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La banane sera de nou- veau disponible sur les étals et à des prix abor- dables dans les tout pro- chains jours. Et pour cause, le gouvernement vient de libérer un contin- gent de 90 000 tonnes et invité les opérateurs concernés à se rapprocher des directions du commer- ce pour demander les licences d'importation de ce fruit. N° 1855 - LUNDI 13 MARS 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Un contingent de 90 000 tonnes soumis aux licences Page 2 Par Nabil Benali L’ Algérie veut renégocier les règles commerciales avec les Européens, avant d’être obli- gée de les appliquer au reste du monde lorsqu’elle adhérera à l’Organisation mondiale du commerce. Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, ouvre aujourd’hui avec son homologue européenne, Federica Mogherini, un nouveau chapitre des relations entre les deux parties. Ce ne sera pas une fin en soi, mais une impor- tante étape dans l’intégration de l’Algérie au commerce mondial. Les enjeux sont immenses. Les risques aussi. C’est pour cela que la 10 ème session du Conseil d'association Algérie-Union européenne doit déclen- cher l’évaluation, puis la révision de l’ac- cord d’Association, signé en 2002, pour qu’en fin de processus, l’Algérie soit en mesure de mieux négocier son adhésion à l’OMC, l’autre processus «mondialiste» qui traîne depuis… 1987. Les deux dossiers sont liés, interdé- pendants, car demain, quand l'Algérie sera membre à part entière de l’OMC, elle devra faire profiter tous les membres de l’organisation planétaire des mêmes avantages référentiels qu’elle accorde aujourd’hui aux pays membre de l’Union européenne. Ce principe est ancré dans «la clause de la nation la plus favorisée» et il oblige tous les pays à considérer l’en- semble des membres de l’OMC au même niveau que leurs meilleurs partenaires commerciaux au jour de leur adhésion. Ce qui veut dire, pour le cas de l’Algérie, que l’adhésion à l’OMC l’amène- ra à donner aux autres ce qu’elle donne déjà aux Européens, mais aussi aux pays arabes (à cause de la zone arabe de libre- échange) ainsi qu’à la Tunisie avec laquelle elle est liée par un accord préfé- rentiel. Page 4 L'importation de la banane de nouveau autorisée ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Campagne de vaccination contre la rougeole Votre quotidien national Les DEBATS Grève des étudiants Le ministre de la Santé, les médecins et les syndicats rassurent Page 3 Elections législatives Lamamra à Bruxelles pour réviser l’Accord d’association Investissement La dernière étape avant l’OMC Page 3 Récupération d'une statue ancienne en bronze Page 24 Aïn Charchar (Skikda) Les partis en précampagne électorale Certains chefs de partis se lancent dans la campagne électorale en attendant son coup d'envoi officiel pour défendre leurs listes à travers des sorties de proximité, d'autres regroupent leurs militants dans des meetings. Plus de 100 segments d'ac- tivités sont inscrits sur la liste d'activités «saturées», par le gouvernement. Les minoteries, les briqueteries et les transports, …sont parmi les segments qui ne bénéficieront guère des aides de l'Etat, souligne le ministre, appelant ainsi les investisseurs à viser des projets dans les industries naissantes. Page 2 Page 3 Le gouvernement ouvre les portes du dialogue Le gouvernement inscrit 110 activités sur une liste négative

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La banane sera de nou-veau disponible sur lesétals et à des prix abor-dables dans les tout pro-chains jours. Et pourcause, le gouvernementvient de libérer un contin-gent de 90 000 tonnes etinvité les opérateursconcernés à se rapprocherdes directions du commer-ce pour demander leslicences d'importation dece fruit.

N ° 1 8 5 5 - L U N D I 1 3 M A R S 2 0 1 7 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Un contingent de 90 000tonnes soumis aux licences

Page 2

Par Nabil Benali

L’Algérie veut renégocier lesrègles commerciales avec lesEuropéens, avant d’être obli-gée de les appliquer au reste

du monde lorsqu’elle adhérera àl’Organisation mondiale du commerce.

Le chef de la diplomatie algérienne,Ramtane Lamamra, ouvre aujourd’huiavec son homologue européenne,Federica Mogherini, un nouveau chapitredes relations entre les deux parties. Ce nesera pas une fin en soi, mais une impor-tante étape dans l’intégration de l’Algérieau commerce mondial. Les enjeux sontimmenses.

Les risques aussi. C’est pour cela quela 10ème session du Conseil d'associationAlgérie-Union européenne doit déclen-cher l’évaluation, puis la révision de l’ac-cord d’Association, signé en 2002, pourqu’en fin de processus, l’Algérie soit enmesure de mieux négocier son adhésionà l’OMC, l’autre processus «mondialiste»qui traîne depuis… 1987.

Les deux dossiers sont liés, interdé-pendants, car demain, quand l'Algérie

sera membre à part entière de l’OMC, elledevra faire profiter tous les membres del’organisation planétaire des mêmesavantages référentiels qu’elle accordeaujourd’hui aux pays membre de l’Unioneuropéenne. Ce principe est ancré dans«la clause de la nation la plus favorisée»et il oblige tous les pays à considérer l’en-semble des membres de l’OMC au mêmeniveau que leurs meilleurs partenairescommerciaux au jour de leur adhésion.

Ce qui veut dire, pour le cas del’Algérie, que l’adhésion à l’OMC l’amène-ra à donner aux autres ce qu’elle donnedéjà aux Européens, mais aussi aux paysarabes (à cause de la zone arabe de libre-échange) ainsi qu’à la Tunisie aveclaquelle elle est liée par un accord préfé-rentiel.

Page 4

L'importationde la banane denouveau autorisée

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Campagne de vaccination contre la rougeole

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Grève des étudiants

Le ministre de la Santé, lesmédecins et les syndicats rassurent

Page 3

Elections législatives

Lamamra à Bruxelles pour réviser l’Accord d’association

Investissement

La dernière étape avant l’OMC

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Récupération d'une statueancienne en bronze Page 24

Aïn Charchar (Skikda)

Les partis en précampagne électoraleCertains chefs de partis se lancent dans la campagne électorale en attendant son coup d'envoiofficiel pour défendre leurs listes à travers des sorties de proximité, d'autres regroupent leurs

militants dans des meetings.

Plus de 100 segments d'ac-tivités sont inscrits sur laliste d'activités «saturées»,par le gouvernement. Lesminoteries, les briqueterieset les transports, …sontparmi les segments qui nebénéficieront guère desaides de l'Etat, souligne leministre, appelant ainsi lesinvestisseurs à viser desprojets dans les industriesnaissantes.

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Le gouvernement ouvreles portes du dialogue Le gouvernement

inscrit 110 activitéssur une liste négative

2 Les DEBATS N° 1855 - Lundi 13 mars 2017

EVENEMENT

Par Karima Nacer

P lus de 100 segments d'activi-tés sont inscrits sur la listed'activités «saturées» par le

gouvernement. Les minoteries, lesbriqueteries et les transports, …sontparmi les segments qui ne bénéficie-ront guère des aides de l'Etat, sou-ligne le ministre, appelant ainsi lesinvestisseurs à viser des projetsdans les industries naissantes.

Selon le ministre de l'Industrie etdes Mines, AbdesselamBouchouareb, cette liste négative,établie par le gouvernement endécembre dernier, comprend dessecteurs «saturés» qui ne peuventplus avoir des avantages à l'investis-sement. Au total, 110 segments d'ac-tivités sont inscrits sur cette liste, éta-blie par décret d'application de lanouvelle loi sur l'investissement,

explique le ministre.L'investissement dans les cimente-ries, les briqueteries, les minoteries,les transports n'est plus éligible auxaides de l'État. «On n'interdit rien,mais les gens sont libres d'investirdans ces secteurs sans avoir desavantages», dira le ministre, expli-quant que «la dépense fiscale vaêtre orientée vers les segmentsutiles à notre économie». Il cite à ceteffet, 14 filières identifiées priori-taires, sans pour autant donner dedétail.

Par ailleurs, le ministre del'Industrie s'est montré très optimisteconcernant l'évolution de son sec-teur. Il fera savoir que «l'investisse-ment est en croissance constante,depuis 2015». «Il n'y a pas de déclindes investissements en Algérie, lesinvestissements sont en augmenta-tion permanente depuis 2015»,

explique-t-il. En 2016, nous avonsenregistré 7 780 projets, dira leministre, soulignant qu'en valeur,«nous avons une hausse de 19%.Pour les emplois, la hausse est de15%», ajoute-t-il. Selon le ministre,c'est la première fois où l'on note uneaugmentation du prélèvement del'IBS (impôt sur les bénéfices dessociétés «à hauteur de 24%, en2016». «Jamais on a eu autant d'in-vestissements dans notre pays»,s'est-il réjouit sur les ondes de laChaîne III de la Radio nationale. Leministre de l'Industrie et des Minesdéclare encore que la création desentreprises est en hausse de 6%durant les six premiers mois de2016. Il estime, à cet égard, que lavaleur globale des investissementsengagés ces dernières années à 5milliards de dollars. Ce n'est pas fini,Bouchouareb indique que l'Algérie

sera autosuffisante en rond à bétonet en fil de machine à la fin 2017,après l'entrée en production desusines sidérurgiques de Bellara etBethioua (en avril et en mai 2017).Le secteur de l'industrie est aussi enpleine croissance. En 2016, le sec-teur de l'industrie a enregistré untaux de croissance de 3,9%, feraremarquer Bouchouareb. Selon lui,«N'était El Hadjar et Snvi, on auraitdépassé les 4%». Pour l'année encours, le ministère des Financesprévoit «un taux de croissance pourl'industrie de 5%», ajoute-t-il, préci-sant que le textile, une filière quiétait totalement effondrée est en plei-ne expansion. «Nous sommes entrain de la remonter. Certains seg-ments du textile ont connu une crois-sance à deux chiffres», argue leministre, annonçant, à l'occasion,qu'un grand projet industriel avec un

partenaire turc va entrer en produc-tion en juin prochain avec une pre-mière unité sur huit. Le ministre pro-jette même d'exporter 60% de saproduction. «Des contrats d'exporta-tion de deux milliards de dinars sontdéjà inscrits pour ce projet», fera-t-ilsavoir. Concernant le secteur auto-mobile, Bouchouareb indique que lesinvestisseurs qui se sont lancés dansle montage de véhicules sont tenusd'augmenter leur cadence d'intégra-tion au risque de voir leur contratrompu. L'invité de la rédaction de laChaîne III rappelle aux investisseursconcernés la nécessité d'augmenterleur taux d'intégration comme le sti-pule le cahier des charges. Sinon,«ils verront leur contrat rompu», a-t-ilmenacé. Cette mesure sera appli-quée aussi à ceux qui sont dans lemontage de l'électroménager, a-t-ilajouté. K.N.

Investissement

Le gouvernement inscrit 110 activités sur une liste négative

Elle sera organisée à Nouakchott

Lancement des préparatifs d'uneexpo-vente des produits algériens

Les préparatifs pour l'organisation d'une expo-vente deproduits algériens, prévue du 20 au 30 avril prochain àNouakchott (Mauritanie), ont été lancés en coordinationentre la Société algérienne des foires et expositions(Safex) et les parties mauritaniennes en vue de garantirles meilleures conditions à la réussite de cet événementéconomique. Le responsable du département des exposi-tions à l'étranger à la Safex, Biyata Fethallah, a effectuéune visite à Nouakchott au cours de laquelle il a eu descontacts avec le ministère mauritanien du Commerce etdes Douanes et les parties concernées par l'organisationde cette manifestation en vue de réunir les informationsnécessaires pour garantir la réussite de cette manifesta-tion. Les rencontres entre le représentant de la Safex etdes responsables mauritaniens représentant plusieurssecteurs ont permis de passer en revue les préparatifs etles dispositifs liés à l'organisation du plan de commercia-lisation et d'information de l'exposition. Dans une décla-ration à l'APS à l'issue de sa visite, M. Biyata a affirméavoir reçu toutes les facilitations de la part des autoritésmauritaniennes, se disant «satisfait des résultats de cettemission». Plusieurs entreprises algériennes du secteurpublic et privé, spécialisées dans l'industrie, l'agroalimen-taire, le médical et paramédical, le tourisme et l'artisanatprennent part à cette manifestation qui durera 10 jours.Organisé au complexe olympique de Nouakchott sur unesuperficie de 1 000 m2, l'exposition a pour objectif de faireconnaître les produits algériens qui connaissent une fortedemande en Mauritanie, et à encourager l'exportation,conformément à la démarche du gouvernement quiconsiste à orienter l'exportation vers les marchés afri-cains. L'exposition sera composée de deux parties, l'unedédiée à la vente des produits algériens et l'autre à l'orga-nisation de rencontres entre les opérateurs économiqueset investisseurs algériens et leurs homologues maurita-niens. R. N.

Le 15ème Forum mondial du développement durableaujourd'hui à Paris

Le 15ème Forum mondial du développement durable setiendra aujourd'hui à Paris en présence du ministre del'Energie, Noureddine Boutarfa, a indiqué hier le ministè-re dans un communiqué. Les intervenants lors de ceforum, placé sous le thème «la Méditerranée et les pour-tours régionaux», aborderont la problématique de l'éner-gie dans la région méditerranéenne ainsi que la questiondu développement selon deux angles complémentairesdu développement local et des alliances géostratégiques,précise le communiqué. Ils débattront également desquestions relatives à la transition énergétique et de la pré-servation de l'environnement. Lors de l'ouverture duforum, M. Boutarfa fera une allocution dédié aux «pers-pectives énergétiques et développement durable de larégion Afrique du Nord et Moyen-Orient». Le ministre abordera aussi quelques traits de la politiqueénergétique de l'Algérie, son expérience en matière d'ac-cès à l'énergie, son engagement dans les énergies renou-velables et les efforts qui sont consentis en faveur d'unetransition énergétique effective conjuguée à des objectifsd'essor industriel et économique, ajoute la même source.

R. O.

Par M. Ait Chabane

Ce contingent estréparti en deuxtranches de45 000 tonnes

chacune pour le comptedes deux premiers tri-mestres de l'année encours, selon le ministèredu Commerce. Ainsi, lesexportateurs concernéspourront de nouveauimporter ce produit, maisdoivent répondre, enrevanche, à des conditionsstrictes énoncées dans lenouveau cahier descharges adopté par le gou-vernement pour la régula-tion des importations. Lecahier des charges stipule,entre autres, que le postu-lant à l'exercice de l'activi-té d'importation doit justi-fier d'une expérience dansla profession pendant lescinq dernières années,dûment attestée par les

bilans fiscaux. Il doit dispo-ser d'infrastructures appro-priées pour le transport, lestockage et le mûrisse-ment, appuyées par lesdocuments attestant l'exis-tence des infrastructures(titres de propriété ou descontrats notariés de loca-tion des infrastructures aunom de la société, d'unedurée d'au moins troisannées). Le postulant doitjustifier avoir déjà réalisédes investissements dansle domaine de la produc-tion et de la logistique frui-tières au nom propre de lasociété. Il doit aussi justi-fier d'avoir un engagementde son fournisseur pour unapprovisionnement directet régulier et doit assurerle transport par desnavires adaptés à la natu-re de la marchandise sanstransbordement. Le cahierdes charges stipule égale-ment que le postulant doit

s'engager à assurer l'im-portation de la totalité desquotas qui lui seront attri-bués dans les délaisimpartis, faute de quoi,une pénalité équivalentedes droits de douanes luisera appliquée, tandis quela quantité non réalisée luisera retirée et affectéed'office à un autre postu-lant ayant épuisé sonquota. Sur le plan de laqualité sanitaire, il doitaussi s'engager à assurerl'approvisionnement dumarché algérien par unproduit de qualité etindemne de toute maladieconformément à la règle-mentation phytosanitairealgérienne. Néanmoins,l'autorisation de nouveaude l'importation de la bana-ne va certainement baisserla pression ressentie sur lemarché ces dernièressemaines, où son prix adépassé tout entende-

ment, flirtant avec les 700DA. C'est de bon auguredonc pour les petitesbourses à l'approche dumois sacré du Ramadhanoù ce produit, à l'instar detous les fruits et légumes,sont grandement priséspar les familles algé-riennes. Ce fruit présent enfortes quantités il y aquelques mois seulementa subitement disparu desétals, défrayant du coup lachronique par les propor-tions de son prix. Ceci dit,la libération de l'importa-tion de la banane va porterà la hausse, encore unefois, la facture des importa-tions. Pour rappel, lesquantités importées desbananes en 2016 s'étaientétablies à 201 320 tonnespour un montant de 142,3millions de dollars contre247 027 tonnes pour 182,2millions de dollars en 2015.

M.A.C.

La banane sera de nouveau disponible sur les étals et à des prix abordablesdans les tout prochains jours. Et pour cause, le gouvernement vient de libé-rer un contingent de 90 000 tonnes et invité les opérateurs concernés à serapprocher des directions du commerce pour demander les licences d'im-portation de ce fruit.

Un contingent de 90 000 tonnes soumis aux licences

L'importation de la bananede nouveau autorisée

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ÉVÈNEMENTN° 1855 - Lundi 13 mars 2017 Les DEBATS

Elections législatives

Campagne de vaccination contre la rougeole

Les partis en précampagneélectorale

Par Sofiane Aït Mohamed

R umeurs, peur et inquiétude. La cam-pagne de vaccination contre la rou-geole et la rubéole en milieu scolaire

ne se déroule pas comme il fallait. Mais lesresponsables du secteur, syndicat commemédecin rassurent quant à l'efficacité du vac-cin.

Des syndicats de médecins algériens ont,en effet, souligné la nécessité de faire vacci-ner l'ensemble des enfants concernés par lacampagne de vaccination contre la rougeoleet la rubéole en milieu scolaire, tout en rassu-rant les parents d'élèves quant à l'efficacitédes vaccins utilisés. «Nous rassurons noscompatriotes quant à l'innocuité et l'efficacitédes vaccins utilisés et de l'immunité conféréeet par voie de conséquence de la nécessitéde faire vacciner l'ensemble de nos enfantsconcernés par cette campagne nationale»,indique un communiqué commun du conseilde l'Ordre des médecins, du Syndicat nationaldes praticiens spécialistes de santé publique,du Syndicat national des enseignants cher-cheurs hospitalo-universitaires et du Syndicatnational des médecins généralistes de santé

publique. Ils ont expliqué que cette campagnede vaccination vise à «éradiquer, à moyenterme, les menaces épidémiologiques etgarantir une sécurité sanitaire à la populationbasée sur les preuves scientifiques recon-nues (evidence based medecine)». Selon cesmédecins, la campagne de vaccination «s'ins-crit comme à l'accoutumée dans le cadre dela consolidation des politiques nationales deprévention et de lutte contre les maladiesmortelles et/ou handicapantes». Ils ont indi-qué avoir «saisi l'occasion de la mise enœuvre des actions stratégiques en matière deprévention des maladies transmissibles»,pour lancer un appel aux parents d'élèves,aux médecins et professionnels de la santéainsi qu'aux médias pour se mobiliser enfaveur de la réussite de la campagne nationa-le de vaccination contre la rougeole et larubéole en milieu scolaire.

