Les auxiliaires des Cultures en Guyane. Biosavanes

Les auxiliairesdes cultures de Guyane

3Les auxiLiaires des cultures de GuyaneLes ennemis naturels des ravageurs sont les allis des agriculteurs

En agriculture, les insectes sont dabord considrs comme nuisibles. En gnral, leur prsence nest remarque que lorsquils sont nombreux, et ils ne suscitent lintrt des professionnels agricoles quen cas de pertes de production importantes. Ainsi, certains insectes et autres acteurs de la vie des parcelles cultives passent inaperus car ils sont peu nombreux, discrets, et que leur impact sur les cultures est peu perceptible. Cest le cas des insectes qui se nourrissent des plantes sans causer de dgts, et des organismes auxiliaires qui se nourrissent dinsectes.

Ces auxiliaires - insectes, araignes et micro-organismes pathognes des insectes - sont naturellement prsents dans les milieux agricoles. Ils contribuent spontanment limiter le nombre dinsectes nuisibles et agissent donc dans le mme sens que lagriculteur, celui de la protection des cultures.

Tous les auxiliaires connus en Guyane napparaissent pas dans cet ouvrage, et les informations rapportes pour chacun deux ne sont videmment pas exhaustives. Nanmoins ce livret permettra aux agriculteurs de reconnatre les insectes utiles et de savoir sur quels nuisibles ils sont susceptibles dagir, afin quils soient mieux pris en compte dans la manire de grer les parcelles.

5Sommaire

LeS iNSeCTeS .....................................7La morphologie ...................................................................7Les cycles biologiques ........................................................8Les rgimes alimentaires des insectes et leurs rles dans lagrosystme ....................................................................10

La LuTTe bioLogique ...................12Les quilibres naturels ......................................................12Le contrle des ravageurs par les auxiliaires ......................13

LeS PrDaTeurS ....................... 16 Les chrysopes ................................................................. 18 Les coccinelles ............................................................... 20 Les syrphes .................................................................... 22 Les mouches dolichopodids .......................................... 24 Les carabes .................................................................... 25 Les punaises rduvids ................................................... 26 Les perce-oreilles............................................................ 29 Les gupes vespids ....................................................... 30 Les fourmis ..................................................................... 32 Les mantes ..................................................................... 34 Les libellules .................................................................. 35 Les araignes ................................................................. 36

LeS ParaSiToDeS .................... 39 Les gupes parasitodes de pucerons et de cochenilles ... 40 Les gupes parasitodes de chenilles .............................. 42 Les gupes parasitodes dufs ...................................... 44 Les mouches tachinids .................................................. 46

LeS eNTomoPaTHogNeS ..... 48 Les champignons entomopathognes ............................. 50

TabLeaux rCaPiTuLaTifS ....... 52

gLoSSaire ........................................ 54

bibLiograPHie ................................57

7LeS iNSeCTeS La morphologie

lexception des micro-organismes prsents en fin douvrage, tous les auxiliaires mentionns appartiennent au groupe des arthropodes : il sagit des insectes et des araignes.

Le corps des insectes est divis en trois parties :

La tte concentre la plu-part des organes senso-riels de linsecte (yeux, antennes) ainsi que lap-pareil buccal (mandibules notamment).

Le thorax por te les organes locomoteurs : les trois paires de pattes et les deux paires dailes (chez la majorit des insectes).

Labdomen contient lappareil digestif, et porte son extrmit les organes reproducteurs (pour laccouplement et la ponte).

Les araignes ont un corps divis en deux

parties : le cphalothorax (tte et thorax fusionns) et labdomen. Elles ont huit pattes et nont pas dailes.

TTe

Antenne

Thorax

abdomen

Patte antrieure

Aile antrieure

Aile postrieure

Patte mdiane

Patte postrieure

Morphologie dun insecte

8Les cycles biologiques

Le dveloppement dun insecte peut se drouler de deux manires en fonction du groupe considr, par mtamorphose complte (chez les coloptres, mouches, gupes, chrysopes, papillons) ou incomplte (chez les criquets, punaises, mantes, perce-oreilles).

Mtamorphose complte

uf

Plusieurs stades larvaires

Accouplement et ponte

Nymphe

adulte

La larve passe lessentiel de son temps se nourrir. La nymphe est peu mobile et ne salimente pas. Cest ce stade qua lieu la mtamorphose. Ladulte est sexuellement mature, sa principale activit est la reproduction.

Chez les insectes mtamorphose complte, la morphologie et le rgime alimentaire de la larve et de ladulte peuvent tre radicalement diffrents.

Larve

9La morphologie de linsecte juvnile est semblable celle de ladulte, seules les ailes ne sont pas encore dveloppes. Le juvnile grandit et acquiert ses ailes progressivement par mues de croissance. Ladulte est sexuellement mature, sa principale activit est la reproduction.

Chez les insectes mtamor-phose incomplte, le rgime alimentaire reste identique tout au long de la vie de linsecte.

Mtamorphose incomplte

Le dveloppement des araignes est proche de

la mtamorphose incomplte des insectes. Chez elles, les stades juvniles sont qualifis dimmatures.

uf

Plusieurs stades juvniles

1er stade

3e ou 4e stade

Accouplement et ponte

adulte Juvnile

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Les rgimes alimentaires des insectes et leurs rles dans lagrosystme

En fonction de leurs mandibules et de leur mode de vie, les insectes qui se nourrissent de plantes peuvent tre spcialiss pour sucer la sve (pucerons, cochenilles, punaises), consommer les feuilles (chenilles, chrysomles), les racines (courtilires), les graines (charanons), le nectar ou le pollen (abeilles).

Les insectes qui se nourrissent danimaux (autres insectes, escargots, vers) peuvent attaquer directement leurs proies - on les qualifie de prdateurs - ou pondre dans un hte qui sera consomm par la larve pendant son dveloppement - il sagit des parasitodes.

Certains insectes consomment la matire organique en dcomposition, contribuant ainsi au recyclage des nutriments.

