Le Mystère de La Vie (2006)

120
La vie de la naissance à la mort Philippe Lemaire page 1 Parution du 25 juin 2006 Le Mystère de la Vie Philippe Lemaire

description

Mystère Vie

Transcript of Le Mystère de La Vie (2006)

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 1 Parution du 25 juin 2006

    Le Mystre de la Vie

    Philippe Lemaire

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 2 Parution du 25 juin 2006

    1. Avant-propos

    Lobjectif de ce livre est de rpondre aux grandes questions que nous pouvons nous poser lorsque nous vivons sur terre.

    Il est souhaitable quune majorit dtres humains brisent le mur de lignorance et acquirent une conscience nouvelle sur les perspectives de la vie.

    Ce livre va suivre le cheminement de tout tre humain, cest dire quil est n en mai 2004, il va crotre et se dvelopper, arriver sa maturit, puis lentement disparatre et tre oubli.

    Lorsque vous lirez ces lignes, vous ne saurez pas exactement quel stade dvolution cet ouvrage est arriv.

    Comme pour tout document, vous trouverez des imperfections, des difficults de comprhension, des informations qui manquent, des sujets qui nont pas t abords.

    Grce votre lecture, aux remarques et commentaires que vous pourrez me faire, vous pouvez participer la ralisation et lamlioration de ce livre.

    Les nouvelles possibilits de communication offertes par Internet, largissent les contacts qui sont possibles et ce livre deviendra donc par ce moyen une uvre collective.

    Si vous avez trouv cet ouvrage intressant et utile, le meilleur service que vous pouvez lui rendre est de donner ce document vos proches pour quils en profitent galement:

    La mise jour de ce livre sera faite rgulirement, et vous pourrez donc accder par le mme canal de communication aux dernires parutions.

    Voil, je vous souhaite une bonne lecture et vous laisse mon adresse Internet pour tout courrier que vous voulez me faire parvenir : [email protected]

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 3 Parution du 25 juin 2006

    2. Introduction

    La vie de la naissance la mort est le passage oblig de tout tre humain sur cette terre. Nous sommes maintenant plus de 6 milliards dtres humains tre embarqus dans le grand voyage de la vie.

    Depuis des milliers dannes les hommes voguent ainsi sur cette plante et ils sont plus ou moins aptes comprendre quel est le vritable enjeu de la vie; quel est le but de notre existence individuelle et collective ? Certains ne se posent pas la question. Ils sont l, profitent de la vie sous tous ses aspects, cherchent le bonheur et vitent au maximum toute souffrance.

    Je pense quil y a un commun dnominateur tous les tres qui vivent, que ce soient les animaux et les hommes. Nous cherchons tous le bonheur avec un grand B. Ce bonheur est recherch sous des aspects trs divers, car nos besoins sont trs diffrents les uns les autres.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 4 Parution du 25 juin 2006

    3. Le dsir

    Une force intrieure nous entrane pour tenter de saisir chaque instant une parcelle de bonheur. Cette force est le dsir. Si jai faim, le dsir de manger deviendra de plus en plus imprieux. Lorsque je vais pouvoir commencer satisfaire ce dsir, un sentiment de plaisir et de satisfaction va monter en moi. Puis, au fur et mesure que je vais manger, le dsir va devenir moins pressant et ira jusqu disparatre lorsque je naurai plus faim.

    Ainsi jaurai prouv en mon corps, le dsir de manger et peut-tre une forme de souffrance si la faim me tenaille. Aprs avoir lutt pour satisfaire ce dsir, je vais avoir des sentiments de satisfaction, de bien tre, puis enfin, la cessation du dsir.

    Lorsque nous regardons notre vie, celle-ci est apparemment complexe, mais toutes nos actions sont motives par lenvie de satisfaire un ou plusieurs dsirs. La nature des dsirs qui naissent en nous et qui nous traversent sont dessence plus ou moins matrielle, motionnelle voire spirituelle. Je veux par exemple satisfaire les besoins premiers de mon corps et ils sont multiples : respirer, manger, boire, dormir, avoir ni chaud ni froid, aller uriner ou aller la selle.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 5 Parution du 25 juin 2006

    Lorsque je parle de besoins premiers, ce sont des besoins qui sont indispensables la vie, car ma vie est en danger si je ne peux pas les satisfaire.

    Lorsque jai russi assurer la satisfaction de ces dsirs de manire rgulire, je peux, en toute scurit et tranquillit, mintresser des dsirs plus secondaires dabord pour faire plaisir mon go. Mon exprience et intelligence sont prsentes pour me dire ce qui peut me faire prouver un certain plaisir avec mes sens : ma vue, mon ouie, mon odorat, mon toucher, mon got. Jaime bien manger du chocolat, non pas parce que jai faim, mais par ce que le got et lodeur du chocolat sont agrables.

    Nous avons des dsirs secondaires dordre sexuels qui nous poussent rechercher le plaisir et lorgasme comme paroxysme travers lunion sexuelle. Ce plaisir, pour moi, est une des premires formes de lamour, mais nest pas lamour avec un grand A. Car dans les rapports sexuels, il ny a pas forcment de sentiments levs qui sont prouvs. Les attractions ou les envies sexuelles participent notre quilibre, mais ne sont pas indispensables notre survie. Elles sont, par contre, indispensables la survie de lespce humaine.

    4. Les sens

    Les sens nous mettent en contact avec lunivers vibratoire.

    Nous percevons les vibrations de la matire solide et liquide par le toucher et le got, de lair par laudition et lolfaction, de la chaleur par la peau, de la lumire par la vue. Il existe, sur le corps physique, un peu plus que ces cinq sens rpertoris habituellement.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 6 Parution du 25 juin 2006

    Avec le sens du toucher nous confondons gnralement deux types de vibrations :

    Des vibrations de basses frquences, qui sont les vibrations de la matire, provoques par exemple par un choc.

    Des vibrations de hautes frquences, mais infrieures la lumire qui sont les vibrations de la chaleur dans le domaine infrarouge et au dessous. Pour ces vibrations, nous navons pas besoin de toucher les objets pour ressentir la chaleur, mais uniquement de les approcher avec la main par exemple.

    La connaissance des parties du corps, de leur position et de leur mouvement dans l'espace, sans que l'individu ait besoin de les vrifier avec ses yeux fait appel un sens appel la proprioception. Ce sens met en jeu des rcepteurs au niveau des fibres musculaires, de la peau, des articulations

    La peau, les poumons et dune manire gnrale, le corps entier sont sensibles aux agents chimiques : acides, bases

    Un des sens important est celui de lquilibre, qui nous permet de nous maintenir debout; ce sens est situ dans loreille interne et les perceptions prennent

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 7 Parution du 25 juin 2006

    naissance dans le vestibule et les canaux semi-circulaires. Les perceptions de position se font dans les trois axes.

    Avec toutes les tudes scientifiques qui ont t menes depuis plus dun sicle, nous savons que le champ vibratoire de lunivers est trs tendu. Dans le domaine des champs lectromagntiques les frquences qui sont mesures peuvent aller de linfiniment lent, linfiniment rapide et nous ne savons pas exactement quelles sont les limites.

    Avec notre corps, nous ne percevons en fait quune infime partie du spectre des vibrations. Nous navons pas conscience et sommes insensibles aux ondes radio. De mme, nous ne percevons pas les ondes aux dessus des ondes lumineuses, bien que celles-ci peuvent tre dangereuses pour notre organisme, lorsque lon est expos longtemps aux ultra-violets ou aux rayons X.

    Lunivers matriel dans lequel nous voluons ne peut donc tre peru qu travers les diffrents champs vibratoires cits plus haut et nos sens limits.

    Si nous ralisons des instruments qui peuvent tendre notre perception, comme un poste de radio par exemple, nous entrons dans un nouvel univers qui est interdit toute personne qui nutilise pas ces instruments.

    Le corps est travers par de petits courants lectriques qui transitent le long des nerfs. En physique, il a t dmontr que tout conducteur qui est travers par un courant variable met un champ et des vibrations lectromagntiques.

    Nous mettons des sons par la voix, de la chaleur par notre corps, des odeurs par la transpiration, des vibrations par nos mouvements, de la lumire en rflchissant les ondes lumineuses.

