Les circuits courts de proximité s’organisent, se multiplient · producteurs et consommateurs...

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producteurs et consommateurs lors d’une distribution organisée par « La ruche qui dit oui » dans la région. LA LETTRE RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN MIDI-PYRÉNÉES - 2 e TRIMESTRE 2014 - N°7 LA LETTRE RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN MIDI-PYRÉNÉES - 2 e TRIMESTRE 2014 Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Rétro Bilan positif pour Biofach 21 entreprises dont 10 de Midi-Pyrénées ont arboré la bannière Bio Sud Ouest France sur un espace de 240m2. Le salon est stable côté exposants (2235 au total) et la fréquentation continue de progresser. Le visitorat issu de 135 pays au premier rang desquels Italie, France, Autriche, Pays-Bas, s’est établi à 42445 professionnels, en hausse de 3% depuis 2012. Succès du 8ème festival Ecolot Toi-Même Le 19 avril dernier, à Limogne en Quercy (46), 2500 visiteurs sont venus à la rencontre d’une centaine d’exposants. Le programme était riche et varié. Les conférences dont celle de Philippe Desbrosses ont été plébiscitées. Dossier Réglementation Nouvelle réglementation bio européenne Fin mars dernier, la Commission européenne a présenté une proposition de nouveau règlement relatif à la production et à l’étiquetage des produits bio, guidée par trois enjeux : • Préserver la confiance des consommateurs en renforçant les règles de production et le système de contrôle. p. 2 Stratégie collective La Région soutient le développement des circuits courts et de proximité Pour accompagner l’émergence des circuits courts de proximité, la Région Midi-Pyrénées mène une politique de valorisation des produits agricoles en aidant les agriculteurs à transformer leurs productions et à s’organiser collectivement. p. 2 Les circuits courts de proximité s’organisent, se multiplient © Laurent Moynat En région comme au niveau national, les circuits courts de proximité se développent. Sous ce vocable, on entend la vente directe et celle qui implique un seul intermédiaire entre producteurs et consommateurs. Les deux canaux sont en croissance. En 2010, 19% des fermes en Midi-Pyrénées les pratiquent contre 14% en 2000. La tendance est nettement plus marquée en bio puisqu’en 2012, la vente directe à elle-seule concernait 53% des fermes bio de la région. p. 2 Abonnez-vous à la lettre sur midipyreneesagribio.fr Chiffres 2012 862 : nombre de fermes bio+conversion en maraîchage en Midi-Pyrénées 1/4 : nombre d’exploitants bio transformant tout ou partie de leurs productions à la ferme en France, une activité associée à la vente directe dans 95% des cas 45 ans : moyenne d’âge des producteurs bio français contre 50 sur l’ensemble du secteur agricole Données Agence Bio 2012 En 2013 Midi-Pyrénées a été la région la plus dynamique pour ce qui est du nombre de conversions et pourtant au-delà du défi économique certain, la conversion en bio implique la remise en cause de pratiques bien ancrées. Aujourd’hui, notre priorité est d’accompagner le développement des filières avec le souci d’une adéquation entre l’offre et la demande. © Matthieu Sartre

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producteurs et consommateurs lors d’une distribution organisée par « La ruche qui dit oui » dans la région.

LA LETTRE RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN MIDI-PYRÉNÉES - 2e TRIMESTRE 2014 - N°7

LA LETTRE RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN MIDI-PYRÉNÉES - 2e TRIMESTRE 2014

Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées

RétroBilan positif pour Biofach21 entreprises dont 10 de Midi-Pyrénées ont arboré la bannière Bio Sud Ouest France sur un espace de 240m2. Le salon est stable côté exposants (2235 au total) et la fréquentation continue de progresser. Le visitorat issu de 135 pays au premier rang desquels Italie, France, Autriche, Pays-Bas, s’est établi à 42445 professionnels, en hausse de 3% depuis 2012.Succès du 8ème festival Ecolot Toi-MêmeLe 19 avril dernier, à Limogne en Quercy (46), 2500 visiteurs sont venus à la rencontre d’une centaine d’exposants. Le programme était riche et varié. Les conférences dont celle de Philippe Desbrosses ont été plébiscitées.

