Le nouvel espace Weleda entre art et...

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N° 119, Automne 2006 Revue Le nouvel espace Weleda entre art et nature Eveil, sommeil et insomnie Etre un homme en 2006

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N° 119, Automne 2006

Revue

Le nouvel espace Weledaentre art et natureEveil, sommeil et insomnie • Etre un homme en 2006

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E d i t o r i a lS o m m a i r e

L’odyssée d’un espace

Un îlot de naturalité dans la ville : l’espace

Weleda vient d’ouvrir ses portes au cœur de

Paris. Comme l’exprime très bien ce titre, trouvé

par la rédactrice en chef d’une revue amie*, il

s’agit pour nous de l’aboutissement d’une belle

aventure. Un rêve se réalise après quinze années :

créer un lieu en accord avec les valeurs de Weleda

pour y accueillir celles et ceux qui souhaitent

connaître de plus près notre conception du soin

et notre philosophie.

A la fois spa et lieu de vente sans être exclusive-

ment l’un ou l’autre au sens habituel des termes,

l’espace Weleda se veut d’abord un espace de

communication, de rencontre et d’échange.

Un lieu qui marie intimement art et nature,

dont les formes, les couleurs et les matériaux

naturels ont fait l’objet d’une recherche poussée

pour créer une harmonie propice au bien-être.

Un lieu où l’on peut faire l’expérience du bien-

être global selon Weleda grâce à un programme

de soins personnalisés et des ateliers de massage.

Un lieu où l’on se sent bien et où l’on peut

se ressourcer.

Nous vous invitons à parcourir les pages de ce

numéro de la Revue Weleda pour entrer dans ce

lieu par la lecture, en espérant également avoir

le plaisir de vous y accueillir.

Pour la Rédaction, Danielle Friedrich

* La revue Top Nature, distribuée en magasins bio, consacre sous ce titre deux pages à l’espace Weleda dans son numéro de septembre.

La Revue Weleda est éditée par les Laboratoires Weleda – BP 152 – 68331 Huningue Cedex – Tel 03 89 69 68 00 – www.weleda.fr

Elle paraît en France depuis 1960. Sa fréquence de parution est actuellement de 3 numéros par an : au printemps (vers Pâques), en automne (vers la St-Michel) et en hiver (vers Noël). Elle est distribuée gratuitement sur abonnement.

Pour l’obtenir, il vous suffit d’adresser votre demande écrite par le biais du site internet www.weleda.fr dans la rubrique contacts/nos publications ou par e-mail au [email protected] ou encore par lettre aux Laboratoires Weleda – Service Consommateurs – BP 228 – 68332 Huningue Cedex en précisant votre nom et votre adresse complète.

Chaque auteur est responsable de ses propres articles. Toute repro-duction de texte, d’illustration ou de photo doit faire l’objet d’une demande auprès de Weleda.

Rédaction : Weleda France. Maquette et mise en page : René Uhlmann, CH 8032 Zurich.

Impression : Opale-Istra, F 67300 Schiltigheim.

Photos: Philippe Caron et Jean-Michel Labat – Preview – Johner Images – Camille Stoos – Hulton Archive – Dorian Rollin – Iconica – SambaPhoto – PhotoAlto – archi-ves Weleda.

Imprimé sur papier écologique recyclé, blanchi sans chlore.

L’espace WELEDA au 10, av. Franklin D. Roo-sevelt à Paris (8e). Photo : Philippe Caron et Jean-Michel Labat

Reportage Bienvenue à l’Espace Weleda 4

Dossier : le sommeil Qui suis-je … quand je dors ? Eveil, sommeil et insomnie : une question de rythmes 10

Les plantes du sommeil en homéopathie d’orientation anthroposophique 18

Portraits de femmes Aude, la vie plein ciel 21

Dossier Hommes Le rasage : un art et un rituel 24

L’art du rasage au naturel 26

Etre un homme en 2006, au-delà des tabous 29 Pour des hommes bien dans leur peau 30

Nouvelles parutions Weleda 32

Les Huiles de Massage Weleda sont vendues en pharmacie, parapharmacie,magasin de produits naturels et à l’Espace Weleda.

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Bienvenue à l’espace WeledaUn havre de sérénité au coeur de Paris, entièrement dédié au bien-être selon Weleda, mariant art et nature ... l’espace Weleda vient d’ouvrir ses portes.

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E s p a c e W e l e d a

U ne grande baie vitrée que borde une façade bayadère, première évocation de la diversité des couleurs qui carac-

térise la gamme Weleda, c’est ainsi qu’appa-raît l’espace Weleda au 10, avenue Franklin D. Roosevelt, à deux pas des Champs Elysées.

Les premières réactions qui se lisent sur le visage de ceux qui y viennent pour la première fois sont l’étonnement, puis la curiosité. Et ils passent le seuil.

En venant à l’Espace Weleda, on franchit véritablement un seuil, comme l’a voulu l’architecte Maryam Ashford-Brown. On quitte un monde urbain plutôt froid et hostile pour pénétrer dans un univers intérieur rassurant, serein, ressourçant … Un espace de 300m2

entièrement dédié au bien-être … en harmo-nie avec les valeurs de Weleda.

Un lieu créé pour la rencontre « Nous nous connaissions, mais nous ne

nous étions pas rencontrés », c’est ainsi que Patrick Sirdey, Président du Directoire de

Weleda France, caractérise les rapports de Weleda avec ses clients avant l’ouverture de cet espace. A travers sa création, il a souhaité réunir les conditions de cette rencontre, au gré d’un contact vivant. Il précise : « se rencontrer, c’est se donner la possibilité de mieux se connaître et de s’enrichir mutuellement. C’est communiquer dans les deux sens : permettre, d’une part, aux consommateurs de mieux découvrir la philosophie Weleda et sa concep-tion du soin, et d’autre part recueillir leurs appréciations et leurs préoccupations. » Plus qu’un lieu de vente, l’espace Weleda est avant tout un espace dédié à la communication.

Un havre de paix et de sérénité dans la ville « Créer un lieu propice à la sérénité, où

l’homme puisse retrouver sa place dans le monde naturel » : c’est selon ce principe que l’architecte Maryam Ashford-Brown a conçu cet espace. En choisissant des matières nobles et naturelles et en y introduisant la nature vivante sous la forme d’un mur végétal, elle

y a insufflé une énergie vitale perceptible : « l’harmonisation du lieu est le fruit d’un équilibre délicat entre matière et esprit. Cela m’a imposé une grande exigence dans le choix des matériaux, comme le granit et le bois de chêne par exemple. Je les ai sélectionnés autant pour leurs caractéristiques propres que pour leurs implications symboliques, et ceci dans un souci permanent de respect de l’environnement. »

Une symbiose entre art et natureA l’intérieur, la courbe est omniprésente :

organique, féminine, enveloppante et cha-leureuse. On la retrouve dans la rondeur des galets posés à même le sol, reprise en écho par les miroirs muraux asymétriques, la forme des sièges, les boucles du lustre dessiné par l’architecte, la vague généreuse du comptoir en chêne massif … Pour certains éléments du décor, Maryam Ashford-Brown a fait appel à différents artistes, choisis pour leur talent particulier :

• Patrick Blanc, chercheur et botaniste à la main verte, a créé le mur végétal dressé dans l’entrée de l’Espace. Tout naturellement, il purifie l’air ambiant.

• Ianna Andreadis, artiste peintre grecque, a réalisé les esquisses de plantes emblématiques de Weleda sérigraphiée sur des boîtes lumi-neuses : l’iris, la rose, l’arnica, le calendula, l’edelweiss, ponctuent l’espace comme la trace d’une écriture très gestuelle.

• Shu Moriyama, styliste japonais, a dessiné le champ d’Iris sablé sur la paroi coulissante en verre qui précède les salles de soin, suspendu

Espace Weleda – 10, av Franklin D. Roosevelt – 75 008 Paris – Tel 01 53 96 06 15.

Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi : 10h30 – 19h ; le samedi : 14h00 – 19h00.

les inscriptions pour les soins individuels et les ateliers se font par téléphone.

Pour en savoir plus : www.weleda.fr et sous peu www.espace-weleda.fr

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dans l’espace comme un rythme végétal d’une blancheur diaphane,

• Yann Grégoire, sculpteur plasticien breton, a sculpté la vasque à eau et le menhir en granit et disposé des pierres naturelles dans le lieu. L’eau, venant du mur végétal, vient remplir la vasque aux formes pures, symbole de vie et de régénérescence.

• Blandine Lelong, coloriste parisienne, a mis en couleurs les lignes horizontales de la façade, pensées par l’architecte pour marquer la frontière entre l’intérieur et l’extérieur.

• Jacqueline Brétar, graphiste, a intégré les éléments typographiques présents dans le décor.

C’est grâce à l’harmonie réalisée entre les formes et les couleurs, la symbiose entre art et nature, que l’Espace Weleda dégage cette atmosphère de paix et de sérénité qui lui est particulière.

