LES BIOGRAPHIES LE MOT sorcier, ière n.f.

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Pierre Bleuse – direction musicale Pierre Bleuse se consacre à la direction d’orchestre en 2010, après avoir été violon solo de l’Orchestre de Chambre de Toulouse. Chef français très convoité, co-directeur de l’ensemble contemporain Lemanic Modern Ensemble et directeur artistique du Festival Pablo Casals, il a été nommé chef de l’Orchestre Symphonique d’Odense (Danemark) pour trois ans, à partir de la saison 2021-2022. Clarac-Deloeuil > Le Lab – mise en scène, scénographie, costumes C’est en 2009 que Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil fondent leur compagnie. Leurs créations, ancrées dans le contemporain, mêlent art lyrique et installation vidéo. À travers la représentation d’opéra, elles invitent le spectateur à « tester le présent ». Les Rouennais les retrouvent après Butterfly, Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix ou encore Serse et La Clémence de Titus dont les productions ont été interrompues en 2020. LES BIOGRAPHIES Rouen, éâtre des Arts Vendredi 24 septembre, 20h / Dimanche 26 septembre, 16h / Mardi 28 septembre, 20h Jeudi 30 septembre, 20h / Samedi 2 octobre, 18h Durée 3h, entracte inclus – En italien, surtitré en français Crédit Agricole Normandie-Seine est grand mécène d’Opéra en direct pour soutenir la présence de l’Opéra de Rouen Normandie sur l’ensemble du territoire. Saison 2021-2022 — Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1117545, 1-1108472, 2-1108470, 3-1108471 — Conception graphique : Belleville — Photos : C. Urbain, Pivlax, B. Juhel, J. Leinne, C. Singer, K. Reijse-Saillet, Y. Osadcha, D. Rabovsky, C. Ledroit-Perrin, G. Merz, M. Borggreve operaderouen.fr LE MOT sorcier, ière n.f. v. 1160 sorciere, 1283 au masc. ; issu d’un lat. tarif sortiarius « diseur de sorts » (860, sorcerius viii e s., même sens), au fém. *sortiaria, dér. du lat. class. sortes, plur. de sors, sortis → sort Personne qui pratique une magie de caractère primitif, secret et illicite (sorcellerie) → envoûteur, magicien, et aussi chaman, charmeur, devin, enchanteur, ensorceleur, marabout. [...] Le sorcier, et plus encore, la sorcière sont largement représentés dans la culture occidentale. Depuis le monde antique, la femme, plus que l’homme, avait eu le rôle de devineresse et de jeteuse de sorts. C’est elle qui guérissait par les plantes, qui manipulait des savoirs échappant pour l’essentiel à l’ordre social. Souvent, elle vivait à l’écart du lieu civilisé, dans un espace réservé, sacré ou sauvage. « Nature les fait sorcières. » – C’est le génie propre à la Femme et son tempérament. Jules Michelet, la Sorcière, Introduction. À partir des années 1970, et particulièrement dans les années 2010, la sorcière a été reprise comme emblème par les mouvements féministes. Black Witches et Witch Blocs symbolisent aujourd’hui la vengeance de la femme, humiliée par la société et par l’homme. D’après le Dictionnaire Culturel en langue française, Alain Rey (2005) LE TROUVÈRE GIUSEPPE VERDI N°1 LE POÈME Parité Il y a peu de candidates pour extraire le pétrole Dompter la nature et la mettre à sa botte. Il y a peu de candidates pour enfermer les hommes Les tabasser Les violer En faire de la marchandise Il y a peu de candidates pour penser Des machines à tuer en série Il y a des femmes perdues dans un monde d’hommes Elles traversent la vie à la nage En tenant d’un côté Le réel Et de l’autre La main de leurs enfants Florentine Rey, « Parité », extrait de Le bûcher sera doux, éditions la Rumeur Libre (2019) En