Lettre des élus n°2

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Immeuble Valéo : Il faut saisir l’opportunité d’amé- liorer le service public. Le Conseil Municipal du 28 juin dernier a permis l’achat par la collectivité de l’immeuble de Valéo, rue des Rosiers, pour permettre de donner un nouveau souffle à ses services publics, véritables bras de la politique municipale. Le besoin était en effet criant et on ne peut que se féliciter de voir enfin concrétisée une décision rendue obligatoire par la situation du ser- vice public local. D’abord parce que l’éclatement sur plusieurs sites des services de la municipalité avait des conséquences néfastes sur les prestations rendues à la personne en obligeant les usagers à parfois devoir se déplacer de site en site pour effectuer leurs démarches. L’en- chainement des démarches entre le CASO, place de la République, le service des écoles, rue Claude Monet, ou l’immeuble CAP Saint- Ouen en haut de la rue des Rosiers, obligeait à mobiliser du temps plus que de raison ; de même les conditions de travail n’en étaient que plus pénibles pour les agents qui étaient souvent forcés de courir, eux aussi, d’un site à l’autre avec des effets évidents tant sur la santé, le rapport au travail et donc la qualité des prestations rendues au nom de la ville. Ensuite parce qu’à l’heure où les services publics, leurs agents et ce qu’ils représentent à savoir l’aide, l’accompagnement, voire le se- cours des populations, sont claire- ment dans le collimateur des politiques gouvernementales, il est important de montrer que d’autres choix sont possibles. Ainsi, malgré le contexte économique nous pensons que pour répondre à des besoins croissants de la population et aux nouvelles missions impar- ties aux collectivités par le désen- gagement de l’Etat il est incontour- nable de disposer d’un service public moderne, efficace et perfor- mant. Enfin, parce que l’opportunité est réelle et il faut savoir s’adapter et reconnaître les bonnes occasions quand elles se présentent ; en cela la mise en vente de cet important bâtiment situé à proximité du centre ville ne remet pas en cause la centralité et donc l’accessibilité pour tous aux différents services publics locaux. Néanmoins, lors des différentes réunions de travail préparatoires ainsi qu’au Conseil municipal, les élus socialistes ont marqué leur volonté d’être exigeants, attentifs et innovants. Exigeants parce que l’impact financier est réel et si l’occasion fait le larron, il ne faut pas pour autant que cette opportunité ne se transforme en un investissement ruineux ; aussi le besoin de revoir certains investissements ou coûts de certaines politiques est obli- gatoire. (suite en page 2) SERVICES PUBLICS EDITO Voici donc le deuxième numéro de notre Lettre des élus socialistes de Saint-Ouen. L’actualité du dernier Conseil municipal a été principale- ment marquée par le vote sur le projet de regrou- pement des services de la Ville dans l’ancien immeuble de « Valéo », rue des Rosiers. L’article ci-contre vous explique pourquoi nous avons choisi de soutenir ce projet, dans un esprit de responsabilité, malgré le coût qu’il engendre pour notre collectivité. Le sens des responsabilités, c’est aussi ce qui a animé les socialistes lors du vote de la Convention d’Utilité Sociale au sein du Conseil d’adminis- tration de Saint-Ouen Habi- tat (voir en page 2). Responsabilité enfin lorsqu’il s’agit d’apporter des amélio- rations aux grands projets audoniens comme les Docks et l’incinérateur qui devrait subir des modifications pour s’intégrer au mieux dans ce nouvel écoquartier (voir en page 3). En attendant de vous retrou- ver à la rentrée, je me joins aux autres élus du groupe Socialiste et Citoyen pour vous souhaiter de très bon- nes vacances ! Amitiés socialistes, Henri Lelorrain

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Lettre des élus n°2

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Page 1: Lettre des élus n°2

Immeuble Valéo : Il faut saisir l’opportunité d’amé-liorer le service public.Le Conseil Municipal du 28 juin

dernier a permis l’achat par la

collectivité de l’immeuble de Valéo,

rue des Rosiers, pour permettre de

donner un nouveau souffle à ses

services publics, véritables bras de

la politique municipale.

Le besoin était en effet criant et on

ne peut que se féliciter de voir enfin

concrétisée une décision rendue

obligatoire par la

situation du ser-

vice public local.

