Le Shamrock, nov 2010, numéro spécial festival "Le Père Noël est-il un Rocker?"
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Le but d'un bulletin est de
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tion spécialisée à un public
ciblé. Il constitue un bon
moyen de lancer votre pro-
duit ou service, de gagner en
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identité auprès de vos con-
frères, membres, employés
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toutes les personnes intéres-
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cation, telles que les em-
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pons-réponse, de fiches-
client, de cartes de visite
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Le SHAMROCKLe
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Sommaire:
Présentation du festival
Les artistes de la 16e
édition
Interview du gagnant du
Tremplin
Les gagnants du tremplin:Les gagnants du tremplin:
Découvrez Elisa de Découvrez Elisa de Label RoseLabel Rose
Soirée Rock: Soirée Rock: Absynthe MindedAbsynthe Minded
*de plus de 8€
numero special
Le Père Noël est-il un Rocker?
Soirée Electro:Soirée Electro:: : dead rock dead rock mmachine achine
mmustard Piustard Pimmpp & & Stereoheroes Stereoheroes à l’Aé-à l’Aé-
ronefronef
2
3
Attention mesdames et messieurs,
dans un instant , ça va commencer!
Le festival de musique Le Père Noël est-il un Rocker? revient
pour la 16e année avec une édition
forte en émotion:
6 soirées de styles différents,
19 groupes de nationalités variées,
2 des plus grandes salles de concert
de Lille.
Le concept reste le même:
=
Le Shamrock, magazine et blog
d’actualités musicales, se devait de
couvrir l’événement en détail. Les 4
« anciens », Diane, Franck, Julien et
Vianney, se sont replongés avec
délectation dans l’univers du festival
et y ont entrainé leurs nouvelles
recrues: Lucas et Vincent.
Univers aux multiples facettes
parce que ce festival musical est
aussi social: les artistes qui s’y pro-
duisent et les membres de l’organi-
sation du festival sont portés par
leur grand cœur. La musique, le bé-
névolat, c’est une
histoire de don.
Merci d’y contribuer par votre pré-
sence et le cadeau qui vous sert de
ticket d’entrée.
Univers aux multiples facettes, tou-
jours: des artistes très différents,
confirmés pour les uns et montants
pour les autres, un éclectisme de
genres plus ou moins connus du
grand public, c’est ce qui fait la ri-
chesse du festival.
Mais puisque nous sommes là pour
profiter du talent de 19
groupes, laissez-nous vous pré-
senter la programmation.
Ecrire sur ce que l’on maîtrise
reste toujours un vrai plaisir,
parce qu’on se sait capable de
communiquer notre délire au
lecteur. Mais quand il s’agit de
se plonger dans des styles de mu-
sique que l’on ne maîtrise pas tou-
jours très bien, c’est une autre paire
de manches. On part à l’aventure, à
tâtons, on écoute et on réécoute
pour s’en imprégner, apprivoiser le
style; mais ensuite on peut enfin
croquer dedans à pleines dents, et...
c’est tout simplement jouissif!
C’est avec une délectation non
feinte que nous vous présentons ce
nouveau numéro spécial consacré
au festival. Nous espérons que vous
y trouverez autant de plaisir à le lire
que nous en avons eu à l’écrire.
Le Sham’
EDITO
Dans ce numéro :
Les Présidents présentent p4
Soirée d’ouverture:
Colocks
Cherry Boop and the Soundmakers
Jim murple memorial
p5
Soirée Reggae:
Iphaze
Zenile
Kanka
p6
Soirée Electro:
Dead Rock Machine
Mustard Pimp
Stereoheroes
p7
Soirée Chanson française:
La Goutte
PPFC
Alexis HK
p8
Soirée Scratch:
Syncopera
Tha Trickaz
Scratch Bandits Crew
p9
Soirée Rock:
The Surgeries
Ladylike Dragons
Absynthe Minded
p10
Interview de Label Rose, 1e partie de
la soirée Rock
p11
1 jouet neuf
1 place de concert
1 enfant heureux
4
Commençons par le dé-
but : comment a été créé
ce projet ?
Au départ, c'est une his-
toire d'amitié : la ren-
contre entre deux asso-
ciations d'étudiants, Ad'lib
d'une part, qui regroupe
tous les passionnés de
musique, et VLV! (Vive Les
Vacances !) d'autre part,
dont l'objectif est d'organi-
ser des vacances pour
des enfants défavorisés
de la banlieue lilloise. Il y
avait une volonté com-
mune d'organiser une
collecte de jouets pour
Noël, qui a naturellement
débouché sur l'idée d'un
festival à but humanitaire,
alliant ainsi ce que ces
deux associations savent
faire le mieux. Lors de la
première édition, 3
groupes se sont produits
dans un bar pour l'unique
soirée du festival, et la
volonté de développer le
projet d'année en année
nous a mené, 16 ans plus
tard, à ce qu'est le festival
aujourd'hui : 19 groupes
qui se produisent sur une
durée de 6 jours.
A qui sont redistribués les
jouets collectés ?
Nous travaillons essentiel-
lement avec les centres
sociaux de la banlieue
lilloise : nous offrons 3
cadeaux par enfant, et
nous avons pour objectif
cette année de rendre 2
000 enfants heureux,
pour dépasser les 1 700
de la dernière édition.
Mais nous travaillons éga-
lement avec les Restos du
coeur et d'autres associa-
tions, afin que le festival
profite à un maximum de
personnes.
Qu'est-ce qui vous a tou-
ché dans ce projet ?
