Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

142

description

Autora: Sara Jubés | Tutores: Carmen Clavero i Teresa Salamanca | Tema: Alimentació, Francès

Transcript of Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

Page 1: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?
Page 2: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?
Page 3: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail

de recherche pour leurs conseils, aide et support.

Premièrement, je voudrais remercier les tutrices de mon travail de recherche, les professeurs

de chimie Mme. Carmen Clavero et Mme. Teresa Salamanca. Leur support et aide ont été très

précieux pour moi.

Je remercie vivement Mme. Giselle Cazes, qui m’a aidée à corriger la rédaction de mon

travail en français.

Je tiens à remercier la famille LaReau, de Jacksonville, Floride, pour toute l’aide qui m’a été

offerte concernant la partie en anglais de mon travail et spécialement à ma « sœur » Nicole

LaReau pour son support inconditionnel.

J’adresse de vifs remerciements à tous les experts que j’ai interviewés, pour leur bonne

disposition de me recevoir et pour l’information qu’ils m’ont proportionnée (la Dr Maria

Forga, les infirmières Margarita Jansà et Mercè Vidal, Mme. Victòria Castell, le Dr. Marià

Alemany, le Dr. Abel Mariné, la Dr. Betty Martínez).

Je remercie à tous mes copains, catalans et américains, pour leur collaboration dans les

enquêtes et pour le temps que je leur ai fait perdre. Je remercie spécialement mon amie

Matilde Roca pour ses bons conseils et support en français.

Des remerciements particuliers à la journaliste Montse Armengou dont le reportage m’a

inspirée à faire mon travail.

Finalement, je tiens à remercier vivement toute ma famille pour leur support pendant ces

derniers mois de travail. Je voudrais remercier spécialement ma mère pour m’aider à

contacter les experts que j’ai interviewés et pourr son soutien permanent.

Page 4: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

« Toutes les choses sont poison, et rien n’est sans poison ;

seule la dose fait qu’une chose n’est pas un poison. »

Paracelse (1493-1541)

Page 5: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

TABLE DES MATIÈRES

TABLE DES MATIÈRES ....................................................................................................... 5

INTRODUCTION.................................................................................................................... 7

PARTIE THÉORIQUE ......................................................................................................... 10

1. LA PASSION POUR LE SUCRE ............................................................................ 10

2. ÉPIDÉMIE MONDIALE D’OBÉSITÉ AU XXIÈME

SIÈCLE. ............................. 15

3. LES ÉDULCORANTS .............................................................................................. 22

3.1. Bénéfices et inconvénients ................................................................................... 23

3.2. Les principaux édulcorants................................................................................. 25

4. LES ORGANISATIONS ASSOCIÉES À LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ..... 36

4.1. Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ..................................... 37

4.2. Food and Drug Administration (FDA) .............................................................. 38

4.3. Agence Espagnole de Sécurité Alimentaire et Nutrition (AESAN) ................ 39

4.4. Agence Catalane de Sécurité Alimentaire (ACSA) .......................................... 39

4.5. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) . 40

4.6. Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ....................................................... 40

5. TESTS DE SÉCURITÉ D’UN ÉDULCORANT ..................................................... 41

5.1. Phases d’une épreuve toxicologique ................................................................... 42

6. L’ASPARTAME ........................................................................................................ 43

6.1. Histoire ................................................................................................................. 43

6.2. Composants .......................................................................................................... 44

6.2.1. Phénylalanine ................................................................................................ 45

6.2.1.1. Phénylcétonurie ...................................................................................... 47

6.2.2. Acide aspartique ........................................................................................... 49

6.2.3. Méthanol ....................................................................................................... 50

6.2.3.1. Formaldéhyde ......................................................................................... 51

6.2.3.2. Toxicité .................................................................................................... 51

Page 6: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

6.3. Propriétés ............................................................................................................. 52

6.3.1. Pouvoir sucrant ............................................................................................ 52

6.3.2. Solubilité ........................................................................................................ 53

6.3.3. Stabilité .......................................................................................................... 53

6.4. Utilisation dans l’alimentation et étiquetage ..................................................... 54

6.5. Polémique. Possible toxicité ................................................................................ 55

6.6. Aspects économiques ........................................................................................... 57

PARTIE PRATIQUE ............................................................................................................ 60

7. ENTRETIENS AVEC DIFFÉRENTS EXPERTS .................................................. 60

7.1. Spécialistes de la nutrition et du diabète de l’Hospital Clínic ........................ 60

7.2. Mme Victòria Castell (Agence Catalane de Sécurité Alimentaire) ................ 62

7.3. Dr. Marià Alemany : professeur de Nutrition et Bromatologie à l’UB ......... 63

7.4. Dr. Abel Mariné: professeur de Nutrition et Bromatologie à l’UB .............. 65

7.5. Dr. Betty Martini : fondatrice de l’organisation Mission Possible ............... 66

8. ENQUÊTES : Consommation de produits light de la part des adolescents ............. 71

8.1 Répartition des personnes enquêtées selon le pays, l’âge et le type d’école....... 72

8.2 Analyse des résultats des questionnaires ............................................................... 74

CONCLUSIONS .................................................................................................................... 95

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE .......................................................................... 98

ANNEXES ............................................................................................................................ 105

I. ANNEXE I : Spécialistes d’Endocrinologie de l’Hospital Clínic ....................... 105

II. ANNEXE II : Mme. Victòria Castell .................................................................... 108

III. ANNEXE III : Dr. Marià Alemany ...................................................................... 111

IV. ANNEXE IV : Dr. Abel Mariné ............................................................................ 115

V. ANNEXE V : Dr. Betty Martini ............................................................................ 119

VI. ANNEXE VI : Pétition à Coca-Cola et Ajinomoto .............................................. 124

VII. ANNEXE VII : Enquête catalane ......................................................................... 126

VIII. ANNEXE VIII : Enquête américaine .................................................................. 134

Page 7: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

7

INTRODUCTION

Au cours de ces dernières années, j’ai développé un grand intérêt pour les questions de

l’alimentation et la santé, d’une part, parce que je suis sportive (nageuse) et je dois donc

prendre soin de mon alimentation et, d’autre part, parce que l’année dernière j’ai étudié aux

États-Unis et je me suis rendu compte de l’importance du problème de l’obésité et des

mauvaises habitudes alimentaires. Par ailleurs, la chimie m’intéresse beaucoup et, par

conséquent, j’ai voulu envisager mon travail de recherche en tenant compte de ces deux

aspects.

Le 31 mai 2012, TV3 a émis un reportage intitulé « Qu’est-ce que nous mangeons ? ». Je l’ai

trouvé très intéressant et il m’a aidé à me décider à choisir mon sujet de travail. Une des

questions posée était de savoir si l’aspartame, édulcorant utilisé largement dans la société,

était fiable. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à réviser la bibliographie sur ce sujet et

j’ai découvert que l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) devait émettre

son dernier rapport sur la sécurité alimentaire sur cet édulcorant. Le rapport aurait dû être

publié en Septembre 2012, mais il a été reporté afin de recueillir plus de renseignements

concernant la possible toxicité d’un des composants de dégradation de l’aspartame, la

dicétopipérazine (DKP), apparaissant lorsque les aliments et les boissons contenant de

l’aspartame sont mal conservés.

Malgré cet ajournement, l’agence a émis un communiqué préliminaire en mai 2013 dans

lequel l’EFSA annonçait officiellement qu’elle n’avait pas trouvé d’évidences qui suggéraient

que l’aspartame était toxique à des doses minimales aux doses maximales recommandées.

Alors, le rapport officiel qui sera présenté dans les prochains mois sera clairement comme

tous les autres dans le sens qu’il n’y aura aucune preuve qui confirmera la toxicité de

l’aspartame. En outre, en Août 2013 un nouvel édulcorant dérivé de l’aspartame,

l’advantame, a été évalué comme un édulcorant fiable par l’EFSA. Cet édulcorant a un

pouvoir sucrant plus élevé que celui de l’aspartame et avec lui, l’industrie prétend déplacer

l’aspartame. Ce nouvel additif est en attente de son approbation aux États-Unis depuis 2009

dans les mains de la FDA.

Mon premier objectif, quand j’ai commencé à faire le travail, était d’essayer de discerner si

réellement l’aspartame était un produit fiable ou toxique. Cela a été la première question que

Page 8: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

8

je me suis posée. Suite à une révision exhaustive de la bibliographie, les entretiens avec des

experts de différents domaines du monde de la nutrition de la sécurité alimentaire et le suivi

on-line de la nouvelle évaluation européenne, je croyais que je pouvais arriver à mon objectif.

Quelle naïveté !

À mesure que j’approfondissais dans le thème, je me suis rendu compte que c’était un thème

complexe et que, même si j’avais des opinions personnelles sur toute l’information que

j’avais assimilée, je ne pouvais pas arriver à répondre à ma question. Si les experts en sécurité

alimentaire affirmaient qu’on ne pouvait pas démontrer sa toxicité, émettre n’importe quel

type de conclusion de ma part en ce sens-là aurait été une témérité.

Quand je me suis rendu compte de cette limitation, j’ai décidé de réorienter mon travail, et

sans oublier l’aspartame, j’ai élargi mon point de vue. J’ai découvert que le thème de « le

plaisir pour le sucré » était vraiment passionnant. C’est un des axes qui a changé notre société

le long de ces derniers siècles. C’est la cause fondamentale du début de l’esclavage et du

racisme. En effet pour initier les plantations massives de la canne à sucre dans les colonies

tropicales, cela a provoqué l’extinction d’une multitude de villages indigènes et la

désertification d’immenses territoires. De plus, des études récentes suggèrent que l’excès de

sucre dans la diète de la société actuelle est le responsable principal de l’épidémie d’obésité

qui menace la santé de la population du XXIème siècle. Par conséquent, la question que je

devais me poser n’était pas si l’aspartame était toxique ou non, sinon si réellement il

représente ou peut représenter une solution pour corriger les ravages de cette grave épidémie

de notre société actuelle. Dans ce sens-là, j’ai décidé d’élargir mes analyses au phénomène de

l’obésité et l’augmentation de la consommation de sucre (surtout dans les boissons

édulcorées), et j’ai proposé comme partie pratique de mon travail, au-delà des entretiens, de

réaliser une enquête à un groupe d’adolescents catalans et américains. Je leur ai posé des

questions sur leurs habitudes alimentaires, leur consommation de produits sucrés, leur activité

physique et leur ai demandé leur opinion concernant les édulcorants et boissons édulcorées.

L’objectif était de connaître l’autoévaluation et positionnement du groupe et d’évaluer les

différences entre eux.

La grande information sur l’aspartame que j’ai obtenue et analysée m’a fait découvrir qu’il

existe une grande zone grise pleine des conflits éthiques, de trafics d’influences et de grands

intérêts économiques qui sont autour de la production du sucre et d’édulcorants artificiels.

Cette grande zone grise existe également dans les grandes multinationales qui les

Page 9: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

9

consomment (comme Coca-Cola, Pepsi, etc.). Même si je n’ai pas réussi à avoir un entretien

avec un représentant de ces entreprises, j’ai voulu expliquer toutes les données que j’ai

rassemblées et donner mes réflexions sur ces aspects.

En définitive, la question initiale a été modifiée et pour essayer d’y répondre, j’ai élargi la

vision du problème, en y ajoutant des aspects de type éthique et économique qui n’étaient pas

prévus au début du travail.

Les questions auxquelles j’ai voulu répondre dans mon travail de recherche moyennant la

révision bibliographique, les entretiens et les enquêtes sont :

1. L’aspartame est-il un édulcorant non toxique qui peut être utilisé avec sécurité par

toute la population en général ?

2. Peut-on considérer l’aspartame comme une bonne alternative au sucre pour diminuer

les effets secondaires qui sont provoqués par sa consommation excessive (obésité,

diabète, etc) ?

3. Quel est le positionnement des adolescents concernant la diète, le sport, la

consommation de sucre et d’édulcorants et les agences de sécurité alimentaire ? Est-ce

qu’il existe des différences entre les adolescents américains et catalans enquêtés ?

4. Est-ce qu’il est éthiquement blâmable que les entreprises de boissons sucrées

augmentent leurs ventes dans des pays en voie de développement sans se demander si

cela est en train de favoriser l’expansion de l’épidémie d’obésité ?

Page 10: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

10

PARTIE THÉORIQUE

1. LA PASSION POUR LE SUCRE

La passion pour le sucre est originaire d’Asie, concrètement d’Inde et de Perse où

l’élaboration du sucre en poudre a commencé pour être utilisé en tant qu’élixir de jouissance

mais aussi en tant que produit médicinal. Ultérieurement, les arabes en ont perfectionné les

techniques d’élaboration et sa consommation est devenue populaire. Ce n’est que bien

longtemps après que cette délicieuse « épice » est arrivée en Europe. Lors des Croisades et

des Guerres Saintes, les Britanniques et les Français ont découvert son existence et ont essayé

de cultiver la canne à sucre sur leurs pays pour ne pas avoir à dépendre des pays producteurs.

Or, l’Europe ne réunissait pas les conditions climatiques appropriées pour cette culture et ils

ont dû y renoncer. Alors, un commerce régulier de ce produit « de luxe » a commencé des

terres orientales à l’Europe. Seuls les nobles et les classes privilégiées avaient accès à ce mets

précieux et rare. Par conséquent, parmi les classes dominantes européennes, le désir d’arriver

à augmenter sa disponibilité pour s’enrichir et satisfaire la passion que le produit avait

éveillée dans la population de la vieille Europe, dominait.

Après les grandes découvertes des conquistadores Portugais et Espagnols du XVème et

XVIème siècle et le début des empires coloniaux, l’opportunité tellement attendue a surgi.

Les terres conquises réunissaient les conditions optimales pour pouvoir cultiver massivement

de grandes plantations de canne à sucre. Beaucoup de populations indigènes qui habitaient

sur ces terres ont été exterminées. La déforestation a été massive. Le nouveau phénomène de

l’esclavage à grande échelle est apparu pour pouvoir rendre efficace cette nouvelle culture.

Les grands bateaux chargés de canne à sucre à traiter arrivaient en Europe en provenance des

colonies américaines (le Brésil, les îles de la Caraïbe, etc.) et au retour, sur la côte occidentale

africaine, ils surchargeaient leurs bateaux de population de race noire qui, contre leur volonté,

Page 11: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

11

se déplaçaient aux colonies pour cultiver les plantations dans des conditions inhumaines. La

passion pour le sucre a commencé, alors à montrer sa face la plus amère en fomentant

l’esclavage et le racisme poussés par une ambition sans scrupules. L’écrivain et philosophe

français Voltaire, dans un fragment de son livre « Candide », raconte parfaitement la

situation, et avec ironie fait raconter à son personnage les effets dévastateurs de ce système.

« Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand

nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous

mangez du sucre en Europe »

Voltaire, Candide, chapitre 19, Le nègre de Surinam

Page 12: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

12

À partir de la production massive de sucre en provenance des plantations coloniales, la

consommation s’est généralisée et elle est arrivée à toutes les classes sociales de la

population. Pourtant, l’offre a généré de plus en plus demande et la nécessité d’augmenter les

productions. Par conséquent, la déforestation des bois et la désertification des territoires sont

devenues plus évidentes (avec des effets environnementaux adverses) et avec des effets

pervers sur les populations indigènes qui ont continué jusque nos jours.

Actuellement, l’industrie sucrière est un lobby très puissant qui meut un marché de 70.000

millions de dollars annuels dans le monde entier et qui continue à absorber la plus grande

part de marché du secteur des édulcorants (produits destinés à sucrer), car en plus du goût

sucré, pur, rapide et éphémère qui le caractérisent, il a un volume, une texture, un arôme et

des propriétés de conservation qui le convertissent en un produit très apprécié par l’industrie

et par les consommateurs. Concrètement, elle possède 83% de tout le secteur bien que les

coûts directs de production- et donc des prix de marché- soient beaucoup plus élevés et que

les coûts collatéraux environnementaux et sociaux soient d’un impact également très élevé.

Comme exemple il faut citer que récemment la ONG latino-américaine Survival1 (le 28

octobre 2013) dénonçait devant les médias la vague de suicides de jeunes indigènes guaranis

brésiliens causés parà la souffrance mentale dérivée de la perte et destruction des terres de

leurs ancêtres (terres consacrées à la culture de la canne à sucre). 2

Les principaux pays producteurs et exportateurs de la canne à sucre sont le Brésil, l’Inde et la

Chine. En Europe aussi on produit du sucre autochtone mais celui-ci provient de la culture de

1 “Oleada de suicidios de indígenas sin precedentes en Brasil”- La Vanguardia

(http://www.lavanguardia.com/vida/20131028/54391684112/suicidio-indigenas-brasil.html) 2 L’information concernant le commerce du sucre est sur la page web : La guerra del azúcar en Europa

http://www.elmundo.es/elmundo/2013/03/26/internacional/1364325535.html

Page 13: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

13

la betterave, qui dispose de fortes subventions communautaires et d’une politique de quotas

protectionnistes qui empêchent la libération du marché international, car le produit est

exporté à un prix inférieur à son coût réel. Cette pratique a déchaîné des protestations

internationales du secteur, et les gens ont prié instamment les autorités de l’Union

Européenne de cesser leurs pratiques abusives tellement protectionnistes qui nuisent au reste

de la concurrence.

Pour toutes ces raisons d’impact environnemental et social, pour les coûts élevés de

production et pour le grand pouvoir calorique du sucre, il n’est pas surprenant que ces

dernières années un grand nombre de nouveaux édulcorants aient apparu sur le marché.

L’objectif de leur sortie sur le marché (dans certains cas) a été uniquement la réduction de

prix et l’augmentation de leur pouvoir sucrant (comparé au sucre). Ce serait le cas du sirop

concentré de fructose, élaboré artificiellement à partir de l’amidon, qui est utilisé aux États-

Unis pour édulcorer les boissons sucrés et d‘autres produits sucrés de fabrication industrielle,

et dont le prix est 50% inférieur à celui du sucre. Dans d’autres cas, au-delà des raisons

économiques, des lignes de produits qui éliminent la charge calorique du sucre et également

leurs effets secondaires sur la santé (caries, obésité, etc.) ont été lancées sur le marché. Dans

ce groupe il y aurait la saccharine (l’édulcorant artificiel le plus vieux et meilleur marché-

mais ayant un certain goût amer), l’aspartame –le produit qui a motivé l’origine de mon

travail- ou d‘autres édulcorants plus récents comme le sucralose ou la stévia. Le prix de ces

produits est sensiblement inférieur : l’aspartame coûte 10% du prix du sucre, le sucralose

20% et la stévia 85%. Dans de cas de la stévia, sa commercialisation est en train de recevoir

une forte impulsion, seule ou combinée avec du sucre. C’est parce que c’est un édulcorant

naturel sans effets secondaires connus.

Page 14: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

14

La progression de la consommation des sucreries a été tellement importante ces dernières

années qu’elle a provoqué des effets dévastateurs sur la santé des individus. Actuellement il y

a peu de doutes que c’est la principale cause de l’épidémie d’obésité qui, actuellement,

affecte la population de notre planète ; pas seulement dans les pays industrialisés mais aussi

dans les pays en voie de développement. Évidemment les puissantes multinationales (les

industries productrices d sucre et d’édulcorants ainsi que les grandes entreprises de boissons

sucrées) essayent de protéger leurs intérêts économiques et de minimiser cette accusation.

Leur réponse a toujours été orientée à chercher des alternatives avec d’autres édulcorants

possédant un impact calorique plus petit et surtout à introduire leurs produits dans les pays

émergeants où la crainte à l’obésité n’est pas tellement enracinée. Cela fait que l’épidémie

d’obésité s’étend sur des zones de la géographie qui sont encore en voie de développement.

Couverture du magazine

National Geographic Août 2013

Page 15: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

15

2. ÉPIDÉMIE MONDIALE D’OBÉSITÉ AU XXIÈME

SIÈCLE.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le surpoids et l’obésité sont définis comme

des situations non désirables dans lesquelles existe une accumulation excessive de graisse qui

peut arriver à être préjudiciable pour la santé. Une personne est considérée obèse quand son

indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30 kg/m2

et considérée en surpoids quand

cet indice est supérieur à 25 kg/m2. L’IMC est calculé en divisant les kilogrammes de poids

par le carré de la stature en mètres. 3

Depuis 1980 le phénomène de l’obésité a augmenté de magnitude jusqu’à devenir à l’heure

actuelle un phénomène épidémique. Elle n’affecte plus seulement les pays développés

comme les États-Unis, mais elle est en train d’avancer à pas de géants dans les pays en voie

de développement de l’Amérique Latine, et dernièrement en Chine et en Inde aussi. Par

contre, quelques pays comme le Japon ou la Corée du Nord ont des indices d’obésité très bas,

sans doute à cause de leur type de diète. En 2008, les calculs de la OMS reflétaient que 1400

millions de personnes dans le monde étaient en surpoids dont 500 millions obèses, surtout des

femmes. En plus, une des données les plus inquiétantes est que 40 millions de ces obèses

étaient des enfants. L’Espagne a les indices d’obésité plus bas que d’autres pays européens,

mais elle a aussi souffert une augmentation préoccupante d’obésité pendant ces dernières

années. On estime que 19.3% de la population est en surpoids et environ 13% souffrent

d’obésité.

Dans un des derniers rapports de l’Organisation pour la Coopération et le Développement

Économique (OCDE) de 2012, le classement des sept pays ayant les indices d’obésité les plus

3 Obesity and overweight- WHO (OMS) http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/en/

Page 16: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

16

élevés a été le suivant : les États-Unis, le Mexique, suivis par la Nouvelle-Zélande, le Chile,

l’Australie, le Canada et le Royaume-Uni.

Il

est largement reconnu que l’obésité est associée au diabète, à l’hypertension, aux maladies

cardiovasculaires, aux maladies osteoarticulaires et à d’autres pathologies. Dans son

ensemble, elle est considérée comme la cinquième cause mortelle parmi la population. On

estime que les personnes souffrant d’une obésité importante vivent entre 8 et 10 ans de

moins que le reste de la population. L’emmagasinage de graisse excessive est produit par la

perte de l’équilibre entre l’apport des calories de l’ingestion et la consommation de ces

calories dans l’organisme. S’il y a un excès d’apport, des changements hormonaux ainsi que

de l’hypersécrétion d’insuline se produisent et les excédents se transforment en matière

grasse. Il est évident que c’est ce qui est arrivé ces dernières années à une grande partie de la

Page 17: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

17

population, car toutes les habitudes alimentaires ont empiré et le type de vie actuel a favorisé

le sédentarisme.

La race humaine n’est pas préparée pour consommer du sucre en excès. En réalité, elle est

uniquement préparée lors de la période d’allaitement. Quelques investigateurs ont suggéré

que l’adaptation des hominides à l’époque des glaciations il y a 22 millions d’années a

conféré un avantage évolutif à ceux qui avaient souffert des mutations qui favorisaient la voie

métabolique de la réserve de graisses. Pendant cette époque de grave pénurie d’aliments, cela

leur a conféré des avantages, mais le problème d’aujourd’hui est le contraire, c’est-à-dire la

surabondance d’aliments.

Source : Page web de l’OMS

Page 18: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

18

Parmi toutes les causes qui sont présupposées comme responsables de l’épidémie d’obésité, il

faut souligner celle associée à la consommation du sucre, surtout de celui qui provient des

boissons sucrées. Il s’agit d’un apport calorique vide, qui n’a aucune finalité nutritive

associée, l’alternative saine étant l’eau qui a 0 calorie. Chaque unité de boisson contient

environ 137 kcals, et si celles-ci sont accumulées par sa consommation régulière, le surpoids

apparaîtra inévitablement. Pour arrêter et contrôler ces types de consommation, le maire de

New York, Michael Bloomberg, en mars 2013, a essayé d’interdire la vente des

rafraîchissements sucrés de plus d’un demi-litre. Pourtant, cette initiative n’a pas été

effective. Il y a eu d’autres initiatives, comme par exemple en France où le gouvernement

taxe ces types de boissons. Dans la communauté autonomique catalane, le gouvernement a

essayé de prendre cette mesure aussi, mais les fortes pressions du secteur affecté ont fait

qu’elle n’a pas été appliquée.4 5

« Le maire de New York, M. Bloomberg discute sur les boissons sucrées » (Septembre 2013)

Source: New York Post

4 Rojas-Rueda D. Impuesto a las bebidas azucaradas en España y su posible impacto en la salud. Gac Sanit.

2013. http://dx.doi.org/10.1016/j.gaceta.2013.04.009

5 Coca-Cola critica el impuesto de bebidas que plantea Artur Mas (Agosto 2013)

http://www.lavanguardia.com/economia/20130314/54369282670/coca-cola-critica-impuesto-de-bebidas-que-

plantea-artur-mas.html

Page 19: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

19

Source: Coca-Cola 2012 Annual Review

Page 20: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

20

Source: Coca-Cola 2012 Annual Review

Il est très intéressant de comparer le graphique publié par l’OCDE sur les indices d’obésité

avec le classement que Coca-Cola a publié dans son rapport annuel de 2012. On peut vérifier

la coïncidence de pays avec des indices d’obésité et les consommations élevées de Coca-

Cola. Cela ne démontre pas une relation cause-effet mais il invite à la réflexion. Un autre

point qui attire l’attention est la grande augmentation des ventes sur les territoires de

l’Eurasie/Afrique et en Amérique Latine. L’entreprise a publié les bons résultats globaux de

la compagnie en 2012 avec des chiffres de ventes de 48.000 millions de dollars et une

croissance interannuelle de 4%.