Nutriments disponibles pour les plantes

PrdaTeUrS SUPrIeUrS

PLantEs CuLtivEs PLantEs sauvagEs

PrdaTeUrS InSecTIvoreS

araignes, insectes prdateurs et parasitodes oiseaux, chauves-souris, crapauds, lzards

herbIvoreS FrUgIvoreS necTarIvoreS

insectes escargot

insectes oiseaux,

chauve-souris

insectes colibris

La chane alimentairedune parcelle agricole

Les pollinisateurs et les dcomposeurs sont des auxiliaires indispensables pour le fonctionnement de lagrosystme. Cet ouvrage naborde pas tous les auxiliaires, il prsente uniquement ceux qui rgulent les populations dinsectes nuisibles, savoir les prdateurs (voir p. 16), les parasitodes (voir p. 39) et les entomopathognes (voir p.48).

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Les insectes sont prsents diffrents niveaux de la chane alimentaire dun agrosystme. Les plus nombreux sont ceux qui se nourrissent des plantes. Ils sont majoritairement considrs comme des nuisibles potentiels, exception faite des consommateurs de nectar ou de pollen qui peuvent tre des pollinisateurs.

Rarement cits parmi les insectes utiles, les dcomposeurs (tels que les asticots) assurent la premire tape du recyclage de la matire organique en sattaquant aux gros dbris, avant que les micro-organismes poursuivent le travail de dcomposition.

dcomPoSeUrS

insectes vers,

champignons, bactries

La matire organique est produite par les vgtaux, qui sont consomms par divers animaux herbivores (au sens large, toutes plantes et toutes parties de plantes confondues), eux-mmes consomms par les animaux prdateurs. Les prdateurs suprieurs sont susceptibles de sattaquer aux animaux - insectes compris - de tous les niveaux de la chane alimentaire.

La matire organique issue des vgtaux et animaux morts est dcompose et restitue dans le sol sous forme de nutriments assimilables par les plantes.

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La LuTTe bioLogique

Les quilibres naturels

Les cosystmes naturels sont globalement stables grce au jeu des quilibres entre espces. La comptition pour lespace chez les plantes ou pour la nourriture chez les animaux, les relations entre prdateurs et proies, entre pathognes et htes, sont autant de facteurs qui permettent la rgulation dune espce par les autres. Si les quilibres sont rompus, des perturbations surviennent dans le fonctionnement de lcosystme. Cest ce qui se produit lorsquune zone naturelle est convertie en parcelle agricole.

Les insectes qui se nourrissent des plantes dpendent de la ressource en vgtaux dune part, et de la pression exerce par leurs prdateurs dautre part.

Une parcelle cultive noffre quun petit nombre despces de plantes, en comparaison avec la diversit vgtale qui existait dans le milieu initial (la fort par exemple). En revanche, les plantes cultives sont abondantes et prsentes continuellement. Ce contexte est favorable la pullulation de nuisibles : quelques espces de plantes en grand nombre engendrent linstallation de quelques espces dinsectes, en grand nombre galement.

Dans le contexte agricole actuel, la principale pression exerce sur les insectes est lusage dinsecticides de synthse. Les insectes qui ont accs des ressources alimentaires abondantes (les cultures) et qui se reproduisent rapidement parviennent se maintenir sur la parcelle et dvelopper des rsistances aux insecticides de gnration en gnration. linverse, les insectes prdateurs dont on limine rgulirement les proies (les nuisibles), qui se reproduisent lentement, et qui sont sensibles aux insecticides, disparaissent.

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Le contrle des ravageurs par les auxiliaires

La gestion dune parcelle cultive peut sappuyer sur les quilibres entre plantes, insectes consommateurs de plantes, et organismes prdateurs dinsectes. Les mthodes de lutte biologique utilisent les prdateurs (voir p.16), parasitodes (voir p.39) et pathognes (voir p.48) dinsectes - les auxiliaires - pour contrler les populations de nuisibles. Ces pratiques reposent sur un usage dinsecticides le plus rduit possible, lobjectif tant de permettre ltablissement durable dinsectes utiles sur la parcelle.

certains insectes auxiliaires peuvent tre levs en laboratoire, multiplis et lchs sur les parcelles. Cette technique peut avoir pour but dintroduire un auxiliaire dune autre rgion du monde lorsquun nuisible venu de cette mme rgion se dveloppe en dehors de son milieu dorigine (en labsence de ses prdateurs naturels). Lauxiliaire introduit (par un petit nombre de lchers dits inoculatifs) doit sadapter son nouveau milieu et se dvelopper aux dpends du nuisible : il sagit de lutte par acclimatation. Les auxiliaires lchs peuvent galement tre des insectes locaux, dj prsents, mais pas assez abondants pour contrler le nuisible. Ils sont alors multiplis massivement en laboratoire, et librs en grand nombre sur la parcelle (lchers inondatifs) chaque fois quune pullulation de nuisibles est observe : il sagit ici de lutte par augmentation.

Une autre mthode consiste amnager la parcelle de manire favoriser les auxiliaires qui y sont dj prsents : cest la lutte biologique par conservation. Son objectif est de fournir des ressources alimentaires et des refuges aux auxiliaires.

Lapport de nectar, indispensable aux gupes parasitodes notamment, peut tre assur par la flore spontane et renforc par lajout de plantes fleurs.

Syrphe collectant le nectar dune fleur de basilic.

Utilis comme plante-relais, le sorgho hberge des pucerons des gramines apprcis des larves de coccinelles.

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Le maintien de colonies de pucerons sur des plantes-relais permet leurs prdateurs de se maintenir sur la parcelle durant des priodes o les pucerons sont absents des cultures. Les prdateurs pourront ainsi agir rapidement lorsquune nouvelle attaque de pucerons surviendra. La plante-relais choisie doit hberger des pucerons inoffensifs pour les cultures (pucerons des gramines dans une parcelle marachre, par exemple).

Les zones de vgtation non entretenue offrent des refuges aux auxiliaires. En effet, les perturbations lies larrosage des cultures, la taille ou la rcolte font fuir momenta-nment les auxiliaires. Si ceux-ci peuvent se cacher dans des arbres, buissons ou herbes proximit immdiate, ils seront plus mme de revenir sur les cultures ds que la perturbation aura cess.

Laction des insectes auxiliaires peut tre complte par celle des micro-organismes et des nmatodes entomopathognes (voir p.48). Des vers, champignons, bactries et virus sont connus pour tuer spcifiquement certains insectes. Multiplis en laboratoire et rpandus sur une parcelle (dans le sol, sur le feuillage des cultures, ou directement sur les insectes), ils rgulent les populations de nuisibles.

