Lettre d’information financière Décembre 2018 · à l’analyse financière chez HSBC 08.10.18...

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Lettre d’information financière # 244 Octobre à Décembre 2018 Actualités patrimoniales Projet de loi de finances pour 2019 Un mois sur les marchés Investir dans un contexte d’incertitudes politiques Interview gérant Recherche ESG, indispensable à l’analyse financière chez HSBC L’expansion économique se poursuivra en zone euro La croissance du 1 er semestre a été décevante dans la zone euro, alimentant les craintes d’un ralentissement prolongé. Ce ne sera pas le cas en raison d’une dynamique intacte du côté des entreprises, créatrice d’emplois et de nouveaux investissements productifs. Les bénéfices des entreprises devraient donc progresser en 2019, ce que ne reflètent pas encore les marchés actions. Une croissance décevante au 1 er semestre en zone euro La zone euro a connu un premier semestre décevant avec une hausse du PIB de 0,4% tant au 1 er trimestre qu’au 2 e . En glissement annuel, la croissance est désormais de 2,1% après un pic à 2,8% atteint au 3 e trimestre 2017. Cet environnement moins porteur s’est accompagné d’événements politiques négatifs comme la fragilisation de la coalition au pouvoir en Allemagne ou encore comme la formation en Italie d’un gouvernement alliant les extrêmes. De plus, la menace de hausses de barrières douanières aux États-Unis a affecté les perspectives de l’industrie européenne. Les négociations autour du Brexit sont ardues et ont sans doute pesé sur le moral des entreprises de la zone euro exportant vers la Grande-Bretagne. L’ensemble de ces facteurs a naturellement impacté les marchés actions européens dont la performance depuis le début de l’année est négative (EuroStoxx 50 à -3%). Des facteurs négatifs mais transitoires La question essentielle est d’évaluer si ce ralentissement économique persistera. La zone euro a payé la hausse de sa monnaie en 2017. Celle-ci s’est en effet appréciée de 15% face au dollar l’année dernière et globalement de 7,5% en termes réels par rapport à l’ensemble des monnaies. Les effets d’une hausse de la devise sont retardés et ont donc été visibles au 1 er semestre. À ce premier élément négatif s’ajoute la forte hausse des prix pétroliers (+52% en 2016 puis +18% en 2017 pour le Brent). Ceci s’est traduit par une progression de l’inflation globale en zone euro qui atteint 2,3% en août alors que l’inflation sous-jacente (hors prix de l’énergie et des produits alimentaires) reste faible à 1%. C’est une ponction pour le pouvoir d’achat des ménages pénalisant donc la consommation. La France a aussi connu un épisode climatique négatif pour le secteur de la construction au 1 er trimestre, puis les grèves à la SNCF et à Air France. En conséquence, la consommation des ménages en services a stagné à 0,1% alors qu’elle progresse de l’ordre de 0,5% en temps normal et les dépenses de transport ont reculé de 3,2% sur le 2 e trimestre. Une phase d’expansion qui se poursuivra La zone euro a donc connu une concentration d’éléments négatifs pour l’activité. Cependant, les perspectives des industriels restent élevées, signifiant que le momentum de croissance perdure au-delà de ces chocs. De même, la légère baisse de l’euro depuis le début de l’année aidera les entreprises exportatrices pour ce second semestre. Le marché du travail continue de s’améliorer progressivement, constituant un soutien pour la consommation des ménages. Même si les prix pétroliers ont continué d’augmenter cette année, la hausse a été plus faible et devrait conduire à une inflation globale en diminution pour cette fin d’année. La politique monétaire de la BCE reste expansionniste avec des injections de liquidités qui se poursuivront jusqu’en décembre. Elle devrait maintenir son taux directeur à 0 sur l’ensemble de l’année prochaine. Ainsi, les conditions de financement resteraient particulièrement accommodantes tant pour les ménages que pour les entreprises. Si les risques sociaux et politiques sont toujours présents, il nous paraît peu probable que ceux-ci aient un impact significatif pour cette fin d’année. Le climat social semble s’être légèrement détendu en France. Seule l’Italie, avec une annonce fin septembre d’un objectif de déficit revu à la hausse à 2,4% pour les années 2019 à 2021, semble abandonner son credo d’orthodoxie budgétaire au profit d’un plan de soutien à la croissance. Un axe d’investissement offrant des perspectives favorables Les entreprises de la zone euro présentent toujours des bilans globalement sains leur permettant de profiter de l’environnement de taux d’intérêt faibles pour financer leurs investissements productifs. De plus, les anticipations de résultats restent largement positives (+8% à 9% de hausse des bénéfices pour 2019 et 2020). Enfin, la valorisation des actions de la zone ne constitue pas un frein aujourd’hui car celle-ci demeure raisonnable avec un ratio cours/bénéfice de 12,8 et un rendement des dividendes de 3,5%. Nous estimons donc que ces entreprises présentent de belles perspectives d’évolution de leurs cours de bourse. Comité de rédaction Idriss Anikine (Ingénieur Financier) - Julie Badaoui (Responsable Marketing) - Caroline Bernard (Gestionnaire de portefeuille sous mandat) - Vincent Ledoux (Directeur de la Gestion sous Mandat) - Arnaud Méléard (Ingénieur Patrimonial) - Sébastien Soubise (Gestionnaire de portefeuille sous mandat) - Jean-Michel Starck (Directeur de l’Offre) - Damian Synowski (Chargé de communication) Éditorial Cette année, contrairement à 2017, les marchés actions évoluent de manière disparate. Les marchés américains poursuivent leur hausse tandis qu’une correction majeure se développe depuis février sur les actifs émergents. Les actions européennes semblent, quant à elles, suivre depuis le mois de mai une tendance légèrement baissière. Ces difficultés s’expliquent par une montée de l’aversion au risque liée aux nouvelles incessantes concernant la guerre commerciale et les inquiétudes politiques (Italie, Brexit). Parallèlement, la hausse des taux américains et du dollar pénalise les actifs émergents. Cependant, nous ne constatons pas de ralentissement de la croissance mondiale ni de révision à la baisse des profits. Ainsi, les valorisations se sont nettement améliorées depuis le début de l’année, évoluant de 19 à 17 fois les profits aux États- Unis, ou encore de 15 à 13 fois en Europe. Par ailleurs, nous n’observons pas de dérapage des salaires ni de spirale inflationniste aux États-Unis, ce qui devrait permettre au dollar de se stabiliser. Le contexte nous semble donc favorable à l’investissement actions et nous recommandons dans la période actuelle de construire des positions. L’Asie nous semble à ce titre particulièrement intéressante. Elle dispose de réserves monétaires et budgétaires importantes. De plus, le développement des infrastructures et des nouvelles technologies sont pour cette zone des moteurs de croissance puissants. La correction récente permet de se positionner sur les actions asiatiques sur la base de valorisations très attractives. Également victimes de l’aversion au risque et délaissées par les investisseurs, les valeurs bancaires nous paraissent susceptibles de connaître un rebond important. Depuis cinq ans leur ROE se redresse, leur Price/Book pourtant est au plus bas, autour de 0,7. Il est important de diversifier ces positions dont le timing est incertain avec des thématiques porteuses comme le développement du digital dans la santé ou de l’automatisation dans la distribution. François Essertel Directeur de HSBC Private Banking en France

