Les parcours d’insertion des jeunes repérés par la MGI de Nantes
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Les parcours d’insertion des jeunes repérés par la MGI de NantesSéminaire MGI25 juin 2010Pierre-Yves BernardCREN Nantes
Introduction
Un travail d’évaluation : « Les trajectoires d’insertion des élèves du
second degré en situation de décrochage » http://www.cren-nantes.net/IMG/pdf/RAPPORT_
FINAL_MGI.pdf Évaluation institutionnelle / scientifique
Méthodologie
trois enquêtes téléphoniques auprès de trois cohortes : les personnes repérées par la MGI en 2001-2002, en 2002-2003 et 2003-2004
objectif : connaitre les parcours des jeunes sur trois ans première enquête, réalisée en juin 2005 sur les trois
cohortes (parcours de un à trois ans après l’année du repérage MGI ; N= 1501)
seconde et la troisième enquêtes, réalisées en juin 2006 et juin 2007 : compléter les parcours des cohortes 2002-2003 et 2003-2004 sur trois années
dix-sept entretiens plus approfondis auprès des jeunes
Reconstitution des parcours par coupe transversale
Parcours par observation longitudinale Mesure des effets propres
Les caractéristiques du public
57,5 % de garçons Âge moyen : 17,5 ans 48,5 % sont enfants d’ouvriers 65 % des mères ont un niveau inférieur au bac 85 % ont redoublé au moins une fois, 33 % ont redoublé
en primaire 26 % sont passés par des quatrièmes « spécifiques »
(aide et soutien, SEGPA, …) 41 % n’ont pas choisi leur orientation en fin de troisième
Les circonstances du décrochage : la parole des jeunes (1) L’impasse : … J’ai arrêté les cours à partir de la troisième je crois. Tu as arrêté en cours d’année ? Non, j’ai attendu la fin de l’année. On m’a mis là dedans vu que je
savais pas ce que je voulais faire. J’ai pas eu mon brevet des collèges.
D’accord. Et qui t’as orienté vers la MGI ? Alors là je sais plus … Je crois que c’est une assistante sociale …
d’une des mairies. Vu que je savais pas trop quoi faire, c’est elle qui m’a dit d’aller là dedans.
Les circonstances du décrochage : la parole des jeunes (2) La perte de sens du travail scolaire : je voulais pas avoir que des cours, je voulais également avoir une
expérience, du concret ... Je voulais pas faire que des cours et apprendre par cœur, c’est ce qui me saoulait un petit peu dans les études
L’orientation imposée : J’étais en génie matériaux à L., et, euh, je me suis retrouvé là parce que ,
euh, un peu malgré moi, parce qu’il y avait plus de place ailleurs. L’exclusion : En fait, j’ai fait une première seconde BEP au lycée X et je me suis fait
renvoyer en fait … C’était pour du manque de travail et pour mon comportement. Par la suite, j’ai pas retrouvé de lycée pour finir mon année, je suis venu au CIO et on m’a inscrit dans un lycée pour euh … pour avoir un lycée en fait. Mais j’y allais pas.
Parcours sur trois ans de l'ensemble de l'échantillon
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
inactivité
formation
chômage
emploi
Parcours sur trois ans par fusion des calendriers de l’ensemble de l’échantillon.
Tableau 1 parcours-types sur trois ans des cohortes 2001, 2002, 2003
Parcours-types effectifs fréquences
Formation 204 15,50%
Précarité 304 23,20%
Chômage et inactivité 154 11,70%
Emploi 312 23,80%
Formation courte puis activité 190 14,50%
Formation longue puis activité 149 11,30%
TOTAL 1313 100%
Les parcours-types
Parcours type 1 : formation (204 observations, 15,5
%)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
inactivité
formation
chômage
emploi
Parcours type 2 : précarité (304 observations, 23,2
%)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
inactivité
formation
chômage
emploi
Parcours type 5 : formation « courte » puis activité (190 observations, 14,5 %)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
inactivité
formation
chômage
emploi
Les caractéristiques des jeunes par parcours types parcours-type « emploi » : une population plus
masculine, et moins souvent issue de parents nés à l’étranger, plus d’action de certification professionnelle, moins d’assidus pendant les mesures MGI
parcours-type « chômage et inactivité » individus plus jeunes, et plus souvent d’origine étrangère, plus de redoublements en primaire, plus de faible niveau de formation au moment de la prise en charge MGI
parcours-type « formation » : plus d’enfants de cadres et de professions intermédiaires, moins de redoublement en primaire, plus de niveau IV de formation au moment de la prise en charge par la MGI
parcours-type « précarité » plus d’enfants d’ouvriers non qualifiés, plus de redoublements en primaire, plus de niveau faible de formation au moment de la prise en charge par la MGI, plus d’actions de remotivation, moins d’assidus pendant les mesures MGI
parcours-type « chômage et inactivité » : plus d’enfants d’ouvriers non qualifiés, plus d’actions de remotivation, plus d’insatisfaits des mesures MGI
parcours-type « formation deux ans puis activité » : plus d’enfants de cadres et de professions intermédiaires, moins de redoublements en primaire plus d’action de certification niveau IV
parcours-type « formation un an puis activité » : plus souvent des enfants d’ouvriers qualifiés, plus de niveau V de formation au moment de la prise en charge par la MGI
La mesure des effets propres
Suivre une mesure : Un effet important pour les jeunes de niveau V et plus,
non observable pour les autres Un effet de raccrochage en formation initiale, et
d’éloignement de la précarité Le poids des caractéristiques personnelles : Le sexe ; L’origine nationale ; Le niveau de formation à l’entrée dans le dispositif