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il est difficile de se procurer des insectes auxiliaires et des entomopathognes en guyane, du fait de labsence dentreprise en produisant localement et des contraintes lies leur importation. nanmoins, certaines mthodes de lutte biologique sont la porte de tous.

Parmi les pratiques agricoles qui visent limiter les nuisibles et favoriser les auxiliaires dj prsents peuvent tre cites :

Laugmentation de la diversit vgtale de la parcelle par : un grand nombre de cultures diffrentes ; le maintien dune partie de la vgtation initiale (arbres,

bosquets) ; le maintien dune partie de la vgtation spontane

(jachres, bandes enherbes).

Lamlioration des conditions de vie des auxiliaires grce aux :

plantes fleurs, spontanes ou implantes ; plantes-relais ; haies et bosquets, prexistants ou crs ; non-usage ou moindre usage des insecticides de synthse.

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LES PRDATEURSLes prdateurs dinsectes ont des mandibules adaptes pour dcouper, mcher ou percer la cuticule trs rsistante de leurs proies. Certains mangent intgralement leurs proies, dautres en aspirent le contenu liquide (lhmolymphe et les tissus liqufis par la salive).

Ils peuvent adopter diverses techniques pour capturer leurs proies. La capture peut tre passive, ralise au moyen dun pige comme la toile des araignes. Certains prdateurs, insectes ou araignes, chassent lafft. Le recours au camouflage est frquent chez ces prdateurs embusqus, comme les mantes, qui miment les couleurs ou les formes des plantes pour mieux surprendre leurs proies. Dautres prdateurs sont actifs, ils poursuivent leurs proies en volant comme les libellules, ou en courant comme les carabes.

Le choix des proies est dabord dict par la taille du prdateur, il est rare en effet quun insecte attaque des proies plus grosses que lui. Les prdateurs gnralistes consomment des proies varies en fonction de ce qui leur est offert, ils ont tendance sattaquer aux proies les plus abondantes et jouent donc un rle important dans la rgulation des populations de ravageurs. Les araignes sont notamment connues pour se comporter ainsi, profitant des pullulations dinsectes pour stocker des proies.

Les prdateurs spcialistes ont une gamme de proies plus troite, se limitant gnralement un groupe dinsectes ou quelques groupes proches. Ils peuvent tre utiliss en lutte biologique de manire cible, en choisissant le prdateur en fonction du nuisible que lon souhaite contrler.

Les insectes prdateurs nont pas tous un rgime alimentaire exclusif. Chez les insectes omnivores, comme les fourmis ou certaines punaises, il est difficile dvaluer la part animale et la part vgtale de lalimentation, le statut dauxiliaire ou de nuisible ne peut alors pas tre clairement dfini. Les insectes considrs comme des prdateurs peuvent galement complter leur alimentation avec du pollen ou du nectar. Cest le cas de certaines coccinelles pour qui le pollen peut constituer la moiti des ressources nutritives au stade adulte.

v1717

Le rgime alimentaire peut changer en fonction du stade de dveloppement de linsecte. La larve peut tre prdatrice tandis que ladulte se nourrit de substances vgtales. Cest le cas des chrysopes et des syrphes, dont les adultes consomment du nectar et du pollen. La prsence de fleurs, spontanes et plantes, est donc favorable linstallation dinsectes prdateurs. De fait, les parcelles agricoles qui prsentent une flore abondante et varie, des bandes enherbes et des bosquets hbergent beaucoup plus dauxiliaires que les parcelles en monoculture, dpourvues de haies ou dsherbes systmatiquement.

coccinelle et pucerons sur agrume

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Les chrysopes

Les larves de chrysopes sont prdatrices de pucerons, de cochenilles, dufs de papillons et de divers petits insectes. Au stade adulte les chrysopes se nourrissent de pollen, de nectar et de miellat.

ufs (1-2 mm) Les ufs de chrysopes sont ovales, vert clair ou blancs, et perchs sur un fin pdoncule denviron 1 cm. Ils sont pondus sur les feuilles, isolment ou en groupe (en ligne [1], en spirale [2] ou en amas irrgulier).

larves (5-10 mm)Les larves possdent de longues mandibules qui forment une pince : les proies saisies sont liqufies et leur contenu est aspir.

Elles portent gnralement les dpouilles de leurs proies et divers dbris sur le dos en guise de camouflage [3 5]. Certaines larves de chrysopes sont nues.

cocons de nymphose La mtamorphose a lieu dans un cocon de soie fix une feuille [6].

Adultes (10-20 mm)Les chrysopes adultes [7,8] sont de couleur verte, leurs ailes sont transparentes et brillantes, leurs antennes sont trs longues.

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Auxiliaire en action

Larve de chrysope sattaquant une cochenille [5].

Auxiliaire en actionLarves de coccinelles dans une colonie de pucerons [12].

Coccinelle consommant une cochenille [17].

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Les coccinelles

Chez les coccinelles, larves et adultes sont prdateurs. Les pucerons et les cochenilles sont leurs proies principales mais les coccinelles peuvent galement consommer des acariens ou des ufs dinsectes. Certaines coccinelles adultes compltent leur alimentation avec du pollen et du nectar.

ufs (0,2-2 mm)Les ufs de coccinelles sont ovales et orange [9], ils sont pondus en amas sur les feuilles (gnralement sur la face infrieure), proximit des colonies de pucerons ou de cochenilles.

larves (2-12 mm)Les larves [10 14] ont un corps allong, leurs pattes sont longues et gnralement bien distinctes. Mises part ces caractristiques, les larves de coccinelles peuvent prsenter des formes et des couleurs varies. Certaines sont recouvertes de scrtions blanches cotonneuses [13-14] qui leur assurent une certaine discrtion dans les colonies de cochenilles.

Nymphes Durant ce stade les coccinelles ne se nourrissent pas et sont peu visibles : les nymphes sont immobiles et fixes sous les feuilles.

Adultes (1-10 mm)Les coccinelles adultes [15 20] sont plus ou moins hmisph-riques. Leurs lytres peuvent tre ternes ou trs colors, unis ou orns de motifs, velus ou brillants. Leur tte, souvent incline vers le bas, est peu visible.