Des massages et des soins personnalisésFaire l’expérience du soin selon We-

leda dans un cadre propice à la relaxa-tion et grâce à des mains expertes … c’est ce qu’offre aussi l’Espace Weleda à travers un programme de massages per-sonnalisés « harmonie », conçus pour unifier le corps, l’âme et l’esprit. Deux salles de massage de taille généreuse, baignées d’une douce lumière colorée variable à l’infini, ont été spécialement aménagées pour créer une atmosphère bienfaisante et apaisante.

Enveloppants et rééquilibrants, les massa-ges y sont personnalisés de façon à ressourcer et réharmoniser toutes les énergies de vie en fonction des besoins de chacun. Ils sont effectués avec l’une des huiles de massage Weleda, choisie avec la cliente ou le client. 100 % naturelles, à base d’huiles exclusive-ment végétales exprimées à froid, enrichies en extraits végétaux majoritairement bio et en huiles essentielles naturelles, sans conservateur ni autre additif de synthèse, ces huiles apportent une sensation de bien-être incomparable.

Des ateliers pratiques pour apprendre à masser

L’espace Weleda a aussi une vocation poly-sensorielle et pédagogique pour aider et accompagner hommes, femmes et enfants à accéder au bien-être naturel au quotidien.

Un atelier de massage du bébé a été créé avec l’aide d’une spécialiste pour accueillir les jeunes parents qui souhaitent apprendre cette technique aux effets étonnants : des gestes simples, effectués dans le calme, qui favorisent le bien-être et l’éveil sensoriel de l’enfant. Un cours de portage y est également dispensé pour apprendre à porter bébé contre

soi dans une position physiologique avec une écharpe spécia-lement adaptée.

D’autres cours sont prévus par la suite, pour permettre à tout un chacun d’apprendre des gestes de massage simples et bienfaisants à pratiquer en famille, à deux ou en solo.

Un lieu de culture et de partage des connaissances

Pensé comme un lieu de culture, l’Es-pace Weleda pourra également accueillir des conférenciers susceptibles d’appor-ter des éclairages sur différents domaines : vie saine, alimen-tation, santé … Un programme complet sera régulièrement proposé sur le site www.espace-weleda.fr en ligne sous peu.

Des artistes y se-ront également invités ponctuellement pour des expositions tem-poraires et des contri-butions musicales, afin d’insuffler à ce lieu un souffle vital renouvelé et faire en sorte qu’il ne reste jamais tout à fait le même.

Texte : Danielle Friedrich.

Photos : Philippe Caron et Jean-Michel Labat.

Sarah Dierdorf, Responsable de l’Espace Weleda, et Maude, sont heureuses de vous accueillir dans ce lieu d’exception. Emeline, Magali et Aurélie, spécialistes du massage, y sont à votre écoute pour des soins relaxants ou revitali-sants (de droite à gauche et de bas en haut).

E s p a c e W e l e d a

Le mur végétal de l’Espace Weleda : un jardin vertical de 15m2, réalisé avec 28 espèces végétales, qui surplombe la vasque sculptée par le plasticien Yann Grégoire. Inventée par Patrick Blanc, chercheur au CNRS, la technique du mur végétal s’inspire d’un principe naturel, qu’il a longuement étudié en parcourant le monde : la colonisation de surfa-ces verticales par la végétation dans des conditions extrêmes (roches, troncs d’arbres). Patrick Blanc est également l’auteur d’autres murs végétaux intérieurs et extérieurs, notamment celui du Musée des Arts Primitifs au quai Branly, à Paris.

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Qui suis-je… quand je dors ?Eveil, sommeil et insomnie : une question de rythmes.

P osée de cette façon, la question ne semble pas avoir beaucoup de sens, et pourtant nous nous comportons

le plus souvent (avec notre conscience de veille, en tout cas) comme si nous cessions d’exister lorsque nous ne sommes plus en mesure d’exercer une activité de pensée consciente. Lorsque nous voulons nous carac-tériser vis-à-vis de nous-mêmes ou d’autrui, nous ne décrivons que ce qui concerne notre comportement diurne et faisons totalement abstraction de notre vie de sommeil, qui occupe pourtant, en pointillés, un tiers de notre vie, et dont, finalement nous ne savons pas grand-chose. Pourquoi ne pas considérer cette vie de notre conscience dans sa globalité, c’est-à-dire dans son déroulement dans le temps ? Tantôt je suis éveillé, tantôt je dors, mais c’est toujours de moi qu’il s’agit, et ma conscience fluctue entre des moments de vi-gilance plus ou moins intense et des moments d’inconscience plus ou moins profonde.

Un rythme de base de l’organismeBien entendu, les différents états de

conscience ne s’enchaînent pas n’importe comment. Ils se déroulent, comme chacun sait, selon un rythme de 24 heures environ. On parle de rythme circadien (de circa, autour, et dies, jour). Lorsque nous avons

une vie équilibrée, nous alternons la veille et le sommeil selon un rythme régulier.

C’est l’ensemble de l’organisme qui vit ryth-miquement dans l’alternance veille-sommeil. Ainsi notre pression artérielle est maximum le matin, et au contraire nos ongles et nos che-veux poussent plus vite la nuit. Les variations circadiennes de très nombreux paramètres physiologiques (fréquence cardiaque, pression artérielle, débit urinaire …) et biologiques (taux de sucre ou de cholestérol, facteurs de la coagulation, globules blancs, hormo-nes …) témoignent également du fait que tout l’ensemble de l’organisme participe à ce grand rythme veille-sommeil. Il est probable que tous les paramètres mesurables de notre corps varient de façon rythmique en fonction du jour et de la nuit, à commencer par notre taille qui diminue de un à deux centimètres entre le matin et le soir. On appelle chrono-biologie l’étude des variations biologiques des organismes vivants en fonction des rythmes naturels. Cela concerne aussi les médicaments, puisque le corps n’est pas apte à absorber ni à réagir à des substances de la même façon selon les heures de la journée. C’est ainsi que pour certains protocoles de chimiothérapie on tient compte de l’heure d’administration des médicaments, car on sait qu’ils seront mieux tolérés à certaines heures.

Qui suis-je quand je dors ? Si, comme le dit la formule de Descartes, « je pense, donc je suis » lorsque je suis éveillé, est-ce que l’on peut en déduire que « je ne pense pas donc je ne suis pas » quand s’interrompt ma conscience ?

Texte : Docteur François Hibou

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en abondance en début de soirée et de nuit. On attribue à la sécrétion de mélatonine par l’épiphyse un rôle de synchronisation du rythme veille-sommeil par le biais de la diminution de la température corporelle.

La chaleur, lien entre le corporel et le psychique

Est-il possible de voir tout cela d’une façon qui englobe l’être humain dans sa totalité ?

L’activité de conscience, qui prédomine dans le cerveau et les organes des sens, est l’expression de notre individualité propre, de notre Moi. Du point de vue de la médecine anthroposophique le Moi ne se limite pas à cette conscience de soi, mais intervient de façon organisée dans le fonctionnement de notre organisme, et même dans sa structura-tion. Ainsi, les anthropologues le savent, le fait d’être un « Je » humain est lié à des éléments de la structure du corps tels que l’organisation du squelette pour la station verticale, le pied doté d ’une voûte plantaire, la liberté de mouvement des mains, l’aplatissement de la face etc. Au quotidien, c’est la marche qui nous permet de garder une bonne minéralisation de nos os. Tout cela est intimement lié au fait de pouvoir dire « Je ».

Le moyen par lequel notre Moi intervient dans le fonctionnement de notre corps est la chaleur. Notre corps se réchauffe là où notre Moi est actif, dans les muscles si ceux-ci sont en mouvement, dans notre système digestif lorsque nous digérons, dans notre cerveau également en différentes zones selon les activités mentales. La chaleur apparaît dans le jeu entre le Moi et le corps, lorsque nous exerçons notre volonté. Cette activité du Moi dans l’organisme par le biais de la chaleur, qui est une chaleur de combustion, se traduit par la courbe de température circadienne : la température corporelle (il s’agit de la température normale et non de la fièvre) est d’autant plus élevé que nous sommes plus éveillés, et c’est vers 18–20 heures que nous sommes, comme il a été mentionné

plus haut, le plus aptes à réfléchir, à réaliser des performances sportives ou musicales par exemple, et que notre température corporelle est la plus élevée.

Inversement, après 22h, physiologique-ment, en lien avec la sécrétion de mélatonine et la diminution de la lumière extérieure, nous nous refroidissons, la température corporelle est en chute libre. C’est le signe que nous sommes prêts pour le sommeil, c’est-à-dire que le Moi, qui a bien « fatigué » le corps, doit maintenant se retirer momentanément. La conscience, d’une part, l’activité corporelle se manifestant dans la chaleur, d’autre part, doivent « décrocher ». Pendant le sommeil, le Moi cesse son activité dans le corps, tout au moins en ce qui concerne les activités tournées vers l’extérieur (conscience senso-rielle, mouvements volontaires) ; il garde en sourdine une activité dans le métabolisme, qui, tournée vers l’intérieur du corps, permet à ce dernier de se régénérer.

