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14 PRO MOUVOIR 2-roues - N° 193 - Octobre 2014 Le retour de balancier a été aussi rapide que l’autorisent les nouvelles technologies. Depuis au moins deux ans maintenant, on observe une migration inverse, de l’Internet vers les magasins. Une tendance qui peut être amplifiée en mixant le meilleur des deux mondes. Dominique Bardoux A près l’engouement pour les achats en ligne, les spécialistes des ventes sur le net on constaté, avec une accélération en 2013, une sorte de retour en arrière : une partie des consommateurs va désormais chercher des informations sur Inter- net avant de se rendre en magasin pour concrétiser l’achat. C’est le « web-to-store » (du web au magasin). Le commerce traditionnel a immé- diatement réagi en traduisant dans les faits cette pratique sous la forme de l’e-réservation, qui consiste à réserver un produit gratuitement sur Internet et à aller le chercher en magasin. Une sorte de revanche pour les canaux de distribution classiques, que certains assimilent aux prémices de la digitalisation des points de vente. Selon une étude réalisée par l’IFOP pour Win- cor Nixdorf (voir pages suivantes) lorsqu’il s’agit de choisir le lieu d’achat, le magasin s’impose comme une évidence pour 62 % des Français. Si la première motivation en consul- tant Internet est très probablement de vérifier -sinon de comparer - les prix, le web-to-store permet éventuellement de faire l’économie de la visite de plusieurs boutiques pour trouver le produit souhaité. La visite en magasin permet surtout ASSUMEZ-VOUS. FAITES DE VOTRE PASSION VOTRE VOCATION. DEVENEZ CONCESSIONNAIRE BMW MOTORRAD. Intéressé ? Contactez-nous : Vous êtes entrepreneur et avez l’esprit motard ? Ouvrez à votre talent de nouveaux horizons. Comme nous et avec nous, investissez dans votre passion. [email protected] Les 2-roues Motorisés WEB-TO-STORE : Le retour en boutiques e-commerce Avec seulement 14 % de vente en ligne, les pièces et équipements auto ne sont pas les produits les plus challengés. La moto encore moins. Les ventes par Internet devraient d’ici peu atteindre le niveau des ventes à distance. © FEVAD © FEVAD

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Page 1: Les 2-roues · aux prémices de la digitalisation des points de vente. Selon une étude réalisée par l’IFOP pour Win-cor Nixdorf (voir pages suivantes) lorsqu’il s’agit de

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Le retour de balancier a été aussi rapide que l’autorisent les nouvelles technologies. Depuis au moins deux ans maintenant, on observe une migration inverse, de l’Internet vers les magasins. Une tendance qui peut être amplifiée en mixant le meilleur des deux mondes. Dominique Bardoux

A près l’engouement pour les achats en ligne, les spécialistes des ventes sur le net on constaté,

avec une accélération en 2013, une sorte de retour en arrière : une partie des consommateurs va désormais chercher des informations sur Inter-net avant de se rendre en magasin pour concrétiser l’achat. C’est le « web-to-store » (du web au magasin).

Le commerce traditionnel a immé-diatement réagi en traduisant dans les faits cette pratique sous la forme de l’e-réservation, qui consiste à réserver un produit gratuitement sur Internet et à aller le chercher en magasin. Une sorte de revanche pour les canaux de distribution classiques, que certains assimilent aux prémices de la digitalisation des points de vente.Selon une étude réalisée par l’IFOP pour Win-

cor Nixdorf (voir pages suivantes) lorsqu’il s’agit de choisir le lieu d’achat, le magasin s’impose comme une évidence pour 62 % des Français.

Si la première motivation en consul-tant Internet est très probablement de vérifier -sinon de comparer - les prix, le web-to-store permet éventuellement de faire l’économie de la visite de plusieurs boutiques pour trouver le produit souhaité. La visite en magasin permet surtout

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Les 2-rouesMotorisésWeb-to-store : Le retour en boutiques

e-commerce

Avec seulement 14 % de vente en ligne, les pièces et équipements auto ne sont pas les produits les plus challengés. La moto encore

moins.

