LES 1000 premiers jours de la vie - SFSE · 2018. 10. 3. · Les 1000 premiers jours de vie une...

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LES 1000 premiers jours de la vie

Période d’opportunité et de vulnérabilité pour la santé

Guide pratiquedestiné aux pharmaciens d’offIcIne

PHARMAPPICLes 1000J Santé

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Les 1000 premiers jours de vie une période clé de prévention


Pendant les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant, soit entre la période péri-conceptionnelle et la fin de la première enfance, les conditions de vie sont un déter-minant majeur de la santé future pendant l’enfance et à l’âge adulte. L’alimentation, l’activité physique, le sommeil, les effets de l’environ-nement au sens large (exposition aux facteurs de risque de l’environ-nement physique et vécu de l’envi-ronnement social) et le style de vie en général sont essentiels pendant cette période pour construire son capital santé.

Cette conviction repose sur des travaux scientifiques (Silveira et al, 2007 ; Gluckman et al, 2007 ; Han-son and Gluckman, 2008 ) de plus en plus nombreux qui montrent que les conditions de vie précoces pré- ou post-natales peuvent pro-voquer des altérations du dévelop-pement qui favorisent la survenue ultérieure de diverses maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies cardio-vasculaires, mais aussi les cancers, les troubles de la reproduction, les maladies neuro-dégénératives et l’asthme (Solomons, 2009). C’est le concept des origines développementales de la santé et des maladies (acro-nyme anglais : DOHaD) qui sup-pose l’existence d’une fenêtre de sensibilité au cours du développe-ment fœtal et des premiers mois de la vie, pendant laquelle l’envi-ronnement sous toutes ses formes (nutritionnel, physique, socio- économique) et les modes de vie laissent des « marques » sur le génome qui vont créer ainsi une empreinte durable pouvant influen-cer la santé future de l’individu de façon favorable ou défavorable.

Une susceptibilité ou au contraire une résistance à développer plus tard les maladies chroniques non transmissibles de l’adulte peut ainsi se dessiner. Le mécanisme de la DOHaD repose sur la plasticité du génome en réponse à l’environ-nement. L’épigénétique étudie les bases moléculaires complexes de la modulation de l’expression des gènes, de sa transmission au cours des divisions cellulaires et de sa transmission intergénérationnelle pendant la reproduction de carac-tères « acquis ».

L’ensemble des marques épigé-nétiques activatrices et inhibi-trices constitue alors l’épigénome. Celui-ci est sensible aux variations de l’environnement intrinsèque ou extrinsèque, et il est admis qu’il « archive » de manière transitoire ou pérenne les effets de l’envi-ronnement. Comme les marques épigénétiques n’entrainent pas de modifications dans la structure de l’ADN, elles peuvent être réversibles. Toutefois, les conséquences des modifications épigénétiques liées à l’environnement, lorsqu’elles in-terviennent à certaines étapes clés du développement, peuvent être irréversibles.

On ignore encore par quel méca-nisme une nutrition et un style de vie appropriés peuvent compenser les effets délétères d’une mauvaise programmation au cours du déve-loppement. Mais la DOHaD plaide pour une stratégie de prévention précoce : plutôt que d’agir sur les adultes, souvent déjà atteints par les mala-dies chroniques non transmissibles ou leurs facteurs de risque, agir auprès des jeunes adultes en âge de procréer, des mères pendant la grossesse et au cours de la toute première enfance.

L’alimentation, l’activité physique, le sommeil et la qualité de l’envi-ronnement sont des déterminants majeurs de la santé sur lesquels il est possible d’agir collective-ment mais aussi individuellement pour lutter contre l’extension des maladies chroniques et plus large-ment contre les inégalités sociales de santé.

Une fenêtre de vulnérabilité L’état de la littérature actuelle suggère que le niveau de protec-tion des femmes enceintes et des jeunes enfants contre les produits chimiques toxiques est insuffisant. Pour l’améliorer, la règlementa-tion de mise sur le marché évolue constamment, mais il est recom-mandé de décliner le principe de précaution (action conservatoire provisoire en contexte d’incertitude sur le danger) aussi au niveau des comportements individuels, notam-ment par des efforts de prévention précoce.

Avant la conception, les deux pa-rents sont vulnérables aux subs-tances addictives (alcool, tabac, substances illicites…), à tous les toxiques, cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques notamment, qui les entourent, et à de nombreuses autres nuisances environnementales (le bruit ou les radiofréquences ou les UV ), ce qui peut entraîner une transmission trans-générationnelle des dommages à l’embryon par les mécanismes biologiques complexes de l’épigénétique.

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Pendant la grossesse il est impor-tant de se protéger par précaution des nombreux produits chimiques de synthèse (bisphénol A, phta-lates), présents dans les aliments (ANSES, 2011), les produits de beau-té, les objets du quotidien comme les contenants alimentaires ou les ustensiles de cuisine, et l’air inté-rieur de la maison, qui perturbent à faible dose le système hormonal de la mère (INPES, 2015). Ils peuvent selon leur type imiter l’action des hormones, les bloquer ou encore modifier la quantité d’hormones envoyées aux organes, et modi-fier l’équilibre fragile du système endocrinien.

Quand l’enfant est né, il reste particulièrement vulnérable aux substances chimiques toxiques et à celles qui sont néfastes même à faible dose pour son développe-ment (les perturbateurs endocri-niens) (ANSES, 2016).

Les effets toxiques des polluants sont plus ou moins importants se-lon, entre autres, le profil génétique de l’enfant, la durée d’exposition et la dose à laquelle il a été exposé. À titre d’exemple il faut noter que le nourrisson mange proportion-nellement environ 3 fois plus qu’un adulte et est donc potentielle-ment 3 fois plus exposé aux résidus de contaminants présents dans l’alimentation (ANSES, 2016).Concernant le régime alimentaire plus généralement les excès et des déficits d’apports nutritionnels sont préjudiciables dès le début de la vie et peuvent notamment impacter des régulations métaboliques im-portantes (Gluckman, 2007).

Enfin, chez le tout petit, le som-meil est déterminant pour la crois-sance, la maturation cérébrale, le développement et la préservation de ses capacités cognitives.

Il est essentiel pour l’ajustement de nombreuses sécrétions hormonales et pour le maintien de la tempéra-ture interne. On sait aujourd’hui que la réduction du temps de sommeil ou l’altération de sa qualité pendant la petite enfance pourrait favoriser le surpoids et l’obésité à l’âge adulte (Spiegel et al, 2009 ; Knutson and Van Cauter, 2008).

L’environnement du tout-petit peut donc exercer un effet néfaste sur sa santé future et doit être considéré avec attention dans le cadre d’une prévention précoce.

Une fenêtre d’opportunité Avant même la conception, le style de vie des deux parents (régime alimentaire, pratique d’une activi-té physique) du père et de la mère, détermine déjà une transmission épigénétique possible vers l’enfant à naître.

La consommation de fruits & légumes et notamment de folates, avant la grossesse, joue un rôle important dans le développement du système nerveux de l’enfant (INPES, 2015).

En cas de surpoids la perte de 2 à 3 kg seulement en période pré-conceptionnelle limitera les risques de diabète gestationnel.

Pendant la grossesse, l’hygiène de vie de la maman (alimentation, activité physique, sommeil, stress et qualité de l’environnement) conditionne en partie le déve-loppement du bébé. Tout au long de la grossesse, une alimentation appropriée permet non seulement de couvrir les besoins nutritionnels de la maman mais aussi ceux du

bébé. Agir sur les pratiques alimen-taires lors du développement pré-natal permet donc d’impacter favo-rablement la santé future. Diversifier les aliments des parents permet de garantir un équilibre nutritionnel mais pourrait également agir sur les préférences alimentaires du futur enfant.

À la naissance, le développement se poursuit intensément puisque qu’entre 0 et 3 ans le bébé quin-tuple son poids de naissance et double sa taille induisant notam-ment des besoins nutritionnels bien spécifiques). Ainsi pendant les six premiers mois : de nombreux travaux de recherche ont démon-tré que le lait maternel exclusif est bénéfique pour la santé de l’enfant, notamment pour sa composition nutritionnelle parfaitement adaptée, la prévention des allergies et des in-fections gastro-intestinales, respira-toires et oto-rhino-laryngologiques. De même, des risques moindres de diabète et d’obésité, le développe-ment intellectuel des enfants ou la prévention du cancer ovarien chez les mères serait associé à la pratique d’un allaitement maternel (INPES, 2009). L’allaitement présente aus-si comme avantage de favoriser la relation mère-enfant (environ-nement social, plaisir de la tétée) et d’exposer l’enfant à différents goûts (empreinte sensorielle) puisque celui du lait maternel évolue, d’un jour à l’autre, d’une tétée à l’autre et au cours d’une même tétée.

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Pendant la diversification alimen-taire et ensuite : le comportement alimentaire de l’enfant se construit dès les origines de la vie, basé sur l’équilibre entre parents et enfant, tant sur le plan biologique que psy-choaffectif. Les experts (Nicklaus, 2005 ; Maier 2008 ; Nicklaus, 2009) indiquent qu’en matière alimen-taire, dans les premières années de la vie, les pratiques parentales et les attitudes éducatives pourraient influencer largement le goût de l’enfant. Au moment de la diver-sification alimentaire, la présen-

tation répétée d’un aliment nou-veau et la variété d’expériences alimentaires du nourrisson (goûts, textures, odeurs, couleurs) favorisent l ’appréciation d’aliments nou-veaux et peuvent donc contribuer à la mise en place du répertoire alimentaire. Il convient également d’apporter les bons nutriments au bon moment, notamment le fer, les vitamines et en particulier la vi-tamine D, les acides gras omé-ga 3, le calcium (Boucher., 2008), (Campeotto., 2003 ; Jped., 2006 ; ESPGHAN., 2008 ; Ziegler et al.,

2009; Black et al., 2013) et de gé-rer l’attirance pour les éléments denses ainsi que l’apprentissage des saveurs. C’est donc une période de prévention des risques d’ex-cès ou de carences nutritionnelles et de construction des préférences alimentaires.

C’est aussi une période durant laquelle s’acquiert les rythmes alimentaires et pendant laquelle l’activité physique doit être encou-ragée et le sommeil protégé.

Il est donc essentiel d’aider les futurs et jeunes parents à adopter une bonne hygiène de vie tant du point de vue de l’alimentation, de l’exposition aux toxiques environnementaux, que de la pratique d’une activité physique. Cela suppose de développer leurs connaissances de l’alimentation, des composants de l’environ-nement qui ont un effet positif ou au contraire nocif, et des bonnes pratiques d’activité physique et sportive.

Ce guide a été conçu dans le but de vous aider à transmettre aux futurs parents ou aux jeunes parents des conseils pratiques de vie, en passant en revue pendant toute la période périnatale les opportunités d’ac-tion pour la santé présente et future de leur enfant (en complément des recommandations pour la santé de la maman pendant la grossesse).

Les recommandations rassemblées dans ce document sont destinées aux couples en bonne santé et ne se substituent pas à une prise en charge médicale. Les thèmes principaux liés à l’hygiène de vie y seront abordés : l’alimentation, l’activité physique, le sommeil et l’exposition à l’environnement.

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Sommaire


AVANT LA CONCEPTION* Alimentation

* Activité physique

* Environnement extérieur/intérieur et environnement de travail

* Les recommandations

* Le rôle du pharmacien

PENDANT LA GROSSESSE* Alimentation


* Environnement extérieur et habitat



DE LA NAISSANCE JUSQU’à 6 MOIS* Alimentation


* Environnement au travail et habitat



DE 4/6 MOIS à UN AN* Alimentation


* Environnement extérieur de proximité et habitat



à PARTIR DE 12 MOIS* Alimentation


* Environnement extérieur et habitat



ANNEXES

RéFéRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Avant-propos : Les pharmaciens d’officine, un relais de santé pertinent auprès des parents

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LES PHARMACIENS D’OFFICINEun relais de santé pertinent auprès des futurs parents


Les pharmaciens disposent donc de nombreux atouts pour intervenir notamment dans l’éducation pour la santé du patient :

* leur proximité géographique (22000 pharmacies sur l’ensemble du territoire) ;

* leur accessibilité et leur disponibilité sur de longues plages horaires ;

* leurs contacts fréquents avec le public : 4 millions de personnes franchissent chaque jour les portes des officines ;

* leur connaissance globale du patient (contexte familial et socioprofessionnel, contact avec l’entourage, historique médicamenteux, …) ;

* une relation de confiance instaurée avec le patient ;

* leur crédibilité auprès du public en tant que professionnel de santé ;

* leur formation à la fois scientifique et professionnelle.