Ce qui nous a touché en
premier lieu, c'est évidem-
ment la finalité du festi-
val : pouvoir offrir un Noël
à des enfants défavori-
sés. Mais nous avons éga-
lement été séduits par le
moyen employé : c'est
quand même plus sympa
de faire une collecte
grâce à un festival de mu-
sique plutôt que de réali-
ser une collecte banale !
Non seulement les gens
donnent pour les enfants,
mais ils ont aussi droit à
un concert, et ce pour pas
cher ! Au final tout le
monde est gagnant...
« Le Père Noël Est-Il Un
Rocker ? » en 3 mots ?
Solidarité, originalité, et
effort. Solidarité avec les
enfants défavorisés, origi-
nalité pour le moyen as-
sez atypique choisi pour
collecter des jouets, et
effort car une semaine de
festival, c'est un an de
travail acharné, 90 orga-
nisateurs, et un investis-
sement total.
Comment sont choisis les
différents groupes qui se
produiront lors du festi-
val ?
On cherche à repérer les
groupes qui peuvent ex-
ploser très prochaine-
ment, et à toucher un
maximum de personnes.
On organise donc des
soirées à thèmes diffé-
rents, et chaque soirée
voit se produire une tête
d'affiche accompagnée de
groupes plus novices. On
en profite pour aider les
groupes en début de car-
rière en leur donnant un
moyen de se faire con-
naître.
Quels objectifs vous êtes-
vous fixés pour cette 16e
édition ?
Comme tous les ans :
faire mieux que la der-
nière édition ! C'est
Le « Perno » en quelques
mots
1994: Le Père Noël est-il un Rocker est créé par des étudiants bénévoles de
Lille
1994-2010: 16 éditions
En 15 ans, 50 000 ca-deaux ont permis à12000 enfants de vivre un véri-
table Noël
Artistes: Tryo, Sinsemilia, Dub Incorporation, Try Ann, Le Peuple de l’herbe, l’Or-chestre philharmonique de
Lille…
Le Père-Noël est-il un Rocker? 16e EDITI
ON
Plus de 90 bénévoles font vivre le festival lillois: Le Père Noël est-il un Rocker?. Mais qui les coor-
donne? 2 surhommes: les Prez’ du festival. Ils en connaissent les moindres recoins et tirent les
ficelles avec précaution et finesse pour que, chaque année, la nouvelle édition dépasse la précé-
dente.
4
comme ça que le festival
est devenu ce qu'il est
aujourd'hui. Au départ,
c'était juste une unique
soirée dans un bar. Avec
la volonté permanente
d'évoluer, le festival s'est
ensuite installé au Splen-
did, puis Tryo a accepté
de participer lors d'une
édition passée, ces diffé-
rents éléments ont contri-
bué à faire grandir le fes-
tival, et nous espérons le
faire grandir un peu plus !
Où serez-vous le 22 No-
vembre à 20h ?
Dans les loges, en train
d'accueillir les artistes et
de les chouchouter ! Mais
nous ne manquerons pas
de faire un petit tour dans
la salle pour profiter du
concert !
5
En 2005, les 9 membres du groupe
Haileïnsé emménagent ensemble
pour se consacrer à la composition
de leur album Construire nos vies
(2008) et deviennent les Colocks.
Résolument roots, pas étonnant que
le groupe ait fondé son propre label
indépendant, Root’Zik Production.
Depuis 1999 leurs compositions
mêlent des textes engagés
(« Dénonçons Babylone » figure dans
la compil INSECURITE en mémoire
de Malik Oussekine) et d’autres plus
poétiques et imagés (« Etre libre »)
sur une musique dynamique définiti-
vement reggae. Pas étonnant alors
qu’ils aient réussi à décrocher la
participation de Tonton David pour
leur titre « C’est dans la rue ».
L’album présente de nouveaux sons
et reprend des titres plus anciens
comme « Desiderata », repéré par 4
My People pour devenir la B.O. du
film Double Zéro (2004) avec Eric et
Ramzy. Dès la sortie de l’album en
2008, le succès est au rendez-
vous : il prend très vite la première
place de la sélection Attention Ta-
lents sur la Fnac.com, et le 24 oc-
tobre dernier Construire nos vies est
classé 7e meilleure vente sur
iTunes.
Ils font maintenant des premières
parties des artistes qui les ont in-
fluencés, comme Alpha Blondy, Max
Romeo, Anthony B. ou encore Ho-
race Andy. On attend avec impa-
tience le clip du titre « Plus le temps
passe » et leur prochain album déjà
en préparation!
bourgs de New Orleans à grands
renforts de contrebasse, de cuivres,
de guitares, d'harmonica, de batte-
rie et d'une voix féminine à l'évi-
dence faite pour ce style de mu-
sique, que cela soit en français ou
en anglais. C'est donc avec joie et
entrain que l'on redécouvre (ou
qu'on découvre) en ce groupe ce
qui fut un courant fondateur de
cette ère musicale, souvent triste-
ment méconnue en cette époque
sombrement obscurantiste où le
blues disparaît régulièrement au
profit d'une diarrhée sonore fossili-
sée qui inonde (si je puis dire) nos
ondes radios. Pour décrire en
termes plus parlants ce groupe à
ceux qui ne le connaîtraient pas
encore, leurs influences mêlent les
Jim Murple Memorial est un groupe
curieusement originaire d'île de
France. C'est volontairement que
j'affuble ma phrase de l'adverbe
« curieusement », car l'écoute de
leur musique, dès les premières
notes, nous pousseraient à les ima-
giner natifs de l'immense ruche à
talents outre-Atlantique et ayant
participé à l'explosion du rythm and
blues aux Etats Unis dans les an-
nées 1950, autant dire quasiment
octogénaires à l'heure qu'il est. Il
convient alors également de préci-
ser que ce groupe est relativement
jeune puisqu'il fut créé en 1996 et
qu'il compte déjà pas moins de 8
albums à son actif. Ce réjouissant et
agréable anachronisme musical
nous transporte donc dans les fau-
Supremes, Otis Redding, Martha
Reeves and the Vandellas et Aretha
Franklin entre autres à des sonori-
tés plus tropicales rappelant davan-
tage les rythmes reggae. Ils nous
font l'honneur de revenir au festival
en tête d'affiche de la soirée d'ou-
verture; RDV au Splendid !
