Lettre des élus n°11

6
N°11 C r é d i t p h o t o : M . L e m a i r e J e a n - L a u r e n t PRESIDENTIELLE Moins de 100 jours nous séparent de l’élection présidentielle. Moins de 100 jours nous séparent du jour où notre bulletin de vote permettra de cons- truire une France plus juste et une société moins dure pour chacun d'entre nous. Nous, socialistes, nous avons la volonté d'insuffler une dynamique nationale qu’il nous faut construire en faveur du candidat François Hollande. L’enjeu est majeur : il s’agit mainte- nant d’inverser le cours des événe- ments et de redonner de l’espoir aux Français. A plusieurs reprises Nicolas Sarkozy a dit vouloir être jugé sur son bilan. Le moment de le faire est arrivé : aug- mentation des inégalités, baisse du pouvoir d'achat, endettement record du pays, explosion du chômage, hausse de l'insécurité, abandon de l’éducation, cadeaux fiscaux aux plus riches, … Ces résultats sont ceux de l’échec d’une politique qui a conduit à précariser et diviser la société. Dans ce contexte dévasté, François Hollande porte trois grands enga- gements : le pacte productif pour rehausser le niveau de l'emploi et de la croissance, le pacte redistributif pour réduire les inégalités et le pacte éducatif pour faire de la jeunesse, la grande priorité du prochain quin- quennat. Ensemble en élisant Francois Hollande Président de la République, nous met- trons fin à une décennie de politique UMP. Chaque bulletin de vote comptera pour donner de l'espoir aux Français et désigner un président de la Ré- publique qui respectera les citoyens et les valeurs de la République. Le 22 avril prochain, votez et faites voter François Hollande afin d’enga- ger une dynamique dès le 1er tour pour l’emporter le 6 mai! Morgane Garnier Redonner de l’espoir aux Français Pour rejoindre le comité de soutien par mail : ps.saint.ouen@gmail .com Au-delà des conséquences financières de la perte récente du triple A, certainement moindre que ce qu’on a voulu nous le faire croire pour que nous acceptions les divers plans de rigueur, cette dégradation marque un triple échec pour Nicolas Sarkozy. Echec économique car la croissance est toujours en berne, échec fiscal car les 75 milliards d’€ de baisses d’impôts consenties depuis 5 ans ont grandement accru la dette, échec européen car l’UE continue de s’enfoncer tristement dans la crise et la France avec. Et ce n’est pas sa proposition d’instaurer une TVA soi-disant sociale qui changera la donne (p2). Il est temps pour les Français de prendre une autre direction en donnant une large majorité à la gauche lors des prochaines échéances électorales (ci-contre). A St-Ouen l’activité municipale se poursuit avec l’élaboration du budget dans ce contexte de crise (p6). En outre, nous souhaitons nous mobiliser contre la circulaire Guéant (p2) mettant en cause le droit des étudiants étrangers à trouver un premier emploi en France. Elle est contraire à la politique que nous voulons pour nos jeunes (p5), qu’ils soient français ou non. C’est aussi un contresens économique. Par ailleurs, je souhaite qu’un grand débat public s’ouvre sur les équipements sportifs de notre ville, en particulier sur l’avenir du Stade Bauer (p3 et 4). Car les élus ne peuvent plus prendre ce genre de décisions seuls en ignorant les données qui les dérangeraient. Enfin, avant de vous laisser lire ce dernier numéro de notre lettre, je vous souhaite au nom de tous les élus socialistes, une bonne et heureuse année 2012 ! Henri Lelorrain