Deux activités opposées : penser et vouloirCette activité du Moi dans notre chimisme

interne, nos dépenses d’énergie, notre métabo-lisme donc, n’affleure pas à notre conscience. Nous sommes conscients de nos pensées mais nous le sommes beaucoup moins de notre vouloir. Certes nous sommes conscients de l’objectif d’un mouvement (je veux saisir un objet), et puis de son résultat (je tiens l’objet en main), et éventuellement du contrôle du mouvement, c’est-à-dire que notre conscience organise, observe et contrôle le mouvement. Mais l’essence même du vouloir et du mou-vement nous échappe : nous ne sommes pas conscients du « vouloir en action ». C’est pour cela, par exemple, que nous pouvons marcher tout en pensant à autre chose, alors qu’on ne peut pas faire une opération de calcul mental en pensant à autre chose. Nous ne pourrions absolument pas faire un pas s’il fallait être conscient des différents muscles à mettre en œuvre pour le mouvement et pour garder l’équilibre, sans parler de la distribution de

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Recherche neurobiologique de pointeQuel est donc le chef d’orchestre de ce

rythme veille-sommeil ? La recherche d’une « horloge biologique » dans le cerveau a été une sorte de quête du graal de la chronobio-logie. C’est la raison des expériences « hors du temps » que réalisaient des volontaires isolés en laboratoire ou enfermés dans des grottes souterraines. On trouva finalement quelque chose qui y ressemblait, les noyaux supra-chiasmatiques, petites structures cé-rébrales situées à l’avant de l’hypothalamus, juste au-dessus du chiasma optique, lieu de croisement des nerfs optiques, au-dessus de l’hypophyse. On y a bien entendu identifié des gènes, l’un d’entre eux, chez la souris, a même été baptisé « CLOCK », pour (Circadian Locomotor Output Cycles Kaput !). Il s’agit cependant d’une « horloge » un peu curieuse, puisqu’elle est faite pour se « dérégler » en fonction de la lumière perçue par les yeux … Même dans le domaine de la recherche académique, on en vient actuellement a une vue moins réductionniste et plus holistique : de très nombreux tissus de l’organisme, et peut-être même tous potentiellement (fibroblastes de la peau, tissu hépatique, vaisseaux sanguins …) sont capable de ryth-mes circadiens spontanés. Ces différents rythmes doivent être synchronisés (et c’est

probablement là qu’interviennent les noyaux supra-chiasmatiques), en particulier en lien avec les rythmes de la nature extérieure, de la lumière surtout, de sorte que ce soit l’être humain dans son organisme tout entier en tant qu’unité qui vive dans les rythmes et non chaque cellule seule dans son coin.

La température corporelle, élément cen-tral du rythme veille-sommeil

On s’accorde à reconnaître un rôle central dans le rythme circadien global à la tempé-rature corporelle. La température corporelle, présente un rythme circadien qui suit de façon très fidèle l’ensemble de l’activité du corps et de la conscience : au plus bas vers 2 – 3 heures du matin, elle remonte dès la fin de la nuit (4 à 6 heures du matin) pour atteindre au cours de la journée un premier maximum vers 12h, puis un plateau et un deuxième maximum vers 18 h, ce qui coïncide avec l’heure de vigilance maximum, heure à laquelle nous sommes non seulement le plus éveillés de la journée, mais aussi le plus performants aussi bien mentalement (mémoire à long terme) que physiquement (performances sportives par exemple). Ce rythme circadien de la température corporelle est lié à la fameuse hormone appelée « mélatonine », que la petite glande cérébrale de l’épiphyse sécrète

Il n’y a pas que l’alternance veille-sommeil qui se déroule de façon rythmique. Le sommeil lui-même manifeste également une vie rythmique qui a été étudiée dans le détail du point de vue neurologique, notamment à l’aide d’enregistre-ments électroencéphalographiques. Les tracés que l’on obtient ne sont certes pas des mani-festations de la conscience mais elles en sont un reflet. Lorsque nous nous endormons, le sommeil devient progressivement de plus en plus profond (on distingue 4 stades). Puis, après un certain temps, tout semble se passer comme si l’on allait se réveiller : le cerveau s’active, consomme de l’oxygène et du glucose comme à l’état de veille, les yeux effectuent

des mouvements rapides. Cependant, pour le reste du corps nous restons en quelque sorte paralysés, notre tonus musculaire est forte-ment diminué. On appelle pour cette raison cette phase « sommeil paradoxal ». C’est pen-dant le sommeil paradoxal que nous rêvons. Les phases de ce sommeil surviennent réguliè-rement selon des cycles de 90 minutes s’en-chaînant rythmiquement. Le « rêve du matin » correspond à la dernière période de sommeil paradoxal, à l’issue de laquelle nous nous réveillons. Typiquement, un « petit dormeur » aura besoin de 6h de sommeil, soit 4 cycles de 90 minutes, un « dormeur moyen », de 5 cycles, et un « gros dormeur » de 6 cycles.

Les phases du sommeil paradoxal

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gaz carbonique est tout aussi importante que l’inspiration qui nous apporte l’oxygène indispensable à la vie. Ces deux fonctions , ou, plus précisément ces deux fonctions ET leur alternance rythmique, forment la fonction respiratoire. De même, veille, sommeil ET rêve sont unis par leur alternance rythmique, à la fois régulière et adaptable, dans la fonction physiologique veille-sommeil, qui permet au Moi d’être tantôt actif dans le corps, tantôt de s’en retirer et de le laisser « récupérer ».

Les troubles du sommeil sont en fait des perturbations du rythme veille-sommeil dans son ensemble, qui perd sa souplesse et son adaptabilité. L’« insomnie » n’en est que le symptôme ressenti comme étant le plus gênant. Dans les consultations du sommeil

spécialisées, on demande souvent aux patients de remplir un « agenda du sommeil », en noir-cissant sur une grille les cases correspondant aux heures de sommeil. On note également en marge les événements importants de la journée, susceptibles d’influencer la qualité du sommeil. Nous savons tous qu’une journée pleine de soucis peut perturber le sommeil la nuit suivante. L’examen de ces agendas du sommeil après quelques jours ou semaines de recueil d’informations montre clairement que c’est l’ensemble du cycle veille-sommeil qui est perturbé dans sa rythmicité : heures de réveil et d’endormissement irrégulières, réveils nocturnes, siestes ou somnolence diurnes, alors que la quantité totale de sommeil sur 24 heures peut être à peine diminuée.

La neurobiologie du sommeil a été très étudiée depuis les années 50, notamment en France par des chercheurs autour du Pr Michel Jouvet, pionnier de la découverte du sommeil para-doxal. Dans le cerveau, chacun des trois états de conscience, veille, sommeil, rêve, fonction-ne de façon distincte et possède son propre circuit de neurones. Seuls l’homme et les ani-maux à sang chaud ont un sommeil paradoxal, dont le rôle fait l’objet de nombreuses hypo-thèses : moyen de se « défouler » ou de régler des problèmes psychologiques, moyen de réactiver des apprentissages, de reconditionner nos gènes … ?

La façon anthroposophique de considérer veille, sommeil et rêve en lien avec l’ensemble de l’organisme n’est pas en contradiction avec les résultats de la recherche neurobiologique. Du point de vue de la médecine anthroposo-phique, notre système nerveux est lui-même tripartite : le système neuro-végétatif est préfé-rentiellement en lien avec les organes métabo-liques, la moelle épinière avec le système ryth-mique et les membres, et le cerveau avec les organes des sens. Le cerveau contient lui-même ces trois niveaux d’organisation, qui coïncident à peu près avec les niveaux nommés

par McLean «cerveau reptilien», responsable des réactions primaires et comportements neuro-végétatifs, « cerveau limbique » lié aux émotions de base, aux apprentissages et auto-matismes, et « néocortex » lié à la conscience et aux comportements « supérieurs , apparus successivement dans l’évolution animale

Rudolf Steiner a indiqué dès 1911, soit près d’un demi-siècle avant la description du som-meil paradoxal, que l’activité onirique avait pour source le cerveau archaïque de niveau « spinal », c’est-à-dire celui en lien avec le système rythmique et donc émotionnel. Il pré-cise que ce système est inhibé pendant la conscience de veille, et qu’il se réactive lors du rêve, mais est empêché par les structures cérébrales supérieures de déclencher des mou-vements. Cette inhibition est la cause d’une compensation sous forme de production d’ima-ges. Cela est tout à fait compatible avec les données actuelles sur le sommeil paradoxal, où certains groupes de neurones activent les aires motrices cérébrales et les voies oculaires et oculomotrices tandis que d’autres induisent une profonde inhibition des neurones dits moteurs de la moelle épinière, empêchant tout mouvement des membres.

