Les coups de cœur de l’été - ville-rognac.fr · peur viscérale de Staline, le froid et la...

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« Les coups de cœur de l’été » 3 ème trimestre 2015

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« Les coups de cœur de l’été »

3ème trimestre 2015

1

Sommaire Le petit mot de la bibliothécaire ................................................................................................... 2

Histoire ................................................................................................................................................... 3

Histoires de familles ............................................................................................................................ 7

Amour quand tu nous tiens… ....................................................................................................... 13

Un petit meurtre et puis s’en va ................................................................................................... 24

Outsiders : les inclassables ............................................................................................................. 33

2

Le petit mot de la bibliothécaire

BIBLIOTHERAPIE

Ou il est question de

Se faire du bien

Par les livres et la lecture

Ce petit préambule ne fait qu’énoncer tout haut ce dont tous ceux qui ont ouvert ce

fascicule, même simplement pour le feuilleter, sont convaincus : lire fait du bien, les

livres et leurs auteurs permettent de mettre nos idées, notre vie en place ou en

balance, c’est selon, et les bibliothécaires, finalement, sont un peu thérapeutes. Ou,

plus exactement, le ou la bibliothécaire se place entre le médecin, le confident et

monsieur le curé.

Le livre, objet neutre en apparence, est loin d’être un objet comme les autres.

Voici ce qu’en dit Régine DETEMBEL, écrivain publié chez Gallimard et Actes Sud et

formatrice en bibliothérapie, science médico-littéraire dont elle a défini le concept,

loin des standards anglo-saxons qui la rattache aux techniques de masse du

« développement personnel » :

« Par le rythme et la musicalité de leurs phrases, l’ordre de leur syntaxe, le toucher

sensuel de leur papier, les livres nous soignent et nous apaisent. Au fil de

l’enveloppant mouvement de l’écriture et de la lecture se dispense en effet un sens

toujours renouvelé capable de nous arracher à nous-mêmes et à nos souffrances.

Dans la détresse physique ou psychique […] le livre permet d’élaborer un espace à

soi, […] de favoriser la reconquête d’une position de sujet… ».

Et de citer la psychanalyste Catherine Millot : « Tout est déjà dans les livres. Y compris

l’art d’aimer. »

Cet été, pour elles et pour vous, ce collectif de lectrices, qui forment le Comité de

Lecture, a pris plaisir à se soigner et a pensé aussi à vous pour vous proposer

quelques remèdes littéraires.

La posologie et l’ordre de cette médicamentation est à votre convenance…

3

Histoire

AUTEUR : Murari, Timeri N.

TITRE : Le Cricket Club des talibans

A Kaboul, sous la terreur des talibans,

les femmes n’ont pas le droit de sortir

seules. Elles doivent être couvertes

intégralement de la burqa qui les

entrave et les fait trébucher, et être

accompagnées d’un père ou d’un

frère.

Rukhsana a pratiqué le cricket en Inde

où son père était ambassadeur. Elle a

obtenu son diplôme de journaliste et

est revenue à Kaboul pour exercer son métier sous le régime strict des talibans. Elle

risque la mort à tout instant à cause de ses écrits.

En 2000, le gouvernement décide, malgré tous les interdits, de remettre le cricket en

jeu en Afghanistan. Un tournoi international doit avoir lieu. Les gagnants partiront au

Pakistan pour jouer contre d’autres pays. Une occasion de quitter Kaboul

définitivement.

Rukhsana décide de réunir son frère et ses cousins pour former une équipe et les

entraîner.

Mais comment faire quand une femme ne peut pas sortir, ni jouer ? Pour tromper les

dirigeants, au risque de se faire prendre, elle se déguise avec une fausse barbe, un

turban et des vêtements d’homme avec la complicité de son frère et de ses cousins.

Tous prennent leur rôle au sérieux et se battent contre leurs adversaires encadrés par

les talibans. Grâce à la ruse et à la ténacité, en détournant l’attention des talibans

et surtout du cruel ministre Wahidi qui veut épouser Rukhsana contre son gré et sous

la menace, l’équipe gagne.

Ce n’est pas seulement un combat sur un terrain de cricket, mais aussi un combat

contre la peur et la folie de certains hommes pour la liberté.

Si certaines scènes sont un peu loufoques, j’ai trouvé cette histoire terrible. Comment

vivre normalement sous le joug d’êtres fous ?

Gisèle

4

AUTEUR : BEDNARSKY, Piotr

TITRE : Les neiges bleues

Nous sommes en 1939, en Sibérie. Il fait tellement froid que

la neige est bleue.

Le narrateur, Petia, un jeune polonais de 8 ans a été

déporté avec sa mère et d’autres personnes. Ils sont sous

la surveillance de gardiens dans un endroit où l’on ne

peut pas s’échapper. Le père de Petia est au goulag,

l’antichambre de la mort. Pour survivre, la mère de Petia

travaille à l’hôpital. C’est une belle femme, surnommée

Beauté, que tous les hommes convoitent mais respectent.

Petia est scolarisé et joue avec d’autres enfants. Malgré la

peur viscérale de Staline, le froid et la faim, il reste un enfant espiègle et hardi.

Beauté est croyante. Elle a caché une bible qu’elle fait lire à Petia. La foi en Dieu le

soutient et lui donne l’envie de vivre. Chaque jour un être meurt soit par suicide, soit

fusillé, soit de froid, de faim ou de folie.

Le père de Petia étant mort au goulag, sa mère se remarie avec un homme

rencontré dans le camp, mais un surveillant amoureux et jaloux la tue ainsi que son

compagnon.

Petia se retrouve seul et cherche à se faire adopter par les voisins pour ne pas mourir

de faim. Sa rencontre avec une femme qui a perdu son fils va le sauver.

Piotr Bednarsky réussit à transformer ce camp de l’horreur en lieu acceptable pour

un enfant de 8 ans affronté quotidiennement à la disparition d’être aimés.

L’écriture est simple, poignante. J’ai apprécié d’autant plus que c’est tiré de la

réalité.

Gisèle

5

AUTEUR : CYMES, Michel

TITRE : Hippocrate aux enfers

L’auteur, médecin spécialiste et chroniqueur sur France 5, lors

d’un voyage à la mémoire de ses deux grands-pères disparus à

Auschwitz, ne comprend pas comment des médecins qui ont

fait le serment d’Hippocrate, dont le but est de sauver des vies,

puissent donner la mort à des êtres humains.

Jusqu’alors le quotidien des détenus était des maltraitances, des

manques de nourriture et bien souvent leur fin de vie dans les

chambres à gaz.

Mais pour faire avancer la recherche, ces médecins faisaient

des expériences sadiques sur les prisonniers.

Le livre du docteur Cymes est une modeste participation à son devoir de mémoire et

il se demande comment ces médecins ont pu basculer dans l’horreur …

Difficile de lire ce livre sans faire de pose, inimaginable ces horreurs et pourtant …

Michelle

AUTEUR : GRISHAM, John

TITRE : L’ombre de Gray Mountain

La crise économique mondiale de 2008 n’épargne personne.

Samantha Kofer qui croyait en une radieuse destinée au sein de

ce prestigieux cabinet d’avocats, se retrouve licenciée.

Toutefois on lui laisse entrevoir la possibilité de réintégrer le

cabinet si elle accepte de travailler bénévolement pendant un

an dans un centre d’aide juridique.

Elle se retrouve alors propulsée au cœur des Appalaches, dans

une petite bourgade, à mille lieues de ce New York qu’elle aime

tant.

Les débuts sont difficiles mais progressivement elle parvient à

apprécier les membres de ce cabinet d’avocats, bien différents

de tous ceux qu’elle côtoyait. Elle se prend au jeu de la lutte du pot de terre contre

le pot de fer et elle en vient à apprécier son nouveau travail : défendre les plus

faibles contre les requins, en luttant contre la corruption et les injustices.

John Grisham est un de mes écrivains favoris, je ne rate jamais la sortie de son

dernier roman, et avec celui-ci, je n’ai pas été déçue.

Encore un très bon roman pour le plaisir et pour la découverte du monde de la

justice à travers la vie de ces avocats et de ces juges, pas toujours impartiaux, pas

toujours honnêtes.

Danielle

6

JOHN GRISHAM

Né le 8 février 1955 à Jonesboro, dans l'Arkansas. Ses parents

sont de modestes baptistes . Son père travaille dans la

construction et dans les champs de coton.

En 1977, Grisham est diplômé en sciences comptables. Après

avoir obtenu une licence en droit en 1981, il se joint à un

bureau d'avocats.

En 1983, il est élu comme représentant à la Chambre des

Représentants de l'État du Mississippi qu'il servira jusqu'en 1990.

