L'existance de Dieu - Abbé P. Arzuaga

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EXISTENCE DE

DIEU

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Existence de Dieu

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PREMIERE PARTIE

LA RAISON DEMONTRE

L’EXISTENCE DE DIEU

EXPOSE

’existence de Dieu est la première vérité que tout homme, tout chrétien doit croire sans

hésitation et avec une absolue certitude. C’est le sens fondamental du premier mot du Symbole « Je crois en Dieu ». Cette croyance initiale est à la base de la foi.

Ces deux sources de preuves sont unies

ordinairement. L’existence de Dieu étant une vérité de l’ordre naturel nous établirons tout d’abord les preuves de raison.

L

Les preuves qui démontrent l’existence de Dieu d’une manière évidente sont en

même temps du domaine de la raison et de celui de la Révélation.

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ERREURS

1. Les Oncologistes prétendent avec Malebranche que présentement, sans le secours de la raison, on peut avoir de Dieu, le premier être, une connaissance claire et directe.

2. Les Fidéistes (lat. fides, foi) et les Traditionalistes, comme Lamennais, pensent que, par suite de l’impuissance de la raison, l’existence de Dieu n’est connue avec certitude que par la voie de la Révélation ou de la Tradition.

3. Les Positivistes et les Agnostiques (du grec a : sans, gnosis : connaissance), avec Auguste Comte, Littré, Taine, né s’appuient que sur les faits sensibles c’est pourquoi ils déclarent que Dieu, quoiqu’il puisse exister, est inconnaissable et qu’il n’ est pas possible de démontrer son existence par la raison.

4. Les Modernistes (Loisy et Le Roy), à1’instar de Kant, enlèvent à la raison pure toute objectivité ; ils estiment que l’idée de Dieu ne vient pas de la vue des créatures, mais qu’elle se trouve dans la subconscience à l’état de simple sentiment d’après eux, Dieu n’est pas l’objet de la science.

5. Les Matérialistes croient qu’il n’y a de réel que la matière et que Dieu n’existant pas est à peine une hypothèse.

6. Les Athées (du grec a : sans, et Theos : Dieu) nient l’existence de Dieu.

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THESE

Il est de foi que la raison peut connaître

l’existence de Dieu ; il est théologiquement certain qu’elle peut la démontrer.

1. ECRITURE SAINTE S. Paul en donne l’assurance :

« Les perfections invisibles de Dieu, son éternelle puissance et sa divinité sont depuis la création du monde, rendues visibles à l’intelligence par le moyen de ses oeuvres. Ils sont donc inexcusables puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu» (Rom., 1, 20, 21).

« La grandeur et la beauté des créatures font connaître par analogie Celui qui- en est le Créateur » (Sagesse XIII, 5).

« L’insensé dit dans son Cœur : « Il n y a point de Dieu » (Ps. XIV, I ; V. XIII).

IL EST DONC RAISONNABLE, C’EST-A-DIRE AU

POUVOIR DE LA RAISON D’AFFIRMER QUE DIEU

EXISTE.

LA RAISON PEUT CONNAITRE ET DEMONTERE

L’EXISTANCE DE DIEU PAR LE MOYEN DES

CREATURES

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2. TRADITION ECCLESIASTIQUE

a. Les Saints Pères et docteurs

D’après Tertullien et certains Pères, « Dieu peut facilement être connu ; nul n’ignore que la nature suggère que Dieu est le créateur de tout ».