La neurologie, du point de vue de la médecine anthroposophique

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glucose et d’oxygène aux différents tissus. Ainsi notre Moi est conscient de lui-même dans les pensées, les représentations, mais il s’enfouit dans l’inconscience lorsqu’il s’active dans le métabolisme et le mouvement. Tout se passe comme si nous n’étions vraiment éveillés que dans notre tête, plus exactement dans notre sytème neuro-sensoriel, tandis que nous restons endormis dans notre métabolisme et notre vouloir, l’activité des membres restant bien entendu provoquée et contrôlée d’en haut par le système nerveux tant que nous sommes éveillés.

Ainsi, à l’état de veille, notre Moi est présent dans notre corps de deux façons opposées : comme conscience, dans notre organisation neuro-sensorielle, et comme activité et chaleur, de façon inconsciente dans notre organisation du métabolisme et des membres, mais restant sous la direction de l’organisation neuro-sensorielle. Dans l’état de sommeil profond, le Moi s’est retiré de l’organisation neuro-sensorielle, et persiste de façon résiduelle et inconsciente dans le métabolisme sous forme de forces de régénération de l’organisme. Le jour c’est le système neuro-sensoriel qui impose sa marque à l’ensemble, la nuit c’est le système métabolique.

Le sentiment et le rêve, états de transitionQu’en est-il du rêve ? Ce qui caractérise le

rêve est son caractère visuel, et, bien entendu son caractère symbolique. Mais un élément est encore plus caractéristique, c’est sa tonalité affective. Il n’y a pas de rêve émotionnellement neutre, le moindre rêve est soit plaisant, soit déplaisant, angoissant ou rassurant etc … On peut dire que le rêve et ses composants imagés n’ont d’existence qu’accompagnées de sentiments.

Or le sentiment est ce qui est vécu entre pensée et impulsion volontaire, le plus souvent de façon chaotique, alternant en nuances changeantes entre le « j’aime » et le « j’aime

pas ». Nous vivons nos sentiments, nos émo-tions dans notre corps, et plus précisément dans les battements de notre coeur et les mouvements de notre respiration. Certains patients qui prennent des médicaments empêchant leur cœur d’accélérer se plaignent

de ne plus ressentir leurs émotions : le concept du sentiment est présent à la conscience (« je devrais être joyeux, ou excité, ou angoissé … »), mais le ressenti est absent ou atténué, et il en résulte une sensation de fadeur. Entre pensée « froide » et volonté « aveugle », les ressentis, les sentiments mouvants, ressenti par le biais de nos rythmes respiratoire et cardiaque dans une conscience atténuée, moins nette que celle des concepts précis, nous donnent les couleurs de la vie.

Ainsi l’on peut dire que nous sommes éveillés dans notre sytème neuro-sensoriel et nos représentations, nous sommes endormis dans notre volonté et notre métabolisme, et nous rêvons dans nos sentiments et dans notre ressenti des pulsations cardiaques et du rythme respiratoire. Tout se passe comme si, à l’état de veille, c’est le système neuro-sensoriel qui prédomine et impose sa loi à l’organisme, en état de sommeil profond, c’est le système métabolique qui prédomine, et lors d’activité de rêve, l’organisation rythmique.

Veille, sommeil et rêve, c’est le rythme qui compte

Le sommeil n’apparaît pas alors comme une fonction isolée qu’il conviendrait de soigner isolément lorsqu’elle est déréglée, par exemple en cas d’insomnie. Le sommeil (ainsi que le rêve, dont nous parlerons plus loin) forme un tout avec la veille. C’est la « fonction veille-sommeil » dans son ensemble qui est une fonction physiologique, tout comme la fonction respiratoire est une fonction physiologique : L’expiration, qui élimine le

Tout se passe comme si nous n’étions vraiment éveillés que dans notre tête.

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Revue Weleda 11916

L’endormissement, une phase délicateSi l’on se penche maintenant sur le phéno-

mène de l’endormissement, on comprend bien qu’il ne s’agit pas simplement d’appuyer sur un interrupteur quelque part dans le cerveau. Il faut que la conscience de jour, le Moi dans sa composante neuro-sensorielle, relâche son emprise sur les trois niveaux d’organisation, neuro-sensoriel, rythmique et métabolique. On sait bien qu’il est difficile de s’endormir après une activité intellectuelle stimulante intense ou prolongée, ou lorsque des émotions ou des soucis impriment trop de conscience au niveau du sytème rythmique. De même il n’est pas recommandé de pratiquer des activités sportives dans la soirée : la conscience reste trop « accrochée » aux membres et l’endormissement s’en trouve perturbé.

L’implication de la conscience dans l’en-semble des activités de l’organisme par le biais de notre système nerveux a sa juste place jusque vers 18-20 heures. Mais ensuite, nous devons faire en sorte de « relâcher la pression » sur les trois niveaux et de nous préparer au sommeil, comme nous y invite la baisse de notre température corporelle, signe que le Moi se retire de l’activité des membres et du métabolisme (c’est pourquoi aussi nous devrions manger léger le soir). Tel est le sens des conseils d’hygiène du sommeil qui sont des conseil de bon sens : avoir des activités calmes dans la soirée, terminer sa journée avant de se coucher, reconnaître les signes indicateurs du sommeil (baisse de concentration, bâillements, picotements des yeux - le fameux « marchand de sable »), laisser les soucis à la porte de la chambre (certes souvent plus facile à dire qu’ à faire), se glisser dans les habitudes du corps (brossage des dents, verre d’eau, deux minutes de lecture…), les « rituels du coucher ». Ainsi, tel un vêtement que l’on enlève après avoir détaché les boutons un à un, le Moi peut se retirer. Le premier traitement des troubles du sommeil consiste en une bonne hygiène du

rythme veille-sommeil qu’aucun médicament ne peut durablement remplacer.

Quel traitement pour l’insomnie ?La question du traitement médicamenteux

des troubles du sommeil peut également être abordée de ce point de vue. On estime que, dans les pays développés, un adulte sur trois souffre de troubles du sommeil. Vu de façon globale, cela n’est pas très étonnant, puisque seule la conscience de veille est considérée comme économiquement valable, sommeil et rêve étant des pertes de temps… Les hypnotiques (somnifères) classiques s’avèrent redoutables par leur capacité à induire des dépendances. Même les plantes à visée calmante peuvent faire l’objet d’une accoutumance. Y a t’il alors une place pour des médicaments dans la prise en charge des troubles du sommeil ? Oui, si l’objectif

d’un traitement est de rétablir une libre alternance d’insertion et de désinsertion du Moi dans le corps.

Le traitement médicamenteux doit donc impérativement être de courte durée, puisque dans le cas contraire, une dépendance à un médicament, même naturel, finit par s’installer et perturbe la qualité rythmique de l’alternance veille-sommeil.

L’aide médicamenteuse transitoire doit se concevoir comme une aide au dégagement du Moi aux trois niveaux fonctionnels de l’organisme. Le recours à des médicaments naturels y trouve donc sa place dans un contexte encadré. Si la situation dépasse le cadre de l’intervention ponctuelle, c’est bien entendu sous la conduite du médecin que le traitement devra être mené. Le but d’un traitement est atteint lorsqu’il n’est plus nécessaire de le continuer, la personne ayant retrouvé ses forces d’autonomie et ce libre dynamisme que l’on appelle la santé.

Le premier traitement consiste en une bonne hygiène du rythme veille-sommeil.

Somnidoron

Somnidoron

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Revue Weleda 11918 Revue Weleda 119 19

D o s s i e r : l e s o m m e i l

80 espèces dont seules deux sont utilisées pour faire du café : Coffea arabica et Coffea canephora (robusta).

Weleda, utilise du café arabica – le plus aromatique – provenant de cultures biologi-ques au Mexique et répondant aux critères du commerce équitable. Les grains de café torréfiés et moulus sont mis en macération à froid dans une solution hydro-alcoolique, afin d’en préparer une teinture mère. Et c’est de ce liquide, véritable concentré de principes actifs, que l’on part pour obtenir la hauteur de dilution homéopathique souhaitée. La dilution s’effectue par paliers successifs, avec à chaque palier une dynamisation du liquide. Selon la tradition chère à Weleda, les opérations propres à l’élaboration des médicaments, de la culture à la substance médicamenteuse en passant par la dynamisation, sont effectuées manuellement.

VALERIANA (Valeriana officinalis) Plante de la famille des Caprifoliacées,

assez haute (1,50m), aux fleurs blanches ou rosées disposées en ombelles, la valériane ou « herbe-aux-chats » pousse dans nos régions

sur les terrains frais et humides, en dégageant une odeur caractéristique, plutôt nauséa-bonde. Mais ne la sous-estimons pas : il s’agit d’un grand remède employé en homéopathie et en phytothérapie comme rééquilibrant nerveux et sédatif en cas d’énervement, de stress, d’anxiété, d’angoisse et d’insomnie.

En homéopathie, la valériane agit sur les symptômes qu’elle produit à haute dose : spasmes nerveux et digestifs, tressaillements, agitation intérieure, insomnie avec agitation et crampes … Elle est particulièrement indiquée à dose homéopathique pour les insomnies d’endormissement avec sommeil agité des sujets nerveux surmenés.