En 1984, lors d'un procès, il entend le témoignage bouleversant d'une enfant de

douze ans qui a subi un viol.

Il commence à écrire son premier roman : Non coupable qui paraît en 1988.

La Firme (meilleure vente de l’année 1991) - L’affaire pélican - Le client - Le couloir

de la mort - L’idéaliste - Le maître du jeu - L’associé - La loi du plus faible - Le

testament - L’engrenage - La dernière récolte - Pas de Noël cette année - L'Héritage

- La Transaction - Le Dernier Match - Le Dernier Juré - Le clandestin - Le Contrat - La

Revanche - L’infiltré La confession - Les Partenaires - Calico Joe - Le manipulateur -

L'Ombre de Gray Mountain – L’accusé

En 1996, Grisham fait un retour dans l'arène judiciaire en défendant avec succès une

famille dont le père est mort à la suite d'un accident ferroviaire.

Chroniques de Ford County : recueil de nouvelles en 2009.

Littérature d'enfance et de jeunesse :

Théodore Boone, enfant et justicier (2010) - L'Enlèvement - Coupable ? - La Menace

En janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l'édition le place à la

dixième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009. Plusieurs

de ses romans ont été portés à l'écran.

Il vit, avec sa femme et leurs deux enfants, près d’Oxford et possède aussi une

plantation près de Charlottesville.

Danielle - (Source : Wikipédia)

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Histoires de familles

AUTEUR : VARGAS LLOSA, Marion

TITRE : Le héros discret

Editeur : Gallimard, 2015 (collection : du monde entier)

Mario Vargas Llosa, auteur péruvien né en 1936, fait partie de ces

auteurs sud-américains incontournables, par leurs écrits et les

thèmes qu’ils abordent, par leurs engagements politiques ou

sociaux (il fut candidat aux Présidentielles dans son pays) et par

leur personnalité et la trempe de leur caractère. Bien sûr, l’œuvre

éclectique de Vargas Llosa est reconnue dans le monde entier, ses

romans comme ses essais et son travail d’économiste ; il a la

chance d’être traduit dans de nombreux pays, y compris le sien et

d’être couronné par de nombreux prix littéraires, dont le Prix Nobel de Littérature en

2010. Et, en plus, il a une belle gueule (la photo date un peu) !

Vous me direz, des auteurs péruviens, il n’y en a pas beaucoup de traduits dans le

panorama littéraire sud-américain (Bryce Echenique et Caldéron sont peut-être les

plus connus).

Tout le talent de cet auteur est d’aborder des thématiques fortes, courageuses,

tabous parfois comme ici, le racket des entreprises, tout en parlant de son peuple,

surtout de la population très modeste d’Arequipa, dont il est issu et d’en faire une

œuvre qui se lit simplement, bourrée d’humour (à la sud-américaine bien sûr) et de

sensualité (un brin macho !). Ça coule, l’histoire est prenante, on sourit à l’évocation

de ces hommes et ces femmes nés dans la pauvreté et qui, à force de courage, de

roublardise et de sexe, se hissent dans les classes supérieures où l’argent et la réussite

sociale, qui s’affiche ostensiblement, sont des sujets constants.

Le sujet du roman « le héros discret » ?

Un patron d’une entreprise de transports, Félicio Yanaqué , pas le plus beau ni le

plus jeune des hommes, marié à une bigote mal fagottée et père de deux fils (mais

sûr pour un seul), est victime d’un racket par des hommes qui signent du symbole

d’une araignée. Mais ce petit bonhomme malingre ne l’entend pas comme ça et

fait de la résistance : il va à la Police (où là nous avons deux

portraits d’enquêteurs péruviens savoureux, entre brutes épaisses,

militaires tortionnaires et véritables enquêteurs tenaces), s’entête

malgré l’incendie de son entreprise et les menaces. Jusqu’au jour

où on lui enlève sa maîtresse, Mabel, une jeune et jolie call-girl,

une chula, qu’il entretient dans un mignon petit appartement.

Félicio Yanaqué va tenir bon, mener l’enquête avec les deux

policiers, tout en essayant de cacher son infidélité à sa femme et

se faisant beaucoup de soucis, comme un jeune amoureux, pour

sa sensuelle Mabel.

8

…/…

Parallèlement, à Lima, un autre patron d’une compagnie d’assurances cette fois,

Ismaël, veuf et père de deux fils également, confie à son avocat et ami, don

Rigoberto, qu’il va épouser sa jeune femme de ménage, Armida, issue du peuple et

si sensuelle, rien que pour contrer les projets

d’héritage de ses deux escrocs et fainéants de

fils. Le couple s’envole après les noces, laissant

en carafe la famille déverser leur haine et

magouiller de plus belle. Sauf qu’Ismaël

meurt…

Comment ces deux histoires sont-elles liées ?

Comment démêler le vrai du faux, l’arnaque

de la véritable menace. C’est ce que vont

s’attacher à faire tous les personnages.

Non, ce roman n’est pas un polar. C’est une

savoureuse et légère comédie de mœurs sur fond de critique sociale (où la

pauvreté est autant critiquée que la police), où la corruption est partout et n’étonne

que le lecteur. Vargas Llosa reprend certains personnages de ses anciens romans :

les deux flics, Lituma et Silva, mais aussi l’avocat don Rigoberto, il tisse une toile dans

laquelle se mêlent ses souvenirs personnels des quartiers pauvres d’Aréquipa, ses

idéaux politiques, la sensualité des jeunes femmes aux fesses rebondies face au

poids de l’Eglise sur les femmes, l’argent dans toutes les bouches, la farouche

détermination d’hommes tels que Yanaqué, la chaleur tropicale ou l’isolement des

montagnes…

Un vrai bon roman de l’été.

Claire

AUTEUR : VIGGERS, Karen

TITRE : La mémoire des embruns

Roman à 2 voix. Celle du narrateur qui suit Mary pas à pas et

celle de Tom, son fils, qui raconte …

Mary, âgée et malade, vit seule. Elle reçoit un jour la visite d’un

homme qui n’est certes pas un inconnu pour elle et qui lui

demande de transmettre une lettre à son destinataire. Elle sait

que c’est une bombe qu’elle tient entre ses mains, un secret qui

risque de bouleverser sa vie et celle de ceux qui l’entourent. Pourra-t-elle lui obéir ?

Sa fille aînée veut lui faire intégrer une Résidence pour Personnes Agées, mais elle s’y

refuse. Elle préfère retourner à Bruny, une île de Tasmanie où elle vécut avec son

mari, gardien de phare, et mourir là-bas, au milieu de tous ses souvenirs. Sa petite-

fille qui vient lui rendre visite lui donne l’occasion de mener à bien son projet.

9

Tom a effectué une longue mission en Antarctique mais cette mission ne lui a pas

apporté ce qu’il escomptait. Il vit maintenant avec ses souvenirs et ses regrets.

Magnifique roman. Les pages consacrées à l’Antarctique résonnent comme un

documentaire. Karen Viggers nous parle avec justesse de ce qu’elle connaît bien !

On y trouve aussi toute une palette de sentiments, l’amour, la passion, puis l’amour

qui s’use, les joies, les peines, les regrets, les frustrations. Entre ces lignes, on s’y

retrouve souvent … avec beaucoup d’émotion.

Danielle

KAREN VIGGERS

Née à Melbourne, en Australie, elle est vétérinaire,

spécialiste de la faune sauvage. Elle exerce dans

divers milieux naturels, y compris l'Antarctique.

Mariée et mère de deux enfants, elle

vit aujourd'hui à Canberra, ou elle

partage son temps entre son cabinet

et l'écriture.

La mémoire des embruns (The

Lightkeeper's Wife, 2011) est son

second roman.

Danielle - (Source : Wikipédia)

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AUTEUR : MANKELL, Henning

TITRE : Daisy sisters

Editeur: Seuil, 2015

Sans doute mon véritable coup de Cœur de cet été.

Loin des romans policiers auxquels il nous avait habitué avec son

héros Kurt Wallander, et d’autres, Mankell , l’auteur scandinave le

plus connu des français, nous livre avec « Daisy sisters » une

double saga : une histoire de la Suède, son pays d’origine (l’auteur

vit la moitié de son temps en Suède et l’autre au Mozambique), de la fin de la

seconde guerre mondiale aux années 80, et un condensé de l’histoire des femmes

suédoises de condition ouvrière de cette époque.

A travers le portrait de deux amies, Elna et Vivi, que l’on suit depuis leurs dix-sept ans

à l’âge de la retraite, puis de la fille d’Elna, Eivor, et de sa petite-fille, l’auteur nous

raconte ces générations de femmes du XXème siècle, ni héroïnes ni modèles, qui ont

dû faire des choix, qui ont orienté leurs vies.