    Notre corps est donc non seulement un rcepteur de vibrations, mais il devient, de par son activit, un metteur.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 8 Parution du 25 juin 2006

    5. Les motions et sentiments

    Oui nous prouvons tous des motions et des sentiments travers la fentre de nos sens. Par exemple avec ma vue, je peux tre merveill par un paysage, avec mon ouie prouver un sentiment de paix en coutant de la musique, avec mon toucher trouver un tissu de soie trs agrable. Le dsir est donc un sentiment un peu particulier qui mamne agir.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 9 Parution du 25 juin 2006

    A travers laction ou la passivit je vais, grce mes sens, prouver une palette dmotions et de sentiments trs divers. Mes sentiments peuvent tre primaires, cest dire ncessaires ma survie : face un vnement, je me sens en scurit ou jprouve de la peur, je ressens une attraction ou une rpulsion. Ces motions sont destines me permettre de survivre en agissant en fonction de mon exprience antrieure. Vais-je fuir ou rester, si je vois une maison en feu ?

    Mes motions vont faire natre des sentiments avec toutes les palettes sur les thmes de la rpulsion ou de lattraction : ce que jprouve me fait plaisir ou non et en consquence, des sentiments plus labors vont parcourir mon tre intrieur.

    Si jprouve du plaisir cela peut tre de la joie, de la satisfaction, de la jouissance, de laffection, lamiti, lamour Si jprouve une certaine souffrance, elle peut sexprimer par de la colre, la jalousie, la haine, la crainte, lanxit, lenvie de dtruire

    Ainsi les animaux et les hommes ont en commun des sens plus ou moins volus qui vont tre la frontire des changes quils ralisent entre leur monde intrieur et le monde extrieur.

    A lintrieur les dsirs, les motions, les sentiments vont tre une rponse aux sollicitations extrieures ou de mon corps. Mon corps est un lment essentiel de ma vie qui me communique des informations et signaux sans arrt.

    En effet si mon systme digestif est drang par exemple, toute mon attention va tre centre ou perturbe par ce problme. Et donc pour pouvoir concentrer mon attention sur lextrieur, il faut que mon corps me laisse relativement tranquille et que je sois de prfrence en bonne sant.

    Lorsque je regarde les plantes qui font galement partie des tres vivants, je vois un certain nombre de ressemblances comme la possibilit de se nourrir, de crotre, de se reproduire ; et je vois galement des diffrences plus manifestes. Avec les animaux, nous possdons en commun, les sens, la mobilit, une vie intrieure.

    Cette vie intrieure semble ne plus se manifester ds que le processus du sommeil est engag. Nous sommes, ce moment l, comme coups du monde extrieur. Et pourtant en apparence rien na chang. Cela peut tre vrifi par chacun de nous, les sollicitations extrieures, bruits, lumire, odeurs, ne nous affectent plus sauf si elles parviennent nous rveiller. Il nous reste malgr tout

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 10 Parution du 25 juin 2006

    des rflexes, si nous sommes chatouills par exemple ; mais l encore, les sensations ne remontent pas notre conscience de veille.

    6. Le corps motionnel

    Je vais maintenant faire lhypothse que cette facult de ressentir avec mes sens, dprouver des dsirs, des motions, des sentiments nous est permise non seulement par le corps physique mais par un corps motionnel.

    Ceci veut dire que si mon corps motionnel est dconnect par le sommeil ou par un coma ou encore par une anesthsie totale, alors la vie de lhomme devient trs proche de celle dun plante. Toutes les fonctions du corps physique sont

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 11 Parution du 25 juin 2006

    conserves sauf la vie intrieure qui est attnue ou pour laquelle le lien avec lextrieur a t supprim.

    Comment se fait la communication entre mon corps physique et mon corps motionnel ?

    Cette communication a t tudie au niveau du corps physique par la mdecine moderne et nous savons que tous les sens gnrent des influx nerveux, de nature lectrique. Ces influx remontent le long des nerfs, transitent par la moelle pinire pour le sens du toucher et arrivent au cerveau pour tre analyss. Le cerveau avec le systme nerveux communiquent alors au corps motionnel le rsultat des sollicitations. Cest ce moment que nat vritablement chez lhomme ou chez lanimal la conscience des sensations qui ont leur origine au niveau des sens.

    Ces sensations vont faire vibrer le corps motionnel dune certaine faon et celui-ci va tre parcouru, en rponse, par des motions, puis des sentiments ou des dsirs qui vont faire surface. Une analogie serait par exemple celle dune pierre qui lorsquelle est jete dans leau cre une onde qui se rpand sur toute la surface. La pierre, dans ce cas, est la sollicitation et londe la rponse motionnelle.

    7. La mmoire motionnelle

    Nous avons voqu cette vie intrieure, et nous pouvons remarquer que les rponses que nous apportons aux sollicitations extrieures sont trs diffrentes dun individu lautre et ceci mme pour un stimuli identique.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 12 Parution du 25 juin 2006

    Je vois une personne ge qui tombe dans la rue alors une bande de jeunes va se mettre clater de rire, une autre personne plus ge va sapprocher pour lui demander si elle ne sest pas fait mal. Une autre personne qui tlphonait avec son portable est entrain de raconter la scne. Un homme sest prcipit dans la rue pour protger la vieille dame des voitures qui sapprochent. Un petit enfant demande sa maman quest-ce quelle fait la dame ? ; dautres enfants qui jouaient au ballon se sont arrts et regardent la personne ge sans rien dire. Tous ces tmoins ont vcu le mme vnement, mais leurs ractions sont trs diverses.

    Que sest-il pass ? Chaque personne a, en fait, prouv des motions et des sentiments diffrents en fonction de son pass propre et de son environnement immdiat. Oui, les sens sollicits par cet vnement ont transmis une information presque identique au corps motionnel, mais celui-ci a fait interfrer sa mmoire, son vcu, son pass.

    Les jeunes se sont rappels les blagues quils ont provoques ou celles dont ils ont t tmoins lorsquun camarade a t pouss et est tomb sur la chausse. La personne plus ge sest souvenue quelle a dj t victime, il y a quelques annes dun mme vnement. Le monsieur qui est pre de 2 enfants, sest prcipit pour protger la dame, comme il laurait fait avec ses propres enfants. Le petit enfant a essay de comprendre le caractre dramatique de la situation en interrogeant sa maman. La personne qui tlphone avec son portable commente la scne comme le ferait un journaliste pour informer son correspondant.

    Llment dterminant est donc la mmoire motionnelle ou affective, dune part, et le contexte environnemental et relationnel au moment de lvnement.

    L encore, nous avons mis en lumire une particularit fondamentale du corps motionnel qui est la facult de mmoriser. Sans cette mmoire je ne pourrais acqurir aucune exprience et donc toute volution au cours de ma vie me serait interdite. Grce la qualit de cette mmoire motionnelle, je vais pouvoir jouer sur une gamme dmotions et de sentiments de plus en plus tendue.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 13 Parution du 25 juin 2006

    8. Les motions et les couleurs

    Mes sentiments qui au dbut taient blancs ou noirs (jaime ou je dteste) vont passer du blanc au noir avec toutes les teintes de gris. (jaime un peu, beaucoup, passionnment, la folie )

    Puis une autre dimension va sajouter la lumire des sentiments : la couleur.

    Si jprouve un sentiment de colre, je peux imaginer, visualiser une couleur rouge plus ou moins lumineuse ou obscurcie. Cette couleur est conforme lexpression populaire tre rouge de colre . On pourra galement observer la surface du visage, un changement de couleur qui passe du rose au rouge carlate parfois. Le corps, ce moment, participe et vit lintensit motionnelle de la colre.

    Si tout va pour le mieux et que je suis sur un petit nuage de bonheur ; alors lexpression populaire voir la vie en rose peut sappliquer. Vous pouvez de mme ressentir leffet de la couleur rose sur vos motions intrieures si vous en

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 14 Parution du 25 juin 2006

    imprgnez votre environnement avec la peinture ou le papier peint sur les murs, les fleurs, des tableaux

    Dans lexpression avoir une peur bleue nous avons une autre couleur qui se manifeste galement sur le visage par un changement de teinte de la peau lorsque jai par exemple risqu un accident automobile et que jen prend conscience quelques instants aprs.

    De la mme faon que les couleurs peuvent susciter des motions comme le calme, la dtente, la srnit avec le vert, la rflexion intrieure ou la spiritualit avec le bleu. De mme je peux dire en retour que mes tats motionnels correspondent telle ou telle couleur. Lorsque lon dit que lon broie du noir cela signifie que lon est dans une obscurit intrieure, un mal tre qui nous empche de distinguer toute lumire despoir.

    Cest pour cela que nous pouvons faire une association entre chaque tat motionnel que nous vivons et la couleur qui semble correspondre le mieux cet tat.

    Les couleurs peuvent tre chaudes ou froides ce qui signifie que limpression dominante des couleurs peut tre de rchauffer ou dabsorber la chaleur.

