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Les Géantes débarquent L’incroyable événement qui va traverser Genève Supplément spécial Dimanche 17 septembre 2017 - Ce supplément ne peut être vendu séparément

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terme que Jean-Luc Courcoult déteste, maisde vrais personnages, avec un passé, avecune histoire, et qui viennent sous l’escortede sagas chaque fois renouvelées.

Les Géants ne sont pas très nombreux,pourtant: Genève en accueillera deux, laGrand-Mère et la Petite Géante (lire pagessuivantes). Elles déambuleront les ven-dredi, samedi et dimanche, du 29 septembreau 1er octobre, selon des itinéraires en partiedistincts, en partie communs (lire au dos dece numéro). Autour d’elles, des événements,des éléments et un récit, intitulé «Le Cheva-lier du temps perdu». Et sur le parcours, trèsprobablement, des foules mémorables.

Des dizaines de métropoles ont été sai-sies par l’énigmatique beauté de ces para-des, de Shanghai à Perth en Australie, deDouala au Cameroun à Santiago du Chili.Partout des centaines de milliers de specta-teurs, parfois plus d’un million. C’est le chif-fre qu’on pense atteindre à Genève, puisqueles Géants n’ont jamais mis les pieds enSuisse, ni dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce devrait être, selon le ministre mu-nicipal de la Culture genevoise Sami Ka-naan, «le plus grand événement populairejamais vu en Suisse».

Genève avait déjà tenté de les inviter, il y aune vingtaine d’années. À deux reprises. Les problèmes logistiques et financiers avaient fait avorter le projet. Zurich, cette fois, était sur les rangs. L’énergie genevoise l’a em-

porté. Ce sera l’une des trois visites de l’annéepour la troupe, avec Le Havre et Montréal.

Il a fallu pour cela une mobilisation mas-sive. La Ville et l’État ont uni leurs forces etleurs services. Une association baptiséePour la venue des Géants à Genève a étécréée, avec à sa tête François Passard, res-ponsable de l’Abri, un incubateur de talentsniché sous les murs de la Vieille Ville. Unemultitude de partenaires est entrée dans ladanse. Sur 2,2 millions de francs de dépen-ses – où ne sont pas comptées les prestationsen nature des collectivités, comme la pro-tection policière – 1,8 million est financé parle privé.

Comme partout ailleurs, la tâche ad’abord paru impossible. Sécurité, trans-ports, logistique… «Les services étaientblancs, au départ, ils auraient voulu limiterla parade à une demi-journée», se souvientSami Kanaan. Mais très vite, l’enthousiasmea pris le dessus. Premier miracle des titans?Dans cette Genève où ville et canton ontcoutume de jouer à la guerre, tout le mondesalue une collaboration exemplaire. Jus-qu’au lyrisme. Ainsi François Longchamp,président du Conseil d’État, citant MarkTwain: «Ils ne savaient pas que c’était im-possible, alors ils l’ont fait.» Et tous les obs-tacles, dit-il, sont devenus «de petits problè-mes, gérables et gérés».

Deux missions de repérage ont été né-cessaires, à Nantes et au Havre, pendant des

spectacles des Géants, pour identifier lesrisques. «Le feu d’artifice des Fêtes de Ge-nève attire environ 500 000 personnes, ob-serve Sami Kanaan, mais c’est un public peumobile, dans un périmètre limité.» Ici, lesgens se postent sur le passage des Géants ouaccompagnent leur promenade: c’est l’évé-nement lui-même qui bouge, et pendanttrois jours!

Trop difficile? Jean Liermier, infatigable,a dit aux troupes: «Si d’autres l’ont fait,pourquoi pas nous? Rien ne doit être impos-sible. C’est parce que nous y arriverons quele spectacle marquera les gens pour des dé-cennies. Comme le disait Latécoère (Pierre-Georges, pionnier de l’aviation, ndlr): «Notreidée est irréalisable, il ne nous reste doncqu’une chose à faire: la réaliser.»

En gros, si l’on met de côté les automobi-listes qui vivront des encombrements sévè-res, le syndicat Unia parce que les magasinsouvriront jusqu’à 19 h le samedi et les ma-raîchers chassés de leur marché de Plainpa-lais, tout le monde se réjouit. «C’est labonne nouvelle de la rentrée», déclare Lau-rent Terlinchamp, qui préside la Société descafetiers de Genève.

