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LE JOURNAL DU THÉÂTRE DE CAROUGE - ATELIER DE GENÈVE NUMÉRO 3 – SAISON 2016-2017 TCAG.CH / +41 22 343 43 43 LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES D’OCTAVE MIRBEAU ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE DE CLAUDIA STAVISKY fig. 3 Du mardi 6 au dimanche 18 décembre 2016 Salle François-Simon | Durée 1h55 | À partir de 12 ans Bord de scène le mercredi 14 décembre à l’issue de la représentation Horaires : mardi, jeudi, samedi à 19h / mercredi et vendredi à 20h / dimanche à 17h Isidore Lechat retombe toujours sur ses pattes. Parti de rien, il a su édifier un empire industriel, commercial et médiatique à la démesure du château où il vit. Pur produit de son temps, rien ne semble pouvoir empêcher son irrésistible ascension. Mais c’est compter sans les désirs de ses propres enfants. Les affaires auront-elles raison de son destin ? LE GÉNIAL INVENTEUR DU CINÉMA-THÉÂTRE SE POSE À CAROUGE, UN ÉVÉNEMENT ! DU 5 AU 20 JANVIER 2017 Marciel et le bonheur oblique de la conférence intérieure Une création Cinéma-Théâtre de Marc Hollogne Salle Gérard-Carrat / À partir de 12 ans Vous avez aimé La Course autour du monde ? Venez retrouver le plus charismatique des gagnants de ce jeu mythique, le Belge Marc Hollogne. Irrésistible ! Catapultés aux antipodes pendant six mois, les partici- pants à ce jeu télévisé diffusé de 1976 à 1984, devaient envoyer chaque semaine un film super-8, décortiqué par un jury de « professionnels », dévoré par trente mil- lions de téléspectateurs particulièrement fidèles. En 1982, Marc Hollogne part sur les routes et accumule des images de par le monde. Aujourd’hui, il crée un spectacle avec comme point de départ cette aventure. Sur l’écran de son imaginaire, des acteurs pique-niquent dans une forêt. Ils interprètent instantanément les dia- logues que Marciel tape sur sa machine à écrire. Mais il peine. Les acteurs, fatigués d’attendre l’inspiration, s’impatientent. Toujours reclus dans la grange de Marciel et l’huissier saisissant, ce 2 ème volet du diptyque traitant de ma- nière intrinsèque du Cinéma-Théâtre, s’interroge cette fois sur l’origine du souffle de la création. Si les nouveaux acteurs se payent sa poire, d’anciens personnages apparaissent, comme au chevet d’une écriture spécifique visiblement moribonde. Entre en jeu l’ami intime, l’ennemi miroir, un second Marciel… solaire, épanoui. Déterminé. Les doubles s’affrontent, jusqu’à ce que le Marciel po- sitif arrive à ses fins… rouvrir la page la plus sensible de leur mémoire commune, celle d’une des plus cé- lèbres messes de la télévision francophone, La Course autour du monde . Le retour de l’inspiration perdue dépendrait-il de ce voyage intérieur jusqu’ici redouté ? L’un de mauvaise foi, l’autre mûr et imparablement sincère, les mémoires des deux Marciel se contre- disent sur fond d’images brutes, issues des rushes des bobines originales, encore jamais ouvertes de- puis trente ans. Jusqu’à la rencontre majeure de ce périple hors normes… Une chasseresse d’ours en Co- lombie britannique. UN RENDEZ-VOUS LE DIMANCHE 11 DéCEMBRE 2016 À 14H Musée d’histoire des sciences (Rue de Lausanne 128, 1202 Genève) À qui profite le progrès ? Visite commentée par François Marthouret et Maha Zein Entrée libre, sans réservation LES PROCHAINS SPECTACLES DU 5 AU 20 JANVIER 2017 Marciel et le bonheur oblique de la conférence intérieure De et par Marc Hollogne / Cinéma-Théâtre Salle Gérard-Carrat DU 31 JANVIER AU 12 MARS 2017 Ombres sur Molière Texte et mise en scène de Dominique Ziegler Salle Gérard-Carrat Réservations : +41 22 343 43 43 UN SPECTACLE PENDANT LE MARCHÉ DE NOËL À CAROUGE LE SAMEDI 10 DéCEMBRE 2016 À 15H LE DIMANCHE 11 DéCEMBRE 2016 À 11H Grichka le petit