L’enfant qui voulait être un ours - Atmosphères 53

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L’Enfant qui voulait être un ours Long métrage franco-danois Genre : Film d’animation Titre original : Drengen der ville gøre det umulige Durée : 1h 14 Sortie en France : 18 décembre 2002 Réalisateur : Jannik Hastrup Scénario : Michel Fessler Adaptation : d’après l’oeuvre originale de Bent Haller Producteur : Didier Brunner ; Musique : Bruno Coulais Prix obtenus : Prix au Festival de Berlin 2003, au Festival du Film pour Enfants de Buster 2003, Prix du jury des adultes au Festival du Film pour Enfants de Chicago 2003, Prix du jury des enfants au Festival du Film pour Enfants de Chicago 2003 Sommaire : I. Avant la projection II. Présentation de l’histoire III.Pistes d’exploitation A. Restitution : l’histoire, les personnages, , les lieux B. L’Arctique et sa vie : situation, les animaux de l’Arctique, les Inuits C. Le film : A propos du film .Le cinéma d’animation. La bande son. 1

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L’Enfant qui voulait être un ours

Long métrage franco-danoisGenre : Film d’animationTitre original : Drengen der ville gøre det umuligeDurée : 1h 14Sortie en France : 18 décembre 2002Réalisateur : Jannik HastrupScénario : Michel FesslerAdaptation : d’après l’oeuvre originale de Bent HallerProducteur : Didier Brunner ; Musique : Bruno CoulaisPrix obtenus : Prix au Festival de Berlin 2003, au Festival du Film pour Enfants de Buster 2003, Prix du jury des adultes au Festival du Film pour Enfants de Chicago 2003, Prix du jury des enfants au Festival du Film pour Enfants de Chicago 2003

Sommaire :

I. Avant la projection

II. Présentation de l’histoire

III.Pistes d’exploitation

A. Restitution : l’histoire, les personnages, , les lieux

B. L’Arctique et sa vie : situation, les animaux de l’Arctique, les Inuits

C. Le film : A propos du film .Le cinéma d’animation. La bande son.

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I. AVANT LA PROJECTION

Travail sur l’affiche : Les couleurs ? (dominantes de bleu et blanc évoquant un paysage de glaces), Les personnages visibles ? (un ours retourné qui regarde un bébé qui vient vers lui) Qu’est ce que cela suggère ? : on peut imaginer une histoire.

Comparer avec une autre affiche : les couleurs sont différentes (jaunes et roses du soleil de minuit. Un enfant se regarde dans l’eau mais c’est un ours qui se reflète : est-ce un ours transformé en enfant ou l’inverse ? On voit le corbeau perché sur le titre.

Travail sur le titre : Quel est le titre du film ? De quelles couleurs est-il écrit ? Remarquer ce qu’il y a dans le A de l’enfant et le O de ours (empreintes de pas qui semblent dirigées l’une vers l’autre).

Consignes pour la séance de projection (cf. plaquette Ciné Enfants)

II. PRESENTATION DE L’HISTOIRE

- Résumé : Poursuivi par une meute de loups, un couple d’ours blancs court à perdre haleine sur la banquise. Ils échappent de justesse à leurs poursuivants mais l’ourse perd le petit qu’elle s’apprêtait à mettre au monde. Maman ours est inconsolable, alors le mâle enlève un nourrisson. Durant de longues années, il sera élevé en tous points comme un petit ours ...

- Histoire détaillée (chapitrage du DVD)

Chapitre 1 : Générique de début. Naissance du petit d’hommes et attaque des loups

Travelling sur un paysage polaire. On voit différents animaux. On entend un chant Inuit. Un couple d’ours blanc glisse sur la banquise. La femelle dit qu’elle sent son petit bouger et qu’elle va bientôt mettre bas. Le mâle attrape un poisson qu’elle mage. Les loups arrivent. On voit une maison dans laquelle une femme chante. On découvre qu’elle vient d’avoir un bébé qu’elle berce ensuite dans ses bras. Pendant ce temps, le couple d’ours court pour échapper à la meute de loups. La maman ourse tombe dans

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l’eau et le papa la repêche.

Chapitre 2 : 4 mn 59 Drame : La mort du bébé ours

Un inuit arrive dans un kayak. C’est le papa du bébé. Il félicite sa femme pour le bébé et dit que c’est le plus beau jour de sa vie. On entend l’ourse crier. Le couple humain décide d’appeler le bébé « Petit ours » car il est né pendant le chant de l’ours. Une tempête de neige arrive alors que la maman ours met bas, mais son petit est mort-né. Elle dit au papa ours qu’elle veut rester seule et elle s’éloigne. Le corbeau réclame un poisson au papa ours, mais il ne veut pas. Le corbeau dit qu’il ne faut pas qu’il

abandonne maman ourse.

Chapitre 3 : 8mn 50 La tristesse de maman ourse

Le corbeau va réclamer à manger chez le couple de pécheurs et le papa lui annonce la naissance de son bébé, un futur grand chasseur. C’est le soir, papa ours rejoint maman ourse qui est triste et refuse de manger un poisson. Fondu au noir.