Au sujet de l'hospitalisation d'élèves aprèss'être vaccinés au R-R, le ministère de laSanté «n'a enregistré, depuis le lancement dela campagne de vaccination contre la rougeo-le et la rubéole, aucune admission d'un oud'une élève à l'hôpital après avoir reçu unedose du vaccin R-R qui permet de les prému-

nir contre ces maladies à l'avenir», a déclaréM. Boudiaf en marge des travaux de la jour-née d'étude sur la greffe d'organes qu'il a pré-sidée à l'Institut national du rein et de greffed'organes, à l'hôpital Frantz-Fanon. Il a tenuà rassurer, à cette occasion, les parentsd'élèves concernant la qualité et l'innocuitédes vaccins inscrits dans le calendrier vacci-nal national, précisant que l' «Etat ne peut, enaucune manière, acheter un médicamentpouvant représenter un danger pour la santépublique». Il a dénoncé également lesauteurs de ces rumeurs. D'autre part, M.Boudiaf a appelé tous les parents d'élèves àne pas être influencés par ces rumeurs «quiseront abandonnées dans les tout prochainsjours» et à permettre à leurs enfants de sefaire vacciner. Il a ajouté enfin, que l'opéra-tion de vaccination qui avait atteint un taux de13% se poursuivait dans les différents établis-sements éducatifs, soulignant que sur un totalde 194 pays membres de l'Organisation mon-diale de la santé (OMS), 160 appliquaient cecalendrier de vaccination dont l'Algérie quiannoncera, dans deux ans, l'éradication défi-nitive de cette maladie.

S.A.M.

Par Leila Bensaid

Dans ce cadre, le Frontde libération nationa-le qui a présentésamedi les tête de

ses listes électorales a program-mé une réunion élargie pour éta-blir le programme de la cam-pagne électorale, selon ce qu'aété annoncé par son secrétairegénéral, Djamel Ould Abbès àcette occasion. Toutefois, lestêtes de listes ont été autoriséeset déléguées par le SG du partipour gérer la campagne électo-rale au niveau des wilayas qu'ilsreprésentent. Ils ont reçu lescachets et griffes du parti pourpouvoir mener leur mission enconformité aux statuts du parti et

la loi. Il est à noter que la tête deliste du Front de libération natio-nale pour la capitale, l'ex-ministre de l'Agriculture, SidAhmed Ferroukhi, était ce week-end au quartier populaire deBelcourt en attendant d'autressorties. C'est le cas aussi du pré-sident du Mouvement de lasociété pour la paix, AbderrezakMakri , qui était ce samedi auniveau de la wilaya de Chlef.Des photos ont été postées surle site du parti pour montrerMakri échanger des parolesdans les cafés avec les citoyenset marcher dans les quartiersaux côtés de ses militants. Il aégalement inauguré les perma-nences du parti et présenter lescandidats aux citoyens.

De son côté, le MouvementEl Islah participera aux législa-tives du 4 mai prochain avec 32listes de candidatures où lesfemmes représentent plus de40%. Lors d'une conférence desfemmes cadres du parti, Ghouinia précisé que son parti a pro-grammé des conférences régio-nales qui seront lancées lasemaine prochaine au profit descandidats du Mouvement auniveau national afin de «donnerdes orientations nécessaires etsuivre le dossier de la campagneélectorale». A cette occasion, ila appelé à «la mobilisation de lasociété afin de réduire le tauxd'abstention et assurer une forteparticipation aux prochainesélections», soulignant «la néces-

sité de garantir une campagneélectorale propre en veillant aurenforcement du contrôle auniveau des bureaux de vote».Ghouini a appelé les citoyens àparticiper en force à ce rendez-vous électoral, qui constitue, a-t-il dit «une étape cruciale pourl'Algérie».

Le président du parti El FadjrEl Djadid, Tahar Benbaïbèche,était samedi à M'sila, où il aappelé les militantes de sa for-mation politique à contribuer à lavictoire de la liste présentée parson parti aux législatives et àparticiper à la surveillance duscrutin pour faire face à toutetentative d'une éventuelle fraudeou d'appel à l'abstention.

Il est à noter que ce parti par-ticipera aux élections législativesavec 23 listes toutes issues de labase militante du parti.

Le président de Front ElMoustakbal (FM), AbdelazizBelaïd a animé samedi, deuxmeetings successivement àRelizane et Mascara. Il a appeléà donner l'occasion aux jeunespour une réelle contribution àl'édification du pays qui disposede tous les atouts pour sortir dela dépendance des hydrocar-bures. Belaïd a indiqué que sonparti qui rejette la «politique demarchandage» dans l'établisse-ment des listes de candidatures,«ne peut tolérer cette pratique»,affirmant que la direction de saformation a opéré un «assainis-sement» de ses rangs et conti-nuera à la faire, chaque fois quenécessaire.

Il a appelé également à assu-mer la responsabilité de choisirde dignes représentants auxAssemblées élues et à distinguerentre candidats intègres et ceuxqui ambitionnent seulement d'ar-river au pouvoir.

L. B.

Certains chefs de partis se lancent dans la campagne électorale en attendant son coupd'envoi officiel pour défendre leurs listes à travers des sorties de proximité, d'autresregroupent leurs militants dans des meetings.

Le ministre de la Santé, les médecins et les syndicats rassurent

Grève des étudiants

Le gouvernementouvre les portes du dialogue Par Rachid Chihab

Le gouvernement prend ausérieux la grève de la faim enta-mée depuis le 7 du mois en courspar des étudiants en pharmacie eten chirurgie-dentaire. Voulantmettre fin à ce conflit social quiprend une tournure dramatique, legouvernement a instruit le minis-tère de l'Enseignement supérieuret de la Recherche scientifique etcelui de la Santé ainsi que ladirection générale de la Fonctionpublique de trouver un terraind'entente avec les grévistes. Pource faire, les trois départementsont adressé hier, une invitationcommune aux représentants desprotestataires pour tenir aujour-d'hui, une réunion de travail. Cesont les locaux du ministère del'Enseignement supérieur quiabriteront cette rencontre suscep-tible de mettre fin à plus de troismois d'arrêt de cours. Ladémarche du gouvernement a res-suscité l'espoir parmi les étu-diants grévistes et leurs parentsqui ne cachent plus leur inquiétu-de après que le risque d'uneannée blanche devient une réalité.L'information a été partagée parune joie par des centaines d'étu-diants sur les réseaux sociaux,notamment Facebook. Des gré-vistes affichent clairement leursouhait de reprendre les bancsdes salles d'étude, mais pas avantd'obtenir un minimum d'acquis. Toujours sur la grève des étu-diants, plusieurs marches et ras-semblements ont été organisésun peu partout à travers le paysdurant la journée d'hier. A TiziOuzou, des centaines d'étudiantsde différentes spécialités ont mar-ché dans les rues de la ville pourréclamer la satisfaction pleine etentière de toutes les revendica-tions des étudiants grévistes. Lamanifestation s'est déroulée dansle calme, affirme une source loca-le. A Oran, ils étaient également descentaines à investir la rue pour lesmêmes motifs. Surveillés de prèspar les services de sécurités, lesmarcheurs ont regagné leurdépartement dans le calme. Cesderniers se sont mis d'accord depoursuivre leur grève de la faim,note une source proche du dos-sier. A Constantine, les servicesde sécurité ont empêché les étu-diants grévistes de sortir de l'uni-versité. Une interdiction qui s'ex-plique par la situation sécuritairetendue que vit la capitale de l'estdu pays depuis quelques jours.Forcés à rester à l'intérieur deleurs établissements, les étu-diants protestataires se sontcontentés des rassemblementsinternes. A Blida, les étudiants ont réussi àoccuper la rue pour un momentavant de regagner l'université.Soutenu par des étudiants enarchitecture, les futurs dentisteset pharmaciens ont scandé desslogans, appelant à la prise encharge de leurs revendications età la poursuite de la protestation,notamment la grève de la faim.Les mêmes scènes ont été enre-gistrées à l'université de Batna. ASétif, les grévistes de la faim ontété forcés à quitter leurs établis-sements, indiquent des étudiants. Nous notons, par ailleurs, la repri-se de la grève au département depharmacie à l'université deAnnaba après une suspension quin'a durée que quelques jours seu-lement.

R.C.

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ACTUELN° 1855 - Lundi 13 mars 2017Les DEBATS

Lamamra à Bruxelles pour réviser l'Accord d'association

La dernière étape avant l'OMC

Par Nabil Benali

Le chef de la diplomatiealgérienne, RamtaneLamamra, ouvreaujourd'hui avec son

homologue européenne,Federica Mogherini, un nouveauchapitre des relations entre lesdeux parties. Ce ne sera pasune fin en soi, mais une impor-tante étape dans l'intégration del'Algérie au commerce mondial.Les enjeux sont immenses. Lesrisques aussi. C'est pour celaque la 10ème session duConseil d'association Algérie-Union européenne doit déclen-cher l'évaluation, puis la révisionde l'accord d'Association, signéen 2002, pour qu'en fin de pro-cessus, l'Algérie soit en mesurede mieux négocier son adhésionà l'OMC, l'autre processus«mondialiste» qui traînedepuis… 1987. Les deux dos-siers sont liés, interdépendants,car demain, quand l'Algérie seramembre à part entière de l'OMC,elle devra faire profiter tous lesmembres de l'organisation pla-nétaire des mêmes avantagesréférentiels qu'elle accordeaujourd'hui aux pays membre del'Union européenne. Ce principeest ancré dans «la clause de lanation la plus favorisée» et iloblige tous les pays à considérerl'ensemble des membres del'OMC au même niveau queleurs meilleurs partenaires com-merciaux au jour de leur adhé-sion. Ce qui veut dire, pour lecas de l'Algérie, que l'adhésion àl'OMC l'amènera à donner auxautres ce qu'elle donne déjà auxEuropéens, mais aussi aux paysarabes (à cause de la zone

arabe de libre-échange) ainsiqu'à la Tunisie avec laquelle elleest liée par un accord préféren-tiel. Mais une chose à la fois etl'urgence reste bien sûr dans cetaccord d'Association avec l'UEqui aura été hautement défavo-rable à la partie algérienne. Pis,cet accord a été une véritablearnaque dont les dirigeantsEuropéens devraient avoirhonte, signé par un pays qui sor-tait économiquement et sociale-ment meurtri d'une décennienoire et diplomatiquement isolépar un embargo auquel l'éliteeuropéenne n'a pas peu partici-pé. Ne parlons pas de soncontenu, un libre-échange àsens unique, excluant les hydro-carbures qui sont la carte maî-tresse de l'Algérie. Cela fait 10ans que l'Algérie conteste etcherche à réviser cet Accord quin'a apporté aucune aide audéveloppement et nulle mise àniveau de l'économie algérien-ne. Depuis la conclusion de cetaccord, la position commercialede l'UE n'a eu de cesse de serenforcer au détriment de l'éco-nomie nationale.

Depuis 2007, 24 mois aprèsl'entrée en vigueur de l'accord,bon nombre de ses dispositionsont progressivement été gelées,jusqu'à ce que la partie euro-péenne comprenne, dès 2010,qu'elle avait intérêt à écouter lesAlgériens, sous peine de les voirdénoncer l'Accord d'associa-tion. C'était l'année où le gou-vernement algérien était passéau gel unilatéral des conces-sions tarifaires accordées àl'UE. Et après huit rounds delaborieuses négociations, uncompromis sur le report de la

zone de libre-échange, prévueen 2017, à 2020 a été trouvé.

En mars 2016, le gouverne-ment algérien a présenté unbilan noir de la mise en œuvrede cet accord, dans le cadred'un premier round formel deréévaluation de mars. «Pasd'effet escompté pour la promo-tion des exportations horshydrocarbures et la relance desIDE», «des facteurs découra-gent aux exportations algé-riennes», «des conditions tech-niques de plus en plus exi-geantes», «maque d'investisse-ments européens», «manquede connexion entre les PMEalgériennes et européenne», etla liste des griefs est longue.Les chiffres aussi sont élo-quents : De 2005 à 2015, lespays de l'UE ont exporté versl'Algérie plus de 220 milliards dedollars alors que les exporta-tions algériennes hors hydrocar-bures n'ont pas atteint les 14milliards de dollars. Un écart de206 milliards de dollars, unebelle affaire ! De plus, cetAccord, déjà très rentable, aconsacré la mainmise desEuropéens sur le marché algé-rien, grâce à la préférence tari-faire douanière. Durant laditepériode, l'UE a consolidé sa partdu marché dans les importa-tions algériennes, soit 50,6% enmoyenne annuelle, et ce, mal-gré la concurrence ardue desproduits asiatiques et certainsproduits de la zone arabe delibre- échange. En contrepartie,et sur la même période de 10ans, l'Algérie a officiellementenregistré un manque à gagnerde recettes douanières se chif-frant à… 10 milliards de dollars

(3 milliards de dollars par an,selon des économistes) !

Last but not least, l'un desprincipaux avantages théorique-ment consentis à l'Algérie, soitles contingents à 0% de droitsde douane, a été utilisé demanière insignifiante. A titred'exemple, en 2015, l'exporta-tion de la pomme de terre s'estétablie à 24 tonnes pour unmontant de 11 500 dollars alorsque le contingent accordé aupays par l'UE est de 5 000tonnes, soit une consommationde 0,5% du contingent. Quant àl'huile d'olive, dont la valeur aenregistré en 2015 une hausseà 134 000 dollars contre 50 000dollars en 2014, les exporta-tions ont été de 35 tonnes surun contingent de 1 000 tonnes,soit une consommation de seu-lement 3,5%. La consommationdu contingent des pâtes alimen-taires et de couscous, fixé à2 000 tonnes, n'a été que de0,44% et de 12,5%, respective-ment, pour une valeur de 9 000dollars et de 210 000 dollars.Des valeurs tout à fait négli-geables bien entendu et, entous cas, ce n'est pas avec cegenre de performances quel'Algérie pouvait poursuivre l'ap-plication de l'Accord d'associa-tion et encore moins préparersereinement la réactivation duprocessus d'adhésion à l'OMC.D'autant que les effets catastro-phiques d'une adhésion àl'OMC, à l'ombre des conditionsactuelles de l'Accord d'associa-tion avec l'UE, subiraient uneamplification suicidaire face àdes ogres tels que les Etats-Unis ou la Chine. C'estd'ailleurs ce qui explique que le

pays a toujours freiné desquatre fers cette adhésion, secontentent d'être parmi les 19membres candidats ayant lestatut d'observateurs.

A ce jour, l'Algérie a mené12 rounds de négociations mul-tilatérales qui ont permis de trai-ter plus de 1 900 questionsliées au système économiquenational. Le pays a aussi tenuplus de 120 réunions bilatéralesavec une vingtaine de pays, quiont été couronnées par laconclusion de six accords bila-téraux avec Cuba, le Brésil,l'Uruguay, la Suisse, leVenezuela et l'Argentine.L'Algérie mène encore des dis-cussions avec 19 autres paysmembres dont douze avec les-quels les discussions sont à unstade avancé.

En attendant, cette 10ème ses-sion du Conseil d'associationrevêt «un caractère particulier»,pour paraphraser le communi-qué du ministère algérien desAffaires étrangères, qui indiquequ'elle doit entériner les conclu-sions d'une évaluation conjointede la mise en œuvre del'Accord d'association Algérie-UE. Mais les dispositions del'une et de l'autre des deux par-ties ne sont probablement pasles mêmes. L'Algérie continuede soutenir que si elle a fait lechoix de conclure d'abordl'Accord d'association avec l'UEet de négocier ensuite l'adhé-sion à l'OMC, c'est pour pouvoirbénéficier de l'appui du parte-naire européen dans cettenégociation. Et qu'elle y tientencore même si cela n'a pas eulieu. Or, du côté européen, il esthors de question que ce «servi-ce» soit fourni gratuitement.Ainsi, Bruxelles demande àl'Algérie d'avancer dans sesdiscussions sur l'accord bilaté-ral de l'accession à l'OMC et enfait une condition pour l'adop-tion du plan d'action relatif à lapolitique européenne de voisi-nage (PEV). Ce plan est undocument d'engagement surune série d'actions à menerdurant trois ou cinq ans dansles trois volets : politique etsécurité, économie et commer-ce, social et humain et qui n'estpas pour plaire à l'Algérie quisouhaite que le processus sefasse dans le sens inverse.Idem pour le volet financieravec des aides européennes890 millions d'euros pour leMaroc et 246 millions pour laTunisie (période 2014/2017),mais qui sont plafonnées à 148millions d'euros pour l'Algériequi a critiqué cette «dotationinappropriée», rien que par rap-port à son rôle stabilisateurdans la région et fournisseursûr et régulier de gaz àl'Europe. C'est dire si les négo-ciations seront serrées, bien quetout indique aussi que lesEuropéens n'ont pas d'autrechoix que de faire preuve deflexibilité envers leur partenairedu Sud. Le fait est que l'Algérien'a rien à perdre dans cette his-toire, vu qu'on ne voit pas cequ'elle a vraiment gagné auchange.

N. B.

L'Algérie veut renégocier les règles commerciales avec les Européens, avant d'être obligée de les appliquer au restedu monde lorsqu'elle adhérera à l'Organisation mondiale du commerce.

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DIVERSN° 1855 - Lundi 13 mars 2017 Les DEBATS

Selon des professeurs d'université

La colonisation a «continuellement» versédans des crimes contre l'humanité

«La colonisation n'a, certes,pas été un processus uni-forme et continu, mais elle acontinuellement versé dans

des crimes contre l'humanité, sans lesquelselle n'aurait pu ni s'instaurer ni se perpétuer»,ont écrit dans une tribune, publiée parLibération, Isabelle Delpla (université Jean-Moulin-Lyon-III), Malika Rahal (Institut d'his-toire du temps présent, Cnrs) et EmmanuelleSibeud (université Paris-VIII).

«Ces violences se sont doublées d'uneexclusion de tout droit. Les groupes et lesindividus colonisés ont été mis hors desrègles existantes de droit international, levieux «droit des gens» lentement élaborédepuis le XVIe siècle», ont-elles soutenu, rap-pelant qu'ils «ont été spoliés de leurs terres,contraints à payer de lourds tributs et à four-

nir du travail gratuit, ou sous-payé et enfer-més dans le statut indistinct et dégradant d'«indigènes» auquel il a semblé normal derefuser la plupart des droits politiques etsociaux existants jusqu'après la SecondeGuerre mondiale».

Pour ces universitaires, cette exclusions'est traduite par une liste «aussi intermi-nable qu'incohérente» d'extorsions, «en par-ticulier de travail, de sévices allant jusqu'aucrime et d'humiliations systématiques».

«Cela dit, les entreprises coloniales ontreposé sur des violences massives et organi-sées que la conscience contemporaine, àdéfaut des tribunaux, considère comme descrimes contre l'humanité», ont-elles ajouté,rappelant que la définition du crime contrel'humanité par le traité de Rome et la Courpénale internationale «désigne les meurtres,

les exterminations, la réduction en esclava-ge, la déportation, la torture, les viols ou lespersécutions commis dans le cadre d'uneattaque généralisée ou systématique lancéecontre une population civile et en connais-sance de cette attaque dans l'application oula poursuite de la politique d'un Etat ou d'uneorganisation».

Les historiens, ont-elles expliqué, «peu-vent constater que la plupart des politiquescoloniales relevaient d'attaques systéma-tiques et délibérées contre des populationsciviles, passant par le meurtre, plus rarementpar l'extermination de certains groupes pardes formes de travail contraint, par la dépor-tation, par la torture, par le viol et par biend'autres formes de persécutions».

«Les périodes de conquêtes colonialesont vu l'élimination de populations autoch-

tones, élimination totale pour celles desCanaries ou des Caraïbes, quasi totale pourles Amérindiens ou les aborigènesd'Australie», ont-elles souligné, notant queles répressions françaises en Algérie, en1945 ou à Madagascar, en 1947 «ont tué plu-sieurs dizaines de milliers de personnes».

Au sujet des excuses et réparations, lestrois professeures ont rappelé qu'en 2004,les Allemands ont adressé leurs excuses auxHerero et aux Nama de Namibie (sans répa-rations), en 2008, l'Italie à la Libye (avec desréparations), en 2013, le gouvernement bri-tannique aux victimes du colonialisme auKenya, en 2008, le gouvernement australienaux populations aborigènes et en 2011, lesPays-Bas aux victimes des tueries commisesen Indonésie en 1947.