âne Salle Gérard-Carrat Livre-spectacle et théâtre d’ombres Par le Théâtre Couleurs d’ombres Dès 4-5 ans / Durée : 50 minutes Grichka peine à transporter les lourds sacs de son nouveau maître... Encouragé par l’âne du meunier, il s'enfuit dans la forêt. Puis la nuit tombe, il commence à neiger, Grichka a peur et se perd. Retrouvera-t-il son maître Nicolaï ? Et comprendra-t-il qu'il a lui aussi un rôle à jouer dans leur voyage ? Entrée libre sur réservations : +41 22 343 43 43 Avec Fabien Albanese (Xavier Lechat), éric Berger (Lucien Garraud), Marie Bunel (Madame Lechat), Geoffrey Carey (Vicomte de la Fontenelle, l’intendant), éric Caruso (Marquis de Porcellet), François Marthouret (Isidore Lechat), Stéphane Olivié-Bisson (Phinck), Lola Riccaboni (Mademoiselle Lechat), Alexandre Zambeaux (Gruggh), Les 6 et 7 décembre avec Pierre-Stefan Montagnier (Marquis de Porcellet) et Christian Taponard (Vicomte de la Fontenelle, l’intendant) Alexandre de Dardel Scénographie, Julie Guichard Assistante à la mise en scène, Jean-Louis Imbert Son, Lili Kenda- ka Costumes, Laurent Langlois Vidéo, Fanny Laplane Assistante à la scénographie, Franck Thévenon Lumière équipe technique des Célestins - Théâtre de Lyon Gilles Daumas Régie son en passation, Elodie Louis Habillage et coiffure, Thomas Marchalot Régie lumière en passation, Joseph Rolandez Régie générale, Elvire Tapie Machiniste en passation équipe technique Théâtre de Carouge-Atelier de Genève Michel Croptier Régie plateau, Cécile Cognie Stage habillage, Philippe Dunant Montage lumière, Valerio Fassari Montage décor et lumière, Simon George Régie plateau, Christophe de la Harpe Directeur technique, David de la Harpe Montage du décor, Amine Helaoui Montage du décor, Cam Ha Ly-Chardonnens Montage du décor, Eusébio Paduret Régie lumière, Delphine Racine Régie accessoires, Thomas Rebou Montage lumière, Manu Rutka Régie générale, son et vidéo, Grégoire de Saint Sauveur Montage du décor, Dominique Tavier Montage du décor, Ferat Ukshini Régie plateau, Cécile Vercaemer-Ingles Habillage Production Célestins - Théâtre de Lyon Coproduction Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre du Gymnase et Bernardines - Marseille Avec le soutien du Grand Lyon, la métropole DE LA COMÉDIE CLASSIQUE À LA TRAGÉDIE, PAR CLAUDIA STAVISKY « Je me souviens de cette devinette qui, aujourd’hui, me fait encore sourire… - Qu’est-ce que le communisme ? - C’est l’exploitation de l’homme par l’homme. - Qu’est-ce que le capitalisme ? - C’est l’inverse ! Poussant l’ironie à son comble, Mirbeau amende cette maxime en voyant dans le capitalisme rien d’autre que l’aliénation de l’homme par l’homme. Et, au-delà, bien entendu, l’aliénation de l’homme par l’argent roi. De son œil tout autant aiguisé que sa plume, Mirbeau observe puis dépeint une société du début du XX e siècle qui ressemble à s’y méprendre à la nôtre aujourd’hui. Les traits d’Isidore Lechat, personnage central des Affaires sont les affaires, pourraient un temps sembler excessifs, caricaturaux, mais il n’en est rien. L’impuni- té dont jouit Isidore Lechat est tout autant la marque de fabrique des puissants d’aujourd’hui, ceux qui dé- tiennent l’argent et le pouvoir… et le plus souvent, les deux conjointement ! Comme un enfant qui découvre une boîte de Meccano au pied du sapin un soir de Noël, Mirbeau saisit frénétiquement les pièces une à une en les imbriquant. Ces pièces ne sont pas quelques barrettes de métal, mais elles se nomment justice, presse, religion, argent et sentiments qu’il prend un malin plaisir à entremêler pour former une structure alambiquée, casse-tête mé- tallique qu’il semble impossible de démêler sans bascu- ler dans une forme de tragique. Car l’issue de cet ag- Le Théâtre de Carouge-Atelier de Genève