Chapitre 4 : 11 mn 34 Vol d’enfant

Le papa inuit part chasser pour faire des vêtements chauds pour son fils. La maman sort casser de la glace. Le papa ours en profite pour entrer dans la maison et le bébé lui sourit. Quand la maman revient, elle trouve l’ours qui part en emportant le bébé. Le corbeau dit à l’ours qu’il a fait la plus grosse erreur de sa vie et que le bébé va mourir de froid car il n’a ni plumage ni fourrure.

Chapitre 5 : 16 mn 44 L’adoption : une nouvelle mère

Le corbeau va prévenir maman ourse qu’elle va avoir un autre petit. Le papa ourse arrive avec le bébé et le dépose sur la glace. Il pleure et le corbeau veut le réchauffer, mais la maman ourse le réchauffe et dit que c’est un bébé ours. Le papa s’éloigne.

Chapitre 6 : 20 mn 14 Vengeance

Le papa inuit revient, trouve sa maison vide et court en suivant les traces des pas de sa femme. Elle lui explique que l’ours a pris leur enfant. Pendant ce temps, maman ourse apprend à marcher au garçon et il l’appelle pour la première fois maman ourse. Elle s’étonne qu’il soit né sans fourrure et qu’il ait froid. Le corbeau lui propose d’aller voler une fourrure chez les humains. Ils en trouvent une. Pendant ce temps, la maman inuit est inconsolable et elle regarde le harpon. Son mari part pour aller tuer l’ours. Elle lui conseiller d’aller voir l’Esprit de la Montagne, mais il répond qu’il ne croit pas aux vieilles légendes. Le garçon marche à quatre pattes derrière l’ourse. La maman inuit pleure en regardant les vêtements du bébé. Fondu au noir.

Chapitre 7 : 25 mn 03 Leçons de choses (Les apprentissages)

Maman ourse essaie d’apprendre à petit ours à pêcher. Il voudrait voler comme le corbeau. Ce dernier lui dit que c’est un petit homme, un garçon, mais il ne comprend pas. Il grimpe sur une falaise et s’élance pour voler. Le corbeau le rattrape avant qu’il ne s’écrase au sol.

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Chapitre 8 : 30 mn 44 La rencontre avec l’oursonne et les loups

Petit ours fait la connaissance d’une jeune oursonne qui se moque de lui : elle trouve qu’il sent mauvais, que ce n’est pas un ours… Mais ils sont amis. La maman de l’oursonne conseille à la maman de Petit ours de le rendre aux humains. Elle répond qu’elle ne peut pas s’en passer.

Pendant ce temps, le vrai papa de petit ours dit qu’il a retrouvé la trace du ravisseur, mais la femme lui conseille toujours d’aller voir l’esprit de la montagne. Fondu enchaîné. Petit ours capture des poissons. Les loups arrivent et maman ourse les fait fuir. Elle invite Petit Ours à aller chasser le phoque.

Chapitre 9 : 37 mn 6 L’enfant qui voulait être un ours

On voit successivement les activités de Petit Ours et de maman ourse et la vraie maman de Petit Ours qui pense tout le temps à son fils.

Chapitre 10 : 41 mn 32 La mort de maman ourse

Le vrai père de Petit Ours retrouve leurs traces et il tue maman ourse. Elle « parle » à Petit Ours en lui disant d’aller voir l’esprit de la montagne. Son vrai père l’emmène.

Chapitre 11 : 46 mn 3 L’enfant qui ne voulait pas être un Homme (Retour à la maison)

Petit Ours est surpris par tout ce qu’il voit dans la maison, en particulier le feu. Pour l’endormir, sa vraie maman lui raconte l’histoire d’un jeune phoque qui va voir l’esprit de la mer pour devenir une baleine et à qui l’esprit de la mer décrit les 3 épreuves à subir pour cela. Travelling arrière sur la maison La tempête de neige se poursuit et, au matin une couche de neige recouvre tout.

Ses parents l’emmènent en ville. Il est effrayé par tout. Les autres enfants veulent jouer avec lui, mais il ne parle pas humain. Il s’enfuit.

Chapitre 12 : 52 mn 8. A la recherche de l’Esprit de la Montagne

Il rencontre un phoque qui lui apporte un poisson à manger. La banquise fond et il se retrouve sur un bloc de glace qui dérive. Le corbeau le rejoint et le guide au sommet de la montagne. Petit Ours parvient à une fissure dans le rocher.

Chapitre 13 : 55 mn 42 Les trois épreuves

Le papa de Petit Ours suit sa trace ce qui l’amène au pied de la montagne. Pendant ce temps, Petit Ours est entré dans une grotte où il rencontre l’Esprit de la Montagne qui se présente sous plusieurs formes. Il doit réussir 3 épreuves : franchir un bras de mer, affronter le vent du nord pendant 3 jours et 3 nuits puis partir à la rencontre de la solitude.

