Le vétérinaire : mon partenaire pour une meilleure ... · Permettre la prescription des...

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Char t e des B o nnes Pratiq u e s dEle va g e Le vétérinaire : mon partenaire pour une meilleure maîtrise sanitaire Les visites obligatoires Ce sont les visites assurées par les vétérinaires sanitaires habilités par la Direction Départemen- tale de la Protection des Populations (DDPP). Ces vétérinaires réalisent la visite sanitaire bovine actuellement tous les deux ans (tous les ans à partir de 2014), ainsi que les prélèvements de sang et autres tests de dépistage (la tuberculose par exemple) dans le cadre de la prophylaxie obligatoire, mais aussi de la police sanitaire, notamment en cas d’avortement sur les animaux. La visite sanitaire bovine Les objectifs de la visite : Envisager des solutions aux éventuels pro- blèmes sanitaires de l’élevage avant que ceux-ci ne soient générateurs de dangers pour l’éleveur, le consommateur ou les animaux. Permettre à l’éleveur de bénéficier de conseils sur la maîtrise sanitaire de l’élevage : la santé animale (les thèmes abordés sont en lien avec les maladies contagieuses, la biosécurité et le médicament vétérinaire). A partir de 2014, la visite sanitaire bovine sera annuelle. Et dans la Charte ? Une visite sanitaire bovine datant de moins de 3 ans suffit pour être à l’ob- jectif. L'éleveur a de très nombreuses responsabilités dans le domaine de la santé animale et publique. Le suivi sanitaire de l’élevage vise à avoir des animaux en bonne santé, à limiter la contamination des animaux (entre élevages et dans l’élevage), à protéger l’éleveur vis-à-vis des maladies transmissibles à l’Homme et à préserver la santé du consommateur en limitant la contamination des produits (lait et viande). C’est donc un enjeu économique fort tant pour l’éle- veur (meilleure performance zootechnique) que pour la filière (image vis-à-vis des consomma- teurs). Pour assurer la maîtrise des différents risques sanitaires, le vétérinaire est un partenaire incontournable à la fois pour mettre en place des actions de prévention mais aussi pour agir lorsque les animaux sont malades. Différents rendez-vous ponctuent le suivi sanitaire de l’éle- vage : certains sont obligatoires, d’autres facultatifs mais fortement recommandés. crédit photo : France Conseil Elevage

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Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage

Le vétérinaire : mon partenaire pourune meilleure maîtrise sanitaire

Les visites obligatoires

Ce sont les visites assurées par les vétérinairessanitaires habilités par la Direction Départemen-tale de la Protection des Populations (DDPP). Cesvétérinaires réalisent la visite sanitaire bovineactuellement tous les deux ans (tous les ans àpartir de 2014), ainsi que les prélèvements desang et autres tests de dépistage (la tuberculosepar exemple) dans le cadre de la prophylaxieobligatoire, mais aussi de la police sanitaire,notamment en cas d’avortement sur les animaux.

La visite sanitaire bovine

Les objectifs de la visite : Envisager des solutions aux éventuels pro-blèmes sanitaires de l’élevage avant que ceux-cine soient générateurs de dangers pour l’éleveur,le consommateur ou les animaux.

Permettre à l’éleveur de bénéficier de conseilssur la maîtrise sanitaire de l’élevage : la santéanimale (les thèmes abordés sont en lien avecles maladies contagieuses, la biosécurité et lemédicament vétérinaire). A partir de 2014, la visite sanitaire bovine seraannuelle.

Et dans la Charte ? Une visite sanitaire bovinedatant de moins de 3 ans suffit pour être à l’ob-jectif.

L'éleveur a de très nombreuses responsabilités dans le domaine de la santé animale etpublique. Le suivi sanitaire de l’élevage vise à avoir des animaux en bonne santé, à limiter lacontamination des animaux (entre élevages et dans l’élevage), à protéger l’éleveur vis-à-vis desmaladies transmissibles à l’Homme et à préserver la santé du consommateur en limitant lacontamination des produits (lait et viande). C’est donc un enjeu économique fort tant pour l’éle-veur (meilleure performance zootechnique) que pour la filière (image vis-à-vis des consomma-teurs). Pour assurer la maîtrise des différents risques sanitaires, le vétérinaire est un partenaireincontournable à la fois pour mettre en place des actions de prévention mais aussi pour agirlorsque les animaux sont malades. Différents rendez-vous ponctuent le suivi sanitaire de l’éle-vage : certains sont obligatoires, d’autres facultatifs mais fortement recommandés.

crédit photo : France Conseil Elevage

Les visites fortement recommandées

Le suivi sanitaire permanent de l’élevage

Les objectifs du suivi sanitaire permanent del’élevage : Renforcer le partenariat entre l’éleveur et le

vétérinaire dans l’optique :- d’assurer un meilleur suivi sanitaire de l’éle-

vage,- de mener des actions de maîtrise des pro-

blèmes sanitaires de l’élevage,- de permettre une utilisation raisonnée du

médicament vétérinaire,- de valoriser les informations enregistrées dans

le carnet sanitaire. Permettre la prescription des médicamentspar le vétérinaire sans examen préalable des ani-maux sous réserve que :

- la pathologie visée fait bien partie du proto-cole de soins,

- le critère d’alerte n’a pas été dépassé.