description

Lettre des élus n°11

Transcript of Lettre des élus n°11

Page 1: Lettre des élus n°11

N°11

Crédit photo : M.Lemaire Jean- Laurent

PRESIDENTIELLE

Moins de 100 jours nous séparent de l’élection présidentielle. Moins de 100 jours nous séparent du jour où notre bulletin de vote permettra de cons-truire une France plus juste et une société moins dure pour chacun d'entre nous.Nous, socialistes, nous avons la volonté d'insuffler une dynamique nationale qu’il nous faut construire en faveur du candidat François Hollande. L’enjeu est majeur : il s’agit mainte-nant d’inverser le cours des événe-ments et de redonner de l’espoir aux Français.A plusieurs reprises Nicolas Sarkozy a dit vouloir être jugé sur son bilan. Le moment de le faire est arrivé : aug-mentation des inégalités, baisse du pouvoir d'achat, endettement record du pays, explosion du chômage, hausse de l'insécurité, abandon de l’éducation, cadeaux fiscaux aux plus riches, … Ces résultats sont ceux de

l’échec d’une politique qui a conduit à précariser et diviser la société.Dans ce contexte dévasté, François Hollande porte trois grands enga-gements : le pacte productif pour rehausser le niveau de l'emploi et de la croissance, le pacte redistributif pour réduire les inégalités et le pacte éducatif pour faire de la jeunesse, la grande priorité du prochain quin-quennat.Ensemble en élisant Francois Hollande Président de la République, nous met-trons fin à une décennie de politique UMP.Chaque bulletin de vote comptera pour donner de l'espoir aux Français et désigner un président de la Ré-publique qui respectera les citoyens et les valeurs de la République.Le 22 avril prochain, votez et faites voter François Hollande afin d’enga-ger une dynamique dès le 1er tour pour l’emporter le 6 mai!Morgane Garnier

Redonner de l’espoir aux Français

Pour rejoindre le comité de soutien par mail : ps.saint.ouen@gmail .com

Au-delà des conséquences financières de la perte récente du triple A,certainement moindre que ce

qu’on a voulu nous le faire croire pour que nous acceptions les divers plans de rigueur, cette dégradation marque un triple échec pour Nicolas Sarkozy. Echec économique car la croissance est toujours en berne, échec fiscal car les 75 milliards d’€ de baisses d’impôts consenties depuis 5 ans ont grandement accru la dette, échec européen car l’UE continue de s’enfoncer tristement dans la crise et la France avec. Et ce n’est pas sa proposition d’instaurer une TVA soi-disant sociale qui changera la donne (p2). Il est temps pour les Français de prendre une autre direction en donnant une large majorité à la gauche lors des prochaines échéances électorales (ci-contre).A St-Ouen l’activité municipale se poursuit avec l’élaboration du budget dans ce contexte de crise (p6). En outre, nous souhaitons nous mobiliser contre la circulaire Guéant (p2) mettant en cause le droit des étudiants étrangers à trouver un premier emploi en France. Elle est contraire à la politique que nous voulons pour nos jeunes (p5), qu’ils soient français ou non. C’est aussi un contresens économique. Par ailleurs, je souhaite qu’un grand débat public s’ouvre sur les équipements sportifs de notre ville, en particulier sur l’avenir du Stade Bauer (p3 et 4). Car les élus ne peuvent plus prendre ce genre de décisions seuls en ignorant les données qui les dérangeraient.Enfin, avant de vous laisser lire ce dernier numéro de notre lettre, je vous souhaite au nom de tous les élus socialistes, une bonne et heureuse année 2012 !Henri Lelorrain

Page 2: Lettre des élus n°11

EMPLOI - IMMIGRATION

FISCALITE

Nicolas Sarkozy a décidé de relan-cer le dossier de la TVA sociale, après la tentative avortée de 2007.Il s’agit en fait de réformer le financement de notre protection sociale (retraite, chômage, alloca-tions familiales ; assurance mala-die) qui repose presque exclusive-ment sur des cotisations sociales.Pour un salaire brut de 100 euros, le salarié touche un salaire net de 80 euros (20 % de cotisations), et l'employeur paie 145 euros (45 % de cotisations patronales).L’idée du gouvernement avec cette TVA Sociale est de faire basculer sur la TVA une partie des cotisations patronales prévues pour le finance-ment de la protection sociale. Le but étant d’alléger le coût du travail des entreprises dans l’espoir de donner aux dernières la possibilité d’embau-cher. Selon les premières proposi-tions du gouvernement, on parlerait d'une augmentation générale de 2 points de la TVA. Cette proposition est injuste, inégalitaire et offre des