Deux cents bénévoles seront de la partie,qui s’ajouteront aux 80 voltigeurs de Royalde Luxe qui actionnent les Géants, cheveuxen bataille et mollets nus, tels des Lillipu-tiens des «Voyages de Gulliver». Il en faut24 pour animer la Grand-Mère et 20 pour la

«S’il y a une chose pour répondre à la morosité et aux peurs ambiantes, c’est ça. Se remettre ensemble de façon concrète, et non factice»Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge

Des titans de 8 et 6 mètres

La Grand-Mère et la Petite Géante n’ont pas la même taille: près de 8 mètres pour l’une, près de 6 pour l’autre. C’est moins que les 140 mètres du jet d’eau ou les 71 mètres de la flèche de la cathédrale Saint-Pierre, mais la vénérable dame en pantoufles pointe tout de même à la hauteur d’un immeuble de 4 étages.

En mètres

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Deux Géantes pour une folle paradeRécit Les titans de la compagnie Royal de Luxe vont déambuler à travers Genève du 29 septembre au 1er octobre. Invités dans le monde entier, ces personnages mobilisent partout des centaines de milliers de spectateurs. Comment Genève, après des années d’effort, est-elle parvenue à les attirer?

Petite Géante, mais les équipes se relaientpour tenir la journée. Le travail est épuisant.

Jean Liermier voulait un accueil ministé-riel pour ses invitées. Plusieurs cantons ont donc répondu à l’appel et ont confectionné des cadeaux… géants à l’intention des visiteu-ses, qui sont exposés dans le hall historique dela Gare Cornavin (lire ci-dessous). Jean-Luc Courcoult est particulièrement ravi par le pré-sent de La Chaux-de-Fonds: un nain de jardincoulé dans le béton, signé Plonk & Replonk.

Mais que racontera le spectacle gene-vois? À chaque nouvelle étape, l’histoire despersonnages change, inspirée par la mé-

moire du lieu. Ici, il sera question de scienti-fiques du CERN occupés par le boson deHiggs, de temps suspendu, d’un coffre-fortà mémoire, d’une marmite énorme qui seposera sur le Léman, et de la fourchette deGargantua, plantée dans une voiture du côtéde Meyrin…

Jean-Luc Courcoult a en effet été parti-culièrement attiré, à Genève, par le dialo-gue entre science et poésie, entre la mesuredu temps et la légende rabelaisienne qui at-tribue la création du Léman et du Salève àl’appétit de son propre géant. La Grand-Mère, seul personnage parlant de la troupe,

débitera toutes sortes de récits, mais dansun sabir incompréhensible, qui sera traduiten français et en langage de signes. Les iti-néraires varieront selon les jours (lire au dosdu cahier). Entre Plainpalais et Carouge levendredi, de manière à éviter la congestionde l’hypercentre. Samedi, la Petite Géantepartira de Plainpalais, traversera le pont desBergues et paradera sur les quais jusqu’auPalais Wilson, alors que la Grand-Mère ar-pentera les quais de la rive gauche, jusqu’auPort Noir. Dimanche, les deux créaturesmarcheront ensemble, passant d’une rive àl’autre par le pont du Mont-Blanc.

Mais il reste beaucoup de mystères sur lescénario du spectacle, et c’est bien ainsi. Enrevanche, une chose paraît sûre, c’est leurimpact rassembleur. «Les Géants réunis-sent tous les genres, âges, diplômes», ditSami Kanaan. Jean Liermier renchérit:«Notre région, notre époque maltraitée parles tensions populistes a besoin de se fédé-rer. Les Géants n’ont pas de passeport etceux qui les admireront viendront de par-tout. S’il y a une chose pour répondre à lamorosité et aux peurs ambiantes, c’est ça.Se remettre ensemble de façon concrète, etnon factice.» U

«Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait»François Longchamp, président du Conseil d’État genevois, citant Mark Twain

La Grand-Mère a été créée en 2014 et est apparue pour la première fois à Nantes. Elle a 85 ans, se déplace à pied ou en chaise roulante, dort pas mal et parle un sabir incompréhensible.

Une initiative de

UN HORIZON DE GÉANTS

Conçue en 2005, la Petite Géante a déjà voyagé dans de nombreuses villes, dont Berlin (à g., et tout à dr.) à l’occasion du 20e anniversaire de la chute du Mur.

Victor Tonelli/ArtComArt/Royal de Luxe, Serge Koutchinsky/Royal de Luxe, Fred Tanneau/AFP, Valery Joncheray, Sophie Laslett/Royal de Luxe, Pascal Victor/ArtComArt/Royal de Luxe

La Chaux-de-Fonds Un nain bétonné signé Plonk & Replonk.

Bâle Un läckerli de 1 mètre sur 1 mètre.

