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Plan National d’actions Vautour percnoptère Bilan 2014 du suivi de la population du Vautour percnoptère dans les Pyrénées

– Erick KOBIERZYCKI – LPO Mission Rapaces – Programme Pyrénées

19, rue de la Poste 64800 BRUGES – 06 14 82 31 82

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LE VAUTOUR PERCNOPTERE (Neophron percnopterus)

dans les Pyrénées françaises

Bilan du suivi de la population Année 2014

(photo Bernard Vinas)

Erick KOBIERZYCKI

Coordination Réseau Percnoptère Pyrénées Coordination nationale Programme de baguage Percnoptère

LPO Mission Rapaces – Pyrénées Vivantes

Et l’ENSEMBLE des STRUCTURES du RESEAU TECHNIQUE

mailto:[email protected]




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Introduction.

Après plusieurs années de rédaction, de consultations des partenaires, des ministères, du public, de commissions, un nouveau Plan national d’actions décennal a enfin été validé et doit être mise en œuvre dès l’année 2015. Un réseau d’au moins 164 observateurs ou contributeurs participe à la connaissance du noyau de population pyrénéenne du Vautour percnoptère. Il a procédé cette année encore, au suivi de l’espèce et a participé aux différentes opérations de conservation, et de sensibilisation de divers publics. En outre, le programme de baguage soutenu par un nombre croissant d’opérateurs se poursuit.

En 2014, sur 106 secteurs connus, 91 secteurs ont été contrôlés sur l’ensemble du versant Nord de la chaîne pyrénéenne (le delta est lié essentiellement à une absence de données, mais pour autant les sites sont régulièrement visités pour le contrôle d’autres espèces, si la présence d’un couple territorial était effectif, il serait très probablement détecté).

71 couples territoriaux sont recensés. 59 couples reproducteurs ont donné 47 jeunes à l’envol. La saison de reproduction n’a été particulièrement favorable. La productivité et le succès de reproduction sont faibles. Seulement, 44 couples ont produit au moins un jeune à l’envol.

1. Liste des sites et des organismes.

Pour des raisons de confidentialité souvent nécessaires à la protection des sites de reproduction de l’espèce, les zones sont codées (codification LPO mission Rapaces). Avant de présenter les résultats 2014, nous rappelons la codification définie par Bernard BRAILLON, coordinateur durant trois décennies du suivi de l’espèce sur l’ensemble de la chaîne (versant Nord). Celle-ci est actualisée en permanence selon la découverte de nouveaux sites.

Rappel de la CODIFICATION des différents secteurs du Massif pyrénéen : Secteur 1 : BIDASSOA, NIVELLE et NIVE aval Secteur 2 : NIVE amont et BIDOUZE Secteur 3 : SAISON

Secteur 4 : VERT et LOURDIOS Secteur 5 : ASPE Secteur 6 : OSSAU Secteur 7 : OUZOM ECHEZ et GAVE de PAU Secteur 8 : ADOUR – VALLEE d’AURE Secteur 9 : NISTOS, BAROUSSE, Vallée de la GARONNE Secteur 10 : ARIEGE Secteur 11 : AUDE Secteur 12 : PYRENEES ORIENTALES





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Chaque secteur recouvre plusieurs sites souvent bien identifiés et occupés par un couple ou un trio territorial de Vautours percnoptères. Chaque site inclut un ensemble d’aires numérotées séquentiellement.

Les suivis de reproduction ou la prospection de nouveaux sites sont attribués chaque année à une structure associative ou à un organisme public. Bien évidemment, au-delà de cette définition, l’apport de données n’est pas exclusif et chacun peut apporter des données au réseau.

Ce réseau de suivi technique est composé des organismes suivants :

- SAIAK - Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (Brigades départementales Haute-

Garonne et Pyrénées-Atlantiques) - Ligue pour la Protection des Oiseaux (Délégation Aquitaine groupe Pyrénées -

Atlantiques) - Groupe d’Etudes Ornithologique Béarnais - Parc National des Pyrénées (secteurs Aspe, Ossau, Val d’Azun, Luz, Aure) - Réserve Naturelle Régionale du Pibeste - Nature-Midi-Pyrénées (groupe Hautes-Pyrénées et groupe ornithologique) - ADET - Office National des Forêts - Association des Naturalistes de l’Ariège - Ligue pour la Protection des Oiseaux (Délégation Aude). - Groupe Ornithologique du Roussillon - Fédération des Réserves Naturelles Catalanes

Des données de naturalistes individuels ou appartenant à d’autres structures complètent le bilan des connaissances.

Les secteurs sont sous la responsabilité d’un coordinateur local, il se charge de la

distribution des sites auprès des bénévoles ou salariés de l’organisme et du respect méthodologique (fréquence des visites, utilisation des outils de rendu transmission des données au coordinateur massif …)





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Liste des coordinateurs :

Pays Basque : Isabelle REBOURS (SAIAK) Béarn Barétous : Erick KOBIERZYCKI (LPO mission Rapaces)

Les responsables secteurs et rapaces du Parc National des Pyrénées

Hautes-Pyrénées & Haute-Garonne Ouest : Paz COSTA et Patrick HARLE (Nature Midi-Pyrénées)

Ariège et Haute-Garonne Est : Sylvain FREMAUX (Nature Midi-Pyrénées)

Julien VERGNE (Association Naturalistes de l’Ariège) Aude : Yves ROULLAUD (LPO Aude) Pyrénées-Orientales : Lionel COURMONT (Groupe Ornithologique du Roussillon) Olivier GUARDIOLE (Fédération des Réserves Catalanes)

Quelques organismes transmettent directement les données au coordinateur massif. : ONCFS 64 : Gautier CHASSERAUD GEOB : Jean-Paul BASLY Réserve Naturelle Régionale du Pibeste : Damien LAPIERRE ONCFS 31 : Georges GAZO ONF - réseau avifaune national : Patrick HARLE HEGALALDIA : Laurence ETCHEGOYEN et Stephan MAURY

Et plusieurs observateurs non rattachés à un organisme ou membres de structures non

signataires de la convention cadre DREAL-Partenaire.





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2. Bilan 2014 de la reproduction. 2.1 Site Par Site.

RESULTATS Pays Basque (64)

Rappel 2013

1B Ancien site toujours vacant ,

V

1C Ancien site toujours vacant ,

V

1D Couple territorial sans ponte déposée constatée R 1

1E Ancien site toujours vacant.

V

1F Ancien site toujours vacant.