Tout commence durant l’été 1941, avec l’escapade de deux

adolescentes de condition très modeste qui d’abord s’écrivent

(elles se baptisent les Daisy Sisters, à l’américaine) puis décident

de voir le monde et de voir la guerre (les nazis sont à la frontière

norvégienne). L’une est réservée, l’autre connaît déjà des choses

de la vie. Mais toutes deux ont soif de liberté et de rencontres. De

cette aventure un peu risquée, Elna reviendra violée puis

enceinte.

Le récit entrecroise tour à tour l’histoire d’Elna et celle de sa fille

Eivor, née du viol et de sa petite-fille : leurs pensées, leurs galères,

leurs révolte contre leurs parents, contre la société qui les entoure, leurs histoires avec

les hommes, leurs choix pas toujours judicieux, leurs grossesses.

C’est aussi trois périodes de la Suède, trois période sociales bien marquées : 1941,

1960 et 1981, qui correspondent à des évolutions conséquentes, tant dans l’histoire

des femmes que dans celle du monde ouvrier et de la société occidentale en

général.

Lorsque l’on ferme cet épais roman, dont l’histoire nous prend et ne nous lâche plus,

et qui provoque en nous des réactions de défaite et de révolte, comme les héroïnes,

d’abord il reste un moment de grand vide. Puis, chaque jour un peu plus, les Daisy

sisters flottent dans notre tête, leurs choix

et leurs questionnements sont aussi les

nôtres ; elles nous accompagnent,

permettent la réflexion, au-delà des

dernières pages lues.

Pour moi, c’est le signe d’un très bon

roman lorsque les derniers mots du roman

ne signifient pas la fin de l’histoire.

Claire

11

AUTEUR : MUSSO, Guillaume

TITRE : L’instant présent

Comment deux êtres peuvent-ils s’aimer en ne se

rencontrant qu’une seule journée par an, et cela,

pendant des années… ?

C’est ce qui arrive à Lisa et Arthur quand celui-ci

franchit l’interdit et ne respecte pas la consigne,

malgré la sévère mise en garde donnée par son

père. A partir du jour où il se retrouve derrière la

porte de la cave, il n’aura droit qu’à 24 heures par

an pour « revenir » près des siens. C’est à peine s’il

verra grandir ses enfants et il sera presque un

étranger au sein de sa propre famille.

Fiction ? Allégorie ? Combien parmi nous qui, pour

de multiples raisons, ne consacrent que quelques

minutes par jour, voire par semaine, à leur conjoint, à leurs enfants, à leurs parents, à

leurs amis, happés par des obligations professionnelles ou par des activités de loisirs

incontournables ?

Quand on referme ce livre, on plonge dans la réalité et on est amené à se poser des

questions sur sa propre vie….

Danielle

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Guillaume Musso

Il commence à écrire alors qu’il est étudiant. À 19 ans,

fasciné par les États-Unis, il séjourne quelques mois

à New York où il travaille comme vendeur de crèmes

glacées.

En rentrant des États-Unis, il passe une licence

de sciences économiques à l'Université de Nice, poursuit

ses études à Montpellier et passe le CAPES de sciences

économiques et sociales. De 1999 à 2003, il est

professeur de sciences économiques et sociales

au lycée Erckmann-Chatrian de Phalsbourg et

formateur à l’IUFM de Lorraine. En septembre 2003, il

intègre le Centre international de Valbonne où il enseignera au lycée les sciences

économiques et Sociales pendant cinq ans.

En mai 2001 paraît son premier roman, Skidamarink, un thriller en forme de jeu de

piste débutant par le vol de La Joconde au musée du Louvre.

Après un grave accident de voiture, Guillaume Musso imagine en 2004 l’histoire d’un

enfant revenu de la mort : Et après... ; le roman se vend à plus de deux millions

d’exemplaires et est traduit dans une vingtaine de langues. Le film Et après tiré du

roman sort sur les écrans le 14 janvier 2009, sous la direction de Gilles Bourdos,

avec John Malkovich, Romain Duris et Evangeline Lilly.

Puis viennent Sauve-moi (2005), Seras-tu là (2006), Parce que je t’aime (2007), Je

reviens te chercher (2008), Que serais-je sans toi ? (2009), La Fille de

papier(2010), L'Appel de l'ange (2011), 7 ans après... (2012), Demain (2013), Central

Park (2014) et L'instant présent (2015).

Avec 1 710 500 exemplaires vendus en 2012, Guillaume Musso est pour la troisième

année consécutive le romancier français le plus vendu. Ses livres sont traduits dans

36 langues et les ventes totales de ses romans dépassent les 18 millions

d’exemplaires.

En octobre 2009, il est l’auteur de la « dictée d’ELA », donnant le coup d’envoi de la

campagne annuelle « Mets tes baskets et bats la maladie » pour lutter contre les

leucodystrophies.

En 2012, il est nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et Lettres.

Danielle - (Source : Wikipédia)

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Amour quand tu nous tiens…

AUTEUR : TEULE, Jean

TITRE : Héloïse, ouille !

Editeur : Julliard

Année de publication : 2015

Si vous aimez les romans d’Histoire, les romans d’amour, les romans érotiques à

la sauce « Cinquante nuances de… », les romans satyriques, les romans pieux, les

romans blasphématoires, les romans drôles, les romans dramatiques ou encore les

récits de vie, ce livre est fait pour vous !

Comme il en a pris l’habitude, notre auteur choisit une tranche d’Histoire et

nous la fait partager à sa façon. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y va pas

avec le dos de la cuillère !

Il a donc revisité cette fameuse histoire d’amour qui a eu lieu au Moyen-Âge

(1113 pour la rencontre) entre un maître à penser et sa scolaire de presque quinze

ans sa cadette. Leur rencontre est orchestrée par l’oncle de la jeune fille, chanoine

de Notre-Dame de Paris, qui cherche un précepteur pour son parfaire son

éducation. Dès leur premier échange de regard, ces deux personnes que presque

tout oppose vont s’aimer d’un amour fusionnel et presque bestial. À la fin de sa vie,

Abélard écrivait à Héloïse : « Tu sais à quels abjections ma luxure d’alors a conduit

nos corps […] je faisais passer bien avant Dieu les misérables voluptés si obscènes

que j’aurais honte aujourd’hui de nommer. ». Ce sont précisément ces choses

« innommables » que Teulé a voulu partager avec son lectorat. Entre deux paroles

courtoises, il nous assène donc de « -Tu le sens mon sceptre de Vénus et aussi mes

gros génitoires Abélard ? », « Nous ne partirons d’ici, ni moi ni mes couilles, sans avoir

tenté de si bien vous mettre que vous en restiez gisante et pâmée »…

Les deux amants réussissent tant bien que mal à cacher leur relation au

chanoine, mais il finit par découvrir la vérité et que, par-dessus le marché, sa nièce

est tombée enceinte. Abélard décide alors d’emmener sa belle faire ses couches

dans sa famille en Bretagne et passe un marché avec l’oncle, afin de pouvoir s’unir

à elle sans que sa fonction de professeur renommé ne soit gâtée. Pourtant, la rumeur

de leur union s’ébruite et un soir qu’il est seul chez lui, il se fait brutalement émasculer

par trois vauriens, missionnés par le chanoine. Il décide alors de s’engager dans la

profession monastique et enjoint Héloïse de faire de même, afin d’échapper à la

honte de sa nouvelle situation et de s’assurer que son épouse reste pieuse après lui.

C’est avec difficulté qu’Héloïse finira par accepter sa demande et prendra le voile à

seulement vingt ans au couvent d’Argenteuil.

…/…

14

De son côté, Abélard vivra encore nombreuses mésaventures, avec

notamment des menaces de mort de la part de L’Église elle-même, en réaction à

ses écrits blasphématoires remettant en doute certains dogmes de la religion

chrétienne. C’est en 1142 qu’il s’éteint et, avec la complicité de son protecteur

Pierre le Vénérable, rejoint l’abbaye du Paraclet où son épouse lui fait faire un

tombeau dans la chapelle annexe du « petit Moustier » puis fait honorer sa mort à

l’occasion d’un culte organisé chaque année aux environs de Pâques. En 1164, elle

rejoint son époux et la légende dit qu’à l’ouverture du cercueil, les bras du défunt

mari se déplièrent. Depuis 1917, on peut visiter leur tombe commune au cimetière du

Père Lachaise à Paris.