Quand il ressort, il retrouve le corbeau. Il voit la fonte de la glace et dit qu’il fera sa première épreuve. Il plonge. Mais alors que la mer se déchaîne, une baleine vient à son secours et il franchit le bras de mer. Arrive alors le vent. Mais les bœufs musqués l’aident en le protégeant du froid, et il résiste au vent. Il se retrouve alors seul, confronté à la solitude.

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Chapitre 14 : 1 H 4 mn 6 Transformation

Son père suit sa trace. Petit Ours est poursuivi par un loup et il se transforme en ours et le fait fuir. Il rencontre à nouveau l’oursonne. En voyant son père, il l’attaque. Son père le blesse avec son harpon et il redevient humain.

Chapitre 15 : 1H 7 mn 5 Retour en arrière

Son père le ramène à la maison. Mais il reste sauvage, il mord sa mère et veut s’enfuir. Son père l’attache avec une chaîne. Un matin, l’oursonne vient l’appeler. Sa mère le libère.

Chapitre 16 : 1 H 9 mn 50 Le choix

En voyant un humain, l’oursonne s’enfuit. Le corbeau lui rappelle qu’il a réussi les trois épreuves. Il se retourne et voit que ses parents le laissent partir. Il plonge et redevient un ours. Les deux ours partent ensemble.

1 H 11 mn 25 : Générique de fin (on découvre les techniques d’animation, les divers instruments…)

III. PISTES D’EXPLOITATION

A. Restitution

1- L’histoire, le conte

Raconter l’histoire en retrouvant la chronologie des évènements. Le document pédagogique de Cinéfête (référence en fin de document)

Montrer que c’est un conte : Le film est issu d’un authentique conte inuit. Le scénario et l’issue du film maintiennent la version du conte. Jannik Hastrup a choisi la fidélité : fidélité à un conte qui privilégie le monde animal par rapport au monde humain, fidélité à des valeurs transmises par le conte (autonomie de l’enfant), fidélité aux paysages polaires.

Comprendre la portée du conte: grandir, devenir celui qu'on a choisi d'être.

Dans le film, on suit l’évolution du bébé inuit depuis sa naissance jusqu’à son choix final. A sa naissance, ses parents lui donnent le nom de Petit Ours.

Il n’est pas effrayé lorsque le papa ours l’enlève, ni quand maman ourse le serre entre ses pattes. Il fait tous ses apprentissages avec elle : apprendre à pêcher, se défendre contre les loups…

Quand il est éduqué par Maman Ours et quand il rencontre la petite oursonne, Petit Ours croit qu'il est un ours; il ne se rend pas compte qu'il a une apparence différente.

Quand Petit Ours retrouve ses vrais parents puis la communauté des hommes, il choisit de devenir un ours parce qu'il est habitué à vivre comme eux et qu'il ne s'adapte pas au mode de vie des hommes (il n'a pas les mêmes habitudes, il ne parle pas comme eux).

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À la fin du film, les parents de Petit Ours détachent leur fils; ils lui rendent sa liberté puis ils ferment la porte de la maison. Cela signifie que: ils ont accepté le choix de leur fils: Petit Ours peut enfin devenir un «vrai» ours; ses parents ont agi par amour.

On pourra demander aux enfants de répondre à la question suivante: «Si je pouvais me transformer en animal, je choisirais un (ou une).............. »

Ce film L'enfant qui voulait être un ours est le récit d'un apprentissage de la vie. Le film pose aussi la question de la liberté d'être qui on est vraiment. Bien souvent en effet, on ne peut pas toujours devenir celui (celle) qu'on est dans sa tête.

Les enfants peuvent dire : «Pour moi, ce que je préfère dans grandir, c'est..........»

Le récit initiatique et les épreuves

Dans un conte, on retrouve un schéma narratif avec plusieurs étapes

-Situation initiale : La situation initiale est celle du personnage principal, ou héros, avant la criseracontée par l'histoire.

-Modification : La modification est une amélioration ou au contraire une altération brutales de la situation. Le héros doit faire un choix décisif.

-Transformation : La transformation est généralement la partie la plus longue. Le héros avance vers la solution de la crise, en rencontrant des obstacles.

-Résolution : La résolution est la phase pendant laquelle la crise se dénoue.

-Situation finale : La situation finale, précisée ou non, est celle du héros à l'issue de la crise.

Le héros pour « grandir » doit franchir des épreuves. Dans le film, pour se transformer en ours, le jeune garçon doit réussir 3 épreuves : franchir un bras de mer, affronter le vent du nord pendant 3 jours et 3 nuits puis partir à la rencontre de la solitude.

Il sera aidé par une baleine, puis par des bœufs musqués. A la fin, il deviendra vraiment un ours.

Comparer avec d’autres contes : Le livre de la Jungle (un enfant Mowgli, élevé par des loups) ; Frère des Ours (transformation d’un indien en ours)…

La symbolique de l’ours : L’image de l’ours s’est toujours rattachée à des forces brutes, obscures et primitives, qui ont fait le symbole de la gaucherie et de l’ignorance. Cependant, les peuples du Nord l’ont représenté en roi-guerrier, symbole de force et de courage. On l’associe au dieu de la guerre, Odin, et à Thor, dieu des éclairs et des enfers.

