Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

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IA TURA TO’U FENUA POUR UN PROJET DE SOCIÉTÉ CITOYENNE

description

Ia Tura To’u Fenua propose un développement ambitieux et innovant, qui tient compte des grands enjeux contemporains. Il intègre les mutations qui touchent la société polynésienne, et repose sur des valeurs fortes auxquelles nous sommes profondément attachés. Ce projet pour les trente prochaines années s’adresse à tous les Polynésiens et Polynésiennes, de souche, de cœur ou d’adoption, qui sont invités à s’engager pour une autre Polynésie. Aimer son Pays, Œuvrer pour son pays, Car nous sommes, tous ensemble, la richesse de Notre Pays.

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Page 1: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

IA TURA TO’U FENUA

POUR UN PROJET DE SOCIÉTÉ CITOYENNE

Page 2: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

IA TURA TO’U FENUA

E hoa here ma, Chers Amis,

« Que cette année soit celle du changement. Que cette année soit la Vôtre ! »

Tels étaient les vœux que j’avais formulés à l’occasion de la nouvelle année.

Aujourd’hui, nous sommes à la croisée des chemins et nous serons bientôt appelés à faire un choix, celui de notre Avenir Commun. Mais que personne ne se trompe, ce choix est le Vôtre.

C’est le choix des électeurs : personne ne doit le faire à votre place, personne ne peut vous le prendre.

Il ne sera pas facile mais il est nécessaire.

En tant qu’homme et père de famille, en 2010, j’ai fait le choix de me lever pour ma commune. Les électeurs de Mahina m’ont accordé leur confiance pour prendre des décisions difficiles. Ce mandat d’élu communal m’a également fait prendre conscience que lorsque le Pays va mal, les communes vont mal.

Aujourd’hui, en tant que responsable politique et en tant que citoyen, je voudrais que l’on me propose un projet pour le Fenua, basé sur un développement économique réel, partagé et durable.

J’aimerais que l’on me parle de développement humain dans une société où chacun puisse trouver sa place. Je voudrais surtout que cette vision soit portée par des Valeurs d’humanité, de respect, de tolérance et surtout de travail.

De vous à moi, je n’ai pas trouvé cette approche dans les mouvements politiques existants.

Voilà pourquoi je me suis engagé pour le Pays.

Page 3: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 3 Un projet de société citoyenne

Sur ce chemin j’ai fait de multiples rencontres. J’ai beaucoup écouté. J’ai rencontré des personnes qui partagent ces valeurs simples et véritables, qui œuvrent au quotidien à leur application. Des gens dont j’ai apprécié l’humilité, l’espoir et l’amour du Pays.

Chers amis, il est temps que se lève une nouvelle génération de Femmes et d’Hommes, une génération ancrée dans notre merveilleuse culture tout en acceptant le présent de la modernité et sa diversité; une génération consciente des difficultés, mais souhaitant relever les défis de demain.

Nous souhaitons Toutes et Tous apporter notre pierre pour redresser et relancer notre Pays, que cette contribution soit issue d’un engagement personnel au sein d’associations, d’une carrière professionnelle ou tout simplement d’un vécu.

L’élan IA TURA TO’U FENUA existe. Et ce sont ces rencontres avec vous, ces moments de partage et de choix qui pousseront notre pirogue vers les rives du possible. Animé par l’Amour du Pays, c’est avec Vous tous que je veux partager et vivre cet élan ; pour ce faire, je vous propose un « Pacte de Confiance ».

Ce pacte est basé sur les valeurs d’Intégrité, de Travail, de Respect, de Famille, de Liberté, de Solidarité. Il a pour objectifs de bâtir une autre Polynésie pour que chacun y trouve sa place, pour que chacun prospère dans un cadre de développement véritablement durable.

En faisant ces choix, IA TURA TO’U FENUA replace la Femme et l’Homme au centre des préoccupations publiques.

C’est pour cela que nous nous présentons à vous : comme un mouvement de citoyens où vous avez votre place. Venez la prendre. C’est une belle aventure humaine que nous vous invitons à partager.

Rejoignez-nous !

Patrice JAMET

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IA TURA TO’U FENUA

Ia Tura To’u Fenua propose un

développement ambitieux et

innovant, qui tient compte des grands

enjeux contemporains.

Il intègre les mutations qui touchent

la société polynésienne, et repose sur

des valeurs fortes auxquelles nous

sommes profondément attachés.

Ce projet pour les trente prochaines

années s’adresse à tous les

Polynésiens et Polynésiennes, de

souche, de cœur ou d’adoption, qui

sont invités à s’engager pour une

autre Polynésie.

Aimer son Pays,

Œuvrer pour son pays,

Car nous sommes, tous ensemble,

la richesse de Notre Pays.

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Page 5 Un projet de société citoyenne

Des enjeux géographiques : la gestion et la valorisation des territoires - le

patrimoine naturel et culturel 8

Des enjeux géopolitiques : les relations extérieures 9

Des enjeux économiques : le développement économique 10

Des enjeux humains et citoyens : l’éducation et la solidarité 12

Les Propositions, les Objectifs, les Moyens 17

Pour une ouverture réussie et nécessaire vers l’extérieur : les relations

extérieures 24

Pour une politique de santé et de solidarité rénovée : Déclarer 2013, 2014 et

2015, années de lutte contre l’obésité 39

Les Enjeux 7

Pour des citoyens en harmonie avec leur espace : les gestion et la

valorisation des territoires 18

Pour protéger et valoriser notre patrimoine : le patrimoine naturel et

culturel 22

Pour une économie active, soutenable et humaine : le développement

économique 27

Pour une véritable politique de l’habitat 41

Pour une éducation à la hauteur des enjeux 37

Charte Ia Tura To’u Fenua 46

SOMMAIRE

Page 6: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

IA TURA TO’U FENUA

Page 7: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 7 Un projet de société citoyenne

Des enjeux Géographiques,

Géopolitiques, Economiques et

surtout Humains et Citoyens...

Page 8: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 8 IA TURA TO’U FENUA

La Polynésie française

présente des opportunités

et des contraintes géogra-

phiques connues depuis

longtemps. Elles s'imposent

aux Polynésiens et, à plus

forte raison, aux personnes

appelées à gouverner notre Pays :

• un territoire émergé limité en superficie (3.500 km² de terres émergées),

dispersé dans une Zone Economique Exclusive (Z.E.E) de plus de

5.500.000 km² ;

• une démographie croissante (la population recensée au 22 août 2012 :

268 270 habitants -source ISPF - 2012) ;

• une dispersion importante des différents archipels polynésiens (le pays

est composé de 121 îles, dont 76 sont habitées) et un éloignement des

autres pays et territoires.

La Polynésie française comporte des atouts majeurs et des handicaps

(dispersion, surcoûts).

La particularité de la Polynésie française est de devoir gérer, planifier,

développer et mettre en valeur cinq archipels, répartis dans un espace aussi

vaste que l’Europe. Cet exercice implique une prise en compte des spécificités

de chacun, une cohérence des actions et la mise en place d’une politique

commune.

Notre société repose sur deux fondements intimement liés : l’environnement

et la culture. Unique au monde, l’environnement du Fenua évoque le profond

lien à la terre et à la mer que chaque Polynésien porte en lui et revendique

légitimement.

Les richesses produites doivent être réparties équitablement, être centrées

sur notre culture, dans le respect de l’environnement et dans l’intérêt des

générations futures.

Des enjeux géographiques :

la gestion et la valorisation des

territoires - le Patrimoine

naturel et culturel

Page 9: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 9 Un projet de société citoyenne

Le double phénomène de la

décolonisation dans le

Pacifique et de l’installation

du Centre d’Expérimentation

du Pacifique (C.E.P.) auront eu

comme conséquence de

couper la Polynésie française de ses partenaires et voisins de l’Océanie.

La Polynésie française se doit aujourd’hui d’initier un mouvement

d’intégration politique et économique et de rapprochement des hommes en

Océanie, par le biais des institutions et organismes internationaux (FORUM,

CPS, PICTA, PACER).

La zone Pacifique est redevenue une zone d’enjeux économiques et stratégiques

pour les grandes puissances (Chine, Japon, Union Européenne, Etats.-Unis,

Australie…). La Polynésie française est aussi au cœur de ces enjeux.

