Les Demoiselles de Rochefort - … · e «Grand-Guignol» est un théâtre d’épouvante et de...

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«Belles, Belles, Belles…» est la Comédie musicale dédiée à Claude François, qui s’est joué à l’Olympia et dont les maquilleuses préparent la tournée qui débutera au mois de mars. Émilie, Laure, Céline et Nadège sont ravies. Issues de la filière Mode et de celle des Effets Spéciaux, les stagiaires d’ITM partagent le même goût pour le spectacle vivant. Chacune des filles s’occupe de six à sept danseurs, danseuses et doublures. Après une forma- tion sur les créations de la chef maquilleuse, Michelle Lapnasse, elles se sont em- ployées à embellir les artistes, se mettant à leur service non seulement les soirs de spec- tacle mais aussi sur les pla- teaux de télévision, dans le cadre de la promotion de la comédie musicale. Je suis pour la première fois confrontée aux difficultés mais aussi aux satis- factions que procure la profes- sion» nous confie Nadège. Et d’ailleurs, qu’en est-il du maquillage ? Des teintes vives éclatantes, rouges, orangées. Il y a de l’audace et de l’extra- vagance dans les couleurs acidulées de certaines dan- seuses. Un maquillage délicat qui demande une certaine adresse. Et pourtant, nom- breux sont celles et ceux qui se maquillent seuls. En fait, les étudiantes d’ITM ont au fil des jours transmis leurs connaissances aux danseurs, en vue de leur prochaine tournée durant laquelle ils devront se passer des services des jeunes maquilleuses. C’est ainsi qu’Émilie conseille un comédien qui s’applique du fond de teint devant le miroir : « c’est inattendu d’en- dosser l’habit de formatrice alors que je suis moi-même encore étudiante et que je suis aussi ici pour apprendre. Mais je trouve finalement cette situation agréable et je m’enri- chis également de cette expé- rience.» Aujourd’hui, à quelques semaines du départ de la troupe, les maquilleuses pren- nent au sérieux leur rôle de conseillère. Elles vérifient les gestes, proposent des solu- tions, soulagent les plus pres- sés, estompent les imper- fections et corrigent les mal- adroits. C’est pour elles une nouvelle activité où le relationnel prend une plus large place encore que dans l’exécution d’un maquillage. C’est en tout cas une réussite, car fina- lement ce qui compte c’est que durant la tournée elles restent belles, belles, belles… MARS 2004 • N°8 • 1 www.itmparis.com e parisien d’origine italienne fait partie de ces créateurs de mode à l’ascension fulgurante. En quelques années, il a conquis la planète essaimant des boutiques de prêt-à-por- ter dans les plus grandes capitales du monde. Pour la conception de son nouveau catalogue, saison 2004, il a fait appel au photographe Serge Cohen et à ITM pour les maquillages. Son mannequin vedette a été confiée aux mains expertes de Sabrina Ramette. «J’ai créé un maquillage de femme fatale, à l’image des vêtements de la collection. Sur les indications de Renato Nucci, dont la clientèle se compose de femmes entre tren- te et quarante ans, peu conventionnelles et un rien provocantes, j’ai souligné l’allure féline et sophistiquée». Sabrina travaille en tant qu’assistante pédagogique à l’Institut Technique du Maquillage où elle dispense également des cours. C’était la personne idéa- le pour accomplir cette mission car elle a acquis son expérien- ce dans la mode auprès de marques de luxe aussi prestigieuses que Giorgio Armani ou Shu Uemura. Dans cette mission, elle était accompagnée d’Angie Lopez, étudiante en deuxième année, qui l’a d’abord assistée et qui a ensuite pris le relais dans la réalisation des maquillages. En tout cas le charme a opéré entre tous ces professionnels. es «Demoiselles de Rochefort», comédie musicale tirée du film éponyme de Jacques DEMY, met en scène les pas- sions artistiques et amou- reuses de deux jeunes sœurs dans une ville de Province. La superproduction qui se pro- duit au Palais des Congrès, dans le paquebot de la Porte Maillot, embarque à son bord plus de quarante comédiens, chanteurs et danseurs. Pour qu’ils soient en position d’exercer leur métier, une armada d’autres professions, toutes plus importantes les unes que les autres, gravite autour des artistes. Il est un lieu où se concen- trent toutes les émotions qui seront délivrées sur scène : ce sont les loges maquilla- ge. C’est là que tra- vaillent Sandy Boiteau, Alice Chia et Marina Maniloff, toutes trois étudiantes en deuxième année à ITM. Encadrées par le chef maquilleur Stephy et son assistant Antony, les «demoi- selles d’ITM» évoluent avec aisance dans le capharnaüm que font régner les artistes. Au milieu d’une sourde concentration que viennent interrompre des vocalises, chants, rires et bavardages, nos triplées semblent faire partie de la chorégraphie qui se joue dans les loges. «Au début, on était un peu perdues, raconte Marina, mais aujour- d’hui, j’ai beaucoup de plaisir à venir, j’adore cette ambiance. On a un très bon contact avec les artistes, à la fois profession- nel et humain. L’aspect psycho- logique tient une grande place dans nos relations.» C’est d’au- tant plus évident qu’elles sem- blent adapter le maquillage aux artistes. «C’est possible quand on connaît bien la personne. Le maquillage de base est bien entendu respecté : très scène, chargé en fond de teint et surli- gné au niveau des yeux. Mais chaque artiste entretient sa propre relation avec le maquilla- ge et il faut mesurer leurs envies en fonction de la création de Stephy.» Alice acquiesce : On a la chance d’être avec un chef maquilleur qui nous porte une totale confiance.» Danseurs et comédiens sollicitent à tour de rôle les étudiantes. Pour beau- coup d’entre eux, originaires de l’étranger, c’est la langue anglaise qui s’impose et de leur propre aveu, les jeunes filles reconnaissent pouvoir mettre à profit les cours d’anglais tech- nique dispensés par l’école. Les tâches qu’elles accomplissent sont diverses : maquillage visa- ge, camouflage micro, pose de postiches, tatouage sur crâne et bras. Elles se partagent deux loges, celle des garçons, et celle des filles d’où Sandy revient juste avant l’entrée en scène des comédiens : «Au cours du spectacle, nous avons de nom- breux raccords. Tout se passe derrière les rideaux. C’est pour nous le coup de feu, il faut être à ce moment-là plus que jamais disponible et rapide.» Ainsi va la comédie musicale : turbulente, exigeante, mais toujours chantante, en un mot : passionnante. sur des airs de comédies musicales renato nucci Depuis le succès de Notre Dame de Paris, la France s’est fait une spécialité des comédies musicales. Un secteur productif et nourricier d’une grande quantité de métiers artistiques. Le maquillage en fait bien entendu partie. Avec des superproductions totalisant la cinquantaine d’artistes scéniques, les pinceaux d’ITM n’ont pas le temps de sécher. Alors que «Les Demoiselles de Rochefort» chantent une ultime fois sur les planches du Palais des Congrès, d’autres «Belles», celles du spectacle en hommage à Claude François, se préparent à une tournée nationale. L Les Demoiselles de Rochefort Des jumelles sur scène, des triplées en coulisse Pour partir en beauté C Comme chaque année, dans le cadre du partenariat conclu entre ITM et l’école cinématographique Louis Lumière, les apprentis cinéastes se verront adjoindre un jeune maquilleur chacun, au cours des périodes de travaux pratiques et d’examens qui débute- ront le 26 janvier pour prendre fin le 28 juin. Les élèves d’ITM rece- vront un cahier des charges pour assurer au mieux leur fonction. L’école de cinéma a la particularité de demander aux futurs réalisa- teurs à ce que soit inclus dans leur production artistique, une valeur ajoutée due aux métiers annexes à la réalisation. C’est pour- quoi un soin tout particulier est apporté au travail du maquillage dans le résultat final. C’est un choix de l’école, et c’est aussi une réalité aujourd’hui pour de plus en plus de professionnels. Ph. A-L Camilleri - SPEOS Ph. Serge Cohen Ph. V. Villemin Ph. A-L Camilleri - SPEOS Ph. A-L Camilleri - SPEOS Entre deux chansons, Mélanie Cohl, une des jumelles du spectacle, profite des soins de Stephy, le chef maquilleur. Un raccord : il faut faire vite et bien ! La production Glem a prévu de débuter la tournée au mois de mars 2004. Les artistes doivent dès à présent apprendre à se maquiller seuls. Les maquilleuses d’ITM sont là pour les conseiller. Émilie finit le maquillage de l’une des danseuses de belles, belles, belles… effectivement de belles couleurs ! Sandy pose des faux-cils sur une des nombreuses danseuses de Redha, le célèbre chorégraphe dont la production GLEM s’est attaché les services. Ph. A-L Camilleri - SPEOS Ph. A-L Camilleri - SPEOS Plateau de tournage du court métrage «Abîmes» de Benoît Rambourg. Stages pratiques