K. L.

La colonisation a «continuellement» versé dans des crimes contre l'humanité, ont affirmé trois professeuresd'université, notant que ces violences se sont doublées d'une exclusion de tout droit.

L' Emir Abdelkader était un symbolede paix et un modèle du vivre-ensemble, a affirmé, à Oran, le pré-

sident de la Fondation éponyme, BoutalebChamyl.

«Le fondateur de l'Etat algérien modernequi représentait un Islam de paix a été leprécurseur de la convention de libérationdes prisonniers de guerre et d'un dialogueislamo-chrétien», a soutenu M. Chamyl, lorsd'un séminaire sur la pensée humaniste del'Emir Abdelkader.

«L'Emir a essayé par tous les moyensde faire la paix. Il n'a été entendu ni par lessiens ni par les Français», a-t-il souligné,rappelant que dans son exil à Damas, il asauvé la vie de plusieurs milliers de chré-tiens en 1860.

La foi, les oeuvres et la sagesse du chefde la résistance populaire algérienne ont

été évoquées lors de ce séminaire par lesintervenants qui ont abordé la fondation del'Etat algérien moderne, l'allégeance(Moubayaa) à l'Emir le 27 novembre 1832 àGhriss.

L'enseignant d'histoire à l'universitéd'Oran 1, le Dr Belil Hasni s'est étalé sur lesqualités qui distinguaient cet homme d'épéeet de la plume, faites de souplesse, de sensde l'objectivité, de dialogue et de vision.

Le Dr Dalila Hassan Daouadji a, dans sacommunication intitulée «L'Emir Abdelkaderentre exotérisme et ésotérisme», soulignéqu'il était «un modèle de fraternité humaine,adorant Dieu et sachant concilier entre leshommes quelles que soient leurs apparte-nances ethnique, confessionnelle ou socia-le».

L'Emir a été pour beaucoup dans le per-cement du canal de Suez, une jonction

entre trois continents, a-t-elle évoqué, souli-gnant qu'il avait une vision universelle loin-taine dans cette mer qui représente un rap-prochement entre l'Orient et l'Occident.

«Un homme qui avait, déjà en son tempspris conscience du progrès technique et dela nécessité de reformer les sociétés musul-manes», a-t-elle ajouté.

Pour sa part, un membre de laFondation, Abderrahmane Charef, a affirméque «l'Emir n'a jamais écrit une lettre auxFrançais. Il a produit une reflexion globalesur ses constats, sa vision de la vie, les pro-blèmes existentiels et les relations desmusulmans en général, et de l'Algérie, enparticulier avec la France».

Cette rencontre a été marquée par laprésence de lycéens qui ont entonné l'hym-ne national.

R. N.

Selon le président de la Fondation éponyme

L'Emir Abdelkader était un symbole de paix et du vivre-ensemble

Rassemblement de la jeunesse algérienne

Appel à l'accélérationde la création du Conseil supérieur de la jeunesse

Le président du Rassemblementde la jeunesse algérienne Raja,Mohamed Amine Yahiaoui, a appelle,samedi à Alger, à «accélérer la pro-mulgation des décrets exécutifs por-tant création du Conseil supérieurde la jeunesse» qui sera une tribuneou les jeunes algériens pourrontexprimer leurs préoccupations etaspirations.

Il est important d'accélérer laconcrétisation des dispositions de laConstitution amendée en février2016, par la promulgation desdécrets exécutifs portant création duConseil supérieur de la jeunesse quisera «une tribune ou cette frange dela société, toutes obédiencesconfondues, pourra exprimer sesaspirations», a indiqué M. Yahiaouiau terme du renouvellement de laconfiance en sa personne à la têtede Raja lors des travaux de son pre-mier congrès.

Il a précisé que les jeunes ne veu-lent pas de «noms titrés desarchives» pour la composition de ceConseil ou sa direction, estimantque l'Algérie qui assure la formationde milliers de diplômés universi-taires possède «des capacités et descompétences jeunes tout à fait enmesure de gérer ses affaires».

M. Yahiaoui a souligné, d'autrepart, que les jeunes Algériens quiont fait éclater la révolution deNovembre, mené la bataille de l'édifi-cation au lendemain de l'indépen-dance et ont été un rempart contretoutes les conspirations ourdiescontre l'Algérie sont capablesaujourd'hui de porter le flambeau etde contribuer à la «prise de décisiondans le pays selon leur proprevision».

Au deuxième jour du congrès, lamédaille de la loyauté a été décernéeau président de la République,Abdelaziz Bouteflika, en reconnais-sance de ses efforts pour la promo-tion de la jeunesse et une autre audéfunt Mohamed Seghir Babès, pré-sident du Conseil national écono-mique et social (Cnes), décédé lasemaine dernière.

Riad D.

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ECONOMIEN° 1855 - Lundi 13 mars 2017Les DEBATS

Blida

L'exploitation du système d'irrigationgoutte-à-goutte insignifiante

La superficie agricole irriguée àBlida est estimée à 32 000 ha dontprès de 5 000 ha seulement arro-sés par le moyen du système

goutte-à- goutte, surface qualifiée de «trèsmodeste» par M. Ouissi, déplorant le faitque les agriculteurs se soient quasimentdétournés de cette méthode d'irrigationmoderne qui «contribue pourtant dans unelarge mesure à l'économie de l'eau».

Le délaissement de ce mode d'irrigation,par les agriculteurs locaux, est expliqué,selon ce responsable, par «l'ignorance desfellahs de l'impact positif de cette techniquesur le rendement agricole, d'une part, et leurméconnaissance de sa contribution dans lerèglement du problème de déficit en eauxd'irrigation, d'autre part».

L'irrigation au moyen du système dugoutte-à-goutte, dite également «irrigationlocalisée» participe à la rationalisation del'usage de l'eau par la maîtrise des volumesutilisés dans l'irrigation, un facteur qui varéduire le développement des herbes et deschampignons sur le sol, «car l'eau n'imbibepas toute la surface de la terre», a soulignéM. Ouissi.

D'autre part, Il a déploré le fait que les

campagnes de sensibilisation lancées parsa direction en collaboration avec la ser-vices agricoles de la wilaya en faveur de l'ir-rigation par le goutte-à-goutte «n'aient pasdonné les résultats escomptés», car «seulsles grandes exploitations agricoles adoptentactuellement cette technique», a-t-il signalé.

Le même responsable a estimé en outreque «l'exploitation abusive des eaux desforages par les agriculteurs va impacternégativement sur la durabilité des eauxsouterraines», considérées, a-t-il dit,comme le «principal fournisseur de lawilaya de Blida en matière d'AEP».

Mesures pour préserver la ressource et rationaliserson exploitation

En perspective de la préservation de laressource hydrique à Blida et sa protec-tion d'une exploitation «non étudiée» parles agriculteurs dans l'irrigation agricole,«des conditions très strictes ont été fixéespour les autorisations de forage, confor-mément au décret ministériel n°08.148daté du 21 mai 2008 portant sur les moda-lités d'octroi de l'autorisation d'utilisation

de la ressource en eau». Selon le même responsable, le décret

en question, visant la protection des eauxsouterraines, interdit, entre autres, la réa-lisation de forages d'eau au niveau de cer-taines régions, à l'instar de Beni Tamou,Chebli et Larba, tout en soumettant l'auto-risation de prélèvement d'eau aux groupe-ments agricoles à certaines conditionsliées à la nature du produit agricole et àses besoins en eau.

«La wilaya compte actuellement 2 500forages destinés à l'irrigation agricole,dont 903 creusés illicites», a-t-il signalé àce propos.

Pour M. Ouissi il est «impératif d'as-treindre les agriculteurs a adopter le sys-tème du goutte à goutte afin de réglercette problématique de l'eau», conformé-ment, a-t-il dit, aux «résolutions du work-shop, organisé dernièrement au niveau duministère de tutelle, sur le thème «l'irriga-tion agricole», parallèlement à la détermi-nation des types de cultures adaptées à lanature du sol et au climat de chaquewilaya».

R. B.

L'exploitation du système d'irrigation goutte-à-goutte par les agriculteurs à Blidane dépasse pas les 8% en dépit du fait qu'il soit considéré comme la solution idoinepour régler le problème du déficit en eau d'irrigation dans la wilaya, a regretté ledirecteur local des ressources en eau, Rabah Ouissi.

L e secrétaire général du ministère desRessources en eau et del'Environnement, Hadj Belkateb, a

exhorté, samedi à Bouira, la finalisation d'icil'été prochain des grands transferts d'eaupotable des barrages de Tilesdit et deKoudiet Acertdoune pour permettre unapprovisionnement régulier.

«Vous devez terminer le projet de réha-bilitation de la station de traitement du bar-rage de Tilesdit, le plus rapidement pos-sible en vue d'atteindre l'objectif tracé quiest les 72 000 m3 et ce d'ici au mois de maiprochain", a indiqué M. Belkateb aux res-ponsables du projet.

N'ayant pas encore démarré, cette opé-ration est destinée à renforcer les capacitésde mobilisation des eaux potables etatteindre les 90 000 m3 pour alimenter defaçon quotidienne les région de l'est de lawilaya dont les communes d'Ath Mansour,Chorfa, M'Chedallah, Ahnif et El Adjibaainsi qu'une partie de Bechloul, ont expli-qué les responsables du projet au cours decette visite.

A cet effet, M. Belkateb a appelé les dif-férentes parties à travailler dans une parfai-

re complémentarité pour avancer dans ceprojet d'extension et la mise en service dusystème de télégestion des ressourceshydriques.

«Je veux que vous terminiez ce projetau plus tard à mai prochain», a insisté M.Belkateb, qui s'est enquis, par ailleurs, dutaux d'avancement des travaux d'aména-gement hydro-agricole du périmètre irriguéd'El Asnam, de la vallée du sahel s'éten-dant jusqu'à Akbou dans la wilaya deBéjaïa. Ce projet connaît un «sérieuxretard» puisque sa livraison était prévue en2013, alors que les travaux ne sont toujourspas achevés en 2017, a déploré le mêmeresponsable, demandant à l'entreprisehydro-aménagement en charge de l'opéra-tion d'établir un nouveau planning et unsuivi régulier et précis sur la situation decette opération, qui, selon les prévisionsaffichées par le responsable du projet, M.Bendaoudia M'hamed, «sera livré d'ici aumois d'août prochain».

M. Belkateb s'est rendu ensuite à lacommune de Sour El Ghozlane, où il a ins-pecté le projet des grands transferts deseaux du barrage de Koudiet Acerdoune

(640 millions M3) au profit des commune deHakimia, Ridane, Maâmoura, DirahDechmia, où les populations locales souf-frent encore de manque d'eau potabledepuis de longs mois.

D'une enveloppe financière de 800 mil-lions de dinars, ce projet porte égalementsur la rénovation du réseau d'alimentationd'eau potable des municipalité de HadjraZerga et de Hakimia (sud-ouest).

La globalité de ce projet a pour objectifd'approvisionner de manière suffisante19 000 habitants de la région sud de lawilaya avec un volume de 35litre par secon-de, dont une station de pompage a été réa-lisé pour une capacité de 4 500 m3, selonles explications données lors de cette visi-te.

M. Belkateb a achevé sa visite par uneréunion de travail avec les cadres du sec-teur et les responsables locaux de la wilayaà leur tête le wali, Mouloud Chérifi.

Dans cette optique, il a demandé audirecteur des ressources en eau de Bouirade situer d'abord les besoins pour engagerdes solutions idoines pour concrétiser lesobjectifs tracés. Riad D.

Grands transferts d'eau à Bouira

Impératif d'achever les travaux d'ici l'été

Ooredoo et la Fédérationalgérienne des personneshandicapées sensibilisentsur le dépistage du cancerdu sein

Pour la double célébration de laJournée Internationale des droits desfemmes du 8 Mars et de la Journéenationale des personnes handicapéesdu 14 mars, Ooredoo se joint à laFédération algérienne des personneshandicapées (Faph) afin de marquerces deux dates, en organisant, hier àAlger, une journée de sensibilisationsur le dépistage précoce du cancer dusein.

L'événement s'est déroulé en pré-sence de la présidente de laFédération algérienne des personneshandicapées, Mme Atika El Mamri, dela présidente de l'Association algé-rienne d'alphabétisation Iqraa, MmeAïcha Barki et du directeur général deOoredoo, M. Hendrik Kasteel.

Cette journée de sensibilisation aété l'occasion pour Ooredoo et laFaph de renforcer leur partenariatstratégique conclu en décembre 2015.

A l'occasion de cette double célé-bration, M. Hendrik Kasteel, directeurgénéral de Ooredoo Algérie adéclaré : «Comme chaque année,Ooredoo marque la Journée interna-tionale des droits des femmes en met-tant en valeur leur contribution positi-ve dans la vie citoyenne dans toutesses dimensions tout en réaffirmant savolonté à accompagner la femme algé-rienne pour son épanouissement etson accomplissement. La Journéenationale des personnes handicapéesconstitue pour nous une opportunitéde réitérer notre engagement auxcôtés de notre partenaire, laFédération algérienne des personneshandicapées, qui milite vaillammentpour améliorer le quotidien de cettefrange de la société».

De son côté, Mme Atika El Mamri,présidente de la Fédération algériennedes personnes handicapées a affirmé: «Nous luttons quotidiennement pourdéfendre et protéger les droits despersonnes, notamment des femmes,en situation de handicap et contre ladiscrimination et les exclusions dontelles sont victimes. Pour relever cedéfi, nous avons besoin du soutien detous les acteurs à l'instar de notre par-tenaire Ooredoo qui nous accom-pagne constamment et en toutes cir-constances dans nos nombreuses ini-tiatives en faveur de cette frange de lasociété. Je salue l'engagement sansfaille de Ooredoo qui continue d'hono-rer son statut d'entreprise citoyenne.«Intervenant lors de cette journée desensibilisation, le Dr FethiBenachenhou, médecin et membre del'association Nour Eddouha, a mis enavant l'importance du dépistage ducancer du sein qui permet la détectionprécoce de la maladie augmentantainsi les chances de guérison.

Il a également relevé les difficultésque rencontrent les femmes en situa-tion de handicap pour accéder à l'in-formation liée aux opérations dedépistage et aux structures de santéspécifiques aux femmes.

Pour rappel, le partenariat entreOoredoo et la Faph a permis de soute-nir de nombreuses associationsœuvrant dans la défense de droits despersonnes en situation de handicapnotamment moteurs, non-voyants,sourds, trisomiques et handisport.

A travers ses actions, Ooredoo, entant qu'entreprise citoyenne, s'engageune fois de plus aux côtés de lafemme algérienne en mettant enexergue son implication dans le déve-loppement du pays, et auprès des per-sonnes handicapées en soulignantleur apport positif au sein de la socié-té.

Communiqué

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SANTÉN° 1855 - Lundi 13 mars 2017 Les DEBATS

Opérations de greffe du rein

L'Etat assurera la prise en charge à tout maladequi trouvera un donneur

M.Boudiaf qui présidait les tra-vaux d'une journée d'étudesur la greffe d'organes à l'oc-casion de la célébration de

la Journée mondiale de la greffe du rein,avait déclaré à la presse, que les autoritéspubliques accordaient un intérêt particulier àcette spécialité qui est l'unique moyen pourle traitement de l'insuffisance rénale, notam-ment au dernier stade.

166 transplantations rénales ont été pra-tiquées en 2014 et 257 autres l'année der-nière, a rappelé M. Boudiaf qui a ajouté quel'année 2016 a connu un «léger retard» avec244 opérations. Il a, dans ce sens, appeléles malades à trouver un donneur d'organescomme étant la seule solution pour mettre finà leurs souffrances.

Le ministre a soutenu que l'Etat assurerala prise en charge à tout malade qui trouve-ra un donneur d'organe, exprimant le souhaitde voir l'opération de don d'organes se déve-lopper dans le futur entre vivants et à partir

de cadavres. Le ministre a souligné que neufétablissements hospitaliers spécialisés prati-quent ce genre de greffes. Il a indiqué, parailleurs, que quatre autres établissementhospitaliers souffrent d' «insuffisances quiseront rattrapées dans le futur en vue de leshabiliter à pratiquer ce genre d'interventionschirurgicales». Lors de la rencontre organi-sée à l'Institut national du rein et de greffed'organes, à l'hôpital Frantz- Fanon à laquel-le ont pris part des médecins spécialistes dedifférentes wilayas du pays, le ministre aécouté un exposé sur le bilan de plusieursétablissements hospitaliers spécialisés dansla transplantation rénale à l'instar de ceuxd'Oran, Tlemcen, Annaba, Alger et Blida. Leministre a critiqué le travail de certains deces établissements sanitaires sur les plansmatériel et humain, notamment ceux d'Oranet valorisé les résultats positifs réalisés pard'autres comme celui de Annaba.

Par ailleurs, le ministre de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière,

Abdelmalek Boudiaf, a affirmé que l'Institutnational du rein et de greffe d'organes situéà l'hôpital Frantz-Fanon, sera mis en servicedurant le premier semestre 2017.

«Toutes les mesures nécessaires pourgarantir la mise en service de ce projet, dontla première pierre avait été posée par le pré-sident de la République, AbdelazizBouteflika, en 2006, seront prises pourgarantir sa mise ne service, au plus tarddurant le premier semestre 2017», a indiquéM. Boudiaf à la presse en marge des travauxd'une journée d'étude sur la greffe d'organesqu'il présidait à l'occasion de la célébrationde la Journée mondiale de la greffe du rein.

Ce projet, le premier en son genre auniveau national, compte un hôpital spécialisédans la greffe d'organes composé de 10 ser-vices à l'instar d'un service spécialisé dans lagreffe d'organes pour les enfants et un insti-tut de recherches, de conférences et de col-loques scientifiques.

Le ministre a aussi indiqué que le nou-

veau projet de loi qui sera présenté prochai-nement devant le Parlement, introduira un«changement dans le système sanitaire enAlgérie de manière à faire de ce dernier uneréférence au sein de l'Organisation mondia-le de la Santé (OMS)».

M. Boudiaf a réfuté l'existence d'unepénurie de médicaments, soulignant que leproblème relevait d'une «mauvaise gestionet organisation», ce qui est «inacceptable».

Il a, dans ce sens, mis l'accent sur l'im-portance d'éviter ce genre de situations dansle futur à travers l'adoption au préalable d'unplan d'action.

Le ministre a relevé la tendance vers lanumérisation du secteur de la santé en vued'éviter ce genre de désagréments, estimantque le recours aux nouvelles technologiesest désormais plus qu'une nécessité.

L. O.

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé, samedi àBlida, que les opérations de greffe du rein en Algérie ont connu un «lancement effectif» durant les trois dernièresannées.

CHU de Constantine

Plus de 70 cas de grossesses molaires pris en charge

S oixante-seize cas de grossessesmolaires, un type de grossesse rarepouvant évoluer en pathologie cancé-

reuse, ont été pris en charge au service dematernité du centre hospitalo-universitaireBenbadis de Constantine (CHUC), depuisseptembre 2016, a-t-on appris samediauprès des responsables de ce service.

Ayant développé une grossesse molaire,au cours de laquelle le placenta se dévelop-pe sous forme de kyste évoluant en grappede raisins, les femmes traitées au sein de ceservice proviennent des wilayas de l'est dupays et sont soumises à plusieurs séancesde chimiothérapie au long court, a affirmé leDr Lahmar Manar, médecin chef de lamaternité.

Etant le seul centre au niveau de l'Estspécialisé dans le traitement de ce type degrossesse, non viable, la maternité du CHUBenbadis prend en charge chaque semaineentre 6 à 7 patientes nécessitant une «sur-

veillance régulière s'étalant sur plusieursmois», a précisé ce même responsable.

