HAUT DÉBIT >

Mars 2010 • LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES

P AY S

Le Pays Cévennescontinue sonactionDans les 2 ans quiviennent, nos institu-tions vont connaître

l’un des plus importantschangements de leur histoire.La vaste réforme engagée parle Gouvernement s’avèresans aucun doute utile pour simplifier une organi-sation incompréhensible pour beaucoup d’usagers.Communes, Communautés de communes ou d’agglomération, Pays, Conseil général, Région…,difficile en effet pour Monsieur et Madame Toule-monde de saisir les rôles et domaines d’interven-tion de chacun !Si le projet de texte propose un rôle accru auxstructures intercommunales de type Communautéde communes ou d’agglomération, le projet de loi prévoit qu’à partir de 2012 les collectivités territoriales ne pourront plus créer de nouveauxPays. En ce qui concerne le Pays Cévennes, ladécision prise dès 2004 et validée par les Préfetsdu Gard et de la Lozère, de définir un SCoT (ndlrSchéma de Cohérence Territoriale) sur le périmè-tre du Pays Cévennes garantit la pérennité denotre collectivité. Grâce aux nombreux projets engagés, comme celuidu SCoT, dans le respect de chacun et l’intérêt detous, le Pays Cévennes fait ainsi la preuve tantauprès des instances gouvernementales que de l’ensemble des partenaires institutionnels etélus locaux, de son rôle structurant pour notreterritoire. Le travail engagé en matière de tourisme, présenté dans ce numéro en est, unefois de plus, un exemple probant.Bonne lecture.

Max Roustan, Président du Pays Cévennes

L A L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N S D U P A Y S C É V E N N E S

Tr imestr ie l I Mars 2010 I n °7

Pays Cévennes, Région, Départements : même combat !Le projet du Pays Cévennes de couvrir 90% de la population de chaque communeest en parfaite cohérence avec le plan régional global de déploiement haut débit.

« 330 000 euros de subventions de la RégionLanguedoc Roussillon, 301 000 des Conseilsgénéraux du Gard et de la Lozère, 600 000 euros de l’Etat et presque 350 000 euros del’Europe… Le projet haut débit du Pays Cévennes en cours de déploiement est bel etbien un projet partenarial, visant à couvrir dela meilleure façon possible la plus grandepart de population de notre territoire », rappelle Jany Sans, Présidente de la Communauté de communes Vivre en Cévennes et Vice Présidente du Pays Cévennes déléguée au haut débit. Et si latechnique filaire reste en théorie celle qui présente le plus d’avantages, dans lapratique, les zones rurales de nos Cévennes, parfois très difficiles d’accès,ne permettent le plus souvent pas de lamettre en œuvre. Ce constat est d’ailleurspartagé par la Région LR qui, d’ici 2011,doit déployer sur les territoires ruraux quin’ont pas encore de projet en la matière(le Pays Cévennes ne sera donc pasconcerné) un raccordement haut débitsans fil utilisant la technologie wifi.

Ça marche !En Cévennes, les premiers utilisateurs descommunes déjà couvertes sont globale-ment satisfaits de ce nouveau service.« Avoir cette technologie était devenu

inespéré dans notre commune ! Même releverses e-mails était quasi impossible avant », témoigne Alain à Saint Paul la Coste.« Aujourd’hui, la réception est bonne, quelleque soit la météo. »Pour Carine, lycéenne d’Alès qui habiteMialet, l’arrivée d’Internet marque un tournant dans sa scolarité : « Avant, j'étaisobligée de dire aux profs que je n'avais pasd'ordinateur et j'étais obligée de faire toutesmes recherches à l'école, explique-t-elle. Main-tenant, je peux rentrer travailler à la maisonplutôt qu'au lycée. »

Des ondes mesuréesRappelons que la technologie hertzienne(“Canopy Motorola 5,4 GHz”) diffuse lehaut débit sur le Pays Cévennes grâce à l’implantation d’antennes-relais dans les différentes communes. Pour vérifierl’innocuité de ce système sur la santé, desmesures ont été réalisées par un bureaud’études, indépendant et agréé, qui relèvemoins de 0,2 Volts/mètre. Une puissanceélectrique rayonnée qui, cumulée avec tous les signaux électromagnétiques en présence, est bien en dessous de la législation européenne (60 Volts/mètre)et des préconisations des associations deconsommateurs (0,6 Volt/mètre).

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Filière Bio p. 4

Filière Bois p. 4

Haut débit p. 1 Tourisme p. 2 - 3

Désormais, 2 fournisseurs d’accès (FAI) vous proposent différentes formules d’abonnement au réseau Internet haut débit déployé par le Pays.

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LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES • Mars 2010

« Dresser le constat en 2008 du potentiel touristique des Cévennes mais aussi de ses faiblesses en matière d’hébergement ou de structuration de l’offre touristique n’était qu’un préalable, aime à rappeler Max Roustan. Grâce à Alès Myriapolis, le Pays Cévennes est aujourd’hui passé en phase opérationnelle pourorganiser une filière tourisme digne des poten-tialités extraordinaires de notre territoire ! ».