avantages largement illusoires pour un coût social qui s’avérerait dra-matique en ces temps de crise .Une hausse de la TVA va toucher en premier lieu les ménages les plus précaires. Car tout le monde paie la TVA : quand on fait ses courses, lorsqu’on consomme.Or les ménages pauvres consom-ment la quasi-totalité de leur reve-nu ; à cause de la TVA ils sont donc contraints de payer un plus fort pourcentage de leur revenu que les plus riches qui épargnent plus.Cette idée de TVA sociale est donc inégalitaire et injuste.C’est l’équivalent d’une diminution des salaires et du pouvoir d’achat des petits salaires en mettant aussi au passage à contribution les re-traités et les chômeurs.Ensuite, les partisans de cette pro-position prétendent que la TVA sociale permettrait de donner un avantage compétitif aux produits français et de lutter contre les délocalisations.

Un leurre économique : le gain pour

les entreprises serait de 30 milliards

soit pas plus 2% de gains de

productivité, ce qui sera sans effet

sur la compétitivité (une simple va-

riation de l’Euro en 6 mois peut

permettre 5 fois plus de résultats).

La TVA sociale revient donc à faire

payer la facture des entreprises aux

ménages qui touchent les plus bas

revenus, ce qui est socialement et

économiquement injustifié.

Après un quinquennat marqué par

75 Milliards de cadeaux fiscaux sans

effet pour l’économie en France, les

réponses apportées par Sarkozy

n’ont pas été à la hauteur des défis

économiques posés à la France par

la mondialisation.

Il est urgent de mettre en œuvre des

politiques ambitieuses qui redon-

neront du pouvoir d’achat aux sala-

riés sans pénaliser la compétitivité

des entreprises.

Karim Bouamrane

La TVA sociale: un véritable leurre politique

Claude Guéant prend à cœur son rôle

de récupérateur des voix du Front

National. Le 31 mai, il a ainsi rédigé

une circulaire aussi grotesque que

dangereuse portant sur l’insertion des

étudiants étrangers dans le marché du

travail. Une fois leurs études termi-

nées, ils sont nombreux à souhaiter

apporter au pays qui les a formé leurs

savoirs et compétences. Or, après

l’obtention de leur diplôme, ces étu-

diants (dont nous avons accessoire-

ment financé les études) se voient

refuser leur titre de séjour et donc la

possibilité de travailler.

Ne pas vouloir garder ces jeunes

talents est une faute lourde tant sur le

plan humain qu’économique. En effet,

pendant que des pays comme l'Al-

lemagne, l'Angleterre et le Canada

profitent de cette mesure pour « ré-

cupérer » des étudiants avec un haut

niveau de formation, les médecins

disparaissent de nos banlieues et de

nos campagnes… Résumons : d’un

côté, la pénurie est organisée sur

certains secteurs d’activité, de l’autre

on forme des étudiants que l’on

chasse une fois leur formation

terminée… Comprenne qui pourra.

Condamné à revoir sa copie sous la

pression, le Ministre de l’intérieur a

donc livré il y a quelques jours une

nouvelle version de sa circulaire qui ne

permet toujours pas la délivrance

d’une carte de séjour aux étudiants

bénéficiant d’une promesse d’embau-

che avant même la fin de leurs

études. Cette circulaire doit donc être

abrogée comme le réclament l'en-

semble des organisations de gauche

et les étudiants. Il convient donc de

faire connaître notre opposition à St-

Ouen face à cette circulaire et de

proposer que notre ville soit la

première ville à mettre en place des

parrainages d'étudiants étrangers par

des élus.