Selon le Dr Lahmar, les femmes concer-nées sont hospitalisées dans ce servicedeux à trois jours par semaine et sont trai-tées en fonction d'un protocole de chimio-thérapie visant à éliminer toutes les cellulesmolaires (tissus anormaux) qui persistentdans l'utérus et ce, jusqu'à la «négativa-tion» complète et la normalisation du tauxdes HCG (hormone produite au cours de lagrossesse).

Affirmant que les résultats obtenus sont«très satisfaisants», avec un taux de guéri-son se rapprochant des 100%, le DrLahmar a indiqué toutefois, que le nombrede grossesses molaires enregistré au seindu service connaît une augmentation encorrélation, selon lui, avec la hausse dunombre des cancers.

Par ailleurs, outre le traitement despatientes développant des grossesses

molaires, la maternité du CHU Benbadis deConstantine prend également en chargetoutes les autres pathologies gynécolo-giques de la femme en dehors de l'obsté-trique (cancer du sein et du col de l'utérus,fibrome), a-t-on détaillé.

Représentant une activité à part entière,la chirurgie gynécologique est pratiquée auniveau de ce service depuis environ un anet demi, à raison de deux interventions parjour, assure-t-on, et cible des patientesvenant de tout l'est du pays.

La maternité du centre hospitalo-univer-sitaire Benbadis de Constantine n'a enre-gistré, depuis deux ans, «aucun cas demortalité maternelle», à la faveur d'unemeilleure prise en charge des patientes,contrairement aux années antérieures oùles responsables du service déploraient laperte de 8 à 10 femmes par an, a-t-on enoutre signalé.

Riad D.

Maladies mentales

Amélioration de la prise en charge

La prise en charge des maladiesmentales à connu une améliorationnotable ces 20 dernières années, ontrelevé samedi les participants aux17ème Journées de psychiatrie abritéespar le CHU Nedir Mohamed de TiziOuzou.

Le psychiatre et directeur généralde ce CHU, Abbès Ziri, a noté que lapsychiatrie a connu une «véritablerévolution» dans le monde et enAlgérie à travers une meilleure iden-tification et catégorisation des diffé-rents troubles psychiatriques per-mettant ainsi un traitement plusciblé. «Les maladies sont bien réper-toriées et sont donc mieux prises encharge», a-t-il expliqué.

Le même spécialiste a citél'exemple de la schizophrénie, unedes pathologies mentales les plusfréquentes dans le monde avec uneprévalence de 0,5 à 1% et un tauxd'incidence de 2 à 4 pour 10 000 habi-tants, et dont l'amélioration et la pré-cision du diagnostic permetent dedissocier cette pathologie destroubles bipolaires et de la dépres-sion, et d'apporter un traitement spé-cifique a chacune de ces maladies, a-t-il détaillé.

A propos de cette pathologie, leDr. Messaoud qui a présenté unecommunication sur la schizophrénie,a insisté sur l'importance de la priseen charge précoce du patient, afin del'aider à prendre conscience de sapathologie et à accepter son traite-ment, de préserver ses capacitéscognitives et d'adaptation pourcontribuer à l'autonomie et à la quali-té de vie de prévenir les rechutes,entre autre.

Les participants à cette rencontre,qui a regroupé des spécialistesd'Algérie, de France et de Tunisie,ont indiqué que le diagnostic préco-ce et l'utilisation de nouvelles molé-cules dans le traitement des troublesmentaux, garantissent une meilleursstabilisation des patients.

Le Pr Gilbert Ferry (France) ainsisté, quant à lui, sur l'importancedu suivi régulier du traitement dontl'interruption entraîne des rechuteschez le malade.

R. F.

Suite à une demande de classe-ment, déposée par l’associationécologique marine «Barbarous»,désignée comme membre repré-

sentant le mouvement associatif danscette commission, des membres de cettedernière ont effectué, vendredi, une visi-te sur l’Ile.

«Cette visite a pour objectif de conso-lider les arguments de classement etfavoriser l’appropriation du projet deconservation de l’île Plane par les repré-sentants des différents secteurs», a sou-ligné Amine Chakouri, SG de l’associa-tion «Barbarous».

Les représentants des directionsconcernées de la wilaya d’Oran, cellesde l’environnement, des forêts, de lapêche, des services agricoles et du tou-

risme, ainsi que des éléments de la pro-tection civile et des garde-côtes ont prispart à cette visite.

Le chargé d’une pré-étude, préala-blement présentée à la commission,mouloud

Benabdi a accompagné les membresde la commission lors de cette visite-guidée de l’île où il a étayé les argu-ments de classement, ajoute M.Chakouri.

«Cette mission a permis de démon-trer aux membres de la commission dewilaya des aires protégées l’importancede l’île et la nécessité de déclencherdans les plus brefs délais des processusde préservation et de conservation decette zone», a-t-il encore souligné.

Convaincus, les membres de la com-mission ont validé la pré-étude.

Ils comptent passer à l’étape suivan-te, celle de la présentation publique del’étude complète du classement, réali-sée par l’association «Barbarous», enprésence de tous les membres de lacommission ainsi que son président, enl’occurrence le wali d’Oran, a-t-il affirméajoutant que cette présentation est pré-vue pour la fin du mois en cours.

L’île plane, d’une superficie de 4 hec-tares, dénommée «Paloma» par lesOranais, est considérée comme un pool

de biodiversité, indique M. Chakouriajoutant que la présence d’espèces ani-males et végétales endémiques à larégion, certains étant rares, explique lanécessité de son classement.

La sur-fréquentation de l’île par despêcheurs, des plaisanciers et des plon-geurs et la dégradation de plus en plusrapide de ce site, font de surcroît sa pro-tection une urgence, a-t-il encore souli-gné.

Un inventaire des espèces animalesde l’île, réalisé par l’antenne d’Oran duCommissariat national du littoral (CNL),fait état de la présence de plusieursespèces rares. Le faucon d’Eléonore (unrapace migrateur) et le puffin cendré (unoiseau pélagique) ainsi que le lézard àlunettes étant les plus importants.

La commission locale chargée duclassement des aires protégées, dont lacréation a été décrétée à la fin de l’an-née 2016 par la tutelle en vue de décen-traliser la décision du classement, a étéinstallée au début du mois de mars encours. Le classement de l’Ile «Plane»est le premier dossier sur lequel se pen-chent ses membres, en attendant la pré-sentation d’autres dossiers concernantdes forêts et des zones humides notam-ment, à protéger.

Y. L.

8 N° 1855 - Lundi 13 mars 2017Les DEBATS

REGIONSOran

La pré-étude pour le classementde l'Ile Plane validée

Un nouveau plan de circulation pour laville Ali Mendjeli, dicté par le lance-

ment du chantier de l’extension de laligne du tramway de Constantine, seramis en exécution «dans quelques jours»,a-t-on appris samedi auprès d’une sour-ce de la direction des transports.

Le nouveau plan de circulationconsiste à la fermeture de l’entrée de laville Ali Mendjeli, depuis les quatre che-mins à proximité de l’unité de police demaintien de l’ordre, jusqu’à l’avenue ElIstiklal sur plusieurs dizaines de mètres,a précisé la même source.

La fermeture de cet axe routier per-mettra l’entame du chantier des travauxde réalisation d’un tunnel prévu dans lecadre de ce méga- projet, a-t-on précisé,ajoutant que le délai d’exécution de ce

chantier est fixé à douze (12) mois.Durant cette période, la circulation seradéviée vers la route de sortie, une voiequi sera partagée entre les véhiculesentrant et sortant de la ville Ali Mendjeli.

Pour réduire les désagréments liés àce méga chantier, d’autres «voies dedéviation» empruntant les quartiers dela ville nouvelle ont été prévues a enco-re noté la même source affirmant que lesefforts se déploient pour «minimiser» lagêne causée par ces travaux et £uvrer àfluidifier le trafic routier.

Dans ce sens, la même source a indi-qué que l’entrée de la ville Ali Mendjeli,abritant prés de 400 000 habitants, seraciblée dans le sillage de ce chantier pardes travaux d’aménagement des ronds-points et d’élargissement de la chaus-

sée. Selon la même source, les travaux de

déviation des divers réseaux (gaz, électri-cité et téléphone) lancés dans le cadre duprojet de l’extension de la ligne du tram-way de Constantine depuis la cité ZouaghiSlimane jusqu’à la ville Ali Mendjeli surenviron 13km «tirent à leurs fin». Confié àun groupement de sociétés algériennes,françaises et espagnoles, la premièreligne d’extension du tramway deConstantine, à compter de fin 2015, devraêtre réceptionnée dans un délai de 35mois. Inaugurée en juillet 2013, la premiè-re ligne du tramway de Constantine s’élan-ce depuis le stade Benabdelmalek-Ramdane (centre-ville) pour aboutir à lacité de Zouaghi, sur 8,1 km.

R. L.

Extension du tramway de Constantine

Entrée en vigueur prochainement d'un nouveauplan de circulation

Mostaganem

Création de plus de 5.300 postes dansl’artisanat féminin

Pas moins de 5.376 emplois permanents ontété créés dans l’artisanat féminin à Mostaganemde 1998 à 2016, a-t-on appris samedi du directeurde la chambre de wilaya du secteur.

Ces postes ont été générés par la création de1.786 ateliers artisanaux féminins dont 940 en arti-sanat artistique, 207 en artisanat de production et639 en artisanat de services, a indiqué AbderrazakBounab en marge du 4ème salon de wilaya de lafemme artisane, organisé à Mostaganem du 8 au15 mars en cours.

Pour la seule annéé 2016, quelque 608 ateliersartisanaux féminins ont été créés générant 1.309emplois permanents dont 39 ateliers en artisanatartistique, 137 en production et 432 dans les ser-vices. Selon la même source, 210 femmes arti-sanes ont bénéficié, l’an dernier, de crédits au titredes dispositifs d’emploi mis en place par l’Etat,pour la création d’ateliers d’artisanat dont 77 pro-jets au titre de la Caisse nationale d’assurancechômage (CNAC), 89 dans le cadre de l’Agencenationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ)et 44 au titre de l’Agende nationale de gestion dumicro-crédit (ANGEM).

En outre, 205 artisanes ont été formées durantla même période dans la pâtisserie traditionnelle,la couture, la coiffure, l’esthétique, la photographie,la décoration de carreaux 3D, en plus de la forma-tion de 80 artisanes dans le cadre du programmedu Bureau international du travail (BIT) sur la créa-tion et la gestion de micro-entreprises artisanales,a encore signalé M. Bounab.

Pour rappel, 62 femmes exposent au 4èmesalon de wilaya de la femme artisane organisé àl’initiative de la Chambre d’artisanat et des métiersde la wilaya de Mostaganem dans le cadre de lacélébration de la journée mondiale de la femme.Ce Salon vise à faire découvrir le savoir-faire et lacréativité de la femme artisane en poterie, céra-mique, produits cosmétiques, tissage, tapisserie,gâteaux traditionnels et broderie sur tissu, entreautres, en plus de mettre en exergue ses produitset lui permettre d’échanger les expériences.

R. F.

Souk-AAhras

Une vaste opérationde remplissage du barrage Oued Mellague

Une vaste opération est actuellement en courspour le remplissage du barrage Oued Mellague(70km au sud de Souk- Ahras), a-t-on apprissamedi auprès de responsables de la direction desressources en eau.

L’opération de remplissage de ce barragedÆune capacité de 150 millions m3 a été lancéeen février dernier et devra se poursuivre jusqu’audébut l’année 2018, a-t-on souligné de même sour-ce, rappelant que cet ouvrage hydraulique a étéréalisé par la société Cosider dans un délai de trois(3) ans.

Les eaux de ce barrage seront principalementorientées pour l’alimentation du complexe detransformation du phosphate d’Oued Kéberit etl’alimentation en eau potable (AEP) des habitantsdes communes d’El Ouenza et Laouinat de lawilaya de Tébessa ainsi que Sidi Fradj de Souk-Ahras, a-t-on précisé de même source, affirmantqu’une quantité de ces eaux sera destinée à l’irri-gation de 5 hectares de surfaces agricoles dansles communes de Driaâ et Taoura dans la wilayade Souk-Ahras.

Une source de l’Agence nationale des barrageset des transferts (ANBT) a indiqué que le remplis-sage de ce barrage a atteint 3début mars 2017 les35 millions m33, précisant que son exploitation estprévue dÆici à fin 2018, après son remplissage etl’installation des divers équipements électro-tech-niques.

Réalisé en un temps æÆrecordÆÆ, le barra-ge d’Oued Mellague s’ajoute à deux infrastructureshydrauliques similaires que compte la wilaya deSouk Ahras, à savoir le barrage d’Ain Dalia (76millions m3) et d’Oued Charef, d’une capacité de152 millions m3 destiné à l’irrigation des surfacesagricoles de Sedrata, Bir Bouhouche et Zouabi, aajouté la même source.

Reda A.

La pré-étude pour le clas-sement de l'Ile Plane,située à 7 km de "Bousferplage", dans la daïra d'AinEl Turck, a été validée parla commission locale pourle classement des airesprotégées, a-t-on apprisauprès des membres decette structure.

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CONFLITSN° 1855 - Lundi 13 mars 2017 Les DEBATS

Pour un règlement du conflit en Syrie

Irak

Une réconciliation entre gouvernement etgroupes armés est l'unique option selon Assad

«Les pourparlersdoivent êtreinter-syriens»,a souligné M.

al-Assad dans une interviewaccordé à la chaîne chinoise detélévision "Phoenix" et relayé parl'agence de presse syrienneSana. Il a en outre relevé que «ladélégation de l'opposition n'étaitpas unifiée et qu'il y avait de dif-férentes délégations de l'opposi-tion à Genève». «Avec qui doit-

on négocier en tant que gouver-nement ? Qui est parmi elles estle négocia-teur ? qui représente-t-il ?», s'est ainsi interrogé le pré-sident syrien. Et de poursuivre :«Il n'y a pas eu de négociationscette fois-ci à Genève. La seulequestion dont on a discuté étaitl'ordre de jour». «C'est l'une desraisons pour lesquelles les pour-parlers n'ont rien réalisé», a-t-ilexpliqué. Pour le chef d'Etatsyrien, «un règlement en Syrie

englobe deux volets», le premierconcerne «la lutte antiterroriste»qui représente «un devoir pour legouvernement qui doit recourir àtous les moyens disponibles envue d'éradiquer ce fléau quidétruit le pays». Le deuxièmevolet est «le dialogue».

«Il y a le côté politique quidépend de l'avenir de la Syrie etde la nature du régime politiquedont on a besoin sans prendreen compte la forme de ce régime

qui sera décidée par les Syrienspar le biais d'un référendum», a-t-il précisé. «L'autre côté sereprésente dans la tentative depousser le nombre le plus impor-tant de personnes qui étaientaffiliées aux terroristes et quiavaient commis des actes terro-ristes à retourner à leur vie nor-male et à renoncer à leurs armescontre l'amnistie avancée par legouvernement». Et le présidental-Assad de poursuivre : «Leseul règlement depuis le débutde la guerre déclenchée contrela Syrie réside dans la réconcilia-tion entre le gouvernement et leshommes armés», se félicitantque «plusieurs de ces hommesavaient fini par adhérer au gou-vernement et combattent actuel-lement à ses côtés de lui, alorsque d'autres avaient déposéleurs armes et sont retournés àleur vie normale». R. N.

Le président syrien, Bachar al-Assad, a affirmé que les pourparlers de Genève sont un passur une longue voie pour résoudre la crise en Syrie, jugeant qu'une réconciliation entregouvernement et groupes armés est l'unique option pour un règlement définitif du conflit.

L es forces irakiennes ontrepris environ un tiers de lapartie ouest de Mossoul

dans laquelle sont retranchés lescombattants de l'Etat islamique(EI), a déclaré dimanche un com-mandant du Service du contre-ter-rorisme (CTS).

La police fédérale irakienne etles unités de la Force de réponserapide sont entrées dans le quar-tier de Bab al Tob dans la VieilleVille de Mossoul où les combatss'annoncent comme les plus vio-lents en raison de la topographiedes lieux faits de petites rues inter-disant l'accès de blindés.

Dépassés en nombre et enpuissance de feu, les djihadistesopposent une résistance faroucheaux forces gouvernementales à

l'aide de voitures piégées, detireurs embusqués et de mortier.

Environ 600 000 personnes setrouvent dans cette partie de la villerépartie sur les deux rives duTigre.Les hommes du CTS ontinvesti dimanche les quartiers d'alDjadida et d'al Aghawat, a déclaréle général Maan al Saadi à la pres-se, ajoutant que les combattantsde l'EI montraient des signes épui-sement malgré leur résistance«féroce».

«L'ennemi a perdu de sa puis-sance de combat et sa détermina-tion est en train de faiblir. Ils com-mencent à perdre leur commande-ment et leur contrôle», a-t-il ajouté.

Au total 17 des 40 quartiers for-mant la partie occidentale de laville ont été repris.

Selon le général Saadi, lareconquête de Moussol-Ouestdevrait prendre moins de tempsque celle de la partie orientale del'agglomération qui avait exigé unecentaine de jours de combats.

Les opérations à l'ouest duTigre, qui partage la ville en deuxdu sud au nord, ont débuté il y atrois semaines. Environ 65.000personnes ont fui les combats aucours des deux dernièressemaines portant à 200 000 lenombre de réfugiés depuis le débutde l'offensive, précisel'Organisation internationale pourles migrations (OIM).

Par ailleurs, les forces paramili-taires irakiennes ont annoncésamedi avoir découvert un charnierdans la prison de Badouch, près de

Mossoul, contenant les corps decentaines de personnes tuées parles éléments du groupe terroristeautoproclamé Etat islamique(EI/Daech). Les forces irakiennesont découvert des dizaines defosses communes avec plusieurscentaines de corps au cours deleurs opérations militaires lancéespour reprendre à l'EI les largespans du territoire dont s'étaientemparés les terroriste depuis juin2014, notamment pendant l'offen-sive en cours pour la reconquêtede Mossoul, plus grand fief irakiende l'EI. L'ONU avait fait état dansun rapport publié en mars 2015 dela mort d'environ 600 hommes,exécutés par l'EI quand le groupeterroriste s'était emparé de la pri-son en juin 2014. Human Rights

Watch avait également rapportéces faits.

L'EI avait en outre détenu danscette même prison des centainesde femmes de la minorité kurdo-phone yézidie. L'armée irakienne aindiqué que des membres du«Hachd al-Chaabi», un groupeparamilitaire progouvernemental,se trouvaient parmi les unitésayant pris la prison au groupe ter-roriste. Des membres du Hachdont trouvé «dans la prison (deBadouch) une vaste fosse commu-ne renfermant les corps d'environ500 civils prisonniers qui ont ététués» par l'EI après que le groupea pris le contrôle de la prison pen-dant son occupation de Mossoul,selon un communiqué du groupeparamilitaire. R. I.

L'armée dit avoir repris un tiers de Mossoul-Ouest

Cisjordanie

Un adolescent palestinien arrêté au cours d'une incursionisraélienne

Un adolescent palestinien aété arrêté par les forces d'occu-pation israéliennes enCisjordanie, ont rapportédimanche des sources palesti-niennes. L'adolescent agé de 15ans a été arrêté samedi au coursd'une incursion israélienne à El-Khalil, ont précisé ces sources.Les forces d'occupation israé-liennes mènent quotidiennementdes campagnes d'arrestationarbitraires à l'encontre dedizaines de Palestiniens enCisjordanie et à El-Qods occu-pées. R. N.