Une démarche partenariale et consensuellePour atteindre cet objectif, toutes les forceslocales volontaires sont mobilisées : officesde tourisme du territoire, professionnels du tourisme, CCI d’Alès… « Structurer une filière tourisme sans faire appel aux différents professionnels qui connaissent le terrain et vivent de cette activité revenait à tenter de construire une maison sans connaî-tre les besoins de celui qui va y habiter et sansle savoir- faire d’un maçon…, explique Lucien Affortit, Vice président du Pays en charge duprojet. Même si on y arrive, la maison n’est pastrès solide et personne ne veut y habiter ! ».Les premières réunions des forces vives locales ont ainsi permis de mieux cerner lesattentes de chacun, de connaître plus préci-sément le terrain et surtout de générer uneadhésion collective autour de ce projet.« L’initiative portée par le Pays Cévennes estexemplaire autant qu’ardue indique FrançoisZielinger, Directeur du train à vapeur des Cévennes. Les professionnels du tourisme ont

D OSSIER >

Structurer l’offre touristique de nos Cévenneset contribuer à leur promotion à l’échelle nationale et internationale, tel est l’un deschantiers prioritaires initié par le Pays Cévennes début 2009. Moins de 12 mois plus tard, les premières actions opérationnellessont effectives grâce à une synergie collective particulièrement constructive.

Le Pays mobilise les acteurs du tourismeautour de la Destination Cévennes

Mars 2010 • LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES

l’habitude de travailler seuls, chacun dans leurcoin. Je suis ravi de participer à ce travail collectifdont les résultats sont déjà bels et bienconcrets ! »

Un premier document déjà éditéPas question en effet de mobiliser des prosdu tourisme pour faire de la « réunioniteaigüe » ! Les séances de travail se doiventd’être concises, efficaces et rapidement opérationnelles. Pour preuve, l’édition d’unecarte des Cévennes, cofinancée par le paysCévennes et des professionnels volontairespour présenter la Destination Cévennes etles principaux sites touristiques qui la consti-tuent. Côté offices de tourisme, un travail decréation d’une charte graphique communeet d’une photothèque collective est en courspour rapidement permettre d’améliorer lacohérence des outils de communication quiprésentent les Cévennes.

Objectif à un an : monter des produitstouristiques complets et en faire lapromotionLe Pays Cévennes, qui n’entend pas s’arrêteren si bon chemin travaille aussi sur le montage de produits touristiques « packa-gés » symboles des différents univers à explorer en Cévennes et sur leur mise envente par une structure ad hoc : découvertedu monde de la châtaigne, de son impor-tance dans l’histoire cévenole, son artisanat (vannerie, menuiserie), son importance culinaire… ; exploration des métiers d’art

Plus d’infos sur www.payscevennes.fr

Certaines communes l’ont déjà votée,d’autres n’en n’ont pas, certaines en disposent notamment pour financerleur office de tourisme… La créationd’une taxe de séjour unique à l’échelledu Pays est à l’étude. Sans impacter leshabitants des Cévennes puisqu’elle estperçue sur les nuitées touristiques, cettetaxe pourrait largement augmenter les ressources du Pays Cévennes.

La répartition entre les communes et le pays reste à ajuster par le groupe de travail qui planche actuellement sur la question. Une bonne façon decontribuer à mettre en œuvre de nombreuses actions de promotion desCévennes.

Taxe de séjour àl’échelle du Pays :étude en cours

en Cévennes… ; les pistes sont nombreuseset la plupart du temps, il ne reste qu’à assembler différentes prestations déjà existantes de façon isolée sur le territoire.Pour ce qui est de la commercialisation, un étroit partenariat est en cours d’élabo-ration avec la CCI d’Alès qui dispose avec « Cévennes tourisme.fr » d’un outil aujourd’hui sous valorisé au regard de ses potentiels.

Atout France, une ouverture pour l’internationalParce que la démarche de promotion de ladestination Cévennes passe aussi par unecommunication accrue sur le plan nationalet international, le Pays Cévennes vient parailleurs de voter son adhésion au Grouped’Intérêt Economique « Atout France »,chargé par le gouvernement de la promotiontouristique du territoire national. Selon cette structure, le Pays Cévennes dispose de nombreux atouts pour répondre à une demande croissante des touristes qui cherchent des séjours authentiques dans des sites préservés. La clientèle du Nord del’Europe, particulièrement attirée par desterritoires comme le notre, représente ainsiun potentiel de développement économiqueparfaitement compatible avec notre objectifde préserver l’identité et les valeurs des Cévennes.

Filière bois, les aires de stockage prennent forme

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< F IL IÈRE BOIS >

Directrice de la publication : Bernadette Price – Rédaction : Bernadette Price – Réalisation : Hurricane – Contact : Syndicat du Pays Cévennes – syndicat@payscevennes.frCrédits photos : Pays Cévennes - Hurricane - Jupiter Images

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Pour favoriser le recours au chauffageau bois par les collectivités et les privés,le Pays Cévennes finalise quatre plate-formes de stockage sur son territoire.

