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Moyen de lutte Vespa Velutina

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  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 1

    La lettre de l

    dito N9 juillet 2014 www.itsap.asso.fr

    La saison nest pas termine mais on peut dores et dj dire que 2014 sera encore une fois une mauvaise anne apicole. Le climat chaotique oblige une gestion du cheptel de plus en plus dlicate : il exacerbe les problmes rencontrs dans les colonies et laisse les apiculteurs perplexes face des phnomnes inconnus jusqualors. Les tmoignages qui nous reviennent font tat de dysfonctionnement des colonies, de ruches bourdonneuses, de supersdures inhabituelles, de dpopulation et/ou de petite population, dabsence dabeilles dans les hausses, de mortalit diffuse devant les ruches, de maladie noire et de mauvaises rcoltes. Les apiculteurs doivent de plus en plus tre prsents auprs de leur cheptel et doivent rester ractifs pour tenter de maintenir leur outil de production, sans malheureusement aucune garantie de rsultat.

    Nous avons t appels pour venir constater sur le terrain les problmes rencontrs. Face la diversit des situations, il ressort de ces visites quil est essentiel de parvenir tablir des rfrences communes pour dcrire le comportement des colonies, leur dynamique et leurs anomalies de fonctionnement partir dindicateurs prcis et harmoniss.

    La comprhension espre du ou des phnomnes globaux touchant nos colonies passe par cette objectivation scientifique, sans a priori, dont la mthodologie est si difficile mettre en uvre. Fort de ses partenariats avec lINRA et lACTA, lTSAP-Institut de labeille accompagnera lUMT PrADE dans sa volont de mettre en uvre des outils pour comprendre et expliquer ces phnomnes.

    Sur le dossier des mortalits en Arige et dans les Pyrnes Orientales, la prise en compte tardive du phnomne na pas permis dtre prsent sur le terrain suffisamment tt. Le premier protocole denqute cas/tmoin envisag nayant pu tre mis en place, lInstitut a propos la Direction gnrale de lAlimentation, un protocole de surveillance mettre en place dans les zones considres risque, pour objectiver lexposition des abeilles aux lactones macrocycliques et aux pyrthrinodes utiliss en levage et dvaluer limpact de cette exposition sur la survie et le dveloppement des colonies. lheure o nous crivons ces lignes, nous navons pas dassurance quil pourra tre mis en place.

    Dans le cadre du dispositif exprimentation de FranceAgriMer, de nouveaux projets en collaboration avec les ADA ont pu tre initis dans plusieurs rgions ; en particulier un projet sur la mielle de tournesol. Lobjectif est dtudier les relations entre la scrtion nectarifre de diffrents cultivars et la production de miel par des colonies dabeilles domestiques. Ce projet est fond sur les interrogations des apiculteurs face la baisse de production constate depuis plusieurs annes. Cette exprimentation est mene avec le CETIOM et lINRA et je tiens souligner que ce dialogue entre filires est essentiel pour faire avancer nos connaissances communes sur la base de donnes valides et reconnues par tout le monde.

    Les travaux mens dans la zone-atelier de Chiz par lINRA, le CNRS, lACTA et lITSAP-Institut de labeille ont fait lobjet dune nouvelle publication de Henry et al. dans Nature communications, revue internationale de rfrence, ce dont nous ne pouvons que nous fliciter. Ces travaux, de mme que ceux que linstitut mne actuellement sur la mthode du vol de retour la ruche, apporteront des lments concrets permettant damliorer lvaluation de la toxicit des pesticides sur les abeilles avant leur homologation.

    Je terminerai en constatant comme une partie de la filire que cette anne difficile incite plus que jamais linstitut se diriger vers la mise en place dun dispositif dpidmiosurveillance afin de pouvoir analyser et comprendre globalement les problmes que rencontrent notre cheptel tout au long de la saison apicole.

    Jean-Yves FOIGNET Prsident de lITSAP-Institut de labeille

    Lactu de la filire 2 1re Charte signe entre les professionnels de lapiculture et des semences olagineuses pour de bonnes pratiques en pollinisation 2

    Prendre en compte lenvironnement de labeille pour mieux valuer le risque li aux insecticides 3

    Lactu de lITSAP 4 Les magasins TRUFFAUT font appel linstitut pour prserver les abeilles dans les jardins 4

    Dossier 6 valuation des moyens de lutte contre le frelon asiatique Vespa Velutina 5

    Le SO2, une solution efficace pour lutter contre Vespa velutina ? 7

    Focus 9 Analyse bibliomtrique de la littrature scientifique mondiale sur la recherche en apidologie 1975-2013 9

    UMT PrADE 13 RsApi : un observatoire pour mieux comprendre les pertes hivernales 13

    Agenda - Outils 16 Nouvelle publication en septembre 2014: le Guide des bonnes pratiques apicoles 16

    Sommaire

    www.itsap.asso.fr

    Adoss

    Avec le concours financier de FranceAgriMer et du CASDAR

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 2

    1re Charte signe entre les professionnels de lapiculture et des semences olagineuses pour de bonnes pratiques en pollinisation

    Cette charte est le rsultat dun tra-vail commun des apiculteurs, agri-culteurs-multiplicateurs et semen-ciers, pour renforcer le dialogue et leur collaboration historique Elle formalise leurs engagements rci-proques pour une pollinisation de qualit, dans le respect des bonnes pratiques agricoles et apicoles, au bnfice de tous

    Cette initiative GNIS, ANAMSO, UFS, ITSAP-Institut de labeille a t

    remarque par le Comit Apicole de FranceAgriMer, charg par le minis-tre de lAgriculture de la mise en uvre du Plan de dveloppement durable de lapiculture (PDDA) En effet, la mesure 81 du PDDA invite les cultivateurs et les apiculteurs se rencontrer pour la rdaction dune charte du service de pollinisa-tion .

    Le GNIS, lANAMSO, lUFS, lITSAP-Institut de labeille, et ADA France se

    flicitent que le ministre de lAgri-culture reconnaisse le caractre exemplaire de leur initiative dans le cadre du PDDA et esprent pou-voir proposer cette Charte aux diff-rentes filires de production, pour un meilleur service de pollinisation en France

    Cette charte sinscrit dans laction www.beewapi.com initie par le GNIS, lANAMSO et lUFS en partena-riat avec lITSAP-Institut de labeille

    Contact: Fabrice Allier, fabrice.allier(a)itsap.asso.fr

    Lactu de la filire

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    Fdration Nationale du Rseau de

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    Dveloppement Apicole

    ADA France

    La contribution du service de pollinisation par les abeilles mellifres est lun des facteurs cls de la russite de nombreuses productions agricoles, et particulirement

    des semences olagineuses. Plus que jamais, la disponibilit et la qualit des colonies dabeilles sont des enjeux majeurs de la pollinisation des productions. Cest pourquoi les professionnels de lapiculture et du secteur franais des semences olagineuses

    sengagent dans une dmarche de transparence et de qualit, en signant la Charte de bonnes pratiques agricoles et apicoles en pollinisation.

    Communiqu de presse, 28 avril 2014

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 3

    Une tude coordonne par lInra et associant lACTA, le CNRS et lITSAP-Institut de labeillei montre que le degr de sensibilit des abeilles face aux effets indsirables des pesticides varie selon les conditions environnementales. Les chercheurs ont observ quun insecticide de la famille des nonicotinodes perturbe leur capacit se reprer, en particulier dans un paysage complexe et sous des conditions mtorologiques dfavorables. Ces rsultats ont t publis dans la revue Nature Communications le 10 juillet 2014.

