et d’Allen Coombs nommé le « Jamaica Workers Trades Union » entre les années 1935 et 1936. Dans les dix années qui suivi-rent, Marcus Garvey avait fondé, en 1921, la « Jamaican Poli!cal Asso-cia!on » et en 1929, le Par! na!onal du Peuple. Grâce à cet homme, les Noirs vont prendre cons-cience de leur héritage. En 1944, il y a d’importantes modifica!ons poli!ques. En 1957, il y a des ré-formes au niveau du con-seil exécu!f, il est rempla-cé par le conseil des mi-nistres. Ce conseil est nommé par le Gouverneur avec les recommanda!ons du Chief Minister. Les mouvements na!ona-listes se développèrent sous l'impulsion de deux leaders jamaïcains, Alexan-der Bustamante (1884-
1977) et Norman Washing-ton Manley (1893-1969). D'abord alliés puis adver-saires poli!ques, ils alter-nèrent au pouvoir. Manley accéda au poste de Pre-mier ministre en 1955 et fut un par!san de l'unité des Caraïbes anglophones, celle-ci se réalisant briève-ment dans la Fédéra!on des Indes occidentales (1958-1962).
La Jamaïque ob!nt son indépendance, dans le cadre du Commonwealth, le 6 août 1962. À la suite de l’indépen-dance, c’est Bustamante qui ob!ent le pouvoir. Il fait un plan de développe-ment de l’industrialisa!on du pays afin de contrer la pauvreté. Ce/e poli!que économique fait ses preuves, car à la fin des années 1960, le taux de mortalité infan!le a dimi-nué, ainsi que le taux d’analphabé!sa!on. L’es-pérance de vie augmente également, en dépit d'une criminalité élevée. La Jamaïque (2,8 millions
d'habitants en 2009) a une
situa!on singulière dans la
Caraïbe : anglophone, elle
est entourée de pays his-
panophones (Cuba et Ré-
publique dominicaine).
Même si elle partage avec
ceux-ci des racines afri-
caines communes, elle n'a
pas la même culture. Les
rastafariens, ou rastas,
nom par lequel se dési-
gnent les membres de ce
mouvement, ont une con-
cep!on très par!culière de
leur passé, de leur présent
et de leur avenir. S'inspi-
rant des récits de l'Ancien
Testament, en par!culier
de l'Exode, ils considèrent
que les personnes d'ori-
gine africaine qui vivent en
Amérique et dans le
monde en!er sont des
exilés au sein de la Baby-
lone moderne. Leur Dieu
se nomme Jah. Le mode
de vie rastafarien, fondé
sur un principe d'équilibre,
préconise notamment le
port de dreadlocks
(longues na/es qui se for-
ment naturellement dans
des cheveux non coiffés,
devenus crépus) et de vê-
tements de couleur rouge,
vert, jaune et noir (qui
symbolisent respec!ve-
ment la force de vie du
sang, l'herbe, la royauté et
l'africanité) ainsi qu'un
régime alimentaire naturel
et végétarien, appelé I-tal.
Les rituels religieux impli-
quent de pra!quer la
prière, de fumer la ganja
(marijuana), qui améliore
la médita!on avec Jah, et
de jouer du tambour
binghi lors de cérémonies
qui durent toute la nuit. La
musique reggae, née du
mouvement rastafarien,
est devenue populaire
dans le monde en!er
grâce au Jamaïcain Bob
Marley.