Les ventes par Internet devraient d’ici peu atteindre le niveau des ventes à distance.

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mentaire, qui vient s’additionner à la conversion classique en ligne. C’est en cela que l’e-réservation prend le relais du e-commerce et lui apporte un souffle nouveau ».

Si l’on en croit les chiffres de SoCloz, pour un achat en ligne, près de deux réservations peuvent être réalisées dans le meilleur des cas. 80 à 85 % des réservations se concrétisent par une visite en magasin, 80 % de ces visites en magasin se finalisant par un achat. Les promoteurs de l’e-ré-servation assurent que les enseignes qui ont mis en place cette formule ont vu le chiffre d’affaires de leurs magasins progresser de 2 à 3 % et qu’en optimisant le dispositif, la progression pourrait atteindre rapide-ment 5 %.

« Le prix n’est que l’un des critères d’achat. Ce qu’il faut savoir, c’est ce que les clients acceptent de payer plus cher, si l’on offre plus de conseils, de services, et si l’on apporte une vraie plus-value pour le consommateur, explique Laure-Em-manuelle Degen, Directrice nationale

des ventes Mobile Security, Abus France. Le consommateur qui se rend en magasin recherche avant tout le contact émotionnel et phy-sique avec le produit ou la marque. Il ne se rend certainement pas dans un magasin pour faire simplement une bonne affaire en matière de prix. S’il y va, c’est qu’il a envie de voir le produit, d’obtenir un complément d’information, qu’il a besoin d’un ser-vice, d’un conseil, d’un contact pro-fessionnel. C’est pourquoi le rôle du magasin et de son équipe a changé depuis l’apparition d’Internet ».

Vendeurs : l’excellence, Au minimumSi l’un des principaux écueils de la e-réservation est le « no- show », la non-venue de l’acheteur en magasin, la qualité des vendeurs est aujourd’hui en cause. Du fait de la masse d’informations présente sur Internet à disposition des acheteurs, il est plus difficile d’impliquer les vendeurs lorsque le client a déjà effectué son choix alors même qu’il pousse la porte du magasin.

d’essayer les produits avant de les acheter.

Selon une enquête menée par So-Cloz, spécialiste de l’e-réservation auprès de 2 000 utilisateurs, près de 85 % d’entre eux déclaraient utiliser l’e-réservation pour la facilité de ré-servation gratuite en ligne d’un pro-duit en étant sûr de le trouver à son arrivée et la possibilité de l’essayer en magasin. Jérémie Herscovic, président de SoCloz, déclarait dans une tribune libre : « la e-réservation applique à l’achat en magasin le même facteur clé de succès que le e-commerce : le consommateur est fainéant, il faut lui faciliter la tâche en lui permettant d’économiser son temps et ses mouvements ».

Les grands médias se sont fait l’écho, dès 2013, des difficultés des sites marchands, y compris les plus grands. Avant même d’espérer pouvoir les transformer en clients, le coût d’acquisition des visiteurs est devenu pour eux relativement élevé, entamant fortement leur rentabilité.

une expérience physique AVec le produitToujours selon SoCloz, 30 % des ventes de détail auraient été influen-cées par une recherche en ligne et 97 % des utilisateurs de l’e-réser-vation comptent réitérer leur expé-rience prochainement. En moyenne, 75 % des visiteurs des sites de e-commerce viendraient faire du pré-repérage et n’auraient pas l’intention d’acheter en ligne avant d’avoir une expérience physique avec le produit. Cette audience web-to-store repré-senterait une telle part de l’audience des sites e-commerce que seule-ment 1 % des visiteurs d’un site fini-raient par acheter en ligne alors que la moyenne en magasin oscillerait entre 10 et 70 %. Jérémie Herscovic indiquait dans sa tribune libre que l’e-réservation apporte un souffle nouveau au e-commerce dans la mesure où elle permet d’adresser les 75 % de l’audience web-to-store. « La e-réservation permet de créer un déplacement majeur en magasin de ces internautes. Autrement dit, elle créée du chiffre d’affaires addi-tionnel qui améliore la rentabilité du site e-commerce. Elle s’apparente donc à un tunnel d’achat -gratuit- de l’audience web-to-store, complé-

