Les micronouvelles de l´atelier littéraire

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Page 1: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

Élèves de français de l´École de Langues de Mérida

Page 2: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

Lorsque Nicolas se regarda dans la glace de la salle de bains, il aperçut que son nez avait disparu.Il ouvrit les yeux tout ce qu´il put, il toucha l´endroit où son nez devait être. Avec certitude, là, il n´avait rien.Il chercha la glace de la chambre et après celle du couloir. Non, ce n´était pas un problème de la glace…Il s´assit sur le fauteuil et il commença à rire, après il pleura et après il recommença à rire. Maintenant il n´avait pas le choix: il devra toujours porter son nez de clown.

Mª Dolores Antúnez Álvarez,élève du Niveau Élémentaire 2ème année.

Page 3: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

La sonnerie résonna furieusement et quand Miss Parker prit le récepteur et elle écouta la douce voix de sa mère, elle se calma. Elles parlèrent plus d´une heure et, comme toujours, sa mère lui fit les mêmes reproches: "qu’il y a longtemps que tu ne viens pas me voir, que je ne sais rien de mes petites-filles, que ton père est nostalgique de toi… "Miss Parker se justifiait avec des raisons banales sur son travail dans le journal, sur son mari, qui travaillait à l'étranger ou sur l´endroit où vivait sa mère... Finalement, Miss Parker lui promit qu´elle irait la voir le prochain week-end.Quand Miss Parker laissa le récepteur, ses yeux regardèrent l'urne sur la cheminée. L’urne des funérailles de sa mère.

Javier Gómez Moreno, élève du Niveau Intermédiaire 1ère année..

Page 4: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

Je n´étais pas du genre à avoir un judas sur la porte. Quand on sonnait, j´ouvrais.

Quand j´ai ouvert, il était devant ma porte, un homme qui voulait me vendre une machine pour cuisiner. Cet homme parlait sans pause: “que la machine était magnifique, qu´il fallait seulement mettre les ingrédients dedans, que les repas se préparaient en quelques minutes, que la consommation d´électricité était minime, que…”Et quand il était tellement fatigué de parler, je lui ai dit “au

revoir Monsieur” et j´ai fermé la porte.

Antonio Mordillo Morales,élève du Niveau Intermédiaire 1ère année.

Page 5: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

 L’absence 

Il y avait trois ans que la femme toujours aimée lui avait été enlevée par la mort…

L´homme restait assis au milieu de la chambre, en regardant par la fenêtre. Il avait l’air tranquille, de petits yeux bleus et les cheveux grisonnants. L’homme, jadis amoureux et passionné, qui avait ressenti un amour si fort pour sa femme, était-il là, insensible à son manque ? Il avait été tout à fait inconscient de la peine qu’elle avait subie. L’absence de l’homme qu’elle avait tellement aimé, avec qui elle avait partagé toute sa vie, l’avait plongée dans un profond chagrin que finalement, elle n’avait pu supporter.

Vraiment, il n’arrivera jamais à le savoir. Il ne le pouvait plus. L’homme aux yeux bleus, alliés autrefois, indifférents à présent, avait perdu ses souvenirs.

J. Miguel Ibáñez Calleja,élève du Niveau Avancé 1ère année.

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La sonnerie résonna furieusement et quand Miss Parker prit le récepteur, elle put entendre de l’autre côté, une voix affectueuse qui lui demandait pourquoi elle avait manqué le rendez-vous.L’Alzheimer lui avait fait oublier qu’elle avait un amant. Son mari ronflait à ses côtés.Qui es-tu ? a-t-elle demandé en regardant l’étrange homme qui dormait dans le canapé.

José Vázquez Martinez,élève du Niveau Avancé 1ère année.

Page 7: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

Lorsque Nicolas se regarda dans la glace de la salle de bains, il s`aperçut que son nez avait disparu.Et il se sentit contrarié.Après, il s´aperçut que ses oreilles avaient disparu.Et il se sentit inquiet, préoccupé.Ensuite il s`aperçut que ses yeux s´étaient estompés.Et il se sentit accablé.Un peu plus tard, la glace lui montra que ses cheveux s´étaient cachés.Et il se sentit désespéré.C´est alors que son corps s´effaça.Et il ne sentit rien.

Mª Paz Romero Moreno,élève du Niveau Avancé 1ère année.

Page 8: Les micronouvelles de l´atelier littéraire

Elle n´était pas du genre à avoir un judas sur la porte. Quand on sonnait, elle ouvrait.De toute façon, il n’aurait servi à rien, La redoutable visite de ce jour a sonné à la porte par pure courtoise, et telle considération était vraiment bizarre, vu qu’elle aurait pu entrer sans sonner.

Mª José Delgado Rodríguez,élève du Niveau Avancé 1ère année.

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FIN