Quelques experts en nutrition, comme l’endocrinologue américain Lustig, suggèrent que le

sucre ou les autres édulcorants, spécialement le sirop concentré de fructose –utilisé dans les

Page 21: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

21

boissons sucrées des États-Unis et du Mexique-, sont des substances dangereuses qui créent

une dépendance car elles agissent en stimulant les centres du plaisir du cerveau d’une

manière similaire à celle de certaines drogues comme la cocaïne. C’est pour cela que les

individus se relaxent et optent pour le sédentarisme au lieu de l’exercice physique. De plus, il

avertit de la publicité mensongère de certains produits lights libres en graisses mais enrichis

avec du fructose pour améliorer son goût. Sa recommandation est claire : la consommation du

sucre doit être diminuée de 2/3, sinon le sucre agit comme un toxique.

Augmentation progressive

de la taille des bouteilles

de Coca-Cola pendant les

100 dernières années.

(1oz = 30 mL)

Source : présentation de

Dr. Lustig sur la

consommation du sucre.

Finalement, il est important de considérer les répercussions économiques et sociales que

l’actuelle épidémie d’obésité impliquera dans les prochaines années. L’étude de Wang et al

(Lancet 2011) estime que si les tendances continuent au même rythme, en 2030 il y aura aux

États-Unis 65 millions de plus d’obèses et 11 millions de plus au Royaume-Uni. Le surcoût

économique du traitement des maladies secondaires conséquente de cet incrément de cas

d’obésité (du diabète, des maladies cardiovasculaires, etc) sera de 57.000 millions de dollars

minimum chaque année.

En résumé, l’épidémie d’obésité est une réalité. Ses causes ne sont pas définies clairement

bien que le plus probable est qu’elles soient un phénomène multifactoriel. Pourtant, le rôle du

sucre et des boissons sucrées est important dans son développement. Il s’agit d’un sujet

tellement actuel que le magazine National Geographic lui a dédié sa couverture dans son

édition d’Août 2013 et il a publié un rapport complet sur le thème (Sugar Love, a not so

sweet story - Un amour sucré, une histoire pas si douce).

Page 22: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

22

3. LES ÉDULCORANTS

Les édulcorants sont des substances naturelles ou artificielles ayant un goût sucré, semblable

à celui du sucre (saccharose). D’un point de vue chimique, il y a une grande diversité de ces

substances: des sucres, des alcools, des aminoacides et des protéines. D’un point de vue

énergétique, les édulcorants peuvent être caloriques ou acaloriques.

Source : Document de consens sobre les recomanacions nutricionals i d’educació alimentària en la

diabetis.

Édulcorant intense est le terme utilisé pour décrire les édulcorants acaloriques, c'est-à-dire,

ceux qui n’apportent pas de calories ou qui ont un goût tellement prononcé qu’ils peuvent

être utilisés dans des produits alimentaires à des concentrations suffisamment faibles pour ne

pas contribuer de manière significative à l’apport calorique.

Ce sont des moyens de donner aux aliments un goût sucré sans augmenter leur teneur en

calories. En effet, depuis les années soixante, nous mangeons plus que ce dont nous avons

besoin et nous consommons beaucoup trop de graisses et de sucres, alors que les glucides

complexes et les fibres alimentaires sont, en général, trop peu présents dans notre

alimentation.

Ils sont utilisés dans toutes sortes d’aliments, notamment dans les produits « light » et « sans

sucre », comme par exemple les sodas, les chewing-gums, les yaourts, etc. Ils sont également

utilisés dans le secteur de la santé, pour améliorer le goût de certains médicaments.

Page 23: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

23

3.1. Bénéfices et inconvénients

BÉNÉFICES

Les édulcorants intenses aident à contrôler le poids

Les édulcorants à faible teneur en calories peuvent aider certaines personnes à réduire leur

apport calorique, sans pour autant affecter la qualité gustative des aliments et sans les

contraindre à renoncer à l’envie naturelle de produits sucrés.6

Dans le tableau ci-dessous, nous pouvons voir l’apport calorique des produits édulcorés par

rapport à ceux contenant du sucre.

Teneur en calories

Produit Calories (kcal)

Avec sucre Édulcorants

Boissons gazeuses sans alcool

Boissons gazeuses non

alcoolisées en poudre

Desserts

Préparation pour lait frappé

Yaourt aux fruits

Édulcorants de table

330 ml

240 ml

240 ml

180 ml

180 g

Comprimés

Poudre

145

86

150

110

207

16

16

2

5

75

50

81

1

2

Source : International Sweeteners Association

La substitution du sucre par des édulcorants offre un moyen de réduire l'apport calorique. En

y ajoutant d'autres moyens de contrôle du poids, comme la réduction des portions et l'activité

physique, les édulcorants à faible teneur en calories contribuent à résoudre le problème de

l'obésité et du surpoids mondial.

Les édulcorants contribuent à la santé dentaire.

Les bactéries de la plaque dentaire transforment le sucre en acides nocifs, qui dissolvent la

surface de la dent. Si cet acide n’est pas éliminé lors du brossage des dents, il peut provoquer

6 Source: "Edulcorantes Bajos En Calorías: Sus Funciones Y Beneficios." Sweeteners.org. International

Sweeteners Association. Web. (http://www.sweeteners.org/images/isa/ISA_Booklet_ES.pdf)

Page 24: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

24

des caries. Pourtant, les édulcorants intenses ne fermentent pas, c’est à dire qu’ils ne

provoquent ni acide ni caries.

Les édulcorants aident les diabétiques

Le diabète est une maladie lors de laquelle il y a une augmentation du taux de glucose dans

le sang. C’est une maladie chronique qui demande une prise en charge adaptée tout au long

de la vie. Le diabète peut présenter certaines complications s’il n’est pas bien pris en charge.

La cause du diabète est le manque d’insuline, qui diminue le sucre dans le sang. Le

diabétique doit contrôler son taux de glycémie (niveau de sucre dans le sang), et c’est pour

cela qu’il doit surveiller son ingestion de sucre. Les édulcorants n’ayant pas d’apport

glucidique, ils sont donc recommandés aux diabétiques pour remplacer le sucre.

Les édulcorants ont un coût de production très bas

En comparaison avec le sucre, les édulcorants, en général, ont un coût de production très bas.

Page 25: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

25

INCONVÉNIENTS

Les édulcorants intenses peuvent être aussi sucrés que le sucre et même 600 fois plus sucré.

Pourtant, ils n’ont pas le même goût que le sucre. Certains édulcorants ont un arrière-goût

amer ou bien un arôme différent, etc. Par ailleurs, il y a quelques édulcorants qui ne peuvent

pas toujours être utilisés, comme par exemple l’aspartame, qui ne peut pas être utilisé dans

des produits chauds car il se décompose et perd ses propriétés sucrantes.

Il y a des études qui mettent en relation la consommation d’édulcorants chez les enfants avec

une plus grande consommation de sucre à l’âge adulte, car la personne s’habitue à manger

des produits sucrés.

En outre, ces dernières années il y a eu beaucoup de polémique sur la sécurité de certains

édulcorants, car quelques études démontraient leur toxicité.

3.2. Les principaux édulcorants

SACCHAROSE

Structure chimique du saccharose Différents types de sucre (blanc, roux, complet)

Le saccharose est l’édulcorant le plus utilisé dans le monde industrialisé. Il est extrait de

certaines plantes, principalement de la canne à sucre et de la betterave sucrière. Il est

composé par une molécule de glucose reliée avec une molécule de fructose par une liaison

osidique. Son nom chimique est α-D-glucopyranosyl-(1→2)-β-D-fructofuranoside et sa

formule est C12H22O11. Le corps métabolise le saccharose dans la microvillosité du duodénum,

grâce à un enzyme qui s’appelle saccharase, qui hydrolyse le saccharose et forme une

Page 26: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

26

molécule de glucose et une de fructose. Ces deux molécules sont des carburants essentiels

car ce sont les sources principales de synthèse d’énergie des cellules.

Le saccharose caramélise à 160ºC, mais son point de fusion est à 185ºC. Il est très soluble

dans l’eau (et sa solubilité augmente avec la température), mais pas dans des solvants non

polaires. Son pouvoir sucrant est 1, car il sert de référence sur l'échelle des produits sucrants.

Il a une valeur calorique de 4kcal/g, et il provoque un accroissement d’insuline très grand.

En outre, le sucre a d’autres inconvénients. En Europe le sucre s’obtient à partir de la

betterave. La culture de la betterave est protégée et ce secteur reçoit des subventions car ce

n’est pas rentable (il perd de l’argent). D’autre part, les coûts de production du sucre sont très

élevés, surtout celle de la canne à sucre. La canne à sucre est une plante qui dévaste le terrain

en raison des cultures intensives qui provoquent sa désertification (en Inde, au Brésil, etc.).

Pour réduire les coûts de production, il existe très peu d’innovation technologique. Donc, les

conditions de travail des agriculteurs sont déplorables.

POLYOLS

Un polyol est un hydrate de carbone qui contient plus de groupes hydroxyles que le sucre

auquel il est associé. Ils s’utilisent en tant qu’édulcorants car ils ont une faible valeur

calorique. En plus, certains d’ entre eux produisent une sensation de froid, très utile pour la

fabrication de chewing-gum, de bonbons ainsi que d’ autres confiseries.

Nom

Code

Sorbitol

E-420

Mannitol

E-421

Isomaltitol

E-953

Maltitol

E-965

Lactitol

E-966

Xylitol

E-967

Hydrogéné à

partir de Glucose Fructose Saccharose Maltose Lactose Xylose

Pouvoir sucrant 0,4-0,5 0,4-0,5 0,5 0,9 0,3 1,0

DJA * Pas

spécifié 0-50mg Pas spécifié Pas spécifié

Pas

spécifié

Pas

spécifié

Valeur

Calorique 2,6 1,6 2,0 2,1 2,0 2,4

Accroissement

d’insuline

Nul ou très

faible

Nul ou très

faible Nul

Similaire ou

inférieur au

glucose

Nul Oui, mais

faible

* Dose journalière admissible

Source : Document de consens sobre les recomanacions nutricionals i d’educació alimentària en la

diabetis.

Page 27: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

27

ACÉSULFAME POTASSIUM

Acésulfame Potassium Structure chimique de l’Acésulfame K

L’acésulfame-K, ou Ace-K, est un édulcorant artificiel découvert en 1967. C’ est le sel de

potassium de l’acésulfame, et son code est E-950. Il possède un pouvoir sucrant de 150-200,

il n’a pas de valeur calorique car il n’est pas métabolisé par le corps et il n’accroit pas le

niveau d’insuline du sang. Sa DJA est de 15 mg/kg. Le CSPI (Center for Science in the

Public Interest) a recommandé d’éviter sa consommation car les tests de sécurité de l’Ace-K

étaient de qualité médiocre.

CYCLAMATE

Structure chimique du cyclamate

Le cyclamate est un édulcorant artificiel qui est le sel de sodium de l’acide cyclamique. Il a

été découvert en 1937 par hasard. Son code est E-952, et son pouvoir édulcorant est 160-200.

Comme l’Acésulfame-K, le Cyclamate n’a pas de valeur calorique et il n’accroit pas le

niveau d’insuline. Sa DJA est de 11 mg /kg. Il est absorbé partiellement et excrété, et dans

Page 28: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

28

quelques cas il est partiellement métabolisé par les bactéries de l’intestin. Il y a eu beaucoup

de controverse concernant sa sécurité, et il est interdit dans quelques pays.

SACCHARINE

Saccharine Structure chimique de la saccharine

La saccharine est un des édulcorants intenses les plus anciens, découvert en 1879. Son nom

chimique est Sulfinide benzoïque, et son code E-954. La saccharine peut avoir différentes

formes, mais la plus utilisée est le sel de sodium et le sel de calcium pour les personnes qui ne

peuvent pas prendre de sodium. Les deux sels sont très solubles dans l’eau. Cet édulcorant est

très stable, alors il peut être utilisé dans des nourritures chaudes car il ne se mélange pas ni

n’a aucune réaction avec d’ autres substances. Son pouvoir sucrant est de 300-500, et sa DJA

de 5mg/kg. Elle n’a pas de valeur calorique, et elle n’accroit pas le niveau d’insuline. Elle a

un arrière-goût amer, et c’est pour cette raison qu’elle est souvent mélangée avec d’ autres

édulcorants.

La saccharine n’est pas métabolisée, elle est absorbée complètement par le corps, et ensuite

expulsée à travers les reins. En 1977, une étude a suggéré que la saccharine affectait le corps

et causait le cancer de vessie chez les rats. Pourtant, des études postérieures ont démontré

qu’il n’y avait aucune relation entre la consommation de saccharine et l’incidence de cancer

de vessie chez les humains. De plus, les doses que les rats prenaient étaient très grandes,

exagérées. 7

7 "Sacarina." Info-edulcorants.org. International Sweeteners Association.

(http://www.info-edulcorants.org/pdf/Saccharin_ES.pdf)

Page 29: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

29

SUCRALOSE

Splenda, nom commercial de la sucralose Structure de la sucralose

Le sucralose est un édulcorant intense artificiel qui a été découvert en 1976. Il est connu aussi

par son nom commercial Splenda ou Canderel. Sa structure chimique ressemble beaucoup à

celle du saccharose, car il est synthétisé à partir d’une chloration sélective du saccharose. Son

nom chimique est trichlorosucrose, car 3 groupes hydroxyles ont été substitués par 3 atomes

de chlore, et son code est E-955. Le corps n’absorbe pas le sucralose, alors il n’a pas de

valeur calorique. Son pouvoir sucrant est de 600. Il a une apparence de poudre blanc inodore

et il est très léger. Il est stable face à la chaleur, comme la saccharine, alors il peut être utilisé

pour enfourner. Sa DJA est de 15 mg/kg, et comme les autres édulcorants intenses, il

n’accroit pas le niveau d’insuline du sang. Il est aussi très soluble dans l’eau.

Le sucralose est le deuxième édulcorant le plus commercialisé, après l’aspartame. Selon les

études de la FDA, le sucralose n’est pas absorbé par le corps, seulement 15% qui est ensuite

traité et évacué par le corps. Beaucoup de tests ont été faits concernant sa sécurité, et ils

tendent à démontrer qu’il est sûr. Pourtant, il y a des études qui démontrent qu’à doses

élevées le sucralose peut avoir des conséquences, comme par exemple : la réduction de la

flore intestinale, la diarrhée, des douleurs intestinales, musculaires, etc. 8

8 Baird, I. M., Shephard, N. W., Merritt, R. J., & Hildick-Smith, G.. «Repeated dose study of

sucralose tolerance in human subjects».Food Chemical Toxicology, vol. 38 (Supplement 2), 2000,

pàg. S123–S129.. DOI: 10.1016/S0278-6915(00)00035-1

Page 30: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

30

NEOTAME

Le néotame est un édulcorant intense artificiel

découvert en 1991 et autorisé en Europe en

2009. C’ est un dipeptide dérivé de

l’aspartame, alors sa structure ressemble

beaucoup à celle de l’aspartame. Son nom

signifie «le nouveau aspartame ». Son nom

scientifique est N-[N-(3,3-diméthylbutyle) L-

α-aspartyl]-L-phénylalanine1-ester méthylique,

et son code E-961. Il est composé de deux

acides aminés, la phénylalanine et l’acide

aspartique. Contrairement à l’aspartame, le

néotame a le groupe 3,3-diméthylbutyle qui provoque que les deux peptides ne se séparent

pas, en réduisant la disponibilité de phénylalanine. Son pouvoir sucrant est de 8.000-10.000.

Par conséquent, la quantité de néotame nécessaire en comparaison à celle de l’aspartame est

plus petite, alors, la quantité de méthanol ingérée est plus petite aussi. La moitié de néotame

ingérée est absorbée par le corps, et ensuite éliminée. Les enzymes estérases hydrolysent le

néotame, en produisant du méthanol. Le néotame est autorisé aux États-Unis,en Europe et

dans quelques autres pays (l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, le Costa Rica, la

Chine, le Guatemala, la Russie et les Philippines) avec une DJA de 18mg/kg.

NEOHESPERIDINE DC

La néohespéridine dihydrochalcone, ou néohespéridine DC est un édulcorant intense artificiel

qui s’obtient à partir de la modification (hydrogénation) de la néohespéridine, une substance

naturelle présente dans les oranges amères. Elle a été découverte en 1963, et en 1994 elle a

été autorisée en Europe sous le code E-959. Elle a un pouvoir édulcorant entre 1000 et 1800.

Structure chimique du Néotame

Structure chimique de la Néohésperidine DC

Page 31: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

31

Elle n’a pas de valeur calorique et elle n’accroit pas les niveaux d’insuline. Sa DJA est de 5

mg/kg.

THAUMATINE

Fruit de la plante Katemfe Structure tertiaire de la thaumatine

La thaumatine est un édulcorant intense naturel, qui a commencé à être utilisé en 1985. C’est

un édulcorant protéique, composé de 207 acides aminés. La thaumatine est extraite d’une

plante appelé Katemfe, un arbre tropical africain des jungles du Ghana. Elle a un pouvoir

sucrant de 2500, mais le goût est différent à celui du sucre, elle a un arrière-goût semblable à

la réglisse. La thaumatine est la substance la plus sucrée connue. Elle est soluble dans l’eau et

stable à la chaleur. Elle est métabolisée dans l’organisme comme toutes les autres protéines,

alors elle a une valeur calorique de 4 kcal/g mais la quantité qui est utilisée pour édulcorer un

produit est tellement petite qu’on considère qu’elle n’a pas de valeur calorique. Comme c’est

une protéine elle n’accroit pas les niveaux d’insuline dans le sang. Son code est E-957, et elle

n’a pas d’IDA car elle est inoffensive.

Page 32: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

32

STEVIA

La plante de la stévia Édulcorant TruVia, fait à partir de la stévia

La stévia, plus connue par les marques commerciales « TruVia » ou « PureVia », est un

édulcorant intense naturel. Elle s’obtient à partir de la plante Stevia Rebaudiana Bertoni,

originaire des pays de l’Amérique du Sud, dont le Paraguay est le principal producteur. Ses

composants sont produits à partir de l’stéviol, qui est un alcool, et ils s’appellent stéviosides.

Il y a différents types de stéviosides : le stévioside A (4-13% du poids de la feuille), les

rébaudiosides A et C (3-6%) et le dulcoside A (0.4-0.7%). Cet édulcorant a un pouvoir

sucrant de 300. Il a été autorisé en Europe en 2011, avec le code E-960 et avec un DJA de

4mg/kg. Il y a quelques études qui disent que la stévia est capable de réduire le glucose

plasmatique chez les rats diabétiques en accroissant la sécrétion d’insuline. Pourtant, cela

n’arrive pas chez l’homme, car on pense que l’homme n’a pas la microflore nécessaire dans

l’intestin grêle pour hydrolyser les composants de la stévia. Alors, la stévia n’a pas d’effet sur

l’index glycémique et elle n’apporte pas de calories.9

9 Shivanna, N. "Antioxidant, Anti-diabetic and Renal Protective Properties of Stevia Rebaudiana." NCBI. U.S.

National Library of Medicine, Mars.-Avril. 2013. (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23140911)

Page 33: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

33

ASPARTAME

Structure de l’aspartame La marque commerciale d’aspartame Equal NutraSweet

L’aspartame est un édulcorant intense artificiel qui est le produit de liaison de la L-

phénylalanine et l’acide L-aspartique (acides aminés), en formant un dipeptide qui est

estérifié avec du méthanol. Son nom chimique est Ester méthylique de N-L-α-aspartyl-L-

phénylalanine et son code en Europe est E-951. Il a été découvert en 1965 et lancé sur le

marché en 1981 sous la marque de Nutrasweet

Maintenant, son DJA est de 50mg/kg. Sa valeur calorique est de 4kcal/g, comme toutes les

protéines, mais la quantité qui est utilisée pour édulcorer les produits est tellement petite

qu’on considère qu’il n’a pas de valeur calorique. Son pouvoir sucrant est de 200, avec un

goût est très similaire à celui du sucre. Cependant, l’aspartame n’est pas stable à la chaleur, il

se décompose en méthanol et aspartyl-phénylalanine, ou bien DKP (dicétopipérazine, quand

l’aspartyl-phénylalanine se recombine), qui produisent un mauvais goût. C’est la raison pour

laquelle l’utilisation de l’aspartame n’est pas conseillée dans les produits chauds.

L’aspartame est l’édulcorant intense le plus utilisé et vendu. Il s’utilise dans les aliments

mais aussi dans les produits pharmaceutiques. Ces dernières années il y a eu beaucoup de

controverse concernant la sécurité de cet édulcorant car il y a quelques études qui démontrent

que l’aspartame est cancérogène. Ces études démontrent que le méthanol (qui est un alcool

toxique) s’accumule dans le corps en causant des dommages. Pourtant, la quantité de

méthanol que contient l’aspartame et très petite, plus petite que la quantité de méthanol qu’

ont les fruits mûrs par exemple. De plus en plus, les produits qui contenaient de l’aspartame

sont remplacés par des produits ayant d’ autres édulcorants. En outre, les gens qui souffrent

Page 34: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

34

de phénylcétonurie ne peuvent pas prendre de l’aspartame car ils ne peuvent pas métaboliser

la phénylalanine.

Un dérivé de l’aspartame est le sel d’aspartame-acésulfame. Cet édulcorant est une

combinaison de l’aspartame et l’acésulfame-K (en une proportion de 2:1), et il est connu sous

la marque Twinsweet. Il a été découvert en 1995, et maintenant il est autorisé en Europe avec

le code E-962. Son pouvoir sucrant est 350 fois supérieur au sucre, c’est-à-dire qu’il est plus

sucré que l’aspartame. Son DJA est le même que celui de l’aspartame et l’acésulfame-K.

Structure du sel d’aspartame-acésulfame (gauche: ion d’aspartame, droite: ion d’acesulfame-K)

ADVANTAME

Structure chimique de l’Advantame

L’Advantame est un nouvel édulcorant produit par l’entreprise japonaise Ajinomoto. C’est un

dérivé de l’aspartame et de la vanille, et il possède un pouvoir édulcorant de 20.000 (100 fois

plus que l’aspartame). Étant donné qu’il a une structure semblable à celle de l’aspartame, sa

stabilité est aussi similaire (il n’est pas stable à la chaleur). Son goût sucré dure un peu plus

Page 35: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

35

que celui de l’aspartame. Il peut être un bon édulcorant pour remplacer le sucre car les coûts

de production sont bas. C’est aussi un édulcorant idéal pour les diabétiques ainsi que les gens

ayant du surpoids car il n’apporte pas de calories et il n’a pas d’effet sur l’index glycémique.

En 2012, Ajinomoto a commencé à avoir des pertes économiques avec l’aspartame, pas à

cause de la concurrence avec les autres édulcorants mais à cause de l’excès de production

d’aspartame chinoise. Par conséquent, Ajinomoto avait besoin de nouveaux produits et alors,

ils ont créé l’Advantame. Il a été évalué comme un édulcorant fiable par les scientifiques de

l’EFSA récemment, en août 2013, par l’EFSA, avec un DJA de 5mg/kg. Il est autorisé en

Australie et Nouvelle-Zélande aussi, et maintenant il est sujet de révision de la FDA des

États-Unis.

Image de la page web d’Ajinomoto

Page 36: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

36

4. LES ORGANISATIONS ASSOCIÉES À LA SÉCURITÉ

ALIMENTAIRE

“La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont

économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et

nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur

permettre de mener une vie active et saine.”

(Sommet mondial de

l’alimentation, 1996)

Cette phrase est la définition de la sécurité alimentaire donnée par la FAO (Organisation des

Nations Unies par l’alimentation et l’agriculture) dans la Déclaration de Rome en 1996.

Qui devrait recevoir des aliments? Tout le monde (universalité)

Quand? En tout temps (stabilité)

Comment?

Grâce à des moyens normaux / pas d’aliments

d'urgence de programmes d'assistance (dignité)

Quelle quantité de nourriture? Assez / Suffisante pour une vie saine et active

(quantité)

Quel genre de nourriture?

Saine et nutritive (qualité)

Culturellement appropriée (qualité)

Produite de manière écologiquement durable

que promeuvent des collectivités fortes (qualité)

Page 37: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

37

Selon la FAO, pour que la sécurité alimentaire soit possible dans une population il doit y

avoir disponibilité et accès aux aliments, stabilité (des infrastructures et politique), et qualité

et sécurité des aliments.

Pour pouvoir réaliser cette dernière caractéristique, il y a certaines organisations destinées à

veiller à l’innocuité des aliments. Aux Etats-Unis il y a la FDA (Food and Drug

Administration), en Europe il y a l’EFSA (European Food Safety Authority), l’ANSES en

France, l’AESAN en l’Espagne et l’ACSA en Catalogne, mais ces trois dernières sont des

points focaux nationaux pour l’EFSA.

4.1. Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a été créée en Janvier 2002, après

une série de crises de l’alimentation dans les années 1990. L’EFSA est un organisme qui

fournit le critère scientifique et le support scientifique et technique dans tous les domaines

concernant la sécurité des aliments. Elle constitue une source d’information indépendante qui

garantit l’arrivée dans le public général de toute information concernant ce thème.

Récemment, l’EFSA a été critiquée pour avoir des conflits d’intérêts entre les experts

d’additifs alimentaires de l’agence. Trop souvent, ce n’est pas la science indépendante qui

sous-tend les décisions de l’EFSA concernant notre sécurité des aliments, mais les données

de l’industrie. L’EFSA base ses opinions scientifiques sur des produits controversés en études

subventionnés par les industries et souvent, l’autorité a ignoré des études indépendantes pour

des raisons non scientifiques. Par ailleurs, certains des experts de l’EFSA qui prennent ces

décisions ne sont pas indépendants, car ils ont des liens avec certaines entreprises

alimentaires.

