N°1 2010jaNvier - février - mars

leGuideaide de lecture biblique pour adultes

Prix

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6 €

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La BibleVous avez dit “erreur” ?

JérémieLa colère de Dieu !

LucLa gloire du Fils de Dieu !

ExodeLa maison de Dieu

CAMP SKI FAMILLEdu 14 au 21 février 2010

au Rimlishof en Alsace

RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS

www.rimli.comTél. + 33 (0)3 89 76 82 10Le Rimlishof - 68530 BUHL - FRANCE

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éditoédito

Mis à part un bref passage dans le livre de l’Exode, l’essentiel de nos lectures de ce trimestre se fera dans les livres de Jé-rémie et de l’évangile de Luc. Difficile me direz-vous de faire le lien entre ces deux portions de la Bible si différentes entre elles.En fait, en lisant et en méditant ces tex-tes, j’ai été frappé par la similitude qui existe entre eux.Le prophète Jérémie ne cesse d’annon-cer l’arrivée du jugement. La colère de Dieu est à son comble, bientôt le peuple paiera le coût terrible de ses idolâtries.L’évangile de Luc nous présente le mi-nistère de Jésus. Un ministère que nous connaissons bien, des textes heureux et « faciles » que nous aimons méditer.Notre lecture de Luc s’arrête à la veille de la Passion, celle de Jérémie juste avant la destruction de Jérusalem.La colère de Dieu est là. Le peuple va partir en exil, il subira le juste châtiment de ses désobéissances.Mais l’histoire nous dit autre chose ! Elle nous révèle que le temps de l’Exil sera un temps de renouveau, de bénédictions spirituelles. Ce sera le temps de la décou-verte d’une relation nouvelle, personnelle, intime avec Dieu !Et le jugement me direz-vous ! Le juge-ment se fera sur une colline à un jet de pierre des murs de Jérusalem par un froid vendredi de printemps. Dieu paiera lui-même le prix de nos péchés car son amour pour nous est tel qu’il ne peut se résoudre à nous détruire.De Jérémie à Luc, une seule voix pour annoncer un seul message : la grâce !

Pierre-Yves Zwahlen Rédacteur adjoint

IMPRESSUMEdItEURS

Ligue pour la lecture de la Bible, France et Suisse

RédactEURSJéma Taboyan (Rédactrice responsable) Pierre-Yves Zwahlen (Rédacteur adjoint)

coMIté dE RédactIonDavid Boydell, Michel Charles, Jean-Pierre Frère, Florence Hernandez, David Rossé, Christian Willi

SEcRétaRIatJosiane Wagnières

cRédItS PhotogRaPhIqUESStockxxpert.com

gRaPhISMEMise en page : Josiane Wagnières

et Pierre-Yves Zwahlen Création graphique : Loïc Favre

IMPRESSIonJordi SA, Belp, Suisse

SoMMaIREÉdito + Sommaire 1

Méthode et Plan de lecture 2Paroles de Lecteurs 3

Nouvelles nationales 4Luc 4-6 9

Jérémie 7-8 15Textes Alliance-Évangélique 20

Jérémie 14 28Luc 6-8 30

Jérémie 15-24 40La Bible pleine d’erreurs 55

Luc 9-13 59Exode 25-34 75

Luc 13-20 92Bulletin d’Abonnement 112

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n De qui ou de quoi me parle ce texte ?

n De quoi est-il question avant et après le texte ?

n S’il s’agit d’un récit, ai-je bien identifié tous les personnages et observé le déroulement de l’action ?

n S’il s’agit d’un écrit prophéti-que ou de sagesse, d’un psau-me ou d’une épître, est-ce que je peux dire en une phrase de quel sujet il est question ?

Comment méditer la BiBle ?

S’installer dans un lieu favorable. Respecter un moment de silence qui favorise l’atmos-phère de recueillement propice à la lecture et à la méditation de la Bible.

lire le passage du jour.

Prier même brièvement pour demander à Dieu le secours de son Esprit.

méditer un texte biblique suppose une démarche interactive : Découvrir ce que le texte voulait dire à ses premiers destinataires, puis, une fois le sens dégagé, réfléchir à la manière dont il peut devenir une parole pour moi aujourd’hui.

Sans répondre à toutes les questions, en voici quelques-unes pour nous aider à vivre chacune de ces trois étapes.

n Quelle est la leçon principale qui se dégage de ce texte ?

n Quel effet devait-il produire sur ses premiers destinataires ?

n Ce passage m’enseigne-t-il quelque chose sur Dieu : le Père, le Fils ou le Saint-Es-prit ? Sur sa façon d’agir ? Sur l’être humain ?

n Y a-t-il un autre texte biblique qui pourrait m’aider à com-prendre celui-ci ?

n Lire le commentaire du Guide pour m’enrichir de la lecture d’une autre personne.

n M’aide-t-il à comprendre une situation que je vis ou qui se déroule dans mon entourage ?

n Y a-t-il dans ce texte quelque chose qui me choque ou que j’ai de la peine à accepter ?

n Y a-t-il un ordre auquel je de-vrais obéir ou une invitation à changer ma façon de penser ou d’agir ?

n Est-ce que je peux puiser dans ce passage un encoura-gement ou une promesse ?

observer Comprendre S’approprier

répondre Il serait dommage de ne pas répondre à la parole que Dieu nous a adres-sée. C’est pourquoi, méditer, c’est aussi prier. Pourquoi ne pas le faire un crayon à la main ? Noter, pour ne pas oublier, les promesses à tenir, les tâches à accomplir, les personnes à contacter.