V

1G Site vacant V

1H Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 1

1I Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 0 e

1Q Site vacant R 0 ee

2A Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 1

2B Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 1

2C Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 1

2D

\

2E Reproducteur, Echec en période incubation R 1

2F Ancien site toujours vacant

V

2G Reproducteur, Echec en période incubation R 0 ei

2H Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 1

3A Reproducteur, Echec en période incubation

C

3B Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 0 ei

3C Reproducteur, 1 jeune à l’envol

C

3E Site vacant R 0 ee

3P Couple territorial sans ponte déposée constatée R 0 ei

3F Reproducteur, 1 jeune à l’envol R 1

3G Couple territorial sans ponte déposée constatée C

3H Couple territorial - Possible reproducteur sur autre site non trouvé

C

3I Reproducteur, 1 jeune à l’envol C





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RESULTATS Béarn-Barétous (64)

Rappel 2013

4A Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 0 ei

4D Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 0 ei


R 1

4B Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1

4Best Site vacant

V


R 0 e


C

5L Reproducteur, 2 jeunes à l’envol

R 1


R 0 ee

5D Couple territorial - Aire 2013 utilisée par Vautour fauve

R 1

5E Reproducteur, Echec en période élevage

R 0 e

5F Reproducteur, Echec en période élevage

R 0 ei

5G Ancien site toujours vacant ,

V

5H Couple territorial - Possible reproducteur avec échec

R 0 ei

5I Couple territoriall

R 0 ei

5J Reproducteur, Echec en période élevage

R 0 ei

5K Reproducteur, Echec en période incubation

R 0 e

5M Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 0 ei


R 0 ee


R 1

6C Reproducteur, Echec en période élevage

C

6E Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1

6F Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1

6G Site vacant.

v

6H Reproducteur, Echec en période incubation

R 0

6I Reproducteur, Echec en période incubation

R 1

6J Site vacant.

R 0 ei

7A Reproducteur, Echec en fin période incubation ou début élevage

R 1

7D Couple territorial

R 0 ei





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7

RESULTATS Hautes-Pyrénées (65)

Rappel 2013

7F Couple territorial - Fréquente une nouvelle aire potentielle

R 0 ei


R 1

7G Nord Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1


R 1

7G Sud Site vacant.

v

7H Reproducteur, 1 jeune à l’envol ,second jeune prédaté par aigle royal

R 0 ei

8A Couple territorial

R 0 ei


R 1


R 1


V


R 0 ei

8G Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1

9B Reproducteur, Echec en période élevage

C

9C Reproducteur, Echec en période élevage

R 1

RESULTATS Haute-Garonne (31)

Rappel 2013


R 1

9Q Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1

9R Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 1

9S Reproducteur, Echec en période élevage

R 2

RESULTATS Ariège (09)

Rappel 2013

9A Reproducteur, 2 jeunes à l’envol

R 1

10A Couple territorial

R 1


R 1

10C Reproducteur, Echec en fin période incubation ou début élevage

R 1

10D 1 seul adulte présent sur le site

C


R 1


R 1

10G Site vacant.

\

10H Reproducteur, 1 jeune à l’envol

R 0 ei





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8

RESULTATS Aude (11)

Rappel 2013


R 1

11B Reproducteur, Echec en période incubation

V

11C Site vacant.

V

11D Couple territorial

R 1

11E Site vacant.

V

RESULTATS Pyrénées-Orientales (66)

Rappel 2013

12A Reproducteur, 2 jeunes à l’envol

R 1


R 0 ei

Changement => aire connue

Nouvelle aire

Nouveau site

Dans la colonne de droite, le statut 2012 est rappelé pour information avec les codes suivants : / : Absence de données ou non contrôlé V : Site vacant C : Couple ou trio territorial R : Reproducteur avec 0, 1 ou 2 jeunes


2.2 Tableau récapitulatif.

Le bilan de la reproduction est présenté sous la forme d’un tableau récapitulatif par département. Pour le département des Pyrénées-Atlantiques où est présente la majorité des couples territoriaux (62% du

massif), le cumul détaillé par pays est précisé (avec une plus forte densité sur la partie orientale du département - ratio des couples territoriaux 42% Pays basque – 58% Béarn - Barétous).

Un secteur s’entend comme une zone où existe un couple reproducteur régulier ou ponctuel, mais aussi

une zone où des adultes ont été régulièrement présents durant au moins une saison. Deux secteurs en Pays basque ont l’aire sur le versant espagnol en limite frontalière et n’apparaissent pas dans

les cumuls

2014 Nombre secteurs contrôlés

Nombre couples recensés

Nombre couples

reproducteurs

Nombre couples

pondeurs

Nombre couples

producteurs

Nombre jeunes

à l'envol

Pays basque 26 17 13 13 10 10

Béarn- Barétous 31 25 21 21 14 15

Pyrénées-Atlantiques 57 42 34 34 24 25

Hautes-Pyrénées 14 13 11 11 9 9

Haute-Garonne 4 4 4 4 3 3

Ariège 9 7 6 6 5 6

Aude 5 3 2 2 1 1

Pyrénées-Orientales 2 2 2 2 2 3

91 71 59 59 44 47

.

Plan National d’actions Vautour percnoptère Synthèse et Bilan 2014 du suivi de la reproduction du Vautour percnoptère dans les Pyrénées

– Erick KOBIERZYCKI – LPO Mission Rapaces – Pyrénées Vivantes


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fig.1 Représentation graphique : couples territoriaux et producteurs

2.3 Paramètres de reproduction.

Comme chaque année, nous nous limiterons à quelques paramètres de reproduction. La productivité est le rapport du nombre de jeunes à l’envol sur le nombre de couples

territoriaux contrôlés. Le succès de reproduction est le rapport du nombre de jeunes à l’envol sur le nombre de

couples pondeurs) Le taux d’envol est le rapport du nombre de jeunes à l’envol sur le nombre de couples

producteurs.

Productivité : 0,66

Succès Reproduction : 0,80

Taux d’envol : 1,07




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2.4 Quelques dates périodes - clé de la phénologie de reproduction.