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Lettre d’information financière

# 244Octobre à

Décembre 2018

Actualités patrimoniales◆ Projet de loi de finances

pour 2019

Un mois sur les marchés◆ Investir dans un contexte

d’incertitudes politiques

Interview gérant◆ Recherche ESG, indispensable

à l’analyse financière chez HSBC

08.1

0.18

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L’expansion économique se poursuivra en zone euro

La croissance du 1er semestre a été décevante dans la zone euro, alimentant les craintes d’un ralentissement prolongé. Ce ne sera pas le cas en raison d’une dynamique intacte du côté des entreprises, créatrice d’emplois et de nouveaux investissements productifs. Les bénéfices des entreprises devraient donc progresser en 2019, ce que ne reflètent pas encore les marchés actions.

Une croissance décevante au 1er semestre en zone euro

La zone euro a connu un premier semestre décevant

avec une hausse du PIB de 0,4% tant au 1er trimestre

qu’au 2e. En glissement annuel, la croissance est désormais

de 2,1% après un pic à 2,8% atteint au 3e trimestre 2017.

Cet environnement moins porteur s’est accompagné

d’événements politiques négatifs comme la fragilisation

de la coalition au pouvoir en Allemagne ou encore

comme la formation en Italie d’un gouvernement alliant

les extrêmes. De plus, la menace de hausses de barrières

douanières aux États-Unis a affecté les perspectives de

l’industrie européenne. Les négociations autour du Brexit

sont ardues et ont sans doute pesé sur le moral des

entreprises de la zone euro exportant vers la Grande-Bretagne.

L’ensemble de ces facteurs a naturellement impacté

les marchés actions européens dont la performance depuis

le début de l’année est négative (EuroStoxx 50 à -3%).

Des facteurs négatifs mais transitoires

La question essentielle est d’évaluer si ce ralentissement

économique persistera. La zone euro a payé la hausse

de sa monnaie en 2017. Celle-ci s’est en effet appréciée

de 15% face au dollar l’année dernière et globalement de

7,5% en termes réels par rapport à l’ensemble des monnaies.

Les effets d’une hausse de la devise sont retardés et ont

donc été visibles au 1er semestre. À ce premier élément

négatif s’ajoute la forte hausse des prix pétroliers (+52%

en 2016 puis +18% en 2017 pour le Brent).

Ceci s’est traduit par une progression de l’inflation globale

en zone euro qui atteint 2,3% en août alors que l’inflation

sous-jacente (hors prix de l’énergie et des produits alimentaires)

reste faible à 1%. C’est une ponction pour le pouvoir d’achat

des ménages pénalisant donc la consommation. La France

a aussi connu un épisode climatique négatif pour le secteur

de la construction au 1er trimestre, puis les grèves à la SNCF

et à Air France. En conséquence, la consommation

des ménages en services a stagné à 0,1% alors qu’elle

progresse de l’ordre de 0,5% en temps normal et les dépenses

de transport ont reculé de 3,2% sur le 2e trimestre.

Une phase d’expansion qui se poursuivra

La zone euro a donc connu une concentration d’éléments

négatifs pour l’activité. Cependant, les perspectives des

industriels restent élevées, signifiant que le momentum

de croissance perdure au-delà de ces chocs. De même, la

légère baisse de l’euro depuis le début de l’année aidera

les entreprises exportatrices pour ce second semestre.

Le marché du travail continue de s’améliorer progressivement,

constituant un soutien pour la consommation des ménages.

Même si les prix pétroliers ont continué d’augmenter cette

année, la hausse a été plus faible et devrait conduire à une

inflation globale en diminution pour cette fin d’année.