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Larves de syrphes consommant des pucerons [21, 22].

Les syrphes

Les larves de syrphes sont prdatrices de pucerons et de cochenilles. Au stade adulte les syrphes se nourrissent de nectar et de pollen, on peut les voir en vol stationnaire proximit des fleurs.

larves (5-15 mm)Les larves de syrphes sapparentent des asticots : elles nont pas de pattes, leur corps est mou et daspect glatineux. Certaines larves sont lisses [22, 23], dautres sont hrisses dpines [21]. Elles peuvent tre jauntres, vertes ou brunes. Leur coloration nest pas toujours uniforme, des masses orange ou noires sont parfois visibles travers la peau [22, 23]. Les larves qui se nourrissent de cochenilles sont couvertes de scrtions blanches cotonneuses [24], elles passent ainsi inaperues parmi leurs proies.

NymphesLes nymphes de syrphes ont la forme typique dune goutte [25 27], elles sont gnralement de couleur brune et sont fixes sur les feuilles ou les tiges.

Adultes (5-20 mm)Les syrphes ressemblent des gupes mais ce sont des mouches. Elles nont que deux ailes (contrairement aux gupes qui en ont quatre) et de gros yeux. Elles sont jaunes et noires motifs [30], souvent rayures, ou totalement noires [28,29].

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Les mouches dolichopodids

Les dolichopodids adultes sont prdateurs de divers petits insectes corps mou, notamment de pucerons. Les larves vivent dans le sol o elles se nourrissent de larves ou de matire organique en dcomposition.

larves (2-5 mm)Les larves de dolichopodids sont de petits asticots blanchtres. Elles se dveloppent dans les sols marcageux ou gorgs deau. Elles sont rarement observes et leur mode de vie est mal connu.

Adultes (2-10 mm)Les dolichopodids adultes [31 33] sont de petites mouches au corps grle et aux longues pattes. Leurs ailes sont transparentes, avec ou sans taches sombres. Les dolichopodids sont souvent verts ou bleus et prsentent des reflets mtalliques trs brillants. Leurs mandibules leur permettent de saisir et de mastiquer leurs proies : les tissus mous sont consomms, les parties coriaces sont rejetes.

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Les carabes

Les carabes sont prdateurs aux stades larvaire et adulte. Ils chassent tous types dinsectes, principalement ceux qui vivent dans le sol. Parmi leurs proies on compte des chenilles et autres larves, des ufs dinsectes, mais aussi des vers de terre. On observe rarement les carabes car ils sont surtout actifs la nuit.

larves (2-20 mm)Les larves de carabes [34] sont brunes ou noires, leur corps est allong et segment. Les segments peuvent prendre laspect de plaques rigides.

Adultes (2-50 mm)Les carabes adultes [35,36] sont gnralement de couleur sombre (brun, noir, bleu ou vert) et prsentent parfois des reflets mtalliques. Leurs mandibules en pinces sont bien dveloppes.

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Les punaises rduvids

Les rduves peuvent sattaquer tous types dinsectes : chenilles, coloptres, punaises, abeilles Elles sont prdatrices aux stades juvnile et adulte.

ufs (1-2 mm)La ponte des punaises rduvids est caractristique [37], elle comprend plusieurs ufs en btonnets verticaux accols en plaque ou en ligne, englus dune substance glatineuse et fixs sur les feuilles (gnralement sur la face infrieure).

JuvnilesChez les punaises, les individus juvniles sont plus petits mais identiques aux adultes lexception des ailes, absentes ou peu dveloppes, et de la coloration qui peut varier au fil des mues de croissance.

Adultes (5-40 mm)Les rduves ont un appareil buccal robuste et courbe, appel rostre (visible sur la photo 39), qui permet de piquer les proies et den aspirer le contenu liquide. Leur tte allonge et troite donne limpression quelles ont un cou. Leur corps peut tre filiforme [43,44] ou au contraire trs massif [38, 39, 42]. Elles prsentent des couleurs et des ornementations varies. Certaines portent des pines ou possdent des pattes avant ravisseuses comme les mantes [40].

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Les rduvids sont les punaises prdatrices les plus frquemment observes en guyane, mais il existe dautres familles de punaises comprenant des espces prdatrices, les nabids [41] notamment.

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Les punaises de la famille des rduves sont toutes prdatrices dinsectes, lexception des triatomes [45] qui sont suceuses de sang. En piquant lhomme ou un autre animal, les triatomes sont susceptibles de transmettre le parasite responsable de la maladie de Chagas, une maladie potentiellement mortelle rpandue en amrique du sud et en amrique Centrale. La piqre nest pas le seul mode de transmission, des triatomes ingres accidentellement sont galement contaminantes. Des jus de wassa et de canne sucre contenant des triatomes broyes ont caus plusieurs cas de maladie de Chagas au Brsil.

Les triatomes sont reconnaissables leur tte longue et fine, voquant un museau. Elles sont de couleur brune, souvent ornes de lignes ou dautres motifs.

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Les perce-oreilles

Les perce-oreilles juvniles et adultes sont prdateurs dufs dinsectes, de petites chenilles et de pucerons.

JuvnilesMis part labsence daile et leur taille rduite, les perce-oreilles juvniles sont identiques aux adultes.

Adultes (5-40 mm)Les perce-oreilles sont reconnaissables la pince quils portent lextrmit de labdomen. Cette pince peut servir saisir les proies, se dfendre ou peut tre implique dans la reproduction. Les perce-oreilles sont gnralement noirs ou bruns. Leurs ailes sont courtes, elles ne recouvrent pas tout leur corps.

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Les gupes vespids

Les gupes chassent divers insectes pour leur propre alimentation et pour celle de leurs larves. Elles sattaquent principalement aux chenilles et autres larves dinsectes, mais aussi aux mouches, coloptres et punaises.

larvesLes larves vivent exclusivement dans le nid, qui peut tre fait de fibres vgtales ( la faon du papier mch) [46,47,49] chez les gupes sociales ou de terre [48] chez les gupes solitaires. Chaque alvole contient un uf et est remplie dinsectes (paralyss, tus ou mastiqus) par la gupe adulte avant dtre referme. La larve dispose ainsi de la nourriture ncessaire son dveloppement.