Laureen CAMPAN
Océane DETHELOT
L a B a i m b r i d g i e n n e
« La nouvelle du scalp
de Kaia s’est répandue
comme une traînée de
poudre. Alors que le
garçon, assis sur la
véranda, écoute l’his-
toire du Prêcheur vo-
lant, sa propre histoire
a déjà pris son envol
comme cancan
voyage, de bouche-
cancan en bouche-
cancan. »
« Et peut-être tu te
rappelles, So&-Paw,
comme tout était
calme ce'e nuit-là,
mais les Babylones
comprennent pas que
ce silence, c’est le
nôtre, celui des vieux
)gres affamés qu’éva-
luent s’ils ont la force
de bondir. »
« - Des dreadlocks,
miss Garrick ! Des
dreadlocks ! Comme
un pe)t Africain
sortant tout sale de
sa savane, assis
juste devant moi,
me narguant de sa
chevelure impu-
dente. Non, non,
non et non ! Je ne
tolérerai pas cela
dans ma classe. »
Cuba
P A G E 5 S P É C I A L P R I X C A R B E T D E S L Y C É E N S 2 0 1 9
Cuba est un état insulaire et
communiste de la Caraïbe.
Son drapeau, bien propre à
l'histoire du pays, fut dessiné
par Miguel et Emilia Teurbe
Tolon, un couple cubain qui fut
exilé à New York en 1849. Ils
ont fait cela sous la demande
du général Narcisco Lόpez qui
désirait libérer Cuba du gou-
vernement espagnol. Le dra-
peau fut adopté le 20 mai
1902 lorsque le pays prit enfin
son indépendance. L'étoile
blanche, qui se nomme « La
Estrella Solitaria » (« L'Étoile
solitaire »), représente l'indé-
pendance ainsi que la liberté
car c’est un astre qui brille par
sa propre lumière et la stabili-
té, l’équilibre social et moral.
Le triangle équilatéral symbo-
lise par l'égalité de ses angles
l’égalité entre les hommes. Les
franges parallèles représen-
tent l'unité de la na$on et la
fraternité entre ses citoyens.
L'étoile symbolise la liberté ; le
triangle, l'égalité ; et les
franges, la fraternité. Les trois
couleurs (bleu, blanc et rouge),
rappellent le triptyque de la
Révolu$on française : « Liber-
té, Égalité, Fraternité ». Le
blanc représente la pureté des
Cubains lors de la guerre. Le
rouge représente le sang et le
courage des Cubains lors de la
guerre. Le bleu représente
l'altruisme et la hauteur de
l’idéal cubain. Il est deux fois
plus long que large.
Cuba possède beaucoup de
plages de sable magnifiques et
de champs de tabac pour la
produc$on des cigares légen-
daires. Sa capitale même, La
Havane, est un lieu très beau,
riche de maisons aux couleurs
pastels, de voitures des an-
nées 1950 et d'une architec-
ture hispano-coloniale du XVIè
siècle plus situé dans "La Ha-
bana Vieja" . On peut écouter
de la salsa dans les clubs de
danse et assister à des spec-
tacles de cabaret au célèbre
Tropicana. Cuba con$ent énor-
mément de lieux extraordi-
naire comme la Valle De Vi-
ñales et ses montagnes de
calcaire au relief incroyable.
Comme la Playa Blanca Maria
avec son sable blanc propre et
ses eaux turquoises. La route
d'El Pedrapén, qui va de Cai-
barién à Cayo Santa María de
Cuba, environ 48 kilomètres au
cours desquels on ressent la
sensa$on de conduire sur la
mer. Quand la mer est calme
et sans vagues, le ciel se re-
flète sur la surface de l'eau, en
donnant l'impression que l'ho-
rizon a disparu et que l’on cir-
cule sur un monde plat. Ernes-
to Guevara, plus connu
comme « Che Guevara » ou «
le Che », né le 14 juin 1928 à
Rosario en Argen$ne et mort
le 9 octobre 1967 à La Higuera
en Bolivie, est un révolu$on-
naire marxiste-léniniste et
interna$onaliste argen$n ainsi
qu'un homme poli$que
d'Amérique la$ne. C'est une
personne très importante à
Cuba.
La li<érature Cubaine :
A Cuba nous avons trois cé-
lèbres auteurs qui sont Karla
Suàrez, Zoé Valdés, Léonardo
Padura.
Karla Suárez est une écrivaine
Cubaine, née à La Havane,
Cuba, en 1969. Elle est aussi
ingénieur en informa$que. Elle
a écrit dernièrement Le Fils du
Héros (El Hijo Del Heroe).