    Face au phnomne proccupant de dclin des abeilles, chercheurs, ingnieurs, filires agricoles et api-coles se mobilisent ensemble pour tenter den expliquer les causes En 2012, une tude mene par lInra en collaboration avec lACTA, le CNRS et lITSAP-Institut de labeille avait dj montr que de faibles doses dun insecticide pouvaient perturber lorientation des abeilles et provo-quer leur disparition pendant lacti-vit de butinage1 Dans la continuit de cette tude, les scientifiques ont analys ce phnomne de dsorien-tation en fonction de paramtres environnementaux, comme les condi-tions mtorologiques et la complexi-t du paysage

    Les conditions mtorologiques et la complexit du paysage comme facteurs de variation

    Les chercheurs ont coll des micro-puces lectroniques RFID (Radio Fre-quency Identification) sur le thorax de prs dun millier dabeilles Ces micropuces ont permis de contr-ler individuellement leur retour la ruche grce une srie de cap-teurs lectroniques Les butineuses ont t pralablement exposes ou non en laboratoire des doses non ltales de thiamthoxame, principe actif dun pesticide utilis en agricul-ture Elles ont ensuite t relches 1 km de leur ruche2 dans des pay-sages de structure diffrente (pay-sage bocager ou plaine en agriculture intensive) et dans des conditions mtorologiques plus ou moins favo-rables (ciel dgag et tempratures suprieures 28c ou ciel nuageux et tempratures entre 15 et 20c)

    Les rsultats montrent une influence notable des conditions mtorolo-

    giques et de la complexit paysagre sur la sensibilit des abeilles linsec-ticide Les scientifiques ont pu tablir que le pesticide induit un risque moyen de non-retour la ruche augmentant de 3 % 26 % lorsque les conditions mtorologiques deviennent dfavo-rables Ce taux de disparition li linsecticide est en outre modul par lenvironnement paysager, atteignant 35 % (une abeille sur trois) dans les paysages bocagers contre 18 % dans les paysages ouverts, de structure moins complexe

    La sensibilit des abeilles linsec-ticide nest donc pas identique par-tout et par tous les temps, mais varie selon les conditions environnemen-tales Les chercheurs ont ainsi mon-tr que, selon le contexte paysager ou mtorologique, leffet du pesti-cide peut tre sous-estim ou sures-tim dun facteur six

    Le bocage se transforme en labyrinthe

    Pour rentrer la ruche, les abeilles sorientent grce la position du soleil et aux repres visuels (arbres, haies, lisires forestires) quelles ont mmoriss lors de leurs exp-riences de butinage passes Dans des conditions mtorologiques dfa-vorables, les abeilles utilisent davan-tage les repres visuels du paysage pour sorienter, mais ltude montre quelles semblent ne plus y parvenir si elles ont t exposes linsecti-cide Lexposition de faibles doses dinsecticide semble ainsi altrer leur capacit faire appel leur mmoire spatiale Un rseau boca-ger dense devient alors un vritable labyrinthe pour ces abeilles, deve-nues moins capables de reconnatre leurs repres visuels Il est possible que le taux de disparition accru par mauvais temps soit galement reli des contraintes physiologiques et

    nergtiques supplmentaires pour que les abeilles puissent voler faible temprature

    Une nouvelle source de variabilit des effets dun pesticideLes scientifiques doivent maintenant explorer la complexit de ces interac-tions environnementales et toxicolo-giques Ils avaient dj mis en vi-dence depuis plusieurs annes des effets dinteraction entre diffrents insecticides (effet cocktail ) ou entre insecticides et agents patho-gnes leffet des insecticides tant exacerb chez des abeilles dj affaiblies par des virus ou des para-sites Cette nouvelle tude rvle une interaction dun type diffrent : entre pesticides et contexte environ-nemental En caractrisant les condi-tions environnementales les plus risque pour les abeilles, elle permet aux scientifiques de mieux valuer les risques toxicologiques sur le ter-rain et damliorer la conception des rseaux de veille pidmiologique

    Contact: Axel Decourtye, axel.decourtye(a)acta.asso.fr

    (1) http://presse.inra.fr/Ressources/Communiques-de-presse/abeilles-desorientees-par-faible-dose-insecticide

    (2) Distance habituelle de butinage chez les abeilles domestiques

    (i) Mickal Henry, Colette Bertrand, Violette Le Fon, Fabrice Requier, Jean-Franois Odoux, Pierrick, Aupinel, Vincent Bretagnolle, Axel Decourtye, Pesticide risk assessment in free-ranging bees is weather and landscape dependent, Nature Communications, paru le 10 juillet 2014.

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    Prendre en compte lenvironnement de labeille pour mieux valuer le risque li aux insecticides Communiqu de presse, 10 juillet 2014

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 4

    Les magasins TRUFFAUT font appel linstitut pour prserver les abeilles dans les jardins

    Cest pourquoi les magasins TRUFFAUT se sont associs lITSAP-Institut de labeille afin de sensibiliser le grand public sur le rle des abeilles et les actions mener

    Dans ce cadre, TRUFFAUT a organis un vnement Oui aux abeilles sur toute la France, du 30 mai au 15 juin dernier

    Le public pouvait retrouver en maga-sin une slection de plantes de semences de mlanges floraux mel-lifres, des ruches, des produits base de miel, etc

    Des informations sur les bonnes pra-tiques appliquer dans les jardins taient largement diffuses pour pr-server les pollinisateurs :

    Planter des vgtaux mellifres (nectarifres et/ou ou pollini-fres);

    Crer diffrentes zones dans le jardin (massifs, bassins, haies) afin de maintenir une diversit vgtale ;

    Traiter le soir, une fois les abeilles parties ;

    Utiliser de prfrence des moyens de lutte biologique

    Contact: Patricia Odountan, patricia.odountan(a)itsap.asso.fr

    et Fabrice Allier, fabrice.allier(a)itsap.asso.fr

    * 100% vgtal, sans parfum de synthse, valable uniquement du 30/05 au 15/06.

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    Avec la participation

    de lITSAPInstitut Technique et Scienti que de

    lApiculture et de la Pollinisation

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    du 30/05 au 15/06ui aux

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    Pollinisation

    p arserver les abeillesde votre jardin

    ccueillir les abeillesdans votre jardin

    Plantez des vgtaux mellifres. Ce sont des plantes nectarifres (qui produisent du nectar transform ensuite en miel par labeille), ou pollinifres (qui donnent du pollen possdant un fort pouvoir dattraction sur les abeilles) ;

    Crez diffrentes zones dans votre jardin (massifs, bassins, haies) a n de multiplier les varits vgtales, source dalimentation et de vie ;

    Utilisez des produits utilisables en Agriculture Biologique ; Traitez le soir, une fois les abeilles parties ;

    Enfi n, entretenez une ruche !

    TRUFFAUT vous propose de pro ter de loffre Oui aux abeilles :Pour lachat de 3 plantes mellifres, nectarifres et/ou produits pour lapiculture achets dans votre ma-gasin TRUFFAUT, 1 savon 100% naturel* base de miel de thym OFFERT par ICKO Apiculture !

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    Lactu de lITSAP

    Domestiques ou sauvages, les abeilles sont essentielles au bon fonctionnement des

    cosystmes naturel grce leur activit pollinisatrice.

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    Dossier

    valuation des moyens de lutte contre le frelon asiatique Vespa VelutinaContexteLe groupe de travail sur le frelon asiatique Vespa velutina, constitu par lautorit administrative (MAAF1 et MEDDE2) en 2013, runit les acteurs de la filire apicole et de la lutte contre V. velutina Au sein de ce groupe de travail, lITSAP-Institut de labeille a t charg de rdiger les fiches techniques sur les mthodes de lutte faisant consensus (pigeage de protection du rucher, destruction des nids3) Ces lments ont contri-bu llaboration de la note de ser-vice publie en 20134, qui pose un cadre harmonis pour la lutte contre V. velutina au niveau national

    Devant la diversit des piges et appts pour la protection du rucher envisags par le groupe de travail, il a galement t charg den va-luer les aptitudes Cette valuation, finance conjointement par la DGAL5 et lITSAP-Institut de labeille, a t mene de septembre novembre 2013 en Haute-Garonne Les mesures ont t ralises en collaboration avec lADAM6 et avec la participation active de nombreux apiculteurs

    Deux dispositifs exprimentaux dis-tincts ont t mis en uvre:

    Le premier visait comparer lattractivit pour V. velutina et la slectivit vis--vis des insectes non cibles Pour ce faire, sept modalits de pigeage diffrentes ont t disposs simultanment et dans des conditions identiques dans des ruchers dessai

    Le second dispositif avait pour objectif dvaluer lefficacit de protection des colonies dabeilles quapportent ces modalits, en limitant le stress exerc par V. velutina et en maintenant leur acti-vit de butinage cette fin, trois modalits de pigeage distinctes ont t testes dans des ruchers du secteur toulousain

    En plus des effectifs de V. velutina capturs, lintensit de la prdation, le comportement et la dynamique de croissance des colonies dabeilles ont t mesures

    Attractivit et slectivit

    Dans les trois ruchers dessai, sept binmes de ruches accoles ont t disposs en cercle, spars entre elles par une distance de 2 m et leur planche denvol oriente vers lext-rieur Chaque type de pige test (piges nasse (Photo 1) ou dme (Photo 2) associs un appt pro-tique, sucr ou base de jus de cirier, ainsi que les piges associs lappt Veto-pharma) a t plac face un binme de ruches (Photo 3)

    Les observations ont t ralises intervalles rguliers Lattractivit des modalits de pigeage a t mesure trois fois par semaine, par comptage des V. velutina capturs chaque relev, lappt a t renouvel et chaque modalit dplace face au binme de ruche voisin Leur slec-tivit a t value toutes les deux semaines, en dnombrant galement tous les insectes capturs dans chaque modalit

