L'Ecole primaire, 15 novembre 1930

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49me Année No 10 15 Novembre 1930 ORQilltJJl DE LA cc:.iété d · édue -ation L'ECOLE PRU\IIAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel : Fr. 4.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à 11. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé· partement de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36 '

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Bilans : 1917 : 25 millions ; 1920 : 38 minions ; 1925 : 51 millions ; 1928 : 58 millions.

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49me Année No 10 15 Novembre 1930

ORQilltJJl DE LA

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L'ECOLE PRU\IIAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

Abonnement annuel : Fr. 4.50

Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à 11. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé·

partement de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues exclusivement par ~ :§'Y.IOtuJ.liJ.·rAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

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LIBRAIRIE p:avoT

.&lmanacb -Pestalozzi Agenda de poche des écoliers suisses

1931

Recommandé par la Société pédagogique de la Suisse romande.

Un volUime in-12 avec 1plus tde 500 illustrations dans le texte. 3 concours dotés de prix im·portants.

Edition po-ur garçons, un volume, relié toiJle sou!Ple . . . Fr. 2.50 Edition pour jeunes filles, un volume, re1ié toUe souple . . F'r. 2.50

L'Almanach Pestalozzi 1931 (agenda pour la jeunesse) , im­patienunent attendu chaque année, vient de paraître.

Ecoliers et écolières y trouveront d'abord un agenda commo­de où ils pourront consigner chaque jour, méthodiquement, tout ce qui a trait à leur vie scolaire, puis, comme les autres années, des renseignements pratiques et instructifs de toutes sortes, pré­cieux là plus d 'un titre pour les jeunes lecteurs : formules de ma­thématiques, de physique et de chimie, grands faits historiques, une histoire de l'art, un cours complet de natation fait par un professeur spécialiste, de remarquables tableaux de l'art décora­tif à travers les siècles, des jeux, des énigmes, des problèmes amu­sants, enfin trois concours.

Tous ceux qui s'intéressent à des enfants sont sûrs, en fai­sant cadeau de l'Almanach Pestalozzi à leurs jeunes amis, de leur causer le plus grand plaisir ; chaque année, des milliers d 'écoliers l'attendent avec joie, car l'Almanach Pestalozzi est considéré à juste titre, depuis sa cr·éation, comme le vade mecum sans rival des écoliers ~t des écolières de notre pays, auxquels il offre, sous une forme aimable, une variété inépuisable de faits et d'idées. , ~e préci~ux petit livre sera leur compagnon pendant toute

1 annee scolaire, et la recherche des solutions des concours qui sont. dotés de nombreux prix, sera pour eux un très agréabl~ di­vertissement.

4:9me année No 10 15 Novembre 1930

Organe de la Société V'alaisanne d'éducation

Conférences des Instituteurs Sujet à l'Etude

De quelle m.a,nière enseignez-vous la géographie aux trois degrés de l'école primaire ?

~Préparez une leçon pratique sur le Valais pour les degr.és élémentaire et moyen, et sur la 'Lecture de la carte pour le degré supérieur. (\Carte murale scolaire, 'échelle 1/200.000).

1Les con:Dérences se tiendront en décen1bre.

Chronique de l'Union

Ultimes opinions

Les n1odifications adoptées en premiers débats soulèvent quelques problèn1es 'nouveaux que nous avons eu le toupet de soiilignei~, il y a quelques jours, au pr.ésident de la nouvelle con1-mission du Grand Conseil. Jan1ais nous 1ne nous ferons pardon­ner une telle liberté ! Il ne nous appartient pas, paraît-il, de nous mêler d'affaires qui ·,nous regardent et nous touchent au plus haut degré. Il faut attendre, parbleu ! que tout soit conson1mé et alors seulen1enrf:... il nous sera loisible de nou~ r·épandre en pro­testations an1ères, en Inalédictions profondes, en doléances ridi­cules et inutiles hélas ! L'expérience du passé, . heureusement, nous a ren.du sages et nous pr·éf,érons protester avant pour nous · conser.ver le droit de reprocher ensuite.

Du reste, nos dén1arches antérieures 111e sont point restées infructueuses. Nous ·éprouvons une douce satisfaction à constater que les modifications issues des pre1niers débats ont aplani bien des écueils.

Ainsi JVfesdan1es les Institutrices auraient 1nauvaise grâce à charger aujourd'hui encore l'art. 10 d 'un esprit draconien quel­conque. Les conditions spéciales dont il est fait n1.ention seront éviden1n1.ent cmnprises dans le sens le plus large et se rév·éleront

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~ncapables de créer des injustices. Nous ·ne pouvons de Inêine que nous féliciter de la tournure .nouvelle de l'art. 11. tSon idée, si nue dans les preiniers textes, s'enveloppe en ce Inoment de calmantes restrictions. Toutes nos craintes s~-évanouissent en présence d'une forme si m.oelleuse.

L 'article 12 portait en alinéa 2 une adjoncti01n spéciale en faveur de la stabilité des instituteurs porteurs du brevet de ca­pacité. La nouvelle con1missiO'n, pour des raisons quelconques, vient de la sabrer da·ns sa dernière séance. Nous osons espérer que lors de la discussion de la loi le Grand Conseil reinettra toutes choses au point.

En ce qui regarde la question des traitem.ents, nous devons enregistrer sur les premiers projets une réjouissante amélioration. Cependant, la Haute Asseinblée, quoique adinirablem.<ent bien dis­posée à notre ·égard, .n'a pas cru pouvoir atteindre le chiffre de nos revendications. Nous nous son1mes butés là contre une coa­lition générale et puissa;nte. On persiste chez nous pour le mo­nlent à perpétuer le systèine actuel et à s'opposer à faire de l'en­seigneinent une profession. Une fois encore, nous protestons con­tre une telle n1entalité, incapable de résoudre les graves pro­blènles éducatifs de l'heure présente.

Et nous voici ·à l'art. 16. ,L'idée qu'il renfern1e veut ·évidenl­Inent rester elle-Inême, n'lais elle se pr-ésente aujourd'hui sous ume fonne spéciale propre à nous désQrienter. Elle nous déso­riente en effet. Le déplaceinent est-il alloué pour indeinniser l'ins­tituteur de l'abandon n1on1entané ou total de ses activités secon­daires, ou au contraire pour le cmnpenser des frais qu'entraîne la division de son ménage ? .Si dam·s la pensée du législateur le déplacen1ent est destiné à irnden1niser l'instituteur · de l 'abandon mmnenta.né de ses activités secondaires, l 'article 16 sous sa •nou­velle fonne est incon1plet et inopérant. En effet, les n1aîtres qui se déplacent n1ais qui ont leur résidence ordinaire dams l'endroit où ils ens_eignent se voient frustrés de l 'inden1nité en question. Si, d'autre part, l'itndemnité de déplacen1ent est destinée à conl­penser les frais qu'entraî•ne la division du 1né!nage, le pauvre régent qui abandonne pour six n1ois son village avec toute sa fainille ne touch~ra pas non plus cette indem·nité. !Ür, au point de vue m~oral et en considération de la situation qui tnous est faite, cela serait une crirunte injustice.

Nous nous sonnnes donc permis, pour re1nédier à ces incon­vénients, de proposer au président de la connnission un texte nouveau et c 'est certainen1ent ce qu'rm nous reproche si ver­teinent.

iPar la n1ê1ne occasion, •nous avons proposé le verse1nent entier du traitement alloué aux 1naîtres d'école par l'Etat en lui laissant le soin de se récupérer ensuite auprès des con11nunes de

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la part qui leur incon1be. Nous ~v~ns la co.n.viction qu'il ne vien­dra à aucun de nos collègues !Idee de cntiquer sembl~~le pro­position. ~lJà, . sont ll1'0S principales dema.n:des de modifications in1portantes. Le projet n'en est pas en drunger pour autant. Il nous sen1ble, au contraire, que plus un texte de loi est conforme à l'esprit de justice, plus ses chan.ces d~ rè~s.site augmentent. Nous songeons aussi en ce Inon'lent a la dispositiOn des quara:nt.e fi·ancs en faveur des instituteurs n1adés des •écoles •à plus de sept mois . Nous protestons contre l'illlsinu~tio.n selon, la~ue,lle _les i!ls­tituteurs intéressés eux-Inêmes aurawnt pousse la 1 adJonction dans le texte d'une disposition sen1blable. Cette idée a été dictée spontrunéinent à notre honoré 1Che~ ?e rDépartenlent ~t ~~x IÎlenl_­bres de la Con1n1ission par un v·entable sens des realites et un Téjouissant esprit de justice; nous re~iendro.~s d'ailleurs sur cette

. importamte question dans un prochain nuintero.

Il ne nous reste en terminant qu'rà fonnuler des vœux pour le succès de la loi en cha·ntier. 'M.

Co. urs de géographie 7 • economique.

PRËFACE

L 'temtsreigrnremrentt die Qa .géogl'1ajphi·e rnle flig:ull~e dlarll/S lllets· pro­g.r rum·mes tdles écoJres 1p'J.'Iillnalilr1es ·que ·depul~s 'Unle 1dia\be :ne!~ruti1Vlet111ien1: .r:écJenrtJe. ·C 'retSt, retn leJflflelt, dans Œa :sletoonrdle mc<Y~ti.Jé du XIXImle s1Ïlèclîe que certains pa) s l'ont introduit, soit obligatoiren1ent, soit :à titre f1aroultart!ilf.

. PIO:UI~quo i a -lt -rOJll ltaJmlé rsi lonJglbemp s à rdiülll!D.Ier à •Cieibt<e fblf1atndhe dirülilt die ctiibé 1dla:ns !lies 1Jl>ans d'étudies ? La ll'laJ~stun tesil:, llltO!llJS rstemJbille­t-il, facile à trouver. Jusqu'au n1ilieu du siècle ,écoulé, les relati01ns enlbrle 1peupLes •s1e ltrourv.aireillt tS!ÏIIllgtllllièflemle:rut 1rlesttr1eirllltes rà oarUJsre des .dlitf1fritcUltés rdle!S -0QlffiiilliUIIl1~C'aJbions. iGelilJeJs-.CÏ étJaJi!enrt: J•ornrg·UJetSI et ooÛileiulS'eiS ; aru1s·sli lllJe ISIQil'IUali(t-on guèTie .dte rçJhle>z lS10!Ï, tdle IS1a ll~élgiÏ'On à Œ'hoiz-orn 1biœ né· ·On y viÏ'WlJilt ;pllUls mo:dles/Uemtoot qtU/'rart:UjroUJI·~d'huli ; On y uJtilisiaiÎit ip01U1l' S10'Î les rrleiS'S1QIU'rrcJes qute \lie 1pary5 rfrOllll'niÏJs!saiJt ; ~eiS hïanrs•ruc.tli.Jon's oom'mleil·tdiiaiiJes 1nte I.S''oüip.éiiaÛ!ent •qrue lSIUJr rutnJe q)1etiit:Je •édhteUe reit ·enltTie ip:a·ys itlrè·s ll'lajiJlpil'~OIChéJs. V'Oiilllà ip:Otuil'iql.liOIÏ, 1'relllS1eûlglllle.~ mlenrt géo.g1Parphiilq1Uie pas·saitt 1pour peu •UJftill1e rOU lll!éeleJSIS•Mlle à Œ!a ,owralllJde .mrustsre poipiulliaùtrre. AUJj'oUJrldi'hilli, ill n'ten •e;s(t 1p\JJus 1die lffilêmre, ~t ,Jtes IC'Oindlitio111s ·d'\e!xiÏJslbenroe 'Sie tSont ·conlslidéJriafbllemient m01diilf:irées.

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GrâcJe à U·'ŒnV!entio'n des chemJiiil's die fier, !dies lblaJbeatux là 'Viwpeurr, des applications innombrables et surprenantes de l'électricité, au ma,chilrti!Smle ,d;liilS 1'dndus1mùe 'ffi 1dam;, l'agll.lÏICJu]tUJrre, à Œ'!auJtoun·Obi­[111srme, à l'raviÏJartion, ertc., elf:c., Iles voytag,es se 'm·uJlb~p,lilenrt là l'~IIlfini, \te •fléJS,eiaiU dies !fiOrwbeJS S'értJenid, les écha:rllg'€1S ede ip!fiQ!diUIÏJIJs !atg\I"i.ICO~e'S-, IÏnldUlsit:rl1els cdietVietnll1Jenlt WIU!S }res j10illlfiS piliœs. !aldbilf,s•, ;mrumo'lllr' .du bien-être, voire d'un certain luxe se propage jusque dans les mi­Ji'eux >qUie l''·on ,crroya:it ipll'UIS ou ·mülin~s ll,éf!f:a,dba:iJrles à bon n ,ollllfbll'le d'liiilrnrovaltionJs. Btrief, c'·eiSlt ilia ooUil'!Sié ruu 1pT'og,rès indé!fWni, au « rtolll­joUJr1s ,:mlÏJeux » , 1elt Ulnle .a:mé~ilori1ation ren ·rum.èTI!e nartuTietl1eanrernt pilu­slileiUlrls laiUJtrtes·.

Il lelsJt rdJOin\C ·ruiJsé ·die tüOtrnJp;rreTIIdT1e iprOUJf1qlliOÏ !~a qUiest1:fi!Oln écono­miqU'e joUJe là I}'}IOtfle époqU!e un :rôlle 'P'répondér1anrt: .dlall1Js .}es· I,e!lJa­'ll:ùons 1poll.iltù<}IU!els et IS!Oclia,Jes. L 'all~gelllt 'e!Sil: 'deVIeniU /lie cglfiand illervùce~r qui soulèV1e 1elt f1aJ~t rrnlalf·Ciher \Ile mr0ndre. La pŒup1art .die1s1 ·CIO'llflliirts quli ,dJùv.iJSiernt :lies indivlidill!S te)f: 1ets Eltats n'1ont .d'autlie ortigi:llle que des questions d'intérèt matérieL; l'influence civilisatrice, l'éléva­lbÎioo du IJlJÎY.earu i!llïbe:ilJeCitruel 'et 'illOil'~rul n'cont •S'O'lliVIent pouii' ,aJbou­lfJÏJSISiernJemib lf1]na!l que l'lesrprilt dle JdbmilllaJb]oln ,ffi Ule 1(1élsilir du lruŒ·1e.

D aiDJS lde!l;te f·arrnJ~dlaJb!Le ll"UUéle vler1s ille ibÜJen -êltr1e tmlaitéri·~ei}, rdlans ClertltJe âpne .JutfJt~ OÙ J,es 'Îlnld:ÎV!ÎdiUJS 1ejt wes OûŒI~e!CibÎrvitéiS . IS'cerffOil'tC1elll1t d 'an1ener l'eau 1à leur Inoulin, con1n1e on dit, il est- de toute né­•CJes:SJilté ;die 'Sie s!er1V!Îir d''rurmes b:ùen tf~a~be!s IP~Otllif n'ètrle ip'ats. V!aincflll, •éCI11alsé. Otr' a'ért:Utde des üO'llld\irt::iioln:S rde !liaJ illulbt1e!, Œta I()Olllllla'ÎISISiallliCJe dles 1moylenJs 1dionJt ldlÎistpoSie ·f',rudVIer:sali!fle ·et 1die 'Cieux idlcmlt 'otn dÎIS\pOsle CS!OÙ:-:mrêm1e ,eslf: rme des ·c1aus1es de ISill'Cicès.

Vlolillà ~e molbif poull· ŒleJqUieil. oQ!n rubtruc:hle iaJUijoüllUrd'ihuJi CUIIlle :siÏ grande importance à l'enseignement de la géographie économi­qUJe 'qu~ insllumJilt ~e }eun1e lhomme, 1!'•rugtdcull1ieur, il!'.itndUJsi!Jrwel ou Le 1aommetrça-Illf: ~de ,d\emain ,dJels 'P'O'sslilbliild.rt:éls die ll'len,dffinlernrt 1dlarus tbe,ll'e ou iieHe blrta!lliCibe de ['1ruc1tiV'~t'é ·éloon1amiÏquJe\, .dJes ;SIO'lll''Cies ldle m latièll·1es rpil'lemièfle!SI, ,dJeiS cCJOin\dLtÎIOlfliS •die leillll' rbrlalll'S!porlt 'elt 1dJe J!eJUir !Îil'lallliSifrOil"­llllaltrÎIOll 1ern :prtod:u~dls !inidUJslbdeil'S, des if,aJclilliittéls tde i1elll'r écouŒiermentt. des Inoyens de lutter contre la concurrence, etc ...

·Ce n',ersJt pii!Uis ille !flffinlps où daJnJs U'en!sleiJg:nlemenlt fdle Œ·a géogr.a­phr~e, 101n IS',rudlr'e!SS!aiÎit _plieiSI(}IUJe :e){lcl/mslilv,emtetnlt à Jla :m•émoiTie, üÙ l'on s 'albtaiJ'Idlalilt dla1n\S l1es lllllan•UJefLs à lla cdreS1CT!i1pl~ÎIOill tde p 'ays lou de sites, prtolhaibrllf!menlt pOiliJr 'réJpQindi11e 1au 'biUJt 1de Œta lgéogll·irup:hiiJe, qui ·esil: à propren1ent parler « la description de la terre » .

AUijoUJl;d'huÜt, on nllelt Sllllliliourt 1à 'co:n!brill:nttÎIOJn Œ'olbiSielr'V'aJf:fuon, i])a \liéflJexdlo111 1elt ~e ,rla!Î/slonneilllloot, 'elt 1a1près lfllvtOtÎ!l' \flali!t üQIIDIPil'lernidrle lJa .calfltJe, •a~vlec ilia 'maiillième -de IS.'en sielr'VILr ,r,apidermletn:t, .0111 .aib011·1dle 1' é­tude aussi cmnplète que possible de la géographie éconon1ique

On lllle :flaJilt tp111Uls tdie ta g~élog1r a!p~hiie uni:qtlletmle:Illt ren laJmJafberUJr ou ip!OUil' ê1tr1e !l!oUJrrusrtJe, lptOiur 1aùilletr 'atdJmlÎil·,eu· telles p.aill!OIDa.rnrus, üU -compter

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ldieJS siO/mlm'Îtbéls. à ~'honilzion. A:VIa'lllt d'·ê!tme tbomlsltet, i:l .farult ISJ()Inglerr à vü·w 1e, à t(5;aJgne11· rson pain <plJ01li·dJiletn lp!Oilllr 1SO\i ,ffi ·s,a f:a:mille.

1C ''e!srt tdian!s ll'e biull die 'oollllbr1ilbuetr 1à lfletndre [·',ell!sleilgnremlen.t ldle tfla géogT:ruplhi'e tplus !pT'a1tilqtue, p 11rus iUJtil1ùtaJÎirte .eJt die lfterJJJd;ne g,eu_"VÜJC'e ·au pm~siQ:nneŒ 'ern!sleignarnJt qUJe •fliO'lliS :nou!S somtmJes ipirtütprOisé ldle ·m,ebtf!e à s,a dl~SlptOIS!ilhilon un roel!'l~a.in clllo m!br1ie ,dJe •pta1g,es ·Sillir -les 'C'Œnldlimi'O'lllS éc,on,OIIIllÎiqUJeJs tdle J:a SIŒÎlSIS'e 'd ',aJho11·1d te!t du Vrrulrui1~ ~en·su:ilfJe. Srr oes pages ont l'heur de plaire et d',être utiles, elles pourront un jour être réunies en un opuscule. L. D.

CHAPITRE 1

De l'enseignement de la géographie (Leçon ptatique)

Nous venons d 'exposer sommairement ce que doit être l'en­seignement de la g·éographie pour qu'il produise les fruits qu'on peut en attendre : connaissances indispensables à tout citoyen, plus spécialen1ent au militaire, là. l'industriel et au cmn1nerçant, développement des facultés intellectuelles, surtout de l'esprit d'observation, du juge1nent et du sens pratique.