Yassir Fichtali

Etudiants étrangers : la nouvelle circulaire Guéant reste une infamie humaine et un contresens économique

Page 3: Lettre des élus n°11

Membre du championnat National, le Red Star (re)fait partie des 60 meilleures équipes de notre pays ; à cela s’ajoute qu’après 10 ans d’absences, le club a atteint un niveau du tableau de coupe de France le mettant parmi les 64 clubs encore en lice pour ce tro-phée. Or, même si rien n’est assuré aujourd’hui, nous souhaitons tous que le club continue sa progression et son retour vers l’élite. Et si cela se confirmait, la question de l’en-ceinte sportive se poserait avec davantage d’acuité et plus fré-quemment. Le Stade Bauer est le stade his-torique du Red Star et peut accueillir aujourd’hui seulement 3000 spectateurs ; sur simple de-mande de la municipalité à l’Etat il serait possible, dès aujourd’hui, de monter cette jauge à 8000. Pour un grand club, cela est nettement insuffisant, aussi doit venir le temps des études et de la pros-pective.Il s’agit d’abord de savoir si Bauer est réhabilitable en tenant compte des contraintes modernes du sport de haut niveau, voire si, à son emplacement actuel, il est possible de construire un stade qui pourrait alors bénéficier des terrains le jouxtant comme le terrain de sport de Joliot-Curie où la parcelle Won-der sur laquelle seuls des équipe-ments publics à l’utilisation limitée

(parkings ou terrains de sports par exemple…) sont possibles au vu des coûts de dépollution. Outre l’aspect patrimonial et historique, l’avantage de garder le stade à cet endroit est évident : nombreux sont les clubs importants aujour-d’hui en Europe dont les stades sont en centre-ville et pour lesquels la question de la desserte comme du stationnement est la même qu’à Saint-Ouen : avec la fin du tout voiture, il est important de privilé-gier les dessertes par transports en communs. En cela le Stade Bauer, équidistant de la ligne 4 et de la ligne 13 (bientôt de la ligne 14) est idéalement situé. A ceux qui de-mandent des parkings il est facile de répondre que la grande majorité des spectateurs ne se rend ni au Parc des Princes, ni à Charletty ou au Stade de France en voiture.A cela s’ajoute le lien avec le projet de ville actuel de la municipalité. Depuis des années Saint-Ouen est en pleine mutation avec plusieurs ZAC, dont celle des Docks. Or si l’objectif de densification urbaine est souhaitable pour répondre en-tre autre aux défis environnemen-taux et répondre aux besoins de logements, ce qui a été fait dans le passé doit nous interpeller et nous servir de leçons : la densification doit s’accompagner aussi tant de poumons verts que d’un maillage d’équipements publics également

répartis sur tout le territoire. En cela opposer un cœur de ville den-sifié à une périphérie dotée exclusi-vement d’activités et d’équipe-ments est dangereux car cela crée de nouveau des ségrégations entre habitats de qualité du centre, habi-tats populaires ensuite, puis des activités exclusivement en bordure de ville. De nombreuses collectivités d’Eu-rope ont réussi le pari de mettre des stades en centre ville ou dans des milieux urbains denses. C’est le cas notamment de l’Emirates Sta-dium d’Arsenal, du stade du Rayo Vallecano à Madrid, et que dire du Stade Vélodrome ou du Parc des Princes? Ces exemples sont révé-lateurs et nous interpellent sur la taille d’un stade en ville. Le Red-Star a-t-il besoin d’aussi grand ? Lorsque le projet des Docks est évoqué, un stade et ses annexes apparaissent sur les croquis et la jauge rapidement évoquée : 18 000, 20 000, 25 000. Mais à ces hauteurs la piste de la réhabili-tation de l’existant ne peut pas être balayée d’un revers de main. Si les 50 000 spectateurs de Red-Star-OM laissent rêveur, la pruden-ce s’impose et le deuxième club parisien doit être lucide : malgré les agitations sur le Stade de France, le devenir du Parc des Princes, l’ave-nir du PSG, l’objectif pour les poli-tiques comme pour les investisseurs