J’ai lu d’autres écrits de cet auteur et je n’ai pas été déçue par ce nouveau

roman. Ce dernier semble tout d’abord très bien documenté, même si Teulé s’est

permis quelques libertés historiques, mais j’aime également la façon qu’à l’auteur de

nous captiver, malgré la gravité ou le tabou du thème traité. Et non seulement il

nous captive, mais, plus dur encore, il nous fait beaucoup rire tout en nous mettant

la larme à l’œil ! Je lui tire donc mon chapeau !

Camille

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AUTEUR : KENNEDY, Douglas

TITRE : Mirage

Roman de mai 2015

" Mirage " dernier livre de l'auteur, nous raconte l'histoire d'un couple. Robin,

quadragénaire, désire avoir un enfant.

Quand Paul, son époux, lui propose un voyage au Maroc, elle espère que ce sera un

séjour idyllique pour réaliser son rêve.

Malheureusement Robin découvre le secret de Paul qui va bouleverser sa vie. Paul

disparaît et là, on peut lire une descente en enfer : courses effrénée, suspense,

trahison .......

Elle fera tout ce qui est possible dans son domaine pour retrouver l'homme qu'elle

aime malgré son grand mensonge.

Un récit plein d'aventures qui nous fait voyager dans le sud marocain.

Le Maroc, un pays que j'ai bien connu, rempli de contrastes et une phrase de

l'auteur m'a fait revivre des moments vécus.

" deux carrioles tirées par des mulets......, l'une des bêtes s'arrête pour uriner sur le

pare-chocs d'un coupé Mercedes flambant neuf." Deux moyens de transport

complètement opposés.

Michelle

Connaît-on vraiment ceux que l’on côtoie chaque

jour ?

Paul a eu l’idée d’un voyage au Maroc, mais, alors

que Robyn pensait vivre une nouvelle lune de miel avec, à

la clef, la promesse d’un enfant, elle découvre la terrible

vérité qui la bouleverse et anéantit ses espoirs.

Furieuse d’avoir été ainsi trahie et manipulée par son

mari, elle décide de quitter le Maroc mais une série

d’incidents la propulse de catastrophe en catastrophe et

retarde son retour. Découvrant que Paul court des dangers

certains, elle va tout faire pour le retrouver et le sauver, au

péril de sa vie.

Un couple : l’amour. Le mariage, les projets, les crises, les trahisons, les

déceptions, le pardon. Action, psychologie, dépaysement et suspense.

J’ai aimé les romans précédents de Douglas Kennedy. J’ai pris du plaisir

également à la lecture de celui-ci, même si ce n’est pas celui que je préfère.

Danielle

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DOUGLAS KENNEDY

Douglas Kennedy, né le 1er janvier 1955 à New York, est

un écrivain américain qui décrit de manière très acerbe

certains aspects des États-Unis d'Amérique. Il dénonce

notamment leur puritanisme religieux.

Il grandit dans l’Upper West Side, et passe un an à

Dublin en 1974. De retour à New York, il devient régisseur

dans des théâtres de Broadway. En mars 1977, entre

deux productions, il décide de retourner à Dublin pour

rendre visite à des amis. Il restera en Europe.

Parfaitement francophone, il vit entre Londres, Paris,

Berlin et les USA.

Il a commencé son œuvre littéraire en écrivant des pièces de théâtre. Pendant

quelques années, il a été journaliste indépendant avant de publier en 1988 son

premier livre, un récit de voyage. Les deux livres qui suivent reçoivent un très bon

accueil critique. Parallèlement, sa carrière de journaliste indépendant connaît

également un essor.

Ses romans

Cul-de-sac (1994) - L'Homme qui voulait vivre sa vie (1997) - Les Désarrois de Ned

Allen (1998) - La Poursuite du bonheur (2001) - Une relation dangereuse (2003) - Au

pays de Dieu (2004) - Rien ne va plus (2002) - Une relation dangereuse (2003) - Les

charmes discrets de la vie conjugale (2005) – La femme du Ve (2007) - Quitter le

monde (2009) – Au-delà des pyramides (2010) – Cet instant-là (2011) - Cinq jours

(2013) - Mirage (2015)

L'attrait des romans de Douglas Kennedy, outre leur suspense et la vérité de leurs

personnages, réside surtout dans leur éternel questionnement, que ce soit

sur l'Amérique bien-pensante, sur l'humanité, sur les relations entre hommes et

femmes, ou encore sur l'Art. Il pose des questions profondes sur le métier d'écrivain

ou celui de photographe, sur le lien entre l'art et l'artiste, entre sa création, son don

de soi, et les mensonges et les douleurs qui en découlent. De l'art de voir l'être

humain beau dans sa réalité, avec ses défauts, ses désarrois, ses charmes, ses

bonheurs et ses malheurs.

Danielle - (Source : Wikipédia)

17

AUTEUR : BREAU, Adèle

TITRE : La cour des grands

Quatre femmes trentenaires, amies de longue date nous racontent chacune à tour

de rôle leur problème de couple, leurs conflits avec les hommes, leurs tracas avec

leurs enfants, leurs soucis d’être belles et désirables. Tout en lisant, chacune de nous

peut s’identifier, à croire qu’Adèle Bréau a bien analysé tous les aspects plus ou

moins parfaits de chacun.

Lucie a épousé un homme riche avec qui elle a fait des enfants désirés mais qui

lui prennent une bonne partie de son temps et qui est dépassée quand la

nounou s’absente. Il faut accompagner les enfants à l’école et il n’est pas

question de sortir sans être parfaitement maquillée et habillée. Et bien sûr, il faut

avoir du temps pour rencontrer ses amies, aller au restaurant et parler des

hommes. Pour s’occuper, elle a un magasin de vêtements chics pour petits fils de

riche ce qui lui permet de voir et fréquenter tout ce beau monde. Elle a bien

calculé qu’elle leur consacre 41 % de son temps.

Alice travaille dans un grand restaurant. Son mari la trompe. Elle le sait mais

s’accroche désespérément à cet homme qui ne la désire plus. Mais au

restaurant, derrière les fourneaux tout va bien.

Mathilde travaille comme cadre dans une grande entreprise où les hommes lui

font bien comprendre que sa place est auprès de ses enfants et tous les coups

sont bons pour la décourager et la faire trébucher. Son mari, au chômage ne fait

rien pour l’aider. Il ne cherche pas vraiment du travail. Il est très bien à la maison

ou avec les copains. Il ne peut pas s’occuper des enfants car il est dépassé par

les évènements et trouve normal que sa femme s’en occupe seule. C’est bien le

travail d’une femme !

Eva, seule du groupe qui ne peut pas avoir d’enfant après plusieurs tentatives

avec son mari jusqu’à l’obsession, jusqu’à l’ennui du mari et qui se retrouve

enceinte après une aventure d’un jour avec un inconnu.

Du point de vue des filles, les hommes n’ont pas le beau rôle. Ils sont toujours critiqués

et se comportent en machos.

J’ai passé un bon moment car certains passages sont amusants, surtout quand on a

vécu les mêmes problèmes mais dans des conditions différentes.

Gisèle

18

AUTEUR : DELACOURT, Grégoire

TITRE : Les quatre saisons de l’été

Quatre personnages qui se croisent à des moments différents

de la vie, au Touquet, en ce dernier été 1999 avant la fin du

monde annoncée. Quatre histoires d’amour.

Louis, 14 ans «Cet été-là, il y avait Victoire. Et il y avait

moi… Nous étions seuls au monde. Nous étions Victoire et Louis,

une promesse blonde. Nous étions inséparables.»

La femme abandonnée, 35 ans, « Je n’ai jamais eu beaucoup

de chance avec les hommes. … J’étais faite pour les mots, pour

les phrases qui transportent, pour les ailes qui s’ouvrent. J’étais

faite pour le merveilleux d’une vie ; de celles qui finissent sans

regret. »

Monique, qui se rebaptise Louise, 55 ans « Je laisserai les bulles éclore sur ma langue,

sous mon palais ; elles formeront des lettres, elles composeront une phrase qui me

chuchotera que je suis encore jolie et désirable. …. Je sais bien que j’ai le corps de

mes batailles. … Après toutes ces années de joyeuses cacophonies, nous nous étions

retrouvés dans un insupportable silence, mon mari et moi. »

Le vieux couple de septuagénaires. « La lune ourle d’argent la crête de ses vagues

fatiguées qui dessinent aujourd’hui les mêmes rides que sur nos visages vieillis ;

soulignent nos vies épuisées. … Nous y marcherons, plus tard, dans la fraîcheur du

soir. Nos pieds nus s’enfonceront à peine dans le sable humide. Ils y dessineront notre

route, nos vies parallèles, notre longue histoire d’amour. »

Premier amour. Chagrin d’amour. Espoirs. Déceptions. Mariage. Mari volage,

abandon. Rencontres. Souvenirs. Amours nouvelles. Mensonges. Projets d’avenir.