Yémen

15 morts dans des combats

Au moins 15 rebelles et mili-taires, dont un colonel, ont ététués dans de nouveaux affronte-ments dans l'ouest du Yémen,ont affirmé des sources concor-dantes. Les combats des der-nières 24 h se sont concentrés àl'est et au nord de la ville portuai-re de Mokha, sur la mer Rouge,reprise il y a plus d'un mois parles forces progouvernementales,ont indiqué des sources mili-taires. Depuis la perte de Mokha,les rebelles Houthis et leurs alliésrésistent aux forces gouverne-mentales qui tentent de progres-ser à l'est de la ville pour contrô-ler un important axe routier,selon des sources militaires etmédicales. Plus au nord, de vio-lents combats ont eu lieu lorsqueles rebelles houthis ont lancé unecontre-offensive pour reprendreYakhtul, une localité située 14 kmde Mokha et contrôlée actuelle-ment par les forces loyales auprésident Abd Rabbo MansourHadi, a-t-on encore rapporté. Huitrebelles tués et 15 blessés ontété transportés ces dernières 24heures dans un hôpital deHodeida, sur la mer Rouge,contrôlée par les Houthis, a affir-mé une source médicale danscette ville portuaire. En outre, sixsoldats et un officier au rang decolonel ont été tués dans lesaffrontements, selon une sourcehospitalière à Aden, la grandeville du sud du Yémen et «capita-le provisoire» du gouvernementde M. Hadi.

R. N.

L'attentat à Damas a fait 74 morts Le double attentat perpétré samedi dernier dans la vieille ville de Damas a fait 74 morts, en majorité des

pèlerins irakiens, selon un nouveau bilan établi hier par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh).43 de ces victimes sont des pèlerins irakiens, venus se recueillir dans les mausolées situés dans la vieilleville, a précisé l'Osdh. Le double attentat qui a eu lieu près du cimetière de Bab al-Saghir a également pro-voqué la mort de 11 civils et 20 combattants progouvernement, ainsi que de huit enfants. La télévision d'Etatsyrienne avait fait état samedi de 40 morts et 120 blessés, évoquant l'explosion de deux bombes posées pardes terroristes. R. I.

10 N° 1855 - Lundi 13 mars 2017Les DEBATS

FRICA INESTogo

La hausse des prix à la pompe plombe le budget des ménages

Le 27 février, le gouverne-ment togolais a augmen-té d'environ 10% les prixdu carburant, la deuxiè-

me hausse en l'espace d'un mois,faisant passer le litre de super de476 à 524 francs CFA (de 0,72 à0,8 euros), celui de gazole de 478à 526 francs CFA et celui du pétro-le lampant de 425 à 468 francsCFA.

"Cette variation des prix à lapompe agit (...) sur le panier de laménagère" souligne M. Sogadji,estimant que "les autorités n'ontpas pitié de cette population qui vitdans la misère".

Le Combat pour l'alternance

politique (Cap 2015), coalition dequatre partis de l'opposition, aorganisé samedi une "marche paci-fique" à Lomé pour exiger l'annula-tion des hausses de prix.

Soutenus par des organisationsde la société civile, des milliers departisans de ce regroupement ontdéfilé dans les rues de la capitaletogolaise pendant plus de deuxheures, scandant des slogans hos-tiles au gouvernement, avant de serassembler sur une place publique.La marche s'est déroulée sans inci-dent sous la surveillance desforces de sécurité.

"Nous demandons au gouver-nement de revenir simplement aux

anciens prix", a déclaré à l'AFPJean Pierre Fabre, chef de file del'opposition.

La dernière hausse en date, finfévrier, avait déclenché des vio-lentes manifestations dans la capi-tale togolaise, notamment dechauffeurs de taxis et de "zémid-jans" (motos-taxis), dispersés parla police après avoir bloqué plu-sieurs carrefours.

Bilan: un manifestant avait ététué par balle et plusieurs avaientété blessés. Un bus de transport encommun appartenant à l'Etat avaitété incendié.

Le gouvernement a justifié lahausse des prix à la pompe par

"l'augmentation du prix du baril surle marché international", passé "de38,38 dollars en janvier 2016 à 55dollars en janvier 2017", et par lahausse du cours de la devise amé-ricaine dans laquelle sont libellésles prix du pétrole.

Il a également souligné que lesprix des carburants restaient sub-ventionnés.

"C'est faux, le gouvernementn'a rien subventionné ces derniersmois", rétorque M. Sogadji, pourqui cette "décision injuste" a déjàentraîné la hausse des prix desproduits destinés à l'alimentation,notamment ceux venant desexploitations locales.

"Les prix des produits vivriersvenant des fermes ont connu unelégère hausse ces derniers jourscar les frais de transport ont aug-menté", a-t-il expliqué, citant le ren-chérissement du maïs mais aussidu charbon de bois.

Demandes d'annulationLes deux-tiers des Togolais

vivent de l'agriculture de subsistan-ce et plus de la moitié de la popu-lation vit avec moins d'un dollar parjour.

Le chômage touche la jeunessede plein fouet. Certains écono-mistes togolais estiment le taux dechômage à 29%, dont une majoritéde jeunes.

"Le gouvernement doit annulerles nouveaux prix à la pompe carnous souffrons dans ce pays", esti-me Evariste Ekadji, chauffeur detaxi de 33 ans, à son tour "obligéd'augmenter légèrement les tarifs,surtout lorsque le client veut par-courir une longue distance".

Anani Ekué, 27 ans, conducteurde moto-taxi, admet faire de même"pour ne pas tourner à perte".

Comptable dans une société degardiennage, Cossi Djiwan, 42ans, n'utilise désormais plus sa voi-ture tous les jours pour se rendresur son lieu de travail, éloigné deson domicile.

"Je me suis simplement rabattusur ma moto, qui ne consommepas beaucoup d'essence",explique-t-il, craignant de voir sonbudget carburant exploser.

Fulbert Attisso, journaliste etprésident du parti d'opposition LeTogo Autrement, juge "inopportunecette hausse des prix du carburantà la pompe, face aux difficultésdans lesquelles vivent les popula-tions". "Nos autorités doivent obli-gatoirement annuler cette déci-sion", explique-t-il.

AFP

"Trop, c'est trop! Nous avons donné deux semaines au gouvernement pour qu'il revienne aux anciens prix desproduits pétroliers à la pompe", vocifère Emmanuel Sogadji, président de la Ligue des consommateurs du Togo(LCT), asphyxiés par deux hausses des prix en un mois.

Gabon

Le "dialogue politique" voulu par Bongo s'ouvre le 28 marsL e "dialogue politique" pouvoir-opposi-

tion, voulu par le président du GabonAli Bongo Ondimba après sa réélec-

tion contestée en août, s'ouvrira le 28 mars,sans son principal rival Jean Ping qui a d'oreset déjà annoncé qu'il boycotterait ce forum.

Ce dialogue portera sur "la réforme desinstitutions et la consolidation de l'Etat dedroit démocratique", "les réformes électo-rales" et "la modernisation de la viepublique", selon un décret adopté vendredien Conseil des ministres et publié samedi parle quotidien nationa l'Union.

Une première phase "citoyenne" permet-tra à la société civile d'apporter "ses contribu-

tions", tandis qu'une autre étape "sera consa-crée exclusivement aux partis politiques",selon le texte.

M. Bongo avait proposé ce dialogue "àtous les responsables politiques, y comprisles candidats malheureux" à l'élection prési-dentielle dès la validation de sa réélectionle 24 septembre par la Cour constitution-nelle qui a rejeté un recours de Jean Ping.

Selon la Cour, M. Bongo a été réélupour sept ans avec 50,66% des voix contre47,24% pour M. Ping, soit quelque 11.000voix d'écart sur un peu plus de 300.000votants dans ce pays d'1,8 million d'habi-tants. Une partie de l'opposition a participé

en février aux travaux d'un comité prépara-toire "paritaire" pour organiser ce "dialogueinclusif et sans tabou", qui doit avoir lieu àLibreville. En revanche, la Coalition pour lanouvelle République (CNR) de Jean Pinget ses partisans n'a participé "ni de près nide loin" à ces travaux préparatoires, avaitindiqué à l'AFP son porte-parole, JeanGaspard Ntountoume. M. Ping se procla-me toujours "le président élu", s'appuyantnotamment sur le rapport final de la mis-sion d'observation électorale de l'Unioneuropéenne. Présenté en décembre àLibreville, ce rapport, contesté par le gou-vernement, pointe des "anomalies" qui

"mettent en question l'intégrité du proces-sus de consolidation des résultats et durésultat final de l'élection". Le communiquédu conseil des ministres assure de soncôté que le secrétaire général de l'ONU,Antonio Guterres, considère que "l'électionprésidentielle du 27 août est désormaisderrière nous".

Le chef de la diplomatie gabonaise,Pacome Moubelet-Boubeya, a rencontréM. Guterres il y a quelques jours, avait indi-qué son ministère dans un communiqué.

Des élections législatives doivent setenir au Gabon d'ici fin juillet.

AFP

RDC

Les Kamuina Nsapu attaquent la ville de Mwene DituS amedi matin 11 mars, des

centaines de miliciens de lasecte Kamuina Nsapu ont

attaqué la ville de Mwene Ditu,dans la province de Lomani. Descombats ont opposé les forces dedéfense aux miliciens durant unegrande partie de la journée. Lesautorités affirment que les combatsont fait six morts dans les rangsdes assaillants et un policier griè-

vement blessé. L'inquiétude estgrande à Mwene Ditu alors que denouveaux rassemblements de mili-ciens ont été constatés en périphé-rie de la ville.

Dès vendredi des rumeursavaient commencé à circuler àMwene Ditu. Des habitantsdisaient avoir aperçu des rassem-blements de miliciens de la secteKamuina Nsapu. Mais l'attaque a

néanmoins surpris tout le mondesamedi matin. Les miliciens ontattaqué la ville en trois points.

Selon un habitant, ils étaientparticulièrement nombreux, plu-sieurs centaines, précise un res-ponsable de la ville. La plupartd'entre eux armés de bâtons et demachettes mais d'autres avec desfusils de chasse de calibre douze.Les miliciens ont réussi à pénétrer

dans plusieurs quartiers et ontincendié deux commissariats. Lesforces de défense et la police ontensuite réussi à les repousservers la périphérie où samedi soirdes heurts étaient encore encours. Les autorités disent avoirabattu six assaillants, tandis qu'unpolicier grièvement blessé a étéconduit à l'hôpital régional. Troismiliciens ont par ailleurs été cap-

turés et selon le maire intérimairede Mwene Ditu, ils ont affirmévouloir lancer une autre attaquecontre la ville de Mbujy Mayi dis-tante d'une centaine de kilo-mètres. Samedi soir les autoritésétaient inquiètes alors qu'un nou-veau rassemblement de deuxcents miliciens était signalé auxabords de la ville.

RFI

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1855 - Lundi 13 mars 2017

Par Jules Dufour

La campagne présidentielle et lapériode de transition nous avaientpréparé à entendre des déclara-tions fracassantes sur la gouver-nance à venir des États-Unis et surleurs relations avec le reste dumonde. Ce libellé du Chef de laMaison-lanche a été l’objet d’une

profusion d’analyses dans le monde. Dansson ensemble, ce discours peut être caracté-risé comme étant un énoncé de grands prin-cipes, un renforcement significatif du com-plexe militaro-industriel étasunien quiembrasse terre, ciel et mer, un renforcementqui cherche à assurer une plus forte domina-tion des USA sur le reste de la planète.

Cette domination va nécessiter des USAplus forts et dotés d’une fierté nationalerenouvelée. Un renforcement « militarisé »des frontières créera une forteresse bienscellée et placée sur un système de sur-veillance à toutes épreuves. Une réforme del’immigration sera l’un de ces ingrédientspour assurer la sécurité nationale, une sécu-rité menacée par les extrémistes islamistesselon les propos mêmes du Président :

«Notre obligation est de servir, protéger etdéfendre les citoyens des États-Unis. Desmesures énergiques sont prises pour proté-ger notre nation contre le terrorisme islamisteradical … Nous ne pouvons pas permettre laformation du terrorisme à l’intérieur del’Amérique – nous ne pouvons pas permettreà notre nation de devenir un sanctuaire pourles extrémistes.» (« Our obligation is to serve,protect, and defend the citizens of the UnitedStates. We are also taking strong measuresto protect our Nation from Radical IslamicTerrorism…We cannot allow a beachhead ofterrorism to form inside America — we can-not allow our Nation to become a sanctuaryfor extremists ».)

De nombreux combats seront livrés afinde faire des USA l’eldorado qu’ils ont étédans le passé. Aujourd’hui, l’image de cettedémocratie est fortement ternie par l’insécu-rité, la violence armée et l’implosion sociale.Cette situation est due au fait que la majori-té des Étatsuniens vivent sous le seuil de lapauvreté ou un peu au-dessus et ce en fai-sant appel à l’aide sociale. Le Président pro-pose de régler les problèmes de l’américainmoyen en créant des millions d’emplois bienrémunérés et il fera appel, pour ce faire, àdes chantiers gigantesques de constructiond’infrastructures et il s’assurera que lesentreprises investissent sur le territoire natio-nal.

Nous proposons, dans ce bref exposé,de reprendre les paroles du Président afind’être en mesure de comprendre davantagela portée de ses énoncés. Nous avons rete-nu, notamment, un renforcement des fron-tières accompagné par une réforme agressi-ve de l’immigration, une gouvernance dicta-toriale avec le slogan cher aux dictatures, la«Loi et l’Ordre» («Law and Order»), uneéconomie fortement orientée sur l’entrepriseaméricaine avec une obligation d’y investiren priorité.

Le discours du Président Donald Trumpse résume par :

- Un renforcement des frontières.- Une gouvernance dictatoriale.- Des millions d’emplois bien rémunérés

pour la classe moyenne.- L’abrogation de l’Obama Care.- Un budget de la Défense le plus élevé

de l’histoire du pays. À l’Otan est adresséeune profession de foi

1) Un renforcement des fron-tières terrestres, maritimes etaériennes, lui-même accompagné parune réforme agressive de l’immigra-tionUn contrôle plus serré des mesures

entourant les programmes de l’immigrationaccompagné par la déportation des illégauxvers le Mexique qualifiée par le Présidentd’opération militaire va se matérialiser avecle prolongement de la construction du Murdu Sud. Ces propos ont été martelés par lePrésident durant la campagne présidentielle.Il a eu même l’audace de proposer que lescoûts de la construction de l’ouvrage soientassumés par le Mexique, ce mur désigné parles Mexicains comme étant le Mur de laHonte ou « el Muro de la Vergüenza » :

« Au même moment, mon administrationa répondu aux demandes du peuple améri-cain pour un renforcement de l’immigrationet de la sécurité des frontières. En appli-quant enfin nos lois sur l’immigration, nousallons augmenter les salaires, aider les chô-meurs, économiser des milliards de dollars,et rendre nos collectivités plus sûres pourtout le monde. Nous voulons que tous lesAméricains puissent réussir, ce qui ne peutpas se produire dans un environnement mar-qué par un chaos anarchique. Nous devonsrétablir l’intégrité et la primauté du droit à nosfrontières. Pour cette raison, nous allonsbientôt commencer la construction d’ungrand mur le long de notre frontière sud. Ilsera lancé et finalisé avant l’échéance et,une fois terminé, il sera une arme très effica-ce contre la drogue et le crime ».

2) Une gouvernance dictatoriale : Law and Order - Un slogan cher aux dictaturesLe Président Trump a affiché, à cette

occasion, le ton et la fermeté d’un dictateur

en parlant d’unité et de puissance et enrépétant le slogan « Law and Order » commeétant un incontournable dans sa recherched’une gouvernance renouvelée :

« Je suis ici ce soir pour délivrer un mes-sage d’unité et de force, et il est un messagelivré profondément du fond de mon cœur …Ce que nous voyons aujourd’hui est lerenouveau de l’esprit américain … Nos alliéstrouveront que l’Amérique est à nouveauprête à être le leader des nations … Unnouveau chapitre de l’American Greatnesscommence maintenant … Toutes les nationsdu monde – amis ou ennemis – trouverontque l’Amérique est forte, l’Amérique est fière,et l’Amérique est libre ».

3) Des millions d’emplois bienrénumérés pour la classe moyennedonneront des milliards de dollarspour les mieux nantis. Les règles del’économie de marché continuerontde s’appliquer dans un système capi-taliste débridé

Le monde du travail est fortementaffecté par le chômage :

«Ce soir, comme je décris les prochainesétapes que nous devons franchir en tantque pays, nous devons honnêtement recon-naître les circonstances dont nous avonshéritées. Quatre-vingt-quatre millionsd’Américains ne sont pas sur le marché dutravail. Plus de 43 millions de personnesvivent aujourd’hui dans la pauvreté, et plusde 43 millions d’Américains sont sur lestimbres alimentaires. Plus d’une personnesur cinq dans sa première année de travailne travaille pas. »

Pour la classe moyenne des millionsd’emplois bien rémunérés :

« Pendant trop longtemps, nous avonsregardé notre classe moyenne se rétrécir enexportant des emplois et de la richesse versles pays étrangers …” Depuis mon élection,Ford, Chrysler, General Motors, Sprint,Softbank, Lockheed, Intel, Walmart, et biend’autres, ont annoncé qu’ils vont investir desmilliards de dollars aux États-Unis et vontcréer des dizaines de milliers de nouveauxemplois américains … Nous avons ouvert lavoie à la construction de Keystone et DakotaAcces Pipelines - créant ainsi des dizaines

de milliers d’ emplois - et j’ai publié une nou-velle directive pour que les nouveaux pipe-lines américains soient faits avec de l’acieraméricain … Nous avons retiré les États-Unis de l’Accord de Partenariat Trans-Pacifique tueur d’emplois pour lancer notrereconstruction nationale, je vais demanderau Congrès d’approuver une loi qui permet-tra un investissement de1000 000 000 000 de dollars dans les infra-structure des États-Unis, financé par descapitaux publics et privés et créant des mil-lions de nouveaux emplois ».

Cet effort sera guidé par deux principesfondamentaux: Buy American and HireAmerican.

Par contre que réserve-t-il pour les riches? Des baisses d’impôts pour les entreprisesgénératrices de millionnaires. La genèsesans fin de la phalange des millionnaires bat-tra son plein, car il réserve pour eux un allè-gement de leur fardeau fiscal et des autresimpositions.

4) L’abrogation de l’ObamacareDurant la campagne présidentielle il n’a

pas cessé de vilipender le système de santéimplanté sous l’Administration Obama et il aexprimé avec vigueur sa détermination à ymettre fin le plus rapidement possible :

L’Obamacare s’effondre - et nous devonsagir de manière décisive pour protéger tousles Américains. L’action n’est pas un choix -elle est une nécessité. Donc, je fais appel àtous les démocrates et les républicains auCongrès à travailler avec nous pour sauverles Américains de cette implosion catas-trophe Obamacare.

Voici les principes qui devraient guider leCongrès pour la création d’un meilleur systè-me de soins de santé pour tous lesAméricains:

Tout d’abord, nous devons nous assurerque les Américains avec des conditions pré-existantes ont accès à une couverture, etque nous avons une transition stable pourles Américains actuellement inscrits dans leséchanges de soins de santé.

Deuxièmement, nous devions aider lesAméricains à se procurer leur couverture,par l’utilisation des crédits d’impôt et descomptes d’épargne-santé élargis - mais ildoit être le plan qu’ils veulent, pas le plan

Le processus de militarisationdes Etats-Unis et de la planètes'est intensifié avec les propostenus par le nouveau présidentdes USA dans les cadres du 1erdiscours qu'il a prononcédevant les membres duCongrès le 28 février 2017.

Le processus de militarisation et de frontières fortifiées s'intensifie…

Discours du président des États-UUnis

N° 1855 - Lundi 13 mars 2017 13Les DEBATS

forcé sur eux par le gouvernement.Troisièmement, nous devons donner les

ressources et la flexibilité dont ils ont besoinavec Medicaid pour vous assurer que per-sonne ne soit laissé notre gouverneursgrand État.