St Jean Chrysostome s’exprime ainsi : « Le savant, l’ignorant, le Scythe, le barbare, en contemplant la beauté des choses visibles, peut monter jusqu’à Dieu. »

Les païens, dit S. Thomas d’Aquin, arrivent à la

connaissance, de Dieu par la causalité proprement dite.

b. Le concile du Vatican (1870) porta ce décret :

« Si quelqu’un dit que le Dieu unique et véritable, notre Créateur et Maître, né peut pas être connu avec certitude, au moyen des êtres créés, par la lumière naturelle de la raison humaine, qu’il soit anathème ! »

Le concile condamne ainsi les fidéistes, les

traditionalistes, les positivistes, les agnostiques, les matérialistes et les athées.

c. Le pape Saint Pie X

Après avoir réprouvé le modernisme, il fait dire dans le serment antimoderniste (1910) : « Je professe que Dieu ... peut être connu et même démontré avec certitude par la lumière naturelle de la raison, au moyen des êtres créés »

3. RAISON

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La raison est, la faculté qui nous permet de penser, de comprendre, de juger et de tirer des conclusions. Or, par voie de, raisonnement et déduction, à l’aide du principe de causalité, la raison peut monter des effets à la cause, des créatures à la cause qui les a crées, et ainsi arriver à la première cause qui est Dieu. Donc la raison, par le moyen des créatures, peut démontrer l’existence de Dieu. Cette démonstration se fait par les preuves métaphysiques, physiques et morales.

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DEUXIEME PARTIE

PREUVES METAPHYSIQUES DE

L’EXISTENCE DE DIEU

Les preuves métaphysiques ou intellectuelles sont établies sur des idées abstraites qui ont pour fondement la nature des choses créées.

Les preuves métaphysiques ont comme base le

principe de causalité ; ils reposent principalement sur les trois arguments de la cause première, de l’être nécessaire et du premier moteur.

IL N’Y A PAS D’EFFET SANS CAUSE

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1. NECESSITE DE LA CAUSE PREMIERE

Principe de causalité est absolu :

Nul être ne peut se produire lui-même ; l’être qui se produirait lui-même existerait avant d’exister,

ce qui est impossible. Par conséquent, tout Ce qui est produit est produit

par un autre qui est sa cause efficiente1. Si cet autre est produit lui-même, il a besoin d’une cause efficiente, et ainsi de suite, comme cela se voit dans une série d’êtres vivants, plantes ou animaux, qui naissent les uns des autres. Mais comme on ne peut procéder à l’infini : il est nécessaire de s’arrêter à une première cause efficiente, qui ait produit le premier terme de la série sans être produite elle-même, autrement il n’y aurait pas de cause efficiente secondaire, et rien ne se, produirait.

2. L’ETRE NECESSAIRE

Les êtres de ce monde sont contingents, c’est-à-dire qu’ils pourraient « ne pas exister » ; l’existence ne leur convient pas nécessairement. Ils n’existent donc pas par eux-mêmes.

Or tout ce qui n’existe pas par soi-même existe par autre chose que soi. Les êtres de ce monde existent donc par la vertu d’un autre être, qui est L’ETRE

NECESSAIRE.

1 On appelle ainsi toute cause qui produit un effet : on dira que le menuisier est la cause efficiente de la table.

LA PREMIERE CAUSE EFFICIENTE EST DIEU

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Si cet être, en effet, par qui existent les êtres contingents, était contingent lui-même, il aurait sa raison d’exister dans un autre, celui-ci dans un autre et ainsi à l’infini. Il faut donc s’arrêter à un être qui a dans son essence la raison de son existence.

3. LE PREMIER MOTEUR

La matière est essentiellement inerte, indifférente par elle-même, au repos ou au mouvement. Par conséquent, tout mouvement dans un corps suppose une cause de mouvement, un moteur. Si ce moteur est mû à son tour il lui faut aussi un moteur, et ainsi de suite. Mais, comme on ne peut procéder à l’infini, il est nécessaire de s’arrêter à un moteur premier qui meuve tout sans être mû lui-même; autrement il n’y aurait point de moteurs secondaires.