Avec leGuide, il faut six ans pour lire l’Ancien Testament, trois ans pour le Nouveau Testament. Nous suivons la liste de la Bible en 6 ans.

©Fédération Protestante de France 2007

Liste établie grâce à la collaboration du Service Biblique de la FPF, de l’Alliance biblique française, de l’Union des Églises Adventistes de France, de la Ligue pour la Lecture de la Bible et de Parole pour Tous. www.protestants.org

PLAN DE LECTURE abréviationsLorsque des citations bibliques sont placées entre parenthèses, elles sont abrégées selon les abréviations proposées par la Bi-ble en français courant.

Références bibliquesDans une note journalière, les chiffres entre parenthèses sans mention d’un livre biblique ren-voient à un verset du passage du jour. Quand une note utilise ou renvoie à une autre traduction,

elle l’indique sous les abréviations suivantes :BB Bible BayardBc Bible à la ColombeBJ Bible de JérusalemBS Bible du SemeurnBS Nouvelle Bible SecondnEg Nouvelle Édition de GenèvePdV Parole de Vieta Traduction de l’auteurVS Version Segond 1910toB Trad. Œcuménique de la BibleBFF Bible en Français Fondamental

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Des Yvelines, en FranceBien que la remarque sui-vante concerne une note ancienne (24 août 09, de Jean-Charles Moret) sur les prophéties d’Ésaïe, je tiens à dire l’agréable surprise que fut la mienne à sa lec-ture. Il est rare que l’Israël de 1948 (Indépendance ou renaissance) se trouve in-clus ou réintroduit dans le geste de Dieu comme une phase de l’accomplisse-ment d’une prophétie. Cel-les-ci pouvant comporter plusieurs épisodes histori-ques successifs… comme des plans de montagne sans qu’on discerne les val-lées qui les séparent (les vallées représentants les espaces temps). Merci pour cette image.

Du Gard, en FranceJe me permets de vous faire part d’une explication plau-sible du suicide d’Altophel dans 2 Samuel 17 (notes du 28 octobre). Pourquoi cet homme aux conseils très précieux pour David est-il passé du côté d’Absa-lom, en révolte contre David et quel est la raison qui l’a poussé jusqu’au suicide ? Deux verset (2 Sam 11.3 et 23.34) semblent appor-ter une réponse : on peut

déduire qu’Ahitophel pour-raient être le grand-père de Batchéba car elle est la fille d’Eliam et Ahitophel a eu un fils nommé Eliam. Est-ce qu’Ahitophel n’a ja-mais pardonné à David sa faute à l’égard de Batchéba et qu’alors, il a pris posi-tion contre David. Voyant que son conseil n’était pas écouté, il s’est retiré et suicidé, plein de rancune contre David.

Merci pour ce point de vue.Bientôt, vous pourrez par-tager « en direct » votre interprétation et en discuter avec les autres lecteurs sur notre site www.leguideenli-gne.com

Du Haut-Rhin, en FranceJ’apprécie beaucoup quand un commentaire se termine par une courte prière.La mission de la Ligue au niveau international est dé-finie ainsi : « Faire connaî-tre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et encourager les personnes de tous âges à rencontrer Dieu au moyen de la Bible et de la prière. » La prière, le dialogue avec Dieu est indispensable pour accompagner une lecture vivante de la Bible.

Du canton de Vaud - SuisseJuste quelques mots pour vous remercier pour « le Guide » que je reçois régu-lièrement et que j’apprécie beaucoup. Bravo et conti-nuez. Que le Seigneur vous bénisse dans ce ministère et vous renouvelle jour après jour.

Par e-mail, SuisseFélicitations pour l’agran-dissement des textes !Probablement avez-vous oublié que beaucoup de personnes âgées ne possè-dent pas l’accès à l’internet. Alors comment ces person-nes peuvent-elles décou-vrir «les textes enregistrés «dont vous parlez dans la première colonne ?

La version audio de leGuide est réalisée en partenariat avec la Mission évangéli-que Braille qui réalise éga-lement des CD trimestriels à partir des fichiers audios réalisés pour le web. Pour ceux qui souhaitent connaître les services of-ferts par la MEB adressez-vous à:MEB, Av. Louis-Ruchonnet 20 CH-1800 Veveywww.mebraille.ch

Nous désirons vous donner la parole dans cette page. Si des questions vous viennent à la lecture de ce guide, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous les publierons dans cette rubrique.