    Dun point de vue de la personnalit, les couleurs chaudes poussent lextraversion et les couleur froides lintroversion.

    Les couleurs chaudes sont le rouge, lorange et le jaune Les couleurs froides sont le vert, le bleu et le violet

    Entre le vert et le jaune, il existe une couleur la frontire qui nest ni une couleur chaude, ni froide mais neutre.

    Il existe en fait une infinit de couleurs comprises entre le rouge et le violet, avec des teintes qui sont plus ou moins claires ou fonces. Pour simplifier nous nallons retenir que les 6 couleurs cites.

    Les caractristiques motionnelles, mentales et spirituelles propres chaque couleur sont :

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 15 Parution du 25 juin 2006

    Le rouge Lmission, le dynamisme, laction, la vitalit, la passion, le courage, la chaleur active

    Lorange La sensualit, le mouvement, la crativit, loptimisme, la chaleur communicante, laltruisme, lambition

    Le jaune la lumire, la transparence, la puret, la vrit, lquilibre entre raison et passion, la confiance en soi, la sagesse, la saintet

    Le vert la rceptivit, limagination, la comprhension affective, le calme motionnel, lquilibre, lharmonie, la gurison, la fcondit

    Le bleu Lintellect, la raison, la comprhension et la dtente mentale

    Le violet Lintuition, le mysticisme, la contemplation et mditation, llvation spirituelle

    Les couleurs sont complmentaires deux deux, ainsi nous avons Le rouge et le vert Lorange et le bleu Le jaune et le violet

    Les couleurs complmentaires lorsquelles sont projetes et superposes donnent peu prs une lumire blanche, cest un mlange de couleurs dit additif.

    Pour obtenir une lumire parfaitement blanche il faut faire la synthse additive de lensemble des couleurs.

    Dans une pice sombre, lorsquon projette une lumire sur un objet possdant la couleur complmentaire, on obtient une couleur du gris au noir, cest la mthode soustractive.

    Sur le plan physique les couleurs sont des vibrations lectromagntiques sur une seule octave avec des longueurs d'ondes en nanomtres comprises de 0,8 nm pour le rouge 0,4 nm pour le violet.

    Chaque couleur possde les qualits que sa couleur complmentaire na pas ; par exemple le rouge est une couleur avec des qualits masculines et le vert fminines.

    Les couleurs pousses aux extrmes refltent un dsquilibre et donc certains dfauts

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 16 Parution du 25 juin 2006

    Couleur Trop claire Trop fonce Le rouge Action trop faible

    Non constant Dispers Instable

    Action trop forte Mchancet Irritabilit Colre

    Lorange Sensualit trop faible

    Sensualit trop forte Excs sexuels Gourmandise Vantardise

    Le jaune Personnalit faible Faiblesse desprit Infriorit Timidit

    Personnalit trop forte Malhonntet Impuret Egosme Orgueil

    Le vert Rceptivit trop faible Manque dimagination Affectivit faible

    Rceptivit trop forte Imagination dbordante et non matrise Personne anxieuse Affectivit trop forte Dsquilibre motionnel

    Le bleu Intellect trop faible Timor, indcision Manque de rflexion

    Intellect trop fort Sentiment de supriorit intellectuelle Obstination

    Le violet Spiritualit trop faible Faible attraction spirituelle ou contemplative Sentiments peu levs

    Spiritualit trop forte Dtachement excessif Froideur dans les sentiments

    Certaines personnes entranes ou avec des prdispositions la naissance peuvent dans certaines conditions observer ces couleurs autour de ltre humain. Les couleurs sont alors le reflet de ltat motionnel de la personne au moment ou elle est observe. Dans la littrature spcialise , le champ vibratoire de couleurs tout autour de ltre humain est appel Aura motionnelle ou Aura astrale

    Laura astrale est compose de multiples couleurs avec toutefois une couleur fondamentale correspondant la frquence de base de la personne et des couleurs harmoniques qui saccordent plus ou moins avec la couleur fondamentale.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 17 Parution du 25 juin 2006

    9. La souffrance physique

    Le corps humain nous met en relation avec un monde extrieur et un monde intrieur celui-ci.

    Le monde intrieur et le monde extrieur sont dlimits principalement par un organe de notre corps : la peau.

    En effet la peau avec son systme pileux ou non, nous protge des agressions extrieures : leau ou la scheresse, la chaleur ou le froid, le contact avec les objets qui peuvent tre blessants.

    Bien entendu ce systme de protection a ses limites et lorsquelles sont franchies, elles dclenchent dans notre tre intrieur, un sentiment particulirement dsagrable : la souffrance.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 18 Parution du 25 juin 2006

    Je peux par exemple avoir touch un couteau et enfonc par erreur sa lame dans ma peau. Un liquide rouge et chaud va alors couler autour de la lame, le sang, indiquant que la protection de ma peau a t altre.

    Je vais ressentir une souffrance, peu aprs cet incident, qui va se prolonger dans le temps, tant que la plaie ne sera pas compltement referme et gurie.

    Cette sensation de souffrance va avertir mon tre que mon corps est en danger. Je dois faire quelque chose pour tenter de rduire, voire de supprimer cette douleur.

    Nous pouvons assez facilement gnraliser et dire que toute souffrance physique, quelle vienne de lextrieur du corps physique ou de lintrieur, nous signale que lintgrit du corps ou notre quilibre a t affect.

    Face cette souffrance, nous devons ragir, comprendre les causes et apporter autant que possible les bon remdes sinon cette souffrance va se prolonger.

    Si jai mal une dent, je peux sans doute constater que celle-ci a par exemple une carie et je dois donc me faire soigner si je ne veux pas que ma douleur sintensifie.

    La souffrance, dans ce cas, est une conseillre qui nous chuchote la chose suivante : H ! Il y a quelque chose qui ne va pas, ne le sens-tu pas ? Occupe-toi de ton corps car la situation peut saggraver si tu ne fais rien. Ds que tu auras remdi au problme, fais attention que cela ne se reproduise plus !

    Si cette souffrance nexistait pas, nous ne ferions que peu ou pas attention notre corps et trs rapidement celui-ci ne serait plus en mesure de nous rendre les services que nous lui demandons.

    Dans certaines situations nous prouvons du plaisir, mais la souffrance physique vient en contre partie rappeler tout tre humain quelle existe et que nous devons la considrer, non pas comme une ennemie, mais comme une conseillre.

    Le corps est un instrument fragile, qui volue dans un monde dangereux. Nous devons comprendre les lois de ce monde pour ne pas exposer notre corps de graves dangers et la souffrance ou la mort qui pourrait en rsulter.

    Je dois viter de tomber, car tout choc violent pourrait tre fatal mon corps.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 19 Parution du 25 juin 2006

    La peur de la souffrance sacquire rapidement et cest beaucoup mieux ainsi pour que nous puissions vivre de nombreuses annes, toutes plus riches en enseignements les unes que les autres.

    10. La souffrance morale

    La souffrance physique nest pas la seule souffrance qui affecte les hommes et les animaux. Il existe une forme de souffrance qui na pas de lien direct avec la douleur physique provoque par un accident, une maladie, un dsquilibre

    Cette souffrance est qualifie de souffrance morale.

    Je vais essayer de dterminer, dans les lignes qui suivent, les causes de ce type de souffrance.

    Lorsquun vnement familial me touche et que je suis spar dun tre cher avec un dcs par exemple, je ressens un sentiment de dchirement comme si la

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 20 Parution du 25 juin 2006

    personne disparue tait un peu moi-mme. Ma vie, tout coup, devient plus triste, je perds mon optimisme, mon entrain. Manger, travailler, vivre en un mot, tout devient pnible. Il va falloir de nombreuses semaines pour retrouver un quilibre et une joie de vivre. Et pourtant rien na touch, ni endommag mon corps ; seuls des sentiments et des penses ngatives me traversent.

    La souffrance qui est exprime ici, a pour cause lattachement, les liens que jai entretenus prcdemment et lhistoire commune que nous avons vcue.

    Si cette personne navait pas t une personne proche, les sentiments ngatifs auraient t beaucoup moins prononcs, voire des sentiments pratiquement indiffrents ou inexistants si je ne connais pas la personne et que je nai pas t sensibilis sur son cas.

    Je peux galement prouver une souffrance morale, si je vois que mes actions ont conduit une autre personne souffrir ; par exemple si jai t responsable dun accident et que cette personne est devenue infirme, je vais ressentir un sentiment de culpabilit.