Maladie. Suicide.

Chacun peut s’y retrouver, ici ou là, à travers ces pages riches en émotion. … Un

roman qu’on ne peut oublier, un de ceux qui laissent une empreinte durable.

Danielle

19

Mon coup de de l’été pour Grégoire DELACOURT dont j’ai dévoré avec

grand plaisir ses 5 romans ….

Il est né en 1960 à Valenciennes. Il devient

publicitaire en 1982 et crée en 2004 sa propre

agence de publicité.

Il publie L’Écrivain de la

famille, son premier roman en 2011, à

l'âge de cinquante ans (plus

de 20 000 exemplaires vendus en grand

format, 100.000 en édition de poche).

La Liste de mes envies sort en 2012 et

devient très vite un bestseller avec plus

de 500 000 exemplaires vendus avant sa

sortie au Livre de Poche où il dépasse les 600 000 exemplaires. Ce

roman a fait l'objet d'une adaptation au théâtre et au cinéma.

Son troisième roman, La Première chose qu'on regarde, sort en avril

2013 et, outre un procès avec Scarlett Johansson qui se voit

déboutée7 de toutes ses demandes mais obtient

néanmoins 2500 euros de dommages et intérêts pour

atteinte à la vie privée, s'écoule à plus de 150 000

exemplaires.

On ne voyait que le bonheur, sorti le 20 août 2014, figure sur la première liste du Prix

Goncourt8 et entre sur la deuxième Liste du Prix des Libraires 20159. Il arrive deuxième

au Goncourt des lycéens, derrière Charlotte de David Foenkinos. Il obtient le titre de

« Meilleur roman de l'année 2014 » décerné par les journalistes du Parisien.

Les Quatre saisons de l’été, sortent le 29 avril 2015 et mettent en scène,

un même été, au Touquet Paris-Plage, les amours d'été de quatre

couples, de quinze ans, trente-cinq ans, cinquante-cinq ans et soixante-

quinze ans.

Danielle - (Source : Wikipédia)

20

AUTEUR : Al-Neimi, Salwa - Bouttiers, Caterine – Collogant, Annie

TITRE : Contes tendres et coquins

C’est une compilation de contes datant de l’Antiquité au XVIII ème siècle issus

d’auteurs Européens et Orientaux.

Ils sont supposés être dotés d’une valeur littéraire et humoristique. Je n’ai rien trouvé

de tel. Je n’ai vraiment pas accroché et malgré 2 ou 3 récits, le reste est vraiment

décevant. C’est dommage, car je suis plutôt bon public

Sabine

AUTEUR : BOURDIN, Françoise

TITRE : La camarguaise

Jordane et Lionel avaient fait un mariage d’amour mais à

Paris, Jordane s’ennuyait de sa Camargue et de Biloba, la

bastide familiale. Lassée des nombreuses infidélités de son

mari, elle retourne « chez elle » et s’efforce de maintenir la

bastide en état.

Mais les énormes difficultés financières ne lui laissent pas le

choix : pour rembourser les dettes il lui faudra soit vendre son

domaine soit trouver une solution pour rentabiliser Biloba. Un

projet fou voit le jour : envers et contre tous, transformer la

bastide en Résidence hôtelière…

Des personnages attachants, des intrigues, de l’amour, le soleil

de la Camargue, ses traditions, un joli cocktail pour un

agréable roman d’été.

Danielle

21

FRANÇOISE BOURDIN

Françoise Bourdin, née en 1952 à Paris, a publié une

quarantaine de livres, et se place en 2012 au quatrième

rang des écrivains français en nombre de livres vendus.

Ses romans sont habituellement des drames familiaux, et

ses personnages des gens à qui les lecteurs peuvent

s'identifier, d'où le slogan « Des histoires qui nous

ressemblent ».

Tout en poursuivant ses études elle pratiquait

l'équitation. Son fiancé s'est tué devant ses yeux au cours

d'un tournoi d'équitation alors qu'elle avait 16 ans, elle

déclare qu'à cette occasion elle a pensé arrêter le

cheval, mais a changé d'entraîneur, a recommencé et

est devenue jockey. Elle a disputé des courses hippiques

à Maisons-Laffitte et à Chantilly.

Françoise Bourdin écrit plusieurs livres dans sa jeunesse, vers 25 ans, puis fonde une

famille. Elle se remet à l'écriture après avoir élevé ses filles, vers 40 ans.

Elle écrit son premier roman en 1972, Les Soleils mouillés. En 1973, son second

roman, De vagues herbes jaunes est choisi par Josée Dayan pour réaliser son

premier téléfilm.

Depuis, elle a publié plus d'une quarantaine de livres. Chaque livre se vend entre

300 000 et 500 000 exemplaires. Elle est aussi scénariste de profession pour la

télévision ; beaucoup de ses romans ont été adaptés à la télévision.

Quatrième auteur française en nombre de livres vendus : 8 millions

(derrière Guillaume Musso, Marc Levy et Katherine Pancol), elle est malgré cela très

peu souvent présentée dans la presse avec une quinzaine d'articles en 10 ans. En

raison de cette absence de couverture médiatique elle est présentée comme

discrète. Françoise Bourdin explique qu'elle regrettait cette indifférence des médias

et des émissions littéraires au début de sa carrière, mais qu'elle prend du recul avec

l'augmentation de son lectorat.

Quelques uns de ses livres que j’ai beaucoup aimés :

L’héritier des Baulieu (2003) – Un été de canicule (2003) – Rendez-vous à Kerloch

(2004) - La maison des Aravis (2006) – Les bois de Battendière (2007) - Un cadeau

inespéré (2007) – Dans le silence de l’aube (2008) – L’inconnue de Peyrolles (2008) –

Sans regret (2009) – Un soupçon d’interdit (2010) - Serment d’automne (2012) – D’eau

et de feu (2013) – A feu et à sang (2013) –

Danielle - (Source : Wikipédia)

22

AUTEUR : LEVY, Marc

TITRE : Elle et lui

Un brin loufoque … pas très crédible, mais comme tous les

bestsellers de Marc Lévy, il a caracolé en tête des ventes dès

sa parution…

Mia, actrice américaine, déçue par son mari qui la trompe, se

réfugie chez Daysie, restauratrice à Paris, dans le Marais et

s’amuse à jouer à la serveuse pour dépanner son amie.

En surfant sur l’ordinateur de Daysie, Mia tombe sur une petite

annonce que Lauren et Arthur ont rédigée pour leur ami Paul, à son insu. Paul,

écrivain, reste inconnu du grand public sauf en Corée où il connaît un IMMENSE

succès. Rencontre. Quiproquos multiples.

Paul s’envole pour Séoul et y rencontre sa traductrice : une surprise l’y attend !

Léger et pétillant, j’ai pris du plaisir à le lire mais je reconnais qu’il ne m’en reste pas

un souvenir impérissable…

Danielle

23

Marc LEVY

Marc Levy entre à dix-huit ans à la Croix-Rouge, tout

d’abord comme secouriste, et y reste six ans en

poursuivant des études de gestion et d’informatique

à l’université Paris-Dauphine.

En 1983, il crée sa première entreprise spécialisée

dans l'importation de périphériques de sauvegarde

de données pour PC.

En 1988, il ouvre une unité chargée de développer

une carte de traitement d'images à Sophia

Antipolis avec les ingénieurs de la société

américaine Spectrum Holobyte. Le projet échoue, ce qui aboutit en 1989 à la perte

de contrôle de la société, qui déposera le bilan quelques mois plus tard.

Repartant de zéro, à 29 ans, il fonde avec son beau-frère un cabinet

d’architecture de bureau, Eurythmic Cloiselec.

En 2000, après l'immense succès de son premier roman de gare Et si c'était

vrai aux Éditions Robert Laffont, Marc Levy démissionne à 38 ans de son cabinet

d'architecture et part habiter à Londres pour se consacrer exclusivement à l'écriture.

L'ouvrage est traduit dans une quarantaine de langues, publié dans 32 pays et se

vend à 5 millions d'exemplaires, restant classé durant deux ans sur les listes de

meilleures ventes. DreamWorks SKG en acquiert les droits d'adaptation

cinématographique.

