LES STATIONS PRENNENT VIE - Ligne 14 · de câblages et de derniers matériels électriques. À...

l’actualité du prolongement de la ligne à Mairie de Saint-Ouen

numéro 6 / juin 2019

magazine

LES STATIONSPRENNENT VIE

sommaire

prolongement magazine 2

actus p. 4 > 5

dossier p. 6 > 9 portraits p. 10 > 11

territoire p. 12 > 13 jardins p. 14 > 15

LES STATIONS PRENNENT VIE

DERNIER RAIL INTERRUPTION DE TRAFIC

D’OLYMPIADES À SAINT-LAZARE, LES STATIONS S’ADAPTENT

LE SITE DE MAINTENANCE ET DE REMISAGE EN PHASE DE FINITION

CAP AU SUD

DESSINE- MOI UN MÉTRO

LE PROJET EN BREF

FINANCEMENT DU MATÉRIEL ROULANT

CALENDRIER

Société du Grand ParisVille de ParisRégion Île-de-FranceDépartement des Hauts-de-SeineDépartement de la Seine-Saint-Denis

58,85%

13,62%

21,31%

3,11%

3,11% Société du Grand ParisVille de ParisRégion Île-de-FranceDépartement des Hauts-de-SeineDépartement de la Seine-Saint-Denis

58,85%

13,62%

21,31%

3,11%

3,11%

2013 > 2015Déviation des réseaux souterrains (eau, gaz, électricité, téléphone…).

2014 > 2018Construction des stations, du site de maintenance et de remisage et des ouvrages de service.

2015 > 2017Réalisation du tunnel.

2016 > 2019Pose des équipements ferroviaires (rails, alimentation électrique, signalisation et télécommunications).

2017 > 2019Aménagement des stations, du tunnel et du site de maintenance et de remisage.

2019 > 2020Essais et marche à blanc.

Été 2020Mise en service.

Le matériel roulant est financé à 100 % par le Île-de-France Mobilités. Coût des 35 nouvelles rames MP14 (8 voitures) pour la ligne 14 prolongée à Mairie de Saint-Ouen : 619,07 millions d’euros (aux conditions économiques de février 2015).

Coût du prolongement de la ligne 14 à Mairie de Saint-Ouen : 1,38 milliard d’euros (aux conditions économiques de janvier 2012).

FINANCEMENT DE L’INFRASTRUCTURE


GRAND PARC DE SAINT-OUEN

UN PIED DANS LA TECHNIQUE, UN PIED DANS L’ARTISTIQUE

parole à


CHANGEMENT D’ÉCHELLE

Orly, Saint-Denis Pleyel : les deux terminus de la ligne 14 portent, avec une force incomparable, l’histoire de la mutation urbaine du Grand Paris. Au sud, le second aéroport francilien trouvera un nouveau souffle avec l’arrivée attendue du Grand Paris Express en 2024. Au nord, le quartier d’affaires en pleine croissance, dé-sormais au cœur de l’aventure olympique, verra se croiser pas moins de quatre lignes du nouveau métro.

Cette accélération des travaux va bien au-delà de ces deux gares. En 2019, une dizaine de tunneliers vont s’ajouter aux deux actuellement en action sur la ligne 15 Sud et aux trois de la RATP sur la ligne 14 Sud. D’autres nouvelles machines suivront en 2020.

En Seine-Saint-Denis, les travaux de génie civil sont engagés sur deux des trois lots de la ligne 16, avec, de Saint-Denis Pleyel au Blanc-Mesnil, une mobilisation soutenue de tous les acteurs dans la perspective de 2024. Plus au sud, les travaux prépara-toires se poursuivent sur la ligne 18, avec l’objectif d’une mise en service anticipée entre Massy et CEA Saint-Aubin pour desser-vir le plateau de Saclay dès 2026.

Oui, partout, l’ampleur des chantiers l’atteste : le Grand Paris Ex-press change d’échelle.