Cherry Boop and the Sound Makers
jim murple memorial
nus. Autant dire que ça force le res-
pect. Plutôt que d’essayer laborieuse-
ment de décrire le son de ce groupe,
je vais laisser la chanteuse nous ex-
pliquer en quoi consiste l’identité de
Cherry boop and the sound makers :
« Le style de Cherry Boop and the
Sound Makers, c’est vraiment un
mélange d’une voix très comédie
musicale, broadway, très fine et sur
le plan musical, une ambiance beau-
coup plus soul, plus ska, avec un
fond très rythmique, très dyna-
mique ». Je n’aurais pas mieux dit
D’abord les fondamentaux : ce
groupe vient de l’Oise et s’adonne au
Soul-Ska-Jazz. Mais qu’est ce donc
que le soul-ska-jazz ? Leur Myspace
annonce la couleurs de leurs in-
fluences : Sarah Vaughan, Nat king
Cole, c'est-à-dire le jazz de l’immédiat
après-guerre, ainsi que Judy Garland,
et Marylin Monroe. A ceci, il faut ra-
jouter qu’ils ont partagé la scène
avec des pointures du reggae jamai-
cain, jugez plutôt : Toots and the
Maytals, Israel Vibration, the Skata-
lites, pour ne citer que les plus con-
LUNDI 22 NOVEMBRE: SOIRÉE D’OUVERTURE
Au splendid
moi-même. Ce qui fait l’originalité du
groupe ? Là encore la parole est à
Cherry Boop: « ce qui nous est particu-
lier, c’est on est vraiment hors
époque, et qu’on travaille vraiment
l’aspect théatrâl sur scène. Ca bouge
tout le temps sur scène et avec le
public ». On le croit d’autant plus vo-
lontiers que la chanteuse a d’abord
été danseuse et que Cherry Boop, au
prix d’une tournée marathon à travers
l’Europe, s’est forgé une forte pré-
sence scénique. RDV pour le consta-
ter le lundi 22/11 au Splendid.
6
Voilà un monsieur qui ne manque
pas de ressources, ni de volonté.
Musicien talentueux capable de
jouer de 4 instruments (basse, bat-
terie, percussions, clavier), Kanka
est aussi ce passionné qui a auto
produit son premier album avec
pour seule ambition de faire décou-
v r i r s e s c o m p o s i t i o n s .
Quelques années plus tard, sa re-
nommée sur la scène dub est déjà
bien assise. A la différence de la
majorité de ses confrères français
très influencés par le rock, Kanka
puise ses sources dans les racines
du dub, à savoir la musique ja-
maïcaine (King Tubby, Lee Perry…)
et le reggae. Une petite touche
d’électro ancre ses compositions
dans la modernité et leur donne
plus de vigueur et de rythme,
comme dans l’impétueux « Skunky ».
Entre instrumentaux et morceaux
chantés, Kanka produit un son puis-
sant et hypnotisant, avec des rup-
tures de rythme dans lesquelles on
se laisse vite entraîner. Le couple
basse/batterie toujours très présent
confère à ses arrangements plus
d’efficacité et de punch, notamment
dans les très dansants « Step
Forward » et « Critical Time ». L’alchi-
mie est parfaite, et la présence ré-
gulière de cuivres couplée à des
infrabasses entêtantes achèvent de
nous convaincre en donnant toute
leur poigne à des morceaux comme
« Nova Dub ».
Kanka, c’est l’alliance réussie entre
tradition, modernité, mélodie et
chaos. Un déferlement de sons et
d’émotions qui ne laisse personne
indifférent, et qui révèle toute son
ampleur sur scène.
sous forme d'arpèges cristallines, de
riffs appuyés par une saturation très
rock, ou encore par des rythmes très
reggae) et des cuivres aux sonorités
plus soul.
De cette variété des styles musicaux
utilisés s'ensuit une grande diversité
des influences : la voix très narra-
tive, presque parlée sur Life's a
Dance et mind over matter, pourra
nous rappeler Just Jack (dans l'al-
bum Overtones), l'ambiance pla-
nante qui nous imprègne n'est pas
sans évoquer Massive Attack, et on
retrouvera même des traces de
Ce groupe originaire d'Angers nous
propose un dub extrêmement diver-
sifié quant à ses influences et ba-
laye des champs très larges de la
création musicale, tout en gardant
une cohérence et une homogénéité
à toute épreuve sur chaque mor-
ceaux. Outre la permanence d'une
ligne de basse appuyée et percu-
tante, d'une voix et d'un beat mini-
maliste mais diablement efficace,
on voit défiler d'un morceau à l'autre
des guitares, faisant irruption au
milieu d'une ambiance sonore élec-
trisante et magnétique (tour à tour
Naive New Beaters (sauf erreur
d'anachronisme de ma part) sur les
morceaux les plus rock (sur allday-
breakfast david aldermann notam-
ment).
Même le dernier des béotiens, ou
plus simplement l'individu viscérale-
ment imperméable au dub, saura
reconnaître la virtuosité de Zenzile
dans le maniement des genres et
apprécier chacune de leurs compo-
sitions. Zenzile se produira à l'Aero-
nef le mardi 23 novembre pour une
soirée dub d'ores et déjà pleine de
promesses.
