Lesbanques lesmoins chères en2021

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Cahier du « Monde » N o 23620 daté Jeudi 17 décembre 2020 - Ne peut être vendu séparément argent IMPÔTS LES CONTRIBUABLES ONT JUSQU’AU 31 DÉCEMBRE POUR PROFITER DE CERTAINS AVANTAGES FISCAUX PAGES 2-3 Editorial Surmonter la phobie fiscale Le palmarès établi avec Meilleurebanque.com évalue les prestations pour six profils de clients PAGES 4-6 LÉA TAILLEFERT Les banques les moins chères en 2021 A vant de se lancer dans les préparatifs des fêtes de fin d’année, certains contri- buables cherchent fréné- tiquement à réduire le montant des impôts qu’ils auront à payer en 2021. C’est en effet avant la date du 31 dé- cembre qu’ils doivent avoir terminé les formalités leur permettant de bénéficier de ces réductions. La dé- marche est tout à fait légale – et même très recommandable lors- qu’il s’agit de faire un don à certai- nes organisations. Elle ne doit ce- pendant pas être effectuée dans la précipitation lorsqu’il s’agit de sous- crire à un placement financier. Pour inciter les Français à diriger leur épargne vers des secteurs qui en ont besoin, les pouvoirs publics ont multiplié les niches fiscales ouvrant droit à des déductions d’impôts. Fonds qui investissent dans des entreprises innovantes, placements dans l’immobilier, parts de sociétés spécialisées dans le financement du cinéma, épargne-retraite : les propositions ne manquent pas. Les promoteurs de ces produits fi- nanciers mettent souvent en avant, à cette période de l’année, les avan- tages fiscaux auxquels ils donnent droit. Ils surfent ainsi sur la phobie fiscale dont souffrent certains de nos compatriotes. Toutefois, aussi légitime soit-il de vouloir profiter de ces avantages fis- caux, il ne faut pas oublier ce qui de- vrait être l’essentiel: dans quoi on investit. A court terme, l’opération est très bénéfique. Elle va rapide- ment se concrétiser par une réduc- tion sur le prochain avis d’imposi- tion. Mais à long terme, elle peut être plus périlleuse. Premièrement, l’argent ainsi in- vesti l’est souvent pour – très – long- temps. A moins de subir d’importan- tes moins-values et une remise en cause de l’avantage fiscal dont on a bénéficié, il faut souvent attendre une dizaine d’années pour retrouver sa mise. Et quelle mise! Les produits financiers que l’on vous vend en vous faisant miroiter une réduction d’im- pôts peuvent s’avérer être des place- ments au rendement très médiocre. Dans le pire des cas, il peut être difficile de les vendre sans accepter de renoncer à une partie du capital placé au départ. Deuxièmement, avant de signer, il faut s’assurer du rendement que l’on peut espérer. Ainsi, par exemple, acheter un loge- ment en outre-mer ou dans une ville moyenne en province ne peut se faire sans une réelle connaissance du marché. Dans l’idéal, une visite sur place est le meilleur moyen de jauger la qua- lité de son investissement. Lorsqu’il s’agit de passer par un fonds, il faut évaluer les qualités du gestionnaire qui vous le vend. Sans oublier les frais qu’il ne manquera pas de vous facturer. Des précautions qui ren- dent hasardeuses les décisions prises à la dernière minute, juste avant le couperet du 31 décembre. p JOËL MORIO V1

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Cahier du « Monde » No23620 daté Jeudi 17 décembre 2020 ­ Ne peut être vendu séparément

argent IMPÔTSLESCONTRIBUABLESONTJUSQU’AU31DÉCEMBREPOURPROFITERDECERTAINSAVANTAGESFISCAUXPAGES 2-3

Editorial

Surmonterla phobie fiscale

Le palmarès établiavec Meilleurebanque.comévalue les prestationspour six profils de clientsPAGES 4-6

LÉA TAILLEFERT

Lesbanqueslesmoinschèresen2021

A vant de se lancer dans lespréparatifs des fêtes de find’année, certains contri­buables cherchent fréné­

tiquement à réduire le montant desimpôts qu’ils auront àpayer en 2021.C’est en effet avant la date du 31 dé­cembre qu’ils doivent avoir terminéles formalités leur permettant debénéficier de ces réductions. La dé­marche est tout à fait légale – etmême très recommandable lors­qu’il s’agit de faire un don à certai­nes organisations. Elle ne doit ce­pendant pas être effectuée dans laprécipitation lorsqu’il s’agit de sous­crire à un placement financier.Pour inciter les Français à diriger

leur épargne vers des secteurs qui enont besoin, les pouvoirs publics ont

multiplié les niches fiscales ouvrantdroit à des déductions d’impôts.Fonds qui investissent dans desentreprises innovantes, placementsdans l’immobilier, parts de sociétésspécialisées dans le financementdu cinéma, épargne­retraite: lespropositions nemanquent pas.Les promoteurs de ces produits fi­

nanciers mettent souvent en avant,à cette période de l’année, les avan­tages fiscaux auxquels ils donnentdroit. Ils surfent ainsi sur la phobiefiscale dont souffrent certains denos compatriotes.Toutefois, aussi légitime soit­il de

vouloir profiter de ces avantages fis­caux, il ne faut pas oublier ce qui de­vrait être l’essentiel: dans quoi oninvestit. A court terme, l’opération

est très bénéfique. Elle va rapide­ment se concrétiser par une réduc­tion sur le prochain avis d’imposi­tion.Mais à long terme, ellepeut êtreplus périlleuse.Premièrement, l’argent ainsi in­

vesti l’est souvent pour – très – long­temps. Amoins de subir d’importan­tes moins­values et une remise encause de l’avantage fiscal dont on abénéficié, il faut souvent attendreune dizaine d’années pour retrouversa mise. Et quelle mise! Les produitsfinanciersque l’onvousvendenvousfaisant miroiter une réduction d’im­pôts peuvent s’avérer être des place­ments au rendement trèsmédiocre.Dans le pire des cas, il peut être

difficile de les vendre sans accepterde renoncer à une partie du capital

placé au départ. Deuxièmement,avant de signer, il faut s’assurer durendement que l’on peut espérer.Ainsi, par exemple, acheter un loge­ment en outre­mer ou dans uneville moyenne en province ne peutse faire sansune réelle connaissancedumarché.Dans l’idéal, une visite sur place est

le meilleur moyen de jauger la qua­lité de son investissement. Lorsqu’ils’agit de passer par un fonds, il fautévaluer les qualités du gestionnairequi vous le vend. Sans oublier lesfrais qu’il ne manquera pas de vousfacturer. Des précautions qui ren­denthasardeuses lesdécisionsprisesà la dernière minute, juste avant lecouperet du 31 décembre. p

JOËL MORIO

V1Sortie par capdeville le 15/12/2020 19:30:59 Date de Publication 17/12/2020

2 | EN VUELEMONDE · ARGENTJEUDI 17 DÉCEMBRE 2020

DÉFISCALISATIONsixerreursàéviterLes contribuables ont jusqu’au 31 décembre pour activercertains dispositifs ouvrant droit à des réductions d’impôt.Cependant, investir à la dernièreminute peut s’avérerunemauvaise opération finalement. Les points à vérifierpour ne pas tomber, sous le coupde la précipitation,dans les pièges les plus courants

T ous les ans, c’est le même rituel :remplir sa déclaration de revenusen mai, recevoir son avis d’impo­sition en septembre… et se rendrecompte, à quelques encablures dela fin de l’année, qu’il reste peu de

temps pour alléger la prochaine ponction fis­cale! Pour les allergiques à l’impôt, le calen­drier est serré et les placements permettantde se construire un patrimoine subven­tionné par l’Etat se comptent désormais surles doigts d’unemain.Pressés par la date fatidique du 31 décembre,

acculés par la peur parfois irrationnelle deréglerunenote fiscale chargée, certains contri­buables prennent à cette période de l’annéedes décisions funestes pour leur patrimoine.«La défiscalisation est une véritable jungle et

s’y prendre au dernier mo­ment augmente le risqued’erreurs», observe Jean­Maximilien Vancayezeele,directeur général d’Expert& Finance. En voici six àéviter à tout prix.