Puis viennent : Où es-tu ? (2001) – Sept jours pour une éternité (2003) – La prochaine

fois (2004) – Vous revoir (2005) – Mes amis mes amours (2006) – Les enfants de la

liberté (2007) Dans ce roman il évoque son père, Raymond Lévy, connu comme

écrivain et résistant, évadé du train de déportés qui les emmenait vers Dachau –

Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites ( (2008) – Le premier jour (2009) – La

première nuit (2009) – Le voleur d’ombres (2010) – L’étrange voyage de monsieur

Daldry (2011) – Si c’était à refaire (2012) – Un sentiment plus fort que la peur (2013) –

Une autre idée du bonheur (2015) – Elle et lui (2015)

Des chansons : Pour toi : pour Jennifer (2004) – Je t’écris : pour Grégory Lemarchal

(2005) - T’aimer si mal : pour Johnny Hallyday (2007)

Danielle - (Source : Wikipédia)

24

Un petit meurtre et puis s’en va

AUTEUR : MANOOK, Ian

TITRE : Yeruldelgger

Editeur : Livre de poche, 2015

Un des meilleurs polars de l’été. De nombreuses récompenses :

Prix SNCF du polar 2014

Grand prix des lectrices Elle, section policier

Prix Quais du polar

Une réussite pour cet ethno-polar d’un genre bien particulier. En

effet, le terme « ethno-polar » désigne un roman policier fortement documenté, qui

se déroule dans un pays et chez un peuple bien définis, dont les codes culturels

modifient les règles du polar autant que le déroulement de l’enquête. Pour

exemples :

Tony Hillerman , James Doss ou Craig Johnson pour la Nation Indienne

Olivier Truc pour le peuple Sammi

Arthur Upfieldp pour les aborigènes d’Australie

Or, dans le cas du roman « Yeruldelgger », on a affaire à un bluff parfait. Tout

d’abord l’auteur, Ian Manook : un pseudo inventé de toutes pièces par l’écrivain et

journaliste Patrick Manoukian, suite à un pari avec sa fille, d’écrire plusieurs romans

de genres très différents sous des noms tout aussi différents.

Le cadre ensuite. La Mongolie avec sa capitale Oulan-Bator, ses steppes quasi

désertiques, son peuple et ses traditions. Bien renseigné, bien documenté l’auteur,

car ce dernier n’a jamais mis les pieds en Mongolie et n’a pas plus de sang de

Gengis Kahn que vous et moi. Autre pari, celui d’écrire un polar ethnique très

crédible et très juste.

Pourtant, le roman tient la route et passionne son auditoire. Un polar très rythmé,

avec des personnages attachants et une double intrigue bien ficelée.

Le commissaire Yeruldelgger Khaltar Guitchyguinnkhen, fils du peuple des steppes, à

cheval entre yourte et modernisme à l’occidentale, de la famille de la chienne au

visage pâle, a fort à faire avec deux enquêtes a priori sans lien apparent : le corps

d’une petite fille européenne blonde, retrouvée 5

ans après, enterrée avec sa trottinette ; trois chinois

retrouvés nus, découpés au cutter et émasculés

ainsi que plus tard les cadavres de femmes

asiatiques, torturées et tondues avec l’étoile juive

gravée dans la peau et le « service trois pièces » des

chinois dans la bouche.

Yeruldelgger mène l’enquête, malgré les menaces

de son chef, l’arriviste Mickey, et celles, plus

25

sournoises de son beau-père richissime et tout-puissant. Il est aidée de deux femmes,

sa collègue Oyun et la médecin légiste Solongo, amie-amante. Oyun elle-même va

trouver un allié incroyable en la personne d’un jeune garçon SDF, qui à l’art de

s’infiltrer partout. Les chamans et les moines s’en mêlent également.

L’enquête se corse quand on s’en prend à la fille du commissaire, Saraa, que l’on

met à jour des groupuscules néo-nazis, qui adorent Adolf alors que la population

mongole ne connaît presque rien au génocide juif, « ce n’est pas leur histoire » dixit

Yeruldelgger. Les néo-nazis sont liés à des flics corrompus, eux-mêmes à la solde de

parvenus, nouveaux riches du pays, qui fricotent avec les envahisseurs chinois et

coréens.

Alors, le puzzle se met en marche, loin dans les étendues des steppes. La petite fille

blonde aurait été percutée par un quad conduit par de riches chinois ou des

coréens, qui parcourent la steppe avec l’aide de jeunes nationalistes pronazis à la

solde de tout-puissants…

Un imbroglio à la mongole façon mille-feuille où tout se tient, dans une rythmique

sans temps mort.

Des personnages bien ficelés, une intrigue à multiples rebondissements, des tas de

renseignements sur l’Histoire de la Mongolie

(sous domination russe puis chinoise), une

vision assez juste de l’évolution de la société

mongole où les yourtes, les cavaliers et le

chamanisme cohabitent avec les banlieues

remplies de nécessiteux et les gratte-ciels

sortis de nulle part.

Dépaysant.

Claire

AUTEUR : THILLIEZ, Franck

TITRE : Pandémia

Ça pourrait nous arriver demain…

Des cadavres de cygnes sauvages sont retrouvés dans le Parc

ornithologique du Marquenterre, dans la Réserve de la Baie de

Somme. Ces cas sont pris très au sérieux par l’équipe des

scientifiques d’autant plus que ce nombre de morts augmente

rapidement.

Une nouvelle affaire atterrit sur le bureau de l’inspecteur Sharko : lui

et son équipe vont enquêter sur l’assassinat d’un homme et de son

chien. Et les meurtres vont se succéder…

L’épidémie d’une drôle de grippe commence à se répandre.

Tous ces faits vont amener les scientifiques à collaborer avec la police pour éviter

que le pire, germé dans la tête d’un esprit criminel malade, ne puisse se réaliser.

La grippe espagnole de 1918 et ses 20 millions de morts, le virus Ebola, la grippe

aviaire avec le virus H5N1, la grippe porcine, dans notre actualité les épidémies

mortelles dues à ces virus ont fait la une de nos journaux. Là encore Franck Thilliez ne

laisse pas le lecteur indifférent. Et quand on referme le livre, on souhaite fortement

qu’il ne s’agisse pas de prédiction mais seulement de fiction.

Comme dans tous les romans de Franck Thilliez, suspens et sueurs froides sont

au rendez-vous.

Danielle

26

Franck Thilliez

Franck Thilliez, ingénieur en nouvelles

technologies, né en 1973 à Annecy,

est originaire de la région Rhône-Alpes

et vit dans le Pas-de-Calais.

Son premier roman Train d’enfer pour

Ange rouge a été nommé au Prix SNCF

du polar français 2004.

La Chambre des morts (2005) - Deuils

de miel (2006) - La Forêt des ombres

(2006) - La Mémoire fantôme (2007) -

L'Anneau de Moebius (2008) –

Fractures (2009) - Le Syndrome E

(2010) – Gataca (2011) – Vertige (2011)

– Atomka (2012) – Puzzle (2013) - Angor

(2014) – Pandemia (2015)

Le succès rencontré depuis La Chambre des morts lui a permis de cesser son travail

d'informaticien à Sollac Dunkerque pour se consacrer exclusivement à l'écriture.

Le Syndrome E et Gataca : diptyque consacré à la violence.

La Chambre des morts est adapté au cinéma en 2007 par Alfred Lot.

La Forêt des ombres est en cours d’adaptation cinématographique par Julien

Leclercq.

Romancier, Franck Thilliez est également scénariste puisqu'il a coécrit, avec Nicolas

Tackian, les dialogues du film de Pierre Isoard intitulé Alex Hugo, La mort et la belle

vie, film inspiré d'un roman américain et relocalisé en Provence pour l'adaptation à

la télévision.

Franck Thilliez est membre du collectif d'artistes La Ligue de l'Imaginaire.

Danielle (Source : Wikipédia)

27

AUTEUR : JACQ, Christian

TITRE : La disparue de Cambridge

Un meurtre à Cambridge. Horreur dans cette prestigieuse université du 13ème siècle,

une jeune élève de dix-neuf ans dont les parents sont très riches, vient d’être

découverte dans sa chambre, gisant sur son lit, battue à mort.

Le superintendant Scott Marlow même l’enquête.

« Surtout pas de scandale » demande le maître de Cambridge. Marlow fait appel à

l’inspecteur Higgins, un ancien de cette école prestigieuse, car il faut beaucoup de

tact pour évoluer dans un monde où l’argent est roi et où tout leur est dû ; et

quelques étudiants devaient en avoir assez des lubies et des caprices.

Mais deux jours plus tard, on retrouve l’homme à tout faire du collège – assassiné – lui

aussi sur le « Pont des soupirs ».

Il est temps de résoudre l’affaire.

Bon petit polar. Facile à lire.

