Les documents Takieddine : Affaire d'État
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Quand « l’affaire dite de Karachi » sert de révélateur
à un système de corruption étendu en France
*
* *
L’affaire de Karachi, système à tiroirs, a permis à l’un de ses protagonistes, de découvrir un
système de corruption très étendu impliquant des hommes politiques français de tout
premier plan.
Avant toute chose, il faut savoir que la justice les auraient probablement découvertes dans le
cadre d’une instruction poussée…à condition que cette instruction ait eu lieu !
Aujourd’hui, sans la mise en examen abusive dont j’ai été l’objet, et par voie de conséquence
ma volonté de voir la SOFRESA perquisitionnée, la révélation de la vérité n’aurait
probablement jamais existée.
C’est tout le paradoxe de cette affaire : en voulant me mettre définitivement à terre en
m’impliquant dans l’affaire AGOSTA, leurs auteurs m’ ont permis d’avoir accès au dossier et de
découvrir la vérité et mettre le doigt sur un système de corruption de grande envergure.
C’est ce que nous allons maintenant pouvoir démontrer
Au commencement :
L’affaire repose au départ sur la révélation relayée par l’avocat des victimes de l’attentat de
Karachi, largement relayée dans les médias : Les commissions du contrat AGOSTA auraient
donné lieu à des rétro-commissions pour financer la campagne présidentielle d'Edouard
Balladur en 1995 par la remise de 10 500 000 de francs au Crédit du Nord en cash en billets
de grandes coupures.
Ce système de rétro-commissions aurait, à en croire la justice abondamment relayée par la
presse, été organisé pour le compte du camp Balladur par mes soins et rappelant ma
proximité, à l’époque, avec Nicolas Sarkozy alors porte-parole du candidat malheureux à
l’élection présidentielle de 1995.
Par l’intermédiaire de sociétés offshore, j’ aurais réalisé un montage financier conduisant auversement d’argent au profit d’Edouard Balladur. Ce dispositif m’aurait permis d’encaisser
des honoraires de plusieurs millions de francs, que j’ aurais dissimulés.
Cette « fable » largement relayée et commentée poursuivait deux objectifs :
- un objectif affiché et assumé : arriver à remettre sur les scènes judiciaires et médiatiques
une affaire non résolue, vieille de 15 ans, en la faisant conclure par un scandale politique
validé par le juge Van Ruymbeke (le versement de rétro-commissions stoppé brutalement
conduit à un attentat au Pakistan).
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- un objectif induit (et par définition non assumé) : atteindre et déstabiliser le porte-
parole du candidat de l'époque, aujourd'hui Président de la République, Nicolas Sarkozy dans
une période électorale.
Pour arriver à ce résultat, voici les moyens juridiques (et judiciaires) qui ont été employés :
-Le déclenchement d’une enquête préliminaire sur les causes de l'attentat de Karachi, à
la suite de la plainte des familles des victimes, en arguant d’un volet financier jusque
là négligé – les rétro commissions - comme une piste plausible pour expliquer
l'attentat.
- L’extension de l’enquête vers un second volet (hors saisine) : le contrat Sawari II, qui
n’a rien à voir avec l’affaire de départ pour faire croire à un système de rétro
commission développé et organisé.
- Techniquement, les enquêtes portent sur deux affaires distinctes :
- le volet financier de l'affaire de l'attentat de Karachi ;
- les rétro-commissions.
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Voici expliqué de manière plus approfondie la méthode du système de corruption étendu, et la
base de l'action de ses auteurs.
• La méthode :
La première étape a consisté à laisser croire que les versements des commissions aux sociétés
MERCOR et SOFMA ont été stoppées du fait de la volonté du Président Chirac de mettre un
terme à un système de rétro commissions découvertes à son arrivée au pouvoir en mai 1995.
L’absence d’enquête à l’époque aura été expliquée par la volonté de l’équipe Chirac de ne pas
embarrasser plus avant le candidat Balladur défait dans cette bataille politique de 1995.
Ce mensonge aura permis de justifier le fait qu'il n'avait pas fait appel a la justice pourenquêter sur ces faits importants.
L’arrêt du versement des supposées rétro commissions était suffisant pour l’opinion et
démontrait là, une forme de volonté de magnanimité de la part de l’équipe Chirac.
Le fait déclencheur de la suite de l’affaire est apparu au moment de la plainte des familles des
victimes de l’attentat de Karachi.
Ce dépôt de plainte a déclenché une enquête, point de départ de l’affaire, avec de nombreux
rebondissements.
L’ouverture de cette enquête, très médiatique du fait de la mort de 14 personnes dont 11
français va être instrumentalisée par ses protagonistes et en premier lieu par la justice :
- D’abord en instillant l’idée d’un attentat au Pakistan venant en représailles de la fin du
paiement de rétro-commissions.
Cette « vérité » devant rester cachée par la volonté du Président Chirac et de ses équipes pour
ne pas causer (plus) de tort au candidat Balladur battu. Ce secret motif politique expliquant
ainsi que le dossier n’avait pu aller à son terme.
- La méthode des différents protagonistes de l’affaire s’appuyait sur une gestion du temps
longue qui devait durer le temps de la campagne des présidentielles de 2012.
Pour parfaire le scénario, j’ai été désigné comme le bouc émissaire idéal, dénoncé comme
l’organisateur du contrat et l’intermédiaire « présumé » dans le versement des commissions
et des rétro commissions.
C’est pourquoi, après avoir été auditionné comme simple témoin, en avril 2010, profitant de
ma fine connaissance des contrats internationaux et de la diplomatie parallèle qui préside aux
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négociations commerciales de matériel militaire, la Justice m’a impliqué dans le contrat
MERCOR et par voie de conséquence, dans le volet des rétro-commissions émanant de ce
contrat.