partenariat avec La Factorie, Maison de Poésie de Normandie Lionel Lhote Le comte de Luna – baryton Le baryton belge est régulièrement invité sur les scènes françaises où il se produit aussi bien dans La Traviata, Don Quichotte, Le Trouvère ou Madame Butterfly. Le DVD Berlioz, Benvenuto Cellini auquel il a participé avec John Eliot Gardiner a remporté le trophée Forum Opéra 2020. Jennifer Rowley Leonora – soprano Après avoir reçu les éloges de la presse pour sa prise de rôle de Leonora au Metropolitan New York puis à l’Opéra de Paris en 2018, la soprano retrouve le rôle pour ses débuts à Rouen. Cette saison, elle sera également Aïda au éâtre national de Serbie et Tosca au Semperoper de Dresde. Sylvie Brunet-Grupposo Azucena – mezzo-soprano La mezzo-soprano « falcon », à la voix puissante, se fait remarquer en 1992 à la Scala de Milan dans Iphigénie en Tauride avec Riccardo Muti, qu’elle chantera 90 fois en quatre ans. En 1998, elle triomphe dans Le Trouvère et entame une carrière internationale. Elle sera, l’été prochain, Dame Marthe dans Faust à l’Opéra de Paris. Ivan Gyngazov Manrico – ténor Soliste du éâtre de Novossibirsk de 2013 à 2017, il est régulièrement invité à l’Helikon Opera de Moscou et au Mariinski eatre de Saint-Pétersbourg. En 2021, il y interprète Samson (Samson et Dalila, Saint-Saëns), sous la direction de Plácido Domingo, et Enée (Les Troyens, Berlioz), sous celle de Valery Gergiev. Grigory Shkarupa Ferrando – basse Membre du programme Jeunes Artistes du Bolchoï et de la troupe de chanteurs du Staatsoper de Berlin, la basse russe incarne cette saison Sarastro (La Flûte enchantée), Sparafucile (Rigoletto), Don Basilio (Le Barbier de Séville) ou encore Cesare Angelotti (Tosca). Aliénor Feix Inès – mezzo-soprano Juste avant sa sortie du CNSMD de Paris, la mezzo remporte le deuxième prix opéra du concours international de Marmande 2019. Cette saison, elle se produit dans Fortunio à l’Opéra national de Lorraine (Diapason d’or 2020), Le Jeu des Ombres de Valère Novarina et plusieurs concerts du Poème Harmonique. LE GÉNÉRIQUE Il Trovatore Opéra en 4 actes de Giuseppe Verdi sur un livret de Salvatore Cammarano et Leone Emanuele Bardare, d’après Antonio García Gutiérrez Créé à Rome le 19 janvier 1853 Direction musicale Pierre Bleuse Assistant direction musicale Florent Mayet Mise en scène, scénographie, costumes Clarac-Deloeuil > Le Lab Lumières et collaboration à la scénographie Christophe Pitoiset Collaboration artistique Lodie Kardouss Création vidéo Benjamin Juhel, Julien Roques, Timothé Buisson Dramaturgie Luc Bourrousse Le comte de Luna Lionel Lhote Leonora Jennifer Rowley Azucena Sylvie Brunet-Grupposo Manrico Ivan Gyngazov Ferrando Grigory Shkarupa Inès Aliénor Feix Ruiz Lancelot Lamotte Un vieux gitan Vincent Eveno Un messager Sébastien d’Oriano Sorcières / hackeuses Stéphanie Noware, Julie Fortini, Éleonore Guipouy Azucena enfant Lauria Emery / Anna Gogol Chef de chant Christophe Manien Chef de chœur Attilio Tomasello Pianiste des chœurs Laura Fromentin Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie / Orchestre Régional de Normandie Violon solo Maud Lovett Premiers violons Alice Hotellier, Hélène Bordeaux, Elena Pease-Lhommet, Pascale iébaux, Marc Lemaire, Teona Kharadze, Matilda Daiu, Zorica Stanojevic, Reine Collet Seconds violons Hervé Walczak-Le Sauder, Tristan Benveniste, Nathalie Demarest, Elena Chesneau, Laurent Soler, Claire Gabillet, Virginie Turban, Pascale Robine Altos Agathe Blondel, Patrick Dussart, Stéphanie Lalizet, Cédric Rousseau, ierry Corbier, Mathilde Ricque, Paul Dat, Beatriz