e-commerce

Feu Vert déploie sa stratégie digitale

l’enseigne Feu Vert, forte de près de 450 centres auto en europe, vient de renforcer sa stratégie digitale en utilisant une plateforme cross-canal d’animation commerciale et marketing due à generix group, éditeur de logiciels collaboratifs pour l’écosystème du commerce. « La digitalisation de Feu Vert est en marche et c’est une véritable réponse cross-ca-nal que nous déployons dans l’ensemble de nos centres succursalistes et franchisés, commente pascal Fraumont, directeur marketing et communication de l’enseigne. Avec 15 millions de visites par an sur notre site web, le digital est une véritable opportunité pour générer de la croissance sur un secteur automobile des plus compétitif. Le web est tremplin d’innovation : ainsi, depuis fin 2013, tous les produits achetés sur Internet, y compris les pneumatiques, sont disponibles dans les deux heures dans nos centres auto. Cette logistique permet à Feu Vert de faire la différence en ajoutant du service à la seule vente de produits sur le Web ».

« Hyper informés, super connectés, les consom-mateurs veulent aussi que tout aille toujours plus vite et au meilleur coût », précise Vincent Claisse, responsable digital & e-business de Feu Vert. « Nous sommes convaincus que la satisfaction client passe par la personnalisa-tion de la relation. Enrichir et personnaliser la connaissance client en fonction de leurs habi-tudes d’achat, afin de leur offrir un programme de fidélité de qualité (espace fidélité, coupons, offres spéciales, etc.) est un point crucial. Chaque semaine, nous distribuons jusqu’à 15 000 welcome packs ».

C’est pour cette raison que la distribution traditionnelle doit néces-sairement faire appel à un person-nel qualifié. « Grâce à Internet, les consommateurs sont devenus des experts et près de 80 % d’entre eux consulte la toile avant un achat, poursuit Laure-Emmanuelle Degen. Aujourd’hui, le vendeur est face à un expert et cela implique qu’il soit un vrai professionnel, passionné, qui saura être à jour des innovations de son marché pour mieux aider le consommateur à faire son choix dans un univers concurrentiel toujours plus important. Ce vendeur, par son expertise et sa passion, pourra alors créer chez le client une émotion qui va le convaincre d’acheter et par-là même, le fidéliser ». En effet, comme l’indique l’étude de l’IFOP pour Wincor-Nixdorf, les vendeurs ont retrouvé très rapide-ment leur importance au sein de la chaîne de distribution. Toutefois, leurs aptitudes sont au-jourd’hui challengées et cette même étude indique que leur incompétence est un motif d’abandon d’achat pour

23 % des répondants, tandis que leur absence des sites marchands est considérée comme un manque par 33 % des cyberacheteurs.

le cross-cAnAl, VAleur Ajoutée des mAgAsinsUn autre challenge que ces vendeurs « 2.0 » auront à relever est celui de l’information juste, en temps réel. En effet, selon une étude de la Fédéra-tion de l’E-commerce et de la Vente A Distance (FEVAD), environ 80 % des propriétaires de smartphone les utilisent en magasin pour effectuer des recherches. « Comment le magasin peut-il profiter de ce comportement du consommateur ? s’interroge Laure-Emmanuelle Degen. Il peut installer des tablettes ou outils marketing qui relayent les contenus produits, les avis consommateur, les applica-tions… Chez Abus, nous formons nos revendeurs et leurs offrons des supports pour leur permettre de mieux vendre. Nous venons de développer une application donnant les correspondances et la compati-©

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douxLe commerce traditionnel doit faire

sa révolution et utiliser Internet pour

attirer une clientèle de geeks et proposer

des services innovants.