Elle risque de voir les richesses de la ZEE confisquées au profit des grandes

puissances sans perspective de réel développement pour ses populations. Seul

un partenariat solide avec nos partenaires historiques, avec une surveillance

optimale de la zone, permettra de transformer ce risque en opportunité.

Des enjeux géopolitiques :

les relations extérieures

Page 10: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 10 IA TURA TO’U FENUA

Depuis 10 années, le modèle

de société de la Polynésie

française, est en crise

profonde et durable

(économique, sociale, morale

et de confiance).

Sur le plan conjoncturel, la Polynésie française a dû faire face à une succession

d’évènements : conséquences des attentats du 11 septembre 2001, crise finan-

cière mondiale en 2007 et surtout une instabilité politique chronique.

Sur le plan structurel, le modèle économique polynésien repose sur la

consommation, modèle alimenté par les transferts financiers métropolitains et

une volonté d’imports-substitution marquée par des mesures protectionnistes

et largement empreints d’interventionnisme. Ce modèle est aujourd’hui acculé

et à bout de souffle.

Malgré un programme pour la reconversion économique, mis en place avec

l’Etat depuis le retrait du CEP (1995), la Polynésie française n’a pas réussi à

atteindre les objectifs de développement de ses ressources propres. Elle reste

aujourd’hui largement dépendante des transferts de l’Etat.

Dans un contexte de crise, la Polynésie française ne parvient plus à générer des

ressources suffisantes pour créer des emplois et financer ses dépenses

publiques (santé, social, investissements).

Des enjeux économiques :

le développement économique

Page 11: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 11 Un projet de société citoyenne

Le secteur public, s’est fortement développé au cours des 36 dernières années

au gré des statuts du Pays, des compétences dévolues aux collectivités en

Polynésie française ou des volontés d’interventionnisme dans tous les secteurs,

au détriment du secteur privé.

Qu’il soit communal ou du Pays, le service public polynésien a été un outil

clientéliste où la compétence n’a pas toujours été un critère de recrutement,

sans toutefois vouloir en occulter la mission fondamentale d’ascenseur

social.

Avec la crise économique, les citoyens n’hésitent plus à jouer leur rôle et à

affirmer leurs exigences : « La Société a le droit de demander compte à tout

Agent public de son administration », (Article 15 de la Déclaration de droits de

l’Homme de 1789).

En effet, le poids de la sphère publique est devenu excessif au regard des

capacités contributives de la plupart des citoyens et des entreprises. Le service

public doit donc être recadré et faire l’objet d’un vaste chantier de réformes vers

un objectif de qualité des prestations à un coût optimisé.

Page 12: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 12 IA TURA TO’U FENUA

L’éducation suppose une

réflexion et une politique qui

engagent des actions à

différents niveaux :

• la famille qui est le

premier lieu et le premier

maillon du système éducatif ;

• l’institution scolaire qui est le lieu des apprentissages mais aussi le lieu

d’exercice et de pratique des valeurs traditionnelles de la Polynésie et des

valeurs républicaines (liberté, égalité, fraternité) ;

• la formation et l’insertion professionnelle qui sont les garants de la

réussite.

La définition d’une Politique Familiale.

Cette politique passe par :

• une éducation aux valeurs. Les parents doivent être porteurs des valeurs

qui permettent à l’enfant de se construire et de proposer un cadre propre à

son autonomie ;

• une politique du logement et de l’habitat. Chaque famille doit pouvoir

bénéficier d’un logement décent qui permette une relation équilibrée des

personnes ;

• une politique d’accompagnement des familles par les différents acteurs de

la société.

Favoriser l’Egalité des chances.

L’égalité des chances doit devenir une réalité pour chacun :

• l’acquisition des apprentissages fondamentaux à l’école primaire favorise

l’égalité des chances. Elle est une des conditions de la réussite des élèves au

collège. Une politique de soutien et d’aide aux enfants en difficulté sera

définie engageant des formations spécifiques mais aussi des moyens

financiers ;

• l’orientation et l’insertion sont au cœur du système éducatif. Cela nécessite

une coopération permanente entre les partenaires du collège, du lycée, de

l’université, du centre d’information et d’orientation, des entreprises, du

service de l’emploi, de la formation et de l’insertion et les organismes de

formation.

Des enjeux humains et citoyens

L’éducation et la solidarité

Page 13: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 13 Un projet de société citoyenne

Les changements importants dans les modes de vie de la population

entrainent l’apparition de nouveaux facteurs à risques qui ont favorisé

l’émergence et le développement de pathologies dites de « civilisation ».

De plus, le vieillissement de la population, l’allongement de la durée de vie et

la baisse du taux de fécondité obligent à appréhender et anticiper les

problématiques à venir en matière de prévention, de santé et de solidarité.

Au regard de ces enjeux, des réformes nécessaires doivent être mises en

place, dans un souci de préserver le modèle social polynésien et d’assurer sa

pérennité, tout en veillant à ce que l’effort contributif soit équitablement

réparti entre tous les polynésiens et qu’il soit soutenable pour les générations

à venir.

Le logement social représente actuellement 4% de l’offre totale de logements

existants en Polynésie. Aujourd’hui près de 4.000 demandes sont en attente

et plus de 4.000 logements sont insalubres.

Sur les 20 prochaines années, le besoin sera de 38.000 logements

supplémentaires.

L’objectif est d’offrir un logement décent à un prix modéré pour tous,

supprimer les logements indignes et la cohabitation subie.

Page 14: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

IA TURA TO’U FENUA

Page 15: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 15 Un projet de société citoyenne

Parce que la solidarité est le ciment

qui nous lie autour d’un destin

commun et de valeurs partagées,

à la lumière de ces enjeux,

conscients des défis qui se présentent,

Ia Tura To’u Fenua s’engage dans un

projet de développement de la

Polynésie française pour les trente

prochaines années

Page 16: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

IA TURA TO’U FENUA

Page 17: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 17 Un projet de société citoyenne

Les propositions,

Les objectifs,

Les moyens.

Page 18: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 18 IA TURA TO’U FENUA

La gestion et la valorisation

des territoires passent par la

mise en place d'une politique

volontariste d'aménagement.

Elle se décline par des actions

menées à la fois par le Pays,

les collectivités et l’Etat, afin

de favoriser le développement de tous les archipels.

Dans le domaine du foncier.

Outre le partage et la gestion de l’indivision qui constituent

une priorité, la réappropriation du littoral par le Pays pour en

redonner la jouissance au public devra être menée chaque fois

que cela sera possible. Enfin, d’une manière générale, le Pays

devra travailler sur la valorisation de son patrimoine foncier.

Dans le domaine de l’urbanisme et l’aménagement.

L'occupation des sols s'est caractérisée depuis 40 ans par une

urbanisation du littoral. Une partie des plaines en bas de

certaines vallées a été dédiée à des zones industrielles, tandis

que quelques crêtes sont occupées par des lotissements

résidentiels ou sociaux. La collectivité devra donc aménager

dans un juste équilibre les terres disponibles en altitude et

s’engager dans un service de transports collectifs performant.

Les plans généraux d’aménagement (PGA) et les plans de gestion de l’espace

maritime (PGEM) ne sont pas encore généralisés dans toutes les communes. Le

Pays devra rendre ces outils plus performants et inciter fortement les communes

à agir. Pour ce faire, il faut :

• finaliser le SAGE et s’assurer de son application, faire respecter les

réglementations (code de l’aménagement et de l'environnement) et

restreindre les dérogations ;

• lancer un schéma de cohérence urbaine à l’échelle de Tahiti avec comme

axes directeurs l’urbanisation des hauteurs et des vallées et l’adaptation

aux changements climatiques ;

Pour des citoyens en harmonie

dans leur espace

La gestion et la valorisation des

territoires

Vatea LE ROUX , 30 ans, Clerc de notaire

(Section 3)

Page 19: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 19 Un projet de société citoyenne

• faire de notre capitale la vitrine de la Polynésie française :

⇒ harmoniser et réorganiser la ville de Papeete selon un modèle

“polynésien” en s’inspirant des faits historiques et culturels afin de

lui donner une véritable identité ;

⇒ profiter de l’opportunité foncière du départ de

l’hôpital Mama’o pour réaliser une opération

d’aménagement d’envergure (jardins et parc,

logements mixtes, commerces forum, etc.) ;

⇒ développer une homogénéité architecturale et

paysagère en définissant des règles d’urbanisme et

des prescriptions architecturales strictes afin d’établir

une unité visuelle ;

⇒ inciter les propriétaires à rénover les façades des

immeubles.