Nous voudrions 1naintenant montrer par un exen1ple que cet enseigne1nent, qui ron1pt avec l'ancien,ne routine, est plus facile qu'on ne croit, qu'il peut et doit se donner Inême .'à !',école prünaire.

A cet effet, nous allons prendre pour sujet de notre leçon dé1nonstrative un district quelconque de notre Valais, soit celui de Sion. ·Ce qui sera dit de ce petit territoire pourra se dire avec plus ou n1oins d '1étendue, n1ais en observant la 1111.ê1ne n1arche, de n 'in1porte quelle autre région plus grande ou plus petite, celle de tout un pays, par exe1nple. L 'essentiel, c'est de cmnprendre la méthode ou le procédé. Nous avons ·établi plus haut que la base, le point de départ de l'enseigne1nent g.éographique est l'étude de la nature physique, c'est-là-dire de la cmnposition des terrains, de leur exposition, des accidents du sol, tels qu'élévations ou dé­pressions, ce qu'on désigne ordinairen1ent sous le non1 de confi­guration d' un pays. Nous ferons voir que les ressources nliné­rales , végétales, industrielles et commerciales, ainsi' que l'éthno­graphie, sont en corrélation intüne avec les conditions physiques.·

Le district de Sion s 'étend à la fois sur la vaUée du Rhône et sur deux versants alpestres , dont l'un appartient aux Alpes

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bernoises et l'autre aux Alpes valaisannes. Sa coupe transversale représente assez exacternent celle d'un cours d'eau ou d'un canal, c'est-·à-dire une forn1e trapézoïdale dont la petite base se trouve en bas.

Exanlinons rnaintenant tout d'abord la nature des terrains qui constituent ces trois côtés : le fond et les deux versants.

Lé fond de la val1ée se conipose d'une couche plus ou rnoins épaisse de gravier, de sable et de lin1on que le Hhône et ses affluents : la -~!forge, la ·Printze, la Sionne, la ILienne et surtout la Borgne ont amenés et déposés. ,C'est un terrain d'alluvion, léger, sablonneux, facile à s'.échauffer aux pren1ières chaleurs printanières, donc favorable aux cultures précoces, et qui, amen­dé,, convi.ent adrnirablen1ent aux légun1es (surtout aux asperges) e~ a plusreurs arbres fruitiers, tels qu'abricotiers, pon1miers, poi­ners, etc.

'Con1me la plaine rhodanienne reçoit surtout son hun1idité de J?as en haut par les infiltrations des eaux de son fleuve, on y cultrve avec succès des plantes qui ain1ent l'hurnidité dans le bas et .la ~haleur dans le haut. C'est le cas en particulier du rnaïs, qur alm1ente soit le bétail à l'état de fourrage, soit les hon1n1es à l'état de fruit ou de grain. Autrefois on y cultivait aussi d~ tabac, des n1ûriers qu'on a délaissés à cause des gel-ées de prin­~en1ps fort à craindre dans les pays n1ontagneux.

Le versant septentrional, c'est-iè-dire celui des Alpes ber­noises est principalement forn1é de calcaire schisteux lustr·é, et comme ce versant a une pente très raide, qu'il est de plus exposé au soleil de midi, il. retient difficilen1ent l'eau, excepté dans les bas-fonds où, du reste, se sont an1ass·ées des argiles glaciaires ou n1oraines, qui · fournissent des herbages assez grossiers rnHés de plantes ;nuisibles _telles que la rhinanthe, le colchique. Aussi la vé.gétation y est-elle, en général, un peu chétive ; les belles fu­!ares y sont rares et leurs arbres souvent atteints de pourritm;e In,terne. Par contre, les onneaux et les chênes sernblent y pros­perer.

Le versant oppos·é, celui des Alpes valaisannes, est constitué par. du calcaire cristallin avec des veines assez in1portantes de hourlle dure appelée anthracite. ·C'est ce qui explique les n1ines qu'on y exploitait active;ment pendant la guerre à 1Brarnois, à Chandoline, là ~tfaragnennaz, là .Saliin:s, etc. Son exposition au nord ll!i donne une fraîcheur bienfaisante. Aussi la v·égétation, prai­ne~, foflêts, e\c., y · e;5t d'une rare puissance. 1Les grandes futaies qur couvrent la partie supérieure de ce versant lui attirent beau­coup de pluies. ·Ce qui explique l'abondance des sou1:ces de ce co.te~~l ainsi_ que la multitude de chalets qui s'y trouvent dissé­mrnes et qu1 servent de lieu de villégiature aux Sédunois aisés et à bon nmnbre d'étrangers. Les arbres fruitiers qui aiment une·

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certaine fraîcheur, tels que les pomruiers, les cerisiers Y vien­nent à n1erveille et leurs fruits, nlieux conditionnés, se conservent plus facilement.

Cette fonne d'auge ou de cuvette que présente le district de Sion est loin d'être n1onotone. On y ren1arque, en effet, du côté des Alpes bernoises des CI~êtes ou éperons de rnontagne, des pla­teaux, des vallons qui en varient agréablen1ent le paysage, de mên1e que dans la vallée principale se voient des collines norn·· breuses : Tourbillon, Valère, 1Plattaz, 1Batassé, IMontorge, les Po­tences, etc., derrière lesquelles s'abritent quantité de construc­tions ou qui fournissent de la pierre à bâtir , si leurs flancs ne portent pas de vigne.

Connue la cuvette que forn1e le district sédunois est large­nlellt ouverte dans le haut, il en résulte, d'un côté, que le soleil Y darde avec profusion ; d'un autre, que les pluies y sont rares. C'est, en effet, la 1,égion, avec Sierre, où il pleut le rnoins en Suisse. Il y ton1be en rnoyenne 0,50 n1. d'eau par a•n, alors que dans les cl. autrès parties du Valais, la 1110~ enne s'·élève à plus d'un rnètre. 1La chose est facile à expliquer. Le grand écartement des deux chaînes valaisa·nne et ber·moise déchire les nuages· plu­vieux en les attirant chacune de son côté. ·Ce qui fait qu'au cen­tre, le ciel est souvent clair ou sec, alors qu'il pleut sur les hau­teurs environnantes . Cette disposition des chaînes rnontagneuses détermine aussi la direction des vents . 1Ceux-ci soufflent exclu­sivenlent soit dans la direction ouest-est ou est-ouest. La bise et le vent d 'ouest viennent du côté de l'Martigny, tandis que le fohn et le vent d'est arrivent du Haut-Valais . ·Comn1e leur force est ordinairen1ent grande, ils sont très desséchants . C'est pDécis·ément le n1anque d 'hun1idité dont souffre fréquen1n1eilt le territoire sé­dunois qui a nécessité l'•établisserne,nt de bisses d 'irrigation. On en compte une douzaine sur chaque versant et une den1i-dou· zaine dans la plaine, alors que dans d'autres districts, celui de Monthey, par exen1ple, il n en existe point.

Cette vari·été d 'expositions de terrains, d'altitud~s, de cliinat, crée la variété des plantes et par le fait des animaux, insectes, animaux sauvages ..

nes terrains rocailleux exposés au soleil brülant, impropres à la plupart des cultures, nourrissent cette vigne aux vins si ré-putés.

La chaleur torride des étés sédunois et l'absence des vents gla0és du nord qu'arDêtent les Alpes bernoises pennettent au rnû­rier, à l'an1a.ndier, au figuier, voire au grenadier de prospérer en pleine terre. Et les productions des arbres· fruitiers ordinaires y acquièrent une saveur et un coloris qu 'on ne treuve pas ailleurs.

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Si les conditions physiques d'une regwn exercent leur in­fluence sur les ressources nlinérales et vég-étales, · celles-ci, à leur tour, ont une r·épercussion sur l'industrie et le com1nerce.

Le district de Sion n'a pas de grande industrie. •Cela tient à plusieurs causes : tà l'absence de matières pren1ières telles que houille, coton, etc., au Inanque de grands cours d'eau pour la fourniture de l'énergie •électrique en quantité considérable, là son excentricité. Sa population vit principalement des ressources agricoles: fruits et vin, produits laitiers. ·Sion, sa capitale, con1pte quantité d 'ateliers , de n1agasins, de restaurants pour les besoins de ses habitants et ceux du voisinage.

Il nous restè encore à n1ontrer conunent les conditions phy­siques influent sur J. 'éthnographie.

ILe chiffre de la population d'un pays ou d 'une région dé­pend éviden1n1ent des ressources naturelles ou industrielles de ce pays . .Sous ce rapport, le district de Sion, en raison de sa pros­périté agricole, a une population assez dense, 1•2.000 habitants environ. Le territoire de Savièse à lui tout seul comprend à peu" près le quart de Ge chiffre ; si le plateau savi•ésan est peu fertile et ne peut nourrir toute sa population, les gens de cet endroit trouvent une occupation rè11unératrice en travaillant les vignes des Sédunois.

Sion, la capitale, nourrit ses 7000 habitants d abord avec les ressources agricoles, car bon nombre de Sédunois sont proprié­taires de vignes, de cha1nps , de jardins ou . de prairies ; ensuite avec le con11nerce et la petite industrie. ICmnine chef-lieu du dis­trict et du canrf:on, Sion est le centre d'autorités religieuses et ci­viles. 1C'est ~à · que réside l'Eviêque avec son !Chapitre, son corps professoral du ·Grand. ISèninaire ; c'est là encore que siège le Grand Conseil, le ~Conseil d'Etat, le Tribunal cantonal, le Tribu­nal de district, la Banque cantonale, etc. ·C'est égaleilllent au chef­lieu qu'on rencontre un des trois collèges cantonaux, des Ecoles industrielles supérieure et inférieure, les Ecoles normales, l 'Ecole de commerce, celle des apprentis et enfin l'Ecole d'agriculture.

Qui ne voit in11nédiatement quelle activité ces n1agistrats, ces nombreux fonctionnaires de tout ordre, cette nombreuse jeu­nesse estudiantine in1prin1.e au cmn1nerce local.

Et .Sion, à cause de son excellent clin1at, de sa situation en­soleil1ée et centrale, de l'absence du bruit et des én1.anations Inal·· saines des fabriques, convenait admirable1nent con1.n1.e chef-lieu.

V oyons 1naintenant si, con1.n1e nous le disions aussi plus haut, le cli1nat exerce une action quelconque suT le caractère physique et n1oral de la population, sur ses n1.œurs ou usages. C'est le dernier point qui nous reste à exan1iner.

·Comparons brièven1ent la population qui occupe la partie bien ensoleillée de la rive droite du ;Rhône. Le voyageur qui par-

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court en particulier le plateau de Savièse, y rencontrent des honl.­mes en général vigoureux, au teint fortement coloré, à la phy­sionmnie épanouie, là l'hu1neur parfois belliqueuse. •Ces 'hon1.n1cs boivent avec leur vin généreux le chaud soleil de leur coteau . Leur costun1e, surtout celui des femn1es, a aussi quelque chose d'accort, de gai ou de gaillard.

Les nouvelles constructions prennent volontiers cette archi­tecture et ces teintes chaudes des régions 1néridionales. C'est le cas aussi pour Sion où l'on a cmnpris le besoin de Inettre le tra­vail de l'hmnn1e en bannonie avec celui de la nature.

Sur le versant opposé, ·c'est-à-dire sur la rive gauche du Rhône, région plus fraîche, n1oins ensoleillée, dépourvue de vi­gnes, la population nous se1nble n1oins vive, de couleur ph~s pâle, plus caln1e, n1oins porté à l'expansion joyeuse. Leurs habi­tations en bois sombre cadrent parfaiten1.ent avec le paysage de· prairies et de forêts au milieu ou près desquelles elles s'élèvent.

Enfin encore un point : celui de l'influence de la géographie physique sur la g·éographie politique et les év•énenleilts histori­ques , soit religieux, soit surtout profanes.

A propos du district de Sion, il est facile de constater cmn-1nent des cours d 'eau ont détenniné la forn1ation de lin1ites poli­tiques ; con1ment on a utilisé plusieurs de ses collines pour y éta­blir, autrefois du 1noins, des châteaux fortifiés à la fois observa­toires et barrières défensives contre l'envahisseur ; cmnn1.e11t en-

. core la situation g·éographique a aniené le rattachen1.ent ou la sé­paration de telle ou telle con1.mune. Il nous sen1ble qu'au moyen de l'exe1nple concret que nous venons de donner chacun aura compris aisén1.ent ce que doit •être un enseignen1ent g·éographi­que rationnel, c 'est-à-dire l'exercice de l'intelligence, de la ré­flexion et du jugen1ent et non pas l'en11nagasinage stérile d 'une foule de nmns dont la mén1oire seule fait les frais.

Et la g·éographie physique du district ? dira-t-on ; on n 'en a guère parlé. Si, il en a été question 1à propos de la configuration, des cours d'eau·, de l'exan1en des terrains et de leurs productions. On l'étudie.ra spécialen1.ent à l'aide d 'une bonne car te qu'on lira vite et bien, si on y a été préparé par des exerciCes gradués et enchaînés logiquen1ent cmnn1e la lecture des plans de la classe, du bâtinient d'école avec ses abords, de la con1mune, etc. Il suffit dès qu'on aborde l'•étude du territoire de la con1n1.une et du dis­trict de s'initier aussi à la lecture de signes conventionnels qui représentent les ressources nlinérales, agricoles, industrielles, les divisions politiques ou ad1ninistratives, les voies de communica· tion, .les confessions, etc.

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- 30~-

·cHAPITRE H.

La population suisse Jusqu'au Inilieu du dix-neuvième siècle, le peupleinent de la

Suisse s'est effectué d'une façon assez lente. 1Le développeinent du machinis1ne a eu pour conséquence inunédiate un accrpisse­Inent sensible de la population qui s'est jetée dans l'industrie à défaut d 'autres ressources. 'Le recenseinent de 1817 révélait 1 nl.il­lion 687.900 habitants ; celui de 1920, 3.880.320 âines, soit plus du double. !Sur la base de ce dernier recenseinent, la densité de population est de 94 habitants par kn1.2 ·(1France : 73 ; Alle­magne : 115 ; Italie : 12-8 ; Belgique : 246). Il y lieu de tenir compte que le quart environ du sol helvétique est hnproductif (glaciers, rochers, etc.). Le ·Plateau · est la partie la plus peuplée avec une densité ~e plus de 2b0 -habitants par kn1.2:

En l'espa,ce de 80 ans, la population urbaine a doublé· tandis que celle de la cainpagne- a diminué de plus de 1'Ü0.000 unités. Une ville suisse a plus de 200.000 habitants : c'est Zurich. 1Bâle, Genève et Berne dépassent les 100.0"00 ; .St-·Gall et Lausanne ont plus de 75.000 ân1.es ; Y\Tinterthour, !Lucerne, La Chaux-de-Fonds et Bienne ont environ 40.000 habitants. En l'espace de 75 ans, Zurich a sextuplé le chiffre de sa population, Bâle l'a . quintuplé, Lausanne et Berne quadruplé. .

1La Suisse n'a pas réchappé au phénmnène de la Inigl'ation in­térieure qui porte de plus en plus les :habitants de la cainpagne vers les villes. Les difficultés Inatérielles, l'attrait - souvent trompeur - d'une vie plus facile sont les principales causes de cet exode rural dont l'une des conséquences les plus fâcheuses est le Inanque de bras pour l'agriculture, cette grande nourricière de l'htunanité. Il faut reconnaître cependant que l'en1.ploi des Ina­chi.nes agricoles et l'introduction de nouvelles 1néthodes d 'exploi­tation rurale suppléent dans ·une_ certain~ pr9portion au d-éfaut de main-d'œuvre.

·Plus d'un deir.Ü-Inillion de ,Suisses se trouvent actuellen1ent à. l'étrangéi~ , dont une centaine ·de n1ille aux Etats ~ Unis d'Ainéri­~~~ ... · ?e 1870 à. 19~0, près de ~26ü.OOO personnes ont quitte le sol ~~tal. pour les p_ays d'outren1er. Beaucoup de nos c(nnpatriotes s etablissent aussi ~ans les puissances limittophes, n:otan11nent en France et en rAlleinagne. ·Certaitns cantons fournissent ià, l' én1.i­gration des contingents assez forts notam1nent le· Tessin et les Grisons .. Le Valais voit, lui aussi,· ~n certain nmnbre de ses en­fants le quitter pour !'·étranger.

-303-

Il est reconnu que l'énligration est préjudiciable :à no~re pays." 1Ce sont des forces perdues pour la Inétropole et Il arnve souvent qu'elles créent sur le sol •étranger une concurrence dan­gereuse pour les produits de nos industries nationales.

Toutefois, les 1Suisses du dehors restent ordinairen1.ent très attachés à leur patrie et, ceux qui le peuvent, reviennent volon­tiers faire profiter la nation de leurs connais'sances et de leur situation.

IJvlais si nos con1.patriotes là l'étranger sont nombreux, aucun pays de "l'Europe n'est habité propo.rtionnellen1.ent pa~· un . plus grand nmn!bre d'étranger~ que la SuiSSe. n_ y s~nt e!l.VIron le 1"0 pour· cent de la populatiOn totale. tCette Inl.migratwn apparait cOinine un danger pour la nationalité suisse et l'on essaie d'y parer par une asshnilation adéquate ; la naturalisation foroée après un certain non1.bre d'années est aussi envisagée.

Du point de vue ·etl~nique, la Suisse est h~bitée par q.eu~ groupes de population : le gern1.anique dont relève le 7 _~ pour cent, et le néo-latin qui Péunit le 30 pour cent de la totalité des habitants. Le preinier groupe parle l'alleinand ou divers dialectes gern1aniques, tandis que le second parle le français (21 %) ' l'ita­lien { 8 %) et le ron1.anche. !La Suisse occidentale est de langue française ; la partie Inéridionale de notre pays à partir des Alpes valaisa_nnes parle l'italien. 1Le reste de la Suisse utilise l'alle1nand.

Sous le 'rapport confessionnel, la Suisse est un pays -Inixte. Les protestants forn1ent environ les 3/5 deJa population totale et les catholiques un peu plus des 2/5.

CHAPITRE Ill.

ù' Agriculture flgriculture proprement dite.

• r

• 1-

1.

La Suis~s,e, 1e!t 1·e VraJa.is •em lptaT.t~CIU.lilm·, ont ~·réaili:sé idle .I{S:I;IaiUJds progrès ida·ns !J!e 1dromatÎ1flle 1die !JJ'tafgiriÎICJUllrtulr1e : •gti·âoe là, ides if.tt:'WViafllX mUllt~ples . Jet ICOÛ!fleUIX, on !a taiCJ0Nl J'rétentdrue Ides tlerTalilllJS iCJUIJti-.' vables, :a1méldnré 'ltes· ·cm!lturoes, 'P'Br~lectioa!nné (l;es dMiféa,en'hes llratCJeS de bétail. •Mais malg,I,é tout ce travail, presque le quart d~ sol suisse reste in1.produdif, et ce quart est largeJfl~llt dépassé danS · la région alpestre. Le Vahüs et le canton d'Uri ne peuvent guère utH~ster 1qUJe a1a ,m;oirtié ·dre J·mi1r merll~Ît'ûiÎil''e. . '

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1L1e rcl!ifmatl: idle Ilia SruÙ!s·s'e ·mau_~que •une 1branis!Ïif:ri,on ·eniflr.e le ,cJ,iJnmt inaritim.e et le clünat du centre et de l 'est de l 'Europe. Grâce à sron :altMudle rcons1dléiJ.""~ahiLe, [,1 -E~S't llie 1pJus 'l'i.Ùcihe en rp~ui·t!ls de presque tous les pays du continent, le N. O. excepté. Quelques grandes Vtalhlée'S 1allpestnes, 1c•eUes d:u Rhône .et 'de il'Eng1adine entrr1e Jarut,r1es, sont ,pau,y;r;es ·en piuie. En Y.aŒ'ais, ~·els !f>TéoiJpitations drimlinurent :r.rupidem,oot de M'aTrbitgmy à Bdrgu1e, l 'eur tmoy.enrne est de 0,64 c:m. Id '·eau pwr larr1J. L 'arCJCif'OiiiS'S'e!Illient des pluile'S iaJVie!C l'ia[Jt'Î't'lLdle relsrt très faible en Valais , les longues vallé es latérales des Alpes valaisan­nes, S{)IU:h if'e.J'artiiJI1181ffi'81nt à [reU'r barurf:eUT, 18JHCOffie !plUS lpartlV.fre!S ren

- plurue que Œ1a ·V'aJ1l:ée prrinciJp a:le . L1es versants 1 api1des 1des A[!p'e!s !bernoises 1e't 1e ld~strf'ÏiCJt de ConCJhe!SI 'S·ont pllrùs [n,vorrrisés .