Page 38: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

38

A l’heure actuelle l’EFSA est en train de réviser et modifier les lois et les régulations de

l’agence, comme la transparence, l’excellence et indépendance de la science et les experts,

pour que l’agence soit plus fiable.

4.2. Food and Drug Administration (FDA)

La Food and Drug Administration (FDA) est une agence du département de la santé et des

services sociaux des États-Unis, un des départements exécutifs fédéraux. Elle est responsable

de la protection de la santé publique, à partir de la régulation et la supervision des aliments,

des médicaments, des vaccins, des suppléments diététiques, et du tabac.

L’origine de la FDA en tant qu’agence fédérale de protection du consommateur a commencé

avec l’approbation de la « Pure Food and Drugs Act » en 1906. Cette loi interdisait les

aliments et médicaments ayant des étiquettes trompeuses dans le commerce entre les états.

Maintenant la FDA est divisée en différents centres, qui contrôlent chaque type de produit

(les médicaments, les aliments, les vaccins et le sang, le tabac, les produits qui émettent de la

radiation, les suppléments diététiques et les cosmétiques).

La FDA a été sujet à différentes critiques. Quelques rapports ont montré que la principale

source de financement de l’organisation était les grandes sociétés pharmaceutiques, qui lui

payaient des millions de dollars pour que la FDA accélère le processus de révision et

d’approbation de leurs produits. À cause de ces rapports, l’indépendance et la crédibilité de

l’organisation ont été mises en question.

Page 39: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

39

4.3. Agence Espagnole de Sécurité Alimentaire et Nutrition (AESAN)

L’AESAN est l’Agence Espagnole de Sécurité Alimentaire et Nutrition (Agencia Española

de Seguridad Alimentaria y Nutrición). C’est un organisme autonome inscrit au Ministère de

la Santé et Politique Sociale qui a été créé en 2001. Sa fonction est celle de promouvoir la

santé des citoyens et de garantir le niveau le plus haut de sécurité alimentaire. Pour cela, elle

doit agir sur la sécurité des aliments de consommation humaine, la sécurité sur toutes les

phases de la chaîne alimentaire, et sur les aspects de la santé animale et végétale qui ont une

incidence sur la sécurité alimentaire.

4.4. Agence Catalane de Sécurité Alimentaire (ACSA)

L’Agence Catalane de Sécurité Alimentaire (ACSA) est l’organisme qui s’occupe de la

sécurité alimentaire dans la communauté autonome espagnole de Catalogne. Comme l’EFSA,

la FDA et l’AESAN, l’ACSA se charge d’assurer la sécurité des aliments et la santé des

citoyens à travers la coordination et la collaboration des administrations publiques et des

secteurs impliqués sur toute la chaîne alimentaire. Ses objectifs sont ceux d’offrir des

instruments basés sur des connaissances scientifiques pour prendre des décisions, coordonner

tous les participants de la chaîne alimentaire pour créer un réseau de travail, de conseiller et

offrir un support technique aux administrations et secteurs de la chaîne alimentaire et

d‘encourager l’éducation et l’information des consommateurs en sécurité alimentaire.10

10

“Presentación de l’ACSA 2009” (http://www.gencat.cat/salut/acsa/html/ca/dir2682/doc16828.html)

Page 40: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

40

4.5. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)

La Food and Agriculture Organisation of the United Nations (FAO), ou Organisation des

Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, est un organisme spécialisé de l’ONU

(Organisation des Nations Unies) qui s’occupe des activités internationales orientées à

éradiquer la faim. Elle a été créée en 1943, avec un total de quarante-quatre pays différents.

Maintenant, la FAO se compose de 191 états membres. Ses objectifs principaux sont :

éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition, faire l’agriculture, la foresterie et

la pêche plus productives et soutenables, réduire la pauvreté rurale, construire des systèmes

efficaces pour l’agriculture et l’alimentation et augmenter la résistance des moyens de

subsistance pour les possibles catastrophes. C’est aussi une source de connaissance et

information pour aider les pays en voie de développement à se moderniser afin d’assurer une

bonne alimentation pour tous.

4.6. Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est un autre organisme de l’ONU spécialisé

dans la gestion des politiques de prévention, promotion et intervention de la santé au niveau

mondial. Elle agit en établissant des normes, objectant des opinions basées sur l’évidence

scientifique, garantissant l’accès aux médicaments de bonne qualité et en réalisant des

campagnes associées à la santé. En 1948 la première réunion de l’OMS a eu lieu à Genève, et

maintenant il y a 197 états membres.

Page 41: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

41

5. TESTS DE SÉCURITÉ D’UN ÉDULCORANT

L’autorisation d’une substance pour son usage en tant qu’additif alimentaire requiert une

évaluation de sa sécurité, qui est effectuée par l’EFSA. La procédure suivie est très similaire

à celle des tests de toxicologie d’un médicament.

Pour autoriser l’additif, il y a des étapes qui doivent être suivies. Premièrement, on doit avoir

la sollicitude d’une personne, un groupe de personnes ou d’un état membre de l’Union

européenne. Deuxièmement, la Commission Européenne vérifie la sollicitude (elle doit

s’ajuster au plan légal alimentaire et elle doit contenir toutes les données nécessaires).

Finalement, l’EFSA décide si l’additif peut être autorisé (en fonction de sa sécurité et du fait

qu’il n’induit pas les consommateurs à l’erreur).

Dans les tests toxicologiques, on évalue la capacité toxicologique de la substance, la manière

dont elle est absorbée dans l’organisme, distribuée, métabolisée, excrétée et si elle a un effet

indésirable. Par ailleurs, à partir de ces tests on peut calculer la DJA (dose journalière

admissible), qui est exprimée en mg de substance ingérée par jour et par kg de poids corporel.

L’établissement de la DJA constitue la conclusion finale de l’étude toxicologique, et

représente la dose journalière d’additif que le consommateur peut ingérer pendant toute sa vie

sans avoir de conséquences négatives sur l’organisme. Elle s’obtient à partir des doses

administrées à l’animal d’expérimentation pendant une longue période de temps et elle est

divisée par un facteur de sécurité de 100,

résultant des possibles différences entre le

métabolisme des animaux d’expérimentation

et pour avoir été établie pour des adultes

sains et non pour des groupes à risques.

Page 42: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

42

5.1. Phases d’une épreuve toxicologique

Il y a trois types différents de toxicité qui sont examinés dans l’étude (sur des animaux) : la

toxicité aiguë, la toxicité à court terme et la toxicité à long terme.

Dans la toxicité aiguë, on étudie les effets de l’action instantanée d’une dose déterminée de

l’additif sur l’animal d’expérimentation, sur deux espèces différentes, dont l’une doit être un

rongeur. La conclusion des études de toxicité aiguë se traduit avec l’obtention de la dose

létale, qui est la dose qui produit la mort de tous les animaux et la dose létale 50, qui est celle

qui produit la mort de 50% des animaux.

Dans la toxicité à court terme, on administre l’additif pendant une période de temps qui

oscille entre 3 et 6 mois, à deux espèces différentes d’animaux (dont l’une est un rongeur). A

partir de cette étude on détermine l’effet de l’additif sur la croissance, le comportement et la

mortalité de l’animal, en analysant le sang et l’urine et par l’exploration de certains organes

vitaux (les reins, le foie, etc.). L’objectif final de ces épreuves de toxicité à court terme est de

constater la nature biologique des effets toxiques et de déterminer la dose toxique.

Dans la toxicité à long terme, l’additif et administré pendant 18 mois minimum (il peut être

administré même pendant 2 ans) pour étudier la toxicité dans la prochaine génération. On

étudie l’action cancérigène des additifs, son action sur la reproduction et même sa capacité

embryotoxique et tératogénique (malformations congénitales).

Page 43: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

43

6. L’ASPARTAME

L’aspartame est un édulcorant artificiel hypocalorique. Son pouvoir édulcorant est 200 fois

plus grand que celui du saccharose, et c’est un des édulcorants les plus utilisés dans le monde

entier. Il s’utilise pour remplacer le sucre dans les produits alimentaires comme les boissons,

les sucreries, les desserts, les dérivés laitiers, les chewing-gums, les produits diététiques,

comme édulcorant de table et également dans des médicaments. Il est capable de réduire

considérablement l’apport calorique, et même de l’éliminer complètement dans certains

produits.

6.1. Histoire

L’aspartame a été découvert par James D. Sehlatter par hasard en 1965 dans les laboratoires

GD Searle (une industrie pharmaceutique). Il était en train de travailler sur un médicament

antiulcéreux quand accidentellement il a renversé un peu d’aspartame sur sa main. Après

avoir léché son doigt, il s’est rendu compte qu’il avait un goût sucré. Les laboratoires GD

Searle ont reconnu l’aspartame comme un puissant édulcorant, et quelques temps après, la

société japonaise Ajinomoto a développé et breveté beaucoup de ces processus pour la

production commerciale de l’aspartame.

Après une période d’essais de sécurité très rigoureux, l’aspartame a été approuvé pour la

première fois en 1981, par la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis,

seulement pour son utilisation sous forme de poudre et comme édulcorant de table. Il a été

lancé sur le marché sous la marque commerciale de Nutrasweet. Son approbation dans les

boissons gazeuses est arrivée deux ans plus tard, en 1983. Vu son grand succès, en 1996, son

utilisation a été approuvée dans tous les aliments et boissons. D’autre part, en Europe,

certains pays de l’UE ont approuvé l’aspartame dans les années 80, et en 1994 il a été

approuvé dans tous les pays sous le nom d’E-951.

Page 44: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

44

6.2. Composants

L’aspartame est un dipeptide composé par de L-phénylalanine et d’acide L-

aspartique, qui sont des aminoacides présents dans les protéines, estérifié avec du méthanol.

Son nom chimique donné par la IUPAC (Union Internationale de la Chimie Pure et

Appliquée) est (3S)-3-amino-4-[[(1S)-1-benzyl-2-(méthoxy-2-oxoéthyl] amino]-4-

oxobutanoïque, et sa formule chimique est C14H18N2O5.

Sur ce graphique on peut voir les différentes parties de la structure de l’aspartame.

Acide L-aspartique L-Phénylalanine Méthanol

L’acide aspartique et la L-phénylalanine sont unis par une liaison peptidique, qui unie l’acide

carboxylique (-COOH) avec le groupe aminé (NH2), en formant une molécule d’eau. Pour

que cela se produise, il y a une méthode (dont l’entreprise Toyo Soda possède le brevet) pour

synthétiser l’aspartame. Au début, les groupes carboxyliques et aminés de l’acide aspartique

sont protégés pour qu’ils ne réagissent pas avec d ‘autres substances. La phénylalanine est

estérifiée avec le méthanol, et celle-ci réagit avec l’acide aspartique grâce à des enzymes.

Ensuite, les protections sont enlevées et l’aspartame est cristallisé pour éliminer les

impuretés.

Production d’aspartame par le procédé de Toyo Soda Co.

Source : Mitchell, 2006

Page 45: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

45

L’aspartame suit la route normale de digestion et les composants se métabolisent de

différentes manières, comme on peut observer sur ce schéma :

Résumé général de la destination des métabolites de l’aspartame Source : Mitchell, 2006.

6.2.1. Phénylalanine

La phénylalanine est un acide aminé qui se trouve dans beaucoup de protéines et dans

d’autres produits, comme certains médicaments. C’est un acide aminé essentiel, c’est-à-dire

que l’homme ne peut pas le synthétiser et qu’elle doit être apportée par l’alimentation. Sa

formule chimique est C6H5CH2CH(NH2)COOH. C’est un acide aminé non polaire, car il

présente un groupe benzyle dans sa chaîne latérale, qui est hydrophobique. Ce groupe

Page 46: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

46

benzyle, concrètement le benzène, fait partie de la famille des hydrocarbures aromatiques.

Alors, la phénylalanine est un acide aminé aromatique.

Structure chimique de la phénylalanine Structure chimique du benzène

La consommation excessive de phénylalanine peut avoir des effets laxatifs. Aussi, la

phénylalanine peut se transformer en tyrosine (à travers d’une enzyme), qui est un précurseur

des hormones de la thyroïde, la mélanine, l’adrénaline et la noradrénaline. Alors on pourrait

affirmer que la phénylalanine est présente dans beaucoup de psychotropes (des substances qui

agissent sur le système nerveux central).

Des chewing-gums avec une source de

phénylalanine, l’aspartame. « Contient une

source de phénylalanine. La consommation

excessive peut déclencher un effet laxatif. »

On peut trouver de la phénylalanine dans des aliments riches en protéines, aussi bien

d’origine animale que d’origine végétale: la viande, le poisson, les œufs, le lait, les pois

chiches, les lentilles, les arachides et le soja. Elle se trouve aussi dans les médicaments

psychotropes qui sont utilisés habituellement comme les antidépresseurs et les analgésiques.

Page 47: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

47

Quelques sources de phénylalanine

6.2.1.1. Phénylcétonurie

La phénylcétonurie, également connue comme PCU, est une maladie génétique causée par la

mutation d’un gène de l’enzyme phénylalanine hydroxylase (PAH). Par conséquent,

l’enzyme n’est pas fonctionnel et ne peut pas métaboliser la tyrosine à partir de la

phénylalanine. Quand le PAH n’est pas fonctionnel, la phénylalanine s’accumule et elle est

transformée en acide phénylpyruvique, une substance neurotoxique qui peut affecter

gravement le cerveau.

Source : "La phénylcétonurie." Encyclopédie Orphanet Grand Public, Web.

Page 48: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

48

La PCU est une maladie qui peut être diagnostiquée très tôt, dès que le bébé est né ou quand

il a quelques semaines de vie. Cela est très important parce que de cette façon la maladie peut

être traitée pour éviter les possibles conséquences. Elle peut être détectée en raison de

niveaux élevés de phénylalanine dans le sang et dans l’urine.

Le test de Guthrie, pour voir si le bébé souffre de PCU

La phénylcétonurie est une maladie incurable. Les personnes qui souffrent de PCU doivent

réduire leur consommation de phénylalanine, sinon, elles peuvent souffrir de retard mental

ou d ‘autres problèmes du système nerveux central. Par conséquent, elles doivent prendre cet

acide aminé, en petites doses, car c’est un acide aminé essentiel. L’incidence de la

phénylcétonurie est environ d’ 1/15000.

La phénylcétonurie est une affection

héréditaire transmise sur le mode

autosomique récessif.

Page 49: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

49

6.2.2. Acide aspartique

L’acide aspartique, ou aspartate dans sa forme ionisée, est un acide aminé qui fait partie du

groupe de 20 acides aminés avec lesquels les cellules forment des protéines. Sa formule

chimie est HO2CCH(NH2)CH2CO2H. Il possède une chaîne latérale acide (un groupe

carboxylique -COOH), c’est-à-dire avec une charge négative qui est polaire. Ce n’est pas un

acide aminé essentiel car il peut être synthétisé par transamination de l’acide oxaloacétique,

de manière que :

Glutamate + Oxaloacétate ⟶ α-cétoglutarate + Aspartate

Structure chimique de l’acide D-aspartique et L-aspartique

L’acide aspartique agit comme un neurotransmetteur : il participe à la production et sécrétion

d’hormones dans la glande pituitaire. Ces hormones vont vers les testicules, où la testostérone

est sécrétée. Il est aussi important dans le cerveau et le foie, car il aide à avoir un

fonctionnement correct du système nerveux et il forme des molécules avec d’ autres acides

aminés qui sont capables d’absorber des toxines.

Au-delà de l’aspartame, on peut trouver de l’acide aspartique dans des

aliments riches en protéines comme la viande, les œufs, le poisson, etc. qui

sont d’origine animale ou bien dans les légumineuses, le soja, etc. qui sont

d’origine végétale. De plus, il est utilisé pour augmenter les niveaux de

testostérone dans le corps, pour les gens qui veulent augmenter leur masse

musculaire.

Page 50: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

50

6.2.3. Méthanol

Le méthanol, ou alcool méthylique, est l’alcool le plus simple. Il est aussi appelé alcool de

bois, car avant il s’obtenait à partir de la pyrolyse du bois. Comme c’est un alcool il doit

avoir un groupe hydroxyle uni à un atome de carbone. Sa formule moléculaire est CH4O,

alors il possède seulement un groupe hydroxyle (OH) et un atome de carbone dans sa

structure moléculaire. Le méthanol, à température ambiante est un liquide polaire de faible

densité, incolore, inflammable et toxique. Il s’utilise en tant que dissolvent industriel, antigel

et combustible pour les véhicules, combustible pour les poêles et pour obtenir du

formaldéhyde, entre autres. Il se trouve dans les aliments aussi, comme par exemple le jus de

tomate (qui a environ 6 fois plus de méthanol que l’aspartame) et les citriques. Jusqu’il y a

200 ans, le méthanol était un component extrêmement rare dans la diète humaine. Avec

l’invention des aliments en conserve, le méthanol est devenu une substance beaucoup plus

courante.

Le méthanol est une substance qui est extrêmement toxique. En concentrations élevées, il

peut provoquer des maux de tête, des vertiges, des nausées, des vomissements et dans une

situation extrême, la mort (la dose létale est de 20-150 ml). A une exposition aiguë, il peut

causer la cécité, car il endommage le nerf optique. A une exposition chronique, il peut aussi

nuire au foie. On considère que le méthanol est toxique pour deux raisons. Tout d’abord, il

agit comme un alcool normal (l’éthanol), en provoquant une dépression du système nerveux

central. Après, quand il est métabolisé par l’enzyme alcool déshydrogénase, il se transforme

en formaldéhyde.

Page 51: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

51

6.2.3.1. Formaldéhyde

Le formaldéhyde, ou méthanal (selon l’IUPAC), est une substance qui

est le résultat de l’oxydation catalytique du méthanol, et sa formule est

CH2O. Il est appelé formol quand il est en dissolutions aqueuses à

40%. Il s’utilise dans beaucoup de produits pour sa capacité

stabilisante, comme pour la conservation de cadavres, dans des

produits cosmétiques et dans les lissages capilaires permanents, par

exemple. Pourtant, il vaêtre interdit à cause de sa toxicité.

6.2.3.2. Toxicité

Dans le corps, quand le méthanol est transformé en formaldéhyde, celui-ci se transforme (par

oxydation) en acide formique (CH2O2). L’acide formique est par exemple le liquide toxique

et irritant que les fourmis et les abeilles injectent quand elles piquent, et il est aussi présent

dans les orties et la pluie acide. L’acide formique est un inhibiteur de l’enzyme cytochrome c-

oxydase, qui participe dans la chaîne respiratoire du transport d’électrons, le système

métabolique qui permet aux cellules d’obtenir de l’énergie en forme d’ATP (adénosine

triphosphate). Ce procédé est connu comme phosphorylation oxydative. Quand la cellule ne

peut pas réaliser ce procédé, elle possède un système alternatif pour produire de l’ATP ( pas

aussi efficace que la phosphorylation oxydative) qui s’appelle la phosphorylation au niveau

du substrat, où la chaîne de transport n’intervient pas. Cependant, il y a quelques cellules

dans notre organisme qui n’ont pas ce système de phosphorylation au niveau du substrat,

comme par exemple les cellules de la rétine, donc, l’acide formique peut les nuire gravement

et pour cette raison on peut souffrir de cécité quand on a une grande quantité de méthanol

dans l’organisme.

C

Page 52: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

52

La liaison méthyle phénylalanine qui contient l’aspartame, appelée un ester de méthyle, est

très débile, ce qui permette que le groupe méthyle se désintègre facilement et forme de

méthanol. Par contre, le méthanol qu’on trouve dans certes fruites et légumes de forme

naturelle, paraît-il qu’il a un potentiel toxique plus petit. Cela est dû à qu’il est fermement

uni à une protéine, la pectine- la quelle est responsable de la consistance des fruits et milk-

shakes -, et cette union permette que le méthanol passe d’une manière sûre à travers du tube

digestif. Par conséquent, l’absorption du produit est plus lente et difficulteuse et ainsi moins

dangereuse pour la santé. Les produits naturels qui peuvent avoir une concentration de

méthanol plus grande sont les tomates et les groseilles mûres.

L’alcool méthylique peut aussi être libéré par putréfaction des bactéries qui abîment les fruits

et légumes et, en fait, le méthanol est un indicateur de la détérioration de ces produits. Dans

le cas des jus de fruits manufacturés, le méthanol libre peut s’accumuler en plus grande

quantité, car pour son élaboration on utilise des enzymes, les pectinases, qui éliminent la

viscosité des jus en précipitant les pectines de la fruite et postérieurement les séparant. Cela

comporte un augment des concentrations de méthanol libre dans ces produits.

Quand le méthanol se trouve combiné avec l’éthanol, comme il arrive dans quelques boissons

alcooliques, les deux compétent pour son affinité avec l’ADH, et l’éthanol, comme il est plus

affin avec elle, la combinaison se traduit en une toxicité du méthanol plus petite. C’est pour

cette raison que l’éthanol s’utilise comme antidote dans des situations d’intoxication aiguë de

méthanol.

6.3. Propriétés

L’aspartame est une substance solide de couleur blanche et cristalline. Comme il est

biodégradable, il est considéré comme une substance écologiquement sûre.

6.3.1. Pouvoir sucrant

L’aspartame a un goût nettement sucré, et il est environ de 180 à 200 fois plus sucré que le

saccharose. Contrairement aux autres édulcorants, le goût de l’aspartame est bon et il

ressemble à celui du saccharose et n’a pas d’arrière-goût amer. D’autre part, son goût est

plus léger et prolongé que le saccharose. Quand cela n’est pas désirable, il est combiné avec

d’autres édulcorants. Par exemple, quand l’aspartame se combine avec le sucralose, son

Page 53: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

53

pouvoir sucrant diminue. Par contre, s’il se combine avec de l’acésulfame K (en formant le

sel d’aspartame-acésulfame) ou la saccharine, son pouvoir sucrant augmente de 30%.

Le pouvoir sucrant de l’aspartame change en

fonction de la concentration, le pH et la

température. Par exemple, dans une dissolution

aqueuse de 0.34%, le pouvoir sucrant de

l’aspartame est de 400, mais dans une dissolution

de 10%, le pouvoir sucrant est de 130. Par

conséquent, Le pouvoir sucrant est plus élevé à

faible concentration qu’à forte concentration.

6.3.2. Solubilité

La solubilité de l’aspartame dans l’ eau et à température ambiante

(25º) est d’environ 1%. Sa solubilité peut augmenter quand la

température ou l’acidité augmente. La solubilité est plus baisse

quand le pH est de 5.4. Il n’est pas soluble dans des huiles ou des

alcools. L‘agitation du mélange et l‘augmentation de la température

(jusqu‘à 60°C) accélèrent la dissolution.

6.3.3. Stabilité

L’aspartame est très stable sous sa forme solide et à

température ambiante, et même à température élevée

(inférieure à 110º). Il peut être stocké pendant

plusieurs années, normalement 5 ans. Pourtant, il est

moins stable en systèmes liquides, et sa stabilité

varie en fonction de sa température, son pH et le

temps. Sa stabilité est maximale à pH 4,2. Quand le

pH est acide, c’est-à-dire avec un pH faible,

Pouvoir sucrant de l’aspartame.

Source: Aminosweet Web

Solubilité de l’aspartame en eau

Stabilité de l'aspartame.

Source: Aminosweet Web

Page 54: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

54

l’aspartame s’hydrolyse petit à petit et se transforme en aspartil-phénylalanine et méthanol,

en produisant un mauvais goût. Quand le pH est supérieur à 5, l’aspartame perd le méthanol

et se transforme en 2,5-dioxopipérazines (DKP). Le DKP est le résultat de la cyclisation du

dipeptide, en formant une molécule avec un noyau pipérazine et deux fonctions cétone. Le

DKP peut être hydrolysé subséquemment aux acides aminées phénylalanines et acide

aspartique.

Il n’y a pas de consensus absolu sur la possible toxicité humaine du DKP que dérive de la

métabolisation de l’aspartame. En rates, on n’a pas démontré qu’il existe des effets

génotoxiques ou cancérogènes. Actuellement, la dose journalière admissible par kg de poids

est considérée que ne peut pas dépasser les 7,5 mg. Cela est un des motifs qui ont conduit à la

EFSA à reporter jusqu’à novembre 2013 ses dernières conclusions en la réévaluation de

l’aspartame.

1. Hydrolyse principale des produits de l’aspartame. Source : Mitchell, 2006

2. Structure moléculaire d’une dioxopipérazine

6.4. Utilisation dans l’alimentation et étiquetage

L’aspartame est un édulcorant dont son utilisation est autorisée dans une grande variété des

produits et boissons, comme par exemple les sodas, les desserts, les bonbons, les chewing-

gums, les yaourts, les produits « light » pour contrôler les poids et en tant qu’édulcorant de

table. Les produits plus connus qui portent de l’aspartame, sont par exemple Coca-Cola light,

Coca-Cola Zero, Pepsi Light, les chewing-gums sans sucre comme Trident, Five, Orbit, etc.

Les produits qui contiennent de l’aspartame doivent indiquer qu’ils en portent dans l’étiquète.

Il peut être écrit de différentes manières : « E-951 » (dans l’Europe) ou « aspartame », et

1 2

Page 55: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

55

l’étiquète doit indiquer toujours qu’il y a une source de phénylalanine, pour ces gens qui ne

peuvent pas en prendre. Au Canada, l’étiquète doit remarquer qu’il peut provoquer de cancer.