• reconvertir les sites militaires et les friches (les hôtels

fermés, les immeubles inachevés) ;

• inventorier le foncier domanial afin de le valoriser par :

⇒ l’élaboration de lotissements domaniaux à thème, par exemple à

destination de retraités internationaux afin de profiter de la retombée

de leur fort pouvoir d’achat ;

⇒ l’exploitation des terrains pour leur mise en valeur culturelle,

commerciale, pour les loisirs, les secteurs primaire, secondaire et

tertiaire (le domaine Bonnefin, la ZAC Amoe, Outumaoro, Vaitupa,

presqu’île, archipels…).

• aménager des espaces de détente à l’échelle des communes voire des

quartiers :

⇒ par le réaménagement des friches recensées ;

⇒ par des aides aux communes ;

⇒ par la règlementation (obligation d’espaces verts dans les

lotissements, etc...).

Maïte TAHIMANARII, 31 ans, Assistante de direction

(Section 6)

Page 20: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 20 IA TURA TO’U FENUA

• désenclaver les montagnes : favoriser les accès à l’intérieur de l’ile de

Tahiti et aménager les terrains pour du logement, de l'exploitation

agricole ou des activités secondaires et tertiaires.

• favoriser l’accès à la mer :

⇒ permettre à la population d’accéder au littoral et en particulier le long

de la route de ceinture, notamment en valorisant les délaissés routiers

(zone trou du souffleur…) ;

⇒ aménager des espaces publics en bord de mer dans chaque commune,

à l’image du parc Paofai, en y incluant des activités permettant leur

autofinancement (projet de parc et jardin sur Vaitupa Faaa, presqu’île,

archipels…) ;

⇒ règlementer la réalisation de remblais et régler les remblais sauvages

(amendes, loyer, intégration au domaine public) ;

⇒ démolir les remblais nuisibles à l'environnement et au bien public..

Dans le domaine du transport. L’agglomération de Papeete connaît d’importants problèmes de congestion

quotidienne de son réseau aux heures de pointe (90.000 véhicules traversent

la zone de l’hyper-centre, 70.000 entrent par l’Ouest et 46.000 à l’est). Les

pertes économiques se chiffrent à 8,6 millions de francs CFP

chaque matin.

• structurer le transport dans l’agglomération de Papeete :

⇒ revoir le plan de transport en commun de l’agglomération de Papeete,

proposer un vrai service public de transport collectif adapté aux

moyens financiers des ménages (carte d’abonnement) ;

⇒ initier le transport en commun en site propre (TSCP) entre Mahina et

Punaauia ;

⇒ mettre en place des infrastructures spécifiques (trottoirs, pistes

cyclables, parcs et jardins, etc) pour inciter aux changements de

comportements de la population ;

⇒ établir une desserte en transport scolaire des lotissements en

montagne.

Page 21: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 21 Un projet de société citoyenne

• encourager la mobilité interinsulaire par des efforts de prix et une offre

de transport intermodal (air, terre, mer), qui favorise les déplacements,

les échanges et la découverte des iles ;

• établir un schéma directeur des transports intérieurs et mixtes (maritime

et aérien) :

⇒ favoriser la mise en place de rotations

maritimes inter îles afin de réduire le coût du

transport des populations, des touristes et du

fret. ;

⇒ créer un « hub » dans chaque chef-lieu

d’archipel ;

⇒ rentabiliser les dessertes dans une

complémentarité avion - bateau ;

⇒ revoir le dimensionnement des navires de

desserte (cargo mixte) ;

⇒ créer les conditions pour offrir le nombre de

sièges suffisants dans le transport aérien interinsulaire ;

⇒ rationaliser l’organisation des administrations du transport.

• offrir un transport international digne d’une destination touristique :

⇒ développer l’offre « low cost » adaptée à l’hôtellerie moyenne gamme ;

⇒ rendre les coûts de la plate-forme aéroportuaire de Tahiti Faaa plus

compétitifs : la destination Tahiti est la plus chère au monde ;

⇒ implanter un aéroport international dans un archipel éloigné après

consultation de sa population : les Marquises par exemple afin de

booster les investissements, le tourisme et l’activité ;

⇒ permettre des lignes régionales non centrées sur Tahiti Faaa et ouvrir

d’autres aéroports au trafic international spécialisé (Bora Bora, Hao…).

Vilna CERAN-JERUSALEMY, 44 ans, Gérante de société

(Section 4)

Page 22: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 22 IA TURA TO’U FENUA

La culture est un atout de

premier ordre pour la

construction de notre Pays.

Elle doit donc être un des

moteurs d’une action

publique ambitieuse.

Renforcer la dynamique culturelle.

• créer un grand centre culturel pour tous les arts vivants (recommandation

des états généraux) par et pour les acteurs de la culture ;

• organiser des manifestations permanentes au sein de chaque archipel (art,

artisanat, culture) ;

• valoriser davantage nos sites et monuments culturels. Sur 3.326 sites et

structures, seuls 80 d’entre eux ont été restaurés et ont été fréquentés par

des touristes en 2009 (inventaire du service de la culture et du

patrimoine). Des mesures de restauration doivent être menées

en urgence et une gestion prévisionnelle appropriée doit être

organisée dans le but de préserver les sites :

⇒ former les agents communaux permettrait de

décentraliser la gestion du patrimoine culturel ;

⇒ former des guides spécialisés dans le tourisme culturel ;

⇒ développer le partenariat avec les associations

culturelles pour assurer l’entretien des sites et structures.

• perpétuer l’héritage culturel :

⇒ transmettre la pratique des jeux traditionnels avec la

création d’un espace dédié dont l’objectif serait d’attirer un

large public par des animations et des pratiques régulières ;

⇒ valoriser les archives territoriales ;

⇒ édifier des Maisons des Traditions de chaque archipel. Véritable lieux de

rencontre entre les générations (sages et jeunes), les Maisons des

Traditions ont pour ambition d’assurer la transmission des savoir

(histoire, légendes etc.) et savoir-faire traditionnels (confection des

costumes, couronnes de tête et de cou etc.). Cette transmission pourrait

être réalisée sous forme d’ateliers.

Pour protéger et valoriser notre

patrimoine

Le patrimoine naturel et

culturel

Elisabeth TAMUI, 65 ans, Retraitée

(Section 2)

Page 23: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 23 Un projet de société citoyenne

• investir dans la recherche culturelle et environnementale afin d’obtenir une

base de données en partenariat entre l’université et le centre culturel :

⇒ inventorier et répertorier l’ensemble des ressources naturelles ;

⇒ préserver la transmission des savoir et savoir-faire, par le moyen de

brevets et des labels.

• favoriser le mécénat d’entreprise et les fondations par l’instauration d’une

réglementation adaptée ;

Construire une économie en harmonie avec notre patrimoine naturel.

• développer la connaissance et instaurer un suivi de la disponibilité des

ressources naturelles en mettant en place un observatoire de la biodiversité

polynésienne ;

• mettre en application la loi du Pays relative à l’accès aux ressources

biologiques et au partage des avantages résultant de leur valorisation qui

vise globalement la protection des ressources naturelles. (loi du Pays du

23.01.2012) ;

• soutenir et encadrer la diffusion et la valorisation du patrimoine

polynésien :

⇒ reconnaître les métiers d’artiste et d’artisan d’art par la création d’un

statut spécifique et d’une carte professionnelle ;

⇒ mettre en place une protection individuelle sur les œuvres, et résoudre

les questions liées aux droits intellectuels des artistes.

Conforter le Polynésien au cœur de son environnement.

• adapter les règles de construction aux conditions

climatiques et écologiques ;

• construire des fare autonomes en eau, énergie et

aménager des jardins individuels ou partagés ;

• prévoir des espaces de vie collectifs et des espaces

verts ;

• instaurer des points d’apports volontaires pour certains

types de déchets.