    En rsum, on peut dire que la souffrance morale peut natre en moi si mes intrts matriels, personnels ou relationnels sont touchs ngativement. Cela peut se traduire par une perte dargent, de biens matriels, un accident, une maladie ou infirmit, une difficult relationnelle, une rupture relationnelle, la disparition de proches

    Pour ces mmes raisons la souffrance morale peut surgir galement en moi si des personnes qui me sont plus ou moins proches sont touches. Si elles sont touches par ma faute alors cela sera un sentiment de culpabilit, si je ne suis pas responsable, je peux prouver de la compassion pour la personne qui est affecte ou encore de la colre envers la ou les personnes responsables.

    La non-satisfaction du dsir est dans de nombreux cas lorigine de la souffrance morale. Jaime une personne du sexe oppos, je voudrais engager une relation avec elle, mais celle-ci refuse ou reste indiffrente ma requte.

    Au niveau psychologique, la souffrance morale peut exister mme si apparemment, il ny a pas dvnement extrieur qui puisse justifier cet tat, car ltre humain vit dans un monde intrieur complexe qui trouve en lui-mme la justification de ses sentiments.

    Je suis dprim, car jai le sentiment dtre incompris par mon entourage, inutile pour la socit ou encore jai perdu lespoir dune vie meilleure.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 21 Parution du 25 juin 2006

    Tous ces sentiments ngatifs sont propres lindividu qui les vit intrieurement sans que lentourage soit pour autant alert ou sensibilis.

    L encore le corps motionnel est parcouru par ces vibrations ngatives qui viennent obscurcir la vie de lindividu.

    Nous pouvons affirmer que chaque tre humain, au cours de son existence sera affect par la souffrance physique et morale.

    Bien entendu lintensit de cette souffrance est variable suivant lvnement concern et galement dune personne lautre.

    Des recherches ont t menes pour tenter de graduer la souffrance, mais celle-ci ne peut se rduire des chiffres et garde le voile propre lintimit de chaque individu.

    Les souffrances morales sont utiles petites doses car elles nous aiguillonnent pour orienter notre vie, comprendre ce qui est fondamental ou non dans notre existence, progresser vers un avenir meilleur.

    Les souffrances morales trs fortes sont viter car elles peuvent affecter trs gravement notre tre, provoquer une dpression, une dgradation parfois irrversible. Nous cherchons supprimer la souffrance physique en recourant la mdecine, lhygine, la dittique, le sport Nous devons chercher de faon analogue vacuer la souffrance morale en recourrant des mthodes similaires et galement par laide relationnelle de notre entourage ou de personnes comptentes.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 22 Parution du 25 juin 2006

    11. Lactivit

    Pour pouvoir satisfaire nos dsirs, il nexiste quun seul moyen : lactivit

    Mme le bb quelque temps aprs sa venue au monde, lorsquil veut boire un biberon ou tter le sein de sa maman va mettre en uvre une srie dactivits. Il va crier pour se manifester, bouger son petit corps et ses membres, tout son tre va participer pour arriver ses fins. Lorsque sa maman va enfin accder sa requte, il va avec sa bouche extraire le lait nourricier, jusqu ce que la faim disparaisse.

    Notre corps est heureusement prvu pour pouvoir exercer des activits, grce notre squelette, tous nos muscles et le systme nerveux.

    Le dsir qui va natre au sein du corps motionnel est ensuite converti en une srie dimpulsions nerveuses par le cerveau et va entraner une activit musculaire.

    Nos sens, en retour, vont nous donner un certain nombre dinformations et nous indiquer si nous progressons ou non vers la satisfaction de ce dsir.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 23 Parution du 25 juin 2006

    Le petit enfant qui commence marcher quatre pattes va observer si les mouvements de son corps et de ses membres vont lui permettre datteindre lobjet convoit.

    Si cela nest pas le cas, il va changer quelque peu sa stratgie et adapter de nouveau ses mouvements.

    Ainsi de tentatives fructueuses ou infructueuses, il va progresser et va devenir de plus en plus efficace pour accomplir une mme srie de mouvements.

    Grce ses sens, il va pouvoir par un phnomne de feedback rectifier la nature et lamplitude de ses mouvements.

    Nous pouvons dire que la recherche de satisfaction du dsir, puis lactivit et les mouvements qui vont suivre, vont entraner un apprentissage pour pouvoir matriser de mieux en mieux son environnement.

    Les animaux ont exactement la mme dmarche, bien que le temps dapprentissage par rapport lhomme semble parfois plus court comme pour la marche.

    Le chat qui veut attraper une souris doit dabord matriser toute une srie de mouvements et de rflexes. Ce nest quaprs un apprentissage de plusieurs mois quil pourra enfin esprer atteindre son but et pouvoir devenir autonome.

    Le corps physique de lhomme lui donne la possibilit dexercer toutes formes dactivits. Des dplacements rapides avec la course et la marche. Des mouvements prcis avec ses mains. Il a galement la possibilit de communiquer avec ses semblables avec des gestes et sa voix.

    Pour pouvoir satisfaire tous ses besoins et ses dsirs, lhomme doit pouvoir se mouvoir et agir sur son environnement.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 24 Parution du 25 juin 2006

    12. Le mental concret

    Nous allons chercher tout au long de lexistence augmenter le nombre de russites et rduire autant que possible le nombre dchecs. Ce processus va nous entraner dterminer les effets de nos actions, rechercher les causes dun rsultat positif ou ngatif ; cest dire ayant abouti ou non la satisfaction du dsir.

    Jai besoin de me nourrir et jai remarqu quen cuisant mes aliments, ils taient plus faciles manger et digrer.

    Il y a ici une relation de cause la cuisson un effet positif plus faciles manger et digrer

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 25 Parution du 25 juin 2006

    Lorsque je russis tablir des relations de cause effet, je peux plus facilement matriser mon environnement : Jai touch au feu et je me suis brl et donc la prochaine fois je vais prendre un certain nombre de prcautions pour viter de reproduire la mme souffrance ; je ne vais plus toucher au feu directement, mais par lintermdiaire dun bton.

    Dans ce cas je vais utiliser ma mmoire et comparer la nouvelle situation une situation connue. Est-ce que jai besoin dutiliser le feu ? si la rponse est oui, je sais que je dois viter le contact direct avec le feu.

    La dmarche qui consiste comparer, tablir des relations, comprendre une situation, est une dmarche froide, qui ne fait pas intervenir nos motions, mais une autre partie de nous mmes qui est le mental.

    Le mental va crer un univers qui lui est propre et son objectif est daider lindividu satisfaire ses dsirs avec plus defficacit, de rapidit.

    Mon mental, avec lobservation va maider par exemple comprendre que les plantes que jai lhabitude de manger poussent avec des graines et que si je plante mon tour ces graines, dans un terrain prpar, je vais pouvoir rcolter les mmes plantes au bout de quelques mois. Elles pourront donc maider subsister avec moins defforts.

    Ainsi est n le jardinage, puis lagriculture. La recherche de lefficacit a amen progressivement la mcanisation des tches agricoles avec le cheval et la charrue, puis le tracteur, ceci pour quune mme personne puisse nourrir de plus en plus de ses semblables.

    Le mental va me permettre en utilisant lobservation, et lanalyse, de comprendre si mes actions sont efficaces ou non et quelles sont les actions correctives apporter.

    Je veux planter un clou dans une planche laide dun marteau et jai observ que le clou se tordait trop facilement si jessaye de lenfoncer en une seule manuvre. Je vais donc rechercher quelle est la mthode la plus efficace, pour ne pas tordre le clou et lenfoncer assez rapidement.

    Voici la dmarche adopte : 1. En premier, je vais positionner le clou avec le pouce et lindex dune main sur

    lemplacement clouter. 2. Je vais ensuite prendre le marteau par le manche avec lautre main et placer la

    tte en mtal au-dessus du clou.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 26 Parution du 25 juin 2006

    3. Je vais soulever verticalement le marteau et acclrer le mouvement vers le bas pour venir frapper le clou avec la tte en mtal, dune force juste suffisante pour que le clou senfonce lgrement.

    4. Je vais reproduire le mouvement pour soulever le marteau une deuxime fois et, avec une force un peu suprieure, je vais frapper le clou tout en faisant attention ce que la force de frappe soit le plus possible dirige dans lalignement du clou et que la tte en mtal soit touche par le clou peu prs au milieu de sa surface de contact possible.

    5. Je vais lcher le clou ds que celui-ci va pouvoir tenir seul, afin de ne pas risquer de me taper sur les doigts.

    6. Je vais terminer avec le nombre de frappes ncessaires en respectant les rgles nonces ci-dessus.

    Tout cela peut sembler compliqu, mais une fois lapprentissage effectu, je vais rapidement acqurir des habitudes, des rflexes qui vont me permettre de rduire mon attention et ma rflexion lorsque je vais refaire le mme travail.