GenèveUne

bouteilleréalisée

par l’artisanMarc

Roessinger.Haute de

2 mètres,elle pèse30 kilos.

C elui qui en parle lemieux, c’est Jean Lier-mier. Et il est intarissa-ble. Rien de plus normalpuisque le directeur duThéâtre de Carouge estcelui qui a lancé l’aven-

ture des Géants à Genève par une lettreadressée au siège de la compagnie Royal deLuxe, à Nantes, il y a trois ans: «Cher Royalde Luxe, écrivait-il, est-ce que la PetiteGéante serait d’accord de venir faire unstage de ski sur le toit en pente du Théâtrede Carouge?»

L’entame a fait tilt. On s’est rencontré.On s’est plu. Le bouillant directeur du théâ-tre carougeois s’est trouvé en terrain com-plice avec le fondateur de la troupe Royal deLuxe, Jean-Luc Courcoult. L’un et l’autreont au cœur, et dans la chair vive de leur ex-périence, l’amour du théâtre pour tous.

Or on ne fait pas plus populaire, plus uni-versellement populaire que les Géants de latroupe nantaise. Des titans hauts commedes immeubles de quatre étages, mus pardes grues et des camions, animés par des di-zaines de Lilliputiens vêtus de rouge, pourdes parades magnifiques à travers les citésqu’ils visitent. Non pas des marionnettes,

Jean-Jacques [email protected]

Les cadeaux démesurés qui seront offerts aux Géantes par les villes et les cantons

Plusieurs cantons et villes suisses ont tenu à préparer des cadeaux de bienvenue pour les deux Géantes. Des présents liés aux traditions locales et, bien entendu, aux dimensions XXL des invitées. Ils sont exposés dans le hall historique de la Gare Cornavin.

Zurich Un Züri-Tirggel, spécialité faite de farine,

de miel et d’épices.

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Valais Des skis

confectionnés à Vétroz par des

demandeurs d’asile.

Lausanne Une réplique du

bonnet officieldes JOJ 2020,réalisée dans

les ateliersde l’Opéra.

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Le Chevalier du temps perdu

Le titreLe spectacle conçu pour Genève s’intitule «Le Chevalier du temps perdu». Il y est question du temps qui s’arrête un court instant, interruption mesurée par la pendule du Musée de l’horlogerie.

Les actricesElles sont deux: la Petite Géante et la Grand-Mère. L’une avance à pied et à trottinette, la seconde à pied et en chaise roulante.

Les parcoursLa Petite Géante partira de Carouge, la Grand-Mère du Bâtiment des Forces Motrices, où elle reposera deux jours avant la parade.

Les légendesOn ne sait pas tout mais le spectacle, qui entend raconter l’histoire de Genève à sa manière, s’inspire de Rabelais, de l’Escalade, mais aussi des recherches menées au CERN.

Les accessoiresLà encore, des surprises sont à prévoir, mais on sait qu’il y aura une marmite géante flottant sur le lac, pilotée par le Chevalier du temps. Une voiture transpercée d’une fourchette du côté de Meyrin. Et aussi le coffre-fort à mémoire de la Grand-Mère.

Frank Perry/AFP

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Mais pourquoi une telle fascination?Jean-Jacques [email protected]

pesino» au Mexique (lire ci-dessous).«Courcoult a le génie de la provocation, ditde lui Jean Blaise, directeur de l’événementestival Le Voyage à Nantes, dans un articlede L’Express. Il met la vie dans la ville. Rienn’est impossible pour lui, il peut faire cou-per un câble de tramway pour faire passerun Géant.»

Le sourire des policiers mexicainsLa dimension de ses créatures, les foulesqu’elles attirent ont le pouvoir de générerdes prouesses de la part des équipes d’ac-cueil. «Royal de Luxe demande toujours lalune et parfois l’obtient», écrit Odile Quirot.

À Santiago du Chili, le dispositif de sécu-rité était aussi important que pour la visitedu pape. Les chevaux de la police montées’étaient entraînés pendant plusieurs joursdevant les Géants pour ne plus en avoir peurà l’heure du défilé.

Parfois, il a fallu passer en force. À Lon-dres, par exemple, la foule était si dense queles responsables de la sécurité ont pris peuret ont voulu empêcher la progression de laparade. Jean-Luc Courcoult, qui n’a pas uncaractère très flexible, a ignoré leur mise endemeure. Les Géants ont continué leur mar-che et il ne s’est rien passé. «Gérer les fou-les, c’est mon métier», assène-t-il.