Ortiz Romero Violoncelles Florent Audibert, Guillaume Effler, Jacques Perez, Hélène Latour, Barbara le Liepvre, Guillaume Paoletti Contrebasses Gwendal Étrillard, Baptiste Andrieu, Nicolas Musset, Fabien Coquant Flûtes, piccolo Jean-Christophe Falala, Kouchyar Shahroudi Hautbois Jérôme Laborde, Fabrice Rousson Clarinettes Naoko Yoshimura, Lucas Dietsch Bassons Batiste Arcaix, Elfie Bonnardel Cors Cyril Normand, Éric Lemardeley, Fanny Bogaert, Cyrille Grenot Trompettes Franck Paque, Patrice Antonangelo Trombones François Bogaert, Frantz Couvez, Philippe Girault Tuba Bastien Stil Timbales Philippe Bajard Percussions Guillaume Vairet, Frédéric Gauthier, David Joignaux Marteaux sur enclume, tambour Samuel Domergue Musique de scène Cor Cyril Normand – Cloches David Joignaux – Tambour Samuel Domergue Harpe Constance Luzzati – Orgue Frédéric Hernandez Chœur accentus / Opéra de Rouen Normandie Sopranos Dania El Zein, Pauline Feracci, Leïla Zlassi, Audrey Escots, Sylvaine Davene, Angélique Leterrier, Anne-Marie Jacquin, Juliette Raffin Gay Altos Élise Becker, Violaine Lucas, Margot Mellouli, Alice Gregorio, Emmanuelle Biscara, Pascale Corruble Ténors Maurizio Rossano, Lancelot Lamotte, Sébastien d’Oriano, Gauthier Fenoy, Luis Valdivia, Éric Raffard, omas Barnier, Jean-Yves Ravoux, Marc Manodritta, Arnaud Le Du Basses Nicolas Rouault, Fabien Leriche, Guillaume Perault, Ronan Airault, Jamie Rock, Nicolas François, Rigoberto Marin-Polop, Vincent Eveno, Christophe Sam, Patrick Ardagh-Walter Figuration film Ana Adams, Marie Courandière, Ambre Duband, Aurélie Dujarrier, Éléonore Guipouy, Céline Mahay, Audrey Marquis Evalaum, Emily Mézières, Lucie Van de Moortel, Amélie Weyeneth, Cécile Zurita, Audrey Golay, Benjamin Sanchez, Adèle Lamarre, Florian Ahmar Cascades et effets spéciaux film Action Cascade, FunX Rider, Ciné Cascade Voix enregistrée Comte de Luna film Stefano Brunori Production Opéra de Rouen Normandie L’Opéra de Rouen remercie chaleureusement la Ville de Rouen, la Métropole Rouen Normandie, l’Aître Saint-Maclou, le Kindarena, la Paroisse Saint-Pierre d’Yvetot, le CHU de Rouen et le Medical Training Center pour la mise à disposition des lieux de tournage. ENSEMBLE POUR LA SÉCURITÉ DE TOUS L’Opéra de Rouen Normandie met tout en œuvre pour vous accueillir dans les meilleures conditions possibles. Pour le bien-être et la sécurité de tous, et conformément aux directives nationales, merci de bien vouloir : Présenter un Pass sanitaire valide* pour accéder aux spectacles, rencontres et expositions au éâtre des Arts et à la Chapelle Corneille ; Respecter les gestes barrière (port du masque, lavage des mains, distanciation) durant toute votre présence dans la salle, ainsi que lors de vos circulations dans tout le bâtiment. Nous vous remercions de votre compréhension. *Plus d’informations sur operaderouen.fr operaderouen.fr 02 35 98 74 78 TRIO DÉCOUVERTE #2 3 SPECTACLES = 60 € OPÉRA 7 au 13 nov. – éâtre des Arts LA VIE PARISIENNE JACQUES OFFENBACH La fine fleur du chant français interprète la pétillante opérette d’Offenbach dans la toute première mise en scène du grand couturier Christian Lacroix. CONCERT DE L’ORCHESTRE 19 & 20 nov. – éâtre des Arts STRAVINSKY, KORNGOLD BEN GLASSBERG & TAI MURRAY Pour son premier concert de la saison, Ben Glassberg convoque l’univers féerique du ballet russe légendaire Petrouchka. CONCERT 30 nov – éâtre des Arts LES MUSIQUES D’EMMA BOVARY DAVID KADOUCH Le pianiste David Kadouch rend hommage aux compositrices et musiciennes du temps de Flaubert à travers le destin de sa plus célèbre héroïne : Emma Bovary.