D’abord parce que

l’éclatement sur

plusieurs sites des

services de la

municipalité avait

des conséquences

néfastes sur les

prestations

rendues à la personne en obligeant

les usagers à parfois devoir se

déplacer de site en site pour

effectuer leurs démarches. L’en-

chainement des démarches entre le

CASO, place de la République, le

service des écoles, rue Claude

Monet, ou l’immeuble CAP Saint-

Ouen en haut de la rue des Rosiers,

obligeait à mobiliser du temps plus

que de raison ; de même les

conditions de travail n’en étaient

que plus pénibles pour les agents

qui étaient souvent forcés de

courir, eux aussi, d’un site à l’autre

avec des effets évidents tant sur la

santé, le rapport au travail et donc

la qualité des prestations rendues

au nom de la ville.

Ensuite parce qu’à l’heure où les

services publics, leurs agents et ce

qu’ils représentent à savoir l’aide,

l’accompagnement, voire le se-

cours des populations, sont claire-

ment dans le collimateur des

politiques gouvernementales, il est

important de montrer que d’autres

choix sont possibles. Ainsi, malgré

le contexte économique nous

pensons que pour répondre à des

besoins croissants de la population

et aux nouvelles missions impar-

ties aux collectivités par le désen-

gagement de l’Etat il est incontour-

nable de disposer d’un service

public moderne,

efficace et perfor-

mant.

Enfin, parce que

l’opportunité est

réelle et il faut

savoir s’adapter et

reconnaître les

bonnes occasions

quand elles se

présentent ; en cela

la mise en vente

de cet important bâtiment situé à

proximité du centre ville ne remet

pas en cause la centralité et donc

l’accessibilité pour tous aux

différents services publics locaux.

Néanmoins, lors des différentes

réunions de travail préparatoires

ainsi qu’au Conseil municipal, les

élus socialistes ont marqué leur

volonté d’être exigeants, attentifs

et innovants.

Exigeants parce que l’impact

financier est réel et si l’occasion fait

le larron, il ne faut pas pour autant

que cette opportunité ne se

transforme en un investissement

ruineux ; aussi le besoin de revoir

certains investissements ou coûts

de certaines politiques est obli-

gatoire.

(suite en page 2)

SERVICES PUBLICSEDITOVoici donc le deuxième numéro de notre Lettre des élus socialistes de Saint-Ouen.

L’actualité du dernier Conseil municipal a été principale-ment marquée par le vote sur le projet de regrou-pement des services de la Ville dans l’ancien immeuble de « Valéo », rue des Rosiers. L’article ci-contre vous explique pourquoi nous avons choisi de soutenir ce projet, dans un esprit de responsabilité, malgré le coût qu’il engendre pour notre collectivité.Le sens des responsabilités, c’est aussi ce qui a animé les socialistes lors du vote de la Convention d’Utilité Sociale au sein du Conseil d’adminis-tration de Saint-Ouen Habi-tat (voir en page 2).Responsabilité enfin lorsqu’il s’agit d’apporter des amélio-rations aux grands projets audoniens comme les Dockset l’incinérateur qui devrait subir des modifications pour s’intégrer au mieux dans ce nouvel écoquartier (voir en page 3). En attendant de vous retrou-ver à la rentrée, je me joins aux autres élus du groupe Socialiste et Citoyen pour vous souhaiter de très bon-nes vacances !

Amitiés socialistes,

Henri Lelorrain

Page 2: Lettre des élus n°2

BREVES

LOGEMENT

Convention d’Utilité Sociale :soyons offensifs !Le 22 Juin dernier, le Conseil d’Administration de l’Office « Saint Ouen

Habitat Public » s’est réuni pour se prononcer sur le projet de Con-vention d’Utilité Sociale (CUS). C’est une pratique obligatoire depuis la loi « MOLLE », dite Boutin, de mars 2009. Je ne reviens pas sur ce que je pense de cette loi qui met à mal le loge-ment social et ne règle en rien les problématiques sans cesse exacerbées du logement dans notre pays. L’immense majorité des offices, de façons solidaire, ont décidé de voter une C.U.S expurgée de ses éléments les plus négatifs à savoir : la vente de logement sociaux locatifs, la modulation des loyers en fonction du service rendu, l’application du nouveau SLS (supplément de loyer de solidarité). Par ce front commun de résistance cohérente et solidaire les offices entendent mettre l’Etat face à ses respon-sabilités.

