LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

16
LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN : Que nous révèlent les stasques ? Décembre 2019

Transcript of LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

Page 1: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN :Que nous révèlent les statistiques ?

Décembre 2019

Page 2: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

2

Points clésL’exportation de grumes est en nette croissance au Cameroun. De moins de 200 000 m3 dans les années 2005, elle a atteint un pic de 964 209 m3 en 2017, pour légèrement chuter à 828 000 m3 en 2018. Entre 2005 et 2017, les volumes de grumes exportées ont été multipliés par 6,5. Le contraste reste fort entre la composition des forêts et la composition des récoltes. Le prélèvement est resté concentré sur quelques essences principales (6 essences constituent près de 70 % des récoltes).Les permis d’exportation de bois ne sont pas conditionnés par l’obtention d’un titre d’exploitation. Certains exportateurs, dont CCT et FEEMAN, exportent le bois sans être détenteurs de titre d’exploitation.

RésuméLe Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) a procédé en 2019 à une analyse des statistiques du secteur forestier, remontant, pour certaines données, à l’année 1961. Quelques leçons ont été tirées de cet exercice, et la présente note de politique a pour objectif d’en présenter quelques-unes, dans le but de susciter une réflexion en vue d’adopter les réformes et les actions qui semblent s’imposer.

Page 3: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

3

CONSTAT 1

La production formelle de bois d’œuvre est en forte hausseLa production formelle de bois d’œuvre a en effet connu une croissance soutenue dès les années 1960 jusqu’à la deuxième moitié des années 1990, où elle dépasse 3,5 millions de m3 . Elle a ensuite chuté à 2 millions de m3 environ. Entre 2006 et 2017, la production moyenne a été d’environ 2,3 millions de m3 . En 2018, le Cameroun a enregistré une production record sur les 20 dernières années, estimée à 3,6 millions de m3 .

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

3500000

4000000

1961

1962

1963

1964

1965

1966

1967

1968

1969

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

volu

me

(m3)

année

Figure 1: Evolution de la production formelle de grumes (1961-2018)

Page 4: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

4

CONSTAT 2

Les volumes annuels de grumes exportées sont de nouveau élevésAprès une chute brutale consécutive à l’entrée en vigueur de l’interdiction partielle des exportations de grumes en 1999 (prévue par la loi de 1994 qui donnait un moratoire de cinq ans aux exportateurs pour trans-former localement toute leur production), on observe une tendance à l’augmentation des exportations de grumes depuis la première moitié des années 2000 comme nous le montre la figure 2 ci-dessous.

Les dispositions légales sur l’exportation de grumes La loi de 1994 fixant le régime des forêts prévoit en son article 71 : « Les grumes sont transformées par essence à hauteur de 70 % de leur production par l’industrie locale pendant une période transitoire de cinq (5) ans à compter de la date de promulgation de la présente loi. Passé ce délai, l’exportation des grumes est interdite et la totalité de la production nationale est transformée par l’industrie locale ».En 1999, une ordonnance est venue compléter cette disposition en indiquant : « Toutefois, sous réserve du paiement d’une surtaxe, l’exportation des grumes pourra se poursuivre dans le cadre de la promotion de certaines essences. La liste desdites essences, les taux de surtaxe et ses modalités d’application sont fixés par voie réglementaire... ». Cette ordonnance a ainsi créé une brèche dans le dispositif, en servant de socle à la poursuite des exportations de bois en grumes.

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Volu

me

(m3)

Figure: Evolu�on des exporta�ons de grumes entre 1998 et 2018

Année

Exporta�ons

Figure 2 : Evolution des exportation de grumes entre 1998 et 2018

Page 5: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

5

CONSTAT 3

L’exploitation forestière est concentrée sur un nombre réduit d’essences et orientée par la demande du marché extérieur, ce qui renforce l’écrémage de la forêt

Entre 1990 et 2010, le prélèvement est resté concentré sur quelques essences principales. La part de l’ayous et du sapelli est passée de 50 % en 1998 à 55 % en 2004, et celle des 6 premières essences exploitées passe de 70 % à 75 % sur la même période. Les essences « historiques » sont restées pratiquement les mêmes, et un nombre réduit d’entre elles (5-6 selon les années) représente environ 70 % des exportations totales de grumes (Figure 3). Cependant, même si le volume de grumes exportées augmente et si les essences prioritaires restent qua-siment les mêmes, représentant environ 70 % des exportations totales, de moins en moins d’essences ont contribué aux 30 % restants des exportations totales en grumes sur la période 2010-2017. Ces essences mi-noritaires sont passées de 52 en 2010 à 27 en 2017.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Ayous Sapelli Azobé Tali Fraké Iroko Autres