6.5. Polémique. Possible toxicité

Les origines de la polémique de l’aspartame concernant sa sécurité ont commencé quand

l’aspartame a été créé par Searle. Avant d’être autorisé, l’aspartame a fait l’objet de

différentes études qui démontraient sa toxicité. En 1969, le Dr Harry Waissman de

l’Université de Wisconsin, a réalisé une étude sur sept jeunes singes auxquels il a donné du

lait contenant de l’aspartame. Un an plus tard, un singe est mort et cinq autres souffraient de

graves problèmes d’épilepsie. Pourtant, Searle a éliminé les évidences négatives de l’étude

quand elle a été soumise à la FDA.

Page 56: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

56

En 1980, suite à de nombreuses études démontrant sa toxicité, la Commission d’enquête de la

FDA, composée par trois scientifiques indépendants, a décidé d’interdire l’aspartame.

Cependant, En 1981, Ronald Reagan a été élu président des États-Unis et a nommé un

nouveau commissionnaire de la FDA, le Dr Arthur Hull Hayes. D’après plusieurs articles de

presse, Reagan ayant des amis dans l’entreprise Searle ; peu de temps après, Hull Hayes

aurait approuvé l’aspartame.

En 1996, le Dr Olney a publié un article sur la possible relation entre l’augmentation

d’incidences de tumeurs cérébrales et l’augmentation de consommation de l’aspartame

pendant les dernières décennies aux États-Unis. Dans son étude, sa conclusion a été qu’il y a

eu une remarquable augmentation de tumeurs cérébrales chez les hommes dans les années

1980, quand l’aspartame a commencé à être commercialisé. Pourtant, cette étude a été

beaucoup critiquée par de nombreux scientifiques, qui affirment que cette augmentation peut

être due à d’autres causes ou simplement grâce à l’évolution des moyens de diagnostic.

La polémique qu’il y a eu ces deux dernières années concernant la toxicité de l’aspartame

est arrivée à cause de la publication en 2010 de deux études que l’EFSA a dû réviser et par

conséquent apporter des conseils scientifiques. Une étude, réalisée par l’Institut Ramazzini11

(italien), traite de la cancérogénicité chez les souris et l’autre, réalisée par le scientifique

danois Halldorson12

, établissait une relation entre la consommation de boissons édulcorées et

l’augmentation des accouchements prématurés.

L’étude réalisée par l’italien Soffriti de l’Institut Ramazzini rapportait un taux plus élevé de

tumeurs dans le foie et les poumons chez les souris mâles Suisse qui avaient pris

d’importantes quantités d’aspartame pendant leurs 130 semaines de vie. Les tumeurs,

cependant, étaient statistiquement importantes chez les souris mâles, mais pas chez les souris

femelles. De plus, cette étude a été critiquée pour la méthodologie adoptée, car elle ne

s’adapte pas à la méthodologie de référence.

L’étude épidémiologique danoise, traitait de l’association statistique de la consommation de

boissons édulcorées avec de l’aspartame par des femmes enceintes et l’augmentation de

11

SOFFRITTI M, Belpoggi F, Manservigi M, Tibaldi E, Lauriola M, Falcioni L, Luciano Bua L, 2010.

Aspartame Administered in Feed, Beginning Prenatally Through Life Span, Induces Cancers of the Liver and

Lung in Male Swiss Mice. American Journal of Industrial Medicine 53, 1197-1206. 12

HALLDORSSON TI, Strøm M, Petersen SB, Olsen SF, 2010. Intake of artificially sweetened soft drinks and

risk of preterm delivery: a prospective cohort study in 59,334 Danish pregnant women. American Journal of

Clinical Nutrition 92, 626-633.

Page 57: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

57

risque des accouchements prématurés. Cette étude, comme l’étude italienne, a fait l’ objet de

différentes critiques à cause de sa méthodologie. De plus, les scientifiques qui l’ont réalisé

ont expliqué qu’elle nécessitait des études épidémiologiques complémentaires pour établir un

lien de causalité.

En conclusion, l’EFSA a annoncé que ces deux études ne donnent pas de motifs pour

reconsidérer les évaluations de sécurité antécédentes de l’aspartame. Pourtant, A l’heure

actuelle, l’EFSA est en train de réviser la sécurité de l’aspartame à cause du métabolite de

l’aspartame DKP et, en principe, elle devait publier les résultats en Mai 2013, mais cette date

a été reportée à Novembre 2013.13

L’EFSA, comme toutes les autres agences de sécurité alimentaire, a été durement critiquée à

cause de ses évaluations de sécurité de l’aspartame. Si on faisait une compilation des études

qui ont été faites sur la toxicité de l’aspartame, on se rendrait compte que celles qui ont été

faites par les agences officielles de sécurité alimentaire ou subventionnées par l’industrie,

démontrent que l’aspartame est un édulcorant fiable et pas dangereux pour la santé. Par

contre, les études qui ont été réalisées par des scientifiques indépendants démontrent que

l’aspartame est réellement un produit toxique. Par ailleurs, toutes les études indépendantes

que les agences officielles réévaluent, sont ignorées en raison « d’erreurs méthodologiques ».

6.6. Aspects économiques

Depuis le début de sa commercialisation, l’aspartame a toujours été entouré de polémique

concernant ses aspects économiques. Comme exemples il y aurait l’intervention de Donald

Rumsfeld pour son approbation par la FDA et l’achat du laboratoire Searle ( qui a découvert

et patenté l’aspartame) par la multinationale Monsanto en 1985.

13

"Aspartame Opinion Rescheduled until November 2013." EFSA News Story: EFSA 2013 Web.

(http://www.efsa.europa.eu/en/press/news/130508a.htm)

Page 58: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

58

L’aspartame offrait la possibilité de pouvoir commercialiser des boissons édulcorées mais

sans pouvoir calorique, à des coûts très inférieurs à ceux du sucre et ayant un goût agréable

sans être amer comme celui de la saccharine. Les perspectives commerciales semblaient très

importantes et les bénéfices étaient très grands. Un brevet protégeait l’entrée des autres

compétiteurs sur le marché. En Europe, le brevet expirait en 1987 et aux États-Unis en 1992.

Pendant cette période, il y avait un monopole entre les mains de NutraSweet (Monsanto) aux

États-Unis et de l’entreprise japonaise Ajinomoto en Europe. Ces deux entreprises

collaboraient entre elles de façon qu’Ajinomoto soit le fournisseur de phénylalanine

(nécessaire pour la fabrication de ce produit) de Monsanto.

Devant cette perspective de marché, d’autres compétiteurs projetaient d’entrer dans le jeu.

Holland Sweeteners a construit en 1986 une usine de production d’aspartame en Hollande.

Son intention était de concurrencer NutraSweet après l’expiration du brevet et de s’approprier

une partie de la part de marché en Europe. Pourtant, la réaction de Nutrasweet a été féroce et

elle a déchaîné une guerre de prix qui a obligé les deux entreprises à réduire le prix de vente

de l’aspartame pour l’industrie des boissons sucrées (Coca-Cola, Pepsi) de 40%. Le résultat

final a été que l’entreprise Holland Sweeteners a fermé ses portes peu de temps après (elle

n’a pas pu résister à l’impact de la baisse des prix), Nutrasweet a récupéré le monopole et les

entreprises des boissons sucrées sont arrivé à réduire leurs coûts de production. Le cas de

l’entreprise Holland Sweeteners est étudié à la Harvard Business School comme exemple

d’une stratégie patronale erronée sur les marchés monopolistes.

Actuellement, Ajinomoto possède 66% de la part mondiale du marché de l’aspartame et elle

continue ses collaborations avec NutraSweet sur le marché interne des États-Unis.

Cependant, elle se retrouve sur une scène de surproduction mondiale d’aspartame car les

entreprises chinoises Niutang Chemical et Sinosweet Co sont entrées fortement sur le marché

et menacent la stabilité des prix. Pour cela la décision d’Ajinomoto a été claire : chercher une

nouvelle alternative à l’aspartame qui offre des avantages compétitifs sur celui-ci et qui peut

Page 59: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

59

le déplacer. Cette alternative est appelé Advantame. C’est un dérivé de l’aspartame mais avec

un énorme pouvoir édulcorant (20.000 fois supérieur au sucre). Il a été déjà approuvé dans

certains pays. La FDA américaine ne l’a pas encore approuvé mais par contre il a été évalué

comme un édulcorant fiable par l’EFSA en Août 2013.

Image de la page web de Niutang Chemical

Sachets d’aspartame de l’entreprise Sinosweet Co.

Page 60: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

60

PARTIE PRATIQUE

7. ENTRETIENS AVEC DIFFÉRENTS EXPERTS

7.1. Spécialistes de la nutrition et du diabète de l’Hospital Clínic

Entretien avec Margarita Jansà et Mercè Vidal, infirmières spécialistes du contrôle du

diabète et Dr. Maria Forga, médecin endocrinologue experte en nutrition. Lieu et jour de

l’entretien : le 12 mars 2013 à 15 heures dans leur bureau de l’Hospital Clínic de Barcelone.

Durée de l’entretien : 30 minutes. (Voir Annexe I)

J’ai eu cet entretien avec des spécialistes de la nutrition et du diabète de l’Hospital Clínic de

Barcelone afin de me renseigner sur la perspective des experts dans le cadre médical. Je les ai

contactées par email et par l’intermédiaire de ma mère qui travaille aussi dans le même

hôpital.

Je leur ai posé une douzaine de questions concernant les avantages et inconvénients de la

consommation des édulcorants, y compris l’aspartame, dans la population en général et en

particulier chez les diabétiques. Je leur ai demandé leur opinion sur l’efficacité des

edulcorants dans les diètes d’amaigrissement, leur opinion sur les études qui ont démontré la

toxicité de l’aspartame ainsi que sur les organisations qui sont contre cet édulcorant, leur

opinion aussi sur le nouvel édulcorant Stévia et sur les intérêts politiques et économiques

qu’il peut y avoir derrière toute cette polémique. Elles ont affirmé qu’elles suivent les

rapports que donnent les autorités de l’alimentation (EFSA, ACSA,...) et que par conséquent

elles recommandent la consommation des édulcorants pour toute la population, surtout pour

les gens qui ne peuvent pas prendre de sucre. Pour le moment, l’EFSA n’a pas déclaré que

l’aspartame ou autre édulcorant sont dangereux, alors elles ne peuvent pas déconseiller aux

gens de les prendre. Par rapport aux rumeurs et études qui démontraient les conséquences

Page 61: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

61

négatives de la consommation de certains édulcorants, leur réponse a été que si l’EFSA n’a

pas accepté la véracité de ces affirmations, elles ne peuvent pas les prendre en considération.

En ce qui concerne la stévia, elles ne croient pas qu’elle soit meilleure que d’autres

édulcorants, elles pensent que c’est simplement une nouvelle mode parce que c’est un

édulcorant naturel.

Page 62: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

62

7.2. Mme Victòria Castell (Agence Catalane de Sécurité Alimentaire)

Entretien avec Victòria Castell, responsable du comité scientifique de l’Agence Catalane de

Sécurité Alimentaire (ACSA). Lieu et jour de l’entretien : le 26 mai 2013 à 11 heures, dans

son bureau à Poblenou. Durée de l’entretien : 30 minutes. (Voir Annexe II)

Pour avoir un point de vue qui représentait la vision officielle d’experts en sécurité

alimentaire, j’ai eu un entretien avec Victòria Castell, qui travaille pour l’Agence Catalane de

Sécurité Alimentaire (ACSA). L’ACSA est une partie de l’Agence de la Santé Publique de

Catalogne et qui travaille en coopération avec l’EFSA et l’AESAN (Agence Espagnole de

Sécurité Alimentaire et Nutrition). Mme. Castell est la responsable du comité scientifique de

l’agence, et j’ai pris contact avec elle à travers son email qui m’a été facilité par un membre

de ma famille qui travaille dans le domaine de l’investigation épidémiologique médicale (Dr.

Jordi Sunyer). Elle m’a donné rendez-vous quelques jours plus tard dans son bureau.

L’entretien a duré une demi-heure, et elle a été très gentille avec moi et très coopérative. Dès

le début de l’entretien j’ai vu qu’elle avait un point de vue strict et critique concernant le

thème de la sécurité des édulcorants. Elle avait la vision officielle de l’agence, c’est-à-dire

qu’elle était pour ce que les agences de sécurité alimentaire disent.

J’ai lui ai demandé son opinion concernant la sécurité des édulcorants, et concrètement

concernant celle de l’aspartame. Elle m’a affirmé que tous les édulcorants, y compris

l’aspartame, qui sont autorisés sur le marché sont fiables dans ses DJA, car ils ont passé un

test de toxicité. Alors, ceux qui ne sont pas fiables sont retirés du marché. Par rapport à la

polémique qu’il y a avec certains édulcorants concernant leur toxicité, elle m’a répondu qu’il

y avait beaucoup de rumeurs mais peu de preuves scientifiques. Par exemple, elle m’a dit

que les études de l’Institut Ramazzini et des danois, qui démontrent le caractère dangereux de

l’aspartame, étaient des études avec peu de qualité scientifique, alors les résultats ont été

remis en question. En ce qui concerne le méthanol (de l’aspartame), elle a reconnu qu’il était

toxique mais qu’étant donné qu’ il se trouvait aussi dans certains fruits, elle m’a expliqué

que c’était la dose employée qui le rendait toxique.

Page 63: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

63

7.3. Dr. Marià Alemany : professeur de Nutrition et Bromatologie à l’UB

Entretien avec le Dr Marià Alemany, professeur de nutrition et bromatologie à l’Université

de Barcelone. Lieu et jour de l’entretien: le 3 avril 2013 à 16 heures dans son bureau à la

faculté de biologie de l’UB. Durée de l’entretien: 2 heures. (Voir Annexe III)

14

Pour avoir l’opinion et point de vue d’une personne qui avait étudié d’une manière

approfondie le thème de la toxicité de l’aspartame, j’ai eu un entretien avec le docteur Marià

Alemany, qui est un biochimiste et professeur de nutrition et diététique à l’Université de

Biologie de Barcelone (UB). En 1997, il a fait une étude qui démontrait le caractère

dangereux de l’édulcorant à hautes doses chez les rats. J’ai pris contact avec lui à travers son

email, car j’avais lu beaucoup d’information sur lui et concernant son travail et il

m’intéressait beaucoup de savoir personnellement ce qu’il pensait de toute la polémique.

L’entretien avec Dr Marià Alemany a été l’entretien que j’ai le plus aimé. Il a duré deux

heures, car il a commencé à me raconter des anecdotes très intéressantes associées à la

polémique de l’aspartame. C’est l’entretien que j’ai le plus apprécié parce qu’il avait un

point de vue complètement différent à celui des autres experts que j’ai interviewés. Il m’a

expliqué qu’avant de faire l’étude il ne pensait pas que l’aspartame était toxique, mais

qu’après avoir vu les résultats de l’étude il s’est rendu compte du grand potentiel toxique de

cet édulcorant. L’étude consistait à administrer des doses élevées d’aspartame (le DJA

14 http://www.lavanguardia.com/vida/20120608/54308760099/maria-alemany-productos-light-

aspartamo.html

Entretien avec Dr Marià Alemany dans le quotidien La Vanguardia (2012)

Page 64: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

64

maximum des humains équivalent aux rats) à des rongeurs mais avec le carbone-14 marqué

(radioactif) pour pouvoir suivre sa trace. Quand il a examiné les rats il a vu que le carbone-

14, c'est-à-dire l’aspartame, était dans le corps entier. Ensuite, il a hydrolysé les protéines et

acides nucléiques pour voir si le formaldéhyde procèdent du méthanol se fixait à ces

molécules, et effectivement, il se fixait aux protéines et les abîmait. Cela signifiait que

l’aspartame ne se digère pas, et qu’on l’absorbe complètement parce qu’il est trop petit, et

que par conséquent, il est dangereux.

Par rapport aux intérêts économiques, il m’a dit qu’il était complètement sûr qu’il y en avait,

spécialement dans les organisations comme l’EFSA ou la FDA, qui d’après lui, sont

constituées de personnes intéressées qui procèdent de grandes entreprises. Comme il a publié

beaucoup d’articles qui sont contre l’aspartame, il m’a dit qu’il en a souffert les

conséquences : à partir de là ses études ne sont plus financées par l’université, il ne peut plus

donner de cours, etc.

Page 65: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

65

7.4. Dr. Abel Mariné: professeur de Nutrition et Bromatologie à l’UB

Entretien avec le Dr Abel Mariné, professeur de Nutrition et Bromatologie à l’UB. Lieu et

jour de l’entretien: le 8 mai 2013 à 16 heures dans le Campus de l’Alimentació de Torribera,

Santa Coloma de Gramanet. Durée de l’entretien: 40 minutes.(Voir Annexe IV)

Abel Mariné est un autre expert dans le domaine de la nutrition. Comme Marià Alemany, il

est aussi professeur de nutrition et bromatologie à l’Université de Barcelone. J’ai pris

contact avec lui par l email et par téléphone car j’ai lu un article qu’il avait publié dans un

quotidien où il critiquait le programme de télévision de TV3 « Què mengem ? » de « Sense

ficció » pour être trop alarmiste sur le thème de la toxicité de l’aspartame. L’entretien n’a pas

été très long, il a été très bref et clair en ce qui concerne son opinion sur l’aspartame et sa

polémique.

Quand j’ai parlé avec le Dr Mariné j’ai vu qu’il avait une vision différente et beaucoup moins

alarmiste que celle du Dr. Alemany. Il défendait l’innocuité de l’aspartame (en petites

doses), en expliquant que le méthanol, dont la toxicité est le thème le plus polémique,

pourrait se trouver aussi dans des aliments bons pour la santé comme le jus de tomate et les

fruits mûrs. Il a assuré que le formaldéhyde était toxique et qu’il abîmait le ADN et les

protéines mais que la cellule avait une grande capacité de régénération. Il pensait que le

travail du Dr Alemany était bien fait mais qu’il y avait beaucoup d’autres études qui

démontraient la fiabilité de l’aspartame et que par conséquent on devrait avoir une vision

plus globale. Il m’a affirmé qu’il faisait confiance aux organisations de sécurité alimentaire et

qu’il pensait qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour interdire l’aspartame, car sa

toxicité n’était pas démontrée. Il y a d’ autres alternatives à l’aspartame pour les gens qui

pensent qu’il est toxique. Selon lui l’aspartame, de la même façon que toutes les boissons qui

en portent, n’est pas un produit indispensable, bien au contraire, c’est un produit qui devrait

être consommé occasionnellement.

Page 66: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

66

7.5. Dr. Betty Martini : fondatrice de l’organisation Mission Possible

Entretien avec la Dr Betty Martini, fondatrice de l’organisation Mission Possible World

Health International. Jour de l’entretien : le 28 août 2013, par l’intermédiaire de mails.

(Voir Annexe V)

Contrairement au reste des entretiens réalisés avec des scientifiques, des professionnels de la

santé ou des techniciens qualifiés d’agences d’évaluation alimentaire, l’entretien avec la Dr

Martini explique la plupart du pourquoi de la polémique concernant l’aspartame au cours de

ces 20 dernières années. Ses réflexions, ou celles de ses adeptes, inondent les pages d’Internet

de n’importe quelle recherche un rapport avec l’aspartame. Par conséquent, il m’a semblé

intéressant d’élargir l’information de cet entretien avec des aspects biographiques et des

éléments de sa trajectoire.

Principaux aspects biographiques

La Dr Betty Martini est la fondatrice de l’organisation américaine Mission Possible dont

l’objectif est celui de sensibiliser la population des effets toxiques de l’aspartame et d’arriver

à le retirer du marché alimentaire. Pendant les 22 années de fonctionnement de cette

organisation, elle a obtenu l’appui de médecins indépendants, de journalistes et d’un nombre

élevé de citoyens américains. L’impact de ses campagnes a porté ses fruits puisque on estime

que 75% du total des plaintes reçues par la FDA sont directement ou indirectement associées

à l’aspartame. L’agence, s’appuyant sur toutes ces plaintes, a élaboré une liste des 92

symptômes que les consommateurs ont attribués à l’aspartame. Dans tous ces cas, la réponse

officielle de l’agence aux citoyens a été que ce sont des faits anecdotiques isolés ou que la

Page 67: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

67

relation cause-effet de l’utilisation de l’aspartame ne peut pas être démontrée avec certitude.

L’opinion de la Dr Martini au sujet du rôle inspecteur de la FDA est réellement très critique.

En réalité, employant un sens ironique, elle commente que le sigle FDA devrait correspondre

à « Fatal Drugs Allowed folks ».

La Dr Martini n’est pas médecin. Le diplôme de docteur correspond à un titre de

reconnaissance de docteur honoris causa en humanités qui lui a été accordé pour sa tâche

divulgatrice et pour son rôle d’activiste convaincue dans la lutte contre les additifs toxiques.

Sa présence dans les médias américains a été constante le long de ces 22 années de travail et,

par ailleurs, elle a étendu sa zone d’influence internationale avec la création de la filiale de

Mission Possible Internationale en 1993. Son effort et engagement sont arrivés à maintenir

une campagne ouverte et constamment actualisée sur Internet dans différents forums de

débats, réseaux sociaux, journaux divulgateurs, radio, etc. Ses actions ont déclenché les

critiques et plaintes de la National Soft Drink Association américaine et la mise en question

de certains produits, associés à l’aspartame, d’utilisation répandue aux États-Unis

(NutraSweet, Equal, Diet Coke, Diet Pepsi). Également, l’image des multinationales très

puissantes, comme Coca-Cola, peut avoir été affecté d’une certaine manière par ses exposés

accusateurs.

Par rapport à ses intérêts personnels, la Dr Martini présume de son indépendance et absence

de conflit d’intérêts avec les entreprises du secteur. Elle avoue que ses profondes convictions

religieuses et son amour au prochain l’ont conduite à entreprendre cette lutte personnelle.

Image de la page web de Mission Possible International

Page 68: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

68

Résumé

On peut lire le contenu de mon entretien avec elle dans l’annexe, ainsi que toute

l’information, documentation et links qu’elle m’a proportionnés pour continuer à investiguer

dans cette ligne. En résumé : de cet entretien, je remarquerai sa firme conviction en la

toxicité de l’aspartame car ses métabolites sont évidemment toxiques et que par conséquent la

substance matrice, l’aspartame, est également toxique. Je soulignerai aussi qu’elle est

convaincue que l’industrie et les autorités sanitaires sont conscientes de ce problème mais

qu’elles ne le résolvent pas, en raison des conflits d’intérêts et de puissantes raisons

économiques. Elle a aussi insisté sur les grandes différences de ressources dont les

investigateurs indépendants disposent- très limitées et avec des pressions pour qu’ils ne

suivent pas cette ligne- en relation avec celles des investigateurs sponsorisées par l’industrie-

très importantes et avec des stimulants-. Un autre aspect important de l’entretien a été celui

de remarquer que l’industrie argumente que le méthanol se trouve aussi dans les fruits, et que

par conséquent il ne peut pas être si toxique s’il est largement consommé par cette voie

naturelle. Sa réponse est dans la ligne de la thèse du Dr Monte, qui considère que dans les

fruits, le méthanol se trouve uni à la pectine et accompagné par de l’éthanol, et que les deux

substances exercent un effet protecteur sur sa potentielle toxicité. Cette situation ne se produit

pas avec l’aspartame : il n’y ani pectine ni éthanol compagnon.

Par rapport à la commercialisation de nouveaux produits dérivés de l’aspartame, comme par

exemple l’advantame (dont l’utilisation a été récemment évaluée comme fiable par les

scientifiques de l’EFSA, en août 2013), elle se montre contondante sur le fait qu’elle ne

permettra pas que la FDA approuve sa commercialisation (en suspens dès 2009). Finalement,

elle considère que les uniques produits sucrés qui devraient être consommés, et avec

beaucoup de modération, sont les naturels. L’unique édulcorant qui devrait être permis est la

stévia.

Sa conclusion est que tous les consommateurs (dans l’ensemble) ont le pouvoir et la force de

détrôner et faire tomber des empires si nous prenons tous conscience des risques et de la

toxicité de produits déterminés qui peuvent aussi créer une dépendance. L’aspartame est le

paradigme de tous ces maux.

Page 69: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

69

Évaluation personnelle

De mon point de vue personnel j’ai un sentiment partagé envers les théories de la Dr Martini.

D’un côté je me sens absolument reconnaissante de sa collaboration, de sa réponse rapide à

mon mail et de ses aimables et concises affirmations en relation au questionnaire que je lui ai

envoyé. Pourtant, je me sens un peu accablée par la quantité d’informations qu’elle m’a

données et que j’ai retransmises dans cet écrit. Il y a un mélange d’informations rigoureuses

ayant un fondement scientifique avec d’autres qui, depuis ma modeste perspective, obéit

seulement à des soupçons et spéculations sans aucune base solide qui avalise l’hypothèse

d’être la cause de certaines pathologies médicales. C’est pour cette raison que, bien que j’aie

un grand respect et admiration envers elle, j’ai de sérieux doutes sur la possible toxicité de

l’aspartame. Je pense que certaines de ses affirmations sont apparemment sensationnalistes et

elles pourraient discréditer toute sa philosophie si quelqu’un les critiquait en raison de leur

manque de rigueur scientifique.

Devant la polémique exposée avec l’aspartame, il ne fait aucun doute que seulement la

promotion et l’augmentation des études indépendantes sur ce thème devraient nous donner les

réponses que nous cherchons. La vision de la Dr Martini concernant le fait qu’il existe une

espèce de « chasse aux sorcières » face à ce type d’études coïncide avec la version que le Dr

Alemany m’a transmise lors de son entretien.