Thierry Dallard

Président du directoire de la Société du Grand Paris

prolongement magazine n° 6

Directeur de la publication : Mathieu LeroyDirection de la rédaction : Nathalie HerreraRédaction : Monik MalissardConception graphique : ParimageCrédits photos :RATP-ING, Isabelle Bonnet, RATP, Bruno MargueriteGérard Rollando, ParimageImpression : Passion Graphic sur papier 100 % recyclé à 45 000 exemplaires.


actus

Les lundis et mardis de 22h15 à 1h15, du 3 juin au 25 juin, avec des bus de remplacement en soirée.En vue du prolongement de la ligne 14 jusqu’à Mairie de Saint-Ouen, le trafic doit très ponctuellement être interrompu entre Saint-Lazare et Olympiades. Ces interruptions de trafic sont liées à la préparation de l’arrivée des trains à 8 voitures, qui augmenteront de plus de 30 % la capacité de transport, ainsi qu’aux travaux de raccordement des équipements pour leur télécommande et leur télésupervision à la mise en service.


Avec le mois de juin s’achève la pose des 5 800 m de voies par Colas Rail entre Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen.

À Saint-Ouen, les équipes travaux apportent la touche finale au bâtiment qui, destiné à l’entretien, au nettoyage, et au garage des trains de la ligne 14, sera terminé à l’automne. À l’intérieur, l’heure est à la peinture des murs, à la pose des revêtements de sol et à l’installation de câblages et de derniers matériels électriques. À l’extérieur, les accès routiers et les parkings sont en cours de réalisation et les murs de béton seront habillés à compter du mois de juin. Le premier train devrait être livré par convoi exceptionnel d’ici cet été. Les 8 voitures de ce nouveau métro, seront chacune soulevées et transférées en contrebas dans le SMR par un pont roulant, puis réassemblées sur place.

Le site de maintenance et de remisage en phase de finition

DERNIER RAIL

INTERRUPTION DE TRAFIC

!


Les travaux menés depuis 2015 pour adapter les stations exis-tantes de la ligne 14 à l’augmentation des flux de voyageurs etaux nouvelles normes de sécurité sur la capacité d’évacuation,se terminent progressivement avec l’arrivée de l’été.La réalisation d’accès supplémentaires à Olympiades, de nou-velles issues de secours à Madeleine et Pyramides ainsi que le réaménagement des salles des billets à Bercy et des quais à Saint-Lazare marquent la fin des temps forts de ce projet.


D’Olympiades à Saint-Lazare, les stations s’adaptent

D’Olympiades à Aéroport d’Orly, la ligne 14 empruntera 14 km de tunnel et desservira 7 nouvelles stations.Les travaux de comblement des carrières au Kremlin-Bicêtre se poursuivent depuis avril 2018 afin de stabiliser et consolider les sols par injection de béton. Ils constituent un préalable au perce-ment du tunnel. Trois tunneliers sont prévus. Ils progresseront, du sud vers le nord, pour creuser simultanément les terrains,

évacuer les déblais et construire le tunnel. Le premier d’entre eux, qui partira de Pont de Rungis, est en cours d’assemblage. Son top départ a été donné début avril. L’engin fonctionnera 24 heures sur 24 jusqu’à 7 jours sur 7, avançant de 12 à 14 m par jour en moyenne. Les travaux de génie civil pour la réalisation des « boîtes » des stations et des 11 ouvrages de service sont également en cours.

Le chantier du prolongement de la ligne 14 jusqu’à Aéroport d’Orly bat son plein. Trois tunneliers pas-seront à l’action en 2019.