Erreur n° 1: Investir unique-ment pour défiscaliser Tousles professionnels vous lediront: il ne faut pas garderl’œil rivé sur le taux dedéfiscalisation en écartantles autres paramètres. «Demanière générale, lorsqu’onplace son argent dans unproduit de défiscalisation,

on réalise avant tout un investissement, rap­pelle Georges Nemes, président de Patrim­mofi. Celui­ci doit être mené pour le bien deson patrimoine, l’impact fiscal permettantseulement de réduire le prix de revient.»Enpratique, il fautbien sûr analyser leplace­

ment en fonction de son degré d’appétenceau risque. Or, «les avantages fiscaux sont gé­néralement accordés à des produits plus ris­qués, comme l’investissement dans les PME,pour inciter les épargnants à y aller», rappelleCatherine Costa, directrice de l’ingénierie pa­trimoniale chez Milleis Banque. De plus, il

faut envisager cet investissement dans le ca­dre de ses projets patrimoniaux: anticiper latransmission de son patrimoine, valoriserson capital, préparer sa retraite…

Erreur n° 2: Oublier de faire ses comptesAvant de se lancer dans une stratégie de défis­calisation, mieux vaut avoir les idées clairessur un certain nombre de points afin de pri­vilégier les produits adaptés à sa situation etayant le meilleur impact défiscalisant. «Lapremière chose à faire, c’est de sortir sa calcula­trice et de faire sa déclaration de revenus enavance pour estimer le montant de ses impôtset connaître sa tranche marginale d’imposi­tion», conseille Marion Capèle, directrice dupôle solutions patrimoniales chez NatixisWealth Management. C’est logique: rien nesert de multiplier les réductions d’impôt sivotre note fiscale n’est pas suffisante pour lesabsorber!Deuxième étape: identifier les réductions

d’impôt déjà enclenchées, sans omission. Eneffet, cesdernièresnepeuventpas représenter,en cumulé, plus de 10000euros. C’est ce qu’onappelle le plafonnement des niches fiscales.Celaenglobeungrandnombred’avantages fis­caux, y compris l’emploi d’un salarié à domi­cile ou les frais de garde des jeunes enfants.Des dépenses qui peuvent significativement

entamer ce plafond. Il ne faut pas non plusoublier d’éventuelles réductions d’impôt liéesà un investissement dans l’immobilier locatif(avec le dispositif Pinel par exemple) réaliséplusieurs années auparavant. A noter: quel­ques placements permettent de bénéficierd’un plafond majoré à 18000 euros, notam­ment enoutre­meroudans le cinéma (Sofica).

Erreur n° 3: Adopter la mauvaise stratégiePour réaliser les bons choix, il faut faire ladifférence entre réduction d’impôt et déduc­tion des revenus. Dans le premier cas, laristourne est identique pour tous les foyers,quel que soit votre taux d’imposition. Dansle second cas, vous venez réduire lemontantdes revenus imposables : l’économie d’im­pôt sera donc d’autant plus forte que votretranche est élevée.

Ce mécanisme permet en outre de défis­caliser sans limitation, puisqu’il n’est pascontraint par le plafonnementdesniches. Leshauts revenus fortement imposés pourrontainsi activer un levier bien plus puissant.

Erreur n° 4: Empiler les produits de mêmenature Un Pinel par­ci, un investissementdans les PMEpar­là… Et vous reprendrez bienune louche de SCPI (sociétés civiles de place­ment immobilier) fiscales pour éteindrevotre impôt? A construire son patrimoine augré de ses fiches d’imposition, il y a grandrisque d’empiler les produits sans vision glo­bale. «Avant de souscrire quoi que ce soit, ilfaut faire un état des lieux de sa situationpour identifier de quoi est composé son pa­trimoine et éviter d’être trop exposé à cer­taines classes d’actifs», recommande Jean­Maximilien Vancayezeele.

Car l’autre grand risque, c’est de devenir mo­nomaniaque et d’accumuler année après an­née lesmêmes typologies de supports. «Il fautéviter de renouveler tous les ans des placementsdans les PME par exemple, car ce poste peut de­venir très lourd dans le patrimoine alors qu’ilreste trèsaléatoireetnedoitpas représenterplusde 5%aumaximum», estimeGeorgesNemes.

Erreur n° 5: Faire fi des contreparties Payermoins d’impôts, c’est agréable sur lemoment,mais encore faut­il savoir dansquoi vousvousengagez. Car le placement souscrit va perdu­rer bien au­delà de son impact fiscal. Premierpoint d’attention: la durée de détention duplacement. Comptezenvironhuit anspourunproduit financier investi dans les PME, maissouvent plus de quinze pour une SCPI fiscale,sans possibilité de sortie anticipée. «Avant des’engager, il faut s’interroger sur sa capacité àfaire un investissement de long terme où le ca­pital est bloqué», préconise Catherine Costa.Deuxième point crucial: les frais. «Les pro­

duits qui génèrent un avantage fiscal ont ten­dance à être plus chargés que les autres etparfois déraisonnablement», constate GeorgesNemes. Il faut donc semontrer très sélectif.Dernier point à étudier: le potentiel de per­

formance du produit. «Par exemple, on gagnerarement d’argent en investissant dans desSofica, les fonds d’investissement dans le ci­néma, en dehors de l’avantage fiscal», rappelleEric Girault, dirigeant deMes­placements.fr.

Erreur n° 6: Faire confiance au premier venuComme pour tout choix de placement, il estimpératif de comparer les offres et de s’ap­puyer sur des sociétés sérieuses. C’est mêmeencore plus vrai avec les produits de défiscali­sation, susceptibles d’attirer des sociétés peuscrupuleuses, profitant de l’attrait fiscal pourvendre des produits de faible qualité.Privilégiez les sociétés avec de l’expérience

dans la classe d’actifs choisie, présentes sur lesecteur depuis plusieurs années et ayant faitpreuve de leur capacité à générer de la perfor­mance. Ce conseil est encore plus valable pourles contribuables souhaitant faire du Girardinindustriel, un dispositif reposant sur un inves­tissement productif réalisé outre­mer. L’Etatétant très suspicieux envers ces montages,qu’il n’hésite pas à requalifier, ils doivent êtreréalisés par des experts très aguerris. p

AURÉLIE FARDEAU

IL FAUT SAVOIRDANSQUOI VOUSVOUS ENGAGEZ:LE PLACEMENT

SOUSCRITVA PERDURER

BIEN AU-DELÀ DESON IMPACT FISCAL

Réduction d’ impôt : comment ça marche ?

Depuis la mise en placedu prélèvement à lasource, difficile d’yvoir clair sur le fonc­

tionnement des réductionsd’impôt. En effet, le taux de pré­lèvement à la source appliquésur vos revenus (salaires, indem­nités…) n’en tient pas compte.Vous allez donc probablementpayer mois après mois un impôtsur le revenu plus important quenécessaire si vous bénéficiez deces réductions. Vous serez rem­boursé seulement dans le cou­rant de l’été 2021, une fois votredéclaration faite et le montantde votre impôt dû, rectifié.Pour remédier à ce problème,

le Trésor public a mis en placeune avance de 60 % pour cer­tains crédits et réductions d’im­pôt, versée dès le mois dejanvier 2021, pour les avantagesfiscaux de l’année écoulée. Voiciles principaux placements et

dépenses qui sont concernés :l’emploi de personne à domicile,les frais de garde de jeunes en­fants, les dons aux associations,les cotisations syndicales, lesavantages étalés sur plusieursannées liés à un investissementlocatif (dont le Pinel ou le Censi­Bouvard)A noter que l’Etat expérimente

actuellement dans le Nord et àParis un dispositif de créditd’impôt en temps réel pour lesparticuliers employeurs, afinque ceux­ci puissent bénéficierimmédiatement du crédit d’im­pôt à hauteur de 50%des dépen­ses engagées. Cette expérimen­tation va s’étendre dans le cou­rant de l’année 2021 pour unegénéralisation prévue en 2022.Pour le moment, seule l’avance

de 60 % au mois de janvier pré­vaut. Or, à cette date, le fiscn’ayant pas encore connaissancede vos revenus et dépenses réels,

il se base sur les dépenses del’année précédente (2019 pourjanvier 2021) pour évaluer lemontant de votre acompte. C’estpourquoi seules les dépenses ré­currentes sont prises en compte.

Moduler ou refuser l’avancePrenons un exemple pour biencomprendre: en 2020, vous avezeu droit à 3 000 euros deréductions d’impôt (au titre del’année 2019), dont 2000 eurosliés à des dépenses récurrenteset 1000 euros liés à un place­ment défiscalisant ponctuel. Enjanvier 2021, l’Etat vous versera,sous la forme d’une avance,1 200 euros (soit 60 % de2000 euros).Si vous réalisez un nouveau

placement défiscalisant procu­rant une réduction d’impôt de1000 euros, vous percevrez1800 euros complémentairespendant l’été 2021. Attention, si le

montant de vos réductions d’im­pôt change en 2020 par rapport àl’année précédente (vous n’em­ployez plus de personnel, votrePinel est arrivé à terme…), vousdevrez à l’inverse rembourser letrop­perçu dumois de janvier.Pour éviter une telle situation, il

est possible de moduler ou derefuser l’avance de 60 %, direc­tement depuis son espace per­sonnel sur le site Impots.gouv.fr.Pour cela, il faut se rendre dansla rubrique «Prélèvement à lasource»dans la barredemenuenhaut de page, puis cliquer sur«Gérer vos avances de réductionset crédits d’impôt».C’est trop tard pour cette année

toutefois puisqu’il fallait en fairela demande avant le 10 décem­bre. Une subtilité: il est unique­ment possible de réduire lemon­tant de ses réductions d’impôt,pas de les augmenter… p

A. FA.

FRED PÉAULT

V1Sortie par capdeville le 15/12/2020 19:30:35 Date de Publication 17/12/2020

EN VUELEMONDE · ARGENT

JEUDI 17 DÉCEMBRE 2020 | 3

PER : des solut ions pouroptimiser ses versements

Le plan d’épargne re­traite (PER), mis enplace par la loi Pacteen octobre 2019, rem­

place tous les autres produitsd’épargne retraite existants. Avecsa sortie anticipée pour l’acquisi­tion de la résidence principale etla possibilité de récupérer sonépargneà la retraite sous la formed’un capital au lieu d’une renteviagère, il dispose d’atouts pourconvaincre les épargnants.Dans sa version individuelle, le