Adultes (5-25 mm)Les gupes [50 52] sont de couleur sombre (noires, brunes ou rougetres) et prsentent souvent des rayures ou des taches claires (jaunes ou blanches).

Elles sont principalement prdatrices mais consomment galement le nectar et le pollen produits par les fleurs [50].

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Les fourmis

La plupart des fourmis sont omnivores, elles consomment des vgtaux (fruits, graines, nectar et autres substances sucres [59]...) et des animaux (proies vivantes ou cadavres). Les larves et les adultes ont le mme rgime alimentaire. Les fourmis sont des prdatrices trs actives, elles chassent tous types de proies, chenilles et autres larves, criquets, mille-pattes...

larvesLe dveloppement des ufs, larves [54] et nymphes [54] a lieu lintrieur du nid. Les larves sont blanches et nont pas de pattes. Ntant pas mobiles, elles sont totalement dpendantes des fourmis adultes pour leur alimentation.

Adultes (1-25 mm)Les fourmis sont des insectes sociaux lorganisation complexe. En fonction de leur rle au sein de la colonie, les fourmis adultes dune mme espce peuvent tre de tailles et de formes diffrentes. La grande majorit des individus nont pas daile, seules les fourmis sexues (mles et futures reines) sont ailes. Les espces de fourmis rencontres en Guyane montrent une trs grande diversit de tailles, de couleurs, de formes et de modes de vie.

Les fourmis manioc ont un rgime alimentaire trs particulier, elles se nourrissent exclusivement dun champignon quelles cultivent dans le nid, sur une litire constitue de feuilles.

Les fourmis dcoupent dnormes quantits de feuilles et ramnent les morceaux au nid [53], un arbre peut ainsi tre totalement dfoli en trs peu de temps. Les fourmis manioc causent de graves dgts aux cultures et sont considres comme des ravageurs particulirement problmatiques.

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Plusieurs espces de fourmis consomment le miellat produit par les insectes piqueurs-suceurs. Elles frquentent les colonies de cochenilles [56], de pucerons [57] ou daleurodes [58] pour sy nourrir.

Elles protgent ces nuisibles de leurs prdateurs et attaquent donc des auxiliaires, notamment les larves de syrphes [55].

Les fourmis sont des auxiliaires puisquelles liminent un grand nombre dinsectes, mais elles peuvent aussi favoriser des nuisibles.

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Les mantes

Les mantes juvniles et adultes chassent tous types dinsectes : papillons, coloptres, mouches, abeilles

ufs Les ufs des mantes sont protgs lintrieur dune structure mousseuse, loothque, qui durcit en schant aprs la ponte. Loothque contient un grand nombre dufs, elle est fixe la vgtation.

JuvnilesLes mantes juvniles sont identiques aux adultes mais plus petites.

Adultes (1-20 cm)Les mantes [60 62] possdent des pattes avant ravisseuses caractristiques. Leurs ailes peuvent tre courtes, recouvrir partiellement ou totalement leur corps. Les couleurs et les motifs quelles portent sont varis. Certaines sont mimtiques de la vgtation, la technique de chasse la plus frquente chez les mantes tant lafft.

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Les libellules

Les libellules adultes sont prdatrices dinsectes quelles capturent en vol. Les larves sont aquatiques, elles sont galement prdatrices, de larves de moustiques notamment.

larves (0,5-5 cm)Les larves de libellules sont rarement observes du fait de leur mode de vie aquatique. Leur tte est large, leur corps allong et de couleur brune et leurs six pattes bien distinctes.

Adultes (2-10 cm)Les libellules [63, 64] ont un abdomen long et fin, leurs ailes sont gnralement transparentes et parcourues de nombreuses nervures. Elles peuvent tre sombres ou prsenter des couleurs trs vives.

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Les araignes

Les araignes immatures et adultes sont prdatrices. Elles se nourrissent de divers insectes (mouches, pucerons, coloptres) ainsi que daraignes. Certaines araignes chassent activement [67 71], tandis que dautres pigent leurs proies grce leur toile [72, 73].

ufsEn fonction de lespce, une araigne peut pondre un seul uf ou plus de mille. Les ufs sont protgs dans un cocon de soie [65, 66] de forme et de couleur variable, gnralement fix la vgtation.

ImmaturesLes araignes immatures sont identiques aux adultes mais plus petites.

Adultes (0,5-90 mm)Les araignes ne sont pas des insectes : elles ont huit pattes (six chez les insectes), un corps divis en deux parties (trois chez les insectes) et nont pas dailes. Elles peuvent tre de formes et de couleurs varies, certaines sont mimtiques dinsectes, de fourmis notamment, ou se fondent dans la vgtation [68].

Les acariens sont proches des araignes, comme elles, ils ont huit pattes et nont pas dailes. ils sont de taille minuscule, presque invisibles. Certains se nourrissent du contenu des cellules des plantes et sont considrs comme des ravageurs, dautres sont prdateurs dacariens, de thrips ou dufs dinsectes. Les acariens prdateurs peuvent tre utiliss en lutte biologique, plusieurs espces sont disponibles dans le commerce.

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Araigne sauteuse et sa proie, une fourmi aile [67].

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393939

LES PARASITODESLes insectes parasitodes ont obligatoirement besoin dun hte pour se dvelopper. Cest la larve du parasitode qui se nourrit des tissus et des fluides corporels de lhte, et celui-ci est toujours tu lissue du dveloppement larvaire. la diffrence des parasites, comme les tiques, qui dpendent dun hte toute leur vie et qui ne le tuent pas, les parasitodes ne sont dpendants dun hte que pour une phase de leur cycle et provoquent systmatiquement sa mort.