En médecine d’orientation anthroposophi-que, on emploie le rhizome (tige souterraine) pourvu de racines et de stolons (racines aériennes) en basse dilution – Valeriana D3 ou 3DH – pour agir sur le pôle métabolique et moteur de l’organisme de façon à en désengager l’activité neurosensorielle.

A cet effet, la valériane est cultivée dans les jardins de Weleda en Alsace, selon les méthodes de l’agriculture bio-dynamique.

Valeriana (Valeriana officinalis)

Stramonium (Datura stramonium)

Pour vous aider à retrouver le som-meil tout naturellement, Weleda a choisi trois plantes complémentaires

du point de vue de la médecine d’orientation anthroposophique : le café, la valériane et le datura, cultivées en bio et préparées selon un procédé de type homéopathique.

COFFEA TOSTA (Coffea arabica) Il s’agit bien du café torréfié que vous buvez

pour échapper au sommeil. Saviez-vous qu’il constitue aussi un excellent remède contre l’insomnie ? ... à condition de le prendre à dose homéopathique !

C’est aussi un bel exemple qui illustre bien le principe de similitude, base de l’ho-méopathie :

• à dose normale, dans votre tasse, le café excite, facilite la digestion, favorise l’éveil et la concentration, et stimule l’activité intellectuelle. Pris en excès, il est source d’hy-persensibilité émotionnelle, de surexcitation, de nervosité, d’irritabilité, de palpitations, de tremblements et surtout d’insomnie …

• à dose homéopathique, donc en dilution infinitésimale avec succussions selon les rythmes et les paliers définis par l’homéopa-thie, le café permet de traiter des symptômes identiques à ceux qu’il produit lorsqu’il est pris à l’excès. Ses effets s’inversent : il favorise l’endormissement et diminue l’éveil nocturne. Il est particulièrement efficace en cas d’in-somnie de début ou de fin de nuit, liée à une excitation nerveuse ou à la consommation excessive d’excitants (thé, café).

La médecine d’orientation anthroposophi-que recourt à une préparation homéopathique à base de café en haute dynamisation – Coffea Tosta D20 ou 20 DH – en vue de calmer l’activité neuro-psychique excessive au niveau cérébral.

Le café appartient à la grande famille végétale des Rubiacées, comme le quinquina, l’aspérule odorante, et la garance. Au sein de cette famille, le genre Coffea comporte

Les plantes du sommeilen homéopathie d’orientation anthroposophique Comment apprivoiser le café pour en faire une plante qui sou-lage les insomniaques? Cette prouesse est le fait de l’homéopa-thie, qui révèle le pouvoir thérapeutique subtil des substances à doses infinitésimales en métamorphosant les effets néfastes qu’elles produisent à haute dose grâce à la dynamisation.

Coffea Tosta (Coffea arabica)

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I l y a des destinées qui restent sans em-preinte pendant de longues années, il y en a d’autres, au contraire, dont les traces

profondes, en forme de starting block, s’élan-cent et décollent pour ne plus s’arrêter.

Il y a une telle force, un tel caractère quand Aude vous parle d’aviation que l’on comprend très vite à qui l’on a à faire : une Pilote. Curieusement le féminin convient mal. Ce mot tellement, jusqu’alors masculin, s’accordait difficilement au féminin. Il y a une telle charge émotive que l’accord en devient complexe.

Une ligne à l’horizon, une trace, un objectif à atteindre avec le maximum de sécurité. Le parlé est bref, le contenu synthétique. Vingt quatre ans, quand on y pense ! Des enfants diront la génération des cinquante ans. Des actifs, plus simplement, diront les autres. Et pour être actifs, ils le sont !

Il est de ces métiers, qui font rêver certains et qui en horrifient d’autres. Une femme pilote ! En fait, ce ne sont pas les offres qui manquent le plus, ce sont les possibles que l’on ne s’autorise pas ! Les pionnières ont ouvert la voie, des métiers qui étaient hier inaccessibles, alors modifions une fois pour toute nos préjugés, écoutons et apprenons de celles qui ont ouvert la voie de ces domaines multiples et pour qui, seules l’intelligence, la compétence et la volonté comptent. Le portrait d’Aude nous apparaît vivant, vitalisant, quand on se décentre de son propre parcours. Oublions un instant notre charge émotive, et laissons nous porter par ce rêve si présent dans le cœur

de chacun, voler. N’est-ce pas le rêve de tout enfant ? N’est-ce pas le rêve de beaucoup ? Aude ne s’est pas contentée de rêver, elle a réalisé sont rêve ! Elle passe une enfance heureuse avec ses parents, qui l’ont toujours encouragé et soutenu, tout au long de ce parcours peu ordinaire. Mais il semble que très tôt son envie du grand large lui vienne. C’est en effet vers 16 ans, en plein milieu de sa terminale, qu’elle décide de partir vers l’Australie, pour … apprendre l’anglais. Elle passe sur place son bac dans la même foulée. Travaille parallèlement dans des restaurants pour améliorer son ordinaire. Puis décide de partir en Floride pour ses qualifications de pilote privé. Aude arrive en France, prend la filière mathématiques, est ensuite reçue à l’ENAC, (école nationale d’aviation civile). Elle entre à Air France à 21 ans, suis la formation et obtient sa qualification bi-réacteur moyen courrier. Aude à 22 ans, est devenue pilote !

Dans le jargon des compagnies aériennes pilote se dit : PNT soit « Personnel Navi-guant Technique ». Pour l’équipage (hôtesse, Stewart, …) il s’agit de PNC soit « Personnel Naviguant Commercial ».

Les femmes pilotes représentent seulement 5% des effectifs sur les 4.000 pilotes. Il est bien évident que la motivation y est très importante. L’on peut devenir pilote sans forcément suivre la filière de l’ENAC, mais en suivant la filière

Aude, la vie plein cielQuand le monde ne se limite pas à un pays, quand la passion est la plus forte, quand les parents ouvrent les possibles, les pays deviennent des tremplins, et l’oiseau prend son vol …

Texte : Jean-Yves Udar

P o r t r a i t s d e f e m m e s

Il est de ces métiers qui font rêver certains et qui en horrifient d’autres. Une femme pilote !

D o s s i e r : l e s o m m e i l

On en récolte la partie souterraine en automne : le rhizome, avec les racines et les stolons. Habituellement, pour la plupart des plantes dont on emploie les racines, la récolte s’effectue au début du printemps, avant que ne se soit formée la partie aérienne feuillue. Mais la valériane constitue une exception : c’est après la floraison que sa partie souterraine concentre un maximum de principes actifs.

Une fois coupés menu, les rhizomes et raci-nes frais de valériane sont mis en macération à froid dans un mélange hydro-alcoolique pendant 10 à 15 jours. Jour après jour, la plante libère ses précieux principes actifs dans le liquide qui constituera la teinture mère de valériane.

STRAMONIUM (Datura stramonium)

Ce n’est peut-être pas un hasard si cette plante, dont la fleur éclôt la nuit, est aussi un grand remède de l’insomnie. Pourtant, ne vous avisez jamais d’en goûter pour en tester les effets : elle n’est bénéfique qu’à dose homéopathique.

Comme certaines cousines de la famille des Solanacées – notamment la belladone et la jusquiame – , le datura stramoine ou stramoine officinale est hautement toxique tout en possédant des vertus médicinales remarquables… Son nom populaire de pomme épineuse lui vient de son gros fruit pourvu d’épines qui rappelle le marron et son surnom de trompette-des-anges vient de sa fleur blanche dont la forme évoque l’instrument de musique.

La toxicité de la stramoine vient de la présence d’alcaloïdes, qui agissent avant tout sur la sphère psychique et sur le sys-tème nerveux central : troubles psychiques, délires, hallucinations, agitation extrême, convulsions, tics, frayeur, terreurs nocturnes et hallucinations du demi-sommeil…

Sous forme homéopathique, Stramonium est particulièrement indiqué en cas d’insom-nies par terreurs nocturnes chez les enfants

ou les personnes âgées , les délires fébriles et certains types de convulsions.

En médecine d’orientation anthroposophi-que, la partie aérienne fleurie (et avec des fruits) de la stramoine officinale est utilisée en hauteur de dynamisation moyenne – Stramonium D12 OU 12DH- pour agir sur la sphère de l’organisme humain qui touche aux processus rythmiques de la circulation et de la respiration. Ce système médian joue un rôle régulateur entre les pôles neurosensoriel et moteur. Stramonium permet ainsi une harmonisation de l’endormissement et du sommeil.

Cette plante est également cultivée en bio-dynamie dans les jardins de Weleda. On en cueille la partie aérienne fleurie en été pour en préparer une teinture par macération à froid. Comme pour toutes les préparations à base de plantes fraîches, le processus de mise en macération est effectué le jour-même de la récolte, pour la garantie d’une fraîcheur maximale.