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«Belles, Belles, Belles…» est laComédie musicale dédiée àClaude François, qui s’estjoué à l’Olympia et dont lesmaquilleuses préparent latournée qui débutera au moisde mars. Émilie, Laure, Céline et Nadège sont ravies.Issues de la filière Mode et decelle des Effets Spéciaux, lesstagiaires d’ITM partagent le même goût pour le spectacle vivant. Chacune desfilles s’occupe de six à sept danseurs, danseuses et doublures. Après une forma-tion sur les créations de lachef maquilleuse, Michelle Lapnasse, elles se sont em-ployées à embellir les artistes,se mettant à leur service non

seulement les soirs de spec-tacle mais aussi sur les pla-teaux de télévision, dans lecadre de la promotion de lacomédie musicale. Je suis pourla première fois confrontée aux difficultés mais aussi aux satis-factions que procure la profes-sion» nous confie Nadège. Etd’ailleurs, qu’en est-il dumaquillage ? Des teintes viveséclatantes, rouges, orangées.Il y a de l’audace et de l’extra-vagance dans les couleurs acidulées de certaines dan-seuses. Un maquillage délicatqui demande une certaineadresse. Et pourtant, nom-breux sont celles et ceux quise maquillent seuls. En fait,les étudiantes d’ITM ont au

fil des jours transmis leursconnaissances aux danseurs,en vue de leur prochainetournée durant laquelle ilsdevront se passer des servicesdes jeunes maquilleuses. C’estainsi qu’Émilie conseille uncomédien qui s’applique du fond de teint devant lemiroir : « c’est inattendu d’en-dosser l’habit de formatricealors que je suis moi-mêmeencore étudiante et que je suis

aussi ici pour apprendre. Maisje trouve finalement cettesituation agréable et je m’enri-chis également de cette expé-rience.» Aujourd’hui, à quelquessemaines du départ de latroupe, les maquilleuses pren-nent au sérieux leur rôle deconseillère. Elles vérifient lesgestes, proposent des solu-tions, soulagent les plus pres-sés, estompent les imper-fections et corrigent les mal-adroits. C’est pour elles une nouvelleactivité où le relationnelprend une plus large placeencore que dans l’exécutiond’un maquillage. C’est entout cas une réussite, car fina-lement ce qui compte c’estque durant la tournée ellesrestent belles, belles, belles…