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e-commercebilité de nos antivols avec le modèle spécifique de moto du client et cette application peut être mise à disposi-tion au magasin physique ». Plusieurs secteurs d’activité, dont la vente automobile, ont également choisi de doter les vendeurs de tablettes. Pour la Directrice nationale des ventes Mobile Security d’Abus France, « le cross-canal permet d’utiliser un canal pour stimuler un autre et l’on peut dire qu’Internet est à ce moment-là un outil formidable pour générer du trafic en magasin. C’est le principe du « click & collect » comme l’offrent aujourd’hui Décathlon ou la Fnac et bien d’autres, qui consiste à diriger les internautes vers le magasin pour réaliser leurs achats. Ce qu’il est important de comprendre, c’est la valeur ajoutée émotionnelle que peut apporter la part du commerce physique traditionnel dans un processus d’achat. C’est pourquoi développer le cross-canal est un outil indispensable à la marque pour

rendre le parcours d’achat le plus satisfaisant pour le client ». En revanche, il est nécessaire de dis-poser des produits en stock. Selon l’étude de l’IFOP, en cas d’indisponi-bilité d’un produit en point de vente, le premier réflexe des Français est de le rechercher puis de l’acheter en ligne (32 %) au lieu de se rendre dans un autre point de vente (plus que 29 % en 2014 contre 39 % en 2012) ou à abandonner leur achat (7 % contre 10 % en 2012).

une informAtion dédiée, sur le lieu de VenteDes technologies nouvelles existent pour dynamiser le commerce à

Le web-to-store est actuellement

en conquête et représente l’adaptation

du négoce traditionnel face au e-commerce.

Naturellement, il ne pourra rien face aux

difficultés structurelles ou conjoncturelles.

l’intérieur du magasin en utilisant les systèmes de communication actuels. C’est ce que l’on nomme le « Mobile to Mortar » : du mobile aux magasins « en dur ». Ainsi de l’I-Beacon, un système de positionnement en intérieur qui permet d’envoyer et de recevoir des informations entre appareils connec-tés. Cette technologie permet des usages basés sur la géolocalisation, la contextualisation grâce à des péri-phériques émettant un signal sans fil à faible puissance permettant de localiser l’utilisateur précisément dans un magasin, à la manière de la Near Field Communication (NFC), en français « communication en champ proche ».

Ainsi, les balises iBeacons peuvent récupérer une localisation au travers d’applications sur smart-phone pour en adapter le contenu et envoyer des notifications personnalisées au sujet de produits en vente autour du consommateur ou des produits qu’il pourrait rechercher.

Dans les commerces et les boutiques spécialisées, le consommateur pourra recevoir en temps réel des informations sur les produits qu’il est en train de regarder et, le cas échéant, se voir offrir des cou-pons de réduction.Le professionnel pourra analyser en temps réel le comportement du consommateur et récupérer toutes les informations utiles sur ses habitudes en magasin. En outre, l’iBeacon permet le paiement sécurisé par mobile. Inmarket, l’un des acteurs de cette spécialité, a réali-sé une étude sur un échantillon de 25 000 acheteurs durant plus de trente jours en avril et mai de cette année. Selon lui, l’utilisation de ses balises iBeacon dans les magasins de vente au détail a provoqué une multiplication par dix-neuf dans les interactions avec les produits, soit une augmentation de plus de 16,5 fois de l’utilisation de l’application mobile en magasin. Ces statistiques ont été établies en mesurant les interactions à l’aune des sélections des produits physiques via leurs codes-barres par les clients.

internet et mAgAsins physiques : des destins liésSelon Laurent Houitte, Directeur Marketing & Alliances chez Wincor Nixdorf, qui a commandé à l’IFOP l’étude que nous développons plus loin, « l’autre force de cette enquête réside dans le fait qu’elle rend obsolète et artificielle l’opposition entre Internet et le point de vente. A travers leurs réponses, les Français ont clairement sifflé la fin de la confrontation entre ces deux canaux. Grâce à une plus grande connaissance des forces d’Internet et de ses limites, les consommateurs savent désormais qu’ils ont tout à gagner à tirer parti du meilleur du magasin et des sites de vente en ligne. D’ailleurs, ils ne s’en privent pas ».