Poerava CHAPMAN, 30 ans, Technicienne sanitaire

(Section 2)

Page 24: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 24 IA TURA TO’U FENUA

Protéger nos écosystèmes vulnérables et menacés.

• entretenir nos espaces naturels :

⇒ harmoniser les outils réglementaires de protection des espaces (les PGA

et PGEM sont gérés par le service de l’urbanisme, les zones de pêche

réglementée (ZPR) relèvent de la direction des ressources marines alors

que le code de l’environnement comprend six catégories d’espaces

protégés). La création de sanctuaires terrestres et marins doit

impérativement être réalisée ;

⇒ encadrer l’impartialité des bureaux d’études environnementales;

dissocier les professions de maître d’ouvrage et de bureau d’études.

Les problèmes environnementaux relatifs notamment aux changements

climatiques nous amènent à nous tourner naturellement vers nos cousins du

Pacifique pour une coopération

régionale forte. Les enjeux

des prochaines décennies

passent par un partenariat

élargi, plus particulièrement

avec la France, l’Union

Européenne et les voisins de

l’Océanie.

Renouer les liens avec les partenaires et les voisins de l’Océanie.

• mettre en place des délégués de la Polynésie française dans les

ambassades des Etats voisins du Pacifique selon la même vision et les

mêmes dispositifs déjà retenus pour la Nouvelle-Calédonie ;

• avoir l’appui de la France pour que la Polynésie française et la Nouvelle-

Calédonie puissent devenir membres à part entière du Forum du Pacifique ;

• s’impliquer dans la construction d’échanges commerciaux dans la zone

Pacifique ;

• être associé directement dans le cadre de l’OCTA, à la réflexion et au suivi

des programmes communautaires liés au Pacifique ;

• ouvrir à la Polynésie française et aux PTOM, l’ensemble des grands

programmes européens : Projet LIFE pour l’environnement et Projet

Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation ;

Pour une ouverture réussie et

nécessaire vers l’extérieur

Les relations extérieures

Page 25: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 25 Un projet de société citoyenne

• créer un Centre de Développement du Pacifique (CDP) pour la recherche et

l’innovation, le développement des énergies renouvelables et des

ressources de la mer ;

• mettre en place une conférence de coopération économique régionale

dans le Pacifique réunissant l’ensemble des partenaires impliqués. Le but

serait de développer une politique de grand voisinage avec une vision

stratégique des enjeux majeurs de développement de la zone ;

• impliquer la Polynésie française au développement de projets régionaux et

financés conjointement par l’Union Européenne sur la base 50/50.

Avoir un partenariat en responsabilité partagée avec la France comme moteur d’un développement durable.

En matière d’éducation, demander à l’Etat l’intervention d’un organisme

indépendant afin de faire un diagnostic des carences du système éducatif qui

comprend deux volets :

• l’université, de compétence Etat, doit offrir les mêmes standards de

qualité de formation que les grandes universités françaises et étrangères

(Inspection Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche/

Inspection Générale des Finances) ;

• les premier et second degrés, une compétence partagée avec l’Etat,

devront faire l’objet d’un audit afin d’améliorer voire remettre à niveau les

compétences (corps d’inspection Etat).

En matière de foncier, appliquer l’article 31 de la loi statutaire relatif aux

compétences partagées afin que l’Assemblée de Polynésie française légifère sur

la possibilité de partage par souche. Pour rendre applicable par l’Etat la loi du

27 février 2004 relative à l’organisation du tribunal foncier (statut des

assesseurs), l’Assemblée Nationale devra à nouveau légiférer.

En matière de finances, solliciter l’Etat pour permettre à la Polynésie française

d’accéder aux concours bancaires (AFD…) et aux dispositifs internationaux de

financement.

En matière de société, rendre le PACS applicable en Polynésie française

(constitution du registre du PACS au tribunal, mention à l’état civil).

Page 26: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 26 IA TURA TO’U FENUA

En matière de transports :

• élargir les modalités actuelles de la continuité territoriale, sur la base du

principe de désenclavement des archipels. Par exemple, le subvention de la

continuité territoriale accordée à la Corse s’élevait à 198 millions d’euros

(2,362 milliards XPF) pour 2012 ;

• demander à l’Etat de reconnaître les spécificités de la Polynésie française

(nombre de passagers) dans le but de faire diminuer la redevance

océanique par une mutualisation à l’échelle de la France et de ses

collectivités ;

Les compagnies aériennes enregistraient dès 2010 une augmentation de leurs

redevances de route : 100% pour ATN passant de 100 à 400 millions et 40% pour

les autres compagnies. Le redressement de notre industrie touristique reste

étroitement dépendant d’une offre de transport aérien pérenne et adaptée que

l’Etat doit soutenir.

• obtenir de l’Etat le classement de Bora-Bora en aéroport régional afin

d’accueillir les jets privés en direct à l’arrivée avec départ via Tahiti

(infrastructures actuelles à remettre à niveau) ;

• créer les conditions pour que l’aéroport de Hao devienne un aéroport de

dégagement à la place de Rarotonga (économie annuelle de carburants

22 vols entre PPT et LAX).

En matière d’intégrité, exiger de l’Etat une politique de transparence et de

vérité quant à l’impact des essais nucléaires sur l’environnement et la santé des

polynésiens. A défaut de production des dépenses engagées par la CPS en

cancérologie, demander à l'Etat la prise en charge du service d'oncologie et de

radiothérapie de l'hôpital du Taaone.

Un partenariat à intensifier avec l’Union Européenne.

• renforcer les compétences locales sur la gestion et le montage des dossiers

de financements européens ;

• mettre en place une banque de données relatives à l’ensemble des

initiatives de développement et d’actions conduites en Océanie.

Ces partenariats extérieurs sont un des éléments essentiels au développement

des ressources propres polynésiennes et au renforcement de son économie.

Page 27: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 27 Un projet de société citoyenne

Ouvrir l’économie polynésienne et asseoir les bases d’une bonne gouvernance.

• redéfinir le champ d’intervention publique et favoriser la concurrence :

⇒ assurer une interven-

tion efficace et ciblée

afin de se recentrer sur

des missions prioritai-

res : ramener certaines

sociétés publiques

dans le secteur privé.

L’intervention publique ne

doit se justifier qu’en cas de carence patente de l’initiative privée (échec

de l’opération Tahiti nui Rava’ai) ;

⇒ pallier à l’insécurité juridique importante dans certains

secteurs qui fait avorter des projets, décourage l’esprit

d’entreprise et d’initiative et fait fuir les investisseurs

étrangers ;

⇒ favoriser la régulation de l’économie et protéger le

consommateur des hausses de prix injustifiées et des

marges de distributeurs immodérées par l’adoption

d’un code de la concurrence. Un organisme

indépendant, doté des pouvoirs de sanction adaptés,

veillera à son application ;

⇒ mettre en place un guichet administratif unique, dans

chaque chef-lieu d’archipel et favoriser les liaisons intra

archipel (liaison aérienne inter-île à revoir, exemple les

Iles sous le vent où la desserte Huahine-Raiatea ne se

fait pas dans la journée pour les démarches

administratives, il est plus facile de venir à Papeete pour la journée) ;

⇒ accompagner les investisseurs et les entreprises de façon spécifique et

adaptée au sein de ce guichet administratif.

• rationaliser les politiques publiques, réduire les dépenses inefficaces et

redresser les finances du pays :

⇒ réduire le poids des dépenses de fonctionnement dans le budget du Pays

afin de dégager des marges de manœuvre, d’encourager les crédits

d’intervention ciblés et de mettre en œuvre une politique

d’investissement claire et favorable au développement ;

⇒ procéder à l’évaluation de la performance des organismes et services

publics polynésiens par un organisme spécialisé indépendant ;

Pour une économie active,

soutenable et humaine

Le développement économique

Antonina BAMBRIDGE, 63 ans, Consultante (Section 1)

Page 28: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 28 IA TURA TO’U FENUA

⇒ réaliser un suivi régulier de la satisfaction des usagers du service public

et prendre les mesures correctives nécessaires ;

⇒ clarifier le plan de restructuration de l’administration et favoriser la

performance des agents publics ;

⇒ mettre en place un plan volontariste des démarches administratives en

ligne (autorisations administratives, paiement en ligne, signature

électronique, guichet en ligne,…).

