Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

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Contacts UtilesSiège social: Rue Américaine 101 - 1050 Bruxelles 02 537 30 26 Centre de tri de Sint-Pieters-Leeuw: 02 331 36 31

Casaf Bruxelles: 02 541 13 98

Casaf Liège: 04 343 66 94

Maison d’accueil: 02 541 13 96

Un toit à soi: 02 541 13 83

Service enlèvement: 02 541 13 86

www.PETITSRIENS.beMail: [email protected]

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Table des MatièresContexte 4

A° Le mot du Président 4 B° UN MODèLE D’éCONOMIE SOCIALE 7

l’éCONOMIE SOCIALE : LE MOTEUR DES pETITS rIENS 8

A° La filière textile 9 B° La filière mobilier 12 C°LedéfiléSecondHand,SecondLife» 15

Les actions sociales : la finalité des petits riens 16

A° La Maison d’Accueil des petits riens 17 B°UnToitàSoi 20»

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° Le centre d’Action sociale Abbé Froidure 23

> une aide matérielle, un service de médiation de dettes, un service juridique 24 > Une aide alimentaire 25

° Pôle Insertion 27

> La réinsertion socio-professionnelle 27 - L’activation des résidents de la Maison d’Accueil 27 - La volontariat 28 -Lespersonnesengagéesdanslecadreducontrat"Article60" 28 - Les prestataires de peines de travail et les prestations éducatives 29 >LaCelluleEmploi 30 > Le Centre Horizon 31

TABLEAUX ET CHIFFRES 36

Conclusion 34

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Un rapport d’activités n’est pas un roman policier. Sa lecture en est pourtant tout aussi pas-

sionnante. À vous qui vous intéres-sez, de près ou de loin, aux activités de notre association, je ne peux que conseiller de prendre connaissance avec attention de ce document.

Les résultats que nous avons atteints en 2011, tant sur le plan économique que sur celui de nos actions sociales, ont été bons, meilleurs qu’en 2010 et qu’au cours des années précédentes. Cette progression est liée à la généro-sité de nos donateurs, ceux qui nous soutiennent financièrement mais aussi - et ils sont très nombreux - ceux qui nous confient des dons en nature, tels que vêtements, mobilier, électro-ménager, etc. Sans eux, nos résultats

seraient déficitaires et nous ne pour-rions, conformément à l’objet social de notre association, combattre effi-cacement la pauvreté et la précarité qui, vous le savez, ne cessent d’aug-menter.

Les deux filières d’économie sociale [mobilier et textile] ont progressé de l’ordre de 13%. Outre les bénéfices qu’elles dégagent, elles contribuent à développer de l’emploi, souvent non qualifié. Elles permettent aussi à ceux dont les revenus sont modestes d’avoir accès à des articles de seconde main de qualité à travers les 18 maga-sins que nous exploitons à Bruxelles et dans le reste du pays. Le chiffre d’affaire de ces magasins est en nette progression, preuve qu’ils répondent à un réel besoin.

ContexteA° Le mot du Président

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Outre les dons, les bénéfices que ces filières d’économie sociale ont réali-sés nous ont permis de mieux finan-cer nos actions sociales, en particu-lier l’accueil et le suivi des sans-abri, l’accompagnement de ceux qui, après leur passage dans la maison d’ac-cueil, sont entrés dans un processus de réinsertion sociale grâce au loge-ment, au travail, à la formation et sur-tout à la recréation de liens sociaux. En effet, la pauvreté n’est pas qu’une question financière, elle est aussi une rupture avec la famille, les amis et la société en général.

Par ailleurs, nous avons pu conti-nuer l’aide sociale que nous appor-tons depuis plusieurs décennies à des familles en difficultés. Outre la poursuite de notre travail contre un

endettement excessif des familles, nous avons développé en 2011 notre épicerie sociale qui fête cette année son 5ème anniversaire et qui permet l’accès à des produits de première né-cessité à des prix sans concurrence.

Nous avons également suivi l’éla-boration de nouveaux projets qui répondent à des besoins spécifiques. Ainsi, par exemple, nous avons avan-cé dans le projet de création d’une maison d’accueil pour jeunes sans-abri [18-24 ans]. Nous avons en effet constaté que l’accueil de jeunes au côté d’adultes n’aboutit pas à des résultats satisfaisants. Il est impéra-tif de leur proposer un encadrement et un suivi spécifiques pour qu’ils puissent accéder à plus d’autonomie. Ce projet indispensable devrait voir le

jour en 2012.

Tout cela ne serait évidemment pas possible sans l’engagement person-nel et le professionnalisme dont ont fait preuve, une nouvelle fois au cours de 2011, toutes celles et ceux qui, quels que soient leur statut ou leur fonction, travaillent au sein de notre association. Tout permet de penser que, grâce à eux et à nos donateurs, l’année 2012 sera elle aussi une an-née exceptionnelle.

Philippe De KeyserPrésident des Petits Riens

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B° Un modèle d’économie sociale

Créées en 1937, Les Petits Riens faisaient de l’ « économie so-ciale » bien avant que le terme

ne soit inventé.

Par « économie sociale », on désigne des activités économiques pro-ductrices de biens ou de services, exercées par des sociétés, des asso-ciations, des mutuelles ou des fon-dations, dont l’éthique se traduit no-tamment par le principe de finalité de service à la collectivité, plutôt qu’une finalité de profit, l’autonomie de ges-tion, et la primauté des personnes et

du travail sur le capital dans la répar-tition des revenus1.