ParoleS de leCteUrS

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Faites en tout temps par l’Es-prit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persé-vérance, et priez pour tous les saints.Éphésiens 6.18

Pages nationales

Prières

alors que cette nouvelle année vient de débuter, prenons le temps pour regarder le chemin parcouru l’année passée. Reconnaissons l’action du Seigneur dans nos vies. Pour l’année à venir, prions pour qu’il accompagne la Ligue dans ses minis-tères parmi les enfants, les jeunes, les adultes et les familles et pour que beau-coup de personnes puissent, à leur tour, le reconnaître comme Sauveur et Maître.

DU MOUVEMENT DANS LE PERSONNELLa Ligue travaille avec une petite équipe de salariés. La situation économique nous oblige à nous réorganiser. Marie-Agnès Van Peuter quitte son double poste d’assistante de di-rection et de secrétaire des séjours suite à un licenciement économique. Nous la remer-cions vivement pour sa consécration et pour tout le travail qu’elle a pu réaliser fidèlement. Entre temps, Sylvie Revel nous a rejoint en remplacement d’Agnès Trapier en tant que se-crétaire des abonnements. Prions pour l’avenir professionnel de Marie-Agnès et la bonne intégration de Sylvie à l’équipe.

SOIRÉE DE LA ST-VALENTINLe 14 février, une animation autour de la St-Valentin est proposée aux couples fiancés et mariés au Rimlishof en Alsace. Un repas festif et un partage biblique seront proposés. Ce genre de fête, désormais intégré à notre calendrier festif annuel, est une formidable occasion d’annoncer la Bonne Nouvelle et d’encourager à nouveau à une relation plus étroite avec le Seigneur.

DES BÉNÉVOLESEn France, vous êtes plus de 700 à avoir œuvré au côté de la Ligue ces trois dernières années. Sans vous, la Ligue ne pourrait fonctionner. Remercions notre Père pour tous ces ouvriers qui donnent de leur temps et de leur énergie. Prions pour que d’autres volontai-res se lèvent à leur tour.

7Pages nationales

Prières

CAMPS ET JOURNÉES

n Week-end « Raquettes » 9-11 janvier, Juran Camp « Ski de randonnée » 7-13 février, Rougemontn Week-end « Retraite au Gd-St-Bernard » 27-29 mars, Gd-St-Bernardn Camp « Le camp des aînés » 19-23 avril, Vennes

SÉMINAIRES ET FORMATIONSAujourd’hui, la formation continue fait partie intégrante de la vie professionnelle. Mais il y a des aspects de notre vie pour lesquels aucune préparation ne semble devoir être néces-saire. Être parents par exemple ! Ou être moniteur dans un camp !

n « Préparation à la naissance » 30 janvier et 13 février, Vennesn Séminaire biblique 6 et 13 février, Vennesn « Préparation au mariage » 29-31 janvier et 19-21 février, Vennesn Formation directeurs camps LLB +JS 30 avril- 2 mai, Vennesn Formation moniteurs camps 30 avril- 2 mai, Vennes

JOURNÉES CABèS

L'équipe CABèS propose des journées à l'attention des réfugiés et requérants d'asile. Programme varié : animation biblique, sport, jeux, musique, etc.

n Journée Cabès 17 janvier, Vennesn Journée Cabès 07 mars, Vennes

retrouvez toutes ces offres sur notre Catalogue 2010, ou sur notre site internet : www.ligue.ch

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PRIEZ POUR :n L’organisation, la planification et le financement de camps de vacances pour jeunes non

croyants de milieux défavorisés au cours de l’été 2010. La Ligue au Québec travaille en coopération avec 2 autres organisations chrétiennes sur ce projet. Que Dieu nous donne sa sagesse et sa direction.

n Plusieurs régions francophones du Canada sont très éloignées géographiquement de

Montréal. Nous avons établi des liens avec des collaborateurs bénévoles dans les pro-vinces maritimes de l’est du Canada et en Colombie-Britannique pour l’ouest du pays. Prions pour que Dieu ouvre les opportunités de développer le ministère de la Ligue du Canada français dans ces régions.

Pages nationales

Prières

Pages nationales

Prières

SUJETS DE RECONNAISSANCE :Depuis janvier 2009, 3 nouveaux équipiers bénévoles nous ont rejoints. Ils sont une ri-chesse pour la Ligue. Voici toute l’équipe en photo

PRIEZ POUR :Le « projet prisons » : En collaboration avec les aumôniers de prisons, nous offrons un abonnement gratuit à toute personne détenue qui en fait la demande.Plusieurs détenus en bénéficient déjà. Prions pour qu’ils puissent faire une rencontre personnelle avec Jésus-Christ ressuscité.

S.F.M.E. :Une nouvelle session de formation au ministère parmi les enfants s’ouvre en février 2010 à Arlon. Prions pour que de nombreuses personnes se sentent concernées par ce service et s’inscrivent. Prions aussi pour l’équipe d’encadrement.

Nos amis de la Ligue Canada se joignent à nous pour suivre leGuide. Nous leur souhaitons la Bienvenue.

