Le Teaitement Chirurgical

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I. Définition Le traitement chirurgical comporte essentiellement un acte opératoire, habituellement sanglant, bien que l’évolution acturelle de la medicine rende cette definition souvent caduque. Les obligations du médecin-traitant, à l’occasion d’un traitement chirurgical, seront tout d’abord envisages, ensuite seront développés les devoirs du chirurgien et de son équipe. Chronologiquement, le médecin-traitant doit respecter une série d’étapes deontologiques : l’indication operatoire, le consectement du malade, le choix du chirurgien et sa presence au moment de l’opération. II. L’indication opératoire Pour être correcte, cette indication doit répondre à deux critéres : Dr. Amnath Phakdey Page 1 DCEM2(2011-2012) LE TRAITEMENT CHIRURGICAL

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I. Dfinition

Le traitement chirurgical comporte essentiellement un acte opratoire, habituellement sanglant, bien que lvolution acturelle de la medicine rende cette definition souvent caduque.

Les obligations du mdecin-traitant, loccasion dun traitement chirurgical, seront tout dabord envisages, ensuite seront dvelopps les devoirs du chirurgien et de son quipe.

Chronologiquement, le mdecin-traitant doit respecter une srie dtapes deontologiques : lindication operatoire, le consectement du malade, le choix du chirurgien et sa presence au moment de lopration.

II. Lindication opratoire

Pour tre correcte, cette indication doit rpondre deux critres :

1). Lintervention envisage doit affect thrapeutique certain; ceci implique que le diagnostic de laffection soit pose avec assez de precision. En consequence, cette rgle refuse le bien-fond dinterventions chirurgicales dans un but essentiellement diagnostique; il faut quil existe, au moins en thorie, une possiblilit curative, notamment dans les biopsies. De mme, lindication opratoire ne pourra pas tre preventive (exrse dun appendice normal), ni essentiellement strilisante (hystrectomie de facilit).

2). L intervention chirurgicale doit constituer le traitement le plus avant ageux pour le malade. I1 ne faut donc pas dire que la chirargie est le traitement du dernier ressort; en effet, dans beaucoup daffections, la rapidit et la qualite de la qurison sobtienment avant tout par un acte opratoire.

Mais les dsavantages du traitement chirurgical doivent tre pess avec objectivit. Tout dabord, le risqu vital doit tre valu, compte tenu de toutes les circonstances particulires chaque cas et aprs enqute biologique gnrale consciencieuse. Ensuite, les dsordres fonctionnels que lintervention laissera comme squelles ne peuvent pas tre sous-estims. Ainsi, la gatrectomie gurira lulcre, mais imposera au malade une contrainte alimentaire srieuse.

Le meilleur critre pour decider honntement dune indication opratoire est dimaginer que le problem concerne lun des siens.

Dans bon nombre de cas, le mdecin-traitant sera incapable deffectuer lui-mnme le bilan exact dune operation chirurgicale. I1 davra recueillir lavis dun chirurgien ou dautres specialists. En consequence, i1 serait imprudent daffirmer, trop formellement au depart, une indication opratoire.

III. Le consentement du malade.

Le malade est moralement libre daccepter ou de refuse rune intervention chirurgicale; celle-ci est classe par les moralists, dans la catgorie des soins extraordinaires. I1 faut done que le consentement du malade soit recueilli explicitement pour tout acte opratoire.

Pour que ce consentement soit valuable, i1 doit tre clair, cest--dire que dans les limites de sa competence, le malade doit pouvoir apprcier les avantages, mais aussi les resques et les inconvenient du traitement propose. Le mdecin doit donc lui fournir tous les elements dapprciation. On ne peut donc approuver lhabitude de certains chirurgiens exigeant du malade une sorte de blanc-seing avant toute hopitalisation chirurgicale.

Cependant, i1 serait peu sense de faire au malade un expos un expos technique quil risqu de mal comprendre, en lui soumenttant des % de mortalit et de morbidit qui ne feront quaccentuer son angoisse. En cette matire, doit jouer pleinement la confiance entre malade et mdecin.

Lorsque le malade est dans lincapacit de donner lui-mme son consentement (comateux, psycnique, mineur), son reprsentant legal devra consenter.

Lorsqu une resposabilit particulire est engage, i1 est prudent de recueillir ce consentement par crit.

IV. Le choix du chirurgien

En principe, le malade a le droit de se confier au chirurgien de son choix. Le role du mdecin-traitant se borne proposer un ou plusieurs chirurgiens. I1 le fera en se basant essentiellement sur des critres de competence et dhonntet. Son choix se portera donc sur le chirurgien le plus adequate dans le cas prcis de chaque malade. Les conditions physiques du chirurgien (maladies, toxicomanies, etc.) et les qualities de lhopital o il travaille doivent tre prises en consideration.

Si le malade davait choisir un chirurgien rcus par le mdecin-traitant, celui-ci aurait le droit de se retirer.

V. La consultation du chirurgien

Sauf urgence, le malade doit tre examine par le chirurgien avant toute decision opratoire. Le mdecin-traitant ne peut exercer aucune pression sur la decision de loprateur. Constituerait done une faute, le fait, pour un mdecin- traitant, davoir decide lintervention et convaincu le malade avant meme de soumettre le cas au chirurgien. celui-ci aurait la main force et pourrait difficillement refuse rune indication opratoire douteuse.