ZENZILE
kanka
groupes de rock et de reggae-dub, a
revendu sa fender stratocaster pour
s'acheter un séquenceur. Il y a plu-
sieurs raisons d’aimer Iphaze, qua-
tuor toulousain que l’on peut compter
parmi les rénovateurs du genre.
D’abord cette combinaison entre une
approche organique avec une base
fortement ancrée dans les terres reg-
gae, sur laquelle est superposée une
foultitude d’expérimentations, de
bruitages, de samples et d’effets di-
vers, de basses éléphantesques (hey
c’est du Dub !) qui loin d’étouffer la
musique, donne lieu à un mélange
hautement combustible ! Ensuite
une hargne militante qui transparait
dans leur musique et lui confère une
force supplémentaire . Enfin des
shows toujours imprévisibles où
l’aspect visuel, loin d’être laissé de
côté, s’avère au moins aussi impor-
tant que la musique, et renforce l’im-
pact de celle-ci, opérant une véri-
table déflagration pour les sens. A
peine sortis d’une tournée de 78
dates mais séduits par le projet du
festival, ils nous font l’amitié d’être
présents, ne les manquez pas !
Après l’arrivée massive du dub en
France dans la fin des années 90 et
les groupes originels porteurs de ce
genre musical (Zenzile, Brain Da-
mage, Improvisators Dub... ),de mul-
tiples graines ont essaimé un peu
partout et de « jeunes pousses » du
Dub français n’ont pas tardé à faire
leur apparition, une des plus pro-
metteuses étant Iphaze, projet dont
l’idée est née en 2005 entre un pas-
sionné d'infographie et de montage
vidéo, Thomas Masselis et un jeune
musicien, Patrice Cadiou, qui, après
s’être fait les dents dans des
MARDI 23 NOVEMBRE: SOIRÉE DUB
Au splendid
7
On peut dire que Dead Rock Ma-
chine porte bien son nom. Constitué
de deux jeunes français, ce groupe
est le fruit de la rencontre fortuite
entre guitares électriques et ordina-
teurs : après plusieurs années pas-
sées au sein de formations résolu-
ment rock indé, ils découvrent l'élec-
tro par hasard, et se surprennent à
mélanger ces deux genres, accou-
chant ainsi d'un titre bien éloigné de
leurs précédentes compositions,
« Why Don't You Dance Boy ». Celui-
ci signe la naissance de Dead Rock
Machine et demeure à l'heure ac-
tuelle l'une de leurs oeuvres les plus
efficaces. Depuis, le duo s'est appro-
prié ce nouveau genre, produisant
un son original qui rappelle autant
les Strokes que Justice ou Metrono-
my. L'influence de ces derniers est
d'ailleurs à ce point présente qu'ils
ont sorti un remix de leur titre
« Heartbreaker », qui n'a rien à en-
vier à l'originale. Sur scène, ils conti-
nuent d'étonner, maniant à la fois
instruments rock et outils électro.
En bref, un groupe plein de sur-
prises, qui transforme une salle de
concert en dancefloor géant avec
une facilité déconcertante. Après
avoir assuré la première partie des
Ting Tings, il se produiront à l'Aero-
nef le 24 Novembre prochain.
quoi rendre jaloux. Leur secret, c’est
cette capacité de génie à créer des
titres spécialement taillés pour le
dancefloor, à grand coup de remix
(notamment de/par les Mustard
Pimps), qui ont tôt fait de vaincre vos
inhibitions pour vous amener sur la
piste. « Shark Spray » en est
l’exemple parfait avec un début
calme bientôt suivi par l’arrivée de
sonorités très claires et entêtantes. A
mesure qu’elles s’intensifient, chan-
gent de rythme et s’accélèrent, on
est de plus en plus happé par la mu-
sique. « Washout », marqué par un
déferlement de sons quasi -
chaotiques, vous met en transe avec
Hier, Fabrice et Sébastien étaient
respectivement graphiste et com-
mercial. Aujourd’hui, ce sont des
superhéros et des fans invétérés de
comics qui le revendiquent jusque
dans le nom de leur groupe. Ce qui
ne les empêche pas d’être un des
duos français d’électro les plus en
vogue, ainsi que des fêtards sans
pareil.
Après seulement 3 ans d’activité, ils
peuvent se vanter d’avoir un beau
palmarès : 2 EP/albums, une solide
base de fans et un talent reconnu un
peu partout dans le monde (ils ont
joué en Allemagne, au Japon, aux
Etats-Unis…). Une évolution qui a de
des rythmiques qui empruntent tan-
tôt à la techno, tantôt au hip-hop,
tantôt à la house, tout en restant
r é s o l u m e n t d a n c e f l o o r .
Les Stereoheroes c’est un cocktail
de sons ultra-
explosif et survita-
miné. Tous leur
mixes ont ceci de
génial qu’à leur
écoute, on ne
tient plus en place
et on bouge
comme si on était
déjà au concert. Et
en vrai ?
Mustard Pimp
StereoHeroes
pouvoir freiner leur impressionnante
ascension. Ça bourdonne, ça claque,
syncopes, cris et crissements, cres-
cendos, hachures,… pas le temps de
reprendre son souffle qu’on est déjà
sur un nouveau beat. Les corps vi-
brent d’eux-mêmes sous un électro
hard aiguisé par les influences rock et
Death Metal de eKa et par la techno
et le DJing acid pour Baron. Humour
aussi, plutôt noir, à l’instar de Pigeon
flu créé au moment de la grippe
aviaire, ou Oh La la Satan! qui rap-
pelle L’Orage et le Tonnerre de Bee-
thoven, Symph. n°6, ou Une nuit sur
le Mont Chauve de Moussorgski! Un
electro éclectique inclassable, mais
bien relevé pour sûr qui plaira à tous
les amateurs des Bloody Beetroots,
Mr.Oizo, Paul Kalkbrenner ou Break-
bot.
