Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4...

18
Mon mémo «Auxiliaires de cultures » La terre, les hommes, le futur

Transcript of Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4...

Page 1: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Mon mémo«Auxiliaires de cultures»

L a t e r r e , l e s h o m m e s , l e f u t u r

Page 2: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Edito

Jean-Luc Gitton Président de la Commission

Environnement Axéréal

Philippe Lirochon Président délégué au domaine Environnement

à la Chambre régionale d'agriculture du Centre

"L’ensemble des organisations professionnelles agricoles de la région Centre s’inscrit dans une dynamique de progrès, autour d’une meilleure prise en compte des enjeux liés à la biodiversité.

Notre prise de conscience partagée se traduit par des actions communes en faveur de la préservation de cette biodiversité au travers du Réseau rural régional. Notre volonté est également de susciter, chez nos collègues agriculteurs, l’envie d’agir pour la biodiversité présente sur leur ferme et de les accompagner dans la gestion durable des auxiliaires, organismes vivants qui peuvent être des alliés de leurs cultures au quotidien.

Les acteurs du monde agricole sont ainsi rassemblés, autour de ce guide, pour que produire plus et produire mieux soit la réalité d'aujourd'hui et de demain !"

Page 3: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Sommaire

Sur les culturesn Coccinelles p. 4n Chrysopes p. 5n Acariens prédateurs p. 6n Guêpes parasitoïdes p. 8n Syrphes p. 9n Abeilles domestiques p. 10n Pollinisateurs sauvages p. 12

Dans le sol

n Vers de terre (ou lombrics) p. 14

Sur le soln Carabes p. 16

Page 4: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Cocc

inel

les

4

Espèce invasive : La coccinelle asiatique,

introduite en France dans les années 80, est très vorace et capable de se nourrir de coccinelles

autochtones. Sa couleur est très variable. Certaines formes

présentent un "M" sur le thorax (cf photo).

Elles aiment...

Sources : INRA, Syrphis, AREHN

Coccinella septempunctata

(7 points)

Coccinellesà 2 points

Coccinellesà 14 points

Se nourrit d’une grande quantité de pucerons, de cochenilles et d’autres

insectes. Elle a également besoin de pollen et de nectar.

La coccinelle à 2 points est abondante dans les champs

betteraviers.

C'est une espèce assez fréquente, elle

vit dans la strate la plus élevée des

plantes.

Adulte : jusqu'à 100 pucerons/jLarve : jusqu'à 150 pucerons/j

…les larves de coccinelles sont sensibles aux insecticides,

…les adultes peuvent fuir les traitements.

Elles n'aiment pas...

La coccinelle est utilisée, en tant qu'auxiliaire, dans un cadre de lutte biologique contre les pucerons et les cochenilles farineuses.

…le pollen et le nectar des fleurs comme le pissenlit ou le lamier blanc (ortie blanche), notamment à la fin de l’hiver et pendant l’été quand les proies se font plus rares,

…les débris végétaux pour s'y abriter.

Ce qu'elles mangent

Comment en avoir dans ses parcelles ?

La taille de la larve varie de 1 à 10 mm, suivant la taille de ses proies et leur appétit. Ces larves peuvent avoir des régimes alimentaires très variés. Les larves de coccinelles européennes mangent, dans leur majorité, des pucerons ; celles du genre Chilocorus mangent des cochenilles et celles du genre Stethorus des acariens.

Oeufs de ponte

Page 5: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

5

Chrysopes

Sources : IFV, INRA

Nom latin Chrysoperla carnea

Intérêt

Prédateurs très efficaces, les larves vivent au sein des colonies de pucerons, dont elles se nourrissent. Les adultes passent l’hiver dans les tas de bois, les feuilles mortes et les habitations.