CAP AU SUD


dossier

LES STATIONS

PRENNENT VIEorsqu’ils ont imaginé les quatre nouvelles stations de la ligne 14 prolongée au nord, les architectes du groupement AZC-ARCHITRAM ont eu pour ambi-tion de les traiter comme un espace public urbain à part entière, prolongeant la ville extérieure jusqu’à la profondeur des quais. Pour créer cette continuité et

accompagner les voyageurs dans leur cheminement entre « ville du dessus » et portes des rames, ils ont tout à la fois travaillé sur l’espace, les matériaux et la mise en lumière des stations. Au-delà des aspects fonctionnels, il leur tenait à cœur de rendre plaisante cette traversée souterraine.

RespirationLa technique de construction des stations, comme des boîtes évidées à l’intérieur de parois moulées, a servi leur dessein. « Nous avons tiré profit du potentiel de ces grands volumes vides pour dégager des perspectives, afin que le voyageur perçoive le plus vite possible son point d’arrivée, qu’il descende dans le mé-tro ou qu’il sorte d’une rame » explique Vincent Mavilia (ARCHI-TRAM). « À certains endroits, de la billetterie qui se trouve au niveau rue, on apercevra les quais 25 mètres plus bas » précise Grégoire Zündel (AZC). Pour favoriser la visibilité des parcours, les archi-tectes ont privilégié l’économie de moyens. « Nous avons cher-ché à encombrer au minimum l’excavation, à alléger au maximum l’ouvrage, dans le respect des contraintes fonctionnelles ». Cela donne un espace ouvert, appréhendable dans sa globalité. Outre son esthétique, ce principe architectural apporte sécurité

et sérénité au voyageur. « En évitant recoins et angles morts, il lui permet de percevoir et d’être perçu. Il évite aussi d’avoir les yeux rivés sur la signalétique ou de se perdre par inadvertance. Le choix de la direction à prendre se fait au dernier moment, juste au dessus des quais, au niveau mezzanine – à l’exception de la station Clichy-Saint-Ouen où la distribution des flux diffère un peu ».

Élégance intemporelleL’habillage des stations est également conçu pour favoriser les parcours intuitifs. « Les matériaux accompagnent le mou-vement ». Ainsi, la couleur du sol crée une dynamique : pour les espaces de circulation, du noir qui rappelle l’asphalte du métro historique, pour ceux où l’on stationne (billetterie, quais), du blanc. Par souci d’élégance, les architectes ont privilégié la discrétion et la simplicité dans le choix des matériaux. Inspirés par les carreaux identitaires du Métropolitain, qui ont franchi avec succès l’épreuve du temps, ils ont cherché à concevoir un aménagement intemporel. « Nous avons visé le long terme. Non seulement du point de vue de la durabilité physique des maté-riaux mais aussi de l’écriture architecturale, afin que les stations ne soient pas désuètes dans 50 ans et plus. L’avenir dira si nous y sommes parvenus ». Une gamme restreinte de quatre maté-riaux a été retenue : carrelage de grès cérame pour les sols, murs et plafonds des espaces publics, inox brossé et verre pour les aménagements secondaires (portes palières, garde-corps, gaines d’ascenseurs…) et, choix inédit pour la RATP, béton apparent comme matériau de base.

LLLL’prolongement magazine 6

Simplicité, lisibilité et durabilité caractérisent les futures stations Pont Cardinet, Porte de Clichy, Clichy Saint-Ouen et Mairie de Saint-Ouen. Tout en puisant dans l’ADN du métro historique, le groupement AZC-ARCHITRAM a réinterprété l’architecture de la ligne 14 sans la dénaturer.


7prolongement magazine numéro 6 / juin 2019

dossier

8 prolongement magazine

Mise en scèneQuant à l’éclairage, il a été pensé pour mettre en scène l’omni-présent carrelage blanc, dont la lumière tire mille reflets, ainsi que le volume des stations. Des luminaires ronds éclairent le sol des espaces de faible hauteur (billetterie, mezzanine). Des éclairages indirects révèlent la peau réfléchissante des carreaux et accom-pagnent les voyageurs dans les couloirs et sur les quais.