Première date d’observation d’un oiseau 21 Janvier (Aude) / 17 Mars (6F-8G)

Dernière date d’observation d’un oiseau Jeune : 23 Septembre (9E) Adulte : 23 Septembre (9E)

Premières parades observées 16 Avril (9R) – Peu de données collectée

Dernières parades observées 29 Mai (11D) – Peu de données collectées

Première date d’accouplement observé 19 Mars (4A)

Dernière date d’accouplement observé 20 Avril (12A) couple ayant eu 2 jeunes à l’envol 23 Avril (10C) couple reproducteur ayant échoué en période non déterminée 18 Mai (11D) couple n’ayant pas pondu

Première date de couvaison observée 09 Avril (4A) avec 1 jeune à l’envol 23 Avril (5E) couple ayant échoué en période d’élevage

Dernière date de couvaison observée 19 Juin (5B) reproducteur avec un jeune à l’envol 18 Juin (7A) reproducteur ayant échoué en période non déterminée

Première date d’envol d’un jeune 25 Juillet (6F)

Dernière date d’envol d’un jeune 20 septembre (5B)

Fait remarquable 2014, l’observation à plusieurs reprises d’oiseaux fin janvier dans les départements de l’Aude et de Pyrénées-Orientales. Il est possible qu’il s’agisse d’un même adulte. Dans tous les cas, c’est certainement la donnée la plus précoce (hivernale) d’un percnoptère en France. Un premier jeune a pris son envol fin juillet en Béarn. Puis cinq autres dans la première quinzaine d’Août. Bien que tous les jeunes ne soient pas vus en vol, pour autant, la majorité des envols sont observés à partir de mi-août avec, cette année, un nombre plus important durant le mois de septembre (au moins 7 jeunes). On notera un juvénile en vol fin Juillet (25/07) (6F), observé une dernière fois le 02 septembre. La plupart du temps entre la première observation en vol et la dernière, la durée est nettement plus faible. Les jeunes peuvent quitter le site très rapidement dès leur premier vol. Mais donner une moyenne de jours ne serait pas significatif, en effet la pression d’observation tombe dès que le jeune a été observé en vol.




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2.5 Utilisation d’aires et sites nouveaux.

Comme chaque année, de nouvelles aires ont été construites, quelquefois à proximité immédiates d’anciennes aires (quelques mètres) d’autres fois à une distance plus importante (centaines de mètres) Douze couples reproducteurs (soit un 17% de cette catégorie) ont construit une nouvelle aire : 2E, 2H, 3C, 6H, 7A, 7F, 8G, 9B, 9R, 10E, 10F 12A. Parmi ceux-ci, sept ont mené au moins un jeune à l’envol. Il y eut 4 échecs dont deux à l’incubation Six autres ont utilisé une aire différente mais déjà utilisée une année précédente 6F, 8B, 8F, 10B, 10H, 11B – Cinq ont mené un jeune à l’envol et il y eut un échec lors de l’incubation (11B) En 2014, aucun nouveau site avec un couple supplémentaire n’a été découvert. A contrario, nous noterons une baisse du nombre de couples territoriaux dans les Pyrénées (71) : moins deux couples par rapport à l’année précédente (73) qui représentait la donnée maximale (1997-2014) Il est rappelé ici que toute nouvelle aire doit faire l’objet d’une fiche site (description, photographies, carte) afin de compléter l’inventaire et si nécessaire mettre à jour le zonage ZSM (zone de sensibilité majeure) qui sert de base de négociation dans la mise en œuvre des mesures conservatoires. 3. Analyse des résultats.

3.1 Rappel de la méthode.

L’ensemble des données est collecté selon un protocole standard, sur des fiches utilisées par la quasi-totalité des observateurs pyrénéens. En 2014, 849 fiches ont été transmises (+10%) pour 1033 visites de terrain (une structure n’a pas transmise les fiches d’observation) Le protocole précise les périodes du cycle de reproduction pendant lesquelles les observateurs doivent effectuer leur visite des sites, les informations à collecter sur des fiches standardisées… Il demande une pression d’observation importante en début de saison pour s’assurer de la présence des oiseaux, une autre pour s’assurer du succès de l’éclosion et un effort particulier en fin de saison pour contrôler l’envol des juvéniles. En 2014, le protocole minimal de suivi a été largement respecté, de nombreux sites font l’objet d’une attention forte afin de bien connaître le statut de reproduction. Quelques cantons sont malgré tout insuffisamment suivis, à certaines périodes, et ne nous permettent pas toujours de définir avec totale certitude le statut reproducteur de tel ou tel couple, ou la période où se situe l’échec.

Chaque année, une analyse du suivi opérationnel et du rendu est effectuée afin de pointer les difficultés avec pour objectif d’ajuster les participations : mieux coordonner, apporter des ressources complémentaires ou rééquilibrer entre les opérateurs les divers sites en responsabilité.




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Il importera donc, dans le cadre du prochain plan, d’adapter éventuellement le protocole de suivi, les procédures, prioriser les objectifs selon les disponibilités et moyens mobilisables et convaincre les derniers observateurs ou structures rétifs à l’utilisation des outils communs, pourtant nécessaire à l’optimisation et à la qualité des procédures et analyses.

Malgré quelques difficultés rencontrées ici ou là, cette année encore, nous sommes en mesure de produire un bilan pyrénéen plutôt exhaustif et proche de la réalité.

Sur l’ensemble de la zone, les coordinateurs locaux ont transmis des données qui ont éventuellement été soumises à interprétation par le coordinateur Massif. Afin de lisser les résultats et éviter une fourchette d’effectifs trop ample pour le nombre de jeunes à l’envol (probables à certains), le tableau récapitulatif indique une seule donnée et cumule le nombre de jeunes quelque soit l’attribut possible, probable ou certain.

On aura considéré pour cela que tout jeune observé exerçant ses ailes ou nourri à partir de

la dernière décade de juillet a une forte probabilité à l’envol. Bien sûr, le risque d’interprétation erronée n’est pas nul (car une mortalité peu de temps avant l’envol ou lors du premier vol est toujours possible) mais probablement assez faible.

Par ailleurs, une observation unique d’un jeune volant sur un site de reproduction ne sera pas obligatoirement retenue comme critère de reproduction certain dans la mesure où il est toujours possible de contacter un juvénile volant sur un autre site, voire une autre aire que celle où il fût élevé (nest-switching). En outre, l’utilisation d’une aire et/ou l’apport de nourriture à l’aire ne signifie pas systématiquement la présence d’un ou plusieurs jeunes, par le passé, on a pu constater des apports alors que le jeune était mort.

3.2 Analyse.

3.2.1 Répartition géographique. La répartition (fig.2) varie peu beaucoup, sauf pour les Pyrénées-Atlantiques qui perdent trois

couples territoriaux en 2014 et donc en représentativité (Retour au niveau de 2011 : 42 couples). La distribution demeure essentiellement occidentale avec un gradient déclinant d’ouest en est.




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fig.2 Répartition des couples recensés par département en 2014

3.2.2 Paramètres de reproduction .

Les paramètres de reproduction sont faibles en 2014. Ils sont meilleurs que l’année 2013 (chiffres plancher), mais inférieurs à la moyenne (1999-2014) La tendance est représentée sur les courbes décennales. Tant pour la productivité que pour le succès de reproduction après une baisse des divers taux jusqu’en 2006-2007 puis une stabilisation, malgré de meilleurs données en 2014, une chute linéaire des paramètres de reproduction peut être constatée (fig.4). La comparaison des courbes tendancielles entre les deux sous-populations Sud-est et Pyrénées n’indique pas de changement suite à l’année 2014. Les tendances demeurent différentes (fig.5 & fig.6) Après un net rapprochement des valeurs au milieu de la première décennie des années 2000, les orientations s’inversent favorablement pour le Sud-est et défavorablement pour les Pyrénées.