MARS 2004 • N°8 • 1 € • www.itmparis.com

e parisien d’origine italienne fait partie de ces créateurs demode à l’ascension fulgurante. En quelques années, il aconquis la planète essaimant des boutiques de prêt-à-por-ter dans les plus grandes capitales du monde. Pour la

conception de son nouveau catalogue, saison 2004, il a faitappel au photographe Serge Cohen et à ITM pour lesmaquillages. Son mannequin vedette a été confiée aux mainsexpertes de Sabrina Ramette. «J’ai créé un maquillage de femmefatale, à l’image des vêtements de la collection. Sur les indicationsde Renato Nucci, dont la clientèle se compose de femmes entre tren-te et quarante ans, peu conventionnelles et un rien provocantes, j’aisouligné l’allure féline et sophistiquée». Sabrina travaille en tantqu’assistante pédagogique à l’Institut Technique du Maquillageoù elle dispense également des cours. C’était la personne idéa-le pour accomplir cette mission car elle a acquis son expérien-ce dans la mode auprès de marques de luxe aussi prestigieusesque Giorgio Armani ou Shu Uemura. Dans cette mission, elleétait accompagnée d’Angie Lopez, étudiante en deuxièmeannée, qui l’a d’abord assistée et qui a ensuite pris le relais dansla réalisation des maquillages. En tout cas le charme a opéréentre tous ces professionnels.

es «Demoiselles deRochefort», comédiemusicale tirée du filméponyme de Jacques

DEMY, met en scène les pas-sions artistiques et amou-reuses de deux jeunes sœursdans une ville de Province. Lasuperproduction qui se pro-duit au Palais des Congrès,dans le paquebot de la PorteMaillot, embarque à son bordplus de quarante comédiens,chanteurs et danseurs. Pourqu’ils soient en positiond’exercer leur métier, unearmada d’autres professions,toutes plus importantes lesunes que les autres, graviteautour des artistes. Il est un

lieu où se concen-trent toutes lesémot ions quiseront délivréessur scène : ce sontles loges maquilla-ge. C’est là que tra-vaillent Sandy Boiteau, AliceChia et Marina Maniloff,toutes trois étudiantes endeuxième année à ITM.Encadrées par l e chefmaquilleur Stephy et sonassistant Antony, les «demoi-selles d’ITM» évoluent avecaisance dans le capharnaümque font régner les artistes.Au milieu d’une sourdeconcentration que viennentinterrompre des vocalises,

chants, rires et b a v a r d a g e s ,nos triplées semblent fairepartie de la chorégraphie quise joue dans les loges. «Audébut, on était un peu perdues,raconte Marina, mais aujour-d’hui, j’ai beaucoup de plaisir à venir, j’adore cette ambiance.On a un très bon contact avecles artistes, à la fois profession-nel et humain. L’aspect psycho-logique tient une grande placedans nos relations.» C’est d’au-tant plus évident qu’elles sem-blent adapter le maquillage auxartistes. «C’est possible quandon connaît bien la personne. Lemaquillage de base est bienentendu respecté : très scène,chargé en fond de teint et surli-gné au niveau des yeux. Maischaque artiste entretient sapropre relation avec le maquilla-ge et il faut mesurer leurs enviesen fonction de la création de Stephy.» Alice acquiesce : On ala chance d’être avec un chefmaquilleur qui nous porte unetotale confiance.» Danseurs et

comédiens sollicitent à tour derôle les étudiantes. Pour beau-coup d’entre eux, originaires de l’étranger, c’est la langueanglaise qui s’impose et de leurpropre aveu, les jeunes fillesreconnaissent pouvoir mettre àprofit les cours d’anglais tech-nique dispensés par l’école. Lestâches qu’elles accomplissentsont diverses : maquillage visa-ge, camouflage micro, pose depostiches, tatouage sur crâne etbras. Elles se partagent deuxloges, celle des garçons, et celledes filles d’où Sandy revientjuste avant l’entrée en scène descomédiens : «Au cours du spectacle, nous avons de nom-breux raccords. Tout se passe derrière les rideaux. C’est pournous le coup de feu, il faut être à ce moment-là plus quejamais disponible et rapide.»Ainsi va la comédie musicale :turbulente, exigeante, maistoujours chantante, en unmot : passionnante.

sur des airs de comédies musicales

renato nucci

Depuis le succès de Notre Dame de Paris, la France s’est fait une spécialité des comédies musicales. Un secteur productif et nourricier d’une grande quantité de métiers artistiques. Le maquillage en fait bien entendu partie. Avec des superproductions totalisant la cinquantaine d’artistes scéniques, les pinceaux d’ITM n’ont pas le temps desécher. Alors que «Les Demoiselles de Rochefort» chantent une ultime fois sur les planches du Palais des Congrès,d’autres «Belles», celles du spectacle en hommage à Claude François, se préparent à une tournée nationale.

LLes Demoiselles de Rochefort Des jumelles sur scène, des triplées en coulisse

Pour partir en beauté

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Comme chaque année, dans le cadre du partenariat conclu entre ITM et l’école cinématographique Louis Lumière, les apprentiscinéastes se verront adjoindre un jeune maquilleur chacun, aucours des périodes de travaux pratiques et d’examens qui débute-ront le 26 janvier pour prendre fin le 28 juin. Les élèves d’ITM rece-vront un cahier des charges pour assurer au mieux leur fonction.L’école de cinéma a la particularité de demander aux futurs réalisa-teurs à ce que soit inclus dans leur production artistique, unevaleur ajoutée due aux métiers annexes à la réalisation. C’est pour-quoi un soin tout particulier est apporté au travail du maquillagedans le résultat final. C’est un choix de l’école, et c’est aussi uneréalité aujourd’hui pour de plus en plus de professionnels.

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Entre deux chansons, MélanieCohl, une des jumelles du spectacle, profite des soins de Stephy, le chef maquilleur. Un raccord : il faut faire vite et bien !

La production Glem a prévu dedébuter la tournée au mois de mars2004. Les artistes doivent dès à présent apprendre à se maquillerseuls. Les maquilleuses d’ITM sontlà pour les conseiller.

Émilie finit le maquillage de l’une des danseuses de belles, belles, belles… effectivement de belles couleurs !

Sandy pose des faux-cils sur unedes nombreuses danseuses deRedha, le célèbre chorégraphedont la production GLEM s’estattaché les services.

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Plateau de tournagedu court métrage«Abîmes» de BenoîtRambourg.