    La supriorit des captures de V. velu-tina obtenues avec la modalit Veto-pharma (VP) et, dans une moindre mesure, avec les appts sucrs (Dme-Sucr DS et Nasse-Sucr NS), sest continuellement accrue au cours de la campagne de pigeage (Figure1) Bien que montrant gale-ment des captures leves au dbut de campagne, lappt protique (DP et NP) a par la suite perdu son attrac-tivit Enfin, lappt au jus de cirier

    (1) Ministre de lAgriculture, de lAgroalimentaire et de la Foret

    (2) Ministre de lcologie, du Dveloppement Durable et de lnergie

    (3) http://www.itsap.asso.fr/travaux/lutte%20frelon%20asiatique.php

    (4) Note de service DGAL/SDSPA/N2013-8082 du 10 mai 2013 - Ministre de lAgriculture, de lAgroalimentaire et de la Fort http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN20138082_cle85fd7f-1.pdf

    (5) Direction gnrale de lalimentation

    (6) Association de Dveloppement de lApiculture en Midi-Pyrnes

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    (DC et NC) a montr une attractivit trs faible durant les tests Par ail-leurs, les captures ralises avec les piges dmes se sont montres, appt similaire, significativement suprieures celles des piges nasse (Figure 2)

    Toutes modalits confondues, les insectes non cibles capturs taient principalement des diptres, suivis par des frelons europens Vespa cra-bro et divers Vespids Des abeilles ont galement t captures par les piges avec appts sucrs La pro-

    portion de V. velutina, exprime par rapport au total des insectes captu-rs, sest montre suprieure avec les appts sucrs, compars aux appts protiques ou base de jus de cirier (Figure 3) Enfin, si la quantit dinsectes non cibles a t plus faible dans les piges de type nasse (qui-ps dchappatoires pour les insectes dun gabarit inferieur V. velutina) que dans les piges dme, les captures de V. velutina ont suivi la mme ten-dance et au final la slectivit nest pas significativement diffrente

    Efficacit de protection des colonies dabeilles

    La capacit des diffrentes modalits rduire limpact de la pression de prdation de V. velutina sur les colo-nies a t teste Pour cela, les piges nasse (les plus employs jusqu pr-sent) ont t tests en association avec lun des trois appts retenus : protique, sucr ou jus de cirier Dans chaque rucher, la mme modalit a t installe, raison dun pige pour deux trois ruches Chaque modalit a t teste dans des lots de 10 ruchers composs de quatre douze ruches, maintenus dans leurs configurations dorigine Le dnom-brement des frelons asiatiques captu-rs, ainsi que le renouvellement des appts, ont t effectus une fois par semaine pour les appts sucrs ou jus de cirier Les appts protiques, qui se dgradent plus rapidement, ont t renouvels trois fois par semaine

    Afin dvaluer leffet de la pression du frelon sur les colonies, des dnombre-ments visuels de V. velutina en prda-tion devant les ruches ainsi que des observations du comportement des colonies dabeilles ont t ralises toutes les deux semaines Le poids des ruches et la taille des colonies (nombre de cadres de corps occu-ps par les abeilles) ont t mesu-rs toutes les quatre semaines Les mmes mesures ont t effectues dans des ruchers tmoins, dans les-quels aucune modalit de pigeage na t installe

    Les niveaux de captures de V. velu-tina, trs variables selon les ruchers, ont t trs infrieurs ceux mesu-rs lors du premier dispositif Cepen-dant, la dynamique des captures pour chaque appt est similaire (Figure 4): les appts protiques (NP) se sont montrs attractifs en dbut de cam-pagne, avant de dcrotre rapidement linverse, lattractivit des appts sucrs (NS) a augment progressive-ment, puis brusquement lorsque la pression tait son maximum Enfin, les appts au jus de cirier (NC) ont t peu attractifs tout au long de la cam-pagne de pigeage

    limage des niveaux de captures, lintensit de prdation exerce par

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    Figure 2 : Nombre moyen de captures sur les 3 ruchers dessai, exprime en V. velutina par jour pour chaque type de pige

    Figure 3 : Proportions moyennes des captures de V. velutina pour chaque appt sur les 3 ruchers dessai

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    Veto-pharma VPDme-Sucr DSNasse-Sucr NSDme-Protique DPNasse-Protique NPDme-Cirier DCNasse-Cirier NC

    Nasse-Sucr NSNasse-Protique NPNasse-Cirier NC

    Figure 1 : volution du nombre moyen des captures de V. velutina par jour sur les trois ruchers dessai, pour chaque modalit

    Les barres derreur reprsentent lintervalle de confiance au risque de 5 %.

    Les histogrammes affects dune mme lettre indiquent labsence de diffrence significative entre modalit.

    Les barres derreur reprsentent lintervalle de confiance au risque de 5 %. Les histogrammes affects dune mme lettre indiquent labsence de diffrence significative entre modalit.

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 7

    V.velutina a t faible, mais le com-portement et la dynamique de crois-sance des colonies dabeilles ont t trs variables dans les diffrents ruchers Il en rsulte que les diff-rences observes entre les ruchers munis de piges contenant des appts diffrents ne sont pas statis-tiquement significatives

    ConclusionsLes piges dmes ont permis des niveaux de captures de V. velutina suprieurs ceux des piges nasse. Bien que les piges nasse soient pourvus dchappatoires, censs permettre aux insectes non cibles de petite taille de ressortir du pige, la slectivit de ces deux piges, expri-me en proportion dinsectes non

    cible capturs, nest pas significative-ment diffrente

    Le pige Veto-pharma et les appts sucrs (quel que soit le type de pige), ont montr la fois une meilleure efficacit et une meilleure slectivit pour le pigeage automnal au rucher. La courte et globalement faible effica-cit des appts protiques observe est en contradiction avec les tmoi-gnages habituellement relays Enfin, lefficacit des appts base de jus de cirier sest montre trs faible tout au long de la campagne de pigeage

    Les niveaux de pression exercs par V. velutina sur le rucher ayant t par-ticulirement faibles en 2013, les rsultats obtenus sur lefficacit des appts est relativiser Le niveau

    lev des prcipitations durant le prin-temps pourrait en effet avoir retard la fondation puis le dveloppement des nids de frelons : la moindre quantit de couvain alimenter en substances protiques pourrait ainsi avoir engen-dr une modification du comporte-ment alimentaire (frquente chez les Vespids), et expliquer les faibles niveaux de prdation observs Enfin, le faible niveau de prdation na pas permis lestimation de lefficacit du pigeage automnal au rucher sur la protection des colonies.

    PerspectivesBien quune partie des objectifs initia-lement fixs ait t remplie, le com-portement atypique de V. velutina en 2013 na pas permis de dterminer avec certitude les prconisations de lutte Le mme type dvaluation, financ conjointement par FranceAgri-Mer et lITSAP-institut de labeille, va tre reconduit en 2014 Les disposi-tifs de mesures seront mis en place en Haute-Garonne ainsi que dans les Alpes-Maritimes o la pression du fre-lon asiatique sest rvle importante en 2013 Les rsultats obtenus en 2013 permettant dcarter certaines modalits peu efficaces, de nouvelles modalits mises sur le march en 2014, seront intgres cette va-luation

    Le SO2, une solution efficace pour lutter contre Vespa velutina ?Bien que nappartenant pas la catgorie des biocides autoriss pour cet usage, le dioxyde de soufre (SO2) a longtemps t utilis pour la destruction des nids de frelon asia-tique Vespa velutina Face la forte demande relaye par ses utilisateurs, une drogation temporaire autorisant son utilisation a t dlivre par les autorits du 8 septembre2013 au 5 janvier2014 Depuis, la filire apicole sinterroge sur lopportunit de soutenir un dossier de demande dautorisation de mise sur le march pour cette substance

    La filire apicole a sollicit lITSAP-Institut de labeille pour rpertorier

    les diffrentes mthodes de destruc-tion des nids utilises sur le terrain et recenser leur efficacit Une enqute destination des oprateurs a donc t mise en ligne sur le site internet de linstitut, entre le 17 avril et le 31 mai 2014

    Au total, 45 rponses ont t recueillies1, reprsentant 2 108 nids dtruits Les rpondants sont presque exclusivement rpartis entre le Finis-tre et les Pyrnes-Orientales Il sagit essentiellement de membres de GDS (45 % des rponses) et dapi-culteurs (24 %), les dsinsectiseurs professionnels ne reprsentant que 11 % des rpondants

    Principaux enseignements

    Moins dun tiers des oprateurs uti-lisent la fois des mthodes2 mca-niques (adaptes aux petits nids) et chimiques (privilgies pour les nids plus dvelopps ou difficilement accessibles) (Figure 1) Parmi ceux noprant que de manire chimique, la grande majorit (77 %) utilise sys-tmatiquement le mme mode op-ratoire (matriel et produit biocide)

