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Les théories de l’apprentissage
Métaphores …
Si vous deviez représenter par une image ce que signifie pour vous enseigner, quelle
serait-elle?
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1. 2.
3.
Quel est le rôle de l’apprenant et le
rôle de l’enseignant ?
Différentes représentations du rôle de l’enseignant et de l’apprenant.
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Le rôle de l’enseignant Le rôle de l’apprenant
•Répandre l’information et le savoir•Donner un message clair et compréhensible
•Écoute attentive•Rétention de l’information
Méthodes privilégiéesL’exposé magistral
1. La connaissance se transmet
Le rôle de l’enseignant Le rôle de l’ apprenant
•Baliser le parcours: indiquer les objectifs •Formuler des consignes claires•Guider les apprenants
•Suivre les indications•Investir le travail personnel
Méthodes privilégiéesSéminaires, Cours , travail personnel
2. La connaissance s’acquiert
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Le rôle de l’enseignant Le rôle de l’apprenant
•Formuler des problèmes •Accompagner les apprenants•Mettre à disposition des ressources
•Mobiliser les connaissances•Collaborer•Imaginer, développer•Créativité
Méthodes privilégiéesApprentissage par problèmes
Pédagogie par projets
3. La connaissance se construit
La question de base:
Comment un individupeut-il apprendre et retenir ce qu’il apprend?
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Ingrédients de base.� Cohérence dans les repères� Intérêt, motivation� Suivi� Stabilité, sécurité� Ordre, règles� Régularité.
BéhavioristesPavlov, Watson, Skinner, Tolman
GestaltistesWertheimer,
Koffka, Kohler
Les théories de l’apprentissage.
Cognitives, constructivistesPiaget, Vygotsky, Bruner
Préconceptions de l’apprenantMoscovici
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Théories béhavioristes. 1. Pavlov (1849-1936)
Réflexe conditionnel
Explication physiologique de l’apprentissage, baséessentiellement sur le conditionnement.
2. Watson (1878-1958), père du béhaviorisme.
Changement du comportement par un conditionnement externe
L’homme n’est que le reflet de son milieu, que le résultat des conditionnements qu’il subit. La thèse du «Modelage» mise sur les conditions externes pour transformer / former les élèves.
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3. Skinner (1904-1990)
Renforcement positif ou négatif: le conditionnement opérant.
Un apprentissage est toujours possible, à la condition d’user du dosage adéquat de renforcement.
Nous apprenons dans l’action, de l’expérience, par essais et erreurs.
Appprentissage individualisé grâce à un enseignement programmé.
4. Tolman (1886-1959), béhavioriste “rebelle”
Apprentissage latent Carte cognitive
Nécessité d’aménager des moments d’« explorationslibres » des apprenants dans des situationsd’apprentissage, pour permettre à cet apprentissage latentde prendre place.
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Théorie gestaltiste (Théorie de la forme)
Vertheimer (1880-1943), Koffka (1886-1941),Köhler (1887-1967)
Nous percevons les objets de manière unifiée: les « totalités » donnent du sens aux parties.
L’apprentissage doit faire appel à la compréhension par Ins ights ( découverte soudainede la solution à un problème sans passer par une série d'essais-erreurs progressifs) et àune pensée véritablement créatrice, et non pas à des présent ations d’élémentsmorcelés de connaissances, à relier progressivement entre eux par mémorisation(l’apprentissage par cœur).
Théories cognitives
1. Piaget (1896-1980) et le constructivisme
La connaissance doit être nécessairement construite et reconstruite par celuiqui apprend : Le savoir s’acquiert par assimilation du nouveau savoir(changement de sa vision des choses) et grâce à l’accomodation (chercher àcomprendre le nouveau savoir) de l’ancien.
ASSIMILATION (intégration de la
nouveauté dans les connaissances
antérieures) DÉSÉQUILIBRE
ACCOMMODATION (s’adapter aux contraintes nouvelles en élaborant des stratégies)
ÉQUILIBRE
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Pédagogie active� Ces différentes théories ont donné naissance à la pédagogie active
qui propose des moyens d’agir, d’expérimenter, d’observer pourpermettre au sujet de se construire lui-même.