Stages pratiques

e «Grand-Guignol» estun théâtre d’épouvanteet de rire concentré enun acte, qui s’est déve-

loppé dans le Paris du toutdébut du XXème siècle. Philippe Adrien met en scèneune partie de ce répertoire auThéâtre de la Tempête. Deuxmaquilleuses sont présentesdans les loges pour grimer une galerie de personnages tous plus invraisemblables lesuns que les autres : ce sont Mathilde Dhordain et HermiaHamzaoui, toutes deux étu-diantes à ITM. Elles ne sontpas les premières de leurs pro-motions à travailler dans cethéâtre de la Cartoucherie deVincennes. D’autres stagiairesavaient officié du 7 octobre au9 novembre dans une pièceintitulée «L’ivrogne dans labrousse». Mais pour les jeunesfilles, c’est tout nouveau. Tota-lement indépendantes, elles ont l’entière responsabilité dumaquillage des sept comé-diens qui composent la

troupe. Mathilde s’explique :«une semaine avant le début dela pièce, nous avons rencontréles comédiens et pris connais-sance des maquillages. Pour lesmaîtriser complètement, il nousa fallu une semaine d’appren-tissage.» Le chien, le limaçon,la taupe, le papillon, la vache, la fourmi, le faiseur demonstres : les créations de la maquilleuse Bernadette Poulin et de Faustine-LéaViolleau (une ancienne élèved’ITM) sont dans la plus puretradition de ce théâtre déme-suré qui donna à la languefrançaise un adjectif évocateur :«grand-guignolesque». «Les traits sont forcés avec desfonds de teint rouge, vert, lerecours permanent à des pos-tiches, le réflexe sanguinolent…les maquillages font preuved’une grande originalité».Mathilde, enthousiaste, n’enest pourtant pas à son premiercoup d’essai dans le théâtre.Elle avait accompagné unetroupe durant le Festivald’Avignon de l’année dernière.Une expérience réussie qui l’apoussée à récidiver, lorsques’est présentée l’occasion detravailler pour ce spectacle. Hermia, de son côté, découvrele maquillage de scène mêmesi le spectacle ne lui est pastotalement inconnu : «mon

père travaille dans le milieuartistique et je baigne dedansdepuis toute petite. À l’âge dehuit ans, je voulais déjà êtremaquilleuse». Ravie par lestage qu’elle effectue, Hermiasouligne l’esprit qui règnedans les coulisses : «le théâtre,c’est un travail d’équipe. Unehorlogerie où chaque rouageoccupe une place bien définie.Habilleuses, maquilleuses,comédiens jouent chacun leurrôle dans l’intimité des loges».Et cette mécanique est rythmée par les nombreuxchangements de personnagesque les acteurs sont amenés àeffectuer pendant la pièce.Tout au long du spectacle, lesdeux étudiantes se tiennentdonc prêtes à intervenir, mal-gré la tension, avec sang-froid,pour rendre le plus terrifiant possible ces exquis cadavres.

ncienne élève de l’Institut Technique duMaquillage, issue de la promotion 90,

Frédérique Ney s’est fait unnom dans le Monde du Ciné-ma. Un parcours qu’elle avaitdéjà imaginé étant enfant.

D’où vous est venue la passion du Maquillage ?La passion du maquillage, maisaussi celle du cinéma remonte,autant que je me souvienne, àl’âge de 12 ans. Peut-être est-ce dûau fait d’avoir vécu dans le souve-nir d’un arrière grand-père comé-dien et d’une arrière grand-mèrecoloriste ? Toujours est-il que, lebac en poche, je me suis dirigéevers des études de maquillage.Dans mon lycée de banlieue, notresurveillante était étudiante àITM. Elle a également su metransmettre sa passion et n’a pasdû être totalement étrangère dansle choix de ma formation.

Comment s’est passée votrerencontre avec le Cinéma ? A l’école, j’étais passionnée par lesstages et je les enchaînais les unsaprès les autres. Et puis, j’ai ren-contré des gens de la FEMIS quiau sortir d’ITM m’ont permis detravailler sur un long métrage deMarc Simenon, «Terre rouge».Finalement, ce film aura déter-miné le reste de ma carrière… etma vie personnelle aussi : j’y airencontré le père de ma fille,l’homme qui partage toujours mavie. Après le tournage, des contactsse sont noués, qui ont débouchésur d’autres projets cinématogra-phiques mais aussi télévisuels : jesuis rentrée dans une famille.

Pouvez-vous nous parler de votreexpérience professionnelle ?Mon expérience est composéequasi exclusivement de tournages.C’est ainsi que j’ai travaillé pourdes fictions de télévision aux côtésde Josée Dayan, Nina Compa-neez ou Edouard Molinaro, maisaussi pour des documentaires, descédéroms multimédia, des publi-cités telles que L’Oréal ou MacDonald’s ou bien encore des clips-vidéo pour Cabrel, MC Solaar ouArchive. Côté cinéma, mon par-cours est très lié à des réalisateursou à des comédiens. Avec Vincent

Cassel et Monica Bellucci, j’aitravaillé sur quatre films. Je suisrégulièrement des réalisateurscomme Pierre Schoendoerffer ouOlivier Dahan, plus récemmentJacques Audiard. J’ai l’impressiond’avoir bien su gérer mes allersretours entre le cinéma et la télé,car les deux disciplines ne secôtoient pas facilement. Il est faci-le d’avoir une étiquette «ciné» ouune étiquette «télé».

Quelles sont vos méthodes de travail ? Tout part d’un scénario à partirduquel je prépare les besoinshumains et matériels pour le film.Je monte alors mon équipe ennégociant les salaires auprès de laproduction et je gère tout le bud-get maquillage. Sur le tournage, jediscute beaucoup avec les réalisa-teurs et les comédiens sur le per-sonnage que je dois maquiller.Côté produits, je travaille souventavec des textures de fonds mélan-gées à des liants. Quoi qu’il ensoit, il ne faut pas que l’on puisseremarquer le maquillage. Il doitsuivre la situation d’un person-nage, et pour bien jouer son rôle,ne pas dénaturer un visage. Lesréalisateurs sont de plus en plusnombreux à intégrer dans leurvision artistique la composante

du maquillage. C’est une nécessitépour le script mais aussi pour son rendu esthétique sur la pelli-cule. Quant à nous, on se sent vraiment partie intégrante du tournage.