Dossier

RéglementationNouvelle réglementation bio européenneFin mars dernier, la Commission européenne a présenté une proposition de nouveau règlement relatif à la production et à l’étiquetage des produits bio, guidée par trois enjeux : • Préserver la confiance des consommateurs en renforçant les règles de production et le système de contrôle. p. 2

Stratégie collectiveLa Région soutient le développement des circuits courts et de proximité Pour accompagner l’émergence des circuits courts de proximité, la Région Midi-Pyrénées mène une politique de valorisation des produits agricoles en aidant les agriculteurs à transformer leurs productions et à s’organiser collectivement. p. 2

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En région comme au niveau national, les circuits courts de proximité se développent. Sous ce vocable, on entend la vente directe et celle qui implique un seul intermédiaire entre producteurs et consommateurs. Les deux canaux sont en croissance. En 2010, 19% des fermes en Midi-Pyrénées les pratiquent contre 14% en 2000. La tendance est nettement plus marquée en bio puisqu’en 2012, la vente directe à elle-seule concernait 53% des fermes bio de la région. p. 2

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Chiffres 2012

862 : nombre de fermes bio+conversion en maraîchage en Midi-Pyrénées

1/4 : nombre d’exploitants bio transformant tout ou partie de leurs productions à la ferme en France, une activité associée à la vente directe dans 95% des cas

45 ans : moyenne d’âge des producteurs bio français contre 50 sur l’ensemble du secteur agricoleDonnées Agence Bio 2012

En 2013 Midi-Pyrénées a été la région la plus dynamique pour ce qui est du nombre de conversions et pourtant au-delà du défi économique certain, la conversion en bio implique la remise en cause de pratiques bien ancrées. Aujourd’hui, notre priorité est d’accompagner le développement des filières avec le souci d’une adéquation entre l’offre et la demande.

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Proposer à tous les agriculteurs bio un débouché pour valoriser leurs produits est primordial. En Midi-Pyrénées, différentes formes de circuits de proximité existent. Les organismes de développement animent des groupes d’agriculteurs en vue de la mise en marché des produits, et les accompagnent pour faciliter les échanges avec les partenaires économiques.De nombreuses initiatives innovantes naissent de ces démarches collectives : paniers bio dans les gares, regroupement d’agriculteurs pour fournir des magasins, plateforme de distribution, création de nouveaux modes de distribution et création de gamme produits par les coopératives exclusivement pour la vente directe aux magasins locaux…

• Préserver la confiance des producteurs dans le système avec une concurrence loyale et des normes uniformément élevées

• Supprimer les obstacles au développement de l’agriculture bio dans l’UE : dispositions législatives complexes, entraves techniques et structurelles à la conversion, coûts de certification élevés et lourdeurs administratives.

Concrètement, entre autres, il est proposé de supprimer certaines dérogations et de mettre fin à la mixité bio/non bio sur les fermes. Côté intrants pour la production ou la transformation, ils devraient être presque tous issus de l’agriculture bio. Le taux d’autoproduction des aliments  est relevé : 60% pour les monogastriques et 90% pour les ruminants. En cas d’impossibilité, la provenance devra être régionale. Les transformateurs, négociants et distributeurs devront appliquer de bonnes pratiques environnementales.

Le renforcement du système de contrôle devrait se traduire par :

• L’obligation de contrôle pour tous les distributeurs

• L’adaptation de la fréquence de contrôle au niveau des risques

• La transparence des coûts, l’accès à la certification de groupe pour les petits producteurs

• La possibilité d’indemnisation par l’état en cas de contamination accidentelle

• De même, le niveau d’exigence sur les produits bio importés et exportés devrait être mieux garanti.

Avant l’entrée en vigueur, prévue en 2017, le texte sera discuté y compris par les professionnels, amendé et voté.