� Les savoirs pré existants sont remis en cause.
� Il est question de réfléchir à une stratégie de résolution deproblèmes où le statut de l’erreur est formatif.
� Edgar Morin (1921-), sociologue et philosophe français, introduit leconcept de « pensée complexe ». Dans son ouvrageautobiographique, « mes démons », il traite des éparpillements denos vies et de nos perpétuels re-concentrations(construction/déconstruction/reconstruction).
2. Vigotsky (1896-1934) et le socioconstructivisme ou le courant historico-
culturel.
� L’acquisition des connaissances passe par unprocessus qui va du social (connaissancesinterpersonnelles) à l’individuel (connaissances intrapersonnelles) : notion de tutorat entre pairs .
� L’enseignant, dans cette perspective, a un rôle de«facilitateur des apprentissages», de «médiateur».
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3. Bruner (1915- ), inspiré par Piaget et Vygotsky.
Pour qu'il y ait un réel apprentissage, l'élève doi t participer à celui-ci. Le sujet ne reçoit pas des informations, mais l es interprète.
Selon lui, il existe deux modes d'enseignement : � 1. Le mode fondé sur l'exposition (l'élève est auditeur : modèle de
transmission) ;� 2. Le mode fondé sur l'hypothétique (coopération entre l'élève et
l'enseignant).
Concepts clés: � L'apprentissage par la découverte ainsi que l'exploration et
l'action .� Importance des activités de soutien dans le processus
d’apprentissage, c'est-à-dire de la fonction déterminante de la«médiation » ou de «l’étayage ».
4. Serge Moscovici (1928 - )
� Les représentations sociales des sujets constituent devéritables filtres face à toute intervention éducative.
� « Les multiples convictions personnelles construites par lesujet, à travers ses diverses expériences , lui donne desmanières d’interpréter le réel , de décoder les messages , et dese construire des manières de penser qui orientent, filtrent,voire déforment les leçons dont il bénéficie. »
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D’un point de vue béhavioriste :
l’apprentissage est une acquisition.� Des savoirs
� Des gestes professionnels
� Une méthode de travail
� De la méthodologie
� De l’analyse clinique
� Mémorisation
� Objectifs à atteindre
� Dispositifs
� Vérification
� Contrôle
� Outils
� Instrumentation
�� Le formateur est : Le formateur est :
- un contrôleur
- un vérificateur
- un transmetteur de savoirs
�� L’apprenant est : L’apprenant est :
- un réceptacle passif des savoirs
�� Liens :Liens :
- didactique (les contenus)
- contrôle de l’acquisition de ces contenus.
D’un point de vue gestaltiste : l’apprentissage
comme socialisation ou professionnalité.
les « totalités » donnent du sens aux parties.
� Les normes professionnelles.� Les règles professionnelles.� Le cadre législatif de la
profession.� Le cadre déontologique de la
profession.� La culture professionnelle.� Procédures (le comment faire) ou
le comment devenir un professionnel « socialisé ».
� Projet de réussite professionnelle.� Les motivations pour devenir
infirmier.
�� Le formateur : Le formateur : - Normateur- Doit mettre en exergue ce qui est
attendu par l’institution, par le collectif IDE.
- Doit mobiliser des savoirs partagés par le groupe professionnel.
�� L’apprenant :L’apprenant :- Doit entrer dans la culture
professionnelle et s’y conformer.�� Liens : Liens : - Pédagogie/didactique.
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D’un point de vue constructiviste : l’apprentissage
comme construction d’un sens nouveau.� Transformations des
représentations liées à la profession d’IDE (professionnalisation).
� Transformation du sujet qui apprend, qui évolue en apprenant.
� Appropriation (construction du sens).
� Transfert des savoirs en situation.
� Rationalisation des pratiques (analyse des pratiques, auto questionnement).
� Capacités d’adaptation.
�� Le formateur : Le formateur : - Doit permettre la mise en actes des
savoirs en situation (facilitateur).- Doit permettre le transfert des
savoirs (médiateur).- Doit permettre à l’apprenant de faire
des liens entre théorie et pratique.�� L’apprenant :L’apprenant :- Doit mobiliser ses capacités
d’adaptation.- Doit faire les liens entre théorie et
pratique (processus d’appropriation).