    Mon mental, dans cette opration, est au service du but recherch et va me permettre dtablir une mthode, des rgles pour rduire les difficults.

    Cette facult est appele le mental concret car elle sexerce sur de nombreuses situations de la vie courante que lon peut toucher de prs.

    Le mental concret tablit des proprits logiques : si je veux avoir deux planches de la mme dimension, je vais superposer les deux planches et couper la partie qui dpasse de la plus grande des planches. La logique me dit que je dois couper la plus grande des planches et non le contraire.

    Pour pouvoir raliser une tche complexe, je vais la diviser en une somme de tches simples et tablir un ordre dexcution des tches de la manire la plus logique possible ; cest dire me permettant daccomplir ces tches avec le maximum defficacit.

    Lorsque je regarde une araigne tisser sa toile sur un arbre, je peux reconnatre que lobjectif de laraigne est de pouvoir manger des insectes qui vont venir se prendre dans sa toile. Cest le dsir de manger et de survivre qui motive son action.

    Je peux galement observer que laraigne va utiliser une mthode bien prcise, qui va lui permettre avec un minimum defforts de raliser sa toile. Je sais galement que laraigne est capable de sadapter diffrentes situations comme les distances variables couvrir entre les branches de larbre.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 27 Parution du 25 juin 2006

    La science avance que laraigne obit un instinct li son espce, mais malgr tout, on peut percevoir travers son action les lueurs dun mental concret, de par sa recherche de lefficacit et sa facult dadaptation son environnement.

    13. Le mental abstrait

    Dans sa vie de tous les jours lhomme est confront une srie de problmes rsoudre et depuis de nombreux millnaires nous avons appris et t forms pour rsoudre ces problmes dans la mesure de nos capacits. Nous avons dvelopp les possibilits de notre mental et acquis une exprience qui tait transmise dabord oralement puis par crit.

    Cette possibilit de communiquer aux autres, grce la parole, demande une facult plus importante que celle du mental concret car les mots que lon prononce sont trs diffrents de ce que lon veut exprimer.

    Si je souhaite dire quelquun : je veux manger une banane , je peux le faire avec des gestes en imitant une personne qui mange un fruit ; cest dire en faisant semblant dplucher la banane, puis en portant ma bouche la banane

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 28 Parution du 25 juin 2006

    virtuelle, en la mchant morceau aprs morceau et enfin en jetant la peau de banane.

    Jespre que la personne qui me regarde va comprendre mon dsir de manger une banane bien que le fruit ne soit pas encore en ma possession.

    Lorsque jutilise le langage, je vais articuler des mots dont chacun a une signification pour mon interlocuteur mais qui sont trs loigns de lobjet que je traite.

    Chaque mot prononc a en lui-mme une signification manger , banane , je , veux Il mest galement ncessaire de les assembler logiquement en une phrase pour dcrire le plus parfaitement possible lobjet de ma pense.

    Que ce soit travers le langage ou lcriture chaque mot est un tre abstrait qui nacquirt une signification pour celui qui le reoit que sil y a eu apprentissage du langage et galement en fonction du contexte de la situation.

    Lhomme de par sa vie sociale avec ses semblables a dvelopp le langage, puis lcriture et possde un degr plus lev que les animaux un mental abstrait.

    Ce mental lui permet de faire des raisonnements non plus sur des choses concrtes mais sur des lments abstraits comme les mots, les symboles, les chiffres.

    Lunivers du langage et de lexpression de lhomme devient de plus en plus complexe car pour pouvoir gagner en efficacit, lhomme sest spcialis et a cr un vocabulaire propre cette spcialit et aux objets concrets ou abstraits auxquels il est confront.

    Pour un mdecin par exemple, il a fallu nommer tous les organes et les fonctions du corps , donner un nom aux maladies, aux mdicaments. Cest pourquoi, si nous voulons comprendre lunivers de la mdecine, nous sommes obligs de nous plonger dans son vocabulaire grce ses ouvrages et dictionnaires spcialiss.

    De mme si nous prenons les mathmatiques, plus nous avanons dans ltude de cette spcialit, plus cet univers devient abstrait avec un langage de chiffres, symboles, relations, axiomes, thormes, dmonstrations

    Ainsi, dans chaque spcialit, il existe un domaine qui est abstrait et que nous ne pouvons comprendre que si nous avons t quelque peu initi par notre

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 29 Parution du 25 juin 2006

    ducation, nos tudes, notre profession ou encore grce laiguillon de notre curiosit.

    Les facults du mental concret et abstrait peuvent sexercer indpendamment du monde extrieur. Il suffit que je plonge dans ma mmoire, que je visualise des vnements, des situations, des concepts pour que mon mental cherche travailler et tablir des relations, un ordre logique, trouver de nouvelles rgles, de nouveaux concepts.

    Les sens, dans ce cas, peuvent tre une gne, un obstacle ma rflexion. Si jentends du bruit, ou si des lumires magressent, je vais avoir plus de mal me concentrer.

    Si je suis perturb par des sentiments, des motions je vais galement devoir lutter et essayer de pacifier mon corps motionnel pour faire progresser ma rflexion mentale.

    Nous pouvons intuitivement en dduire quil y a un lment spar de mon corps physique et motionnel qui mne une existence propre, il sagit de mon corps mental.

    14. Lintelligence

    Lintelligence est une facult possde des degrs divers chez lhomme et les animaux. Cette facult nous donne la possibilit de comprendre et de donner un sens telle ou telle chose, telle ou telle situation.

    Lintelligence est un exercice de la pense et donc du mental concret ou abstrait qui ralise des relations entre nos perceptions et notre mmoire ou entre diffrents lments de notre mmoire. Lorsque les relations qui sont tablies sont justes alors la personne fait preuve dintelligence.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 30 Parution du 25 juin 2006

    Je vais prendre un exemple : un chien entend le bruit dune voiture qui sapproche de la maison, il reconnat le bruit de la voiture de ses matres. Alors, il commence sapprocher de la barrire avec la queue qui bat de joie car il a fait lassociation entre la voiture et le fait quil allait voir ses matres peu de temps aprs.

    Dans cet exemple, le chien a eu besoin de mettre en uvre deux types de mmoire :

    Une mmoire auditive avec le bruit de la voiture Une mmoire visuelle avec la prsence de ses matres dans la voiture.

    Sans ces deux formes de mmoire, le chien aurait t dans limpossibilit de ragir de la mme faon.

    On peut facilement gnraliser en disant que tout individu qui perd la mmoire, perdra en mme temps son intelligence.

    Vous connaissez peut-tre une terrible maladie chez lhomme qui est la maladie dAlzheimer.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 31 Parution du 25 juin 2006

    Cette maladie est caractrise par le dveloppement progressif de troubles de la mmoire, de l'atteinte du langage et des fonctions intellectuelles qui permettent d'agir, de savoir, de penser.

    On peut dire que les personnes atteintes par cette maladie, vont progressivement perdre non seulement leur mmoire mais aussi leur intelligence, les rendant incapables daccomplir des tches simples.

    Contrairement ce que lon a longtemps pens, il nexiste pas une forme dintelligence mais des formes dintelligences multiples. Ceci fait que certaines personnes pourront avoir dvelopp une forme dintelligence et beaucoup moins certaines autres.

    L'intelligence motionnelle : cette intelligence est lie, la capacit comprendre et analyser ses propres motions mais aussi celles des autres. Ces personnes pourront sorienter notamment vers la psychologie, les professions sociales et relationnelles.

    Lintelligence linguistique ou verbale : les personnes aiment lire, crire, raconter des histoires et apprendre des mots nouveaux. Ce sont des personnes doues pour tout ce qui touche les lettres, les langues.

    L'intelligence visuo-spatiale : cette intelligence se dveloppe par lobservation des objets, des espaces, des paysages, et en crant ou reproduisant des images, des plans, des volumes, des dcorations

    L'intelligence logico-mathmatique : Les personnes qui sont habiles calculer, faire des liens, mettre des choses en ordre, catgoriser et rsoudre des problmes de faon logique "si...alors" (c'est--dire capables d'expliquer le pourquoi des choses) ont une intelligence logico-mathmatique. Ces personnes aiment les chiffres, l'analyse et le raisonnement.

    L'intelligence kinesthsique : Les personnes qui ont beaucoup de coordination, qui sont adroites et qui sont bonnes dans les sports ont dvelopp une intelligence corporelle ou kinesthsique. On peut dvelopper cette forme d'intelligence en pratiquant des loisirs et des sports, en faisant des projets de construction, des activits physiques et des travaux manuels.