« L’internet n’est pas un Démon mais l’utilisation qu’on en fait peut au contraire permettre de renfor-cer l’attractivité d’une marque dans les magasins physiques et c’est à cela qu’une marque doit travail-ler », renforce Laure-Emmanuelle Degen. Dans le domaine de la moto, Internet a beaucoup apporté avec notamment Le bon coin, qui avec son ouverture aux professionnels permet la rencontre entre un acheteur et une offre d’occasion par des concessions. L’acheteur n’a plus de frontière et le flux généré en magasin n’est plus un flux local mais national. J’aimerais que le traditionnel se développe et puisse s’adapter, qu’Internet soit source de richesse, d’échanges, permette de trouver de nouveaux concepts de magasins ». ❒

l’exemple de BosChdans le domaine de l’automobile, l’équipementier Bosch a choisi d’investir le net. pour ce faire, il s’ap-puie sur ses réseaux de partenaires auxquels il applique la formule du web-to-store, utilisant internet pour attirer les clients vers les boutiques physiques. ainsi, Bosch utilise en premier lieu une application de géolocalisation qui permet de situer tous ses partenaires autour de soi. ensuite, la marque réalise des promotions spécifiques au canal Internet, en recommandant les enseignes vendant les produits du Groupe et en diffusant les bons plans et les promotions desdits partenaires. Enfin, l’équipementier assure des animations comme des jeux-concours cobrandés avec les différentes enseignes.

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e-commerce

Une étude menée par l’IFOP pour Wincor Nixdorf révèle que, pour les français, les magasins restent le lieu d’achat privilégié. Toutefois, face à la puissance d’information de l’Internet, ceux-ci doivent jouer la complémentarité et, surtout, le professionnalisme. Dominique Bardoux

W incor Nixdorf, inté-grateur métier pour la banque et la dis-tribution, a interrogé

les Français via l’IFOP afin d’iden-tifier de quelle façon la pluralité de canaux d’achats modifie leur com-portement. Un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 22 avril 2014.

Quand il s’agit de choisir le lieu d’achat, le magasin s’impose comme une évidence pour 62 % des Français. Les produits pour l’équipement de la maison (76 %),

etude IFoP/ WIncor nIxdorF : le bel avenir des magasins

les vêtements (74 %) et l’électro-ménager (62 %) sont ceux que les Français achètent principalement en points de vente. L’acquisition des produits high-tech (55 %) et culturels (53 %) se fait surtout en ligne. Fait intéressant, avant de procéder à un achat en ligne, les Français ont besoin d’être rassurés par l’essai ou l’évaluation du produit désiré. Pour cela, rien de tel qu’un passage au magasin : ils sont près de la moitié (47 %) à s’y rendre pour se sentir confortés dans leur choix. Ce taux atteint 57 % pour l’électro-ménager, 55 % pour les produits high-tech et chute à 40 % pour les vêtements et 38 % pour les produits de loisirs. C’est le moment où il faut

savoir accrocher celui qui s’apprête à rentrer chez lui pour commander en ligne.

Vers le Vendeur 2.0 ?Le vendeur est le partenaire privilé-gié de l’acheteur. En effet, 90 % des Français le sollicitent afin de béné-ficier de son expertise et/ou de sa connaissance des produits. Depuis 2010, le besoin d’être accompagné par le vendeur au cours de l’acte d’achat est en augmentation perma-nente au sein de la population : cette année-là, 72 % des répondants affir-maient le solliciter contre 80 % deux ans plus tard et 90 % aujourd’hui. Une montée en puissance du ven-deur auprès des Français, corrobo-

rée par les faits suivants : son incompétence est un motif d’abandon d’achat (23 % des répondants) et son absence des sites marchands est considérée comme un manque par 33 % des cyberacheteurs.