�� Liens : Liens : - Pédagogie/appropriation
Pour résumer le propos Théories de l’apprentissageCe qui se passe ….
Béhaviorisme Constructivisme Socioconstructivisme
Ce qui se passe parrapport au sujetapprenant
Sujet non autonome, ildépend de sonenvironnement.Sujet biologique : pas dedifférenciation entrel’Homme et l’animal.Conception de « la têtevide »l’apprenant écoute, imite etreproduit le modèleenseigné.
On va de l’individu au social.Le sujetagit sur l’environnement.La construction du sujet se fait parrapport àsa propre expérience.La maturation du sujet estindividuelle.L’apprentissage est créé par ledéséquilibre affectivo-cognitif.
On va du social à l’individu.Le sujet devientauteur.C’est par lesinteractions socialesque l’intériorisation se fait.Le savoir existant est pris encompte.
Ce qui se passe parrapport àl’enseignant
Il s’attache uniquement aucomportement du sujet qui reçoit desstimuli auxquels il apporte desréponses. Ilne se préoccupe pas dela démarche intellectuelle del’apprenant. . l’enseignant va agirpour transmettre un savoir puis iljuge, évalue et valide.
Il évalue le comportement del’apprenant en tenant compte de sessavoirs pré existants. Ilréajuste.
A une fonction de médiateur et aide l’apprenant à s’approprier les connaissances.
Ce qui se passe parrapport àl’apprentissage
Conditionnement.Apprendre c’est réaliser debonnes performances, c'est-à-diretrouver la bonne solution, peuimporte si on a compris ou pas.
Développer des capacités pourpasser d’un stade à un autre.Organiser ses opérations mentales.Former les capacités mentales.
Apprendre c’est s’adapter aumilieu, c’est s’approprier (prendrepour soi) ce que le milieu nousdonne.
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LE STATUT DE L’ERREUR
� « L'erreur n'est pas seulement l'effet de l'ignorance, de l'incertitude, du hasard que l'on croit dans les théories empiristes ou béhavioristes de l'apprentissage, mais l'effet d'une connaissance antérieure, qui avait son intérêt, ses succès, mais qui maintenant, se révèle fausse, ou simplement inadaptée» (Brousseau,1983).�L’analyse de l’erreur orale ou écrite est intéressante à la fois pour l’enseignant et pour l’apprenant:-Pour le formateur, l’analyse des erreurs lui permet de découvrir les démarches d’apprentissage de chaque élève de différencier sa pédagogie et d’en évaluer sa pertinence.-Pour l’apprenant, comprendre où et pourquoi il s’est trompé est producteur de savoir. Il découvre son propre fonctionnement, ce qui l’amène à plus d’autonomie.
�L ’erreur est donc un moyen d’apprentissage qui nécessite une remédiation.
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Théories de l’apprentissage RemédiationCourant béhavioriste L’erreur est à éviter.
Sanctions/Récompenses.Refaire autant de fois que nécessaire.
Courant constructiviste Renforcement.Retour sur les étapes antérieures, Décomposition en étapes supplémentairesplus simples.
Courant socio-constructiviste
→ L’axe apprenant.Limiter la charge de travail, ou mieux l’organiser.→ l’axe apprenant-savoir.Erreurs liées aux représentations de l’apprenant.Aider l’apprenant à prendre conscience de ses conceptions et à les faireévoluer.Moyens utilisés :questionnement,mise en place de conflits socio-cognitifs entre les conceptions des apprenants et
les objectifs pédagogiques.Interactions entre apprenants. Echange d’arguments entre les apprenants.mise en place de situations-problèmes : effectuer une tâche, s’affronter à un
obstacle motivant, imaginer la solution pour trouver de nouveaux moyensde le résoudre.
→ l’axe formateur / apprenant.Faire prendre conscience à l’apprenant du caractère erroné ou insuffisant de sa
conception afin de lui permettre de la rejeter et de s’en approprier unenouvelle.