Quatrièmement, nous devons mettre enœuvre des réformes juridiques qui protègentles patients et les médecins des coûtsinutiles qui fait grimper le prix de l’assurance- et travaillent pour faire baisser le prix artifi-ciellement élevé des médicaments et lesramener immédiatement.

Enfin, le temps est venu de donner lesAméricains la liberté d’acheter une assuran-ce santé à travers les lignes d’état — créerun marché véritablement concurrentiel natio-nal Ce apportera ainsi des coûts vers le baset faire fournir de meilleurs soins.

5) Un budget de la Défense leplus élevé de l’histoire du paysLe nouveau Président a réservé le der-

nier élément de son discours pour les vété-rans et les forces armées, des soins pour lespremiers qui en ont grandement besoin et unbudget de la Défense majoré de façon consi-dérable pour les deuxièmes avec une haus-se immédiate de 54 milliards de dollars ajou-tés à un budget annuel de 600 milliards dedollars et ce afin de rebâtir les forces affai-blies des États-Unis.

Cette hausse du budget de la Défenseserait compensée par des coupes massivesdans les budgets des autres agences gou-vernementales.

Des porte-avions additionnels pour la Marine

Le Président souhaite que sa marinefasse l’acquisition de 12 porte-avions : « Il adéjà déclaré qu’il souhaitait une marine amé-ricaine à 350 navires et sous-marins dansles prochaines années, contre un objectiffixé à 310 navires par l’administrationObama, et un niveau actuel de 274 bateaux(lapresse.ca). En bref, dans l’immédiat, lePrésident veut faire l’acquisition de 12 unitésopérationnelles de porte-avions qui serontajoutées aux dix unités présentement en ser-vice…

6). Quelques éléments de la poli-tique étrangère. À l’OTAN est adres-sée une profession de foiLe Président qui avait qualifié l’Otan

comme étant une institution obsolète durantla campagne présidentielle est venu, devantles membres du Congrès, apporter son sup-port à cette Alliance militaire et prier instam-ment les membres de payer leur juste partdes coûts engendrés par ses activités à tra-vers la planète:

«Notre politique étrangère exige un enga-gement direct, robuste et significatif avec lemonde. Il correspond au leadership améri-

cain sur la base des intérêts de sécuritévitaux que nous partageons avec nos alliés àtravers le monde. Nous soutenons ferme-ment l’Otan, une alliance forgée par le liende deux guerres mondiales. Elle a détrôné lefascisme et livré une guerre froide qui a vain-cu le communisme. Mais nos partenairesdoivent respecter leurs obligations finan-cières…Et maintenant, sur la base de nosdiscussions très fortes et franches, ils com-mencent à le faire. Nous nous attendons quenos partenaires, que ce soit dans l’Otan, auMoyen-Orient ou dans le Pacifique, à cequ’ils assument un rôle direct et significatifdans les deux opérations stratégiques etmilitaires et qu’ils paient leur juste part descoûts ».

Il a pratiquement ordonné aux membresde l’UE de procéder à une augmentation deleurs dépenses militaires.

Selon Jordan Shilton, « le présidentDonald Trump devrait dévoiler une vasteescalade de l’implication militaire américaineen Syrie et en Irak, y compris la créationéventuelle de « zones sûres » qui nécessite-raient une intervention militaire importantepour les faire respecter ».

ConclusionLe monde capitaliste est ébranlé. Le pou-

voir impérialiste se déchaîne. Les limites del’acceptable sont poussées à l’extrême.Comment les citoyens américains pourront-ils vivre désormais dans un environnementde grande turbulence et comment seront-ils

dorénavant accueillis à l’étranger ? Ils serontdavantage considérés comme les plus puis-sants et ils auront « un accès libre » à toutesles ressources stratégiques avec l’appuiinconditionnel des pays amis y compris lespays musulmans « amis ». Les autres, ani-més par une certaine résistance, devront sesoumettre et collaborer. Là se trouve unavertissement sévère et menaçant pour lereste de la planète avec un renforcement dupouvoir impérialiste des États-Unis en neu-tralisant l’influence grandissante des Bricsen nous éloignant du monde multipolaire.

La réplique du Sénateur Sanders s’estfaite en deux temps : Une première décrivantce que le Président a omis de dire dans sondiscours et qu’il aurait dû dire étant donnéles promesses qu’il avait faites durant lacampagne présidentielle et la seconde fai-sant des commentaires sur les propos qu’il atenus.

Il a souligné ce qu’il n’a pas dit (des pro-messes faites durant la campagne présiden-tielle) et, notamment, les éléments suivants :

- Aucune mention concernant la santéet la sécurité sociale, des éléments pharesde sa campagne à la Présidence;

- Pas un mot sur les inégalités socialesles plus fortes observées présentement danstoute l’histoire des États-Unis;

- Pas un seul mot sur la problématiquedes changements climatiques et sur les déci-sions déjà prises dans ce domaine qui vontplutôt accroître la dépendance des USA vis-à-vis des énergies fossiles. La lutte néces-

saire contre les changements climatiques –Les changements climatiques sont réels etsont causés par l’homme;

“Quand Trump a dit que nous devonspromouvoir l’air pur et l’eau propre, j’ai eudu mal à ne pas rire”, écrivait-il. Pourquoi ?Sanders a expliqué plus dans sa vidéoFacebook Live sur l’adresse de Trump.“Parce que ce jour-là, il a signé un ordreexécutif annulant les règles du présidentObama sur l’eau potable et a nommé l’ad-ministrateur de l’EPA le plus anti-environ-nemental dans l’histoire de notre nation, adéclaré Sanders. Le 28 février, le mêmejour que son adresse, Trump a déménagépour se débarrasser d’une règle qui pour-rait définir quels petits plans d’eau quisoient soumis à l’autorité fédérale sous laLoi de l’eau propre. Et le chef actuel del’EPA, Scott Pruitt, a été décrit comme un«adversaire juridique chevronné de l’agen-ce » qui aidera à «démanteler les grandesréglementations sur le changement clima-tique et l’eau potable (Bernie Sanders).

En somme, le constat général du conte-nu du discours a été fort bien résumé parStephen Lendman :

Son discours mardi a porté surtout àrendre les États-Unis plus sûrs pour WallStreet, les profiteurs de guerre et d’autresprédateurs corporatifs. Il a été très court surce qui est le plus nécessaire pour servir tousles Américains équitablement et promouvoirla paix mondiale.

J. D.

Le nouveau décret migratoire du prési-dent américain Donald Trump a rencontré unpremier obstacle judiciaire majeur, un jugefédéral empêchant d’interdire l’arrivée del’épouse et l’enfant d’un Syrien déjà réfugiéaux Etats-Unis. La décision du magistratWilliam Conley, qui siège à Madison dansl’Etat du Wisconsin, ne s’applique qu’à cettefamille menacée par la guerre en Syrie, maiselle développe une forte dimension symbo-lique. C’est en effet le premier coup porté par

la justice au nouveau décret remanié, pour-tant présenté par le gouvernement commen’offrant plus aucun angle de contestationpossible. Le plaignant, un musulman sunnite,a fui la Syrie en 2014 afin d’échapper à une«mort quasi-certaine», selon les documentsadressés au tribunal. Ayant trouvé refuge auxEtats-Unis, il a ensuite déposé une demanded’asile pour sa femme et leur fille, restées àAlep. La procédure s’approchait du feu vertfinal à leur venue, quand elle a été stoppée

par les directives anti-immigration de M.Trump, qui a placé la Syrie sur une courteliste de pays dont les réfugiés sont désormaisinterdits d’entrée. L’homme a saisi la justiceen conservant son anonymat et a réussi àconvaincre le juge Conley de la nécessité deprendre une injonction de suspension tempo-raire du décret, en attendant un débat ulté-rieur en profondeur.

Dommages irrémédiablesLe plaignant «a présenté des arguments surle fond qui ont des chances d’être validés»,

a souligné le magistrat dans sa décision.Notamment le fait, a-t-il noté, que sa famille«risquerait de subir des dommages irrémé-diables» si elle restait en Syrie. Le nouveau

décret migratoire de Donald Trump estparallèlement attaqué en justice par plu-

sieurs Etats démocrates et diverses organi-sations indépendantes, ce qui augure d’unegrande bataille judiciaire, avec des appels etde multiples recours inévitables. M. Trump a

d’ailleurs montré ces derniers jours unevolonté de reprise de contrôle de l’institution

judiciaire. Le ministère de la Justice ademandé vendredi à 46 procureurs fédéraux

nommés par Barack Obama et encore enposte de présenter leur démission. Le plus

en vue d’entre eux, le procureur deManhattan Preet Bharara, a annoncé same-di avoir été brutalement démis de ses fonc-tions, après avoir refusé de démissionner la

veille. «Je n’ai pas démissionné. J’ai étérenvoyé il y a quelques instants», a écrit surTwitter M. Bharara, qui s’est bâti une réputa-tion de combattant inflexible de la délinquan-ce en col blanc et de la corruption publiquedans son district concentrant les puissancesfinancières, dont celle de M. Trump. Le nou-

veau décret migratoire ferme temporaire-ment les frontières américaines aux réfugiésdu monde entier et aux citoyens de six pays

majoritairement musulmans. Adopté lundipour application le 16 mars, il interdit l’en-trée à tous les réfugiés durant 120 jours etsuspend l’octroi de visas durant 90 jours

pour les ressortissants d’Iran, de Libye, deSyrie, de Somalie, du Soudan et du Yémen.Ce décret est une forme atténuée de la ver-

sion du 27 janvier qui avait provoqué uneonde de choc dans le monde et avait étésuspendue le 3 février par un juge fédéral

de Seattle. Parmi les Etats ayant lancé desrecours contre la nouvelle mouture, ou ayant

annoncé leur intention de le faire, figurentHawaï, le Maryland, l’Etat de Washington, leMinnesota, l’Etat de New York ou l’Oregon.

La discrimination religieuse, question-cléPlusieurs audiences cruciales sont pré-

vues le 15 mars, les parties mettant actuelle-ment les bouchées doubles pour peaufinerleurs argumentaires écrits adressés aux tri-bunaux. Pour sa part, l’ACLU, puissanteorganisation de défense des libertés, aannoncé le dépôt d’un recours fédéral contrele nouveau décret aux côtés d’autres asso-ciations défendant les réfugiés. Le nouveaudécret, comme le précédent, «a été motivépar un sentiment anti-musulman et discrimineexplicitement sur la base des origines natio-nales», avancent ces organisations. LaMaison-Blanche invoque le renforcement dela sécurité nationale et veut mettre en placeune politique de «vérification extrême» auxfrontières pour empêcher des infiltrationsjihadistes. L’opinion américaine est très divi-sée sur la question, montrent les sondages.

AFP

Nouveau décret migratoire de Trump: premier revers judiciaire

En réaction à l?interdictionfaite samedi matin àl’avion du ministre turc desAffaires étrangères Mevlut

Cavusoglu de se poser sur le solnéerlandais, Ankara a boucléambassade et consulat néerlan-dais, qualifiant la décision de LaHaye de «vestiges du nazisme».M. Cavusoglu devait assister à unmeeting organisé pour la commu-nauté turque à Rotterdam dans lecadre de la campagne du référen-dum prévu en Turquie le 16 avrilsur le renforcement des pouvoirsprésidentiels.

Il a en revanche pu atterrirsamedi soir dans l’est de la France,à Metz, où il doit participerdimanche à un meeting à l’invita-tion de la branche lorraine del’Union des démocrates turcs euro-péens (UETD), qui organise desmeetings électoraux pour le partiAKP du président Recep TayyipErdogan.

Une source diplomatique fran-çaise a confirmé que «le ministèredes Affaires étrangères a été infor-mé de la venue du ministre» turc,soulignant «le fait que le ministreturc puisse tenir son meeting tient(...) de la liberté de réunion». ARotterdam, la ministre turque de la

Famille, Fatma Betül Sayan Kaya,arrivée par la route depuisDusseldorf (Allemagne) samedisoir, a été empêchée dans leconsulat par la police, qui l’a recon-duite à la frontière dans la nuit.

Sa venue a été qualifiéed’»irresponsable» par le gouverne-ment néerlandais. «Nous avionsfait savoir de manière répétée queMme Kaya n’était pas la bienvenueaux Pays-Bas (...) Mais elle aquand même décidé de faire levoyage», a déploré le gouverne-ment dans un communiqué.

La ministre «a été expulséevers le pays d’où elle était venue»,a déclaré le maire de Rotterdam,Ahmed Aboutaleb. Après plusieursheures de négociations, il s’étaitrévélé «impossible de trouver unesolution», a-t-il dit.

«Je ne partirai pas tant que l’onne m’aura pas permis de rencon-trer nos concitoyens ne serait-ceque pour cinq minutes», avaitdéclaré la ministre.

Près d’un millier de manifes-tants munis de drapeaux turcss’étaient rassemblés dans la soiréeprès du consulat de Turquie àRotterdam, avant d’être disperséspar les policiers à l’aide de canonsà eau.

La visite de M. Cavusoglu àRotterdam nourrissait les tensionsentre les deux pays depuis plu-sieurs jours, La Haye refusant decautionner une visite gouverne-mentale destinée à «mener unecampagne politique pour un réfé-rendum».

Dans l’après-midi, le présidentErdogan a réagi en évoquant des«vestiges du nazisme». Des pro-pos qualifiés de «fous» et «dépla-cés» par le Premier ministre néer-landais Mark Rutte.

Quelques heures après lerefus de La Haye d’accueillir M.Cavusoglu, Ankara a annoncéavoir bloqué les accès à l’ambas-sade des Pays-Bas à Ankara etau consulat du royaume à

Istanbul pour «raisons de sécuri-té».

«Les résidences du chargéd’affaires de l’ambassade et duconsul sont soumises au mêmetraitement», ont précisé des res-ponsables du ministère turc desAffaires étrangères sous le cou-vert de l’anonymat.

A Istanbul, un millier de per-sonnes environ se sont rassem-blées devant le consulat desPays-Bas, scandant des slogansen soutien à M. Erdogan, aconstaté un journaliste de l’AFP.

Selon des images de la chaîneNTV, des manifestants ont jetédes oeufs et des oranges surl’ambassade néerlandaise àAnkara. M. Cavusoglu devait éga-

lement participer dimanche à unrassemblement à Zurich, mais larencontre a été annulée à la suitedu refus de l’hôtel où elle devaitavoir lieu, selon la Radio-télévi-sion suisse (RTS).

Le ministre turc avait défiésamedi matin les avertissementsdes autorités néerlandaises enmaintenant sa visite prévue àRotterdam et en les menaçant de«lourdes sanctions» si elles l’em-pêchaient de venir. Le gouverne-ment néerlandais avait fait savoirjeudi son opposition à cette visite,et le meeting avait été annulé dèsmercredi par le maire deRotterdam - au motif de l’indisponi-bilité du gérant de la salle.

AFP

14 N° 1855 - Lundi 13 mars 2017Les DEBATS KIOSQUE

Deux ministres turcs refoulés

Révélations de WikiLeaks

Nouveau coup dur pour la CIALes révélations de WikiLeaks

sur les programmes d’espion-nage de la CIA sont un nouveaucoup dur pour l’agence du rensei-gnement américaine, accuséed’incompétence par JulianAssange et dont les systèmesseraient «obsolètes», selon lespropres mots de Donald Trump.

WikiLeaks a diffusé mardi prèsde 9.000 documents présentéscomme provenant de la CIA, esti-mant qu’il s’agissait de la plusimportante publication de don-nées secrètes du renseignementjamais réalisée.

Le site créé par l’AustralienJulian Assange y dévoile «lamajorité de l’arsenal de piratageinformatique» de la CIA, pro-grammes malveillants, virus, che-val de Troie et autres logicielspouvant infiltrer et prendre lecontrôle d’appareils électro-niques.

Encore plus humiliant pour lesespions américains, JulianAssange a insisté sur «l’incompé-tence dévastatrice» de la CIApour avoir stocké tous ces pro-grammes de cyberespionnagedans un seul et même endroit.

Et le président américainDonald Trump n’a rien fait pourvenir au secours de ses troupes:estimant que les systèmes del’agence d’espionnage étaient«obsolètes», il n’a formulé aucu-ne critique envers WikiLeaks pourles avoir mis au jour.

Ces révélations étaient lesquatrièmes subies par la commu-nauté du renseignement améri-cain depuis 2013. L’Agence de

sécurité nationale (NSA), soeurde la CIA en quelque sorte, a toutd’abord été ébranlée par lesfuites d’Edward Snowden il y aquatre ans, expliquant commentelle surveillait les télécommunica-tions des Américains et de leursalliés.

En début d’année dernière, ungroupe de pirates informatiquesappelés les «Shadow Brokers»avaient ensuite offert en ligne auxacheteurs intéressés une séried’outils de piratages volés à lamême NSA. Et fin 2016 celle-ci adécouvert qu’un autre de ses col-laborateurs, Harold Martin, avaitdérobé et caché chez lui environ50.000 giga-octets de documentset de données, dont certains élé-ments sensibles.

Il n’y a dans ce dernier casaucune preuve que M. Martin aitpartagé ces données avec quique ce soit, mais ces différentsépisodes ont conduit à «l’érosioncontinue dans la confianceenvers les agences du renseigne-ment américaines et à des dom-mages à leur réputation», sou-ligne Paul Rosenweig, consultanten sécurité.

«Dans la communauté du ren-seignement tout le monde regar-de par-dessus son épaule main-tenant», dit-il. «Et en dehors decette communauté, franchementsi je faisais partie des agences derenseignement britannique, fran-çaise ou israélienne, j’y réfléchi-rais à deux fois avant de donnerquoi que ce soit aux Américains»,ajoute-t-il.

Les révélations de WikiLeaks

ont en tout cas conduit à l’ouver-ture d’une enquête pour savoircomment toutes ces donnéesavaient pu fuiter.

Les investigations vontnotamment se pencher sur le faitde savoir si la CIA s’est montréetrop légère dans les contrôles deses sous-traitants et contractuelsprivés qu’elle embauche parexemple pour créer ou tester desoutils de piratage.

Mais l’enquête pourrait aussitourner à «une énorme chasse àla taupe», comme l’a suggéré leWashington Post, pour trouverqui a fait fuiter les données ausein de l’agence. Une fuitevenant d’un sous-traitant neserait pas une surprise: c’était lecas avec Snowden et Martin, quitravaillaient tous deux pour uneentreprise habituée des collabo-rations avec le secteur du rensei-gnement, Booz Allen Hamilton.Tim Schorrock, journaliste etauteur spécialiste du monde del’espionnage, souligne qu’il y a euune expansion folle des recours àde tels sous-traitants pour lescyber-opérations dans le rensei-gnement, et même chez les mili-taires.

«Cette structure bureaucra-tique est idéale pour les fuites.Vous aurez toujours quelqu’un àun moment qui va poser desquestions», estime-t-il en référen-ce à Edward Snowden. Celui-ci adécidé de révéler les secrets de laNSA après avoir découvert qu’ilne soutenait pas du tout ce quel’agence faisait.

AFP

Pays-BBas

Etats-UUnis

Un intrus interpellé dans l’enceintede la Maison Blanche

Un homme est parvenu à franchir la clôture des jardins de la MaisonBlanche, dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mars. Il a été inter-pellé dans l’enceinte de la résidence présidentielle, a annoncé la police.«Le Secret Service a agi de façon remarquable», a déclaré le présidentDonald Trump, rendant hommage à cette unité d’élite chargée d’assurerla sécurité des personnalités aux Etats-Unis. L’intrus, âgé de 26 ans,était une personne «perturbée mentalement», a ajouté le président, quis’exprimait dans un club de golf lui appartenant, non loin de Washingtondans l’Etat de Virginie. Le suspect portait un sac à dos qui s’est révéléne rien contenir de dangereux, a précisé dans un communiqué le SecretService. Selon la chaîne d’information en continu CNN(en anglais) quicite un rapport de la police de Washington, le suspect a déclaré, lors-qu’un policier s’est approché de lui : «Non, je suis un ami du président.J’ai un rendez-vous». Quand il lui a été demandé comment il était entrédans l’enceinte de la Maison Blanche, il aurait simplement répondu :«J’ai sauté par dessus la barrière».