Dans le cadre de l’éducation pour la santé, le pharma-cien intervient pour :

* sensibiliser et informer le public ;

* promouvoir la prévention et le dépistage, notamment au travers des entretiens pharmaceutiques.

Il peut s’y impliquer notamment en participant aux actions de sensibilisation et d’information sur des sujets de santé publique.

Dans le cadre de ce document, le pharmacien est gui-dé dans ses conseils auprès des femmes enceintes et futurs parents fréquentant son officine dans un objectif de prévention pour la santé future. En effet, agir sur les 1000 premiers jours de la vie (depuis la concep-tion jusqu’aux 2 ans au moins de l’enfant), peut in-fluencer sa santé future, en préalable aux précautions ultérieures car l’enfant se construit en fonction de son patrimoine génétique, mais aussi en fonction de son environnement, de son alimentation et de son activité physique. Le pharmacien fait partie des profession-nels de santé dont le rôle dans la prévention précoce est significatif.

Ce rôle de proximité est d’autant plus important qu’il existe un net écart entre les recommandations et les pratiques. Par exemple :

* 20% des femmes déclarent avoir consommé au moins un verre d’alcool pendant leur grossesse ;

* 30% des femmes fument avant leur grossesse ;

* 17% continuent toujours au troisième trimestre ;

* seulement 23% ont pris de l’acide folique avant la grossesse et au premier trimestre.

Plus généralement de nombreux déséquilibres alimen-taires sont observés chez les femmes enceintes.

On observe malheureusement aussi des écarts notables dans l’alimentation des enfants de moins de 3 ans. En effet une consommation excessive de pro-téines et de sel est fréquemment observée alors que 50% des enfants de moins de trois ans ne mangent pas assez de fruits et légumes.

Par ailleurs, l’émergence plus récente des risques environnementaux pour la santé rend indispensable une sensibilisation particulière du public.

L’article L. 5125-1-1 A du Code de la santé publique définit les missions des pharmaciens d’officine. Il mentionne notamment que les pharmaciens officinaux « contribuent aux soins de premier recours » parmi lesquels l’éduca-tion pour la santé, la prévention et le dépistage et « peuvent participer à l’éducation thérapeutique et aux actions d’accompagnement de patients ».

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AVANT LA CONCEPTION


La période qui précède la conception d’un

enfant, est déterminante pour sa santé future,

ce qui est souvent méconnu des parents. En effet

une récente enquête réalisée en France à l’automne

2016 auprès de 1008 personnes âgées de 20 à 40 ans

montre que 2 adultes sur 3 ne se sentent pas

suffisamment informés sur les bonnes pratiques

d’hygiène de vie à adopter en amont de la grossesse.

• Pour 91% d’entre eux, une grossesse

doit être bien préparée ;

• mais seulement 32% savent que la femme

doit commencer à surveiller son alimentation

avant d’être enceinte ;

• ils sont aussi 32% à ne pas percevoir la nécessité

pour une femme de pratiquer une activité

physique régulière avant et pendant la grossesse ;

• et seulement 10% d’entre eux connaissent

l’impact du surpoids du père sur la santé future

de l’enfant (Odoxa, 2016).

Afin d’aider les parents à se préparer à une future

grossesse dans les meilleures conditions de san-

té, des messages de prévention et des conseils

d’hygiène de vie doivent être délivrés.

Le couple, par ailleurs doit bénéficier d’informa-

tions sur leur contexte médical et de santé, voire

des problèmes d’addictions éventuelles. Une recom-

mandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) de

2009 « Projet de grossesse : informations, messages

de prévention, examens à proposer » présente les

démarches à suivre (HAS, 2009). Les phénomènes

de programmation intervenant au cours du dévelop-

pement de l’enfant à naître sont influencés par l’en-

vironnement des deux parents avant la conception.

Ils dépendent ainsi des habitudes de vie (alimentation,

activité physique, sommeil, stress...) du père et de

la mère avant la conception. Agir sur le style de vie,

les pratiques alimentaires, la pratique d’activité phy-

sique régulière ou le contrôle des expositions aux

agents nocifs de l’environnement ou des addictions

(alcool, tabac, cannabis) pourrait contribuer à impacter

favorablement la santé future de l’enfant. En effet,

le projet d’enfant est une période propice et pertinente

pour contrôler, limiter puis supprimer les addictions.

La consommation d’alcool, de tabac et de canna-

bis doit diminuer pour être supprimée dès le début

de la grossesse.

L’efficacité d’une intervention est d’autant plus grande

qu’elle intervient précocement comme le montre

la figure 1 ci-dessous (Hanson, 2011). Les couples

ayant un projet d’enfant devraient pouvoir adopter

une hygiène de vie adaptée, avec une alimentation

variée, une activité physique régulière, un sommeil

de qualité, un stress réduit, et un environnement

sain. Cette période de la vie est d’ailleurs favorable

aux changements de comportements car les futurs

parents sont particulièrement réceptifs aux conseils,

en particulier ceux relatifs à la santé de l’enfant

à naître.

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AVANT LA CONCEPTION


Développer l’activité physique et limiter la sédenta-

rité est la recommandation générale à respecter,

et en particulier pour les futurs parents qui ont un

projet d’enfant. Ainsi, il est recommandé aux futurs

parents de pratiquer au moins 30 minutes d’activité

physique modérée à élevée, au moins 5 jours par

semaine et d’éviter de passer 2 jours sans pratiquer.

En ce qui concerne la sédentarité, la recommanda-

tion est d’éviter si possible une position assise pro-

longée plus de 2 heures et si possible interrompre

cette sédentarité régulièrement (ANSES, 2016).

L imiter son exposition aux substances chimiques

(pollution de l’air extérieur et intérieur par des

produits de consommation pouvant contenir des

perturbateurs endocriniens par exemple), biolo-

giques (allergènes, virus, moisissures et bactéries)

et aux nuisances physiques (bruit, radiofréquences,

rayons ultraviolets du soleil) constituent les prin-

cipales recommandations de prévention générale

pour des conditions favorables à la santé des parents

et de leur future progéniture.

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE D’OPPORTUNITÉ AVANT LA CONCEPTION

* Avoir une alimentation variée et équilibrée notamment riche en fruits et légumes pour les deux parents.

Surveiller l’apport en folate avant la conception (père et mère) ; et recourir à une supplémentation

de la future mère. Prévenir les carences en fer, DHA, vitamine D et iode ;

* Surveiller le poids pour éviter les grandes variations de l’indice de masse corporelle ;

* Promouvoir l’activité physique et ses bienfaits ;

* Veiller à la qualité du sommeil ;

* Vérifier le bon respect du calendrier vaccinal (en particulier Coqueluche, Rubéole, Varicelle, Grippe saisonnière).

L’activité physique

L’environnement extérieur/INTérieur et au travail

les recommandations

O n connaissait le rôle important de la mère

sur la santé future du fœtus et du bébé mais

l’alimentation du père peut avoir aussi un

impact à long terme sur la santé future de son enfant

(Ng et al., 2010), (Carone et al., 2010), (Day et al 2016).

Le mécanisme d’action suggéré serait une transmis-

sion de l’information environnementale via l’épigé-

nome des spermatozoides (Lambrot, 2013). L’équilibre

du régime alimentaire des parents en projet d’enfant

est donc un enjeu majeur qui peut être considéré

au travers de quelques recommandations simples.

Une des recommandations alimentaires majeures

pendant cette période concerne d’ailleurs la supplé-

mentation en acide folique des femmes en projet

d’enfant dès l’arrêt de la contraception.

L’alimentation

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AVANT LA CONCEPTION

Messages clés indispensables • Hygiène de vie des deux parents : alimentation & activité physique et arrêt du tabac ;

• supplémentation en folates ;

• surveiller l’environnement extérieur, intérieur et au travail en orientant vers la médecine du travail si besoin ;

• consultation pré-conceptionnelle auprès d’une sage-femme ou d’un gynécologue ;

• rappeler l’intérêt de la vaccination : Coqueluche, Rubéole, Varicelle et Grippe saisonnière.


Dès lors qu’ils expriment un projet de grossesse,

toutes les femmes et tous les couples devraient

bénéficier en période pré-conceptionnelle d’in-

formations et de messages de prévention, et se voir

proposer des interventions adaptées si besoin. Même

s’ils ont le souci de bien faire, les futurs et jeunes pa-

rents sont exposés à de nombreuses sources d’infor-

mations, parfois contradictoires. À titre d’exemple,

seulement 9% des femmes réalisent une consul-

tation pré-conceptionnelle, qui permet de faire un

premier bilan de santé avant la grossesse (Enquête

périnatale 2010). Le rôle du pharmacien est parti-

culièrement important pendant cette période où les

futurs parents sont très sensibles aux informations

relatives à la santé de leur futur enfant.

Le rôle du pharmacien

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE DE VULNÉRABILITÉ AVANT LA CONCEPTION

* Limiter puis stopper l’alcool le tabac, le cannabis et les drogues pour les deux parents ;

* Eviter les régimes végétaliens à risque de carence en vitamines (B12, D), fer, iode et calcium pour la mère ;

* Limiter la sédentarité et promouvoir une activité physique régulière ;

* Eviter le stress autant que possible ;

* Se protéger des polluants environnementaux extérieur et intérieur :

-> éviter les expositions entre 12 et 16h, les coups de soleil et assurer une bonne hydratation ;

-> aérer 10 minutes par jour, et davantage en cas d’humidité ou d’activités en ouvrant les

fenêtres pour renouveler l’air et réduire la concentration des polluants dans le logement ;

-> faire vérifier chaque année avant le début de l’hiver les appareils à combustion et installations

par un professionnel pour éviter le risque d’intoxication au monoxyde de carbone ;

-> éviter d’utiliser les chauffages d’appoint combustibles mobiles en continu et les groupes

électrogènes à l’intérieur ;

-> respecter les doses d’utilisation des produits d’entretien, d’hygiène et de bricolage

conseillées sur l’étiquette ;

-> allergènes : pour le jardin ou espace vert attenant à la résidence éviter la plantation

de végétaux à fort pouvoir allergisant (le bouleau, le charme, le cyprès, le frêne,

les graminées et les urticacées). Pour l’habitat, éliminer régulièrement les poussières,

nettoyer régulièrement le linge de lit, éviter les moquettes et limiter l’abondance

des tapis et tentures qui favorisent l’accumulation de poussières et la prolifération d’acariens.

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PENDANT LA GROSSESSE


La grossesse est une période clé dans la vie de la

maman et pour la construction du capital santé

de l’enfant à naitre. Si la grossesse n’est pas une

maladie, la future maman doit néanmoins être suivie

pour s’assurer que son état de santé général et celui

du bébé sont bons, notamment si elle est soumise à

un contexte psychologique, social, sanitaire ou éco-

nomique difficile (INPES, 2015). En effet la grossesse

est aussi une période de grande vulnérabilité pour la

femme enceinte vis-à-vis des risques infectieux ali-

mentaires (toxoplasmose, salmonellose, listériose),

des toxiques environnementaux (tabac, polluants

chimiques, moisissures, ondes électro-magné-

tiques…), des risques liés à la consommation de

certains produits (alcool, drogue, boissons énergi-

santes…) (ANSES Bisphénol A, 2013 ; ANSES Bois-

sons énergisantes, 2013 ; ANSES Poissons et conta-

minants, 2013). Des risques de carence en fer ou

en vitamines peuvent également survenir en cas

d’alimentation déséquilibrée. L’hygiène de vie pen-

dant la grossesse est donc un enjeu majeur.

L’alimentation a un rôle majeur pendant la grossesse

puisqu’elle assure d’une part la couverture des be-

soins nécessaires à la modification de l’organisme

maternel mais aussi de ceux nécessaires à la crois-

sance et au développement du fœtus.

Au-delà de l’équilibre alimentaire communément

recommandé, la femme enceinte a besoin :

• d’amplifier / surveiller ses apports en folate, fer,

calcium, vit D, iode et oméga ;

• de se préparer à l’allaitement et recevoir les infor-

mations préalablement utiles au choix d’allaiter ;

• de surveiller et maîtriser sa prise de poids car outre

les conséquences qu’elle peut avoir sur les conditions

d’accouchement elle impacte durablement

la programmation métabolique de l’enfant à naître

et sa susceptibilité au surpoids ultérieur.