EQUIPEMENTS SPORTIFS

Avenir du stade Bauer : nous demandons un grand débat public avec les Audoniens

Page 4: Lettre des élus n°11

est de garder les pieds sur terre en tenant compte des moyens, des synergies, du sportif. Les moyens d’abord : un stade neuf, à construire, revient approxi-mativement entre 4000 et 5000 euros la place, soit environ 100 millions d’euros pour un stade de 20 000 places. Ce prix, énorme, est dû à l’exigence des normes en vigueur. Fort logiquement, les collectivités rechignent à s’investir à ces hau-teurs et cherchent des solutions économiques dangereuses à ter-mes: l’exemple du Partenariat PublicPrivé utilisé pour le Stade du Mans (le «MMA Stadium») fait réfléchir en ce qu’il est grand, quasiment sans vie, que le club n’y est ni proprié-taire, ni gestionnaire et qu’il grève sérieusement les finances locales par le paiement de ce PPP. Le Stade de Lille est plus grand mais est le seul de sa région. A Saint-Ouen, la question du Stade Bauer, et donc du potentiel nouveau Stade des Docks, se pose différemment : la Mairie de Saint-Ouen dispose déjà d’un stade et est propriétaire du foncier ce qui n’est pas le cas dans les docks d’où un accroissement du coût potentiel. La construction d’unetelle enceinte se ferait obligatoire-ment en partenariat avec le proprié-taire des hectares disponibles et si le PLU réserve l’emplacement pour un équipement sportif de grande envergure, le propriétaire actuel, Total, va monnayer sa participation à un tel projet et – au prix actuel du foncier en petite couronne parisien-ne mais aussi de la dépollution du site – nul doute qu’il va chercher soit à faire monter les prix soit à être associé à un montage finan-cier d’importance et rentable, c'est-à-dire un stade de grande ampleur.Se pose donc de nouveau la ques-tion de la taille de l’enceinte et du foisonnement des infrastructures, en projet ou existantes, sportives pour le haut niveau dans notre Ré-gion. En effet la région Ile de France dispose déjà du Stade de France, du Parc des Princes, du stade Charlet-ty. A cela s’ajoutent les projets, bien engagés pour l’Arena 92 à Nanterre, le stade Jean Bouin à Paris ou en voie de finalisation pour le grand stade que la FFR va cons-truire dans l’Essonne. Vus ensem-bles ces projets ou ces stades existants permettent de voir la frénésie de construction de grandes enceintes dans l’agglomération pa-risienne mais aussi l’absence de toute mutualisation et la mise en concurrence de projets au profit des

bâtisseurs/gestionnaires et aux dé-pends des collectivités et de leurs habitants.A l’heure de la restriction des marges de manœuvres des collec-tivités locales, du renchérissement du coût du foncier, et de l’échec de certains projets de gestions d’au-tres enceintes sportives, l’hypothè-se d’une mise en chantier d’un nouveau stade sur Saint-Ouen nous oblige donc à tirer la sonnette d’a-larme. D’autant que cette question n’a pour l’instant fait l’objet d’aucun débat public. C’est donc pour toutes ces raisons que nous demandons la tenue d’un débat portant sur le devenir du stade Bauer et sur les besoins réels de la ville de Saint-Ouen en termes d’équipements sportifs en général,

notamment dans les Docks, et

d’enceinte sportive pour le football

de haut niveau en particulier. Le

coût d’un tel équipement est consé-

quent et c’est à partir de celui-ci et

de la prise en compte des remar-

ques et des besoins exprimés dans

ce débat public que les différentes

possibilités foncières, économiques

et financières devront être expo-

sées et comparées pour voir ce qui

est le mieux en tenant compte des

contraintes urbaines et d’aménage-

ment, en un mot de la qualité de vie

des audoniens.

Qui veut tuer son chien l’accuse

d’avoir la rage, mais Bauer est-il

incurable ?