Catania en Sicile, Melbourne, Denver,
le duo eKa et Baron prendra l’avion
directement après son concert de
Toronto du 22 novembre pour électri-
ser l’Aéronef.
Prolifique association que celle de
ces deux Français, écoutés et télé-
chargés plus de 200 000 fois aux
quatre coins du monde. En 2 ans, 3
EP et 25 remixes plébiscités par les
artistes de renom comme Steve Aoki,
Party Shank, The Crookers, Bryan Cox
et StereoHeroes, un remix de 12h
présentant leurs influences surpassé
en janvier dernier par un autre de
24h, le single « Rock, Paper, Scis-
sors » sorti cet été, rien ne semble
Dead Rock Machine
MERCREDI 24 NOVEMBRE: SOIRÉE
À l’AéRONEF
8
À l'instar de la Rue Kétanou ou de
Debout sur le Zinc, La Goutte fait
partie de ces groupes capables
d'incarner une anecdote, une scène
ou un sentiment en une chanson
mêlant souvent nostalgie et joie de
vivre. Guitares, accordéon, violon-
celle et chant s'unissent à chaque
morceau pour nous raconter une
histoire, nous peindre des petits
bouts de vie, parvenant à revêtir
l'anodin d'une poésie et d'un
charme bohème renversant, notam-
ment sur le pêcheur de la Deule, à
mon humble avis une de leurs créa-
tions les plus réussies de ce point
de vue, dans laquelle le murmure de
la guitare classique et la plainte de
l'accordéon dépeignent à merveille
la scène de ce cours d'eau croupis-
sant que la pollution a dénué de
toute vie, ces pêcheurs désoeu-
vrés... mais rassurons nous, la plu-
part des autres titres sont autre-
ment plus optimistes, comme par
exemple on dit, il est tard, ou encore
humain. Chaque titre écouté est
tant un bon moment musical com-
posé de textes riches qu'une nou-
velle invitation au voyage.
Ces six lillois, reconnus et très ap-
préciés du public de la métropole et
plus largement du nord, n'ont à l'évi-
dence rien à envier aux plus cé-
lèbres cités plus haut quant au pou-
voir d'évocation et à l'émotion poi-
gnante qu'ils insufflent dans des
compositions pleines de vécu.
et Brel, Alexis HK, contrairement à cer-
tains de ses contemporains, a dès le
départ eu la bonne idée d’éviter les
arrangements flonflon un peu rances
et de privilégier une approche mo-
derne, notamment en incorporant de
manière tout à fait pertinente un phra-
sé rap sur certaines chansons
(« chicken manager »). Alexis HK est
un conteur ; il a ce don de donner à
voir des histoires aussi drolatiques que
touchantes. Qu’il parle d’un nain vo-
lant(« gaspard »),d’un improbable cat-
cheur aux prétentions littéraires
(« mitch »), de l’enfance (« bambin »),
d’un travesti (« coming out ») il arrive
toujours à trouver l’humain au-delà de
la simple anecdote farcesque. Ce nou-
vel album, malgré un ou deux titres
Celui dont on peut dire sans froisser
personne qu’il est la tête d’affiche de
cette 16ème édition du Père Noel est-il
un rocker ? n’est pas un débutant.
Avec déjà 4 disques à son actif, ceux
qui suivent de près ce qu’on appelle
la nouvelle chanson française
(appellation passe-partout qui re-
couvre beaucoup de bonnes et de
mauvaises choses), le connaissent
depuis un moment. Je l’ai moi-même
découvert à la sortie de son deu-
xième album, « Belle ville », qui affir-
mait un style ô combien attachant :
saynètes surréalistes aux arrange-
ments pastoraux, le tout conté d’une
belle voix de crooner, grave et suave,
sous laquelle affleure une ironie fur-
tive. Grand admirateur de Brassens
dispensables
(« la maison
r o n c h o n -
chon »…) ne
déroge pas à
la règle et
contient son
lot de chan-
sons superbes ; « les sages », « c’est
le printemps », «là, c’est moi »… ainsi
qu’un duo avec Renan Luce pour un
titre bien senti sur Facebook. A 36
ans, Alexis Hk s’inscrit définitivement
tout en haut du panier de la chanson
française, aux côtés de Thomas Fer-
sen, Arthur H, Jeanne Cherhal et
quelques autres. et on ne saurait dire
combien il le mérite et combien cette
consécration nous fait plaisir.
PPFC
La Goutte
Alexis HK
mation : des textes bien construits
et rythmés par des refrains entraî-
nants (« on est du monde ici et
maintenant… »), à la manière des
Hurlements d’Leo ou de Benabar.
« Les Mots Ont Une Raison » fait la
part belle à la poésie et vient tantôt
nous enchanter (« et les mots riront
bien ») tantôt nous faire sourire (« ne
te cache pas derrière les mots, ils te
retrouveront »). Mais la vraie ri-
chesse de PPFC est instrumentale.
Saxophone, violon et violoncelle se
mêlent agréablement au piano, à la
guitare et à la batterie pour apporter
une originalité rafraichissante dans
le genre, sans jamais tomber dans
le piège de la cacophonie. Ainsi,
dans la magnifique chanson « La
Danse Des Enragés », une mélodie
de piano vient introduire le mor-
ceau, bientôt accompagnée d’un air
de violoncelle, l’ensemble renfor-
çant la gravité des paroles. Le saxo-
phone n’est pas en reste et vient ci-
et-là prendre le relais pour offrir un
contraste plaisant à l’oreille.