Théories sur la toxicité de l’aspartame (Voir ANNEXE V)

Page 70: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

70

7.6. Pétition d’interview à Ajinomoto et Coca-Cola

Demande d’interview aux entreprises du secteur de l’industrie des édulcorants: Ajinomoto,

principale entreprise de production d’aspartame et Coca-Cola, entreprise qui utilise du sucre

ainsi que d’autres édulcorants comme l’aspartame dans leurs produits. (Voir ANNEXE VI)

Je suis entrée sur le site web de l’entreprise Ajinomoto pour voir s’il y avait un mail de

contact. Il n’y en avait pas, mais il y avait des formulaires centralisés sur lesquels je pouvais

laisser des commentaires et faire des pétitions. J’y ai laissé un commentaire dans lequel je

leur demandais un mail de contact pour que je puisse leur poser quelques questions

concernant la sécurité des édulcorants comme l’Aspartame, ou l’Advantame. Je voulais

également leur demander quels étaient leurs projets concernant le futur de ces édulcorants sur

le marché. Etant donné qu’ils ne me répondaient pas, je leur ai laissé alors un second

commentaire. Cette fois-ci, ils m’ont répondu mais malheureusement ils m’ont dit qu’ils ne

pouvaient pas m’aider.

Page 71: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

71

8. ENQUÊTES : Consommation de produits light de la part des adolescents

J’ai réalisé une enquête à tous mes copains adolescents de l’école, des activités sportives, etc.

en utilisant le logiciel de Google drive. Comme j’ai étudié le ma troisième aux États-Unis, à

Jacksonville (en Floride), et je voulais que tous mes copains de là-bas participent à cette

étude, j’ai traduit le formulaire à l’anglais. Postérieurement, j’ai réuni les deux données sur

une seule feuille de calcul et j’ai comparé les résultats.

Il y a eu une erreur d’échantillonnage : la majorité des gens qui ont répondu à l’enquête sont

des sportifs, plus concrètement des nageurs. Je dois signaler que la majorité de mes contacts

sont des nageurs, ici et aux États-Unis. Cependant, le biais est le même en Catalogne et en

Floride. Alors, les résultats sont comparables, mais ils ne sont pas exactement représentatifs

de la population générale.

Par rapport au sexe, il y a plus de filles que de garçons (aux États-Unis et en Espagne). En

Espagne, l’âge des enquêtés est également répartie, mais en Floride, la majorité sont

adolescents plus âgés (de 17 à 20 ans). Ceci est dû au fait qu’en Espagne, mon petit frère m’a

aidé à distribuer les enquêtes à ses amis, alors qu’en Floride, la plupart de mes contacts ont

mon âge. En ce qui concerne le niveau socio-économique, la plupart des adolescents viennent

d’une classe moyenne-élevée. En Espagne, le type d’école (ou lycée) est homogène : plus ou

moins il y a le même nombre d’élèves qui vont à l’école publique que ceux qui vont dans un

établissement privé. En Floride, par contre, la majorité des enquêtés vont à l’école privée, car

l’école où j’allais était privée.

Page 72: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

72

8.1 Répartition des personnes enquêtées selon le pays, l’âge et le type d’école

Répartition des personnes enquêtées selon pays de résidence

Hommes Femmes

Total

participants

Total

%

participants % participants %

Floride (US) 11 42% 19 33% 30 36%

école privée 10 38% 14 24% 24 29%

école publique 1 4% 5 9% 6 7%

Catalogne 15 58% 39 67% 54 64%

école privée 12 46% 20 34% 32 38%

école publique 3 12% 19 33% 22 26%

Total 26 100% 58 100% 84 100%

1214%

1417%

2429%

34

40%

Répartition selon l'âge, n=84

Hommes Entre 14 et 16 ans Hommes Entre 17 et 20 ans

Femmes Entre 14 et 16 ans Femmes Entre 17 et 20 ans

Page 73: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

73

Répartition personnes enquêtées selon le pays de résidence et l'âge

Hommes Femmes

Total

participants Total %

participants % participants %

Floride (US) 11 42% 19 33% 30 36%

Entre 14 et

16 ans 1 4% 8 14% 9 11%

Entre 17 et

20 ans 10 38% 11 19% 21 25%

Catalogne 15 58% 39 67% 54 64%

Entre 14 et

16 ans 11 42% 16 28% 27 32%

Entre 17 et

20 ans 4 15% 23 40% 27 32%

Total 26 100% 58 100% 84 100%

2226%

45%

3440%

2429%

Groupe total d'adolescents selon le sexe et le type d'école, n=84

Hommes école privée

Hommes école publique

Femmes école privée

Femmes école publique

Page 74: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

74

8.2 Analyse des résultats des questionnaires

Question 1 :

Êtes-vous intéressés par le sujet de l’alimentation ?

Comme on peut voir sur le graphique ci-dessus, les jeunes catalans sont plus concernés par le

sujet de l’alimentation concernant la santé et le bien-être. Plus de 80% de ces jeunes ont

répondu qu’ils sont intéressés à avoir un mode de vie sain. Par contre, la majorité des jeunes

américains qui sont intéressés aussi par l’alimentation ont répondu qu’ils pensent qu’ils

seraient en surpoids s’ils ne prenaient pas soin de leur corps (40% contre 2% en Catalogne).

Malgré leur intérêt concernant ce sujet, la majorité envisage uniquement d’éviter le surpoids.

Par ailleurs il y a un pourcentage plus élevé d’adolescents qui ne sont pas intéressés, 10%

plus qu’en Catalogne.

JJe suis intéressé pour avoir une mode de vie sain

Je pense que j'aurais de surpoids si je ne prennais

pas sein de mon corpsJe ne suis pas intéressé

Dans l'avenir, j'aimerais travailler dans le secteur

de la nutrition

Floride (US) 33% 40% 17% 10%

Catalogne 85% 2% 7% 6%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Etes -vous intéressés par le sujet de l'alimentation?

Floride (US) Catalogne

Page 75: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

75

Question 2 :

Quelle autoévaluation faites-vous de votre diète?

Les résultats à la question 1 démontrent que 74% des jeunes catalans considèrent qu’ils ont

une bonne ou très bonne diète (88% des femmes conte 40% des hommes), alors qu’en Floride

c’est seulement 50%. De plus, le pourcentage d’adolescents qui pensent que leur diète n’est

pas bonne est 11% plus élevé en Floride qu’en Catalogne. Ce group est composé surtout par

des hommes américains qui ont 17 ans ou plus et qui vont à l’école privée, comme on peut

voir dans le tableau ci-dessous.

A: pas très bonne B: normale C: bonne D: très bonne

Floride (US) 13% 37% 30% 20%

Catalogne 2% 24% 57% 17%

13%

37%

30%

20%

2%

24%

57%

17%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Autoévaluation de la diète

Page 76: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

76

Question 3 :

Est-ce que vous faites du sport régulièrement ?

On doit tenir compte qu’une grande partie de l’échantillonnage est sportive, alors comme j’ai

dit antérieurement ces résultats ne sont pas représentatifs de la population générale.

Presque le même pourcentage d’adolescents américains et catalans (66% et 68%

respectivement) font du sport plus de trois fois par semaine. Dans ce groupe, pourtant, un

pourcentage plus élevé d‘américains (53%) font du sport plus intensivement, alors qu’en

Catalogne le pourcentage de jeunes qui font du sport plus de trois fois par semaine et ceux

qui en font plus intensivement est le même (environ 35%). Cette différence entre les

américains et les catalans est due au fait qu’aux États-Unis les écoles promeuvent le sport.

Dès « Middle School » (le collège), l’horaire scolaire est intensif, ils finissent les cours à 3h

de l’après-midi pour que les élèves puissent pratiquer du sport. L’année scolaire est divisé en

trois saisons, et il y a des compétitions entre les écoles. Le sport, contrairement à Espagne, est

très bien vu (socialement et académiquement), même les universités donnent des bourses aux

sportifs. Cependant, il y a plus de jeunes en Floride qui ne font pas de sport qu’en Catalogne.

De ce fait, on peut affirmer qu’en Floride, les jeunes prennent des positions plus radicales ou

extrémistes. Par contre en Catalogne il est plus équilibré. C’est parce que les jeunes ont plus

A: RarementB:

OccasionnellementC: Plus de trois fois

par semaineD: Presque tous les

jours

Floride (US) 20% 13% 13% 53%

Catalogne 6% 26% 33% 35%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

%

Pratique sportive

Page 77: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

77

de difficultés à concilier les études et le sport, alors le pourcentage de jeunes qui font du sport

à haut niveau est moindre.

Si on met en relation la pratique sportive avec le groupe d’âge et le type d’école, les résultats

de l’enquête indiquent qu’en Catalogne la pratique sportive intense dans le groupe des plus

jeunes est beaucoup plus fréquente dans les écoles privées que dans les écoles publiques,

alors que dans le groupe des plus âgés la pratique sportive est très réduite. De mon point de

vue, cela pourrait être dû au fait que dans les écoles privées, il y a en général une grande

offerte d’activités extrascolaires sportives. A mesure que les élèves grandissent, la priorité se

centre uniquement sur le rendement scolaire. Le sport est passé au second plan, et il est

uniquement maintenu si le sacrifice et la volonté des élèves sont forts.

Pratique sportive

Catalogne

Total

Catalogne Floride (US)

Total

Floride

(US) Total

Entre 14 et

16 ans

Entre 17

et 20 ans

Entre 14 et 16

ans

Entre 17

et 20 ans

presque tous les jours 52% 19% 35% 78% 43% 53% 42%

école privée 52% 11% 31% 78% 38% 50% 38%

école publique 0% 7% 4% 0% 5% 3% 4%

plus de trois fois par

semaine 37% 30% 33% 0% 19% 13% 26%

école privée 30% 11% 20% 0% 10% 7% 15%

école publique 7% 19% 13% 0% 10% 7% 11%

occasionnellement 7% 44% 26% 11% 14% 13% 21%

école privée 0% 15% 7% 11% 5% 7% 7%

école publique 7% 30% 19% 0% 10% 7% 14%

Rarement 4% 7% 6% 11% 24% 20% 11%

école privée 0% 0% 0% 11% 19% 17% 6%

école publique 4% 7% 6% 0% 5% 3% 5%

Total 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Page 78: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

78

Question 4 :

Pourquoi faites-vous du sport ?

Si on compare cette question avec la question numéro 1, on peut vérifier les différences

culturelles entre la Catalogne et la Floride. Bien qu’il n’y ait pas de différences entre le

nombre d’américains et d’espagnoles qui ont répondu qu’ils aiment la compétition, on voit de

grandes différences de pourcentages dans les autres réponses. La majorité des catalans (74%)

ont répondu qu’ils font du sport parce qu’ils se sentent bien physiquement et

psychologiquement. Par contre, 13% de jeunes américains ont dit qu’ils faisaient du sport

parce que cela les aidait à contrôler leur poids et 17% qu’ils n’en faisaient pas.

Je me sens bien au niveau physique et

psychologique

J'aime la compétition

Le sport m'aide à contrôler mon

poids

Je n'aime pas le sport et je ne le practique pas

Floride (US) 47% 23% 13% 17%

Catalogne 74% 26% 0% 0%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Pourquoi faites-vous du sport?

Floride (US)

Catalogne

Page 79: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

79

À l’heure d’évaluer le rôle du type d’école et de l’âge dans cette variable en prenant

l’ensemble de tous les enquêtés, on voit qu’au fil des années le goût pour la compétition

diminue significativement ; par contre, ce qui motive le plus les jeunes les plus âgés à l’heure

de faire du sport est le bien-être physique et psychologique, spécialement chez les élèves de

l’école publique.

Entre 14 et 16

ans

Entre 17 et 20

ans

Total

Porquoi

faites-vous

du sport? Total %

Porquoi faites-

vous du sport? %

Porquoi faites-

vous du sport? %

Je me sens bien au niveau

physique et psychologique 21 58% 33 69% 54 64%

école privée 16 44% 13 27% 29 35%

école publique 5 14% 20 42% 25 30%

J'aime la compétition 12 33% 9 19% 21 25%

école privée 12 33% 7 15% 19 23%

école publique 0% 2 4% 2 2%

Le sport m'aide à contrôler mon

poids 2 6% 2 4% 4 5%

école privée 2 6% 1 2% 3 4%

école publique 0% 1 2% 1 1%

Je n'aime pas le sport et je ne le

pratique pas 1 3% 4 8% 5 6%

école privée 1 3% 4 8% 5 6%

Total general 36 100% 48 100% 84 100%

Page 80: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

80

Question 5 :

Vous consommez ces produits ? (Boissons énergisantes, vitamines, produits

pour augmela masse musculaire ou bien aucun)

En Catalogne, la majorité des gens ne prennent aucun supplément (environ 70%). 30%

prennent des boissons énergisantes, majoritairement des sportifs. Personne ne prend de

produits pour augmenter la musculature et presque personne ne prend de vitamines. Par

contre, aux États-Unis il y a un grand nombre de personnes, plus de la moitié, qui prennent

des vitamines, des produits pour augmenter la musculature et des boissons énergisantes.

Pourtant, comme ce sont des adolescents, l’explication de ces différences est plus en relation

avec les habitudes de la société car ce sont les parents qui promeuvent ce type d’habitudes.

0% 20% 40% 60% 80%

A: Vitamines

B: Les boissons énergisantes (Powerade), Vitamines

Boissons énerg., Pr. pour gagner musclee, Vitamines

E: Les boissons énergisantes (Powerade etc)

F: Je n'utilise pas ces produits

Produits pour gagner la masse musculaire, Vitamines

Groups avec vitamines

Vous consommez ces produits?

Catalogne Floride (US)

Consommation Floride (US) % Catalogne %

Type de produit

Vitamines 20 67% 3 6%

Boissons energisantes 6 20% 15 28%

Produits pour gagner la masse musculaire 7 23% 0%

Aucun 10 33% 38 70%

Total group 30 54

Page 81: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

81

Question 6 :

Très souvent parfois presque jamais

Je calcule et je contrôle les calories de la diète

Catalogne 4% 22% 74%

Floride (US) 3% 23% 73%

Total 4% 23% 74%

Je saute des repas pour essayer de perdre du poids

Catalogne 6% 94%

Floride (US) 7% 93%

Total 6% 94%

Je ne prends pas de petit déjeuner le matin

Catalogne 13% 22% 65%

Floride (US) 20% 10% 70%

Total 15% 18% 67%

Je contrôle mon poids

Catalogne 15% 48% 37%

Floride (US) 43% 30% 27%

Total 25% 42% 33%

J'ai fait des régimes pour perdre du poids

Catalogne 7% 17% 76%

Floride (US) 3% 20% 77%

Total 6% 18% 76%

Je fume pour réduire la faim et ne pas gagner du poids

Catalogne 2% 98%

Floride (US) 3% 97%

Total 2% 98%

Quand je suis à la maison je grignote tout le temps

Catalogne 15% 50% 35%

Floride (US) 40% 47% 13%

Total 24% 49% 27%

Je mange ou bois produits des régime

Catalogne 7% 54% 39%

Floride (US) 7% 27% 67%

Total 7% 44% 49%

J'utilise sucre naturel

Catalogne 31% 46% 22%

Floride (US) 20% 47% 33%

Total general 27% 46% 26%

J'utilise des édulcorants

Catalogne 7% 6% 87%

Floride (US) 13% 30% 57%

Total 10% 14% 76%

Est-ce que vous faites une des choses suivantes ?

Page 82: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

82

On peut voir les résultats de cette question sur le graphique. La majorité des résultats sont

homogènes dans les deux groupes. Pourtant, je soulignerais quelques pourcentages qui sont un

peu étonnants. Il y a un pourcentage considérable de jeunes (américains et espagnols) qui ne

prennent pas de petit-déjeuner (30%). En outre, aux États-Unis il y a un pourcentage plus élevé,

presque la moitié de jeunes qui contrôlent leur poids très souvent. On peut observer aussi un

manque de contrôle à l’heure de manger quand les jeunes américains sont à la maison : 40%

grignote tout le temps. En Espagne le pourcentage est élevé mais pas aussi élevé qu’aux États-

Unis. En Catalogne et en Floride, les gens prennent plus de sucre que d’édulcorants. Par contre,

en Floride les gens prennent beaucoup plus d’édulcorants. Cela pourrait être parce qu’ils sont

plus conscients de leur surpoids.

Question 7:

Avez-vous un membre de la famille ou vous-même une des maladies

suivantes?

En Catalogne il y a un pourcentage plus élevé de gens ayant de l’hypertension artérielle, qui

pourrait être dû à ce que l’on mange des repas plus salés. En Floride il y a un pourcentage plus

élevés de gens ayant du diabète. Les autres résultats ne sont pas remarquables

Maladies Florida (US) % Catalogne %

Diabète 9 30% 12 22%

Obésité 5 17% 9 17%

Hypertension artérielle 3 10% 15 28%

Hyperlipémie 0 0% 3 6%

Les maladies cardiovasculaires 3 10% 7 13%

Aucune 16 53% 25 46%

Total groupe 30 54

Avez-vous un membre de la famille ou vous-même une des maladies suivantes?

Page 83: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

83

Question 8 :

Avez-vous eu une cavité ?

Par rapport aux cavités, il y a un pourcentage plus élevé de jeunes américains que de catalans

qui ont eu plus d’une cavité, ce qui pourrait être à cause d’une consommation plus élevée de

sucre.

42 50%33

39%

9 11%

Avez-vous eu une cavité?

Aucune

Plus d'une

une

30 56%

18 33%

6 11%

Group Catalogne

Aucune Plus d'une une

12 40%

15 50%

3 10%

Aucune Plus d'une une

Group Floride

Page 84: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

84

Question 9 :

Que buvez-vous habituellement pendant vos repas ?

Dans le graphique on voit les résultats généraux, c’est-à-dire des jeunes américains et

catalans ensemble. La grande majorité des jeunes boivent de l’eau pendant leurs repas. Il y a

un pourcentage légèrement plus élevé de jeunes américains qui boivent des boissons gazeuses

(13% contre 8%).

7184%

911%

Que buvez-vous habituellement pendant vos repas?

Eau

Les boissons

gazeuses (Cocacola, Pepsi, Fanta)

Autres

Jus de fruits artificiels

Page 85: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

85

Question 10 :

En général les jeunes enquêtés, quand ils ont soif, boivent de l’eau, mais dans un pourcentage

important de cas ils boivent aussi des boissons sucrées, surtout celles avec un pouvoir

calorique élevé. Cela est spécialement significatif dans le groupe d’américains. Uniquement

20% des américains ne consomment jamais ce type de boissons, contre 46% de catalans.

Très souvent Une fois par jour parfois presque jamais

Eau

Catalogne 96% 4%

Floride (US) 80% 17% 3%

Total 90% 8% 1%

Boissons gazeuses

Catalogne 2% 19% 33% 46%

Floride (US) 10% 20% 50% 20%

Total 5% 19% 39% 37%

Diet boissons gazeuses

Catalogne 2% 2% 26% 70%

Floride (US) 0% 3% 37% 60%

Total 1% 2% 30% 67%

Bière

Catalogne 2% 35% 63%

Floride (US) 0% 33% 67%

Total 1% 35% 64%

Jus de fruits naturels

Catalogne 2% 26% 46% 26%

Floride (US) 3% 17% 60% 20%

Total 2% 23% 51% 24%

Jus de fruits artificiels

Catalogne 6% 17% 41% 37%

Floride (US) 0% 13% 53% 33%

Total 4% 15% 45% 36%

Tisanes

Catalogne 17% 30% 54%

Floride (US) 3% 40% 57%

Total 12% 33% 55%

Quand vous avez soif, avec quelle fréquence buvez vous de

Page 86: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

86

Question 11 :

Par rapport à la consommation d’aliments sucrés on peut voir les résultats sur le tableau ci-

dessus. Comme différences, je soulignerais la consommation plus élevée de biscuits et

desserts chez les jeunes américains, mais sans aucun doute, la donnée la plus significative est

Très souvent Parfois Presque jamais

Barres de céréales

Catalogne 46,30% 42,59% 11,11%

Florida (US) 40,00% 53,33% 6,67%

Total 44,05% 46,43% 9,52%

Biscuits ou un dessert transformés

Catalogne 16,67% 70,37% 12,96%

Florida (US) 33,33% 46,67% 20,00%

Total 22,62% 61,90% 15,48%

Yaourts ou d'autres produits laitiers

Catalogne 66,67% 24,07% 9,26%

Florida (US) 43,33% 46,67% 10,00%

Total 58,33% 32,14% 9,52%

Glaces

Catalogne 1,85% 57,41% 40,74%

Florida (US) 10,00% 76,67% 13,33%

Total 4,76% 64,29% 30,95%

Chocolat, cacao boissons etc

Catalogne 24,07% 53,70% 22,22%

Florida (US) 10,00% 60,00% 30,00%

Total 19,05% 55,95% 25,00%

Confiture ou des fruits en conserve

Catalogne 5,56% 37,04% 57,41%

Florida (US) 3,33% 30,00% 66,67%

Total 4,76% 34,52% 60,71%

Les gelatines ou les sirops

Catalogne 1,85% 7,41% 90,74%

Florida (US) 0,00% 16,67% 83,33%

Total 1,19% 10,71% 88,10%

Gum

Catalogne 20,37% 44,44% 35,19%

Florida (US) 40,00% 50,00% 10,00%

Total 27,38% 46,43% 26,19%

Autres sucreries

Catalogne 0,00% 38,89% 61,11%

Florida (US) 13,33% 63,33% 23,33%

Total general 4,76% 47,62% 47,62%

Combien de fois mangez-vous ou buvez-vous les produits sucrés suivants?

Page 87: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

87

la consommation plus élevée de chewing-gums et d’autres sucreries chez les jeunes

américains. Seulement 23% d’adolescents américains ne consomment aucune sucrerie, alors

qu’en Catalogne c’est 61%. Les catalans, par contre, consomment plus de produits lactiques

et chocolatés, mais les différences ne sont pas aussi marquées.

Question 12 :

Quelle sorte d’ aliments sucrés mangez-vous ?

La plupart des jeunes américains et catalans affirment qu’ils consomment des produits light

qui sont sans sucre. Le pourcentage de jeunes qui ne consomme jamais de sucre est

insignifiant.

2530%

5059%

Quelle sorte d'aliments sucrés mangez-vous?

Sans sucre

Avec sucre

Tous les deux

Je ne mange pas de produits sucrés

Page 88: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

88

Question 13 :

Est-ce que le reste de votre famille consomme des produits lights?

Comme on peut observer dans le graphique ci-dessus, il y a un pourcentage plus élevé de

consommateurs de produits light chez les familles des adolescents américains.

Oui

Non

63%

37%

50%

50%

Est-ce que le reste de votre famille consomme des produits lights?

Floride (US) Catalogne

Page 89: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

89

Question 14 :

Quelle est votre opinion sur les édulcorants artificiels?

Dans le graphique, on peut voir que l’opinion majoritaire est que le plus important serait de

réduire la consommation de sucre au lieu de chercher d’autres alternatives comme les

édulcorants. Un pourcentage significatif d’américains est encore plus critique et considère

que les édulcorants artificiels sont toxiques et devraient être interdits.

Nous devons réduire la consommation de sucre et

ne pas chercher des alternatives

Ils sont bonne alternative pour toute la population

Ils sont une bonne alternative pour les

personnes diabétiques et en surpoids

ls devraient être interdit car se sont des produits toxiques

43%

30%

17%10%

46%

26%

26%

2%

Quelle est votre opinion sur les édulcorants artificiels?

Catalogne Florida (US)

Page 90: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

90

Question 15 :

Quelle est votre opinion au sujet de la sécurité de consommer des

édulcorants? Choisir : vrai, faux ou je ne sais pas

Par rapport à la sécurité des édulcorants, la réponse qui a été la plus choisie par les deux

groupes de jeunes est celle qui dit que l’étiquetage de ces produits devrait avoir plus

d’information. Les adolescents exposent leurs doutes lorsqu’il s’agit de dire si les édulcorants

sont des alternatives saines ou s’ils arrivent à réduire l’obésité.

Ce sont des alternatives saines

Ils sont mauvais pour la santé

Confiance des Agences de Sécurité des

Aliments

Beaucoup d'intérêts économiques

Réduction de l'obésité

Faire confiance aux edulcorants naturels

Plus d'informations dans l'étiquette

50%

45%

62%

48%

82%

40%

45%

Quelle est votre opinion au sujet de la sécurité de consommer des édulcorants? Choisir : vrai, faux ou je ne sais pas

Vrai

Faux

Page 91: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

91

Question 16 : Savez-vous ce qu’est l'aspartame?

Question 17 : Savez-vous ce qu’est la stévia?

La majorité des adolescents ne savent pas ce qu’est ni l’aspartame ni la stévia. Possiblement,

ceux qui savent ce que le nom d’aspartame signifie sont des copains qui connaissaient le

thème de mon travail. Dans le cas des américains, je pense qu’ils connaissent seulement les

marques commerciales (Equal) et non pas le nom générique.

6375%

2024%

Savez-vous ce que l'aspartame est?

Je ne sais pas

Il est un édulcorant artificiel

5869%

1417%

67%

Savez-vous ce que la stévia est?

Je ne sais pas

Il est un édulcorant naturel

Page 92: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

92

Question 18 :

En mars 2013, le maire de New York a essayé d'interdire les boissons

sucrées XL mais un juge a arrêté ce procés. Qu'en pensez-vous?

La plupart des jeunes croient que c’était une mesure précise mais beaucoup d’entre eux,

surtout les américains, pensent qu’il n’est pas juste d’attaquer uniquement une cause du

problème et pénaliser ces compagnies. 23% des jeunes américains et 11% des catalans se

déclarent contre les interdictions.

Page 93: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

93

Question 19 :

Certains pays ont commencé à taxer l'utilisation des boissons gazeuses. Que

pensez-vous de cela?