Zoé Valdés, née le 2 mai 1959
à La Havane à Cuba, est une
romancière, poète et scéna-
riste cubaine exilée en France.
Elle possède les na$onalités
espagnole et française. Elle a
écrit La Douleur Du Dollar.
Leonardo Padura, né Leonar-
do Padura Fuentes le 9 oc-
tobre 1955 à La Havane, est un
journaliste, scénariste et écri-
vain cubain, auteur d'une di-
zaine de romans policiers et
lauréat du prix Princesse des
Asturies en 2015. Il a
écrit L’Homme qui aimait les
chiens.
Beyda APPOLON
BERTRE-SUAREZ Nicaurys
TEJADA Miguelina
« Je me souviens des
derniers mois où mon
père était avec nous
comme d’une longue
période. Ces mois, ma
mémoire les a répétés
à l’infini. Voir et revoir
le film. Le revoir
encore. Comment
serait la vie si on
pouvait avoir
conscience qu’on fait
quelque chose pour la
dernière fois. »
« Parfois, les souvenirs
sont comme des
morceaux de pain
trempés dans le lait. Ils
se défont, mais pas en
mies, plutôt en bouts
informes qui font plouf
plouf, en tombant dans
le liquide. »
« Je bap$sai cet
endroit "ma Havane"
parce qu'il me
rappelait un lieu précis
de ma ville. Entre les
deux rives, le Tage est
ici si large qu'il me fait
penser à l'entrée de la
baie de La Havane. »
P A G E 6
« Je viens d’un pays
Bien plus loin que là-bas
Où bizarrement quand on
l’aime
Bizarrement on s’en va…
Qui aujourd’hui encore
Cherche un mode d’em-
ploi…
Je viens du pays babillage
Pays où l’on gaspille bien
plus que ce qu’on a
Je viens du pays Taubira
Où l’éloquence est un art
Mais où l’art on n’en veut
pas…
Je viens du pays paria
De la terre de Damas
Où la vie en soi n’est pas si
drame que ça
Je viens d’un pays fragile
Qui s’inonde et s’essuie à
la seule gou%e de pluie
Je viens du pays douleur
Où fleuves et fleurs me
donnent la fièvre…
Je viens d’un pays démesu-
ré
Pays trop grand pour nous
Qui sommes tellement pe-
)ts à ses pieds…
Je viens d’un pays mara-
thon
Pays qui ne court pas mais
qui marche à pe)ts pas... »
Emmelyne OCTAVIE
Comme un clou dans le
cœur
L a B a i m b r i d g i e n n e
Léa BROUTA
Mathis RODOMOND
Les deux déléguées littéraires de la 2nde03 : Jury lycéen
P A G E 7 S P É C I A L P R I X C A R B E T D E S L Y C É E N S 2 0 1 9
Quel est votre rôle en tant de déléguées littéraires ?
Notre rôle consiste à récolter tous
les votes de notre classe afin de les
soumettre aux autres délégués litté-
raires qui viennent de Guyane, St
Martin et la Martinique. Puis on as-
siste à un grand débat afin d’élire le
meilleur livre.
Qu’avez-vous fait pendant la journée au Lycée des droits de l’Homme ?
En arrivant nous avons eu un petit
déjeuner avec les autres délégués
littéraires puis nous avons été dans la
salle de théâtre du lycée afin de dé-
battre. Et pour finir nous avons
délibéré afin d’élire le meilleur
livre .
Cette nouvelle expérience vous a-t-elle plu ?
C’était une très belle expérience
le débat nous a énormément
intéressées . Et cela nous a per-
mis de faire de nouvelles ren-
contres. Et connaître de nou-
velles cultures.
Conseilleriez-vous cette ex-périence aux secondes de l’année prochaine ?
Oui absolument car cela est très
enrichissant, cela nous a permis
de passer un bon moment en
travaillant sur ces livres qui sont
très intéressants. Et on apprend
plein de nouvelles choses .