Foules Partout dans le monde, les spectacles des Géants sidèrent les spectateurs. Quel est le secret de ces «colosses d’humanité», nés de l’imagination de Jean-Luc Courcoult il y a bientôt vingt-cinq ans? Témoignages.

À Londres, la foule était si dense que la sécurité a voulu arrêter la parade. Les Géants ont continué leur marche et il ne s’est rien passé

$ La plus jeune des deux visiteuses de la parade genevoise, la Petite Géante, est née en 2005. Depuis, elle a fait le tour du monde en participant à un grand nombre de spectacles de la compagnie, que ce soit avec l’Éléphant, le Scaphandrier ou la Grand-Mère, avec laquelle elle défilera à Genève. Elle a passé sous la porte de Brandebourg, triomphé à Trafalgar Square, elle a vu Perth en Australie, Guadalajara au Mexique, Montréal au Canada.$ La Petite Géante mesure 5,5 mètres et pèse 800 kilos. Elle est âgée de 5 à 6 ans, elle porte une robe verte à col Claudine, des socquettes blanches

dans des sandales. Parfois, elle se couvre d’un ciré jaune. À Santiago du Chili, elle avait retiré ses chaussures pour rafraîchir ses pieds dans un bassin. Et elle avait partagé son petit-déjeuner avec la présidente Michelle Bachelet.$ Son histoire varie d’une ville à l’autre. Lors de la parade organisée à Liverpool pour les commémorations du centenaire du naufrage du «Titanic», la légende disait que c’est la fille d’une géante des confins sep-tentrionaux de notre terre, qui avait pu échapper à sa capture par les Britanni-ques en s’enfuyant sur un bateau. À Santiago, elle apparaissait de

dessous la terre, à Reykjavik, elle faisait jaillir des geysers.$ À Genève, elle arrivera en fusée de derrière le mur de Planck, de l’en deçà du Big Bang. Elle doit atterrir du côté du Théâtre de Carouge, avec diffé-rents objets dont on devrait découvrir les signes quelques jours avant son arrivée, le 29 septembre. Elle chevau-chera notamment une trottinette qui lui permettra de foncer à 4 km/h.$ La Petite Géante est espiègle, elle aime les sucettes mais elle a une grande compréhension du monde, assure son créateur Jean-Luc Courcoult. Il faut vingt Lilliputiens pour assurer ses déplacements.

$ Autre personnage féminin du spectacle qui sera donné à Genève, la Grand-Mère est née en 2014, à Nan-tes, pour le 20e anniversaire des Géants. Elle mesure 7,3 mètres, chausse du 206,5 et pèse 1,8 tonne. Comme la Petite Géante, elle vient d’avant le Big Bang et aura parcouru 14 millions d’années-lumière pour ar-river sur Terre. Son corps voyageant plus vite que son esprit, elle débar-quera deux jours avant la parade, le 27 septembre. Elle dormira au Bâti-ment des Forces Motrices. Le public pourra la voir de 10 h à 18 h.$ Âgée de 85 ans, la Grand-Mère serait à moitié Irlandaise, à moitié

Bretonne. Elle marche ou se promène dans sa chaise roulante. Elle fume une pipe et sirote du whisky. Elle est intrépide, malicieuse et pleine de tendresse. $ C’est le seul personnage de la compagnie qui parle. Son sabir est incompréhensible, et pourtant cohérent. «Beaucoup de cultures peuvent y reconnaître leurs sonori-tés», assure Anne-Marie Vennel, collaboratrice de Jean-Luc Courcoult. La Grand-Mère aura deux traduc-teurs, en français et en langue des signes. $ Elle sera accompagnée d’un coffre à mémoire, dont elle tirera les histoires

qu’elle racontera autour de la fonda-tion de la ville selon Rabelais (Gargan-tua aurait creusé le Léman avec sa fourchette puis élevé le Salève avec la terre ainsi extraite). Mais aussi selon l’Escalade, légende qui a séduit Jean-Luc Courcoult. $ «Elle connaît tant de choses de la vie, comme les anciens, aujourd’hui égarés dans notre civilisation, enta-chée de leur silence», a écrit le fonda-teur de la troupe lors de son baptême. Il faut 24 Lilliputiens pour l’animer. Comme la Petite Géante, elle dormira sur la plaine de Plainpalais, où on pourra admirer son coucher et son lever.