Henri Lelorrain

Page 5: Lettre des élus n°11

Les politiques conservatrices con-duites partout en Europe frappent d'abord et avant tout la jeunesse. L'époque actuelle se montre parti-culièrement dure pour les jeunes. Leur situation révèle une société gangrénée par la précarité et tirail-lée par des inégalités croissantes: absence de politique sur l'emploi, inaction sur le logement, faux-semblants du "plan espoir ban-lieue". Principales victimes du libé-ralisme et de la crise économique actuelle, beaucoup sont sans tra-vail, sans revenus et surtout sans espoir. Les socialistes ne cessent de le répéter: la République et donc à travers elle l'Etat doit assumer l'égalité des citoyens entre eux, et par la même doit permettre à tous les jeunes de construire leur avenir et de réaliser leurs propres choix. Le décalage entre les aspirations d'une génération et la politique me-née par la droite est flagrant et désespérant pour tous ceux qui s'accrochent et qui se battent pouravoir droit à une vie sereine. Car n'en déplaise à Mme Le Pen ou à M. Sarkozy, la majorité des jeunes souhaitent travailler et s'insérer dans la société, y compris ces "p'tites racailles des cités" qui font peur à la France! Ce discours dominant qui ne cesse de se répéter accentue considéra-blement les discriminations à l'em-ploi que connaissent les jeunes des

zones urbaines sensibles. Ces dis-criminations sont à la fois liées au lieu d'habitation, à la situation so-ciale, aux origines (réelles ou sup-posées), au patronyme, ou même à l'apparence. Les études sur le sujet sont alar-mantes. Le rapport de l'Observa-toire national des zones urbaines sensibles indique, pour 2010, un chômage de 43% des jeunes actifs sur ces territoires, et ce sans distinction entre les non-diplômés et les diplômés. Incontestablement,les jeunes issus des quartiers popu-laires connaissent des difficultés plus grandes que les autres d'accès à l'emploi et de précarité. Saint-Ouen doit faire face, de plein fouet, à cette situation catastro-phique. Le gouvernement ayant fait le choix de n'y répondre que par une politique jeunesse élitiste en stigmatisant toujours plus une par-tie des jeunes, c'est aux collectivi-tés d'assurer, tant que possible, la protection des nouvelles généra-tions. Et nous le savons, la tâche est rude. Les coupes budgétaires orchestrées par la droite en direc-tion des collectivités rendent nos missions plus difficiles. Néanmoins, nous avons la responsabilité de mettre en place une politique cohé-rente et ambitieuse. Malheureusement aujourd'hui, à Saint-Ouen, le constat est sans appel: un manque de structures d'animation dans les quartiers évi-dent, une politique d'insertion pro-fessionnelle des jeunes trop restric-tive. La politique jeunesse menée sur notre ville ne répond pas suffisamment aux attentes des jeu-

nes audoniens. Seule initiative en

date pour répondre aux problèmes

d'emplois des jeunes: "Explora

Jeunes", très largement portée par

Mme la Maire et son groupe au sein

de la municipalité.

Sans en dénoncer le principe, nous

ne pouvons toutefois nous satis-

faire des résultats trop insuffisants

aux vues de l'investissement finan-

cier déployé. Se déroulant exclusi-

vement sur 5 jours, "Explora Jeu-

nes" ne permet pas de suivi dans le

temps. Comment envisager un ac-

compagnement sérieux sur une si

courte période? Il en est de même

de l'entretien individuel prévuavec

des professionnels proposé une

seule après-midi seulement!

Nous ne pouvons pas non plus faire

l'économie d'une analyse précise

du public concerné. Souhaite-t-on

toucher l'ensemble des jeunes au-

doniens ou contentons-nous de ne

s'adresser qu'à ceux déjà réelle-

ment intégrés dans un cursus sco-

laire? Que proposons-nous à ceux

qui ont décroché de l'école, à ceux

qui souhaitent reprendre des études

ou une formation professionnelle?

L'objectif d'une politique jeunesse

municipale doit se donner les mo-

yens de permettre à chaque jeune

de rencontrer des acteurs locaux

qui les suivent et les orientent dans

leur choix de vie. Notre travail

d'élus au sein de la majorité se

poursuivra dans ce sens!