Un condensé d’humour, de gravité
et de poésie : voilà ce que PPFC
nous offre. Et 7 membres, c’est aus-
si l’assurance d’une ardeur et d’une
présence scénique sans pareille, qui
n’est jamais mieux palpable qu’en
live …
Il n’est pas toujours aisé de choisir
le nom de son groupe. Et quand
l’inspiration fait vraiment défaut, on
peut en arriver à des appellations
pour le moins surprenantes. « Petit
Parc Football Club », par exemple,
qui n’est pas, comme on pourrait le
croire, le nom de l’équipe de foot de
Croix. PPFC, c’est un groupe français
composé de 7 personnes aux ta-
lents variés, avec déjà quelques
centaines de concerts, plusieurs
récompenses et 3 albums au comp-
teur. Le dernier en date, « La Valse
des Enragés » est aussi le plus abou-
ti. Avec « On Est Du Monde » on a un
premier aperçu du talent de la for-
JEUDI 25 NOVEMBRE: CHANSON FRANÇAISE Au spl
endid
9
Prenez un guitariste/chanteur aux
accents blues et un MC muni d'un
simple cajon (caisse en bois servant
de percussion), mélangez, vous ob-
tiendrez le point de départ du
groupe Syncopera. Ils formeront
durant plusieurs années un duo
nommé, en toute logique, Le Mé-
lange, qui aboutira après plusieurs
formations différentes à ce qu'est
Syncopera aujourd'hui : un quatuor
formé d'un guitariste (celui des dé-
buts), un MC armé d'une platine,
d'un bassiste et d'un batteur. Mais
malgré le temps écoulé et les nom-
breuses expériences, le style est là,
intact : un Blues-Hip/Hop étonnant,
qu'ils défendent avec fierté. Ainsi,
leur premier album, Face-Ill, sorti en
2010, s'ouvre par un court titre,
« This is Blues-Hip/Hop », sorte de
mise en garde. Pas de doute, c'est
Syncopera que l'on écoute. Les
chansons ont tantôt un titre fran-
çais, tantôt un titre anglais, une fa-
çon de rappeler la diversité de leurs
influences, aussi bien BB King que
IAM. Dans « Acteurs », ces quatre
toulousains nous prennent à parti :
« Est-ce que le Blues-Hip/Hop de
Toulouse te botte ? », dans un titre
qui impose une réponse positive.
En un album, l'originalité de Synco-
pera est résumée : il y a du scratch,
du blues, un flow efficace, du
groove, de l'anglais, du français...
Véritable collision entre deux
genres, il en ressort un seul résul-
tat : une irrésistible envie de bouger.
miraculeusement à former un tout
structuré et cohérent à partir
d'ingrédients et d'instruments pour
le moins variés parmi lesquels on
peut entendre pianos (sur En petites
coupures, par exemple), orgues psy-
chédéliques et cuivres aux sonorités
très jazz (sur scratch lunaire notam-
ment), percussions diverses et syn-
thétiseurs au son plus électronique.
Scratch Bandits Crew nous emmène
au coeur d'ambiances souterraines
(avec des beats appuyés et des
sons très graves) au milieu desquels
surgissent parfois des cuivres ou
des synthés aux sons plus aériens,
tandis qu'une voix tantôt hip hop
tantôt étouffée d'effets électro, vient
se greffer et apporter une force, une
puissance supplémentaire au son.
Ils seront au Splendid Vendredi 26
Très souvent et à juste titre compa-
rés aux plus grands dans leur do-
maine de prédilection (notamment
aux Birdy Nam Nam), Scratch Ban-
dits Crew est un groupe de DJs lyon-
nais formé en 2002 et voué princi-
palement à la performance live,
même si l'on peut trouver sur le net
quelques uns de leurs EP (le dernier
est sorti en avril et était intitulé En
Petites Coupures). Chaque année
depuis 2006 et leur réelle explosion
aux yeux du public, on peut réguliè-
rement et les voir écumer les grands
festivals électros dans tout le pays
(Nuits Sonores à Lyon, Astropolis,
Solidays, Printemps de Bourges...)
aux côtés de grands noms de la mu-
sique électronique. Ils nous propo-
sent un scratch électrisant et très
instrumental, qui parvient assez
novembre pour le Père Noël est-il un
Rocker.
Concert immanquable pour tous les
amateurs d'électro à conseiller forte-
ment à tous les autres amoureux de
musique!
Tha Trickaz
SCRATCH BANDITS CREW
les accords de ce qui semble être
les cordes d’un dan tam thâp luc
viet, des rythmiques acérées et une
utilisation des percussions soute-
nue, … Tha trickaz ou le métissage
réussi.
Première partie de grands tels que
Hocus Pocus, Wax Tailor ou Kid Koa-
la, le duo a remporté le Wax Tailor
« Say Yes » remix contest et a sa-
vamment remixé The Sound of Vio-
lence de Cassius. A peine revenus
de leur Vietnam Tour 2010, dont
des extraits vidéos m’ont fait regret-
ter de ne l’avoir pas vécu, ils prépa-
rent leur 2e album Cloud Adventure.
Les masques de maneki-neko (chat
porte-bonheur) ont également con-
taminé Senbeï, dj de Banzai Lab,
pour une association nommée Tha
New Team. Profitez du 1er album,
Iconoclast Sound Adventure
—téléchargement gratuit— et venez
vibrer au Splendid le 26 novembre.