La position des jeunes concernant l’introduction de nouveaux impôts qui taxent la

consommation des boissons sucrées est dans la même ligne que la question antérieure, ils

considèrent majoritairement (86%) que c’est la mesure correcte mais un peu injuste car elle

attaque seulement une partie du problème. Ils croient aussi, mais en pourcentages inférieurs,

que c’est seulement une excuse pour percevoir des impôts, et qu’en réalité cette mesure ne

conduirait pas à une réduction de la consommation de boissons sucrées parce que ce sont des

types de produits qui créent une dépendance.

C'est une bonne measure contre l'obésité

C'est une excuse pour amasser plus d'argent

C'est une bonne mesure, mais il n'est pas juste

d'attaquer une seule cause

Ils créent la dépendance. Ce n'est donc pas une mesure utile

57%

58%

86%

62%

Certains pays ont commencé à taxer l'utilisation des boissons gazeuses. Que pensez-vous de cela?

Vrai

Faux

Florida: Faux 53 %

Page 94: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

94

Question 20:

Quel est vôtre niveau de dépendance aux boissons gazeuses, sur l’échelle de

un à cinq?

Dans le graphique ci-dessus on peut observer l’autoévaluation que les jeunes ont faite par

rapport à leur niveau de dépendance aux boissons sucrées. Il attire l’attention que les

américains tendent à se considérer moins dépendants que les catalans, bien que leur

consommation soit bien plus supérieure, comme on a vérifié dans la question 10, à celle des

catalans. Dans son ensemble, la moyenne d’autoévaluation du niveau d’addiction (sur

l’échelle de un à cinq) des américains est de 1,9 et celle des catalans est de 2,26. Ces

différences je peux seulement les attribuer à l’environnement social et culturel. Je sais par

expérience personnelle (ratifiée par les rapports de consommation des compagnies) que la

consommation générale de ce type de boissons est beaucoup plus élevée aux États-Unis qu’en

Espagne. Par conséquent, les deux types d’autoévaluation ne sont pas comparables car ils

représentent une autoévaluation propre à chacun par rapport à l’environnement où les jeunes

vivent.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

1 2 3 4 5

Niveau de la dépendance aux boissons gazeuses-échelle 1 à 5, faible à élevé -

Catalogne

Floride (US)

Page 95: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

95

CONCLUSIONS

Bien que mon premier objectif ait été centré uniquement sur l’aspartame et ait été d’essayer

de répondre à la question : « l’aspartame est-it un produit fiable ? », je me suis tout de suite

rendu compte qu’il était impossible de comprendre l’histoire de l’aspartame si elle n’était pas

mise dans un contexte beaucoup plus large. Il fallait analyser et comprendre la passion pour

le sucré qui s’est installée dans la société actuelle et mesurer ses conséquences, spécialement

l’obésité.

De toute l’information que j’ai obtenue sur la sécurité de l’aspartame (y compris les rapports

provisionnels de la dernière évaluation de l’EFSA en 2013) et sur les entretiens que j’ai

réalisés avec les experts pour essayer de donner une réponse à ma question, je dois conclure

que je n’ai pas trouvé pas assez de preuves pour affirmer que l’aspartame consommé à faibles

doses est un produit toxique. Cela ne veut pas dire qu’on peut affirmer le contraire, c’est-à-

dire que c’est un produit complètement fiable ou qu’à doses élevées la situation est

irréversible. En outre, je ne peux pas oublier que ses métabolites directs, le formaldéhyde et

le méthanol, sont toxiques. Par conséquent, la précaution me conduit à conclure que, à mon

avis, ce serait une bonne recommandation de limiter sa consommation chez les personnes

sensibles, spécialement les femmes enceintes et les enfants, et la modération (même au-

dessus de doses recommandées) dans le reste de la population.

D’un autre point de vue, si l’on considère les effets environnementaux de la production du

sucre (la désertisation des terres, la consommation élevée d’eau et de pesticides, etc.), les

effets sociaux (l’exploitation des travailleurs dans les plantations, l’extermination de tribus

indigènes, etc.), ses coûts élevées de production, et les effets pernicieux sur la santé (obésité,

cavités, etc.), l’aspartame est une bonne alternative pour remplacer le sucre. Dans la même

ligne il y aurait les autres édulcorants artificiels de grande intensité et sans pouvoir calorique,

comme le sucralose et la stévia. Dans ce sens-là la stévia se situerait dans une position

exceptionnelle car c’est un produit naturel et pour le moment sa sécurité n’a pas été remise en

question.

Cependant, pour moi l’objectif fondamental doit être d’arriver à réduire drastiquement la

dépendance au sucre et non pas de disposer d’alternatives qui n’attaquent pas le problème

principal. Il faudrait que la population prenne conscience des conséquences néfastes sur la

santé causées par la consommation excessive de sucre ou de dérivés. Si cela point de vue

Page 96: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

96

n’est pas accepté, cette dépendance sera difficilement éradiquée et sa consommation

continuera à être présente ou même augmentera. La preuve de cela est que, malgré l’épidémie

d’obésité et la large variété d’édulcorants sans pouvoir calorique disponible, le sucre absorbe

la plus grande part du marché annuel. C’est la thèse du Dr Lustig ainsi que d’autres

investigateurs qui ne voient pas d’autre solution que de modérer et réduire significativement

la consommation, afin d’éviter que le sucre se convertisse en un authentique poison.C’est

seulement après avoir établi cette stratégie en priorité, que l’on peut évaluer la convenance

d’introduire d’autres alternatives, comme l’aspartame, qui agissent comme des solutions

complémentaires. Cela ne sera pas une tâche simple ou rapide, possiblement de nombreuses

années seront nécessaires pour sensibiliser la population et pour négocier avec les industries

affectées pour qu’elles réduisent leurs campagnes publicitaires, améliorent l’information de

leur étiquetage et réduisent la taille de leurs portions. il faudra peut-être introduire également

de nouveaux impôts dissuasifs ou rendre difficile l’accès à ce type de produits dans certains

établissements (comme par exemple les écoles). Avec le tabac, la polémique a déjà surgi;

mais finalement on a réussi à faire un changement d’approche qui protégeait la population. Il

est vrai que ces mesures peuvent freiner la croissance économique de grandes entreprises du

secteur et diminuer leurs bénéfices, mais c’est ce que la société, éthiquement, devrait exiger à

ce type d’entreprises. D’autre part, si la situation ne change pas, qui devrait prendre en charge

l’explosion des coûts sanitaires et sociaux qui se généreront ces prochaines années comme

conséquence des ravages causés par l’obésité ? Le débat vient juste de commencer et requerra

un consensus et la collaboration de scientifiques, politiques, législateurs, économistes,

entreprises et de tous les agents sociaux involucrés.

Finalement je voudrais exposer brièvement les résultats de l’enquête que j’ai réalisée à un

groupe d’adolescents catalans et américains. En général, il existe un intérêt pour

l’alimentation et la pratique du sport entre les adolescents. Le motif principal est la recherche

du bien-être physique et psychologique, bien que pour une portion significative de jeunes

américains l’intérêt principal pour ces deux thèmes soit associé à éviter le surpoids. D’une

part, 30% des enquêtés ont avoué que régulièrement, ils ne prenaient pas de petit-déjeuner.

D’autre part, 13% des américains (généralement des garçons) assuraient avoir une mauvaise

alimentation. En ce qui concerne la pratique d’un sport, ce qui a attiré mon attention a été que

parmi les adolescents catalans les plus jeunes, elle était très fréquente; ensuite elle diminuait

significativement parmi le groupe des plus âgés. Par ailleurs, 67% des américains prenaient

des suppléments vitaminiques, contre 6% des jeunes catalans. En ce qui concerne la

Page 97: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

97

consommation de sucre, le groupe américain a montré une ingestion supérieure de boissons

sucrées, gâteaux, chewing-gums et autres sucreries. Étonnamment, l’autoévaluation que les

adolescents américains ont fait concernant le degré d’addiction aux boissons sucrées a été

inférieure à celle du groupe catalan (1,9 contre 2,26 de moyenne sur l’échelle de un à cinq).

La position générale de tout le groupe concernant les édulcorants artificiels a été d’une

certaine méfiance et ils opinaient que ce serait mieux de réduire la consommation de sucre.

Par rapport à l’introduction de nouvelles taxes pour les boissons sucrées, la plupart pensait

que c’était une mesure efficace, mais un peu injuste. Ils ont tous coïncidé sur le fait qu’ils

faisaient confiance aux agences de sécurité alimentaire mais qu’ils pensaient que l’étiquetage

des produits devrait s’améliorer.

« Cui bono ? » - Cicéron

(« A qui l’action a-t-elle dû profit ? »)

Page 98: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

98

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

"Aspartame : Point D'étape Sur Les Travaux De L'Anses | ANSES - Agence Nationale De

Sécurité Sanitaire De L'alimentation, De L'environnement Et Du Travail." 1 Fév. 2012.

Web. <http://www.anses.fr/fr/content/aspartame-point-détape-sur-les-travaux-de-

lanses>.

"Aspartame Opinion Rescheduled until November 2013." EFSA News Story: EFSA 2013

Web. <http://www.efsa.europa.eu/en/press/news/130508a.htm>.

"Aspartame QDE 510." AminoSweet, Juillet 2011. Web.

<http://www.aminosweet.eu/products/pdf/specifications/uk/QDE_510_Spec_July_2011

.pdf>.

"Aspartame." WHO Food Additives Series 15, 1980

"Aspartame." WHO Food Additives Series 16, 1981

"Aspartame." EFSA Topic:. EFSA, 8 Mai 2013. Web.

<http://www.efsa.europa.eu/en/topics/topic/aspartame.htm>.

"Association between Intake of Artificially Sweetened and Sugar-sweetened Beverages and

Preterm Delivery: A Large Prospective Cohort Study." NCBI. U.S. National Library of

Medicine, 01 Août. 2012. <http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3417215/>.

"Avaluació I Autorització D’additius". ACSA, Jan. 2013. Web.

<http://www.gencat.cat/salut/acsa/html/ca/dir1312/acsabrief/acsabrief_11_2010_additiu

s.pdf>.

"Avis de l’ANSES relatif à une publication rapportant les incidences de cancer chez la souris

mâle après administration d’aspartame par l’alimentation et une autre publication sur

une étude prospective de cohorte chez des femmes enceintes qui rapporte l’association

entre la consommation des boissons gazeuses (carbonatées) contenant des édulcorants

et le risque d’accouchement prématuré." ANSES. Mai , 2011

Page 99: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

99

"Bioscience Products and Fine Chemicals Business." Ajinomoto, Oct 2011. Web.

<http://www.ajinomoto.com/ir/pdf/Bioscience_products&Fine_chemcals-

Oct2011.pdf>.

"Coca-Cola Critica El Impuesto De Bebidas Que Plantea Artur Mas." LA VANGUARDIA.

14 Mars. 2013. Web.

<http://www.lavanguardia.com/economia/20130314/54369282670/coca-cola-critica-

impuesto-de-bebidas-que-plantea-artur-mas.html>.

"Coca-Cola En España. Informe De Sostenibilidad 2009." Coca-Cola Company, 2009. Web.

<http://conoce.cocacola.es/img/conocenos/informes/informe_sostenibilidad_09.pdf>.

"Coneix L'ACSA." ACSA. Web.

<http://www.gencat.cat/salut/acsa/html/ca/dir2682/doc16828.html>.

"Edulcorantes Alternativos En Un Contexto De Altos Precios Del Azúcar." Isosugar.

Organización Internacional Del Azúcar, 27 Mars. 2012. Web.

<http://www.isosugar.org>.

"Edulcorantes Bajos En Calorías: Sus Funciones Y Beneficios." Sweeteners.org. International

Sweeteners Association. Web.

<http://www.sweeteners.org/images/isa/ISA_Booklet_ES.pdf>.

"FAQ on Aspartame." EFSA: Web. <http://www.efsa.europa.eu/en/faqs/faqaspartame.htm>.

"Holland Sweetener Company to Exit from Aspartame Business." Marketwire. Web.

<http://www.marketwired.com/press-release/Holland-Sweetener-Company-to-exit-

from-aspartame-business-679720.htm>.

"L’aspartame. Édulcorants artificiels." Santé Canada, 2005

"La Guerra Del Azúcar En Europa." El Mundo. 28 Mars. 2013. Web.

<http://www.elmundo.es/elmundo/2013/03/26/internacional/1364325535.html>.

"L'aspartam. Dades D'avaluació." Acsa Brief. Reavaluació De Substàncies. Agència Catalana

De Seguretat Alimentària, Mai 2011. Web.

<http://www.gencat.cat/salut/acsa/html/ca/dir2914/acsabrief_05-2011_aspartam.pdf>.

Page 100: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

100

"Le Sucre, Une Drogue Aussi Addictive Que L’héroïne ?" Marie Claire. Web.

<http://www.marieclaire.fr/,le-sucre-une-drogue-aussi-addictive-que-l-

heroine,695002.asp>.

"MISSION POSSIBLE WORLD HEALTH INTERNATIONAL." MPWHI. Web.

<http://www.mpwhi.com/main.htm>.

"No Son Tan Buenas: Efectos Sobre Nuestra Salud De Las Bebidas Light." El Confidencial.

Web. <http://www.elconfidencial.com/alma-corazon-vida/2013/02/12/no-son-tan-

buenas--efectos-sobre-nuestra-salud-de-las-bebidas-light-114712/>.

"Oleada De Suicidios De Indígenas Sin Precedentes En Brasil." LA VANGUARDIA. 28 Oct.

2013. Web. <http://www.lavanguardia.com/vida/20131028/54391684112/suicidio-

indigenas-brasil.html>.

"Opinion on a Possible Link between the Exposition to Aspartame and the Incidence of Brain

Tumours in Humans." Afssa, 7 Mai 2002. Web.

<http://www.greenfacts.org/en/aspartame/aspartamgb.pdf>.

"Product Information." Ajinomoto Aspartame. Web. <http://www.aji-

aspartame.com/products/advantame.asp>.

"Review of Data on the Food Additive Aspartame." External Scientific Report. 1 Mars. 2013.

Web. <http://www.efsa.europa.eu/en/supporting/pub/399e.htm>.

"Sacarina." Info-edulcorants.org. International Sweeteners Association. Web.

<http://www.info-edulcorants.org/pdf/Saccharin_ES.pdf>.

"Scientific Opinion on the Safety of Advantame for the Proposed Uses as a Food

Additive."EFSA. 31 Juillet 2013. Web.

<http://www.efsa.europa.eu/de/efsajournal/pub/3301.htm>.

"Statement of EFSA on the Scientific Evaluation of Two Studies Related to the Safety of

Artificial Sweeteners." EFSA 28 Fév. 2011. Web.

<http://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/2089.htm>.

"Statement of EFSA on the Scientific Evaluation of Two Studies Related to the Safety of

Artificial Sweeteners." EFSA, 2011. Web.

Page 101: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

101

"Statement on Two Recent Scientific Articles on the Safety of Artificial Sweeteners." EFSA.

Web. <http://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/1996.htm>.

"Types of Sweeteners." Sweeteners.org. International Sweeteners Association. Web.

<http://www.sweeteners.org/en/about-sweet/types-of-sweeteners>.

Alemany, Marià. ""Es Peligroso Que Haya Gente Adicta a Los Productos Light"" Interviewé

par Raquel Quelart. La Vanguardia [Barcelona] 8 Juin 2012. Web.

<http://www.lavanguardia.com/vida/20120608/54308760099/maria-alemany-

productos-light-aspartamo.html>.

Alfredo, Embid. "Lo Que No Nos Han Contado Sobre El Aspartamo, E-951." Revista

Medicina Holística Web.

Anton SD, Martin CK, Han H, Coulon S, Cefalu WT, Geiselman P, Williamson DA. Effects

of stevia, aspartame, and surose on food intake, satiety and postprandial glucose and

insulin level. Appetite 2010.

Baird, I. M., Shephard, N. W., Merritt, R. J., & Hildick-Smith, G.. «Repeated dose study of sucralose

tolerance in human subjects».Food Chemical Toxicology, vol. 38 (Supplement 2), 2000,

pàg. S123–S129.. DOI: 10.1016/S0278-6915(00)00035-1

Bouckley, Ben. "Ajinomoto Fights to ‘stabilize Profitability’ in Aspartame after 2012 Losses

Total Billions of Yen." FOOD Navigator., 23 Mai 2013. Web.

<http://www.foodnavigator.com/Financial-Industry/Ajinomoto-fights-to-stabilize-

profitability-in-aspartame-after-2012-losses-total-billions-of-yen>.

Cohen, Rich. "Sugar Love, a Not so Sweet Story." National Geographic, Août. 2013.

Web. <http://ngm.nationalgeographic.com/2013/08/sugar/cohen-text>.

Concise European Food Consumption Database. EFSA.

Directrices de evaluación científica y procedimientos relativos a las autorizaciones de

aditivos alimentarios. Comité científico. AESAN (2004).

Document De Consens Sobre Les Recomanacions Nutricionals I D educació Alimentària En

La Diabetis: ACD 2003. Barcelona: Associació Catalana De Diabetis, 2004. Print.

Page 102: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

102

Fitch, C., and Keims KS. Position of the Academy of Nutrition and Dietetics: Use of Nutritive

and Nonnutritive Sweeteners.. PubMed, Mai 2013. Web.

<http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22709780>.

García Borreguero, Rafael. "El Auténtico Sabor Del Azúcar Las Deudas Y Los Impactos Del

Sector Azucarero." No Te Comas El Mundo. Web.

˂http://vsf.org.es/sites/default/files/docs/el_azucar_light.pdf˃.

Garcia Gimeno, Rosa María. "Aditivos Alimentarios." Universidad De Córdoba. Web.

<http://www.uco.es/organiza/departamentos/bromatologia/nutybro/higiene-

alimentaria/documentos/conferenciaaditivos.pdf>.

Gil, Iván. "La Sustancia Oculta Que Ponen En Los Alimentos Para Que Comas Más." El

Confidencial, Jan. 2013. Web. <http://www.elconfidencial.com/alma-corazon-

vida/2013/01/08/la-sustancia-oculta-que-ponen-en-los-alimentos-para-que-comas-mas-

112145>.

Guidance for submission for food additive evaluations. EFSA, 2012

HALLDORSSON TI, Strøm M, Petersen SB, Olsen SF, 2010. Intake of artificially sweetened

soft drinks and risk of preterm delivery: a prospective cohort study in 59,334 Danish

pregnant women. American Journal of Clinical Nutrition 92, 626-633.

Himenez JT, Jimenez N, Rojas V. Apparent lack of pharmacological effect of steviol

glucosides used as sweeteners in humans. A pilot study of repeated exposures in some

normotensive and hypotensive individuals and in Type 1 and Type 2 diabetic. Regul

Toxicol Pharmacol 2008.

Kirtida, R Tandel. Sugar Substitutes: Health Controversy over Perceived Benefits. Rep.

Journal of Pharmacology & Pharmatherapeutics, Nov.-Déc. 2011. Web.

<http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=sugar+substitutes+health+controversy+o

ver+perceived+benefits>.

Mariné, Abel. "De L'aspartam I Del Que Mengem: Informar O Alarmar?" El Butlletí. Institut

D'Estudis Catalans, Juillet 2012. Web.

<http://www.iec.cat/activitats/butlleti/detall_opinio.asp?id_noticies=549&numero=166

>.

Page 103: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

103

Mitchell, Helen. Sweeteners and Sugar Alternatives in Food Technology. Oxford: Blackwell

Pub., 2006. Print.

Monte WC. "Methanol: A Chemical Trojan Horse as the Root of the Inscrutable U." NCBI.

U.S. National Library of Medicine, 06 Nov. 2009. Web.

<http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19896282>.

Reglament (CE) núm. 1331/2008 del Parlament Europeu i del Consell pel qual s’estableix un

procediment d’autorització comú per als additius, els enzims i les aromes alimentaris.

Reglament (UE) núm. 234/2011 de la Comissió d’execució del Reglament (CE) núm.

1331/2008 del Parlament Europeu i del Consell pel qual s’estableix un procediment

d’autorització comú per als additius, els enzims i les aromes alimentaris.

Roberts, H. J. Aspartame Disease: An Ignored Epidemic. West Palm Beach, FL: Sunshine

Sentinel, 2001. Print.

Schernhammer, ES. Consumption of Artificial Sweetener- and Sugar-containing Soda and

Risk of Lymphoma and Leukemia in Men and Women. PubMed, Oct. 2012. Web.

<http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23097267>.

Scientific Opinion on Neotame as sweetener and flavour enhancer. Panel on Food Additives,

Flavourings, Processing Aids and Materials in Contact with Food. EFSA (2007).

Scientific Opinion on the safety of steviol glycosides for the proposed uses as food aditive.

Panel on Food Additives and Nutrient Sources added to Food (ANS). EFSA, 2010.

Scott-Thomas, Caroline. "EFSA Panel Says Advantame Is Safe for Use." FOOD Navigator.

1 Août. 2013. Web. <http://www.foodnavigator.com/Legislation/EFSA-panel-says-

advantame-is-safe-for-use>.

Shivanna, N. "Antioxidant, Anti-diabetic and Renal Protective Properties of Stevia

Rebaudiana." NCBI. U.S. National Library of Medicine, Mars.-Avril. 2013.

<http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23140911>.

Page 104: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

104

SOFFRITTI M, Belpoggi F, Manservigi M, Tibaldi E, Lauriola M, Falcioni L, Luciano Bua

L, 2010. Aspartame Administered in Feed, Beginning Prenatally Through Life Span,

Induces Cancers of the Liver and Lung in Male Swiss Mice. American Journal of

Industrial Medicine 53, 1197-1206.

Page 105: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

105

ANNEXES

I. ANNEXE I : Spécialistes d’Endocrinologie de l’Hospital Clínic

Entretien avec Margarita Jansà et Mercè Vidal, infirmières spécialistes du contrôle du

diabète et Dr. Maria Forga, médecin endocrinologue experte en nutrition. Lieu et jour de

l’entretien : le 12 mars 2013 à 15 heures dans leur bureau de l’Hospital Clínic de Barcelone.

Durée de l’entretien: 30 minutes.

1.- Quina opinió tenen sobre l'ús dels edulcorants artificials o sintètics en la població

general? Quins avantatges i inconvenients tenen amb relació a l'ús del sucre?

És una bona alternativa per a la gent que no pot o no vol prendre sucre, ja que aporten un gust

dolç als aliments. Són l’alternativa pels diabètics, ja que no pugen el sucre a la sang i

continuen tenint el gust dolç. Dintre de la visió clínica de cara al pacient, nosaltres no fem

reducció d’aquests productes, encara que hi hagin rumors sobre la seva toxicitat. Han fet

estudis molt precisos sobre aquests productes i de moment no ha sortit cap conclusió que

afirmi que són perillosos per la salut.

2.- Segons la seva opinió, en el cas concret de l'aspartam, quines coses bones o

qüestionables té en comparació amb altres alternatives?

És un producte que té un poder edulcorant molt alt i que no aporta calories i no puja el sucre a

la sang. Llavors és un producte ideal per als diabètics o per a la gent amb sobrepès per

substituir el sucre. De moment, no ens ha vingut cap alerta de cap entitat reguladora que doni

a entendre que l’aspartam podria ser tòxic, així que el continuem recomanant.

3.- Hi ha alguns articles que afirmen que l'ús d'edulcorants en dietes per aprimar-se pot

tenir efectes inversos als desitjats, és a dir que pot provocar un augment de pes degut a

que estimula la gana per als dolços i pot provocar canvis metabòlics. Què en pensen? En

cas que pensin que és veritat, quina creuen que és la millor estratègia per a les dietes

d'aprimament?

Els circuits que controlen la ingesta, la gana o l’anorèxia són molt complexos i trobar una

relació de causalitat amb una d’aquestes substàncies és una cosa que queda bastant en dubte

ja que és molt complicat.

Page 106: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

106

4.- S'ha suggerit que els edulcorants provoquen addicció. Podria tenir algun fonament

científic aquesta afirmació?

No, creiem que no. No ens ha vingut cap notícia referent a aquest tema.

5.- S'han publicat diferents estudis que han relacionat l'ús continuat d'aspartam amb

càncers hepàtics, cerebrals i pulmonars entre d'altres, a més a més de provocar

malalties immunològiques i neurològiques, i també augmentar el risc de part prematur.

Tot i així no hi ha evidències clares de que aquestes associacions siguin verídiques. Què

en pensen de tot plegat?

Falta evidència científica, i aquesta evidència científica és difícil d’obtenir ja que les

condicions de mètode científic per obtenir aquests resultats són molt estrictes: poblacions

molt llargues, intervenció durant molt de temps, etc. Aquests estudis es veu que no van ser

realitzats seguint un mètode científic estricte, per tant aquests tumors podrien ser provocats

per altres causes. Aïllar aquest factor de la resta de factors que en puguin ser les causes és

molt difícil, hi ha factors de confusió sobre els resultats.

6.- Als Estats Units s'han organitzat associacions que demanen la il·legalització i

retirada de l'aspartam perquè creuen que cada dia apareixen nous casos d'afectats

degut a la seva toxicitat (Mission Possible). Se'ls ha acusat de alarmistes i de tenir una

visió amb poc fonament científic. Quina opinió tenen vostès?

Només l’evidència científica podrà resoldre aquesta qüestió encara que a vegades hi ha

estudis que són difícils de plantejar perquè establir relacions d’efecte-causa és molt

complicat. A més a més, els estudis sobre la seva toxicitat estan fets en ratolins els quals

pesen molt menys que els humans, i les dosis que els hi donen són dosis que una persona

normal o diabètica no arribaria a ingerir en tota la seva vida.