Par la comparaison, on favorise la décentration des points de vues desapprenants: conflit socio-cognitif.
Le contrat d’apprentissage� Le terme d’apprentissage est le plus souventdéfini comme un produit, un résultat faisant suite àune activité et à des dispositions externes décidéespar un tiers.
� Le produit, voire la production obtenue est, dufait de l’exercice, de l’entraînement des capacitéscognitives et/ou comportementales du sujet dansdes conditions particulières, la reproduction desréponses attendues.
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� Dans un contexte de formation, le contratest une entente écrite qui sert à indiquer, defaçon précise, les objectifs, les activités oules moyens pour les atteindre et lesengagements de chacune des parties.� Tout au cours de son application,accompagnant et apprenant auront à tenircompte de l’évolution des apprentissages etdu contexte dans lequel s’effectuecette progression.
L’utilisation du contrat implique les étapes suivantes:• L’apprenant avec l’aide del’accompagnateur formule ses attentes et lestraduit en objectifs opérationnels fairel’inventaire des ressources disponibles,• Déterminer des activités d’apprentissageréalisables et pertinentes,• Identifier des critères pouvant montrer siles objectifs sont atteints,• Choisir le mode d’évaluation approprié.
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Le contrat : pourquoi?
• Le contrat sert à préciser ladirection…• Les objectifs d’apprentissage sontbasés sur ceux déterminés par leprojet de stage et sont choisis enfonction des besoins de l’apprenant, dece qu’il désire développer à travers sonprogramme de formation…
Le contrat: ce qu’il comprend
• Un bilan des acquis• Les besoins d’apprentissage• Le besoin d’apprentissage prioritaire et sa justification• Les objectifs d’apprentissage• Les critères d’évaluation
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Objectifs (savoir, savoir faire, savoir être )
Activités d’apprentissage Echéance
Réviser cette technique
Appliquer une techniqueauprès d’une personne…(savoir faire )
Noter ses observations,comparer d’une fois à l’autreses performances…
Reconnaître ses limiteslors de l’utilisation decette technique auprès de…(savoir être)
Identifier ses difficultés ,déterminer les conditionsfavorables à son utilisation….
Acquérir les connaissances de la technique de …( savoir)
• Partir des intentions de l’apprenant• Mener un projet qui part d’un intérêt oud’un besoin personnel est uneexcellente façon de maintenir lamotivation.• Cependant pour le mener à terme ilimporte de considérer les capacités desapprenants, leur prédisposition, lesconditions dans lesquelles s’effectuerontles apprentissages.
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Rôle et responsabilités de l’accompagnant…
- Facilitateur � met l’accent sur la démarche en reconnaissant l’individualité de l’apprenant dans sa façon d’apprendre ou de faire ses expériences.
- Guide � tient compte de la capacité de l’apprenant à acquérir et à intégrer de nouveaux apprentissages ou expériences.
- Mesure � le niveau de difficulté exigé pour ces acquisitions et, lors de son accompagnement, il a parfois à poser certaines limites à l’égard d’apprenants trop
idéalistes, ambitieux ou craintifs.
- Tient compte � du style d’apprentissage, de la capacité d’adaptation de l’apprenant à une pédagogie active, de sa prédisposition à travailler en équipe et de sa capacité d’intégrer
les nouveaux apprentissages.
- Laisse découvrir les apprenants �leurs propres erreurs, bien sûr sans mettre en péril
la réalisation…
�Pour l’évaluation des apprentissages, l’accompagnant prend note des
progressions et des difficultés, fournit une rétroaction et ajuste ses interventions en
conséquence.
L’accompagnant entre les rôles de
facilitateur et d’évaluateur.
L’accompagnateur a fréquemment à
maintenir un équilibre entre ces rôles afin de
créer et de préserver, la relation de confiance
et la nécessaire coopération entre
accompagnant et accompagné.
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•Rôle et responsabilités de l’apprenant…
L’apprenant a tout intérêt à donner du sens à ses
apprentissages
Plus il avance dans sa formation, plus il est amené
à préciser son champ de pratique privilégié , ce
qu’il désire expérimenter et consolider dans ses
apprentissages.