PYRENNEES Paramètres 1980–1990 (B. Braillon)

Paramètres 1999–2014 (EK)

Paramètres 2014 (EK)

Productivité 0,77 (n=117) 0,68 ET=0,09 (n=1013) 0,66 (n=71)

Succès de reproduction 1,05 0,82 ET=0,11 (n=844) 0,80 (n=59)

Taux d’envol 1,21 1,09 ET=0,05 (n=692) 1,07 (n=47)

Dans les Pyrénées, en 2014, le nombre de jeunes à l’envol (n=47) prend une valeur au-dessus de la moyenne 1999-2013 (43,0 - Ecart type : 6,7) mais en dessous des meilleures années 2011-56 / 2008-53 / 2012-50.




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Bien qu’à la baisse, le nombre de couples recensés (n=71) demeure au-dessus du seuil de 70 franchi en 2011. La tendance générale pyrénéenne durant la période considérée reste favorable (fig.3). Le nombre de couples reproducteurs (n=59) a chuté en 2014, il est en dessous des quatre dernières années où il avait progressé de 61 et 64 couples, après une rupture avec la décennie précédente (1999-2009) durant laquelle la moyenne du nombre de couples reproducteurs égale 52 (Ecart type = 2,7). Le nombre de couples territoriaux n’ayant probablement pas déposé de ponte (n=12) est aussi important qu’en 2013 où il n’était pas conséquent. 17% des couples territoriaux ne sont pas reproducteurs, ce qui est le plus mauvais chiffre depuis 2009 (21,5%) et 2003 (23,1%) La productivité (0.66) est faible (légèrement en dessous de la moyenne). Parmi les 59 couples reproducteurs, seulement 44 furent producteurs d’au moins un jeune à l’envol (n=47). Le taux d’envol est toujours faible. Trois couples ont mené 2 jeunes à l’envol.

Ces données cachent des disparités selon les secteurs, nous précisons ci-dessous la variation des paramètres de reproduction dans différentes zones du Massif.

Le département des Pyrénées-Orientales (66) compte un second couple depuis 2012 qui a

produit son premier jeune à l’envol en 2014. Bonne nouvelle pour ce département où l’espèce semble désormais pérenne. L’autre couple installé en 2006 a produit cette année deux jeunes à l’envol (avec 1 seul échec en 9 ans pour 5 aires connues). Les deux couples de ce département sont distants. La productivité forte (P66=1,50) est indiquée à titre anecdotique.

Depuis le début de la décennie précédente, le département de l’Aude (11) compte en moyenne

trois couples territoriaux. En 2007 et 2012, un quatrième couple territorial était présent. En 2013, seulement deux couples présents, reproducteurs avec une bonne surprise, à l’opposé des résultats de l’ensemble du massif, produisent chacun un jeune à l’envol. En 2014, ‘’retour à la moyenne’’, nous retrouvons 3 couples territoriaux avec un seul jeune à l’envol.

La productivité est toujours aussi réduite (12 jeunes au total pour 40 années-couple territorial). Les paramètres 2014 sont donc P11=0,33 - Sr11 =0,50 - Te11=1,00.

En Ariège (09), 7 couples sont présents. Et 6 furent reproducteurs avec 6 jeunes à l’envol.

Depuis 2007, l’effectif oscille entre 7 et 8 couples avec une certaine régularité dans le nombre de jeunes produits chaque année (5 ou 6). Fréquemment, les paramètres de reproduction sont meilleurs que dans d’autres secteurs. (P09=0,86 - Sr09=1,00 – Te09=1,00). On notera, comme l’année passée, une faible endurance des aires de nidification. En effet, alors qu’en 2013, 5 des 8 couples ont construit une nouvelle aire, avec 4 reproductions réussies, l’année 2014 montre une analogie dans le changement : 2 de 7 couples ont construit une nouvelle aire et 2 autres ont changé d’aire, tous ayant mené 1 jeune à l’envol. Il n’est pas aisé d’interpréter cette ‘’nécessité’’ ou ‘’hasard’’ de changement.

Le département de la Haute-Garonne (31) compte 4 couples depuis 2003 (excepté 2011-3).

Compte tenu de l’exiguïté de la zone montagneuse de ce département, il est peu probable que les effectifs soient supérieurs. Les paramètres de reproduction sont également parmi les meilleurs du massif. En 2014, 3 couples furent producteurs avec chacun 1 jeune à l’envol : Productivité (P31=0,75), Succès de reproduction (Sr31=0,75) et Taux d’envol (Te31=1,00).




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Le département des Hautes-Pyrénées (65) a un effectif stable puisque depuis 2007, treize couples sont recensés (moins un, en 2013). En 2014, 11 couples reproducteurs ont été dénombrés avec 9 producteurs qui ont donné chacun 1 jeune à l’envol. Soit une productivité P65=0,69, un succès de reproduction Sr65=0,82 et un taux d’envol Te65=1,00. Ce dernier taux aurait pu être meilleur, en effet, un juvénile proche de l’envol a été prédaté par un aigle royal. A noter que c’est la seconde fois en quelques années qu’un jeune vautour percnoptère de ce couple est prédaté par l’aigle.

Les Pyrénées-Atlantiques (64) hébergent l’essentiel de la population (59%) et influencent

grandement de ce fait les données Massif. La productivité (P64=0,60) est légèrement en dessous de la moyenne 1999-2013 (0,64). 42 couples ont été recensés répartis majoritairement dans la partie orientale Béarn-Barétous : 25, et 17 dans le Pays basque. Comme à l’habitude, compte tenu de différences multiples (orographie, densités en faune sauvage et faune domestique, accès et utilisation anthropiques de l’espace), il est intéressant de dissocier les résultats dans ces deux provinces du département.

En 2014, le nombre de couples recensés en Pays basque est revenu à 17 (moins deux, par rapport à 2013) avec des paramètres de reproduction bien meilleurs que l’année précédente, mais toujours bas. Durant cette saison 2014, seulement 13 couples sont reproducteurs (chute régulière depuis 2006 n=16) avec 10 producteurs qui ont élevé 10 jeunes. La productivité est plutôt faible (0,59) Dans la partie la plus orientale de ce département où la densité est plus forte (25 couples territoriaux sur 4 vallées (Barétous, Aspe, Ossau, Ouzom), la productivité est cette fois-ci à l’identique du pays basque (0,60) ave 21 couples reproducteurs et seulement 14 producteurs pour 15 jeunes à l’envol.