En complément de l’équilibre alimentaire il est au-

jourd’hui vivement conseillé d’adopter un régime varié

afin de promouvoir l’éveil sensoriel de l’enfant à naitre.

En effet les stimulations gustatives auxquelles est sou-

mis le bébé dans le ventre de sa maman via le gout du

liquide amniotique participent déjà à la construction de

ses préférences alimentaires ultérieures (INPES, 2015).

Par ailleurs, la consommation d’alcool pendant la

grossesse doit-être prohibée. En effet, les troubles

causés par l’alcoolisation fœtale regroupent les mani-

festations qui peuvent survenir chez un individu dont

la mère a consommé de l’alcool durant la grossesse.

L’atteinte cérébrale en fait toute la gravité. Ces troubles

forment un continuum allant de la forme la plus carac-

téristique et la plus sévère, le syndrome d’alcoolisation

fœtale (SAF), à des formes incomplètes se traduisant

par des difficultés dans les apprentissages et/ou un

trouble des facultés d’adaptation sociale (HAS, 2013)

Durant la grossesse, sauf contre-indication médicale,

il est nécessaire et recommandé que les femmes

pratiquent une activité physique régulière. L’activi-

té physique régulière améliore la condition physique

générale, le retour veineux, et diminue les lombalgies

et la prise de poids pendant la grossesse. La pratique

d’activité physique n’augmente pas, et pourrait même

diminuer le risque d’accouchement prématuré et

L’alimentation



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Lors de la grossesse, les femmes sont également

plus sensibles et plus vulnérables vis-à-vis des

toxiques environnementaux (Derumeaux et al,

2016). Le placenta ne constitue pas une barrière ef-

ficace contre les substances chimiques passées dans

le sang de la mère et le fœtus peut ainsi être atteint.

Il y a aussi un risque de passage dans le lait mater-

nel pendant la période d’allaitement (ADEME, 2016).

Pourtant, nombreux sont les produits chimiques

auxquels les femmes enceintes sont exposées.

Les molécules particulièrement néfastes pour les

femmes enceintes et le fœtus sont les perturba-

teurs endocriniens (De Gavell et al, 2016). Ces subs-

tances peuvent interférer avec le fonctionnement

des glandes endocrines, sécrétant des substances

biologiques hautement actives appelées hormones.

Leur dysfonctionnement peut altérer différentes

fonctions telles que la croissance, le développement,

le comportement, la production, l’utilisation et le

stockage de l’énergie, les fonctions reproductrices.

Pour les femmes enceintes, l’exposition aux pertur-

bateurs endocriniens augmente le risque de retard

de croissance fœtale, de malformations, d’avorte-

ment spontané voire même de mortalité intra-uté-

rine. Ces substances peuvent également perturber le

développement du système reproducteur de l’enfant

au cours de la grossesse et après la naissance (http://

social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/

risques-microbiologiques-physiques-et-chimiques/

article/perturbateurs-endocriniens). À noter aussi

les risques d’hypoxie des fœtus liés au monoxyde de

carbone pouvant se dégager d’appareils à combus-

tion mal entretenus et l’exposition des femmes en-

ceintes à une source de plomb, avant la grossesse

ou pendant, qui peut être à l’origine d’une contami-

nation de l’enfant qu’elles portent avec des consé-

quences graves pour celui-ci en cas de contami-

nation importante (peinture des bâtiments pour les

logements antérieurs à 1950, eau circulant dans des

canalisations en plomb, pollution des sols induisant

une contamination des aliments) (CNRS, 2015).

L’environnement au travail et l’habitat

LES RECOMMANDATIONS

PENDANT LA GROSSESSEde pré-éclampsie. L’activité physique semble présen-

ter aussi un intérêt pour réduire le risque de diabète

gestationnel, si elle est débutée l’année précédant la

grossesse ou en début de grossesse. La pratique ré-

gulière d’AP améliore le bien-être et la qualité de vie

et diminue les symptômes dépressifs pendant la gros-

sesse et en période de post-partum. Dans tous les cas,

il est recommandé de privilégier la continuité et la ré-

gularité plutôt que l’intensité de l’AP ; les AP d’intensité

élevée sont à éviter et une intensité modérée, adaptée

aux capacités physiques de chaque femme, est recom-

mandée.

Il n’y a pas de limite supérieure de durée à ne pas dé-

passer. Pour les femmes habituellement sédentaires ou

peu actives, il convient de commencer avec 15 min/

jour d’AP en continu pour atteindre avant la fin du 1er

trimestre de grossesse, 30 min/j d’activité sollicitant les

fonctions cardio-respiratoires (ANSES 2016,).

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE D’OPPORTUNITÉ PENDANT LA GROSSESSE

* Surveiller ses apports en nutriments essentiels : folates, fer, iode, vitamine D ;

* assurer des apports suffisants en acides gras oméga 3 ;

* veiller à une alimentation variée pour stimuler l’éveil au goût du bébé ;

* pratiquer une activité physique adaptée au rythme de chacune : 30 minutes de marche par jour minimum

* Assurer un repos quotidien et un sommeil de qualité.

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PENDANT LA GROSSESSELES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE DE VULNÉRABILITÉ PENDANT LA GROSSESSE

* Eviter une prise de poids trop rapide et trop importante (en moyenne 9 à 12 kg sur les 9 mois) ;

* éviter les régimes végétaliens à risques de carences ;

* limiter les matières grasses saturées et les produits sucrés ;

* stopper le tabac, l’alcool, les drogues et les boissons énergétiques ;

* limiter la consommation de thé et de café ;

* éviter la consommation de poissons ou crustacés crus ou fumés, de viande crue, fumée ou marinée

et de certaines charcuteries (surtout artisanales…) ainsi que des fromages au lait non pasteurisé ;

* éviter le stress et l’exposition au bruit autant que possible ;

* veiller à la qualité du sommeil ;

* vérifier le respect du calendrier vaccinal : Coqueluche, Rubéole, Varicelle et Grippe saisonnière ;

* limiter l’exposition au champ electromagnétiques notamment via le portable ;

* se protéger des polluants environnementaux : travail, soleil, air intérieur.

Grossesse et travail

* Profiter de la visite pré-conceptionnelle pour poser les

questions sur le travail et les risques éventuels ;

* en cas de besoin, contacter le médecin du travail ou le

centre anti-poison pour en savoir plus sur la dangero-

sité du produit pour la grossesse et/ ou l’allaitement ;

* éviter l’exposition au bruit professionnel car les travail-

leuses enceintes sont plus sensibles au bruit qui pour-

rait représenter également un danger pour les fœtus.

Grossesse et air extérieur

* En cas d’épisode de pollution : Réduir, voire éviter,

les activités physiques et sportives intenses autant en

plein air qu’à l’intérieur (Activités physiques et sportives

intenses : exercice qui oblige à respirer par la bouche ;

* en cas de symptômes, et si ceux-ci sont moins

gênants à l’intérieur, privilégier des sorties plus brèves

qui demandent moins d’effort que d’habitude ;

* dans tous les cas: ne pas aggraver les effets de cette

pollution en ajoutant des facteurs irritants tels que

l’utilisation de solvants en espace intérieur, chauffage

au bois, exposition aux pollens en saison…

Grossesse et soleil

Grossesse et soleil

* Allier grossesse et soleil est bénéfique pour produire la

vitamine D. Mais pour éviter les risques (surtout cuta-

nés) qui lui sont liés, éviter l’exposition entre 12 et 16H ;

* limiter l’exposition au soleil, utiliser un produit soleil

d’indice très élevé et éviter les produits photosen-

sibles comme les parfums en général. Le masque de

grossesse qui apparait entre le 4eme et le 6eme mois par

hyperproduction de mélanine peut être déclenché ou

aggravé par le soleil ;

* bien s’hydrater. En cas de canicule, il faut aussi mouiller

son corps et se ventiler ; manger en quantité suf-

fisante ; éviter les efforts physiques ; maintenir son

habitation au frais en fermant les volets le jour ; passer

du temps dans un endroit frais (cinéma, bibliothèque,

supermarché ...).

Grossesse et air intérieur

* Repérer les éventuelles sources de contamination

au plomb ;

* veiller au bon fonctionnement des appareils à

combustion (bois, charbon, gaz, essence, fuel et la

présence d’une aération suffisante du logement ;

* limiter l’utilisation de produits d’entretien en préférant

des produits naturels (bicarbonate de soude, vinaigre

d’alcool, savon noir... ;

* éviter de faire des travaux et de meubler la chambre

du bébé dans les deux mois précédant la naissance ;

* utiliser le moins possible de crèmes et cosmétiques ;

* éviter les parfums et produits parfumés ;

* éviter les teintures pour cheveux.

14

Le rôle du pharmacien est particulièrement important pendant cette période où les futurs parents sont très

perméables aux conseils et enclins au changement de comportement

le rôle du pharmacien



Messages clés indispensables • Arrêt de l’alcool, du tabac, du cannabis etc. ;

• stopper l’automédication ;

• surveiller l’environnement intérieur et au travail ;

• limiter l’exposition au soleil et aux polluants environnementaux ;

• alimentation variée et équilibrée contenant chaque jour : fruits, légumes, viande/poisson/oeuf et laitages ;

• marcher au moins 30 min par jour, y compris pour les femmes en surpoids ou obèses ;

• vérifier le respect du calendrier vaccinal : Coqueluche, Rubéole, Varicelle et Grippe saisonnière ;

• vérifier qu’il existe un suivi de grossesse et une préparation à la naissance par une sage-femme.

15

DE LA NAISSANCE à 6 mois


L ’allaitement est une période privilégiée dans la

relation de la mère à son enfant ainsi que pour

leur santé (INPES, 2009). Pour qu’il se déroule

en toute sérénité, la place du père n’est pas à né-

gliger : celui-ci a un rôle essentiel d’accompagne-

ment et de soutien de la mère dans son choix, et de

relais pour les autres soins au bébé (bain, change…),

pour s’occuper des autres enfants ou pour gérer les

tâches ménagères car l’allaitement nécessite repos

et détente pour la mère. Cependant, les mères qui

ne souhaitent pas ou ne peuvent pas allaiter doivent

être informées, sans jamais se sentir coupables

ou stigmatisées. Il est possible de suggérer en

alternative un allaitement mixte, en alternance avec

des préparations infantiles au biberon.

Une alimentation de la mère, comme pendant la

grossesse, variée et équilibrée, assure un apport

adéquat en fer, iode, acide folique, et vitamine D,

nutriments essentiels qui se retrouvent dans le lait

maternel. Si l’alimentation n’est pas suffisamment

riche en nutriments, la mère pourra être supplémen-

tée en fonction de ses besoins.

L’accompagnement de la mère par un profession-

nel de santé est primordial durant l’allaitement, afin

d’encourager l’allaitement exclusif, de répondre aux

interrogations des parents et de surveiller la prise de

médicaments. La consommation de tabac, d’alcool

ou de drogues est à proscrire absolument durant

toute la période de l’allaitement, au risque d’avoir des

répercussions sur la santé de l’enfant, dont le déve-

loppement se poursuit après la naissance.

L’allaitement exclusif est à privilégier, il répond par-

faitement aux besoins nutritionnels du nourrisson,

il stimule son immunité prévient des allergies et

des infections gastro-intestinales, respiratoires et

ORL. Sur le plan métabolique, il diminue également

le risque de développer un diabète et une l’obésité,

et favoriserait le développement intellectuel.

L’allaitement partiel peut être une solution pour

palier à certaines contraintes : si la mère n’est pas

là pendant la journée, elle peut tout de même al-

laiter son enfant le matin et le soir par exemple.

Même partiel, l’allaitement reste très bénéfique pour

l’enfant et la mère.

En ce qui concerne la pratique de l’activité phy-

sique, il est recommandé d’attendre la consul-

tation post-natale 6 à 8 semaines après l’ac-

couchement pour pratiquer un exercice physique

soutenu. La marche est en revanche accessible dès

la sortie de la maternité en l’absence de contre-in-

dication médicale ou de lésions périnéales notables

survenues au cours de l’accouchement.

L’alimentation



16


Dès la naissance bébé est exposé à l’environne-

ment qui l’entoure et il y est particulièrement

sensible. Plusieurs aspects doivent être considé-

rés pour préserver la santé du bébé aussi bien à l’ex-

térieur qu’à l’intérieur de la maison où la peinture,

le mobilier, les jouets, la lessive, les produits de

toilette peuvent contenir de nombreux polluants

(les savons et les crèmes appliqués quotidiennement,

peuvent par exemple contenir des parabènes ou des

éthers de glycol ; les produits utilisés pour laver le

linge peuvent contenir du methylisothiazolinone,

certains parfums ou colorants de synthèse peuvent

être irritants ou allergisants ; les agents biologiques

(moisissures) et physiques ; appareils électroniques

(doudous, WiFi, babyphones, etc..), le bruit peuvent

être nocifs). Le renouvellement quotidien de l’air

de l’habitat est donc indispensable.