Monique

28

JEAN D'AILLON

Jean d'Aillon, Docteur d'État en sciences

économiques, vit à Aix-en-Provence. Outre sa

carrière à l'université en tant qu'enseignant

en histoire économique et en macroéconomie,

puis dans l'administration des finances et au sein

de la Commission européenne, il publie à partir de

1997 des romans policiers autour de l'Histoire de

France et des récits historiques. Il démissionne de

l’administration des finances en 2007.

Série Louis Fronsac

Les Ferrets de la reine - Le Mystère de la chambre

bleue - La Conjuration des Importants - La

Conjecture de Fermat - L'Homme aux rubans noirs - L'Exécuteur de la haute justice -

L'Énigme du clos Mazarin - Le Secret de l'enclos du Temple - La Malédiction de la

Galigaï - L'Enlèvement de Louis XIV - Le Bourgeois disparu - Le Forgeron et le

Galérien - Le Dernier Secret de Richelieu - Menaces sur le roi - Le Grand Arcane des

rois de France

Série Le Brigand Trois-Sueurs

L'Obscure Mort des ducs - Le Captif au masque de fer, et autres enquêtes du

brigand Trois-Sueurs - La Devineresse

Série Lucius Gallus

Attentat à Aquae Sextiae - Le Complot des Sarmates et La Tarasque

Série Olivier Hauteville

La Guerre des trois Henri : Les Rapines du Duc de Guise - La Guerre des

amoureuses - La Ville qui n’aimait pas son roi – Récits cruels et sanglants durant la

guerre des trois Henri) - Dans les griffes de la Ligue - Le Vol du Sancy - La Bête des

Saints-Innocents

Série Guilhem d’Ussel

Ces romans se situent sous le règne de Philippe Auguste. De taille et d'estoc , histoire

se déroulant de 1187 à 1193 - La Charte maudite - Férir ou périr - Marseille, 1198 -

Paris, 1199 - Londres, 1200 - Montségur, 1201 - Rome, 1202 - Rouen, 1203

Série Les Chroniques d'Edward Holmes et Gower Watson :

Une étude en écarlate

Autres romans

Nostradamus et le Dragon de Raphael - Juliette et les Cézanne - L’Archiprêtre et la

Cité des Tours - Le Duc d’Otrante et les compagnons du soleil - Marius Granet et le

trésor du Palais Comtal

Danielle (source Wikipédia)

29

AUTEUR : BUSSI, Michel

TITRE : Maman a tort

Malone va prendre un avion avec sa maman. Sa

maman ? Flash back. L’histoire commence 4 jours

auparavant…

Dès les premières lignes, le lecteur se pose de

multiples questions : qui est ce Malone ? Quelle est

cette peluche bizarre aux pouvoirs étranges, ce

gouti ? Ces ogres, ces fusées, ce bateau pirate,

souvenirs réels de l’enfant ou fantasmes ? Que

cherche vraiment la Commandante ? Quels liens

entre les malfrats qu’elle poursuit et cet enfant ?

etc…

Tout au long du roman, fidèle à son habitude,

l’auteur multiplie les mystères, les indices et les

fausses pistes. Je reste encore partagée entre le

plaisir de lire les aventures de ces personnages

attachants luttant contre des méchants, et un

certain malaise, l’impression de me faire arnaquer

par l’auteur qui ne dit pas tout et qui cache sciemment les principaux indices qui

pourraient m’orienter vers la Vérité.

Si on aime Michel Bussi, on aimera suivre les aventures de Malone et de la

Commandante Marianne. On se laissera surprendre par les différentes péripéties et

les rebondissements inattendus, même si les hypothèses qu’on formule se retrouvent

presque toujours bien éloignées de la vérité.

Danielle

30

MICHEL BUSSI Il est né le 29 avril 1965 à Louviers (Eure). C’est un

auteur et

politologue français, professeur de géographie à

l'université de Rouen, où il dirige une

UMR du CNRS. Il est spécialiste de géographie

électorale.

En janvier 2015, il est selon le classement GFK-Le

Figaro, le 5e écrivain français en nombre de livres

vendus (près de 840 000 livres vendus en 2014).

Son premier roman, situé à l’époque

du Débarquement de Normandie a été refusé

par l’ensemble des maisons d’édition et en

janvier 2015, il est le 5e écrivain français en

nombre de livres vendus (près de 840 000 livres

vendus en 2014).

Ses ouvrages

Une des particularités de son travail est de situer

la majorité de ses romans en Normandie.

Son premier roman, Code Lupin, s'est vendu à plus de 7 000 exemplaires et a ensuite

été publié en feuilleton, pendant 30 jours lors de l'été 2010 par le quotidien Paris

Normandie. Son deuxième roman, Omaha crimes, a obtenu plusieurs prix devant les

meilleurs auteurs de polar de l'année.

Mourir sur Seine (2008) : l’action se déroule pendant l'Armada 2008 de Rouen. Il s'est

vendu en quelques semaines à plusieurs milliers d'exemplaires.

Sang famille (2009) : il est destiné à la fois aux adultes et aux adolescents.

En 2010, il participe au recueil de nouvelles Les Couleurs de l'instant, avec une

longue nouvelle, T'en souviens-tu mon Anaïs ? qui se déroule à Veules-les-Roses et

traite de la « légende » d'Anaïs Aubert.

Nymphéas noirs (2011) : huis-clos qui se déroule dans le village de Giverny.

Un avion sans elle (2012). Il reste fidèle aux intrigues psychologiques basées sur les

faux-semblants et la manipulation du lecteur, mêlant passé et présent

Ne lâche pas ma main (2013L'intrigue se déroule sous le soleil et les palmiers de La

Réunion. N'oublier jamais (2014)

Gravé dans le sable (2014)

Maman a tort (2015)

Danielle - (Source : Wikipédia)

31

Fred VARGAS

Fred Vargas, de son vrai nom Frédérique Audoin-

Rouzeau, née le 7 juin 1957 à Paris, est titulaire d'un

doctorat en histoire sur la peste au Moyen Âge.

Elle travaille un temps comme chercheuse au CNRS.

Elle est spécialiste d'archéozoologie. Elle travaille

également sur des chantiers de fouilles

archéologiques.

Carrière littéraire

Fred Vargas écrit son premier roman policier, Les Jeux de l'amour et de la mort, au

milieu des années 1980 en parallèle à son travail sur un chantier archéologique dans

la Nièvre. Cela lui permet de gagner le prix du premier roman du festival de Cognac

et de publier ce roman dans la collection Le Masque. Elle choisit le pseudonyme

Fred Vargas, à partir de celui de sa sœur jumelle Joëlle, peintre contemporaine

connue sous le nom de Jo Vargas.

Depuis, elle publie à un rythme soutenu une quinzaine de romans, des nouvelles et

deux bandes dessinées en collaboration avec Edmond Baudoin.

Depuis que le Figaro publie la liste des dix romanciers ayant le plus vendu (toutes

éditions confondues) sur une année, Fred Vargas fait régulièrement partie du

classement.

Engagement

À partir de 2004, Fred Vargas s'engage très activement dans la campagne qui réunit

nombre de politiciens et d'intellectuels de gauche et d'extrême gauche françaises

protestant contre l'extradition de Cesare Battisti condamné pour quatre meurtres

dans la péninsule. Elle enquête pendant sept ans sur ce cas.

La principale série de Fred Vargas est celle du commissaire Jean-Baptiste

Adamsberg. Elle a aussi publié, avant les années 2000, plusieurs romans sans ce

personnage. Elle a écrit quelques textes non-narratifs et a collaboré plusieurs fois

avec le dessinateur Edmond Baudoin, pour des bandes dessinées et des recueils de

nouvelles illustrés.

Parmi les caractéristiques du style de Vargas, on trouve une attention importante

portée aux personnages et intrigues secondaires et aux dialogues, ainsi qu'une forte

présence des légendes et de l'Histoire. Ses romans font aussi la part belle à l'humour

et la poésie.

Danielle - (Source : Wikipédia)

32

HARLAN COBEN

Harlan Coben naît le 4 janvier 1962 dans une

famille juive à Newarkdans le New Jersey, mais

grandit et suit ses études à Livingston avec son

ami d'enfance, le futur homme politique Chris

Christie, dans la Livingston High School.

Il étudie ensuite les sciences

politiques au Amherst College, il était membre

de la fraternité Psi Upsilon avec l'auteur Dan

Brown. Après Amherst, Coben travaille dans

une agence de voyages que possédait son

grand-père. Il vit maintenant à Ridgewood dans

le New Jersey avec sa femme, le docteur Anne

Armstrong-Coben, pédiatre, et leurs quatre

enfants.