La Région soutient le développement des circuits courts et de proximité.Lors des 5 dernières années,11 projets collectifs ont été aidés, soit près de 230 agriculteurs dont la moitié en bio. Chaîne d’extraction de miel, atelier de découpe, transformation et salaison de viande, conserveries, unités de vinification et conditionnement, fabrique de farine sont autant d’équipements financés

pour des projets de Coopératives d’utilisation du matériel agricole (CUMA) pour un montant de 143 600 €. Egalement, le soutien concerne la structuration de l’offre pour répondre aux attentes locales des territoires et accéder à des marchés tel la restauration hors domicile, via une aide à la création des plateformes de regroupement de l’offre de produits.Au plan individuel, 300 projets d’investissements pour la transformation à la ferme ont été aidés pour un total de 2 235 000 € entre 2009 et 2013, mobilisant autant de crédits FEADER.Enfin, dans le cadre du plan installation transmission, la Région appuie l’installation des jeunes agriculteurs qui ont besoin de répondre

à certaines conditions avant de démarrer. La majorité des bénéficiaires de ce dispositif construisent leur projet en circuits courts. Les productions les plus concernées sont maraîchage, petits fruits et apiculture, et les projets en élevage, arboriculture et viticulture se développent. Avec en moyenne 47 dossiers par an dont un tiers en bio, la Région a consacré 2 262 000 € d’aide à l’installation progressive entre 2009 et 2013. Pour les programmes 2014-2020, la consolidation de l’économie agricole bio en circuits courts restera un des engagements forts de la Région.

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Stratégie collective

Les professionnels développent les circuits de proximité

Le Récantou, une épicerie paysanne installée dans le centre ville toulousain

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Dossier

Les circuits courts de proximité s’organisent se multiplientLa vente directe séduit les maraîchersEn France, la vente directe des produits bio génère 492 millions d’Euros de chiffre d’affaire soit 12% du marché bio (11% en 2011). Il s’agit d’abord de vente sur les marchés, puis à la ferme, via les AMAP et de vente par correspondance (Données Agence bio) et dans une moindre mesure des systèmes récents tels que : drives fermiers, paniers en gares et en entreprises, magasins de producteurs, distributeurs automatiques…, l’innovation étant guidée par l’idée d’aller au plus près des consommateurs pour que chacun gagne du temps. En Midi-Pyrénées, la vente directe pèse diversement selon les filières  : 10% des volumes en ovin viande, 12% en bovin viande, 28% en légumes et selon les départements, l’Ariège étant le plus concerné (tableau) avec 76% des producteurs utilisant ce mode de vente pour tout ou partie de leur production (données Chambre Régionale d’Agriculture). La vente directe séduit notamment les maraîchers bio qui la choisissent presque tous. Elle permet de valoriser à un prix plus élevé qu’en filière longue surtout quand il est impossible d’accroître les volumes. De plus, aujourd’hui, dans la région, nombre de maraîchers s’installent (une dizaine en 2013 en Ariège) souvent hors cadre agricole. Le prix du foncier est tel qu’ils optent plus souvent pour des superficies minimales qu’ils conduisent en bio pour la vente directe.

La viande se vend bien en directDu côté des éleveurs, c’est aussi la volonté de mieux valoriser qui motive la vente directe. S’y ajoute le fait qu’en filière longue, certains animaux restent non rémunérés en bio ou que les prix ne sont pas toujours satisfaisants. Au Gaec de Latapoune qui élève des ovins viande dans le Lot, tout est vendu en direct en caissette vers Paris, Toulouse, Carcassonne, etc, depuis un an, après une longue pratique des circuits longs. « C’est beaucoup de travail mais cela permet de vivre à deux sur la ferme avec un petit troupeau de 200 brebis car nous ne pouvons pas augmenter les volumes » précise Pierre Reveillac, l’un des associés. « Nos clients apprécient le rapport qualité prix et la demande est là. De notre côté, nous vendons les agneaux deux fois plus cher et la transformation des brebis de réforme en saucisses et merguez fournit une bonne plus-value : au total 250 € par animal contre 10 € auparavant » La vente directe se justifie d’autant plus que la race caussenarde, élevée uniquement dans le Lot et bien adaptée à ce terroir, est

mal rémunérée par les acheteurs en raison de sa conformation  : des gigots longs et plats et non ronds comme l’exige le marché traditionnel et ce, malgré une bonne qualité gustative.

Vendre en demi-gros localement : une opportunité Aujourd’hui, la demande croissante pour des produits locaux fait que les producteurs, et dans une moindre mesure les entreprises, sont sollicités par la distribution spécialisée, la restauration collective, la grande distribution, pour des productions locales en demi-gros. Pour certains producteurs, c’est une vraie opportunité parce que la vente directe nécessite beaucoup de temps et d’organisation entre 3 métiers à maîtriser : production, transformation et /ou conditionnement et vente aux consommateurs. Les coûts de l’ensemble ne sont pas toujours bien maîtrisés et évalués de façon exacte.

