Les huit pôles -...

EXPOSITION ROCK STORY

Les huit pôles Pôle 1 - Années 50 : naissance aux Etats-Unis

Pôle 2 - Années 60 : Dylan et l’explosion anglaise avec les Beatles

Pôle 3 - Années 70 : les années psychédéliques

Pôle 4 - Rock’n Roll Circus : le gigantisme du Rock

Pôle 5 - Le Rock Glam : à la recherche d'une image excessive et provocante

Pôle 6 - Le mouvement Punk : les derniers révoltés

Pôle 7 - Le Métal : la démesure du Rock

Pôle 8 - Le Rock en France : de Johnny à Daft Punk

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Un conseiller artistique de renom

Cette exposition est élaborée avec Philippe Manœuvre.

Philippe Manœuvre : critique musical, éditorialiste et journaliste dans la presse écrite, animateur d'émissions de télévision et de radio francophones et scénariste de bandes dessinées. Depuis 1993, il est rédacteur en chef du magazine Rock & Folk.

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PÔLE 1 Les années 50 :

la naissance du rock’n’roll

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Il était une fois… Le 5 juillet 1954, le label régional Sun Records sortait à Memphis, Tennessee, le premier 45 tours d’Elvis Presley, « That’s Allright ». On s’accorde à considérer que cette date marque les débuts du rock’n’roll.

Dans l’histoire de la culture pop, ce petit 45 tours est le big bang.

Pour la première fois, un adolescent blanc chante avec les intonations et l’argot des bluesmen noirs ! Dans une Amérique profondément ségrégationniste, le public jeune (les kids) fait un triomphe immédiat à ce nouveau venu dont les ventes vont devenir colossales et l’importance capitale.

Très vite récupéré par une « major » (RCA), chacun des passages à la télévision d’Elvis déchaîne les controverses. Dans ses apparitions ou sur scène, Elvis est tout à la fois sexy, offensant, voyou, rock’n’roll… Il est surtout le King.

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“Elvis Is The King”

de Guy Peellaert

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PÔLE 2

Les années 60 :

Les Beatles et Bob Dylan

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Il était une fois… Les Beatles Au début des années soixante, tout repart de Grande-Bretagne. Les

Beatles, explosent dès leur premier 45 tours, Love Me Do, en 1962.

Les Beatles ne ressemblent à personne, bougent et chantent en

harmonie comme personne.

Ils forment le premier groupe pop, pas une agrégation de

musiciens derrière un chanteur. Vêtus de vestes identiques, ils sont

un collectif autonome, créature à quatre têtes chevelues.

Habilement managés par Brian Epstein, les Beatles surgissent en

1962 mais ce sont déjà de redoutables pointures : ils ont fait leurs

classes dès 1958 dans les clubs de marins du port de Hambourg et

se sont frottés aux derniers pionniers. La carrière des Beatles sera

trop courte (sept années de 1962 à 1969) mais leur influence reste

phénoménale.

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Il était une fois… Bob Dylan A l’âge de 22 ans, en 1963, le jeune troubadour Bob Dylan visse un cerveau sur le corps de danseur lubrique du rock.

Sa chanson « Blowin’ in The Wind » annonce cette rareté : un nouveau jeune poète folk, possédant une connaissance encyclopédique des racines de la musique traditionnelle américaine et capable de mettre les mots justes sur des situations nouvelles.

En France, l’album « The Freewheelin’ Bob Dylan » sort sous un titre destiné au jeune marché tricolore : En Roue Libre. Avec le temps, le disque est devenu un collector recherché.

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PÔLE 3

Le Rock Hippie

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Il était une fois… C’est de San Francisco que survient la vague suivante. Le rock psychédélique est le fruit de la rencontre de la musique pop et du LSD 25. S’ensuivra une nouvelle approche de la culture jeune. Apres les beatlemaniac, après les mods, place aux hippies !

Désormais les groupes comme Grateful Dead ou Jefferson Airplane vivent en communauté. Ils donnent des concerts planants, allongent les morceaux et les solos et emportent des foules cosmiques sur un petit nuage… Les grands festivals de 1967 (Monterey) à 1969 (Woodstock, Wight) seront le territoire idéal pour Jimi Hendrix ou Janis Joplin qui deviennent les super héros du mouvement peace and love.

Leur seul rival ? Les Doors de Jim Morrison, groupe symbole de cette exploration de tous les sens.

En Angleterre, Traffic, Pink Floyd, Cream rejoignent le mouvement.

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PÔLE 4

Le Rock’n’roll Circus

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Il était une fois… Dès 1971, il devient clair que les Beatles ne se reformeront pas. Les grands groupes rock anglais vont s’affronter lors d’une fabuleuse période de trois années fastes. C’est l’époque des premiers excès en tout genre. Les sonos deviennent surpuissantes et les Rolling Stones, Who, Led Zeppelin, Pink Floyd et Queen rivalisent pour la position de plus grand groupe rock du monde.