«Le mondea besoin de regarder ailleurs. De regarder du rêve concret. C’est ce qu’on fait, en direct»Jean-Luc Courcoult, fondateur et directeur de Royal de Luxe

La Grand-Mèrefume la pipe et sirote du whiskyLa Grand-Mère parle un sabir incompréhensible, fume la pipe et sirote du whisky

T ous les témoignages con-cordent: une magieopère sur le passage desGéants de la compagnieRoyal de Luxe. Pourtant,avant de les avoir vus, onpeine à comprendre. En

quoi un défilé de créatures animées peut-ilprovoquer des émotions d’une telle inten-sité? «Qui ne les a pas rencontrés un jour sursa route peut se demander pourquoi», con-firme Odile Quirot dans un des deux livresqu’elle a consacrés à la troupe («Royal deLuxe - 2001-2011», Actes Sud).

Alors oui, pourquoi? La parole à JeanLiermier, le directeur du Théâtre de Ca-rouge: «Ces personnages percent le cœurdes gens. Ils touchent quelque chose d’uni-versel, ils nous ramènent à nous, à notreversel, ils nous ramènent à nous, à notrecondition. Notre société s’est ingéniée à dé-truire les mythes. Or, là, on en a un. Il ras-semble ceux qui croient aux Géants commeon a besoin de croire à la poésie, à l’art, àl’amour.»

Performance technique hallucinanteSami Kanaan, le magistrat chargé de la cul-ture en ville de Genève, les a vus à Nantes,dans leur berceau, en 2014. «Je me suis alorsrappelé que nous sommes restés de grandsenfants.»

Comptable du Théâtre de Carouge, Ray-mond Jacquet les a vus à Anvers, en Belgi-que, en 2015, lors d’une visite technique. «Jene connaissais rien du tout sur les Géants, jene savais pas à quoi m’attendre. J’ai assistéau lever de la Grand-Mère: les Lilliputiensl’ont sortie de son lit pour l’asseoir dans sonfauteuil roulant. C’était un mélange in-croyable d’étonnement, d’admiration et desurprise. La performance technique deséquipes est hallucinante.»

Critique de théâtre au Monde, FabienneDarge a suivi plusieurs parades:«Quoi de plus fou, de plus magi-que? Quoi de plus sidérant que les

Géants de Royal de Luxe? C’est une formede théâtre inédite et jamais égalée à ce jour.Car il s’agit bien de théâtre, et pas de carna-val. Il s’agit bien de raconter des histoires.»

Et les témoignages du public, sur les ré-seaux sociaux, sont de la même eau. Avecles Géants de Royal de Luxe, juré, on «rêvedebout».

Cette magie a déjà une longue histoire,presque un quart de siècle. Celle de latroupe qui les a vus naître est plus ancienneencore, puisque Jean-Luc Courcoult et sescomplices se sont lancés dans le théâtre derue dès les années 70. Leurs spectacles sontalors pétaradants de rage et de liberté. Ilssont dans l’époque: interdit d’interdire,l’utopie au pouvoir. Ils voyagent déjà dansdes azimuts impossibles: la Chine, l’Afrique,l’encore Union soviétique. Mais aussi le Fes-tival d’Avignon.

L’imaginaire et le bricolageLeur théâtre présente un cocktail de réa-lisme imaginaire, de bricolage et d’humourqui connut sa première heure de gloire dans«Roman photo», satire des romans rosesqui faisaient les délices d’une génération re-belle aux conformismes bourgeois.

Il y aura des entreprises d’envergure,comme «Cargo 92» avec la Mano Negra,Philippe Découflé et ses danseurs et les ma-rionnettes de Philippe Genty. À bord d’unbateau dans lequel était reproduite une ruede Nantes, ils avaient sillonné les portsd’Amérique du Sud. L’épopée, déjà.

Royal de Luxe, le nom que la compagniese donne dès sa création à Toulouse en1979, est un double pied de nez. Deux ter-mes aux antipodes du théâtre populaire etgratuit qu’ils promeuvent. «Mais ça déga-geait une poésie», déclare un de ses mem-bres dans le film «Royal de Luxe» de Domi-nique Deluze.

Le premier Géant n’apparaît qu’en 1983,au Havre. Quelque chose naît alors, à la ma-nière d’un mystère échappant à ses créa-teurs. «C’est comme une his-

toire d’amour, explique Courcoult dans le li-vre d’Odile Quirot. Jamais je n’aurais penséqu’elle dure aussi longtemps. Est-ce duthéâtre? Je ne sais pas et au fond, peu m’im-porte. Mais parler ainsi à des gens, à traversces personnages-là, et l’émotion qu’ils sus-citent, c’est devenu une nécessité, presqueune obligation.»

Les parades, et les villes, s’enchaînent.Les parades, et les villes, s’enchaînent.La troupe continue de créer d’autres specta-cles, de forme plus modeste, mais la renom-mée des Géants enfle au point, bientôt, devampiriser l’identité de la compagnie.

