Les vallées du Rhin romantique, de la Moselle et du Main. · PDF fileenvoutante aubade....
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Les vallées du Rhin romantique, de la Moselle et du Main.
Croisière du 8 au 14 septembre 2015.
Notre ami Georges a entraîné 37 passagers dans son sillage sur le « Douce France »
pour une croisière inoubliable sur le Rhin, le Main et la Moselle. Nous allons les suivre d’abord
au fil de l’eau, puis dans les villes visitées et enfin dans leur vie à bord.
En prologue, afin d’attendre l’heure de l’embarquement à Strasbourg, Georges organise une
visite guidée jusqu’à Obernai. Cette ville séduisante, typiquement alsacienne avec ses
anciennes maisons à colombages aux balcons dégoulinants de fleurs, ses placettes animées,
nous ravit.
Des géraniums à foison. Prêts pour un tour en calèche. Sainte Odile, patronne de l’Alsace.
1. Au fil de l’eau.
Notre hôtel flottant nous fait découvrir des paysages variés tout au long de sa navigation.
De nombreux petits villages
pittoresques s’offrent à nos regards,
coincés entre le Rhin, la route, la voie
ferrée et les collines cultivées. Les
maisons semblent blotties sous la
protection de leurs églises.
Les vignes font partie intégrante du
paysage. Elles sont omniprésentes,
occupant la moindre partie de terre
cultivable, grimpant jusqu’aux rochers.
On admire le travail des vignerons qui
ont construit des murettes de
soutènement de la terre et cultivent
leurs vignobles en terrasses au prix de
maints efforts.
La Lorelei et son dangereux rocher ont inspiré le poète Henrich Heine.
Voici la traduction du poème.
Je ne sais pas ce que peut signifier ce chagrin infini. Un conte du temps
passé qui ne quitte pas mon esprit.
L’air devient frais, tombe le soir et le Rhin coule doucement. Le sommet des monts brille dans le soleil
couchant.
Là-haut, la plus belle jeune fille assise, c’est merveilleux, avec sa parure d’or qui scintille, peigne l’or de ses
cheveux.
Elle les peigne avec un peigne d’or et elle chante une ballade. Des chants étranges résonnent alors, une bien
envoutante aubade.
Batelier au petit bateau est saisi d’un mal si vif qu’il ne peut voir qu’elle tout là-haut et qu’il ne voit pas les récifs.
Puis les vagues envoyèrent par le fond, je crois, batelier et barque et cela fit, par sa chanson, Lorelei comme la
Parque.
Tout en remontant la Moselle et le Rhin romantique
Le Rhin a été de tout temps une voie
très fréquentée, aussi bien par les
navires marchands que par les
brigands qui avaient l’habitude de les
détrousser. Il fallait donc assurer la
sécurité sur le fleuve et c’est pour
cette raison qu’il y a autant de
châteaux surplombant sa vallée. Ils ont
souvent été détruits par des guerres.
Certains sont abandonnés, d’autres
ont été restaurés et transformés en
hôtels où l’on jouit d’une vue
imprenable sur le Rhin.
Au fil de l’eau, ce sont les cargos, les bateaux de croisière, car le Rhin est un véritable boulevard
navigable reliant la mer du Nord au cœur de l’Europe.
Au fil de l’eau, cygnes, cigognes et de nombreux oiseaux saluent notre passage.
Au fil de l’eau, le « Douce France » passe 9 écluses dont celles de Gambsheim et d’Iffezheim.
Au fil de l’eau, les matins brumeux au lever du soleil.
2. Les villes visitées.
Francfort.
Francfort sur le Main.
Mégapole allemande, Francfort est la 3ème ville d’affaires et occupe la 4ème place financière en
Europe. Elle est d’ailleurs surnommée la » Mainhattan » en référence à New York. De
nombreux gratte-ciels symbolisent sa puissance économique. Elle est la 3ème ville de salons et
d’expositions dont les plus connus sont le salon de l’automobile, la foire aux livres et Achema
(forum mondial de l’ingénierie chimique et de l’industrie de processus). Elle est le siège de la
Banque Centrale européenne et de nombreuses banques allemandes. Sur ses 710 000 habitants
près d’un sur trois n’a pas la nationalité allemande.
L’aéroport de Francfort Hahn est le premier du pays pour le trafic de passagers.
Comme beaucoup de villes, elle fut bombardée pendant la dernière guerre par les alliés mais
totalement reconstruite depuis. De nombreuses constructions sont encore en chantier
actuellement.
La cathédrale Saint Barthélémy, la mairie sont récentes, rebâties à l’identique de ce qu’elles
étaient avant la guerre ainsi que les maisons à colombages de la célèbre place Römerberg, dans
le vieux Francfort.
La place Römerberg, très animée où se déroulent des festivités dont le marché de Noël.
Cochen et son château.
Après avoir remonté le cours de la Moselle avec ses nombreux méandres, contemplé les
vignobles étagés le long de coteaux et longé de pittoresques villages, nous arrivons à Cochen.
Cette petite bourgade de moins de 10 000 habitants s’étire de chaque côté de la Moselle,
coincée entre les coteaux de vignoble et la rivière. Elle est un centre important du terroir.
Un guide nous accueille pour la visite du Reichsburg Cochem, le château qui surplombe la ville.