    Parmi les 33 oprateurs ayant fourni des indications dtailles sur le(s) mode(s) dintervention(s) chimiques,

    (1) 45 questionnaires complets, donc interprtables, ont t recueillis.(2) http://www.itsap.asso.fr/downloads/publications/methodes_de_destruction_des_nids_maaf-medde_2013_07_mac.pdf

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    30/8 6/9 13/9 20/9 27/9 4/10 11/10 18/10 25/10 4/11 12/11

    Capt

    ures

    / jo

    ur

    Dates

    A

    B

    0

    0,5

    1

    1,5

    2

    2,5

    Dme Nasse

    Capt

    ures

    / jo

    ur

    Pige

    A

    B C

    0% 5%

    10% 15% 20% 25% 30%

    Sucr Protique jus de Cirier

    Prop

    ortio

    n de

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    ina

    Appt

    0

    0,3

    0,6

    0,9

    1,2

    1,5

    29/8 5/9 12/9 19/9 26/9 3/10 10/10 17/10 24/10 31/10 7/11 14/11

    Capt

    ures

    / jo

    ur

    Dates

    NS

    NP

    NC

    Veto-pharma VPDme-Sucr DSNasse-Sucr NSDme-Protique DPNasse-Protique NPDme-Cirier DCNasse-Cirier NC

    Nasse-Sucr NSNasse-Protique NPNasse-Cirier NC

    Figure 4 : Nombre moyen V. velutina capturs par jour pour chaque modalit

    A

    DAA

    Q

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 8

    ceux utilisant aussi bien du SO2 que des biocides homologus ( base de pyrthrinodes) sont minoritaires Ils affichent cependant un volume dactivit bien suprieur ceux qui nemploient quun seul biocide (Figure2) Les utilisateurs exclusifs de SO2, majoritaires, dtruisent au contraire peu de nids Concernant le nombre de nids dtruits, le recours au SO2 (Figure3) dpasse largement celui des pyrthrinodes Le nombre de nids ayant ncessit une seconde intervention (hors dcrochage) reste, pour ces deux biocides, trs faible

    Concernant lavis des utilisateurs

    Les nombreuses qualits que les utilisateurs du SO2 mettent en avant convergent avec les conclusions de lANSES3 Ils font frquemment valoir son moindre impact sur lenvironne-ment, par rapport aux biocides homo-logus De mme, sa grande effica-cit est toutefois conditionne par la ncessit dintervenir au crpuscule ou de nuit, lorsque lensemble des ouvrires est prsent dans le nid Sa rapidit daction permet alors de dcrocher le nid rapidement aprs linjection

    Lors dapplications en journes, seules les ouvrires prsentes au nid sont touches Aprs linjection de ce gaz, peu rmanent, la persistance des ouvrires revenant au nid consti-tue un risque pour les riverains Elle peut galement aboutir la forma-tion dun nid secondaire qui, bien que ne produisant que des mles et tant vou terme dprir, entrane une persistance de la prdation au rucher

    Certains oprateurs empchent ce phnomne par linstallation dun pige la place du nid, quil faudra retirer aprs quelques jours

    Enfin, les oprateurs voquent ga-lement le cot lev dacquisition des perches servant injecter le SO2 Cependant, ce matriel per-met daccder des nids en hau-teur sans recourir une nacelle ou dautres techniques de travail en hauteur Malgr cet investissement initial, le faible cot que reprsente le volume SO2 inject dans chaque nid les amne souligner le carac-tre conomique de cette technique sur le long terme

    Outre de rares remises en cause de son efficacit, le principal dfaut voqu pour ce gaz est sa toxicit par inhalation Cette caractristique doit inciter les oprateurs se for-mer et se doter dquipements de protection individuelle adquats De plus, elle proscrit toute intervention en milieux confins, tels que les combles et abris

    Conclusions

    Cette enqute met en avant le nombre important de nids dtruits avec du SO2 et le niveau de satis-faction lev de ses utilisateurs Bien que la dangerosit de ce gaz et un investissement ncessaire au dpart soient voqus, les avis positifs dominent : efficacit, respect de lenvironnement, rapi-dit daction et faible cot sont fr-quemment cits

    La majorit des oprateurs emploient une unique mthode dintervention Cependant, les op-rateurs les plus actifs ont recours diffrents modes opratoires Ils utilisent en priorit le SO2 et recourent des biocides homolo-gus si le contexte limpose Bien que le SO2 ne soit pas adapt toutes les situations, son homo-logation permettrait de compl-ter avantageusement le panel de mthodes lgales pour la destruc-tion des nids de V. velutina

    (3) https://www.anses.fr/sites/default/

    files/documents/BIOC2013sa0110.pdf

    Figure 1 : Mthodes dintervention des oprateurs ayant rpondu

    Figure 2 : Proportion dutilisateurs utilisant chaque matire active

    Destruction mcanique et chimique

    31 %

    Destruction mcanique uniquement

    13 %Destruction

    chimique uniquement49 %

    nsp 7 % Pyrthrinodes et SO218 %(753)

    SO261 %

    SO264 %(592)

    Pyrthrinodes18 %(418)

    Pyrthrinodes39 %

    Les chiffres entre parenthses correspondent au nombre de nids dtruits.

    Destruction mcanique et chimique

    31 %

    Destruction mcanique uniquement

    13 %Destruction

    chimique uniquement49 %

    nsp 7 % Pyrthrinodes et SO218 %(753)

    SO261 %

    SO264 %(592)

    Pyrthrinodes18 %(418)

    Pyrthrinodes39 %

    Les chiffres entre parenthses correspondent au nombre de nids dtruits.

    Destruction mcanique et chimique

    31 %

    Destruction mcanique uniquement

    13 %Destruction

    chimique uniquement49 %

    nsp 7 % Pyrthrinodes et SO218 %(753)

    SO261 %

    SO264 %(592)

    Pyrthrinodes18 %(418)

    Pyrthrinodes39 %

    Les chiffres entre parenthses correspondent au nombre de nids dtruits.

    Figure 3 : Proportion de nids dtruits par matire active

    ErratumDans le dossier paru dans la Lettre de lITSAP n8 davril 2014 : Rsul-tats des essais coordonns de traitements base dacide formique contre Varroa destructor , nous souhaitons prciser que les applications du pro-duit MAQS en rgion Rhne-Alpes et Languedoc-Roussillon pour 2012 nont pas t conformes aux bonnes pratiques dutilisation du produit et donc que les rsultats obtenus ne peuvent pas tre extrapols un usage conforme

    noter que le MAQS est autoris depuis juin 2014 en France (sa distri-bution est assure par Veto Pharma). Aussi, lITSAP-Institut de labeille met disposition des apiculteurs une fiche technique : Retour dexprience et prconisation dusage du nouveau mdicament MAQS , tlchargeable librement sur www.itsap.asso.fr.

    Contacts : Axel Decourtye, axel.decourtye(a)acta.asso.fr

    Julien Vallon, julien.vallon(a)itsap.asso.fr

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 9

    Dans le but de positionner ses tra-vaux dans le contexte gnral de la recherche scientifique, lITSAP-Institut de labeille a ralis, avec laide de lInra, une analyse bibliomtrique sur la recherche mondiale en api-dologiei Les publications scienti-fiques tant le reflet des travaux de recherche, leur analyse a permis didentifier les acteurs (institutions, pays), les domaines de recherche et leur volution au cours du temps et ce un niveau national et inter-national

    Cette analyse, qui porte sur la priode 1975-2013, tente dapporter des rponses aux questions que se pose la filire apicole :

    Quels sont les principaux domaines de recherche tudis ?

    Quels sont les principaux pays o se fait cette recherche ?

    Comment les pays collaborent-ils entre eux ?

    Comment se positionne la France par rapport au reste du Monde ?

    Quels sont les acteurs de la recherche franaise ?

    Les produits de la recherche refltent-ils les problmatiques de la filire ?