Elise Boscherel

La politique jeunesse de notre ville doit être à la hauteur des attentes de tous les jeunes audoniens

JEUNESSE

Page 6: Lettre des élus n°11

Vous pouvez retrouver toute l’actualité des élus socialistes de Saint-Ouen sur notre blog:

saint-ouen-socialiste.fr

La lettre des élus du groupe Socialiste et Citoyen de la Mairie de Saint-Ouen

6, place de la République93400 SAINT-OUEN

Henri LELORRAIN - Directeur de la Publication

BUDGET

La Loi de Finances pour 2012 modifie les dispositions d’évolution des dotations en direction des col-lectivités territoriales qui subiront une nouvelle dégradation. 2012 sera la première année de la mise en place d’une « péréquation ver-ticale inverse » où les collectivités apporteront 200 millions d’euros au budget de l’Etat. Pour Saint-Ouen, la mise en œuvre de cette « péré-quation horizontale » coutera 3 millions d’euros supplémentaires à la Ville. En 2015, conformément au mécanisme de progressivité insti-tué par l’Etat, cette contribution devrait atteindre 11 M€ si cette ré-glementation reste en vigeur ! Heureusement l’entrée dans Plaine Commune devrait largement com-penser cette somme. Notons aussi que cette réforme est particu-lièrement injuste et favorise les endroits peu peuplés au détriment des villes populaires et denses comme la notre. En effet, la pon-dération retenue ne tient pas comp-te du revenu par habitant.

La Majorité municipale ne souhai-tant pas augmenter les impôts, les recettes totales de fonctionnement seront principalement compensées par la mise en place de nouveaux produits (stationnement payant et réouverture de la piscine) ; la crois-sance de la population ; et la rééva-luation générale des bases votée en Loi de Finances. Les recettes de fonctionnement devraient atteindre 118,3 M€ contre 115,0 M€ en 2011, soit une hausse de 3,3 M€ qui com-pensera la péréquation verticale.Comme par le passé, les engage-ments de l’Etat concernant l’évo-lution de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) n’ont pas été tenus. La DGF de la Ville de Saint-Ouen sera en baisse de 0,8% en 2011. En revanche, le montant des sub-ventions versées à la Ville est en hausse. Leur montant est évalué à 5,58 M€ pour 2012, contre 5,46M€ en 2011. La CAF représente l’élé-ment « moteur » de cette augmen-tation.Les dépenses de fonctionnement seront, elles, en hausse. A ce stade de la préparation du projet de bud-get notre volonté serait de les plafonner à un montant établi entre 113 M€ et 115,2 M€. Les dépenses de personnels sont en hausse de 3 % notamment en raison de la hausse du SMIC, de la création de 10 nouveaux postes au service pro-preté ainsi que de postes vacants dans la police municipale.

Les subventions aux associations

atteindront 2,16 M€ contre 2,1 M€

en 2011 soit une hausse de 2,8%.

Les charges financières pesant sur

la commune augmentent aussi. Le

taux moyen de la dette devrait

passer de 3,29% à 3,44%. Bien

que la Ville continue de rembourser

le capital de la dette sur ses

ressources propres, l’autofinance-

ment est plus faible et le recours à

l’emprunt pour le financement des

investissements s’accentue en rai-

son de l’érosion continue des recet-

tes décrite plus haut. L’épargne bru-

te de la Commune pour 2012 serait

estimée à 3,38 M€.

Enfin, dans le domaine des inves-

tissements, la majorité municipale

souhaite qu’ils restent dans les limi-

tes correspondant à notre capacité

de remboursement ultérieure. Il est

donc proposé de limiter cette enve-

loppe à 25 M€ pour les investisse-

ments et à peu près autant pour les

équipements, y compris la partici-

pation de la Ville à ceux de la ZAC

des Docks.

Quant à l’encours de la dette

(143,4 M€ fin 2011), il reflète l’am-

pleur des investissements passés

de la Ville. Rapporté à l’ensemble

des biens et équipements que nous

possédons, il reste dans une pro-

portion satisfaisante.

Sophie Jacquot-Gautun

Un budget volontariste dans un contexte de réduction des dotations de l’Etat