PER permet de déduire les verse­ments de ses revenus imposables.Des montants importants peu­vent ainsi être défiscalisés. «Pourles plus de 50 ans, c’est le meilleurproduit qui existe sous réserved’avoir un taux d’imposition supé­rieur à 30 %», estime Eric Girault,dirigeant deMes­placements. fr.Attention toutefois, car l’Etat re­

prend d’une main ce qu’il donnede l’autre puisque les capitaux se­ront taxés à la sortie. L’intérêt fis­cal est donc essentiellement vala­ble pour les ménages dont les re­venus vont diminuer à la retraite,et qui verront leur tauxmarginald’imposition baisser d’un cran.Lemontant des versements est

par ailleurs plafonné selon laformule suivante: 10 % des reve­nus professionnels nets de fraisde l’année précédente, pris encompte dans la limite de huitfois le plafond annuel de la Sé­curité sociale (PASS). Cette an­née, le plafond se monte ainsi à32419 euros. Les travailleurs nonsalariés disposent en outre d’unplafond spécifique, ce qui lesamène à un maximum de76100 euros pour 2020.De plus, il est possible d’ajouter

à ce chiffre le reliquat des pla­fonds des trois années précéden­tes. Or, l’année 2020 est la pre­

mièredepuis lamise enœuvreduprélèvement à la source à retrou­ver des règles fiscales classiques.En effet, l’an dernier, les ver­sements sur les PERP – ancêtresdu PER – subissaient l’effet des rè­gles anti­optimisation mises enplace à la suitede l’annéeblanche.C’est pourquoi ces dernières an­nées, de nombreux contribuablesn’ont pas utilisé leurs plafonds etpeuvent désormais déduire desmontants importants.Des montants qu’il est encore

possible de relever en utilisant ledisponible fiscal de son conjointpour les couples pacsés ou ma­riés. Un point d’attention toute­fois : le plafond d’épargne retrai­te est commun à tous les verse­ments d’épargne retraite, ceuxeffectués sur un PER mais aussisur un vieux PERP ou encore surdes produits d’entreprise commel’Article 83.

Rachat avant la retraiteMême si les plafonds sont élevés,encore faut­il disposer des res­sources nécessaires. Le législa­teur a donné un petit coup depouce au PER en permettant jus­qu’à fin 2022 auxdétenteurs d’uncontrat d’assurance­vie de plusde huit ans de profiter d’un abat­tement doublé, s’ils effectuentun retrait sur leur contrat (soit9200 euros pour un célibataireet 18400 euros pour un couple)pour le verser sur un PER.Il faut pour cela que le rachat ait

lieu au moins cinq ans avant ledépart à la retraite. L’impact fis­cal est double puisqu’il permetde limiter la taxation sur lesgains de l’assurance­vie tout endéfiscalisant à l’entrée sur le PER.Pourtant l’opération n’est pas

intéressante pour tout le monde,et de nombreux critères sont àprendre en compte: l’argent estbloqué sur un PER et les règles detransmission sont plus avanta­geuses au sein de l’assurance­vienotamment. «Cette option peutêtre intéressante pour les déten­teurs de vieux contrats aux ré­sultats désastreux que les épar­gnants conservent uniquementpour des raisons fiscales», estimeGeorges Nemes.Quoi qu’il en soit, il faut faire

vite désormais, car les compa­gnies d’assurances ont tendanceà être submergées en fin d’année.Mieux vaut ne pas attendre aprèsNoël, même pour des produitssouscrits en ligne! p

A. FA.

4778C’est lemontantmoyen en euros d’impôt sur le revenu payé parfoyer imposable, lesquels ne représentent que 43,2%desménagesfrançais, selon le rapport annuel 2018 de la direction généraledes finances publiques. L’association La Finance pour tous rappelleque ce chiffre cache de grandes disparités: les foyers fiscauxdisposant d’un revenu fiscal de référence supérieur à 100000eurosreprésentent 2,1%du nombre total des foyers fiscaux,mais ilscontribuent pour près de 43,1% aux recettes de l’impôt sur le revenu.

Misersur lesSCPI fiscales

A quelques jours du 31 dé­cembre, se lancer dansun investissement im­mobilier devient mis­

sion impossible. En revanche, lessociétés civiles de placement im­mobilier (SCPI) demeurent rela­tivement accessibles. Certainesd’entre elles reproduisent lesprincipaux dispositifs fiscauxcomme le Pinel ou le Malraux.Elles sont dotées des mêmes ca­ractéristiques qu’un investisse­ment en direct réalisé dans le ca­dre de ces dispositifs (mêmescontraintes de travaux ou de pla­fonnement des loyers, mêmestauxde réduction,mêmeplafondd’investissement…).Des produits «déficit foncier»

permettent aussi aux contribua­bles qui perçoivent par ailleursdes revenus fonciersde les effacer.Ce sont des SCPI qui acquièrentdes immeubles anciens dégradésdans lesquels elles réalisent d’im­portants travaux. Elles génèrentainsi un déficit foncier, qui peutêtre imputé par l’épargnant surses propres revenus fonciers (ousur son revenu net imposable àhauteur de 10700 euros).Ces produits ne sont néan­

moins pas exempts de contrain­tes. Il s’agit de placements trèslongs, peu liquides. Sans compterque l’avantage fiscal ne peut êtretransmis. Deuxième point noirde ces supports : le rendement.Selon les experts, il ne dépasserapas 2% au mieux. «De plus, dansune SCPI, souvent la société degestion achète des immeubles

entiers sous dispositif Pinel et seretrouve à tout revendre enmêmetemps, ce qui n’est pas très favo­rable à la valorisation des biens»,précise Catherine Costa chezMilleis.Et si les produitsMalraux ou dé­

ficit foncier présentent des atouts,notamment celui de ne pas entrerdans le plafonnement des nichesfiscales, ces SCPIont aussi un grosdéfaut à la sortie.En effet, ces deuxdispositifs repo­sent sur l’acqui­sition de biensdégradés danslesquels d’im­portants travauxsontmenés.Or, ces dépen­

ses de rénova­tion ne sont pasintégrées dans leprix d’achat, cequi génère, lorsde la revente,une plus­value imposable consé­quente. Comme les biens achetéspar la SCPI sont dégradés, leurprix d’achat est faible. Après tra­vaux ils ont gagné en valeur.Cela fonctionne différemment

avec le Denormandie où les som­mes engagées dans les travauxviennent gonfler le prix globald’achat et réduire la plus­value.Cette année, une première SCPIDenormandie, procurant une ré­duction d’impôt égale à 18 % dumontant investi sur neuf ans, estvenue grossir les rangs des SCPI

fiscales. Gérée par la sociétéKyaneos AM, spécialiste de l’im­mobilier résidentiel, elle palliecertaines difficultés rencontréespar les SCPI fiscales. D’abord, elleaffiche une durée relativementcourte, de douze ans.Puis, conformément au disposi­

tif Denormandie, la SPCI acquiertdes biens très dégradés dans des

villesmoyennes,et entreprendensuite de les ré­nover et d’amé­liorer leur per­formance éner­gétique.Les prix d’ac­

quisition sontdonc très modé­rés et le poten­tiel de plus­valueélevé, les travauxétant cette foisintégrés dans leprix d’achat dubien, ce qui li­mite la plus­va­

lue taxable à la revente.Le nerf de la guerre sera de bien

sélectionner les emplacementspour répondre à un réel besoinlocatif. «Nous privilégions la di­versification géographique et, entermes de typologie de biens,nous n’investissons que dans desvilles que l’on connaît bien», ar­gumente Jérémie Rouzaud, pré­sident de Kyaneos AM. Cerise surle gâteau, la société de gestion sefixe un objectif de rendementannuel de 5 %! p

A. FA.

Ces sociétés donnent accès aux dispositifs Pinel ouDenormandie

RELATIVEMENTACCESSIBLES,CES PRODUITSPRÉSENTENT

LA CONTRAINTED’UN

PLACEMENTTRÈS LONG

Investir dans les PME, avec parcimonie

Jusqu’à la toute fin del’année, il vous serapossible d’acquérirdes parts de fonds

d’investissement de proximité(FIP) ou de fonds commun deplacement dans l’innovation(FCPI), dès 1000 euros. Ceux­ciinvestissent au capital de petiteset moyennes entreprises régio­nales (FIP) ou innovantes (FCPI)et vous permettent de bénéfi­cier d’une réduction d’impôtégale à 25 % de votre mise, dansla limite d’un investissement de12000eurospourunepersonneou de 24000 pour un couple. Ala sortie, après au moins cinqansdedétention, les éventuellesplus­values seront exonéréesd’impôt.Bon point : le relèvement du

taux cette année, de 18 à 25 %,redonne un peu d’attractivité àces produits. «C’est au prixd’une prise de risque plus élevéepuisque ce taux s’applique uni­quement sur la part effective­ment investie dans des PME»,nuance Eric Girault, dirigeant

de Mes­placements.fr. Par ex­emple, pour le FCPI IdinvestPatrimoine 2020, le taux de ré­duction réel est en fait de 23 %puisque la société de gestionn’investit que 92 % du fondsdans les PME, le solde étantplacé dans des actifs liquides.Pour relever encore l’impact

fiscal, il est possible de se tour­ner vers un FIP Corse. Consacréaux entreprises de l’île deBeauté, il offre une réductiond’impôt de 30 %.