P.our lf.em·édirer ra'lll m1an1qnre 1d '•eau, les V,afLaûsrans ont oonstrui~t ,d,es 'b1s·s·es, 1C:an:aux rd'ü rigarbi.on, •tantôt 1trai.Jllés ldra1n!S 1·e •fiO'C, tantôt suspendus au-dessus des abîmes et parfois passant dans des tun­'nels 'lon\g\S de plusireu:r'S üetnlt.aùn,es ldle mHœs. ·

üerrbarim·es f'égirons de la SuÎ!s1s-e IC-enrt:rraUe ·e:t 'û'l'Ïienrta•lre ( rég,io'll du Santis) Tleçoivent 1p'l:us de 2 .rn'èrf:Jr·es d'eau \pm· ·a:n . Le T~es:s i1n, à son tour, a de fortes précipitations et le plus grand nmnbre de jours ,ensolrehlllés alprès ~e V:al1ali,s.

En Suiss·e rl•el.~ vents dominrants 'sont roeux dru Srud-Ouest et diL~.r NoTid-Est, m.a:is }res m rorntag'nes 11es f.onlt SOUVIent dévriler de Jreu.r :rout·e . Un v·ent oa:r:arctéri'Stiq.ue dels AllrJYes <esrt ;}e fohn, ri[ sre fra~t rsentir ·prrinro.ÙpiaÜ~m,ent S'ur Je v·er's'arfilt :sul(]/ des hautes -chaîllles aJp-es­tres. Essentiet~lremretnt 11-ocrall, oe vrent ohrauld ,adivre fortement la fonte des •nrffi;ge.s 1aru rprllin1ternps. M.ais sa v·i'Oilellloe 1a sourv·ent c:au'Sé rde r -edouta!blrers incenldires, l'hi1srtoh'~e Jocalre ,dfUJ Vra[rarirs ·est ·rircihe en souv·enirs ~de pa,reirHes cra·tast,r•aprhes.

Dans son ense1nble , le clim.at de la Suisse convient particu­Hèl"em·ent raux rCUil'trUI!'ieS .frourratgè·res. Une lhomme tp.aTtie :des rchrarmp·s •crurltlirvés oo:nt ébé convrer1Jirs ·en tprDairires . De Jra pré\pondrérarnJCre des rpl'la'ÎTioes, ·tant natu:re'Hes qu'rarrtirfid.reNres, ~1 ·résu-lte que J'éloevag.e ·du bétail tient le premier rang dans l'éconmnie rurale. La Suisse élrevre SU!f'tout rdu . bétaiÎ~ rde clhairx . La rrraoe ·s,chwyzois·e, [.a ~'arce ·ta-chetée :brune et b[lanche dans le Simrm·enta1 sont les p rlus r-épaJnt­rdlues. La ·r:a-cre nolirDe et b~anche rde :Ira Gruyè-re, Œ:a r.a,oe grisre de Conches et ·des Gris-ons, Ja .petit-e IJ.' aJC·e hrun -f·ornc:é du: rcrenh·1e du Varlairs frOUJl'lnis·s·ent raUSISri d',ex,ceUentres laitières.

Produits laitiers ILe tr,oupeau rdornlt rJ.e [lait srert .prinrc:iJpra[rement à :l'a•Irilmrentartion

peut êbr·e év·a:J.ué à 880.000 v:a1c!hes 'et 200.000 chèv:res, quri donnen't en moyennre 28 milbinns rd'rhecJtol,it:r·es rdre ,}:ait rpwr ·an . Mis1e en

- 0U5-

hoiHes ·de 40. riih~es , la pr·ordurction ·1ai.tièrre s•œirsrs.e rt~eJprés·entbeT.ait une •rangée dre 70 .mi1li.ons de lboilllres·, !d'une lonrguteiUil' de 25.000 1di1omèbres. Au prüx de 25 ret. rpraT [!Îtrre, !!:a rpTodud)irOll\ ·1aitièif'e annuelle représente une valeur de 700 millions de francs. Il r este en 1noyenne 12 m.illions d 'hectolitres de lait disponible pour l a farbpi·0aHcm des ·produits J.alitri·erPs .

Fromages

Les if roo ma1g ers ·surÏ!SISres 1es ip'l'll's connus s·ont ilres s•uirvarll'bs :

·Le f1r·Oinarge de 1'Em,m-enlball, qui porte iLe nO'm de «' rroi d es fromag-es » . PouT oontfecrtionner une pièoe de 70 à 120 kg., i·l f1arut de 900 à 1500 lih·,es de lnit. La f1ahrlircatiro1n d'u•n E:rnmrenta[ est un art qui exige beaucoup de connaissances et d'expérience.

Le Gruyèl,e rest ·le rfrl'{)(ffila.g·e d ·es -oa.nt•OiniS ll"O\lnranrds . Les pro­rcédiés de f •a.brircartion SOnt irdentrÏq"UeS à 1CeUX •emtployés da•UISI ·}erg fTOim:a.g-eri-es :de rgmlm!entaiT. L re poids rdu Gru·yèrre Vlari·e de 25 à 40 kg .

rLre Slbrinz à lrârp.er virent de Ira Suisse ptïÏIInritï.v,e; son anla[ogure ·rs1e trouve dams l1a r-ég,iron de S.aa-nern.

Le Ti'los<H s·e falbdque S'tl!rtoUit rdrarns J.e Nord-Est 1.de la S1l'i·ss·e1

-dans ~es -c:anto111s de Thurt,g'm~~i'e e t 1dre Srarint-GaUL

'Le Valais et le T essin ont aussi leurs spécialités , le frmnage à raclette. Les fromages de 1Conches et de -Bagnes sont renom.­mérs . L1a vaŒlrée de Co•nohers cüinrp·te 56 ·ar~p.ages 1dians i1es·quels -pari,ssent ·env\h~on 3200 têtes ·de 1)étail. En 1929, il a été f.abTiqué dams cres raQrpag:es 90.700 kg. de fTromag.e gr:ars pOUil' ~a rafC!l·ette ·et ~-a fondue.

La vrar!Œrée rde Bi.nn •OOIDipn:~nid 10 awpta·ges avree 500 vwchers , •qui ont fourni à eUes s·eules en 1929, 27.000 kg. -de ft·ainra<g·e .

La c01nn1une de 1Bagnes compte 20 alpages dans lesquels on fabrique du fromage gras depuis 1929. Le rendement moyen par va,che rest <Q'·enV'Î<l'~OTI 40 rà 45 kg . de f.romag·è g·nas. On ·COin1ip'te ·envirron 1900 v·a,ohes tLaitièT-es.

Les d if.f éren tres srorte1s •die f,r omragres à p ârte molrle ( Vra,clhei'in, Limbourg ... ) sont fabriquées soit toute l'année, soit à certaines é porques 'Sreulre:mrenrt.

D'rautr·es 1prordrui1ts l.a!Ïtioers tm tér:i•tent -enrcoT'e unie :mention spé­·ci'a'l'e : •1e fil~01IDRg•e ren hoî·t:Je, .app11'éCÏé ISrurt:out par U1es 1b01ll11irstes, }<e Sroharbzireg•err glarr·OnlllaÎISr, rde rr·elniOimJmrée séculaire, 'PT'Odlu!Ït .a,vec rlre •c·aiiJrlé 'Î1ssu ;du -lrari.t .écrrémré, InéUranrgé rd''rune pOiUdT!e d ;e trè.f.le ·srpéo:iJaJ, 1e méli'lot hleu, 1etrc .

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Le Beurre

Le beurre est la p}us s•a,ine de 'tou1t,es 1es gr,aiÎ,sses ~a!Hmen­•baill.':ei.S.. ,PIOIUT o\bten!Ï!r •um :prrodu~t \Ïirtl''élpr:odbalbi1e, 10rn ia fündé 1en S'llli's·s·e tdes ·CJenh:!al1es 1de T:all11la'S'S'aJg.e rde •CJtême, .1afirn die ;bl,aiv1a'ullller tcette tdernièT·e .d ',a.Jpll.·è,s :lei.s 'ill•eiH·eUJr'e.s rm·éthüide!S! (1plas·tJeu'l1ils'altion 1de 'la <C-Tên1'e, .a!ddilfi,catiolnl pa1r des ,ml!ltull·,es !p'Ul'IB'.S , •ebc.) .

Le Lait ·condensé

Le lait condensé tS·e •venlà -en bloîrtes h ei·,m·émqueiJ.nent fei:a.née1S1. Da,111s noJS rpay,s, oe lp'l'loidlulilt ·est ,utilliisté 1pou!r !la nru,1Jrci..ti'on idJes 'Emf,anrbs déücats 1eJt pou'r :}tes 1Dul'li'S·i'eis,, !filais c',est .surtout à 1'étr:wng'e11~, :l1es 'co1onli,es, l'es 1pays k 'üipÏtc•aux !elt [·es VJais·seaux de g•uen'e •et de ~cummea.1oe qui en f·ont run u1s1aJge tCJOifiiSidérab,le. L1es f,albTiques: suisses sont assez nom.breuses; citons celles de ',Chain, de Vevey, de Bercher, de Konolfingen, de Pay·eime, -de Bischofszell, etc.

Statistique SUl' le bétail suisse ( Reoens1ement de 1926) Suisse Valais

Chev.aux: 139.66-8 2.503 .1\t[uile:ts : 3.854 1..861 Anes: 943 263 Espèoe bov1ne: 1.587 .399 74.313 (37.760 va'ches.)

porcine: 637.089 24.151 ~ oa•prine : 289 .258 41.762

» ~ovdm1e: 169.723 35.952

p ,a:r kq:Ill2 de s'luf,aoe ·a\g1ri1col•e, ,ün ·oompte ·en Sui1s•s'e 69 ho­v.i.Jdès ; .au :PT'em•i1er 'l'lang vi·ent AipJpenz.e111 (H .-Ext .) 'a1V1ec 139; _!le v~al,ai's ten ICJOimpt.e 34 . seu[,ement.

P,aT 1000 haJbirtantJsr, ill y :a ·en 1müy,enne 409 ·têtes. · Obw.a1,den ·en 'OO'mpte 880, Frliiboull'~g 789. Les ,cornmrunes v.a'laisla!Tl'lllels, 1l!es p[us· r ich es ~ont celles de Bagnes avec 75·8 têtes, ·Conthey avec 580.

En 1926, on con1ptait en .Suisse 36 chevaux par 100.000 ha­bitants.

' (

LECTURE

L~ lait condensé sucré P.our l '<afi imentation Ides bébés privés du lait :maternei, on reco_urt

utilement au lait c-oniclensé sucr·é .qui .donne entière sécurité. En ef·fe.t, les fermes où l'on recueilme le :l,ait fra is servant 'à :la préparation du. l'ait condensé sont !placées sous un contrôle sévère.

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Le 1lait fr.ais de ·première ~rua:11ité ainsi obtenu est d'abord reüoidi })OUr éviter ùa ·,multilpli.cation des microbes. ,puis on !l'amène dans ~e ;oT,ands :brdons -à la ·f.abr~que de ùait •condensé qui ne se •tr.ouve ,ja•ma;Is bien éloignée •pui.squ'on a s-oin de .p\la-cer une usine ·de ·ce genre au müieu de riches .pMur.ages. ,

'La .quali:té du ,contenu de chaque 1b:Ld·on est rigoureuse-ment .con­trôlée à il'arrivée à Ja tf.abr1que . lLe lait est :immédiatement rpa steurisé pour supprimer là coUip sûr tout germe nuisible 1qui, mall.gré toutes les pr$cau,tions, .a'lirait 'PU s 'intr.oduire dans le liquide.

- Auss.itô,t .ruprès, -on procède à la .concentr.ation, ou col1Jdensation du lait. Ce:la èonsiste à tle r.éduire par éwùpor.a;tion dans tle vide, par -conséquent, à une tempéi.,ature ne dépassant 1pas 50 degrés Celsius, -des trois quar.ts de l'eau que [e 1met1Jleur la.it frais contient naturelle-ment, dans les \Proportions ide 9/110 environ.

On .ajoute à ce mo.ment une ·cer.taine ,quantité de suer~ .qui assu re la -conserv,ation du 11ai:t condensé rpendant rde ·longs mois, sans cru e ·ce,lui-c.i ,ait besoin !Cl 'être ·bou~11i.

Le sucre .a;jouté .joue ici un ràle analogue 1à .ce:lui qu'ill rem·plit dans :les confitures . .c'est ce qui eX!plilque ,qu 'on a 1)U .appeler le lait concentré «une .confitu're de lait ,frais».

A \la sortie de lla .'chaudière de concentration, [e l·ai.t condensé, qui a .acquis l·a c-onsistance sir'u1pe'Use qu 'on !lui connaît, est mis a utom.a-­tiquemnt dans des boîtes de .fer-lblm1c, stériliséses ~Uipar.h­vant, ,puis· hermét~q-uement d -oses. ·Ces ·boîtes se [&briquent ·à tl 'u sine même. Le ,l.ait -c-ondensé est ainsi à l'abri d e ,toute ifr.aude et de toute soui:lliure. H 1peut s'eX!pédier au loin, {'.ar :il se conserve :pe111dant de nombreux .mois, en .toute .s.ais<?n, même saus les dim:ats les 1p:lu s

chaUids.

Il suU.ï.t id',ajouter .au lai.t condensé sucré de reau en quanUté convemvble .pour reco.nstï.tuer un excellent [ait .add-itionné d e- s·Uicre.

nans ;le monde entier, ides miilllions .d'enfants .ont été _élevés au ïl.ait condensé suc~··é et ,lui doiv-ent la vie. <C'est un aliment indisp en­sable aux .colonies et <partout -où il 'on rrn-anque ide Mvit .frais de qua-.

1-i:té vr.aiment sûre.

L'industrie du lait condensé suqé })rit naissance vers 11850, .au x Etats-Unis. Lorsqu'il s'.a1git, en -1<86_5, ·d 'introduire_ en Eur.o,pe ù'in.dustr ie .du lait condensé sucré, la Suisse d'ut naturellement ohoisie •pour [a qua~i.té de son ilalit.

La 'prem.ière · entreprise de ce genre ,qui y .1fllt creee n '.a pas cessé de se clévello·p;per. E11le est devenue, !Cle nos jours, une entreprise mondiale d-ont les ·produits son:t connus !Partout sous tla m anqu e

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Nestrlé et .por.tent au ;loin rle renom du lait suisse. 1En 1928, lra Suisse' •2• ex\porté rpour .plus de 43 mililions de francs •de lait .condensé.

On estme à près de 1.700.000 de kg. aa .quantité de llait .frais. absorbé cD.aque a11née rpar l 'industrie du lait .condensé dans les cl.i.f­férentes 1par.ties .elu rmonde; la Suisse en uULise sa ·bonne ·part.

N.-B. - Ces renseignements ont été ob.ligeamment fournis par> •la Maison Ncstlé à Vevey.

S~Iviculture

Après les cultures fourragères, les fm~êts occupent le 23 %. de lra :superfi:oÏ!e Ide noblie 15'01. üeUe .proportion res•t :intfér1i·eure à celle des pays du centre et du nord de l'Europe (Allernagne 27% , Autriche 34 %, .Suède 43,6 %. Pa.r roonrtre, •l.a Franc-e n'•a que 18 % de f.orê·ts, .J'lbaJ.Ïie 12 %.

Nos forêts s·nnt .grüuJpées ·en idleux Cla1égories : 'l•es f·orêts pro­tectDiroes, ou oelJes .qui •se h,oruv.ent .da•us .Ire h~s1sin d'alllilm•entation des torrents, rainsi que •ceHes qui, 'pair leur •sirbualtion, ·prés,erv,ent les lieux habités des avalanches, des chutes de pierres, des éboulem•ents, rebc . Aurc·un défrr1ch:em·ent ne 1J:eut ètre enrtrepris 1da.ns oes f·o rêts ·s.arm9 rJ',aruJtoTrÏ'Siation ldU rC O·U!.S·e'Ïl .f édéi~al. Dans lres forêts nOlllr:probedtr)iiOes, ·C',est rl·e gouvernem·ent •C:antonraŒ qui .autoris1e OU non, l'exp•loi1bat·~Oln. Les •c:antons •Ires .plu1s, :ri•cihes 1ern forêTs Sünt :.: Berne :av-ec 181.000 ha ., GI"isons 155 .000 ha., Tres•sitn 73.000 ha ­Les plus 'P'a'UtVlres en 1f.orêt·s ·sont les oantonrs - vim~es, ~puis Jes can­tons ~a:lpes!h·,es rdu V1a•lais 1et d'DPi.

L~es .a<r,br,es des ·div1eDS1es régions rde [ra S'U'i1ss·e s·ont Te hêfre, le rnélèze et le châtaignier; le sapin et le pin se rencotl1'trent par­tout. Le h'être ou fayarâ, se trouve dans tout le Jura, ainsi que dans les vaUées :et .sur les pent·es du versant Norlid q.,es Alrpes·. En Valais, le hêtre se rencontre de St-·Gingolph à Ardon.

~L·e rchàbai,g.nie:r oa:r.ac·tér!Îs·e Je d·imat rdéjà m réditeTrrtanéren ·du Tessin et de la vallée inférieure du .Rhône.

'Les conifères comptent de nombreux rep1 ésentants dans nos forêts. Le Inélèze croît jusque da~s les hautes chaînes des Alpes .

Les -deux V<all'IÎét:és de IS\atp1ns J.eJs rplus üO'ffilffiJlllnes ·chez nous sont : l'épicéa ou sapin rouge et le sapin blanc. Ils voisinel1t aV•etC ldiY'ei~sres ·e!SJpètCie!S .de :piinrs : f1e pin rde ,ffi·On'Îia'g•llre, J.e !pin syl­v·es•tre, •l'rarroJ.e ·qui ·d.Ji1m•inue, ·on .J·e •flencontre srurtout tda!n1s .1es ;r..,é­g,ions ·exposéeLS à 1l'<Ü.ue!sil:, raù iii. ·ne ldesoellld guèa~e rau-dessoJUJS de 1500 mètr·es. Il 1omne 'lllne ·mnigni:fique rfür'êt :p:rès du tg1Lacie.r die ['Al:e!bsch. GrrâC'e •aux ·effiorts des ·güuvernemrents·, .J·e do1mla~ne f,o­'i"eSJtiηer .de J,a S'ui,s·se a ·pu se m•ainten1r ret 1même s':ag-Tialllrdi:r dejpuis-.