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rédacteur de cette série

Et cE n’Est  quE lE début !

introduction

luc 4.31-6.19

En RéSUMéNous assistons aux débuts du ministère de Jésus où son autorité est manifestée dans son enseignement, et son pouvoir sur les esprits mauvais, les éléments naturels, les maladies, et même pour pardonner les péchés. Le groupe de ses premiers disciples se constitue ainsi que celui de ses opposants.

Guy Chautems

PoUR accoMPagnER La LEctUREn Relever dans ces chapitres toutes les répétitions qui ponctuent ce récit comme des leitmotivs.

n Comment « selon mes habitudes », j’annonce l’Évangile ? En quoi je laisse le Seigneur me rejoindre dans mon quotidien pour le transformer ?

Après sa tentation au désert, Jésus, rempli de l’Esprit, com-mence son ministère : d’abord chez lui, dans son village de Na-zareth, puis dans sa région de la Galilée. Dans ces chapitres, nous décou-vrons sa méthode, qui sera égale-ment celle des premiers apôtres : comme « à son habitude », il entre dans la synagogue, lit les Écritures et enseigne. C’est également dans leurs habitudes qu’il rejoint ses fu-turs disciples pour les appeler : les uns lors d’une pêche, l’autre, assis à son bureau.Face à ses miracles, l’enjeu princi-pal est posé : qui est cet homme ? Nous sommes alors face à plusieurs contrastes : n à ceux qui le reconnaissent, il leur demande la discrétion ; à ceux qui le critiquent, il leur démontre son pouvoir et son autorité.n alors que sa réputation se répand, il se retire à l’écart (4.42 ; 5.16) et ses opposants, furieux, se deman-dent déjà que faire de lui (6.11) !

5 étaPES à nE PaS ManqUER

1.Luc4.32Autorité2.Luc4.40-43Unsoir,unmatin3.Luc5.10-11Nouvellemission4.Luc5.31-32Lesperdus5.Luc6.12-16Lesdouze

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À méditerÀ méditer

ANNÉE DE GRÂCE« C’est l’année où vous ver-rez la bonté du Seigneur ! » (19, PDV). Cette proclama-tion inaugure l’activité pu-blique de Jésus. Elle a été refusée dans le village où le fils du charpentier a vécu jusqu’à 30 ans. Elle a été accueillie par les premiers disciples dans la synago-gue de Capernaüm proche de la maison de Pierre. Elle est à recevoir par nous qui commençons l’année 2010 à l’écoute de Jésus…

2010 : nous verrons la bon-té de Dieu dans la mesure où nous écouterons les en-seignements pleins d’auto-rité du Christ. En lisant le sermon sur la montagne, prononcé non loin de no-tre synagogue, nous dé-couvrons qu’ils sont déca-pants, plein d’autorité (Matt 7.29), qu’ils disent la vérité sur nos comportements et les éclairent à la lumière du règne de Dieu. Reçus, ces enseignements créent la vie.

Les beaux discours !Premier janvier : nous écoutons attentivement

nos autorités. Leurs pa-roles et leurs promesses auront-elles du poids face à un avenir incertain ? Et les nôtres ?

Calvin commentant ce pas-sage déclare : « Le Royau-me de Dieu ne consiste point en parole et caquet, mais en vertu et efficace. » Et le réformateur ajoute : « Dans la parole du Christ, les auditeurs aperçoivent clairement la puissance di-vine de l’Esprit, voilà ce qui lui donne autorité. »

Jésus, lui, ne cherche pas à prononcer de belles pa-roles, mais il dit « et la chose existe », il parle et il se passe quelque chose. L’autorité de Jésus met un terme au chaos suscité par le diable dans les vies et dans le monde qui nous entoure.

2010 : qu’au travers de nos paroles se manifeste l’autorité de Jésus et que nos proches en soient les premiers bénéfi-ciaires !

Vendredi 1er janvier

luc 4.31-44

BIBLE EN 1 AN : Gen 1.1-2.25 • Ps 1.1-6 • Prov 1.1-6 • Marc 1.1-28 PRIER avec le Psaume 44

guy chautemsDu 1er au 5 janvier

Attention : parler avec autorité ce n’est pas être autoritaire mais vivre ce que l’on dit !

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« AVANCE PLUS LOIN… »Ce commandement, adres-sé à Pierre, ricoche à la surface des siècles et nous atteint dans deux domai-nes : le matériel et le spiri-tuel. En ce début d’année ne négligeons ni l’un ni

l’autre ! Il arrive que l’on parle d’industrie, voire de profession, sinistrée. Pier-re et ses compagnons n’en sont sûrement pas là car le lac de Galilée regorge de poissons. Il n’empêche que ces pêcheurs sont fati-gués et peut-être déprimés après une nuit de travail sans succès.

L’ordre adressé à Pierre nous rappelle que notre Seigneur a quelque chose d’important à nous dire au cœur de nos difficultés quotidiennes.