Témoignage : Ferme de Caplongue (12) en production de lait de brebis à roquefort et vente directe de la viande« Les brebis de réforme trouvent peu à peu des débouchés en bio ce qui n’est pas encore le cas pour les agneaux. Ainsi, nous avons commencé à préparer des caissettes pour les consommateurs en direct puis nous avons créé une association de 16 producteurs. Il s’agit de vendre les produits en système de drive avec différents relais sur le département. La viande est bien valorisée et pour nous, le potentiel est passé de 50 à 300 clients »

fermes pratiquant la vente directe

Ariège 243 (76%)

Aveyron 229 (50,4%) Gers 180 (32%)

Haute Garonne 210 (65,8%)

Hautes Pyrénées 72 (70,2%)

Lot 149 (66,7%)

Tarn 184 (60,4%)

Tarn et Garonne 156 (51,3%)

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Les marchés de plein vent restent un élément central des circuits courts pour les producteurs de fromage

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Il faut parfois 5 à 10 ans pour que les fermes trouvent leur équilibre et une clientèle stable dans un contexte où les exigences de cette dernière se sont accrues. Installé maraîcher à Dun (09) depuis 2008, Fabien Fournier l’a bien compris. Il a débuté en vente directe à 100% avant de vendre une partie de sa production aux Biocoop ariégeoises. « Le demi-gros, c’est passer moins de temps à la vente et aussi à la production car je peux réduire ma gamme très diversifiée, conçue au départ pour les marchés de plein vent. » Pour lui, la vente directe est intéressante mais les gros marchés sont le week-end comme celui qu’il assure à Balma, à 90km de sa ferme. Il faut une offre très large et une compétence technique sur chaque légume et certains ne sont pas rentables. Tout cela implique beaucoup d’énergie, de travail et ne laisse guère de temps libre. Le recentrage de la gamme qu’il a déjà entamé en tenant compte de la nature de son sol et de sa technicité, accroît ses rendements et son chiffre d’affaire. « Le partenariat est intéressant et les volumes sont là. Biocoop prend les colis sur ma ferme. Nous avons un contrat de 3 ans, ce qui me permet d’avoir une vision à moyen terme et d’apporter des garanties à ma banque. Un calendrier de disponibilité est établi et les prix ne sont pas négociés » résume Fabien Fournier.

Des partenariats solides entre magasins et producteursSophie Aguilera est chargée de développer les circuits locaux à Biocoop sur le sud-ouest. « La priorité au local est le premier point de notre convention de distribution. C’est pourquoi nous souhaitons développer ces achats locaux, même si c’est un investissement en formation puis en temps pour les équipes car on arrive vite à 60 fournisseurs locaux à gérer par magasin. Nous recherchons une pérennité dans les partenariats. En pratique, il y a un vrai contentement humain réciproque à travailler ainsi. De plus, on va vers une hyper régionalisation et il devient difficile d’expliquer dans le sud-ouest pourquoi on propose une carotte des Pays de Loire ! » explique-t-elle. Pour les fruits et légumes, cela signifie une planification sur l’année voire des mises en culture pour le magasin et progresser ensemble sur la qualité. Dans les Hautes Pyrénées, le GAB 65 organise l’offre demi-gros de 14 maraîchers de façon collective, un vrai plus pour les magasins qui gagnent du temps et bénéficient d’une offre locale large même si les volumes ne sont pas encore au rendez-vous. Ce débouché complémentaire contribue à pérenniser les fermes, surtout celles qui démarrent, même s’il faut gagner en expérience et en technicité pour arriver à la qualité et au calibre demandé. Dans ce même département, depuis 2009, des éleveurs, pour la plupart en vente directe au départ, sont également organisés pour livrer des magasins en demi-gros de façon régulière. Ils ont créé la coopérative Alti Pyrénées Bio, gèrent l’abattage de leurs animaux, la découpe, le conditionnement et la vente de la viande en magasins spécialisés et sur 3 marchés hebdomadaires. « Chaque producteur reprend