L’environnement extérieur et l’habitat

LES RECOMMANDATIONS

De la naissance à 6 mois

Les cris et pleurs inexpliqués du nourrisson Les cris et les pleurs d’un nouveau-né peuvent être parfois difficiles à gérer pour des parents se sentant

démunis face à des crises qu’ils ne comprennent pas ou n’arrivent pas à calmer. L’écoute et le conseil du

pharmacien peut alors être d’une grande utilité. L’annexe 4 présente une explication détaillée des situations

et des conseils à donner aux parents.

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE D’OPPORTUNITÉ PENDANT L’ALLAITEMENT • Manger aussi varié et équilibré que possible ;

• certains interdits de la grossesse sont levés : la charcuterie, les coquillages, les poissons ou viandes crus,

fumés et marinés, le lait cru et les fromages au lait cru peuvent être consommés ;

• la maman qui allaite a besoin de boire de l’eau à volonté ;

• la maman qui allaite a besoin de repos et du soutien du papa qui peut jouer un rôle important

pendant l’allaitement ;

• l’éveil au goût de l’enfant se poursuit pendant l’allaitement grâce au goût du lait qui change en fonction

de l’alimentation maternelle ;

• en cas de terrains allergique, pas d’interdit non plus.

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE DE VULNÉRABILITÉ PENDANT L’ALLAITEMENT

• Eviter le régime végétarien et le veganisme ;

• limiter la consommation de café et de thé ;

• supprimer le tabac, l’alcool, les drogues ;

• éviter le stress tant que possible ;

• respecter un temps de repos quotidien et déléguer les tâches ménagères aux autres membres de la famille ;

• se protéger des polluants environnementaux extérieurs et intérieurs.

17


AIR EXTÉRIEUR

• En cas de pollution de l’air, avoir une vigilance vis-à-vis de symptômes évocateurs ;

(par exemple : fatigue, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations) ;

• en collectivité (crèche, halte garderie…), si l’enfant est allergique ou souffrant d’une pathologie

chronique pouvant être aggravée par la pollution de l’air (asthme par exemple), faire bénéficier

d’un projet d’accueil individualisé (PAI).

AIR INTÉRIEUR / EXPOSITION AUX PRODUITS CHIMIQUES:

• Eviter de faire des travaux en présence du bébé ;

• aérer pendant le stockage, le montage, l’installation de nouveaux meubles.

De la naissance à 6 mois

Le rôle du pharmacien est particulièrement impor-

tant pendant cette période où les parents de ma-

nière générale et la maman allaitante en particulier

ont besoin d’un conseil de proximité


Messages clés indispensables • Arrêt de l’alcool, du tabac etc. ;

• surveiller l’habitat (produits de ménage, aération quotidienne de la maison, utilisation

d’objet connectés, travaux d’aménagement) ;

• surveiller l’environnement extérieur de proximité auquel le bébé est exposé pendant les promenades

par exemple ;

• alimentation variée et équilibrée contenant chaque jour : fruits, légumes, viande/poisson/oeuf et laitages ;

• marcher au moins 30 min par jour, y compris pour les femmes en surpoids ou obèses ;

• repos maternel quotidien. Temps de sommeil à privilégier y compris dans la journée ;

• respecter le rythme de sommeil et de prise alimentaire de l’enfant et encourager la présence et le contact

des parents auprès de leur nouveau-né ;

• veiller à l’aération quotidienne du logement ;

• privilégier les sorties à proximité des espaces verts ;

• veiller à choisir des jouets adaptés aux nouveaux nés ;

• demander le conseil d’un pédiatre avant tout changement alimentaire ou prise médicamenteuse ;

• vérifier qu’il existe un suivi post-natal pour la maman et une prise en charge pédiatrique pour le bébé.

18

DE 4/6 mois à 1 an


Le lait maternel reste l’aliment de base des bébés.

Il est riche en nutriments essentiels et indispen-

sables (acides gras oméga 3, fer, iode, vitamine

D, calcium…) pour le développement de l’enfant,

tout en participant à son hydratation. L’allaitement

maternel est donc à privilégier dans les six premiers

mois de la vie (INPES, 2009).

À partir de 4 mois révolus (jamais avant) et idéa-

lement jusqu’à 6 mois, les parents peuvent débu-

ter l’introduction progessive, et répétée, d’aliments

solides en complément du lait.

À l’âge de 6 mois, l’enfant apprend à mastiquer des

aliments solides et parvient à mieux les déglutir.

Cependant, son système digestif n’est pas encore

parvenu à sa maturité complète, il convient donc

d’introduire un nouvel aliment après l’autre. C’est

le début de la diversification alimentaire, qui parti-

cipe à la mise en place d’un répertoire alimentaire

varié (Boucher, 2008) et à l’évitement des allergies

alimentaires.

À cet âge, bébé a des besoins énergétiques très

élevés. Les lipides jouent un rôle primordial dans le

développement de son cerveau et de son système

nerveux. Lors de l’introduction de nouveaux ali-

ments, il est donc recommandé de ne pas limiter les

apports en matières grasses, qui peuvent être utili-

sées comme assaisonnement des plats (légumes,

purées…) et consommées sous forme de laitages,

non allégés.

Concernant les fruits et légumes, riches en vita-

mines et minéraux bénéfiques pour la santé du bébé,

ceux-ci doivent toujours être cuits et peuvent se

présenter sous différentes formes : eau de cuisson

des légumes dans le biberon, soupe de légumes

mixés, compotes, fruits écrasés. L’introduction des

fruits peut débuter 15 jours après celle des légumes.

Une grande diversité de fruits et de légumes existe,

certains étant à privilégier : les légumes pas trop

riches en fibres (haricot vert, carotte, épinard…) et

les fruits doux en goût et bien mûrs (pomme, poire,

banane…).

Entre 6 et 7 mois, des viandes et poissons variés

(en évitant les abats et charcuteries) peuvent être

introduits mixés dans une purée de légumes - Les

œufs seront consommés durs et cuits dans tous les

cas avant 3 ans.

Entre 4 et 7 mois, les parents commencent égale-

ment à donner des aliments à base de gluten à leur

enfant, pour prévenir la maladie cœliaque (AFDIAG,

2016).

Cette période est propice à l’apprentissage du goût

par les parents, qui peuvent varier les saveurs, les

textures, les odeurs et les couleurs des aliments

pour éveiller l’enfant. Une exposition trop tardive à

différentes textures peut impacter le développement

oral de l’enfant et avoir des répercussions physio-

logiques, orthodontiques et cognitives. Cepen-

dant, chaque enfant possède son propre rythme de

découverte des aliments, qu’il convient de respecter

car le passage du liquide à la texture solide n’est pas

une étape facile !

L’alimentation


19


Au cours du deuxième semestre de vie, l’enfant

développe ses capacités à se déplacer (retour-

nement, reptation, quatre pattes puis marche)

et doit être encouragé. L’activité physique est im-

portante dès le plus jeune âge. Pour un bon déve-

loppement du système psychomoteur l’utilisation

des trotteurs par exemple n’est pas recommandée

(ANSES, 2016).

Depuis sa naissance bébé est exposé à l’environ-

nement qui l’entoure et il y est particulièrement

sensible. Plusieurs aspects doivent être considé-

rés pour préserver la santé du bébé aussi bien à l’ex-

térieur qu’à l’intérieur de la maison où la peinture, le

mobilier, les jouets, la lessive, les produits de toi-

lette peuvent contenir de nombreux polluants (les

savons et les crèmes appliqués quotidiennement,

peuvent par exemple contenir des parabènes ou des

éthers de glycol ; les produits utilisés pour laver le

linge peuvent contenir du methylisothiazolinone,

certains parfums ou colorants de synthèse irritants

ou allergisants). Le renouvellement quotidien de

l’air de l’habitat est donc indispensable.

activité physique

Environnement extérieur de proximité et habitat (notamment au travers des objets que l’enfant peut mettre à la bouche)

LES Recommandations

De 4/6 mois à 1 an

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE D’OPPORTUNITÉ PENDANT LA DIVERSIFICATION

• Privilégier le lait maternel jusqu’à 6 mois si possible,

• le lait maternel, ou les préparations pour nourrissons et enfant en bas âge restent l’aliment de base ;

• introduire progressivement toutes les catégories d’aliments solides « adaptés » entre 4 et 6 mois,

en complément du lait en commençant par les légumes puis les fruits (bien épluché et bien lavés) ;

• proposer à l’enfant une large variété de goûts en choisissant néanmoins des aliments « faciles à digérer ».

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE DE VULNÉRABILITÉ PENDANT LA DIVERSIFICATION

POUR LA MÈRE ALLAITANTE

* Limiter la consommation de café et de thé ;

* supprimer le tabac, l’alcool, les drogues ;

* éviter au maximum le stress, les polluants ;

* varier l’alimentation afin de couvrir l’ensemble des besoins nutritionnels et participer

à l’éveil gustatif de l’enfant ;

* éviter le régime végétarien ou végan ;

20

Messages clés indispensables • Maintenir le lait maternel ou préparations pour nourrissons comme aliment principal ;

• introduire progressivement toutes les catégories d’aliments en commençant

par les légumes et les fruits sur les conseils du pédiatre ;

• ne pas ajouter de sel ou de sucre ;

• ajouter des matières grasses dans les purées de légumes et les plats « salés » (huiles végétales, beurre) ;

• respecter le rythme propre de l’enfant, l’accompagner en douceur du liquide vers des aliments solides.

• veiller à l’aération quotidienne du logement ;

• privilégier les sorties à proximité des espaces verts ;

• veiller à choisir des jouets adaptés aux nouveaux nés ;


POUR L’ENFANT

* Commencer la diversification par les fruits et les

légumes puis introduire progressivement toutes les

catégories d’aliments en accord avec le pédiatre ;

* ne pas ajouter de sel ou de sucre ;

* ajouter des matières grasses dans purées de

légumes et les plats salés (huiles végétales, beurre) ;

* faire preuve de patience et s’adapter aux capacités

motrices de l’enfant ;

* protéger l’enfant des polluants environnementaux

contenus dans les jouets :

-> ne pas acheter de jouets présentant un

avertissement « Attention ! Ne convient pas

aux enfants de moins de 36 mois (3 ans) » ;

-> éviter le jouet dont le diamètre est inférieur

à 4 cm ne convient pas à un bébé;

la norme NF Petite enfance est un point

de repère intéressant ;

-> veiller à ce que les tout-petits

n’empruntent pas les jouets

des plus grands ;

-> choisir des jouets présentant le marquage

CE, qui atteste de la conformité

aux réglementations européennes ;

-> privilégier les jouets faits de matériaux

naturels, comme le bois, la laine, le coton ;

-> en cas d’achat de jouets en plastique,

privilégier les jouets mentionnant

« sans PVC » ou « sans phtalate ».

De 4/6 mois à 1 an

LLe rôle du pharmacien est particulièrement impor-

tant pendant cette période où les parents hésitent

quant aux aliments à proposer ou non à leur enfant.


21

à partir de 12 mois


Jusqu’à 3 ans, l’enfant continue de construire

le répertoire alimentaire qu’il conservera plus tard

(INPES, 2005). En lui proposant une grande varié-

té d’aliments et notamment de fruits et de légumes,

il a plus de chances d’en consommer une fois deve-

nu grand. Si l’enfant refuse un aliment, il est inutile

de le forcer à en consommer. Il suffit de réessayer

à plusieurs reprises en variant les présentations afin

de rendre les dégustations ludiques.

Durant cette période, l’enfant acquiert ses futures

habitudes en matière d’alimentation. Il est important

pour les parents de lui donner des repères dès tout

petit, qu’il conservera plus tard :

• 4 repas par jour, composés de fruits et légumes,

de viande, poisson ou œuf, d’un féculent et d’un

produit laitier ;

• les produits sucrés, les fritures ainsi que les sodas

sont à limiter au maximum ;

• La consommation de sel à surveiller.