Pour le département, les paramètres de reproduction sont les suivants : P64=0,60 – Sr64=0,74 – Te64=1,04

Ces quelques résultats présentés indiquent une saison de reproduction plutôt en dessous de la

moyenne (légère régression) mais qui s’inscrit dans la variabilité inter-annuelle. Habituellement, des disparités selon les secteurs sont constatées, une nouvelle fois la partie centrale et orientale (Aude exclue) étant nettement plus productive comme le montrent les paramètres ci-dessus.

Parmi les couples dont la ponte est très probable (n=59), 15 échecs ont été constatés .

Parmi ceux-ci, la période fut estimée pour 13 d’entre eux. Il y eut 7 échecs certains ou probables durant la phase d’incubation (2E, 2G, 3A, 5K, 6H, 6I, 11B) et 6 échecs certains ou probables durant la phase d’élevage (1B, 5E, 5F, 6C, 9B, 9C, 9S).

Pour les autres échecs (7A, 10C), il est difficile de préciser la période d’échec, généralement

car la pression d’observation n’est pas suffisante ou bien car l’observation impossible du nid ne permet pas de définir si l’échec a lieu en fin de période d’incubation ou en début d’élevage. (Les dates de ponte étant très souvent indéterminées).

En outre, il est toujours possible que quelques couples notés uniquement territoriaux (1B, 1D 3P, 3G, 3H, 5D, 5H, 5I, 7D, 7F, 8A, 10A, 11D) aient pu déposer une ponte, sans aucune confirmation. Même si pour certains d’entre eux, compte tenu de la qualité du suivi, la probabilité est quai nulle. Ces précisions apportées, il faut donc toujours considérer avec précaution le succès de reproduction calculé. En résumé, pour l’ensemble des couples reproducteurs, la répartition géographique des échecs est la suivante, et permet de donner les succès de reproduction (Sr) suivants par département :




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Pyrénées-Atlantiques 10 échecs Sr64 = 0,60 (n=34 reproducteurs)

Hautes-Pyrénées 2 échecs Sr65 = 0,69 (n=11)

Haute-Garonne 1 échec Szr31 = 0,75 (n=3

Ariège 1 échec Sr09 = 0.86 (n=6)

Aude 1 échec Sr11 = 1,00 (n=2)

Pyrénées-Orientales 0 échec Sr66 = 1,50 (n=2)

Seulement, 3 couples ont élevé 2 poussins jusqu’à l’envol (5L, 9A, 12A). Ces sites ne sont habituellement pas favorables à un double-envol. Il s’agit d’une première pour 5L (pour 5 années-reproductions réussies) et 12A (pour 8 années-reproductions réussies) et une seconde fois pour 9A (pour 11 années-reproductions réussies).

Éventuellement un second jeune à l’envol a pu échapper ici ou là à l’observation. Mais le

taux d’envol (1,07) demeure toujours aussi faible, et éloigné d’autres taux observés tant dans le Sud-est - 1,30 en 2014 et 1,22 en moyenne sur les 15 dernières années (ET=0,17) ou d’autres pays.

Il est toujours difficile d’interpréter les écarts régionaux des divers paramètres de reproduction,

mais on peut sans trop de risque, considérer que les conditions ne sont pas optimales dans nombreux sites. Dans les précédents bilans, il fût montré qu’il fallait prendre avec grande mesure les variations météorologues et climatiques, nous n’y reviendrons pas cette année.

En conclusion, la population nord-pyrénéenne du Vautour percnoptère ne progresse pas et

se stabilise autour de 70 couples avec un nombre de reproducteurs qui n’évolue plus voire régresse (59 couples) ces quatre dernières années

Avec seulement 47 jeunes à l’envol, la productivité est plutôt faible mais assez variable d’une année à l’autre, le nombre de jeunes produits oscille de 34 à 56 dans la dernière décennie. Malgré une année meilleure que la précédente, les pentes des courbes de tendance des paramètres de reproduction restent à la baisse (fig.4).

Dans le contexte d’une baisse généralisée des effectifs dans nombreux secteurs de son aire de répartition, le monitoring de cette population reste bien évidemment d’actualité.

Il importe donc de maintenir le suivi de ce noyau de population, de l’améliorer, d’analyser et

comprendre les diversités géographiques, et particulièrement les problématiques d’échec…, et pour cela, assurer en plus du suivi de l’espèce, le suivi de son habitat, et informer des divers contextes écologiques, des usages des milieux….

Dans le cadre du nouveau plan national d’actions désormais effectif, il importera de

développer les outils d’analyse afin de prioriser et adapter au mieux les actions conservatoires, il faudra nécessairement prioriser les actions de conservation sur ces secteurs et les sites où les taux d’échec sont supérieurs ou égaux à 50%.




18

fig.3 Évolution des effectifs de la population nord –pyrénéenne – Pyrénées 1999-2014

fig.4 Tendance évolutive – Productivité et Succès de reproduction – Pyrénées 1999-2014




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fig.5 Tendance évolutive Productivité Noyaux de population Pyrénées et Sud-est

fig.6 Tendance évolutive - Succès reproduction Noyaux de population Pyrénées et Sud-est




20

4. Suivi des dortoirs en Pays Basque.

Aucun nouveau dortoir n’a été découvert sur l’ensemble du Massif. Seulement, deux dortoirs

distants de 7kms sont connus sur ce versant des Pyrénées, en Pays basque, ils constituent une même entité puisque les oiseaux occupent l’un et/ou l’autre. Des mouvements sont observés de l’un à l’autre.

. Dans le cadre des opérations de police de l’Office de la Chasse et de la Faune Sauvage, il est

normalement procédé à minima à deux visites mensuelles avec dénombrement des effectifs selon les classes d’âge. Des membres d’autres structures ou des observateurs non affiliés s’associent aux dénombrements simultanés sur les deux dortoirs.

En 2014, après un effort conséquent l’année précédente, le suivi dénombrement des dortoirs a été très en dessous du prévisible. La météo y est pour beaucoup. Il n’y eut que 7 comptages simultanés (soit environ un par mois, et aucun en Juin). Les résultats ne sont donc pas significatifs. Nous avons malgré tout apporté dans ce bilan l’histogramme des effectifs maxima.

En 2014, la maximale demeure bien en août mais est particulièrement faible puisque

seulement 25 oiseaux furent dénombrés. Ce chiffre indique-t-il une baisse de fréquentation qui se confirme et s’accentue ou est un artefact du moindre suivi (un seul comptage en Août, le 19/08)

fig.7 Effectifs maxima et période (Année 2005 à 2014)




21

. En 2014, l’installation (tardive) d’un piège photographique a permis de collecter plusieurs

informations sur le site de nourrissage à proximité de ces dortoirs. En particulier une fréquentation quasi quotidienne. L’objectif premier était de lire des bagues (au moins deux données différentes exploitables – cf. rapport de baguage), d’autres informations seront exploitées à l’avenir (âge-ratio, phénologie de fréquentation, caractérisation des espèces, etc.).