remercie ses subventionneurs la République et Canton de Genève, la Ville de Carouge son partenaire principal JTI, ses partenaires de création la Fondation Leenaards, le Service culturel Migros Genève les initiatives et entreprises avec lesquelles il collabore la Ville de Genève, Teo Jakob SA, la Carte 20 ans / 20 francs, le Chéquier culture, le Kiosque culturel du CAGI à l’ONUG, les TPG, Unireso, le Fonds intercommunal des communes genevoises Un remerciement particulier aux entreprises et aux communes membres du Club des 50 qui ont décidé de soutenir les activités du Théâtre ainsi qu’à ses partenaires culturels Direction artistique SO2DESIGN / so2design.ch Photographie verso Sandra Pointet / localf11.ch Photo Les affaires sont les affaires Simon Gosselin Photo Pascale Favre DR Photo Marc Hollogne DR Responsable de projet Jane Carton Tiré à 6’500 exemplaires par Moléson Impressions / www.molesonimpressions.ch glomérat n’est autre qu’une tragédie qui nous cueille à vif après nous avoir fait osciller entre farce et comédie de mœurs. Une tragédie dont on retrouve de nombreux codes, telle l’unité de lieu, de temps et d’action, puis la puissance de la parole dont Mirbeau joue habilement en plaçant chaque personnage dans un niveau de lan- gage caractéristique et personnalisé. Une écriture d’autant plus habile que sous couvert de distiller des personnages en apparence quotidiens et familiers, tout droit issus d’une simple comédie contemporaine, il brosse une série de portraits et ca- ractères qui paraissent s’élever au rang de mythes comme dans toute tragédie qui se respecte. Une comédie classique qui bascule dans la tragédie et des êtres à la fois si proches et inaccessibles à l’instar de dieux ou de demi-dieux, ce sont, me semble-t-il, les ingrédients d’une forme d’universalité dont je souhaite m’emparer en m’attachant à faire jaillir la force de per- cussion du texte et donner à entendre sa résonance diablement immédiate et opportune… » L’INFINI DE PASCALE FAVRE C'est en traçant des lignes à l'encre, au feutre, à l'aide de bandes adhésives ou encore en les brodant que le travail de Pascale Favre se dessine, reconstituant des espaces pour que des images mentales s'activent. Les lieux représentés avec juste ce qu'il faut de détails se che- vauchent et s'entrecroisent comme les réseaux d'une pensée en mouvement. Les lignes qui s'étirent et fuient vers des horizons décalent les regards vers l'infini, sorte de vertige de l'er- rance contemplative. Les images représentées, qui ont comme source l'activité de la mémoire, ravivent des souvenirs précis qui traduisent autant les réminiscences que les oublis in- hérents au fonctionnement de l'esprit. Sur les surfaces murales ou de papier s'ar- ticulent les pleins et les vides afin qu'émer- gent des paysages naturels comme d'autres plus urbanisés. Si les effets de perspectives sont lisibles, ils s'utilisent comme une sorte de vocabulaire singulier que Pascale Favre s'est réapproprié pour mieux les décon- struire et échapper aux règles établies. Le savoir-faire s'emploie ici à démultiplier les points de vue plutôt que de se concentrer sur un mode de représentation. L'observa- teur, ni au centre ni englobant, voyage au gré des expériences, contemple en même temps qu'il s'évade, capté par l'alternance de légè- reté et de profondeur soigneusement composée pour ménager des respirations : des vides en suspens permettent au regard de se prolonger bien au-delà du cadre. Sur le mur du foyer du Théâtre de Carouge, Les affaires sont les affaires se contextualisent dans un territoire plus contemporain, une ville et sa banlieue où Isidore Lechat prend la forme de chats cherchant à dominer l'ensemble de l'espace. pascalefavre.ch - Exposition du 6 au 18 décembre 2016 SURPRISE