La politique monétaire de la BCE reste expansionniste avec

des injections de liquidités qui se poursuivront jusqu’en

décembre. Elle devrait maintenir son taux directeur à 0 sur

l’ensemble de l’année prochaine. Ainsi, les conditions de

financement resteraient particulièrement accommodantes

tant pour les ménages que pour les entreprises. Si les risques

sociaux et politiques sont toujours présents, il nous paraît peu

probable que ceux-ci aient un impact significatif pour cette fin

d’année. Le climat social semble s’être légèrement détendu

en France. Seule l’Italie, avec une annonce fin septembre

d’un objectif de déficit revu à la hausse à 2,4% pour les années

2019 à 2021, semble abandonner son credo d’orthodoxie

budgétaire au profit d’un plan de soutien à la croissance.

Un axe d’investissement offrant des perspectives favorables

Les entreprises de la zone euro présentent toujours des bilans

globalement sains leur permettant de profiter de l’environnement

de taux d’intérêt faibles pour financer leurs investissements

productifs. De plus, les anticipations de résultats restent

largement positives (+8% à 9% de hausse des bénéfices

pour 2019 et 2020). Enfin, la valorisation des actions de

la zone ne constitue pas un frein aujourd’hui car celle-ci

demeure raisonnable avec un ratio cours/bénéfice de 12,8

et un rendement des dividendes de 3,5%. Nous estimons

donc que ces entreprises présentent de belles perspectives

d’évolution de leurs cours de bourse.

Comité de rédaction

Idriss Anikine (Ingénieur Financier) - Julie Badaoui (Responsable Marketing) - Caroline Bernard (Gestionnaire de portefeuille sous mandat) - Vincent Ledoux (Directeur de la Gestion sous Mandat) - Arnaud Méléard (Ingénieur Patrimonial) - Sébastien Soubise (Gestionnaire de portefeuille sous mandat) - Jean-Michel Starck (Directeur de l’Offre) - Damian Synowski (Chargé de communication)

ÉditorialCette année, contrairement à 2017, les marchés actions évoluent de manière disparate. Les marchés américains poursuivent leur hausse tandis qu’une correction majeure se développe depuis février sur les actifs émergents. Les actions européennes semblent, quant à elles, suivre depuis le mois de mai une tendance légèrement baissière. Ces difficultés s’expliquent par une montée de l’aversion au risque liée aux nouvelles incessantes concernant la guerre commerciale et les inquiétudes politiques (Italie, Brexit). Parallèlement, la hausse des taux américains et du dollar pénalise les actifs émergents. Cependant, nous ne constatons pas de ralentissement de la croissance mondiale ni de révision à la baisse des profits. Ainsi, les valorisations se sont nettement améliorées depuis le début de l’année, évoluant de 19 à 17 fois les profits aux États-Unis, ou encore de 15 à 13 fois en Europe. Par ailleurs, nous n’observons pas de dérapage des salaires ni de spirale inflationniste aux États-Unis, ce qui devrait permettre au dollar de se stabiliser. Le contexte nous semble donc favorable à l’investissement actions et nous recommandons dans la période actuelle de construire des positions. L’Asie nous semble à ce titre particulièrement intéressante. Elle dispose de réserves monétaires et budgétaires importantes. De plus, le développement des infrastructures et des nouvelles technologies sont pour cette zone des moteurs de croissance puissants. La correction récente permet de se positionner sur les actions asiatiques sur la base de valorisations très attractives. Également victimes de l’aversion au risque et délaissées par les investisseurs, les valeurs bancaires nous paraissent susceptibles de connaître un rebond important. Depuis cinq ans leur ROE se redresse, leur Price/Book pourtant est au plus bas, autour de 0,7. Il est important de diversifier ces positions dont le timing est incertain avec des thématiques porteuses comme le développement du digital dans la santé ou de l’automatisation dans la distribution.

François Essertel Directeur de HSBC Private Banking en France

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Actualités patrimoniales

Projet de loi de finances 2019

Le projet de loi de finances pour 2019 a été présenté en Conseil des ministres le 24 septembre et déposé à l’Assemblée nationale le même jour. Après une loi de finances pour 2018 qui a significativement rebattu les cartes de la fiscalité – impôt sur la fortune immobilière (IFI), prélèvement forfaitaire unique (PFU), prélèvement à la source (PAS), impôt sur les sociétés (…) –, ce collectif budgétaire apporte son lot de nouvelles mesures impactant principalement les sociétés. Nous vous présentons une sélection des mesures fiscales contenues dans ce projet.

MESURES VISANT LES PARTICULIERS

Art. 2 Indexation du barème et des taux du prélèvement à la source (PAS)

Les tranches du barème et les seuils qui lui sont associés sont revalorisés de 1,6% pour

compenser la hausse de l’inflation.

Pour les revenus perçus en 2019, les limites des tranches des grilles de taux par défaut seront indexées à l’évolution de la première tranche du barème.

* applicable pour les revenus 2018.

Art. 3 Mesures d’accompagnement du prélèvement à la source

Avec la mise en place du PAS à compter du 1er janvier 2019, il était prévu initialement pour les particuliers qui bénéficient d’un crédit d’impôt salarié à domicile et/ou frais de garde de jeunes enfants de percevoir une avance équivalente à 30% de ce crédit d’impôt. Ce nouvel article propose d’étendre l’avance à d’autres réductions et crédits d’impôt (investissements locatifs, EPHAD, dons, cotisations syndicales…) et de la porter de 30 à 60%.

En attendant la mise en œuvre de procédures simplifiées dans le cadre du CESU ou de PAJEMPLOI, les particuliers employeurs seraient dispensés de prélever la retenue à la source sur les revenus de leurs salariés versés en 2019.