Description

- Environ 12 à 20 mm de long- Les adultes sont vert pâle et possèdent de longues antennes ainsi que des yeux dorés et brillants.- Ils ont de grandes ailes vert pâle translucides et un corps frêle

Habitat

La larve de chrysope cherche ses proies la nuit sur la plante. Les adultes volent autour des fleurs sur les arbres fruitiers, à la recherche de réserves de pollen et nectar, à la suite de quoi les femelles pondent.

Cycle de vie

Ces insectes sont assez primitifs et leurs larves sont assez résistantes aux insecticides.Cependant, certaines substances sont à éviter : le savon potassique, bifenthrine, chloropyriphos éthyl, delthaméthrine, dichlorvos, diflubenzuron, flufénoxuron, imidaclopride, lambda cyhalothrine.

Elles n'aiment pas...

Adultes : pollen et nectar ou pucerons

Larves : 500 pucerons ou 3 000 acariens par cycle

Ce qu'elles mangent

Les chrysopes se caractérisent par des ailes transparentes et nervurées.Elles ont un corps de couleur verte. Les adultes sont actifs du printemps à l’automne.

1

2 3 4

Oeufs isolés ou en bouquets Larve

CoconAdulte

3 à 6 jours

15 à 20 jours

8 à 12 jours

Page 6: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Acar

iens

préd

ateu

rs

6

Nom latin Typhlodromus pyri Neoseiulus fallacis et Phytoseiulus persimilis

Intérêt

Prédateur de basse densitéC’est un acarien généraliste

polyphage. Il est présent en permanence

dans la culture. Il a une capacité de reproduction faible et des besoins alimentaires limités. Il est capable de survivre quand sa proie favorite (l’acarien rouge) est absente. Il a alors une alimentation purement végétale

(surtout pollen).

Prédateur de haute densitéIls ont une capacité de

reproduction importante, une grande taille, un déplacement

rapide. Ce sont des prédateurs

spécialistes (une à quelques espèces bien spécifiques). Ils sont présents dans la parcelle

seulement si leurs proies spécifiques sont en quantité

importante. Ce sont des prédateurs du

genre Tetranychus.

Habitat

Ils se trouvent sur le feuillage pendant la saison de végétation. A la mauvaise saison, ils vont s'abriter dans (ou sur)

le sol ou sous l'écorce.

• les acariens rouges, jaunes• les acariens responsables de l’acariose et de l’érinose

Ils sont visibles sur la face inférieure des feuilles. Il est préférable de les observer à la loupe.

Ce qu'ils mangent

Où les observer ?

Les acariens prédateurs sont des auxiliaires importants en viticulture. Ils sont présents en permanence dans les vignobles et ont une capacité de prédation variable en fonction des espèces.

Une femelle adulte peut consommer

15 larves d’acariens rouges par jour !

Page 7: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

7

Acariens prédateurs

Sources : INRA, Syrphis, AREHN, FREDON Centre

Ils n'aiment pas...

…être dans un environnement semi-naturel au sein des parcelles (couverts herbacés, haies, bosquets…),

…les végétaux en décomposition sur le sol,

…l’enherbement diversifié dans les inter-rangs.

Ils aiment...

Comment en avoir dans ses parcelles ?

Les erythraeides : acariens de grande taille, rougeâtres à bruns. L’espèce la plus importante et la mieux connue est Balaustium putmani sur vigne. Sa larve se nourrit d’acariens tétranyques et de pollen. L’adulte se nourrit d’œufs, de larves et d’adultes d’arthropodes divers (acariens, papillons, cochenilles, cicadelles...). Leurs populations ont une faible capacité d’accroissement.

Les anystides : acariens de grande taille (3 mm), rougeâtres et à l'aspect en forme de crabe. Ils sont très polyphages. Le régime alimentaire est très variable en fonction des espèces. Ils mangent des acariens phytophages, des insectes (thrips, cicadelles…) mais peuvent également avoir une alimentation végétale. Leurs

populations ont une faible capacité d’accroissement.

Les acariens solitaires

À SAVOIR

…les acaricides,…le mancozèbe, par exemple. Préférez l’utilisation de produits neutres à faiblement toxiques.