Il n’est pas interdit de de-mander son intervention dans le cadre de notre pro-fession et de notre vie de tous les jours. Encore faut-il entendre la parole que le Christ voudra bien nous adresser !Pécheurs… pêcheurs !Devant les barques pleines à couler, Pierre et ses amis sont saisis de crainte. Ainsi en est-il souvent quand Dieu se révèle (Exode 3.6 ; Ésaïe 6.5 ; Apoc 1.17) et quand retentit l’appel à le suivre. Il est bon alors d’en-tendre Dieu nous consoler : « N’aie pas peur, oui c’est bien moi qui te choisis et qui t’appelle à me suivre. »

« Puisque tu me dis de le faire… »Mais qu’est-ce que Dieu attend de moi ? Nous ne sommes pas tous appelés à devenir apôtres, pas-teurs, docteurs, évangélis-tes, mais nous devons tous être témoins de l’amour de Dieu : de la mort et de la résurrection de Jésus !

n’aie pas peur, oui c’est bien moi qui te choisis et qui t’appelle à me suivre !

Samedi 2 janvier

luc 5.1-11

BIBLE EN 1 AN : Gen 3.1-4.26 • Ps 2.1-12 • Prov 1.7 • Marc 1.29-2.12 PRIER avec le Psaume 45

À méditerÀ méditer

Dans quel domaine le Christ m’appelle-t-il à aller plus loin dans cette année 2010 ?

RemarqueRemarqueRemarque

Le filet à lancer, en forme de cercle lesté sur son périmètre et muni d’une corde fixée à son centre, semble avoir été le filet dont on se servait en général. (La Nouvelle Bible Déchiffrée, Éd. LLB, p.581)

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PRENDS DES RISQUES !Le curriculum de Jésus comporte de nombreux ti-tres. Celui de Fils de Dieu exprime sa relation avec son Père, celui de fils de David sa relation avec Is-raël, celui de fils de l’Hom-me (24) sa relation avec nous. Avec ce dernier titre, Jésus se présente comme le vrai descendant de la race humaine, il se désigne aussi comme notre frère 1.

Il guérit nos lèpres cachéesLe lépreux de notre récit apparaît brusquement et suscite certainement un mouvement de recul de la part de ceux qui suivent Jésus. Normalement il de-

vait crier : « Impur, impur » et ne pas avoir de contacts avec son entourage (Lév 13.45). Mais il se jette aux pieds de Jésus avec un cri du cœur (12). Or, non seu-lement Jésus l’accueille, mais le Fils de l’homme le touche sans hésitation et répond à sa prière.Nos lèpres cachées nous tiendraient-elles à l’écart

de nos frères en Christ ? Voici alors une paraphra-se d’un texte bien connu de l’apôtre Jean (1 Jean 1.9) : « Si nous préten-dons n’avoir aucune lèpre intérieure, nous nous met-tons un masque et nous ne sommes pas vrais, mais si nous en parlons, nous pouvons faire confiance à Dieu qui nous purifiera. » Oserons-nous courir ce ris-que ?

Il met fin à nos paralysiesParalysés par la peur, la ti-midité, le souvenir de trau-matismes anciens, ils sont nombreux autour de nous ceux qui s’avancent avec peine dans la vie ! Où trou-veront-ils les quatre amis remplis de foi, capables de les porter aux pieds du Christ ? Ces « quatre » ont pris des risques ; faites-en la liste et imaginez ceux que vous pourriez pren-dre, à quelques-uns, pour amener un de vos amis à Jésus.

Le Fils de l’hommePar amour, il prend le ris-que de s’approcher de toi, de moi. Il communique sa pureté, sa santé, sa sain-teté à quiconque se décou-vre et lui fait confiance.

Par amour, Jésus prend le risque de s’approcher de moi !

dimanche 3 janvier

luc 5.12-26

BIBLE EN 1 AN : Gen 5.1-7.23 • Ps 3 • Prov 1.8-19 • Marc 2.13-3.6 DIMANCHES ET FÊTES : és 60.1-6 • éph 3.2-6 • Matt 2.1-12 PRIER avec le Psaume 72

1 Cette interprétation est celle de F. Godet dans son commentaire sur l’évangile de Luc.

13

RemarqueRemarqueRemarqueVOIR AUTREMENTAurions-nous regardé Lévi comme Jésus l’a fait ? Pensons à des personnes de notre entourage qui aiment l’argent, ne vien-nent pas à l’Église, ne vi-vent pas comme nous… Difficile de se prononcer ! Voici la seule question qui nous mettra en route : « Ces personnes ont-elles besoin de Jésus ? » Si oui, il faut les appeler à rencon-trer le médecin des méde-cins ! C’est urgent ! Mais comment faire ?

changer notre regardUne transformation de no-tre regard ne pourra s’opé-rer que dans la prière et avec l’aide du Saint-Esprit. Elle est nécessaire, car ils sont nombreux ceux qui attendent que l’on pose sur eux le regard de Jésus.