La passion de LiverpoolIl ne s’agit pas seulement de défilés: les visi-tes de Géants sont articulées autour de scé-narios chaque fois reconstruits en fonctionde l’histoire de la ville ou des circonstancesde l’événement. Ainsi, à Liverpool, pour lacommémoration du 100e anniversaire dunaufrage du «Titanic», en 2012. La PetiteGéante y devenait la fille d’un personnagecapturé par les Britanniques et mort dans lenaufrage du paquebot qui l’emmenaitaux États-Unis.

Liverpool aimeles Géants à la folie.Ils y sont venus en2012 et en 2014, ilest questionqu’ils y revien-nent l’annéeprochaine. JoeAnderson, le

maire de la ville, assure que leurs passagesont transformé la cité: «La ville tout entièrea été entraînée dans le plus incroyable éland’imagination qui soit. Partout, les gens separlaient, sur le parcours, dans les bus. Jepourrais parler de l’énorme retour sur inves-tissement pour les bars, les restaurants et leshôtels, mais je préfère évoquer la joie etl’empathie répandues dans la population.C’est cela, le vrai héritage d’un projet tel quecelui des Géants. Grâce à lui, on se sent fairepartie de quelque chose de plus grand quenous-mêmes.»

Jean Liermier raconte la scène qui l’a tantmarqué, lorsqu’il a assisté, en 2014, au spec-tacle «La Grand-Mère de Nantes», matrice de celui qui sera présenté à Genève. «En fin de journée, on couchait la vieille femme sur laplace centrale devant 200 000 personnes. Lorsque les Lilliputiens l’ont enveloppée dans sa couverture, la foule n’a plus été qu’ungrand cri, un grand «oh!» de sidération émer-veillée. Pourquoi? Je crois qu’ils étaient fou-droyés par l’attention portée à cette grand-mère. Mais il faut le voir pour le croire.»

Un pipi et des petits pets à la vanilleToutes sortes de Géants sont nés dans lesateliers de Royal de Luxe. Hébergée à Nan-tes depuis 1989, la troupe y dispose de10 000 mètres carrés. Le secret y règne enmaître. On ne perce pas si aisément le mys-tère de ces créatures d’acier et de bois, carc’est lui qui leur donne vie dans l’imaginairecollectif. Mais aussi dans celui de leur fon-dateur Jean-Luc Courcoult, que les Géantshabitent sans relâche. «Ce ne sont pas desmarionnettes, ce sont des Géants, nous dé-clarait-il récemment lors d’une visite à Ge-nève, à laquelle il s’était présenté dans uncostume haut en couleur, lunettes papillonmasquant son regard d’épervier. Souvent, jeleur parle dans la nuit. Ce sont comme desenfants. Incroyable, hein? Ils sont vivants,ils sont clairement vivants.»

La preuve en est qu’ils ne secontentent pas de déam-

buler sur les parcoursde leurs visites. Ils

dorment, ils se

«Jamais il n’y a d’agressivité quand desmilliers de personnes piétinent et se pres-sent sur le parcours des Géants», souligneOdile Quirot. Jean Liermier assure mêmeque le nombre de délits diminue pendant lesspectacles.

Ils charment aussi les plus endurcis. ÀMexico, les policiers antiémeutes ont eux-mêmes sorti leurs appareils photo pour im-mortaliser, tout sourire, le défilé qu’ilsavaient pour mission de sécuriser.

L’émotion d’un premier baiserOn estime à 20 millions le nombre de spec-tateurs qui ont suivi la saga des Géants à tra-vers le monde. Pour comprendre l’intensitéde cet enthousiasme, il faut sans doute en-tendre Jean-Luc Courcoult décrire l’émo-tion qu’il veut susciter: «Je me suis renducompte que ce dont on se souvient à jamaisdans sa vie, c’est de ces instants où la notionde temps s’abolit tant les émotions sont for-tes. Ainsi lors d’un premier baiser ou d’unaccident. C’est pour cela que je veux fabri-quer des images qui soient un précipité desurprise et d’émotion. Alors la mémoire im-prime, l’image est comme photographiée.»

Dans son traité «Sur le théâtre de marion-nettes», il y a deux siècles, Heinrich vonKleist écrivait de ces créatures: «Ou bien el-les n’ont aucune conscience, ou une cons-les n’ont aucune conscience, ou une cons-cience infinie.» Chez les Géants, nul nedoute de la présence d’une âme. «Ce sontdes colosses de tendresse, d’humour et d’hu-manité», dit Jean Liermier. «D’un battementde cils, ils font vibrer une ville entière», ren-chérit Odile Quirot. «Le monde, dans notreépoque, a besoin de regarder ailleurs, estimeJean-Luc Courcoult. De regarder du rêveconcret. C’est ce qu’on fait, en direct.»