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LE JOURNAL DU ThéâTRE DE CAROUgE - ATELiER DE gENÈvE

N u m é r o 3 – S a i S o N 2 0 1 6 - 2 0 1 7

t c a g . c h / + 4 1 2 2 3 4 3 4 3 4 3

Les affaires sont Les affairesD’Octave MirbeauaDaptatiOn et Mise en scène De clauDia stavisky

fig. 3

Du mardi 6 au dimanche 18 décembre 2016Salle François-Simon | Durée 1h55 | À partir de 12 ansBord de scène le mercredi 14 décembre à l’issue de la représentationHoraires : mardi, jeudi, samedi à 19h / mercredi et vendredi à 20h / dimanche à 17h

Isidore Lechat retombe toujours sur ses pattes. Parti de rien, il a su édifier un empire industriel, commercial et médiatique à la démesure du château où il vit. Pur produit de son temps, rien ne semble pouvoir empêcher son irrésistible ascension. Mais c’est compter sans les désirs de ses propres enfants. Les affaires auront-elles raison de son destin ?

Le GÉniaL inVenteUr DU CinÉMa-tHÉÂtre se Pose À CaroUGe, Un ÉVÉneMent !Du 5 au 20 janvier 2017 Marciel et le bonheur oblique de la conférence intérieureUne création Cinéma-Théâtre de Marc HollogneSalle Gérard-Carrat / À partir de 12 ans

Vous avez aimé La Course autour du monde ? Venez retrouver le plus charismatique des gagnants de ce jeu mythique, le Belge Marc Hollogne. Irrésistible !

Catapultés aux antipodes pendant six mois, les partici-pants à ce jeu télévisé diffusé de 1976 à 1984, devaient envoyer chaque semaine un film super-8, décortiqué par un jury de « professionnels », dévoré par trente mil-lions de téléspectateurs particulièrement fidèles. En 1982, Marc Hollogne part sur les routes et accumule des images de par le monde. Aujourd’hui, il crée un spectacle avec comme point de départ cette aventure.

Sur l’écran de son imaginaire, des acteurs pique-niquent dans une forêt. Ils interprètent instantanément les dia-logues que Marciel tape sur sa machine à écrire. Mais il peine. Les acteurs, fatigués d’attendre l’inspiration, s’impatientent.

Toujours reclus dans la grange de Marciel et l’huissier saisissant, ce 2ème volet du diptyque traitant de ma-nière intrinsèque du Cinéma-Théâtre, s’interroge cette fois sur l’origine du souffle de la création.Si les nouveaux acteurs se payent sa poire, d’anciens personnages apparaissent, comme au chevet d’une écriture spécifique visiblement moribonde. Entre en jeu l’ami intime, l’ennemi miroir, un second Marciel… solaire, épanoui. Déterminé.Les doubles s’affrontent, jusqu’à ce que le Marciel po-sitif arrive à ses fins… rouvrir la page la plus sensible de leur mémoire commune, celle d’une des plus cé-lèbres messes de la télévision francophone, La Course autour du monde .

Le retour de l’inspiration perdue dépendrait-il de ce voyage intérieur jusqu’ici redouté ?L’un de mauvaise foi, l’autre mûr et imparablement sincère, les mémoires des deux Marciel se contre-disent sur fond d’images brutes, issues des rushes des bobines originales, encore jamais ouvertes de-puis trente ans. Jusqu’à la rencontre majeure de ce périple hors normes… Une chasseresse d’ours en Co-lombie britannique.

Un renDeZ-VoUsLe DimanCHe 11 DéCemBre 2016 À 14Hmusée d’histoire des sciences(rue de Lausanne 128, 1202 Genève)À qui profite le progrès ?Visite commentée par François Marthouret et Maha Zein

entrée libre, sans réservation

Les ProCHains sPeCtaCLesDu 5 au 20 janvier 2017Marciel et le bonheur oblique de la conférence intérieureDe et par Marc Hollogne / Cinéma-ThéâtreSalle Gérard-Carrat