    Voil quelques formes dintelligence et cette liste nest pas exhaustive, car chaque fois quil y a des sensations et une mmoire associe, on peut trouver une nouvelle forme dintelligence.

    Si je prends laudition, il y a une intelligence de type rythmique et musicale Si je prends le got, on peut dvelopper une intelligence dassociation de gots comme savent le faire les cuisiniers, les ptissiers, les eunologues pour le vin.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 32 Parution du 25 juin 2006

    On a cherch mesurer le QI des personnes cest dire le quotient intellectuel des personnes pour avoir une ide du degr dintelligence.

    On peut comprendre quil nest possible de se faire une ide exacte quen effectuant une batterie de tests sur les diffrentes formes dintelligence puis en comparant les rsultats des statistiques ralises sur un grand nombre de personnes. Ces tests jouent en gnral sur la justesse et la rapidit de la personne face des exercices. Il est tout fait possible de sentraner raliser ces exercices dans un minimum de temps et donc damliorer de faon trs sensible les rsultats.

    La valeur des rsultats est donc trs relative, car elle dpend de lentranement, de la motivation, du facteur de stress, de la condition physique et mentale de la personne au moment des tests.

    Beaucoup de personnes pensent que lon nat intelligent. En fait comme nous arrivons avec un corps mental vierge, il nest pas possible dexercer tout de suite cette intelligence. Nous possdons simplement un potentiel dintelligence li en partie notre patrimoine gntique. Ce potentiel ne pourra se dvelopper que sil rencontre des conditions favorables, au niveau familial, ducatif, social, professionnel

    Nous arrivons galement avec des prdispositions naturelles qui sont lies des acquis antrieurs. Ceux-ci vont nous pousser dans telle ou telle direction de la vie comme le vent qui souffle sur les voiles dun bateau et loriente plus ou moins dans une direction donne.

    15. Limagination

    Limagination est aussi une facult du mental, qui nous permet de reprsenter, de visualiser des choses concrtes ou abstraites, des situations relles ou irrelles.

    Cette facult peut tre vcue passivement, je laisse mon esprit vagabonder et des images, des scnes se prsentent devant mon cran intrieur, nous sommes alors dans le domaine de la rverie, du rve.

    Je peux avoir une imagination active, et je vais exercer ma volont pour me reprsenter, construire mentalement des images, des choses, des scnes. Cette imagination va sexercer jusqu ce que lobjet de ma cration soit conforme mon attente.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 33 Parution du 25 juin 2006

    La cration mentale va tre aide par ma volont, ma mmoire, mon intelligence et galement par lobjectif que je me suis fix. En fait toutes mes facults mentales vont tre au service dans ce cas de limagination active, ce qui nest pas le cas pour limagination passive.

    Un architecte par exemple, avant tout dessin et reprsentation sur le papier, va construire mentalement le btiment quil souhaite raliser en imaginant laspect, lesthtique extrieure, le volume, la hauteur, la largeur, le nombre de pices, la fonction de chaque volume, les matriaux qui peuvent tre utiliss, lamnagement et la dcoration intrieure.

    Il imaginera galement la faon dont les personnes vont vivre dans cet espace, le type de communication et les relations que les gens vont avoir. Il va regarder la faon dont cette construction va sintgrer dans lenvironnement immdiat. Faut-il crer des jardins, des voies de communication pour y accder ?

    Toute cette rflexion, va engendrer probablement plusieurs possibilits de construction et il analysera les avantages et inconvnients de chacune des reprsentations qui sont le fruit de son imagination.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 34 Parution du 25 juin 2006

    Il retiendra une ou deux possibilits quil va cette fois-ci coucher sur le papier et travailler par la suite.

    Tout ce processus demande du temps et cest vritablement un processus de cration, mme si son projet ne voit jamais le jour.

    Chaque personne est capable dutiliser son imagination avec plus ou moins defforts et de succs. Si le rsultat de ce travail se concrtise alors lnergie dpense sera rcompense par le plaisir de cette cration et beaucoup plus encore si les personnes qui profitent de cette cration sont reconnaissantes de la qualit du travail ralis.

    Les domaines dans lesquels limagination sexerce sont dune varit incroyable dans toutes les activits humaines, familiales et professionnelles, artistiques, scientifiques, ducatives, religieuses

    On peut dire quun des domaines o la libert complte peut sexprimer cest limagination.

    Par contre pour concrtiser le travail de limagination, cela prend du temps, de lnergie, de largent.

    Il y a donc une inertie importante qui fait quun nombre restreint de choses imagines voient rellement le jour.

    Cest sans doute mieux ainsi car nous serions dans un monde en perptuel changement si toute chose imagine tait instantanment cre.

    Il nest pas sr non plus que ces crations seraient rellement utiles la socit.

    Nous pouvons ressentir limportance de la volont qui est ncessaire pour faire prendre vie ces crations.

    Celles-ci seront un peu de nous-mme, car nous pouvons faire passer dans lacte de crer toute notre sensibilit, notre amour, notre intelligence.

    16. Le moi spirituel

    Nous avons parl pour linstant de trois des composantes de la nature humaine : le corps physique, motionnel et mental.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 35 Parution du 25 juin 2006

    Ces trois composantes naissent en mme temps que le corps physique, se construisent anne aprs anne et forgent en nous une apparence et une personnalit.

    Nous sommes en gnral daccord pour remarquer que nous sommes tous diffrents, avec un caractre particulier, des aptitudes plus ou moins prononces dans tel ou tel domaine : les sciences, les arts, le commerce, les langues, lducation

    Nous pouvons lgitimement nous demander si tout ce parcours de la vie qui va de lenfance au monde adulte (famille, travail, loisirs) puis enfin la vieillesse a un sens pour ltre humain.

    Les religions ont tent dapporter une rponse qui nous semble plus ou moins satisfaisante.

    Trouvons-nous dans ltre humain quelque chose de plus ?

    Cette fois aucun raisonnement ne peut nous aider. Pour franchir le cap de cette difficult, je peux soit faire confiance aux personnes qui ont une exprience dans ce domaine, soit me pencher sur les grands textes religieux ou encore couter ma lumire intrieure.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 36 Parution du 25 juin 2006

    Le rsultat de cette tude sera en fait, une synthse personnelle de diffrentes influences extrieures et intrieures.

    Cette synthse, bien quimparfaite peut aider les personnes qui liront ces lignes, non pas adhrer une nouvelle religion, mais faire leur propre chemin intrieur, leurs propres dcouvertes.

    La plupart des religions pensent que quelque chose en lhomme survit aprs sa mort et galement, que ce qui survit est ternel.

    Sur terre nous sommes mme de vrifier que tout ce qui nat un jour, meurt un jour. Ceci est une donne universelle, qui ne connat pas dexception ma connaissance.

    Cette donne concerne aussi bien les plantes, les animaux, les hommes que la matire de la terre et de lunivers.

    Notre systme solaire est apparu, daprs les scientifiques il y a environ cinq milliards dannes et disparatra dans un temps peu prs analogue. A lchelle de lhomme ceci peut sembler ternel, mais la fin du systme solaire parat inluctable.

    Si quelque chose en nous est ternel, il ne peut donc sagir de notre corps physique, ni de nos corps motionnel et mental.

    Cette partie de nous qui est ternelle est donc de nature plus spirituelle. Pour simplifier, je vais nommer cette partie, le moi spirituel.

    Le moi spirituel est donc un lment constitutif de lhomme qui est ternel et qui est pendant toute notre existence terrestre en contact troit avec notre individualit, notre moi personnel.

    Que veut et fait le moi spirituel ?

    Le moi spirituel de chaque homme nest ni compltement heureux, ni parfait, car sil possdait le bonheur et la perfection, elle se manifesterait galement dans chaque homme.

    Notre moi spirituel va donc chercher acqurir le bonheur en ralisant des expriences de vies travers les diffrents vhicules qui lui sont rattachs : les corps physique, mental et motionnel.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 37 Parution du 25 juin 2006

    Nous pouvons comparer le moi spirituel un conducteur et ses vhicules une voiture qui lui permet daller dun point un autre.

    Sans cette voiture le conducteur aurait beaucoup de difficults parcourir de grandes distances. Ainsi en est-il du moi spirituel, qui sans ce corps aurait beaucoup de mal progresser vers le bonheur et la perfection.

    Le bonheur quil veut acqurir est un bonheur quil veut avoir sur terre et quil dsire voir se prolonger aprs la vie.

    Les expriences de vies vont donc tre mmorises et assimiles par le moi spirituel pour quelles lui soient utiles aprs.