Selon-vous le livre qui a été choisi était-il le meilleur ?
Bien sûr que le livre qui a été
choisi mérite la première place,
mais les autres livres étaient tout
aussi intéressants.
Cela vous a-t-il donné l’envie
de poursuivre dans une voie littéraire ?
Pas forcément, j’ai aimé découvrir
le métier d’écrivain et comment
écrire un livre, comment le pu-
blier mais je n’envisage pas une
carrière littéraire. Mais c’était une
découverte très passionnante.
A travers cette journée avez-vous pu comprendre le rôle d’écrivain ainsi que ses res-
ponsabilités ?
Oui , car le rôle d’écrivain est à
travers son livre de faire passer un
message important. Et son but est
de nous faire réfléchir à travers
son livre .
Alyzée GENDREY et Thylcie SA-
HA-BELISE, déléguées littéraires.
Propos recueillis par Oralya CA-
TORC et Rudgie BEGARIN.
Directeur de la publication
J. DARTRON, Proviseur
Comité éditorial
Les élèves de 2nde03
M. DANIS, professeur de Lettres
I. QUINTON, professeure Documentaliste
Maquette - Réalisation
I. QUINTON, professeure Documentaliste
M. DANIS, professeur de Lettres
Nous contacter
Nous suivre
Site du lycée : lgtbaimbridge.fr
Nos déléguées li�éraires à Pe�t-Bourg
©MDanis
Anaëlle ANASTAS
PCL 2019
Prix Carbet des lycéens
19 ans de palmarès
2019. By the rivers of Babylon de Kei Miller
(Jamaïque). Zulma
2018. Rapatriés de Néhémy Pierre--Dahomey (Haïti). Seuil
2017. Trésor d’Alecia McKenzie (Jamaïque). Envolume
2016. Les réputations de Juan-Gabriel Vasquez (Colombie). Seuil
2015. L’escalier de mes désillusions de Gary Victor (Haïti). Philippe Rey
2014. Guillaume et Nathalie de Yanick Lahens (Haïti). S. Weis-pieser
2013. L’homme pas Dieu de Frankito (Guadeloupe). Ecriture
2012. Une si longue histoire d’Andréa Levy (Jamaïque). Table ronde
2011. Folie, aller simple de Gisèle Pineau (Guadeloupe). Phi-lippe Rey
2010. Adieu mon frère d’Edwige Danticat (Haïti). Grasset
2009. Tout le monde s’en va de Wendy Guerra (Cuba). Stock
2008. L’éternité de l’instant de Zoé Valdès (Cuba). Gallimard
2007. La Conquistadora d’Eduardo Manet (Cuba). Robert Laffont
2006. Des hommes libres d’André Paradis (Guyane). Ibis rouge
2005. L’enfant-bois d’Audrey Pulvar (Martinique). Mercure de France
2004. Au temps des papillons de Julia Alvarez (République Dominicaine). Métailié
2003. En eaux troubles de Roland Brival (Martinique). Phébus
2002. Mon frère de Jamaïca Kincaid (Antigua). De l’Olivier
2001. Le cri des oiseaux fous de Dany Laferrière (Haïti). Le Serpent à plumes
de
ique
bus
Le
eis-
ble
Phi-
bert
bis
Prix Carbet des lycéens 2019
La sélec"on
Ce ma�n-là, un soleil resplendissant baignait la ville de
Basse-Terre. C’était le jeudi 8 juillet 1976.
Quand la montagne explosera, Eddy Broussillon
« Près d’une heure du ma"n. Emmanuella n’arrive pas à
s’endormir. Elle a fait un peu de lecture dans l’espoir de
se fa"guer les méninges qui ne veulent pas décrocher,
mais le roman passionnant et dur d’une journaliste
canadienne kidnappée par des rebelles en Somalie n’a
rien fait pour arranger les choses. Le terrorisme est
partout, dans les nouvelles à la télé, les journaux, les
films, les romans. »
L’Ange du patriarche, Ke�ly Mars
Fernandie TOUSSAINT