Que conseilleriez-vous à unjeune qui veut se lancer dansce métier ?De la passion avant tout. Avoirune bonne attitude, être sympa-thique, ouvert, intègre et dispo-nible sont les principales qualitéspour réussir un jour dans cemétier. Et puis si en plus on a du talent, ça ne passe jamais inaperçu. Pour le reste, c’est une question de relationnel commepour toutes les professions indé-pendantes. Rencontrer la bonne personne au bon moment, nejamais se décourager, être toujourspersévérant. J’ai pris comme assistante sur mon dernier film, Dorota, une ancienne élèved’ITM qui depuis deux ans insis-tait pour travailler avec moi. Saténacité a payé et, convaincue parl’expérience, je sais que je tra-vaillerais de nouveau avec elle.Du reste, je n’ai jamais eu àregretter une collaboration avecune élève d’ITM même lorsqu’ilne s’agissait que d’un stage.

Quelles ont été les expé-riences les plus marquantes devotre carrière ?Il y en a surtout eu deux : «LePacte des loups» à cause desmoyens extraordinaires déployés :

neuf mois de tournage, deux chefsmaquilleuses, huit assistants, centà deux cent vingt personnes àmaquiller suivant les jours detournage. Incroyable ! Et puis il ya eu également «Sur mes lèvres» :une claque cinématographique etsurtout une rencontre humaineavec un grand réalisateur qui arendu mon travail plus agréableque sur aucun autre tournage.

Quels sont vos projets àvenir ?J’ai un tournage au mois demars avec Jacques Audiard intitulé «De battre mon cœurs’est arrêté». Cette même année sortiront dans les salles les deuxfilms que je viens de finir «Arsène Lupin» de Jean-PaulSalomé et «Agents secrets» deFrédéric Schoendoerffer.

u 23 octobre au 15novembre, les specta-teurs de l’Opéra Bas-tille ont pu admirer le

talent vocal de Roberto Ala-gna, principale vedette du«Trouvère» de Verdi. Dans laloge des figurants hommes,une vingtaine de soldats ontfait la connaissance d’Alexan-dra Berthomé, l’étudiante enmaquillage. En deuxièmeannée de la filière Effets Spé-ciaux, elle poursuit son stagedans un des plus beaux lieuxque le spectacle vivant puisseoffrir à Paris. «Je suis uneamoureuse de la scène. C’estvraiment là-dedans que je veuxtravailler : cabaret, scène derue, théâtre, peu importe !».Dans la loge, six maquilleusessont nécessaires pour transfor-mer rapidement les militairesen gitans, mais dans lesimmenses couloirs de l’Opérade Paris, une salle retient particulièrement l’attentiond’Alexandra : il s’agit de l’atelier des postiches. Elle s’yrend régulièrement entre deuxmaquillages et fait le « forcing »auprès de la responsable quine souhaite pas vraiment s’ad-joindre les services d’une per-sonne peu expérimentée. Maisfinalement, elle est séduite parla motivation de la jeune fille,et lui propose un stage dedeux mois dans les ateliers del’Opéra, au mois de mars. Uneaubaine pour Alexandra, dontles portes de la caverne d’Ali

Baba viennent de s’ouvrir. Carla discipline est unique aumonde, et des trésors deconnaissance sont maintenantà sa portée : «J’ai hâte de pou-voir enfin travailler sur ces arti-fices de scène, à la croisée de ceque j’aime dans le métier : lacréation, les effets spéciaux, lespectacle vivant»… une chanceà ne pas manquer !

Cadavres exquis ou le maquillagede sang-froid

Frédérique Ney, pour l’amour du cinéma

Un stage peut encacher un autre

Le comédien Henri Costa s’est transformé en vrai méchant commeles affectionne le répertoire duGrand-Guignol. Un challenge pourles maquilleuses.

La comédienne Geneviève de Kermabon est aussi co-metteur enscène de la pièce avec PhilippeAdrien.

Les loges de maquillage sont parfois aussi le théâtre de trèsbelles scènes. Mathilde et la comédienne Diana Sakalauskaitecomme sur une peinture…

Frédérique maquille EmmanuelleSeigner sur le film “Corps à corps“

Une nouvelle variation de « La belleet la bête » se joue dans les coulissesde Cadavres Exquis, entre Hermia etle comédien Henri Costa.

Durant la pièce, les comédiensjouent plusieurs personnages. Ils doivent se changer et être rema-quillés plusieurs fois. La pose de postiches et perruques est une opération courante.

Roberto Alagna dans le rôle de Manrico pour ce Trouvère mis enscène par Francesca Zambello. Lecélèbre ténor français n’avait paschanté à Paris depuis 2001.

La précédente représentation àParis du Trouvère de Verdi remonteà 1973. Dolora Zajick, quant à elle,retrouve le rôle d’Azucena qu’ellejouait déjà en 1993 au Teatrodell’Opera à Rome.