Situées à Concoules, Saint André de Lancize,Massillargues Attuech et Saint Jean deMaruejols, les 4 plateformes de stockage deplaquettes bois en cours de réalisation parle Pays Cévennes seront achevées d’ici finavril. « En investissant plus de 330 000 €dans cette filière, le Pays souhaite insufflerla dynamique nécessaire à la pérennité decette nouvelle activité économique, parti-culièrement intéressante pour le territoire »,témoigne Max Roustan, mobilisé sur ce pro-jet depuis 2006. « Notre territoire est couvertde forêts ; cela représente une ressource inépuisable et totalement en prise avec lesenjeux écologiques d’aujourd’hui ».

Des projets à l’étude pour aller encore plus loinUne fois réalisées par le Pays, ces 4 plate-formes seront mises en gestion privée pourpermettre la distribution d’environ 600 M3Apparent de Plaquettes (MAP) chaque année. De quoi alimenter les futures chauf-feries bois construites par les collectivités etles particuliers ! « Ce projet repose avant toutsur l’implication de tous, précise Alain Louche,Pdt de la Communauté de communes ValléeLongue et Calbertois en Cévennes, Vice Président du Pays en charge de la forêt. Il estviable si les collectivités privilégient le chauffageau bois quand elles construisent de nouveauxéquipements ».Volet suivant de ce projet, qui s’appuie sur la charte forestière élaborée par le Pays Cévennes, la réalisation d’un inventaire complet de la ressource en bois à l’échelle denotre territoire et d’une étude sur la valori-

sation du pin maritime. Invasive dans nosCévennes, le pin maritime ne trouve aujourd’hui que peu d’utilisations au regarddes débouchés potentiels notamment enmatière de construction. Face à la topogra-phie vallonnée de nos Cévennes, pas ques-tion de devenir un producteur de bois deconstruction à l’échelle des Landes mais plutôt de participer à la mise en valeur denotre ressource sylvicole tout en dévelop-pant une niche économique.

L’exemple est unique en France et répond entout point aux exigences de développementdurable visant à favoriser les filières courtes,génératrices d’un faible impact écologique :désormais sur un périmètre d’à peine 20 kms, on élève, on abat, on conditionnepuis on cuisine de la viande bovine bio ! Accompagné dans sa démarche par l’Agencede développement Alès Myriapolis, le Pays Cévennes a su, pour ce projet, mobiliser troissociétés privées et un équipement public.« Grâce à notre connaissance du tissu local etdes objectifs du Pays Cévennes en matière de po-sitionnement bio, témoigne Cyril Laurent, chargéde mission à Alès Myriapolis, nous avons nonseulement accompagné individuellement cha-cune des sociétés concernées dans leur projet de développement, mais nous avons aussicréé les conditions nécessaires à l’émergence decette nouvelle filière ».

Bœufs bio, une filière est née !Attaché à favoriser l’émergence d’une nouvelle filière économiquecentrée sur les produits bio et du terroir, le Pays Cévennes voit sesefforts couronnés de succès avec l’implantation sur son territoired’une activité de production, de conditionnement et d’utilisation deviandes bovines bio. Impossible de faire meuh !!!

Une chaîne de production opérationnelledès les beaux joursLa filière dont l’objectif est d’atteindre uneproduction d’environ 40 bêtes/an est finprête. Trente hectares de terre à luzerne (enpartenariat avec J. Mason du mas de la Valus)attendent les beaux jours pour accueillir lespremiers ruminants.« Dans un premier temps, nous aurons une trentaine de bêtes en reconversion bio, complé-tée par l’achat de bêtes directement bio. Le bétail sera abattu par l’abattoir d’Alès, labellisébio, puis découpé par nos soins, indique Musta-pha Djoudi, gérant de la SARL DJOUDI VIANDES(société de découpe). A terme, nous produironsnous-même nos animaux, sachant que pour lasuite, nous avons déjà initié des contacts avecdes éleveurs bovins en reconversion, de manièreà traiter un volume suffisant de viande. Un plusqui permettra de renforcer l’attractivité de cettefilière courte pour les éleveurs locaux ».

Mise en bouche bio par SENFASUne fois préparée, la viande bovine bio pro-duite par cette nouvelle filière sera cuisinéepar la société Saint Privadene SENFAS, spécialisée en plats cuisinés bio. Implantéesur le territoire depuis une douzaine d’années, cette entreprise, comme l’expliqueMichel d’Ozenay, PDG de la structure, s’estvolontiers associée à la démarche du PaysCévennes : « Selon le type de produits dontnous avons besoin, nous avons parfois du mal ànous approvisionner et nous devons parfois fairevenir nos produits de très loin. L’initiative duPays Cévennes est une excellente idée qu’il fautfaire fructifier sur d’autres types de produits. A qualité égale, nous avons tous intérêt à privilégier les produits locaux ».Il est à noter que, vu le succès de cette filière,la viande de veau devrait elle aussi à courtterme se structurer avec les mêmes acteurset la même philosophie.

Un dossier à suivre donc …

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