ensuite ce qui reste de son animal pour le vendre par lui-même en direct. La quantité restante dépend des commandes et de la taille des animaux. Pour ma part, il y a toujours un reliquat car j’élève des charolais qui sont plus lourds que d’autres races » explique Pierre Liarest, l’administrateur d’Alti Pyrénées Bio. La clientèle de magasins s’étoffe ainsi que les volumes, mais Alti Pyrénées Bio, qui propose aujourd’hui bovin, veau, agneau, porc et volaille, recherche d’autres clients magasins et un 4ème marché, le but étant de ne plus faire de vente directe individuelle, puis d’augmenter les volumes et le nombre d’adhérents. « La compétence et l’implication des salariés sont déterminantes pour la réussite de notre système et les producteurs doivent bien intégrer l’organisation pratique. Le planning d’abattage doit être établi 3 mois à l’avance » précise Pierre Liarest.

Dossier (suite)

Témoignage : Terroir Ariège Pyrénées : des produits locaux en circuit courtLancée début 2012, cette plate-forme vend les productions d’Ariège, dont 50% de références bio, pour la restauration collective du département. En aval, elle suscite la demande et impulse une organisation permettant le travail avec la plate-forme (délai de commande de 10 jours pour certains produits). En amont, elle rallie des producteurs dont la plupart pratiquent la vente directe par ailleurs, pour avoir du volume et une largeur de gamme. Les volumes augmentent.©

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Le réseau biocoop se distingue par l’établissement de partenariats forts avec les producteurs locaux

Self d’un lycée ariégeois

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Groupe Front de GauchePCF-PG-GULe Grand Marché Transatlantique en négociation remet directement en cause les normes écologiques et sociales de la production, en particulier dans l’agriculture. C’est pourquoi nous avions posé un vœu pour que la Région se déclare hors-GMT.

Romain JAMMESGroupe Front de [email protected]://frontdegauche-midipyrenees.fr

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Osons Midi-PyrénéesEn Allemagne, alors que la demande de produits bio ne cesse d’augmenter, 600 producteurs retournent chaque année à la culture conventionnelle ou cessent leur activité. En cause, l’arrivée en masse sur le marché de produits en provenance de pays où les coûts de production sont moins élevés (Europe centrale et orientale…). Si à termes, notre pays ne veut pas connaître pareil phénomène, il est du devoir des pouvoirs publics de redoubler d’efforts pour permettre à la filière de se structurer.

L’Opposition régionale – Elus de la droite et du centrewww.oppositionmidipyrenees.fr

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Groupe Républicains et TerritoiresAugmenter l’enveloppe FEADER allouée à l’installation des jeunesDans le cadre du futur programme de développement rural régional (PDRR) 2014-2020, nous devrons accroître l’enveloppe FEADER dédiée aux mesures de soutien au renouvellement des générations.

Christiane PIETERSGroupe Républicains & Territoires (UMP-UDI-divers droite)www.republicains-et-territoires.fr

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Groupe Parti Socialiste et RépublicainUn printemps de l’agriculture biologique !

Le quinzième printemps bio qui éclora du 1er au 15 juin 2014 sera l’occasion de porter sous les feux de la rampe, et sur toutes les tables, les produits issus de l’agriculture biologique.

Une fête certes, mais également un rendez-vous pour tous les acteurs qui soutiennent l’agriculture biologique.

La Région Midi-Pyrénées, à l’avant-garde, a très tôt porté, sous l’impulsion du président Malvy et ce dès 1998, les germes de l’agriculture biologique, avec un premier programme de soutien.

Un engagement patient et continu, printemps après printemps, où le dernier Plan Bio Midi-Pyrénées 2007-2013 a été marqué par un développement très important des surfaces et de la production biologique. Ainsi, Midi-Pyrénées est toujours aux premiers rangs des régions françaises en matière d’agriculture biologique, la première en surface, la plus dynamique en matière de conversion.

Un engagement renouvelé également : l’enjeu du nouveau Plan Bio Midi-Pyrénées que nos élus construisent pour la période 2014-2020 sera de consolider l’économie bio régionale, de poursuivre la croissance des productions tout en renforçant les filières, leur valorisation sur les marchés… En Midi-Pyrénées, plus qu’ailleurs, c’est le printemps de l’agriculture biologique !

www.groupe-psr-midipyrenees.fr

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Groupe Europe EcologieLa Région Midi-Pyrénées doit continuer à renforcer sa politique de soutien à la filière bio notamment en encourageant les installations et les conversions au bio mais aussi en accentuant ses efforts de sensibilisation auprès des jeunes pour une alimentation de qualité, valorisant les circuits courts. Les élu-es EELV souhaitent favoriser l’approvisionnement local et bio des cantines scolaires, grâce à l’élaboration de cahier des charges de marchés publics adaptés.