Par ailleurs, les smartphones et les tablettes ont pris une place considérable en moins de 24 mois. En août 2012, seuls 23 % des Français utilisaient leur smartphone ou tablette en magasin pour accompagner leur achat. Aujourd’hui, ils sont 50 % à le faire, soit un bond de plus de 100 %. Dans l’ordre, le smartphone ou la tablette sont utilisés pour : photographier un produit et l’envoyer par mail à ses amis (25 %), obtenir de l’information produit (23 %), trouver un meilleur tarif en ligne (20 %) ou encore obtenir l’avis de proches ou d’amis sur les réseaux sociaux (11 %). L’identification d’une meilleure offre en ligne n’est responsable que de 5% des abandons d’achat en point de vente.

internet et le mAgAsin : les VAses communicAnts ?Lorsqu’un article est absent en magasin, on assiste au principe des vases commu-nicants entre Internet et le magasin physique. En cas d’indisponibilité d’un produit en point de vente, le premier réflexe des Français est de le rechercher puis de l’acheter en ligne (32 %). Autrement dit, selon l’étude d’IFOP, aux yeux des Français, Internet et le magasin se complètent. D’ail-leurs, nos compatriotes sont aujourd’hui moins nombreux à se rendre dans un autre magasin lorsqu’un produit est indisponible en point de vente (29 % contre 39 % en 2012) ou à abandonner leur achat (7 % contre 10 % en 2012). En revanche, en cas d’indispo-nibilité d’un produit souhaité sur un site Internet, le report de clientèle vers le magasin

physique n’est pas aussi évident. La première réaction des Français est de réaliser leur achat sur un autre site Internet (55 %). Seuls 15 % des cyberacheteurs iront se procurer en magasin ce qu’ils n’ont pas trouvé en ligne. Dans ce cas de figure, le taux d’abandon est de 13 %.

le meilleur de l’inter-net et du mAgAsinManifestement, les Français veulent aller plus vite et plus loin dans la complémentarité entre Internet et le magasin. Interrogés sur les avantages d’achat sur Internet qu’ils sou-haiteraient retrouver en maga-sin, ils sont presque la majorité à citer les comparateurs de prix (46 %, stable par rapport à 2012) devant la diversité des produits (42 % contre 37 % en 2012), la gestion des promotions (26 % contre 25 % en 2012) et les horaires d’ouverture (23 % contre 21 % en 2012). De même, quand ils doivent évoquer les points forts du magasin physique à importer sur les sites marchands, les Français font référence à ses atouts majeurs : la possibilité de voir ou d’essayer les produits (56 %), de procéder facilement à des échanges de produits (52 %) ou de disposer immédiate-ment du produit acheté (43 %).

lA cArte bAncAire, moyen de pAiement idéAlAu moment de régler leurs achats, les Français affichent une large préférence pour la carte bancaire au détriment des espèces. Pour 90 % d’entre eux, c’est le mode de règlement le plus aisé, très loin devant les espèces (10 %). Plus précisément, ils estiment qu’il est plus facile de payer en carte bancaire à une caisse traditionnelle (42 %), sur Internet (35 %) et à une caisse automatique (13 %) plutôt qu’en espèces à une caissière (8 %) ou à une caisse automatique (2 %). ❒ ©

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Les 2-rouesUne fois n’est pas coutume : les deux-roues motorisés ont été désignés comme les bons élèves de l’accidentologie routière en juillet. Hélas, ce ne sont pas les mérites des utilisateurs ou des constructeurs que l’on évoque mais les conditions météo, il est vrai exécrables.

Dominique Bardoux

le L’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) a publié mi-août le bilan provisoire de

l’accidentalité routière de juillet 2014. Au cours de ce mois, 304 personnes ont perdu la vie sur les routes de France contre 344 en juillet 2013, soit une baisse de 11,6 % de la mortalité. C’est le nombre de décès le plus bas jamais enregistré pour un mois de juillet depuis… 1954.D’autres indicateurs de l’accidenta-lité routière sont aussi en baisse en juillet 2014 par rapport à juillet 2013. Ainsi, le nombre d’accidents corpo-rels a baissé de 15,6 %, comme celui des personnes blessées. Le nombre d’hospitalisés plus de 24 heures après l’accident a chuté de 18,6 %.En juillet 2014, les usagers de deux-roues motorisés ont été considérés comme les meilleurs élèves, avec 42 vies sauvées par rapport à juillet 2013 et une mortalité à son niveau le plus bas. La Sécurité routière s’em-presse toutefois d’analyser ce chiffre comme le résultat d’un « contexte météorologique peu favorable » : « la nette baisse de la mortalité de ce mois de juillet est essentiellement imputable à la réduction sensible de celle des usagers de deux-roues-motorisés. Cette mortalité culmine habituellement pendant la période estivale en raison des conditions météorologiques favorables à leur