    De la mme faon que nous faisons de temps autre une synthse de nos expriences de vie en rflchissant sur ce qui t russi ou moins bien russi, le moi spirituel va devoir faire un travail pendant cette vie et un peu aprs pour assimiler toutes ses expriences , ses instants de vie.

    17. Lvolution du moi spirituel

    Le moi spirituel a devant lui lternit.

    Ce terme ternel est quelque chose de difficilement comprhensible pour lhomme, car comme je le disais, rien nest ternel sur cette terre et dans notre univers.

    Lorsque lon parle dternit, on parle de quelque chose qui na pas de fin. Mais on devrait galement parler de quelque chose qui na pas de dbut.

    Car comme je lai montr dans notre univers sensible, tout ce qui a un dbut a galement une fin.

    Ce qui na pas de dbut et pas de fin na donc pas fait lobjet dune cration. Il existe de tout temps, mais sa nature peut avoir chang ou t modifie au cours du temps.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 38 Parution du 25 juin 2006

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 39 Parution du 25 juin 2006

    Si je prends un lac et que je considre sa composition. Toute la substance liquide de ce lac est compose deau. Si je considre leau comme tant ternelle, sans dbut ni fin, je peux voir que cette eau et toutes les molcules qui la composent, vont subir des changements. Leau va svaporer, se condenser en nuages, redescendre sur terre en pluie, couler dans les ruisseaux, dans les fleuves, puis dans la mer. La quantit de molcules deau sur terre va rester la mme mais chaque molcule aura vcu une vie propre puis sera revenue la fin du cycle dans le grand ocan.

    Nous pouvons apprhender la recherche du moi spirituel comme un long voyage pour tenter de rejoindre la source ou locan dont-il est issu.

    18. La perception du temps

    De son origine, infiniment petit, faible, insignifiant comme un atome, le moi spirituel va sloigner de la source et entrer dans le cycle du temps.

    Le temps est peru par la conscience partir du mouvement. Cette perception du mouvement fait qu chaque instant, un lment de ma conscience a chang, volu.

    Si rien ne change et nvolue pour le moi spirituel, alors le temps disparat.

    Sur terre nous avons cette perception du temps, par le cycle de jour et de nuit du fait de la rotation de la terre sur elle-mme. Grce la lune et son disque ou croissant qui varie tous les jours, les anciens ont instaur un calendrier mensuel.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 40 Parution du 25 juin 2006

    Par le cycle des saisons li au dplacement de la terre autour du soleil est venu le calendrier annuel. Le temps galement scoule pour nous, car notre cur bat avec un certain nombre de pulsations par minute. La nature et notre environnement changent ; nous avons la perception du vent, de la lumire, de leau qui scoule, des plantes qui croissent et meurent, des oiseaux, des animaux qui voluent cot de nous. Tout bouge et change autour de nous. Chaque jour nous accomplissons des tches rptitives. Nous dormons, puis nous nous rveillons, nous allons ensuite nous laver, manger, shabiller, aller au travail Il ny a peut-tre quen dormant, que nous avons limpression que le temps sest arrt ou modifi.

    Il ne faut pas confondre la mesure du temps et la perception du temps. La mesure du temps nous est donne par les horloges. La perception du temps nous est donne par notre conscience.

    Regardons un tudiant qui attend avec anxit dans un couloir du lyce les rsultats dun examen qui vont tre affichs. Il dambule dans le couloir, il essaye

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 41 Parution du 25 juin 2006

    doccuper son temps en regardant ou coutant les autres tudiants, il jette frquemment un coup dil rapide sur sa montre, rien ne se passe, rien navance, le temps est trop lent. Tout coup, une porte souvre, un adulte porte des feuilles et se dirige vers les panneaux daffichage, ce mme tudiant sent son cur qui commence battre plus fort, plus vite. Il sapproche des panneaux daffichage, cherche rapidement son nom. Oui, son nom figure dans la liste des personnes qui ont russi lexamen, il sent monter en lui une motion, une joie intense. Le temps est devenu trs dense, il peroit en un instant tous les efforts quil a faits, toutes les preuves quil a endures pour arriver ce rsultat.

    19. Les transformations du moi spirituel

    Comme nous lavons indiqu au dbut de cet ouvrage, lobjectif de lhomme est datteindre le bonheur, la flicit. Nous pouvons nanmoins constater que le bonheur reste un idal qui est trs difficile raliser sur terre. Nous prouvons pendant cette vie quelques moments o nous avons parfois le sentiment dtre dilat par un bonheur, une joie intense et ce sentiment schappe, svanouit peu de temps aprs et nous laisse sur notre faim.

    Le moi spirituel va utiliser la voie de lvolution comme mthode pour tendre vers cet objectif.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 42 Parution du 25 juin 2006

    Lorsque le moi spirituel sera arriv la fin de son voyage au bout de milliards dannes terrestres, il aura vcu tout au long de ces annes une transformation sans prcdent.

    Nous allons essayer de comprendre quelles seront les transformations de ce moi spirituel travers la vie terrestre.

    En relation avec ses trois corps, physique, motionnel et mental, lhomme tout au long de son existence va tre soumis un processus dchanges continuels. Des impulsions volontaires du moi spirituel, vont engager lhomme dans laction grce aux mouvements et la mobilit du corps physique. Ce corps, travers ses sens et ses actions, va envoyer en retour des informations au moi spirituel. Ces informations vont passer travers les filtres du corps motionnel et du corps mental. Le moi spirituel va faire une synthse des informations transmises, les intgrer sa mmoire, sa nature vibratoire et gnrer de nouvelles impulsions volontaires. Ce processus se rptera ainsi pendant toute la vie.

    Dans un change, il y a deux lments principaux. Il y a un metteur, cest celui qui donne. Il y a un rcepteur, cest celui qui reoit. Tous les changes se font sur ce principe.

    Le but du moi spirituel va tre de donner et de recevoir. Pour parvenir cet objectif la volont du moi spirituel doit se dvelopper pour orienter les actions afin de donner ce quil possde et de recevoir ce quil ne possde pas encore.

    Lorsquune personne donne beaucoup delle-mme, dans ses actions, matriellement, affectivement, intellectuellement, spirituellement, on dit quelle agit avec amour.

    Lorsquune personne a reu beaucoup des autres, sil sagit de bien matriels on dit quelle sest senrichie, sil sagit des biens affectifs, intellectuels, spirituels on dit quelle possde la sagesse.

    Nous voyons apparatre les trois qualits que le moi spirituel va chercher dvelopper : la volont, lamour et la sagesse.

    20. Lamour

    Nous avons dans la nature des exemples qui nous font penser lamour inconditionnel ; cest dire lacte de donner sans retour.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 43 Parution du 25 juin 2006

    Le meilleur exemple est celui du soleil, qui prodigue toute la terre ses rayons de lumire et de chaleur. Grce au soleil la vie peut natre, spanouir sur terre.

    Chaque parcelle de cette terre de par sa rotation reoit la lumire solaire avec plus ou moins dintensit selon lheure du jour, sa position de lquateur aux ples et galement en fonction de la couche nuageuse. Le soleil dispense ses rayons sur une longue priode lchelle humaine, soit depuis environ cinq milliards dannes et va continuer entretenir la vie encore pendant trs longtemps.

    Si le soleil sarrtait de briller, toute vie disparatrait, mme lhomme ne pourrait probablement rsister malgr sa technologie !

    Chez la femme, lacte gratuit de concevoir un enfant, de lui donner travers la vie intra-utrine tous les lments ncessaires sa croissance pour quil puisse grandir et natre, tout ceci prfigure lamour inconditionnel.

    Chaque femme qui met au monde un enfant, donne une chance ce nouvel tre de pouvoir dvelopper toutes les potentialits de son moi spirituel afin que lui-mme et lhumanit avance un peu plus dans la voie de lamour, la sagesse et la volont.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 44 Parution du 25 juin 2006

    A chaque fois que lhomme donne de son temps, de son nergie dans sa famille, son travail et ses loisirs, il participe au principe du don de soi et de lamour.

    Bien entendu, personne ne peut prtendre lamour total et inconditionnel pendant son existence, car celui-ci se trouve bien au dessus de la condition humaine.

    Si lhomme donne par moments avec amour et sagesse, il va veiller des sentiments de joie, dallgresse chez ceux qui vont recevoir ; il va alors prouver ces mmes sentiments en retour.

    Dans lacte doffrir un cadeau, il y a ce souci de faire plaisir et nous ne sommes pleinement satisfaits que lorsque nous avons russi rendre heureuse la personne qui a reu le cadeau.