Tout ceci se base sur des allégations mensongères des diverses acteurs du système, en
marche depuis 1996 qui cherche à se disculper en impliquant un tiers.
A cette époque ma réaction fut immédiate :
1- plaintes pour "faux et usage de faux", pour "faux témoignages", et "dénonciations
calomnieuses", contre les auteurs des témoignages: tous les exécutants de ce système: les
employés de la DCN, et l'un des géniteurs du système: Dominique de Villepin.
2- demande d'actes sur l’absence de toute relation avec la société MERCOR basée au Panama
(aucune réaction par la justice, pour enquêter sur ce fait important).
La démarche de mes avocats consistant à aller au Panama pour prouver la nullité des
prétentions des protagonistes, qui constituent pourtant l’élément clef de leurs allégations, est
restée dans les tiroirs du Parquet et des juges en charge de l'Instruction.
3- expertise graphologique exigée par pour prouver le faux de son implication dans le contrat
MERCOR : résultat et preuve…. après un an et demi les résultats démontrent que je ne suis
aucunement l’auteur des mentions rédigées sur le contrat AGOSTA.
• Les résultats:
La méthode perfide ainsi instillée semble porter ses fruits.
- Agissant sur un terrain propice (divorce difficile en cours, allégations sur des fraudesfiscales, sur des dissimulations d’actifs, la révélation d’amitiés politiques avec les ténors de
l’UMP– Brice Hortefeux et Jean-François Copé) et à grand renfort médiatique, ma culpabilité
paraît se dessiner.
- Relayée par Me Morice – avocat des familles des victimes de l’attentant de Karachi et par
mon ex-épouse je deviens le bouc émissaire idéal, le personnage sulfureux de l’affaire qui, par
sa négligence, son cynisme et sa cupidité aura couté la vie à 11 français.
Objectif induit par ses « révélations » : continuer sans perdre de temps à alimenter la thèse
suivante : j’aurai organisé le système de "Rétro-commission" pour le compte de Balladur et de
son équipe… en me servant largement au passage.
Et le temps passe.
L'objectif qui consiste à éloigner le juge de la vérité et à la détourner vers une affaire de rétro-
commissions organisée pour le compte d’un candidat à la présidentielle, était sur le point de
réussir.
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Ce dispositif aurait pu fonctionner si du fait de ma mise en examen, je n’avais pas eu accès à
l’intégralité du dossier.
• La riposte :
Comment la riposte s’est-elle organisée ?
D’abord sur la volonté du juge d’enquêter sur le contrat SAWARI II. Mais me servant de maconnaissance du contrat SAWARI II et de ses arcanes, j’ai éclairé le juge sur les méthodes
utilisées dans ce type d’affaire. Cela m’a permis de détruire le mythe des rétro-commissions et
mettre au jour la réalité du montage financier et de la manœuvre émanant de l’Elysée après
mai 1995 pour masquer le versement de sommes indues.
C’est pourquoi à l’issue de ses auditions et par courrier, j’ ai demandé au Juge:
- d'effectuer les perquisitions a la SOFRESA, pour enquêter sur leur comptabilité, auditionner
les dirigeants etc.
- au vu des découvertes et des éléments fournis, un supplétif, qui une fois accordé, luipermettra d'élargir son champ d’investigations et de faire émerger la vérité.
Mes découvertes
- Il n'y a pas eu d'arrêt des versements de commissions SAWARI II et l’enquête démontrera
également qu’il n’y en a point eu dans le contrat AGOSTA;
- La fin du versement de rétro-commissions ne peut donc expliquer l’attentat de Karachi ;
- il n'y a pas eu de rétro-commissions versées par les sociétés RABOR et ESTAR, incriminées
arbitrairement;
- il y a bien eu un détournement de commissions, payées par l'Arabie Saoudite vers denouveaux destinataires, autres que ceux qui avaient expressément mentionnées auxcontrats par les gouvernements français et saoudiens .
Ces nouveaux destinataires, unilatéralement désignés et payés par SOFRESA à l’aide des fonds
versés par l’Arabie Saoudite et sans l’accord de ce dernier sont les sociétés PARINVEST et
ISSHAM filiales du Groupe Al Bughshan, basé en Arabie Saoudite.
Le montant détourné à leur profits sur le seul contrat SAWARI II s’élève à plus de 1.4 Milliards
de francs.
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J’ai alors immédiatement demandé à la Justice de poursuivre une instruction qui aurait permis
d’identifier les auteurs de ces actes constitutifs :
- d’une escroquerie au détriment de l’Arabie Saoudite, en effet la SOFRESA a fait croire à
son co-contractant saoudien que les sommes que ce dernier continuait de verser,conformément au contrat, seraient effectivement remises aux personnes
expressément désignées par le contrat ;
- de vol au détriment de ces intermédiaires et au bénéfice des sociétés PARINVEST et
ISSHAM, appartenant au groupe Al Bugshan et de l’ensemble des receleurs en ayant
bénéficier et de leur complice, en ce compris Messieurs Gourcuff, Djouhri, Wahib
NACER et la plateforme du Crédit Agricole particulièrement la structure des Iles
Vierges Britanniques.
Or à ce jour la justice a refusé d’exécuter la moindre mesure d’instruction sur le
détournement d’une somme de près de 220 millions d’euros.
Pour quelles raisons le personnage central de ce dispositif, Monsieur Alexandre Djouhri se
doit de rester impuni ?
Sa très grande proximité avec deux des plus proches conseillers du Président Sarkozy à savoir
Messieurs Claude Guéant, Bernard Squarcini, ainsi que sa surface financière sont de nature à
rendre bien des services, opaques, tout en achetant obligeances et fidélités .