    Cette analyse repose sur un corpus de 29 340 publications concernant labeille mellifre et les abeilles sau-vages La Figure 1 montre que le nombre de publications traitant dapi-dologie na cess daugmenter durant les 39 ans que couvre notre tude, cette volution suivant sensiblement la mme pente que lensemble des publications mondiales rfrences tous sujets confondus

    Les domaines de recherche en apidologie

    Pour reflter les principales probl-matiques de la filire apicole, quinze grands domaines de recherche (Tab1) ont t dfinis Ceux-ci cou-vrent prs de 90 % des publications du corpus

    Le domaine Produits du rucher et qualit reprsente plus de 30 % des publications Dans ce domaine, on trouve les travaux sur ladultration du miel, sa conservation, son origine, sa contamination

    La part de la recherche sur les Bioagresseurs reste constante

    dans le temps en reprsentant envi-ron 10 % des publications

    noter que les publications sur Varroa sp reprsentent aujourdhui 4 % de la littrature en apidologie Ceci montre que leffort de recherche sur Varroa sp est rgulier de la fin des annes 80 aujourdhui Il est noter que lintensit de publication sur les virus reste faible (265 articles, soit moins de 1 % des articles), bien quune nette augmentation soit note

    Figure 1 : volution annuelle du nombre de publications abeilles par rapport au nombre total de publications dans le WoSTM

    137

    136

    323

    355

    406

    361

    381

    399

    426

    414

    429

    442

    434

    438

    452

    500

    526

    540

    545

    585

    577

    629

    630

    649

    724

    755

    761

    750

    924

    1023

    10

    93

    1160

    12

    40

    1407

    14

    95

    1633

    18

    25

    1994

    18

    42

    0,04

    %

    0,04

    %

    0,08

    %

    0,09

    %

    0,10

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,08

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,08

    %

    0,08

    %

    0,08

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,08

    %

    0,08

    %

    0,08

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,09

    %

    0,11

    %

    0,11

    %

    0,12

    %

    0,12

    %

    0,12

    % 0,12

    %

    0,13

    %

    0,13

    % 0

    ,14%

    0,15

    %

    0,10

    %

    200000

    400000

    600000

    800000

    1000000

    1200000

    1400000

    1600000

    1800000

    0

    200

    400

    600

    800

    1000

    1200

    1400

    1600

    1800

    2000

    2200

    1975

    19

    76

    1977

    19

    78

    1979

    19

    80

    1981

    19

    82

    1983

    19

    84

    1985

    19

    86

    1987

    19

    88

    1989

    19

    90

    1991

    19

    92

    1993

    19

    94

    1995

    19

    96

    1997

    19

    98

    1999

    20

    00

    2001

    20

    02

    2003

    20

    04

    2005

    20

    06

    2007

    20

    08

    2009

    20

    10

    2011

    20

    12

    2013

    Nom

    bre

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    atio

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    rpus

    Abe

    illes

    Corpus "abeilles"

    X% : Pourcentage de publications abeilles dans le WoS

    WoS total

    Mthodologie Cette tude sappuie sur les publications scienti-fiques mondiales (articles originaux et synthses) rfrences dans Web of ScienceTM (WoSTM) Cette base couvre tous les domaines de la science et reprsente aujourdhui la principale rfrence uti-lise par la communaut scientifique mondiale

    Un corpus a t cr en faisant une recherche exhaustive des articles utilisant les termes lis aux abeilles dans leur titre, rsum et mots cls Il a t enrichi en attribuant chaque rfrence: un domaine de recherche (Tableau 1) en lien avec les problmatiques de la filire apicole, une localisation gographique et les institutions de recherche impliques pour lEurope

    Focus

    Analyse bibliomtrique de la littrature scientifique mondiale sur la recherche en apidologie 1975-2013

    - UE27 : il a t considr lUnion Europenne des 27 tats membres pour lensemble de la priode (1975-2013), mme si le nombre de pays de lUnion a volu rgulirement depuis 1975.

    - Taux de publications (%) : dfini par lObservatoire des sciences et techniques), il correspond au nombre de publications de lacteur (une thmatique, un pays, une institution) divis par le nombre de publications dans une entit de rfrence donne (le nombre de publications du WoSTM, le monde).

    i) Savajol C (2014) Analyse bibliomtrique des publications scientifiques mondiale sur la recherche en apidologie 1975 2013, ITSAP-Institut de labeille (110 p)

    La baisse du nombre de publications abeilles que lon constate en 2013 serait confirmer avec la totalit des rfrences de 2013 (notre date dinterrogation du WoSTM, le 25 fvrier 2014, ne garantit pas que toutes les publications aient t rfrences pour cette anne).

  • La lettre de lITSAP N9- avril 2014 - Page 10

    depuis 2004, puisque plus de 75 % des publications dans ce domaine ont t ralises au cours des 10 dernires annes Le virus des ailes dformes est lagent infectieux viral le plus tudi travers le monde Le nombre de rfrences mondiales sur Nosema sp est lgrement sup-rieur celui sur les virus (325 versus 265)

    Le domaine de l cotoxicologie sur les abeilles reste stable dans le temps avec environ 6 % des publi-cations Le sous-domaine des pes-

    ticides reprsente environ 70 % des travaux cotoxicologiques publis Les familles les plus tudies sont les organophosphors (coupha-mos, parathion, malathion), les pyrthrinodes (tau-fluvalinate, del-tamthrine, cypermthrine) et les nonicotinodes (imidaclopride, thia-mthoxam, clothianidine) On note que le nombre de publications sur les organophosphors est encore lev malgr leur mise en march datant de plus de soixante ans Rapport au nombre dannes depuis leur mise sur le march (au cours des

    annes 90) les nonicotinodes sont la famille la plus tudie (135 publi-cations au total dont 30 en 2013)

    Les principaux pays et zones gographiques publiant en apidologieEntre 1975 et 2013, 138 pays sur un total de 193 tats recenss par lONU ont publi en apidologie (Fig 2) Les tats-Unis sont le pays qui publie le plus En Europe, les pays publiant le plus sont lAllemagne (2 186 publica-tions), le Royaume-Uni (1 421) et la France (969)

    LUE 27 est la zone gographique contribuant le plus aux publications en apidologie, avec plus de 35 % de la littrature, toutes priodes confon-dues LAmrique du Sud et lAsie ont vu dernirement leur contribution fortement saccentuer, en passant de respectivement 4,6 et 5,5 % des publications entre 1975 et 1995 15,7 et 20,0 % pour la priode 2007 2013 Entre ces deux priodes, la contribution des quipes dAmrique du Nord a connu une forte baisse passant de 45,0 24,5 % (Fig 3)

    La Grce, lItalie et la France appa-raissent comme des pays o la recherche sest spcialise en cotoxicologie Dailleurs, lEurope contribue la grande majorit des publications sur les pesticides (43 %), et plus particulirement

    Focus

    Tableau 1 : Les domaines et sous-domaines

    Domaines Sous-domaines

    Agriculture/agronomie cultures

    Apiculture gestion du rucher slection

    Bioagresseurs moyens de lutte agents infectieux prdateurs

    cologie biodiversit climat ressources

    cotoxicologie pesticides OGM

    pidmiologiesurveillance de colonies

    abeille bio-indicateur

    Biologie

    Gntique

    conomie

    Modlisation

    Pollinisation

    Produits du rucher et qualit

    Rglementation

    Sant humaine et animale

    Sciences humaines et sociales

    5 716

    2 179

    1 020

    1 061

    165

    247156

    554443

    304

    111

    165

    164

    269

    203

    de 1 40de 40 150de 150 500de 500 1 400de 1 400 5 000> 5 000

    332

    451

    9 294

    1 030

    Nombre de publications

    Figure 2 : Pays ayant publis sur la priode 1975-2013

  • La lettre de lITSAP N9- avril 2014 - Page 11

    celles concernant les nonicoti-nodes (75 %) et les organochlors (55%) La France contribue 30% des publications mondiales sur les nonicotinodes, 28 % de celles sur les phnylpyrazoles (fipronil) et 12% sur les pyrthrinodes

    Les quipes europennes conservent un dynamisme de publication lev concernant Varroa sp avec prs de 40 % des publications ralises depuis 1975 sur le sujet (47 % sur la priode 2007 2013)

    Les scientifiques europens publient environ 60 % des publications sur Nosema sp, et plus particulirement les institutions espagnoles qui par-ticipent 26,5 % des publications europennes sur le sujet

    LEurope est trs implique dans les recherches sur les virus en produi-sant prs de 60 % des publications mondiales de la priode 2007 2013

    Les collaborations internationales (2007-2013)Au niveau mondial, 22 % des publica-tions sont ralises en collaboration internationale Cet effort de collabo-ration internationale est plus lev en France, puisque 52 % des articles sont raliss avec des collgues trangers (Fig 4)

    Les collaborations franaises se font principalement avec des chercheurs situs aux tats-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suisse et en Belgique

    La position de la France et les acteurs de la recherche franaise en apidologie (2007-2013)

    Il est souligner que la France pr-sente un nombre important dinstitu-tions qui publient en apidologie On trouve 95 institutions ayant publi sur ce domaine, dont 4 reprsentent 64 % des publications (Inra, CNRS, Universit de Toulouse, Anses)

    Par ailleurs, on note que lInra est linstitution europenne publiant le plus sur les abeilles

    Si on met en regard limportance de la production de miel et le nombre de publications, il apparat que la France occupe la 24e place en termes de production de miel mondiale, soit 1 % de celle-ci, alors quelle se classe au

    11e rang en nombre de publications en apidologie et la 16e place pour les articles traitant plus particulire-ment du miel

    405 publications3,5 % des publications mondiales

    11e rang mondial

    95 institutions

    3e rang sur les pesticides3e sur Varroa sp.