Pour toutes ces raisons, Royal de Luxe estbien devenue la troupe de théâtre de rue laplus célèbre au monde. «Ils sont au théâtre derue ce que le glacier est au glaçon», a résumé

le quotidien britannique The Guardian.Genève et tous ceux qu’attirera «Le

chevalier du temps perdu» n’aurontsans doute pas moins de raisons de

fondre que les millions de specta-teurs qui les ont précédés, heu-

reux de leur ébahissementpartagé. U

capsules tombées du ciel… À Genève, on saitqu’une marmite monumentale accompa-gnera les deux Géantes, mais aussi un coffreà mémoire, et d’autres surprises sans doute.

Comme toujours, le succès de la compa-gnie doit beaucoup à l’exigence de son fon-dateur. Trente-huit ans de spectacles n’ontpas épuisé l’énergie de Jean-Luc Courcoult,un être à vif que la perspective d’une banaleconférence de presse peut angoisser davan-tage que la direction de ses immenses para-des. Le rituel des Géants, c’est lui. C’estdans sa tête qu’ils naissent, visionnaire as-soiffé de légendes, autocrate généreux à lamanière d’une Ariane Mnouchkine ou d’unPeter Brook, ces meneurs de troupe d’ex-ception que rien n’aura jamais fait dévier deleurs convictions.

Couper les câbles d’un tramwayOn se perdrait à suivre les péripéties desGéants dans les dizaines de villes qu’ils ontvisitées. Ils ont passé la porte de Brande-bourg à Berlin pour les 20 ans de la chute duMur, foulé Trafalgar Square à Londres. Maisils ont aussi fait naître le Petit Géant, aussiblack que la Petite Géante est blanche, dansles sables camerounais, devant le regardmédusé des villageois.

La collection a aussi compté un éléphantsublime, une girafe, un «cam-

lèvent, ils mangent, ils respirent, ils se lavent.La Grand-Mère lâche même un petit pipi enchemin, ou quelques pets à l’arôme de va-nille, en écartant les pans de sa longue robe.

La troupe permanente de six membresgonfle pour en accueillir près de cent lorsdes représentations. Ébénistes, couturières,électriciens, ferronniers, voltigeurs, gru-tiers: il faut tous les talents pour mettre enmarche la logistique spectaculaire quianime les titans.

Car derrière le naturel des gestes de cespersonnages articulés, derrière l’apparencedébonnaire de leur promenade, tout est ré-glé au cordeau, préparé par des repéragesminutieux dans chacune des rues qu’il fau-dra emprunter, et bien sûr par des heures derépétition pour les Lilliputiens, voltigeursvirtuoses et parfois casse-cou.

Chaque histoire demande entre deux ettrois ans de travaux d’approche, d’écrituredu scénario, de fabrication d’objets liés àl’histoire qui se déploiera. Car les Géantsne viennent jamais seuls. Ils sont précé-dés de signes disséminés dans la ville: voi-tures défoncées par des fourchettes déme-surées, ou cousues les unes aux autres,

«Grâce aux parades des Géants, on se sent faire partie de quelque chose de plus grand que nous-mêmes»Joe Anderson, maire de Liverpool

«Ces personnages percent le cœur des gens. Ce sont des colosses de tendresse, d’humour et d’humanité»Jean Liermier, directeur du Théâtre de Carouge

«Quoi de plus fou, de plus magique? Quoi de plus sidérant que les Géants de Royal de Luxe? C’est une forme de théâtre inédite et jamais égalée à ce jour»Fabienne Darge, critique au Monde

«Les Géants sont vivants, ils sont clairement vivants. Parfois, je leur parle la nuit»

«C’est comme une histoire d’amour. Jamais je n’aurais pensé qu’elle dure aussi longtemps»

La Petite Géante aime les sucettes, mais elle a une grande compréhension du mondecompréhension du monde

«La visite du sultan des Indes sur son éléphant à voyager dans le temps» créa l’événementen 2005 à Nantes (ci-dessus) comme à Londres. C’est la parade qui vit naître la Petite Géante. Stephan Menoret/Mairie de Nantes/Royal de Luxe

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Royal de Luxe

1979NaissanceÀ Toulouse. La troupe fondée par Jean-Luc Courcoult avec Véronique Loève et Didier Gallot-Lavallée fait du théâtre de plein air, gratuit, dès son origine.

