Les Fondements Théoriques de Libre Échange

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www.univergestion.com Economie à linternational Réaliser par : ELOUAFI Rachid 1 Le libre échange naît à la fin du XVIIIème siècle avec la réaction des économistes anglais « Classiques » ADAM SMITH et DAVID RICHARD, conte le mercantilisme. I- Evolution théorique du libre échange Pour les théoriciens de la doctrine mercantiliste , le commerce n’est qu’un « jeu à somme nulle » : Une nation y gagne ce qu’une autre y perde. SMITH montre que par la division du travail et la spécialisation des tâches, il est possible de gagner en productivité et donc d’abaisser les coûts de production. Les consommateurs en profitent et la prospérité nationale s’accroît. En élevant ce processus an niveau des Etats, il est ainsi possible de par venir à une division internationale du travail (DIT) qui est à la base du commerce international. RICARDO complète cette théorie par la loi des avantages comparatifs (HOS) se demandent d’où viennent les avantages comparatifs. A- la théorie mercantiliste Les mercantilistes conçoivent le système économique comme un jeu à somme nulle, le gain réalisé pas un agent se traduit par la perte d’un autre agent ou selon la célèbre maxime de JEAN BODIN « Il n’y a personne qui gagne qu’un autre n’y perde». De ce fait, toute politique économique bénéficie à un groupe d’individus étant par définition néfaste à un autre, l’économie ne remplit aucun rôle pour maximiser le bien être social. Il semble que les écrits mercantilistes aient été généralement crées pour justifier à posteriori des politiques,

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Le libre échange naît à la fin du XVIIIème siècle avec la réaction des économistes anglais « Classiques » ADAM SMITH et DAVID RICHARD, conte le mercantilisme.

I- Evolution théorique du libre échange

Pour les théoriciens de la doctrine mercantiliste, le commerce n’est qu’un « jeu à somme nulle » : Une nation y gagne ce qu’une autre y perde. SMITH montre que par la division du travail et la spécialisation des tâches, il est possible de gagner en productivité et donc d’abaisser les coûts de production. Les consommateurs en profitent et la prospérité nationale s’accroît. En élevant ce processus an niveau des Etats, il est ainsi possible de par venir à une division internationale du travail (DIT) qui est à la base du commerce international. RICARDO complète cette théorie par la loi des avantages comparatifs (HOS) se demandent d’où viennent les avantages comparatifs.

A- la théorie mercantiliste

Les mercantilistes conçoivent le système économique comme un jeu à somme nulle, le gain réalisé pas un agent se traduit par la perte d’un autre agent ou selon la célèbre maxime de JEAN BODIN « Il n’y a personne qui gagne qu’un autre n’y perde». De ce fait, toute politique économique bénéficie à un groupe d’individus étant par définition néfaste à un autre, l’économie ne remplit aucun rôle pour maximiser le bien être social. Il semble que les écrits mercantilistes aient été généralement crées pour justifier à posteriori des politiques,

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plutôt que pour en évaluer l’impact et aussi déterminer la meilleure à mettre en œuvre.

B- La théorie classique

SMITH montre à la fin du XVIIIème siècle, qu’un pays ne doit pas hésiter à acheter à l’extérieure ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur compte que les producteurs nationaux. Le pays qui vend un certain produit moins cher que tous les autres pays possède ainsi un avantage absolu par ce produit. SMITH indiquait alors qu’un pays devait se spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possédait cet avantage absolu et acheter tous les autres biens. Cette analyse présentait cependant l’inconvénient d’exclure de l’échange international les nations qui ne disposaient d’aucun avantage absolu. C’est un autre économiste Anglais, DAVID RICARDO, qui a démontré, au début du XIXème siècle, que même si un pays était moins bien placé que les autres pour tous les biens, il devait (intérêt) se spécialiser dans la production pour la quelle son désavantage était le moins grand, C’est la théorie de l’avantage comparatif.

C- La théorie de H.O.S

La théorie des coûts comparatifs a été approfondie au XXème siècle par les économistes HECHSHER OHLIN et SAMUELSON qui ont cherché à expliquer les différences de coûts comparatifs entre les pays. Selon eux, chaque pays doit se spécialiser dans la production utilisant les facteurs de production (travail, capital, terre) dont il dispose en abondance et importer des biens produits avec des facteurs qu’il possède en moindre quantité.

HECKSHER OHLIN, SAMUELSON se demandent d’où viennent les avantages comparatifs. Selon HOS, une économie se spécialisera et donc exportera dans les produits incorporant une forte quantité des facteurs de production qu’elle détient relativement en abondance et inversement, importera les

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produits incorporant une forte quantité de facteurs de production dans elle est relativement peu dotée, c’est la théorie de spécialisation en fonction de la dotation factorielle. Selon cette théorie le libre échange des produits a un effet identique à celui d’une parfaite mobilité internationale des facteurs de production.

Mais la théorie traditionnelle de RICARDO a été souvent critiquée pour les échanges actuels .Ainsi, le développement des échanges intra firmes (entre filiales, entre filiales et maison-mère ) montre qu’une partie des échanges, en échappant aux règles du marché, ne peuvent s’expliquer par la théorie des avantages comparés.

Mais surtout l’accroissement des échanges de produits similaires entre les pays qui remet en question l’analyse traditionnelle. Le développement du commerce intra-branche entre pays voisins ne peut s’expliquer ni par des productivités du travail différentes (optique de RICARDO) ni par des dotations en facteurs de production inégales (optique H.O.S).Certains économistes ont alors mis en avant les conditions relatives à la demande pour expliquer l’échange. Les consommateurs souhaitent acheter des produits semblables mais non identiques se différenciant par leurs caractéristiques. La différenciation des produits est aussi une préoccupation des entreprises qui cherchent ainsi à retrouver un certain pouvoir de monopole (concurrence monopolistique).

II – Les différentes étapes du libre échange 1

Les premières applications de cette théorie ont eu lieu en Angleterre avec l’abolition en 1846 des « lois sur les blés » ( corn laws ) qui dataient de 1815 et qui protégeaient les blés Anglais par des droits de douane élevés. La France imite l’Angleterre après la signature du traité de commerce franco-anglais imposé par NAPOLEON III en 1860. Une ère libre-échangiste règne ainsi en Europe jusqu’en 1876 1 Source : internet (les différentes étapes du libre échange)

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La France de son côté revient au protectionnisme de 1892 (lois Méline) à 1914. Avec le premier conflit mondial, le pacte de la société des nations reprend le treizième des « 14 points »énoncés par le Président américain WILSON qui prescrit la suppression de toutes les barrières économiques entre les Nations. Mais ces déclarations d’intention ne peuvent empêcher le Protectionnisme de se développer, même en Angleterre, et aux Etats-Unis (tarifs douaniers Howby-Smoot de 1930) à la suite de la grande crise. L’autre grande Période de libre-échange s’ouvre alors au lendemain de la seconde guerre mondiale sous l’égide du GATT.

les institutions du commerce internationales

GATT : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (General Agreement on tarifs and trade) ayant permis de supprimer progressivement la plus grande partie des obstacles aux échanges internationaux dans la seconde moitié du XXème siècle. OMC : Organisation mondiale du commerce, organisation internationale qui se substitue au GATT en 1995 et dont les objectifs sont d’assurer le respect des règles commerciales, de surveiller et de réprimer les pratiques déloyales.