    5e sur Nosema sp.6e sur les virus

    52 %de publications en collaboration

    UE 27

    Amrique du Nord

    Asie

    Amrique du Sud

    Reste de l'Europe Ocanie Afrique Moyen-Orient Amrique Centrale et Antilles

    Reste de l'Europe Ocanie Afrique Moyen-Orient Amrique Centrale et Antilles 0,0%

    5,0%

    10,0%

    15,0%

    20,0%

    25,0%

    30,0%

    35,0%

    40,0%

    45,0%

    50,0%

    1975-1995

    Pays-Bas Espagne

    Grce

    Pologne

    Danemark

    Italie

    Autriche

    Royaume-Uni

    Chine

    BrsilAfrique du Sud

    Australie

    Algrie Belgique SudeSuisse

    AllemagneFrance

    Etats-Unis

    Canada

    1996-2006 2007-2013

    Part

    de la

    rgi

    on g

    ogr

    aphi

    que

    dans

    le n

    ombr

    e de

    pub

    licat

    ions

    (Taux de publications calcule en % par rapport au nombre de publications avec adresses, soit 22 170 sur les 29 340 initiales).

    Seuls les pays ayant plus de

    7 co-publications sont reprsents.

    La taille des nuds est proportionnelle au nombre de publications de chaque

    pays. La largeur des liens est proportionnelle

    au nombre de collaborations.

    405 publications3,5 % des publications mondiales

    11e rang mondial

    95 institutions

    3e rang sur les pesticides3e sur Varroa sp.

    5e sur Nosema sp.6e sur les virus

    52 %de publications en collaboration

    UE 27

    Amrique du Nord

    Asie

    Amrique du Sud

    Reste de l'Europe Ocanie Afrique Moyen-Orient Amrique Centrale et Antilles

    Reste de l'Europe Ocanie Afrique Moyen-Orient Amrique Centrale et Antilles 0,0%

    5,0%

    10,0%

    15,0%

    20,0%

    25,0%

    30,0%

    35,0%

    40,0%

    45,0%

    50,0%

    1975-1995

    Pays-Bas Espagne

    Grce

    Pologne

    Danemark

    Italie

    Autriche

    Royaume-Uni

    Chine

    BrsilAfrique du Sud

    Australie

    Algrie Belgique SudeSuisse

    AllemagneFrance

    Etats-Unis

    Canada

    1996-2006 2007-2013

    Part

    de la

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    ions

    (Taux de publications calcule en % par rapport au nombre de publications avec adresses, soit 22 170 sur les 29 340 initiales).

    Seuls les pays ayant plus de

    7 co-publications sont reprsents.

    La taille des nuds est proportionnelle au nombre de publications de chaque

    pays. La largeur des liens est proportionnelle

    au nombre de collaborations.

    405 publications3,5 % des publications mondiales

    11e rang mondial

    95 institutions

    3e rang sur les pesticides3e sur Varroa sp.

    5e sur Nosema sp.6e sur les virus

    52 %de publications en collaboration

    UE 27

    Amrique du Nord

    Asie

    Amrique du Sud

    Reste de l'Europe Ocanie Afrique Moyen-Orient Amrique Centrale et Antilles

    Reste de l'Europe Ocanie Afrique Moyen-Orient Amrique Centrale et Antilles 0,0%

    5,0%

    10,0%

    15,0%

    20,0%

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    40,0%

    45,0%

    50,0%

    1975-1995

    Pays-Bas Espagne

    Grce

    Pologne

    Danemark

    Italie

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    Royaume-Uni

    Chine

    BrsilAfrique du Sud

    Australie

    Algrie Belgique SudeSuisse

    AllemagneFrance

    Etats-Unis

    Canada

    1996-2006 2007-2013

    Part

    de la

    rgi

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    ogr

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    que

    dans

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    e de

    pub

    licat

    ions

    (Taux de publications calcule en % par rapport au nombre de publications avec adresses, soit 22 170 sur les 29 340 initiales).

    Seuls les pays ayant plus de

    7 co-publications sont reprsents.

    La taille des nuds est proportionnelle au nombre de publications de chaque

    pays. La largeur des liens est proportionnelle

    au nombre de collaborations.

    Figure 3 : volution de la contribution de chaque rgion gographique.

    Figure 4 : Rseau de collaborations des scientifiques franais

    Seuls les pays ayant plus de 7 co-publica-

    tions sont reprsents. La taille des nuds

    est proportionnelle au nombre de publications de chaque pays. La lar-geur des liens est pro-

    portionnelle au nombre de collaborations.

    Taux de publications calcule en % par rapport

    au nombre de publications avec adresses, soit 22 170

    sur les 29 340 initiales.

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 12

    La recherche et les problmatiques de la filireAu travers de cette tude, il apparat que les principales problmatiques voques par les apiculteurs sont dans leur ensemble prises en consi-dration par la communaut scienti-fique

    Les problmes de surmor-talit et daffaiblissement des colonies dabeilles mellifres rencontrs par les apiculteurs transpa-raissent significativement dans les travaux des scien-tifiques apidologues La production scientifique des pays europens peut tre mise en relation avec les pertes de colonies dont sont victimes ces pays ou avec la vuln-rabilit reconnue des productions vgtales de ces pays vis--vis de la pollinisation

    LAngleterre et la France, qui sont parmi les pays les plus touchs par les pertes de colonies, sont gale-ment parmi ceux publiant le plus en apidologie (Tab 2) Par contre, la Belgique, la Sude et le Danemark qui ont connu des pertes impor-tantes durant les vingt dernires

    annes ne se retrouvent pas parmi les pays leaders en apidologie Toutefois, la Sude prsente une spcialisation de sa recherche en apidologie particulirement leve sur les virus de labeille mellifre et sur Nosema sp

    Les pesticides sont majoritaire-ment tudis en Europe Le front de connaissances a largement vo-

    lu ces dernires annes, tout parti-culirement grce aux travaux des scientifiques fran-ais (parmi les 10 publications les plus cites, 3sont signes par des franais) Cela

    entrane une remise en question actuelle des procdures rglemen-taires sur lvaluation des pesti-cides

    Leffort de publication des scienti-fiques sur Varroa sp est constant et important Aujourdhui, ces tra-vaux de recherche doivent dbou-cher sur des moyens de protection oprationnels car la filire reste dmunie pour acqurir un cheptel exempt de cette pression perp-tuelle

    Leffort de recherche sur les virus et sur Nosema sp a augment de manire significative durant les dix

    dernires annes Les nouveaux moyens didentification et de quan-tification des virus expliquent cela Concernant Nosema sp, cela con-cide avec la prise de conscience de la forte prvalence de Nosema ceranae dans les ruchers euro-pens

    Les ressources alimentaires et leur possible rle dans les pro-blmes rencontrs par les apicul-teurs restent encore peu tudis (Requier, 2014)

    Le dclin des pollinisateurs et le lien entre les abeilles et la pollini-sation sont des sujets dont ltude augmente rgulirement

    La communaut scientifique en api-dologie couvre un trs large panel de domaines, concidant avec les principaux sujets de proccupation de la filire Beaucoup de travaux refltent un tat de connaissances acadmiques sur les abeilles ou sur ses bioagresseurs La traduction de ces connaissances acadmiques en outils ou mthodes transfrables vers la filire restent souvent ra-liser (la question sur le nombre de brevets dposs sur les techniques apicoles reste pose)

    Contact : Axel Decourtye, axel.decourtye(a)acta.asso.fr

    Tableau 2 : Comparatif des pertes de colonies par pays et de leur rang en termes de publications.

    Baisse du nombre de colonies mellifres*

    Pertes hivernales**Rang dans lUE27

    par rapport au nombre de publications

    1985-2002 2012-2013 1975-2013

    Angleterre - 50 % 29 % 2 (Royaume-Uni)

    Sude - 40 % 29 % 10

    Danemark - 40 % 20 % 12

    Belgique 0 % 34 % 7

    France pas de donnes 14 % 3

    * Potts, S.G., Roberts, S.P.M., Dean, R., Marris, G., Brown, M.A., Jones, R., Neumann, P., Settele, J. (2010). Declines of managed honey bees and beekeepers in Europe. Journal of Apicultural Research, 49(1), 15-22.** Chauzat, M.P., Laurent, M., Rivire, M.P., Saugeon, C., Hendrikx, P., Ribire-Chabert, M. (2014). A pan-European epidemiological study on honeybee colony losses 2012-2013. Rapport Epilobee, 30 p.