• rétablir un climat de confiance avec le secteur privé :

⇒ adopter une politique de transparence dans l’attribution de toutes

dépenses publiques, achats, prestations de service, notamment de

consultants, marchés publics (critères stricts d’attribution pour les

marchés inférieurs à 30 millions XPF et consultation transparente). Il est

indispensable de s’assurer le concours d’un encadrement administratif

formé et performant pour gérer les procédures de consultation et

d’attribution des marchés de + 100 millions XPF afin d’en réduire les

délais ;

⇒ encadrer les délais de paiement et appliquer les intérêts moratoires ;

⇒ mettre en place une politique d’achats publics plus claire et prévisible ;

⇒ redonner de l’information régulière et de la visibilité sur tous les projets

de développement en perspective ;

⇒ engager une réflexion sur l’opportunité d’introduire l’Euro ;

⇒ mettre à plat la fiscalité actuelle et engager le chantier de la fiscalité

communale.

• adapter les réglementations et alléger les démarches administratives :

⇒ introduire de la flexibilité dans le code du travail pour l’adapter aux

conditions du marché polynésien et revoir les avantages qui grèvent le

coût du travail : Ex : Introduction de la notion d’annualisation du temps

de travail dans le Code du Travail polynésien ; mise en place d’un SMIG

agricole (SMAG) ;

⇒ créer un dispositif permettant à une Association d’être l’employeur d’un

ou plusieurs salariés en CDI dont le temps de travail serait partagé entre

plusieurs entreprises adhérentes, intervenant dans des secteurs d’activité

diverses (agriculture, pêche, tourisme,…) ;

Le planning d’activité serait géré par l’Association qui s’occuperait également de

toutes les démarches administratives (déclarations CPS, fiches de paye, etc…).

Page 29: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 29 Un projet de société citoyenne

⇒ faire un audit des règlementations du Pays et de leur adéquation à la

situation actuelle, le cas échéant toiletter les textes et autant que

possible, les codifier ;

⇒ revoir les réglementations (aménagement, construction, régimes

d’autorisation) qui découragent ou freinent les initiatives et l’activité

économique. Organiser la transversalité entre les différents ministères et

services administratifs pour une meilleure cohérence et efficience des

règlementations en vigueur ;

⇒ développer et favoriser l’utilisation de l’internet et

dématérialiser les documents lorsque cela est

possible.

Mettre en place une politique fiscale favorable au développement économique et au partage des richesses.

• simplifier et rationaliser l’ « armada » de taxes et

redevances diverses mises en place au fil des ans pour

répondre aux besoins d’une administration de

collectivités (Pays, communes) budgétivores

(actuellement : 150 exonérations douanières, 38 taxes

douanières et redevances diverses) ;

• supprimer ou réformer les impôts et taxes

contreproductifs : ils entretiennent des situations de

rentes pour certaines entreprises et représentent un coût pour des

secteurs moteurs, à forte capacité d’entraînement pour l’économie ;

• revoir les conditions d’attribution de la défiscalisation et la limiter à des

secteurs où son apport est déterminant dans la mise en valeur de nos

ressources propres ;

• faire prévaloir le principe de l’équité fiscale (1/4 des recettes fiscales

proviennent des impôts directs dont les 4/5èmes sont supportés par les

entreprises – impôt sur les bénéfices et impôt sur les transactions) ;

• contribuer à la relance économique par une meilleure compétitivité de nos

produits et services (réduction des impôts indirects et répartition plus

équitable des impôts directs) ;

• sécuriser les investissements étrangers en prenant les mesures fiscales

pour que les revenus générés ne soient pas doublement imposés dans le

pays de résidence fiscale et en Polynésie française ;

Davy LE PRADO, 36 ans, Conseiller technique

(Section 3)

Page 30: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 30 IA TURA TO’U FENUA

• accélérer le démembrement de l’impôt sur les transactions en faveur d’une

fiscalité catégorielle des revenus (bénéfices industriels et commerciaux ou

BIC, bénéfices non commerciaux ou BNC, et bénéfices agricoles ou BA) avec

une taxation simplifiée par le biais de la CST-S ;

• garantir le financement des collectivités publiques en rendant les

ressources moins dépendantes de la conjoncture économique (3/4 des

recettes fiscales proviennent des droits indirects et taxes à l’importation).

Favoriser le développement des ressources propres.

• développer les marchés de niche, générateurs de valeur ajoutée, ainsi que

les industries de transformation (agro-alimentaire) pour nos produits

locaux et ceux dédiés à l’exportation ;

• concentrer les échanges, à l’export, sur les produits à forte valeur

ajoutée en raison de leur faible compétitivité (coûts élevés de la main

d’œuvre et des transports) : vanille, monoï, artisanat d’art, agroalimentaire,

tourisme ;

• mettre en place une stratégie de marque pour la Polynésie française avec

une promotion et une politique de communication à l’extérieur du Pays

déclinée pour chacune des richesses de Tahiti et ses îles. Développer la

protection des marques et des labels internationaux des produits

polynésiens ;

• parvenir à l’autonomie alimentaire grâce à une véritable politique agricole :

structurée, professionnalisée et adaptée aux enjeux. La réforme foncière

est un préalable ;

• promouvoir l’indépendance énergétique par le développement des

énergies renouvelables (ENR) et imposer des normes énergétiques pour

une meilleure maîtrise de la consommation ;

• développer la recherche appliquée et l’innovation par des partenariats

entre les entrepreneurs et les organismes de recherche en Polynésie et à

l’extérieur avec le concours du secteur bancaire: pôles de compétitivité ou

pôles d’excellence ;

• établir un audit d’adéquation entre les besoins de qualification des filières

prioritaires et les compétences produites. Mettre en place les plans de

formation en conséquence ;

• faire du Schéma de Développement du Numérique une priorité pour le

développement économique du Pays.

Page 31: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 31 Un projet de société citoyenne

Préconisations par secteur. • l’agriculture et la production agroalimentaire :

L’agriculture doit redevenir une des bases économiques de la

Polynésie française. Pour améliorer la couverture des besoins

alimentaires, particulièrement dans les archipels éloignés, elle

doit se concentrer sur des cultures vivrières autoconsommées

ou faisant l’objet d’un commerce de proximité. Pour accroître

l’autonomie économique du Pays, elle doit aussi se baser sur

quelques produits d’exportation.

⇒ poursuivre l'effort de recherche pour la caractérisation

biochimique et pharmacologique des espèces non

encore exploitées ou méconnues ;

⇒ améliorer les performances technico-économiques des

exploitations ;

⇒ favoriser de bonnes conditions de mise en marché ;

⇒ accompagner et vulgariser les techniques auprès des jeunes par des

formations professionnelles adaptées et un vrai dispositif de soutien aux

projets innovants ;

⇒ parvenir à l’autonomie alimentaire grâce à une véritable politique

agricole : structurée, professionnalisée et adaptée aux enjeux. La

réforme foncière est un préalable ;

⇒ développer les marchés de niche des produits bruts (vanille, café,

tamanu,...) ou valorisés (huile de coco, monoï, cosmétologie,

agro-alimentaire….) correspondant le mieux aux aptitudes et atouts du

Pays. Cela suppose de mettre l’accent sur la qualité et la protection des

produits pour lesquelles une labellisation doit être recherchée ;

⇒ structurer la filière du cocotier, organiser la régénération de la cocoteraie

et encourager le développement de ses produits dérivés.

• les ressources marines

Les ressources marines et leurs exploitations raisonnées constituent le secteur

moteur en Polynésie au regard de l’espace marin ou lagonaire disponible. Ce

secteur doit poursuivre son développement autour de trois axes :

⇒ en matière de pêche : poursuivre la structuration et le développement

de la pêche hauturière, tout en gérant au mieux la pêche côtière. La

pêche lagonaire et l’exploitation de parcs à poissons doivent tenir

compte des stocks naturels. Sur cette base, des unités de transformation

familiales sont à établir pour maintenir la valeur ajoutée dans les

archipels.