Réinterprété, le carreau biseauté utilisé pour les stations Pont Cardinet, Porte de Clichy, Clichy-Saint-Ouen et Mairie de Saint-Ouen renvoie à l’image originelle du métro parisien.Discrètes, des rosaces ton sur ton ponctuent sols et murs carrelés des espaces majeurs. Elles s’accordent à l’échelle des stations et mettent en valeur leur dimension.

Dans la future station Mairie de Saint-Ouen, les rails sont posés, les couloirs de correspondance avec la ligne 13,

creusés, et l’accès secondaire, réalisé. Débuté en mai 2018, l’aménagement intérieur de la station avance à grands

pas : pose des arceaux des portes palières, réalisation des cloisonnements, création de liaisons entre les différents

niveaux, aménagement des espaces publics et des locaux techniques, pose des carrelages muraux…


9prolongement magazine

Les travaux d’électricité, de plomberie et de ventilation sont menés en parallèle, de même que l’installation des escaliers mécaniques et des éléments de signalisation ferroviaire.

Dans la future station Pont Cardinet, les voies viennent d’être posées, les quais sont tout juste achevés, les 4 premiers escaliers mécaniques ont été installés et les portes palières seront mises en place très prochainement. Pour accueillir les voyageurs à l’été 2020, il reste à réaliser les accès, créer leur voute et y poser du carrelage, relier les différents niveaux, mettre en place les faux-plafonds, aménager des locaux techniques et de services. Le chantier progresse à bon rythme.



portrait


Une station de métro n’est pas seulement une fonctionnalité. Nous avons voulu prolonger l’espace public de la surface jusqu’aux quais.

Les propos de l’un s’accordent à ceux de l’autre et souvent ils parlent d’une même voix. Ils ont commencé à travailler en équipe voici une petite dizaine d’années, pour concevoir quatre stations de la ligne B du métro de Rennes. Depuis, leur collaboration d’architectes tient le rail.

Une belle rencontre« C’est assez rare de trouver des confrères avec lesquels ça fonc-tionne bien » confie Grégoire Zündel, architecte associé de l’agence parisienne AZC. « Nous sommes complémentaires, personne ne tire la couverture à soi » ajoute Vincent Mavilia, architecte asso-cié de l’agence suisse ARCHITRAM. Pour répondre au concours de Rennes, AZC avait fait appel à ARCHITRAM, déjà dotée d’une expérience métro. Elle s’est spécialisée dans le transport il y a une quinzaine d’années, quand un bureau d’ingénierie l’a sollicitée pour répondre à l’appel d’offres du premier métro automatique de Suisse, à Lausanne.

UN PIED DANS LA

TECHNIQUE, UN PIED DANS L’ARTISTIQUE

FOCUS SUR LES ARCHITECTES DES QUATRE NOUVELLES STATIONS DE LA LIGNE 14

Vincent Mavilia, architecte associé de l’agence suisse ARCHITRAM


Tout notre travail sur l’esthétique des stations

vise à pouvoir se diriger de façon intuitive.

Experts métroEn binôme, AZC et ARCHITRAM réalisent des études pour plu-sieurs compagnies, en différents lieux. Et la RATP les retient pour les quatre nouvelles stations du prolongement de la ligne 14 jusqu’à Mairie de Saint-Ouen. « Maintenant, AZC a acquis la même expérience que nous sur les stations de métro » souligne Vincent Mavilia, à ce point qu’ils planchent ensemble aujourd’hui sur une étude pour le métro de Lausanne. Si la conception et la réalisation des métros sont encore largement perçues comme une affaire d’ingénieurs, la sensibilité des maîtres d’ouvrage est, selon eux, en train de changer. Les deux architectes appré-cient la confiance que la RATP leur accorde sur une ligne aussi emblématique que la ligne 14 : ils interviennent pour une mission entière, du début à la fin du projet de prolongement. « Généra-lement l’architecture des stations RATP n’est pas confiée à des agences. Elle se conçoit sous le couvert de l’ingénierie. Là, après les études techniques, nous avons pu réinterroger le volume des stations d’un point de vue fonctionnel et spatial ».