Le jeune enfant est capable de réguler ses apports

énergétiques au long de la journée : s’il n’a plus

faim, les parents ne doivent pas le force à termi-

ner son assiette. C’est aussi l’âge où il commence à

exprimer ses goûts et dégoûts, une période quelques

fois difficile pour certains parents. Néanmoins, il est

important de mettre en place une structure au-

tour des repas, qui deviennent des rituels familiaux

emprunts de convivialité et de partage. Au nombre

de quatre par jour – le petit déjeuner, le déjeuner,

le goûter et le dîner –, les repas pris à heure fixe

permettent d’instaurer des bonnes habitudes ali-

mentaires et d’organiser la journée des enfants.

L’alimentation


à partir de 12 à 18 mois l’enfant est toujours aussi

curieux. Il devient désireux de grandir en imitant

les plus grands et ce qu’il y a dans leurs assiettes!

C’est donc un moment parfait pour lui faire découvrir

une multitude de saveurs, de couleurs, de textures

et d’odeurs. Tout en respectant toujours ses besoins

spécifiques ! Enfin le jeune enfant est de plus en plus

exposé à l’environnement qui l’entoure puisqu’il est

libre de ses mouvements, découvre et met encore

souvent à la bouche.


Dès l’acquisition de la marche il est important de

proposer à bébé de marcher à côté de la poussette.

Les activités de « bébé gym » par exemple peuvent

être recommandées (ANSES, 2016).

22



Environnement extérieur et habitat (en particulier écrans et objets connectés)

Les enfants sont, tout comme les adultes, expo-

sés aux diverses sources de rayonnement élec-

tromagnétiques présentes dans l’environnement.

Parmi ces dispositifs émetteurs, certains leurs sont

spécifiquement destinés : jouets radiocomman-

dés, veille-bébés, dispositifs de surveillance, talkies

walkies ou encore robots communicants. D’autres,

d’abord destinés aux adultes, sont dorénavant par-

fois spécifiquement conçus pour eux (tablettes

sans fil par exemple), ou utilisés à partir d’un âge de

plus en plus précoce (téléphone mobile). Les en-

fants peuvent être, dans certaines bandes de fré-

quences, plus exposés que les adultes. En effet,

dans le cas des expositions « environnementales »,

(antennes relais de téléphonie mobile, émetteurs

de radio et télédiffusion), la petite taille des enfants

peut, par effet de résonance, engendrer des exposi-

tions moyennes sur le corps entier plus élevées que

pour les adultes. Dans le cas d’expositions localisées,

par exemple de la tête, avec des sources d’émission

telles que le téléphone mobile, les études analysées

montrent que, là encore, les enfants pourraient être

plus exposés que les adultes, en raison de leurs spé-

cificités morphologiques et anatomiques et de la na-

ture de leurs tissus. Ces données bien qu’elles soient

encore à confirmer encouragent à la prudence

quant à l’utilisation avant 3 ans d’objets connectés.

Ainsi, bien que les tablettes et smartphones per-

mettent à l’enfant d’exercer certaines formes d’intel-

ligences ou de stimuler certains gestes les écrans ne

doivent pas pour autant remplacer le jouet réel, la

lecture des histoires et les temps d’exploration. Ain-

si jouer, toucher, manipuler les objets, interagir avec

les personnes autour de lui et se familiariser avec

l’espace en trois dimensions est fondamental pour

le développement du tout petit.

LES Recommandations

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE D’OPPORTUNITÉ JUSQU’À 2 ANS

• Prendre 4 repas par jour variés et équilibrés (maintenir un apport de lait maternel ou de préparation

pour enfant en bas âge dit de croissance, proposer des fruits et légumes tous les jours) ;

• adapter la taille des portions à l’âge de l’enfant qui ne mangent pas encore comme les grands ;

• privilégier les repas en famille, respecter et accompagner la volonté du jeune enfant de manger seul ;

• lui proposer tous les jours une activité physique ;

• fréquenter les espaces verts ;

• adopter une certaine vigilance vis-à-vis des jouets mise en bouche en privilégiant les marquages CE ou NF

adaptés au moins de 36 mois issus de circuits commerciaux sûrs. Préférer les jouets sans PVC et/ou sans

phtalates ainsi que les objets faits en matière naturelle. Eviter les jouets parfumés.

LES 1000 PREMIERS JOURS, UNE FENÊTRE DE VULNÉRABILITÉ JUSQU’À 2 ANS

• Eviter les boissons sucrées (sodas, sirops, jus de fruits) ;

• éviter les fritures sucrées ou salées, chips, gâteaux apéritifs… ;

• veiller à couvrir les besoins spécifiques en certains nutriments (fer et acides gras essentiels notamment) ;

• privilégier une alimentation contenant le moins possible de pesticides et autres contaminants ;

23

• éviter l’exposition aux agents nocifs repérés dans son environnement : aux substances chimiques

(perturbateurs endocriniens entre autres) aux agents physiques (bruit, champ électromagnétique..)

et biologiques (moisissures, agents infectieux) ;

• limiter l’utilisation des écrans et inciter à un usage raisonnable des technologies de communication sans-fil.

• ne pas installer de télévision dans les chambres. Limiter le temps d’exposition passive et ne jamais laisser

le très jeune enfant seul devant la télévision (ou DVD) ;

• l’usage des outils visuels et tactiles participera d’autant mieux à l’éveil cognitif précoce du bébé qu’il sera

accompagné sous forme ludique par ses parents, grand- parents ou enfants plus âgés de la famille ;

• varier les stimulations en incitant l’enfant à changer d’activité après un moment passé devants

les écrans (30 min).



Le rôle du pharmacien est peut être important

pendant cette période où les parents font face à

un enfant qui grandit vite, affirme son caractère et

possède déjà ses propres goûts.


Messages clés indispensables • Structurer les repas : petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner ;

• respecter les besoins spécifiques du jeune enfant, qui ne sont pas ceux

d’un adulte notamment en adaptant la taille des portions ;

• proposer chaque jour des Fruits et des Légumes ;

• instaurer des habitudes de santé bénéfiques par l’éducation alimentaire, la pratique d’une activité physique,

la sensibilisation à un environnement sain ;

• éviter les écrans et les objets connectés.

24

ANNEXES


25

FIches synthétiques


Vit B9/Folates

Fer

Iode

Calcium

Oméga 3

PRINCIPALES SOURCES ALIMENTAIRES

Levure en paillettes, légumes verts (cuits à la vapeur ou à l’étouffée), fruits rouges, légumineuses, féculents complets, fromages (pâte persillée, croûte blanche, fromage blanc), œufs

Viande rouge, poisson, boudin noir, légumes secs

Crustacés (à bien cuire), poissons de mer, produits laitiers, œufs

Produits laitiers (à varier) : lait, fromages, yaourts.

Poissons gras (privilégier ceux de petite taille), huile de colza, graines de lin

RÔLE DANS L’ORGANISME

Développement normal du fœtus : réduit les risques d’un retard de croissance et de certaines malformations du tube neural

Fabrication de l’hémoglobine et transport de l’oxygène dans le sang

Fonctionnement de la glande thyroïde, développement du cerveau du bébé

Santé osseuse de la mère et construction du squelette du bébé

Développement du cerveau du bébé, moral de la maman

RAPPEL NUTRITION : les nutriments clé de la grossesse

1 - Alimentation

DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE : tableau d’introduction des aliments PNNS

26



CHEZ L’ADULTE : activité physique

CHEZ LA FEMME EN PÉRIODE DE GROSSESSE OU DE POST-PARTUM : activité physique

CHEZ L’ADULTE : sédentarité

2 - Activité physique et sédentarité

Quel que soit le contexte (travail, transport, domestique, loisirs), il est recommandé :* de réduire le temps total quotidien passé en position assise, autant que faire se peut ;

* d’interrompre les périodes prolongées passées en position assise ou allongée, au moins toutesles 90 à 120 min, par une AP de type marche de quelques minutes (3 à 5), accompagnée de mouvements de mobilisation musculaire.

Période de grossesse En l’absence de contre-indication médicale, il est recommandé aux femmes enceintes de commencer ou de maintenir une AP.

Il est recommandé :* une AP sollicitant les aptitudes cardio-respiratoires d’intensité modérée, au moins 30 min/j, au moins 3 fois

par semaine ;

* des exercices de renforcement musculaire effectués 1 à 2 fois par semaine et répétés entre 15 et 20 fois.

* Dans tous les cas, il est recommandé de privilégier la continuité et la régularité plutôt que l’intensité de l’AP ; les AP d’intensité élevée sont à éviter et une intensité modérée, adaptée aux capacités physiques de chaque femme, est recommandée. Il n’y a pas de limite supérieure de durée à ne pas dépasser.

* Pour les femmes habituellement sédentaires ou peu actives, il convient de commencer avec 15 min/jour d’AP en continu pour atteindre avant la fin du 1er trimestre de grossesse, 30 min/j d’activité sollicitant les fonctions cardio-respiratoires.

27



2 - Activité physique et sédentarité

CHEZ LA FEMME EN PÉRIODE DE GROSSESSE OU DE POST-PARTUM : activité physique

CHEZ L’ENFANT DE MOINS DE 5 ANS : activité physique

CHEZ L’ENFANT DE MOINS DE 5 ANS : sédentarité

CHEZ LA FEMME EN PÉRIODE DE GROSSESSE OU DE POST-PARTUM : sédentarité

Période de post-partumEn l’absence de contre-indication médicale, il est recommandé aux femmes enceintes de commencer ou de maintenir une AP.

En l’absence de contre-indication médicale, et en l’absence de lésions périnéales au cours de l’accouchement, après la consultation du post-partum, la plupart des AP peuvent être poursuivies ou reprises. Des précautions particulières sont à prendre en fonction des particularités individuelles, au cours de la grossesse et en post-partum.

Pour les enfants de moins de 5 ans, au moins 3 h/j d’AP sont recommandées soit 15 min/h pour 12h d’éveil.

Il est recommandé de :

* limiter la durée quotidienne totale des activités sédentaires en période d’éveil ;

* limiter la durée de chaque activité sédentaire, pour ne pas dépasser 1h en continu pour les moins de 5 ans

Les repères proposés pour les adultes s’appliquent aux femmes en période de grossesse et de post-partum

28

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RISQUES ET DES BONS GESTES AU QUOTIDIEN

Lieu de résidence

Airextérieur

PRINCIPALES SOURCES DE POLLUTION

Pollution chimique bruit


Episode de pollution de l’air.

En cas de pollution de l’air, les nourrissons et les jeunes enfants sont, en raison de leur appareil respiratoire encore en cours de développement, vont présenter plus rapidement ou plus fortement vis-à-vis de la pollution de l’air, des symptômes suite à une exposition à cette pollution, que ce soit à court terme ou à long terme.

http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/air-exterieur/article/les-personnes-sensibles-ou-vulnerables-a-la-

pollution-de-l-air

RECOMMANDATIONS

Privilégier un logement (i) à distance du trafic routier (ii) à proximité d’un espace de verdure aux fins de promenade, (iii) à distance raisonnable des zones d’activités et de commerce afin de pouvoir y accéder sans obligation de véhicule à moteur mais à pied, à vélo ou par les transports collectifs ou de manière intermodal.

RECOMMANDATIONS

Il n’est pas nécessaire de modifier vos activités habituelles. Il est recommandé une vigilance vis-à-vis de symptômes évocateurs (par exemple : fatigue, mal de gorge, nez bouché, toux, essoufflement, sifflements, palpitations), une adaptation des traitements peut être nécessaire, notamment pour les patients asthmatiques ou les insuffisants respiratoires, qui sont parfois exposés à une augmentation de leurs symptômes. Pour les personnes vulnérables et sensibles, il est recommandé de réduire ou d’éviter les activités physiques et sportives intenses (obligeant à respirer par la bouche) en plein air ou en intérieur, de reporter les activités qui demandent le plus d’effort et de prendre conseil auprès des professionnels de santé si nécessaire.Dans tous les cas, ne pas modifier les pratiques habituelles d’aération et de ventilation, la situation lors d’un épisode de pollution ne justifiant pas des mesures de confinement. Ne pas aggraver les effets de cette pollution en ajoutant des facteurs irritants : fumée de tabac, utilisation de solvants en espace intérieur, chauffage au bois, exposition aux pollens en saison, etc. En collectivité (crèche, halte garderie, école, collège, lycée, centre de vacances ou de loisirs…), un enfant allergique ou souffrant d’une pathologie chronique pouvant être aggravée par la pollution de l’air (asthme par exemple) peut bénéficier d’un projet d’accueil individualisé (PAI) ou d’un projet d’accueil individualisé périscolaire (PAIP), sous réserve d’un accord entre la famille, le directeur de la collectivité et le médecin de la structure d’accueil.



http://www.bruit.fr/ressources-pour-le-citoyen/brochures-fiches-et-guides/brochures-fiches-et-guides.htmlhttp://www.inrs.fr/risques/bruit/effets-sante.html

3 - ENVIRONNEMENT

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Soleil

Jardin ou espace vert attenant à la résidence


Rayons UV du soleil, chaleur.