L’ambition de l’économie sociale étant de faire de l’économie autre-ment, de mettre « l’économie au ser-vice de l’homme », on mesure à quel point Les Petits Riens correspondent, depuis longtemps déjà, à cette défi-nition. Car, depuis sa création, l’acti-vité économique des Petits Riens ali-mente les actions de lutte contre la pauvreté, transférant chaque année des centaines de milliers d’euros de l’activité économique vers les diffé-rents services sociaux. Grâce à ce fonctionnement, et au support des donateurs, Les Petits Riens peuvent garantir leur autonomie et assurer la majeure partie de leur financement, sans trop dépendre des subsides pu-

blics.

En plus de financer des actions sociales, l’activité économique est elle-même intrinsèquement sociale. D’abord parce qu’elle permet une insertion professionnelle à des cen-taines de personnes en marge du circuit du travail classique. Ensuite, parce que les magasins des Petits Riens sont accessibles à toutes les bourses. Enfin, parce que l’asbl offre des bons d’achat à des personnes en difficulté dont le besoin est reconnu.

1- Pour plus d’informations www.belgium.be/fr/economie/economie_sociale

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L’économie sociale: le moteur des Petits Riens

65%

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Chiffre d’affaire de l’économie sociale Revenu des placements

Autres recettes

Recettes exceptionnelles

Subsides totaux

Récolte de fonds

Participation des usagers & loyers perçus

Le modèle original de l’asbl Les Petits Riens étant son projet d’économie sociale, il n’est pas

étonnant de constater qu’en 2011, l’activité économique représente toujours 65% du chiffre d’affaire glo-bal. Historiquement, l’activité éco-nomique est scindée en deux filières principales: une filière «textile» et une filière «mobilier».

Recettes 2011: € 11.898.212

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L’économie sociale: le moteur des Petits RiensA° La filière textile

Le textile est récolté sur 750 sites de collecte par le biais de contai-ners ou de nouveaux modèles

innovants de mise sous terre de bulle à vêtements. La marchandise est ensuite triée en fonction du type de vêtements, du type de tissus et de la qualité, avant de se voir attribuer une destination. Les vêtements de la meilleure qualité sont destinés aux magasins de seconde main des Petits Riens. Les vêtements de seconde qua-lité sont exportés principalement vers l’Afrique et l’Asie. Les tissus conve-nant à l’essuyage sont découpés en chiffons qui trouvent preneurs dans des ateliers, garages ou imprimeries. Le reste est soit recyclé soit mis à la poubelle.

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Export (Cameroun, Pakistan)

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Boutiques

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Chiffons à découper

Chiffons recyclage

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Volume d'original vendu

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Original collecté

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Résultats du tri (en tonnage)

Evolution de la filière textile

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Filière mobilier

Filière textile20112010200920082007

En 2011, des 5.654 tonnes d’origi-nal2 collectées, 2.905 tonnes ont été triées et 2.768 tonnes revendues sans être triées. Ceci correspond à une augmentation de collecte de 12% par rapport à 2010. Au niveau du tri des textiles, le graphique ci-contre met bien en évidence un statu quo au niveau de la capacité des quantités triées. En effet, le centre de tri actuel est arrivé à saturation, ce qui néces-site l’inauguration d’une plus grande usine de tri prévue pour 2015.

Dans l’ensemble, on constate en 2011 une augmentation de 24 % des volumes d’original vendus. Le chiffre d’affaire des boutiques a quant à lui augmenté de 17% par rapport à 2010.Le pic de croissance des résultats de la filière textile illustré par le graphique

ci-dessous s’explique notamment par l’ouverture d’un nouveau magasin bruxellois fin 2010, dans la commune d’Uccle [au 160 rue Vanderkindere]. Cet espace de 90m2, entièrement dédié aux vêtements pour femmes et enfants, s’ajoute aux douze boutiques existantes déjà à Bruxelles.Les prix à l’export sont restés stables

en 2011, mais la baisse de qualité de l’original a eu pour conséquence une production moindre [52 containers envoyés au lieu de 56 en 2010].

Au final, la filière affiche pour 2011 un résultat net de € 1.036.613.

Evolution du résultat net

2- L’ «original» désigne les dons textiles non-triés

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B° La filière mobilier

Chaque année, plus de 800 tonnes de dons sont collectées par 5 camions qui circulent

quotidiennement pour la récolte de meubles, bibelots, livres, vélos, ma-tériel informatique, électronique et électroménager,… Dans un second temps, un tri drastique s’opère pour alimenter les différents magasins. Ce qui est en trop mauvais état pour être vendu peut parfois être recyclé ou doit être mis au versage.

La filière mobilier regroupe le maga-sin central de la rue Américaine, ainsi que les cinq magasins régionaux si-tués à Anvers, Dison, Liège, Namur et Wavre.

Une série de travaux d’embellisse-ments ont été effectués en 2011 sur le site de Bruxelles : renouvellement des peintures, nouveau comptoir, création d’une estrade pour accueillir des expositions et des évènements…

Pour approvisionner ce magasin, quelque 7.159 enlèvements gratuits à domicile ont eu lieu en 2011, soit une progression de 9% par rapport à l’an-née précédente. Pour ce faire, 14.000 litres de carburant auront été néces-saires, d’où la nécessité de recevoir des dons de qualité afin d’éviter les déplacements inutiles.

La collecte à domicile représente presque 800 tonnes, auxquelles il faut ajouter les quantités impres-sionnantes reçues directement sur le

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site du magasin central [plus de 700 tonnes].