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un quart ·de ·sliède, rmlar1gré h~rs ·dé,nas•tatioJnls rc;alllsées rplar •l•es our a­gans. L'texrp'1oirtaJbioJn f'O'restière produit JannlllteUem:enlt 2 ·miÏIIJ~oll!s tdle 11nèh'~es ·cuhes de hais . Ge 'résultat .est loin 1de 1S·uftfi;r.e à :la ·Clüm­somma·tion 'et l·a Su~sls•e •es't obligée d'ianjporber pO'ur 60 ,m:ilLhlons rde .f.ra,ncs ,en,vh'~on Ide boli's à 1bn~He:r, ,de !hnis de .OO'nstrurotrion et de plranc:hes prov-enant s:uirtou:t de Td1écoslowt'q'Uie, rd' AH-em:ag,nle et de Fra:noe.

flrboriculture •L1a rouHur·e rdes JaœlbiJ.''e!Si ~prtenrd ·d ',a1nlnée ,e;n ra nnée unre 1pllius

gran·de ex'tens·Ïl01n . 1La ·Suiss·e ·orientale ·es't une véritable foret d'a,r­br·es .fruiüeriS. L·e V:alar1s 'Ü'OC'LLpie ·l·e rpT·en1i.er rarng P'OUil' ilia Jheraut·é et la finesse de ses produits .

On cmnpte en 1Suisse 20 ITJ.illions d'arbres, dont 12 ruillions •en rpJrein I,ap:polr:f:. Lres pom:rniers 1Sü'l11t ·aru nombr·e td1e 5.400.000, Iles poiriers cmuptent 3.700.000 sujets; il ) a de plus 1.600.000 pru­niers, 1.800.000 sujets d autres espèces.

L•e Vrarlalli 1possèrdie 233.907 ,pomrmierrs, 168 .888 lpoirlüe·rs 87 .832 albri.oo1liŒ'IS, 92.536 'P'run-iel'ls•, 67.859 C'ensi·errs, 29.222 noyers, ebc. Au 1JOlbaJ. 705.388 .arJ4hl"eS, dont 75 % '00 vJ.eirn fl'lalp­rp Ort ( T!elC.elllSieJlll'ent rde 19 2 6) . JC.hl3Jque 1a.n;n ée, no·brre rca,nton S'en­l"i1ohit de 25 iD. 30.000 '8'll1j·e!bs . L:a .r·e•iJnett•e du üan.ada tri..ernt ille ~)ll''e­rnier .J'lang p:a ··mi 'lliOS rVlariétés, JsiOijrt 96.600 !SUjets. Parrmi }res :p•oirr·es de CoOiffillTI!ei,ee, ila 'iV iJl.i:a.m •s·e m·aÎI1111:,ient 1en têbe .a·,r.e1c 51.00 0 S'U jets .

Les .oon11m•unres 1·es 1piliu:s :rirche:s ·en ,a,rbne:s •s'Ont :

.S1on ruv•ec 86.497 mb:rres, ·clon1t 33.813 :poiniel"'s ·et 31.305 pom-mÏiers.

S1a xon a V'ec 5·2. 619 aJI'Ihr:e's, donrl 2 9. 3 8 0 aJbücobi·er s. .Chan1lob,o•n a w~1c 2 9. 9 7 4 su j·ets. Conthey avec 24.506 sujets . Sravièrs•e 1a·vec 20.191 s uJets.

La v:alrerur 1noyenne 1cle la .produrcüon .frulitière suiss•e 1d.:épass•e 100 mli~IJ.·ions ·de f.r;anc-s.

L•es f.puits à noyta'UX s·e rr•éc·olbentt pJutôt rdanls ·la SuiJSse IC•en­trrar1e, •ainsi que 'dans le Nnrd-Ouest (Sol•e'U:rre •et Bâl•e). On en tire par distillation une eau-de-vie app1~éciée (kirsch de la Suisse cen­tr:aJ,e).

'Les 'PèCJhes . ·et S'llJI'Itout Ires ahric-o·ts 'S<Ont cultli·véisl ren grand d.a1n1s .J,a v:allée du Rhône, ·aubour de .S1axon :pünoitpa1·em!ent.

Lre oh âtarig n Î!er 1p.ros p è:rre dans ee rtaineiS! 'l' ég,io n s [a ,norrri sées du Plateau et dans le Tessin. Les coteaux de la plaine du Rhône ont

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de vraies forêts de châtaigniers dans les districts de 1Martigny, St-'.Maurice, llV(onthey et dans la région de 'Bex.

·Le noyer .f.a)i l'orlllleJIIl1ent dies C'ampa,gne~ v1auld·oiJS'eJS. ~lQn lboi'~ est rf:rès 11·,eohm~ché 'da'llls J'·ébénis:teTtÏ'e, :les 'faihr'lq'Uies 1de rfusi'Ls·, aussi ae !bell arbr.e ·dis!pa,raît-itl d'année ·en :année.

\7iticulture L'a vlücu[ltu!'le joue 1n ~rôl'e IÏiffiiP'Ortant dans nott~e éconüm'i'e

n1atio na~e. En y ,a;J,a:Ï!s , 'l·e 30 % ~de ~.a ·P'OP'Ul,atiiOin v,i:t ·de ses p:ru1dluirf:s. Tou­

if.'ef·oli~s iJ •es1t à IPemiail'~q'Uier, qu',en dehors 1de notre ·cranton, l'es sur­fa,ces' IOOC'Uipées 1p:a1r l'e vignab[·e 'Sünt 1en 1f•orlte 'r:ég:l"eJSISIÏOn td1e:pulis 20 ·ans. ·En 1911, 23,539 ha. ébaie111t rp1anrf:és d~e . v~gllllelS; 1elill 1928, Iii n'y ·en 'aJVla·ilt plus que 14,201 ba., td'·où une di1minu1:i.on 1d~e. 40 % enVlir on. ,C'·est •prinoÏipia'1em,en~t 'da'Il!s iJ.es cantons de Z.llil.'110h, ·de V1aud, ,de ·Genève, ·que :J.1a ·vigne ·a 'été ,Je v~us ~abandonnée.

Eon idlélpilt de .},a ,mévent'e ~des vlinls1, Je V,aJ·a!Ïs :s'emJbl!e IS'1achwrner à üeHe crüHLITte, ipu<isque depuis 2 0 1an1s, 'l'a S'Uirf a1oe 1CU~Üvée .a 'COn­sidérablement augm.enté.

iLa i))'l"OdU!CtÏICXn 1c]u vi<gnabQ·e 'SUrÏIS·S!e 'CIOUVDé à 'P'eÏJil'e we 30 % des hesoins du 'IJ!a)'ls •en v~nls. ·On évalue >à 'enrv/ill'IOIIl 175 llniUions de 'lioh·,es l1a '00l11S'Oll:n1nlatJion ·annueHe ~du '~Î!Il 'en Sui1sse, soit 4.6 H­tr.es :par an 'et par •tête 1d'iha!b!itant. De 10e f:ait, norbroe pays orocupe presque le prenlier rang panni les Etats. 1La production an:nuelle de la Suisse est en n~oyenne de 5 à 600,000 hl. Otn a récolté en Valais pendant les deiinières années une Inoyenne annuelle de t50.000 hl., dans les années abonda:ntes, on dépasse largen~ent 200.000 hl. Le vignoble valaisan occupe aujourd'hui 3160 ha. Les Uüc:aütés les plus riches en vigm·es sont :

Statistique 1916 : Si.orn FuJI y Conrthey Sioer1pe S.avièse Oh arrnos·on L,ey;tr;on

360 ha. 193 168 161t 150 142 136

IL!e/S vign10ib1es des prind.rpaux roatn1t·ons suiss·es OCC'llJpent Q-es slllp er~f i c·Îles \S·ui1v'an t•es

V1aud Va,la'i's Tes·sin

4000 ha. 3160 )) 2509

Zu:r/ioch Genèv'e Ne'lllchâte'l A:flg·O vi-e S'rJha.ffhouls1e

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1086 880 t802 f))

382 ·328

En 1920, •l1e V1a,J.ai:s .a ·expédtiré en moüt.

)) 1927, 1928,

)) 1929, 1930,

69,900 hl. 21,130 )) 36,950 )) 25,900 )) 36,000 ))

1La .Suisse in~porte une quantité assez considérable de vins ét·rlanger,s. En 1928, 1e:Ue 1a .a1c:herf:é 'au ,Q.eh10il1S1 :

.a) des YitniS F~ra,nc·e

HailÏ'e

T•Oillige!s Jusqu 'à 13 ° 116,000 rh~.

E'S'pagnre Autr'es :pays

b) des vins b1lianos F1fianüe l'bail.i.•e Espag.ne •Grèc·e Villls 1doux

335,000 h.J. 524,000 hl.

27 ,000 hl.

jusqu 'à 13 ° 17,000 hil. 32,000 hl. 87,000 :hl. 17,000 hl. 30,130 hl.

Le vignoble valaisan

:plu·s 'de 13 ° 3095 lbU. 3320 ibJI.

16884 hl. 180 h1,

Les cépages. - 'Les cépages pri·ncipaux du vignoble sont les suivants : Fenda•nt, Hhin (!Sylvaner), .Malvoisie, Hennitage, Ami­gne, Arvine, Hèze, ·Hun~agne, -Guay, Païens.

Dôle, Rouge du Pays, Rouge d 'Enfer, .Rouge de Fully.

Phylloxéra. - Le Canton du Valais a été phyllox·ér.é pour la prenüère fois en 1906, sur le territoire de la conunune de Sion;

en 19·1·6 1à· Full y;

en 1922 à Port-Valais, 'Leytron, !Chan~ os on.

En ce n~mnent, les cmnn~unes suivantes sont égale1nent in­fectées : 1Martigny, Saxon, Ardon, V étroz, Conthey et Savièse. La s~rface détruite ensuite du phylloxéra jusqu'en 1931 · accuse une superficie de 7 5 Ha. environ.

Reconstitution. - L'Etat et la ;Conf.édération subventionnent la reconstitution du vignoble avec des plants mnéricains résistant au phylloxéra. Lors de la reconstitution, la plantation de certains cépages inférieurs, tels que Rèze, •Gouay, etc., n'est plus autoris·ée.

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Jusqu',à ce mon1ent, il a été reconstitué une surface d'en­viron 220 Ha. Le Valais est le seul canton qui produit des spé­ci:;tlités, con1n1e ~:Malvoisie, Hennitage, .Petite Arvine, etc.

Vin.s. - Le cépage le plus · r~épandu da'ns le vignoble est le Fendant. Le Gouverm;en1ent · valaisa1n a créé à Leytron un vi­gnoble de 13 Ha. ( Grand-iBrûlé). Ce dmnaine viticole a -été établi con1n1e station d'essais et d'études, soit pour la culture de la vigne, soit pour la vinification.

Caves coopératives vinicoles. - Le Valais a construit -en 1930, les deux pre1nières caves coopératives vinicoles, une à Sion et une à Leytron.

flutres cultures La .c;uJ·ture Ides cé1·éales a su:b'1 un :r·ecuJ s·ensilble depui1s UJne

soix.a.rutrui,ne 1d'•a.nnées. La paJUvreté ·du 1SO'l, J,els -oondiltions ICŒÎIIIllasté- . r:iques, ·surtout l'•ÎliilJPO.r,tation étr,rumgèT1e nuis,ent lhearUIOOUJp à .oetste culture. Actuelle1nent, la Suisse produit - environ le quart des oéréa.Jl1es méoeiSISia·ii,es à •son ,e;nt-ret-1en. Da1nlS l1es ·a,nnées 1d-e honne 'el ·moyenne Téco'lte ~des dMfér1ents 1pays product·eUIJ'IS rdu ,monde, .l''a'p­i])DOv-i'SIÏIOinnelnent ide J'E'Uf!'üjpe ~est laJCJt-ueJ,J,~ment 1a-SIS'l.Itré. J.l n'en Tlelsit'e pas 'moi~ns que 1s'i[ 'S'li'lWe.nait une 'Sénile de n1.aruv,aises réool­toes, une ori~s~e •@l'laJVJe !poun~a,it ·s-e ipvüidlUiiJl,e. Aus\SIÎ llla OonfédéJ.,a­tion effectue des approvisionnen1ents I'éguliers, afin que la S uÎlslsle t:ne 1So\1t ipifl'S 1p1~i,s-e ·tma.p tau rdéJpour.VJu en 1oas ~de péri,} ; ·elle enoouDfllge Ja 'e:ultur'e ~des tC-éi,éaile.s ·et Uies 'p:I,ooédés ,p;erf~e~cimonnés d:e ·cu:J.tm,e peranetbeni 'UJn 1Dendem1ent ~m·eiHeuœ. La üon1f.édér.ation a des entrepôts à 1Morges, à Henens, ·à Thoune, à .Brunnen, à Bri­g1UJe 'elt ,(Les s'Ï!lias à AHJdor1f..

Legumes. - La .Suisse. ici encore, est tributaire de l'étran­ger pui~qu'elle in1porte le 30 % 'des légun1es qu'elle consonune.

IL1a tCJU<ltUJI·:e des ~égumes elSt pour:tant ~pc:Y.s,sibJ.e 1d:ans if:o•us [•es abo~·ds d~ no~ .localités; Inais elle n'est rén1unératrice qu'aux environs 1111111ediats des centres hnportants et des statio:ms hôte­Hè~res.

·Les principaux centres sont le Vully et les abords in1m·é­diats des fabriques de conserves de Seon, Lenzbourg, .Saxon et Ke1npttal.

C/,es~t 1' M·géri~e, U'IJÎ!al,~e, tl'•EiSpag-ne ~et ~e •M1idi de Ja F111an'C'e qu!Ïi no:us 'entvoien t d ']rn p-of!tatnltes 'quanltirtés de [égu~m,es f,r:ais ,et de IPTil'ffile'UT!S.

Le Maï.s. ~ Le maïs est originaire du !Mexique, il se ~épan­dit en Europe depuis la découverte du Nouveau-~Monde.

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La culture de cette plante exige une forte chaleur. En Suisse, on le cultive en Valais, au Tessin et dans le Rheintal saint­gallois . Notre pays en ünporte annuellen1ent p~us de 130,000 tonnes, la plus grande partie nous arrive de la 'République Ar-gentine. ·

Les principaux pays fournisseurs de Inaïs sont les Etats­Unis , le · Brésil, l'Argentine, la Rou1nanie, les Indes, le ·~1exique, etc. ·Le n1aïs constitue un excellent aliment pour l 'hon1n1e, son pouvoir nutritif est. plus grand que celui des céréales.

Dans l'industrie, il est utilisé pour la fabrication de l 'alcool, de la glucose et de l'huile.

La pon1me de tel'l'e ·est une ~ouMU11:re ilnlJpû'liant'e qu[ f10iliil,ni•t les neuf dixièn1es de la conson1mation; la ·Suisse produit actuel­-1emeni -de 8 à 9 tmiJillion!S de qa.LntJruu:x. Une ~quanbité 1fltSSiez consi­dér,abl'e test ,a,cihetré 1pa:r ~e·s tCJJi,s biillteries f·édéra!lleiSI.

La betterave à sucre est cultivée dans la région appe1ée ·Grand Ma,raûs ·et 1dans lia VJaUée !die ~lia Broye, ·où 18n·e prend ~~a p[1a1ee du 1baiha,c.

Une seule fabrique, fondée à Aarberg e111 1898, a réussi à se 1naintenh·. Bn ,a-crf;ivité td'tolo1obre à .ma,rs, 1péri10de pendant rr~aqruel~le

·eUe ooc.Uip·e plus de 400 ou,vrti.·m··s, i.Ï[ luiJ tesrt: ip:OiS'silbŒ~e ·de p•roduh~e a·nnueUem'ent 150,000 q. de S'UŒ''e ,r,alffâné. En 1921, IT1a ~~m:rlfa,oe du 'ter:Pali•n ens·emenc.é .altteiguai•t 1350 ba. •et iQ a été 1i1vré 423,000 q. de betrter.aJV.es.

La culture du chanvre et clz.z lin, autrefois si florissante, est aujourd'hui peu ,j·.éJpamidue, J,es üOiÏJOIDina,des ay:ant pénéi:Jr'é parr­tout. (Voir textiles.)

Par ce qui précède, on a pu constater que l'agriculture oonsti'hlle -ll'ne :bvan·clhe 'e/Sisenti:ellŒre ·de nob~e -écondllnile n lation,aiJ.e suisse. Cependant, les statistiques nous n1ontrent qu'elle est, pro­portionncliliem,ent rà JJa tp'O!pUfLaltion, rfodement 1em ~'leJC'llŒ ldeip'll~S' run demi siècle. En 1870, elle englobait encore, près de la moitié ·d'IUJne IPO'P'url,atÏJon d ie 2,600,000 haibi,banrts. rLe 'rieoeniS'em·ent de 1920 nou1s montr,e, raiU oonrtrad:re, qru'e ·sull.~ près ·der ·(}!Uialfu.·'e lffilillJ,i'Ons 'd'h1aJb~tan1~s, ruin mi1lWion sreuh~tm<elllt IS,'IaidoiDill'e à Q'a:g-r1cru1tur,e, <tan­di:s q-ue 1pour 1lra m·ême 'péT:ηode, · !},ers :arurtn,e!S tbr,antches d ',a,otri1vité onit y;u d•eUir ,efrf,erotiJf monri:Je.r :de .1,200,000 rà 2,000,000. Notr1e P'a·ys devient 1de 1pi}IUIS 1e111 :plus ,m_·rrhurtJalilr'e de [' étnamrgier, lba,nct pou11.· un~e bonne partie des matières pren1ières industrielles, qu'en ce qui concerne les n1atières premières agricoles. La part qui revient là l'agriculture dans la fortune nationale se n1onte à peu près au cinquièn1e. Les produits agricoles ne fonnent qu'un assez faible contingent dans l'exportation suisse, une grande partie de la pro-· duction étant consomnilée dans le pays mème.

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Le Café Le Thé

Le Café. -Le café est originaire de l'Ethiopie. C'est en Ara­bie, au Xllhne siècle que l'infusion du café. fut d'abord connue. Il ne fit son apparition en, France que vers la fin du XV.llne siècle. Il existe plusieurs espèces de caféiers, notons les deux variétés principale~ : celui de 'Libéria et celui de l'Arabie.

Le caféier de Libéria est un arbre qui peut atteindre plus de 10 n1ètres de hauteur et ses grains sont beaucoup plus grands que ceux des caféiers de l'Arabie, il se développe dans les terres basses et huinides.

Le caféier de l'Arabie atteint la n1oitié de la hauteur de ce­lui de Lihéria. 'Les baies de café contiennent chacune deux graines de café ; quand l'arbre est jeune, la baie n'en contient qu'un seul.

Les pays producteurs de café sont : Br·ésil, Colmnbie, Equa­teur, Ainérique centrale, Antilles, les îles de Java et de Sun1atra, l'Arabie, l'Ethiopie, ~Libéria . .

La production annuelle et Inondiale du caf.é dépasse un nlil­lion de tonnes ; le Brésil en fournit pour son con1pte près des trois quarts. ,Le pren1ier Inarché n1ondial du café est Santos, puis Rio de Janeiro et Bahia. -

La Suisse in1porte annuellement 13,000 tonnes de café. ·Les pays qui conson1ment le plus de caf.é sont les pays scan~inaves : 6 kg. par an et par tête de population, puis les Etats-Unis, 5 kg, les Pays-Bas, 4,50, puis la Suisse, 3,400 kg . En Italie, on en con­son1n1e à peine 1 kg. par an et par habitant,; ce sont les droits d'entrée ·éleVJés qui entravent la consmnination du caf.é dans cer­tains pays.

Le Thé. - Le théier est un arbrisseau de la fan1ille des ca­mélias, il den1eure toujours vert, il est originaire de l'Indoustan, il peut atteindre 8 à 10 n1ètres de hauteur.

rLe théier supporte des climats rigoureux, il se cultive sur les pentes de l'Hhnalaya jusqu'à une alti~ude de près de _2000 . Inètres · il deinande énorn1rélnent de pluies, par contre, Il ne prospèr'e pas dans les sols n1arécageux. 1L 'arôme des fe_u~lles

, dépend donc de l'altitude, de la riohesse du sol et des condltwns clhna~ériques des plantations.

·Cmnn1e la vigne, le thé den1ande beaucoup de nlain-d'am­·vre et de surveillance, les insectes doivent être cmnbattus. Les feuilles sont généraleinent récoltées trois fois par an ; l'arbuste, ·à qui, en général, on ne laisse pas dépasser un Inètre de hauteur , produit dès la 3Ine année.