France Tv Info

Les Pays-Bas ont expulsé la ministre turquede la Famille, en visite à Rotterdam,quelques heures après avoir empêché lavenue du chef de la diplomatie turque quidevait assister dans la ville portuaire à unmeeting de soutien au président Erdogan.

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CULTUREN° 1855 - Lundi 13 mars 2017 Les DEBATS

Inaugurée au Café littéraire Le sous-mmarin

L'artiste Sneak dévoile sa première installation à Alger

Intitulée Sneacatacombes,cette exposition inaugu-rée au Café littéraire Lesous-marin, plonge le

visiteur dans l'Egypte anciennegrâce aux aménagementsopérés par l'artiste qui a tapis-sé la galerie de sable, de bou-gies et de pierres brutes évo-quant des monuments funé-raires.

Dans cette partie de lagalerie, Sneak, AmineAïtouche de son vrai nom, pro-pose aux visiteurs une dizained'oeuvres composées d'unfond de couleur bleu, vert oujaune, symbolisant lespériodes de fluctuations du Nilsur lesquels l'artiste superposedes tags, des éléments de gra-phisme, ou des symboles del'Egypte ancienne comme les

divinités ou des hiéroglyphes. Pour ces éléments d'orne-

ment, l'artiste a effectué unerecherche approfondie surl'Egypte ancienne, un sujet quile passionne, et a choisi la tex-ture dorée, symbole du «raffi-nement absolu», et où se mêlecalligraphie arabe et hiéro-glyphes, explique-t-il.

Outre ces toiles, inspiréesd'un «environnement où l'artétait pratiqué par une élite àl'occasion des rituels pouraccompagner les morts dansl'au-delà», l'artiste a égalementtenu à rendre hommage à l'ou-vrier-artisan en reconstituant,de manière décalée, unemomie accompagnée d'outilsde construction et de bombesaérosol.

Evoluant dans l'art urbain,

Amine Aïtouche a conçu sestravaux en privilégiant le «rap-port de l'humain au temps et àl'espace» dans l'ancienneEgypte avec «volonté (la sien-ne) de bouleverser les règlesconventionnelles» d'une gale-rie d'exposition, en optant,notamment pour l'utilisationdes lumières et une dispositionatypique des oeuvres.

Accompagné de plusieursrappeurs et chanteurs hip-hopdont Qâa El Bir, Icosium,Urban Salam ou encoreGenoxy, l'artiste a investi à samanière la petite salle deconcert du Sous marin endétournant des objets du quoti-dien (télévision, radiateurs,canapés et autres briques)transformés en autant d'objetsdécoratifs et de sièges pour les

visiteurs. Plusieurs petites fresques

murales composées de calli-graphies dorées sur fond noiront également été réaliséessur place par de nombreuxvisiteurs, peu habitués à suivrede telles démarches dans laconception artistique.

Artiste urbain depuis l'âgede 13 ans, Amine Aïtouche estdiplômé de l'Ecole supérieuredes beaux-arts d'Alger. Il a par-ticipé à plusieurs expositionscollectives à Alger et pris part àplusieurs événements interna-tionaux en France et enEspagne, en particulier.

Sneacatacombes, premièreexposition individuelle deSneak en Algérie se poursuitjusqu'au 18 mars.

R. N.

Une installation alliant art pictural, graphisme, street art, calligraphie et musiquesur des thèmes communs à l'Egypte ancienne et l'art urbain a été inaugurée,samedi à Alger, par le plasticien et graphiste Sneak.

L es participants à une journéed'études sur le défunt dramaturgeAbdelkader Alloula , clôturée samedi

dans la ville des Issers (Boumerdès) , sesont accordés sur le fait que le théâtre chezAlloula n'était pas qu'un simple spectacle etune profession, mais allait bien au- delà enreprésentant une vision du monde et uneprise de position réelle.

«Alloua était une véritable institutiond'idées sur la société, un militant engagé etun réformateur social», ont ajouté les inter-venants à cette rencontre, ayant vu la par-ticipation de nombreux écrivains et critiquesdu 4eme art.

Dans sa communication intitulée«Abdelkader Alloula : l'homme, le parcours,le projet», le chercheur universitaire et dra-maturge marocain, Berached Abdelkrim, aestimé que l'expérience d'Alloula dans lethéâtre traditionnel dit «Al Halka», inspiréde son legs culturel, vise l'ancrage de «nou-velles valeurs dans un pays nouvellementindépendant et vivant une étape transitoi-re». Il a, par ailleurs, souligné que «Alloula

était très conscient de l'importance de lamission du théâtre», c'est pourquoi il s'est«attelé à fonder le théâtre de la Halka» a-t-il poursuivi, en partant du «principe quechaque époque, chaque lieu et chaquehumain ont leur théâtre qui diffère desautres», expliquant par là l' «actiond'Alloula contre tous les stéréotypes théâ-traux étrangers». A leur tour, l'universitaireAbdelkrim Bengherbi de Mostaganem, et lejournaliste algérien Hmida Ayachi ont sou-tenu que le défunt «Alloula était convaincude la mission du théâtre , en tant que ser-vice publique destiné à consacrer une autreforme sociale, sur la base de nouvellesidées et principes».

Pour l'universitaire Abdelkrim Bengherbi«Alloula a pu surtout se libérer des jeuxstéréotypés, dont particulièrement lemodèle italien très répandu en Europe etdans le tiers-monde» , et ce, en adoptantun «théâtre du vécu», qui a consacré lethéâtre de la Halka.

«Un théâtre( Halka), qui va vers lesgens et en fait un partenaire, dans un sorte

de bain de foule personnifié par le«Hakaouati», dans une scène sans décor nifioriture», a-t-il affirmé.

La manifestation ouverte, vendredi, à lasalle des expositions de la ville des Issers(ex-salle Afrique), a été inaugurée par laprésentation de nombreuses pieces théâ-trales. La journée de samedi a englobél'animation de communications par l'univer-sitaire Abdelkrim Bengherbi deMostaganem, et le chercheur universitaireet dramaturge marocain BerachedAbdelkrim , outre la projection de docu-mentaires sur le défunt Alloula et sonœuvre, réalisés par l'homme de théâtre AliAïssaoui, en plus d'un film vidéo sur la pièceEl Aaleg (Les Sangsues), écrite et mise enscène par Alloula lui même.

La manifestation a été organisée par lacoopérative théâtrale Cirta, en collabora-tion avec la direction de la culture, l'Officenational de culture et d'information etl'Office national des droits d'auteur et desdroits voisins. R. C.

Théâtre chez Alloula

Une vision du monde et une prisede position réelle

Lors d'une journée d'étude

Mihoubi appelle à la promotion desrelations culturelles algéro-turques

Le ministre de la Culture, AzzeddineMihoubi, a appelé samedi à la nécessitéde hisser les relations culturelles entrel'Algérie et la Turquie au niveau des rela-tions économiques et politiques.

M. Mihoubi a appelé dans son allocu-tion d'ouverture de journées d'étude sur«Les relations algéro-turques de l'époqueottomane à ce jour» à consacrer «un tra-vail d'exception en matière de rechercheet d'étude à cette étape historique», pro-posant la réalisation «d'oeuvres artis-tiques» et «la création de centres derecherche spécialisés».

Dans ce cadre, le directeur desarchives nationales, Abdelmadjid Chikhi,a annoncé la tenue d'une conférence à lafin du mois en Turquie, similaire à celleorganisée à Béjaïa sur les relations algé-ro-turques à l'occasion du 500e anniver-saire de l'arrivée des frères Barberoussesur les côtes algériennes.

M.Chikhi a évoqué, dans le mêmecontexte, des démarches visant à créerun groupe de travail pour les archivesalgéro-turques, composé de 60 à 80 cher-cheurs, lors de la prochaine conférence.

L'historien Nasr Eddine Saïdouni arendu à cette occasion un vibrant hom-mage à son ancien collègue à l'universitéd'Alger l'historien et le chercheur algérienle défunt, Moulay Belkhmissi, connu pourses contributions dans l'histoire ottoma-ne en particulier et l'histoire de l'Algérieen général. Un exposé sur les plus impor-tants sites archéologiques algériens,notamment ceux remontant à l'époqueottomane et les opérations de restaura-tion que connaissent certains sitesarchéologiques à Alger a été présenté.Une exposition-photos présentant desmanuscrits sur l'histoire de l'Algérie a étéinaugurée en marge de ces journéesd'étude. Cette rencontre est organisée parl'agence turque de coopération et decoordination qui contribue à la restaura-tion de la mosquée de Ketchaoua.

Ladite agence est spécialisée dans larestauration des sites archéologiques àtravers le monde, notamment ceux quiremontent à l'époque ottomane.

L. N.

Du journaliste Yacine Loutari

Parution du roman Un Rêve arrêté Un Rêve arrêté est le titre du premier

roman du journaliste-écrivain YacineLoutari qui vient de paraître aux éditionsMédia-Plus de Constantine.

Cet ouvrage de 121 pages retrace lequotidien de Aïn Ettine, un petit hameauperdu à l'ombre d'une grande ville, au len-demain de l'indépendance, où le footballet l'équipe du village constituent la dis-traction phare des habitants avides de vieet de loisirs.

Entre fiction et faits réels, l'auteurnarre l'histoire très romancée d'un jeunehomme emporté par la «faucheuse» à lafleur de l'âge alors que tout son villagevoyait en lui un futur grand footballeur.

Le drame secoue tout le village de AïnEttine, particulièrement le frère aîné dujeune footballeur, qui décide, contre ventset marés, d'intégrer l'équipe de footballlocale, de jouer et de réaliser le rêve deson petit frère disparu, celui de jouer lematch de sa carrière et de permettre à sonéquipe une victoire «bonne pour lemoral» surtout que l'équipe adverse n'estautre que celle de la grande ville voisine.

L'écrivain a indiqué à l'APS qu'à tra-vers cet ouvrage, il a tenu à «rendre hom-mage» à la ville d'El Eulma (Sétif), où il apassé son enfance et à perpétuer lamémoire d'un jeune footballeur de cetteville. «Il me tenait à cœur de raconter monvillage, la vie de tous les jours et la soif devivre de ces habitants», a-t-il souligné. Il aajouté qu' Un Rêve arrêté était égalementune «nostalgie» pour des valeurs «quitendent à disparaître, la solidarité et l'en-traide notamment».

Natif de Constantine, Yacine Loutari afait une carrière de journaliste et étaitdirecteur régional de l'Agence Algériepresse service (APS). R. C.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Et qui pardonne au crime en devient complice. " Voltaire

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

Il n'y a que deux espèces d'êtres humains :ceux qui ont tué et ceux qui n'ont pas tué.

ColetteFEMMES

Si vous passez la nuit sans dormir, voiciquelques conseils pour être en forme, demain,au boulot.

ÉVEILLEZ VOTRE REGARDAvant d'attaquer la journée, qui s'annonce

très très longue, pensez à sauver les appa-rences et avoir l'air en forme. Pour éviter quevos petits yeux endormis ne trahissent la follenuit que vous avez vécue, il faut réussir à lesdégonfler. Pour cela, une méthode de grand-mère qui a déjà fait ses preuves : appliquezsur chaque œil une rondelle de concombrependant une quinzaine de minutes. L'objectifest de décongestionner les poches et de faci-liter la circulation du sang. Ensuite, utilisez unanti-cernes, un ton plus clair que votre couleurde peau naturelle pour éclaircir le regard etatténuer le côté violacé des cernes. Méfiez-vous cependant des teintes trop claires quipeuvent donner un effet gris !

FAITES LE PLEIN DE VITAMINESLe petit déjeuner est d'autant plus capital

que votre corps n'a pas pu recharger ses bat-teries pendant la nuit. Faites donc le plein devitamines en consommant des fruits frais etn'oubliez pas les sucres lents, présents dansle pain complet ou les céréales.

FAITES LE PLEIN DE VITAMINESAu déjeuner, ne vous jetez pas sur les

plats riches en graisses et en sauce, celapèserait sur votre estomac et vous plongeraitdans un état de somnolence tout le reste de lajournée. Préférez un plat léger et riches enprotéines, composé de poisson (moins lourdque la viande), de légumes et de pâtes pourvous permettre de tenir jusqu'au diner.

nuit blanche : prenez une douche dynami-sante Contrairement aux idées reçues, unedouche qui réveille n'est pas forcément froide.Inutile de vous punir en prenant une douche

glacée ! Elle pourrait même provoquer l'effetinverse en faisant baisser la température devotre corps et vous donnant ainsi envie devous blottir au fond du lit.

PRENEZ UNE DOUCHE DYNAMISANTEUne douche tiède, pas trop longue, suffit à

redémarrer. De plus, après une nuit blanche,le corps manque cruellement de repos, pas lapeine d'en rajouter. Si vous avez passé la nuità danser ou debout dans un bar, un jet d'eaufroide sur les jambes peut cependant être utilepour faciliter la circulation sanguine et favori-

ser le retour veineux, et ainsi éviter l'effetjambes lourdes qui risque de vous rattraper enfin de journée.

Un massage post nuit blanche : associéeà une huile végétale neutre, l'huile essentiellede cyprès peut s'avérer très efficace. Après ladouche (ou à la mi journée) massez-vous lesjambes avec ce mélange pour relancer la cir-culation des jambes.

SORTEZPas facile de rester les yeux grands

ouverts devant un ordinateur et sous la lumiè-

re des lampes de bureaux quand on n'a pasdormi de la nuit. N'hésitez donc pas à faire despauses et à sortir le plus possible à l'extérieurpour prendre l'air.

Faire le tour du bâtiment où vous travaillezvous permettra de vous tenir éveillée et devous rebooster un peu. De plus, s'exposer à lalumière naturelle du jour est le meilleur moyende faire comprendre à votre organisme, dontl'horloge est un peu désorientée, que ce n'est(toujours) pas le moment de dormir maisd'être active !

Forme

Actu-femmes

Un programme de sensibilisation axé sur la participation des jeunes à la pro-motion des droits des femmes et la prévention des violences verbales etdu harcèlement à l'égard des filles dans les lieux publics a été lancé, same-di à Guelma, à l'initiative de l'association de l'information et de la commu-

nication en milieu juvénile, a-t-on constaté. Un atelier de formation a été organisé, dans ce contexte au profit de 15 journalistes

et correspondants de presse de divers médias pour les informer des objectifs de ceprogramme basé sur la plaidoirie en vue d'appliquer les dispositions des articles 333et 341 bis du Code pénal algérien n° 15-19 du 30 décembre 2015, qui sanctionne lesviolences verbales et le harcèlement sexuel dans les rues.

S'exprimant à l'ouverture des travaux de cet atelier de formation, le Dr. Lotfi Adjabi,président de l'Association de l'information et de la communication en milieu juvénile deGuelma a souligné que ce programme de sensibilisation est financé par l'Institut euro-péen de la Méditerranée (IEMed) ainsi que la Fondation des femmes de l'Euro-Méditerranée en tant qu'institutions relevant de l'Union européenne.

Il a également précisé que ce programme est l'unique projet algérien sur huitautres projets de la région Sud de la Méditerranée à avoir bénéficié d'un financement.

Ce même intervenant a également expliqué que l'opération de sensibilisationconcernera environ 1 000 jeunes répartis, dans une première phase, sur 18 institu-tions de jeunes à travers les 15 communes de la wilaya et ce, sous la coupe de ladirection de la jeunesse et des sports (DJS) et l'office des établissements de jeunes(Odej).

Il a indiqué, à ce propos, que le programme sera exécuté en partenariat avecl'Association des femmes en communication d'Alger et l'association Malaka deGuelma, alors que la deuxième phase se fera en collaboration avec l'associationMarch de Beyrouth (Liban).

Selon cette même source, cette initiative inscrite sous le slogan «Pour mieux vivreensemble, respectons les filles», vise essentiellement à «promouvoir la femme algé-rienne et lui permettre d'obtenir ses droits en vue de poursuivre son cursus scolaire,mais aussi dans la perspective de mener sa vie professionnelle, ses activités juvénileset sociales sans subir d'agressions verbales». Les campagnes de sensibilisation sepoursuivront au cours de prochains mois de l'année en cours à travers les communesconcernées, avec en outre, une distribution d'affiches de sensibilisation et l'organisa-tion d'ateliers de formation ainsi que des activités culturelles et artistiques pour souli-gner l'importance de la prévention de la violence à l'égard des femmes.

G. O.

N° 1855 - Lundi 13 mars 2017

Sept conseils pour surmonter une nuit blanche

B anal et bénin, le rhume, ou rhino-pha-ryngite, ne requiert que quelquesmesures thérapeutiques extrême-

ment simples. Cependant, certaines per-sonnes, les enfants notamment, sont expo-sées à des complications, pour lesquels unavis médical s'impose. Ainsi, mieux vaut nepas laisser traîner… La sinusite peut évoluerassez vite vers la chronicité et poser de déli-cats problèmes de traitement. A moins devivre en ermite, il est difficile d'échapper auxrhumes. Une conversation, des jeux entreenfants sont autant de voies royales offertesaux virus pour changer d'hôte. Ecoulementnasal, nez bouché, éternuements, avec ousans fièvre… Les enfants sont particulière-ment exposés.SINUSITES, DES RHUMES QUI DURENT

ANORMALEMENTQuand l'infection née dans les fosses

nasales se propage vers les sinus, lamuqueuse qui tapisse ces derniers s'enflam-me à son tour. L'orifice étroit qui les sépare

des fosses nasales se bouche et le piège seconstitue. Le sinus s'infecte. C'est la sinusite.

RHUME ET SINUSITESSanté

Tendance lèvres

Le orange est le nouveau rougeTendance lèvres : le orange est le nouveau rouge - Les derniers défilés du prin-temps à Paris, Londres, Milan ou New-York sont formels : la couleur orange sera surtoutes les lèvres à la belle saison. Et d'ailleurs, on peut même commencer mainte-nant car le orange, c'est le nouveau rouge. Et que c'est un agréable contraste avecla grisaille.Tout comme le rouge, la couleur se décline en de nombreuses nuances.Carotte, abricot, saumon, melon, mandarine (que des bonnes choses !)... Il y a aumoins une teinte qui saura nous séduire dans cette palette optimiste etsolaire.L'étape d'après, c'est d'oser. Même s'il existe bel et bien une nuance appe-lée "orange citrouille", les teintes orangées ne sont absolument pas réservées àHalloween. Et savent illuminer un visage de manière très surprenante lorsqu'ellessont appliquées avec soin sur nos lèvres…

Femme dans les espaces publics

LL aa nn cc ee mm ee nn tt dd '' uu nn pp rr oo gg rr aa mm mm ee dd ee pp rr éé vv ee nn tt ii oo nndd ee ll aa vv ii oo ll ee nn cc ee vv ee rr bb aa ll ee

L’USM Alger a fait l’essentiel enremportant son match allerdes 16e de finale de la Liguedes champions avant-hier soir

au stade de Bologhine face à la formationdu RC Kadiogo de la RD Congo sur lescore de (2/0). Les Rouge et Noir quiavaient trouvé de grandes difficultés entout début de rencontre ont quand mêmepu revenir en force en seconde période,ce qui leur permettra de l’emporter sur unscore assez sécurisant avant la mancheretour. Il faut dire que les changementsdu coach belge de l’USMA, Paul Put,était pour beaucoup dans ce succès,puisque les deux buts qui ont offert lavictoire aux Rouge et Noir dans ce 16ede finale «aller» de la Ligue des cham-pions africaine de football ont été inscritspar des joueurs incorporés en cours dejeu. Oussama Darfalou et Amir Sayoudont en effet démarré cette rencontre surle banc et n’ont fait leur entrée en jeu

qu’en toute fin de rencontre, mais lecourt laps de temps qu’ils ont passé surle terrain leur a été suffisant pour faire ladifférence. Incorporé à la 68e minute, enremplacement de l’Ivoirien GhislainGuessan, l’international OussamaDarfalou a ouvert le score pour les viceschampions d’Afrique 2015 d’un tir à boutportant (71e). Un quart d’heure plus tard,c’était au tour d’Amir Sayoud, qui avaitremplacé Faouzi Bourenane à l’heure dejeu, de doubler la mise d’un tir puissant,après une belle passe en retrait du vire-voltant Abderrhamne Meziane (85e). Lescore aurait pu être plus avantageuxpour les Usmistes et bien avant l’entréeen jeu de Darfalou et Sayoud, car leurscoéquipiers s’étaient procurés plusieursoccasions nettes de scorer, et dès l’enta-me de la rencontre. Carlous Andia avaitallumé la première mèche après seule-ment cinquante secondes de jeu, avantde revenir à la charge un peu plus tard

pour se procurer deux nouvelles occa-sions (7e et 27e), et qui étaient tout aussifranches que la première. Guessans’était également procuré un grandnombre d’occasions avant de céder saplace à Darfalou, et dont les meilleuresont probablement été celles de la 11e,17e et 40e minute. Les défenseursFarouk Chafaï et Mohamed Benyahiaavaient réussi, eux aussi, à se procurerquelques belles occasions, notammentsur les balles arrêtées, mais sans pou-voir les concrétiser. Il a donc falluattendre l’entrée en jeu de Darfalou etSayoud pour voir les championsd’Algérie en titre l’emporter (2-0) etprendre une certaine option avant lematch «retour», prévu dans l’après-mididu 18 mars courant à Ouagadougou.Côté RC Kadiogo, le plus gros du travails’est fait en défense, faisant que lesoccasions de but étaient assez rares.