Dans un contexte difficile (dégradation du relationnel Homme/vautour, projet éolien sur le site…)

il est prioritaire d’assurer un suivi régulier et continu de ces dortoirs et une meilleure conservation des sites de repos, des lieux d’alimentation et de toute la sphère de fréquentation où la densité de vautours percnoptères est une des plus importante du massif pyrénéen et du territoire français.

5. Récupération d’oiseaux et relâchés.

En 2014, aucun relâché après un séjour dans un centre de soins. 4 Novembre, un immature a été retrouvé affaibli sur l’ile de Ré. Il a été conduit au centre de soins

de Vendée, où il a été soigné et conservé tout l’hiver. Il est projeté de le transférer au centre de soins d’Hegalaldia au printemps et de le relâcher (avec une balise) si les conditions de viabilité en nature sont suffisantes.

6. Mortalité - Nécropsie et Analyses toxicologiques.

En 2014, un adulte a été retrouvé mort le 28/06 à proximité du site 7A (Vallée de l’Ouzom). Le diagnostic nécropsique a conclu à une mort d’origine toxicologique, présence de Carbofuran (toxique convulsivant) dans le contenu gastrique. Des prélèvements ont été transmis au laboratoire Vét’Agro Sup de Lyon et des analyses rentrant dans le cadre du programme Vigilance Poison ont été réalisées. Résultats :

Organochlorés : Recherche négative

Inhibiteurs de cholinestérase : Recherche Positive – Carbofuran dosé à 130µg/g contenu gastrique.

AVK (Anticoagulants) – Rotonticides : Recherche négative

Chloralose – Rotonticides : recherche négative

Plomb foie : 0.820 ppm/mf (Dosage Positif)

Plomb reins : 1.024 ppm/mf (Dosage Positif)




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Photo : Erick Kobierzycki Selon le Dr BERNY, suite à la concentration très forte en Carbofuran, les premiers signes ont pu commencer dès l’ingestion du poison. Il est donc probable qu’il s’agisse d’un adulte du secteur. Le couple le plus proche a échoué dans sa reproduction, mais les observateurs locaux s’interrogent car deux oiseaux ont été vus à l’aire après la mort de cet individu. Les trois autres couples les plus proches n’ont pas davantage mené de jeunes à l’envol (6I, 6J & 7D). Dès la découverte de l’oiseau, nous avons informé l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. Une enquêté a été menée, mais nous n’avons pas d’information sur son avancement et résultats. Après un temps suffisant aux premiers témoignages, la LPO a réalisé un communiqué de presse national et a porté plainte avec constitution de partie civile pour destruction d’espèce protégée.

7. Soutien alimentaire des couples orientaux du Massif.

Comme les années précédentes, les placettes d’alimentation de l’Aude (concernant tous les

sites de ce département) et les Pyrénées-Orientales (uniquement site 12B) ont bénéficié d’apport de carcasses à l’attention des vautours percnoptères. Un rapport spécifique traitera à la fois des volumes, fréquence d’apports, contacts d’oiseaux, et intérêts. Il sera produit prochainement.




23

8. Le noyau de population pyrénéen dans la population française.

Dans le Sud-est de la France, les effectifs sont peut-être sous-estimés à hauteur de un ou

deux couples territoriaux. Cette année 17 couples territoriaux ont été contrôlés (pour rappel 21 couples en 2012 et 22 couples en 2011) avec 16 reproducteurs (19 & 20 ces mêmes années) – Dans cette région, il y eut seulement 10 couples producteurs (14 & 16), ils ont mené 13 jeunes à

l’envol. Le tableau ci-dessus synthétise l’état de la reproduction dans les deux noyaux de population

et permet de comparer les paramètres de reproduction dans les deux zones. Après un rapprochement des paramètres, ceux-ci divergent à nouveau du fait de la baisse des indices pyrénéens (fig. 5 & 6)

Nombre Couples territoriaux

Nombre couples

Nombre couples

Nombre jeunes

Productivité

Succès Taux

reproducteurs producteurs à l'envol Reproduction Envol

SUD-EST 17 16 10 13 0,76 0,81 1,30

PYRENEES 71 59 44 47 0,66 0,80 1,07

FRANCE 88 75 54 60 0,68 0,80 1,11




24

.

fig.8 Répartition des couples territoriaux en France en 2014

Après une augmentation de la population Sud-est jusqu’en 2005, celle-ci s’était stabilisée

autour de 20-22 couples territoriaux depuis lors jusqu’en 2013. Malgré l’absence de précision dans le département du Vaucluse (il manquerait un ou deux couples dans le dénombrement), on peut craindre une baisse notoire des effectifs dans cette sous-population. Des efforts de conservation importants sont menés mais ne suffisent pas à renforcer ce noyau du Sud-est. La population demeure très fragmentée et nombreux départements n’accueillent pas plus d’un couple. Le nouveau PNA a ciblé les priorités, il importera que des moyens conséquents soient fournis pour accroitre et pérenniser ce secteur essentiellement méditerranéen.

42 13 4 7

2

3

1

1 1

2

2 2

1

6 1




25

Malgré l’incertitude sur le nombre de couples dans le Luberon, la courbe tendancielle nationale est fournie (fig. 9), elle montre le bien le tassement de progression dans les dernières années, et même une légère régression depuis 2012. Nous pouvons espérer qu’elle est seulement conjoncturelle.

L’effectif national est proche de 90 couples territoriaux, on peut espérer dans la prochaine

décennie atteindre le seuil des 100 couples. Pour cela, il faudra que l’ensemble des actions projetées dans le futur PNA puisse se mettre en œuvre avec des moyens suffisants et particulièrement le soutien trophique dans les secteurs les moins favorisés par la présence d’élevage extensif et/ou une faune sauvage peu accessible, dans la conservation des habitats favorables et la quiétude nécessaire à la reproduction. La sous-population du Sud-est demeure toujours particulièrement fragile du fait de sa fragmentation, des pertes d’habitat, etc. Sans action continue et volontaire, il sera également difficile d’assurer le continuum géographique entre les deux noyaux de population français, assez lâche et toujours incertain aujourd’hui, les couples les plus orientaux du massif pyrénéen étant toujours menacés et sans pérennité assurée dans le contexte actuel et les couples du Languedoc bien peu nombreux.

fig.9 Évolution des effectifs de la population française




26

9. Programme de baguage. Ce programme est désormais national depuis 2012. Un bilan national a été transmis à l’ensemble des partenaires et opérateurs du PNA. Nous ne reprendrons ici que quelques éléments chiffrés pyrénéens. Pour davantage d’informations sur la distribution des baguages de ce massif ou du Sud-Est, les contrôles, etc. nous renvoyons à ce bilan spécifique (cf. éléments de bibliographie). Il demeure à disposition.