Art. 16 Exonération partielle de droits de transmission à titre gratuit en cas de transmission d’entreprise « Pacte Dutreil »

Le dispositif serait modernisé et simplifié.

La cession ou donation de titres par un donataire ou un légataire pendant la phase de l’engagement collectif (ECC) ne remettrait pas en cause l’exonération partielle pour l’ensemble des associés au pacte mais seulement à hauteur des seuls titres cédés ou donnés lorsque la cession ou la donation est effectuée au profit d’un autre associé signataire de l’engagement collectif.

L’apport de titre à une société holding durant la phase d’engagement collectif ne remettrait pas en cause

l’exonération partielle. Seul l’apport de titres lors de l’engagement individuel est actuellement autorisé. Et il ne serait plus exigé que la société holding à laquelle les titres sont apportés soit une holding de détention pure, ni qu’elle soit exclusivement détenue par des personnes signataires de l’engagement.

Les signataires du pacte ne seraient plus obligés de fournir annuellement une attestation de respect des conditions du dispositif. L’attestation serait seulement produite en début et en fin de pacte, ainsi que sur demande de l’administration.

L’entrée en vigueur (nouveau pacte ou date des opérations ?) serait le 1er janvier 2019.

Art. 50 Élargissement du crédit vendeur

Il est proposé d’élargir l’éligibilité de l’étalement du paiement des impôts et des prélèvements sociaux sur les plus-values réalisées lors de la cession de sociétés dans le cadre de crédit vendeur. Les conditions portant sur les sociétés seraient élargies pour passer de 10 à 50 salariés et un total de bilan ou de chiffre d’affaires n’excédant pas 10 millions d’euros.

Art. 51 « Exit-tax »

Pour tous les transferts de domicile fiscal intervenant à compter du 1er janvier 2019, l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux seraient limités aux seuls contribuables qui cèdent leurs titres moins de deux ans après leur départ.

Le sursis au paiement de l’impôt serait accordé de plein droit et sans constitution de garantie en cas de départ vers un État de l’Union européenne mais aussi vers tout État ou territoire ayant conclu avec la France une convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales ainsi qu’une convention d’assistance mutuelle en matière de recouvrement.

MESURES VISANT LES SOCIÉTÉS

Art. 12 Réforme du régime de l’intégration fiscale

Afin de se mettre en conformité avec les dernières décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), plusieurs modifications seraient apportées au régime de groupe fiscal avec la suppression de plusieurs neutralisations (subventions et abandons de créances entre les membres d’un groupe, quote-part de frais et charges afférentes aux plus-values de cessions de titres de participation exonérées, réalisées entre sociétés du groupe, distributions intragroupe inéligibles au régime des sociétés mères…).

Les distributions de dividendes reçus par une société appartenant à un groupe fiscal intégré d’une autre société membre du groupe pourraient bénéficier sous conditions d’une exonération à hauteur de 99%. Cette disposition s’appliquerait également sous conditions pour les sociétés françaises ne détenant pas de filiale en France et qui reçoivent des dividendes d’une société européenne « intégrable ». Et pour toutes les entreprises, le taux de la quote-part de frais et charges serait abaissé de 12% à 5% pour les plus-values de cession de titres de participation.

Ces nouvelles règles seraient applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019.

On retrouve également une réforme du régime d’imposition des produits de cession ou concession de brevets (art. 14)

Pour éviter une optimisation de l’imposition de certaines multinationales, et en application des travaux de l’Union européenne et de l’OCDE sur l’érosion des bases d’imposition et le transfert des bénéfices (BEPS), le régime fiscal de faveur ne s’appliquerait qu’à hauteur des dépenses de R&D faites en France. Ce régime s’appliquerait sur option avec un taux d’imposition unique de 15%, que la société soit à l’IS ou à l’IR.

Ces dispositions seraient applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019.

Plusieurs articles de ce projet de loi sont la transposition de la directive (UE) 2016/1164 « anti-évasion » (directive « ATAD » anti-tax avoidance directive).

– Une réforme des dispositifs de limitation des charges financières (art. 13). Celles-ci seraient déductibles du résultat fiscal dans la limite du plus élevé des deux montants suivants : 3 millions d’euros ou 30 % de l’EBITDA. Sous conditions, pour les groupes consolidés par intégration fiscale, la déduction pourrait être portée à 75% des charges. A contrario, en cas de sous-capitalisation, la déduction serait limitée à 1 million d’euros ou 10% de l’EBITDA fiscal du groupe intégré.

– L’introduction d’une clause anti-abus en matière d’IS (art. 48). Il ne serait pas tenu compte de montage ou série de montages qui aurait été mis en place pour obtenir, à titre principal ou au titre d’un des objectifs principaux, un avantage fiscal allant à l’encontre de l’objet ou de la finalité du droit fiscal applicable. Un montage est considéré comme non authentique dans la mesure où il n’est pas mis en place pour des motifs commerciaux valables.

La prochaine Lettre patrimoniale abordera le PLFSS pour 2019 et le PLFR 2018 qui devraient être présentés prochainement.