Le suivi sanitaire permanent se décompose enquatre parties, qui sont indissociables en pra-tique :

- Les soins réguliers : le vétérinaire qui réalise lesuivi sanitaire doit effectuer régulièrement dessoins dans l’élevage.

- Le bilan sanitaire d’élevage : il synthétise plu-sieurs données de l’élevage durant les 12 der-niers mois :

- les mortalités et les réformes pour raison sani-taire,

- les traitements préventifs mis en place,- les affections auxquelles l’élevage a déjà été

confronté et pour lesquelles les modalités detraitements seront proposées. Parmi cespathologies, certaines seront retenues etseront reprises dans le protocole de soins.

- Le protocole de soins : il explicite la conduite àtenir pour chaque maladie et définit :

- les actions devant être menées par l’éleveurpour améliorer les conditions sanitaires del’élevage, notamment les actions contre lesaffections prioritaires déjà rencontrées,

- les actions devant être menées par l’éleveurpour la mise en œuvre des traitements,

- les informations devant être transmises parl’éleveur à l’attention du vétérinaire,

- les critères d’alerte sanitaire déclenchant lavisite du vétérinaire.

- La visite de suivi : durant laquelle l’applicationdu protocole de soins est évaluée.

La visite de « prophylaxie annuelle »

Les objectifs de la visite : Participer à la surveillance nationale de la bru-cellose, de la tuberculose et de l’IBR. Limiter le risque de résurgence de certainesmaladies et leur diffusion.

Le plan de prélèvement est organisé par la DDPPet est dépendant des départements.

Généralement, la prophylaxie annuelle se fait :- en cheptels allaitants par analyses de sangsur les bovins âgés de plus de 24 mois, - en cheptels laitiers par analyses annuelles surle lait du tank.

Rappel : La déclaration systématique des avortementsau vétérinaire permet d’accroitre l’efficacité de la luttecontre la brucellose. Elle est l’occasion de mettre enévidence des maladies contagieuses dommageablespour la santé animale et la santé humaine.

crédit photo : C.Helsly - CNIEL

En bref

Concrètement, pour assurer le bon suivi sanitaired’un élevage, les conditions suivantes doiventêtre respectées :

1. L’éleveur désigne un ou des vétérinaire(s), quiréalise(nt) les soins réguliers dans l’élevage. Il(s)peu(ven)t ou non être le(s) même(s) que le vétéri-naire sanitaire chargé de la réalisation de laVisite Sanitaire Bovine, des actions de prophy-laxie et de police sanitaire qui sont obligatoires.

2. Le vétérinaire désigné, qui assure le suivi sani-taire permanent de l’élevage, doit réaliser unBilan Sanitaire de l’Elevage tous les ans, unique-ment si l’éleveur veut bénéficier de prescriptionhors examen clinique. C’est un document quiétablit l’état sanitaire de référence de l’élevage.

3. À partir du bilan sanitaire, un protocole desoins est établi en étroite concertation avec l’éle-veur.

4. Le vétérinaire désigné doit réaliser au mini-mum une visite de suivi par an. Le protocole desoins peut être remis à jour autant que de besoinau cours de l’année.

Le bilan et le protocole de soins doivent êtreconservés 5 ans dans le registre d’élevage. Il estpossible de coupler la Visite Sanitaire Bovine etle Bilan Sanitaire de l’Elevage.

Et dans la Charte ? Pour être à l’objectif, différents élé-ments sont à respecter : Faire réaliser un bilan sani-taire annuel et un protocole de soins par son vétéri-naire traitant ; Conserver 5 ans les ordonnances rela-tives aux prescriptions médicamenteuses ; Avoir uneordonnance pour chaque médicament (et alimentmédicamenteux) soumis à prescription présent dansl’élevage ou inscrit dans le carnet sanitaire ; S'assurerde la qualité de conservation des documents papiersou de la fiabilité de l'enregistrement des documentsinformatiques.

Le Plan Sanitaire d’Elevage (ou programme sanitaire d’élevage) :

Le plan (ou programme) sanitaire d’élevage (PSE)est un programme de prévention que les groupe-ments de producteurs peuvent mettre en placepour leurs adhérents, sur la base du volontariat.Ils doivent demander l’autorisation de mettre enplace ce PSE, valable 5 ans, auprès du Ministèrechargé de l’Agriculture. En adhérant au pro-gramme, les éleveurs ont accès à la prescriptionde médicaments à visée préventive, nécessairesà la mise en place de ce plan de prévention. Cesmédicaments sont répertoriés dans la « listepositive » : entre autres des antiparasitaires, desvaccins, des aliments médicamenteux préventifs.

Le vétérinaire du groupement doit réaliser unevisite sanitaire au minimum une fois par an dansles élevages adhérents afin d’adapter les règlesgénérales du programme à l’organisation propreà chaque élevage.Il doit, en plus, rédiger les ordonnances relativesaux médicaments prévus dans le PSE, qui sontremises aux éleveurs avec les médicaments.

Et dans la Charte ? Les PSE sont des initiatives intéres-santes qui peuvent être proposées aux éleveurs, maiscomme elles ne concernent que les activités préven-tives, les professionnels responsables de la Charte ontfait le choix de plutôt faire référence aux bilans sani-taires et protocoles de soins. Un PSE seul n’est doncpas « à l’objectif » de la Charte. crédit photo : G. Bosquet - SNGTV

Rédaction : Delphine NEUMEISTERInstitut de l’ElevageAvril 2013Réf. 001359002

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