En 2011 les ateliers « gros électroménager » auront produit 1.066 machines entièrement révisées et vendues avec garantie sous le label ElectroREV3. La filière remplit un rôle social fort en proposant des machines de qualité à un prix raisonnable per-mettant à bon nombre de famille de s’équiper de matériel important au quotidien [frigo, cuisi-nière, lave-linge,..].

Toujours sur le site de Bruxelles, le « Bike Para-

dise » - une enseigne exclusivement dédiée aux vélos - a été inauguré en septembre. Précédemment, l’atelier se limitait à proposer à la vente des cycles remis en état. A présent, c’est un service complet qui est proposé incluant un service d’entretien et de réparation des vélos qui ne sont pas issus des ateliers du Bike Paradise.

La filière mobilier, c’est aussi cinq magasins régionaux qui, bien ancrés dans leur environnement, ont pour la plupart réussi des chiffres de vente excellents en 2011. Ces magasins sont autonomes et possèdent chacun [sauf Anvers] leur propre service de collecte à domicile. Le magasin d’An-vers n’atteignant pas l’équilibre, on y a opté pour une plus grande diversi-fication en proposant à la clientèle

une gamme complète de produits [meubles, livres, vélos, appareils élec-troménagers, jouets, et vêtements].

La légère diminution des ventes ap-paraissant sur le graphique de l’évo-lution des résultats nets est plus la conséquence d’une année exception-nelle en 2008, qu’une réelle baisse de productivité, puisque le résultat de 2011 se situe toujours dans la moyenne habituelle de la filière mo-bilier.

Dans la même tendance que la filière textile, on constate d’ailleurs pour 2011 une hausse du chiffre d’affaires de 10.5 %, générant un résultat net de 243.641 €.

3- Le label ElectroREV assure la qualité des appareils électroménagers revalorisés par les opérateurs d’économie sociale en Wallonie et à Bruxelles/ Pour plus d’informations www.res-sources.be/projets/electrolev

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C° Le défilé "Second Hand, Second Life"

Depuis près de dix ans, Les Pe-tits Riens organisent un défilé de mode ; initiative à première

vue plutôt étonnante pour une asso-ciation luttant contre le sans-abrisme que de se frotter au gratin de la mode belge. Mais cet évènement désor-mais incontournable et attendu de tous, sert de multiples fonctions. Tout d’abord, il permet de « dépous-siérer » l’image de la seconde main auprès du grand public. En effet, la seconde main a parfois une image un peu terne et morne. La participation de designers et stylistes belges, déjà reconnus ou encore jeunes talents,

mettant leur créativité au service d’une « bonne œuvre », est un gage de qualité. Le défilé annuel des Petits Riens séduit un nombre croissant de personnes pour qui la seconde main n’est désormais plus l’apanage des dé-munis, mais bien une matière noble s’alliant à une démarche sociétale et environnementale responsable. Les pièces uniques conçues par ces desi-gners et stylistes sont exposées puis vendues aux enchères le soir-même. Les bénéfices générés par le défilé et la vente aux enchères sont chaque année investis dans un projet social. Ainsi, en 2009, les bénéfices ont été utilisés pour développer l’épicerie so-ciale, et, en 2010, le café social «L’Aire de Rien». L’édition 2011 visait à géné-rer des fonds pour l’ouverture d’une nouvelle maison d’accueil, spécifi-

quement pour les moins de 25 ans4 . En interne, l’organisation de ce défilé permet aussi de valoriser le travail de nombreuses personnes, notamment ceux travaillant dans la filière textile, dont l’activité - pourtant moteur de l’association - ne reçoit pas toujours l’attention qu’elle mérite. Dernière-ment, ce défilé est devenu l’occa-sion pour l’association de bénéficier d’une couverture médiatique très importante, permettant d’aborder les thèmes de la pauvreté, de l’exclusion sociale en Belgique, et du travail en-trepris par l’asbl pour y remédier.

4- Le projet @Home 18-24

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Les actions sociales: la finalité des petits riens

L’ Abbé Froidure (1899-1971)

L’asbl Les Petits Riens se définit comme une entreprise d’éco-nomie sociale, car les bénéfices

générés par l’activité économique de l’association servent à financer les actions sociales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale en Belgique. Elle se donne pour mission d’accompagner les personnes en dif-ficulté afin qu’elles gagnent de l’auto-nomie de façon durable.

Historiquement, l’asbl Les Petits Riens a entamé son travail en faveur des plus démunis en s’attaquant à la problématique du sans-abrisme. En 1937, l’abbé Froidure propose ce qu’on appellerait aujourd’hui un « ha-bitat solidaire » à des hommes sans ressource ni logement. Au-delà de partager gîte et couvert, ces hommes

créent ensemble leur emploi, via la récolte, le tri et la revente d’objets de seconde main. Les Petits Riens voient alors le jour. 75 ans plus tard, Les Petits Riens demeurent fidèles à cet héritage, tout en faisant preuve d’inventivité et d’imagination pour répondre aux nouveaux défis qu’im-posent la pauvreté et l’exclusion en Belgique aujourd’hui.

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Les actions sociales: la finalité des petits riensA° La Maison d’Accueil des Petits Riens

La Maison d’Accueil pour sans-abri des Petits Riens est la plus grande de Belgique. En 2011, elle a hé-

bergé 357 hommes sans-abri, pen-dant une durée moyenne de 7 mois. Cela représente un total de 40.672 nuitées, équivalant à un taux d’occu-pation de 93% sur une capacité totale de 120 lits.