1989NantesInstallation dans la ville de Jules Verne, sur l’invitation de son maire Jean-Marc Ayrault. Création, dans la foulée, de «La véritable Histoire de France», donné notamment au Festival d’Avignon.

1993Le premier GéantConçu pour un spectacle au Havre, le premier Géant s’appelle…le Géant. Naîtront ensuite le Petit Géant en Afrique et la Petite Géante en 2005.

2000La ChineL’un des voyages marquants de Royal de Luxe. En résidence pendant trois mois, la troupe y donne «Les chasseurs de girafes».

2005LondresTriomphe de «La visite du sultan des Indes sur son éléphant à marcher dans le temps».

2009BerlinLes Géants sont invités à fêter les 20 ans de la chute du Mur: c’est «Le rendez-vous de Berlin» entre la Petite Géante et le Scaphandrier.

Royal de Luxe

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Les géantes pas à pas

Afin d’éviter les embouteillages et les problèmes de stationnement, les organisateurs recommandent bien sûr l’utilisation des transports publics. Des lignes spéciales et des renforts sont mis en place pour faire face à l’affluence et aux perturbations attendues.

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Vendredi 29 septembre Carouge/Plainpalais Samedi 30 septembre Plainpalais/Eaux-Vives/Pâquis

Dimanche 1er octobre Plainpalais/Genève Plage/Pâquis

La Petite Géante

La Grand-Mère

La Petite Géante et la Grand-Mère

EnfantsIl est recommandé aux parentsou aux personnes accompagna-trices d’écrire leur numéro detéléphone sur le poignet dechaque enfant présent. Les per-sonnes qui trouveraient un en-fant égaré sont priées de le ra-mener aux secouristes les plusproches oud’appeler le 0800 909 400.

Les marchés du vendredi 29 etdu samedi 30 septembre ainsique celui du dimanche 1er octo-bre sur la Plaine de Plainpalaissont annulés.Les marchés du vendredi 29 sep-tembre et du dimanche 1er octo-bre se dérouleront au parc desBastions.

Les Géantes marchent à leurrythme. Il est possible qu’ellesne respectent pas complète-ment les horaires et les par-cours. Un peu de patiencesera par moments nécessaire,mais elles finissent toujourspar arriver!

@geantsgeneve

Suivez leurs déplacementsen temps réel sur le site

lesgeants-geneve.ch

0800 909 400renseignements et enfants perdus

10 h 00 - RéveilPlaine de Plainpalais1 13 h 00 - 16 h 00 - Sieste

Rotonde du Mont-Blanc2 19 h 25 - CoucherPlaine de Plainpalais3

10 h 00 - RéveilPlaine de Plainpalais1 13 h 15 - 15 h 45 - Sieste

Parc La Grange2 19 h 25 - CoucherPlaine de Plainpalais3

La Petite Géante09 h 30 - RéveilPlace de la Sardaigne1 12 h 00 - 17 h 30 - Sieste

Parc des Acacias2 20 h 20 - CoucherPlaine de Plainpalais3

10 h 50 - RéveilPlaine de Plainpalais1 13 h 25 - 17 h 30 - Sieste

Place de la Sardaigne2 20 h 20 - CoucherPlaine de Plainpalais3

La Grand-Mère

10 h 00 - RéveilPlaine de Plainpalais1 12 h 35 - 15 h 45 - Sieste

Port noir2 17 h 40 - DépartRotonde du Mont-Blanc3

En voitureMieux vaut opter pour les par-kings publics à l’extérieur de laville, dont certains sont mis àdisposition gratuitement le sa-medi 30 septembre et le diman-che 1er octobre; puis, de là, pourles lignes des Transports publicsgenevois (TPG).De nombreuses places de sta-tionnement en ville ne serontpas disponibles pendant leweek-end. Informations sur geneve-parking.ch etlesgeants-geneve.ch

MétéoPrévoir de bonnes chaussures etdes vêtements adaptés à la mé-téo (l’événement est maintenuen cas de pluie).

En transports publicsLes lignes TPG sont renforcées,déviées ou supprimées, en fonc-tion du parcours et de l’évolu-tion de la manifestation. Toutesles lignes traversant la manifes-tation assurent le service maisn’appliquent pas l’horaire affi-ché aux arrêts. Pour plus d’informations tpg.ch/sagadesgeants

En trainLes CFF augmentent le nombrede trains pour amener le publictout près des parcours (trainsjusqu’à Genève-Stade le ven-dredi 29 septembre pour aller àCarouge).Horaires et informations sur cff.ch/geants

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