7.- Consideren adequat recomanar l'ús d'aspartam i d'altres edulcorants artificials en

els diabètics? Quines serien les recomanacions adients en aquest col·lectiu de pacients?

En principi no ens ha vingut cap consell de cap organisme regulador que ens prohibeixi el seu

ús dintre de les seves dosis màximes permeses. En el cas dels diabètics de tipus 1 l’ús

d’edulcorants és recomanat, encara que si volguessin utilitzar el sucre no passaria res, només

haurien d’injectar-ne la dosi adequada d’insulina. En el cas del diabètics de tipus 2, sí que ja

Page 107: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

107

és més recomanat perquè aquests pacients acostumen a tenir problemes de sobrepès, i per tant

no poden prendre sucre. Però això sí, si es pot evitar prendre sucres o edulcorants millor.

8.-I en el cas de les embarassades? I en els nens?

A les embarassades els recomanem que facin el que feien abans, però a les embarassades

diabètiques, l’edulcorant que més es recomana és l’aspartam. En el cas dels nens, si no poden

prendre sucre, l’aspartam també és el més recomanat.

10.- Per què creuen que hi han països com Islàndia que tenen prohibit el seu ús?

Cada país té la seva legislació. De fet l’edulcorant no es necessita, ni com a nutrient ni com a

aport calòric, és un producte de luxe. Llavors hi ha països que davant d’interrogants no

resolts, els prohibeixen. També hi deuen haver interessos econòmics que influeixen en les

decisions.

11.- Coneixen l'edulcorant natural estèvia? Creuen que seria un bon substitut del sucre

i dels altres edulcorants?

Sí, és un edulcorant natural que va sortit al mercat fa poc. En el cas dels diabètics és una bona

alternativa ja que és un hipoglucemiant, és a dir que no puja els nivells de sucre a la sang com

el sucre, i a més aporta un gust dolç. Actualment és un dels edulcorants que està més de moda

i se li han donat propietats curatives com la de la diabetis però no és veritat, és només un

edulcorant. Nosaltres no recomanem la estèvia per sobre d’altres edulcorants. De fet no hem

canviat gaire les recomanacions. No hi ha hagut res que basat en l’evidència ens faci dir que

un edulcorant no és recomanable.

12.- Actualment l'Agència de Seguretat Alimentària Europea (EFSA) està fent una

revisió sobre la potencial toxicitat de l'aspartam i dels seus derivats (metanol, i per tan

formaldehid, àcid aspàrtic i fenilalanina). Creuen que hi han interessos polítics i

econòmics que poden influir en les decisions que prenen aquests organismes

internacionals?

Actualment hi ha moltíssimes campanyes per perdre pes, contra la diabetis, etc. Amb tot això

és molt segur que hi hagin interessos econòmics amagats al darrere. Per exemple aquesta

notícia que ha sortit avui: volien reduir el tamany de les begudes hipercalòriques i ho han

aturat. Això és segur que és degut a interessos econòmics i polítics.

Page 108: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

108

II. ANNEXE II : Mme. Victòria Castell

Entretien avec Victòria Castell, responsable du comité scientifique de l’Agence Catalane de

Sécurité Alimentaire (ACSA). Lieu et jour de l’entretien : le 26 mai 2013 à 11 heures, dans

son bureau à Poblenou. Durée de l’entretien: 30 minutes.

Què en pensa de la indicació dels edulcorants en la població general? Creu que són

segurs?

L’aspartam, com tots els altres additius que s’utilitzen en l’alimentació, és una substància que

està autoritzada i que és segura. Per que un additiu s’autoritzi en l’alimentació ha de passar

per tota una sèrie de proves de seguretat que actualment a Europa les duu a terme l’ EFSA.

Quins criteris utilitzeu per considerar que un edulcorant és segur?

Cap substància és autoritzada si no passa per aquestes proves de seguretat. És un procés en

què s’avalua la capacitat toxicològica de la substància, com s’absorbeix en l’organisme, com

es distribueix, com es metabolitza, com s’excreta i si té un efecte envers. Passa tota una sèrie

d’assatjos de seguretat que comencen, a part per la identitat de la substància, que no tingui

cap impuresa o contaminant que sigui nociu, i llavors passa per uns assatjos que s’anomenen

de toxicitat. Es mira en animals d’experimentació la toxicitat aguda, que seria veure quina

quantitat de la substància és letal per l’animal i a quina part del cos afecta; la toxicitat

subaguda, que seria anar administrant la substància cada dia durant un periode curt de la vida

de l’animal; i la toxicitat crònica, que es subministra una determinada quantitat cada dia de la

vida de l’animal per veure els efectes en la descendència, els efectes teratogènics i

cancerígens, etc.

Un cop finalitzats aquests assatjos es calcula la ingesta diària admisible (IDA), que és la

quantitat d’aquesta substància que es podria ingerir cada dia sense que produís cap dany a la

salut. A partir d’aquí els legisladors estableixen les dosis en que es poden incorporar als

aliments.

Hi ha algun edulcorant que es consideri més segur que els altres, o al contrari, quin és

més perillós?

No, tots els edulcorants autoritzats actualment en el mercat són segurs dintre de les seves

IDAs. Si un edulcorant està demostrat que és tòxic es retira del mercat.

Page 109: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

109

Creu que els edulcorants amb els que hi ha hagut polèmica sobre la perillositat haurien

d'estar a l'abast de tota la població (incluint nens, embarassades, etc.) o només en

aquelles persones en les quals el seu ús sigui recomanat (com ara els diabètics)?

Encara que un edulcorant tingui mala fama, si no hi ha cap prova científica i que hagi estat

revisat per l’EFSA o la FAO OMS, l’edulcorant seguirà sent segur per tota la població. Com

hem dit abans aquests rumors poden venir d’estudis amb poca qualitat científica.

Concretament, en el cas de l'aspartam què en pensa del seu ús en begudes ensucrades

que podrien estar emmagetzemades en temperatures elevades, és a dir amb una mala

conservació?

Totes les substàncies tenen una vida útil, i sí que es diu que conservant a temperatures

elevades i durant molt de temps poden canviar les seves característiques organolèptiques, és a

dir que pot canviar el gust, però nociu no, no hi ha cap alteració en el metabolisme que

dongui lloc a una substància nociva.

Actualment s'estan fent uns estudis sobre la possible toxicitat de l'aspartam. Se l'ha

relacionat amb l'increment de la incidència de tumors cerebrals, hepàtics i pulmonars

entre d'altres, a més a més del increment de malalties inmunològiquesi neurològiques, i

d'augmentar el risc del part prematur. Tot i així encara no hi ha hagut cap evidència

clara de que això sigui veritat. Què en pensa sobre la polèmica d'aquest edulcorant?

Una de les virtuds del sistema alimentari d’Europa és que sempre que hi ha una nova

evidència científica es torna a reavaluar la substància per veure si les dades que tenien

continuen sent vàlides. Aquests estudis que han sortit, el de l’institut Ramazzini i el del

danesos, s’ha de veure i considerar la validesa dels estudis. Es veu que en l’estudi de l’insitut

Ramazzini que estava fet amb ratolins i que relacionava la ingesta de l’aspartam amb

l’aparició de tumors, presenta deficiències en el diseny i en la interpretació de les dades, que

fan que no es tingui en compte. L’estudi dels danesos que relaciona el derivat de l’aspartam,

el metanol, amb els parts prematurs, també sembla que no està molt clar com s’ha fet

l’estudi. Quan es fa un estudi científic s’ha de fer amb una metodologia molt concreta i

rigurosa per tal que tots els estudis siguin comparables.

L’aspartam és segur per a tota la població, amb les dades que tenim avui. Únicament no el

poden prendre els fenilcetonúrics ja que no poden metabolitzar la fenilalanina.

Page 110: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

110

Sí que és cert que l’aspartam conté metanol, i el metanol és tòxic. Però molts sucs de fruita

per exemple també en contenen, el què passa és que amb l’aspartam i aquests sucs la

quantitat de metanol és insignificant. En realitat, és la dosis la que fa el verí.

S'indiquen les quantitats màximes recomanades en els productes que contenen

l'edulcorant?

No, a partir del valor de la IDA, els legisladors estableixen les dosis en que es poden

incorporar als aliments. Com que els edulcorants es troben en diferents productes, el

legislador decideix la quantitat que n’hi pot haver a cada producte, per tal que una persona

que mengi diferents d’aquests productes al dia mai sobrepassi la IDA.

Per què alguns països encara no l'han autoritzat com a edulcorant legal i en d'altres és

completament legal? Hi ha espectes econòmics que influeixin en l'autorització de

l'edulcorant?

Cada país pot autoritzar uns edulcorants o uns altres de l’àmplia gama d’edulcorants que hi

ha al mercat. Pot dependre de les indústries que tingui cada país. A partir del que diu la

FAO/ OMS (que és una entitat que no depèn de cap país i que regula la seguretat

alimentària), és a dir si la FAO OMS han avaluat una substància i diu que és segura i ja ha

establert les IDAs , el legislador de cada país pot escollir si autoritzar-la o no.

Page 111: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

111

III. ANNEXE III : Dr. Marià Alemany

Entretien avec le Dr Marià Alemany, professeur de nutrition et bromatologie à l’Université

de Barcelone. Lieu et jour de l’entretien: le 3 avril 2013 à 16 heures dans son bureau à la

faculté de biologie de l’UB. Durée de l’entretien: 2 heures.

NOTA: Vaig enviar l’entrevista al Dr Marià Alemany per correu uns dies abans de fer-la per

a que sapigués quins punts anava a abarcar. A l’hora de fer l’entrevista, ell va preferir

explicar-me tota la seva experiència amb el tema en comptes d’anar pregunta per pregunta.

Per tant, van haver-hi algunes preguntes que van quedar sense respondre.

1.- Quina opinió té sobre l'ús dels edulcorants artificials o sintètics en la població general?

Quins avantatges i inconvenients tenen en relació a l'ús del sucre?

2.- Segons la seva opinió, en el cas concret de l'aspartam, quines coses bones o questionables

té en comparació amb altres alternatives?

3.- Què en pensa de l’ús d’edulcorants en els diabètics?

4.- I de l’ús d’edulcorants en grups de població sensibles com les embarassades i els nens?

5.- Creu que hi haurien d’haver campanyes arreu del món que limitessin el consum excessiu

de begudes ensucrades o edulcorades de l’estil de la que recentment va protagonitzar

l’alcade de Nova York (tot i que no va ser efectiva)?

6.- Creu que és tòxic l’aspartam?

Ens van fer un encarrec per estudiar si aquest compost era perillós. En principi pensàvem que

no ja que les quantitats que es prenen normalment són petites i els nivells de metanol no són

gaire alts. Vam encarregar el producte però amb el carboni-14 marcat, per tant és radioactiu i

el pots rastrejar. Llavors vam començar els experiments amb les rates i els donàvem les dosis

màximes per humans a escala de rata. Vam fer dos experiments: un que era amb una sola dosi

i l’altre que era una dosi diària al llarg de 10 dies. Acabat aquest temps vam matar les rates

per obrir-les i mirar els teixits i vam analitzar si hi havia presència de radioactiviat en l’ADN,

l’ARN i en les proteïnes, és a dir si l’aspartam s’enganxava o no s’enganxava. Per la nostra

gran sorpresa vam veure que n’hi havia per tot arreu. Hi havia una enorme quantitat de

radioactivitat enganxada per tot arreu. Ens vam preguntar que com podia ser que una

quantitat molt petita de metanol s’aprofités tant. Vam mirar un altre treball que havien fet

amb monos que passava el mateix però deien que el metanol s’incorporava al metabolisme

Page 112: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

112

dels aminoàcids a través de la via del carboni gràcies a l’àcid fòlic. A mi em semblava molt

estrany perquè el metanol no s’incorpora en aquesta via, és oxidat per l’alcohol

deshidrogenasa, es converteix en formolaldehid, i el formolaldehid a àcid fòrmic. Aquets dos

últims són molt tòxics, i costa molt de que surtin de l’organisme ja que reaccionen molt ràpid

i es queden. Llavors per comprovar que el metanol es quedava en l’organisme, vam

hidrolitzar proteïnes i àcids nucleics, perquè és on s’enganxa el formolaldehid, per veure si a

les bases nitrogenades hi havia radioactivitat. No vam trobar radioactivitat a les bases

nitrogenades però en canvi veiem grans taques de radioactivitat per tot arreu. Això volia dir

que el formolaldehid s’havia enganxat a les proteïnes i les havia inutilitzat, les havia fet

malbé. Vam veure que allò era perillosíssim, i només era amb una sola dosi. Els que n’havien

pres 10 s’havia acumulat encara més.

I és lògic, si es produeix formaldehid és tòxic. El formaldehid és extremadament tòxic, és

més, els productes de fabricació industrial i els de l’embalsamament de cadàvers que en

produeixen ja els estan retirant de mercat. És un producte massa perillós. Llavors això

demostra que l’aspartame s’absorbeix sencer, perquè si es trenqués a l’intestí, aquest

formaldehid resultant es barrejaria amb les bactèries i l’expulsariem. És massa petit i

s’absorbeix sencer, i llavors, en comptes de trencar-se a l’intestí es trenca al fetge i a altres

llocs on hi ha més quantitat d’alcohol deshidrogenasa com la retina. Sí que és cert que el

metanol per a que sigui tòxic n’has de prendre 10 cm3

, i que 2 mg o 3 no passa res, però si

que passa quan aquests 2 mg o 3 estan posats a dins la retina o en altres cèl·lules. És una

qüestió de relacions.

Per exemple, l’alcohol etílic, que és tòxic també (danya el fetge i altres òrgans) és 100

vegades menys perillós que el formaldehid.

7.- Les agències oficials europees de seguretat alimentària consideren que a dosis

controlades l’aspartam no és tòxic. Quina opinió li mereixen aquestes afirmacions?

Els que treballem en el camp de la nutrició venim de dos camins diferents: els de la

bioquímica i fisiologia (interessats en la metabolització, reaccions químiques, etc), i els que

venen del camp dels aliments (interessats en com es preparen els aliments, conservació, etc).

Els que són nutricionistes d’aquest país, la immensa majoria provenen del camps dels

aliments, llavors aquests, en qüestions de seguretat alimentària fan cas a l’EFSA. El problema

de l’EFSA és que no està formada per científics especialitzats, sinó per gent “interessada”, és

Page 113: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

113

a dir que venen de les empreses, i per algun tècnic de l’empresa que realitza els informes, que

es basen només en uns pocs treballs, i no tenen en compte els altres milers que s’han fet.

8.- Què en pensa dels estudis de l’institut Ramazzini i dels danesos sobre la toxicitat de

l’aspartam? Què n’opina de les crítiques que han rebut acusant-los d’errors metodològics?

El nostre treball, en les revisions que s’han fet a l’EFSA ha passat desapercebut. La única

vegada que s’ha parlat de la toxicitat de l’aspartame ha sigut aquesta última i perquè hi ha

hagut gent del Parlament europeu que ha insistit en que es revisessin alguns determinats

treballs com els del Ramazzini, el dels danesos, i un parell més que també demostren coses

espantoses de l’aspartame.

9.- Es comenta que la fruita madura conté més metanol que l’aspartam, i en canvi

considerem la fruita com un aliment segur. Creu que són comparables els dos tipus de

compostos?

10.- A temperatures elevades, pot augmentar la toxicitat de l’aspartam?

11.- Creu que hi ha suficients estudis en animals per assegurar que no és tòxic?

12.- Creu que hi ha grans interessos econòmics al darrere del consum d’aquest

producte?

Clarament. Per exemple, al acabar el treball, el vam publicar en una revista no gaire coneguda

(ens va costar molt). Al cap de 3 mesos va aparèixer un article a la mateixa revista d’un home

que ens deixa molt malament, dient que no teníem ni idea, però sense portar cap dada

experimental, simplement de paraula. Em va estranyar que la revista ho publiqués perquè

normalment passa per una revisió de uns científics, estava clar que els de la revista devien

haver rebut amenaces d’algun advocat fort. És un article que no s’aguanta per enlloc, des

d’un punt de vista científic ja que no donava cap justificació.

A partir d’aquell moment vaig començar a tenir problemes de finançament de l’estudi i

problemes de finançament a la Universitat que encara ara tinc: castigat i sense poder fer

conferències, programes de ràdio, i sense fer classes, per totes les “barbaritats” que deia.

Un altre exemple dels interessos econòmics que hi ha és quan la FDA va estar a punt de

prohibir l’aspartam després de veure els símptomes que apareixien en els animals: tumors,

atacs epilèptics, etc. encara que la empresa Searle (ara Monsanto) –propietària de la patent

Page 114: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

114

del aspartam- hagués manipulat els resultats dels seus estudis. La comissió estava

unànimement decidida a no aprovar-lo, però abans de que fessin la votació final va canviar el

director de l’agència, i aquest va passar a ser un amic de Donald Rumsfeld que fins aquell

moment havia estat el president de l’empresa Searle. Llavors, el director va aprovar

l’aspartam tenint tot el Comitè en contra.

13.- Als Estats Units s'han organitzat associacions que demanen la ilegalització i

retirada de l'aspartam perquè creuen que cada dia apareixen nous casos d'afectats

degut a la seva toxicitat (Mission Possible). Se'ls ha acusat d’alarmistes i de tenir una

visió amb poc fonament científic. Quina opinió té vostè?

El que passa amb aquesta gent és que molts d’ells no són científics que entenguin

perfectament del tema, i a vegades, amb bona voluntat, al parlar barregen coses com

l’aspartame i glutamat sòdic, que són guerres diferents, i això els treu força. Tot i així, tots els

científics experts, la majoria, estem amb aquesta gent, el que passa és que estem tots amb por

a donar la cara, ja que tots aquells que ho fan reben, ja has vist el que em va passar a mi.

Page 115: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

115

IV. ANNEXE IV : Dr. Abel Mariné

Entretien avec le Dr Abel Mariné, professeur de nutrition et bromatologie à l’UB. Lieu et

jour de l’entretien: le 8 mai 2013 à 16 heures dans le Campus de l’Alimentació de Torribera,

Santa Coloma de Gramanet. Durée de l’entretien: 40 minutes.

1.- Creu que és l’aspartam es pot considerar un tòxic?

La majoria d’estudis que hi ha amb l’aspartam avalen la seva seguretat amb les dosis

correctes. És veritat que n’hi ha algun que sembla insinuar que no.

Fonamentalment, l’argument de la toxicitat de l’aspartam és sobretot el tema del metanol.

L’aspartam és un ester metílic, per tant quan s’hidrolitza genera fenilalanina –la fenilalanina

pot tenir efectes negatius en els que pateixen una malaltia, la fenilcetonúria, però al tanto! La

quantitat de fenilalanina que t’allibera una beguda refrescant és poquíssima, molt baixa per a

que pugui afectar a una persona que pateixi fenilcetonúria-, i també és molt baixa la de

metanol. El metanol s’oxida a formaldehid, i el formaldehid pot formar aductes al DNA, i

qualsevol substància que pugui afectar al DNA hem de suposar que pot ser tòxica. Però es

clar, primer de tot, el DNA té una certa capacitat de regeneració- el fet que es formin aductes

no vol dir que tots aquests siguin permanents- també hi ha el tema de la dosi i de la quantitat

de metanol que es metabolitza

2.- Hi ha suficients estudis per assegurar que no és tòxic?

Opino que no hi ha suficients proves per prohibir l’aspartam.

3.- Què en pensa dels estudis del Dr Alemany?

El treball que va fer el doctor Alemany és un treball que està bé, els resultats no són

discutibles, són un bon grup i és un bon científic però jo entenc que llavors la interpretació

que fa es basa molt en el seu treball i no pas en un conjunt de treballs que hi ha publicats

arreu del mon.

4.- Es comenta que la fruita madura conté més metanol que l’aspartam, i en canvi

considerem la fruita com un aliment segur. Creu que són comparables els dos tipus de

compostos, es a dir el metanol que prové de la fruita madura i el que es metabolitza

provinent de l’aspartam?

Page 116: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

116

El metanol que es troba en l’aspartam es troba en quantitats motl superiors en productes

naturals com el suc de tomàquet, i és el mateix metanol. Això vol dir que el suc de tomàquet

és perillos, quan d’entre altres coses hi ha bastants treballs que diuen que té un cert efecte

protector contra el càncer de pròstata?

5.- Els metabolits del metanol són inequivocament tóxics, com el formaldehild, i s’han

posat tota classe de precaucions i prohibicions en el seu us. Creu que això és un

argument per continuar investigant sobre la hipotètica toxicitat del aspartam?

Jo he de reconèixer que davant uns resultats sobre toxicologia, no tinc una visió gaire

alarmista, hi ha gent que ho és molt més. Llavors jo crec que no hi ha suficients proves que

demostrin d’una manera clara que l’aspartam incrementa el risc de càncer d’una manera

perillosa (ja que hi ha molts productes, com el rostit del pa torrat, que encara que siguin

naturals, o no, també incrementen el risc de càncer).

6.-Sembla ser que la nova i recent avaluació de l’EFSA novament determinarà que no

existeixen proves per considerar que és una substància tòxica a dosis controlades.

Quina opinió en té d’aquesta nova avaluació? Per què s’han fet tantes avaluacions al

llarg dels anys si està tan clar?

Ara al maig de 2013 l’EFSA treurà la seva avaluació en el tema de l’aspartam, veurem quins

resultats surten. L’EFSA s’ho ha mirat, i l’EFSA és molt rigurosa, molt primmirada, com la

FDA. Hi ha treballs de tant en tant que diuen que pot ser tòxic? Sí, però els redactors

d’aquests organismes són gent seriosa i com molt insistent. És com una mena de croada, per

dir-ho d’alguna manera. Escolti, les dades diuen el que diuen, i no diuen que sigui una

substància tòxica en les dosis controlades com les de les begudes edulcorades. I repeteixo, el

consum que s’ha de fer d’aquestes begudes ha de ser ocasional. Per tant, si algú es queda

amb sospita doncs que no en prengui, però tant com prohibir-lo a mi em sembla que no hi ha

prou elements.

7.- En totes les avaluacions fetes per les agencies de seguretat alimentària europees i

americanes s’afirma la innocuïtat de l’aspartam si no se superen les dosis diàries

admissibles. No obstant això com es controla el potencial efecte tòxic acumulatiu per la

ingestió continuada del mateix durant molts d’anys? He llegit que hi ha altres

subtàncies, com l’alcohol, que poden provocar danys pel seu efecte tòxic acumulatiu i

em pregunto quina és la seva opinió sobre aquest punt?

Page 117: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

117

Una cosa està clara: prendre begudes light no és pas cap obligació, en realitat haurien de ser

un producte de consum ocasional, si les consumim és més pel plaer i no pas per la necessitat,

perquè l’alimentació tampoc ha de ser una penitència. Això és com les begudes alcohòliques,

no són necessàries per la nutrició, però es poden passar perfectament amb moderació. El

tema de l’alcohol és molt més sèrio que el tema de l’aspartam, ja que és molt més tòxic. Però

tampoc vol dir que ningu pot prendre alcohol, no hi ha cap problema en quantitats realment

moderades.

8.- En cas de dubte sobre aquest tema, no seria una mesura prudent advertir als pares

sobre els possibles efectes nocius d’aquest hàbit de consum en nens?

Però si molts creuen que no n’hi ha, de què s’hauria d’informar? Uns diuen que sí, els altres

diuen que no. Per això estan les autoritats de la seguretat alimentària, que ho regulen. Llavors

a partir de la informació que donen aquestes autoritats, el consumidor llavors pot decidir el

que vulgui.

9.- Davant el dubte, s’hauria de substituir l’aspartam?

Home, al mercat hi ha diferents edulcorants que poden substitur perfectament a l’aspartam:

l’estèvia, etc. Que cadascú prengui el que li agradi més. Com he dit abans no hi ha cap

necessitat de prendre begudes o productes edulcorats, i si creus que l’aspartame s’hauria

d’evitar, es pot prendre perfectament una altra cosa. Però continuu pensant que no hi ha prou

bases com per treure’l del mercat.

10.- Als Estats Units s'han organitzat associacions que demanen la i legalització i

retirada de l'aspartam perquè creuen que cada dia apareixen nous casos d'afectats

degut a la seva toxicitat (Mission Possible). Se'ls ha acusat d’alarmistes i de tenir una

visió amb poc fonament científic. Quina opinió en té vostè?

Home és una societat lliure, tothom pot pensar i reivindicar el que vulgui. Una altra cosa és si

ho vol imposar. Com he dit la decisió final la tenen les autoritats alimentàries, i aquestes no

crec que vulguin matar als seus súbdits.

Page 118: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

118

11.- Creu que hi ha grans interessos econòmics al darrere del consum d’aquest

producte?

Miri, de teories conspiratives sempre n’hi ha, és molt fàcil atacar per aquest cantó. És evident

que si una empresa financia un treball i no surt el que ells volen, no els hi agradarà i potser

no ho publicaran. Però un científic, si és rigurós i és seriós, donarà els resultats que siguin

independentment de qui ho financii. Que evidentment hi hagi gent no honesta? Sempre pot

passar. Però en principi que jo sàpiga la indústria alimentària no vol matar a la clientela. Per

tant si sap que un producte és cancerígen i sap que el poden descobrir, ja no parlo

d’honestitat sinó també d’especulació econòmica. D’empreses n’hi ha de bones i de dolentes

i de científics igual. Llavors de tota la informació que et donen has de fer la teva pròpia

síntesi.

Page 119: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

119

V. ANNEXE V : Dr. Betty Martini

Entretien avec la Dr Betty Martini, fondatrice de l’organisation Mission Possible World

Health International. Jour de l’entretien : le 28 août 2013, par l’intermédiaire de mails.