    La communaut scientifique en

    apidologie couvre un trs large panel de

    domaines, concidant avec les principaux

    sujets de proccupation de la filire.

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 13

    RsApi : un observatoire pour mieux comprendre les pertes hivernales

    Le projet RsApi a mis en place un observatoire de ruchers transhu-mants afin de mieux comprendre les causes de :

    mortalit durant lhiver ; retard de dveloppement la sor-tie de lhiver

    Convaincu que ces symptmes sont le fruit de phnomnes daffaiblis-sement sexerant durant la saison, lUMT PrADE dAvignon (ACTA, ADAPI, INRA, ITSAP-Institut de labeille) a lanc le projet RsApi, financ par le CASDAR sur trois ans (avril 2012-mars 2015) Cet observatoire a per-mis dtudier davril octobre plus de 430 colonies par an dans trois rgions diffrentes : Aquitaine, Lan-guedoc-Roussillon et PACA Il est constitu de neuf apiculteurs (trois par rgion) qui ont mis disposition deux de leurs ruchers dans lesquels 25 ruches ont t identifies et tu-dies (soit environ 140-150 colonies par rgion et par an) Ce projet pro-pose donc un dispositif prototype en pidmiologie, allant du recueil de donnes par les apiculteurs lana-lyse des rsultats par les chercheurs, en passant par lexamen prcis des

    colonies par une collaboration UMT/ADA (Figure 1)

    ProtocoleLors de la saison, les apiculteurs documentent un cahier avec la locali-sation de lemplacement, de la date darrive, de la date de rcolte, de la rcolte en miel par ruche (en kg) ainsi que les ventuels problmes rencon-trs (orphelinage, essaimage)

    Grce la mthode ColEval dve-loppe rcemment par lUMT PrADE, ltat de dveloppement des colonies (quantit de couvain, douvrires et de rserves alimen-taires) est mesur trois reprises : en dbut de saison, avant le traite-ment anti-Varroa (Apivar) et 6 10 semaines aprs le dbut de ce trai-tement Lors de ces trois priodes, la pression exerce par Varroa est connue grce la mthode de lavage des ouvrires Le taux dinfestation par Nosema, et par les virus DWV1, ABPV2, BQCV3, est valu sur un chantillon douvrires en fin de sai-son cette mme priode, du pain dabeilles est prlev afin de dter-

    miner sa contamination en rsidus de pesticides

    La sant des ouvrires dhiver est esti-me grce la quantification de leurs corps gras et de leur vitellognine, une protine implique dans la longvit et limmunit la sortie dhivernage, les colonies sont values par les api-culteurs en fonction de leur survie ou non lhiver, mais aussi en fonction de leur capacit probable produire ( valeur ou non-valeur ) Ainsi, les rsultats seront exprims selon trois catgories de colonies : vivante, non-valeur ou morte

    Les analyses de virus, de la vitello-gnine et des corps gras ont t ralises par lUR 406 Abeilles et environnement de lINRA dAvignon Le comptage de spores de Nosema a t ralis par lITSAP-Institut de lAbeille Les analyses multi-rsi-dus de pesticides (487 molcules recherches) sur pain dabeilles ont t ralises par un laboratoire prestataire (Fytolab) Lunit INRA de Biostatistiques des processus spa-tiaux associe lUMT a effectu les analyses statistiques des donnes

    Suivre des colonies en production sur plusieurs annes pour expliquer les causes de mortalit et de retard de dveloppement la sortie de lhiver est lobjectif de lobservatoire RsApi. 430 colonies sont ainsi suivies de prs depuis 2012 dans trois rgions du sud de la France. Ce projet a permis de dvelopper de nouveaux indicateurs environnementaux pour caractriser les emplacements des ruchers. Un biomarqueur, la vitellognine, a t test avec succs comme indicateur prcoce de la survie potentielle des colonies.

    UMT PrADE

    UMT PrADE avec appui de lADAAQ et de lADAPRO-LR

    Apiculteurs

    valuation des colonies vivantes

    et non-valeurs

    Dnombrement de varroasPrlvement de pain dabeille

    Traitement Varroa

    valuation des coloniesDnombrement de varroas

    Prlvement de pain dabeille

    Identification des mortes

    et non-valeurs

    valuation de la capacit

    hiverner

    PRINTEMPS T AUTOMNE HIVER PRINTEMPS

    Accompagnement et enregistrement des donnes recueillies par les apiculteurs

    Localisation des ruchersEvaluation de la rcolte

    Pratiques apicoles

    valuation des coloniesvivantes et non-valeurs

    Identification des mortes et non-valeurs

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    Avant traitementDbut de saison Aprs traitement

    Nom

    bre

    de v

    arro

    as/1

    00 a

    beill

    es

    400

    200

    600

    12000

    14000

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ouvert

    400

    200

    600

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ouvert

    50

    150

    100

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Rserves

    10

    20

    30

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Pollen

    400

    200

    600

    12000

    14000

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ferm

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    Figure 1 : Chronogramme des actions ralises chaque anne sur les ruchers suivis. Les actions effectues par les apiculteurs volontaires sont inscrites en rouge. Celles effectues par lUMT PrADE,

    avec laide des ADA dAquitaine et du Languedoc-Roussillon, sont inscrites en noir.

    UMT PrADE

    UMT PrADE

    UMT PrADE

    UMT PrADE

    1) Virus des ailes dformes

    2) Virus de la paralysie aigu

    3) Virus de la cellule royale noire

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 14

    Rsultats de lhiver 2012-2013

    Les variables dmographiques des colonies avant leur mise en hiver-nage (surface en couvain ferm ou ouvert, nombre douvrires) ont t suprieures chez les colonies survivantes lhiver par rapport celles devenues des non-valeurs (Figure2)

    Ces dernires ont un tat de dvelop-pement suprieur celui enregistr dans les colonies mortes pendant lhiver Cette tendance est particu-lirement marque pour la popula-tion douvrires et pour les rserves en miel : les colonies ayant survcu lhiver possdaient plus douvrires et plus de rserves en miel que les mortes. De mme, les colonies deve-nues non-valeurs prsentaient une population plus leve et des stocks en miel suprieurs celles nayant pas survcu

    En lien avec ces prcdents rsultats sur les variables dmographiques des colonies, les colonies ayant pass lhiver convenablement ont eu une rcolte de miel suprieure lors de la saison prcdent lhivernage.

    Considrant les biomarqueurs de sant des abeilles, les colonies mortes durant lhiver prsentaient des ouvrires avec proportionnelle-ment moins de vitellognine que les ouvrires des colonies survivantes ( valeur ou non-valeur ) Ces rsultats confirment lintrt de cette protine comme marqueur prcoce de la survie des colonies Lanalyse de la quantit de corps gras des ouvrires na cependant pas rvl de diffrence entre les trois catgo-ries de colonies

    Concernant la pression exerce par Varroa, le dnombrement des aca-riens phortiques en dbut de sai-son, durant lt (avant le traitement acaricide) et lautomne (aprs le

    UMT PrADE

    UMT PrADE avec appui de lADAAQ et de lADAPRO-LR

    Apiculteurs

    valuation des colonies vivantes

    et non-valeurs

    Dnombrement de varroasPrlvement de pain dabeille

    Traitement Varroa

    valuation des coloniesDnombrement de varroas

    Prlvement de pain dabeille

    Identification des mortes

    et non-valeurs

    valuation de la capacit

    hiverner

    PRINTEMPS T AUTOMNE HIVER PRINTEMPS

    Accompagnement et enregistrement des donnes recueillies par les apiculteurs

    Localisation des ruchersEvaluation de la rcolte

    Pratiques apicoles

    valuation des coloniesvivantes et non-valeurs

    Identification des mortes et non-valeurs

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    Avant traitementDbut de saison Aprs traitement

    Nom

    bre

    de v

    arro

    as/1

    00 a

    beill

    es

    400

    200

    600

    12000

    14000

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ouvert

    400

    200

    600

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ouvert

    50

    150

    100

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Rserves

    10

    20

    30

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Pollen

    400

    200

    600

    12000

    14000

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ferm

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    Figure 2 : tat de dveloppement des colonies avant leur mise en hivernage

    Les graphiques illustrent la surface estime en dm2 contenant le couvain ferm (nymphes), le couvain ouvert (ufs, larves), les rserves en miel et en pollen, ainsi que le nombre dabeilles.