Le goût de la créationIngénieur, l’un et l’autre ont failli le devenir. Du fait du métier de son père, Vincent Mavilia s’est senti très jeune la fibre d’un constructeur. Mais son milieu familial l’a aussi imprégné d’une sensibilité artistique. « Au-delà des concepts techniques, l’architecte a la chance de pouvoir s’exprimer à travers quelque chose de concret, visible et tactile, qui demeure après lui » constate t-il. « Issu d’une famille d’ingénieurs, ma voie était toute tracée. Mais j’ai bifurqué. À un métier technique, j’avais besoin d’ajouter une part créatrice » se souvient Grégoire Zündel. Pour l’un et l’autre, c’est une immense satisfaction de voir leurs idées prendre corps dans la réalité, de voir achevés des projets sortis de leur tête et d’abord éclos sur le papier. « C’est un bonheur qui vaut tous les tracas qui le précèdent ! » s’exclame Grégoire Zündel.


Grégoire Zündel, architecte associé de l’agence parisienne AZC


territoire


DESSINE-MOI UN MÉTRO

DDDDDepuis 2016, des ateliers de sensibilisation au prolongement de la ligne 14 sont organisés dans les écoles et collèges à proximité du chantier, animés par les Conseils d’Architecture d’Ur-banisme et de l’Environnement (CAUE) de Paris et de Seine-Saint-Denis.

u CE2 à la classe de 5e, les enfants sont invités à réfléchir et à s’exprimer sur le métro dans la ville - sa construction, son architecture, son tra-cé, son fonctionnement... En 8 séances, dont une sur le terrain, ils explorent le métro d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Le métro d’ici, d’ail-

leurs et celui de leur imaginaire. De la visite à la base vie du chantier du prolongement de la ligne 14, chacun a retenu ce qui l’a marqué – la maquette du tunnelier, les grues ou encore les casques et les gilets... En 2019, compte tenu de l’avance-ment des travaux, c’est dans le poste de commandement centralisé de la ligne 14 qu’ils se rendent.

CuriositéLes enfants restituent sous forme de dessins, de collages, de plans ou de maquettes les informations qui leur sont déli-vrées ou ce qu’ils observent in situ. Ils associent images et mots, cognitif et ressenti. « Il s’agit de les sensibiliser à leur environnement, de leur donner envie d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe autour d’eux, pour comprendre le chantier plutôt que de le subir » explique Ysolde Anichini, architecte au CAUE de Paris qui co-anime ces ateliers avec Valentine Vuillermoz du CAUE de Seine-Saint-Denis.

PratiquesLors de la première séance, les élèves expliquent ce qu’est pour eux le métro. Cela conduit à leur faire entrevoir ce que peut leur apporter la ligne 14 prolongée. « C’est surprenant de constater que certains d’entre eux n’ont jamais pris le métro, poursuit Ysolde. De façon générale, les enfants Parisiens ont plutôt tendance à se déplacer à pied, dans un périmètre restreint, tandis que ceux qui habitent à l’extérieur du périphérique le prennent davantage, pour aller faire les courses à Saint-Lazare par exemple ». Ils n’ont guère la notion de réseau, mais évoquent le parcours dont ils ont l’habitude (se rendre chez leur grand-mère, aller faire du sport, etc). Ils disent aussi combien ils se sentent serrés, oppressés dans la ligne 13 bondée. « Au bout de 8 séances, leur sentiment

anxiogène semble atténué. Ils ne pensent plus tout à fait le métro de la même manière ». Ils se montrent curieux, s’intéres-sent au plafond par exemple. S’il est plat, c’est qu’il a été construit à ciel ouvert, si c’est une voute, il a été creusé en souterrain. Ils ont appris à lire un plan et peuvent avoir envie de se débrouiller tout seuls. Il leur est aussi demandé d’imaginer le métro de leurs rêves. Ils adorent ! À quand les stations végétalisées et celles auxquelles on accède en toboggan ?!