Elle a pour objectif d’accueillir et d’héberger des hommes sans-abri, âgés de 20 à 60 ans, qui désirent se donner les moyens de se réinsérer et de retrouver leur autonomie. La Mai-son d’Accueil des Petits Riens incarne

parfaitement l’esprit qui motive chaque action initiée par Les Petits Riens: offrir un soutien aux personnes en difficulté en parallèle d’un accom-pagnement sur la voie de la revalo-risation et de l’autonomie. Au terme d’un cheminement permettant au bénéficiaire de redevenir acteur de sa propre vie, celui-ci est aidé dans sa quête d’un « chez soi » qu’il pourra réellement investir.

Pour atteindre cet objectif, l’associa-tion fournit, pendant toute la durée du séjour, un accompagnement psy-chosocial, administratif, et médical, ainsi que le gîte et le couvert. Grâce aux différents services que proposent Les Petits Riens, la Maison d’Accueil peut orienter les résidents vers dif-férentes cellules spécialisées comme

les cellules logement, emploi ou juri-dique.

Afin de formaliser la démarche de «vouloir s’en sortir», la Maison d’Ac-cueil élabore avec chaque résident un contrat. Le but n’est pas de se subs-tituer à lui, mais de l’accompagner au quotidien dans sa démarche. Une approche coercitive ne peut pas fonc-tionner à long terme, car la volonté et la détermination de la personne sont finalement les meilleures armes qu’elle puisse avoir pour affronter les difficultés qui l’attendent. La Maison d’Accueil se veut donc un tremplin, une passerelle vers un mieux-être qui demande de la part de celui qui s’engage un effort soutenu.

Outre ce projet individuel, Les Petits

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Riens proposent un projet collec-tif de mise en activité (au sein des Petits Riens) ou de mise à l’emploi (à l’extérieur) des résidents, convaincus qu’une activité quotidienne procure valorisation, entretien et création de lien social. Si la mise en activité des résidents reste une caractéristique des Petits Riens, elle reste avant tout le moyen d’une meilleure réinsertion sociale et non un but en soi.

L’homme accueilli à la Maison d’Ac-cueil des Petits Riens est générale-ment célibataire, isolé, de nationa-lité belge, sans ressources, et d’une trentaine d’année. On note depuis plusieurs années un rajeunissement de cette population, raison qui mo-tive le projet d’ouvrir une maison d’accueil spécifiquement dédiée aux

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Salariés à la sortie

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Sans ressources après

Sans ressources avant

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moins de 25 ans. En 2011, 22% des résidents avaient moins de 30 ans. On observe également une complexifica-tion progressive des problèmes que rencontrent les usagers de la Maison d’Accueil : problèmes d’assuétude, de surendettement, problèmes juri-diques et familiaux, sous-qualifica-tion, troubles psychologiques, voire psychiatriques…. Les personnes qui

arrivent à la Maison d’Accueil cu-mulent souvent de multiples diffi-cultés. Les assistants sociaux doivent donc faire preuve de beaucoup de tact, de créativité, et d’expertise pour trouver des solutions à ces pro-blèmes. Ils collaborent d’ailleurs avec de nombreux partenaires pour y par-venir : le Centre de Santé du Miroir, la cellule mobile du SMES5 , l’Hôpital

Brugmann, les CPAS … En 2011, la Maison d’Accueil a mis en place la cel-lule « SynerSanté ». Ce projet, financé par l’INAMI6 , a pour objectif la prise de conscience par la personne d’une dépendance à l’alcool, un travail sur sa motivation, et un accompagne-ment tout au long de son parcours de désintoxication.

Personnes salariées avant & après leur passage à la maison d’accueil

Personnes sans ressources avant & après leur passage à la maison d’accueil

5- Santé mentale & Exclusion sociale www.smes.be 6- Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité www.inami.be

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B° Un Toit à Soi

Le séjour dans la Maison d’Accueil des Petits Riens est temporaire. Celui qui y est hébergé est ame-

né à mettre en place un projet, à se donner les moyens de le concrétiser et, surtout, à se maintenir dans ce projet. C’est dans cette optique qu’un suivi post-hébergement est proposé aux résidents de la Maison d’Accueil. Ce suivi est assuré par l’équipe d’ « Un Toit à Soi » [UTAS], en collaboration étroite avec les travailleurs sociaux de la Maison d’Accueil. Le but est d’ai-der au mieux les anciens résidents à concevoir, réaliser et faire durer leur projet d’installation en logement.

En 2011, 131 anciens résidents de la

Maison d’Accueil ont ainsi été suivis par « Un Toit à Soi », certains dans des logements privés, d’autres dans des structures alternatives de loge-ment faisant partie du parc locatif des Petits Riens. Un partenariat avec deux Agences Immobilières Sociales [AIS] a également permis de redon-ner un toit à une vingtaine d’anciens résidents.

L’asbl « Un Toit à Soi » est agréée par la Commission Communautaire Commune de Bruxelles-Capitale comme Service de Guidance psycho-sociale, budgétaire ou administrative à domicile. L’objectif de ce Service de Guidance à Domicile est de pérenni-ser l’installation de l’ancien résident dans un logement en dehors du gi-ron des Petits Riens. Ce suivi se fait

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en fonction du type de logement : suivi en un logement issu du parc locatif privé bruxellois, suivi en un logement issu du parc locatif des Petits Riens ou des deux AIS par-tenaires7, ou le suivi dans d’autres formes de logement [par le biais d’une autre institution ou transféré vers un service tiers].