Dimitri TEMEHARO, 37 ans, Agriculteur (Section 1)

Page 32: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 32 IA TURA TO’U FENUA

⇒ en matière de perliculture : stratégie de développement et de

commercialisation à revoir ;

⇒ en matière d’aquaculture : cette activité présente un énorme potentiel à

développer à l’export, tant au niveau de l’aquariophilie écologique que

de la production alimentaire. La technologie maîtrisée sur quelques

espèces doit être étendue. La production doit être mise en œuvre au sein

de petites ou moyennes structures familiales afin de mieux maîtriser

l’impact environnemental des « process ».

• l’artisanat d’art

Le secteur artisanal doit proposer ses axes de développement pour assurer son

évolution face à une demande croissante et à un potentiel économique

important.

Ainsi, outil parfait du développement durable, il confirmera son triple

rôle, économique, si les modes de production sont sources de profit et les

produits adaptés ; culturel, si sa nature et les savoir-faire traditionnels qui lui

sont associés sont préservés et explicités ; social, s’il garantit des revenus

réguliers, conséquents, notamment dans les archipels, et constitue un lieu

d’échanges inter-générations.

⇒ Organiser la filière artisanale : mieux connaître le secteur artisanal

(artisans, matières premières et marchés) et déterminer des méthodes

et des comportements pour chacune des étapes du processus de

production et organiser des circuits de collecte et de distribution ;

⇒ cibler les productions vers le niveau de gamme moyenne-supérieure qui

correspond à l’image authentique de la Polynésie et répond aux

contraintes de marché (compétitivité et valeur ajoutée) ;

⇒ développer de nouveaux types de produits (décoration d’intérieur et arts

de la table, artisanat utilitaire, accessoires de mode) ;

⇒ faire une étude de marché par type de produit et de gamme tant sur le

marché intérieur qu’extérieur ;

⇒ susciter la créativité et l’innovation par des formations intensifiées ;

⇒ renforcer la qualité des productions artisanales grâce à des artisans

mieux formés, avec des labels et en mettant l’accent sur la valorisation

des produits (emballage, étiquetage, notices …) ;

⇒ créer en Polynésie une vitrine de l’artisanat d’art du Pacifique.

Page 33: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 33 Un projet de société citoyenne

• le tourisme

La priorité d’action sur ce secteur économique, locomotive du Pays doit être

réaffirmé et surtout concrétisé. Le développement du tourisme est un des

enjeux majeurs. Il passe par le maintien de l’attraction de la destination Tahiti et

ses îles.

⇒ améliorer l’équipement touristique de la destination avec la création et le

développement d’activités touristiques ;

⇒ éliminer les friches touristiques et valoriser les sites ;

⇒ consolider la destination Tahiti par des infrastructures d’animation

adaptées ;

⇒ améliorer la desserte aérienne et diversifier les moyens de déplacement

à vocation touristique (cargo mixtes, avion, etc) ;

⇒ renforcer le produit touristique et développer les secteurs de niche

croisière, nautisme, découverte marine et culturel ;

⇒ créer un palais des congrès avec à la fois salles de conférence et hall

d’exposition pour développer le tourisme d’affaires et accueillir des

grands évènements culturels ou des foires commerciales.

Créer des filières prioritaires créatrices d’emplois dans chaque archipel.

Préconisations générales • soutenir les initiatives locales et favoriser le maintien des populations dans

les îles éloignées ;

• attribuer une partie des terres domaniales, à vocation agricole, aux

agriculteurs avec obligation d’exploiter, et aux acteurs créateurs de valeur

ajoutée ;

• désenclaver les archipels, les sortir de l’isolement, par la construction ou la

réhabilitation d’infrastructures (ouvrages portuaires, routes, marinas…) en

accord avec le SAGE et un Schéma Directeur des Transports ;

• améliorer l’organisation des échanges interinsulaires et les circuits de

distribution. (ex : « hub ») ;

• créer un label de qualité et généraliser les normes « bio » ;

• favoriser le développement et améliorer le fonctionnement des secteurs

moteurs de l’économie dans un souci de valorisation de nos ressources

propres : tourisme, perliculture, pêche et agriculture ;

• encourager les productions nécessaires à l’amélioration des conditions de

vie dans les archipels (autonomie alimentaire, prestations de services…..).

Page 34: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 34 IA TURA TO’U FENUA

Préconisations par archipel.

L’archipel des îles Marquises : • la pêche : ressource importante en thons rouges, industrie de

transformation à établir sur place si flottille de pêche suffisante ;

• le tourisme : son développement est une des conditions du

désenclavement de l’archipel, mettre en place des produits « forfaits »

attractifs, orientés sur la découverte culturelle (marae, Gauguin, Brel,

Festival, tatouage…) ;

• les forêts et bois : épuisement de la ressource en bois précieux - à

reconstituer - indispensable au développement de l’artisanat d’art,

possibilité de développer une industrie de transformation pour le bois de

pin ;

• l’artisanat d’art : réputation bien établie auprès des amateurs, marché et

commercialisation à organiser ainsi que la formation.

L’archipel des îles Australes : • l’agriculture : filière maraîchage et fruits à structurer (techniques de récolte

et conservation, filières de commercialisation et logistique), agriculture de

niche (café, cacao) orientée haut de gamme à l’exportation ;

• le tourisme : produit « Australes » mal connu, atouts propres à développer

(découverte des baleines et éco tourisme) ;

• l’artisanat : cibler des marchés nouveaux et concevoir des produits adaptés

à la demande. Développement significatif à espérer.

L’archipel des îles Tuamotu-Gambier : • le coprah : renouvellement des cocoteraies, recherche de nouvelles

variétés, produits dérivés ;

• la perliculture : stratégie de développement et commercialisation à revoir,

octroi de concessions maritimes avec quotas de production donnant un

droit à produire en fonction de la surface ;

• l’aquariophilie écologique : fort potentiel à l’export ;

• le tourisme de plongée et de découverte telle que la reconstitution de la

vie dans l’île de Makatea du temps des phosphates (train, activité…).

Page 35: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 35 Un projet de société citoyenne

Les Îles-sous-le-Vent : • le tourisme : un des enjeux majeurs est le maintien de l’attraction que

représente Bora-Bora (problèmes : infrastructures publiques et gestion des

conflits d’usage d’un espace limité sur terre et dans le lagon) et développe-

ment d’autres îles (problème d’hébergement et forfait d’accès ainsi que la

qualité des services) ; Pôle de développement touristique à Tupai avec

appel à candidature (hôtel + complexe touristique) ;

• l’agriculture : vanille (potentiel de croissance important), implantation d’un

grossiste pour dynamiser les productions maraîchères et fruitières ;

• l’aquaculture : loup de mer, crevettes d’eau de mer, carangue (technologies

à développer) ;

• l’aquariophilie écologique : bénitiers ;

• le secteur industriel comme les industries de transformation et les chantiers

navals.

Les Îles-du-Vent : • le tourisme : pôle de développement touristique (Bel Air par exemple), avec

appel à candidatures (hôtels + complexes touristiques), ex : Palais des

congrès (avec à la fois salles de conférence et hall d’exposition) pour

développer le tourisme d’affaires et accueillir des grands évènements

culturels ou des foires commerciales ;

• les énergies renouvelables : relancer le photovoltaïque et poursuivre les

études sur l’hydroélectricité dans certaines vallées de Tahiti.

Page 36: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 36 IA TURA TO’U FENUA

Soutenir la création et le développement des entreprises. • relancer la commande publique par une politique d’emprunts auprès d’un

« pool bancaire » avec l’accompagnement et la caution de l’Etat pour

permettre de créer les conditions d’un développement économique

durable (ex : habitat indigne, désenclavement des terres agricoles, énergies

renouvelables) ;

• développer les initiatives d’aide à la création d’entreprises

et plus particulièrement dans le cadre de pôles de

compétitivité : production et valorisation de substances

naturelles dans les domaines de la cosmétologie,

agro-alimentaire, pharmacologie ; les villages numériques

(Rumia) ;

• développer et diversifier les modes de financement et de

garanties des entreprises en situation de sous-capitalisation :

⇒ élargir la gamme de fonds de garanties ;

⇒ encourager la recapitalisation des entreprises

polynésiennes ;

⇒ favoriser l’installation du Crédit Coopératif en Polynésie

française pour élargir l’offre bancaire au service d’une économie

responsable par le biais du compte AGIR ;

⇒ favoriser l’accès au microcrédit (ADIE) ;

⇒ faciliter le montage des dossiers de financement (coordination des

organismes, financements et garanties complémentaires, etc.) ;

⇒ encourager l’investissement de l’épargne des résidents (PEL).