Avant d'être livré à la conson1Ination, le thé doit subir de longues pPéparations : flétrissage des feuilles au soleil, ton·éfac-

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tion sur des grilloires en fer, le s·échage, la fern1entation, la clessi­cation et enfin le triage. La conservçltion du thé doit se faire à l'abri de la lun1Îère.

La Chine produit annuellen1ent plus de 300,000 tonnes de thé, soit près de la moitié de la production n1ondiale puis se classent ensuite l'Inde, 'Ceylan, le Japon. '

Une partie de la production est consommée sur place. L'An­gleterre conson1me près de 3 kg. de thé par an et par habitant. La Suisse atteint à pei1ne 1/7n1e de kg., ce qui donne quand I111ên1e plus de 570.000 kg. par an.

LECTURE

Le Tabac La cultu1'e. - 1La rculture du tahac ne demande en soi .qu'une

·terre tPrOJpice et queil<ques soins. Pour être ·profitable, etlle exlige .Ira mise. en rCUHure •d'assez ,grosses Sll-Pel"'ficies de terrain.

Il est ma!laisé de définir exa·ctement la si.gnirf.ioation de .ces mots « terre .pro,pice ». iLe tabac vient en som.me tdans toute sorte de terre, . mais il vient ,plus ou moins bien. 1Ce rqui en .f,ait !la v·areur ·ce sont non seulement les c.aractères pro·pres rau sol 1lui-mê:me, ara•bj.lité, tpro­priétés .chimiques, mais encore, et ·bien ,pilus, les concl.itions par.ticu­lières à un rp.ays, .teillles ~que le dell, le ·climat, etc.

lil est rdonc bien dilffidle de s'entendre. La seUJle constatation POSSitble est que •CertaiD:S rpays tpro:duisent d eX•Celllents taibacs, d'autres de moins ·bons, d'autres enfin de ·médiocres. Co.rnparer le· tabac à Ira vigne c'est assez bjen rendre :l'.asrpeot de ilra question. Tous deux ont des ·coins d'·éleotion où ils ipeuvent donner :toute rieur 'mesure. Trans­pLantez-les en ICl'.a·utres régions, ils 1perrdront leur saveur et 1leur race.

La cUilture en est sirmpJe. Les 1p.lantons issus de \la .graine doivent être r 8lpitqués et rdiS!posés en sillons r·é.gu[iers relans le .champ "à 10 cm. environ d'intervalle. Les .p1ünrcipaux soins consistent 'à surveiLler .le ohamp, irr.iguer s'ill y ·a lieu, émonder ici et là ·une {'N>issance ü·o,p touMue, ·éoarter fies lim·llices et les .petirts es·c.argo.ts très friands de l.a feu:i;llle de tabac verte, •à la tf~oraisün tailler tpour ne ,pas [laisser ,monter ara 1plante. La matur,ité se !produit ,généralement à i.ü1 a·oût tpour tles plants !du début du rprintem·ps. L 'on 1coupe ·à r.as clù sol, et si la quan­tité est suffisante ont entasse rpour la tfermentàtion. •Les feuil~es sont ensuite séchées à l'ra.ir au moyen dé ,ficelles !passant' Q)ar ·11a naissance de !la. côte rméJdiane et suspe111clues d'un bout rà l'autre· de hran.gars. De .lrà, après idessication, le tab.ac est emballé et dir.i.gé sur rles entre­pôts .pour Ja vente. ( lature.lle:ment les méthodes v·arient ùn ,peu sui-

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v.ant les 1pays; le séchage nota.mment est obtenu avec divers .procédés. Tout dépend des ·:f.ins .a.uXJquellles le tabruc est :destiné.

1La production suisse. - EHe est fournie .par les tPl·antations de la valJMe de \La Broye et 1de 1que!~ques régions elu Tessin et des Gri­sons. Le tahac. récolté .par ,}es ·paysans broy.a11ds est un tabac assez feu.iUant, .de consistance légère, d'une couleur brun cl.air, assez peu nico.tinisé. Il sert ex.clusivement .aux besoins de la fabrioation suisse qui <l 'utilise tout s.pècialement pour le taba·c de co·upe, c'est-à-dire •pour la. .pi.pe.

En mars 19'30, a.fin de venir en aide .aux ,planteurs suisses me­nacés de sm production, ile Département fédéraJl des Finances a ac­cordé .au syndicat des ·pllanteurs un IJH~êt destiné ·à 1per,mettre l'écou­lement des stocks ·invendus. ·Les 1p·l.anteurs ont dû s 'engager de leur côté à limiter r1a rproduction.

L'importation. - L 'importation englobe toute une série de pays fournissant une variété prodig.ieuse de .ta.bacs d ':a Sipec.t, de goût et Ide va1leur fort divers.

Viennent en :premier .lieu iles Etats-Unis avec ,les ta.bacs :produits par les Etats de .Mary,lancl, des 2 Virginie, Kentucky, Ten.esse, Ohio, de rélputation ·mondiale qui forment ,l·a grosse armature des ·tabacs im­portés.

Vient ensuite !l'Amérique du Sud avec le· tabacs elu Brésil et du Paraguay.

Avec. les trubacs de la Hav.ane et de Suma,tra pour les cigares, les tab.acs 1cle Thra·ce et d 'Asie Mineure pour les ·cigarettes blol1Jdes, l'on .atteint le haut de 1l'échelùe des ·prix.

Java -fournit Iles ex•celilentes crupes courantes des « Stumpen )) ou bouts. Enfin ,l'Algér-ie, avec quelques 1pays d'Europe (Hongrie, R:ussie), fournit 1pour l 'importation quelques f,aibles quantités d'un .tabac hon­nête .pour 1l.a ·coupe.

La quantité de ta.JJ,a.c impor.tée en Suisse en 1929 a été de 710 wa­gons représentant la v-aleur de francs ,2.4,8 millions. L année avant la. guerre 011 constat,a l 'entr.ée de 838 w.agons vrul.ant .au total 11,8 mitl­:lions . .Les droits d 'entrée sur le .ta;bac ont ·passé depuis !La guerl.·e de fr. 0,25 ·à 1r . . 2,50 par kg. en rmoyenne.

Fabrication. - La fabrication elu c:Lg.are est .chose assez simple et qui ne connaît 1pas encore, en Suisse elu moins, \l 'usage de la :ma­chine. Une aide c.ig.arrière forme l'intérieur du ·oi.g.a.re, ·ébauche fruste faite de débris de feuilles tamalga.mées et roulées ensemb:le. La .ci.gar­rière roule ensuite cette ébauche dans une feuille intructe et ·coU})ée à ce.t effet.

,Le tabac rPOUr ila .pipe est fabrirqué .au ;moyen de COU!peuses s·pé­ci.ales, 1a.près une préparation te.chnique. Ces coupeuses sont régù.ables à volonté pour obtenir un tabae court ou !long·, mince ou large. AJprès

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la ·coupe, le t1l!bac est sé.ohé arttficiellle.ment dans un torrérl'El!oteur qui le ·débarrasse de ses i'mpuretés et Ide son surcroît cl humidité. lll subit ensuite cl'•autres ·préparati-ons dont la dernière ·consiste à :le laisser à l'•air 1ibre ,pour y subir (} 'imprégnation ambiante.

CHAPITRE IV.

Productions minérales La Suisse est pauvre en mineraux. Les cmnbustibles n 'exis­

tent nulle part en quaù.tité appréciable. Le m.eilleut, la houille, est complètem.ent absent. ün exploite de l'anthracite en Valais, on en rencontre dans le district de St-Maurice, à ·Chandoline, près de 1Sion, à Grône, là 1Chalais. L extraction, très active, pen­dant la guerre, a cessé dès la fin des hostilités.

De formation n1oins ancienne, le lignite se rencontre seule­nlent dans certaines r-égions du Plateau. On l 'exploitait autrefois à Belmont et à Paudèze, près de Lausanne, ainsi qu'à Se1nsales. La faible ·épaisseur des couches en a rendu l'extraction trop coû­teuse, toutes les exploitations ont cessé leur travail.

La tourbe, pauvre en carbone, est exploitée à ciel ouvert, dans un grand non1bre de n1arais tourbeux, r-épartis sur tout le territoire suisse, n1ais principalem.ent sur le Plateau et dans le Jura. Les tourbières les plus riches ·se trouvent à La Sagne et aux Ponts, dans le Jura neuchâtelois. Einsiedeln, les environs de Sursee, le Seeland bernois, possèdent aussi quelques tourbières.

Le naphte, dont on retire le pétrole et la benzine, f~it con1-plèten1ent défaut sur le territoire suisse. On a fait des recherches coûteuses dans la plaine de l'Orbe et à Tuggen à l'extrén1ité du lac de Zurich, 1nais sans résultat.

D'ünportantes salines existent dans deux régions distinctes, le long du Rhin et dans les Alpes vaudoises.

Les salines· du Rhin sont aujourd'hui -la propriété de tous les cantons suisses, sauf celui de Vaud. Il y a trois grands cen­tres d'exploitation: à .Schweizerballe, à Rheinfelden et à Kybourg. On a creusé une cinquantaine de puits de 100 à 400 n1ètres de profondeur. La production annuelle atteint environ 700,000 quin­taux 1nétriques, plus des deux tiers sont destinés à l'alimentation, le reste est utilis·é soit pour le bétail, soit dans l'industrie.

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On trouve encore du sel à l'embouchure de l'Aar, on l'utilise pour la fabrication de la soude.

Les salines de 'Bex appartiennent au canton de Vaud qui les fait exploiter par une sodété par actions. Pour extraire le sel, on · creuse des galeries souterraines, là travers le roc salé, qu'on dis­sout dans l'eau des dessaloirs. !C'est par ·évaporation qu'on obtient ensuite le sel pur. La production des n1ines de Bex s'élève à 50 Inille quintaux métriques par année.

Les eaux minérales se rencontrent dans un grand nmnbre de cantons suisses. Seules les eaux, qui contiennent plus de 0,5 gramme de solutions Ininérales, m•éritent le non1 d 'eaux miné­

. rales par opposition aux eaux potables. Les eaux n1inérales sont utilisées, soit com1ne m·édican1ent, soit pour les bains.

Quand la ten1pérature constante d 'une source dépasse 18 centigrades, celle-ci prend le no1n de source thern1ale . .Les sour­ces thennales sont aussi généraleinent nünérales et radioactives, ce qu~ leur donne une grande efficacité pour la guérison de cer­taines maladies .

La Suisse con1pte plus de 600 sources m.inérales et therma­les . Utilis·ées sous fonne de bains, elles font la prospérité de certaines stations connues bien au delà de nos frontières. C'est surtout le cas des stations then11ales suivantes :La vey (52 degrés); Loèche-les-·Bains 48 degrés; Baden ( 4 7 degrés); .Pfaffers-Hagaz (38 degrés); Schinznach (36 degrés) .

-Parmi les sourc.es nlinérales, il y a lieu de distinguer : a) les soui'ces sulfureuses : Yverdon, Gurnigel, Lenl(, Heustrich,

Loèche-les-Bains. b) les eaux acidulées, qui renferment de l'acide carbonique :

St. Moritz, Schuls, dans l'Engadine. c) les eaux alcalines, contenant de la soude : •Passugg, près de·

·Coire, Tarasp, Tiefencastel, dans la vallée de l' Albula . cl) les eaux salines : Bex, Rheinfelden, . rSchweizerhalle, près de

Bâle.

Le canton des Grisons est le plus riche en sources Ininé­rales. •Le Valais a des eaux sulfureuse.s à 'Loèche-les-Bains, des sources ferrugin~uses à 1Mm·gins, dans la con1mune de Troistor­rents, des eaux iodurées à Saxon. ·

Un certain non1bre d'eaux alcalines sont consomn1ées cmn­nle eaux de table. Citons celles de 1Passugg, d'Eglisau (Zurich), d'Eptingen et de ·Sissach ('Bâle.JCampagnè) ; dans la Suisse ro­n1ande, les plus connues sont celles de Romanel sur Lausanne,. d'H'enniez, près de :Payerne, d'Yverdon et de Montreux.

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matériaux de Construction

S~us ce rapport, la Suisse est richeinent dotée. ·Le granit et le gneiss, re~narquables par leur dureté, se rencontrent surtout da~s la par.he centrale des. Alpes suisses. Le gneiss, roche feuil­letee, fou~nit des dalle.s estunee~ ()Saxon, Sembrancher) ; on s'en sert _aussi pour couvnr les n1a1sons. 1Le granit est particulière­nlent apprécié pour la construction des escaliers. Depuis l'ouver­t~re c~u tunn~l du St-Gothard et la construction de la grande hgne Internationale, on a ouvert un grand non1bre de carrières dans le canton d'Uri, à Gurtnellen, à '~assen, etc.; dans celui du Tessin, à Biasca, à Osogna .

L'ardoise ne se rencontre que qans les Alpes. ·Les produits les plus fins fournissent ià l'enseignen1ent l'ardoise à ·écrire et le crayon d'ardoise. Les plus ünj:wrtants gisements smlt ceux du Valais, là Vernayaz, là Se1nbracher, là 1Leytron, à Tern1en, au­dessus de Ried--Brig. 1L'.Oberland bernois exploite les ardoisières de Frutigen, ·Glaris, celles d 'Eln1 et cl'Engi, dans la val1ée de la Sernf. On remplace l'ardoise par un produit artificiel, l'éternite, fabriquée 'à 'Niederurnen, non loin de Nafels.

La piel'l'e calcaire se rencontre .surtout clans le Jura et les Préalpes. Soleure fournit un Inarbre assez estin1•é, ·Neuchâtel est connu pour son calcaire jaune, le gris-bleu est exploité dans plu­sieurs carrières dans la vallée du Rhône et surtout à .Meillerie, lo­calité de la Haute-Savoie ; cette pierre est connue sur toutes les riv'es du Lén1an oriental.

Le ciinent et la chaux hydraulique s'obtiennent par la cal­cination, dans des fours spéciaux, de certaines calcaires, dits jurassiques. 'Les fabriques sont nmnbreuses surtout dans le Jura. Citons entre autres : Vallorbe, ·Baulmes, dans le canton de Vaud, ; Roche et Vouvry en Valais ; Brunnen, sur le lac des Quatre-Can~ tons. Le cin1ent Portland artificiel est fabriqué clans les cantons d'Argovie (Aarau, 'iVildegg ... ); de Berne (Laufon); de Neuchâtel {:St-.Sulpice); de Vaud (Villeneuve, Baln1es et tRoche).

Le 1narbre est un calcaire susceptible de prendre un beau poli. Il présente les teintes les plus variées. On trouve là Saillon

' un Inarbre à veines verdâtres, Villeneuve fournit un n1arbre nua·ncé de gris, de vert et de rose. St-Triphon fournit depuis longten1ps .un n1arbre noir propre aux n1onuinents funéraires. Le Inarbre rouge se tire des carrières d' Arzo, près de Mendrisio.

Le gypse constitue clans certaines r·égions de la val1ée dti Rhône des n1ontagnes entières. ,C'est à Bex qu'il est le plus active­Inent exploité, non loin des gisen1ents de sel. En Valais, on le l'encontre près de Granges.

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Le granit s'exploite en Valais dans les districts de ·Monthey, St--Nlaurice et ·Martigny.

.Le tuf fournit un n1atériel de construction très app1,écié à cause d~ sa légèreté et de sa dureté. On le rencontre un peu par­tout dans les chaînes calcaires, mais raren1ent en quantité suffi­sante pour donner lieu à une exploitation rélnunéjratrice.

La .molasse, grès vert du Plateau, est délaissée à cause de son peu de dureté.

L'argile se rencontre un peu partout ; ~ l'état à peu près pur, elle sert à 'fabriquer la poterie, con1me cela se fait à Bonfol, dans le Jura bernois et à Hein1.berg, près de Thoune. L'argile grossière est transfonnée en tuiles, briques, tuyaux, drains, etc. Il existe de nombreuses briqueteries ·à Henens, à Bussigny, à Payerne, etc.

Le sable vitrifiable ne se rencontre guère en Suisse, bien que l'industrie du verre existe dans différentes régions du p ays. Le verre là vitre est fabriqué à tM ou tiers et à Bulach ; 1Monthey, St­Prex vVauwil ('Lucerne), Hergiswil (·Nidwald), sont connus pour leurs bouteilles , leurs verres, coupes, petits verres en tous genres. ·

L'asphnlte est un produit exclusive1nent n euchâtclois. On l'exploite dans le Val-de-Travers ; on le retire d'un calcaire crayeux impré gné de bitum.e visqueux (maxin1um 15 %) . Il sert à recouvrir les trottoirs, les terrasses, les corridors , etc.

LECTURE

notice SUl' la Fabrication du Ciment En 1824, un •briquetier angl,a,is nommé Joselph A•psdin brevète un

produit hydraulilque •cuit .au d'our qu'il raJp:pellle « Ci.ment Portland»; ce ciment une .fois 1clur.ci, .aJvait ll'.asipect du calcaire que :l'on tir.ait :de ,1 'île PorulaniCl.

Telle est l orig.ine du no.m ode .Por.tJ.ancl que 1 on tdonne .ll!ctuelle­men.t au •procluii rf,rubriqué 1cl-ans ~es usines de ciment du monde entier.

·Depuis 18214, cette industrie .a •pris un essor considéra.ble. D'em­piriques qu'eNes étaient rau début, les méthodes de lf,abrioation sont devenues de tplus en p\lus s'Cientif:tques, ,grâce auxi .connaiss·ances ar­quises de ·cette .partie de 1La .chimie et 1grâce aux IPei~fectionnemenJts de il 'industrie .méoc.anitque.

Le ciment Portlland es:t le ·produit tele la cuisson jusqu'à virtrifi­cation de mélanges .artif.i.c.iels intime13 de .matières argileuses, silï­-cieuses et •calc.aires en pr.oi}Jor.tions dé(finies et de .leur .mouture en poudre farineuse .

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Le carbonate de ca:kium eontenu dans le ·calcaire se rco.rnbine à cett~ _tempér.ature de v.itrific.ation 1(.1-400 à 1500 degrés environ) avec Je s11hce, le Jer et l'alumine contenus cl.ans ·i'·al~gitle •pour !former de nouveaux c-ouposés; des silicates et •aluminates de .caùdum .princi­pailement, qui, réduits en poudre très ,fine et .gâcihés tave.c de l 'eau acquièrent teles \propriétés hydra'Ulliques, c'est-à-dire font 1prise et dur~ cissent.

L 'emploi tdu ci,ment Por.tland s'est de 1plus en ,pJ.us généralisé et ra •permis, principalement de1puis ile début de notre siècle, la réalisa­.tion ·d'œuvres gig,antesques dans J.es travaux de génie civil.

En •Su.isse, jusqu'•à !fin 1929, 18 usines s'oc-cupaient de la .:f•alJri­C·aJtion du ciment Portland. Leur r épartition .géogra,phique est ,La suivante :

Les_ •cantons de Berne et AI o·ovie .comptent 4 usines chacun; Vaud et Bâile tCa,.mprugme .2 ; S01leure, St-Gail\1, Sc'htl!ffhouse, Sohwyz, Neu­châtel et Vral.ads .chacun une.

Les m atières •pre.mières n écessaires à .J,a lf,abricoation du ciment existent 1pour ainsi dire ·,par.tout; el1les se tro0uvent .particuLièrement en abondance dans ,}.a région .du Jura, c'est re qu.i ex•plique cette concentration d 'usines dans 1le canton d'Argovie et :le Jma Bernois.

Le ciment est lf,ruhri•qué de nos jours relans les fabr.iques suisses d 'ra.près les deux .pro.cédé suivants :

a) rF.abrioation du !four tournant;

b) F.abrioauion au four ·à ·cuve.