ÉchangesÀ la fin de chaque cycle, une restitution de leurs travaux a lieu sous forme d’exposition, en présence de leurs ensei-gnants, des animatrices du CAUE et de représentants des partenaires du projet : au Pavillon de l’Arsenal en 2016, sur les palissades de chantier de la station Clichy-Saint-Ouen en 2017 et à la Maison de la RATP en 2018. « C’est toujours un grand moment d’émotion. Nous avons construit quelque chose ensemble. C’est valorisant pour eux comme pour nous. Ils sont fiers que leur travail soit mis en valeur » confie Ysolde. C’est aussi l’occasion pour eux de faire connaissance avec les élèves d’un autre département avec lesquels ils ont corres-pondu en échangeant leur cartes postales sur le métro, ou dont ils ont vu une partie du travail. Une rencontre symbo-lique, à l’image du métro qui les rapproche.

LES CAUE : UNE SPÉCIFICITÉ FRANÇAISE

Créés par la loi sur l’architecture de 1977, à l’échelle des départements, les CAUE ont pour mission de promouvoir la qualité architecturale, urbaine et environnementale. Ils apportent aux particuliers des conseils en architecture gratuits, forment et conseillent maîtres d’ouvrage et professionnels et mènent des actions d’information et de sensibilisation auprès du public tout en développant son esprit de participation.



360 ÉLÈVES16 CYCLES D’ATELIERS EN 4 ANS3 COMMUNES7 ÉCOLES2 COLLÈGES


14 prolongement magazine numéro 3 / juin 2016

GRAND PARC DE SAINT-OUEN

CONVIVIALITÉ ET BIODIVERSITÉ FONT LEUR MIEL

esservi par la station Mairie de Saint-Ouen, le Grand Parc qui s’imbrique à l’éco-quartier des Docks est bien plus qu’un poumon vert unissant la Seine à la ville. Ici se tissent des liens d’affection avec la Terre. Ici se nouent des liens fraternels entre citadins. Dans ces 12 hectares, les enfants y trouvent un champ de liberté où courir, glisser, s’amuser dans leurs aires de

jeux… Grande pelouse, vaste prairie, bassin et espaces arborés attirent flâneurs et promeneurs en quête de détente et de repos. Mais outre ce bol d’air, le Grand Parc apporte une respiration supplémentaire aux familles, écoliers, associations et particuliers qui s’y retrouvent pour fêter la nature. Sur les quelques centaines de parcelles des jardins partagés, fleurs, fruits, légumes et plantes aromatiques éclosent sans pesticides. Et la serre pédagogique accueille celles et ceux qui veulent s’initier aux joies du jardinage, observer la faune et la flore, découvrir les ruches et le travail des abeilles, confectionner des confitures, apprendre l’art floral, la teinture végétale sur tissu, la permaculture ou le compostage… Lieu d’apprentissage, elle est aussi un espace de rencontre où tenir des concerts, monter des expositions, échanger graines, plants, outils, recettes… Dans le Grand Parc, la nature et la convivialité fructifient.

DDDÉCO-JARDINLes eaux de pluie du quartier des Docks s’épurent progressivement : elles circulent à travers un réseau de noues puis passent par des jardins filtrants avant d’alimenter le bassin du Grand Parc.

jardins

SAINT-LAZA

RE

MADELEINE

PYRAMIDES

CHÂTELET

14 prolongement magazine numéro 6 / juin 2019


CLICHY - SAINT-O

UEN

MAIRIE DE SAINT-OUEN

PORTE DE CLICHY

PONT CARDINET


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