• Favoriser l’émergence de l’économie sociale dans l’économie locale

(systèmes d’échange local SEL).

Une économie et son développement doivent favoriser la création de richesses

(PIB), car elles permettent l’amélioration du bien-être et du développement

humain.

Jean-Philippe LIU SING, 31 ans,

Chargé d’affaires (Section 1)

Page 37: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 37 Un projet de société citoyenne

Lutter contre le décrochage, la déscolarisation et l’échec scolaire. • insister sur la maîtrise

des Apprentissages

Fondamentaux

(Expression orale, lecture,

écriture et calcul) ;

• adapter le socle commun des connaissances et des compétences à la

Polynésie française ;

• renforcer l’enseignement de l’éducation civique et l’éducation à la

citoyenneté ;

• instaurer le Certificat de compétences ayant valeur de diplôme de fin

d’étude primaire ;

• ouvrir l’école, en organisant, durant les périodes de vacances scolaires, des

activités éducatives, pédagogiques et culturelles.

Favoriser l’égalité des chances. L’égalité des chances doit devenir une réalité en Polynésie

française.

• garantir l’égalité des chances pour tous au niveau scolaire

(bourse, carte scolaire) avec des acquis minimaux à

l’entrée en sixième (lire, écrire, compter) et un

enseignement adapté pour les élèves en difficulté ;

• développer le téléenseignement pour les archipels

éloignés ;

• renforcer la capacité et les qualités de l’accueil et de

l’accompagnement en internat ;

• développer les moyens matériels, humains, et les actions

pédagogiques et éducatives en faveur des élèves en

situation de handicap et faciliter leur repérage (troubles d’acquisition) ;

• rendre plus performant le dispositif de validation des acquis de

l’expérience (VAE) ;

• renforcer les actions pédagogiques et éducatives pour les élèves en

difficulté et notamment dans les dispositifs adaptés (Centre pour jeunes

adolescents, Centre d’éducation aux technologies appropriées au

développement, Maisons familiales rurale) ;

• créer un dispositif de la seconde chance pour optimiser l’insertion.

Pour une éducation à la hauteur

des enjeux

Teiki DUBOIS, 31 ans, Professeur des écoles

(Section 1)

Page 38: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 38 IA TURA TO’U FENUA

Accompagner l’orientation, l’insertion et l’emploi. • sensibiliser les élèves sur leur orientation dès la classe de 5

ième ;

• améliorer les outils d’orientations professionnelles et accompagner aux

projets de vie ;

• mettre en place un dispositif de travail obligatoire en faveur de la

collectivité pour les personnes sans emplois ou à la recherche d’un emploi

(ex : réhabilitation des sites du patrimoine naturel…) ;

• favoriser l’excellence par une amélioration des voies d’accès aux grandes

écoles ou universités, IRA et ENA, notamment en délocalisant les concours

d’entrée (écoles préparatoires, CAPES) et en développant les partenariats

avec des établissements prestigieux ;

• mettre en place un Centre de Formation des Apprentis ;

• développer la transversalité entre l’éducation et tous les autres secteurs de

l’économie pour adapter la formation aux besoins du marché du travail

(Tahiti et archipels éloignés) ;

• accompagner les jeunes à construire un projet de vie, notamment les

jeunes adultes diplômés ou non dans les archipels éloignés pour les

orienter dans leur démarche ou leur formation (type Mission Locale) ;

• développer une formation professionnelle polyvalente et adaptée

notamment dans les archipels éloignés ;

• développer les formations courtes post baccalauréat (DUT, BTS)

notamment dans les secteurs demandeurs (tourisme, environnement,

agriculture, pêche, commerce, bâtiment, santé, énergies renouvelables,

informatique, etc.) ;

• développer l’insertion des jeunes auprès d’organismes notamment

humanitaires (croix rouge) hors de la Polynésie Française.

Renforcer le lien Famille - Ecole. • favoriser l’implication des parents à la vie scolaire de leurs enfants ;

• renforcer le lien entre les services sociaux et l’Ecole dans la prise en charge

des élèves qui rencontrent des difficultés.

Page 39: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 39 Un projet de société citoyenne

Améliorer la formation des enseignants et l’organisation des acteurs de l’éducation. • optimiser la formation initiale des enseignants et développer la formation

continue ;

• améliorer les capacités des enseignants à réajuster et développer les

méthodes pédagogiques en fonction de l’élève ;

• adapter la formation spécialisée aux besoins des élèves et de leur

handicap ;

• rendre l’outil « Evaluation » plus performant et constructif pour chaque

élève.

Renforcer les programmes de prévention et d’information. • relancer les actions de

prévention en concen-

trant les efforts et les

moyens sur les patholo-

gies lourdes et onéreuses: l’obésité, le diabète, les maladies cardio-

vasculaires, les cancers, qui nécessitent des traitements coûteux ;

• développer la prévention primaire et les campagnes d’éducation

nutritionnelle dans les établissements scolaires et les lieux publics (ex : sur

la consommation abusive de sucre, l’alimentation trop calorique, le manque

d’exercice physique, la sédentarisation, les risques de pathologies) ainsi que

l’ouverture des cantines scolaires pendant les vacances pour les moins

favorisés ;

• réactiver le planning familial.

Améliorer l’organisation de l’offre de santé. • le schéma d’organisation sanitaire doit être intégré dans les processus de

décision de la PSG ;

• instaurer le dossier médical partagé et mettre en place la feuille de soins

électronique pour éviter les redondances d’examens de laboratoire et

rationaliser les demandes de soins (économie potentielle de 100 millions de

F CFP par an) ;

Pour une politique de santé et

de solidarité rénovée

Déclarer 2013, 2014 et 2015,

années de lutte contre l’obésité

Page 40: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 40 IA TURA TO’U FENUA

• organiser l’offre de soins complémentaire public/privé pour une meilleure

prise en charge des populations (cabinets médicaux, hôpitaux et

dispensaires) ;

• poursuivre et renforcer les missions spécialisées dans les archipels ;

• remettre en place l’équipe de médecins et personnels paramédicaux

itinérants de la santé publique. Leurs structures d’accueil

doivent être réhabilitées ou remises en état ;

• préparer les médicaux et paramédicaux désirant

s’installer dans les îles par une formation spécifique ;

• mieux encadrer les conditions d’EVASAN inter-îles, de

remboursement des dépenses d’appareillage, médicaments,

(réglementation et contrôle) ;

• codifier la pratique de la médecine traditionnelle en

Polynésie française ;

• rationaliser et améliorer les conditionnements des

médicaments.

Renforcer les prestations sociales en faveur de la famille. • améliorer la protection de l’enfance et professionnaliser

les assistantes maternelles ;

• attribuer les prestations familiales sous conditions de ressources, en

fonction d’un quotient familial ;

• transformer certaines aides sociales en prestations légales et revoir les

niveaux des aides à la famille, particulièrement les familles

monoparentales.

Dynamiser la politique du handicap. • imposer l’accessibilité aux services quotidiens : transports en commun,

établissements scolaires, administrations et services publics, services

bancaires, centres de loisirs et d’études, bibliothèques,... et sanctionner

son non-respect ;

• augmenter le nombre de places en établissements spécialisés à partir d’un

programme d’actions pluriannuelles ;

• accompagner les personnes porteuses de handicap à faire valoir leurs

droits : à l’école, auprès de l’administration, dans l’accès à l’emploi par la

formation, etc ;

• améliorer les règles d’indemnisation pour favoriser l’accès à l’emploi :

maintenir l’allocation « handicapé » et un salaire à hauteur d’un SMIG.

Stanley ELLACOTT, 61 ans, Retraité,

(Section 4)

Page 41: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 41 Un projet de société citoyenne

Améliorer la prise en charge de la vieillesse et la retraite. A la lumière des évolutions démographiques, la question du vieillissement de la

population est amenée à devenir l’un des grands défis de politiques publiques

de notre pays au cours des années à venir.

En 2027, une personne sur six aura 60 ans et plus ; entre 1988 et 2027, le

nombre de personnes âgées sera multiplié par 5,6 et celui de la population

par 1,7.