    R

    uche

    rs d

    u B

    orn

  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 15

    traitement) na pas mis en vidence de diffrence entre les trois cat-gories de colonies (Figure 3) Cela a t galement le cas pour Nose-ma et pour les virus DWV et APBV Cependant, les colonies qui sont mortes pendant lhiver prsentaient significativement plus de virus BQCV avant la mise en hivernage

    Les indices environnementaux dve-lopps pour ltude (cf encadr) rvlent que les colonies mortes ou non-valeurs la sortie de lhiver 2013 ont connu un parcours 2012 moins riche en ressources alimen-taires et plus risqu en termes dex-position aux pesticides Concernant ce dernier critre, il a t retrouv des rsidus de pesticides dans plus dun tiers des chantillons de pain dabeilles (23 colonies mortes ou non-valeurs , 26 colonies sur-vivantes) issus de 24 substances actives diffrentes (17 fongicides, 2herbicides, 5 insecticides)

    Ces premiers rsultats ncessitent dtre conforts par lanalyse des donnes des annes suivantes de

    suivi (hiver 2013-2014 et 2014-2015) puisquil est reconnu que les variables tudies ici (dvelop-pement, survie, tat sanitaire des

    colonies) sont trs influences par lanne Dans cette analyse seront intgres les interactions entre les diffrents facteurs, afin de mieux comprendre les phnomnes de pertes Outre les causes de pertes hivernales, un dispositif complmen-taire serait ncessaire pour analyser les nombreuses pertes et dysfonc-tionnements durant la saison (orphe-linage, dpopulation, faible produc-tion en miel)

    Contacts : Axel Decourtye, axel.decourtye(a)acta.asso.fr

    et Julien Vallon, julien.vallon(a)itsap.asso.fr

    Dveloppement dindices environnementauxChaque rucher se sont vus attribuer deux indices : lun traduisant le poten-tiel en ressources alimentaires de lenvironnement des emplacements, lautre rvlant le risque dexposition des pesticides Contrainte par le budget, le quipe de recherche a d dvelopper un moyen alternatif ceux couramment utiliss, savoir lidentification des pollens pour les ressources et lanalyse de rsidus de pesticides

    Ainsi, lUMT PrADE a mis au point des indices environnementaux partir de loccupation du sol prsent sur un rayon de 3 km autour de chaque empla-cement des ruchers (Beri, 20124) chaque entit paysagre (culture, bois, prairie, friche) a t appliqu un score dattractivit pour les abeilles, li aux ressources disponibles, ainsi quun risque potentiel dexposition aux pesticides Un score de risque a t tabli pour chaque parcelle cultive en fonction de la frquence des traitements sur les cultures lors de la prsence des colonies et du stade phnologique des plantes cultives traites Les deux indices ont t calculs en fonction du pourcentage de chaque culture et du nombre de jours de prsence du rucher sur lempla-cement Ces indices ont ensuite t somms pour les diffrents emplace-ments, afin davoir deux indices synthtiques pour les parcours de trans-humance

    UMT PrADE avec appui de lADAAQ et de lADAPRO-LR

    Apiculteurs

    valuation des colonies vivantes

    et non-valeurs

    Dnombrement de varroasPrlvement de pain dabeille

    Traitement Varroa

    valuation des coloniesDnombrement de varroas

    Prlvement de pain dabeille

    Identification des mortes

    et non-valeurs

    valuation de la capacit

    hiverner

    PRINTEMPS T AUTOMNE HIVER PRINTEMPS

    Accompagnement et enregistrement des donnes recueillies par les apiculteurs

    Localisation des ruchersEvaluation de la rcolte

    Pratiques apicoles

    valuation des coloniesvivantes et non-valeurs

    Identification des mortes et non-valeurs

    5

    20

    25

    15

    10

    0

    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    Avant traitementDbut de saison Aprs traitement

    Nom

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    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ouvert

    400

    200

    600

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ouvert

    50

    150

    100

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Rserves

    10

    20

    30

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Pollen

    400

    200

    600

    12000

    14000

    1000

    800

    0

    Vivanten = 311

    Non-valeurn = 51

    Morten = 27

    Couvain ferm

    5

    20

    25

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    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    5

    20

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    Vivanten = 312

    Non-valeurn = 52

    Morten = 28

    Figure 3 : Nombre de varroas pour cent abeilles en dbut de saison, puis avant et aprs traitement anti-varroa.

    4) Beri C. (2012) laboration dune mthode de caractrisation de lenvironnement du rucher et du parcours de transhumance de colonies dabeilles. Mmoire de fin dtude. cole dingnieur dESA.

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  • La lettre de lITSAP N9 - juillet 2014 - Page 16

    Nouvelle publication en septembre 2014: le Guide des bonnes pratiques apicoles

    LITSAP-Institut de lAbeille publie le Guide des bonnes pratiques apicoles, fruit dune dmarche collective des structures apicoles, sanitaires, vtrinaires, de la recherche et de ladministration.

    Un travail concert de la filire apicole pilot par LITSAP-Institut de labeille

    Ce guide est le rsultat de la collaboration entre de nombreuses structures apicoles qui ont travaill de concert pour raliser un guide pour tous les apiculteurs, quils soient dbutants, expriments, ou en formation Cet ouvrage constitue galement un socle sur lequel pourront sappuyer les formateurs des ruchers coles, les enseignants des formations apicoles ou les techniciens en appui aux exploitations

    Tous les apiculteurs (professionnels, pluriactifs, de loisir) trouveront runies dans ce classeur les bonnes pratiques ncessaires la gestion dun cheptel apiaire et dune miellerie :

    La conduite des ruchers (lemplacement du rucher, la gestion des cires, etc) ; Llevage des reines ; La sant des colonies (ragir en cas dintoxication, grer les colonies malades, etc) ; Les maladies et les agresseurs des colonies (une dizaine de fiches pour reconnatre, prvenir et lutter contre les maladies) ;

    La composition du miel et ses contaminants; Lhygine en production de miel, de pollen et de gele royale (les btiments, leur nettoyage, la traabilit, etc) ; La scurit et la prvention des risques pour lhomme (se protger, ragir en cas dallergie, etc) ; Les documents conserver par lapiculteur

    Ce guide ne se substitue pas une formation ou un manuel technique dapiculture

    Un guide accessible tous les apiculteurs

    Voulu comme un outil facile dutilisation, ce guide se prsente sous la forme dun classeur Dcoup en une quaran-taine de fiches, il permet de reprer facilement les ides retenir, ce qui est impos par la loi ou ce qui est conseill Gageons quavec cet ouvrage les apiculteurs seront mieux arms au quotidien pour prendre soin de leurs abeilles et rcolter de merveilleux produits de la ruche

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    www.itsap.asso.fr

    Guide des bonnes

    pratiques apicoles

    Le Guide des bonnes pratiques apicoles est un outil dapplication volontaire qui sadresse tous les apiculteurs.

    Il a pour objectif de proposer chaque apiculteur des bonnes pratiques de gestion de son cheptel visant prserver la sant de ses colonies et sa propre sant tout en contribuant assurer la scurit sanitaire et la traabilit des produits quil gnre (produits de la ruche et dlevage).

    Institut technique et scientifique de lapiculture et de la pollinisation 149, rue de Bercy 75595 PARIS CEDEX 12 Tl 01 40 04 50 29 Tlcopie 01 40 04 51 48Directeur de la publication : Jean-Yves FOIGNET Rdactrice en chef : Patricia ODOUNTANComit de rdaction : Fabrice ALLIER, Benjamin BASSO, Maxime BEGUIN, Constance BERI, Sophie CLUZEAU-MOULAY, Alexandre DANGLANT, Damien DECANTE, Axel DECOURTYE, Ccile FERRUS, Collette SAVAJOL, Julien VALLON, Cyril VIDAUMise en page : IFIP Impression : CentrImprim Tirage : 3 500 ex Dpt lgal : juillet 2014

    6e Congrs europen en apidologie EurBee, du 9 au 12 septembre 2014 Murcia (Espagne) http://eventos.um.es/event_detail/592/detail/ eurbee-2014.html

    20e Congrs national de lApiculture Franaise, du 10 au 12 octobre 2014 - Colmar (68) www.snapiculture.com

    2e Symposium ApiEcoFlora , du 16 au 19 Octobre 2014 - San-Marino (Italie) apimondia(a)mclink.it

    Congrs de restitution InterApi, du 25 novembre 2014 - La Saussaye (27) www.itsap.asso.fr

    3e Journes de la recherche apicole, du 4 au 5 fvrier 2015 - Paris (75) www.itsap.asso.fr

    Outils

    Journes de la

    6 et 7 fvrier 2013 de 10h 18h au MAS

    10 rue des Terres au Cur 75013 PARIS

    Lexpertise technique et scientifique au service de la filire apicole

    r e c h e r c h e a p i c o l e

    ITSAP-affiche A3.indd 1 24/01/13 14:48