changer notre approchePrier ne suffit pas ! Jésus ne restait pas dans un bâtiment, il sortait, faisait

des visites, entrait dans les maisons et partageait volontiers le repas de ses hôtes. Il prenait du temps – sans avoir l’impression de le perdre – pour des re-lations conviviales.

changer notre serviceLe vin vieux est bon, Jé-sus ne le conteste pas ! Encavés dans nos tradi-tions, nous y trouvons des « crus » théologiques, li-turgiques, hymnologiques de grande tenue. Pourtant ne servons pas ce vin à ceux qui ont besoin du salut ! Les Lévi et tous les autres ont besoin de boire le vin nouveau de la vie du ressuscité, celui de la réconciliation et du pardon des péchés, celui de la dé-livrance et de la guérison. Ce vin est versé quand retentit la prédication de la Croix dans la puissance du Saint-Esprit.

lundi 4 janvier

luc 5.27-39

BIBLE EN 1 AN : Gen 7.24-10.32 • Ps 4 • Prov 1.20-31 • Marc 3.7-30 PRIER avec le Psaume 46

« Les chefs collecteurs qui avaient pris à ferme 1 les taxes d’une région ou d’une ville, avaient toute liberté d’exiger de gros surplus de leurs sous-collecteurs, d’où les critiques des Pharisiens à l’égard de leur morale… Les collecteurs, dont l’activité était probablement considérée en Judée comme proromaine, s’attiraient, par leurs exactions, la haine des Juifs. » (F.Bovon – L’évangile selon St. Luc p. 250)

1 Délégation que le souverain fait du droit de percevoir certains revenus.

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UNE VRAIE DÉTENTEStress et « burn out » : le même poison a infesté le sabbat des Pharisiens et nos jours de repos. Nous avons inversé les inten-tions du Créateur ! Au lieu d’un sabbat fait pour l’homme, voilà l’homme fait pour le sabbat (Marc 2.27). Si le Pharisien est esclave de tous les interdits qui structurent son sabbat, l’homme contemporain est prisonnier de tout ce qui remplit son agenda. Occupé la semaine, il est débordé le week-end. Plus que jamais, nous autres européens avons besoin de connaître le Maître du sabbat, du repos.

travailler le dimanche ?Jésus serait-il pour le travail du dimanche ? Avant de répondre à cette question il faut en poser une autre : pourquoi le sabbat ? Dieu l’a voulu pour que nous laissions nos activités, pour que nous nous rappe-lions que la vie ne dépend pas de nos œuvres, mais de Celui qui nous a créés et qui nous aime. Entrer dans le sabbat, c’est dé-poser nos préoccupations, nos soucis, non pas au vestiaire du vendredi soir pour les reprendre le lundi matin, mais au pied de la

Croix pour repartir libérés en début de semaine. Où vivre cela au mieux, si ce n’est lors du culte de ma communauté. Toutefois, au nom de l’amour du pro-chain, Jésus se prononce très nettement en faveur d’un travail le dimanche.

La Bonne nouvelle aux pauvresComment mieux entrer dans le sabbat qu’en vivant une guérison ? Jésus, vrai médecin, a retroussé ses manches pour permettre à un handicapé de reprendre le travail ! Quel repos pour cet homme que de retrou-ver l’usage de ses mem-bres !

appelés à suivre et à servir Jésus, n’aurions-nous pas à prendre plus au sérieux l’ordre de mission de Jésus : guérissez les mala-des, rendez la vie aux morts, purifiez les lépreux, chassez les esprits mauvais (Matt 10.8) et à faire entrer ainsi des malades dans le vrai sabbat de dieu ?

mardi 5 janvier

luc 6.1-9

BIBLE EN 1 AN : Gen 11.1-13.1 • Ps 5 • Prov 1.32-33 • Marc 3.31-4.25 PRIER avec le Psaume 47

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enquête la Bible pleine d’erreurs ?

La Bible pleine d’erreurs ?La Bible serait pleine d’erreurs, à en croire une idée tenace. La tendance, depuis une centaine d’années face à ce problème, est de séparer vérité factuelle et sens spirituel. Au contraire, les théologiens qui veulent être fidèles à l’inspiration de la Bible ont cherché à résoudre ce qui peut apparaître comme des contradictions internes et la plupart du temps, ils y arrivent. Dans ce processus, ils ont mis en évidence le côté humain de la constitution de la Bible, un fait qui n’est pas sans poser des questions à la foi.

L’intention de l’auteur prise en compte

« Très souvent, une majorité de ceux qui parlent des erreurs de la Bible ne l’ont ja-mais vraiment étudiée. C’est un jugement

à l’emporte-pièce Beaucoup de ces diffi-cultés se résolvent dès lors qu’on prend le temps d’y regarder d’un peu plus près », avance Paul Wells, professeur de théo-logie systématique à la Faculté Libre de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence.