Figure 3 : Composition des récoltes entre 2008 et 2018 (adapté de COMCAM)

Page 6: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

6

CONSTAT 4

Le bois camerounais contribue à la création d’emplois à l’étranger

L’Asie est la principale destination du bois camerounais et représente, pour les années allant de 2010 à 2018, 92% de grumes et 20% de débités exportés du Cameroun. L’analyse des statistiques permet de constater que les principaux pays importateurs de grumes se caractérisent par une qualification et un coût relativement bas de la main-d’œuvre (Chine, Vietnam, Italie, Turquie, Inde), par rapport aux pays d’Europe occidentale et septentrionale, importateurs historiques du bois du Cameroun. Cette situation s’explique par les rendements élevés de la transformation et les coûts bas de la main-d’œuvre dans ces pays. De nombreux emplois sont créés dans ces pays par la première et la seconde transformation du bois camerounais. On peut considérer cette situation comme une subvention du Cameroun à la création d’emplois dans ces pays de destination.

Chine 56%

Vietnam 23%

Italie 4%

Turquie 3%

France 2%

Inde 4%

Maroc 1%

Portugal 0% Autres 7%

Belgique 0%

Allemagne 0%

Figure 4 : Evolution des exportation de grumes entre 2004 et 2018

Répartition des destinations de grumescamerounaises entre 2004 et 2018

Page 7: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

7

CONSTAT 5

Les placages et les contres plaqués ne représentent que 5 % des exportations

La figure 5 ci-dessous montre que les exportations de bois au Cameroun sont dominées par les grumes.

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

1400000

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

Volu

me

(m3)

Année

Grumes

Débités

Placages

Contre plaqués

Figure 5: Répartition des exportations de bois par type de produit

Page 8: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

8

CONSTAT 6

Les détenteurs de titres de longue durée ne dominent pas le marché des exportations de grumes. La majorité de grumes camerounaises proviendrait de titres de courte durée (ventes de coupe surtout)

Entre 2016 et 2018, environ 80 sociétés ont été impliquées dans le commerce de grumes, avec des parts de marché assez disparates. Les principales sociétés d’exportation de grumes durant cette période sont, par ordre d’importance, les suivantes : CCT, SIM, SFID, FEEMAN, ALPICAM et PALLISCO.Deux constatations peuvent être faites ici :

• Les concessionnaires forestiers, soumis à l’obligation d’aménager leurs forêts, ne sont pas parmi les plus gros exportateurs de grumes, bien qu’ils disposent des plus grandes superficies légalement ouvertes à l’exploitation du bois ;

• Deux compagnies (CCT et FEEMAN), figurant parmi les cinq plus gros exportateurs de grumes entre 2016 et 2018, ne disposaient pas de titre d’exploitation forestière (ni UFA, ni ventes de coupe), ce qui laisse penser que la plus grande partie (voire la totalité) de leurs exportations provenait de bois acheté sur le marché local. L’absence de système de traçabilité est de nature à jeter de sérieux doutes sur la légalité de ces grumes.

0

200000

400000

600000

800000

1000000

1200000

volu

me

(m3)

société

Figure 6 : Principaux exportateurs de bois en grumes du Cameroun entre 2016 et 2018

Page 9: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

9

CONSTAT 7

La politique de diversification et de « promotion » des essences secon-daires, telle qu’elle est promue par l’ordonnance de 1999, demandera un effort supplémentaire du gouvernement dans les années à venir

Le commerce de grumes est resté concentré sur un nombre réduit d’essences. Entre 2008 et 2017 (figure 7), 7 essences ont constitué 80 % des exportations. Le tali, l’ayous et l’okan représentent à eux seuls 59 % des exportations de grumes du Cameroun.