Imad M.

SPORTS18 N° 1855 - Lundi 13 mars 2017

Les DEBATS

Ligue des champions africaine / USM Alger - RC Kadiogo

L'USMA prend option

Les judokas du GS Pétroliers ont domi-né les épreuves du Championnat d’Algérieindividuel (seniors), clôturées samedi à la salleomnisports de Chéraga (Alger), en s’adju-geant un total de 8 médailles d’or (5 pour lesdames et 3 pour les messieurs). La troisièmeet dernière journée de compétition, marquéepar le déroulement des finales de la catégo-rie «reine», l’Open, a vu la consécration del’infatigable Sonia Asselah (GS Pétroliers)chez les dames et Mohamed Lili (Centre deregroupement et de préparation des équipessportives militaires, CRPESM) chez les mes-

sieurs. Asselah qui s’est imposée par ipponen moins d’une minute devant Sarah Kerjadj(DS Baba Hassen), s’offrant un deuxièmetitre national après celui de la catégorie des+78 kg, s’est réjouie de son parcours lors dece championnat d’Algérie. «Je suis trèscontente d’avoir réalisé le doublé.Maintenant cap sur la préparation du cham-pionnat d’Afrique, où j’espère décrocher unemédaille d’or», a déclaré Asselah.L’entraîneur des «Pétrolières», SalimaSouakri, a salué la «performance» de sesathlètes qui ont réussi à s’adjuger 5

médailles d’or sur les 8 mises en jeu. «C’estune grande satisfaction, mes filles ont confir-mé encore une fois leur domination sur lejudo féminin. Ces résultats sont le fruit debeaucoup de travail et de la stabilité du stafftechnique», a estimé Souakri. Cette journéea également vu le déroulement des finalesde deux autres catégories. La finale des -48kg (dames) a été remportée par ImèneRezoug (CJF Alger) et celle des -60 kg(messieurs) a été dominée par MohamedRebahi (AS Sûreté nationale). Le nouveauprésident de la Fédération algérienne de

judo (FAJ), Rachid Laras, s’est félicité de la«réussite» de ce championnat, marqué parune «bonne organisation» et l’»émergencede quelques juniors venus concurrencer lesseniors». «Dans l’ensemble, je pense que leniveau est satisfaisant, maintenant c’est auxentraîneurs nationaux de sélectionner lesmeilleurs athlètes pour le championnatd’Afrique prévu dans un mois», a déclaréLaras. Il a saisi l’occasion pour parler des cri-tères de sélection en vue du championnatd’Afrique prévu en avril prochain àMadagascar.

Championnat d’Algérie individuel de judo (seniors)

Le GSP domine encore une fois la compétition

Coupe de la Confédération(16e de finale aller)

La JSK revient avec un nulprobant

Le représentant algérien, la JS Kabylie a arrachéle nul (0-0) devant son homologue congolais, l’Etoiledu Congo, en match aller des 16es de finale de lacoupe de la Confédération africaine de football,disputé samedi au stade Alphonse Massamba Debatde Brazzaville. Le gardien de but de la JSK, MalikAsselah a réussi l’exploit de stopper un penaltyaccordé à l’équipe adverse à la 53e minute. Lematch retour aura lieu le 18 mars (18h00) au stadedu 1er novembre de Tizi-Ouzou, sous la direction del’arbitre égyptien, Mohamed Abdelmonemm Al-Hanafy assisté de Mahmoud Kamel Abouelregal etAhmed Hossam Eldine. Dans cette mêmecompétition, le second représentant algérien le MCAlger s’était imposé, vendredi soir au stade 5-Juilletface au FC Renaissance de RD Congo sur le scorede 2 à 0. Le match retour aura lieu vendredi prochainau stade des Martyrs de Kinshasa à partir de 15h30locales et algériennes. La rencontre sera dirigée parIdriss Mohamed Osmane (Erythrée) assisté de sesdeux compatriotes, Michael Habte Bereket et BertheTesfagiorghis.

Ligue 1 Mobilis (23e journée) Le NAHD troisième, l’USMBAet l’USMH stoppés

Le Nasr Hussein-Dey a remporté un succès trèsimportant pour la suite de la compétition face auMCO sur le score de (1/0) au stade du 20 août, pourle compte de la 23e journée de la Ligue I Mobilis. Cerésultat lui permet de prendre la 3e place encompagnie de l’USMA et le MCA avec le mêmenombre de points, soit, 35. Les Sang et Orreviennent donc en force après un début dechampionnat assez difficile, alors que les Oranais nesavent plus gagner et souffrent depuis l’entame de laseconde partie du championnat. De son côté, l’UMBel Abbés a été tenu en échec à domicile par le CRBelouizdad lors du match qui s’est joué au stade du24 février de Sidi Bel Abbés. Les gars de la Mekerrasouffrent le martyr, eux, qui étaient pourtant sur unebelle lancée, alors que les algérois se reprennentquelque peu après la dernière défaite à Constantine.L’USM El Harrach a fait, lui, du surplace en se faisantaccrocher dans leur antre du stade du 1er novembred’El Harrach par la JS Saoura sur un score nul (0/0).Les Banlieusards sont dans une situation difficiledepuis quelque peu et ont du mal à reproduire leurbeau football.

R.S.

MC Alger Forfait de Azzi jusqu’à lafin de saison

Le défenseur du MC Alger Ayoub Azzi, qui figuraitsur la liste élargie de la sélection algérienne avant laCAN-2017 au Gabon, devrait voir son absence seprolonger jusqu’à la fin de saison, a appris l’APSsamedi auprès du club de Ligue 1 de football. Blesséle 12 février passé lors du match en déplacementcontre Bechem United (Ghana) au tour préliminairealler de la Coupe de la Confédération africaine, Azzis’est rendu dernièrement en France pour desexamens approfondis ayant montré que sa blessureest plus compliquée que prévu, précise la mêmesource. Coup dur pour le ‘’Doyen’’, regrette sonentraineur Kamel Moussa, qui misait énormémentsur le natif d’Ouargla en vue de la suite de l’exercice,pendant laquelle son équipe court trois lièvres : leChampionnat et la Coupe d’Algérie, ainsi que laCoupe de la Confédération. Le Mouloudia d’Alger abattu le FC Renaissance de la RD Congo (2-0),vendredi soir au stade du 5-juillet, en seizièmes definale aller de la Coupe de la Confédération.L’équipe, troisième en championnat avec troismatchs en moins, affrontera la JS Kabylie en quartsde finale de la Coupe d’Algérie.

Djamel Tazibt a été réélu à la prési-dence de la Fédération algérienne desarts martiaux (FAAM) pour le mandatquadriennal 2017-2020, samedi lors del’Assemblée générale élective (AGE)organisée au centre de conférences ducomplexe olympique Mohamed-Boudiaf(Alger). Tazibt, seul candidat en course,a récolté 30 voix contre deux bulletinsnuls, sachant que l’AGE s’est dérouléeen présence de 32 membres sur les 47composant l’Assemblée générale de laFAAM. Il a été également procédé àl’élection de neuf membres qui vont com-

poser le bureau fédéral de la FAAM pour2017-2020 et de huit suppléants. Aprèssa réélection, Djamel Tazibt a présenté àla presse les grandes lignes de son pro-gramme d’action qui portera surtout surla «consolidation des acquis du précé-dent mandat». «Nous allons aider lesligues de wilaya en organisant plusieurssessions de formation au profit des diri-geants, notamment dans les domainesadministratif, financier et organisation-nel», a-t-il dit. «Nous allons penser aussiaux entraîneurs et arbitres, lesquels vontbénéficier de formation dans les quatre

coins du pays afin de pouvoir les aider àobtenir le badge international», a promisTazibt. Ce dernier n’a pas omis d’accor-der de l’importance à la médiatisationdes activités de la FAAM et à l’accompa-gnement et l’encouragement des diffé-rents Comités nationaux pour qu’ilsobtiennent leur indépendance en créantleurs propres fédérations. Les membresde l’AG de la FAAM, réunis le 3 mars àAlger en session ordinaire, avaientapprouvé les bilans moral et financier2016 et du mandat olympique 2013-2016du président Djamel Tazibt.

Fédération algérienne des arts martiaux

Le président Djamel Tazibt réélu

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 14 °CMax 28 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 29 °C

AnnabaEnsoleilléMin 15 °CMax 28 °C

Accidents de la circulation

Six morts en une journée Six personnes ont été tuées et 16autres blessées dans sept accidents dela circulation survenus au cours desdernières 24 h sur le territoire national,indiquent les services de la Protectioncivile dans un communiqué rendupublic hier. La wilaya de Médéa déplore le bilan leplus lourd avec le décès d'une person-ne, alors que 10 autres ont été blesséessuite au renversement d'un autobus detransport de personnels, survenu hiermatin dans la commune de BéniSlimane. Les secours de la Protection civile sontpar ailleurs intervenus pour repêcherles corps de deux enfants décédés,retrouvés noyés dans un bassin d'eau,dans la wilaya de Sétif. Des soins de première urgence, ontégalement été prodigués à deux per-sonnes incommodées par le monoxydede carbone, émanant d'un chauffe-bain,à l'intérieur de leur domicile, dans lawilaya de Constantine. Par ailleurs, les unités de secours de laProtection civile ont procédé à l'extinc-tion de trois incendies urbains et diversdans les wilayas de de Tizi Ouzou etBlida, et sont, en outre, intervenus dansla wilaya de Aïn Defla, suite à une fuitede gaz suivi d'une explosion à l'inté-rieur d'un appartement, causant degraves brûlures à deux personnes.

M. K.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Un policier a été tuéet deux autresblessés, dans lanuit de samedi à

dimanche dans le sud de laTunisie, lors d'une «attaqueterroriste», a rapporté unesource sécuritaire cité parl'agence TAP.

«Un policier est décédé etdeux de ses collègues ont étéblessés, dans la nuit desamedi à dimanche, àJenoura (délégation deKébili-sud), dans une attaqueterroriste perpétrée contreune patrouille policière sta-tionnée près d'un bureau dela Poste», a indiqué cette unesource sécuritaire.

«Quatre terroristes à bordde deux motos ont ouvert lefeu en direction de la

patrouille. Les trois policiersont riposté tuant, sur place,un terroriste et blessant deuxautres, le quatrième a pris lafuite. Un deuxième terroristeest mort à l'hôpital régional deKébili. L'autre blessé a ététransporté à l'hôpital deGabès», poursuit-t-on.

«Dans cette fusillade, unpolicier a été gravement tou-ché. Il est décédé à l'hôpital.L'un des deux policiers bles-sés a subi une interventionchirurgicale», affirme àl'agence TAP, une sourcemédicale de l'hôpital.

Selon la même source, «lapolice est encore à larecherche du quatrième terro-riste qui a pris la fuite. Unebrigade spéciale a été dépê-chée sur les lieux où elle a

désamorcé trois explosifs dis-simulés dans des sacs plas-tiques».

Dans un communiquérendu public hier, le ministèrede l'Intérieur tunisien a affir-mé que deux terroristes ontété tués et un autre blessédans une attaque arméecontre une patrouille desforces de l'ordre, dans la nuitde samedi à dimanche, àKébili-Sud, un quatrième ter-roriste est toujours recherché.Ripostant à cette attaque, unpolicier est mort et un autre aété blessé.

Les quatre terroristesétaient à bord de deux motosdans lesquelles deux explo-sifs étaient dissimulés, selonles mêmes sources.

R. T.

Grande mosquée d'Alger

Achèvement des grosœuvres du minaret

Le gros œuvres du minaret de laGrande mosquée d'Alger, d'unehauteur de plus de 250 mètres, ontété achevés samedi en prévision del'ouverture de la salle de prière auxfidèles en décembre prochain avantla réception de l'édifice avec toutesses structures à l'horizon 2018. «Nous vivons un instant historiqueavec le parachèvement du minaretde la troisième plus grande mos-quée au monde après celles desdeux Lieux Saints de l'Islam. C'estune fierté pour l'Algérie et pour laChine, notre partenaire straté-gique», a déclaré le ministre del'Habitat, de l'Urbanisme et de laVille et ministre du Commerce parintérim, Abdelmadjid Tebboune, quia procédé symboliquement au der-nier coulage de béton du plus hautminaret au monde. Cette réalisation bat en brèche lesassertions de tous ceux qui ont misen doute la capacité de l'Algérie àconstruire un tel édifice religieux etlancé des rumeurs tendancieusessur la non conformité de l'œuvreaux standards techniques, a affirméM. Tebboune, ajoutant que «les tra-vaux de la mosquée avancent à unbon rythme». L'opération du parachèvement destravaux s'est déroulée en présencedu wali d'Alger, Abdelkader Zoukhet de l'ambassadeur de laRépublique de Chine, YangGuangyu Yoo. La hauteur du minaret, conçu dansun style maghrébin, est de 250,125mètre tandis que la profondeur despieux rectangulaires est de 45mètres, a précisé le ministre. Lancé début 2012, le projet de réali-sation de la Grande mosquéed'Alger, a été confié à l'entreprisepublique chinoise Cscec. M. Tebboune a indiqué que le mina-ret et la salle de prière serontouverts aux fidèles en décembre2017, tandis que la réception finaleinterviendra à l'horizon 2018. En sus de la salle de prière d'unecapacité d'accueil de 120 000fidèles, la mosquée compte unecour extérieure, une bibliothèque,un centre culturel, une maison duCoran ainsi que des jardins, un par-king, des blocs administratifs, despostes de Protection civile et deSûreté. Outre des commerces et des éta-blissement de restauration, laGrande mosquée comptera unmusée d'arts et d'histoire isla-miques ainsi qu'un centre d'étudessur l'histoire de l'Algérie. Dans la partie sud du site, est prévuun centre culturel composé d'unegrande bibliothèque, de salles decinéma et de conférence pouvantaccueillir 1 500 participants. Le ministre a admis «un retard d'unmois ou deux maximum dans lestravaux de réalisation de la salle deprière», affirmant qu'il est «sansincidence sur la cadence globaledes travaux». «Le taux d'avancement des travauxde bétonnage est de 90% et lesefforts sont consacrés actuellementà l'aménagement interne et externeen matière de décoration et de revê-tement et ils avancent à un rythmeacceptable», a ajouté M. Tebboune. De son côté, l'ambassadeur deChine a indiqué que ce projet tra-duisait les relations de coopérationexistant entre l'Algérie et la Chineunis par des liens historiques, pro-mettant que la joie sera totale l'an-née prochaine avec la réceptiondéfinitive de la Grande mosquéed'Alger. A cette occasion, une céré-monie a été organisée en l'honneurde nombre de cadres de l'Agencenationale de réalisation et de ges-tion de la Grande mosquée d'Algerainsi que des ingénieurs et des tra-vailleurs de la société chinoise.

R. K.

Tunisie

Un policier tué dans uneattaque terroriste

GHIR HAK [email protected]

T reize contrebandiers ont été arrêtéssamedi dans le sud du pays par desdétachements de l'Armée nationale

populaire (ANP), qui ont saisi des véhicules,des denrées alimentaires et d'autres objets,indique hier un communiqué du ministère dela Défense nationale (MDN).

«Dans le cadre de la lutte contre la contre-bande et la criminalité organisée, des déta-chements de l'ANP ont arrêté, le 11 mars2017 à El Oued (4e Région militaire), BordjBadji Mokhtar et In Guezzam (6e RM), 13contrebandiers et saisi trois véhicules tout-ter-rain, un camion, 5,5 quintaux de denrées ali-mentaires, 23 groupes électrogènes, 24 mar-teaux- piqueurs et 6 192 unités de différentes

boissons», précise la même source. Parailleurs, et dans le cadre de la lutte contre l'im-migration clandestine, des détachements del'ANP, des éléments de la Gendarmerie natio-nale et des gardes-frontières «ont interceptédans des opérations distinctes menées àTlemcen (2e RM), Constantine (5e RM), etBordj Badji Mokhtar (6e RM), 28 immigrantsclandestins de différentes nationalités» depays africains.

Dans le même contexte, des unités desgardes-côtes «ont déjoué à Mostaganem (2eRM) une tentative d'émigration clandestine dequatre personnes à bord d'une embarcationde construction artisanale», souligne le MDN.

R. K.

Sud du pays

Treize conrebandiers arrêtés

Air Algérie

Difficulté d'atterrissaged'un avion assurant laliaison Alger-Sétif

Un avion de la compagnie Air Algérieassurant la liaison Alger-Sétif n'a pas puatterrir hier matin en raison «demauvaise indication de verrouillage dutrain d'atterrissage», a indiqué lacompagnie aérienne publique dans uncommuniqué. Il s'agissait d'un avion Boeing 737assurant un vol à 7h du matin endirection de Sétif à partir d'Alger, avec àson bord 23 passagers et sept membresd'équipage. L'avion a fait donc demi-tour et estrevenu sur Alger pour bénéficier del'assistance et d'une réparation surplace, a ajouté Air Algérie, affirmant qu'ils'est posé sans encombres.

Aïn Charchar (Skikda)

Récupération d'une statue ancienne en bronze

Une statue en bronze a été récupéréeet deux trafiquants d'antiquités ont étéinterpelés par les éléments de labrigade de la Gendarmerie nationale dela commune de Aïn Charchar (est deSkikda), apprend-on samedi dugroupement de wilaya de laGendarmerie nationale. L'opération a été menée en fin de cettesemaine, suite à des informationsrelatives à la mise en vente par deuxpersonnes d'une statue archéologiquede bronze de 21 centimètres de long etpesant 352 grammes, selon la mêmesource. Après investigation approfondie, lesgendarmes ont réussi à intervenir aumoment même où les deux mis encause allaient vendre la statue pour 7millions de DA, a encore précisé lamême source. Présentés devant letribunal de Azzaba, les deux inculpésont été placés sous contrôle judiciaireen attendant l'expertise qui établira lanature et l'origine de cet objet antique,est-il souligné.

L. A.