•La fabrioation au four " tournant se If ait .par voie sèche ou par voie humide, ,c'est-•à-cLire tque ~.a 'matière 'première est introduite dans tle four ·à !l'état :d'une poudre sèche, soit tdél.ay;ée dans ,l 'eau sous for.me d'une sou·pe. La rotation du four .qu.i est incliné •p.ar raO).pol~t à son axe hor.izontal fait avaDJcer l·a .matière là .l'autre extrê:mité où e:lle renco011tre !la. •Chaleur d'un brûleur à oharbnn 'PUlvérisé.

Dans le four à ·cuve, la anatière première est introduite sous ,f.orme de ·briquettes enrobant rle ·oharJJon nécessaire à :la ·cuisson.

tChracun de •Ces proc-édés a ses ruv.antruges et ses inconvénie;nts tous Jes deux ont été gral1Jdement 1penfe.ctionnés durant ces dernièr~s an­nées, de telle façon ·qu'hl est di:f(f.icitle de se 'prononcer. Il semb1e ce­pendant .que le rf,our •tournant trouve .actuellement 1plus td'.ade.ptes, :i1l permet en outre de ,pr.oduire rplus lfa.cillement Iles ciments spéciaux à hau.te résistance, qui, ne sont du reste .pas autre chose .que du ciment Portland à .la préparation duque:l .on, ·a a•pporté encore piJ.us de soins.

Les 18 usines suisses réunies dans lra ,même société (E. G. Portland sont, ·ca,pab.les de f.a·briquer environ 9QO.OOO tonnes tele ·ciment iJar annee.

1D.ans ile oan.ton du Va!lais, l'usine de Vouvry, équ~pée avec un

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four ·ro.tattf à voie sèche, .peut sortir anntwl,le·ment 30.000 tonnes ICle ciment. ·

CHAPITRE V.

Industries Les conditions éconmniques de notre pays ont évolué avec

l'accroissen1ent de la population, les progrès de la civilisation et des Inoyens de transport.

Au 'début, l'hom:Ine devait suffire à ses besoins; on cultivait les céréales dans nos hautes vallées alpestres o~ la plupart des n1étiers s'exerçaient en fan1ille. _Plus tard, les régions élev,ées se spécialisèrent dan~ l'élevage du bétail, tandis que dans les parties basses se concentrèrent les cultures. ·

-Vers la fin du n1oyen âge, on intensifia l'élevage du bétail; la Suisse exportait du bétail de boucherie et !11ên1e des chevaux de remonte . pour les années •étrangères.

L'accroisseinent sans cesse de la population obligea notre pays . de s'orienter vers une aütre ressource éconon1ique : l'in­dustne. Les pâtres, souvent r·éduits tà l'inaction l)endant les loncrs l

. ï 0 livers, occupè~·ent leur teinps libre 1à l'exercice des Inétiers.

. Les industries suisses ont une origine plus ancienne que celles _de la plupart des Etats européens. tC'est la position géo­graphique de notre pays qui lui avait valu ce privilège·.

Aujourd'hui la Suisse a · ·éM dépassée de beaucoup par dif­férents pays de l'Europe. Les n1atièr~s preinières absentes en grande partie, la n1ain-d'œuvre plus chère que dans les Etats voisi_ns, l'éloigneinent de la 111er, les frais de transport très élevés expliquent ce recul apparent. Heureuseinent que nos grandes re_ssources en ~ouille blanche, la situation centrale de notre pa­tne entre plusieurs grands Etats, une Inain-d'œuvre qualifiée, notre neutralité politique, diminuent sensibleinent ces conditions défavorables. Aussi l'industrie suisse est-elle restée florissante · une partie c_onsidérable Jle la population se livre à cette occup~tion. La houille blanche nous libère de la tutelle étrangère, elle nous procure un~ ·éconon1ie annuel~e de près de 4' millions de tonnes ·de . charbo~,. dont le prix varie en nl!êine telnps que les év·éne-ments politiques du n1onde. ·

Le travail à la _n1achine plus rapid~ e~ partant moins coü­teux, a ren1plaoé le travail là la main.

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. 'Dans _les_ ateliers, en l'espace de trente ans le nmnbre d'ou­vners a diminué de près de 100.000, tandis q~e dans les fabri­ques le nombre doublait; il passait de 200.000 à 400.000.

. L_es petit~~ i~d~1str~es_. qu~ s~mblent, ~evoir disparaître, se I~laindhen~e~t la ou Il

1s agi! d ar~Icles speciaux non produits en

gr1an e sene et pour es reparatiOns qui doivent être faites sur

pace.

Dans la grande industrie, le travail à domicile qui offre un sérieux appoint, un complènent au salaire de l'époux est en fort recul, dans la broderie surtout. '

En 1910, près de 30.000 ouvrières brodaient rà la Inaison; en dix ans, plus de la Inoitié ne trouvaient plus (le travail. Dans le même espace de ten1ps l'industrie horlogère à domicile a di­nlinué de 45 % .

Ce recul a pour conséquence le dépeuplen1ent de certaines régions.

On peut classer les industries suisses en ·différentes caté­gories, parmi lesquelles il convient de citer par ordre d'ünpor­tance les industries alimentaires, les industries textiles, les indus­tries n1étallurgiques avec l'horlogerie, les industûes chin1iques, · . d'autres industries s'y ajoutent, conime on pourra le constater.

La · houille blanche La ·Conf•édération suisse s'est vite rendu cmnpte du parti

qu'il est possible de tirer de cette richesse naturelle. Elle a créé un bureau spécial charg.é de l'·étude cmnplète de nos réserves en eau. Ses travaux ont déjà rendu des services inestimables et ne tarderont pas 1à placer, dans ce don1aine spécial, notre pays à l'avant-garde des nations européennes.

Les forces hydrauliques repr-ésentent, en Suisse, une puis-. sance constante de 1.800.000 K'iV environ, dont plus du 30 % a été mis en utilisation jusqu'en 1929. Il est difficile de pr•éciser la puissance totale du Valais. •La statistique publiée en 1914 par le Service fédéral des Eaux en estünait la puissance disponible au moyen de bassins d'accumulation rà 230.000 KW.

La puissance minimum connue se monte pour la Suisse, à

environ 910.000 Kw., la puissance maximuin dépasse largement 3.000.000 ~w. représentant u~e production annuelle d'énergie d'environ 11..600 millions de . Kwh. ,L'accumulation utile prévue dans le proje~ se mont~ à 1.9QO.OOO.OOO m 3

• ~Ces m1êmes _données en ce . qui concerne le Valais représentent sensiblement le ·10 à 12 % de celles de la Suisse, soit : 120.000 Kw. pour la puissance· concédée ou annonoée, 340.000 Kw. pour la puissance n1aximum,.

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1350 n1illions de Kwh. produits et 140 1nillions de 1113 prévus comn1e accumulation utile.

La puissance utilisée au prenlier janvier 1929 se r·épartit comme suit :

a) Usines cle plus de 300 Kw. installés:

N on1bre cl 'usines Nombre de turbines Puissance n1inin1un~ Puissance maxim un1

Suisse 234

1.060 521.772 Kw.

1.650.000

b) Usines de moins de 300 Kw. installés:

N on1bre d'usines électriques Puissance totale installée

212 92.160 Kw.

Valais 30

15() 137 .256 Kw. 4 72.880

34 3.220 Kw.

Les centrales du Valais . sont susceptibles de produire au total 1.14 7 1nillions de Kw., soit plus du 1

/" de l'è1ergie totale disponible en .Suisse, laquelle se n1onte là 5400 1nillions de Kw. On estin1e qu.e les r·éserves non encore utilisées se n1ontent, pour la Suisse >à 1-5.000 Inillions de Kw.

La répartition des forces en Valais se p1 ésente con1n1e suit : la plupart des con1n1unes du canton ( 146) sont desservies en énergie électrique; il reste encore 23 con1n1unes, dont 2 du Bas­Valais, à pourvoir . Il existe dix entreprises iinportantes de distri­bution d'électricité aliinentant 84 con11nunes. 34 con1n1.unes pro­duisent elles-n1'êmes leur énergie et 28 achètent le courant en gros et prennent la distribution à leur oharge.

Barberine

Pour f1aire 'mar·cher Iles trai!ns de tourte la Suisse .occidentale, les C. F. F. ,o,nt construit .cleu"· usines : reiLle 1de kt Barberine et celle de Vernayaz.

Le v.a llon de Bq,rberine forme un vaste 'Pla:teruu cl une .altitude de 1850 m . A son extrêmité ,in.fér.ieure, ·ce plate,.::vu est rfermé en •partie par 1de ·puiss~mtes .masses I ocheuses. C'est dans cette gor.ge crue 1 'orn a consruit .un g igantescyue barrage, ancré 1c1Ja,ns ,l,a roche. Il a 64 1m . d ·épaisseur à 11a hase et 4,5 m. -au sommet. Sa haurteur est cl environ. 70 m. 1Son déNelüP1Jement •à J1a 'couronne atteint 964 m .

•Ce barrage .a. créé ·un .gnrund !.Clic ar.tHd.o.iel d'une -c.a,padté ide 4.1 mil­!Uo.ns de .m 3

• Les eaux 'ahonJclantes du 1printem·ps et de 1l'été y sont accumUJlées pmu l 'hiver.

Une prise d 'eau est ~uménéligée à 10 .m . au-dessus cl·u J,ond ·du lac. Une g.a,lerie cl ',amenée de 2250 .m . de ,longueur aboutit >au chMeau­d'eau si.tué s•ur 1le vers•ant est du Six-.J e11.1r. Pour éviter des (pertes, cette galerie, bien que traversant des roches ICÙures, est ·pourvue sur

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toute sa lm1g•ueur d'un rev·etement en béton a11m•é. ,Du château-d'eau· à 1822 im., ':'a •oœ1cluite f'Orcée dévale jusqu'au •Châte·1a11d (11127 1m .) où est ·constrm.te l'usine.

Toute 1l énei~gie. ·pro!Clt~ite, est r.é.parltie,_ au ;moyen de 1Hgnes 1aérd.ennes, entre les sous-statwns situees sur les .lignes ·de 1lia 1Suisse ·occidentale.

L'usine de Vernay,az ,assure surtout rl•a ·marche rcles tDains en été, ,1orsque le débit ·plus f,fuibile des r.ivières diminue .le rendement de >!'·usine inférieure, ·cel!le relu •ChâtelaiCl, utilisant ·l 'énorme réserve

1d•u

lace ide Barberine entre en actli'cm.

ues carburants

Lorsqu'en 1858, l 'Américai.n 1Drake, f01131nt un :pu~ts en P ensyll­v,anie, fit jaillir 1la première souDee de 1pét11ole qui lfUJt eX!JJloitée, il ne · se cloutait 1pas qu'il .ve111ait de !donner là 1 humanité un ·éh~ment de riohesse et de 1progrès .indérfini. 1Dès •cette époque !déjà, mais surtout de-puis une vingtaine d 'années, d'emp;l,oi de .ce ,produit ne f.it qu '.au.g­menter et il est iCleve111u ile ·C·Ombustible ile :plus reoher·ché. Le pétrole brut ou naphte existe dans diverses régions elu ,g.i,obe, ,méliis ,les .gise­ments 1les ,plus iffilportants se ·trouvent rdtans .le .Oaucase, rwux Etats­Unis et en R-Qium•anie. !C'est un 1Hquide visqueux, b11un il11oirâtre, -com­primé entre une couche d 'eau srulée et une couche .de gaz. Sa iClens.ité v,arie de 0, 7,35 !à 0,950. Il est .cons ti tué !par un :rnéll,ange ,à jprüjporti-on v1ariable de carbone (79 à 88 %) et cl'hydi~ogène (9 à 16 %).

Le ·Péti~ole, rtel qu 'il sort des 'Puits, 1n'est d 'aucune 'Utilité avm1·t ·d 'avoir ·passé ·.dans les raMineries IÎns.t,cullées d31ns les gr.a:nlds rports ,ma­ritimes .ou aux •arlent.o.urs des centres il1Jdustriels. I1l y est soumis à une ldistillrut.ion fractionnée ,qui ,pe11met cl 'ex:tr.aire s•uccessivement iles essences, le ·Pétroile .1a;mpant et les huiles 1louDdes.

Les essences sont s~p.arées du Jpétrole na·turel ·chruuf!fé entre 5° et 150°. On obtient id',abmicl l'éther ide pétr01le, 'Pr·oduit très inflammable et !dangereux, utillis'é eoimme diss·alJv,ant 1cles 'corps 1gDas. V1iennen!t en­suite ù1a ,gléliZ>Oiline, 1lia benzine ou Hgro]jne, essences .m.inér·ailes qui ;trou­vent 1leur 81illip.loi dans les moteurs à eX)p.l,osion (1automobi!les, .avions). E:llles servent aussi de dd.sso[·v·ant et 'ÎJ11terviennent da111s !la fabrica­tion des vernis, des lruques, des endu.i·ts Ide taus genres.

1Le 1P.étro.Ie laffijpant ou 1pétr0ile •ODdi.naire, recueiLli entre 150° et ,280°, est !légèrement j1a;unâtre Il est 1Jresque exclus.ivement em)]_)loyé à 1l'éc\1air.aige. lll rend tde grands servi.ces ·p.our ll'xtertmination ·des insectes. En Ile répan•cùant sur 1les eaux sta.g-nam,tes, •on empêJche 1les moustiques d'y 1clcéposer tleurs œu.fs.

,Les huiles ,1om1des sont oJJtenues à 1P,artir de 280° à 300°. Leur .pro-priété essentielle est de ne vas r.anôr. Elles sont uti.JJ.isées :pour le .graissage des machines et co.mme ·combusti.ble i111dus.triel.

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· On retire encore des hydro:c.arbures !Pâteux : la vaseline em•ploy-ée ·.en .phaDmacie !POUr préparer rles onguents et ùes rpo.mmrudes et la ·pa­r.afiine qui sert rà frabriquer Iles bougies.

La idistir1LatioJ1 lraisse ·oo:mme résidus un goud1~on et un c-oke de 11ature très c~mpacte .avec 1lequel ron lf.ai·t des éleatr oldes.

Les huiles 11our.des :peuvent rdœ11ner, par différents rpro.cé!dés, des ·essences lé.gères. Mais, ld~puis quelques années, ellles sont sur,to'lllt em­iployées roomme combustible liquide; e~les conviennent .parfai.tement paur le chaulfrf.age des chaudières des établissements tndustrietls et des 11Javrires. C'est le «mazout» Ides .Russes rou le «fuel oil » des Ajméri­catns.

A 1'rheure ructue1Jle, .le 1maz·out est 1le gr.and combustible ;l}JaVIall, et il Ile dev.iendra Ide pllus en IP,Lus. 1Co.mmo:de, rabond8Jnt, !facile à .tr'lans­.Porter et à .charger, .même en rpleine ,mer, id'run :grand rpouvoir oalo­riqu~, il est ~n .passe rC~{3 s~·pplahte~· 1le ·charbon.

1Le mazout, ex.trait des réserv.o.irs au moyen rd 'une p.o.m1pe, est a,mené aux foyers par de sirmples tuYJaUteries. On l'rutilise dans des 'brûleurs spéciaux rorup.rubiles de dom1er ,lieu rà une oom·bustion .c.Oim­plète. Pour c~.lJa, ll'huirle est rédui·te en une lf,ine 'poussière, :de tetle -soTte qu~ ç.h8Jque rpar.ticutle ide {'.o,mbusti.ble soit en •contact .avec t'La quantité d'air ;nécessaire.

Utilisé ·dans les locomotives, ·il rpossède une soUtPlesse de r-égitme que ne .connaît· .pas le charbon . .Au m.oment tele rmo:nter une ra.mpe, .o,n pousse instarntanément l.a tf,1amme et le trrain ·conserve 1la .même vi­tesse; r1a r,a,mpe fi'ianchie, m1 diminrue ,l'ralimentation ·avec •aUJtam.t de •frucirl.ité et de ra•1:rirdJité. ·

•Les résUiltats rcle rl'eX!périence o111t ·.permis de ·constater que !l'em­ploi de 1l'ihuile ;lourde ·of.fre, comme ·combusti.bll~, une sUJpérior.ité de 70 % sur :les ·meilleures ho.uilles.

Les gaz na:turels. - Les puits d'extractio.n de !Pétr,oùe .pmrcluisent x:le grande~ .quantilltés de rg.;:~z hydrooanbu~·és qui, daJ1s les oontrées où •l'.on •üom·prend leur e:mrploi, rentclent icl'.irmmenses services. Dlans certa,ins tEtat, Ohio, Pènsy.lvrarnie, des rése.ruux étendus de •canarlis~atio.ns

·a.p;.Ro~·te.nt rle g.az sur rp1usieurs rcentaines ide k:iJJo,mètres aux grandes vHrles. et aux ·usines. Dans !les rma-isons .particulières, ron en f.ait usage pour .le •ChauÙrug~ - - rcles rf·aurneau:x( de cuisine et _des CJa'lorifères.

rEn 1!1-211; lra 1producMon lmonicl:Lale •totale dru •pétl,orle s'est ·éllevrée -à r1907 m:iJtU.ons d'hectolitres. Les Etats-Unis et le Mexique y rfirgure.nt 1})our le 8i8 %, la Russie 4 %, ,les Indes :brita111niques et .néer!Lan­rdaises 2 %, 1l.Ja Roulma.nie 1,2 %. Cette ,pro\d'lllction 111e süf.f.it ·IJ.)Ias aux demanld-es.

'i-A.u :unoment où l·a rco.nso.mmation de ce •CQmlbust.ilbie, deven.u :l'un ·des ·éléments essentiells de rl'i111dustrie maderne, aug,m~nte dans des .pro.porüo.ns ·considérables, m1 [Peut se dema;nder si iles gisements ne

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seront pas bientôt épmses, et si le ,monde ne va pas manquer ide pé-­trole. Déjà iles Etats-Unis am1Œlrcent que .les rkhesses du 1pays sont diminuées· du 40 %; en sup.pos-ant .que l1a .c-onso:mmation ractuelle se .maintienne, ce qui reste sera épuisé relans vingt ·ans. ,certains .géoùo­,gues assurent que ·cette ,prédiction n '.a aucune cha:nce ide r-éiaùisation. Quüri qu'il en soit, ,l',alm!me est \Cl.onnée e:t rla !lutte se rpoursuit .cle·puis

IJ.1a fin rele >l.Ja ,guerre rpour rla rconquê.te des lderu1ières SIOUl"CeS ide •pétro,le connues.

(LE Jll:UNE CITOYEN).

Industries alimentaires

Le blé

Le blé est l'une des plus anciennes cultures ; on a trouvé des grains ·de blé dans les stations lacustres de la Suisse, dans les plus· a~tiques tmnbeaux de l'Egypte.

·C'est donc une plante 1néditerranéenne, tandis que le riz don1ine dans les pays tropicaux 'à pluies abondantes, tels que l'Inde, l'Archipel indien et la ·Chine. 1Le blé s'est répandu dans toute l'Europe, partout où le clin1at le pern1ettait, et dans les con­trées où les Européens se sont rétablis, en A1nérJ.que et en Océanie. Quant au n1aïs, il est originaire .de l' Am·érique; on. ne le con­naissait pas en Europe avant la décuuverte du Nouveau rMonde.

Parmi les populations de race blanche, ce sont les colons canadiens qui conson1n1ent le plus de blé ( 342 kilos par habitant et par année); ensuite viennent la Belgique (230), la France (224), l'Italie (1·67), l'Espagne (15·9), la Grande-Bretagne (163), la Suisse (143), la ·Hongrie (141), l'Argentine (161), l'Australie (149), les Etats-Unis (145).