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théâtre opéra

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portrait

FILMOGRAPHIE RÉCENTE - 2003 : ARSÈNE LUPIN de Jean-Paul Salomé avec Romain Duris et

Kristin Scott Thomas

- 2003 : AGENTS SECRETS de Frédéric Schoendoerffer avec Vincent Cassel et Monica Bellucci

- 2002 : CORPS A CORPS de François Hans avec Emmanuelle Seigner et Philippe Torreton

- 2001 : PLUS PETIT QUE LA VIE de Rémi Waterhouse avec Irène Jacobet Jean-Pierre Darroussin, Luis Rego, Patrick Chesnais etGuillaume Canet

- 2001 : SUR MES LÈVRES de Jacques Audiard avec Emmanuelle Devoset Vincent Cassel

- 2000 : LE PACTE DES LOUPS de Christophe Gans avec Samuel Le Bihan, Emilie Dequenne, Vincent Cassel, et Monica Bellucci

- 1999 : EN FACE de Mathias Ledoux avec Clothilde Courreau, Jean-Hugues Anglade, Christine Boisson et José Garcia

- 1999 : SCÈNE DE CRIME de Frédéric Schoendoerffer avec André Dussolier et Charles Berling

- 1998 : COMME UN POISSON HORS DE L’EAU d’Hervé Hadmar avec MonicaBellucci, Tcheky Karyo, Dominique Pinon, et Michel Muller

D

oyage est une chaînecâblée du bouquetCanal Satellite. Depuisle 29 septembre, elle

diffuse une émission quoti-dienne intitulée «Le Monde en Direct». Le principe : unréseau de soixante-trois camé-ras couvre les grandes villes dela Planète pour permettre auxtéléspectateurs de vivre aurythme de Dakar, Rome, Mos-cou ou Mexico. Faire un tourdu monde en une minute tren-te ou condenser douze heuresde la vie d’une ville filmée encontinu, c’est le challenge rele-vé par cette émission qui faitdu direct son principal allié. Et d’ailleurs, que se passe-t-il à 16h30 dans les studios duboulevard Pereire à Paris ?Alain Goury, présentateur del’émission s’installe dans la logede maquillage : un moment dedétente avant la concentrationdu direct.Armée de ses pinceaux, VanessaDuhourcau, étudiante endeuxième année à ITM, semet au travail. À vingt ans,après un D.E.U.G. d’ArtsPlastiques, elle a décidé des’orienter vers le maquillage.Ce sont les effets spéciaux et lecinéma qui l’intéressent. Un

regard sur le métier résolu-ment tourné vers l’artistique.Mais depuis un mois, c’est à latélé qu’elle fait son stage et elleaime ça. Il faut dire que l’am-biance est jeune et décontrac-tée. Alain Goury la plaisante,elle est à l’aise. Le maquillageest naturel : un fond de teintcoloré pour que la lumièrevive du plateau n’absorbe pasle rosé de la peau. Au-dessusdes loges trône le portrait dePhilippe Gildas, l’une des starsde la chaîne. «Je ne l’ai pasmaquillé, mais il n’hésite pas às’arrêter pour dire un petit bon-jour et discuter avec nous. Je saisque le relationnel est très impor-tant dans le métier. Je fais ensorte de ne pas l’oublier». Letournage va bientôt débuter.Son travail s’arrête là, maisVanessa restera jusqu’à la finde l’émission. Se rendre dispo-nible fait également partie dumétier : un imprévu peut sur-venir. Bientôt, elle fera unstage dans le cinéma : sa pas-sion. Les caméras du «Mondeen direct» sont pour elle unavant-goût de ce qu’est lemaquillage sur un tournage.Pour l’heure, elle apprend,maintenant, en studio, endirect.

première vue, dumaquillage dans unmonde de sport, c’estun peu comme une

poupée sur un ring, commeune ballerine sur un steeple-chase : c’est pas compatible !Pourtant, à St-Cloud, dans leslocaux de la chaîne câbléeInfoSport, deux virtuoses dupinceau, Olivia Keuster etCharlotte Billaud, font la pas-

serelle entre les deux mondes.Il faut dire que la télévision,c’est pas vraiment un stade desport : pas de douches, ni devestiaires, rien qu’une salle demaquillage. Quant aux spor-tifs, ils sont retraités, convales-cents ou de passage : finale-ment les premières à «mouillerla chemise», ce sont lesmaquilleuses ! Olivia décrit sajournée : «Arrivée 14h00. Tous

les jours, l’émission «Le journaldes clubs» (J.D.C. si tu veux êtrecomprise !) réunit un présenta-teur et plusieurs invités. Puisc’est ensuite l’enregistrementd’une émission différente selonles jours de la semaine. «Le jour-nal du Basket, «In & Out»,«Passeport», «Samedi foot» et « Dossier du sport». Les journéespeuvent s’achever à 20h00,20h30». Charlotte évoluecomme un poisson dans l’eau,elle a juste changé de bocal : «J’aitravaillé un bon moment sur lachaîne Voyage, dans l’émissionde Philippe Gildas. J’aime bienla télévision. On y rencontre des tas de métiers différents, etc’est toujours curieux de voir comment tout cela se fabriqueen coulisse. En plus, ici, l’am-biance est vraiment sympa !» Lesdeux étudiantes d’ITM fontleur stage en alternance : unjour c’est l’une, un jour c’estl’autre. Pour Olivia, ça fait déjàquatre semaines. Elle est ravie :«On rencontre plein de gens différents et célèbres : les filles del’équipe de France de Hand-Ball (championnes du monde,

quand même !), ThierryRoland, Daniel Bravo… j’aimême maquillé le ministre des sports et de la jeunesse !». Finalement… c’est vrai ! Latélévision sportive est bien la preuve que l’on peut, à lafois, aimer la violence de l’effort, et succomber au cotondu maquillage !

ur quelle chaîne peut-on voir les incon-tournables du cinéma,les chefs-d’œuvre clas-

siques du septième art, sinonsur la télévision câblée Ciné-Cinéma Classic ? Pour lesamoureux du «cultissime» etde la filmologie ancienne,

pour les mordus de la toile, ilexiste une émission incon-tournable, fournisseur officielde l’actualité livresque, multi-média et cinématographiquedu genre : «Boulevard duClassique». Et pour animer leprogramme, un spécialiste :Jean-Jacques Bernard, présent

depuis les origines de Canal+,au département Cinéma,dont il dirige depuis 1992, leservice «vieilleries», comme ille dit lui-même. Pour soigner son esthétique,Stéphanie Lemasson, étu-diante en deuxième année àlTM Paris, maquille le pré-sentateur. L’homme en im-pose par sa culture et aussipar son physique. Leur rela-tion est amicale, familière. Ilfaut dire que Stéphanie est enstage depuis bientôt troismois sur cette émission. Ellefait partie de la famille. «J’aitoujours voulu travailler dansle milieu de la télévision, c’estaussi un peu pour ça que j’étudie le maquillage.» Ouver-te, agréable, souriante, elleprend sa fonction au sérieux,