Trois plantes complémentaires pour faciliter l’endormissement et harmoniser le rythme veille- sommeil

Si le café, la valériane et la stramoine sont des remèdes classiques de l’insomnie en homéopathie, Weleda les a associées dans un nouveau médicament selon les principes de la médecine et de la pharmacie anthroposophiques, de façon à traiter l’être humain dans sa globalité, grâce à la combi-naison des différentes familles et parties de plantes, mais aussi aux différentes hauteurs de dynamisation utilisées. Somnidoron®, solution buvable en gouttes vendu unique-ment en pharmacie, est conçu pour traiter les troubles dits « mineurs » du sommeil (voir page 15). DF

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Revue Weleda 11922 Revue Weleda 119 23

habituer. De plus, la monotonie des vols longs courriers est une forte contrainte à laquelle nous devons faire face.

Les déplacements rapides liés aux trans-ports aériens entraînent une brusque désyn-chronisation entre les rythmes biologiques (calés sur l’heure de notre pays d’origine) et les synchronisations externe du pays d’arrivée (différences jour/nuit, heures des repas). La resynchronisation des rythmes biologiques de l’individu sur les pays d’arrivées est lente, et demande plusieurs jours.

Les effets directs de cette désynchronisation entraînent une grande fatigue, une baisse de vigilance, des troubles de l’humeur, ainsi que des troubles du sommeil. Il est à noter que les effets du décalage horaire, se ressentent plus vers l’est que sur les vols vers l’ouest.

Quelles sont ces techniques que vous utilisez pour combattre les effets de ces décalages horaires ?

Ces techniques vont dépendre de la durée de l’escale : inférieure ou supérieure à 48 heures.

Moins de 48 heures : il est recommandé d’essayer de garder les rythmes du pays de départ (surtout pour les horaires de sommeil et de repas) plutôt que les rythmes sociaux locaux.

Plus de 48 heures : Il est important d’es-sayer de se synchroniser dès que possible sur le rythme du pays d’arrivée. La synchronisation est facilitée par l’adaptation de ses heures de sommeil et de repas aux rythmes locaux, ainsi que par l’exposition à la lumière du jour, qui constitue le facteur le plus puissant d’ajustement des rythmes biologiques à une nouvelle base temps.

Existe-t-il d’autres pratiques pour conser-ver son attention ?

Oui, une pratique toute simple : la sieste. Elle permet en effet de prévenir l’hypovigi-lance et permet de surmonter la fatigue. Elle améliore les performances de la mémoire, réduit le temps de réaction pour les tâches demandant une attention soutenue, réduit l’anxiété. Si la sieste est prise au début de l’après-midi, elle permet de décaler l’endor-missement du soir.

Y a-t-il un temps donné pour la sieste ?L’effet positif de la sieste est identique pour

une sieste de 30 minutes ou de deux heures.

Vols vers l’ouest (France/Etats unis) Couchez-vous le plus tard possible la première nuit. A l’arrivée, exposez-vous à la lumière extérieure entre 20 heures et 05.00 heures (heure de France).

De retour en France, exposez-vous à la lumière extérieure entre 10 heures et 15 heures pour vous synchroniser au plus vite.

Vols vers l’est (France/Asie)Couchez-vous le plus tôt possible dès la première nuit, essayez de ne pas dormir pendant votre voyage. Ne faites pas de sieste à l’arrivée. Exposez-vous à la lumière extérieure entre 05 heures et 10 heures (heure de votre base).

De retour en France, exposez-vous à la lumière extérieure ou artifi-cielle entre 13 heures et minuit.

Carte d’identitéNom : aude. age : 24 ans. Profession : Pilote de ligne. loisirs : instructeur de voltige aérienne. Signes parti-culiers : Travail en plein ciel !

P o r t r a i t s d e f e m m e s

Suite page 31

des « Cadets d’Air France » qui forme suivant les années une cinquantaine de pilotes, au cours d’une formation de 18 mois.

Vous dites qu’il faut beaucoup de motiva-tion pour être pilote, pourquoi ?

Le pourcentage de femmes pilotes démon-tre bien qu’il y a peu de femmes en réalité qui veulent exercer ce métier. Il ne s’agit pas forcément de posséder des caractéristiques physiques particulières, il faut simplement sa-voir que ce métier exige des rythmes de travail et une disponibilité peu compatibles avec les rythmes généralement acceptés. Et pourtant, combien de personnes peuvent-elles prétendre avoir leur bureau en plein ciel et travailler en toutes saisons dans le ciel bleu ?

Vous sentez-vous différente des autres femmes actives ?

Non, pas plus que ça, j’exerce un métier que j’aime et que j’ai choisi. Un métier qui a comme tous les autres des bons et des mauvais cotés. Mais il faut savoir ce que l’on veut !

Est-ce un métier solitaire ?Bien au contraire, c’est un métier qui per-

met de travailler avec beaucoup de personnes, personnel au sol, personnel naviguant.. Il est d’ailleurs intéressant de voir, pendant les escales, les personnels s’activer en fonction des pays et des cultures. Différentes méthodes, organisations, pour arriver à ce que l’avion soit prêt à temps pour décoller.

Souffrez-vous de fatigue plus que d’autres, je pense notamment aux décalages horaires ?

En fait, chacun a sa recette, sa méthode, pour garder la forme. Il y a pendant notre formation une large place pour la gestion du sommeil et du stress. La vigilance doit être constante en vol, de nombreux exercices sont, en outre, nécessaires pour maintenir cet état constant. Il ne s’agit donc pas de fatigue à proprement parler, fatigue physique bien sûr, mais plus de troubles de l’attention, troubles

partiels de la vigilance. Il serait intéressant, si vous me le permettez, d’aborder la fatigue à travers la performance des niveaux d’éveil. Depuis l’état de sommeil, jusqu’au niveau de surexcitation généralement associé au stress.C’est entre ces deux extrêmes, que se situent la fatigue, la vigilance et l’hypovigilance. Il y a en effet un impact direct entre les différents niveaux d’éveil et la capacité à prêter attention et l’accomplissement de sa tâche.

Vous évoquez beaucoup la vigilance, n’est ce pas la même chose que ce que nous appelons l’attention ?

Avant de parler d’attention, permettez-moi à nouveau de définir la vigilance. La vigilance peut-être définie comme un continuum de niveaux d’éveil correspondant aux différents degrés d’activation du système nerveux central. Les niveaux de vigilance sont aussi appelés niveaux d’éveil ou bien activation du système nerveux central. Il y a environ 3 niveaux de vigilance.

La vigilance attentive ou éveil actif : une condition nécessaire à l’attention active, c’est à ce niveau que la performance optimale est atteinte. C’est le rythme « bêta »

La vigilance diffuse ou éveil diffus : à ce niveau, l’esprit est déconnecté du monde extérieur (yeux fermés, stimulation faible) ; impossible de se concentrer, l’attention baisse. C’est le rythme « alpha »

L’hypo vigilance : c’est l’apparition des ondes du sommeil.

Quels sont les effets des vols longs cour-riers sur le corps et par définition sur la performance ?

Il est vrai que dans mon métier, la vigi-lance et l’attention sont les maîtres mots qui encourent à la sécurité à bord. En vol, nous changeons souvent de fuseaux horaires, et nous devons nous adapter aux rythmes différents qu’imposent les décalages horaires, d’où la nécessité de connaître nos rythmes et les rythmes auxquels nous devons nous

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Le geste du rasage n’est donc pas un geste si anodin que ça. Il marque, stigmatise par des marques invisibles, l’état de son âme, comme ces peintures de guerres ou d’ornements que les indigènes utilisent encore aujourd’hui.

Acte conscient ou inconscient ? Pour ma part, il me semble que le rasage « mécanique » perpétue encore aujourd’hui cet art de vivre, cette façon d’être. Un acte conscient, un acte à soi, qui reste cependant une impression que l’on laisse ou adresse en direction de l’autre.

L’art du rasageC’est à la lecture de ces quelques lignes, que

nous pouvons considérer que s’il est pratiqué en conscience, le rasage devient un « art », il est en effet l’expression d’un sentiment intérieur, sur la toile perpétuelle de nos joues, art éphémère certes mais un art du geste à part entière. A étudier plus en avant, il semble que diverses formes de sentiments peuvent être décrites :Le rasage instinctif : pas de conscience dans le mouvement mais un acte banalisé à l’extrême, un acte habituel considéré comme nécessaire.

Le rasage concentré : il fixe dans l’image de soi, comme une peinture, l’objectif ultime de la journée. Etre sûr de son image, de sa présence, de son efficacité, l’œil est critique et vif.Le rasage séduction : plus métho-dique encore que le précédent, il ne se contente pas d’un passage vertical, il s’accompagne aussi d’un mouvement à « rebrousse poils », la certitude que rien ne pourra « accrocher » déranger. Une image plus juvénile, plus in-time, plus fraîche, plus ouverte et prête pour l’autre.Le rasage intimiste : plus long encore que celui de la séduction, il aura plus de préparation à l’application de la crème, les

mouvements seront effectués avec plus de lenteur, mélangeant le vertical et le rebrousse poils, un temps plus long sera laissé au rinçage, avec, pour les plus sophistiqués quelques serviettes ou gants chauds et aromatisés à l’huile essentielle.