La présence d’un typhlodrome par feuille

suffit à réguler les populations d’acariens

rouges.

BSV – Viticulture (Gaillac) – mai 2012

Page 8: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Guêp

es pa

rasit

oïde

s

8 Sources : INRA, Syrphis, AREHN

Comment en avoir dans ses parcelles

…les vieux murs, les haies, les talus, les arbres et les broussailles pour s'abriter,

…la fauche tardive et/ou alternée des bandes herbacées (ou des inter-rangs de vigne) pour un maintien de nourriture variée.

Elles aiment...

Quelques caractéristiques

Les adultes se nourrissent de nectar et de pollen.

1 femelle pond dans une centaine d'oeufs de ravageurs.

• La tordeuse de la grappe,• Les pyrales, cicadelles,• Les cochenilles,• Les pucerons…

Elles servent à éliminer

Les trichogrammes (= micro-guêpes de 0,3 mm) sont lâchés dans des champs de maïs. Les femelles vont pondre dans les oeufs de la pyrale qui sera détruite et ne pourra pas éclore. Lorsque les oeufs de trichogrammes vont éclore, de nouvelles femelles vont pondre dans les oeufs de pyrales. Cette méthode permet d'éviter l'utilisation d'insecticides.

Le Trichogramme pour lutter contre la pyrale du maïs

Les guêpes parasitoïdes déposent leurs oeufs à l’intérieur ou à proximité d’un animal (ex. : ravageur de culture).Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement conduit à la mort du ravageur. Le parasitisme peut avoir lieu à tous les stades de développement de l'animal (oeuf, larve, nymphe).

?

Cycle de vie (exemple de parasitisme d'un puceron

La larve éclot dans le puceron et s'y alimente

Développement de l'adulte 15 à 20 jours

La femelle pond dans le puceron (200 à 1 000 pucerons parasités par guêpe)

HYMENOPTERES PARASITOÏDES (trichogramme, ichneumon…)

= Guêpes parasitoïdesLes guêpes parasitoïdes déposent leurs œufs à l’intérieur d’un animal ravageur de culture.Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement, à l’intérieur duravageur, conduit à sa mort.

contact: [email protected]

Cycle de vie

Comment en avoir dans ses parcelles ?

Ils aiment…1. …les vieux murs , les haies, les talus et les arbres pour

faire leurs nids

2. …la fauche alternée des rangs pour un maintien denourriture variéeM

ai 2

012:

INRA

, LPO

P

hoto

s: C

IVAM

Bio

66,

Jard

inos

cope

puceron

guêpe

La femelle guêpe pond dans le puceron (200 à 1000 pucerons parasités/guêpe)

La larve éclot dans le

puceron et s’y alimente

Développement de l’adulteQuelques caractéristiques

Intérêt

En été, les guêpes d’un seul nid (10 000 individus)peuvent détruire des milliers d’insectes ravageurs etde chenilles. Les abeilles et bourdons sont en outred’excellents pollinisateurs.

HabitatLes adultes se nourrissent de nectar et de fruits, maisrecherchent également des aliments carnés pour nourrirleurs larves.

Ils servent à éliminer• La tordeuse de la grappe• Les pyrales, cicadelles• Les cochenilles,…

Ichneumon sp(taille ≈ 5 mm)

Trichogramma sp(taille ≈ 0,3 mm)

HYMENOPTERES PARASITOÏDES (trichogramme, ichneumon…)

= Guêpes parasitoïdesLes guêpes parasitoïdes déposent leurs œufs à l’intérieur d’un animal ravageur de culture.Elles sont particulièrement efficaces puisque leur développement, à l’intérieur duravageur, conduit à sa mort.

contact: [email protected]

Cycle de vie

Comment en avoir dans ses parcelles ?