C’est dans le domaine de la prise en compte de l’intention du rédacteur que la réflexion des spécialistes s’est développée. Et de citer la séquence des tentations du Christ au désert. Le récit de l’évangile de Luc inverse les 2e et 3e par rapport à celui de Matthieu. « Matthieu attache une plus grande importance à la séquence, comme on le voit dans l’usage des conjonctions en grec. Luc s’intéresse davantage à met-tre les choses dans un cadre logique », détaille le théologien.

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enquête la Bible pleine d’erreurs ?

Un autre exemple cité par le théologien québé-cois Christian Boyer : dans le récit de Marc, la croix de Jésus est portée par Simon de Cyrène. Dans le récit de Jean, exit le porteur : Jésus est seul. Une première solution consiste à dire qu’il s’agit de moments différents du calvaire. On sauve ainsi une justesse formelle. Une autre solution, plus « théologienne », veut être atten-tive aux niveaux de lecture. Jean veut souligner l’importance symbolique que Jésus porte lui-même sa croix. C’est cette option que retient Christian Boyer.

Plutôt qu’une opposition ou une divergence dans les récits, les théologiens ont ainsi vu une complémentarité et ils en ont approfondi le sens. Paul Wells cite les deux premiers chapi-tres de la Genèse, deux récits de la Création. « Ils ont une intention différente. Le premier est cosmique. Le second raconte la création dans la perspective de l’homme », commente-t-il. Il a aussi été dit que le chapitre 2 de la Genèse. était une annonce avant la lettre de la nouvelle création.

Le recensement de l’armée par le roi David est inspiré par Dieu dans le récit du livre des Rois et par le Satan dans le livre des Chroniques. Là aussi, ces deux interprétations ne s’excluent pas

nécessairement. Les biblistes comprennent que le Malin agit ici dans le sens du dessein divin. Vérité paradoxale de la tradition

L’argument de la complémentarité et de l’inten-tion de l’auteur ne résout cependant pas tout. Jé-sus a été crucifié à la 3e heure selon Marc et à la 6e selon Jean. Les théologiens nous apprennent que les anciens n’utilisaient que les multiples de trois. Xavier Léon-Dufour pense ainsi qu’on était entre neuf heures du matin (la 3e heure) et midi (la 6e) et que chaque rédacteur a ten-té d’estimer d’où on était le plus proche. Plus loin, dans le récit de la résurrection, les femmes voient deux anges et la pierre est déjà roulée, selon Jean. Selon Matthieu, il n’y a qu’un seul ange et les femmes le voient rouler la pierre. Judas est-il mort pendu (comme le dit Matthieu) ou victime d’une chute ? Certains harmonisent les deux récits : le corps s’est rompu lorsqu’on l’a dépendu ou que la corde s’est brisée. Mais pour ces trois exemples, d’autres préfèrent invo-quer les réalités de la transmission orale. Dans le monde contemporain, aucun des témoins d’un accident de voiture n’a la même version ni le même nombre de personnes impliquées. « C’est propre à tout récit humain basé sur des témoignages: ils ne concordent pas; cela porte à penser, a contrario, qu’on a des récits authen-tiques avec les évangiles », explique Christophe Monnot, chercheur à l’Observatoire des reli-gions en Suisse. Pour celui-ci, le milieu pro-testant conservateur a fait fausse route quand il a essayé de défendre la Bible à ses marges, sur ces questions d’exactitude formelle, plutôt qu’en son centre.

Restent les « erreurs ». Dans 1 Sam 17.49, le géant Goliath est tué par David avec sa fronde et dans 2 Sam 21.19, c’est un soldat nommé El-kanan avec sa lance. Salomon avait 4 000 ou 40 000 écuries, selon qu’on prenne le récit des Chroniques et celui des Rois. Ici, selon Paul Wells, il n’y a pas de réponse précise, mais on

enquête la Bible pleine d’erreurs ?

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Anachronique, ce débat ?

Le débat sur les erreurs de la Bible est un produit typique du 19e siècle

rationaliste. Mais le mythe populaire qui en est issu connaît une nouvelle jeu-

nesse sur les forums internet, lieux de consultation populaires par excellence.

Cette nouvelle vague doit beaucoup aux questions sur la foi qui surgissent dans

un contexte de retour du religieux et d’ «après 11 septembre ».

En 1860, le Britannique William Burr écrivait « Les contradictions de la Bi-

ble ». Son compatriote John Haley lui répondait en 1874 avec « Ces incohéren-

ces qu’on prête à la Bible ». Ces listes de contradictions sont donc à disposition

depuis longtemps. Leur longueur a de quoi impressionner. Il suffit de deux

clics pour les poster sur un forum de discussion ou un site internet sceptique,

athée ou musulman, où on les retrouve souvent, comme sur les sites d’apologé-

tique chrétienne. La tradition islamique s’est bâtie en invoquant les « erreurs »

de la Bible.