Pour les élu-es EELV, François CALVET Conseiller Régionalwww.ee-crmip.org

Les groupes politiques du Conseil régional s’expriment sur l’agriculture BioLes textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires. Ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées.

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Lettre régionale de l’Agriculture Biologique n°7 - mai - juin 2014ISSN en attente. Dépôt légal Pour nous écrire :Hôtel de Région, Service des publications, 22 boulevard du Maréchal-Juin 31406 Toulouse Cedex 9Fax 05 61 33 50 16courriel : [email protected]

Directeur de la publication : Martin Malvy, Président de la Région Midi-PyrénéesDirecteur du Cabinet : Philippe JoachimResponsable du service presse et publications : Thierry CharmassonResponsable des publications : Leïla HalhouliRédaction : Martine CosseratCharte graphique et maquette : ANATOMEDéclinaison PAO : Un air de vacances

contacts Vos contacts à la Direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Espace Rural :Région Midi-Pyrénées 22 bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9.

Secrétariat de la Direction : 05 61 33 52 44

Les contacts des partenaires de la Lettre Régionale de l’Agriculture Biologique en Midi-Pyrénées : • Interbio Midi-Pyrénées :

05 61 75 42 84 / www.biosudouest.com• Coop de France Midi-Pyrénées (FRC2A) :

05 61 75 42 82 / www.frc2a.fr• Fédération Régionale des Agriculteurs

Biologiques de Midi-Pyrénées (FRAB) : 05 61 22 74 99 / www.biomidipyrenees.org

• Chambre Régionale d’Agriculture Midi-Pyrénées : 05 61 75 26 00 / www.mp.chambagri.fr

focus Interbio Midi-Pyrénées lance le label « Territoire Bio Engagé »Créée et mise en place en région Aquitaine, Territoire Bio Engagé est une démarche de labellisation bio des collectivités territoriales et de leurs établissements de restauration ayant atteint les objectifs bio du Grenelle de l’Environnement. Le label pourra être décerné aux collectivités dont la surface agricole en bio a atteint 6% de la SAU du territoire ou bien dont l’approvisionnement bio des services de restauration compte pour au moins 20% du total. Il s’accompagne d’un kit de communication complet, prêt à l’emploi pour valoriser la démarche auprès des différents publics. Entre autres, ce kit rappelle les avantages de la bio pour l’environnement, la santé et la vitalité économique des territoires et souligne l’importance des filières locales. Les collectivités concernées sont invitées à se faire connaître pour engager la démarche. Celles qui souhaitent mettre en place des actions pour atteindre les objectifs, peuvent être accompagnées par Interbio Midi-Pyrénées et les acteurs du territoire.www.biosudouest.com

[Pro] 10/06 : Rencontres professionnelles de la bio – Paris www.agencebio.org

20/06 : Comité Régional Ambition Bio Midi-Pyrénées – Toulouse 25/06 : Journée découverte et dégustation de produits régionaux pour la RHD – Léguevin 7-9/07 : Congrès International Solibam : « diversité des stratégies en agriculture bio et à faibles intrants et leurs systèmes alimentaires » – Nantes – www.solibam.eu26/05 au 20/06 : Innov’action – www.mp.chambagri.fr/IMG/pdf/programmeinnov_actionMP.pdf

[Grand Public] 1-15/06 : Printemps bio – www.printempsbio.com 15/06 : Foire bio de Brie – (09) 15/06 : Foire bio de Capdenac Le Haut – (46) 3/08 : Foire bio et artisanale de Lafrançaise – (82) 23 & 24/08 : Bio-Gascogne – Condom – www.biogascogne.fr20 & 21/09 : Foire Bio – Tarbes – www.bio65.fr21/09 : Bio-Synergie – Montauban – foirebio-synergie82.org

[Bloc note] 11-14/12 : Inscriptions exposants ouvertes pour le SISQA – Toulouse – www.midipyrenees.fr/-Accueil-SISQA

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