Ils aiment…1. …les vieux murs , les haies, les talus et les arbres pour

faire leurs nids

2. …la fauche alternée des rangs pour un maintien denourriture variéeM

ai 2

012:

INRA

, LPO

P

hoto

s: C

IVAM

Bio

66,

Jard

inos

cope

puceron

guêpe

La femelle guêpe pond dans le puceron (200 à 1000 pucerons parasités/guêpe)

La larve éclot dans le

puceron et s’y alimente

Développement de l’adulteQuelques caractéristiques

Intérêt

En été, les guêpes d’un seul nid (10 000 individus)peuvent détruire des milliers d’insectes ravageurs etde chenilles. Les abeilles et bourdons sont en outred’excellents pollinisateurs.

HabitatLes adultes se nourrissent de nectar et de fruits, maisrecherchent également des aliments carnés pour nourrirleurs larves.

Ils servent à éliminer• La tordeuse de la grappe• Les pyrales, cicadelles• Les cochenilles,…

Ichneumon sp(taille ≈ 5 mm)

Trichogramma sp(taille ≈ 0,3 mm)

Page 9: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

9

Syrphes

Episyrphus balteatusSyrphe ceinturé

Eupeodes corollae

Syrphe des corolles

Scaeva pyrastriSyrphe pirastre

Sphaero-phoria scriptaSyrphe

porte-plume

La larve se nourrit de pucerons, de cochenilles,

de psylles et de cicadelles. Elle peut

engloutir jusqu’à 700 pucerons dans son cycle

de vie.

La larve consomme

entre 120 et 150 espèces de pucerons différentes.

La larve se nourrit de nombreuses espèces de pucerons présents

sur les arbustes et dans les cultures.

La larve se nourrit de 50

à 100 espèces de pucerons

Ils aiment... …les zones semi-naturelles, les forêts, les haies et le fauchage tardif : les adultes ont besoin de pollen et de nectar pour se nourrir, se reproduire et emmagasiner du carburant pour le vol,

… la diversité floristique et surtout les ombellifères ou les astéracées.

Ils n'aiment pas...

…les produits phytosanitaires utilisés contre les pucerons qui peuvent provoquer la mort de 100 % des larves dans la parcelle.

Comment en avoir dans ses parcelles ?

Sources : INRA, Syrphis, AREHN

Les syrphes sont des diptères (une seule paire d’ailes). Leurs coloris vifs, souvent jaunes et noirs, les confondent avec certains hyménoptères (guêpes).Cependant les syrphes ne possèdent pas de dards et ne peuvent donc pas piquer. Leur vol est très caractéristique : ils sont capables de pratiquer le vol stationnaire et de voler latéralement de manière très rapide.

À SAV

OIR

Vous pouvez rencontrer d’autres espèces sur votre exploitation comme Melanostoma mellinum ou Melanostoma scalare suivant

la hauteur des cultures et la période de l'année.

- La larve mange 400 à 700 pucerons par cycle, - Les adultes sont des pollinisateurs,- Jusqu'à 7 générations par an.

Un triple intérêt

Page 10: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

10

Abei

lles d

omes

tique

s

Nom latin Apis Mellifera

Intérêt

L’abeille contribue à la pollinisation (transport du pollen permettant la

reproduction des plantes).

Les colonies d’abeilles souffrent d’un déclin depuis plusieurs années. Cette surmortalité est due à une combinaison de facteurs (parasite acarien varroa, baisse de ressources alimentaires, sensibilité aux produits phytosanitaires…). Ces attaques affaiblissent le système immunitaire des abeilles qui ne sont plus assez robustes pour passer l’hiver. Les apiculteurs peuvent ainsi perdre 30 % de leur cheptel pendant l’hivernage alors qu’un taux de perte acceptable se situe aux alentours de 5 à 10 %.

Le déclin des abeilles

Une ruche produit en moyenne de 30 à 50 kg de miel/an.

La France produisait 25 500 tonnes de miel en 2004, elle n’en a produit que 18 300 tonnes en 2010.

La Consommation de miel est stable en France : 40 000 tonnes par an dont plus de 54 % importé en 2010.