Gestionnaire expérimentéRisqués par nature, ces pro­duits doivent être abordés avecprécaution. D’autant que les ca­pitaux sont bloqués entre septet dix ans, voire plus, si la re­vente des participations sepasse mal ; par ailleurs, les fraisy sont élevés, trop élevés, rédui­sant mécaniquement le poten­tiel de gain.Enfin, il faut confier sonargent

à une société de gestion expéri­mentée, comme NextStage AM,Idinvest Partners, Vatel Capital

ou encore Eiffel IG (ex­Alto In­vest)… Pour cela, un coup d’œil àleur historique de performance,sur les anciennes générationsdeproduits déjà remboursées, estun bon indicateur.A noter que certaines d’entre

elles, comme Odyssée Ventureou Vatel Capital, atténuent lerisque de leurs portefeuilles enprivilégiant l’investissement pardes obligations convertibles,support dont le potentiel deper­formance est plus faible maisdont le risquedeperte en capitalest égalementmoins important.Le contexte est néanmoins plu­tôt porteur. D’une part, il existemoinsd’acteursquepar lepassé,la ristourne fiscale ayant étérabotée ces dernières années.D’autre part, «la crise crée unenvironnement favorable à l’in­vestissement dans les PME puis­qu’elle permet aux gérants deréaliser des acquisitions à boncompte et d’apprécier la capacitéde résistance des entreprisesciblées», estime Eric Girault. p

A. FA.

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Ritzau

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Ils ont tout perdu.Se réfugier dans l’espoir,c’est tout ce qu’il leur reste.L’espoir de trouver un abri, des soins, l’espoir de pouvoir faire face au froid del’hiver… Et bien au-delà, l’espoir d’un avenir meilleur, en sécurité. Voilà tout cequ’il reste aux personnes déplacées de force par la guerre ou les persécutions.Depuis 70 ans, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, les protègeet leur apporte une aide vitale. En plein cœur de l’hiver, agissons ensemble !

V1Sortie par capdeville le 15/12/2020 19:30:37 Date de Publication 17/12/2020

4 | DOSSIERLEMONDE · ARGENTJEUDI 17 DÉCEMBRE 2020

Unebaissedes tarifsbancairesen2021L’essor des banques à distance, qui affichent des prix serrés,crée un environnement propice à lamodération de tous les acteurs.La carte bancaire reste la principale ligne de frais avec la tenuede compte facturée par plusieurs établissements

L e fait est suffisamment rare pour être sou­ligné: les tarifs des banques reculent de0,65%enmoyenneau 1er janvier 2021 pourles six profils de clients étudiés par le com­parateur de tarifs Meilleurebanque.compour LeMonde. «Ne crions pas victoire : ce

repli traduit avant tout la mise en place de quelquesnouvelles offres moins chères par certains réseaux,qui font baisser le prix moyen de notre enquête.Mais cela ne signifie pas que les prix de chaque pro­duit et service pris à l’unité diminuent pour tous lesclients», tempère Maxime Chipoy, le responsabledu comparateur.Parmi les bons élèves ajustant leurs offres, cer­

tains réseaux comme Crédit agricole, Banquepopulaire et Caisse d’épargne font évoluer leurstarifs et proposent désormais des packages à desprix serrés. Une façon de réagir face à la concur­rence accrue des banques en ligne et des néoban­ques. Car les acteurs digitaux demeurent, de loin,les moins chers pour l’ensemble des profils passésau crible dans notre enquête. Ainsi, BoursoramaBanque et Fortuneo se placent dans le trio desbanques les moins chères quasiment sur tous nosprofils. Côté réseaux, le Crédit agricole se classesystématiquement parmi les trois moins chers surnos six profils, tandis que LaBanque postale réalise le mêmescore sur cinq profils.Sans agences à financer, les ac­

teurs à distance peuvent se per­mettre de casser les prix. Et çamarche: Boursorama Banque afranchi le cap des 2,5 millions declients cetteannée, tandisqueN26et Nickel en comptent 1,6 million,talonnés par Revolut (1 million) etOrange Bank (1 million). «Les ban­ques en ligne et les néobanquesaffichent au total plus de sept mil­lions de clients en France. Ce chiffreest certes élevé,mais ce qui compte

réellement, c’est leur capacité à convaincre cesclients de les utiliser comme banque principale. Celareste aujourd’hui leur véritable défi», commenteJulien Bet, associé de Bain & Company au sein dupôle services financiers.Or, entre ouvrir un compte chez N26, Revolut ou

OrangeBank et y domicilier ses revenus, il y a unpasque tous les clients ne sont pas prêts à franchir.«Jusqu’au début des années 2000, on ouvrait uncompte dans une seule banque et on lui restait fidèle.Aujourd’hui, la relation bancaire est de plus en plusfragmentée: de nombreux clients ont ouvert uncompte dans plusieurs banques et testent aussi desfintechpour leursopérationsduquotidien», confirmeJulien Bet. Cette multibancarisation permet auxclients de comparer les établissements sur le plandes prix,mais aussi de l’offre et du service.Et, à ce jeu, les réseaux bancaires traditionnels

conservent des atouts. «Les banques traditionnellesont montré pendant le premier confinement qu’ellesétaient là pour soutenir leurs clients, par exemple enmettantenplacedes reportsdemensualitésdecrédit»,rappelle JulienBet.De plus, elles bénéficient d’un capital confiance

dans certains domaines. «Les réseaux conserventune forte légitimité enmatière d’épargne. Cela cons­

titue un vrai levier pour retenir lesclients», ajoute Julien Bet. Enfin,les banques traditionnelles ontelles aussi investi dans le digital.«Elles n’ont pas à rougir : la satis­faction moyenne des clients estde 81 % pour leurs applis contre82 % pour les banques en ligne»,confirme Maxime Chipoy deMeilleurebanque.com.Cette concurrence crée un

environnement propice à la mo­dération tarifaire. Cependant, lecontexte économique compliquela donne. En effet, la crise due à lapandémie se fait durement sentir

pour les banques déjàmises àmal par le très bas ni­veau des taux d’intérêt. Preuve de la fragilité du sec­teur bancaire, en Bourse, les titres des grands ré­seaux sont littéralement massacrés: Société géné­rale recule de 42 % depuis le 1er janvier, Créditagricolede 18%etBNPParibasde 15%quand l’indiceCAC 40 limite sa perte à 7%.Les banques vont devoir redresser leur rentabilité.

«Elles ne peuvent pas se permettre d’augmenter leurstarifs, car cela donnerait un mauvais signal. En re­vanche, le contexte devrait les inciter à rationaliserleurs coûts, notamment en travaillant sur leur réseaud’agences», analyse Maxime Chipoy. La crise pour­rait aussi donner un coup d’accélérateur à la ré­organisation du secteur. Ainsi, Société générale aannoncé le rapprochement de sa banque de détailavec sa filiale le Crédit du Nord. Autre opération encours, le réseauHSBC France est à vendre.Des unions à l’échelle européenne ne sont pas

nonplus à exclure.Quant à voir arriver denouvellesnéobanques, c’est une autre histoire. «Après plu­sieurs années fastes marquées par le lancementd’Orange Bank fin 2017 et de Ma French Bank mi­2019, il ne devrait pas y avoir de nouveaux acteurs àcourt terme. Le marché devrait se rationaliser. Lesplus petits seront rachetés ou mettront la clé sous laporte», décrypteMaxime Chipoy.

Essor des cartes à contrôle de soldeEn attendant une vaste réorganisation du secteur, larelative sagesse tarifaire constatée ne doit pas faireoublier que la carte bancaire constitue souvent l’unedes principales lignes de frais. Autrefois réservée auxclients au budgetmodeste souhaitantmaîtriser leursdépenses et éviter les découverts, la carte à autorisa­tion systématique est en plein boom. Elle est remiseau goût du jour depuis quelques années par les néo­banquescommeN26ouRevolut,maiségalementparles banques en ligne comme Boursorama (Ultim) etFortuneo (Fosfo)ou ING(Essentielle) qui laproposentgratuitement et sans conditions de revenus.Ces cartes à contrôle de solde présentent aussi

l’avantage de permettre une gestion du compte entemps réel puisque chaque opération, qu’il s’agissed’un retrait ou d’un paiement, est enregistrée sansdélai sur le compte, dont le solde s’ajuste automati­quement. Les réseaux proposent eux aussi des car­tesàautorisationsystématique,pouruncoûtmoyende 35,92 euros, en hausse de 4,29%.A noter, le groupe Banque populaire atteint en

moyenne 40,49 euros pour cette carte, soit 16 % de

152,45C’est, en euros, le prix annuel moyendéboursé par nos six profils de clientsau 1er janvier2021 pour un panelde 160 établissements passés au criblepar Meilleurebanque.com. Ce chiffreest en baisse de 0,65% sur un an.La baisse est particulièrement marquéepour le jeune actif (– 2,91%, à 91,71euros),en partie grâce à l’offre Globe-Trotter,du Crédit agricole, très attractive pource profil. Le cadre supérieur (– 0,92%,à 242,44euros) bénéficie lui aussi d’uneévolution favorable. Seul le profil senior,qui réalise ses opérations en agence,enregistre une hausse des frais réglésà 168,29euros (+ 0,86%). A noter, le profiladepte du 100% digital, calculépour la 2e année, débourse enmoyenne27,10euros au 1er janvier2021.