DAAANG! On sonne le gong. Et
quelques scratchs plus tard on se
retrouve dans un autre monde. Pho
et Dj iRaize, Tha Vietnamists, surfent
sur la vague du hip hop electro avec
des inclusions de bandes sons de
films, d’orchestre symphonique et
de dubstep. De leur origine vietna-
mienne on perçoit des traces en
filigrane: du down-tempo avec des
voix perdues dans le brouhaha
d’une ville viet’, des sons electro sur
S YNCOPERA
VENDREDI 26 NOVEMBRE: SOIRÉE Au spl
endid
10
Les Surgeries sont de ces groupes
dont la musique vous saisit dès les
premières notes. Pas de la manière
douce et sensuelle des anges qui
vous laisse rêveur et nostalgique.
Mais plutôt comme un démon insi-
dieux qui vous amène à agiter frénéti-
quement la tête, augmenter le vo-
lume et danser dans votre salon.
Rien de plus normal quand on con-
naît leur CV au demeurant solide. Fort
d’une expérience de 4 années dans
le milieu musical rythmé par
quelques EP et pas mal de concerts,
ce quatuor français est aussi vain-
queur des Z’Oreilles, concours recon-
nu qui récompense de nouveaux ta-
lents. Sous un nom un tantinet fanfa-
ron, leur dernier EP, « Dreamsellers »,
est plein d’une énergie communica-
tive. « Somebody Is Calling Me Love »,
condensé de pop explosive façon
Killers, en est l’exemple parfait. Cette
fougue n’est pas démentie par la
suite: « Target » et ses arrangements
rappellent ceux du groupe de rock
alternatif White Lies. À chaque nou-
veau morceau, le groupe n’en finit
pas de nous en mettre plein la vue,
comme dans « Luke Skywalker »,
« Evil Souls Cabaret ». Toutes les
bonnes choses ont une fin et le
groupe tire sa révérence avec « Peter
Pan », titre aux guitares orageuses
avec une forte influence pop/électro
à la The Bravery. A l’instar des excel-
lents Skip the Use venus au festival
l’an dernier, les Surgeries savent
électriser une foule pour produire des
concerts furieusement déjantés. Ils
sont de ceux qui en veulent et qui
brûlent de transmettre leur rage sur
scène. A vous d’en juger !
pour l'essentiel, et parfois teinté de
jazz manouche (comme dans « If
You Don't Go, I Don't Go »). Mais
Absynthe Minded c'est aussi une
facette plus sombre, plus électrique,
profondément rock indé, cependant
adoucit par la nonchalance clas-
sieuse du chanteur. « Plane Song »
en est un bon exemple, qui met en
évidence la forte influence de Noir
Désir sur nos cinq belges. Influence
omniprésente, puisque le produc-
teur de leur dernier album a égale-
ment travaillé avec Noir Désir et
Alain Bashung. Et pour ceux qui dou-
tent encore : Absynthe Minded a fait
un passage remarqué à Taratata, en
reprenant « Le Vent Nous Portera »
en duo avec Cali.
La réputation d'Absynthe Minded
n'est plus à faire : depuis leur forma-
tion en 2002, ce groupe originaire
de Belgique s'est installé durable-
ment sur la scène rock belge et eu-
ropéenne. Porté par leur chanson
phare « My Heroics, Part One », élu
meilleur titre de la décennie par une
des radios flamandes les plus in-
fluentes, ils ont remporté de nom-
breuses récompenses dans leur
pays natal, obtenant même un
disque de platine pour leur qua-
trième album, éponyme, sorti en
février dernier. Et le moins que l'on
puisse dire c'est que cette ava-
lanche de trophées est justifiée :
Absynthe Minded distille avec brio
un folk-rock envoutant, acoustique
Après plus de 300 dates en 3 ans
entre la Belgique, les Pays-Bas, l'Al-
lemagne et la France, ils clotureront
le festival Le Père Noël Est-Il Un
Rocker au Splendid le 27 Novembre
prochain.
Un grand moment en perspective !
Ladylike dragons
The surgeries
Absynthe minded
SAMEDI 27 NOVEMBRE: SOIRÉE ROCK
Au splendid
Ne vous méprenez pas : si vous croi-
sez un jour les Ladylike Dragons,
vous les trouverez sans doute d'un
calme sans faille, voire quelque peu
timides. Mais une fois sur scène, ce
trio originaire de Seine-et-Marne li-
bère une énergie dévastatrice, qui ne
laisse ni le public, ni les critiques
indifférents. Depuis la sortie de leur
premier album, Heart Burst, 2009,
accompagné du clip de leur chanson
phare « 13 Minutes », le groupe en-
chaine les concerts dans toute la
France, offrant aux spectateurs des
chansons puissantes et efficaces.
Portés par une voix féminine tantôt
déchainée, tantôt suave, un guita-
riste incendiaire (pour un dragon,
rien d'étonnant), et un batteur qui ne
cherche pas vraiment à retenir ses
coups, ce trio produit un rock garage
particulièrement plaisant. Leurs in-
fluences ? Supergrass, The Whites
Stripes et Libertines, selon leurs
propres dires, et ça s'entend ! On
peut aussi citer Noir Désir, dont les
Dragons ont fait une version acous-
tique très réussie du titre « L'enfant
Roi », dans laquelle la chanteuse n'a
rien à envier à Bertrand Cantat. En
bref, les Ladylike Dragons, c'est un
concentré d'énergie, une forme olym-
pique sur scène, et un investisse-
ment total dans ce qu'ils font. Leur
chanson « The Wisdom of my Faith »
en est un bon exemple, lorsque la
voix clame « I must believe in the
songs I have to play ».
Quelque chose me dit que les Dra-
gons n'ont pas fini d'enflammer la
scène...