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Pierre Bleuse – direction musicale

Pierre Bleuse se consacre à la direction d’orchestre en 2010, après avoir été violon solo de l’Orchestre de Chambre de Toulouse. Chef français très convoité, co-directeur de l’ensemble contemporain Lemanic Modern Ensemble et directeur artistique du Festival Pablo Casals, il a été nommé chef de l’Orchestre Symphonique d’Odense (Danemark) pour trois ans, à partir de la saison 2021-2022.

Clarac-Deloeuil > Le Lab – mise en scène, scénographie, costumes

C’est en 2009 que Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil fondent leur compagnie. Leurs créations, ancrées dans le contemporain, mêlent art lyrique et installation vidéo. À travers la représentation d’opéra, elles invitent le spectateur à « tester le présent ». Les Rouennais les retrouvent après Butterfly, Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix ou encore Serse et La Clémence de Titus dont les productions ont été interrompues en 2020.

LES BIOGRAPHIES

Rouen, Théâtre des ArtsVendredi 24 septembre, 20h / Dimanche 26 septembre, 16h / Mardi 28 septembre, 20hJeudi 30 septembre, 20h / Samedi 2 octobre, 18h

Durée 3h, entracte inclus – En italien, surtitré en français

Crédit Agricole Normandie-Seine est grand mécène d’Opéra en direct pour soutenir la présence de l’Opéra de Rouen Normandie sur l’ensemble du territoire.

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LE MOT

sorcier, ière n.f.

◄ v. 1160 sorciere, 1283 au masc. ; issu d’un lat. tarif sortiarius « diseur de sorts » (860, sorcerius viiie s., même sens), au fém. *sortiaria, dér. du lat. class. sortes, plur. de sors, sortis → sort ►

Personne qui pratique une magie de caractère primitif, secret et illicite (sorcellerie) → envoûteur, magicien, et aussi chaman, charmeur, devin, enchanteur, ensorceleur, marabout. [...] Le sorcier, et plus encore, la sorcière sont largement représentés dans la culture occidentale. Depuis le monde antique, la femme, plus que l’homme, avait eu le rôle de devineresse et de jeteuse de sorts. C’est elle qui guérissait par les plantes, qui manipulait des savoirs échappant pour l’essentiel à l’ordre social. Souvent, elle vivait à l’écart du lieu civilisé, dans un espace réservé, sacré ou sauvage.

« Nature les fait sorcières. » – C’est le génie propre à la Femme et son tempérament.

Jules Michelet, la Sorcière, Introduction.

À partir des années 1970, et particulièrement dans les années 2010, la sorcière a été reprise comme emblème par les mouvements féministes. Black Witches et Witch Blocs symbolisent aujourd’hui la vengeance de la femme, humiliée par la société et par l’homme.

D’après le Dictionnaire Culturel en langue française, Alain Rey (2005)

LE TROUVÈREGIUSEPPE VERDI

N°1

LE POÈME

Parité

Il y a peu de candidates pour extraire le pétrole

Dompter la nature et la mettre à sa botte.

Il y a peu de candidates pour enfermer les hommes

Les tabasser

Les violer

En faire de la marchandise

Il y a peu de candidates pour penser

Des machines à tuer en série

Il y a des femmes perdues dans un monde d’hommes

Elles traversent la vie à la nage

En tenant d’un côté

Le réel

Et de l’autre

La main de leurs enfants

Florentine Rey, « Parité », extrait de Le bûcher sera doux,

éditions la Rumeur Libre (2019)En partenariat avec La Factorie, Maison de Poésie de Normandie

Lionel Lhote Le comte de Luna – baryton

Le baryton belge est régulièrement invité sur les scènes françaises où il se produit aussi bien dans La Traviata, Don Quichotte, Le Trouvère ou Madame Butterfly. Le DVD Berlioz, Benvenuto Cellini auquel il a participé avec John Eliot Gardiner a remporté le trophée Forum Opéra 2020.

Jennifer Rowley Leonora – soprano

Après avoir reçu les éloges de la presse pour sa prise de rôle de Leonora au Metropolitan New York puis à l’Opéra de Paris en 2018, la soprano retrouve le rôle pour ses débuts à Rouen. Cette saison, elle sera également Aïda au Théâtre national de Serbie et Tosca au Semperoper de Dresde.

Sylvie Brunet-Grupposo Azucena – mezzo-soprano

La mezzo-soprano « falcon », à la voix puissante, se fait remarquer en 1992 à la Scala de Milan dans Iphigénie en Tauride avec Riccardo Muti, qu’elle chantera 90 fois en quatre ans. En 1998, elle triomphe dans Le Trouvère et entame une carrière internationale. Elle sera, l’été prochain, Dame Marthe dans Faust à l’Opéra de Paris.

Ivan Gyngazov Manrico – ténor

Soliste du Théâtre de Novossibirsk de 2013 à 2017, il est régulièrement invité à l’Helikon Opera de Moscou et au Mariinski Theatre de Saint-Pétersbourg. En 2021, il y interprète Samson (Samson et Dalila, Saint-Saëns), sous la direction de Plácido Domingo, et Enée (Les Troyens, Berlioz), sous celle de Valery Gergiev.

Grigory Shkarupa Ferrando – basse

Membre du programme Jeunes Artistes du Bolchoï et de la troupe de chanteurs du Staatsoper de Berlin, la basse russe incarne cette saison Sarastro (La Flûte enchantée), Sparafucile (Rigoletto), Don Basilio (Le Barbier de Séville) ou encore Cesare Angelotti (Tosca).