Certains réseauxcomme

Crédit agricole,Banque populaire

et Caissed’épargneproposent

des packagesà des prix serrés

La Banque postaleCrédit agricole* 45,4 €

53,1 €BNP Paribas54,1 €Banque populaire *59,7 €La Banque postale63,5 €Caisse d’épargne*63,8 €Société générale64,4 €Crédit mutuel*65,4 €LCL

118,5 €Groupe Crédit du Nord*

Les prix dans les principales banques de réseau

* moyenne du groupe Infographie Le Monde

Les 3 banques lesmoins chèresCoût annueldes banquesde réseau

Coût annueldes banquesde réseau

Coût annueldes banquesde réseau

173,8€

maximum

151,8€

maximum

194,7€

maximum

minimum

moyen

63,8€

moyen

91,7€

moyen

121,1€

26,1€

minimum

48,2€

minimum

76,3€

CB àcontrôlede solde300€ de paiements CB1 retrait déplacé par mois4 commissionsd’intervention par anFait ses opérationspar Internet

Baromètre des tarifs bancaires

Le jeune inactif 20 ans

Crédit agricole* 76,5 €84,5 €95,2 €Banque populaire*95,5 €Caisse d’épargne*95,8 €BNP Paribas100,1 €Crédit mutuel*102,2 €Société générale118,5 €Groupe Crédit du Nord*126,7 €LCL

Les prix dans les principales banques de réseau

Les 3 banques lesmoins chères

Le jeune actif 23 ansLe jeune actif 23 ans

LCL 101,9 €102 €La Banque postale111,3 €Crédit agricole*113,4 €Caisse d’épargne*123,2 €Crédit mutuel*126,5 €BNP Paribas127,1 €Banque populaire*129,2 €Société générale141,4 €Groupe Crédit du Nord*

Les prix dans les principales banques de réseau

Les 3 banques lesmoins chères

CB classique à débitdifféré500€ de paiement CB2 retraits déplacéspar mois5 commissionsd’intervention par anUn chèquedebanquetous les 3 ansUnvirementpermanentmensuel en ligne par anFait ses opérationspar internet

L’employé 40 ans

0,9 €0,9 €

Boursorama Banque 14,6 €Boursorama Banque 4,9 €Boursorama BanqueFortuneo 20,8 €Fortuneo 5,3 €Orange Bank

34,5 €Axa Banque 34,6 €BforBank 18,3 €ING

CB classique à débitimmédiat500€de paiement CB2 retraits déplacés par mois4 commissions d’interventionpar anFait ses opérationspar InternetDispose d’une assurancedesmoyens de paiement

Résultats de l'enquête Tarifs bancaires de Meilleurebanque.compour Le Monde décembre 2020.

V1Sortie par capdeville le 15/12/2020 19:30:22 Date de Publication 17/12/2020

DOSSIERLEMONDE · ARGENT

JEUDI 17 DÉCEMBRE 2020 | 5

plus sur un an, car certaines fédérations ontsensiblement augmenté leur prix. C’est le cas deBP Auvergne Rhône­Alpes (+ 43 % à 44,50 euros),BP Occitane (+ 42,8 % à 45 euros) ou BP Rives deParis (+ 34,3 % à 47 euros).«Ces Banques populaires augmentent très forte­

ment leurs tarifs sur la carte souscrite à l’unité, maisont fortement réduit le prix de leurs packages. C’estune manière de valoriser les nouveaux forfaits etd’inciter leurs clients à les choisir plutôt que de sous­crire les produits à la carte», précise toutefoisMaxime Chipoy.

Prix stable pour les CBLe prix des autres cartes bancaires évolue peu encette année 2021. Ainsi, la carte bancaire classiqueest facturée en moyenne 44 euros, soit 0,63 % deplus sur un an pour la version àdébit immédiat, et 0,13 % pourcelle à débit différé. Le tarif desVisa Premier et Gold Master­card est aussi quasiment iden­tique en débit immédiat(+ 0,56 %) et débit différé(+ 0,36 %) à 128 euros. Autreposte à surveiller : de plus enplus de banques facturent desfrais de tenue de compte pourun montant moyen de19,17 euros.«Cette ligne de frais se géné­

ralise depuis dix ans. Il est dé­sormais difficile d’y échapper»,confirmeMaximeChipoy.Men­tion spéciale auCrédit coopératif, à LCL et àunepoi­gnée de caisses régionales du Crédit agricole qui nefacturent pas de frais de tenue de compte, toutcomme les banques en ligne, à l’exception deMonabanq et de Ma French Bank, filiale mobile deLa Banque postale.«Notre offre fonctionne sur le principe du “tout

compris” pour deux euros par mois. Cela permet enparticulier aux clients à petit budget d’être certainsqu’ils n’auront pas de mauvaises surprises», préciseAlice Holzman, la directrice générale de la banquemobile de La Banque postale, qui a conquis plus de250000 clients depuis son lancement en juil­let 2019, dont les trois quarts n’avaient pas decompte courant dans l’établissement auparavant.Cette offre permet à La Banque postale de rajeu­

nir sa clientèle. «Ma French Bank est certes unebanque 100 % mobile. Mais nous revendiquonsnotre appartenance à La Banque postale qui nouspermet notamment, contrairement à la plupart desautres acteurs digitaux, de nous appuyer sur unréseau de distribution physique, notamment pourl’ouverture de compte», décrypte Alice Holzman.Un fonctionnementmixte que l’on retrouve chez

Nickel, avec son réseau de buralistes partenaires, etOrange Bank avec ses boutiques. Une façon derassurer ceux qui hésitent encore à sauter le pasvers le 100 % dématérialisé. p

AGNÈS LAMBERT

Bienchoisir sonétablissementpoursesopérationsenBourseLe premier confinement a dopé les ouvertures de comptes-titres et de PEA

C hute de 2200 points : l’in­dice CAC 40 est passé de6000 points mi­février à3800 points fin mars, soitune chute de 37 % en pleine

accélération de la pandémie. Enferméschez eux, les épargnants ont profité dupremier confinement pour s’intéresser àla Bourse et investir. «Nous avons ouvert150000 comptes­titres et plans d’épargneen actions (PEA) en 2020, c’est­à­dire qua­tre fois plus qu’en 2019», confirme BenoitGrisoni, directeur de Boursorama. Cesnouveaux clients sont restés actifs unefois le premier confinement passé.La remontée en flècheduCAC40depuis

début novembre, à l’annonce de la décou­verte de vaccins, crée, il est vrai, un envi­ronnement favorable pour ces épar­gnants récemment convertis à la Bourse.«Cesnouveauxactionnairesachètentprin­cipalement des titres en direct plutôt quedes fonds. Ils ont en moyenne 38 ans, con­tre 50 ans pour notre clientèle historiquesur la Bourse», ajoute de son côtéGrégoryGuermonprez, le directeur de Fortuneo.

Nouveaux épargnantsLa forte volatilité de la Bourse ces der­niers mois a aussi donné un coup d’ac­célérateur au marché des warrants, tur­bos et autres certificats, qui ne peuventêtre détenus sur un PEA (réservé auxactions européennes), mais seulementsur un compte­titres. Ainsi, les volumesd’échange sur les produits de Bourse co­tés sur Euronext Paris atteignent 6 mil­liards d’euros sur les neuf premiersmoisde 2020, en hausse de 40%par rapport àl’ensemble de l’année 2019, d’après l’As­sociation française des produits d’inves­tissementdedétail et deBourse (AFPDB).«Le premier confinement a permis à denouveaux épargnants de s’intéresser pourla première fois aux produits de Bourse»,confirmeMaximeVivier, responsable dela distribution des produits de BourseUniCredit en France.Mais le regain d’intérêt de ces derniers

mois ne suffit pas, pour l’heure, à effacerla désaffection globale des épargnantspour la Bourse en direct, depuis la crise

de2008: laBanquedeFrancedénombrait4,9 millions de PEA fin 2019, la dernièrestatistique disponible, loin, très loin desquelque 7 millions de PEA atteints en dé­cembre 2007. Reste à trouver le bon inter­médiaire financier pour investir. Il estpossibled’ouvrirunPEAauprèsdesaban­que de réseau, d’une banque en ligne oud’un courtier spécialisé comme BourseDirect, EasyBourse ou encore Degiro. Latarification varie sensiblement d’unecatégorie d’acteurs à l’autre.Les banques de réseau restent de loin

les plus onéreuses, avec un coûtmoyen à25 euros pour cinq ordres de Bourse de1000 euros chacun passés dans l’annéesur un PEA, d’après les calculs deMeilleurebanque.com. A titre de compa­raison, les frais decourtage ressortent à20,50 euros pour unpanel de banques enligne, et à seulement11 euros pour les cour­tiers spécialisés. L’écartse creuse pour un por­tefeuille plus garni: lesfrais de courtage s’élè­vent à 539 euros enmoyenne dans les ré­seaux pour vingt­cinqordres de 5000 euroschacun sur un an, contre 341 euros dansune banque en ligne, et 118 euros chez unacteur spécialisé.«Dans les banques en ligne et les cour­

tiers spécialisés, les frais de courtage sontsouvent dégressifs en fonction du mon­tant de l’ordre et du nombre d’ordrespassés dans le mois. Le client peut doncajuster la taille de son ordre pour optimi­ser ses frais», ajoute Maxime Chipoy,responsable deMeilleurebanque.com.A noter, la loi Pacte a plafonné les frais