1. In one of my interviews I talked to Dr Maria Alemany from the University of Barcelona.

He affirmed that the results of his project showed without any doubts that one of

aspartame’s metabolites, methanol, was toxic because it would adversely affect in the

protein content of the cell. He mentioned that these results were quite a surprise for him

and his co-workers because they did not expect it at all. However, subsequent studies

from different food safety agencies question the findings of his team. If Dr. Alemany

studies were right, how come there have not been any other studies in the last 15 years

that have been able to repeat the experience and get definitive results?

Sara, I imagine this study has been repeated many times as Dr. Alemany once said.

However, finding out how deadly aspartame is they probably would not publish the results.

For instance, manufacturers many times do studies in different countries because they know

what the results are, and then want to hide the results. In the last 15 years almost 100% of

independent scientific studies have shown the problems aspartame causes. I even met a

scientist who worked for Coke who did nothing but translate studies in other countries on

aspartame. He said they were all bad. Go to www.mpwhi.com and click on peer reviewed

studies.

2. The EFSA, European Food Safety Authority, is currently doing a review of aspartame’s

security. Although it is not going to issue a definitive report until November 2013, they

have already published some drafts, and everything suggests that the final report is

going to assure that there are not enough scientific evidences that show aspartame is

toxic in recommended doses. What is your opinion on these provisional statements?

Half the committee for EFSA has connections to aspartame's manufacturer. It is a conflict of

interest. EFSA uses the manufacturers sponsored studies defending their product and

disregard most of the horrendous independent studies. When the European Commission on

Foods did a review it was found out that there was no committee. Only one person made the

decision (www.holisticmed.com/aspartame ). So the European Commission on Food was

ended and they set up EFSA. The aspartame industry has strong ties to the agencies that

regulate their products.

Page 120: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

120

3. Dr Monte, from the University of Arizona also thinks that methanol, wherever its

source may come from, is the cause of all the new diseases that have appeared in

modern civilization (immunologic diseases, neurologic, cancer, etc.). I understand you

agree with this statement. However, he insists that artificial fruit juices, preserved fruits

and even fresh food (such as tomatoes) are the main sources of this toxic chemical.

Obviously aspartame would be in that source of methanol. If his findings are accurate,

why is your campaign only against aspartame and it does not include and alert people

about these other possible toxic exposures?

We do expose aspartame and its toxic breakdown products. What Dr. Monte says is that

while there is methanol in oranges and fruit, etc. it is always accompanied by ethanol which

is the classic antidote for methanol poisoning and takes it safely out of the body. No ethanol

in aspartame. Also the methanol in nature binds to pectin.

4. Actually, the fact that ripe fruit and other foods contain methanol is an argument

researches and pro-aspartame groups have used to defend themselves from the critics

they have received. What is your opinion?

This is aspartame propaganda and the way industry tries to get around the fact that methanol

is a severe metabolic poison, converts to formaldehyde and causes metabolic acidosis is by

using the fact methanol is in nature. However, its entirely different as I mentioned in 3.

5. Your organization has been fighting for many years without any resulting change from

the Administration however, you have gained many followers. What are your

perspectives and goals for the next 10 years regarding this particular issue?

I believe their time has come. They know it too and have mentioned the reduction in sales.

They even tried changing the name to AminoSweet but it didn't catch on. We now have to

worry still about another aspartame product, Advantame.

6. Many people believe that Aspartame has caused their sickness without substantial

evidence. Do you think that these claims could hurt the cause of your organization?

No. There is evidence. In fact, there is a medical text of 1000 pages on what aspartame

triggers, the precipitation of disease, drug interaction, etc. It's called "Aspartame Disease: An

Ignored Epidemic" by Dr.H. J.Roberts15

, www.sunsentpress.com It gives the mechanism by

15

Roberts, H. J. Aspartame Disease: An Ignored Epidemic. West Palm Beach, FL: Sunshine Sentinel, 2001

Page 121: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

121

which aspartame triggers or precipitates these diseases. The FDA itself lists 92 symptoms

including death. www.mpwhi.com at the top of the page. The medical text is dedicated to

me.

7. What do you think is a safe and marketable substitute for aspartame?

Just like Sugar is a safe substitute. See information below in the Aspartame Resource Guide.

8. This month, EFSA has approved the use of a new sweetener called “advantame”, which

is a derivative of the aspartame manufactured by the Japanese company Ajimoto , one

of the biggest aspartame manufacturers in the industry and the same one who provides

phenylalanine to “Nutrasweet”. In the United States, the FDA is evaluating its security

since 2009 and it is supposed to be approved imminently. What are your thoughts on

advantame?

We are trying to prevent the approval of Advantame. It is just another aspartame product.

9. A few years ago, the aspartame industry was monopolized by NutraSweet and Ajimoto.

These two companies even managed to expulse Holland Sweeteners out of the market in

2006. I read in some comments that you thought it was because the company finally

admitted the toxicity of the product. Have your thoughts on this matter changed?

I've always said if you don't buy it, they can't sell it. With less people using it obviously they

couldn't stay in business, and two other aspartame manufacturers also closed down.

10. Some countries have introduced new taxes over carbonated drinks to help with the

issues concerning obesity. What is your opinion?

They have it wrong. It's aspartame causing the obesity epidemic because it makes you crave

carbohydrates. Studies have shown aspartame triggers weight gain.

Théories sur la toxicité de l’aspartame. (Selon email Dr. Martini)

La Dr Martini et ses collaborateurs ainsi que les professionnels partisans de son idéologie,

sont totalement convaincus de la toxicité de l’aspartame et opinent que les fabricants et

distributeurs du produit pensent aussi la même chose. Pourtant, les énormes intérêts

économiques qui sont mêlés à cette affaire et les sommes multimillionnaires qui en

dériveraient comme compensations, les empêche de reconnaître cette toxicité. Selon la Dr

Martini, ces entreprises (ainsi que les agences de sécurité alimentaire, scientifiques, etc.)

Page 122: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

122

n’hésitent pas à disqualifier systématiquement n’importe quel type d’étude dont les résultats

ne seraient pas en accord avec leurs intérêts. Ils trouvent toujours des erreurs

méthodologiques ou des biais qui empêchent d’arriver à la conclusion que l’aspartame est

toxique. D’autre part, ces entreprises sponsorisent des études qui avalent l’hypothèse de son

innocuité et se chargent de répandre les résultats. L’opinion de la Dr Martini concernant les

agences de sécurité est très critique. Elle considère que dans la majorité des cas, leurs

membres ont des conflits d’intérêt à cause de leur relation avec les grandes multinationales du

secteur de l’alimentation et que par conséquent les rapports de ce type d’experts devraient

être toujours disqualifiés étant donné qu’ils ne sont pas ’objectifs. En raison des doutes qui

ont été exposés autour de l’aspartame ou de la polémique que suscitent les intérêts

économiques qui ont apparu autour du produit dès le début de son autorisation, l’aspartame

est devenu l’additif alimentaire le plus testé et réévalué de l’histoire.

Dans la publication du livre « Aspartame Disease : an ignored epidemic » -dont le prologue

est dédicacé à la Dr Martini- le Dr HJ Roberts, un neuroendocrinologue américain,

sympathisant avec la cause de Dr Martini, fait un résumé des symptômes et problèmes

principaux qui ont été associés à l’aspartame. Parmi tous ces problèmes, les plus importants

sont les vertiges, l’insomnie, la dépression, les convulsions, les maladies neurodégénératives,

la sclérose multiple et les tumeurs, entre d’autres. En plus de tous ces effets toxiques directs,

d‘autres effets adverses sur le neurodéveloppement du fétus ont été attribués à l’aspartame.

Quelques auteurs (comme Monte16

) signalent que l’intoxication chronique par le méthanol

que l’aspartame produit, pourrait être associée à l’actuelle épidémie d’autisme ou à

l’augmentation actuelle de cas de syndrome d’Asperger. Finalement, il a été aussi imputé

comme la cause de problèmes de concentration chez les conducteurs et pilotes et il a été

associé à la maladie de la Guerre du Golfe. Dans ce dernier cas, on pense que les soldats

consommaient des quantités très élevées de « Diet Coke » (mal conservé à des très hautes

températures).

Par rapport à son utilisation chez les diabétiques et dans les diètes hypocaloriques

d’amaigrissement en tant que substitutif du sucre, la Dr Martini est convaincue que son effet

est contraire à celui qui est attendu, car il agit sur les récepteurs dopaminergiques du système

nerveux central, en induisant l’organisme à chercher d’autres sources d’hydrates de carbone.

La conséquence finale est que le contrôle de glycémie chez les diabétiques peut être plus

16

Monte WC. "Methanol: A Chemical Trojan Horse as the Root of the Inscrutable U." NCBI. U.S. National

Library of Medicine, 06 Nov. 2009. Web. (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19896282)

Page 123: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

123

complexe (de fréquentes hypoglycémies) et qu’il peut produire une augmentation de poids

chez les personnes qui l’utilisent dans les diètes d’amaigrissement.

En définitive, l’aspartame est selon la Dr Martini l’édulcorant qui a toujours le mauvais rôle

et il est directement ou indirectement associé à tous les problèmes de la société actuelle. Sur

cette base, elle alerte la population exposée et déclare qu’il faut proposer des mesures de

désintoxication urgentes pour compenser le méthanol toxique qui s’est infiltré dans le

matériel génétique et dans les protéines des cellules.

Page 124: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

124

VI. ANNEXE VI : Pétition à Coca-Cola et Ajinomoto

Demande d’interview aux entreprises du secteur de l’industrie des édulcorants: Ajinomoto,

principale entreprise de production d’aspartame et Coca-Cola, entreprise qui utilise du sucre

ainsi que d’autres édulcorants comme l’aspartame dans leurs produits.

Message à Ajinomoto, le 28 Août 2013 :

My name is Sara Jubes and I am a Spanish student from Barcelona. This year I am going to

be in 12th grade in high school and I am doing a research project about the sweetener

Aspartame. I have already gathered a lot of information about the controversy of this product.

I have done a few interviews to some specialized doctors in Spain, such as Dr Maria

Alemany.

It would be very helpful if I could ask somebody from your company some questions about

aspartame and other sweeteners such as Advantame or Monatin.

I have read that Ajinomoto is currently having economic losses because of the chinese

overproduction. On the other hand, an increase of use of carbonated drinks is expected to take

place (as in Mexico)

I would like ask you a few questions about aspartame's safety and about the future

perspectives of this sweetener in the market.

I would be very thankful if you could give me a contact to whom I can send the questions.

Thank you,

Sara Jubes

Réponse d’Ajinomoto, le 14 Septembre 2013 :

*This confirmation email was sent automatically. Please do not reply to this email.

Thank you for contacting us. Your voice is important.

Depending on the inquiry, however, our reply might be delayed, or it might not be possible to

respond at all.

We appreciate your understanding.

Public Relations Dept.

Ajinomoto Co., Inc.

Page 125: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

125

Message à Coca-Cola, le 14 Septembre 2013

My name is Sara Jubes and I am a Spanish student from Barcelona. This is the second time I

have written to you because I had no answer. This year I am going to be in 12th grade in high

school and I am doing a research project about the sweetener Aspartame as an alternative to

sugar (benefits and disadvantages). I have already gathered a lot of information about the

controversy of this product. I have done a few interviews to some specialized doctors in

Spain, such as Dr Maria Alemany.

It would be very helpful if I could ask somebody from your company some questions about

aspartame’s future in the carbonated drinks’ market.

I have read in the Coca-Cola report of 2012 that an increase of use of carbonated drinks is

expected to take place in emerging countries (as occurred in Mexico). That would represent

an increase of aspartame’s use. However, Japanese and European companies that produce

aspartame are currently having economic losses because of the Chinese overproduction, and

they are thinking about introducing new sweeteners in the market.

I would like ask you a few questions about aspartame's safety and about the future

perspectives of this sweetener in the Coca-Cola market.

I would be very thankful if you could give me a contact to which I can send the questions.

This is the last time I am going to write to you, and if you do not answer I am going to

mention it in my project

Thank you,

Sara Jubés

Page 126: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

126

VII. ANNEXE VII : Enquête catalane

CONSUM DE PRODUCTES LIGHT PER PART

D'ADOLESCENTS

Aquesta enquesta serà realitzada per dos grups de joves diferents, un grup de la comunitat

catalana i un altre grup de joves americans del nord de Florida.

Temps de realització: entre 7 i 10 minuts. Si queda alguna pregunta per respondre apareix

marcada en vermell i no deixa fer l'enviament. Moltes gràcies per col.laborar!

*Obligatorio

Sexe *

o home

o dona

Crea codi identificatiu propi *

Indica 2 inicials teu nom (exemple Sara Jubés, SJ)

Edat *

o Entre 14 i 16 anys

o Entre 17 i 20 anys

Estat residència *

o Florida (US)

o Catalunya (Espanya)

o Otro:

Tipus d'escola *

o Privada-Concertada

o Pública

T' interessa el tema de l'alimentació? *

Assenyala la raó principal.

o Em preocupa la meva salut i condició física, vull conservar-les

o Considero que tinc o podria arribar a tenir sobrepès si no em cuidés

o Vull treballar sobre aquest tema en el futur

o No em preocupa ni m'interessa

Quina autovaloració fas de la qualitat de la teva dieta? *

La puntuació està en funció de si creus que és: saludable, adequada a la teva edat i

necessitas específiques -ex esport-, completa i equilibrada (valoració gradual des de 1

poc adequada a 5 molt adequada)

Page 127: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

127

1 2 3 4 5

No és gens adequada, he de canviar

Selecciona un valor en el intervalo de

1,No és gens adequada, he de canviar, a

5,crec que és força equilibrada i variada,

.

crec que és força

equilibrada i

variada

Fas esport regularment? *

o Quasi mai

o Un o dos cops a la setmana

o Més de tres vegades a la setmana

o Practico un esport de forma intensiva-professional

Per què fas esport? *

assenyalar la raó principal

o Em fa sentir bé psicològica i físicament

o M'ajuda a controlar el pes

o M'agrada competir

o No en faig, no m'agrada

Consumeixes frequentment algun d'aquests productes? *

Assenyala el que correspongui

o Begudes energitzants (powerade, redbull etc)

o Suplements vitamínics

o Productes per augmentar la musculació

o No consumeixo cap producte d'aquests

Fas alguna de les següents accions? *

Sí, molt sovint Algunes vegades Gairebé mai o mai

Calculo i

controlo les

calòries de la

dieta

Em salto

sovint algun

àpat per

intentar

aprimar-me

No esmorzo

al mati

Page 128: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

128

Sí, molt sovint Algunes vegades Gairebé mai o mai

Em controlo

el pes

He seguit

alguna dieta

d'aprimament

Fumo per

treure'm la

gana o no

deixo de

fumar per no

engreixar-me

Quan estic a

casa no

segueixo bé

els apats i

pico tot el

dia

Consumeixo

productes

light (sense

greixos o

sucres)

Prenc sucre

(natural)

Prenc

edulcorants

(sacarina etc)

amb la llet, el

cafe i el te

Tu o algú de la teva familia més directa ha tingut algun d'aquests problemes? *

Familia directa es considera: pares, germans, avis.

o Diabetis

o Obesitat

o Hipertensió (pressió alta)

o Hiperlipèmia (augment greixos sang)

o Malalties cardiovasculars

o No hi ha ningú amb aquests problemes

Has tingut caries dental? *

Page 129: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

129

o Més d'una

o Una vegada

o No

En els apats quina beguda acostumes a beure? *

o Aigua

o Begudes ensucrades normals (Cocacola, fanta etc )

o Begudes ensucrades light-zero

o Sucs fruita comercials

o Altres

Quan tens set què i quant acostumes a beure? *

A part del que beus en els menjars principals (pregunta anterior), Una vegada es

considera un vas ple.

Diversos cops

al dia

Generalment un

cop al dia

Algunes

vegades, però

no cada dia

Gairebé mai

Aigua

Begudes

ensucrades

normals

(Cocacola

classic etc)

Begudes amb

edulcorants

artificials

(Cocacola

light-Zero

etc)

Cervesa

Sucs fruita

naturals

Sucs fruita

manufacturats

(marques

comercials)

Te, infusions

i tisanes

Amb quina frequència consumeixes els següents productes dolços? *

Page 130: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

130

Molt sovint De tant en tant Gairebé mai, o mai

Cereals/barretes

cereals

Galetes o bolleria

industrial

Iogurts, batuts o

derivats lactis

Gelats i granitzats

Xocolata, bombons,

begudes cacao etc

Sucs fruita

manufacturats

Melmelades,

confitures,compotes,

fruita conserva

Gelatines i xarops

Xiclets

Altres llaminadures

Quin tipus de productes dolços utilitzes? *

Assenyala el que facis habitualment (no cal que sigui sempre)

o Els que utilitzen sucre o derivats (amb poder calòric)

o Els que són "sugar-free" amb edulcorants sense calories

o Indistintament qualsevol dels dos

o No prenc productes dolços

La resta de la teva familia consumeix regularment productes light o "sugar

free"? *

Considerem familia als membres que conviuen amb tu

o Sí

o No

Els edulcorants són substàncies amb gust dolç però sense aport de calories

utilitzats en productes light. Que n'opines? *

Assenyala el que creguis més adequat de la llista

Page 131: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

131

Amb relació a la seguretat dels edulcorants què en creus? *

Assenyala segons el teu punt de vista si creus que les afirmacions següents són

verdaderes o falses

Verdader Fals No ho sé

Crec que són

productes

saludables i

inocus que

protegeixen

als

consumidors

dels efectes

dolents del

sucre

Són

productes

químics

artificials que

potencialment

poden ser

perjudicials

per la salut

Confio en les

avaluacions

de seguretat

que fan les

agències de

Seguretat

Alimentària

Internacionals

Hi ha grans

interessos

econòmics i

polítics que

en fomenten

el consum

Gracies a

aquests

productes els

indexs

Page 132: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

132

Verdader Fals No ho sé

d'obesitat

disminuiran

Només

confiaria amb

edulcorants

naturals, mai

amb els

artificials

L'etiquetatge

dels

productes

amb

edulcorants

hauria de

contenir

informació

sobre

possibles

riscs

Saps qué es l'aspartame? *

Només assenyala que no ho saps si és el primer cop que sents aquest nom.

Saps qué es l'estevia? *

Només assenyala que no ho saps si és el primer cop que sents aquest nom

L'alcalde de Nova York va intentar al març 2013 prohibir el consum de begudes

ensucrades tamany XL en lloc públics i finalment un jutge ho va frenar. Què en

penses? *

Assenyala el que creguis més adequat de la llista següent

Diversos països han introduit una taxa -impostos- que encareix el preu de les

begudes ensucrades incloses les light. És un tema de debat en molts altres països.

Què en penses? *

Assenyala si creus que l'afirmació es verdadera (hi estas d'acord) o falsa (no hi estas

d'acord)

Page 133: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

133

Verdader Falsa

És una

mesura

adequada

per lluitar

contra la

obesistat

Només és

una excusa

per

recaudar

més diners

Hi ha

moltes

altres

causes que

fomenten

l'obesitat i

no es just

atacar

només a

una part

dels

implicats

encara que

siguin

empreses

amb

guanys

El consum

no

disminuiria

perque són

productes

que creen

addicció i

per tant el

preu no és

un factor

determinant

Com autovalores el teu grau "d'adicció" - en un sentit figurat- a les begudes

ensucrades (Cocacola, Pepsi, Fanta etc), ja siguin en la forma clàsica o en el

format light? *

En una escala de 1 al 5

1 2 3 4 5

Page 134: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

134

No les suporto. No en bec mai

Selecciona un valor en el intervalo de

1,No les suporto. No en bec mai, a

5,Estic "enganxat". Necessito beure'n

cada dia., .

Estic "enganxat".

Necessito beure'n

cada dia.

VIII. ANNEXE VIII : Enquête américaine

TEENAGE CONSUMPTION OF DIET PRODUCTS

This survey will be performed on two different groups of teenagers, one from Spain and one

from America.

Page 135: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

135

Estimated completion time: between 5 and 7 minutes.

If there are any questions left to answer there will a red mark next to them and you won't be

able to submit the survey.

Thank you for your help!

*Obligatorio

Gender *

o Male

o Female

Create an ID code *

Put your initials (i.e. Sara Jubés - SJ)

Age *

o Between 14 and 16 years old

o Between 17 and 20 years old

Residency *

o Florida (US)

o Catalonia (Spain)

o Otro:

Type of school *

o Private

o Public

Are you interested in health and nutrition? *

o I'm concerned about my health and I want to improve

o I think I would be overweight if I did not take care of myself

o I want to work in nutrition when I am older

o I don't care

On scale of 1 to 5, how would you rate the quality of your diet? *

1 2 3 4 5

It's awful, I need to change

Selecciona un valor en el intervalo de

1,It's awful, I need to change, a 5,I think

it's balanced and healthy, .

I think it's

balanced and

healthy

How often do you exercise? *

o Hardly ever

o Once or twice a week

Page 136: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

136

o Three times or more a week

o Very competitive, almost every day

Why do you exercise? *

Mark the main reason

o It makes me feel psychologically and physically fit

o It helps me control my weight

o I like competition

o I don't exercise

Do you take any of the following? *

Check all that apply

o Energy drink (gatorade, redbull, etc)

o Vitamins

o Products to enhance your muscles (protein powder, hormones, etc)

o None

Do you do any of the following? *

Yes, very often Sometimes Hardly ever or never

I calculate

my daily

caloric

intake

I skip

meals to

try to

loose

weight

I don't

have

breakfast

in the

morning

I control

my weight

I've done

diets to

loose

weight

Page 137: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

137

Yes, very often Sometimes Hardly ever or never

I smoke to

minimize

hunger or

I don't

stop

smoking

because I

don't want

to gain

weight

When I'm

at home I

snack all

the time

I eat or

drink diet

products

I use

natural

sugar

I use

sweeteners

(Splenda,

Equal,

Sweet'n

Low)

Do you or one of your immediate family members have one of the following? *

Check all that apply

o Diabetis

o Obesity

o Hypertension

o Hyperlipaemia

o Cardiovascular problems

o None

Have you ever had a cavity? *

o Three or more

o Two

o One

Page 138: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

138

o None

What do you usually drink with your meals? *

Mark only one

o Water

o Regular carbonated drinks

o Diet carbonated drinks

o Artificial fruit juices

o Others

When you are thirsty, what and how much do you drink? *

All the time Once a day

Sometimes but not

everyday Hardly ever

Water

Carbonated

drinks or

sweet tea

Diet

carbonated

drinks

Beer

Natural

fruit juices

Artificial

fruit juices

Herbal tea

How often do you eat or drink the following sweet products? *

Mark only one per row

Very often Sometimes Hardly ever or never

Cereal/

granola

bars

Cookies

or

processed

dessert

Page 139: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

139

Very often Sometimes Hardly ever or never

Yogurts,

smoothies

or other

milk

products

Ice cream

Chocolate,

cacao

drinks, etc

Jam or

canned

fruit

Gelatin

products

or syrups

Gum

Other

candies

What kind of sweet products do you eat? *

Mark what you usually do (it doesn't have to be always)

o The ones with sugar or alternatives (like honey or syrups)

o The ones that are "sugar-free" or with artificial sweeteners

o Doesn't matter which one

o I don't eat sweets

Do the rest of your family consume diet/ light/ sugar-free products regularly? *

Consider "family" the family whom you live with

o Yes

o No

Artificial sweeteners are substances that give food a sweet taste but without the

calories. What is your opinion on them? *

o They are a good alternative for everybody

o They are a good alternative for diabetic and overweight people

o We should reduce consumption of sugar (and also sweeteners) in general and not

look for alternatives

o They should be prohibited. They are toxic

Page 140: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

140

What is your opinion concerning the safety of the consumption of sweeteners? *

Mark your personal opinion

True False I don't know

I think they

are healthy

and safe

alternatives

that protect

consumers

from the

bad effects

of sugar

They are

artificial

products

that are bad

for your

health

I trust in

the

validation

of the FDA

There's a

lot of

economic

interests

supported

by these

products

Thanks to

these

products

the index

of

overweight

people will

go down

I trust only

natural

sweeteners,

never

artificial

Page 141: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

141

True False I don't know

The label

of products

containing

sweeteners

should

have more

information

about

possible

risks.

Do you know what aspartame is? *

Do you know what stevia is? *

In March 2013, the mayor of New York tried to prohibit the consumption of XL

sweet drinks, but a judge stopped this. What do you think about this? *

o It was an accurate measure to fight against obesity

o It was an accurate measure but there are lots of other causes of obesity and it's

not fair to attack just one

o It was a measure to gain popularity and votes

o I don't believe in prohibitions because they cause they create a bigger desire for

consumption

o It was a ridiculous measure without any cause

Some countries have started to tax the use of carbonated drinks. What do you

think about this? *

Mark your personal opinion

True False

It's an

accurate

measure to

fight against

obesity

It's only an

excuse to

raise more

money

It's an

accurate

Page 142: Le Plaisir pour le sucré, une dépendance amère. L'aspartame est-il la solution?

142

True False

measure but

there are lots

of other

causes of

obesity and

it's not fair

to attack just

one even if

they are

companies

with a lot of

gains from

the product

The

consumption

would not

decrease

because they

are products

that create

addiction, so

the price is

not a factor

On scale of 1 to 5, rate your level of "addiction" to carbonated drinks (regular or

diet). *

1 2 3 4 5

I hate them. I never

drink them Selecciona un valor en el in tervalo de 1,I hate them. I never drink them, a 5,I'm "addicted". I need to drink them everyday ., .

I'm "addicted". I need to drink them

everyday.