Arnaud Méléard

Ingénieur Patrimonial HSBC Private Banking en France

Barème IR 2019*

Revenu (1 part) Taux

0 à 9 964 € 0%

de 9 964 € à 27 519 € 14%

de 27 519 € à 73 779 € 30%

de 73 779 € à 156 244 € 41%

Supérieur à 156 244 € 45%

Jeudi 15 novembre à 18 h 45

« What is the right price of money? Opportunités d’investissement en Asie et dans le monde »

Conférence InvestmentOutlook

Nous vous remercions de confirmer votre présence auprès de Damian Synowski - 01 40 70 21 73 [email protected]

HSBC France, 109 avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris

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Les risques politiques amènent souvent les investisseurs à plus de prudence et les ont conduit à arbitrer les actifs les plus sensibles (notamment ceux impactés par les incertitudes liées au commerce mondial). Dans le cas des pays émergents, ceux-ci sont de surcroît impactés par la hausse du dollar et des taux américains. Néanmoins, les perspectives de croissance des économies et des profits nous paraissent toujours bien solides et justifient le maintien de notre opinion positive sur les actions.

En termes d’allocation géographique, nous continuons de privilégier les actions américaines, et ce malgré leurs performances récentes (+9% en 2018) et leurs valorisations élevées (17,5x 2018). En effet, nous estimons que la croissance des profits devrait rester forte (+23% et +10% estimée pour 2018 et 2019), bénéficiant toujours de la robustesse de la croissance économique et de l’impact des mesures fiscales et budgétaires. Nous ne pensons pas, par ailleurs, que les résultats des élections mid-term début novembre amèneront un changement substantiel de la situation. En effet, nous considérons que le maintien d’une majorité républicaine au Sénat et à la Chambre des représentants serait favorable. Alors qu’une victoire des Démocrates impliquerait sans doute un certain retour de la volatilité sur le dollar mais ne modifierait pas les perspectives fondamentales positives. Concernant les actions émergentes, nous recommandons d’adopter une approche sélective. En effet, la correction sur les marchés a été trop indifférenciée. Alors que l’essentiel de la hausse du dollar est derrière nous (nous ciblons une parité euro dollar à 1,13 fin 2018), nous privilégions les pays aptes à mener une politique économique pro-croissance, ayant une faible dépendance aux financements extérieurs et peu sensibles aux barrières douanières. Aussi, nous favorisons parmi les émergents, l’Asie (et plus particulièrement la Chine) alors que nous restons à l’écart de la Turquie et de la Russie notamment. Nous ne modifions pas notre vue réservée sur la zone euro, toujours pénalisée par les incertitudes politiques et les récentes décisions du gouvernement italien concernant leur budget. Enfin, alors que nous étions

négatifs sur les actions anglaises depuis un an, nous adoptons une position neutre compte tenu de leur très faible valorisation relativement aux autres marchés développés.

Globalement, la faiblesse des rendements explique que nos portefeuilles restent sous-exposés aux marchés de taux et particulièrement à la dette gouvernementale. En ce qui concerne les obligations émergentes, nous préconisons, comme pour les actions, la sélectivité. Leurs rendements restent attractifs (6,5%) surtout comparés aux rendements des obligations des pays développés.

Sur les devises, nous pensons que le franc suisse devrait conserver son rôle de devise refuge dans un contexte de montée des incertitudes.

Un mois sur les marchés

Investir dans un contexte d’incertitudes politiques

Neutral

Sovereignfixed income

Fixed Income

Short durationfixed income

DevelopedMarket Bonds

Large capequities

DevelopedMarket Equities

Defensives

Risk aversion

Value

Corporate fixed income

Equity

EmergingMarket Bonds

EmergingMarket Equities

Cyclicals

Small capequities

Risk appetite

Long durationfixed income

Growth

IndicateursActions (28/09/2018)

Paris (Cac 40) 5 493,49Francfort (Dax) 12 246,73Londres (FTSE 100) 7 510,20New York (S&P 500) 2 913,98Tokyo (Nikkei 225) 24 120,04

Performances en devises locales (au 28/09/2018) 2018 2017

Paris (Cac 40) 3,4% 9,26%Francfort (Dax) -5,2% 12,51%Londres (Ftse 100) -2,3% 7,63%New York (S&P 500) 9,0% 19,40%Tokyo (Nikkei 225) 6,0% 19,10%

Évolution des principales places boursières en devise locale (base 100 fin 2014)

Paris

Francfort

Londres

New York

Tokyo

75

100

125

150

11.15 09.1604.1606.15 02.17 05.18 10.1807.17 12.1701.15

Évolution des taux à 10 ans depuis fin 2014

Etats-Unis Allemagne

1

0

-1

2

3

4

12.14 08.15 03.16 12.17 07.1805.1710.16

Change 2018 2017

1 EUR / USD 1,1604 1,20051 EUR / GBP 0,89037 0,888091 EUR / JPY 131,93 135,281 EUR / CHF 1,1398 1,17029

Matières premières 28.09.18 29.12.17

Pétrole ($ / baril) 73,25 60,42Or ($ / once) 1190,88 1302,80Maïs ($ / boisseau) 356,25 350,75Blé ($ / boisseau) 509 427Aluminium ($ / tonne) 2062 2268Cuivre ($ / livre) 280,5 330,05Sources : Bloomberg.

Agenda Solutions d’investissement

Vues au 28 septembre 2018. Les données sont présentées à titre d’illustration seulement et peuvent être soumises à des modifications.

États-Unis

Indicateurs Date Précédent Attendu

Rapport sur l’emploi Septembre

05.10 2,9 % =Les gains salariaux ont bondi au mois d’août à 2,9% sur un an. Compte

tenu d’un effet de base défavorable, le seuil de 3% ne sera sans doute pas

franchi au cours du mois de septembre. Le niveau de créations d’emplois

reste élevé, par conséquent, la pression demeure baissière sur le taux de

chômage (attendu à 3,9%).