Les parasitodes appartiennent en grande majorit au groupe des gupes (plus de 30 familles diffrentes), et quelques-uns appartiennent celui des mouches (une seule famille, celle des tachinids). Leurs modes de vie et de reproduction sont varis. En fonction du parasitode considr, les ufs peuvent tre pondus dans, sur, ou proximit de lhte. Certaines gupes sont capables de reprer un hte lintrieur dune branche (une larve de coloptre par exemple) et possdent un organe trs long et fin leur permettant de traverser le bois pour pondre dans lhte. Une femelle peut dposer un ou plusieurs ufs par hte en fonction de sa taille, lhte devant fournir suffisamment de nourriture pour permettre le dveloppement complet des larves. Aprs lclosion, la larve commence se nourrir des tissus de lhte. Quand celui-ci a t totalement consomm, la larve est prte se mtamorphoser. Lorsque ladulte merge il part la recherche dun partenaire sexuel et saccouple. Les femelles disposent dorganes sensoriels (chimiques, tactiles) leur permettant de reprer un hte. Les parasitodes adultes se nourrissent de nectar et de pollen. La prsence de fleurs, spontanes et plantes, est donc favorable linstallation dinsectes parasitodes.

Une espce parasitode ne peut gnralement se dvelopper qu partir dune espce hte bien prcise. Si un parasitode peut sattaquer plusieurs htes, ceux-ci appartiennent des groupes trs proches. La spcificit de lhte peut tre mise profit en lutte biologique, laction sur un ravageur donn pouvant tre cible par le choix du parasitode.

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Momies de pucerons [74, 76], avec trou de sortie du parasitode (75 : puceron de droite, celui de gauche est sain), et parasitode braconid merg.


Momies de pucerons [74, 75], avec trou de sortie du parasitode [75] (puceron de droite, celui de gauche est sain), et parasitode braconid merg [76].

Les gupes parasitodesde pucerons et decochenilles

Les gupes qui parasitent les pucerons et les cochenilles peuvent appartenir plusieurs familles. Les principales sont les aphelinids et les encyrtids, ainsi que certains braconids qui sattaquent aux pucerons. Ces gupes sont trs petites et ne pondent quun uf par hte.

larvesLorsquune larve de gupe se dveloppe lintrieur dun puceron, celui-ci change daspect, il devient brun-gris et parat gonfl. Un puceron parasit est qualifi de momie [74]. Les cochenilles qui contiennent une larve de gupe parasitode prsentent une zone noire en leur centre [77]. La mtamorphose a lieu dans linsecte hte.

Adultes (0,5-3 mm)La gupe adulte sort de son hte par un trou dcoup dans la cuticule [75, 78]. Les parasitodes de pucerons et de cochenilles sont trs petits, ils sont gnralement jauntres, bruns ou noirs [76, 79].

Les gupes adultes se nourrissent principalement de nectar et de pollen.

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Cochenilles saines et parasites (prsentant une marque noire) [77], avec trou de sortie [78], et parasitode encyrtid merg [79].

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Les gupes parasitodes de chenilles

Les chenilles sont des htes de choix pour de nombreuses gupes parasitodes appartenant plusieurs familles (braconids [8284], ichneumonids, eulophids, chalcidids [85]...). Les gupes peuvent pondre un ou plusieurs ufs, dans ou sur la chenille, et les larves peuvent se dvelopper dans le corps de lhte ou lextrieur, fixes sa cuticule.

larvesLes larves se dveloppent en consommant les tissus et les fluides corporels de la chenille ou de la chrysalide. Lorsque les rserves nutritives stockes sont suffisantes, les larves se transforment en nymphes. En fonction de la gupe parasitode considre, les larves peuvent sortir de lhte, se fixer sur sa cuticule et y tisser leur cocon de nymphose [80, 81], ou rester lintrieur de lhte jusqu lmergence de la gupe adulte.

Adultes (0,5-40 mm)Il existe une grande diversit de gupes parasitodes de chenilles [82 85]. Elles peuvent tre trs petites ou mesurer plusieurs centimtres en fonction de la taille de lhte. Certaines gupes sont noires, dautres ont des taches blanches, jaunes, orange ou rouges, ou encore des reflets mtalliques. Les femelles transpercent la cuticule de lhte et pondent grce une tarire, organe situ lextrmit de labdomen, de taille variable, qui est parfois visible [83, 84].


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Chenille couverte de cocons de nymphose [81] et parasitode braconid merg [82].


ufs de punaise avec trous de sortie des parasitodes [87] et gupe platygastrid merge [86].

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Les gupes parasitodes dufs

Certaines gupes parasitodes pondent dans des ufs dinsectes, en particulier de papillons et de punaises. Les principales familles de parasitodes dufs sont les trichogrammatids et les platygastrids. Ces gupes sont trs petites et ne pondent quun uf par uf hte.

larvesLes larves consomment lembryon et les rserves nutritives de luf hte. La mtamorphose a lieu dans luf, do merge la gupe adulte.

Adultes (0,2-4 mm)Les parasitodes dufs adultes sont de minuscules gupes noires ou brunes [86, 88, 89] certaines prsentent des reflets trs brillants.



Parasitode platygastrid sapprtant pondre Vu dans des ufs de punaise [88, 89].

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Les mouches tachinids

Les mouches tachinids, ou tachinaires, sont parasitodes de divers insectes, principalement de chenilles, mais aussi de punaises, de coloptres

ufs (0,02-2 mm)Les ufs sont ovales, brillants, blancs, jaunes ou bruns. Ils peuvent tre pondus lintrieur de lhte, mais ils sont plus frquemment fixs sur son corps [90, 91]. Aprs lclosion les larves percent la cuticule pour pntrer dans lhte. Les ufs sont parfois pondus sur la plante dont se nourrit lhte vis, les larves restent sur le lieu de lclosion et attendent le passage dun individu parasiter.

larvesLes larves de tachinids sont des asticots blancs ou jauntres, dpourvus de pattes. Un hte peut en hberger plusieurs ou une seule. Elles se nourrissent des tissus et des fluides corporels de leur hte. Les larves peuvent nymphoser dans la dpouille de lhte ou en sortir pour poursuivre leur dveloppement dans le sol ou sur la vgtation [92, 93].

Adultes (2-20 mm)Les tachinaires [94, 95] ressemblent aux mouches domestiques. Elles ont de gros yeux, souvent rouges, et des poils hrisss, particulirement longs lextrmit de labdomen. Chez certaines, la coloration est proche de celle des mouches domestiques, noire, grise ou brune. Dautres sont bleues ou vertes avec des reflets mtalliques.

Les mouches tachinids adultes se nourrissent principalement de nectar et de pollen.