Le toucher, l’odorat, la vue, ces trois sens seront subtilement exploités pour faire de ce moment, un moment unique totalement dédié à son plaisir, ou un moment offert, une dédicace à l’autre.

Prolonger le temps par la conscience de l’instant, recueillir dans sa main ou directe-ment sur la peau la délicate caresse d’une crème naturelle, respectueuse de l’épiderme. Une mousse douce, qui ne laisse pas cette sensation de gras sur la peau.

Faire sortir de son tube la couleur, étaler de sa main devenue palette, de son blaireau devenu pinceau, se laisser aller pour un instant, imaginer à l’infini ce fin dessin que l’on trace, et rêver encore sans que rien ne lasse, à cet éphémère, à cet instant unique qui devient avec Weleda « l’art du rasage ».

Jean-Yves Udar

Ami, toi qui chaque matin te rases, seul face à toi-même, devant ta glace, ne me dis pas que ce geste si sûr, si habituel ne t’a jamais posé question.

D o s s i e r H o m m e s

T e rappelles-tu les temps passés où enfant, pour ce petit duvet si doux tu imitais les gestes de ton père ? Te

rappelles-tu au temps jadis où, coincé dans l’encoignure de la porte, tu observais ton père effectuer de sa main experte les sillons sur cette peau devenue subitement lisse ?

Ce petit clin d’œil qu’il te lançait, de ce regard complice, de ces rituels, entre hommes … tu en devenais rempli et fier qu’il fût ton père.

Te souviens-tu de ses grimaces pour tendre la peau qui te faisait tant rire, de ce menton en l’air pour mieux y appliquer lame ? et juste quand il finissait les deux petites bosses de mousse, là, juste à côté des oreilles ?

Un rituel ancestralTe rends-tu compte que ce geste si simple

est le fruit de l’héritage le plus intime, du mouvement sans fin qu’ont exécuté bien avant toi tous tes aïeuls ? Cette lame si coupante, qui quand tu étais jeune te faisait tant de meurtrissures. De cette large lame unique que l’on vissait consciencieusement en tournant doucement le manche. De cette petite boîte toute bleue où, par l’arrière, l’on glissait les lames usagées, sans jamais pouvoir les enlever.

Et se blaireau qui se gonflait de cette mousse si douce, tournée lentement, comme une crème anglaise, de peur de ne pas trouver la bonne consistance. De ces petites touches de mousse qu’il appliquait sur la joue, boules de neige, qui méthodiquement, unifiaient son visage en une belle barbe de père Noël, dis, t’en souviens-tu ?

Des gestes aux savoirs du passé, des odeurs de notre enfance, je suis étonné que ce savoir devenu si naturel ne s’apparente pas à un art : « l’art du rasage ».

Ce mouvement, ce geste si sûr ne ressem-blerait-il pas à une partie d’infini, d’intempo-ralité ? N’y aurait-il pas également quelque chose qui s’apparenterait à un rituel qui nous pousserait à effectuer cet acte ? Comme la fin d’un temps, une pause, pour nous préparer mentalement à pénétrer dans un espace « sacré », une destination qui varie en fonction de nos objectifs ou dans la profondeur de notre intimité ?

Êtes-vous du matin ou du soir ?En y réfléchissant, quand nous rasons-

nous ? Sommes-nous du matin ou du soir ? Chacun de ces moments peut revêtir une signification différente, observons :

Le rasage du matin, aspect yang, le moment de concentration le moment de fin de la nuit, celui qui consacre à la journée et qui fixe en un mouvement l’attitude résolue de ce que va être le déroulement de la journée. Je me fixe là droit dans les yeux, me motive, scrute dans cette pensée en terme d’objectif. Le rasage se fait rapide et vif. Seul, face à soi-même.

Le rasage du soir, yin, est, quant à lui, le rasage qui termine et achève ce que fut cette journée. Un rasage à grande eau, un rasage qui lave la couche de protection, un passage entre la fin de sa vie « publique », vie extérieure, et sa vie privée, vie intérieure, celle que l’on dédie généralement à la famille. Offrir à ceux qu’on aime, un visage lisse et doux, pour sa compagne, pour ses enfants, un visage ouvert, attentif et tendre.

Un geste si simple, fruit de l’héritage intime de nos aïeuls.

Le rasage : un art et un rituel

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LE RASAGE SELON WELEDA : une formule simple, naturelle et efficace, avec trois produits complémentaires élaborés à par-tir de plantes connues pour leurs vertus hydratantes et apaisantes. Authentiquement naturels, les produits Weleda pour hommes ne contiennent ni additif de synthèse tel que conservateur, colorant et parfum articifiels, ni huile minérale. Ils ne font pas

l’objet de tests sur les animaux.Utilisés quotidiennement, ils prennent soin

de l’épiderme pendant et après le rasage, tout en respectant les fonctions naturelles de la peau. Leur parfum subtil et discret distille un souffle de fraîcheur durant toute la journée. Leur efficacité est le gage d’un rasage doux et agréable, et d’une sensation incroyable de bien-être qui change tout.

La Crème à raserAppliquée sur la peau de préférence avec

un blaireau, la Crème à raser adoucissante forme une mousse fine et onctueuse, idéale pour protéger la peau du passage de la lame. Pensée sauvage, lait de chèvre et amande douce y sont associés pour protéger l’épiderme sensible du visage. Point fort incontestable : elle facilite le rasage précis sans noyer le rasoir dans une masse compacte.

Le Baume Après-rasageAprès le rasage, le Baume Après-rasage

apaise et protège la peau. Très fluide, avec son odeur très subtile et agréable, il est le

véritable complice des peaux masculines. Sa composition est, à elle seule, un gage de soin irréprochable : les extraits de camomille et de myrrhe, aux vertus apaisantes et astringentes, calment le feu du rasoir en apportant une agréable sensation de douceur. L’aloe vera, aux propriétés hydratantes et rafraîchissantes, apporte à la peau une sensation de fraîcheur particulièrement agréable. L’huile de jojoba et le beurre de karité préviennent le dessè-chement cutané.

La Lotion Après-rasageParticulièrement tonique, la lotion, appli-

quée après le rasage, rafraîchit l’épiderme, et lui donne un coup de fouet pour une journée dynamique. L’eau d’hamamélis et l’extrait de myrrhe exercent un effet astringent. Associées aux huiles essentielles de citron et de sauge, elles assurent une fraîcheur à toute épreuve.

D o s s i e r H o m m e s

Le blaireau : un accessoire indispensable dans votre salle de bains.Authentique, beau, fidèle, et pas ringard pour un sou, bien au contraire, le blaireau fait un retour fracassant dans les salles de bain. Blanc ou brun, le poil de blaireau est souple, maniable, agréable à manipuler, dans son habit de métal, de bois ou de corne. Il permet de « monter » la crème à raser en mousse, tout en douceur et en naturel. Après usage, le blaireau sèchera la tête en bas, et sera l’allié efficace et discret de l’homme pendant … près de vingt ans. A s’offrir ou à se faire offrir …

L’art du rasage au naturelParce que les hommes aspirent au bien-être et au respect de leur peau, voici une gamme de soins spécifiques pour eux, rien que pour eux… pour favoriser le rasage dans le bon sens du poil, tout en évitant le côté « rasoir » que pourrait prendre cet exercice quotidien, subtil et délicat …

Les produits de la gamme Homme sont vendus en pharmacie, parapharmacie, magasin de pro-duits naturels et à l’Espace Weleda.

Aloe vera

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R u b r i k

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Etre un homme en 2006, au-delà des tabous

D o s s i e r H o m m e s

L’homme infaillible, le mâle, le dominant … autant d’adjectifs qui caractérisent encore cette image obsolète de l’homme. Aurions-nous perdu cette aura si lourde à porter ? Il semblerait que oui ? Nous sommes-nous pour autant féminisés ? Je ne le pense pas vraiment.

Disons plus simplement, que nous ne sommes plus les héritiers d’un lourd passé qui n’a plus lieu d’être. L’homme n’est plus le guerrier et la femme l’infirmière. Ce ma-nichéisme n’a plus lieu d’être. Nous sommes, progressivement devenus les « produits » d’une société de plus en plus mécanisée, où lire le mode d’emploi paraît plus intéressant que de mettre un grand coup de pied sur cette pièce, si difficile à assembler. Plus facile en effet de mettre la clé de contact sur le tracteur qu’utiliser la faux ! Evident de constater que la tête prime plus que les muscles. Toutes les générations ne ressentent pas les mêmes choses, évidemment. Certains ont hérité de cette équité, d’autres y arrivent progressivement, d’autres enfin, auront bien du mal à comprendre ce qui arrive à notre société sans oser, pour autant, à se remettre en cause eux-mêmes.

Le leitmotiv, excluant toute forme de compétitivité ou de dualité entre l’homme et la femme, paraît bien être le suivant : ensemble l’on gagne ou ensemble l’on perd, il s’agit bien à notre époque, de tirer la charge à deux et non à s’épuiser seul. L’un ou l’autre lisant le mode d’emploi en s’employant à assembler les pièces de ce puzzle complexe qu’est devenue la vie.