Du 31 janvier au 12 marS 2017Ombres sur MolièreTexte et mise en scène de Dominique ZieglerSalle Gérard-Carrat

réservations : +41 22 343 43 43

Un sPeCtaCLe PenDant Le MarCHÉ De noëL À CaroUGeLe SameDi 10 DéCemBre 2016 À 15HLe DimanCHe 11 DéCemBre 2016 À 11HGrichka le petit âneSalle Gérard-CarratLivre-spectacle et théâtre d’ombresPar le Théâtre Couleurs d’ombresDès 4-5 ans / Durée : 50 minutes

Grichka peine à transporter les lourds sacs de son nouveau maître... Encouragé par l’âne du meunier, il s'enfuit dans la forêt. Puis la nuit tombe, il commence à neiger, Grichka a peur et se perd. Retrouvera-t-il son maître Nicolaï ? Et comprendra-t-il qu'il a lui aussi un rôle à jouer dans leur voyage ?

entrée libre sur réservations : +41 22 343 43 43

Avec Fabien albanese (Xavier Lechat), éric Berger (Lucien Garraud), marie Bunel (Madame Lechat), Geoffrey Carey (Vicomte de la Fontenelle, l’intendant), éric Caruso (Marquis de Porcellet), François marthouret (Isidore Lechat), Stéphane Olivié-Bisson (Phinck), Lola riccaboni (Mademoiselle Lechat), alexandre Zambeaux (Gruggh),Les 6 et 7 décembre avec Pierre-Stefan montagnier (Marquis de Porcellet) et Christian Taponard (Vicomte de la Fontenelle, l’intendant)

alexandre de Dardel Scénographie, julie Guichard Assistante à la mise en scène, jean-Louis imbert Son, Lili Kenda-ka Costumes, Laurent Langlois Vidéo, Fanny Laplane Assistante à la scénographie, Franck Thévenon Lumière

équipe technique des Célestins - Théâtre de LyonGilles Daumas Régie son en passation, elodie Louis Habillage et coiffure, Thomas marchalot Régie lumière en passation, joseph rolandez Régie générale, elvire Tapie Machiniste en passation

équipe technique Théâtre de Carouge-atelier de Genève michel Croptier Régie plateau, Cécile Cognie Stage habillage, Philippe Dunant Montage lumière, valerio Fassari Montage décor et lumière, Simon George Régie plateau, Christophe de la Harpe Directeur technique, David de la Harpe Montage du décor, amine Helaoui Montage du décor, Cam Ha Ly-Chardonnens Montage du décor, eusébio Paduret Régie lumière, Delphine racine Régie accessoires, Thomas rebou Montage lumière, manu rutka Régie générale, son et vidéo, Grégoire de Saint Sauveur Montage du décor, Dominique Tavier Montage du décor, Ferat ukshini Régie plateau, Cécile vercaemer-ingles Habillage

Production Célestins - Théâtre de Lyon Coproduction Théâtre de Carouge-atelier de Genève, Les Théâtres de la ville de Luxembourg, Théâtre du Gymnase et Bernardines - marseille Avec le soutien du Grand Lyon, la métropole

De La CoMÉDie CLassiqUe À La traGÉDie, Par CLaUDia staVisky« Je me souviens de cette devinette qui, aujourd’hui, me fait encore sourire…

- Qu’est-ce que le communisme ?- C’est l’exploitation de l’homme par l’homme.- Qu’est-ce que le capitalisme ?- C’est l’inverse !

Poussant l’ironie à son comble, Mirbeau amende cette maxime en voyant dans le capitalisme rien d’autre que l’aliénation de l’homme par l’homme. Et, au-delà, bien entendu, l’aliénation de l’homme par l’argent roi.

De son œil tout autant aiguisé que sa plume, Mirbeau observe puis dépeint une société du début du XXe siècle qui ressemble à s’y méprendre à la nôtre aujourd’hui. Les traits d’Isidore Lechat, personnage central des Affaires sont les affaires, pourraient un temps sembler excessifs, caricaturaux, mais il n’en est rien. L’impuni-té dont jouit Isidore Lechat est tout autant la marque de fabrique des puissants d’aujourd’hui, ceux qui dé-tiennent l’argent et le pouvoir… et le plus souvent, les deux conjointement !