Les Petits Riens gèrent actuelle-ment quatre habitats solidaires, chacun investi par quatre hommes [anciens résidents à la Maison d’Accueil], à Ixelles, Etterbeek et Hautrage. Les Petits Riens sont également propriétaires d’appar-tements supervisés à Etterbeek, où 9 hommes [anciens résidents à la Maison d’Accueil] ont pu béné-ficier en 2011 d’un logement per-

sonnel et d’un suivi social soutenu. Les Petits Riens possèdent aussi 16 appartements à Ixelles qu’ils donnent en gestion à «Habitat & Rénovation» en échange de 16 appartements ail-leurs sur Bruxelles pour nos anciens résidents. En 2011, 10 hommes ont bénéficié de ce système.

Force est de constater que les per-sonnes ayant trouvé un domicile, après un séjour en maison d’accueil, sont confrontées à d’autres problé-matiques dans leur gestion de la vie quotidienne, dont la plus essentielle est le manque de lien social. Cette pauvreté relationnelle est un facteur de « rechute ». C’est pourquoi Les Pe-tits Riens ont ouvert en 2009 un café social appelé « L’Aire de Rien », qui se veut un lieu de rencontre, d’échange

et d’information réservé aux anciens résidents. Situé à Saint-Gilles, faci-lement accessible en transports en commun, « L’Aire de Rien » a une capacité d’accueil de 40 personnes. Ce lieu est d’ailleurs reconnu comme Centre de Jour par l’Arrêté de la Com-mission Communautaire Commune du 18 décembre 2008.

7- Habitat & Rénovation et Iris

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UTAS: Nombre de personnes suivies

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Nouveaux

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C° Le Centre d’Action Sociale Abbé Froidure

Le Centre d’Action Sociale Abbé Froidure [CASAF] a pour mission d’apporter aux personnes en dif-

ficultés un accueil, une écoute et un accompagnement psychosocial. En pratique, le CASAF propose une mul-tiplicité de services afin de répondre aux différentes demandes faites par les usagers : médiation de dettes, aide juridique et matérielle, anima-tions pour adultes et enfants, et aide alimentaire.

Le CASAF possède une antenne à Bruxelles et une autre à Liège. En 2011, ces deux antennes ont géré 501 dossiers, dont 282 nouveaux, ce qui équivaut à plus de 1.300 individus.

Casaf: Nombre de dossiers

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2 adultes + enfant(s)

1 adulte + enfant(s)

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Casaf: Composition familiale des usagers

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1- Une aide matérielle, un service de médiation de dettes, un service juridique

Une partie des dons récoltés par Les Petits Riens est redistribuée directe-ment, sous forme de dons aux plus démunis.

Si la personne dispose de ressources suffisantes, une réduction de 60% est accordée sur le prix de vente dans les magasins des Petits Riens. Dans le cas contraire, la réduction est de 100%. En 2011, 170 bons de réduction et 124 bons gratuits pour des demandes de mobilier ou de vêtements ont ainsi été octroyés.

Le nombre crois-sant de situations de surendettement et l’augmentation importante de la pauvreté à Bruxelles ont amené Les Petits Riens à créer en 2007 un service de média-tion de dettes. Ce ser-

vice intervient dans le but de servir au mieux les intérêts des deux parties que sont le débiteur et les créanciers. L’objectif est à nouveau de permettre à la personne de devenir autonome, ce qui signifie dans ce cas de maîtri-ser - seule - son budget et ne plus s’endetter. En 2011, le service de mé-diation de dettes a traité 34 dossiers, dont 12 nouveaux.

Le service juridique des Petits Riens date de 2002. Ce service explique aux usagers leurs droits et leurs devoirs, entame des démarches juridiques si nécessaire, ou rédige éventuellement un dossier complet. Le service juri-dique essaye parfois d’éviter une pro-cédure judiciaire et entame un travail de médiation si cela s’avère encore possible.

19%

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Autre

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Chômage

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Casaf: Moyens financiers des usagers

Page 27: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

CONT

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2- Une aide alimentaire

Les personnes vivant une situation de précarité ont souvent trop peu de moyens pour se payer à la fois un logement, des soins de santé, et de la nourriture. Certaines se tournent alors vers l’aide alimentaire. En Bel-gique, l’aide alimentaire prend essen-tiellement trois formes : les restau-rants sociaux, la distribution de colis alimentaires, et les épiceries sociales. Les Petits Riens proposent ces trois formes d’aide.

L’aide alimentaire d’urgence reste ex-ceptionnelle. Lorsque des personnes n’ayant plus mangé depuis plusieurs jours se présentent aux Petits Riens, un accès leur est donné au restaurant de la Maison d’Accueil. En 2011 Les

Petits Riens ont également continué à distribuer des repas chauds à la Salle Lumen à Ixelles, à la Samaritaine dans les Marolles, ainsi qu’à Anvers, en col-laboration avec la Conférence Saint-Vincent de Paul.

Les Petits Riens proposent également une aide alimentaire de dépannage, sous la forme de colis alimentaires, aux personnes qui se trouvent dans une situation financière très difficile. Notre partenaire dans ce projet est la Conférence Saint-Vincent de Paul à Schaerbeek. En 2011, 287 colis ont été distribués.