Au passage, ils inventent le spectacle total. Leur art à tous est fondé sur la relation unique qui s’instaure sur scène entre le chanteur et son guitariste.

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PÔLE 5

Le Rock Glam

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Il était une fois… 1972 : on allait suspecter les étalons rock de machisme

lorsque surgissent les éphèbes glam : David Bowie,

Marc Bolan, Lou Reed, Alice Cooper, Iggy Pop, les

groupes Roxy Music, Sparks ou New York Dolls sont

américains ou anglais. Mais tous ont décidé au début

des seventies de jouer sur l’ultime rempart glamour,

inventant des personnages de dandys bisexuels qui

vont séduire toute la jeunesse occidentale.

Leur musique est fondée sur des 45 tours surexcitants

qui triomphent en radio et ramènent la mélodie dans le

rock.

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PÔLE 6

Le mouvement punk

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Il était une fois… En 1976, l’Angleterre fait face à une crise économique sans précédent. Chômage des jeunes, montée de l’extrême droite… la jeunesse se radicalise et se rassemble sous l’étiquette informelle punk, ultime mouvement de jeunesse non souhaité et non contrôlé par l’industrie du disque. Attitude rebelle, vulgarité revendiquée, outrance et outrage, le punk préconise le retour à l’énergie non feinte des pionniers, et invente un look qui continue à fasciner les générations. Cheveux courts, ou portés en crête, vêtements bondage, badges, cravate de cuir, boots Doc Martens, le punk ne passe pas inaperçu.

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PÔLE 7

Le Metal

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Il était une fois… Dès 1969, Led Zeppelin, Black Sabbath et Deep Purple jettent les fondements du Metal. Riffs colossaux, solos virtuoses, vocaux sulfureux, rythmiques lourdes, murs d’amplification. AC/DC surgit dès 1976 et ajoute une brutale énergie punk au cocktail.

Motörhead affirme jouer plus fort que tout le monde dès 1978. Au début des années 80 surgit la New Wave Of British Heavy Metal. Soit des groupes comme Iron Maiden, Saxon, Judas Priest, Scorpion qui mélangent lourdeur et énergie.

Le Metal explosera ensuite en multiples familles. Metallica commence son irrésistible ascension dès 1981. Leurs albums sans concession, leurs concerts de folie les font surnommer les 4 de l’apocalypse. Guns’N Roses est l’aboutissement final d’une lignée Metal venue de Los Angeles. Ils succèdent à Van Halen et Mötley Crue. Sans oublier Kiss, une des plus vénérées institutions Metal depuis sa fondation en 1973…

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PÔLE 8

Le Rock Français

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Il était une fois…

Le rock français existe vraiment à partir du 14 mars 1960, date de sortie du premier 45 tours de Johnny Hallyday, « T’Aimer Follement ».

Au début des années 60, les groupes rock font des scores remarqués. Les Chats Sauvages de Dick Rivers et les Chaussettes Noires d’Eddy Mitchell vendent des millions de 45 tours. Dès 1968, la folie des groupes laisse place à un rock hippie avec Variations, Gong, Magma, Ange, Dynastie Crisis, et un groupe glam, the Frenchies…

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Il était une fois… En 1976, virage punk : Little Bob Story, Starshooter, Asphalt Jungle, Bijou, Dogs, Stinky Toys, Metal Urbain profitent de l’ouverture. Mais c’est le groupe Téléphone qui ramasse tous les suffrages avec son rock stonien en version française. Serge Gainsbourg, avec son album reggae, devient le parrain officiel du rock français.

Au début des années 80, Taxi Girl branche le rock sur l’électronique. Surgissent ensuite Trust et Indochine, qui connaissent des succès énormes en radio et en tournée. Au mitan des années 80 apparaissent les alternatifs : Bérurier Noir, Mano Negra, Parabellum, Garçons Bouchers, Ludwig Von 88. Côté pop, Niagara, Bashung et Rita Mitsouko trustent les ondes. Noir Désir sort son premier album en 1987 et définira le rôle du groupe rock français moderne, jusqu’en 2003.

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Il était une fois… A la même époque, FFF et NTM branchent la jeunesse sur le funk et le hip hop. Dès 1994, la french touch (Air, Bertrand Burgalat, Daft Punk) prouve que l’avenir du rock français se trouve également à l’étranger. Ces artistes sont les premiers de l’histoire à s’exporter vers les USA ou le Japon. Le groupe Phoenix fait carrière aux Etats-Unis. Manu Chao est le troubadour mondial, à l’aise dans toutes les communautés.

En 2005, une vague de jeunes rockers surgit des clubs parisiens. BB Brune en sort et ne s’arrêtera pas là. Aujourd’hui, le rock français compte de grosses machines scéniques (Shaka Ponk et Skip The Use) des espoirs (Izia) avec toujours au sommet, un seul chanteur : Johnny Hallyday qui a fêté ses 70 ans sur scène, à Bercy en juin 2013…

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PHOTO DE FAMILLE

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