De ces images du passé, en persistent quelques-unes comme s’occuper de son corps, l’oindre, le parfumer subtilement, mettre des crèmes ou des huiles. Est-ce cela la féminité ? Et bien, étonnamment, je le revendique. Chaque

être est composé de ces deux mesures, ces deux principes nous habitent, notre masculinité et notre féminité. L’une plus développée que l’autre suivant son sexe. Mais accepter sa féminité quand on est un homme, fait montre d’une belle évolution. Ce regard nouveau, porté sur l’autre, en reconnaissant toute sa véritable dimension, procure une finesse, une écoute et une pertinence tout à fait particu-lières. Et si nous reconnaissions en nous nos faiblesses, nos omissions inconscientes, et nous admettions avoir été lâches à certains moments, laissant à l’autre toute la charge à tirer, nous, campés dans notre absolutisme ? Reconnaître, s’ouvrir, sortir de ces fausses certitudes procure des plaisirs où la re-redé-couverte de l’être aimé pourra remplacer la si souvent utilisée : rupture !

Se sentir bien dans sa peau est plus que jamais nécessaire.

Par contre, utiliser des crèmes adaptées à notre peau vaut mieux que d’emprunter les crèmes de sa compagne. Franchement, combien d’entre nous ont, quelques fois, sans rien dire, utilisé les produits laissés là dans la salle de bains ? Pas mal l’effet, hein ? Calmant, régénérant, agréable tout simplement. Nous sommes nous sentis féminins ? Nous acceptons de mettre une crème après rasage, mais pas après le bain. Les sportifs, les nageurs et les cyclistes se rasent le corps. Combien de ces gestes simples étaient-ils jadis tabous ?

Les Romains, les Grecs, les Maures utili-saient déjà toutes sortes d’huiles et d’onguents pour délasser leur corps avant ou après le bain. Il nous en a fallu du temps pour admettre qu’ils avaient raison !

Weleda créé une gamme adaptée pour les hommes d’aujourd’hui !

Jean-Yves Udar

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Il ne faut par contre jamais la prendre entre 18 heures et 20 heures. Il faut inclure dans son temps l’inertie du sommeil (5 minutes pour s’endormir, et 15 minutes pour bien se réveiller avant de se consacrer à une activité.

Il est intéressant de noter que la sieste fait l’objet de nombreuses recherches. La NASA, par exemple, s’y est penchée. Elle détermine des cycles de 20 minutes soit : • 5 minutes d’endormissement • 20 minutes de sommeil • 10 minutes de récupération.

Quels sont les symptômes du manque de sommeil ?

Le manque de sommeil se fait ressentir sur l’ensemble de notre être. Son manque amène une fatigue supplémentaire à celle normalement liée à la consommation de nos ressources physiques et mentales. Des difficultés d’attention surviennent très vite, également des difficultés de pensée ration-nelle et créative (raisonnement, analyse), une vulnérabilité aux illusions visuelles, une désorientation, enfin des troubles de l’humeur, et des attitudes : un état dépressif, une irritabilité, une perte d’intérêt, dans les personnes, une agressivité accrue, une motivation diminuée.

Quels sont les trucs pour rester éveillé ?Activer nos systèmes de vigilance, pour

réveiller nos cellules nerveuses.Changer souvent de position, faites des

mouvements réguliers, se lever, marcher.Contact social : maintenir une conversation avec votre voisin ou votre passager si vous êtes en voiture. Lumière : avec l’absence de lumière risque de somnolence. Changements brusques de température : vaporiser de l’eau fraîche sur le visage sur le corps. Techniques de relaxation : elles aident à contrôler la vigilance et permettent parfois de restaurer de l’énergie.

Avez-vous des entraînements par rapport à la peur et au stress, que souvent elle engendre ?

La peur existe souvent quand l’on ne sait pas ce qui se passe. Dans notre cas il faut savoir agir immédiatement et sans précipi-tation. Nous avons, pour cela, des exercices particuliers.

Le simulateur de vol permet, entre autre, de pouvoir imaginer et gérer tous les problèmes pouvant survenir lors d’un vol. Nous sommes également entraînés à la gestion du stress. Enfin, nous subissons de nombreux tests et contrôles lors de nos visites médicales.

Nous avons également des opérations de contrôle de l’appareil avant, pendant et après le vol. Tous les paramètres sont analysés après le vol et nous devons justifier de nos agissements si l’enregistrement s’avère anormal.

Il est intéressant de signaler que les nom-breux contrôles que nous effectuons en vol servent également à vérifier et maintenir notre état de vigilance.

Quelle est votre vision du monde aujourd’hui ?

C’est bien difficile de répondre à votre question, quand on est autant en décalage de la vie quotidienne. Nous sommes assez déconnectés du fait du mode particulier de notre vie. Ainsi que je vous le disais tout à l’heure, l’on se rend compte lors des escales du dynamisme et de l’organisation des pays. Notre vie est sans frontière, du reste beau-coup d’entre nous habitent à l’extérieur de la France.

Aude, merci, cependant dites-moi, com-ment avez-vous connu les produits Weleda ?

D’aussi longtemps que je me souvienne, c’est ma mère qui m’a fait connaître vos produits. Je les utilise tout le temps. Ce sont des produits dont on ne se lasse pas. Des produits sans chimie et naturels. Des produits simples et efficaces.

P o r t r a i t s d e f e m m e s

Suite de la page 21Pour des hommes bien dans leur peau

L a peau masculine est intrinsèquement différente de celle de la femme. Sécré-tant plus de sébum, elle a des besoins

spécifiques. Plus épaisse et plus résistante par nature, elle n’en reste pas moins ex-posée aux multiples facteurs d’agression : pollution, stress, alimentation déséquilibrée, surmenage … Les chiffres parlent d’eux- mêmes : 50 % des hommes affirment avoir la peau sensible*.

Le meilleur de la Nature, pour une peau toujours pleine de vitalitéLa Crème hydratante Homme

Idéale en soin de jour comme de nuit, la nouvelle Crème hydratante Homme apporte à la peau, jour après jour, élasticité, souplesse et

lissé. De texture légère, elle pénètre rapide-ment sans briller. Elle convient à tous les types de peau, même les plus sensibles.

Emulsion fluide à base d’huiles de sésame et de jojoba, elle hy-drate** l’épiderme et le préserve du dessèche-ment. Enrichie en extrait

de racine de guimauve, elle adoucit la peau pour lui redonner tout le confort nécessaire. Des huiles essentielles sélectionnées par Weleda déposent sur la peau un parfum frais et très discret.

Conformément à la Charte qualité Weleda, cette crème ne contient ni additif de synthèse tel que conservateur, colorant ou parfum artificiel, ni huile minérale, ni dérivé du silicone, et n’a pas fait l’objet de test sur les animaux. Elle bénéficie du label « cosmétiques naturels contrôlés » du BDIH.

Les produits de la gamme Homme sont vendus en pharmacie, parapharmacie, magasin de produits naturels et à l’ Espace Weleda.

Le kit Soins Homme en Edition limitée

Il contient 1 Crème hydratante Homme ainsi que des doses d’essai gratuites de la Crème à raser et du Baume Après Rasage.

* Source : Le Moniteur des Pharmacies – Juin 2004. ** Hydratation des couches supérieures de l’épiderme.

Aujourd’hui, Weleda rend hommage aux hommes. Parce qu’ils ont aussi besoin de prendre soin de leur peau en toute sérénité, voici un nouvel attribut de soin 100% naturel : la Crème hydratante Homme.

D o s s i e r H o m m e s

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Le calendrier Weleda 2007 La diversité, tel est le thème du calendrier Weleda 2007, qui présente 12 plantes médicinales aux vertus bienfaisantes, pour vous accompagner tout au long de l’année.Pour redécouvrir la lavande et l’iris, en passant par l’amandier, l’edelweiss, l’argousier, l’olivier… et pour le plaisir des yeux.

N o u v e l l e s p a r u t i o n s W e l e d a

Le Massage – Bien-être et santéLe massage s’avère salutaire dans bien des situations de la vie quotidienne : pour faire plaisir à un proche, décontracter ses muscles après un effort physique intense, dénouer des tensions liées au stress, soulager une migraine …Pour découvrir la diversité des applications du massage tel qu’on peut le pratiquer pour soi ou ses proches.

Pour obtenir ces publications, il vous suffit d’utiliser le bon de commande Weleda en le renvoyant à l’adresse ci-dessous accompagné du paiement correspondant. Vous le trouverez joint à ce numéro de la revue si vous êtes abonné ou sur le site internet www.weleda.fr (rubrique contact / nos publica-tions). Vous pouvez également l’obtenir en vous adressant à : Weleda – Service Consommateurs – BP 228 – 68332 Huningue Cedex – Tel 0 811 02 50 00 (coût d’un appel local) de 9 h30 à 12 h – 13 h30 à 16 h

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