Chiffres clés

Les abeilles domestiques sont des hyménoptères (4 ailes), végétariens et butineurs. Elles vont de fleur en fleur pour récolter le nectar et le pollen et ainsi alimenter la colonie.

À SAVOIRLes parcelles de plantes à siliques (colza, moutarde, choux, radis…) peuvent

voir leur rendement augmenter grâce aux

pollinisateurs.

Page 11: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

11

Abeilles domestiques

Sources : miel-et-gelee-royale.com, INRA, Coop de France, ADAPIC, Wikipedia, AFPP

88 apiculteurs professionnels et environ 3 000 apiculteurs amateurs

La filière apicole en Région Centre

1) Entamer le dialogue avec l’apiculteur présent à proximité de vos champs,

2) Bien lire et respecter scrupuleusement les indications mentionnées sur l'étiquette des produits phytosanitaires,3) Ne traiter que si nécessaire et respecter les seuils d'intervention, 4) Ne pas traiter à l'insecticide ou à l'acaricide en période de floraison ou de production d'exsudat (arrêté du 28/11/2003), sauf avec des produits portant la mention "abeilles" (spécifiquement autorisés dans ces conditions) et en dehors de la présence d'abeilles,

5) Éviter de traiter en période de butinage, les abeilles sortent généralement à des températures supérieures à 13°C, préférer les fins de journée,

6) Préserver les milieux semi-naturels : une alimentation variée permet aux abeilles d’être plus résistantes aux maladies.

Comment les préserver ?

L’apiculture dépend fortement des ressources naturelles environnantes : présence de milieux sauvages ou cultivés à polliniser et d’un point d’eau*.

Fonctionnement de l'apiculture en région de grandes cultures

Colza

Acacia

Forêt

Tournesol

Hivernage

Callune / Sarrazin

Mars/Avril

Sept/Octobre

*Les miels d’Auvergne, de Bourgogne ou de régions bocagères ne répondent pas au même schéma que celui-ci.

Page 12: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

12

Polli

nisa

teur

s sau

vage

s

CollètesLes abeilles sauvages

OsmiesLes papillons

à langue courte à langue longue

Inté

rêt

1 000 espèces d’abeilles sont recensées en France, la majeure partie est solitaire. Cette diversité est essentielle pour la pollinisation des cultures car les complémentarités entre abeilles sauvages et domestiques améliorent l’activité pollinisatrice. Certaines cultures dépendent d’espèces autres que l’abeille domestique.

Les papillons interviennent au même

titre que d’autres insectes, dans la

pollinisation des plantes à fleurs. Lorsqu’ils butinent, ils transportent du pollen d’une fleur à une autre.

Desc

riptio

n

Les collètes, halictes, dasypodes… sont des espèces terricoles. Elles nichent dans le sol. Les espèces à langue courte récoltent souvent le pollen sur une ou quelques espèces de plantes (lierre…)

Les mégachilidés (mégachiles, anthidies, osmies…) ont des brosses ventrales (scopa) permettant d’accumuler le pollen.Les mégachiles coupent ou mâchent des feuilles pour confectionner leur nid. Les osmies nichent dans les trous des fenêtres.

Les papillons sont des lépidoptères. En France, on connaît aujourd’hui

257 espèces de papillons de jour et 5 200 espèces de papillons de nuit. Les

plus communs dans vos champs : piérides

blanches, lycène, gazé et hespérides.

70 % des espèces cultivées dans le monde dépendent ou bénéficient de la pollinisation par les insectes. La valeur du service de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d'euros au niveau mondial.

Page 13: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

13

Pollinisateurs sauvagesÀ SAVOIR

Les insectes contribuent pour 30 % à la pollinisation des colzas classiques et pour près de 90 %

à la production de colzas semences hybrides.

(INRA, 2010)

Fabriquer un nichoir et, suivant le type d’abeilles ayant niché, vous observerez des bouchons formés avec des feuilles, de la terre, de la boue, du coton…

Comment les observer ?