ISM manufacturier Septembre

01.10 61,3 -L’excellent niveau de confiance des industriels américains devrait encore

se confirmer en septembre. Néanmoins, l’indice devrait se situer autour de

60,0 contre 61,3 précédemment. Pas d’inquiétude à ce stade, le retour à la

moyenne (52 pt) n’est pas à l’ordre du jour.

Europe

Indicateurs Date Précédent Attendu

Zone euro : PMI manufacturier Septembre

01.10 53,3 =L’indice pour la zone euro a de nouveau reculé cette année. Il s’agit de son

plus bas niveau depuis deux ans. La confiance des industriels de la zone

euro devrait se stabiliser à 53,3. La hausse du prix des matières premières

et l’incertitude liée à la guerre commerciale a pesé sur la confiance des

entreprises manufacturières. Notons cependant que nous restons au-

dessus du seuil de 50, ce qui indique que nous sommes encore dans une

phase d’expansion.

Emergents

Election Date

Brésil : élection présidentielle Octobre

07.10

Les électeurs sont appelés aux urnes afin d’élire leur nouveau président

et les représentants au sein du Congrès. Dans un contexte social tendu

consécutif aux scandales liés à la corruption,le niveau de participation

est incertain. Les deux favoris des sondages pour la qualification au 2nd tour

de la présidentielle, qui aura lieu le 28 octobre, sont les candidats extrémistes,

Jair Bolsorano (droite) et Fernando Haddad (gauche).

Les opportunités en fin de cycle au sein des pays développées 

L’économie américaine et la majorité des pays développés

sont en expansion depuis dix ans, ce qui en fait le second

plus long cycle d’expansion depuis 1948. Les multiples de

valorisations sont élevés et l’inflation fait son retour, ce qui

nous pousse à adopter une stratégie plus active.

Mondialisation 2.0  Depuis cinquante ans, le commerce international n’a cessé

d’augmenter et a vu la percée des pays émergents et

d’Internet. Cependant, les tensions commerciales actuelles

nous amènent à adopter un biais plus domestique dans chaque

zone géographique. Reprenant son slogan de campagne, le

président américain avait assuré à Davos que « l’Amérique

d’abord ne signifie pas l’Amérique seule », mais le changement

est bien là : les États-Unis ont une approche beaucoup plus

tournée sur elle-même que durant la dernière décennie. Dans

le même temps, la Chine continue de s’ouvrir et à développer

ses capacités dans les nouvelles technologies. Afin de profiter

de cette nouvelle forme de mondialisation, nous privilégions

aux États-Unis les sociétés réalisant des rachats d’actions

et les petites ou moyennes entreprises avec un fort biais

domestique. En Asie, nous continuons de nous focaliser sur

les entreprises bénéficiant des réformes structurelles et plus

particulièrement de celles tirant profit de la nouvelle place de la

Chine sur l’échiquier mondial. Pour ce qui est de l’Europe, nous

privilégions les entreprises avec un biais exportateur fort du fait

du ralentissement de la croissance locale.

Révolution industrielle 4.0 La volatilité récente sur les valeurs technologiques ne nous

paraît pas entamer le potentiel de croissance des secteurs de

la robotique, des fintechs et de la digitalisation de la santé.

L’intégration dans notre mode de vie de ces nouvelles technologies

aura un impact positif sur de nombreux secteurs et entreprises.

Un monde durable L’économie durable prend en compte les aspects sociaux

et environnementaux de manière à répondre aux besoins

du présent sans compromettre la capacité des générations

futures à répondre à leurs propres besoins. Les critères

ESG (Environnemental, Social et Gouvernance) peuvent

être utilisés à travers les différentes classes d’actifs, régions

et secteurs afin de construire une allocation de façon

responsable. La révolution électrique et l’amélioration de

la diversité au sein des entreprises permettent de concilier

investissement responsable et opportunité de rendement.

Page 4: Lettre d’information financière Décembre 2018 · à l’analyse financière chez HSBC 08.10.18 – Directeur de la publication: Jean-Michel Starck – Conception ... pour 2019