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L’ours fait l’objet d’un culte depuis les temps préhistoriques.

La caverne et la forêt sont ses domaines de prédilection. Son hibernation en hiver et son réveil au printemps en font un symbole de fécondité.

Au moyen âge, il est représenté sur les enluminures comme pataud et se précipitant avec gloutonnerie sur le miel. Les bateleurs le montrent au cours des foires.

Pour les enfants, il peut être attendrissant en tant que « nounours ».

En 2007, les malheurs de l’ourson Knut ont fait le tour du monde. On peut rechercher l’histoire de cet ours, abandonné par sa mère et élevé uniquement par les humains, les soigneurs du zoo de Berlin en l’occurrence.

La question de l’adoption : D’autres histoires pour enfants évoquent le problème de l’adoption, en particulier Ernest et Célestine, les questions de Célestine de Gabrielle Vincent (Casterman, éditions les petits duculot). Célestine est une souris adoptée par un ours. Elle voudrait connaître ses origines, comment l’ours l’a trouvée et adoptée…C’est une belle histoire dans un album joliment illustré.

Le film d’animation (et l’album) 1, 2, 3 Léon traite du thème de l’adoption d’un ours par des humains.

2- Les principaux personnages :

Décrire les principaux personnages en les caractérisant et leurs relations

- LES PARENTS INUITS : ce sont les parents biologiques du bébé qu’ils appellent Petit Ours. La maman pensera tout le temps à son enfant qui a été enlevé. Elle croit en la légende de l’Esprit de la Montagne. Le papa est un chasseur. Il pense à se venger en tuant les ours : il tuera la maman ourse et blessera son fils qui a pris l’apparence d’un ours. Quand ils auront retrouvé leur garçon, ils essaieront d’en faire un vrai humain. A la fin, ils comprennent le choix de leur fils et le laissent partir et devenir un ours.

- LE COUPLE D’OURS : Au début du film, la maman ours attend un petit. Mais, après la poursuite par les loups et sa chute, elle met bas un petit mort-né. Elle est très triste. Le papa ours va alors voler un bébé dans la maison des humains. Puis il s’éloigne : dans la réalité, la mâle est solitaire, sauf au moment de la reproduction. C’est la maman ourse qui élèvera le petit humain en se l’appropriant comme un véritable ours. Elle lui apprendra à marcher, à pêcher, à se défendre contre les loups…. A sa mort, elle lui indiquera qu’il doit aller voir l’Esprit de la Montagne pour devenir un vrai ours.

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- L’OURSONNE et sa maman : L’oursonne st très étonnée quand elle rencontre la première fois Petit Ours : elle trouve qu’il sent mauvais, que ce n’est pas un vrai ours… A la fin, elle viendra le chercher et partira avec lui.

Dialogue lors de leur première rencontre (31 minutes du film)

Petit ours : Hé ! Me touche pas !

L’oursonne : T’es un peu bizarre. T’es un corbeau ?

Petit ours : T’es folle ! Chuis un ours !

L’oursonne : Un ours ? Ma maman dit que t’es un p’tit homme et que tu sens très pas bon.

Petit ours : Toi non plus, tu sens pas bon ! Grosse péteuse !

L’oursonne : Et toi, tu sens pire qu’un prout, d’abord ! C’est sûrement parce que t’es pas un ours.

Le corbeau : Il ne faudrait pas que sa maman entende de quelle façon tu traites son petit ours chéri qui est si fort, si courageux.

L’oursonne : Fort et courageux ? (elle pousse Petit ours et il tombe)

L’oursonne : Alors ? Tu te prends toujours pour un ours ? (Petit ours pleure)

L’oursonne : Hum ! Maintenant voilà qu’il pleurniche !

Petit ours : C’est elle qui a commencé ! Beurk !!

Petit ours : Maman ! Elle dit que je sens pire qu’un prout !

Maman ours :Allons, allons !

L’oursonne : Pourquoi est-ce qu’il sent si mauvais ? C’est lui qui a commencé : il a dit que j’étais une péteuse !

Petit ours : Je suis un ours ! Pas vrai, maman ?

L’oursonne : Regarde-moi, si tu peux faire ce que je fais, alors t’es un vrai ours. (elle fait une galipette)

Petit ours : C’est fastoche ! Tu vas voir… Et hop ! Et hop ! J’essaie encore une fois.

L’oursonne : T’es un peu bizarre, mais en fait je te trouve mignon.

Petit ours : Moi aussi, je te trouve très mignonne, tu sais.

L’oursonne : Tu as quand même une drôle d’odeur… C’est pas grave. Maintenant, je t’aime

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beaucoup.