Il fut longtemps la propriété des Princes Electeurs et des archevêques de Trèves. En 1689, lors
de la guerre de la ligue d’Augsbourg, sous le règne de Louis XIV, le château fut détruit par les
troupes françaises, comme plusieurs fortifications des vallées du Rhin et de la Moselle.
Au XIXème siècle, un industriel prussien, Louis Ravené le rachète pour une somme équivalant à
600 000 € et entreprend sa reconstruction en style néo-gothique d’après d’anciens plans.
Depuis 1978 le château appartient à la ville de Cochem.
Le Reichsburg domine les vignobles et la ville
« Cette armure m’irait bien. »
Ces Messieurs sont très intéressés par le canon L’entrée du château.
.
Coblence.
Au confluent du Rhin et de la Moselle, Coblence séduit ses visiteurs par son centre-ville
entièrement réservé aux piétons où l’on peut se promener à loisir. C’est ainsi que nous
découvrons les places animées, les églises Saint Florin, celle des Jésuites, la basilique Saint
Castor, la façade du couvent des capucins, celle de l’hôtel de ville. Nos pas nous mènent ensuite
jusqu’au Deutsches Eck, la pointe où se rejoignent le Rhin et la Moselle et où se dresse
l’imposante statue équestre de l’empereur Guillaume 1er et où flottent au vent les drapeaux
des 16 « Lander », rappel de l’unité allemande.
Contraste des vitraux classiques à Saint Florin et des vitraux modernes dans l’église des Jésuites.
Gendarme débonnaire, bien nourri par La fontaine du Schängel où le garçonnet farceur
Une maraichère . arrose les passants.
La basilique Saint Castor.
La statue équestre de Gullame 1er.
Rudesheim.
Rudesheim, ville touristique, se trouve dans la région viticole Rheingau. Les rieslings sont les
principaux cépages cultivés dans la région. Nous traversons les vignobles en petit train avant
d’être invités dans la cave d’un producteur de vin pour des dégustations.
Boire un petit coup c’est agréable, boire un petit coup, c’est doux…
Le musée des instruments de musique mécanique de Siegfried nous évoque l’époque ancienne
des cartes perforées utilisées en musique. De la petite boite à musique au grand orchestrions
concert-piano, la collection renferme des instruments de la plus grande diversité et toujours en
état de fonctionnement.
.
Le vieux phonographe nous chante : que sera, sera… Un orchestre mécanique au grand complet
La rue Drosselgasse est le cœur de Rudesheim. Elle n’est pourtant pas longue : 144 m.
Cependant, les touristes viennent du monde entier s’imprégner de l’ambiance et du folklore
allemand dans les tavernes et les restaurants où des musiciens jouent de leurs instruments et
font chanter les convives.
Heidelberg.
Heidelberg est l’ancienne capitale du Palatinat. Son nom se traduit par « montagne aux
myrtilles » (Heidelbeere : myrtille et Berg : montagne). Elle s’étale de part et d’autre du Neckar
près de la ville de Mannheim où notre bateau est amarré.
Cette ville s’enorgueillit de posséder la plus ancienne université d’Allemagne puisqu’elle a été
fondée en 1386. Douze facultés et douze centres de recherches la composent actuellement. Sa
devise est Temper Apertus (L’esprit vivant).
Le château surplombe la ville. Il fut souvent détruit puis reconstruit avec ajouts successifs de
styles. Se côtoient et s’enchevêtrent en particulier le style gothique, le style roman et le style
renaissance.
Vue d’ensemble du château Le style roman côtoie le style renaissance.
La maison Bélier La mairie de Heidelberg.
La maison du chevalier Saint-Georges est la plus ancienne maison existant encore à Heidelberg.
Elle fut construite en 1592 pour Charles Bélier.
3- La vie à bord du « Douce France ».
Bien que peu fatigante, la vie à bord est émaillée d’activités.
Gymnastique en salle et sur le pont du bateau.
On planche sur le quiz quotidien. Il y a une bouteille de vin de 2000 € à gagner ! Non, je plaisante. Mais on
gagne bien une bouteille quand on est le meilleur.
Un peu frisquet, le matin sur le pont. Il faut se couvrir. Mais l’après-midi, on se prélasse en tee-shirt.
Eh oui, pétanque sur le pont aux jeux d’apéritif et service de boissons express pour ces dames.
Notre pianiste Elemer diffuse sa musique dans le salon et incite les danseurs à évoluer sur la piste.
Après nous avoir servis à table, les filles de l’équipage nous offrent leur show de danses.
Pour sa soirée, le commandant a reçu les baisers des dames… Il paraît que c’est le jour de son anniversaire , bon
prétexte pour recevoir un hommage féminin.
Georges n’est pas oublié et pourtant ce n’est pas son anniversaire.
Marie-France se fait le « porte- baiser » des voyageuses de notre groupe pour le remercier.
Oui nous remercions tous Georges pour l’organisation de cette croisière qui fut une totale
réussite. Nous attendons la prochaine sur un autre fleuve.
Photos d’Hélène Cross, de Jürgen Kornstaedt, d’Ange Ortéga, de Claude Pons et de Jean-Claude Tchavdarov
Compte-rendu de Nicole Sévignac.