AccIdents : les motards bons élèves en juillet

circulation. Or, juillet 2014 ayant été particulièrement pluvieux, il en a résulté une réduction de leurs déplacements et donc de la mortalité de ces usagers ». Après une sensible remontée de mars à mai, l’acciden-tologie des cyclomoteurs a enregis-tré une baisse très sensible les mois suivants, arrivant au-dessous du niveau de la moto. Mais c’est cette dernière qui, représentant le plus grand nombre d’immatriculations et le parc le plus fourni, tire l’ensemble des 2-RM vers l’amélioration.A l’inverse, l’accidentologie des véhi-cules de tourisme, pourtant toujours plus modernes et sûrs, a pâtit des accidents très médiatisés survenus dans l’Aube et dans la Meuse, qui ont causé respectivement six et cinq décès. Après plusieurs mois défavo-rables, calculée en année glissante, la mortalité des automobilistes est revenue à son niveau de septembre 2013 et se révèle « plutôt stable par rapport à la situation d’il y a un an » (- 1 %).

Egalement en hausse d’un mois sur l’autre, la mortalité des cyclistes: + 7 % (+ 12 tués en juillet 2014 par rapport à juillet 2013). Cette aug-mentation, jugée « inquiétante », ramène l’accidentalité de ces usa-gers les plus fragiles à son niveau de mars 2007. D’une année sur l’autre, le nombre d’accidents mortels de cyclistes est en forte hausse: + 18 %.

Le nombre global des tués sur la route en juillet reste supérieur au chiffre fatidique des 300. En année glissante, le nombre de personnes tuées s’établit à 3 340, ce qui reporte ce nombre à sa valeur de juillet 2013 et fait s’éloigner l’objectif des 2 000 tués par an visé par les pouvoirs publics, aiguillonnés par l’Union européenne.En dépit du matraquage médiatique et du déploiement de nouveaux radars, le bilan des sept premiers mois de l’année s’établit à 72 tués de plus que durant la même période il y a un an. ❑

Les 2-RM, cyclos et motos, sont les meilleurs élèves de juillet. Pour la Sécurité routière, une seule explication : la météo défavorable à la pratique.

La mortalité routière connaît une baisse assez forte (-11,6 %) par rapport à juillet 2013.

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Accidents

Les résultats d’une étude réali-sée par Allianz Global Assistance démontrent que les conducteurs méconnaissent et minimisent les comportements dangereux liés à l’inattention, à l’origine d’acci-dents bien davantage que la mauvaise conduite.

Dominique Bardoux

l’assureur allemand Allianz Global Assistance vient de publier les résultats d’une analyse des comportements

les plus dangereux au volant, grâce à l’étude réalisée par son Centre Technologique Allianz (CTA). Cette étude complète a été menée en Allemagne, en Autriche et en Suisse autour des causes d’accidents liées à l’inattention au volant.

Selon les résultats rendus publics, les causes les plus graves de l’inat-tention au volant sont celles qui, en apparence, sont les plus anodines : entrer sa destination dans le GPS pendant le trajet, utiliser la radio, le lecteur CD ou mp3 sont autant de gestes qui diminuent les réflexes du conducteur. Une discussion animée avec les passagers ou des coups d’œil fréquents dans le rétroviseur pour vérifier que les enfants vont bien, augmente de 15 % les risques d’accident. Des actions comme se maquiller, ajuster ou défaire sa cravate, font perdre en moyenne 40 % d’attention sur la route, ce qui multiplie par trois le risque d’acci-dent. Par ailleurs, 34 % des personnes interrogées reconnaissent être absorbées dans leurs pensées, problèmes personnels ou profession-nels, pendant qu’elles conduisent. L’étude révèle des comportements beaucoup plus inquiétants. Bien que l’inattention au volant soit à l’origine d’un tiers des accidents de la route, la majorité des conducteurs en sous-estime les causes.