Aliénor Feix Inès – mezzo-soprano

Juste avant sa sortie du CNSMD de Paris, la mezzo remporte le deuxième prix opéra du concours international de Marmande 2019. Cette saison, elle se produit dans Fortunio à l’Opéra national de Lorraine (Diapason d’or 2020), Le Jeu des Ombres de Valère Novarina et plusieurs concerts du Poème Harmonique.

LE GÉNÉRIQUE

Il Trovatore Opéra en 4 actes de Giuseppe Verdisur un livret de Salvatore Cammarano et Leone Emanuele Bardare, d’après Antonio García GutiérrezCréé à Rome le 19 janvier 1853

Direction musicale Pierre BleuseAssistant direction musicale Florent MayetMise en scène, scénographie, costumes Clarac-Deloeuil > Le LabLumières et collaboration à la scénographie Christophe PitoisetCollaboration artistique Lodie KardoussCréation vidéo Benjamin Juhel, Julien Roques, Timothé BuissonDramaturgie Luc Bourrousse

Le comte de Luna Lionel Lhote Leonora Jennifer RowleyAzucena Sylvie Brunet-GrupposoManrico Ivan GyngazovFerrando Grigory ShkarupaInès Aliénor FeixRuiz Lancelot LamotteUn vieux gitan Vincent EvenoUn messager Sébastien d’Oriano

Sorcières / hackeuses Stéphanie Noware, Julie Fortini, Éleonore GuipouyAzucena enfant Lauria Emery / Anna Gogol

Chef de chant Christophe Manien Chef de chœur Attilio TomaselloPianiste des chœurs Laura Fromentin

Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie / Orchestre Régional de Normandie Violon solo Maud LovettPremiers violons Alice Hotellier, Hélène Bordeaux, Elena Pease-Lhommet, Pascale Thiébaux, Marc Lemaire, Teona Kharadze, Matilda Daiu, Zorica Stanojevic, Reine ColletSeconds violons Hervé Walczak-Le Sauder, Tristan Benveniste, Nathalie Demarest, Elena Chesneau, Laurent Soler, Claire Gabillet, Virginie Turban, Pascale RobineAltos Agathe Blondel, Patrick Dussart, Stéphanie Lalizet, Cédric Rousseau, Thierry Corbier, Mathilde Ricque, Paul Dat, Beatriz Ortiz RomeroVioloncelles Florent Audibert, Guillaume Effler, Jacques Perez, Hélène Latour, Barbara le Liepvre, Guillaume PaolettiContrebasses Gwendal Étrillard, Baptiste Andrieu, Nicolas Musset, Fabien CoquantFlûtes, piccolo Jean-Christophe Falala, Kouchyar Shahroudi Hautbois Jérôme Laborde, Fabrice RoussonClarinettes Naoko Yoshimura, Lucas DietschBassons Batiste Arcaix, Elfie Bonnardel Cors Cyril Normand, Éric Lemardeley, Fanny Bogaert, Cyrille GrenotTrompettes Franck Paque, Patrice AntonangeloTrombones François Bogaert, Frantz Couvez, Philippe GiraultTuba Bastien StilTimbales Philippe BajardPercussions Guillaume Vairet, Frédéric Gauthier, David JoignauxMarteaux sur enclume, tambour Samuel Domergue

Musique de scèneCor Cyril Normand – Cloches David Joignaux – Tambour Samuel DomergueHarpe Constance Luzzati – Orgue Frédéric Hernandez

Chœur accentus / Opéra de Rouen NormandieSopranos Dania El Zein, Pauline Feracci, Leïla Zlassi, Audrey Escots, Sylvaine Davene, Angélique Leterrier, Anne-Marie Jacquin, Juliette Raffin GayAltos Élise Becker, Violaine Lucas, Margot Mellouli, Alice Gregorio, Emmanuelle Biscara, Pascale CorrubleTénors Maurizio Rossano, Lancelot Lamotte, Sébastien d’Oriano, Gauthier Fenoy, Luis Valdivia, Éric Raffard, Thomas Barnier, Jean-Yves Ravoux, Marc Manodritta, Arnaud Le DuBasses Nicolas Rouault, Fabien Leriche, Guillaume Perault, Ronan Airault, Jamie Rock, Nicolas François, Rigoberto Marin-Polop, Vincent Eveno, Christophe Sam, Patrick Ardagh-Walter

Figuration film Ana Adams, Marie Courandière, Ambre Duband, Aurélie Dujarrier, Éléonore Guipouy, Céline Mahay, Audrey Marquis Evalaum, Emily Mézières, Lucie Van de Moortel, Amélie Weyeneth, Cécile Zurita, Audrey Golay, Benjamin Sanchez, Adèle Lamarre, Florian AhmarCascades et effets spéciaux film Action Cascade, FunX Rider, Ciné CascadeVoix enregistrée Comte de Luna film Stefano Brunori

Production Opéra de Rouen NormandieL’Opéra de Rouen remercie chaleureusement la Ville de Rouen, la Métropole Rouen Normandie, l’Aître Saint-Maclou, le Kindarena, la Paroisse Saint-Pierre d’Yvetot, le CHU de Rouen et le Medical Training Center pour la mise à disposition des lieux de tournage.