11
Gagnant du tremplin organisé le 4 octobre 2010 au Spotlight, à Lille.
Le Tremplin Perno permet à un groupe de la région, le gagnant du concours, de passer en première partie d'une des soirées du festi-
val qui se déroulera au Splendid. Lundi 4 Octrobre se déroulait la finale avec les groupes : LABEL ROSE, TUM TUM TREE et LES SKA-
MARADES.
(« Mr Golden Brown ») ? Comment tu
décrirais le son Label rose ?
La base de notre musique c’est la folk
mais il n’y a vraiment plein d’autres
éléments. Le truc c’est qu’on a tous des
influences très différentes, plutôt Folk
pout Thibault. Pierre est très jazz ma-
nouche, moi j’adore Billie Holiday… Donc
c’est assez difficile à décrire… Mais de
toute façon on essaie justement de ne
pas coller d’étiquette sur notre musique,
c’est important pour nous que les gens
ne puissent pas trop nous cataloguer.
Ça vous arrive de ne pas arriver à vous
concilier ?
Déjà en soi c’est déjà assez dur de com-
poser des morceaux (rires). Non, Il n’y a
pas vraiment de frictions, on doit es-
sayer de trouver des trucs qui collent.
Alors on doit essayer de composer avec
les sensibilités de tout le monde. Jus-
qu’à maintenant on y arrive.
Comment les morceaux se mettent en
place ?
Les deux guitaristes construisent la mé-
lodie, le bassiste et moi je me rajoute
dessus, ensuite la section rythmique
vient s’ajouter pendant les répétitions.
Tout se fait assez naturellement.
Quelles sont vos ambitions en tant que
groupe, vous avez sorti un EP quatre
titres, enregistré dans une chambre ?
Là vous passez au Splendid c’est votre
plus grosse scène non ?
Ben là, on a déjà le festival du
« Perno » (ndlr: Le Père Noël est-il un
Rocker?) dans trois semaines. Ensuite
récemment on a gagné le concours
« castarprod », avec l’opportunité de
gagner une journée en studio pour en-
registrer un single. En plus de ça, on est
en train d’enregistrer un second EP, de
5 ou 6 titres, avec un mac, avec des
instruments rudimentaires. Sinon on a
fait pas mal de concerts dans des bars
(une trentaine environ), mais aussi dans
des salles plus grosses dans le Pas-de-
Calais, mais pas seulement, à st Omer
aussi, du coup maintenant les gens
viennent nous chercher plus facilement.
Après c’est vrai que le Splendid, ce sera
notre plus grosse scène même si on a
déjà joué la Mégacité d’Amiens, là on va
jouer en première partie d’un groupe
comme Absynthe Minded. On a vu Ho-
cus Pocus dans cette salle et mainte-
nant c’est nous qui sommes sur la
scène… On a hâte, et on a le trac en
même temps mais c’est du trac positif.
Quelles sont les chanteuses qui t’ont
inspiré ou simplement dont tu admires
le parcours? Comment t’es tu mise au
chant ?
Ça fait trois ans, j’ai commencé à chan-
ter avec ma coloc’ lorsque je vivais à
Bruxelles, elle joue dans un groupe qui
s’appelait « Blues in the fog », j’y faisais
les chœurs et c’est elle qui m’a dit
« bouge-toi » et qui m’a vraiment incité à
me mettre au chant. Sinon comme per-
formeuses, j’adore Sharon Jones , Kate
Nash, la chanteuse de Moriarty , plein
de trucs en fait.
Comment est né le groupe, quelle est la
petite histoire de sa création ? Depuis
combien de temps existe-t-il ?
Depuis 2 ans. A la base, ce sont les 4
garçons (ndlr : Louis le batteur, Thibault
le guitariste rythmique, Grégoire le bas-
siste, Pierre le guitare soliste) qui
jouaient ensemble, un style plutôt chan-
son française, avec Thibault au chant. Et
un soir on s’est retrouvé dans un appart
avec Clhoé, qui écrit les paroles du
groupe, et Thibault le guitariste et on a
écrit « White Wine ». C’est parti de là
vraiment; ensuite j’ai commencé à jouer
cette chanson avec eux en concert et
finalement, je me suis retrouvé pour de
bon dans le groupe.
Au niveau de vos influences, vous chan-
tez en Anglais; vous vous inscrivez plutôt
dans une tradition chanson française ou
est-ce que vos influences sont essentiel-
lement anglo-saxonnes ? L’harmonica
de « Lullaby » par exemple évoque du
Neil Young période Harvest. Et on res-
sent des influences blues par moments
Label Rose
SAMEDI 27 NOVEMBRE: SOIRÉE ROCK Au
splend
id
12
Grâce à VOUS, en 15 ans, le festival Le Père Noël est-il un Rocker? a récolté plus de 50 000
jouets et a ainsi pu redonner le sourire à plus de 12 000 enfants de la métropole lilloise lors des redistri-
butions à Noël.
MERCI!
Et merci à nos partenaires:
13
14
ABONNEMENT NB
200 copies 7.60
500 copies 17.50
1000 copies 33.00
4000 copies 116.00
ABONNEMENT COULEUR
100 copies 45.00
200 copies 80.00
500 copies 125.00
1000 copies 180.00
ABONNEMENT ASSOCIATION ET ENTREPRISE (NB)
500 copies 15.00
1000 copies 30.00
2000 copies 60.00
IMPRESSION
à partir d’un CD, une clé USB, Internet (Tarif dégressif)
COULEUR
A4 0.50
A3 1.00
N&B
A4 0.15
A3 0.30
Dif’Print
268, rue Nationale.
59800 LILLE.
Tel./Fax. : 03 20 13 17 46.