Ils vivent en colonies et certains sont domestiqués au même titre que les abeilles. On trouve environ 30 espèces de bourdons en France. Ils ont la capacité de sortir à une température plus basse que les abeilles. Ils aiment particulièrement la sauge (les aromatiques en général), les pois, les rosiers, les fleurs de ronces, les fruitiers.

Focus sur les bourdons

Nichoirs à abeilles solitaires

• observation tous les mois (5 minutes par nichoirs) : nombre de loges occupées, nature du bouchon, présence d’insectes, photographie facultative

Le protocole =

• poser en bordure de parcelle 2 nichoirs à5 mètres d’écart, selon une orientation sud et à 1 m de haut sur un piquet

Nichoir à abeille solitaire

…la raréfaction des milieux sauvages ou semi-sauvages (haies, bosquets…),

…l’entretien exagéré des bords de champs et des haies,

…les traitements en période de butinage.

Ils n'aiment pas...

…les fleurs sauvages, la fauche tardive, les arbustes fruitiers dans les haies,

…le colza, le tournesol, la moutarde,

…les cultures porte-graine telles que les carottes, les choux, la ciboulette, les échalotes, les navets, les oignons, le persil, les poireaux, les radis…,

…les intercultures,…les légumineuses fourragères : luzerne, lotier, sainfoin, trèfles…,

…les maïs et les cultures ornementales et florales.

Ils aiment...

Comment avoir des polinisateurs sauvages dans ses parcelles ?

Page 14: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Vers

de te

rre

14Sources : Chambre agriculture, MNHN, www.agrireseau.qc.ca, www.ecobiosoil.univ-rennes1.fr/OPVT_accueil.php

…le labour,…la monoculture,…l’acidification,…l’appauvrissement en matière organique,…le cuivre,...la majeure partie des insecticides et molluscicides, certains fongicides et quelques herbicides.

Ils n'aiment pas...

…le semis direct,…les couverts végétaux,…le pH neutre,…les amendements organiques,…les légumineuses.

Ils aiment...

Comment en avoir dans ses parcelles ?

Epigés Anéciques Endogés

Ils participent activement au fractionnement de la matière

organique et ingèrent peu de matière minérale. Ils se situent en surface et

mesurent de 1 à 5 cm.

vers digesteurs

Ils brassent et mélangent la matière organique et

minérale. Ils vivent dans le sol, s'approvisionnent en

surface et rejettent leurs déjections sous formes de turricules. Ils mesurent de

10 à 110 cm.vers laboureurs

Ils créent une structure grumeleuse

qui joue un rôle sur la rétention et

l’infiltration de l’eau dans le sol. Ils vivent en permanence dans

le sol et mesurent de 1 à 20 cm.

En 1882, Darwin a dit : «La charrue est une des inventions les plus anciennes et les plus importantes de l’Homme ; mais longtemps avant qu’elle n’existe, le sol était de fait labouré régulièrement par les vers de terre et il ne cessera jamais de l’être encore. »

1

1

2

2

3

3

Page 15: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

15

Vers de terre : rôle et observation

www.observatoire-agricole-biodiversite.fr

Leur rôle en agronomie

Comment les observer ?

- Les tunnels qu’ils creusent améliorent l'aération du sol, - Leurs nombreuses galeries permettent une meilleure infiltration de l’eau, - Ils sont capables de "briser" la semelle de labour, - Ils diminuent les zones de compaction, - Ils gèrent les matières organiques fraîches, - La structure du sol en est grandement améliorée.Ils déposent de grandes quantités (≈ 40 à 100 tonnes par hectare et par année) de déjections dans la terre et à la surface du sol. Entre 1 et 10% du volume du sol sur une parcelle agricole est travaillé par les lombrics chaque année.Selon les espèces, la quantité ingérée de litière et de terre, transitant par le tube digestif d’un ver de terre, est de 100 à 400 kg de biomasse vivante par an, dans un sol de prairie.