veillant à tout ce qui pourraitcontrarier la plastique du pré-sentateur. «Le maquillage estessentiel pour le plateau télé. Il a été étudié avec la respon-sable lumière qui utilise enl’occurrence des gélatines oran-gées. Nous en avons discutéensemble et j’ai dû adapter lemaquillage à la situation présente.» Mais le travail deStéphanie ne s’arrête pas là.Durant tout l’enregistrement,elle reste en alerte, multi-pliant les raccords sur le visage éprouvé par la chaleurdes projecteurs. «J’aime bienvoir le résultat de mon travailsur l’écran et pouvoir remédierà d’éventuelles imperfections.»Un souci du travail bien fait,reconnu et apprécié par sescollègues de plateau.

éline Fontenaud etVanessa Duhourcausont toutes deux étu-diantes à l’ITM. Elles

ont été réunies le temps d’unsalon, du 29 novembre au 7décembre 2003. Si leurmétier les rassemble, il y abien un point sur lequel ellesne sont pas du tout sem-blables : leur attitude face àun cheval. La première en aune peur bleue tandis que laseconde est une passionnéed’équitation. C’est donc toutnaturellement que Vanessa, àl’annonce d’un stage au Salon du Cheval s’est portéevolontaire ; Céline, quant àelle, s’est plutôt décidée sur

demande. Par chance, lajeune fille n’avait pas àmaquiller des chevaux. Enfait le stage s’est révélé «trèsenrichissant» raconte-t-elle.«C’était la première fois quej’avais autant de peaux diffé-rentes à maquiller. La chaînede télévision Equidia pourlaquelle nous travaillionsenchaînait les enregistrementset les directs sur place. Les invi-tés étaient tous différents avecdes dermes jeunes, matures,gras, noirs, blancs, lisses… unediversité avec laquelle nousdevions composer.» Sa camara-de de promotion est égale-ment conquise. Amoureusedes chevaux et des activités

équestres, Vanessa ne s’estpourtant pas laissé déconcen-trer par son environnementéquin. «Avec une dizaine depersonnes à maquiller par jour,le rythme était soutenu. J’avaisdu reste plaisir à rencontrer les journalistes spécialisés, leschampions d’équitation etautres responsables d’activités

hippiques. De plus, maquilleren public était une expérienceinédite.»Une semaine qui s’est doncachevée à la vitesse d’un cheval au galop pour des étudiantes, qui dans leur pas-sion commune, le maquilla-ge, pourront désormais direqu’elles ont le pied à l’étrier.

Il va y avoir du sport… mais moi je maquille !

Boulevard du Classique

Olivier Tallaron présente une émis-sion quotidienne sur InfoSport intitulée «Le journal des clubs». Ilest toujours accompagné d’un oude plusieurs invités pour commenterl’actualité.Les loges sont un lieu de travail convivial. Miroirs et lumières blanches

révèlent la réalité du teint et des matières. InfoSport est une des chaînessportives du bouquet satellite de TPS. Tous les sports y sont représentés.Les plateaux télé sont nombreux.

Vanessa doit accentuer la couleursur le visage d’Alain Goury. Il peutcommencer à se concentrer pourson émission.

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dans les coulisses de la télévisionQu’ils soient présentateurs, invités anonymes ou stars du tube cathodique, les protagonistes du petit écran, familièrement installés dans nos foyers ont tous un devoircommun : celui d’avoir bonne mine avant de se présenter devant nos yeux attentifs. Et pour bien faire, il n’y a pas d’autre solution qu’un petit détour par la loge de maquillage.Une aubaine pour tous les étudiants d’ITM, désireux d’exercer leur métier dans les coulisses de la télévision.

Voyage en direct live

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Quand Jean-Jacques Bernard « fait son cinéma », c’est Stéphanie qui lemaquille : complicité et bonne entente sur le plateau de Boulevard du Classique.

Vanessa applique un fond de teint pour un reportage de la chaîne TV Equidia.

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Réalisation d’une photo de mode : collaboration et travail conjugué de Marine Hans, maquilleuse en 2ème année, option mode tendance et dedeux photographes de l’école Spéos.

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’année de la Chine enFrance a été lancée offi-ciellement le 6 octobre2003. De nombreuses

manifestations vont jalonnerl’année à venir. Les 13 et 14octobre 2003, dans le cadre

des défilés haute couture, le Carrousel du Louvre aaccueilli de jeunes créateurschinois. L’Association Chinoi-se de la mode a répondu à l’in-vitation de la Fédération Fran-çaise de la Couture, du Prêt-à-porter des couturiers et desCréateurs de Mode. C’est uneimage de la Chine engagéedans la voie de la modernité etrespectueuse des valeurs tradi-tionnelles qui a été présentée. Deux défilés se sont succédés :le premier permettant de faireconnaissance avec la jeunegarde des créateurs chinois etle deuxième s’appuyant sur desvêtements traditionnels revisi-tés et mis au goût du jour. Le défilé du 13 octobre a pré-senté six jeunes créateurs, tous

primés par diverses instanceschinoises, confirmés dans leurmétier et impliqués dans ledéveloppement de la modedans leur pays ou à l’étranger. Pour renforcer le pôle maquil-lage des deux défilés, PaulineSU, secrétaire générale de l’As-sociation Chinoise de la Modeet responsable de la DélégationFashion China, a fait appel à l’école de maquillage ITMParis qui a mis à dispositionune équipe de six maquilleusesstagiaires encadrées par unemaquilleuse professionnelle.Le groupe a assuré la mise enbeauté d’une quarantaine demannequins occidentaux etasiatiques. Rappelons qu’ITM accueillechaque année une quinzaine

d’étudiantes chinoises quiviennent suivre la formationde maquillage cinéma, théâtre,mode et télévision.