le téléphone, principAl « distrActeur »Selon les responsables de l’étude, seule l’utilisation du téléphone

L’InAttentIon largement sous-estimée par les conducteurs

portable en voiture constitue un véritable danger. Ainsi, pas moins de 40 % des conducteurs interrogés téléphonent au volant. Pire : 20 % d’entre eux reconnaissent envoyer des messages ou des emails et 30 % en consultent. Un résultat non seulement étonnant mais carré-ment révoltant, surtout lorsque l’on constate que sur l’ensemble des personnes interrogées, 60 % considèrent que l’usage du

téléphone en voiture est la cause majeure d’inattention au volant. Au passage, l’étude met à mal une idée reçue en révélant qu’une conversation téléphonique avec un kit mains libres accapare tout autant la concentration du conducteur et augmente de deux à cinq fois le risque d’accident. Il faut noter que de telles études menées en France peu après l’apparition des télé-phones mobiles allaient déjà dans ce

sens, sans que personne s’en sou-vienne aujourd’hui. Surtout, sachant que l’étude a été menée dans des pays dont les habitants sont tradi-tionnellement considérés comme plus responsables et respectueux des lois que dans notre pays, on est en droit de s’inquiéter de l’implica-tion des français dans la conduite en présence d’un téléphone.

A la suite de cette enquête, le centre technologique Allianz s’est fondé sur ses propres données et statis-tiques d’accidents pour désigner des solutions et des technologies susceptibles d’aider à compenser le manque d’attention du conduc-teur. Ainsi par exemple de l’aide au freinage d’urgence ou des systèmes

d’assistance à la conduite qui constituent de bons palliatifs lorsque la vigi-lance diminue. « Malheureusement, constate le CTA, la majorité des conducteurs ne prête pas attention à la présence de ce type d’équipements lors de l’achat de la voiture, équipements qui sont pour la plupart en option et coûteux ».

Allianz Global Assistance propose cinq réflexes pour éviter d’être distrait au volant : réduire au minimum l’utilisation des appareils technologiques, garder les deux mains sur le volant, se concentrer sur la route, éviter la pression et enfin opter pour des voitures munies de systèmes d’assistance à la conduite. Un mix de bon sens et de préceptes du Code de la route, toutes choses étant aujourd’hui tombées aux oubliettes pour une bonne partie des automobilistes en

France et, apparemment, dans les pays voisins.

Ainsi, selon une enquête TNS-Sofres pour La Sécurité routière de septembre 2013, 61 % des conducteurs âgés de moins de 35 ans lisent leurs SMS en conduisant et 32 % en écrivent.

La Sécurité routière estime que le téléphone au volant repré-sente aujourd’hui la quatrième cause de mortalité sur la route après l’alcool, la vitesse et le non-port de la ceinture de sécurité. L’Observatoire National Intermi-nistériel de la Sécurité Routière (ONISR), estimait en 2007 que 7 % des accidents auraient pu être évités si aucun conducteur n’avait fait usage d’un télé-phone portable en conduisant. Sachant que dans la plupart des accidents mettant en cause un motard et un automobiliste, ce dernier se défend systéma-tiquement d’avoir vu le premier, le téléphone mobile serait-il devenu l’un des meilleurs enne-mis des motards ? ❑

Selon une récente enquête TNS-Sofres pour La Sécurité routière, 61% des conducteurs âgés de moins de 35 ans lisent leurs SMS en conduisant… et 32% en écrivent.

Dans sa communication, la Sécurité routière interroge à bon droit : Au volant, quand vous regardez votre smartphone, qui regarde la route ?

Selon l’étude d’Allianz, pas moins de 40 % des conducteurs interrogés téléphonent au volant mais surtout, 20 % d’entre eux envoient des mes-

sages ou des emails et 30 % en consultent.

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