Conditions d'observation : - Période : janvier au 15 avril - Heure : le matin

- Positionner en ligne trois zones de 1m² espacées deux à deux de 6 mètres sur une surface homogène et représentative de la parcelle. En prairie, raser la végétation et l’enlever juste avant de faire le prélèvement.

- Préparer la solution sur place : pour chaque arrosage, diluer 300g de moutarde Amora® fine & forte du commerce dans un arrosoir de 10 L d’eau.

- Pour chacune des trois zones d’1m² étudiées, appliquer à 15 minutes d’intervalle 2 épandages de moutarde diluée, de façon homogène. Entre les deux épandages et environ un quart d’heure à la suite du deuxième, récolter les vers de terre qui remontent à la surface puis les compter et les identifier.

Un sol est considéré comme très riche en vers de terre pour 400 à 500 individus au m2 (sol de prairie) ; un sol pauvre compte 20 individus au m2.

minimum 10m

6m

3 placettes d'1m2

Bordure de la parcelle

Parcelle

Zone d'échantillonnage

Page 16: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

16

Cara

bes :

des r

égul

ateu

rs in

disp

ensa

bles

Sources : CETU Innophyt, projet CASDAR 2011 Auxiprod

…parcourir de longues distances sans pouvoir se réfugier (75 mètres maximum à l’intérieur de la parcelle),…les limaces ayant mangé de l’anti-limace + ils meurent,…le labour qui peut détruire leurs larves et nymphes, notamment le labour d'hiver.

Ils n'aiment pas...

…les bandes enherbées en bords de champs,…les bandes enherbées à l’intérieur des parcelles pour pouvoir se réfugier,…se réfugier sous des morceaux de bois au pied des haies.

Ils aiment...

Comment en avoir dans ses parcelles ?

Au stade adulte : limaces, acariens, diptères, larves.

Au stade larvaire : oeufs d'escargots, jeunes limaces, pucerons, taupins,

charançons du colza...

Ce qu'ils mangent

Les carabes sont des coléoptères (4 ailes). Généralement, ils sont inaptes au vol. Afin de distinguer un carabe d’un autre coléoptère, il faut regarder la partie ventrale. Au niveau de l’insertion des pattes, une partie ressemblant à une boursouflure est visible.

Anchomenus dorsalis Poecilus cupreus Pterostichus

melanarius Ophonus rufipes

Se nourrit d’œufs de limaces, de pucerons et

d’insectes de petites tailles.

Se nourrit de limaces, de nombreux

ravageurs et parfois de végétaux

(graines).

Prédateurs efficaces de limaces et de ravageurs de

cultures.

Attaque les mollusques et les

vers. Consomme des pucerons, cicadelles

et des végétaux. Grand pouvoir de

déplacement d’une parcelle à une autre.

Page 17: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

Notes : .............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Page 18: Mon mémo «Auxiliaires de cultures · 2018-12-11 · Sommaire Sur les cultures n Coccinelles p. 4 n Chrysopes p. 5 n Acariens prédateurs p. 6 n Guêpes parasitoïdes p. 8 n Syrphes

en région Centre

Cette plaquette a été réalisée dans le cadre du Réseau rural régional Centre, avec le soutien financier du Ministère en charge de l'Agriculture, du Conseil Régional du Centre et du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER).

Rédactrice : Céline Montauriol

Relecteurs : Jérôme Lesage et Caroline le Bris (Hommes & Territoires), Céline Cervek (CRA Centre), Monique Chariot (FREDON Centre) et les conseillers techniques des Chambres d’Agriculture du Centre.

Conception et mise en page : Eloïse Bergeron (Axéréal)

Crédits photos : Fotolia, Céline Montauriol, FREDON Centre.

Impression : Color 36

Date de publication : Mars 2013

[email protected]

Pour toutes questions ou informations supplémentaires :

L a t e r r e , l e s h o m m e s , l e f u t u r