Tali 26%

Okan / Adoum 21%

Ayous/Obéché 12%

Dabéma 7%

Awoura 6%

Azobé 5%

Bilinga 4%

Fraké 2%

Naga 2%

autres 15%

Figure 7: Répartition des exportations de grumes entre 2008 et 2018

Page 10: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

10

CONSTAT 8

L’érosion de la biodiversité est forte

Les plans d’aménagement n’ont pas réussi à garantir la durabilité de l’exploitation du bois. De nombreux exportateurs de bois continuent d’opérer dans des zones ne faisant l’objet d’aucune planification de l’exploi-tation. La concentration de la production sur quelques essences n’est pas de nature à permettre le renouvellement de la ressource Le fait que certaines essences fortement sollicitées par les exploitants par le passé aient reculé, ou simple-ment disparu de certaines zones (bubinga, wengué) semble être un indicateur de l’érosion de la biodiversité au cours des deux dernières décennies.Au cours des dernières années, parmi les essences les plus exploitées, seul l’ayous (Triplochiton scleroxylon) a connu une régression. Les volumes d’exportation de l’ayous sont passés de 85 655 m3 en 2008 à 40 923 m3 en 2017, les autres essences par contre ont connu une croissance exponentielle, le tali par exemple est passé de 73 127 m3 en 2008 à 232.674 m3 en 2017. (Voir tableau 1 ci-dessous)

Essence forestière 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Tali 73 127 92 844 124 832 141 963 129 888 163 833 201 283 270131 213290 232674

Okan / Adoum 48 427 97 249 96 863 123 946 127 339 155 812 142 097 174228 155214 199319

Ayous/Obéché 85 655 70 673 147 510 94 967 74 716 68 199 76 201 61919 46057 40923

Dabéma 6 448 53 005 46 013 19 578 33 653 51 724 58 834 49541 18758 87613

Awoura 0 4 994 1 529 5 802 1 922 8 304 79 413 74377 86703 92096

Azobé 773 8 138 12 254 34 291 24 018 42 292 40 319 71792 62691 51893

Bilinga 2 807 13 893 18 000 21 239 27 033 30 842 28 366 32236 34752 25809

Évolution des volumes de bois produits au Cameroun pour un échantillon d’essences forestières, sur dix années (de 2008 à 2017)

Page 11: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

11

CONSTAT 9

Les engagements internationaux de l’Etat en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre semblent ne pas encore être pris en compte dans l’exploitation des forêts

L’analyse des statistiques de l’exploitation des forêts ne montre pas de changement dans les tendances avant et après la publication des engagements de l’Etat en matière de réduction des émissions, notamment dans le cadre de la Contribution Déterminée au Niveau National, qui exprime les efforts que le Gouvernement s’en-gage à effectuer pour contribuer à la réduction des émissions, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris (2015). L’exploitation du bois en grumes continue en effet d’augmenter depuis la COP 21 (décembre 2015), et on est revenu en 2018 au niveau des années 1990. L’exploitation du bois en grumes n’est pas effi-cace du point de vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Si la décision était prise d’évaluer l’impact de l’exploitation forestière sur les émissions de gaz à effet de serre, on arriverait à la conclusion qu’il faut couper moins, et apporter plus de valeur ajoutée dans le pays, pour une meilleure contribution du secteur à l’économie nationale.

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

3500000

4000000

1961

1962

1963

1964

1965

1966

1967

1968

1969

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

volu

me

(m3)

année

Figure 8: Augmentation croissante de la production formelle de bois d’œuvre depuis les années 2000

Page 12: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

12

CONSTAT 10

Le coût économique des exportations de bois en grumes reste élevé

Au total, le Cameroun exporte environ 850 000 m3 de bois en grumes. Une scierie peut employer 35 personnes dans une équipe qui travaille 8h/jour, pour un rendement compris entre 20 et 40 m3/jour soit environ 10.000 m3/an, en estimant que les unités fonctionnent à plein régime, avec une grande efficacité. Pour transformer 850 000 m3 de grumes, il faudrait dont 2975 personnes ((850.000/10.000) x 35)La transformation en bois débité de ces grumes aurait donc créé environ 3000 emplois directs au Cameroun.