ENSEMBLE POUR LA SÉCURITÉ DE TOUS

L’Opéra de Rouen Normandie met tout en œuvre pour vous accueillir dans les meilleures conditions possibles. Pour le bien-être et la sécurité de tous, et conformément aux directives nationales, merci de bien vouloir :

• Présenter un Pass sanitaire valide* pour accéder aux spectacles, rencontres et expositions au Théâtre des Arts et à la Chapelle Corneille ;• Respecter les gestes barrière (port du masque, lavage des mains, distanciation) durant toute votre présence dans la salle, ainsi que lors de vos circulations dans tout le bâtiment.

Nous vous remercions de votre compréhension. *Plus d’informations sur operaderouen.fr

operaderouen.fr02 35 98 74 78

TRIO DÉCOUVERTE #23 SPECTACLES = 60 €

OPÉRA 7 au 13 nov. – Théâtre des Arts

LA VIE PARISIENNE JACQUES OFFENBACHLa fine fleur du chant français interprète la pétillante opérette d’Offenbach dans la toute première mise en scène du grand couturier Christian Lacroix.

CONCERT DE L’ORCHESTRE 19 & 20 nov. – Théâtre des Arts

STRAVINSKY, KORNGOLD BEN GLASSBERG & TAI MURRAYPour son premier concert de la saison, Ben Glassberg convoque l’univers féerique du ballet russe légendaire Petrouchka.

CONCERT 30 nov – Théâtre des Arts

LES MUSIQUES D’EMMA BOVARY DAVID KADOUCHLe pianiste David Kadouch rend hommage aux compositrices et musiciennes du temps de Flaubert à travers le destin de sa plus célèbre héroïne : Emma Bovary.

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« A ZU C E N A , U N RÔ L E

D E TO U T P R E M I E R P L A N »

« Que l’on ne vienne pas me dire que [le rôle de la bohémienne] est un rôle secondaire ; non en vérité, c’est

un rôle de tout premier plan, plus beau, plus dramatique, plus original que l’autre. Si j’étais prima donna (la belle affaire !),

je jouerais toujours le rôle de la bohémienne ».

Giuseppe Verdi, 17 avril 1853

I N S P I R AT I O N

En explorant la figure centrale de la sorcière, Clarac-Deloeuil > Le Lab a rapidement fait

le lien avec Sorcières, la puissance invaincue des femmes de la journaliste Mona Cholet, mais aussi

La Servante écarlate, la série TV inspirée du roman de Margaret Atwood, et La Sorcière, un classique de

Jules Michelet. Ils ont croisé ces références littéraires, en les faisant dialoguer avec des images

issues des séries de science-fiction.

O P É R A E N D I R E CTSUR GRAND ÉCRAN

Chaque rentrée, l’Opéra de Rouen Normandie propose une grande œuvre du répertoire lyrique sur la scène

du Théâtre des Arts, diffusée en direct sur une vingtaine d’écrans géants à Rouen et dans toute la Normandie.

Après le succès de Butterfly de Puccini et du Barbier de Séville de Rossini, c’est au tour du Trouvère de Verdi de rayonner sur les places et dans les salles normandes.

Samedi 2 octobre, 18h Rouen, place de la Cathédrale,

et partout en Normandie Tous les lieux sur operaderouen.fr

L’HISTOIRE

Acte I : Le DuelDevant les appartements du comte de Luna, Ferrando, capitaine de la garde, raconte à ses troupes la terrible histoire advenue au frère de son maître. Enfant, celui-ci fut victime de la malédiction d’une gitane dont la condamnation au bûcher par le père des deux garçons amena soi-disant la fille de cette dernière, par vengeance, à le jeter dans les flammes. Dans le jardin du palais, Leonora, dame d’honneur de la reine, confie son amour pour un mystérieux trouvère. Un son de luth la fait justement accourir, malgré l’obscurité, au-devant de celui qu’elle croit être Manrico, mais qui se trouve être Luna, amoureux éconduit. Offensé, le comte défie en duel son rival.