Il développe son autonomie, l’affirmation de ses
besoins, l’organisation de sa démarche
d’apprentissage, la réflexion critique en s’auto
évaluant…
L’apprenant est livré à lui-même pour arriver àélaborer une cohérenceentre les deux milieux où ilévolue …
théorie
pratique
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Les modèles de l’évaluation.
Généralités 1/2� L’évaluation n’est plus aujourd’hui la seule mesure des acquis, elle
n’est pas réductible à la vérification des savoirs.
� Elle ne se restreint pas à des bilans, tests, épreuves avec desobjectifs à atteindre et des comportements à obtenir.
� Elle est aussi considérée comme un travail du sujet pour l’échangeavec d’autres sujets, engagés dans une situation d’évaluation, euxaussi évaluateurs (on dit qu’ils sont tous des « évaluants »).
� Elle se caractérise par le rapport que les sujets entretiennent avecles valeurs à hiérarchiser, avec ce qui importe, avec le sens.
� Il n’est pas d’évaluation sans travail sur des critères, qu’ils soientimplicites ou explicites.
� L’évaluation est une lecture de la situation de formation en continue,elle dépend d’un ensemble de normes, d’a priori (ce que l’on est),de cadres, de références, de modèles que notre formation nous adonnés.
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Généralités 2/2� L’évaluation n’est pas une technique, elle est un projet :
� « au nom de quoi je vais évaluer ? »� Avec quelles valeurs, quels points de vue, à partir d’où ?� Quel dispositif vais-je choisir parmi les différents dispositifs ?
Qu’est ce que je veux faire et comment je vais faire ?
ExisteExiste--tt--il un modèle pertinent pour les « métie rs il un modèle pertinent pour les « métiers impossibles »impossibles »
_____________________________________________
� Où l’on est confronté à l’autre, à soi, à la relation, à la différence.� Où l’on est confronté à l’impossibilité de bien faire constamment et souvent à l’échec.� Des métiers condamnés à se re-créer à chaque fois.
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Deux logiques contradictoires, opposées et compléme ntaires:�La vérification et /ou le contrôle.�Le « reste »: tout ce qui reste quand on ne fait pas du contrôle et qui sefait dans l’ambiguïté des rapports humains, dans le flou, le maldiscernable. Ce sont nos convictions, nos allants de soi, nos émotions,nos théories souvent implicites, inconscientes, notre formation parentale,scolaire, professionnelle…
Qu’est ce que je fais quand j’évalue ?Qu’est ce que je fais quand j’évalue ?
Pourquoi et comment j’évalue ?Pourquoi et comment j’évalue ?
__________________________________________________________________________
évaluation
contrôle reste
Concepts de base.� Produit = correspond à des attentes
normées, examens, copies, tests, bilans.� Procédures = ce sont les façons de faire.� Processus = c’est la façon de s’engager
dans la tâche, la dynamique, le fait d’êtreen train de se construire en tant queprofessionnel. Il est difficile d’évaluer leprocessus.
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Logique de contrôle (mesure et maîtrise) et logique
du reste.Mesure (behaviorisme) évaluation sur …
Maîtrise (constructivisme)Evaluation de…
Reste (socio-constructivisme)Evaluation dans …
-On vise le produit, les états-On vérifie la conformité-On fait un bilan-On quantifie les résultats-On fait un état des lieux à un moment T-On régularise = remettre en conformité (mesure des écarts entre la norme et les phénomènes observés)-Le formateur à une place prépondérante (il instruit)-L’apprenant a un statut d’exécutant, d’agent (soumis, passif).
-On vise les procédures-On vérifie le sens-On pose des objectifs et on permet à l’apprenant de réaliser des tâches sans erreur-On fait une évaluation continue des pratiques-On rationalise les pratiques, les programmes-On régularise-Le formateur a un statut de formateur-L’apprenant a un statut d’acteur (capable de proposer des solutions adaptées)
-On vise le processus, -On construit du sens (significations qui s’élaborent et se construisent pendant l(‘expérience)-On cherche en terme de qualité (interprétation de ce que fait l’apprenant, intelligibilité)-On régule = faire autrement-On problématise = s’interroger, voir la situation sous différents angles-Le formateur a un statut d’accompagnant (valorise les bouillonnements, les entrevues)-L’apprenant participe au projet visé, il élabore, s'auto questionne, il est auteur.