Il mesure environ 1,94 m (comme son personnage de Myron Bolitar).

Il est le premier auteur à avoir reçu trois des prix majeurs de la littérature

policière aux États-Unis : le prix Edgar-Allan-Poe, le Shamus Award et l'Anthony

Award.

Bibliographie

Sans un adieu (1990) – Remède mortel (1991) - Ne le dis à personne (2001) – Disparu

à jamais (2002) – Une chance de trop (2003) – Juste un regard (2004) – Innocent

(2005) – Dans les bois (2007) – Sans un mot (2008) – Faute de preuves (2010) – Ne

t’éloigne pas (2012) – Six ans déjà (2013) - Tu me manques (2014) – Intimidation

(2015)

Série : Myron Bolitar : Myron est un agent sportif et ancien du FBI qui se retrouve

souvent mêlé à des histoires louches autour du sport et de la mafia qui entoure ce

milieu.

Rupture de contrat (1995) – Balle de match (1996) – Faux rebond (1996) – Du sang sur

le green (1997) – Temps mort (1998) – Mauvaise base (1999) – Peur noire (2000) –

Promets-moi (2006) – Sans laisser d’adresse (2009) – Sous haute tension (2011)

Série Mickey Bolitar (Mickey est le neveu de Myron)

À découvert (2011) – À quelques secondes près (2012) – À toute épreuve (2013)

Danielle - (Source : Wikipédia)

33

Outsiders : les inclassables

AUTEUR : SCHMITT, Eric-Emmanuel

TITRE : Lorsque j’étais une œuvre d’art

Un jeune homme est désespéré, il rate tout, même son suicide. C’est alors

qu’intervient un artiste avec qui il signe un pacte : il renonce à son identité pour

devenir une œuvre d’art.

Au début, « l’œuvre » profite de son succès, mais il s’aperçoit vite qu’il a perdu sa

liberté.

Le postulat m’a intriguée et j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. Mais on se

laisse vite prendre au récit d’Éric-Emmanuel Schmitt. En fait, exister aux yeux de

quelqu’un (même d’un aveugle !) va rendre la joie de vivre à notre « œuvre » qui va

même devenir bien national, et reprendre sa liberté grâce à l’amour de sa « brune »

(qui en fait, est rousse !)

Sabine

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AUTEUR : DE LUCA, Erri

TITRE : Histoire d’Irène

Editeur : Gallimard, 2015

Collection : Du monde entier

Eh oui !

Encore un Erri De Luca. Qu’est-ce que vous voulez, on se

chasse pas un auteur talentueux si facilement.

Mais comment fait ce type pour mêler si adroitement et en si

peu de mots, choisis, pesés, avec une telle concision dans les

phrases qu’elles vous prennent aux tripes, sa propre intimité, l’actualité (ici le

problème des migrants) et un beau portrait de femme ?

La force de chacun de ses romans réside, entre autres, dans le fait que l’on ne sait

pas à l’avance que l’on va tomber sur un petit chef-d’œuvre, car on entre dans le

récit sur la pointe des pieds, avec humilité. Une humilité ressentie par l’écrivain lui-

même lorsqu’il commence son récit, qu’il livre sa réflexion d’homme vieillissant face

à l’écriture, la multitude de la vie, la Méditerranée qui l’a construit.

Un peu comme rentrer dans une grotte et, en levant sa torche, découvrir l’amplitude

et l’immensité du gouffre.

D’une certaine manière, on retrouve chez Erri De Luca les mêmes affres de la

création et les mêmes tourments de l’homme vieillissant que chez Tim Roth. Mais en

moins pessimiste ! En moins « intellectuel », en plus humble, justement (son côté

« alpiniste »). Et toujours avec une sorte d’émerveillement devant la vie et l’humain.

Ce live est en réalité un recueil de 3 histoires très personnelles :

-Histoire d’Irène

-Le ciel dans une étable : un superbe et émouvant portrait d’Aldo De Luca, son

père, jeune soldat alors, en garnison en Albanie pendant la seconde guerre

mondiale. Grâce à un vieil homme juif, Aldo et une poignée de jeunes soldats

arriveront à rejoindre le camp américain posté sur l’île de Capri.

-Une chose très stupide : quelques pages où l’auteur raconte la vie de sa famille,

juste après la guerre, dans Naples, pauvre, affamée, entassée dans un minuscule

appartement avec le grand-père dont les intestins se vident régulièrement. L’enfant

qu’il est à l’époque ne comprend pas pourquoi il doit se priver alors que lui a accès

à l’instruction, qu’il va à l’école et qu’il connaît des mots que sa famille qui parle le

patois napolitain, ne comprend pas tel que « éradiquer ».

Son grand-père est « inutile », un fardeau. « Laisse vivre les autres » est ce que le

grand-père lit dans les yeux de toute la famille. Pourtant ce vieil homme se

souvient…tout ça autour d’une amande !

« Histoire d’Irène », la nouvelle la plus importante, est

le portrait d’une jeune fille grecque, un pied encore

dans l’adolescence, qui vit sur une petite île de la

Méditerranée.

Elle est enceinte et sur le point d’accoucher. Elle est

sourde et muette (on le comprend au fil du texte

car elle communique avec l’auteur de façon

intense). Elle est rejetée par les gens de l’île, très

traditionnels et aussi parce qu’ils sont dans

l’incapacité de communiquer et de comprendre.

Elle vit, seule, dans une étable pour les ânes, dans

une maison dont les propriétaires ont émigré.

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Irène vit avec les dauphins. La Méditerranée est

sa vraie maison. Les dauphins, son peuple qu’elle

rejoint toutes les nuits. Elle semble n’être sur

terre que de façon provisoire. Peut-être a-t’on

affaire à une sirène moderne, qui mêle la

mythologie grecque aux difficultés d’être femme

et différente en Grèce.

Son prénom signifie « Paix » en grec. Tout un symbole dans cette Méditerranée où se

noient des milliers de migrants fuyant la guerre sur des embarcations surchargées.

Les poissons sont bien nourris et la Méditerranée si célébrée n’est aujourd’hui qu’un

tombeau.

Le narrateur, lui, est l’écrivain venu passer quelques temps sur cette petite île

grecque perdue. Homme vieillissant, sans attaches, ni compagne ni enfant, il

s’attache à décrire cette adolescente si confiante en elle. Ils parlent (à leur façon,

avec les yeux, les gestes…), se confient, se comprennent. A lui seulement, Irène se

livre, présente les dauphins et la mer. Il est le seul à assister à ses sorties maritimes et

nocturnes.

Le narrateur est fasciné : par la jeunesse, lui qui est si

vieux et chargé de vécus différents, par la façon

qu’elle a de vivre intensément le présent sans paraître

souffrir de la méchanceté des autres, par la sensualité

de ce corps de femme enceinte si souple quand elle

nage, par tous ces mystères qu’il veut connaître. Il lui

raconte la vie hors de l’île, la neige sur les montagnes

qu’il escalade mais aussi Naples et les napolitains,

l’amour, les garçons qu’elle connaîtra un jour, les

guerres, les résistances…

« C’est la beauté pure qui entre dans la mer, indemne des flatteries du futur, sans

saluer derrière elle, comme un serpent avec sa vieille peau.

Elle plonge dans la nuit, se glisse entre deux vagues avec un bruissement de doigts

qui ouvrent une tente. »

Claire

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AUTEUR : VAN CAUWELAERT, Didier

TITRE : Jules

Jules, un labrador, est le héros de ce roman. Tout allait

bien pour lui : il était l’heureux guide d’Alice, aveugle à la

suite d’une agression. Heureux jusqu’au jour où Alice

recouvre la vue ! Jules ne lui est alors plus indispensable et

il déprime …

Heureusement que la route d’Alice et de Jules croise celle

de Zibal, un charmant jeune homme surdoué, véritable

petit génie mais qui, pour gagner sa vie, vend des

macarons à l’aéroport d’Orly.

Petit roman sans prétention, agréable à lire, vite lu. A

transporter dans ses bagages pour agrémenter ses

vacances.

Danielle

AUTEUR : SOTIROPOULOS, Ersi

TITRE : Eva

Eva est le récit d’une jeune femme à la dérive qui fait des rencontres insolites

pendant une nuit d’errance dans les rues du vieil Athènes.

On se perd vite, comme Eva, dans cette histoire. Je n’ai pas réussi à finir le livre. J’ai

pourtant essayé, mais je n’ai vraiment pas pu. J’essaierai plus tard. Il arrive qu’un livre

ne nous convienne pas à un moment donné mais qu’il passe à d’autres. Je suis un

peu déçue car l’histoire avait l’air intéressante.

Sabine