Acte II : La GitaneSollicitée par son fils Manrico, la gitane Azucena évoque à son tour le sort tragique de sa mère suppliciée et révèle le dramatique instant d’égarement qui la fit livrer au brasier, non pas le frère du comte, mais son propre fils. Cette troublante conversation est interrompue par un messager venu informer Manrico de la décision de Leonora, croyant à la mort de son amant au combat, de rentrer dans les ordres. La jeune fille en est toutefois empêchée, sauvée de justesse par Manrico d’un enlèvement orchestré par le comte de Luna.

Acte III : Le Fils de la gitaneAlors que les hommes du comte se préparent à l’assaut du château où sont retranchés Leonora et Manrico, Azucena, errant à la recherche de son fils, est arrêtée et démasquée par Ferrando. Au sein de la forteresse, le couple s’apprête à célébrer son union, mais l’annonce de la capture d’Azucena et sa marche imminente vers le bûcher poussent le jeune homme à voler au secours de sa mère.

Acte IV : Le SuppliceDéterminée à libérer son amant condamné, Leonora décide de s’offrir en mariage au comte de Luna, en échange de la vie pour Manrico qui croit tout d’abord à la trahison de sa bien-aimée. Il en est bientôt détrompé par l’agonie, sous ses yeux, de la jeune fille qui a préféré s’empoisonner. Floué, le comte envoie Manrico à l’échafaud avant qu’Azucena ne lui révèle qu’il vient en réalité de tuer son propre frère.

Un Trouvère en grande voix

Le triomphe de la mélodieLe cinéma lui aura rendu hommage de multiples manières : tourné en dérision par les Marx Brothers dans Une nuit à l’opéra ou érigé en manifeste politique par Luchino Visconti dans Senso, Le Trouvère figure parmi les partitions les plus populaires de Verdi et ce dès sa création le 19 janvier 1853 au Teatro Apollo de Rome où il rencontre un succès immédiat. Après s’être imposé sur la scène européenne avec Rigoletto, Le Trouvère et La Traviata, le compositeur, tout juste âgé de quarante ans, est alors sans rival. En témoigne une inventivité mélodique qui atteint dans Le Trouvère un niveau inégalé requérant des quatre chanteurs principaux une endurance et une virtuosité à toute épreuve. Ainsi, lorsque cinquante ans plus tard on demandera au chef Arturo Toscanini de mon monter Le Trouvère, il répondra : « Donnez-moi les quatre plus belles voix du monde ».

Une genèse difficileDans cet ouvrage, Verdi démontre en effet une maîtrise incomparable du bel canto, en dépit d’un livret non dénué de certaines invraisemblances et rassemblant parmi les plus grands poncifs de l’opéra. Celui-ci est d’abord confié à Salvatore Cammarano qui, après Kabale und Liebe de Schiller pour Luisa Miller, adapte ici El Trovador, un drame chevaleresque espagnol créé avec succès à Madrid en 1836, dû à l’auteur romantique Antonio García Gutiérrez. Mais Cammarano, malade, décède avant d’avoir terminé son ouvrage et le livret revient alors au jeune poète Leone Emanuele Bardare, grand admirateur de Verdi.

La voix de mezzo-soprano à l’honneurSi la plupart des personnages du Trouvère s’apparentent plus à des archétypes, celui de la gitane Azucena permet toutefois à Verdi d’explorer avec davantage de psychologie le thème de l’amour filial – lui-même a d’ailleurs perdu sa mère quelques mois plus tôt. Faitjusque-là inédit, un rôle de tout premier plan est ainsi confié à unemezzo-soprano dramatique dont le timbre grave hante littéralementcette sombre histoire de vengeance, située dans une Espagnemédiévale tout droit sortie de l’imaginaire romantique.

Textes d’Anne Payot-Le NabourMaquettes des costumes d’Azucena et du comte de Luna de Clarac & Deloeuil > Le Lab

LA VIE DE L’ŒUVRE DE SA CRÉATION À AUJOURD’HUI

L’EXTRAIT

ManricoNous sommes seuls maintenant. Oh !

raconte-moi cette funeste histoire.

AzucenaTu l’ignores donc, toi aussi ?

Mais il est vrai, que tout jeune

l’ambition t’a poussé au loin.

Cette histoire raconte la triste fin de ton aïeule !

Un comte orgueilleux

l’accusa du maléfice

dont son enfant, affirmait-il,

était la victime. Elle fut brûlée

là où brûle ce feu !

ManricoOh ! Malheureuse !