Au total, depuis 2006, 98 oiseaux ont été bagués dans les Pyrénées dont la très grande majorité au nid.

Année Nb oiseaux

2006 6

2007 7

2008 11

2009 11

2010 11

2011 13

2012 12

2013 12

2014 15

Total 98




27

Codification des oiseaux bagués en 2014 dans les Pyrénées :

Pyrénées

Bague PVC tarse gauche

Bague Muséum

tarse droit Date

Baguage Code

Ste/Aire Département

7P CF66127 20140726 6A4 64

P0P CF66124 20140728 12B1 66

P1P CF66125 20140809 12A4 66

P2P CF66126 20140809 12A4 66

P3R CF39705 20140709 9A2 09

P4R CF39967 20140724 5A1 64

P5R CF39969 20140802 8B3 65

P6R CF39970 20140806 7G2 65

P6T CF37388 20140722 6E? 64

P7T CF39966 20140723 5J2 64

P8T CF39702 20140723 5B3 64

P9M CF39968 20140730 7B3 65

P9P CF39710 20140730 7E3 65

P9T CF39701 20140725 6B2 64

- CF39704 20140709 9A2 09

Les oiseaux ont été bagués par Didier Peyrusqué , Franck Mabrut, Philippe Fontanilles, Jean Joachim (NMP), Lionel Courmont (GOR) et Erick Kobierzycki (LPO) assistés de Damien Lapierre (RNR du Pibeste), Julien Vergne (ANA), Renaud de Bellefond, Romain Barou, Aurélie de Seynes, Pascal Gaultier et Olivier Guardiole (FRNC).

10. Perspectives.

Après une longue élaboration, le nouveau plan national d’actions (2015-2024) est désormais lancé (Courrier aux administrations transmis le 04/03/2015)

Il est accessible sur le site du Ministère de l’Ecologie à l’adresse suivante : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PNA_Percnoptere2.pdf . Ce plan décennal

est ambitieux. Il n’atteindra ses objectifs seulement s’il est décliné dans l’ensemble des régions concernées avec des moyens suffisants mis en œuvre tant par l’Etat, les collectivités territoriales et un travail partenarial d’opérateurs divers (institutionnels, associatifs,…). Il importe que la conservation de l’espèce et de son habitat soient réellement prises en considération dans les politiques publiques et par l’ensemble des usagers des espaces.

Au-delà des suivis naturalistes toujours nécessaires, de leurs alertes indispensables, des nécessité de connaissance scientifique sur cette espèce dans nos territoires, il faut que les programmes financiers mobilisés réservent une place toujours plus conséquente aux actions de médiation environnementale Les ressources financières doivent aller prioritairement à la conservation de l’espèce et de son territoire Jusqu’alors, des efforts importants ont été consacrés pour la quiétude

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PNA_Percnoptere2.pdf




28

des zones de reproductions (ZSM) Il faut certes les poursuivre Mais comme l’indique le PNA, il faudra prendre plus largement en considération l’ensemble du domaine vital de l’espèce où les facteurs limitants sont nombreux et conséquents pour la viabilité de l’espèce ( mortalité des adultes, intoxication et impacts sur le comportement, la reproduction etc)

11. Parutions récentes.

Comme à l’habitude, nous profitons de ce bilan annuel pour rapporter ici les plus récents documents et publications sur la biologie de l’espèce, les problématiques de conservation, les études et techniques de suivi, d’élevage, de lâcher ou rapports et bilans régionaux et nationaux. La liste ci-dessous n’est certainement pas exhaustive ; elle sera complétée dès lors que nous aurons pris connaissance des articles. Ainsi, dans cette énumération, sont ajoutés des articles d’années antérieures non cités dans les synthèses précédentes. Cet inventaire complète au fil de l’eau la riche bibliographie intégrée dans le PNA.

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Cécile Ponchon – CEN PACA (2014). Synthèse et bilan de la saison de reproduction du Vautour percnoptère dans le Sud-est de la France. Non publié.

Erick Kobierzycki – LPO Mission Rapaces (2014). Bilan du programme de baguage du Vautour

percnoptère (Neophron percnopterus) en France. Année 2014. Non publié

12. Liste des observateurs.

SAIAK : Aurélien Andre, François Laspreses, Isabelle Rebours, Bijou Gonzales, Serge et Josette

Raoult, Jean-Paul et Ashley Serre, Jean Curutcharry, Xabi Darthayet, Beñat iribarne, P & B Olinet, Ximun Changala

LPO Aquitaine groupe Pyrénées-Atlantiques: Jean-Claude Allemand, Alain Anton, Pierre Lurdos, Dominique Vileski, Mireille Dudun, Geoff et Jenny Bostock ONCFS : Jean-Bernard Etchebarne, Christian Minvielle-Debat, Stéphane Duchateau, Gautier Chasseriaud, Lionel Lacharnay, Georges Gazo, R. Desbarax, Dencausse, L. Boudrières, S. Bautista, F. Uberall GEOB: Jean-Paul Basly, Michel Chalvet, Serge & Josette Raoult




31

Parc National Pyrénées : Jérome Bauwin, Roland Camviel, Francis Chavagneux, J. Demoulin, Henri Laborde, Franck Mabrut, Didier Melet, Laurent Nedelec, Didier Peyrusque, Christian Plisson, Patrick Nuques, Anne-Marie Laberdesque, Yannick Bielle, F.Soubielle, Christophe .Andre; F. Luc, C. Cuenin, G. Lonca; Philippe Fontanille, Cyrille Denise, Germain Besson, , x. Laffite, C. Acquier, R.Chelotti,, D. Oulieu, M. Kieken

. Réserve Naturelle Volontaire du Pibeste : D.Lapierre,

Nature Midi Pyrénées : Patrick Harle, Martine Lapene, Dominique Portier, Nathalie Loubeyres, Christian et Maggy Barat, Paulette Beaupere, Valérie Durand-Cognet, Jean Ramiere, Pascal Dubarry, Nicolas Bourcy, Sylvain Fremaux, Philippe Tirefort, Danièle et René Peltier, Paz Costa, Baptiste Barathieu, Denis Rousseau, , Jean Joachim, Christelle Azaïs, Pascale Cunin, Michèle Maitre, Aurélie de Seynes, Yves Gayrard, John Woodley, ADET: Marc Chatonnay, Alain.Reynes ONF réseau Avifaune : P.Harle