du PEA depuis le 1er juillet 2020. Les fraisde transaction sont désormais limités à0,50%pour les ordres passés par Internetet à 1,20 % en agence. De nombreuxétablissements pratiquent ce tarif. «Nosclients passent en moyenne des ordres de3500 euros, ce qui correspond à des fraisde courtage de 0,30 %, contre 0,50 % pour

les ordres inférieurs à 500 euros», préciseFrédéric Niel, directeur de la banque enligne ING. Les acteurs les moins chers nefacturent que quelques centimes. Ainsi,chez Bourse Direct, les ordres supérieursà 4400 euros sont facturés 0,09%.Par ailleurs, les banques de réseaux

prélèvent des droits de garde sur les ti­tres détenus dans le PEA, contrairementaux autres intermédiaires. Ils s’élèventen moyenne à 40 euros pour un porte­feuille de cinq lignes de 1000 euros.Depuis le 1er juillet, ils ne peuvent excé­der 0,40 % de la valeur du plan, avec unemajoration possible limitée à 5 euros parligne de titre coté. La loi Pacte plafonneégalement les frais de transfert de PEA.C’est une bonne nouvelle pour les in­

vestisseurs qui souhai­tent changer de cour­tier. Ainsi, ils ne peu­vent dépasser 15 eurospar ligne pour les titrescotés et 50 euros pourles titres non cotés,avec un plafond globalde 150 euros.Mais la tarification

des transferts de PEAreste particulièrementcomplexe:certainséta­blissements prévoient

un forfait par ligne, d’autresun forfait glo­bal, tandis que certains font même unmélange des deux. «Le plafonnement parla loi Pacte est une bonne nouvelle car lesfrais de transfert de PEA avaient fortementaugmentécesdernièresannées.Celaentra­vait clairement la mobilité bancaire pour­tant souhaitée par les pouvoirs publicsdepuis lamise enplacede la loiMacron, enfévrier 2017»,noteMaximeChipoy.Les banques en ligne prévoient souvent

de rembourser ces frais aux clients trans­férant leur PEA vers leur établissement.Mais mieux vaut être prévenu: l’opéra­tion peut prendre plusieurs semaines,durant lesquelles l’épargnant ne peut in­tervenir sur son plan ni à l’achat ni à lavente. Un jeu dangereux dans la périodede forte volatilité actuelle. p

A. LA.

La carteà autorisationsystématiqueest remise

au goût du jour,depuis quelquesannées, par les

néobanques et lesbanques en ligne Les banques

de réseau restentles plus onéreuses,

avec un coûtmoyen à 25eurospour cinq ordresde 1000euros

Illustrations Léa Taillefert Source : Meilleurebanque.com

Coût annueldes banquesde réseau

Coût annueldes banquesde réseau

Coût annueldes banquesde réseau332,8€

maximummaximum

maximummoyen

227,4€

moyen

moyen

minimum

148,9€

minimum

minimum

La Banque postale 203,9 €214,9 €Crédit agricole*228,3 €Groupe Crédit du Nord*229,2 €Caisse d’épargne*232,5 €Banque populaire*232,9 €Crédit mutuel*235,8 €Société générale237,6 €LCL

257,6 €BNP Paribas

Les prix dans les principales banques de réseau

Les 3 banques lesmoins chères

CBGold ou Premieràdébit différé3 retraits déplacés par mois7paiementsde72€et 5 retraits de 100€ chacunhors zone euro par anUn chèquedebanquetous les 3 ans2virementspermanentsmensuels en ligne par anFait ses opérationspar InternetDispose d’une assurancedesmoyens de paiement

Le cadre 40 ans

Crédit agricole* 147,8 €149 €La Banque postale168,3 €BNP Paribas169 €Société générale169 €Crédit mutuel*173 €Caisse d’épargne*181,3 €LCL189,2 €Groupe Crédit du Nord*190,4 €Banque populaire*

Les prix dans les principales banques de réseau

Les 3 banques lesmoins chères

CB classique à débit différé3 retraits déplacés par mois4paiementsde75 €et 3 retraits de 100€ chacunhors zone euro par anUne rééditionde soncodebancaire par anUnchèquedebanquetous les 3 ansUn rejet de prélèvement par anUnvirementpermanentmensuel en agence par anFait ses opérations au guichetDispose d’une assurancedesmoyens de paiement

Le senior 65 ans

Groupe Crédit du Nord* 223 €224,9 €La Banque postale228,8 €Crédit agricole*246,3 €Crédit mutuel *249,4 €Banque populaire*250,1 €Caisse d’épargne*259,5 €Société générale266,4 €LCL

283,5 €BNP Paribas

Les prix dans les principales banques de réseau

15,6 €Boursorama Banque 129,9 €Crédit agricole (CA)

Provence Côte d'Azur11,9 €Boursorama Banque21,7 €Fortuneo 132,9 €CA Aquitaine18 €Fortuneo

47,3 €BforBank 135,5 €CA Toulouseet Midi-Toulousain

50 €ING

Les 3 banques lesmoins chères

CBGold ou Premieràdébit immédiat4 retraits déplacés par mois13paiementsde77€et 5 retraits de200€chacun hors zone euro par anUn chèquedebanquetous les 3 ans3virementspermanentsmensuels en ligne par anFait ses opérationspar InternetDispose d’uneassurancedesmoyens de paiement

Le cadre supérieur 40 ans

361,5€

242,4€

150,5€

253,2€

168,3€

129,9€

▶▶▶

V1Sortie par capdeville le 15/12/2020 19:30:23 Date de Publication 17/12/2020

6 | DOSSIERLEMONDE · ARGENTJEUDI 17 DÉCEMBRE 2020

Lesnéobanquess’imposentdans lepaysageEn tête de notre profil adepte du 100%mobile, Aumax pourmoi, BoursoramaBanque et Fortuneo jouent la carte de la gratuité. Pour combien de temps encore?

U ne application au designparfait, permettant de gérerla totalité de la relation avecsa banque sur son smart­phone: les banques digitales

ne mettent pas seulement en avantleurs tarifs, mais surtout l’expérienceutilisateur. Unmarché en plein dévelop­pement sur lequel évoluent à la fois desacteurs globaux comme l’allemandeN26 et la britannique Revolut, maisaussi des filiales de grands réseauxhexagonaux comme Hello Bank et MaFrenchBank, la filiale de l’opérateur télé­comOrange, des banques en ligne adep­tes du tout­mobile, ou des outsiderscomme Aumax pourmoi ou Nickel.Comme l’an dernier, les tarifs font le

grand écart pour ce profil adepte du100%mobile: il ne règle aucun frais dansl’année chez Aumax pour moi, Bourso­rama Banque et Fortuneo, et jusqu’à96 euros chez Nickel,soit une moyenne de27,10 euros pour lesonze établissements denotre panel.Principale évolution

par rapport à notreclassement de l’andernier, N26 limite de­puis le mois demai2020 le nombre deretraits d’espèces eneuros gratuits avec lacarte standard à troispar mois, contre cinqauparavant. Cela faitbondir le coût de cettenéobanque à 51 euros pour le profil deconsommation défini.«Nos clients réalisaient 2,5 retraits par

mois avant le Covid­1. Cette moyenne aété divisée par deux avec la crise. Le cashest clairement en perte de vitesse», veuttemporiser Jérémie Rosselli, le directeurgénéral de N26 France et Benelux. Labanque au 1,6 million de clients enFrance a complété son offre fin novem­bre en lançant Smart, un troisièmecompte payant (4,90 euros/mois), qui sesitue entre l’offre gratuite et l’offre

payante You (9,90 euros/mois) en ter­mes de fonctionnalités et de services.«La crise du Covid a révélé le besoin

d’une nouvelle offre de compte digital àprix compétitif qui aille un peu plus loinque l’offre gratuite. Il s’agit notammentde proposer des sous­comptes pour épar­gner, d’arrondir ses dépenses pour met­tre de l’argent de côté ou d’accéder auservice clients par téléphone en direct»,précise Jérémie Rosselli. Les clients del’offre standard ont quant à eux accès autchat ou au chatbot, sur lequel ilspeuvent demander à être rappelés sinécessaire.Autre nouveauté, Aumax pour moi,

développé par une filiale du Crédit mu­tuel Arkea, a lancé le 14 décembre pourses clients une offre Premium payanteen complément de son offre gratuite.Elle sera ouverte aux prospects fin jan­vier 2021. Le client peut souscrire une

carte en plastiquenoire (6,99 euros/mois) ou en métal(13,99 euros/mois).Au programme: unservice de cashbackboosté, une garantiede reprise sur lesachats du client (télé­phonie, etc.), des as­surances haut degamme et un accèsVIP au tchat.«Les clients ont le

choix entre l’offre gra­tuite et l’offre payante,mais elles sont tou­

jours sans condition, ni de revenus nid’utilisation», précise Benoît Bouche­reau, le directeur commercial. Aumaxpour moi compte aujourd’hui plus de130000 clients.«La tendance est claire : les néoban­

ques proposent certes une offre gratuite,mais elles développent surtout leurs of­fres payantes en ajoutant des fonction­nalités», décrypte Maxime Chipoy chezMeilleurebanque.com. Plusieurs néo­banques proposent ainsi des offresfamille depuis quelques mois. Après

Nickel Junior et Boursorama Kador,Revolut a lancé son offre Junior en maitandis qu’Orange Bank propose sonpack Premium pour toute la familledepuis novembre.Autre point commundes néobanques,

elles ont bâti une partie de leur succèssur leurs tarifs pour les voyageurs, per­mettant de réaliser par carte des paie­ments en devises sans frais. Ces offresont d’ailleurs poussé les banques enligne comme Boursorama banque,Fortuneo puis ING à ajuster leurs pro­pres tarifs. Pas certains que les acteursdu marché poursuivent dans cette voie.«Les banques ont perçu beaucoupmoinsde commissions interbancaires sur lesopérations à l’étranger cette année enraison de la chute du tourisme interna­tional», noteMaxime Chipoy.