Les Petits Riens possèdent une épi-cerie sociale. Contrairement aux colis alimentaires, l’épicerie sociale offre aux usagers la possibilité de choisir

ce dont ils ont besoin, à des prix infé-rieurs de 50% à ceux pratiqués sur le marché. Elle est accessible, pendant une période déterminée, aux per-sonnes qui ont des difficultés finan-cières, et qui acceptent un accompa-gnement social ainsi qu’une guidance budgétaire afin de remédier au pro-blème de façon structurelle. L’objec-tif est plutôt de soulager de manière ponctuelle le budget d’un ménage qui est accompagné socialement, afin de l’aider à s’en sortir. En 2011, 450 personnes ont ainsi pu accéder à l’épicerie sociale des Petits Riens. Ces personnes ont effectué près de 1.800 visites pour acheter quelque 65.000 articles pour un montant total de € 48.000.

24-

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Page 29: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

CONT

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Les Ac

tions

socia

les

D° Pôle Insertion

En plus de financer de nom-breuses actions sociales [la Mai-son d’Accueil pour sans-abri, Un

Toit à Soi, le Centre d’Accueil Social Abbé Froidure…], l’activité écono-mique des Petits Riens a elle-même une fonction sociale. Elle permet en effet de réinsérer des personnes en marge du circuit traditionnel du travail. En 2011, 666 personnes ont ainsi trouvé un travail, un stage, ou une activité au sein des Petits Riens. Elles étaient pour la plupart sans-emploi et en situation de précarité : personnes sous statut « article 60 »8 , volontaires, ou sans-abri hébergés à la maison d’accueil. Au-delà de l’ap-prentissage d’un métier, et donc de

l’insertion professionnelle à propre-ment parler, leur activité au sein des Petits Riens leur apporte un bénéfice social et psychologique évident : un horaire quotidien structurant, un rôle à jouer dans une équipe, une valori-sation…

1- La réinsertion socio-professionnelle

Fidèle au principe initié par l’abbé Froidure, le « Pôle Insertion » s’ap-plique quotidiennement, dans un but de réinsertion, à organiser la mise en activité/au travail d’un public désœu-vré et fragilisé. En-dehors de certains volontaires animés par un souci phi-lanthropique, la majorité des usagers présentent des situations sociales fra-giles. Les Petits Riens leur proposent

de prendre part à une activité au sein des services de la filière d’économie sociale. Que ce soit à la vente, à la collecte, en cuisine ou dans d’autres services, l’activité proposée constitue une opportunité de reprendre pied, de retrouver un rythme de vie et de travail, et de juguler le sentiment d’exclusion.

> L’activation des résidents de la Maison d’Accueil

En 2011, il y a eu 357 résidents à la Maison d’Accueil pour sans-abri des Petits Riens. 219 d’entre eux ont été mis en activité au sein des Petits Riens. Pour rappel, outre un projet individuel, Les Petits Riens proposent un projet collectif de mise en activité des résidents. Si la mise en activité

8- Voir plus loin: Personnes engagées das le cadre du contrat «Article 60»

26 -

27

Page 30: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

des résidents constitue une carac-téristique des Petits Riens, elle reste avant tout le moyen d’une meilleure réinsertion sociale et non un but en soi, une activité quotidienne procu-rant valorisation, entretien et créa-tion de lien social. En 2011, plus d’un résident sur cinq était actif à l’exté-rieur des Petits Riens via une forma-tion [40 personnes] ou un travail [42 personnes]. Mais, depuis 2009, une quantité de plus en plus importante se situe en-dehors de toutes catégo-ries : certains se retrouvent prison-niers de démarches inextricables et interminables, tandis que d’autres ont des problèmes de santé majeurs les empêchant d’être « actifs ».

> Le volontariat

10%9 des personnes ayant travaillé aux Petits Riens en 2011 étaient des bénévoles. Cette population est assez diversifiée : certains sont au chô-mage, d’autres pensionnés ou étu-diants, et d’autres encore travaillent à l’extérieur des Petits Riens. Les motivations sont diverses : trouver une occupation, offrir leur solidarité

à l’égard des plus démunis … Au total, plus de 240 personnes ont donné un peu de leur temps comme volontaire aux Petits Riens en 2011.

> Les personnes engagées dans le cadre du contrat « Article 60 »

Le contrat « article 60 » est une me-sure de mise à l’emploi qui, malgré un succès certain, demeure fort peu

61%

15%

12%

11%

Activité aux Petits Riens

Formation à l’extérieur

Pas mis en activité

Travail en extérieur

Réinsertion: Mise en activité des 357 résidents

9- En équivalent temps plein

Page 31: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

CONT

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Les Ac

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les

connue du grand public. Depuis les années ‘70, les CPAS peuvent, dans le cadre de cette mesure, assumer un rôle d’employeur et mettre au travail leurs bénéficiaires dans des entreprises partenaires. Cette mesure établit ainsi une relation triangulaire entre les trois protagonistes : le CPAS-employeur, l’usager, et le lieu de prestation. Ce stage vise à amener la personne engagée dans le cadre du contrat « Article 60 » à décrocher un contrat de travail dit «classique», grâce à l’expérience acquise. Au terme de celui-ci, le bénéficiaire du CPAS peut également bénéficier des allocations de chômage. En 2011, il y a eu 125 « Article 60 » aux Petits Riens.