• favoriser les rencontres intergénérationnelles en partenariat avec les

communes et rechercher ce que les anciens peuvent apporter dans

l’éducation (témoignages, soutien scolaire) : cf. maison des traditions ;

• aider les familles à s’impliquer dans la prise en charge de leurs ainés :

encourager le maintien à domicile par la prise en charge des auxiliaires de

vie en coordination avec les infirmiers ou de membres de la famille

« tierce personne » prise en charge par la CPS ;

• anticiper les besoins en logement des personnes âgées par la création

d’une structure de type EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour

personnes Agées Dépendantes), foyer logement, Lieu de Vie Collectif

(L.V.C), etc ;

• poursuivre/intensifier la réforme de la retraite par une plus grande

solidarité intergénérationnelle (contribution des bénéficiaires de la

validation gratuite de la

tranche B avant 1996).

Développer les financements du logement social ou aidé. • réinstaurer les 1% part

patronale afin de donner

à l’opérateur social une

source de financement pérenne pour planifier ses projets ;

• développer des outils financiers et opérationnels afin de mettre en œuvre

une véritable réglementation pour les opérations de Résorption de l’habitat

indigne. (accès au prêt CDC sur 30-40 ans) ;

• susciter des opérations mixtes (logements, commerces, crèches...) grâce à

des financements spécifiques (non prévus au contrat de projet) ;

Pour une véritable politique de

l’habitat

Page 42: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 42 IA TURA TO’U FENUA

• soutenir massivement les projets immobiliers privilégiant le dispositif de

location-vente en direction des primo-accédants. (prêt à taux 0) ;

• diminuer et simplifier le loyer du logement social : réduction frais de

gestion, recours emprunt Caisse des Dépôts et Consignations, prise en

charge par la collectivité des infrastructures coûteuses (type stations

d’épuration), rendre la garantie d’aval des emprunts du Pays neutre.

Instaurer une politique foncière dynamique. • étendre le plan local de l’habitat aux communes hors de l’agglomération de

Papeete ;

• créer une structure unique pour acquérir le foncier en lien avec le privé, les

communes et les propriétaires en indivision ;

• intégrer la création de logements sociaux dans les opérations

d’aménagement et favoriser la mixité des logements ;

• règlementer la gestion des terres indivises pour faciliter la construction des

logements sociaux ;

• valoriser le foncier domanial.

Encourager l’éco construction et un habitat adapté. • augmenter la production de logements adaptés aux modes de vie

polynésiens en construisant des logements intermédiaires et sociaux plutôt

que des logements de standing en accord avec un cahier des charges

« référenciel logement social » à destination des promoteurs privés ;

• augmenter la production en favorisant la constitution d’une SA HLM avec

des capitaux privés et développer des maîtrises d’ouvrage privés avec les

opérateurs publics et privés (la Caisse des Dépôts et Consignations

« CDC ») ;

• créer des « villages » plutôt que des lotissements en ouvrant la possibilité

de financement par l’Etat, le Pays et le CUCS des équipements de proximité

(aire de jeux, fare potee, jardin partagé, commerces de proximité, ...) ;

Page 43: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 43 Un projet de société citoyenne

• améliorer les conditions de vie et de sécurité des habitants des

lotissements sociaux :

⇒ par la re-priorisation du programme de sécurisation des talus et la mise

au norme des installations électrique des lotissements ;

⇒ par la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation du parc ancien

de l'OPH ;

⇒ la mise en place d’une gestion urbaine de proximité (type Mous)

concertée avec les référents communaux et le gestionnaire, avec l’appui

du CUCS.

« Mieux vivre ensemble » • aider à l’accès au logement des familles aux revenus les

plus modestes - exemple Agence Immobilière Sociale

(AIS) : aider des salariés à avoir un accès à l’offre locative

du parc privé ;

• instaurer des prêts bonifiés pour l’accession à la propriété

des ménages moyens dont les revenus ne permettent pas

l’accès au logement social ni au parc privé (revenu

intermédiaire) ;

• résorber les friches urbaines (30% logements vacants) en

conventionnant les logements du parc privé et en incitant

les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation ou

réhabilitation de leur immeuble (incitation fiscale) ;

• généraliser une véritable aide personnalisée au logement ;

• valoriser le travail associatif notamment par le sport : porteur de valeurs

citoyennes (compétitivité, intégrité, goût de l’effort), la culture (identité), et

la protection de l’environnement (responsabilité).

.

Séverine MARERE, 59 ans Pêcheur

(Section 2)

Page 44: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

IA TURA TO’U FENUA

Autonomie Alimentaire et

Indépendance Energétique

C’est l’ambition de

Ia Tura To’u Fenua

Ce projet se veut être porteur d’espoir

pour l’avenir.

Nous sommes déterminés à :

• Restaurer l’image de la politique en

Polynésie française ;

• Préserver la solidarité comme socle

du contrat social ;

• Regagner la maîtrise de nos finances

publiques, conditions de la croissan-

ce et de l’emploi ;

• Affirmer la vocation pour le secteur

primaire de la Polynésie française ;

• Faire de la culture, la clé de voûte de

notre société

Page 44

Page 45: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Page 45 Un projet de société citoyenne

Portés par des Valeurs qui nous ani-

ment (Amour du Pays, Travail, Famil-

le, Intégrité) et confortés par l’adhé-

sion et l’engagement de TOUS, nous

croyons qu’il ne peut y avoir qu’une

seule Polynésie.

Notre richesse,

c’est Nous.

Page 46: Le programme politique de Ia Tura To'u Fenua

Un projet de société citoyenne

Nous, membres du Mouvement Politique Ia Tura To’u Fenua, déclarons solennellement, par la présente charte, adhérer aux

valeurs qui animeront notre mouvement à chaque instant :

l’Intégrité, le Travail, l’Homme, le Respect, la Famille, la Solidarité, la Liberté, la Justice, la Vérité.

Notre charte évoque également l’Amour de notre Pays, la place de l’homme au cœur de la société, le rôle de la famille et de l’instruction, la protection et la valorisation de notre patrimoine culturel et environnemental, Pour l’Amour du Pays : Nous nous engageons à œuvrer pour l’ensemble des Polynésiens, sans distinction aucune, et

à préparer une génération de femmes et d’hommes, responsables et intègres, ayant pour

but le développement durable, le bien commun, l’intérêt général et l’épanouissement de

chacun.

Pour l’Homme au cœur de la société Considérant que chaque être est une richesse pour notre pays et qu’aucun d’entre nous ne

peut être abandonné sur le bord du chemin, nous sommes déterminés à donner ou

redonner à chacun sa place et sa dignité dans notre société, et à garantir l’égalité des

chances dans les domaines suivants : l’éducation, l’emploi et le logement. La place de

l’Homme au cœur de la société, et le partage des richesses sont indissociables du

développement de nos ressources et du soutien à toutes les initiatives privées, moteurs de

la croissance.

Pour la famille La famille, cellule de base de la société, constitue une communauté d’amour et de fraternité.

Elle transmet les valeurs essentielles au développement de la personne humaine. Nous nous

engageons à faire du bien-être de la famille une de nos priorités essentielles.

Pour l’instruction et l’acquisition de compétences L’instruction et l’acquisition de compétences sont à la fois un devoir pour les politiques

publiques et une chance pour nos enfants, mais également, un enjeu de société en vue de la

construction de notre Pays. L’éducation, essentielle à la croissance de la jeunesse, doit

transmettre les savoirs - en améliorant nettement le taux de réussite scolaire - mais

également les valeurs citoyennes, qui constituent la pierre angulaire de la vie sociale. Elle

doit garantir l’équité et l’égalité des chances pour favoriser la réussite de tous.

Pour notre patrimoine culturel et environnemental Conscients de vivre dans un pays merveilleux, au cœur d’une nature unique, abondante et

généreuse, nous affirmons que l’épanouissement du Polynésien est indissociable de son

environnement et de sa culture, et qu’il faut passer des mots aux actes afin de faire

respecter ce principe, afin de transmettre à nos enfants un héritage digne de ce nom. Nous

nous engageons à préserver et développer notre immense espace environnemental, et à

valoriser notre héritage culturel, qui est à la fois la marque de notre identité et notre

passeport pour la modernité.