Allergènes.

RECOMMANDATIONS

En cas de soleil et/ou de canicule : Suivez les recommandations de votre pharmacien en évitant les expositions entre 12 et 16h et les coups de soleil. Hydratez-vous.Pendant une vague de canicule ou de forte chaleur, il est nécessaire pour tous et tout particulièrement la femme enceinte, le bébé ou la personne âgée ou en situation de handicap de: boire régulièrement de l’eau ; mouiller son corps et se ventiler ;manger en quantité suffisante ; éviter les efforts physiques ; ne pas boire d’alcool ; maintenir son habitation au frais en fermant les volets le jour ; passer du temps dans un endroit frais (cinéma, bibliothèque, supermarché...) ; donner et prendre des nouvelles de ses proches. Allier grossesse et soleil est bénéfique pour produire la vitamine D. Mais pour éviter les risques (surtout cutanés) qui lui sont liés, veillez à : éviter l’exposition entre 12 et 16H ; limiter l’exposition au soleil et éviter les produits photosensibles comme les parfums en général et les coups de soleil. Utiliser un produit soleil d’indice très élevé. Attention aux grains de beauté et savoir que le masque de grossesse qui apparait entre le 4ème et le 6ème mois par hyperproduction de mélanine peut être déclenché ou aggravé par le soleil. Attention à la déshydratation.Chez les nourissons : Les enfants et les nourrissons ne doivent jamais être exposés au soleil. Ils doivent être plus particulièrement protégés que les adultes; Eviter les expositions entre 12 et 16H en période estivale. Prévoir un tee-shirt sec, un chapeau à large bord et des lunettes de soleil. En plus, pour les endroits non couverts un produit solaire d’indice élevé appliqué soigneusement toutes les deux heures et systémiquement après la baignade. Attention à bien hydrater les enfants.

RECOMMANDATIONS

Préférer la plantation de végétaux à faible pouvoir allergisant : éviter dans tous les cas le bouleau, le charme, le cyprès, le frêne, les graminées, les urticacées. Instaurer la diversité dans les aménagements paysagers et notamment les haies pour diminuer la concentration de pollens.



http://social-sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/des-vacances-sans-risque-les-pieds-dans-l-eau

http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/evenement_climatique/canicule/canicule-agir.asp

http://www.vegetation-en-ville.org/wp-content/themes/vegetationenville/PDF/Guide-Vegetation.pdf?v=2017.02.01-10.27.45

3 - ENVIRONNEMENT

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Habitation dans département à risque de pollution radioactive


Radon.


RECOMMANDATIONS

Si la résidence est dans un département à risque de présence de radon , vous pouvez mesurer vous-même la présence de radon à l’aide d’un dosimètre (25 e environ ; la liste des fournisseurs est disponible auprès de votre DDASS). En-dessous de 400 Bq/m3 (l’unité de mesure de la concentration de radon ), la principale solution est l’aération. • En cas de mesure entre 400 Bq/m3 et 1 000 Bq/m³, il est nécessaire d’entreprendre des travaux simples pour améliorer la ventilation et éviter que le gaz n’entre dans le logement (colmater les fissures sur le sol et les murs). En cas de mesure supérieure à 1 000 Bq/m³, des travaux plus importants doivent être entrepris, avec l’aide d’un professionnel du bâtiment si nécessaire.

RECOMMANDATIONS



http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/batiments/article/radon

Habitation dans un logement antérieur à 1950

Plomb (peintures, canalisation d’eau, pollutions des sols, plats en céramique, khols).

http://social-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/batiments/article/recommandations-pour-la-prevention-de-l-ex-position-au-plomb#eau

• Demandez à votre propriétaire de consulter le constat de risque d’exposition au plomb (CREP) [1] ; • Évitez de faire vous-même des travaux sur les parties du logement concernées par la présence

de plomb ;• Nettoyez souvent les sols avec une serpillère mouillée et aérez votre logement pour en chasser l’humidité ;• Si vous savez ou suspectez que vos canalisations sont en plomb : lorsque l’eau a stagné dans les

canalisations (par exemple le matin ou au retour d’une journée de travail), laissez couler l’eau pendant une à deux minutes avant de la consommer (ou utilisez la pour d’autres usages, vaisselle par exemple) et n’utilisez pas l’eau chaude du robinet pour la boisson, la préparation ou la cuisson des aliments (une température élevée favorise la solubilité du plomb dans l’eau et, plus généralement, la migration des métaux dans l’eau) ;

• Évitez d’utiliser pour la cuisine ou le stockage des aliments ou des boissons, des céramiques d’origine artisanale émaillées avec des sels de plomb (certains plats à tajine par exemple) ou d’étains décoratifs contenant du plomb ;

• N’utilisez pas pour vous-même ou surtout pour de jeunes enfants, des cosmétiques traditionnels (khôl, surma, tiro, etc. ceux-ci pouvant être à base de plomb) ou des remèdes traditionnels (le plomb et d’autres métaux sont fréquemment utilisés par diverses médecines traditionnelles, par exemple la médecine ayurvédique), sans en connaitre la composition ;

• Si vous résidez à proximité d’un site industriel pollué par le plomb :• Veillez à un nettoyage humide fréquent du logement (serpillière), surtout en habitat pavillonnaire,

pour limiter l’accumulation de poussières riches en plomb ; • Ne pas laissez jouer l’enfant à l’extérieur sur un sol nu ; • Lavez méticuleusement avant consommation les légumes et fruits auto-produits ; • Veillez à une hygiène stricte de l’enfant : lavage des mains fréquent, ongles courts ; • Veillez à son équilibre alimentaire ;• De manière générale : lavez souvent les mains de votre enfant, diversifiez son alimentation et

donnez-lui des aliments riches en fer et en calcium (pour éviter que le plomb ne se fixe dans l’organisme).

3 - ENVIRONNEMENT

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Air intérieur


Pollution diverses

L’exposition à de multiples substances chimiques présentes dans des produits de consommation, pendant les périodes critiques du développement de l’enfant (période périnatale, petite enfance), est évoquée parmi les hypothèses qui permettraient d’expliquer l’augmentation de l’incidence de certaines pathologies telles que l’obésité, les troubles neuro-développementaux, des effets sur l’appareil reproducteur, etc. Les enfants, en particulier ceux âgés de moins de 36 mois, constituent une population particulièrement vulnérable

http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/sante_environnement/monoxyde-carbone/precautions.asphttp://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/reconnaitre-et-eliminer-les-moisissures-dans-la-maison/http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1310-3j.pdfhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN_Guide_Pollution_Air_interieur_0409.pdf

http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-un-air-sain-chez-soi.pdf

RECOMMANDATIONS

Aérez votre logement au moins 10 minutes par jour.Et davantage quand vous bricolez, cuisinez, faites le ménage, faites sécher du linge à l’intérieur ou prenez une douche ou un bain. En hiver éteignez ou baisser les radiateurs pendant l’aération.• N’entravez pas le fonctionnement des systèmes d’aération et entretenez-les régulièrement.

Si la ventilation est naturelle (bouche et grilles d’aération, veiller à les entretenir par nettoyage une fois par an pour éviter qu’elles se bouchent). Si le logement est équipé de VMC (ventilation mécanique contrôlée, système électrique de renouvèlement automatique et continu de l’air. Vérifiez qu’elles fonctionnent et faites les vérifier par un spécialiste tous les 3 ans.

• Ne fumez pas à l’intérieur, même fenêtres ouvertes.• Respectez les doses d’utilisation des produits d’entretien, d’hygiène et de bricolage conseillées

sur l’étiquette.

Soyez encore plus vigilante si vous êtes enceinte ou si vous allaitez.Pour les femmes enceintes : Les femmes enceintes ou allaitantes doivent éviter l’exposition aux produits chimiques en général et veiller plus particulièrement :Aux produits d’entretien :Limitez l’utilisation de produits d’entretien : évitez de les utiliser en grande quantité, et d’en utiliser plusieurs différents. Souvent, une petite dose suffit et seuls quelques produits sont vraiment nécessaires. Préférez des produits naturels (bicarbonate de soude, vinaigre d’alcool, savon noir...).Aux produits de bricolage, à la décoration et à l’ameublement :Évitez de faire des travaux et de meubler la chambre du bébé dans les deux mois précédant la naissance. Les substances chimiques qui se dégagent lors des travaux ou qui émanent des meubles neufs (peintures, vernis, colles, etc.) restent dans l’air pendant longtemps. La future mère et les nourrissons ne doivent pas y être exposés : une aération intense pendant et chaque jour après les travaux est indispensable. Aérez pendant le stockage, le montage, l’installation de nouveaux meubles.Les colles et vernis utilisés peuvent être toxiques. N’utilisez pas de bougie parfumée, d’encens, de parfum d’intérieur.Aux produits cosmétiques : Utilisez le moins possible de crèmes et cosmétiques, sur vous-même et votre nourrisson. Ils ne sont pas toujours indispensables.Évitez les parfums et produits parfumés.Évitez les teintures pour cheveuxChez les nourissons : produits d’entretiens



3 - ENVIRONNEMENT

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Appareils à combustion (bois, charbon, gaz, essence, fuel, ou éthanol)


Monoxyde de carbone

RECOMMANDATIONS

Entretenir régulièrement (une fois par an) vos appareils à combustion pour produire de l’eau chaude et/ou chauffer comme els chaudières. Éviter les appareils mobiles de chauffage d’appoint en continu ou les groupes électrogènes placés à l’intérieur même dans le garage ou la cave. Respecter les consignes d’utilisation.



http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/sante_environnement/monoxyde-carbone/precau-tions.asp

Travaux et Bricolage, entretien, de la maison ou de soi-même

Produits d’entretien de la maison

Substances chimiques

Travaux et bricolage : faites des pauses en sortant de la pièce, aérer, travaillez si possible à l’extérieur, suivez le mode d’emploi des produits utilisés et portez des protections adaptées (masque, gants, lunettes), refermez les récipients pour éviter une évaporation et ranger les hors de portée des enfants dans un endroit aéré. Certains meubles (aggloméré par exemple) dégagent des odeurs pendant plusieurs jours au moins après l’ouverture de l’emballage : pensez aussi à aérer largement les premiers jours.

Aérez très largement pendant et après vos activités de nettoyage. Limitez-vous aux quelques produits qui vous semblent indispensables et réduisez les quantités utilisées. Evitez les parfums d’intérieur, les bâtons d’encens, les bougies parfumées, les sprays qui contiennent des substances chimiques nocives. Respectez les doses préconisées sur la notice. Stockez les produits hors de portée des enfants, dans un endroit aéré de préférence. Respectez les précautions et modes d’emploi des produits. Ne les mélangez jamais entre eux, et notamment de l’eau de javel avec d’autres produits. Sortez vos plantes d’intérieur à l’extérieur pour les traiter. Cela évitera que les pesticides ne se répandent dans l’air intérieur. Si vous ne pouvez pas les sortir, ouvrez largement les fenêtres pendant le traitement et quelques heures après.

http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/cata-logue/pdf/1310-3j.pdfhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN_Guide_Pollution_Air_interieur_0409.pdf

http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/cata-logue/pdf/1310-3j.pdfhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN_Guide_Pollution_Air_interieur_0409.pdf

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Humidité et isolation


Moisissures.


RECOMMANDATIONS

Gérer l’humidité du logement en maintenant un taux entre 40 et 60% (mesurable par un hygromètre) et une et température entre 18 et 22°C( températures moyenne idéale à 19°C). Soigner vos travaux d’étanchéité (n cas d’infiltration ou de remontées capillaires dans le mur) ou d’isolation le cas échéant pour assurer une bonne ventilation efficace. Vos aménagements d’isolation doivent permettre à l’air de circuler et de s’évacuer. Un professionnel du bâtiment peut vous aider à trouver la solution la plus adaptée. De même si vous Si vous observez des infiltrations ou des remontées d’humidité par le sol.Des aides financières peuvent vous être accordées par l’ANAH si vous souhaitez réaliser des travaux d’isolation.Nettoyez les moisissures après en avoir recherché la cause (éponge imbibée d’eau de javel pendant 24h puis lessivez la surface).