Epargne, crédit, assuranceSi les réseaux et les banques en ligneconservent d’autres sources de revenuscar elles ont des activités diversifiéessur l’épargne ou l’assurance, les néoban­ques sont, plus que jamais, attentives àleur chiffre d’affaires. Cela passe notam­ment par l’élargissement de leur offrevers l’épargne, le crédit ou l’assurance.Revolut propose déjà d’investir en

actions, en cryptomonnaies et en ma­tières premières. De son côté, N26propose du crédit à la consommationpar Younited Credit, et réfléchit à décli­ner son partenariat en Allemagne avecRaisin (plate­forme de comptes à terme)sur la France. Les clients de la néoban­que ont tout intérêt à ne pas laisserdormir leur cash puisque N26 facturedepuis octobre les dépôts supérieurs à50000 euros pour ses nouveaux clientsen offre standard.Quant à Ma French Bank, elle propose

un crédit renouvelable et des assuran­ces, et s’apprête à lancer un crédit à laconsommation en 2021. «Nous réflé­chissons aussi à des produits d’épargne.L’idée est d’avoir une gamme de produitslarge mais peu profonde», ajoute AliceHolzman, sa directrice générale. p

AGNÈS LAMBERT

Source : Meilleurebanque.comInfographie Le Monde Illustrations Léa Taillefert

Coût annuel des banques de réseau

maximum moyen

27,1€

minimum0€

96€

Aumax pour moiBoursorama Banque

0€0€

Fortuneo 0€BforBank 15,2 €

Orange Bank 15,6 €ING 15,6 €

Revolut 18 €MaFrenchBank 24 €

N26 51,1 €

96 €62,7 €Hello Bank

Nickel

Classement des onze banques du panel

CB à contrôlede solde1000eurosdepaiementen CB5 retraits déplacés par mois10paiementsde60€et 3 retraits de60€ chacunhors zone euro par anFait ses opérationspar Internet

L’adepte du 100%mobile 25 ans

«La crise duCovid-19 a révéléle besoin d’unenouvelle offre

de compte digitalà prix compétitif»JÉRÉMIE ROSSELLI

directeur généralde N26 France et Benelux

Une offre plus complexepour les banques en l igne

Au risquedepasser pourun rabat­joie, le cons­tat s’impose: labanqueen ligne, c’était mieux

avant. Les offres des banques en li­gne se sont en effet complexifiéescesdernièresannées.Autrefois, lescartes bancaires étaient payantesdans les réseaux et gratuites dansles banques en ligne, y comprispour les cartes haut de gamme, àcondition de montrer patte blan­che, c’est­à­dired’afficherdes reve­nus suffisants. Et puis les néoban­ques comme Revolut et N26 sontvenues donner un coup de pieddans la fourmilière.«Les banques en ligne se tour­

nent désormais vers un autre mo­dèle, qui signe la fin de l’ère du“tout­gratuit”. Ainsi, elles conser­vent une offre gratuite, aux fonc­tionnalités limitées, et cherchentà orienter progressivement leursclients vers des offres payantes. Ilfaut noter que les néobanques sui­vent le même chemin», résumeMaxime Chipoy, le responsabledeMeilleurebanque.com.Les clients au budget serré à la

recherche d’une carte bancairegratuite sans condition peuventtoujours trouver leur bonheurdans certains établissements àdistance. Ces cartes sont à autori­sation systématique, c’est­à­direque l’opération n’est possible quesi le solde est suffisant ou dans lecadre d’un découvert, s’il est auto­risé. Les cartesUltim chez Bourso­rama, Fosfo chez Fortuneo, INGEssentielle ou Hello One répon­dent à l’appel.Mais les offres payantes se déve­

loppent de plus en plus. Ainsi,Boursorama Banque a lancé sapremière offre payante, la carteUltim à 9,90 euros parmois, en laproposant gratuitement en 2021pour une souscription avant le31 janvier. «Il s’agit d’une carte trèshaut de gamme incluant des pla­fonds de retraits et de paiements etdes garanties d’assurance et deprotection très supérieurs à ceuxde la Visa Premier, ainsi que l’ab­sence de tous les frais internatio­naux, y compris sur les virements»,indique Benoît Grisoni, le direc­teur général de Boursorama.

Avec 2,5 millions de clients, Bour­sorama Banque change de bra­quet. «Il est temps à présentd’ouvrir d’autres horizons, commeles achats endehors dudomaine fi­nancier via des partenariats»,ajoute Benoît Grisoni. C’est chosefaite depuis début décembre avecle lancement de The Corner, pro­posant des remises chez une cin­quantaine de partenaires.De son côté, BforBank (Crédit

agricole) propose deux cartes gra­tuites mais sous condition et fac­ture sa carte très haut de gammeVisa Infinite. Quant à Hello bank,ses clients ont le choix entre uneoffre gratuite et sans condition etune offre payante (Hello Prime à5 euros par mois) sous condition,dotée de services et fonctionnali­tés supplémentaires.

Gratuité sous conditionsCertaines banques en ligne con­servent, pour l’heure, la gratuitésur l’ensemblede leurs cartes ban­caires. C’est le cas de Fortuneo, à lafois pour ses cartes Fosfo, Gold, etmêmepour la trèshautdegammeWorld EliteMasterCard,mais cettefois sous condition. «Nous restonstrès attachés à la gratuité, alorsque le reste du marché évolue versune tarification de plus en plus fré­quente des cartes, y compris lesGold. Notre modèle fonctionne car55 % de nos clients utilisent Fortu­neo comme banque principale»,résume Grégory Guermonprez, ledirecteur de Fortuneo.De son côté, ING se concentre

sur deux cartes alors que ses con­currents proposent jusqu’à qua­tre ou cinq cartes différentes:une Gold et une carte standard àautorisation systématique. «Noussommes très attentifs à la lisibilitéde notre offre car le client doit pou­voir identifier ce qui lui convient lemieux au premier coup d’œil»,ajoute Frédéric Niel, le directeurde la banque en ligne d’ING enFrance. Cette dernière offre sesdeux cartes, mais sous conditionde verser 1200 euros parmois surle comptepour laGold.Dans le cascontraire, elleest facturée 10eurosparmois. précise Frédéric Niel. p

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V1Sortie par capdeville le 15/12/2020 19:30:16 Date de Publication 17/12/2020

DÉPENSERLEMONDE · ARGENT

JEUDI 17 DÉCEMBRE 2020 | 7

Unmarchédéjàvaccinécontre leCovid/ ART / Le volumedes ventes aux enchères a baissé en2020,mais les prix se tiennent, tirés par le succès du luxe et de lamode

A uprintemps, tous lesfeux étaient aurouge. Un tiers desgaleries menaçaientdedisparaître, les foi­

res tombaient comme des domi­nos, le volume des ventes aux en­chères avait chuté de 80 %. La ca­tastrophe annoncée a toutefoisété évitée, grâce notamment àune digitalisation à marcheforcée. Au point que l’indice deconfiance dans le marché de l’artétabli par la société d’étude Art­Tactic, qui avait dégringolé à 6,4%enmai, est remonté àprès de45%en novembre. Les ventes aux en­chères accusent toutefois un netrecul, avec des baisses au 1er dé­cembre de 20 % chez Artcurial,25%chezChristie’s et jusqu’à 40%chez Drouot. Pas simple en effetde convaincre les collectionneursde se défaire de leurs biens pen­dant les confinements successifs.Sauf à y être acculé. Propriétairedu géant du cosmétique Revlon,Ronald Perelman a cédé chez So­theby’s pour plusieurs centainesde millions de dollars d’œuvresafin d’éponger ses dettes.Plusieursmusées américains se

sont aussi séparés de leurs bijouxde famille pour se remplumer, àl’instar du Brooklyn Museum,qui a vendu un tableau de LucasCranach pour 5 millions de dol­lars (4,1 millions d’euros) chezSotheby’s. Rien ne forçait en re­vanche le collectionneur norvé­gien Hans Rasmus Astrup à ven­dre en juin son triptyque deFrancis Bacon. Mais Sotheby’s luiavait proposé une garantie, unesomme promise quel que soit lemontant des enchères. Résultat:

le triptyque s’est adjugé à84,6 millions de dollars, autourde l’estimation, soit l’enchère laplus élevée en 2020.Pour remplir les ventes de

l’automne, les opérateurs ont dûratisser large. En octobre, Chris­tie’s a ajouté au beau milieu desœuvres d’art un squelette de ty­rannosaure, adjugé 31 millions dedollars, tandis que sa rivale agré­geait à ses tableauxdemaître troisprototypes d’Alfa Romeo vendus14,8millions de dollars.Si les vendeurs se laissent dé­