- LE CORBEAU : Il sert de lien à tous les personnages : il parle au papa ours à la maman ourse, aux humains, à Petit Ours, à l’oursonne. Il voit (presque) tout, habite dans une grotte de la montagne et guide Petit ours vers l’Esprit. Pour les Inuits, le corbeau est un esprit, certes farceur, mais très puissant.

- L’ESPRIT DE LA MONTAGNE : Il habite dans une grotte et prend différentes formes. Il indique à Petit Ours les 3 épreuves qu’il devra réussir pour devenir définitivement un ours.

- L’ESPRIT DE LA MER : Quand elle veut endormir son fils retrouvé, la maman inuit lui raconte l’histoire d’un jeune phoque qui veut devenir une baleine et qui va voir l’Esprit de la Mer. Celui-ci lui indique les 3 épreuves à réussir.

3- Les différents lieux :

Retrouver les différents lieux

- LA MAISON DES HUMAINS : C’est un point au milieu de la neige, coincée entre la banquise et la montagne. On l’aperçoit à peine de l’extérieur. En revanche, l’intérieur est nettement plus remarquable : il est plein de détails et apparaît toujours dans des couleurs chaudes. Les murs en bois, les vêtements qui sèchent, les outils, les peaux étendues sur le lit, tout se décline en dégradés de rouge. C’est grâce au feu qui brûle dans le poêle, qui intrigue tant Petit ours. Il chauffe et éclaire la maison, même quand la tempête fait rage derrière la fenêtre, et permet aux humains de vivre dans cet environnement hostile.

- LES ETENDUES ENNEIGEES : Elles sont le royaume des animaux sauvages. Elles sont quasiment vides, à l’exception de petits points noirs rappelant la présence d’un traîneau ou d’un troupeau de bœufs musqués. Elles sont blanches, mais avec des nuances apportées par la couleur du ciel qui s’y reflète. La nuit polaire et des tempêtes de neige gomment la frontière entre ciel et terre, alors qu’à l’époque du soleil de minuit, la lumière multicolore, avec ses couleurs chaudes, donne tout son relief au paysage.

- LA VILLE : Le « grand campement », apparaît comme un espace répulsif. Les couleurs sont à la fois agressives (le bleu du camion) et ternes (la neige). Le ciel jaune et noir renforce cette impression de désordre

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créée par l’alternance de maisons vues de face et de côté, de poteaux électriques ainsi que d’objets divers. La neige paraît ici sale, souillée, de même que les façades dont la peinture s’écaille. C’est l’exact opposé du monde dans lequel Petit ours avait évolué jusqu’alors.

C’est là que Petit Ours rencontre les autres enfants du village et ne les comprend pas. On remarque que ses parents sont décalés par rapport au reste de la famille qui s’habille et vit de façon plus moderne.

- LES MONTAGNES : Dans la culture inuit comme dans de nombreuses autres cultures, ce sont le domaine des esprits. C’est un lieu un peu irréel, avec des formes et des couleurs étranges. La montagne où se rend Petit ours ressemble vaguement à une tête d’animal. Elle domine le paysage, rappelant que l’Esprit de la Montagne sait tout et voit tout. Dominant le monde des hommes, la montagne se trouve à la limite du ciel et de la terre, elle exprime la rencontre du temporel et du spirituel. Son caractère massif incarne la pérennité et l’éternité. Elle symbolise, pour tous les peuples, la proximité des dieux.

Dans un autre film d’animation chinois, « Impressions de montagne et d’eau », on voit l’importance des montagnes et des cours d’eau. Sous l’influence du bouddhisme, les montagnes et les cours d’eau deviennent le lieu de la recherche de soi. A la différence de la joie de conquête de l’alpiniste occidental, le pèlerin chinois a un autre but : dans sa démarche vers la montagne, il cherche la connivence avec un être supérieur, une communion pour une élévation de l’esprit pour un accès au sacré. La vision de la montagne est aussi une vision intérieure de l’homme : elle est une figure emblématique où se retrouve le reflet de ses états intérieurs.

Montagnes et eaux s’entremêlent et se confondent parfois : elles se complètent comme frontière entre le visible et l’invisible, le fini et l’infini...

- LA GROTTE : C’est le lieu où habite l’Esprit de la Montagne que Petit Ours va retrouver pour son rite d’initiation. C’est aussi le lieu d’habitation du corbeau ; l’endroit où s’abrite maman ourse pour mettre bas ; l’endroit où maman ourse et Petit Ourse se réfugient avant d’être retrouvés par le papa humain de Petit Ours.

Les cavernes et les grottes étaient les lieux de culte des hommes préhistoriques.

La caverne figure dans les mythes de renaissance et d'initiation de nombreux peuples : le passage dans une grotte, avec des rites, permettait de passer de l’enfance à l’âge adulte.

On retrouve le passage dans une grotte (ou souterrain) dans de nombreux contes : en rechercher (chute dans Alice au Pays des (merveilles....)