L’office de St Ouen après un long et bon débat, a voté pour le projet de C.U.S, à une courte majorité : 11 voix contre 9 ; le groupe com-muniste ayant voté contre. Pourtant, nous avons voté une C.U.S de résistance qui refuse la vente de logement sociaux, soutient les programmes d’acces-sions sociales à la propriété, refu-

se la modulation des loyers en fonction du service, conserve le SLS à son niveau actuel, s’engage à rendre un service maximum et universel aux locataires. Au-delà de ces arguments de fond, je regrette ce manque de solidarité dans la majorité. Le groupe communiste a fait le choix d’un vote solitaire, plutôt que solidaire.

Je comprends le plaisir que l’on peut avoir à se prendre pour « Don Quichotte » superbe poète de l’absurde ! Mais, force est de constater que l’immense majorité des offices est sur une position offensive de vote favorable à ces C.U.S. Nous avons voté une C.U.S de résistance comme les offices de Plaine Commune, de Paris, d’Au-bervilliers et du Département de la Seine Saint-Denis.Même la SEMISO, dont l’actionnaire majoritaire est la ville de St Ouen et, le Maire la Prési-dente, a voté une C.U.S similaire à celle de l’Office. J’en profite pour saluer la cohérence, et l’excel-lence des rapports entre les deux principaux bailleurs sociaux de la ville. Rapport que nous aurons l’occasion d’appro-fondir, je l’es-père. Le repli sur soi n’a ni sens, ni avenir. Soyons offensifs, inventifs, combatifs, sur de nous-mêmes et de nos valeurs au service de nos administrés.JC Le Ny

C’est pour cette raison que le groupe socialiste a exigé un suivi régulier des travaux.Attentifs parce que cette ac-quisition ne doit pas être qu’un immeuble de service public mais réellement la volonté de repenser l’ensemble de notre service public ; la mise en place du guichet unique ne doit pas se faire à n’importe quel prix mais doit être la marque d’une vraie politique optimisant les ressources humaines, en lien avec les représentants des salariés, permettant d’améliorer les presta-tions, l’efficacité et l’épanouis-sement des agents ; de même les 2/3 des agents de la ville ne sont pas concernés par ce regrou-pement des services et ne devront donc pas être laissés sur le bas-côté.Innovants parce que nous plaidons pour que soit aménagée une vraie maison du service public avec la

mise à l’étude d’aménagements améliorant concrètement la vie des salariés comme une crèche d’entreprise et/ou un espace forme/détente pour tous. Les questions de dialogue social, de conditions de travail, sont à étudier le plus possible en amont pour rendre le projet le plus performant.Pour ces raisons, le groupe socialiste a demandé et obtenu la mise en place d’un comité de pilotage pour suivre ces différentes problématiques, écouter mais aussi faire entendre notre voix en assurant d’un soutien conditionnel et à renouveler régulièrement. Henri Lelorrain.

Brève : Les élus resteront à l’Hôtel de Ville malgré le regrou-pement des services

Suite à l’article du Parisien 93, en date du 30 juin 2010, annonçant que les élus pourraient aussi quitter l’Hôtel de Ville pour l’immeu-ble Valéo dans le cadre du regroupement des services, Nicole Amédro nous a certifié que ses propos avaient été mal retranscrits par le journal. L’adjointe au Maire souhaite que la Direction générale s’installe dans le nouvel immeuble et que les élus puissent se déplacer pour travailler avec les services.

Page 3: Lettre des élus n°2

VIE MUNICIPALE

Sytcom : des pro-messes d’amélio-rations du traite-ment des déchets.Le Syctom (syndicat des ordures ménagères de

l’agglomération parisienne) a annoncé la mise en œuvre de trois études qui permettront d’améliorer l’insertion de l’usine d’incération dans la zone des Docks.Je me félicite de cette annonce qui, je l’espère, constituera la fin d’une alternance entre dialogue des sourds et prémices de concertation avec le syndicat sur les questions d’aménagement. Cette décision des élus du Syctom est la manifestation d’une volonté de ce der-nier et de la ville de rendre compatible une usine au cœur d’un quartier de bu-reaux et de loge-ments, au même titre qu’à Issy les Mou-lineaux par exem-ple.Depuis une année maintenant nous travaillons ces questions avec le Syndicat et les membres du Comité de pro-positions pour la réduction et le traitement de nos déchets. Dans ce comité sont associés l’ensemble des forces politiques du Conseil municipal, des associations et des citoyens impliqués dans la vie locale. Nul besoin de préciser ici l’absence récurrente d’une partie des sensibilités du Conseil municipal. D’aucun préférant se réfugier derrière des formules à l’emporte pièce et des solutions simplistes que d’aborder honnê-tement le problème.Nos échanges, au sein du comité, ont permis de traiter de la réduc-tion des déchets et d’aboutir à l’élaboration d’un programme d’ac-tions. Celui-ci s’est d’ores et déjà traduit par la mise en œuvre d’une campagne Stop pub et se pour-suivra par des actions de sensibilisation à la production de