Interview de Xavier DESMADRYL

Recherche ESG, indispensable à l’analyse financière chez HSBC

Note à l’attention du lecteur du présent document. Ce document est publié par HSBC France à titre d’information uniquement et ne revêt aucun caractère contractuel. Les informations contenues dans ce document ne constituent ni un conseil en investissement, ni une offre d’achat ou de vente d’un produit ou d’un service financier et ne doivent pas être interprétées comme tels. En outre, ces informations sont uniquement destinées aux ressortissants de pays où leur utilisation n’est pas contraire aux lois ou réglementations locales en vigueur. Il relève de la responsabilité de chaque investisseur de se conformer aux lois ou réglementations locales qui lui sont applicables. Si vous avez des questions concernant les informations figurant dans le présent document, nous vous invitons à contacter votre interlocuteur privilégié ou, le cas échéant, à prendre avis auprès de vos conseils habituels. La teneur du présent document repose sur des informations obtenues auprès de sources considérées comme fiables mais non contrôlées de manière indépendante. Bien que ces informations aient été préparées de bonne foi, aucune déclaration ni garantie, expresse ou tacite concernant leur exactitude ou leur exhaustivité, n’est ou ne sera faite et aucune responsabilité n’est ou ne sera acceptée par HSBC France ou le Groupe HSBC ou par aucun de leurs dirigeants, employés ou salariés respectifs. Les informations sont communiquées, les opinions sont formulées et les estimations sont faites sur la base de nos connaissances au moment de la publication du présent document et peuvent faire l’objet de modifications sans préavis, sous réserve de dispositions légales ou réglementaires contraires. Avant d’investir dans un Organisme de Placement Collectif (OPC) de droit français ou étranger ou dans un support en unité de compte adossé à un OPC de droit français ou étranger pour les contrats d’assurance-vie et/ou de capitalisation, vous devez prendre connaissance impérativement et attentivement de la version française du Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) et de son prospectus, documents réglementaires disponibles sur demande ou sur www.hsbcprivatebankfrance.com ainsi que pour les contrats d’assurance-vie et / ou de capitalisation de la Notice d’Information / des Conditions Générales, et de l’annexe « Supports financiers » présentant les supports disponibles sur ces contrats et les frais applicables. Avant toute décision d’investissement, il vous appartient de vous assurer, avec l’aide de vos conseils habituels, que le ou les supports considérés correspondent à votre expérience, à vos connaissances, à votre situation financière, à vos objectifs d’investissement, à votre sensibilité au risque, ainsi qu’à la réglementation dont vous relevez (et notamment la législation locale à laquelle vous seriez éventuellement assujetti). Les performances passées ne préjugent en rien des résultats futurs, et doivent être analysées avec prudence. Les investissements, soumis aux fluctuations de marché, peuvent varier tant à la baisse qu’à la hausse, et présentent un risque de perte en capital. Nous vous rappelons que selon la réglementation en vigueur, les personnes physiques, associations et sociétés n’ayant pas la forme commerciale, domiciliées ou établies fiscalement en France, sont tenues de déclarer, lors de leur déclaration de revenus ou de résultats, les comptes ouverts, utilisés ou clos à l’étranger ainsi que les revenus afférents. En outre, concernant les personnes physiques, dès la perception de revenus mobiliers par l’intermédiaire de ces comptes, ces dernières doivent s’acquitter des prélèvements sociaux et, le cas échéant, d’un acompte d’impôt sur le revenu. Enfin, sous certaines conditions, la fraction de la valeur représentative d’actifs immobiliers de parts ou actions de sociétés ou organismes détenus sur ces comptes doit être déclarée à l’impôt sur la fortune immobilière si les titulaires concernés en sont redevables. Par ailleurs, selon la réglementation en vigueur, les personnes physiques domiciliées fiscalement en France, sont tenues de déclarer, lors de leur déclaration de revenus, certaines informations relatives aux contrats de capitalisation et placements de même nature, et notamment aux contrats d’assurance-vie, souscrits auprès d’organismes établis hors de France et, le cas échéant, les produits générés sur ces contrats lors d’un rachat total ou partiel. En outre, ces dernières doivent s’acquitter, dès le versement des revenus, des prélèvements sociaux exigibles au titre de leur contrat. Enfin, la valeur de rachat des contrats d’assurance rachetables et des bons ou contrats de capitalisation à hauteur de la fraction de leur valeur représentative des unités de compte composées d’actifs immobiliers imposables doit être déclarée à l’impôt sur le fortune immobilière si les titulaires concernés en sont redevables. En cas de non-respect de ces obligations, les personnes concernées s’exposent à des rappels d’impôts et à l’application de sanctions. Pour plus de précisions concernant les obligations déclaratives et fiscales vous incombant, nous vous recommandons de vous rapprocher de vos conseils indépendants. Conformément aux dispositions du Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 toutes les données à caractère personnel sont collectées, traitées et conservées conformément à la Charte de Protection des Données Personnelles, consultable à l’adresse suivante : https://www.hsbc.fr/1/2/hsbc-france/charte-de-protection-des-donnees et disponible sur simple demande auprès votre interlocuteur habituel chez HSBC France-HSBC Private Banking. Il est par ailleurs rappelé que, conformément à la réglementation applicable, tout consommateur dispose de la possibilité de s’inscrire gratuitement sur la liste d’opposition à démarchage téléphonique : www.bloctel.gouv.fr. Il est interdit à un professionnel de démarcher téléphoniquement un consommateur inscrit sur cette liste, sauf en cas de relations contractuelles. HSBC Private Banking est le département de banque privée du Groupe HSBC en France. L’activité de banque privée peut être exercée dans le monde entier par différentes entités juridiques du Groupe HSBC conformément aux exigences réglementaires locales. Les produits et les services décrits dans ce document peuvent être proposés par différentes sociétés du Groupe HSBC. Certains produits ou services ne sont cependant pas disponibles dans certaines zones géographiques. Par ailleurs, certaines agences HSBC interviennent en tant que points d’entrée de HSBC Private Banking mais ne sont pas autorisées à présenter ou vendre des produits et des services, ou encore à offrir des conseils à la clientèle privée. De plus amples informations sont disponibles sur demande. Une liste complète des entités de banque privée est disponible sur notre site Internet, www.hsbcprivatebankfrance.com. © Copyright.HSBC France. TOUS DROITS RESERVES. Aucune partie de ce document ne peut être reproduite, stockée dans un système de récupération de données ou transmise à quelque fin ou par quelque moyen que ce soit (électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre) sans la permission expresse et écrite de HSBC France, 103 avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris – France. HSBC France est soumise à agrément et à contrôle par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution en qualité d’établissement de crédit. 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Quels sont les atouts de la Recherche ESG chez HSBC ?