Comme un enfant qui découvre une boîte de Meccano au pied du sapin un soir de Noël, Mirbeau saisitfrénétiquement les pièces une à une en les imbriquant. Ces pièces ne sont pas quelques barrettes de métal, mais elles se nomment justice, presse, religion, argent et sentiments qu’il prend un malin plaisir à entremêler pour former une structure alambiquée, casse-tête mé-tallique qu’il semble impossible de démêler sans bascu-ler dans une forme de tragique. Car l’issue de cet ag-

Le Théâtre de Carouge-atelier de Genève remercie ses subventionneurs la République et Canton de Genève, la Ville de Carouge son partenaire principal JTI, ses partenaires de création la Fondation Leenaards, le Service culturel Migros Genèveles initiatives et entreprises avec lesquelles il collabore la Ville de Genève, Teo Jakob SA, la Carte 20 ans / 20 francs, le Chéquier culture, le Kiosque culturel du CAGI à l’ONUG, les TPG, Unireso, le Fonds intercommunal des communes genevoises

un remerciement particulier aux entreprises et aux communes membres du Club des 50 qui ont décidé de soutenir les activités du Théâtre ainsi qu’à ses partenaires culturelsDirection artistique SO2DESIGN / so2design.ch Photographie verso Sandra Pointet / localf11.ch Photo Les affaires sont les affaires Simon Gosselin Photo Pascale Favre DR Photo marc Hollogne DR responsable de projet Jane Carton

Tiré à 6’500 exemplaires par Moléson Impressions / www.molesonimpressions.ch

glomérat n’est autre qu’une tragédie qui nous cueille à vif après nous avoir fait osciller entre farce et comédie de mœurs. Une tragédie dont on retrouve de nombreux codes, telle l’unité de lieu, de temps et d’action, puis la puissance de la parole dont Mirbeau joue habilement en plaçant chaque personnage dans un niveau de lan-gage caractéristique et personnalisé.

Une écriture d’autant plus habile que sous couvert de distiller des personnages en apparence quotidiens et familiers, tout droit issus d’une simple comédie contemporaine, il brosse une série de portraits et ca-ractères qui paraissent s’élever au rang de mythes comme dans toute tragédie qui se respecte.

Une comédie classique qui bascule dans la tragédie et des êtres à la fois si proches et inaccessibles à l’instar de dieux ou de demi-dieux, ce sont, me semble-t-il, les ingrédients d’une forme d’universalité dont je souhaite m’emparer en m’attachant à faire jaillir la force de per-cussion du texte et donner à entendre sa résonance diablement immédiate et opportune… »

L’infini De PasCaLe faVreC'est en traçant des lignes à l'encre, au feutre, à l'aide de bandes adhésives ou encore en les brodant que le travail de Pascale Favre se dessine, reconstituant des espaces pour que des images mentales s'activent. Les lieux représentés avec juste ce qu'il faut de détails se che-vauchent et s'entrecroisent comme les réseaux d'une pensée en mouvement. Les lignes qui s'étirent et fuient vers des horizons décalent les regards vers l'infini, sorte de vertige de l'er-rance contemplative. Les images représentées, qui ont comme source l'activité de la mémoire, ravivent des souvenirs précis qui traduisent autant les réminiscences que les oublis in-hérents au fonctionnement de l'esprit.Sur les surfaces murales ou de papier s'ar-ticulent les pleins et les vides afin qu'émer-gent des paysages naturels comme d'autres plus urbanisés. Si les effets de perspectives sont lisibles, ils s'utilisent comme une sorte de vocabulaire singulier que Pascale Favre s'est réapproprié pour mieux les décon-struire et échapper aux règles établies. Le savoir-faire s'emploie ici à démultiplier les points de vue plutôt que de se concentrer sur un mode de représentation. L'observa-teur, ni au centre ni englobant, voyage au gré des expériences, contemple en même temps qu'il s'évade, capté par l'alternance de légè-reté et de profondeur soigneusement composée pour ménager des respirations : des vides en suspens permettent au regard de se prolonger bien au-delà du cadre.Sur le mur du foyer du Théâtre de Carouge, Les affaires sont les affaires se contextualisent dans un territoire plus contemporain, une ville et sa banlieue où isidore Lechat prend la forme de chats cherchant à dominer l'ensemble de l'espace.

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