sirer, l’appétit des acheteurs, lui,n’a pas faibli, dumoins aux en­chères, malgré lahausse significa­tive des frais chezSotheby’s depuisaoût et chezChristie’s en sep­tembre. Tous ontplus ou moinspris le pli numéri­que. Selon le rap­port de l’assureurHiscox publié le2 décembre, 67 % des amateursd’art interrogés ont acheté enligne entre mars et septembre,contre 44%en2019.Mais à des ta­rifsmodestes: près d’un tiers adé­boursé en moyenne plus de10000 dollars par œuvre, et seuls11 % ont dépensé plus de50000dollars.Dans les galeries, la situation est

bien plus tendue, surtout pour lesartistes émergents et les jeunesstructures. Une nouvelle enquêtedu Comité professionnel des ga­leries d’art révèle que, fin octobre,un tiers des galeries françaises

avait perduplus de 70%de chiffred’affaires. «Les transactions sontplus difficiles aujourd’hui que cetété, où il y a eu un rebond général,constate le galeriste parisienGeorges­Philippe Vallois. On sentun blocage psychologique des col­lectionneurs français lié à l’incer­titude, mais pas une remise enquestion de l’art contemporain.»Partout, les acheteurs succom­

bent en priorité «aux valeursdites sûres ou aux objets inhabi­tuels et rares», admet ThomasSeydoux. En revanche, précise lecourtier parisien, « le manque

d’élan se fait res­sentir sur le restedu marché, sur­tout lorsque lesestimations sonttrop élevées».Ainsi un tableaude Pierre Soula­ges de 1961 auxtonalités bleu­tées a plafonnéà 5,4 millionsd’euros chezChristie’s, bien

en dessous des attentes fixéesentre 6 et 8millions.De son côté, la maison de vente

de François Pinault a fait un sans­faute avec la collectionde sculptu­res monumentales du marchandPaul Haim, qui a doublé son esti­mation initiale. «Ce n’était pas ga­gné, admet Cécile Verdier, prési­dentedeChristie’s France.Mais lescollectionneurs confinés se sont re­trouvésàprêterdavantaged’atten­tion à leurs intérieurs et jardins.»De fait, les ventes de mobilier,

quoique plus chiches cette année,se sont bien déroulées. En juin,

Christie’s a cédé pour 1,5 milliond’euros une applique Liane deJean Royère. En juillet, chez Art­curial, une suite de quatre siègesdu comte d’Artois s’est adjugée àplus de 1 million d’euros, audouble de son estimation haute.

Luxeet célébrités au sommetLe luxe et les accessoires demodeont la cote. De janvier à novem­bre, Sotheby’s a ainsi organiséquelque260ventes en ligne sur cesegment. Sa rivale Christie’s, qui aaussi flairé la tendance, prévoit75 ventes autour du luxe en 2021,dont les deux tiers en ligne. Toutaussi surprenant, l’engouementintact pour les effets personnelsdes célébrités. «Les gens ont be­soin de s’évader et malgré la pan­démie, les mythes font toujoursrêver»,observe StéphaneAubert,commissaire­priseur chez Art­

curial. La pandémie n’a pas nonplus freiné les vieux réflexes spé­culatifs, à l’image du record spec­taculairede4,5millionsdedollarspour l’artiste canadien MatthewWong, qui s’est suicidé en 2019 àl’âge de 35 ans.Les arts d’Asie, qui accusaient,

selon le site Artnet, une chute de10 % en 2019, devraient connaîtreune baisse du même ordre cetteannée. En juin, dix­sept lignes detéléphone se sont toutefois dis­puté une peinture de Qi Baishi,adjugée 778000 euros contre uneestimation de 30000 euros, chezChristie’s. Quelques mois plustard, en octobre, au terme d’unebataille d’enchères de 75minutes,Sotheby’s a cédé une peinture surrouleau du XIIIe siècle exécutéepar Ren Renfa pour près de40millions de dollars. Pour ce quiest des tableaux anciens, «les

grandes tendances qui se dessi­nent depuis deux ans se confir­ment, notamment une forte de­mande pour les écoles du Nord etla Renaissance flamande avec uneprime pour les sujets étranges»,observe le courtier Nicolas Joly.La vague «léonardesque» se

poursuit aussi avec l’adjudica­tion de 1,7 million d’euros chezArtcurial pour une Madeleinepénitente de Salai, l’élève préféréet amant de Léonard de Vinci.L’année 2021 commencera d’ail­

leurs sur les chapeauxde roue surce terrain, avec la vente en janvierchez Sotheby’s d’un portraitd’homme par Botticelli pour80 millions de dollars. De fait,confiant dans «l’élection de JoeBiden et l’arrivée imminente d’unvaccin», Thomas Seydoux veutcroire à une reprise en2021. p

ROXANA AZIMI

Vente de peintures chez Artcurial.MAXIMILIEN SPORSCHILL

Dans les galeries,la situation est

bien plus tendue,surtout pourles artistes

émergents et lesjeunes structures

Les livresancienssurfentsur laventeenligne

Les amateurs sont particulière­ment sensibles aux éditions origi­nales annotées par l’auteur, qu’ils’agisse d’une dédicace (ou envoi)ou de petites notes: cela indiqueque l’ouvrage physique est passéentre les mains du maître, et luiconfère une valeur sentimentale.Dans la vente du 16 décembre,

un exemplaire de Salammbô, deGustave Flaubert, avec l’envoi «àmon cher aimable ami ThéophileGautier», est ainsi estimé de6000 à 8000 euros; et une ver­siondeLaFamine,deLéonTolstoï,corrigée de lamain de l’auteur, de20000 à 30000 euros.Autre critère de valeur des livres

anciens: le thème.Dansuneventeprévue àNantes (enchères Talma),jeudi 17 décembre, figure notam­ment un Sphere Mundi de Sacro­bosco (de 7000 à 8000 euros),dont l’expert Vincent Cesbronsouligne les qualités: «C’est unebelle édition, avec une jolie reliure,et c’est surtout un livre ancienautourde l’astronomie,qui commetoutes les sciencesanciennes est unthème toujours recherché, commel’ésotérisme, la franc­maçonnerieou, dans un univers tout à fait dif­férent, le voyage, surtout lorsquel’ouvrage comportedesplanches etdes gravures.»Les experts s’accordent sur les

autres thèmes qui suscitentl’intérêt des collectionneurs, enFrance et au­delà des frontières:les arts des jardins, les arts culi­naires, le régionalisme ou deslivres rares autour de la périodenapoléonienne. p

CLÉMENTINE POMEAU-PEYRE

/ ENCHÈRES / Deux grandes dispersions dominent le secteur

L e livre ancien est un dis­cret: il n’a pas été, commeson descendant moderne,l’objet de débats sur son

caractère essentiel oudepremièrenécessité durant les derniersmois. Mieux, «depuis début 2020,le marché du livre ancien se limiteaux ventes aux enchères, puisqueles libraires n’ont pas vraiment tra­vaillé, et les salons ont été annu­lés», analyse l’expert VincentCesbron, qui constate la digitalisa­tion à marche forcée de ce mar­ché, «ce qui souligne encore le rôleessentiel de l’expert».Christoph Auvermann, de la

librairie Clavreuil, à Paris, parlede son côté d’une réorientationdurable du marché vers la venteen ligne, mais souligne qu’il fautrester prudent dans les estima­tions, car tout n’est pas encorestabilisé. Deux séries de ventes­fleuves nourrissent et balisent lemarché depuis quelques années.D’abord les collections Aristo­phil, cette masse énorme de130000 livres et manuscrits,mais aussi peintures et photo­graphies issues de la liquidationde la société éponyme. Les com­missaires­priseurs associés danscette dispersion ont choisi, pourne pas ébranler durablementl’équilibre dumarché, de distillerles ventes sur six ans.«Les grands collectionneurs de

livres anciens ne sont pas si nom­breux, il faut les ménager», expli­que Sophie Perrine, commissaire­priseur chez Aguttes. «Nous pré­sentons 1000 lots à chaque sériede ventes, c’est déjà énorme.»

En 2021, entre quatre et six ven­tes devraient se tenir, la pro­chaine, prévue au printemps,étant consacrée aux livres etmanuscrits anciens.Avec le recul donnépar les vaca­

tionsprécédentes, SophiePerrineestime que «ce qui a le mieuxmarché, ce sont les œuvres delittérature étrangère, les classi­ques type Lamartine,Maupassantou Victor Hugo, lorsqu’il s’agitd’éditionsmoyennes, c’est plus dif­ficile», avant de nuancer: «Maisles livres extraordinaires, qu’ils’agisse d’incunables, d’ouvragesavec des reliures extraordinairesou des origines prestigieuses… sevendent toujours très bien.»

Succès des originaux annotésLa secondesériedeventes­fleuvesconcerne la dispersion de la bi­bliothèque de Pierre Bergé: la cin­quième vente est prévue le 16 dé­cembre, avant les deux dernièresvacations en 2021.«La sélection a été faite autour

des grands classiques anciens,avec les œuvres complètes deMolière ou Shakespeare, maisaussi de grands penseurs commeKant ou Hegel. Il s’agit d’un en­semble cohérent qui reflète legoût de Pierre Bergé pour lesgrands esprits», détaille Chris­toph Auvermann, expert de lavente. Il souligne les atouts in­dispensables d’un livre anciensur le marché: édition originale,beau papier, avec un envoi, unereliure remarquable et une pro­venance: «Si les cinq sont réunis,le livre fait un carton!»

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