Hard Rock Café, troisheures de l’après-midi,une ribambelle d’en-fants rieurs et excités

remplissent de leurs voix et deleurs bousculades l’établisse-ment de la rue Montmartre.C’est que dans quelquesheures les furieux bambinsvont se plonger des pieds à latête dans le dernier dessinanimé de Walt Disney, «Le Monde de Némo». Maispour que la fête soit totale, uneséance de face painting estorganisée avant la projectiondu film au Grand Rex. Lesenfants sont pris en main pardes étudiants d’ITM. «C’étaittrès sympa» raconte Claire Varnizy, une des maquilleuses.

«J’adore travailler avec lesenfants. Nous avions six à dixgamins chacune et les maquil-lages étaient bien-sûr en rapportavec le film. Il y avait l’étoile demer, les bulles, les algues, lapieuvre rose… mais sans contes-te le héros de la journée était lepoisson-clown Némo». Pourréussir leur mission, les étu-diants, après avoir reçu à l’éco-le une formation sur modèle,se sont exercés plusieurs heureschez eux. Un sacrifice récom-pensé : les élèves ont accompa-gné les petits à la projection dufilm. Encore une histoire quifinit bien !

L’Institut Technique du Maquillage sera présent au Salon de l’Agriculture qui se tiendra à la Porte de Versailles, du 28 février au7 mars 2004. Mais ne vous attendez pas à voir des étudiants tro-quer leur palette et leurs pinceaux contre des semailles et desrâteaux : ils seront sur place pour des séances de face painting.Tous les animaux de la ferme seront à l’honneur pour que sur lesvisages des enfants s’animent moutons, vaches, cochons. Rendez-vous sur le stand du village de la viande.

J’ai un poisson clown dans la peau

e salon Who’s Next s’estdéroulé à la Porte deVersailles du 23 au 26janvier 2004 dans le

cadre du Salon du Prêt-à-Por-ter. Les défilés de cette saisonavaient pour thème « Quandl’Est rencontre l’Ouest ». Les créations des maquillagesont été confiées à StéphaneMarais, célèbre « make up

artist ». Les étudiants d’ITM,ont été, comme à chaque fois,associés à l’événement ! Avecun à deux podiums par jour,comprenant une trentaine demannequins, ils ont assisté les maquilleurs de la marque « stephanemarais_ ». Une rencontre entre les maquil-leurs de l’enseigne et les étu-diants de la filière mode étaitd‘ailleurs organisée quelquesjours avant. L’objectif : prendreconnaissance des créations éla-borées par Stéphane Marais et

s’entraîner à les réaliser surmodèles vivants.

LWho’s Next : le salon des tendances

u 24 au 28 mai 2004,ITM dispense une formation conven-tionnée par l’AFDAS.

D’une durée totale de 35heures, elle est destinée auxchefs maquilleurs, maquilleursartistiques et aux intermittentsdu spec tac l e , a f in qu’ i l s puissent se perfectionner auxtechniques de l’aérographe. La formation est assurée parKatja Reinert, chef maquilleu-se et spécialiste de cet outil.Ce programme est organiséplusieurs fois par an. Renseignements au : (0)1 44 08 11 44.

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Stage Airbrush destiné aux professionnels

ITM, là où on ne l’attend pas

Pour le troisième catalogue de l’Atelier Chardon-Savard. Les stylistes de la performanteécole de couture ont invité les photographes deSpéos et les maquilleurs d’ITM Paris à se joindreà eux pour réaliser l’édition 2004. Une collabo-ration attendue par les étudiants des troisécoles.

Collaboration… c’est reparti

Le site Internet de l’Institut Technique du Maquillage s’enrichitd’une traduction en chinois et d’une autre en russe. La Mondialisa-tion touche également les professions artistiques et les paysémergeants réclament aussi dans ce domaine des professionnelscompétents. Dorénavant, nous ne dirons plus « à l’Est, rien de nouveau ». www.itmparis.com

Un site polyglotte

News

À la porte de Versailles, le Japon sera à l’honneur, du 29 avril au 2 mai, dans le cadre du Centenaire de la Foire de Paris. Trois défilésviendront ponctuer la sérénité toute orientale de ces journéesexceptionnelles. L’école Kokusai Bunka Gakuen présentera auxoccidentaux le rituel et la symbolique de l’art traditionnel du kimo-no au Japon. Avec trois mille étudiants, répartis dans les différentsétablissements qu’elle compte au Japon, cette école est une véri-table institution au pays du soleil levant. Pour assurer lesmaquillages, elle a fait appel à l’Institut Technique du Maquillage.Les sept mannequins seront entre les mains des étudiants d’ITM. Auprogramme, un défilé de kimonos de mariage selon les codes tradi-tionnels en usage au Japon et un show exceptionnel de Juni-Hitoe,une des cinq personnes autorisées à habiller la cour impérialejaponaise suivant les règles édictées au IXème siècle.

L’Orient à Paris

Dans l’équipe de maquilleurs, Li Na,étudiante chinoise, venue de Shanghai, apprendre la frenchtouch à ITM Paris.

De jeunes modèles chinoises ontaccompagné la délégation pourarpenter les podiums aux côtés demannequins occidentaux.

L’équipe des maquilleurs de Nemotout comme les enfants grimés parleurs soins, est passée devant l’ob-jectif du photographe.

L’air brush est un outil complémen-taire qui permet aux professionnelsdéjà expérimentés dans les techniques du maquillage tradition-nel d’apporter une corde de plus àleur arc.

Filles et garçons se succèdent entre lesmains expertes des maquilleusesavant l’entrée en scène.

Maquillage réalisé à l’aide de l’Airbrush. Grâce à l’aérographe, onobtient un résultat net et desteintes nuancées.

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Des créateurs chinois auCarrousel du Louvre !

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Les défilés des créateurs annoncentles tendances à venir.