Chenille parasite par des tachinids [92], nymphes des parasitodes [93], et mouche adulte merge [94].

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Punaise parasite par une mouche tachinid [90], et uf fix la cuticule [91].

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LES ENTOMOPATHOGNES linstar des autres tres vivants, les insectes peuvent tre atteints de maladies et hberger des parasites. Des organismes pathognes appartenant aux groupes des virus, bactries, champignons et nmatodes sont connus pour sattaquer spcifiquement aux insectes. Ces entomopathognes se dveloppent spontanment au sein des populations dinsectes, en particulier lorsque celles-ci sont denses : la transmission dun pathogne est dautant plus rapide que ses htes sont abondants. Les entomopathognes contribuent ainsi naturellement la rgulation des populations de ravageurs, avec une action renforce lors des pullulations.

Certains organismes entomopathognes sont utiliss en lutte biologique, ils sont homologus et commercialiss la manire des substances insecticides. Le plus connu est la bactrie Bacillus thuringiensis, appele BT, qui peut tre utilise contre des chenilles, des coloptres ou des larves de moustiques en fonction des souches.

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Plusieurs espces de nmatodes sont commercialises pour lutter contre des coloptres, chenilles, criquets, thrips, certaines mouches et contre les limaces.

Les champignons entomopathognes les plus communment utiliss en agriculture biologique sont Beauveria bassiana, Metarhizium anisopliae et Paecilomyces fumosoroseus. Leurs cibles principales sont respectivement les chenilles et coloptres, les mouches des fruits et les aleurodes.

Deux champignons entomopathognes, visibles lil nu et spontans en Guyane, sont prsents ici.


Chrysomles rayes du concombre attaques par le champignon Beauveria bassiana [96, 97].

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Les champignonsentomopathognes

En fonction de leur spcificit, les champignons entomopathognes sont susceptibles de sattaquer tous types dinsectes et diffrents stades de leur dveloppement.

Le champignon Beauveria bassiana se dveloppe sur la chrysomle raye du concombre au stade adulte [96, 97]. Ce ravageur est particulirement problmatique pour les cultures de cucurbitaces et peut tre ponctuellement trs abondant. Beauveria peut alors jouer un rle dans la rgulation des populations de chrysomles.

Lorsquelles sont mourantes les chrysomles simmobilisent sur les feuilles. Le champignon apparat rapidement sous forme dune mousse blanche qui finit par recouvrir totalement linsecte.

En fonction des souches Beauveria bassiana peut se dvelopper sur des charanons, des chenilles

Le champignon Aschersonia sp. se dveloppe sur les cochenilles et sur leurs proches cousins les aleurodes. Il se manifeste par une crote orange, sinstallant dabord par taches [99] ou produisant de petits cratres [101], puis recouvrant progressivement toute la colonie [100]. Il est trs frquent dobserver ce phnomne sur les feuilles dagrumes.


Colonies daleurodes [99, 100] et de cochenilles [101] attaques par le champignon Aschersonia sp.

Les champignons entomopathognes ne font pas de distinction entre les insectes nuisibles et les insectes utiles, ils peuvent donc galement sattaquer aux auxiliaires, notamment aux coccinelles [98].

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98

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TabLeaux rCaPiTuLaTifS

Pucerons Cochenilles Aleurodes Chenilles Mouches Coloptres Punaises Criquetsufs

dinsectesLarves

dinsectesGupes aphelinids x x x x

Gupes encyrtids x x x x x x

Gupes braconids x x x x x

Gupes ichneumonids

x x x

Gupes chalcidids x x

Gupes eulophids x x

Gupes trichogrammatids

x

Gupes platygastrids x

Mouches tachinids x x x x

Pucerons Cochenilles Aleurodes Chenilles Mouches Coloptres Punaises CriquetsChampignon Beauveria bassiana x x x x x x x

Champignon Aschersonia sp. x x

Tableau 3 : Champignons entomopathognes et leurs cibles principales

Tableau 1 : Les prdateurs et leurs proies principales

Tableau 2 : Les parasitodes et leurs htes principaux

Pucerons Cochenilles Aleurodes ChenillesTous insectes

ufsTous insectes

larvesTous insectes*

adultesChrysopes x x x x x

Coccinelles x x x x

Syrphes x x x

Mouches dolichopodids x x

Perce-oreilles x x x

Carabes x x x x

Punaises rduvids x x

Gupes vespids x x x

Fourmis x x x

Libellules x x x

Mantes x

Araignes x

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Pucerons Cochenilles Aleurodes Chenilles Mouches Coloptres Punaises Criquetsufs

dinsectesLarves

dinsectesGupes aphelinids x x x x

Gupes encyrtids x x x x x x

Gupes braconids x x x x x

Gupes ichneumonids

x x x

Gupes chalcidids x x

Gupes eulophids x x

Gupes trichogrammatids

x

Gupes platygastrids x

Mouches tachinids x x x x

Pucerons Cochenilles Aleurodes Chenilles Mouches Coloptres Punaises CriquetsChampignon Beauveria bassiana x x x x x x x

Champignon Aschersonia sp. x x

Tableau 3 : Champignons entomopathognes et leurs cibles principales

Tableau 1 : Les prdateurs et leurs proies principales

Tableau 2 : Les parasitodes et leurs htes principaux

Pucerons Cochenilles Aleurodes ChenillesTous insectes

ufsTous insectes

larvesTous insectes*

adultesChrysopes x x x x x

Coccinelles x x x x

Syrphes x x x

Mouches dolichopodids x x

Perce-oreilles x x x

Carabes x x x x

Punaises rduvids x x

Gupes vespids x x x

Fourmis x x x

Libellules x x x

Mantes x

Araignes x* mouches, coloptres, punaises, criquets.

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gLoSSaireabdomen : partie postrieure du corps de linsecte, contient les viscres et porte son extrmit les organes reproducteurs (cf. schma p.7).

agrosystme : cosystme modifi par lHomme pour tre cultiv. Lagrosystme comprend le milieu physique (sol, eau) et les tres vivants qui le peuplent (plantes, animaux, micro-organismes), il est soumis aux influences des pratiques agricoles.

aleurode : insecte piqueur-suceur proche des cochenilles et des pucerons, aussi appel mouche blanche .

arthropode : animal au squelette externe articul. Le groupe des arthropodes comprend les insectes, araignes, scorpions, acariens, mille-pattes et crustacs.

biologique (lutte) : Mise en uvre de mthodes visant rguler les populations de nuisibles par laction dagents biologiques tels que les animaux prdateurs ou les agents pathognes.