Nous considérons l’analyse ESG comme une composante clé de nos processus de gestion. L’intégration ESG s’applique à tous les univers d’investissement dans le monde, y compris aux pays émergents et à toutes les classes d’actifs : monétaires, actions et obligations. Selon nous, l’impact d’une entreprise et de ses produits

sur l’environnement, sa politique des ressources humaines, sa saine et bonne gestion doivent donc être systématiquement pris en compte afin de cerner plus efficacement son attractivité, sa santé économique et ses perspectives futures. Cela permet également d’anticiper et de prévenir les éventuels risques susceptibles de compromettre sa performance. Ainsi, la recherche et l’analyse ESG sont intégrées aux systèmes et aux outils de gestion et d’analyse et permettent d’approfondir la compréhension des risques et des opportunités d’une entreprise ou d’un émetteur.

La combinaison des analyses financière et extra-financière d’une entreprise permet une évaluation globale qui décidera de sa sélection ou non dans nos portefeuilles.

Dès 2007, nous avons mis en place un Intranet Global de Recherche ESG accessible à toutes les équipes de gestion dans le monde. Ainsi, plus de 10 000 entreprises sont couvertes en termes de recherches ESG par nos analystes qui, outre leurs propres recherches, s’appuient sur des données externes que nous fournissent les entreprises elles-mêmes et des agences de notations extra-financières : MSCI ESG Research, Oekom, Sustainalytics, ISS-Ethix, Trucost…

Qu’est-ce que l’investissement socialement responsable (ISR) chez HSBC ?

C’est une approche de gestion financière exploitant un univers d’investissement ciblé, constitué des meilleurs titres sous l’angle ESG (approche « Best-in-Class » ) qui, de plus, s’interdit d’investir dans les secteurs de l’armement et du tabac.

Comment la plateforme de recherche ESG soutient-elle la stratégie ISR « Best-in-class » ?

Dans le cadre des stratégies ISR, l’analyse ESG est utilisée comme outil de filtrage. Afin de définir un univers d’investissement socialement responsable, préalable à l’analyse financière, chaque entreprise est rattachée à l’un des 30 secteurs propriétaires HSBC, chaque secteur représentant un ensemble cohérent du point de vue des enjeux ESG et au regard des similitudes présentées par les modèles économiques. Pour chacun des 30 secteurs, nous avons déterminé une pondération des piliers E, S et G reflétant leur réalité industrielle. Cette segmentation ESG est le résultat d’études approfondies réalisées conjointement par les équipes d’analystes crédit et actions, sous la coordination du responsable mondial de la recherche ESG et s’applique aussi bien à des univers actions qu’obligations.

Pour chaque valeur, une analyse selon les critères ESG est effectuée, sanctionnée par une note interne HSBC (0-10) au sein de son secteur. Les valeurs sont ensuite classées en 4 quartiles au sein de chacun des 30 secteurs susmentionnés et le gérant n’est autorisé à investir que sur les deux premiers quartiles et partiellement sur le 3e.

La qualité de la recherche et notre méthodologie « best in class » viennent d’être reconnues avec l’obtention du label d’État « Label ISR ».

L’Investissement Socialement Responsable permet ainsi de concilier intérêt individuel et collectif en offrant l’opportunité de donner du sens à son épargne sans renoncer à la rentabilité financière. Les performances de l’ISR sont d’ailleurs équivalentes à celles des produits financiers classiques.

HSBC SRI Euroland Equity

Objectif de gestion

De classification AMF « actions des pays de la zone euro », le FCP a pour objectif de maximiser, sur un horizon de placement recommandé d’au moins 5 ans, la performance du fonds en investissant sur des titres d’entreprises sélectionnées pour leurs bonnes pratiques environnementales et sociales, et pour leur qualité financière.

Caractéristiques

Code ISIN (AC) : FR0000437113Devise : EuroForme juridique : FCP de droit françaisDurée minimale de placement recommandée : 5 ansSociété de gestion : HSBC Global Asset Management (France)Dépositaire : CACEIS BankHeure limite de souscription / rachat : 12h00Droits d’entrée / sortie maximum : 3% / néant (part A)Frais courants (part A) : 1,54%. Les frais courants se fondent sur les frais de l’exercice précédent, clos en décembre 2017, et peuvent varier d’un exercice à l’autre.

Profil de risque

Les données historiques, telles que celles utilisées pour calculer l’indicateur synthétique, pourraient ne pas constituer une indication fiable du profil de risque futur de l’OPCVM. La catégorie de risque associée à ce fonds n’est pas garantie et pourra évoluer dans le temps. La catégorie la plus faible ne signifie pas « sans risque ». Le FCP est classé dans la catégorie 6, elle correspond à la volatilité du marché d’actions de la zone euro. Le risque associé aux produits dérivés, non pris en compte dans l’indicateur, peut également avoir un impact à la baisse sur la valeur liquidative de l’OPCVM. Le fonds est exposé aux risques principaux suivants : risque de perte en capital et risque actions.

Les performances présentées ont trait aux années passées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Source : HSBC Global Asset Management au 13 septembre 2018.

* Indice donné à titre d’information uniquement, le fonds n’a pas d’indice officiel. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Source : HSBC Global Asset Management (France).

AMFR_Int_160_2018

Xavier Desmadryl

Responsable mondial de la recherche ESG & des PRI

A risque plus faible

Rendement généralement plus faible Rendement généralement plus élevé

A risque plus élevé

1 2 3 4 5 6 7Le label ISR, attribué au terme d’un processus strict de labellisation mené par des organismes indépendants, constitue un repère unique pour les épargnants souhaitant participer à une économie plus durable. En influençant la gouvernance et le comportement des acteurs, l’ISR favorise une économie responsable.

Performances au 31 août 2018

1 an 3 ans 5 ans

HSBC SRI Euroland Equity (A) 1,44% 19,13% 49,75%

MSCI EMU NR* 4,16% 19,63% 54,05%