> Les prestataires de peines de travail et les prestations

éducatives

Les Petits Riens accueillent égale-ment des prestataires de peine de travail qui, dans le cadre de la loi du

17 avril 2002, prestent des heures de travail d’intérêt public au sein de différents services. Afin d’assurer leur encadrement et leur suivi, une collaboration étroite a été mise sur pied avec le Service d’Encadrement des Mesures Judiciaires Alternatives

100

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110

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20112010200920082007

72%

59%

70%

73%

60%

Nombre de personnes sous contrat «Article 60»

Pourcentage de prestataires achevant leur peine de travail

28 -

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Page 32: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

[SEMJA] d’Ixelles, de Schaerbeek, de Saint-Gilles, et ceux de Wallonie. En 2011, ils étaient 63 à prester une peine de travail aux Petits Riens, dont 60% ont effectivement achevé leur prestation.

Notons que Les Petits Riens col-laborent également avec des Ser-vices de Prestations Educatives et/ou Philanthropiques [SPEP]. Ceux-ci s’adressent aux mineurs d’âge qui ont commis un fait qualifié d’infraction. Ces services ont pour mission d’ap-porter une réponse éducative à la dé-linquance juvénile. En 2011, il y avait 19 prestataires de ce type au sein des Petits Riens, dont 16 ont accompli leurs heures.

2- La Cellule Emploi

La « Cellule Emploi » participe au pro-jet d’insertion socioprofessionnelle des personnes issues des différentes structures des Petits Riens. Elle aide les chercheurs d’emploi à établir un

bilan socioprofessionnel, à détermi-ner ensuite leur projet professionnel, et à concrétiser enfin des stratégies de recherche active d’emploi ou de formation. L’objectif final est évidem-

0%

5%

10%

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20112010200920082007

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43%

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Formation

Intérim/ALE

CDD

CDI

2011201020092008

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17%15% 15%

13%

25%25%

37%

Cellule Emploi: Usagers décrochant un emploi ou une formation

Cellule Emploi: Type d’emploi ou formation décrochés

Page 33: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

CONT

EXTE

Les Ac

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les6

1

2

2

4

Recherche d’emploi

Sans nouvelles

Maladie longue durée

Emploi

Formation

Horizon: 15 stagiaires ayant fini leur formation en 2011

ment l’insertion dans le marché « classique » du travail et de la forma-tion. Afin d’optimiser la recherche d’emploi, divers partenariats ont été mis en place avec des agences d’inté-rim social, des missions locales, etc.

En 2011, la « Cellule Emploi » a reçu 260 personnes. Parmi eux, 112 - c’est-à-dire 43% - ont décroché un emploi ou une formation grâce à l’aide de la

« Cellule Emploi ».

3- Le Centre Horizon

Le Centre de formation « Horizon » est un Atelier de Formation par le Tra-vail [AFT]. Sa vocation est d’accueillir et d’aider un public fragilisé à se réin-sérer dans le monde du travail. Créé en 1993 grâce au programme Hori-zon de la Commission Européenne, le Centre « Horizon » fonctionne actuel-

lement avec le soutien de la Commis-sion Communautaire Française, du Fonds Social Européen, d’Actiris et de Bruxelles Formation. Ce centre a été créé initialement pour offrir aux résidents de la Maison d’Accueil des Petits Riens la possibilité d’acquérir une qualification professionnelle de dépanneur en «gros électroména-ger» et en électromécanique. Depuis,

30 -

31

Page 34: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011
Page 35: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

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les

l’offre de formation s’est élargie pour accueillir des demandeurs d’emploi venant de l’extérieur.

« Horizon » offre une formation en si-tuation réelle de travail au sein même d’un atelier. La formation proposée permet ainsi d’acquérir les compé-tences professionnelles nécessaires à l’exercice d’un emploi. « Horizon » offre également un accompagnement individualisé aux stagiaires qui leur permet de construire leur chemin vers la réintégration professionnelle et sociale.

Ce travail porte autant sur l’apprentis-sage des responsabilités et de l’auto-nomie que sur l’acquisition d’apti-tudes et de savoirs. Les stagiaires bénéficient de cours théoriques et

pratiques, ils travaillent sur des appa-reils usagés, qu’ils démontent, dis-sèquent, et remettent en bon état de fonctionnement. Les Petits Riens les donnent ou les vendent alors dans leurs boutiques d’économie sociale pour financer les nombreuses actions sociales.

En 2011, « Horizon » a accueilli 29 stagiaires. Parmi eux, 14 sont tou-jours en cours de formation. Sur les 15 ayant fini leur formation, 40% ont vu une issue favorable - emploi ou formation - à leur stage.

32 -

33

Page 36: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

Conclusion

Aux Petits Riens, nous rêvons d’un monde plus juste, où la pauvreté et l’exclusion n’exis-

teraient pas, ou uniquement de ma-nière temporaire.

Ce rêve se traduit en missions. La première étant de soutenir des per-sonnes précarisées afin qu’elles amé-liorent de manière durable leur situa-tion. C’est le rôle principal de notre association et de ses actions sociales, il se veut curatif, voire, quand cela est possible, préventif.

Ensuite, nous cherchons à éviter que notre société ne continue à « pro-duire » de la précarité en si grande quantité. Pour ce faire, nous ten-tons de prouver qu’il est possible de mettre l’outil économique, indispen-

sable à nos yeux mais aujourd’hui « mal nécessaire » de notre société, au service d’autre chose qu’uniquement le profit et l’enrichissement per-sonnel d’une minorité. C’est le rôle d’exemple que jouent nos activités d’économie sociale.

Le présent rapport reflète une situa-tion, mais également son évolution. Et le bilan n’est pas rose. La pauvreté et la précarité gagnent du terrain, c’est un constat d’échec pour nous, au moins partiel. Au bout de 75 ans d’efforts, la situation s’est aggravée ! Il n’est pas rare que nous ayons l’im-pression de tenter de vider l’océan avec une petite cuillère … et de nous rendre compte que cet océan est ali-menté par d’immenses fleuves.