CET ETRE NECESSAIRE EST DIEU

CE MOTEUR PREMIER EST DIEU

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TROISIEME PARTIE

PREUVES PHYSIQUES OU

COSMOLOGIQUES L’EXISTENCE DE DIEU

D’une manière générale, les preuves physiques ou de causes finales sont celles qui se tirent des rapports de moyen et de fin ; car ils se meuvent toujours, du moins le plus souvent, de la même manière pour obtenir le meilleur effet. Ce n’est donc pas par hasard, mais intentionnellement, qu’ils parviennent à leur fin. Or les choses privées d’intelligence ne parviennent à leur fin que sous la direction d’un être intelligent, ainsi la flèche lancée par le chasseur. Il y a donc un être intelligent qui mène les chose à leur fin, et cet être est celui que tous les hommes appellent Dieu. « Interroge les bêtes ; et elles te le l’enseigneront ; et les volatiles du ciel, et ils te l’indiqueront. Parle à la terre, et elle te répondra ; et les poissons de la mer te le raconteront. Qui ignore que la main du Seigneur a fait toutes ces choses ? » (Job XII, 7-9)

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QUATRIEME PARTIE

PREUVES MORALES DE

L’EXISTENCE DE DIEU

Les preuves morales sont celles qui se tirent de la

nature humaine. Ces preuves sont secondaires; elles s’ajoutent aux preuves métaphysiques et physiques plus : convaincantes. 1. PREUVE PAR LE CONSENTEMENT

UINIVERSEL

Tous les peuples ont toujours et partout reconnu une divinité à laquelle il faut rendre un culte.

« Il n’y a pas de nations assez incultes, assez barbares,

pour ignorer qu’il y a un Dieu, bien qu’elle ne sache pas quelle est sa nature » (Cicéron)

« Pour ma part, je déclare que je ne connais pas une seule peuplade qu’on puisse avec quelque apparence de raison appeler athée » (De Quatrefages)

Or une croyance universelle et perpétuelle,

lorsqu’elle a pour objet une chose facile à connaître, de

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grande importance, contraire ou étrangère aux passions, est une croyance fondée sur, la vérité ; car elle ne peut s’expliquer que par l’évidence, l’évidence d’intuition ou de raisonnement. Telle est la croyance en l’existence de Dieu.

Elle a pour objet une chose facile à connaître : la raison humaine s’élève sans peine de la considération des êtres de ce monde à la connaissance de leur auteur.

L’existence de Dieu est une chose qui intéresse au plus haut point les hommes : selon que Dieu est ou n’est pas, la vie humaine s’oriente diversement.

L’existence de Dieu est une chose contraire aux passions : l’effort des passions tend à effacer de la pensée l’idée de ce témoin, de ce juge, de ce vengeur du vice.

2. PREUVE PAR LA LOI MORALE

Tous les hommes se reconnaissent enchaînés par la loi morale, qui leur commande certaines choses et leur défend d’autres. Selon qu’ils obéissent à cette loi ou la violent, ils éprouvent la joie ou le remords. Il y a donc un législateur universel et suprême, qui oblige la volonté humaine à faire le bien et à éviter le mal. Il y a donc un témoin de toutes nos actions. Il y a donc un juge infaillible et inévitable, qui récompense ou punit par les joies ou les tourments de la conscience.

« Il n’ y a qu’un législateur et qu’un juge qui peut perdre

LE CONSENTEMENT UNIVERSEL EN FAVEUR DE L’EXISTENCE DE DIEU EST UNE

PREUVE QUE DIEU EXISTE

Ce législateur, ce témoin, ce juge, c’est Dieu

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et sauver. » (Jacques IV, 12) « Voilà que mon témoin est dans le ciel, et que celui qui

connaît le fond de mon cœur habite au plus haut des cieux » (Job XVI, 20)

« Bienheureux ceux qui sont sans tache dans la voie, qui marchent dans la loi du Seigneur. » (Ps. CXVII, 1)

« Il n’y a point de paix pour les impies, dit le Seigneur. » (Isaïe XLVIII, 21)

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Achevé d’imprimer : Septembre 2008