- LA BANQUISE : C’est un espace hybride. Cette ambivalence se retrouve à l’image, dans ce mélange de taches blanches et noires. Ce n’est plus la terre, mais ce n’est pas encore la mer. Surtout, elle est le lieu de toutes les transformations. En effet, à chaque fois qu’il passe sur la banquise, Petit Ours redevient un ours. C’est là qu’il a été adopté, qu’il s’enfuit du monde des hommes, qu’il se transforme en ours grâce à l’Esprit de

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la Montagne et qu’il rejoint définitivement le monde des ours.

C’est aussi sur la banquise qu’il deviendra un adulte, en vivant en solitaire comme son père.

B. L’Arctique et sa vie

1- L’Arctique :

Repérer sa situation géographique (place sur le globe) et ses caractéristiques (banquise, toundra)

On peut comparer avec l’Antarctique (terre couverte de glace entourée d’un océan).

L’Arctique s’étend tout autour du pôle Nord : océan bordé de terres = la banquise qui flotte sur la mer. C’est une immense région, de 13 millions de Km², domaine des glaces, de la banquise (de 3 à 5 mètres d’épaisseur), de l’océan (ouverture sur les océans Atlantique et Pacifique), de la toundra (plaine dont la terre est en partie gelée toute l’année et recouverte d’une végétation rase avec lichens, mousses et arbustes).

Il n’y a que deux saisons en Arctique : un long hiver glacial, plongé en partie dans la nuit (jusqu’à –60°C) et trois mois d’été, de juin à août (jusqu’à 10°C).

Le blizzard souffle en rafales et soulève la neige (on le voit dans le film lors de la deuxième épreuve subie par Petit Ours, chapitre 11).

L’aurore boréale est un phénomène lumineux dans le ciel, éphémère et visible la nuit (chapitre 9)

Jean-Louis Etienne, médecin spécialisé de nutrition et de biologie du sport, marin, aventurier, il a été le premier, en 1979, à atteindre le pôle Nord à pied et en solitaire. Il a fait d’autres expéditions dans l’Antarctique. En avril 2007, il a survolé la banquise pour mesurer son épaisseur. Il a publié des livres de ses expéditions ;

2- Les animaux de l’Arctique :

Ce sont des animaux de la glace et du froid : Pour supporter les températures de l’Arctique, il faut être adapté.

C’est le cas pour la quarantaine d’espèces de Mammifères vivant là-bas, ainsi que pour les autres formes de vie.

Le film présente des animaux vivant sur ou sous la banquise :

Le loup polaire a le pelage blanc (camouflage) et une fourrure épaisse.

L’ours blanc, jusqu’à 700Kg et 2,40 m, dont la fourrure le protège du froid. On le voit dans le film repérer et capturer des phoques, des poissons. En hiver, il hiberne. Il est en voie de disparition à cause de la chasse, du réchauffement climatique et de la pollution de l’eau.

Le bœuf musqué, pouvant atteindre jusqu’à 500 kg, est capable de supporter le blizzard et le froid.

Les phoques, les morses sont des bons nageurs.

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Les baleines boréales (baleine du Groenland »), baleines à bosse et bélugas (ou baleine blanche) consomment du plancton

On voit un vol d’oiseaux migrateurs.

On peut faire des recherches sur ces animaux, parler de leurs adaptations…

3- Les Inuits

Au nord de l’Alaska et du Canada et au Groenland vivent Les Inuits (ou Esquimaux).

Au début, c’étaient des chasseurs de phoque, morse, caribou et baleine boréale. Leur mode de vie a peu à peu changé, se rapprochant du mode de vie occidental. Ils ont cependant conservé des territoires (états autonomes) où ils essaient de conserver leurs traditions de chasse et de pêche : Nunavut et Groenland.

Le film montre que le papa de Petit Ours est un chasseur d’ours, de phoque. On voit son habitat : maison en bois isolée. Lorsque le couple inuit va voir sa famille, on peut observer le village et les habitants et leur évolution dans leur mode de vie.

On peut comparer ce film d’animation avec le film Nanouk, l’Esquimau.

Le papa de Petit Ours utilise des chiens de traîneaux.

Ils doivent résister à de grands froids et à des courses ou des parcours de longue distance. Leurs poils sont longs de quatre centimètres et il existe aussi une fourrure courte et très dense cachée sous le pelage (sous poil).La musculature de ces chiens est puissante. Le malamute est parfois surnommé “locomotive des neiges”. Ils consomment plus d’oxygène que les autres chiens. Sous leurs doigts se trouvent des pelotes dures qui leur permettent de trotter à 25 km/h pendant des heures sans s’abîmer les pattes.

Ce sont des chiens faits pour vivre en meute au sein de laquelle s’établit une hiérarchie avec des chiens dominants. Le chef de meute est placé à l’arrière de l’attelage car il surveille tous les autres.

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Autrefois au Canada et au Québec, les traîneaux servaient à transporter des marchandises et les conducteurs guidaient le traîneau en marchant à côté : on les appelait des “marcheurs”, ce qui a donné ensuite “musher”.