RECOMMANDATIONS



http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1310-3j.pdfhttp://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/DGALN_Guide_Pollution_Air_interieur_0409.pdfhttp://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/reconnaitre-et-eliminer-les-moisissures-dans-la-maison/

Substances biologiques

Allergènes

Éliminer régulièrement les poussières (aspirateurs à filtre HEPA), nettoyer régulièrement les draps, couettes, oreillers et aérer régulièrement la literie, limiter la circulation des animaux, notamment dans les chambres, laver régulièrement les animaux et brosser les si possible à l’extérieur. Éviter les moquettes. Limiter l’abondance des tapis et tentures qui favorise l’accumulation de poussières et la prolifération d’acariens.

http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1310-3j.pdfhttp://www.inpes.sante.fr/30000/images/0904_ air_interieur/Guide.pdf

3 - ENVIRONNEMENT

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Polluants physiques


RECOMMANDATIONS

L’exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l’oreille interne. Elle conduit progressivement à une surdité irréversible. Qu’un son soit agréable ou déplaisant, plus le niveau est élevé et la durée d’exposition longue, plus le risque est important. Si vous dépassez la dose de son tolérable, votre système auditif risque une usure prématurée, qui constituera à terme un véritable handicap. Si les niveaux sonores sont tels qu’il faut crier pour se faire comprendre, alors, il y a un risque pour votre audition (‘élever la voix pour parler à un collègue situé à un mètre ). Pour une journée de travail (8 heures), on considère que l’ouïe est en danger à partir de 80 dB(A). Si le niveau de bruit est supérieur, l’exposition doit être de plus courte durée. Si le niveau est extrême-ment élevé (supérieur à 135 dB(A)), toute exposition, même de très courte durée, est dangereuse. Les effets sur la santé peuvent être multiples.

En concerts et en discothèques : • éloignez-vous des enceintes, • accordez-vous des pauses (30 minutes toutes les deux heures), • équipez-vous de bouchons d’oreilles. Pour les utilisateurs de baladeurs : • évitez l’écoute à plein volume, • n’écoutez pas plus d’une heure par jour à volume moyen. Si vous êtes musicien, un audioprothésiste pourra vous proposer des bouchons d’oreilles moulés aux dimensions précises de vos conduits auditifs.L’exposition au bruit pendant le travail a des conséquences négatives sur la qualité du sommeil. Par exemple, une exposition diurne de 12 heures à 85 dB(A) provoque une réduction du nombre et de la durée des cycles de sommeil ; si bien que le bruit interfère avec la fonction récupératrice du sommeil et peut entraîner une fatigue chronique. C’est d’autant plus vrai chez les personnes travaillant de nuit et devant dormir pendant la journée.

Améliorer la qualité de votre sommeil par une installation appropriée de votre chambre à coucher et une hygiène de vie appropriée. Faites au besoin une sieste courte (inférieur à 40 min). L’obésité et le diabète ont de répercussions spécifiques sur la qualité du sommeil. Télécharger les carnets spécifiques sur le site de l’INSV. http://www.institut-sommeil-vigilance.org/mon-sommeil-en-pratique#Prat-06

Chez la femme enceinte : c’est surtout pendant les trois derniers mois de grossesse que l’oreille interne du foetus est particulièrement sensible à certains bruits, en particulier en basse fréquence.Chez la femme enceinte : c’est surtout pendant les trois derniers mois de grossesse que l’oreille interne du fœtus est particulièrement sensible à certains bruits, en particulier en basse fréquence.Chez les nourissons : repérer pour chaque enfant son besoin de sommeil et de respecter son rythme. C’est en l’observant vivre que l’on détermine les besoins et les rythmes de son bébé et que l’on apprend à interpréter ses pleurs.Télécharger l’agenda du sommeil sur le site de l’INSV et le carnet permettant d’avoir les recommandations de 0 à 3 ans.



http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1310-3j.pdf

http://www.bruit.fr/ressources-pour-le-citoyen/brochures-fiches-et-guides/brochures-fiches-et-guides.html

http://www.inrs.fr/risques/bruit/effets-sante.htmlhttp://www.institut-sommeil-vigilance.org/mon-sommeil-en-pratique

3 - ENVIRONNEMENT

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Autres polluants physiques


RECOMMANDATIONS

Téléphoner avec une oreillette : C’est un moyen efficace de réduire son exposition aux ondes au niveau de la tête. Privilégier les SMS : on réduit l’émission d’ondes de son téléphone. Ne pas téléphoner dans les zones de mauvaises réceptions: Moins la couverture du réseau est bonne, plus votre téléphone émet d’ondes pour maintenir la conversation. Pour limiter l’exposition aux ondes au niveau de la tête, vous pouvez prendre l’habitude de ne pas approcher le téléphone de votre oreille dans les secondes qui suivent la numérotation. Éviter les appels en déplacement à grande vitesse : le téléphone doit se connecter successivement à différentes antennes relais pour maintenir la conversation. À chaque recherche d’antenne relais, le téléphone émet à pleine puissante, le niveau d’émission d’ondes est donc régulièrement plus élevé. Téléphoner en conduisant est par ailleurs interdit et passible d’amende. S’informer sur son équipement : Vous pouvez vous renseigner sur le niveau d’exposition aux ondes de votre téléphone mobile : Le DAS (débit d’absorption spécifique) des téléphones mobiles quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kgÀ savoir : les dispositifs présentés comme « anti-ondes » n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Limiter l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques et inciter à un usage raisonnable des technologies de communication sans-fil.Ne pas installer de télévision dans les chambres. Limiter le temps d’expositionL’exposition passive et prolongée des enfants à la télévision (ou DVD) sans présence humaine interactive et éducative est déconseillée. L’usage des outils visuels et tactiles participeront d’autant mieux à l’éveil cognitif précoce du bébé qu’il sera accompagné sous forme ludique par ses parents, grand- parents ou enfants plus âgés de la famille. Les tablettes numériques doivent être utilisés en complément de tables d’éveil multi sensorielles classiques, peuvent donc être des objets d’exploration et d’apprentissage parmi les objets du monde réel des plus 42 simples (hochet) aux plus élaborés. Pour le bon développement du cerveau le principe doit rester celui des formes de stimulation très variés numériques ou non. Il est conseillé de limiter l’usage à 30 mn / jour.



http://www.inpes.sante.fr/30000/images/0904_ air_interieur/Guide.pdf

http://www.lesondesmobiles.frhttps://www.anses.fr/fr/content/exposition-des-enfants-aux-radiofréquences-pour-un-usage-modéré-et-enca-dré-des-technologieshttp://www.enssib.fr/bibliotheque- numerique/documents/60271-l-enfant-et-les-ecrans.pdf

3 - ENVIRONNEMENT

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AU TRAVAIL

LES JOUETS



h t t p : / / w w w . s i s t e p a c a .org/09-grossesse_et_travail.htm

h t t p : / / w w w. p r c . c n r s . f r / s p i p .php?article317&lang=fr

Activité professionnelle : Grossesse et travail

* S’interroger sur l’influence du sta-tut, métier et conditions de travail (contraintes et risques physiques, chimiques, biologiques, la pénibi-lité, la souffrance liée aux travail). Tenir compte des activités extra professionnelles ( enfants en bas-âgé , maison loisirs (bricolage, jar-dinage, sport…)

* Profiter de la visite préconception-nelle pour poser les questions sur le travail et les risques éventuels

* Il est utile de consulter le méde-cin du travail si celui-ci n’a pas été consulté avant la grossesse. Il est recommandé d’avertir le médecin du travail le plus tôt possible de la grossesse afin de pouvoir sous-traire la femme enceinte d’éven-tuels risques professionnels et ce même avant de l’annoncer à son

employeur. Il existe un certain nombre de facteurs de risques pro-fessionnels pour lesquels des effets sur le déroulement de la grossesse sont avérés. Des femmes peuvent se présenter en consultation avec une liste de produits qu’elles sont soucieuses de manipuler. La pru-dence s’impose, particulièrement lorsque certaines phrases signalant des risques sont retrouvées sur les étiquettes des produits.

* En cas de besoin, contacter le mé-decin du travail ou le centre an-ti-poison pour en savoir plus sur la dangerosité du produit pour la grossesse et/ ou l’allaitement

* La perception de la pénibilité du travail ressentie par la patiente doit être le point focal pour décider de changer/aménager le poste/inter-rompre le travail (exemple travail de nuit où à la demande de la sa-lariée ou sur les recommandations du médecin du travail, un poste de jour doit être proposé.). En cas d’exposition aux vibrations, pru-dence en début, fin de grossesse et au retour au travail (faiblesse de la

sangle abdominale et du plancher pelvien), avec risque d’accouche-ment prématuré.

* La femme allaitante peut allaiter son enfant sur son lieu de travail à raison d’une heure par jour répar-tie en deux périodes de trente mi-nutes qui manipulent des produits chimiques pendant leur travail doivent consulter celui-ci. (risque de passage des produits dans le lait maternel et d’intoxication du fœ-tus)

* Exposition au bruit professionnel : à la demande de la salariée ou sur les recommandations du médecin du travail, un poste de jour doit être proposé. Les travailleuses en-ceintes sont plus sensibles au bruit. Il peut provoquer des surdités chez les travailleuses enceintes. Il pourrait représenter également un danger pour les fœtus. En effet, au cours des 3 derniers mois de gros-sesse, l’oreille interne du fœtus est particulièrement sensible aux bruits riches en basses fréquences.

http://sante-enfants-environ-nement.com/comment-prote-ger-les-enfants-des-polluants-issus-des-jouets/ ; https://www.anses.fr/fr/content/substituts-de-phtalates-dans-les-jouets-pas-de-risque-mis-en-%C3%A9vi-dence-pour-la-sant%C3%A9-des ; https://www.anses.fr/fr/content/formamide-et-tapis-puzzle-limi-ter-autant-que-possible-lexposi-tion-des-jeunes-enfants

* Plusieurs études fondées sur l’ob-servation du comportement des enfants de 0 à 36 mois montrent que le plastique est le matériau le plus couramment mis en bouche, suivi par les textiles. De plus, les jouets en matière plastique re-présentent la majorité des jouets achetés en France. Le polychlo-rure de vinyle (PVC) représente l’une des matières plastiques les plus utilisées dans le domaine des jouets et les plastifiants les plus uti-lisés dans le PVC sont les phtalates.

Certains, les plus toxiques ont été interdits, mais certains revendeurs parviennent à passer outre les normes sanitaires fixées au niveau européen.

* Acheter moins de jouets per-met de privilégier la qualité des jouets achetés. Cela peut se faire à l’échelle des parents, mais éga-lement à l’échelle de la famille, en se regroupant pour l’achat de quelques jouets de qualité ;

3 - ENVIRONNEMENT

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* Passer plus de temps à jouer nous-mêmes avec les enfants. Par exemple, pour les tout petits, les « jouets » les plus appréciés sont souvent, le visage de maman, la main de papa, les cheveux de la grande sœur, etc.

* offrir des cadeaux immatériels (ac-tivités avec les parents , décou-vertes artistiques et culturelles, sorties nature, etc.) pourraient per-mettre de mieux combler les be-soins fondamentaux des enfants ;

* l’appui à l’éveil peut être obte-nu avec d’autres supports, plus simples, idéalement d’origine na-turelle : des bouts de bois, des châtaignes, des glands, des feuilles, de la terre, des plantes, des pissen-lits, etc. Ces éléments étaient des jouets enthousiasmants il y a deux ou trois générations : invitez vos enfants à questionner et à partager avec leurs grands- parents à ce su-jet !

* considérer la possibilité d’offrir un livre, sur un des thèmes de pré-dilection de l’enfant, ou sur un thème à lui faire découvrir ;

* Privilégier les circuits commer-ciaux sûrs. Par exemple, ne pas acheter de jouets à des vendeurs à la sauvette

* Pour des enfants de moins de 3 ans, ne pas acheter de jouets pré-sentant un avertissement « Atten-tion ! Ne convient pas aux enfants de moins de 36 mois (3 ans)»; un jouet dont le diamètre est inférieur à 4 cm ne convient pas à un bébé; la norme NF Petite enfance est un point de repère intéressant; veil-ler à ce que les tout-petits n’em-pruntent pas les jouets des plus grands

* Choisir des jouets présentant le marquage CE, qui atteste de la conformité aux réglementations européennes. Cette conformi-té constitue le minimum exigible, sachant néanmoins que ce mar-quage est apposé par le fabricant lui-même

* En cas d’achat d’un tapis-puzzle : le laisser dégazer hors de son em-ballage, pendant quelques jours, dans des pièces où ne vivent pas des enfants de moins de trois ans (ex : garage).