·La plus grande partie de la surface de la terre se prête à la culture du blé. Dans l'hén1isphère sud, l' An1·érique, l'Afrique, l'Australie, la Nouvel1~-Zélande font partie du don1aine du ble jusqu'à leur extr·éinité méridion~le . . Mais dans l'hémisphère nord, les régions trop froides de l'Ancien et du Nouveau Monde restent· en dehors. En Sibérie, sur le 62e degré, la culture est encore pos- ·· sible, grâce aux températures d'été qui sont exoeptionnelle1nent élevées; on y ~ème le blé au con1n1ence1nent de mai et on le ré­colte vers le 15 juillet, la durée de v·ég·étation n'étant que de 80· jours environ.

Le blé étant cultivé dans les deux hénüsphères, ·on peut dire, si l'on considère l'ense1nble du I~onde, que l'on m.oissonne .pen-· dant toute l'année .

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Date de la moisson

Janvier,

Février,

Mars,

Avril,

Mai,

Juin,

Juillet,

Août,

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Contrées

Chili, Australie (sauf le sud), Nouvelle-Zélande.

;Soudan oriental, Hindoustan oriental et central.

Haute-Egypte, Hindoustan occidental.

Mexique, Basse-Egypte, Asie -Mineure, •Perse.

\l.VIaroc, Algérie, Tunisie, Chine, Japon.

Etats-Unis ·(sauf le Nord), Espagne, Italie, Péninsule des Balkans, ~France nïéridionale.

Etats-Unis du Nord, Canada orienta~ , •Fr~I~c~ cen­trale, Suisse, Europe centrale, 1Russie nï>endwnale, Sibérie orientale.

rCanada occidental, ·France septentrionale,. A?~leterr~, Belgique, Pologne, Russie centrale, Sibene occi-dentale.

Septenïbre, Ecosse, Suède, •Norvège, -Russie du Nord . .

·Octobre, Finlande, extrênïe nord de la zone du blé en Hussie et en Suède.

Noveinbre, Argentine septentrionale, ·P·érou, Afrique australe.

Décenïbre, Argentine centrale et nïéridionale, Australie Inéridio­nale, Birn'lanie.

L~ con'lnïerce du bl·é est donc alinïeiüé durant toute l'an~ïée. L'Europe utilise dès le n'lois d'ao~t les _blés qu'elle a. el.le-Ine.In~ cultivés, n'lais sa production ne hu suffit pas, elle dmt Inïpo~tei des blés d' Ainérique du Nord, qui débarquen~ ~a1_1s ses p~rts a la fin de l 'autonïne et en hiver ; puis, en 1nai,. JUH'l. et JUI~let, au moment où elle pourrait se trouver dépo1.~.rv~e~ h~1 parv1enne1~t les blés de l'Inde et de l'hénüsphère sud. A1ns1 s OJ?ere l.a soud~I e qui pennet aux agglmnérations huùï.aines, des régwns nïdustnel­les de J' Europe d'attendre la prochaine recolte.

Avant la guerre, la production totale du blé, d~ns le 1n~nde dépassait quelque peu 1 1nilliar~ de. quint~ux 1netnques, duffre qui parait énorn'le et qui pourrait faire crou·e que _1~ consmnlna­tion de cette céréale, dans l'ensenïble de l 'humanite, est absole­Inent assurée. Or, l'analyse des statistiques oblige à ·fiüre des .ré­serves là ce sujet. Elles nous nïontrent que la conson'lnïah~n augnïente plus rapide1nent que la production. Ave~ les pro?res du bien-1être et l'accroissenïent continu des populations urba1nes et industrielles, l'Europe occidentale et centrale denïande tou­jours plus de blé. Elle est loin d'.en 1~roduire assez po~r sa con: :smnmation ; suivant les années, Il hu nïanque de 30 a 40 poul ·cent. Déjà avant la guerre, les apports de blé de 1Russie, de Rou-

- 3·29-

Inan~e, cl~ Hongrie ne suffisaient pas pour cmnbler ce cl, f' 't . 1 fallait fmre appel aux blés d'outre-uïer d 'AI , . de Il~Il d' l

d 'A , 1. , . , noenque, e u e, et ush a 1e. Depuis la guerre la Htiss1'e a 'd, bl . . . , . , , cons1 •era e1nent 1 estr e1nt ses expmtahous ; d autre part les Etats u · . ' - HIS auainen-tent rapideinent en population et l'on pr-évoit le In t:>t t ' 'l · , , 1 . mneu , pas res e mgne, ou non seu enïent Ils absorberont entièrenï t 1 ,

cl t . bl' · ' 'l d en CUI pro uc wn en ·e, mais ou 1 s evront en Ïlnporter du ·Canada.

IPour conclure, il est pernïis de dire que dans les arunrées de bonne ou nïoyenn,e r-écolte, l 'approvisionnenïent de l 'Europe est a.ctuelleine~t. assuPe; ~n outre~ le Canada, la République argen­bine, les r·egwns tropicales peuvent augmenter leur production. Il n 'en reste pas moins que s'il survenait une série de 1n.auvaises récoltes, ume crise grave pourrait se produire. 1L'.Europe, loin de restreindre ses cultures de blé, doit au contraire chercher à les étendre, si elle ne veut pas se trouver là la 1nerci des fluctuations du clilnat dans les pays d'outre-1ner.

Les pâtes alimentaires Nul ~n 'ignore le rôle de prenïier plan que les pâtes jouent ·

dans l 'alimentation. On utilise spéciale1nent la farine des vari·étés comnues sous

le non'l de blés durs. Pour certaines pâtes, con'line la se1noul e et le tapioca, on n'enïploie que le gruau du blé, en réservant la fleur pour la boulangerie.

Les vermicelles, nouilles, macaronis se font avec la farine, ou Inieux le gruau fin obtenu par la 1nouture elu blé. Souvent on y a jouté du gluten. Celui-ci est un nï élange conïplexe de plusieurs albu1ninoïdes et contie1nt des -éléinents analogues à la caséine elu lait ou à la fibrine des tissus nïusculaires. La pâte est ainsi plus facile à faire prendre; elle est plus nourrissante et supporte mieux la cuisson. Si l'on veut que la pâte soit bien blanche, on ajoute un tiers de fécule de pomn'le de terre; le produit est alors In oins· nourrissant et se désagrège pendant la cuisson. C'est à cela que l'on pourra reconnaître la valeur alünentaire d 'une pâte. Si l'on veut donner là celle-ci une couleur mnbrée on' y ajoute du safran ou elu curcunïa. Druns certains cas on incorpore là la pâte du beurre et des œufs. ·

n faut tout d'abord effectuer le Inélange de toutes les n'la­tières employées; à cet effet, on ajoute le quart en poids d'eau bouilla1nte. ·La pâte est versée dans une Inélangeuse cmnpos1ée d'une cuve réversible et de palettes hélicoïdales en acier, avec Inouvenïents à engrenages. 01n procède ensuite au pétrissage à l'aide de pétrins là rouleaux coniques; ceux-ci travaillent la pâte dans le tenïps le plus court, aidés d 'un appareil qui la retourne, de telle sorte que le travail s'acconïplit tout b. fait nïécaniqueinent.

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La pâte passe après cela dans une auge circulaire où elle est somnise à l'action d 'une meule verticale, identique à celles qui servent à écraser les graines oléagineuses. Quand la pâte est bien prise, hien homogène, on la sou1net â la presse. ~ Celle -ci est dans un. cylindre creux en bronze, à fond perc·é de trous dont la fonne varie suivant la pâte qu'il · s'agit d'obtelllir. Pour le vernlicelle, ce sont de simples orifices ronds; pour les nouilles, ils sont ellipti­ques; pour les n1acaronis, ils sont amnulaires; pour les étoiles, lettres, figures, les orifices ont les fonnes correspondantes. Le cylindre est chauffé par une double enveloppe, dans laquelle cir­cule un courant d 'eau chaude ou de vapeur. Un piston, n1ü par un mécani~me appropri•é, pousse 1~ . pâte vers le fond, par les trous duquel elle est obligée de sortir en s'effilaJnt. Le ·vern1icelle sort en filcm1ents, les nouilles en ·rubans, le n1.acaroni en tubes; poùr les étoiles , lettres, etc., au fur et à n1esure de la sortie de la pâte, un couteau, centré au n1ilieu du fond, fourne rapide1n'ent en rasant celui-ci, découpe des plaques d'une très faible épaisseur, et ayant la forme que l'on veut.

Au mon1ent 1nên1e de leur sortie du cylindrë, tous ces fila­ments, tubes, etc., sont séchés et refroidis par un ventilateur. tLe vermicelle et le ma car ani doivent .être coupés en fils d 'une lon­gueur uniforn1e; c'est ce qu'on fait avant leur complète essication; après quoi, on en fonne des sortes d' écheve~ux qu'on fait sécher dans une étuve à courant d'air.

Nous avons en Suisse plusieurs fabriques de pâtes alin1en­taires surtout dans le canton du Tessin. En Valais, iL y en a une ià. Brigue et une à tMartigmy.

,. Le riz

:Ce sont les grammees qui servirent .très •probablement de ,pre­mière nourriture à l'homme, et. rpm'~mi elles : !le blé et le riz détien­nent encore 1la p.lus ,grande ,p:l.ace dans son alimentation~ .particuliè~ rernent le riz que il'.on [peut considérér cqm·me /la cé1~éa1le 1des 1pays

tropi.caux. tL'Hindoustan_ fut sans. doute le ber~ce.au de ·cette pl.ante si utile. C.est au moyen âge, .pendant les tCro.isaides, ·que les Euro.péens

devaient ap,pr~ndre à . .aoppr·écier à s-a juste valeur cette denrée dont . les -peuples as:iJaüques et ·rufricains -ont toujours su tirer un si pré­cieux parti. Ce ne fut que ibe.aucou·p •p:lus tard, vers 1540, ,qu'à" ,la suite des •armées de tCharù.es Quint, Ile 'riz s 'i.mp1anta en It.Wlie et !Cle ~là dans

le sud de l·a France. On ·peut diviser ·le riz en -deux! r.ac~s bien distinctes : << lLe riz des

maréüages », des parties basses et chaudes, et Je «riz de .montagne» qu.\ peut croître j).lsqu 'à 1800 mètres .!Cl ·altitude. tCe tdernier est p·l us. blanc et de .meiùleur .goùt que le riz ~quatique.

«Le r.iz P.atna » (de il.'lDJde) ·a. les gDains wlus tlongs et plus min­ces que le c.aro1line ·m·ais moins bllancs .que ce ·dernier, i11 plus tdur. est beaucoup

Le «riz Pég u » (de Birmanie) a les g:r.ains Io11 g:s ~ ~ et irréguliers d'un bl·anc terne.

Le «riz du \J.rupon » a 1les grains ronds ·I)lus l)et1'ts 1 que e Java; très tencl1:e, ce riz est d'une cuisson T·aJ})ide.

Le ~<riz elu Piém011t » jaunfutre, arrondi et o·paque, ne s' écrase paf'? à la cuisson.

Le r.iz ides maréoages ·peut être •cuO.tivé avantageusement dm1s les terrain~ hum:i.des Ides ·pays ·chauds. Dans :le ·midi cl~ la France, où on avait essayé ·cette culture, on ,fut oübligé d'y renoncer à c-ause des ex.balaisons mai!Jfaisantes et .meurtrières que les rizières répand•aient. Cependant en Chine, en Eg)~pte et aux Indes, [es riz.ières ne répan­dent ~ucun~ o:cleur mails.aine grâce -au système d'irrigation .qui per­met cl otbtenn· .une eau .courante, .p.ar conséquent •facilement renou­veüée.

Au J.ava et au J,a\l)On, ·OÙ cette .culture es.t surtout 1a \plus répan­due, ·le fond des vallées destiné à devenir des rizières est irri,o·ué

. l' ' c ' u~1 mois c -ava?·ce, en ûâJchant .les .écluses des canaux ,cl'irrig·ation. C est dans cet eta;t •que !le sol es.t retourné et broyé sous les ;pieds des l_mJf.fles et des ,J,aboureurs,. br-assant eux-mêmes lle !limon jusqu'à mi­Jambe. Lorsque la terre est réduite à !l'état de 1pâte O.iquicle hommes et ~emmes s ',av.ancent sur les digues d 'enceinte et 1procèdm~t aux s~­maitlles en jetant le grain à 'Pleines m·ains sur le limon destiné à for­~er 1les pépinières. On remue encore une fois la terre a\Vec une es­pece ·de herse •pour égaliser et enterrer 1la semence. On retire ensuite ll'e-au.

~u bout de quelques semaines, Uorsque les ;pousses denses et serrees sont sorties de .terre, on ù.es .arrache avec .les racines pour les transpa~nter avec soin, 'par tourfd'es dis1posés en quinconces, à inter ~.alles egaux, dans le sol ,mou teles terraines non encore utilisés. -C'est la que sous l'action td'u soleil ile riz croî·t et mûrit. · ·

C'est .au mo.is d 'octobre ·que l'on moissonne ,le riz à Java. Itl faut en m~y,enne ·C~mpter dnq ·mois •pour ·que le riz atteigne sa p.leine m-atunte ·ce .qm :pemnet ,panfois de d'·aire deux moissons .

~uant à la v~ariété du r,iz dit tdet? ·montrugmes, qui ·croît ~dans un t_erra1n sec, on fait Iles sema:Îllles tà :l.a veit1le de La saison des pluies.

.· La tPl:-oclurtion. ·~o,ndiale !du riz est fabUileuse ; il est vrai que \le nz \peut . •etre .considere comme l'aHment intdispens.aJ:>le aux deux tiers des hailJl'tan:ts l{iu ,güobe. Voici quetl•ques clhi,ffres tele cette •pr-ütcluc.tion :

Le Bengale tproduit .17.000.000 de .tonnes de riz et :la Birmanie "2.900.00.0 to~nes. Le J.rupon à .lui seuil 'produit 93 millions 415.0120 hecto­Jlitres de mz. L'Inde exrporte annuel.lement 1.706.000 tonnes de riz et

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la Cochinchine une moyenne de 750.000 tonnes. Quoique de nos jours, le riz carollin.e rpasse encore ·pour 1le meüleur, vollà de nombreuses. années que cette ·province ne sllifüt ,plus ·à l'·rupprovisionnement mon-liall qui est [a l]_)lupart du temps sup.p.lée ipar le riz venant de Jav.a.

·En .dehors .des ,précieux servkes .que le riz rend là 'l'homme au point de vue .a!limenta.ire, l'industrie en retire de ·prédeuses ressour­ces en .le tr.ansformant en amidon. Le riz réduit en 1poudre .trouve de no.mbreuses .a;p[Jili.cations .inclustrieùles. La .pail\le de riz, .qui est .d'une grande finesse; sert à confectionner tdes chapeaux et .mème à la van­nerie : eil1le ser·t en outre à -fabriquer .du ·papier. Les Ja,ponais se ser­vent des nz de .qua1Lité glutineuse réduits en pâte ,pour en confection­ner des bij-oux e.t 1même des statues et des bas-reliefs artistiques.

Le sucre

La découverte du sucre de betterave est due 'à un chimiste alle1nand Margraff; n1.ais ce n'est que cinquante aJns plus tard qu'Achard, aidé par le roi de ·Prusse, n1.onta là Kinein sur l'Odei la prenüère sucrerie.

De nos jours, l'industrie sucrière a pris une grande exten­sion. En 1921, la production totale de sucre en Europe ·était esti­m.ée à près de quatre n1.illions de tonnes. 1Les principaux fournis­seurs sont l' Allen1.agme, la Tchécoslovaquie, l'Autriche, la Russie, la France, la Hollande et la Belgique.

Au sein des tissus verts des plantes, sous l'influence des rayons solaires, le carbone emprunté à l'acide carbonique de l'air se con1.bine avec l'eau pour former la saccharose.

1Ce sucre subit des transforn1.ations qui lui pern1.ettent de constituer les tissus végétaux et de s'accu1nuler dans divers or-ganes de la plante.

De ce fait, le sucre est très répandu dans le n1.onde végétal : on le rencontre dans m1. grand non'lbre de gran'linées parmi les­quelles la plus in'lportante est la canne à sucre. On trouve éga-· le1nent dans certaines racines dont le type principal est la bet-

terave. La fabrique cl' Aar berg. - .En .Suisse, une seule fabrique, fon­

dée en 1898, a réussi, grâce là l'appui du gouvernement bernois, à concurrencer J'iinportation des sucres étrangers ; c'est la su­crerie et raffinerie d' Aarberg, qui a r-endu pendant la guerre de précieux services à tout le pays.

En activité d'octobre en mars, période pendant laquelle elle occupe de 400 à 650 ouvriers, il lui est possible de produire an­nuelleinent 150.000 quintaux de sucre raffiné, soit environ 1000 quintaux par jour de travail.

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Elle utilise con'ln'le t', . . , portés d'Europ~ ou d ma Ieide' prenuere, les sucres bruts im-

., . es pays outre-n'1er et les b tt cneres culhv·ées en Suisse plus sp, . 1 ' e eraves su­l' Aar et de la Broye. ec1a einent dans les vallées de

S'adonnent à la plantation . d . . . pendant de la fabrique et des p~ys:~s e~~ ep;Ises agncoles dé-ou deux de leur exploitation là cette cultu;·ei r~~~~::~:h~~- chainp

En 1921, la surface de terraiJns ensei .' . . hectares, et il a été livré 423 000 . t ndences atteignait 1350 · quin aux e betteraves.

Industries textiles

o_n appelle textiles les matièrès fibreuses d 'or· . , , ou annnale, qui sont susceptibles d'·être tl' Igine ':'egetale constitués en tissus. De ·tout ten'lps l . t I ,·te.els, do,n_t, les fils sont empl ' l 'l ' es ex I es V·eg·etaux ont été

oyes par lOinme pour confectionner son ·"t . les plantes dont les fibres se pi,êtent à cet :e en'lent .. ~Pa~·mi dans nos I~égions : le lin et 1 h . usage, on dmt citer 1 t l . e c an vie et dans les pays l d . e co on, a JUte, la ran'lie, etc. Pendant d . . . , clau .s .

cêtres durent se content ar du l" t d h e longs Siecles, nos an­deux plantes, si floriss;nte a~~. ef . _u c anvre. La culture de ces gions du -Plateau et che u I e ms, surtout dans certaines ré-

, z nous , est en recul part t V l . elle a presque totalen'lent disparu •Les toiles ~u , en a ais, autrefois bien au deLà de nos f. · t., suisses, connues t t l Ion Ieres comptent auJ·ourd'h . ou au P us con'lme industrie locale da ' d , · · UI

Alpes et du Plateau. ns e rares r·egwns des

Le Coton

im ~e coton. - ~ette plante est devenue de beaucou re lÙs

tpmtadnt de~ tex~Iles.Au cmnmencement du dernier ~ècle pl

co onna es n entrment qu . 4 % d ' es tements E 1 c ~ poui . o ans la confection des vê-

t. , . . n 900, ce texhle a pns la preinière place 7 4 % d Issus etaient en coton. , o es

la pi~d~~~~i~:~e ~~~1~~~;~~ 0~~ e;~~~: ,~\ }e~~.ilt~~s. ~e tonn:s environ .du coton sont . 'les Etat-Unis (2.503 000 to gi)anl~Is dPI .od( ucteurs tonnes) J'E · ( , · nnes , n e 800.000

1 T ·k' ·. gypte 250.000 tonnes). A ces pays s'ajoutent la Cl ·

e tu estan, le Souda~'l, le Brésil, etc. line,

'Potu.· la Inasse de n1atière offerte :a' l 'I'nd"ISti·I·e au ... le coton vient cotopren~Ier ~~ang des grands textilès. En Europe: l'industrie du

n n a pus ·son essor qu'à , , 1 · J?Uisqu'ell une epoque re ahvement r~écente e ne ren'lonte pas au de1à du 18e siècle 'C'est e 17 '

que la première toile de coton fut fabriquée en A~~leterre.n 72

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. .,. . . . d coton lutte difficilen1ent contre la En Suisse, lindustne u_. s a s industriels. Elle tire ses

concurrence d~I;-gereuse ~es âr an~rtfe yde l'Egypte et des Etatsr matières. prenue~es en gran e ~ t a atteint ces années passées! Unis. L'nnportatwn du coton bru d t , 28 500 tonnes.