Chrysalide : nymphe des papillons, forme prise entre le stade chenille et le stade adulte (cf. schmas p.8-9).

Coloptres : groupe dinsectes au corps cuirass, comprenant les scarabes, coccinelles, chrysomles, carabes, charanons

Cuticule : couche externe dure scrte par lpiderme des insectes et des

araignes, joue le rle de peau et de squelette externe.

Dcomposeur : tre vivant qui participe la dcomposition de la matire organique morte (animale ou vgtale) ou des excrments des animaux, en les restituant sous forme assimilable par les plantes.

Dveloppement (stades de) : on appelle stades de dveloppement les diffrentes tapes de la transformation de linsecte, de luf ladulte sexuellement mature (cf. schmas p.8-9).

cosystme : ensemble constitu du milieu physique (sol, eau, air), des tres vivants qui le peuplent (plantes, animaux, micro-organismes), et des relations quentretiennent ces lments.

lytre : chez les coloptres, aile avant durcie qui ne joue pas de rle direct dans le vol mais protge laile arrire membraneuse.

mergence : sortie de linsecte adulte de son enveloppe de nymphe (voir schmas p. 8-9). Chez les parasitodes lmergence consiste galement sortir de lhte.

entomopathogne : qui provoque des maladies chez les insectes. Les organismes entomopathognes peuvent tre des parasites, bactries, virus ou champignons.

Hmolymphe : liquide circulatoire des insectes et des araignes, quivalent du sang chez les vertbrs.

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mandibules : lments des pices buccales des insectes ; servent capturer des proies, saisir des objets, dcouper et broyer des aliments.

mtamorphose : changement radical qui permet linsecte dacqurir sa forme adulte sexuellement mature. La mtamorphose peut tre complte ou incomplte (cf. schmas p.8-9).

micro-organismes : tres vivants invisibles lil nu, tels que les bactries, virus, et champignons microscopiques.

miellat : liquide pais et riche en sucres excrt par les insectes piqueurs-suceurs de sve (principalement par les pucerons, cochenilles et aleurodes).

mimtique : qui imite le milieu environnant ou un autre organisme, dans le but dchapper aux prdateurs ou dtre discret vis--vis des proies.

Nmatodes : groupe de vers de trs petite taille (invisibles lil nu pour la plupart), qui peuvent vivre dans le sol, dans leau, ou tre parasites de plantes ou danimaux.

Nymphe : stade de dveloppement qui suit le stade larvaire et prcde le stade adulte ; la nymphose est le passage au stade de nymphe (cf. schmas p.8-9).

organique (matire) : qui provient dun tissu ou dun organisme vivant. On distingue la matire organique vgtale de la matire organique animale.

Piqueurs-suceurs (insectes) : insectes dont les mandibules permettent de percer les tissus vgtaux ou animaux et den aspirer respectivement la sve ou le sang. Les cochenilles, pucerons, aleurodes, punaises et cicadelles sont des piqueurs-suceurs de sve.

Plante-relais : plante qui nest pas cultive pour sa production, mais qui est utilise comme rserve de proies et dhtes pour les prdateurs et parasitodes.

Pollinisateur : organisme qui participe la fcondation des fleurs en transportant les grains de pollen jusquaux pistils (structures reproductrices femelles).

Sociaux (insectes) : insectes qui vivent en colonies organises et qui montrent une intelligence collective, notamment dans la division du travail. Les fourmis, les termites, certaines abeilles et certaines gupes sont des insectes sociaux.

Souche : ensemble dorganismes qui descendent dun mme anctre. Chez les micro-organismes, ligne obtenue partir dun individu par divisions asexues.

Tarire : chez certains insectes, organe long et effil qui permet aux femelles de dposer leurs ufs lintrieur dun animal, dun vgtal ou dans le sol.

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bibLiograPHieBOROWIEC N. et coauteurs. Lutte biologique classique et insectes phytophages. Phytoma, La Dfense des Vgtaux, n 647, octobre 2011, p. 16-20.

CARVALHO SILVA C.A. et coauteurs. Guia para o reconhecimento de inimigos naturais de pragas agrcolas. Embrapa, 2013. 47 p.

GOURMEL C. Catalogue illustr des principaux insectes ravageurs et auxiliaires des cultures de Guyane. Bio Savane, 2014.

JORDO A.L., ADAIME DA SILVA R. Guia de pragas agrcolas para o manejo integrado no estado do Amap. Holos Editora, 2006. 182 p.

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diteur : Bio Savane Contact : [email protected] : Ministre des Outre-mer, FEADER.Rdig par : Charlotte GourmelCrdit photos : Charlotte Gourmel, Ambroise Martin-Chave (photo 76)Maquette, illustrations : La Thnardire, le Studio Graphic

Achev dimprimer en Guyane Franaise : CCPR ImprimerieParc dActivits Cogneau Larivot 97351 Matoury

Parution : 1re dition. Aot 2015Dpt lgal parutionISBN : 978-2-7466-8342-6Prix : Ne peut tre vendu

Copyright Bio Savane, 2015Tous droits rservs

Les auxiliaires - insectes, araignes et micro-organismes - sont naturellement prsents dans les zones agricoles, o ils chassent et parasitent les insectes ravageurs. Quil sagisse de les laisser oprer spontanment ou de renforcer leur action par diverses mthodes de lutte biologique, il est ncessaire de les connatre et de les considrer comme des acteurs essentiels du fonctionnement des agrosystmes.

cet ouvrage prsente les principaux auxiliaires des cultures rencontrs en guyane. travers une centaine de photos et en sappuyant sur de courts textes explicatifs, les lecteurs disposeront dlments de reconnaissance des auxiliaires et dinformations sur leur mode de vie, leurs proies ou leurs htes, pour une meilleure prise en compte de ces organismes dans la gestion des parcelles cultives.

isBn 978-2-7466-8342-6

Prix : Ne peut tre vendu

Les auxiliaires des Cultures en Guyane. Biosavanes

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