C. Le film

1- A propos du film

- Le réalisateur : Né en 1941 au Danemark, Jannik Hastrup est considéré comme un des grands maîtres scandinaves dans le domaine du film d’animation. Il réalise et produit une soixantaine de courts-métrages dans les années 1960 et 1970, dont deux considérés comme des classiques du cinéma d’animation danois, Benny’s Badekar (La baignoire de Benny, 1970) et Cirkeline (1967–1971). Dans les années 1980 et 1990, ses films remportent un succès de plus en plus large à l’international, notamment Samson og Sally (Samson et Sally) et Fuglekrigen i Kanøfleskoven (La guerre des oiseaux), qui lui vaut une récompense au Festival de Cannes junior en 1990, mais aussi les aventures en long-métrage de Cirkeline, l’héroïne de nombreux courts-métrages des années 1960. Cependant, c’est Drengen der ville gøre det umulige (L’enfant qui voulait être un ours) en 2002 qui remporte le plus de prix dans des festivals internationaux. Source : Det DanskeFilminstitut

- Ce qu’ils en disent :

C’est un dessin animé remarquable dont la qualité graphique et narrative rappelle Kirikou et la sorcière. L’histoire de ce petit homme élevé parmi les ours blancs du Groenland tient du Livre de la jungle, à la mode nordique. Déchiré entre deux familles et deux identités, le jeune héros traverse des épreuves initiatiques qui vont lui permettre de comprendre qui il est. Un corbeau fantaisiste et une tendre oursonne l’accompagnent sur ce chemin semé d’embûches. C’est la supériorité des sentiments sur les liens du sang qui apparaîtra, au bout du compte, avec éclat. La métaphore de l’adoption est traitée avec la finesse et la poésie qui caractérisent le film tout entier, de la musique envoûtante de Bruno Coulais à la belle simplicité du graphisme. Le réalisateur danois Jannik Hastrup, n’oublie à aucun moment qu’il a un jeune public à captiver et dose aventures et humour avec assez de doigté pour retenir l’attention des enfants. (Le Monde)

Ce long métrage d’animation a été réalisé à l’ancienne, à partir de dessins au crayon, avec des fonds à l’aquarelle. D’un graphisme délicat, voire minimaliste, il est d’une très grande beauté. Tendre et naturaliste, il conte l’éternelle histoire de l’enfant sauvage, élevé par des animaux, qui ne pourra jamais réintégrer la communauté des hommes. L’œuvre, signée Jannik Hastrup, est le fruit d’une intelligente collaboration entre des Danois, des Norvégiens, et des Français (entre autres, Didier Bruner, producteur de Kirikou, et Bruno Coulais, le compositeur d’Himalaya et du Peuple migrateur). (La Croix)

C’est un peu la version polaire du Livre de la jungle. Soit l’histoire d’un tout petit Mowgli esquimau que kidnappe un ours blanc, afin de l’offrir à sa compagne .... Initiatique, L’enfant qui voulait être un ours, l’est tout autant qu’il reste surprenant dans sa volonté de désacraliser les liens du sang au profit de la liberté de choisir sa famille. Des dessins naïfs qui contrastent étrangement avec la cruauté et la dureté de certaines scènes. Un joli film malgré tout, plutôt fin et intelligent, nappé de toujours claires mélodies de Bruno Coulais. (Ciné Live)

Subtilement mis à la portée des petits, la question de l’identité rôde derrière chaque iceberg de ce dessin animé d’une grande finesse psychologique. Les enfants apprécieront la rondeur et la pureté du graphisme. Tout est simple et beau : les toboggans d’aquarelle bleue, les frimousses légèrement grimées au crayon de couleur, les corps tracés au pinceau noir. (Télérama)

C’est comme une sorte de Tarzan polaire. Une salutaire leçon de tolérance et de liberté à l’usage du jeune public, mais elle est livrée sans verser dans la guimauve. Le dessin et l’animation affichent la bonne tradition d’un travail artisanal. Un vrai divertissement de qualité. (Ouest-France)

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2- Le film d’animation :

Pour réaliser un film d’animation, 24 images par seconde d’action sont nécessaires pour reproduire correctement le mouvement, au minimum 12 images car un nombre inférieur donne un mouvement saccadé.

Quand une histoire a été choisie, il faut l’adapter pour le dessin animé et écrire le scénario : succession de séquences avec une description précise des décors, des personnages, des évènements.

Il est ensuite traduit en dessins par le réalisateur sous forme d’un story-board, sorte de longue bande dessinée, constituée d’une centaine de croquis. C’est un découpage détaillé, plan par plan de l’ensemble du film. Il indique le cadrage, la position des décors, des personnages, l’emplacement de la caméra et l’action. Il contient tous les dialogues et les bruitages. Chaque plan est représenté par une feuille numérotée, comprenant un dessin et des indications écrites : ici, pour le film d’animation « Gros pois & petit point ».

Pour faciliter le travail des animateurs et ne pas changer l’aspect d’un personnage, des dessins sont réalisés le représentant de face, de profil, de trois-quart, de dos, en entier ce qui détaille ses proportions et son volume : ce sont des feuilles de model- sheet.