AzucenaOn la conduisait, enchaînéevers son destin effroyable ;Avec mon fils dans les bras, je la suivais en pleurant.Je tentais de me frayer un chemin jusqu’à elle, mais en vain.En vain la malheureusetenta-t-elle de s’arrêter pour me bénir !Car avec des jurons obscènes, en la piquant de leurs glaives,les misérables bourreaux la poussaient au bûcher !Alors d’une voix brisée : « Venge-moi ! » cria t-elle. Ce cri a laissé dans mon cœur un éternel écho.

Le Trouvère, acte II, scène ILivret de Salvatore Cammarano et Leone Emanuele Bardare (1853)

...

ENTRETIEN avec Jean-Philippe Clarac & Olivier Deloeuil, metteurs en scène et fondateurs du collectif

Clarac-Deloeuil > Le Lab

Ce sont les figures féminines qui retiennent votre attention. Pourquoi ?Le Trouvère est l’archétype de l’opéra italien du xixe siècle. Dans ce sens, il fonctionne sur une indéniable misogynie, propre à cette époque. La femme y est vue soit comme sublime mais inaccessible, Leonora, soit comme menteuse et dangereuse, Azucena. Tout l’opéra repose sur une femme qui essaie de faire triompher sa version des faits, mais qui est constamment contredite, voire brimée par le pouvoir des hommes. Verdi comptait initialement titrer son opéra Azucena. C’est à partir de cette idée que nous avons travaillé.

Vous nous emmenez dans l’Histoire de la chasse aux sorcières, des années 1500 aux années 2050. Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette démarche ?À travers les époques, la figure de la sorcière interroge constamment les pouvoirs. Elle est la femme qui inquiète parce qu’elle ne vit pas comme les autres, a des connaissances médicinales qui contrarient le pouvoir scientifique et incite souvent à la rébellion, ce qui menace le pouvoir politique. Nous voulions montrer comment, de la Normandie de la Renaissance aux mondes futuristes inspirés de La Servante écarlate de Margaret Atwood, l’accusation de sorcière revient toujours, sous des formes différentes, mais constamment reformulée.

Comment faites-vous pour ne pas perdre le spectateur dans ce voyage temporel ? Il faudrait presque accepter de se laisser perdre pour mieux explorer ce que Carl-Gustav Jung appelait les « archétypes culturels » de l’Histoire européenne. La figure de la sorcière, celle de la jeune fille pure et suicidaire, celle du savant totalitaire… en sont quelques exemples qui traversent constamment notre production.

Votre lecture de l’œuvre est futuriste. Quelle est, selon vous, la force d’une dystopie ?Son étonnante proximité ! Contrairement à la science fiction, elle décrit un futur très proche et inquiétant, justement parce que très fortement probable. À partir du moment où vous observez, dans votre présent, des éléments inquiétants décrits par une œuvre dystopique, votre cerveau se met beaucoup plus facilement en éveil.

Qu’est-ce que la musique de Verdi provoque en vous ? C’est l’absolue perfection lyrique du xixe siècle. Une perfection formelle, orchestrale et une explosion émotionnelle totale, comme peu de compositeurs savent la provoquer. C’est pour cela que nous avons tout de suite accepté de mettre en scène Le Trouvère, sans se soucier des remarques usuelles de certains metteurs en scène qui considèrent que cette histoire est absolument impossible à représenter.

Propos recueillis par Vinciane Laumonier

La sorcière est la femme qui inquiète parce qu’elle ne vit pas comme les autres

et incite souvent à la rébellion, ce qui menace le pouvoir politique.

ENVIE D’ALLER PLUS LOIN ?

• Rencontre et répétition ouverte Samedi 18 septembre, 19h

• « Avant-première » pour les - de 28 ans Mercredi 22 septembre, 18h30

• Introduction à l’œuvre par Mathilde Lecoustre, musicologue1h avant chaque représentation

• Les + accentus / atelier chant Samedi 25 septembre, 16h

• Le Club des sortilèges Dimanche 26 septembre, 16h

• Audiodescription Dimanche 26 septembre, 16h

• L’Apéro des critiques Lundi 4 octobre, 19hVous avez un avis ? Partagez-le ! Venez échanger vos points de vue avecd’autres spectateurs lors d’une discussion critique et conviviale autour duspectacle. Gratuit sur réservation.

Informations pratiques et réservation sur operaderouen.fr

DAT E S C L É S

I L TROVATORE AU C I N É MA

1935 A Night at the Opera (Une nuit à l’Opéra) de Sam Wood avec les Marx Brothers.

1949 Il Trovatore de Carmine Gallone.

1954 Senso de Luchino Visconti.

1979 La Luna de Bernardo Bertolucci.