Page 37: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

CONT

EXTE

ConclusionCette situation serait désespérante si depuis maintenant quelques di-zaines d’années, quand nous avons l’occasion de lever les yeux, nous ne voyions pas d’autres barques sur cet océan, et d’autres personnes armées de petites cuillères.

Ces petites cuillères prennent dif-férentes formes, qu’il s’agisse de contestation, de nouvelles formes d’entrepreneuriat plus responsable, ou tout simplement des personnes qui recherchent un sens à leur travail, et quittent le monde économique classique pour chercher un emploi plus que « simplement » lucratif.

Ces petites cuillères sont autant de lumières qui nous rassurent. Nous ne sommes pas fous, nous ne sommes

pas seuls. Nous n’avons pas encore atteint notre rêve, peut-être ne l’at-teindrons-nous jamais, mais l’espoir d’un monde meilleur est permis, nous serions même tentés de croire qu’il est réaliste.

C’est pourquoi nous ne baissons pas les bras, que du contraire. Nous re-gorgeons de projets, tant au niveau de l’action sociale avec une politique résolument axée vers la recherche de solutions au logement, tout en pour-suivant l’adaptation de nos structures d’hébergement aux besoins des per-sonnes frappant à notre porte [l’ou-verture d’une maison d’accueil pour jeunes étant la prochaine réalisation]. Au niveau économique, fort du suc-cès de nos activités, nous avons pour projet de les développer encore dans

les années à venir…

Mais ça c’est l’avenir des Petits Riens, que nous espérons pouvoir vous pré-senter en détail dans nos prochains rapports d’activités.

Julien Coppens Directeur général des Petits Riens

34-

35

Page 38: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

TABLEAUX ET CHIFFREScOMPTESANNUELSCONSOLIDéSDES5ASBLsCOMPOSANTLESPETITSRIENS

49%

4%

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9%

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Coût de l’économie sociale

Actions sociales (dont Horizon & Insertion)

Administration centrale

Communication

Patrimoine

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2%2%6%

7%

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1%

Chiffre d’affaire de l’économie sociale

Revenu des placements

Autres recettes

Recettes exceptionnelles

Subsides totaux

Récolte de fonds

Participation des usagers & loyers perçus

Recettes 2011 = € 11.898.212 Dépenses 2011 = € 11.713.396

Page 39: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

CONT

EXTE

Tabl

eaux

et Ch

iffre

s

TABLEAUX ET CHIFFRESFinancement de l’action sociale

€ 4.254.765Personnel : 391 ETP* en 2011

40%

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15%

30%

1%2%

Subsides

Récolte de fonds

Recette exceptionnelle

Autres

Transferts financiers de l’activité économique

Participation des usagers & loyers perçus

43%

10%

13%

32%

1%

Salariés (169)

Volontaires (41)

TIG (5)

Art. 60 (125)

Résidents (51)

*Equivalent temps plein

36 -

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Page 40: Les Petits Riens - Rapport d'Activité 2011

lES MAGASINS DES PETITS RIENS

TEXTILE

BROCANTE

INFORMATIQUE

MEUBLES

LIVRES

ÉLECTROMÉNAGER

Pour plus d’informations: www.petitsriens.beEnlèvement gratuit à domicile 02 541 13 86

Magasin Central

Rue Américaine 101Bruxelles 1050

02 537 30 26Lu-Sa 12h-17h30

Boutique Petits Riens

Ch. d’Ixelles 304-306Bruxelles 1050

02 644 04 15Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Rue Wayez 100Bruxelles 1070

02 520 20 55Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Ch. de Waterloo 149Bruxelles 1060

02 534 79 13Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Ch. de Wavre 826Bruxelles 1040

02 647 34 83Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Ch. d’Helmet 199Bruxelles 1030

02 248 16 18Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Av. Georges Henri 228Bruxelles 1200

02 733 37 47Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Rue du Midi 145Bruxelles 1000

02 502 58 47Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Rue de Wand 191Bruxelles 1020

02 268 24 99Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Ch. de Jette 683Bruxelles 1090

02 427 21 08Lu-Sa 10h30-18h

Boutique Petits Riens

Rue Vanderkindere 160Bruxelles 1180

02/344 24 42Lu-Sa 10h30-18h

Magasin Régional

Rue Paul-Joseph Car-pay 26

4020 Bressoux04 341 70 65

Lu-Sa 10h-18h

Magasin Régional

Bredabaan 5422170 Merksem

03 238 86 86Lu-Sa 10h-18h

Magasin Régional

Rue de Bomel 295000 Namur

081 23 16 42Lu-Sa 10h-18h

Magasin Régional

Rue Provinciale 21300 Wavre

010 22 78 75Lu-Sa 10h-18h

Magasin Régional

Rue Leopold 604820 Dison

087 35 25 35Lu-Sa 10h-18h

Baby Paradise

Rue Américaine 97Bruxelles 1050

02 537 30 25 Lu-Sa 10h-17h30

Retro Paradise

Rue Américaine 105Bruxelles 1050

02 537 30 26ext. 446

Lu-Sa 11h-18h

Bike Paradise

Rue Américaine 101Bruxelles 1050 0492 58 34 69

Ma-Sa 12h-17h30

Faites un don: BE33-0000-1902-6346 (tout don de 40 OU PLUS VOUS DONNE DROIT à UNE éXONéRATION FISCALE)