Le chirurgien a le devoir de sentourer de toutes les precautions et not amment de completer le bilan biologique gnral du malade. Il prcisera ventuellement le tableau de lopration bross par le mdecin-teaitant. Il ne peut eluder les questions dordre financier que lui poserait le malade.

Il nest cependant pas tenu de laisser au malade le cholx de ses collaborateurs (assistants, anesthsiste, etc.). Le chirurgien est considr comme le chef et le responsible de toute lquipe chirurgicale.

Il nest pas oblige de se plier aux dsirs du malade en loprant en dehors de son service hopitalier habituel, compte tenu de ses devoirs et de sa responsabilit dans les soins postopratoires.

VI. La presence du mdecin-traitant lopration

1). Bien que de plus en plus, les equips chirurgicales ne comprennent que des specialists reconnus, il arrive que dans de petits centres mdicaux, le chirurgien fasse appel au mdecin-traitant pour laide opratoire, pour la naroose ou pour toute autre assistance technique. Dans ces conditions, le mdecin-traitant deviant un collaborateur du chirurgien et agit sous la responsabilit de ce dernier. Il ne peut cependant accepter cette mission quaprs avoir clair le chirurgien sur les limites de sa competence.

2). Avantages de la presence du mdecin-traitant

a)Psychologiquement, la presence du mdecin de famille apporte lopr un rconfort moral appreciable, surtout aupres de maladies pusillanimes et anxieux Encore faut-il que le mdecin arrive auprs du malade un certain tem savant lacte chirurgical et la narcose. Ce role psycholoqique se termine videmment ds que le malade estanesthsi.

b)Lorsquau cours de lintervention, le chirurgien constate que les lesions sont plus tendues que prvu et quune extension de lacte opratoire doit tre envisage, le mdecin-traitant peut utilement jouer le role dintermdiaire entre le chirurgien et la famille de lopr. Toutefois, lextension de lacte chirurgical ne sera calise que sis a remise un second temps opratoire est prjudiciable au malade.

c)On pretend que lobservation directe des lesions dcouvertes par le chirurgien pourrait clairer le mdecin-traitant dans la conduit des soins ultrieurs et contribuerait son perfectionnement professionnel. Cette affirmation est discutable puisque le chirurgien ne fait pas une demonstration, quil est seul palper les organs et que cest lui quincombent les instructions postopratoire.

3)Inconvnients de la presence du mdecin-traitant

a)Le veritable role du mdecin-traitant se situe auprs des maladies qui lappellent ou qui viennent le consulter. Sa presence dans une sale dopration, au cours dune intervention parfois longue, ncessitant des dplacements importants, le soustrait aux devoirs de son tat, pour un temps plus ou moins long.

b)Il est prouv que la contamination bactriologique du champ opratoire est proportionnelle au nombre de personnes presents dans la sale dopration. Cette contamination se produit rarement par attouchement, le plus souvent par lair ambtant pollu par lhaleine et le: vtements du mdecin-traitant. Cette consideration a dautant plus dimportance que le mdecin est souvent porteur de germs nocifs et rsistants.

c)Il arrive assez souvent que le medecin-traitant assiste une operation dans un but essentiellement commercial, en justifiant de la sorte une majoration de ses honoraries. VII. La responsabilit du chirurgien

En principe, le chirurgien est responsible de lacte opratoire et de tout ce qui lentoure. 1) Faute opratoire

Le chirurgien porte la responsabilit de toute faute technique quil aurait commise, sauf le cas de force majeure (oubli dune compresse dans un eataclysme hmorragique). Le malade ne pourra cependant lui intenter une action civile que sil a subi un prejudice du fait de cette faute. 2) Le chirurgien est responsible de ses aides

Lincomptence de laide chirurgicale tombe sous la responsabilit du chirurgien.

Les fautes de linfirmire, du prpos la sterilization, etc. incumbent au chirurgien, sauf si ce personnel est choisi par la direction de lhpital.

Le chirurgien est responable des dfectuosits du materiel quil a choist.

VIII. La responsabilit de lanesthsiste

Lanesthsiste, mdecin specialize, possde la competence dans son domaine. Il est donc responsible de ses propres actes.

Nanmoins, le contrat moral nest tabli quentre le malade et le chirurgien. Celui-ci est done le responsible en chef. De plus, cest le chirurgien qui decider du mode danesthsie (gnrale ou loco-rgionale). Enfin, le chirurgien pourra choisir lanesthsiste quil juge le meilleur.

IX. Lanesthsie chirurgicale

Son premier but est de supprimer la douleur et langoisse de lopr; mais les progress en anesthsiolgie ont fait de la narcose un adjuvant de lacte opratoire.

Le chirurgien devra donc choisir le mod danesthsie qui contribuera le plus au success de lintervention. Il ne peut pas accede au dsir dn malade pusillanime qui sollicite une narcose si celle-ci est mdicalement contre-indique.

Il va de soi que tout mdecin ne peut administer une narcose loccasion dactes de petite chirurgie que sil possde la competence et lappareillage necessaries et quil observe les rgles en la matire.

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Dr. Amnath Phakdey