Page 13: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

13

CONSTAT 11

Le coût économique de l’exploitation forestière dans son modèle actuel est très élevé pour l’Etat

Si on considère la production annuelle pour l’année 2018, estimée à 3,6 millions de m3 de bois, et si l’on ne tient compte que du taux de « déchets » dans l’exploitation (3 m3 de bois abandonnés en forêt pour un mètre cube de bois prélevé), et pas du taux de déchets dans les scieries, on peut penser que pour 3,6 millions de m3 exploités, il y aurait 10,8 millions de m3 de bois restés dans les chantiers comme « déchets ». Ces dé-chets sont d’origines diverses : bois abattu lors de l’ouverture de pistes, de la création de parcs à bois ou de l’abattage des essences identifiées par l’exploitant, mais aussi grosses branches et morceaux de troncs aban-donnés des essences exploitées. Ils sont donc de valeurs et de tailles diverses. Si 1 mètre cube seulement de ce bois était récupéré, on doublerait la production annuelle du bois, tout en laissant encore la moitié des volumes abattus en forêt…Combien d’emplois pourraient être créés par la récupération d’un mètre cube de bois seulement sur les 3 abandonnés dans les chantiers ? Une équipe de deux personnes disposant d’un équipement léger pourrait produire 1 mètre cube de bois dé-bité par semaine, à partir des déchets de chantiers en forêt. L’objectif de cette initiative serait de produire du bois débité destiné à la vente sur le marché camerounais et, pour une faible proportion de cette production, à l’exportation. On pourrait donc estimer qu’une équipe de deux personnes pourrait produire environ 50 m3 de bois par an (1 m3 par semaine X 4 semaines/mois X 11 mois/an). Pour les 3,6 millions de m3, il faudrait donc 48 000 personnes, rien que pour la récupération du bois. Les emplois indirects (vente et maintenance des équipements, vente des pièces détachées, transport et vente du bois, transformation en produits finis) pourraient représenter au moins 7 000 emplois, suivant une esti-mation basse. Si l’on estime que seul 1/3 de ce volume est récupéré (1,2 million de m3), on aura donc environ 16 000 em-plois directs créés.

Page 14: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

14

ConclusionIl est urgent de repenser l’organisation du secteur forestier au Cameroun. Les modalités actuelles de l’exploitation forestière se caractérisent par un gaspillage de la ressource, préjudiciable aux communautés forestières, à l’Etat et à l’Humanité dans son ensemble, qui subit l’érosion de la biodiversité et l’augmentation des émissions de carbone. Les seuls véritables gagnants sont les entreprises forestières qui réalisent des bénéfices importants en détruisant une ressource commune dont la régénération sera impossible. Le fonctionnement actuel du secteur de l’exploitation forestière au Cameroun est un parfait exemple de la privatisation des gains et de la mutualisation des pertes.

Page 15: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...

15

Auteurs Samuel Nguiffo est Secrétaire général du Centre pour l’Environnement et le DéveloppementAchille WANKEU est Chercheur/Analyste forestier au Centre pour l’Environnement et le Développement

Informations Le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) œuvre pour l’amélioration de la gouvernance forestière et pour la protection des droits, de la culture et des aspirations des communautés locales d›Afrique centrale.Environmental Investigation Agency (EIA) s’efforce de réaliser des changements tangibles dans l’économie mondiale qui rendent possible une gestion locale et durable des ressources naturelles du monde.

ContactsSamuel Nguiffo E-mail : [email protected]éléphone : +237 699952849

Achille Wankeu E-mail : [email protected]éléphone: +237 670353975

www.cedcameroun.orgCette publication a été produite à l’aide d’une subvention de l’Union européenne dans le projet CV4C, et de Environmental Investigation Agency (EIA). Son contenu relève de l’unique responsabilité de ses auteurs, et ne peut en aucun cas être perçu comme reflétant les positions de l’Union européenne ni de EIA.

CV4C (Voix des Citoyens pour le changement : observation forestière dans le Bassin du Congo) est un projet qui vise à renforcer la contribution des Acteurs Non Etatiques (ANE) – Organisations de la Société Civile (OSC), Populations Autochtones (PA) et communautés locales – à l’amélioration de la gouvernance forestière et à la gestion durable des forêts (GDF) dans 5 pays du Bassin du Congo, dont le Cameroun. Les communautés dépendantes des forêts, les femmes et les groupes de populations autochtones sont au cœur de la réussite de cette action.

Page 16: LE SECTEUR FORESTIER AU CAMEROUN - Centre pour l ...