Paul Wells analyse comment ce débat a évolué : « Il y a un siècle, le problème

du texte biblique était souvent formulé en termes de géographie et d’histoire

voire d’archéologie. Maintenant, le débat est beaucoup plus large. Les théolo-

giens travaillent beaucoup à distinguer vérité permanente et vérité contextuelle,

la seconde relevant du contexte de la rédaction et pouvant être relativisée. C’est

une tendance forte, qualifiée de néo-évangélique, d’envisager une Bible beau-

coup plus humaine qu’on ne l’a pensée, notamment sur des questions comme

la place de la femme dans l’Église ou l’homosexualité. En fait, la question est

d’abord éthique ». Pour Paul Wells, ces questions ne viennent pas de la Bible

elle-même, mais de la société.

Les objections majeures contre la Bible ne résident donc pas dans les détails

que sont les dites incohérences, mais bien dans les grandes affirmations. « Dans

notre société incroyablement relativiste, les grandes questions posées, par quel-

qu’un qui ouvre la Bible pour la première fois, sont celles de la tolérance et de

la violence. Dans une religion où un Dieu fait souffrir son propre fils, pouvons-

nous aussi maltraiter nos enfants ? Avec un Dieu qui envoie la majorité de la

population en enfer, que dire de ses adeptes ? Ne sont-ils pas intrinsèquement

intolérants ? »

58

enquête la Bible pleine d’erreurs ?

pointe la transmission. « Cela relève des textes d’origines, qui sont perdus. Il y a pu y avoir une faute de copiste », déclare-t-il. « Mais je pense que les incohérences irrésolubles sont assez rares et de moindre importance. Cela frappe du reste les historiens par comparaison avec d’autres textes antiques ».Sur la qualité du texte biblique, 80 à 90% des manuscrits du Nouveau Testament actuellement disponibles sont pour l’essentiel, unanimes. Les manuscrits minoritaires (les 10 à 20% restants) sont autant, sinon plus, en désaccord les uns avec les autres qu’ils le sont avec le texte ma-joritaire. Autant dire que du point de vue scien-tifique, le texte biblique est bien plus fiable que peut l’être un texte antique.

La perspective est déterminante

La foi joue en définitive pour beaucoup dans le fait qu’on accepte ou non les explications sur

les incohérences supposées de la Bible. Paul Wells : « Si nous acceptons la Bible comme parole inspirée, alors nous chercherons davan-tage à résoudre les incohérences et affirmer que parce qu’elle est inspirée, elle est infaillible », jusque dans sa grammaire, comme le croit le professeur d’Aix. Cette attitude empreinte de respect permet d’expliquer pourquoi l’Église qui a compilé les textes n’a pas cherché à leur appliquer une harmonisation forcée, supprimant les variantes et autres erreurs possibles.

Joël Reymond

Une des grottes de Qûrman, dans lesquelles des manuscrits bibliques ont été trouvés.

Cet article est réalisé en collaboration

avec Alliance Presse

59

Les disciples sont associés au ministère du Maître, aussi bien par la prédica-tion que par les guérisons qu’il leur est donné d’ac-complir (2). La suite de l’évangile nous montre qu’eux-mêmes sont encore loin d’avoir compris le sens et la portée de la mission du Maître. Pourtant Jésus leur fait confiance. Il n’at-tend pas que ses disciples soient parfaitement ins-truits et accomplis pour les mettre au travail.

Il en est encore ainsi aujourd’hui. Si le Seigneur ne pouvait compter sur ses disciples que lorsque ceux-ci sont pleinement en ac-cord avec lui, il ne se pas-serait pas grand chose ! Ceux dont il fait ses asso-ciés ne sont encore que des disciples, c’est-à-dire des apprentis. C’est aussi notre cas ! Nous compre-nons souvent de travers la pensée du Maître. Mais il est patient et nous montre par quels changements de mentalité ses disciples de-vront passer pour accom-plir pleinement l’œuvre du Seigneur, comme l’indique

la suite du chapitre. Cepen-dant, malgré leurs lacunes, les disciples jouent le rôle que Jésus leur a confié : les gens (y compris Hé-rode, le gouverneur) s’in-terrogent sur la personne de Jésus et non sur ses disciples. C’est bien ce que doivent viser les disciples d’aujourd’hui.

Jésus nourrit la fouleIl ne se contente pas de parler du Royaume de Dieu. Il en donne un avant-goût par la multiplication des pains. Ce miracle 1 atteste à la fois la com-passion de Jésus pour les pauvres, les démunis et sa capacité de répondre aux besoins des humains. Pour cela, il se sert de la petite contribution d’un inconnu et associe ses disciples au service de partage.

Là où ceux qui ont faim sont nourris, nous avons déjà un aperçu du Royaume de dieu, une démons-tration de la volonté divine de guérir et faire vivre.

Jeudi 11 février

luc 9.1-17

BIBLE EN 1 AN : Ex 32.1-33.23 • Ps 33.1-12 • Prov 5.23 • Matt 6.1-24 PRIER avec le Psaume 80

Robert SomervilleDu 11 au 16 février

1 Le seul qui soit rapporté dans les quatre évangiles.

IL LES ENVOYA…

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Texte biblique de la Bible Version Segond 21Copyright © 2007 Société Biblique de GenèveReproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

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