ANA : Julien Vergne, Julien Garric, Corelia Pratix, Myriam Gonzales, Lucile Carlet, David Richard, Jeremy Decartres, Marie Labourré

LPO Aude : Yves Roullaud, C. Manchion, Y. Lazennec, Christian Riols, Thierry Rutkowski, Jean

Bonnet, P. Borredon, R. Debel, A. Boennec, D. Le Mao, J. Kemp, Mathieu Vaslin F Bichon, A. Shilari, J. Parnadeau

GOR : André Fonteneau, Bernadette & Gérard Le Corre, Lionel Courmont,, Yves Aleman, Beatrice Boscher, Giuliana Cassizzi, Yves Demonte, Yves Dubois, Ghislaine Escoubeyrou, Hugo Foxonet, Aurélien Gaunet, Quentin Giraudon, Antoine Gergaud, Joseph Hiard, Jacques Laurens, Jacqueline Lessard, Stéphane Nevier, Julien Piette, Emmanuel Roy, Didier Rochotte, David Thibault, Maurice Toupin, Henri Verne

Fédération des Réserves Catalanes : Olivier Guardiole, Jean-Claude Lichn, Maurice Sabatier,

Pascal Gaultier, Jean-Pierre Seurot

LPO Mission Rapaces : .Martine Razin, Jean-François Terrasse, Erick Kobierzycki Et également Isabelle Fauche, Antoine Billerach, Francis Rachou-Langlatte (ONF), , Maurice Gravie, Louis Labourdet, Bernard Vinas, Dominique Rannou, Stephan et Céline Maury (HEGALALDIA), André Berneteix, François Hergot, Martin François (ACCA – FDC 31), Gwen & Aline Pedron (LPO 31), Bernard Lamarque, Marek Stachura, André Regnery, Patrice Delaigue, Robert Laffite, Mikael Lafitte. Cette liste se veut exhaustive. Chaque observateur est cité quelque soit son investissement, qu’il ait transmis un simple contact ponctuel sur un site internet ou bien qu’il ait été en responsabilité de suivi de plusieurs sites (avec des centaines d’heures d’observation et des milliers de kilomètres parcourus). Je ne remercierai jamais assez ceux qui consacrent une partie importante de leur vie à cette activité (ils se reconnaitront).




32

Je n’omets pas de remercier tous les observateurs qui font l’effort de remplir les fiches (je sais la tâche ingrate, nous allons prochainement améliorer et simplifier le système de rendu, il est nécessaire de le rendre plus réactif). Mais sachez, que sans ces éléments, il m’est difficile de mener à bien ce travail de coordination et rédaction des différents bilans. Il est possible que certaines personnes aient été oubliées dans cette liste, et je les prie de m’excuser et de me l’indiquer afin que cela ne se renouvelle.

Je remercie par ailleurs tous les observateurs du réseau Sud-est et particulièrement Cécile Ponchon (CEN PACA) qui assure la coordination sur cette région et en a synthétisé les résultats. L’ensemble des données du réseau national permet ainsi de présenter un bilan cumulé des deux noyaux de population et la tendance nationale sur plus d’une décennie. Au terme de cette année et de ce bilan, nous sommes en mesure d’établir un bilan du temps d’observation consacré sur l’ensemble de la zone pyrénéenne.

TOTAL 2014

Nombre secteurs contrôlés 91

Nombre observateurs

164

Nombre de visites sites 1047

Nombre minimal heures observations

2086

La pression d’observation correspond donc à environ 298 journées/homme à minima pour 71 couples suivis sur 91 secteurs contrôlés.

Ces données intègrent également les temps de contrôle des deux dortoirs. Ce chiffre est sous-estimé, car il n’est pas rare que durant une visite ou une prospection, plusieurs observateurs soient sur des postes différents, et pour autant une seule période a été comptabilisée.

Pour mesurer précisément le temps d’investissement, il faudrait, à ce nombre d’heures indiqué,

cumuler les temps de déplacement véhicule, les durées d’approche jusqu’aux points d’observation (quelquefois plusieurs heures pour une visite),

Il faudrait ajouter le temps considérable consacré à la réalisation, à l’apport des carcasses, au suivi et à l’animation du réseau de placettes dans les deux départements orientaux du Massif. Il faudrait également ajouter le temps important consacré par les coordinateurs locaux bénévoles ou professionnels cités dans le premier chapitre.




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Enfin, il serait nécessaire de cumuler le temps nécessaire au baguage (préparation et activité des bagueurs et cordistes), les rencontres utiles et amicales entre les opérateurs, ainsi que le temps bénévole du coordinateur Massif qui a cessé de compter. L’investissement bénévole et professionnel est donc considérable.

Je remercie toutes les personnes impliquées dans le suivi de la reproduction et les diverses opérations menées pour la connaissance et la conservation du Vautour percnoptère sur ce versant du massif pyrénéen. Le réseau pyrénéen est remarquable, au fil des années, il a permis un monitoring continu, intense et quasi exhaustif de la population pyrénéenne. A l’heure d’une nouvelle étape, dans le cadre d’un nouveau plan national d’actions, il nous semble utile de réaffirmer la nécessité d’un soutien de celui-ci. Car, au-delà des connaissances acquises sur l’état de la reproduction, les variations, les comportements …, un suivi régulier et important permet la collecte d’informations sur les activités humaines dans les zones de sensibilité et donc agir pour la conservation de cette espèce et de son habitat. On pointera également l’intérêt majeur d’une surveillance régulière et continue qui peut dissuader de certains actes illicites et éviter des perturbations de l’espèce et des milieux. Ce réseau constitue donc également un réseau – vigilance, observatoire indispensable à la gestion des espaces naturels. A l’heure où l’investissement des divers acteurs (bénévoles ou professionnels) semble être plus difficile (sollicitation et mobilisation de plus en plus conséquente sur des suivis de nombreuses espèces ou habitats, coût des déplacements croissants…), il est essentiel de maintenir une dynamique, une valorisation du suivi et du travail des observateurs, de renforcer le soutien aux divers coordinateurs, de former et impliquer de nouveaux naturalistes...

Erick KOBIERZYCKI Mission Rapaces - Pyrénées Vivantes

Coordination Vautour Percnoptère

19, rue de la Poste 64800 Bruges – 0559710485 / 0614823182 Courriel : [email protected]

www.percnoptere.lpo.fr

www.pourdespyreneesvivantes.fr
mailto:[email protected]://percnoptere.lpo.fr/www.pourdespyreneesvivantes.fr

LE VAUTOUR PERCNOPTERE Neophron percnopterus dans les ... · 10G Site vacant. \ 10H Reproducteur, 1...

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