Les maquettistes dessinent alors au crayon le décor de chaque plan du film en fonction de l’animation des personnages. Ces dessins serviront de base aux décorateurs pour la création des décors. Le décor est peint sur une feuille à l’aquarelle, aux encres ou à la gouache.

L’animation est réalisée par différentes équipes : l’animateur esquisse au crayon les positions extrêmes du mouvement, des intervallistes comblent les espaces entre chaque dessin en suivant les indications de l’animateur. Plusieurs animateurs interviennent dans un même dessin animé. Les dessins sont ensuite tracés à la plume ou photocopiés sur des feuilles de rhodoïd transparentes ou cellulos (ou cellos). Les couleurs sont ensuite appliquées à la main au verso de chaque cellulo en utilisant de la gouache acrylique. [Aujourd’hui, peu de studios utilisent cette technique. Les dessins sont scannés dans l’ordinateur, puis mis en couleurs dans un logiciel spécifique].

La prise de vues : elle se fait sous caméra verticale qui filme les cellulos posés sur le décor, image par image, avec parfois, en plus, des effets spéciaux. Il est possible de superposer plusieurs cellulos. Les dialogues, les bruitages et la musique sont ensuite mixés à l’image au moment du montage final.

Le film est vérifié sur une table de montage.

Il y a plusieurs techniques d’animation :

- L’animation à plat ou en 2 dimensions (2 D) utilise une caméra perpendiculaire au sujet.On peut animer ainsi des peintures ou dessins, des découpages, des matériaux ou objets, des poudres sur verres (pastel, sable…) …

- L’animation en 3 dimensions (3D) utilise une caméra placée en face du plateau de tournage et les objets sont déplacés devant la caméra.On peut animer des objets rigides, des objets flexibles (fil de fer…), des marionnettes…

- L’animation par ordinateur : les personnages, objets et décors créés par ordinateur en images de synthèse forment ce qu’on appelle la réalité virtuelle. L’ordinateur peut être utilisé comme un assistant à la réalisation (pour le montage ou la réalisation d’effets spéciaux) ou comme un outil de création d’images.

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Dans le film, les dessins sont colorés à la gouache. Ils révélent toutes les nuances étonnantes de blanc, intégrant des tons pastels judicieusement choisis et recréant l’univers de la banquise.

Il y a des animations en 2D et 3D.

3- La bande-son :

Elle comprend les dialogues, les bruitages et la musique.

Le compositeur français Bruno Coulais a réalisé la bande originale de L’enfant qui voulait être un ours. Si c’est la première fois qu’il compose la musique d’un film d’animation, il a fait la musique de nombreux films ou téléfilms français à gros ou petit budget. À ce titre, il a remporté de nombreux prix ainsi qu’un grand succès commercial, notamment avec la bande originale des Choristes, vendue à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires, ou celle du documentaire Microcosmos. Connu pour son goût pour les voix d’enfants et les sonorités originales venues de cultures extra-européennes, Bruno Coulais, pour L’enfant qui voulait être un ours, n’est pas allé jusque dans le Grand Nord pour trouver l’inspiration. En fait, il a fait venir le Grand Nord à lui. Il a ainsi fait chanter le thème principal du film en langue inuit et invité un chanteur finlandais ainsi que la plus connue des chanteuses saami, Mari Boine, reine du joik, un genre vocal traditionnel lapon. En outre, ses expérimentations l’ont poussé à utiliser des instruments plutôt insolites pour recréer l’ambiance de l’Arctique, comme des pierres qu’on entrechoque.

« Par sa simplicité, son infinie douceur et la rareté de ses dialogues, le film laisse une place majeure à la musique. Bruno Coulais a écrit une partition qui est le reflet d’une émotion simple, une musique caressante comme l’est le regard de Jannik Hastrup sur ses personnages, une musique qui reflète le sentiment d’immensité qu’évoquent les espaces du Grand Nord. »

L’orchestre symphonique de Sofia a joué. De nombreux instruments : percussions, piano, claviers, guitare, flûtes, clarinettes, cor anglais sont intervenus.

RESSOURCES :

Livres :

• L’album L’enfant qui voulait être un ours, collection “Albums Milan”, (à partir de 5 ans)• Le roman L’enfant qui voulait être un ours, de Stéphane Frattini, collection “Milan Poche Cadet , (à

partir de 8-9 ans)• APOUTSIAK, le petit flocon de neige, Les albums du Père Castor, Flammarion (histoire esquimau

racontée et illustrée par Paul-Émile Victor).

DVD avec bonus (entretiens avec Jean-Louis Etienne, Bruno Coulais…)

Sites Internet :

• Site web du musée virtuel du Canada (anglais et français) consacré à la culture inuit .

Sur le film :

• Objectif Cinéma

• Allociné 15

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• Cinefil.com

Dossier pédagogique :

• Institut Français

• Institut Français (Autre)

Sur le compositeur de la bande originale, Bruno Coulais :

• Wikipedia

Dossier réalisé par Nicole Montaron, Atmosphères53. Octobre 2012.

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