Dispositifs d’évaluation disponibles
Logique du contrôle� Dans l’évaluation mesure� Docimologie = fabrique de notes� Psychométrie = tests� Evaluation diagnostic = selon des
critères précis� Référentiels.
� Dans l’évaluation maîtrise� Évaluation par objectifs� Évaluation pour la décision = audit
Logique du reste � V.A.E (reconnaissance des
savoirs non formels, savoirs expérientiels, habiletés)
� Accompagnement du changement = coaching
� Promotion des potentiels de l’autre dans d’autres pratiques.
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Les doubles compétences de l’évaluateur : L’évaluateur a pour
fonction de rendre intelligible une pratique professionnelle.
Dans la logique du contrôle
� On est dans le rendre compte pour piloter le changement.
� On est dans la résolution de problèmes par la rationalisation des pratiques.
� Planification, programmation, exécution, se contraindre, maîtrise, stabilisation.
Dans la logique du reste
� On est dans la prise en considération pour accompagner le changement.
� On est dans la problématisation des situations pour élucider l’activité des sujets.
� Altération, apprentissage, invention, être surpris, changement, développement de la dynamique.
Le contrôle est nécessaireil n’est dangereux que quand il est
obsessionnel, quand il veut occuper toutela place de l’évaluation
Ne pas confondre: « évaluation » et« établissement d’un jugement de valeurs »
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C’est le chemin qui est intéressant :camino caminando…
L’auto-évaluation : entre auto-contrôle et auto-
questionnement.� Prendre pour objectif de formation la réflexivité que l’on veut
construire, impulser, développer.
� « Ce que l’on apprend le plus solidement et ce que l’on retient le mieux, c’est ce que l’on apprend en quelque sorte par soi-même » (E.KANT-1803- Traité de pédagogie).
� « l’auto-évaluation est un regard interne que porte le sujet sur sa propre activité » (M. GENTHON –1985).
� C’est une conscientisation d’un processus humain.
� L’écriture d’un dispositif pour s’auto-évaluer : je ferai, j’ai fait, je referai.
� Anticipation(analyse de la tâche, la planifier, se fixer vers le but).
� Action (tâche, auto-instruction, auto-observation).
� Auto-réflexion (auto-évaluation, auto-satisfaction, interférences adaptatives, défensives).
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Recul par rapport à soi (auto-évaluation) et par
rapport à d’autres (analyse de sa pratique).
Combinatoires : Mobilisation des ressources et confrontations avec le contexte. Ecarts entre les
buts et le réel. Savoir expliquer et analyser comment je m’y prends pour agir dans telle
situation. En quoi mon activité a répondu ou pas au référentiel de compétences infirmière.
Auto-évaluation : Qu’est ce que la formation me construit en moi ?
(interrogation sur le sens),disposer de
ressources personnelles et externes. Occasion de
développer d’autres compétences.
Analyse de sa pratique :Je cherche à mettre en œuvre des pratiques
professionnelles efficaces et pertinentes (auto-
contrôle)
L’évaluation dans une formation.
� La formation est l’occasion de mettre en travail sa visiondu monde, son rapport à l’autre, sa posture.
� Elle est l’occasion de travailler sur soi avec une cultureen évaluation qui permette la réflexivité, bien avantd’acquérir des techniques.
� L’évaluation ne peut se préoccuper seulement duguidage des bonnes pratiques. Elle nécessite uneouverture à soi et à l’autre, faite de paris, de soupçons,de remaniements, de défis, de problématisation (= faireexister la question en la travaillant, en tournant autoursous des angles différents).
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Pour terminer, ou plutôt, pour commencer !
Une nécessaire prise de risque...
Prendre conscience de ce que l ’on fait:
� Pratique réflexive� Echange sur les représentations et les pratiques� Observation mutuelle, communication avec les apprenants-stagiaires…� Entretien d’explicitation (Fait de développer, identifier, décrire, d’énoncer de manière claire quelque chose d’implicite).