0 '11' d francs correspon an a · ' près de 10 n11 wns e ,.. '. . f·ancs les Etats-Unis J.'.Egypte en a livr·é pour ::>0, nul~onsf ~·nit les 'fils fins, tandis pour 34 Inillions. Le coton egyptien of f des fils de tous que le coton ~nnéricain sert a la c?n ec. wn t , alement de genres. A pa~·t, le co~o~ brut, la s~~~:ésnng~; ~e ~Yssage; l 'An­grosses quantite~ .de files de . ~ot~, artie. ['im.portation des fil; gleterre en fo~n nit la ~l~Is gr ~n ~rfncs. la Suisse en exporte a de coton atteint 21. n~Ilhonds f'~ . l'Àllen1agne est notre prin-son tour pour 27 Inilhons ~ r an cs' . ci pal client ( 19 millions de francs) ·

. . . . . ·ésente la plus grande l a productiOn des tissus suisses pr . 1 sselines

variété . . Les tissus fins' notan1n1ent lesdv~le~ e~ s e!t nl~u Too·gen ~ se fabriquent surtout dans l'Oberl~n u~Ifr:m (calicot) Pres~

. our ses tissus nu- Ins . bourg ; Glans est connu p . . 1 cotonnade ordinaire que tou~te la ffuisse 1 all:n1~~~~~t!s~~~:Iq~~iss~ des tissages com.pte et l:s tissus e c?t~e~~I.Les filatures et ateliers de retord~ge de envuon 26.0~0 n1.e · . . 13 400 personnes et les tissages coton occupaient en 19,~3 en vu Ton t,. accusaient une valeur de environ 19.000. Les tissu.s expor :s. d cette sonnue représente 115 n1illions de francs , Inms une partie ed , at.ions de finis-

. ' t 1 · en Suisse que es oper des tissus qui n on su)~ teinture. ,par contre, l'iiupor-sage telles que le blanchim.ent et la 'lli de francs On

· d t ' st élevée ·à 64 mi ons · tation de tissus e co on s e . · de retordage et con1pte dans cette. industrdie: 1?7 !Il~h~~:~~Z~c u~~et~ssages de tissus de bobinage, 96 tissages e Ingene ' du couleur, un tissage de tulle .. ·

~on utilise . annuelleinent 4,6 kg. d'articles de coton par tête

de population.

Industries de la broderie . t.. . nt ·i la précédente, elle

·Cette industrie se rattache Ill unem.e c • les articles tient actuelleinent une des preiniers rangs parnu

. . ff ·t d'une crise extrên1.ement grave d 'exportation. MaiS elle a s.ou er d .· t tmnhé de 219 Inil-le n1ontant de nos exportations de. b.ro enes1 ~~6 1. de francs en 1912, à 123 n1.Ilbons en . wns ' G ll

Le centre de cette intéressante indsu~trie ~stl'lastvdil~e ~~ s;~ ~u~-d t 1 . 'g' on de la tusse la e

elle con1pren tou e a re 1 d Glaris de Schwyz , rich; elle s'est répandue dans les cantons e ' d'Argovie, etc.

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En 1920, 71.000 personnes tiraient leurs ressources directe­ment ou indirecte1nent de cette industrie et des industries annexes, mais ce nmubre a forten1.ent diminué. La broderie travaille pour l'exportation dans la proportion de 95 à 98 %.

Les tissus de coton constituent la n1atière première princi­pale nécessaire à l'industrie de la broderie ; ils nous viennent en grande partie de la Grande-Bretagne.

· La Soie

La Soie est le textile le plus fin, le plus r·ésistant, le plus bril­lant, n1ais aussi le plus coüteux 1à produire. C'est un textile de luxe.

La soie provient des chenilles de différents insectes qui filent et tissent autour d 'elles une gaîne très fine appelée cocon, où elles s'enferment et sub_issent leurs 1nétan1orphoses. 'Parmi ces produc­teurs de soie, le plus apprécié est le bmnbyx du n1ûrier, qui, à lui seul, fournit les 9

/ 10 de la soie conunerciale. Le dmnaine du n1.ûrier est relativen1ent restreint, pour diverses raisons .. Il faut, en effet, que les feuilles soien développées au 1non1.ent où le bmnbyx en a besoin; ensuite, il faut que la nouvelle pousse se reconstitue avant les froids, de sorte que le don1aine du n1ûrier utilisable n e dé­passe guère la zone du clünat 1néditerranéen.

-La p1,éparation de la soie nécessite plusieurs opérations : le tirage ou dévidage, qui consiste à dérouler les fils des cocons en en r·éunissant plusieurs pour forn1er la soie grège; le moulinage qui a pour but d'augn1enter la solidité de ~a soie grège au n1oyen d'un 1noulin ·à tordre : ces deux opérations constituent la fila­ture, après quoi vient le tissage, c 'est-ù-dire la fabrication de tis­sus divers à J'aide des fils : 1nousselines, tulles, gazes , satins , da­mas, brocarts, velours, taffetas, rnoires, etc.

Les déchets de soie donnent lieu 'à une industrie florissante, celle de la chappe, appelée aussi filoselle, dont on fabrique .les tissus bon n1arché.

La production mondiale de la soie s élève de 40 à 45.000 tonnes, fournies pricipalement par le Japon (20.000 tonnes) ;. la Chine ( 15.000 tonnes); l'Italie (3 à 4000 tonnes); l'Asie occiden­tale (1000 tonnes); J'Inde anglaise (800 tonnes); la France (200 tonnes, la Suisse (25 tonnes). ~C'est une quantité infime, en regard des besoins de 1 industrie suisse, qui in1porte annuellen1ent 1500 tonnes de soie brute. Notre pays tient honorable1nent le quatriè1ne rang avec Zurich, pour les tissus, Bâle pour les rubans et la filo­selle, St-Gall pour les gazes 1à blutoir, exportées aux Etats-Unis. Avant la guerre, la valeur totale des exportations _ suisses de chappe retordue atteignait annuelle1nent environ 28 millions de francs. En 1926, les exportations arrivaient 1à 34 1nillions de francs et celles de chappe brute 10 n1illions.

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Tissus de soie : cette industrie a pour centre principal Zurich -et les rives du lac de Zurich. On rencontre tégalem.ent de~ tissages dans les cantons de la Suisse centrale, en Argovie et dans le Jura bernois. Les tissages suisses de soieries travaillent annuellem.ent environ 1,2 million de kg. de soie brute et de chappe pour une valeur de 90 millions de francs, 0,5 millions de kg. de soie arti­ficielle, pour une valeÙr de 7,5 nüllions de francs et 1/s million de kg. de coton, de laine et d'autres textiles, pour une valeur de

6,5 n'lillions de francs. La soie artificielle est pr-éparée au moyen d'une cellulose

extraite du coton, ou n1.•êm.e de bois tendres, tels que le peuplier, 1e treinble, le sapin, et transforn1.ée par nitrification. On obtient de la sorte une espèce de collodion · qui est ensuite filée. Plus bril­lante, n1.ais Inoins résistante et plus inflan1.n1.able que la soie na­·turelle, la soie artificielle sert aussi tà la confection de la passe-menterie, des tissus d 'mneublem.ent, et en g-énéral des pro­-duits où l'on veut r-éunir le brillant au bon Inarché. La pro­duction de la soie ai'tificielle est en constante augn1.entation et ·atteint presque celle de la soie naturelle (32.000 tonnes). Suisse,

·2710 tonnes. En Suisse, la fabrication de la soie artificielle est surtout lo-

calis·ée à Eininenbrücke, près de Lucerne. La production annuelle totale des tissus de soie atteint une

valeur de 200 tà 210 n1.illions de francs . Les 6

/ 7 en sont destinés à l'étranger. Nos clients principaux sont la Grande-Bretagne, le Ca­nada, J'Australie et les Etats-Unis d' A1nérique.

Les tissages cl'-étoffes de soie occupent actuelleinent 12 à 13.000 ouvriers et ouvrières.

Rubans de soie : Son siège principal se trouve ·à- Bâle. La fa­brication des rubans se fait, en grande partie, là dmnicile. De 10.000 personnes, qu'occupait cette industrie, il y a une dizaine d'années, le nombre a diininué notablen1.ent. Les principaux con­currents que la Suisse rencontre sur le n1arché n1ondial, sont St-Etienne en France et Paterson .aux Etat-Unis. Les n1.odes nou­·veiles ont porté un coup sensible :à cette industrie. On n'achète plus guère de rubans pour coiffure. tNos exportations, dont la va­leur atteignait en 1•919 une son1n1.e de 104 Inillions de francs, ne produisent plus que 24,6 nüllions de francs en 1926. tDe nmnbreux métiers sont arrrêtés et beaucoup d'ouvriers sont victhnes du chô­n1age. Notre client principal est l'Angleterre. \Malgré cette crise 'intérieure, la Suisse iinporte annuellement pour plus. de 3 n1.illio1ns de fra•ncs d 'artic1es étrangers, grâce tà l 'entgoueinent du public pour les tissus ou ruba-ns bon n1arché.

Soie artificielle. -La fabrication de la soie artificielle a prïs ·ces années passées un essor considérable. Elle ne constitue plus

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un article de luxe et elle d . . d evient touJours pl . , gran e consmnmation Les f b . . us une mahere de écouler dans le pays que la a r~('!es suisses ne peuvent guère -Ici encore l'importation de nl.:~~ Ie d~nvir~n de , leur production. de f:ancs) force l'industrie suisse :en v~~~r-etrangeres ( 13 Inillions partie de ses produits. Elle fabriq t le a'?- dehors une grande kg. de soie et occupe 5000 ouv~·ie~s~ ous es JOurs de 12 à 15.000,

. La laine. Il n'existe guère que deux . . . gine anhnale : la laine et la soie tL l J?rincipaux textiles d'ori-f{emier !~eu par différentes espèce.s d: r:~~~o~~u;u~:t fournie en

on, la vigogne, le lanl.a, l'alpaed... ' par e mou-

Longtemps la I · f t 1 · . . . , aine u ' avec e hn, le principal textil d J!~YS. CIVIlises. Aujourd'hui encore, elle l'enl. orte a e . e,s Lep~r~seur, la s~uplesse et la i·.ésistance des tfssus ,iu':l:: p~~~~~~·

a .aine est touJours le pren1ier des textiles. .

Ou L~s lalines qui proviennent de la toison des Inoutons sont plus

mmns ongues plus o · r brillantes et d ' l . ud~nmns Ines, plus ou nl.oins souples et h . ,' e cou elJI~ Iverses. -tLa blanche étant la lus . _ ~ er?~ee. iLeur nature r•esulte en partie du climat : dans Îes :es

umi es, la laine des aninl.aux est ·,, . , . l . . , 1? y . gross~ère; les laines les plus fines 's;~t ~~~:~~' g~asse, lepaisse, au clnnat relativement égal et sec, sans ~roids e~xti~ê~~es~s pays

La. l~ine la plus appréciée est fournie . 1 , . nos, originaire de l'Atlas L t . d' pm e mouton Inen-

1 5 · ' a OISOn un Inouton pès ·

, kg. lav·ée tà dos. Longtemps l''E 1 e environ l . d 1 spagne eut e n1onopole de l aine u n1outon n1.érinos. A la fin d 18 ., 1 _a _ maux prove t d u e Siee e, quelques ani-

·puis de là enn~n t ~· tro~beau royal, furent transportés au ICap, us ra Ie, e eaucoup plus tard en Argentine.

La production n1.ondiale de la 1 · b . , . lion 300 000 tonnes IL . aine Iute est d environ 1 Inil-beaucou. ar les a. es VIeux pays européens sont dépassés de

d'hui la pt~1dancep •ày~e~~~~~·h~l~~! ~~~~~fi~le~lél:~eurs ort aujo~n:-·En outre, la viande prend de )lus 1 u o que a qualite. comnl.e produit d'exportation. l en p us la place de la Ia~·~.e

. En Etu:ope, ce sont les laines anglaises, surtout les Ch . t q~I sont tres recherchées. ILes autres pays n'en ex ort eviO s tres peu. 'La Suisse lll'e possède que 200 000 à 300 000 p ent que I'a.ce cmnnl.une qu'on élève surtout d~ll11S la . , _'. I111outons de laine qu' f I•egwn a pestre L:1

n 'd't, . d on en Ir~ est généralen1ent grossière en raison de l. ';h

11 I •e e notre chinat. u-

cai:d~~- ~~~~~~~= g:~iJ~!-~~u~~·i;~i~efe l~~~~s ch~igi~~~s et 11es laines sehne-laine, le cachen1ire le re s 1 . Inennos, a n'lous­cardée sert 'à fabriquer 1~ drap l e satin, le velours, etc. La laine

- p, es couvertures, les flanelles, etc.

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En Suisse, l'industrie lainière ne travaille guère que pour la conson1.m.ation intérieure. On file et on tisse la laine peignée à Schaffhouse et 1à Derendingen •(Soleure). Les tissus de laine car­dée sont fabriqués dans les cantons de Zurich, ~Berne et Vaud (-Moudon, La Sarraz). Un drap grossier, n1.oitié laine, n1.oiti:é co­ton, la nü1ai•ne, était fabriqué dans l'En1.n1.ental et dans la Haute­Argovie . . L 'ünportation de la laine brute s'rélève, en n1.oyenne, à sept ou huit n1.ille tonnes; elle provient surtout de l'Australie et en n1.oindre quantité de l'Afrique du .sud et de l'Argentine.

Les fabriques suisses de drap sont I~éputées pour l'excellence de leurs tissus spéciaux pour unifonnes ( arn1.ée, postes, cheinins

de fer, etc.). ·La production totale des produits tern1.inés de l 'industrie lai:.

lnière accusait ces dernières amrnées une valeur de 1•2•8 nl.illions de francs. La valeur des exportations atteint environ 55 n1.illions de francs. Cette industrie occupait, au total, en 1923, près . de

9000 personnes. Industri e elu tressage pour chapeaux : L'industrie dite de la

paille, s'est adaptée peu 1à peu aux · exigences nouvelles de la Inode et s'est détournée du travail de la paille. On en1.ploie là sa place la soie artificielle, le chanvre de Manille, et, jusqu'·à un certai:n point, le coton, la laine et les fibres de buntal et de ra1nie.

On n'in1.porte guère directen1.ent que le chanvre, qui nous Yient en grande partie des ·Philippines. La soie artificielle est pres­que exclusiven1.ent fournie par les usines du pays, tandis que les autres n1.atières sont livr-ées par des grossistes suisses. Les in1.por­tations de chanvre de Manille s'élèvent en n1.oyenne à 350.000 kg. par an, d 'une valeur d 'environ 4 n1.illions de francs. Ajoutez à cela 70.000 kg. pour les autres n1.atières pren1.ières destinées à cette industrie pour un nüllion de francs.

-Cette industrie, qui occupe environ 3000 personnes, rapporte en n1.oyenne 2·6 \à 27 n1illions de francs.

Industrie de la bonneterie, du tricotage, de la confection, · de la lingerie. !Ce groupe cmnpte actuellen1.ent parn1.i les industries importantes de notre pays. Les centres principaux se rencontrent dans les cantons allen1.ands du nord de la Suisse; d 'in1.portantes 1naisons spécialisées, notamn1.ent dans l'industrie de la lingerie pour homn1.es , se sont installées dans le Tessin. Au point de vue économique, l'industrie de la confection et de la chemiserie pré­sente pour la Suisse un intérêt particulier, du fait que les articles de cette branche cmnportent un pourcentage de travail exception­nellen1.ent élevé. iLes matières utilisées se . tirent de nos propres

industries textiles. Niais plus que toute autre, l'industrie de la confection et de

la lingerie dépend des fantaisies de la Inode. 1Les conditions d'ex­ploitation des fabriques sont par cons·équent fort délictaes. Quant

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à l'exportation l'industr·I· . f. , '. e SUISSe de la b . rgure au prenuer rang a onnetene et du tricotag

d f vec une sornin e e ranes. La lingerie occu e la )} e. Inoyenne de 26 Inillions francs . tLes clients de ces ar:.ti'cl I ace suivante avec 6 n1illions de d S d 1 G es sont princ· l , u u , a , rande-Bretagne et l .S , d , Ipa einent l Ainérique n1es rapporte en Inoyenne 4 In·~· uede. -~a confection pour da-

. 1 wns e francs. rLa valeur totale de la production d A

pour hon1Ines a atteint ces der·ni'e' e ~eten1.ents confectioll(nrés d f . L' res annees prè d 3 .

e I an cs. . exportation est peu hu portante IC tt ~ e o. nullions 4000 personnes environ. . e e Industne Qccupe

Chauss~res : En 1926, la Suisse a ex ort, . . . francs de cnaussures écoulé . . t e poui 30 nulhons de Angleterre aux Etats'u· I1I·s Les SPI?ncipfa einent en Allen1.agne en

l. ' - · · a uisse abr'q ' wns de paires; les principales fabr· I ue en n1oyenne 6 n1il-

Soleure ( Schônenwerd Olt ) d Ique.s sont dans les cantons de occupent environ 26 oo' 0 en , e Zunoh et de Thurgovie; elles

· personnes.

Horlogerié

C H_orlogerie. La Suisse est la pat . d ' 'l .

ette Industrie, qui au cours des s·~·I~ ·e ech?n de l'horlogerie. considérables, ·notr~ pays est dev Iec ~s , a pr~s des proportions Inonde entier. Grâce à ell t tenu e prenuer fournisseur du peut subsister dans le Ju e, ~u e Ulne population industrieuse

ra SUISSe.

·L'introduction de la fabrication d l de Neuchâtel date du 17n1e siècle E 1e67~ n1.o~tre dans le pays la Sagne, Daniel Jean Richard . . tnl . .' un Jeune_ forgeron de le p.· d l . , , I eçu a visite d'un Inarch d .

I Ia .e UI reparer une n1ontre . faite r' L d. . an , qui nl~ parvmt à faire marcher la n1ontr a ?n I es. _Le Jeun~ hmn­bnquer une pareille· au bout d l e,. pms se proposa den fa­siècle plus tard la '·chau, d Fe ~ usieurs n1.ms, il réussit. Un l 'étranger 40 000 t. x- e- on ,s et le Locle expédiaient à . d · n1on res par anll'ee Au 18 ., 1 d In us trie p.énètre dans la vall, d . J . e Siee e ·éjà, cette de Bienne, elle gagne le cant~e e oux et dans le Jura bernois; ;Morat elle. s'installe dans les ~a~:o~~l~ure :t les rives du lac de dans la seconde n1oitié du dernier siècl:. Bale et de Schaffhouse

Au 17e siècle la plupart d 1 1 ven1ents et les b~îtes Tout l e:. J.or.~g~rs ,font à la fois les mou-dès I.e 18e siècle, le tr~ v ail se e a: a v~I s ~~ecu te ·à l~ In ain. rMais 1 outillage technique se perfecfïo~age {~tite . ~es ~uvners spéciaux, an:ène une révolution conl lète d~~· . In r~ uchon des m~chines qui se nlodernisent avec u~e ra . . ~,les I~etho.de~ de fabncation , de production de l'industrie h ~Id.I,te e~traordinaire. iLa capacité précision dans la fabrication or fo~tere ~ en accroît d'autant et la ne ai qu y gagner.

(A suivre.)

Page 26: L'Ecole primaire, 15 novembre 1930

Appareil breveté pour l'enseignement du calcuL

NOUVEAU NOUVEAU

Mode d'emploi : Ll n '-e•S't .gm ère ;p.o.sE..dbilJe tcùe dül1lllielJ· ICiJelS :iJlisrt:muatiŒllS .pr.éc:iJSJeiS .qurunt

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