déchets dans les écoles. 2011 sera l’année de la mise en œuvre du compostage, poursuivant l’objectif de réutiliser les déchets orga-niques plutôt que les mettre en incinération.J’en profite pour saluer l’enga-gement de Denise Bourdier, Vice Présidente du Comité au titre du collège citoyen, et des associations locales qui contribuent à faire le lien avec les Audoniens, en com-plément du travail remarquable de la direction de l’environnement.Ces échanges portent également sur la question de l’insertion de l’usine d’incinération dans le territoire. C’est dans ce cadre que nous

avons pu souligner la nécessité de résoudre les problèmes que pose notre usine dans un quartier qui accueillera 4000 logements et 300 000m² de bureaux. Le trans-port des déchets est probablement le premier d’entre eux. 400 bennes traversent chaque jour notre ville pour acheminer les déchets des 17 communes du bassin versant. François Dagnaud, Président du Syctom, a annoncé son ambition de travailler, avec les villes, à des schémas directeurs de collecte qui permettront d’envisager des solu-tions alternatives à la route et/ou de modifier le trajet des bennes.Deux autres études porteront sur l’intégration architecturale et l’intégration paysagère. Souhai-tons que cela permette à l’usine de devenir un bel objet architectural, contribuant au traitement paysa-

ger du quartier et au réaména-gement des berges de Seine.Naturellement, en complément de ce nouvel habillage, le travail sur les émissions se poursuit.La réunion publique du printemps 2009 avait permis de mettre en lumière les controverses relatives

aux fumées de ces usines sur le territoire national. Depuis nous publions régulièrement dans le journal municipal les analyses des fumées émises par l’usine. De même le comité a pu prendre connaissance des études du labora-toire Biotox, labora-toire indépendant, qui conclue à l’absence de risque mis en éviden-ce pour l’usine de

Saint-Ouen. Toutefois par souci permanent de la santé des habitants et de transparence ce travail doit se poursuivre et s’intensifier. C’est ce qui dicte notre action.Morgane Garnier

Prochain Conseil Municipal:

Le prochain Conseil municipal devrait se tenir le lundi 27 septembre 2010 à l'hôtel de Ville, en salle du Conseil.

Nous ne disposons pas encore de l’ordre du jour.

ENVIRONNEMENT

Vous pouvez retrouver et commenter l'ensemble de ces articles sur notre blog:www.saint-ouen-socialiste.fr

Page 4: Lettre des élus n°2

Dans un souci d’économie et de développement durable, nous

pouvons vous envoyer à l’avenir cette lettre par courrier

électronique. Pour vous inscrire, envoyez-nous un mail à l'adresse

suivante : [email protected]

LE MOT DE BRUNO LEROUX

La lettre des élus du groupe Socialiste et Citoyende Saint-Ouen (93)

6, place de la République93400 SAINT-OUEN

Henri LELORRAIN - Directeur de la Publication

Notre blog : www.saint-ouen-socialiste.fr

Une réforme injuste.

Elle est injuste pour les salariés. Elle est injuste pour ceux qui ont commencé à travailler tôt. Elle est injuste pour les femmes qui ont vu

leur carrière interrompue.Elle est aussi dangereuse car la question du financement pérenne du système n'est pas réglée.Elle est dangereuse et injuste car elle ponctionne le fonds de réserve qui devait bénéficier aux futures générations.En cette rentrée, le débat sur les retraites doit enfin avoir lieu. Une autre réforme est possible, nous la mettrons en oeuvre dès 2012 si vous nous faites confiance.Mais d'ores et déjà, sur la pénibilité, sur les possibilités de départ à 60 ans pour les carrières longues, sur la retraite des femmes, des amendements peuvent être pris en compte, des changements doivent être intégrés à la réforme.Pour l'instant, malgré des déclarations anesthésiantes, Nicolas Sarkozy n'a rien voulu prendre en compte. C'est la raison pour laquelle les mobilisations de la rentrée doivent être massives, afin qu'à l'Assemblée nationale, ceux qui porteront votre voix - j'en serai - puissent s'appuyer sur des Français mobilisés.

Très bonnes vacances à tous.