* Privilégier les jouets faits de ma-tériaux naturels, comme le bois, la laine, le coton, etc. Par exemple, préférer les jouets en bois brut et non vernis, de préférence non peints ou peints avec de la pein-ture de qualité alimentaire, aux jouets en plastique 52] ou en métal

[44, 51]. A défaut de bois brut, lais-ser dégazer les jouets en bois hors de leur emballage, quelques jours avant de les offrir

* En cas d’achat de jouets en plas-tique, privilégier les jouets men-tionnant « sans PVC » ou « sans phtalate » et éviter les plastiques des catégories n°3, 6 et 7

* Eviter les jouets qui servent de sup-port publicitaires ou de décoration : ils ne font pas partie du périmètre de la réglementation sur les jouets

* En cas d’achat de poupées ou de peluches, les laver avant la pre-mière utilisation Eviter d’acheter du maquillage ou des bijoux « bon marché » pour enfants

* Eviter d’acheter des jouets com-prenant des parfums


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4 - Les questions les plus fréquentes




Quels sont les besoins spécifiques de la femme enceinte ?

Durant la grossesse, les besoins nutritionnels augmentent : ceux en fer sont multipliés par 2, ceux en acide folique par 1/3. Cela ne signifie pas qu’il faille doubler la quantité de nourriture ingérer par la mère, mais améliorer la qualité de son alimentation.

Quelle est la prise de poids idéale pour une femme enceinte ?

La prise de poids pendant la grossesse dépend du poids de départ de la femme. En moyenne, elle se situe entre 9 et 12 kg. En cas de surpoids avant la grossesse ou de prise de poids trop importante pendant, il est conseillé de consul-ter un professionnel régulièrement pour limiter les risques d’hypertension et de diabète gestationnel.

Certains aliments ou substances sont-ils interdits pendant la grossesse ?

Stopper totalement l’alcool, le tabac et les drogues Réduisez la consommation de café et de thé Limitez les matières grasses saturées, de sel et les produits sucrés.

Quels sont les risques infectieux alimentaires à prévenir durant la grossesse ?

La toxoplasmose, la salmonellose et la listériose sont des pathologies à risque pour le fœtus. Pour éviter leur appari-tion chez la mère, il est recommandé d’éviter la consommation de poissons et crustacés crus et fumés, de fromages à pâte molle, de charcuteries (hormis le jambon) et de viande crue, fumée ou marinée.

La composition du lait maternel est-elle toujours la même ?

Non, elle varie en fonction de l’alimentation de la mère, de même que son goût. D’où l’importance pour elle d’avoir une alimentation variée pour assurer l’apport en nutriments essentiels et éveiller l’enfant à différentes saveurs.

En quoi l’allaitement est-il bénéfique pour la santé de la mère ?

Il est bénéfique : à court terme, car la femme qui allaite présente moins d’anémie et perd le poids pris pendant sa grossesse plus rapidement ET à long terme, car il diminue le risque de développer un cancer du sein et des ovaires après la ménopause.

Quelle est la solution la plus économique pour nourrir son bébé ?

L’allaitement permet de faire des économies dans la mesure où le lait maternel est toujours disponible et prêt à l’uti-lisation (bonnes température et hygiène).

A quelle fréquence faut-il allaiter ?

L’allaitement maternel se fait chaque fois que l’enfant le réclame. La mère apprend au fur-et-à-mesure à reconnaître

les pleurs de son enfant qui a faim.

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4 - Les questions les plus fréquentes

À LA NAISSANCE



Les cris et pleurs inexpliqués du nourrisson:

Les cris et les pleurs d’un nouveau-né peuvent être parfois difficiles à gérer pour des parents se sentant démunis face des crises qu’ils ne comprennent pas ou n’arrivent pas à calmer. L’écoute et le conseil du pharmacien peuvent alors être d’une grande utilité.

Il est primordial avant toute chose de vérifier que l’enfant est bien suivi par un pédiatre ou un médecin généraliste et que tout diagnostic de pathologie a été écarté avant d’engager une conversation sur ce sujet.

Il est important de rassurer les parents sur le fait qu’il est tout à fait normal que le nouveau-né crie et pleure chaque jour. Ils ont dû d’ailleurs attendre avec impatience ce premier cri à la naissance signe de « bonne santé ». Il est très fréquent ensuite que les parents confondent les pleurs et les cris et s’inquiètent de ne pouvoir aider au mieux leur enfant. Il est donc nécessaire de commencer par apprendre à discerner cris et pleurs car ils ne signifient pas la même chose. Si cette distinction est évidente chez un enfant plus grand -on le console quand il pleure, on essaie de l’aider à résoudre un problème quand il crie- elle est parfois difficile chez le nourrisson.

Les pleurs, accompagnés d’une émission de larmes, témoignent en général d’un état de tristesse et peuvent être soulagés rapidement par la présence maternelle. Un bébé n’apprécie par la solitude et cherche le contact physique qu’il a connu pendant toute la grossesse. Il ne faut alors pas hésiter à réagir rapidement en le portant, en le berçant et en lui parlant. La nuit, le berceau peut aussi être placé à proximité du lit de la maman pendant les premières se-maines.

Les pleurs du soir appelés aussi pleurs de décharge ou coliques, surviennent en fin de journée entre 18h et minuit et durent 2 à 3 heures. Ils débutent en général à 3 semaines – 1 mois de vie et disparaissent vers la fin du 3eme mois. Dans ces moments l’enfant n’a pas faim, il a été nourri, il est propre et ne souffre d’aucune maladie pourtant il est difficile à apaiser. Il semblerait que ces pleurs correspondent à une période normale d’activité, concordant probablement à la période de mouvements intenses in-utéro survenant en fin de journée lorsque la future maman se couchait. La patience parentale est dans ce cas la seule solution en alternant câlins, berceuses et peut être aussi quelques moments de solitude ou le nourrisson va trouver seul sommeil.

Enfin si l’enfant pleure en dormant, il ne faut pas le réveiller, mais le rassurer par un simple contact en posant par exemple la main sur son ventre.

Les cris en revanche reflètent l’expression de sentiments plus variés comme la douleur, la colère et surtout l’ap-pel quel qu’en soit le motif. Il s’agit pour l’enfant de communiquer une demande qui attend une réponse. Ainsi un enfant cherche à communiquer lorsqu’il a faim, soif, chaud, lorsqu’il a mal ou lorsqu’il est angoissé. Les parents apprennent petit à petit à décoder les besoins de leur enfant (la faim, le sommeil, un besoin de câlin) mais quand les pleurs et les cris perdurent ou surviennent autour des repas par exemple, la solution est moins évidente. Les cris peuvent alors être liés à des douleurs de la sphère digestive. A ce moment-là plusieurs troubles peuvent être à l’origine de l’inconfort ou des douleurs (une exagération du réflexe gastro-colique, une satiété non satisfaite, une mal digestion du lactose, une allergie aux protéines de lait de vache, un reflux gastro-œsophagien ou un épisode de constipation). Dans certains cas, des causes infectieuses, neurologiques ou métaboliques peuvent aussi être envisa-gées. Il est alors nécessaire que l’enfant soit examiné par un pédiatre.

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PENDANT L’ALLAITEMENT (GUIDE ALLAITEMENT MATERNEL PNNS)



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AU COURS DE LA PÉRIODE DE DIVERSIFICATION (ENTRE 4 & 6 MOIS) (source site www.mpedia.fr et site www.mangerbouger.fr)



Pleurs suite à la diversification alimentaire après introduction de légumes du jardin ?

Deux raisons peuvent cependant expliquer les pleurs du bébé :

* l’excès de fibres peut entraîner une fermentation au niveau du colon avec production de gaz, ballonnement abdo-minal et pleurs. Dans ce cas il conviendrait de réduire la quantité de légumes et de fruits, et de choisir des légumes contenant moins de fibres.

* le remplacement du biberon de lait, qui apportait environ 200 kilocalories, par des légumes et des fruits qui n’ap-portent que très peu de calories (sauf si vous ajoutez des féculents comme la pomme de terre) peut engendrer un sentiment de faim. (A titre d’exemple, les épinards apportent 27 kcal/100g, les haricots verts 33 kcal/100g, la pomme de terre 92 kcal/100g,)

En conclusion, essayer de proposer un yaourt spécifique bébé à midi en complément des légumes, et ajoutez un peu de pomme de terre avec les autres légumes.

Les légumes : comment les choisir, les préparer, les servir ?

Les choisir : choisissez des variétés bien tolérées par l’estomac de votre bébé : haricots verts, épinards, courgettes sans pépin ni peau, blanc de poireaux, carottes, etc. Évitez dans un premier temps les légumes riches en fibres comme le salsifis, l’artichaut ou le vert des poireaux.

Les préparer : les légumes doivent toujours être cuits. Si vous nourrissez votre enfant au biberon, commencez par remplacer l’eau du biberon par l’eau de cuisson des légumes, sans y ajouter de sel (soit 210 g de bouillon + 7 mesures de lait). Par la suite, vous pourrez y ajouter progressivement des légumes mixés pour obtenir une soupe épaisse ne contenant plus que 5 mesures de lait. Si vous allaitez, cuisez vos légumes à l’eau ou à la vapeur, encore une fois sans ajouter de sel, mixez-les pour avoir une texture de soupe épaisse et donnez-la à la cuillère. Vous pouvez ajouter de la pomme de terre à la préparation pour lui donner une texture plus « solide » ainsi qu’un peu de matières grasses, etc.

À quel repas les donner : À midi, en complément du lait, au biberon ou à la petite cuillère. Si vous les donnez au biberon, pensez à utiliser une tétine 2ème âge, à fente élargie. À partir de 6 mois, vous pouvez lui donner un bibe-ron de soupe avec 5 mesures de lait au repas du soir.

Les fruits : comment les choisir, les préparer, les servir ?

Les choisir : certains sont à privilégier : la poire, la pomme, la pêche, la banane ou les abricots.

Les préparer : Pour les fruits, préparez-les en compotes, en utilisant des fruits bien mûrs, cuits puis mixés, sans sucres ajoutés. Vous pouvez utiliser la pomme comme base : les enfants apprécient souvent sa texture douce et sa saveur sucrée naturelle. Vous pouvez aussi proposer à votre enfant des petits pots de fruits. Au fur et à mesure, vous pouvez introduire des textures moins homogènes et moins lisses en proposant à votre enfant des fruits écra-sés par exemple, toujours sans ajout de sucre. Essayez de n’introduire qu’un seul fruit par jour pour laisser le temps à votre enfant de s’habituer au goût.

À quel repas les donner : Au repas de midi ou en complément du biberon ou de la tétée de l’après-midi.

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La viande, le poisson et les œufs : comment les choisir, les préparer, les servir ?

Les choisir : Variez le type de viande, en évitant les abats et les charcuteries (sauf le jambon cuit découenné). Pour le poisson, changez entre les variétés et les formats (frais ou surgelés) mais évitez le poisson pané. En ce qui concerne les œufs, ils doivent être consommés durs.

Les servir : De 6 à 7 mois, ajoutez un peu de viande ou de poisson mixés dans une purée de légumes « maison » (environ 1 cuillère à café). De 7 à 8 mois, vous pouvez proposer, chaque jour : 10 g (soit 2 cuillères à café) de viande mixée ou de poisson mixé, et 1/4 d’œuf cuit dur.

Si vous n’avez pas le temps de cuisiner, vous pouvez également lui donner un petit pot de 200 g légumes/viande ou légumes/poisson.

Les féculents : comment les choisir, les préparer, les servir ?

Les préparer : Cuisez les pommes de terre à la vapeur, puis moulinez-les et mélangez-les avec un légume (ca-rottes, potiron, épinards, courgettes épépinées, haricots verts…). En ce qui concerne les farines infantiles, vous pouvez les ajouter au biberon (2 cuillères à café de farine 1er âge sans gluten) ou les utiliser dans une soupe de légumes.

À quel repas les donner ? Ajouter les pommes de terre ou un peu de farine 1er âge à la purée du midi. Vous pouvez également mettre un peu de farine infantile dans le biberon du soir.

Les matières grasses ajoutées : comment les choisir, les préparer, les servir ?

Les préparer : Optez pour du beurre ou des matières grasses végétales : huile de colza, olive, tournesol, etc. et évitez les fritures.

Les servir : Une noisette de beurre ou une cuillère à café d’huile peuvent être ajoutées.

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5 - calendrier de vaccination



(MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ, MARS 2016)

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