    Pour offrir un cadeau il est non seulement ncessaire daimer la personne, mais de rpondre une attente. Que dois-je lui offrir pour lui faire plaisir ? La bonne rponse cette attente est lie ma connaissance de lautre, je dois essayer de me mettre un instant sa place et essayer de ressentir ce qui pourrait lui faire plaisir. Je dois galement passer du temps, dpenser mon nergie et souvent de largent, pour raliser ou aller chercher ce cadeau. Cet acte est un acte volontaire. Pour russir, mon cadeau doit donc tre lexpression dun lan damour, de sagesse et de volont.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 45 Parution du 25 juin 2006

    21. La sagesse

    La vie est une grande cole, ou lon peut apprendre de multiples choses, dans de multiples domaines. Le terme apprendre nest pas restrictif car je place dans ce terme aussi bien : les connaissances acquises grce la famille, la nature, lcole, aux livres ,

    au travail toutes les formes dexpriences de vie positives et ngatives. les expriences relationnelles avec toutes les personnes que jai ctoy

    pendant cette existence. Les instants de bonheur, Les joies, les peines, les dceptions, les

    souffrances

    Tout ce que jai vcu, tout est engrang dans ma mmoire et va faire grandir mon exprience de vie.

    Cette exprience va me permettre de savoir quelles sont les actions qui ont fait quelque peu clore mon bonheur ou celui des autres.

    Fort de cette exprience, je vais tenter dutiliser ce savoir pour faire panouir un peu plus et le plus souvent possible autour de moi cette fleur de joie, de gaiet et doptimisme.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 46 Parution du 25 juin 2006

    Le rsultat sera plus ou moins brillant, mais comme le jeune enfant qui apprend marcher et tombe souvent, la russite et la matrise sont au bout du travail accompli.

    Autour de nous, en ouvrant un peu les yeux, nous pouvons admirer des exemples de la sagesse de mre nature.

    Si nous observons les fleurs, qui rivalisent dimagination pour attirer les insectes avec leur beaut, leur parfum. Tout ceci pour permettre la pollinisation et donc la continuit de lespce.

    Si nous regardons le ciel toil par une nuit claire et sans nuage, o nous voyons les myriades dtoiles qui tournent lentement autour de ltoile polaire.

    Lorsque le chimiste pench sur ses prouvettes, comprend lorganisation intime de la matire et ses vastes proprits.

    Lorsque nous regardons lhomme et la magnifique machine qui forme son corps, l encore nous pouvons tre merveill par la sagesse de mre nature.

    Ces quelques exemples nous permettent uniquement deffleurer le sujet et la vie est trop courte pour pouvoir lpuiser.

    Si nous tudions la nature, lhomme, lunivers, nous allons comprendre que des lois rgissent tous ces domaines et nous pouvons facilement extrapoler en nonant que tout ce qui existe de matriel ou non est galement gouvern par des forces, des lois quil nous reste dcouvrir et appliquer.

    La sagesse implique donc la comprhension et lapplication judicieuse des forces et lois concrtes et abstraites dans notre vie.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 47 Parution du 25 juin 2006

    22. La volont

    La volont est la caractristique primordiale du moi spirituel. Sans celle-ci, il lui serait impossible davancer sur le chemin de lvolution. Cette volont, faible, timide, ballotte par les vents au dpart va progressivement saffirmer pour pouvoir diriger le navire, donner une direction, un cap, qui ne doit pas faiblir si les vents sont contraires.

    On peut comparer la volont au capitaine dun navire, qui a une mission accomplir et qui va dployer toute son nergie pour atteindre son but et ceci malgr les temptes, les vagues, les courants.

    Lorsque le bateau va atteindre la terre souhaite, alors il va faire escale, le capitaine et lquipage vont se reposer, puis quelque temps aprs ils vont r-embarquer avec de nouveaux objectifs, une nouvelle terre atteindre.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 48 Parution du 25 juin 2006

    Nous pouvons comparer la vie sur terre ce voyage en bateau. Arriv bon port, le moi spirituel quitte le navire, se repose, profite du temps qui lui est laiss pour goter paisiblement cette terre promise. Puis vient le temps de reprendre le navire pour un nouvel objectif, une nouvelle terre Bien entendu, pour atteindre cette nouvelle terre, il nexiste pas un chemin unique. Le capitaine doit tenir compte de facteurs importants, refaire le cap intervalles rguliers, corriger la trajectoire de temps autre, aller plus ou moins vite en fonction du vent. Tout ceci est accompli par le moi spirituel avec une notion supplmentaire qui est celle du libre-arbitre.

    23. Le libre-arbitre

    Sommes nous des tres libres ? libres de nos actes et de nos penses ? La rponse cette question est simple. Nous ne sommes pas compltement libres, mais nous avons un certain degr de libert, de libre-arbitre. Je ne suis pas compltement libre sur terre, parce que je ne peux pas dcider par exemple darrter de respirer, de ne plus boire deau car, assez rapidement, ma vie sera en danger. Lorsque je suis encore un bb, je suis compltement dpendant de mes parents ou de ceux qui soccupent de moi, sans eux ma vie ne tient qu un fil. Progressivement, je vais acqurir une certaine autonomie, je vais pouvoir manger seul, marcher, parler, etc. Mon champ de libert va sagrandir paralllement. Devenu adulte, je vais exercer mes pleines responsabilits et l, je serai mme de poser plus compltement des actes lis mon libre-arbitre. Nanmoins, je ne suis pas seul, je suis en socit et des rgles existent pour permettre une vie harmonieuse entre les hommes et les femmes. Si les rgles ne sont pas respectes, je risque de devoir rendre des comptes et la socit prendra parfois des mesures pour me contraindre limiter ma libert.

    Pour le moi spirituel, il existe galement des rgles, des lois respecter. Le libre-arbitre de celui-ci va grandir au fur et mesure de lacquisition de la sagesse. Je connais les lois, je les respecte car celles-ci me permettent dviter la souffrance, je les utilisent pour mon bien et pour celui de tous. En consquence mon champ de libert sagrandit.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 49 Parution du 25 juin 2006

    Comme exemple, on pourrait citer lapprentissage de la marche. Lenfant apprend quil doit marcher sur ses deux pieds, pour pouvoir se dplacer efficacement comme le font les adultes. Pour y arriver, il doit russir maintenir un quilibre en se levant, puis lorsquil avance les pieds. Ceci est automatique maintenant pour nous, mais cela demande de la concentration, de la mthode et persvrance au dbut. Si je tombe, je me fais mal assez souvent. Il faut viter de tomber, pour ne pas risquer de souffrir. Ds que lapprentissage de la marche deviendra un acquis, je vais pouvoir me dplacer dans toutes les directions, attraper ce qui mintresse, voir ce que je ne peux pas voir lorsque je reste assis. En consquence, je vais goter une toute nouvelle libert.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 50 Parution du 25 juin 2006

    24. Lincarnation

    La majorit des personnes qui liront ces pages auront un ge infrieur cent ans. Ceci veut dire que pour celles-ci, le processus de la conception et de la naissance a eu lieu il y a moins dun sicle. Leur moi spirituel, sest donc incarn partir de la conception, sans que la date exacte soit connue. Le terme incarnation, signifie avoir pris possession dun corps physique. Nous avons dit que le moi spirituel tait en chemin sur la longue route de lvolution. Quel est le degr dacquisition de ce moi au moment de lincarnation ? Ceci reste un mystre pour lhomme ordinaire. Mais ce qui est certain est que le moi spirituel possde dj une exprience de vie et quil cherche, avec ce nouveau corps, progresser et accomplir un chemin supplmentaire.

    Voici les moyens qui sont sa disposition : Le choix dun corps, avec ses possibilits et limites gntiques. Le sexe, homme ou femme. La famille, le milieu social dans lequel il nat Le pays, la socit dans lesquels il va voluer Lpoque laquelle, il va sincarner.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 51 Parution du 25 juin 2006

    Tous ces lments vont conditionner sa progression ainsi que le travail quil pourra accomplir.

    Ds que le choix aura t fait et que lincarnation aura eu lieu, ltre humain devra assumer son existence et utiliser au mieux les possibilits qui lui sont offertes.

    Nous pouvons nous demander, sil nexiste pas dautres moyens que lincarnation pour pouvoir voluer et goter un bonheur sans limite.

    Vivre sur terre est pnible, contraignant. Nous devons nous lever tous les jours pour aller travailler ou pour nous occuper des enfants. La vie est risque, nous avons parfois des maladies, des accidents ou encore nous sommes victimes de violences et la fin de notre existence la mort vient nous faucher.

    Il faut comprendre que lorsquun lve na pas un minimum de contraintes et dobligations, il a tendance se laisser vivre, a en faire le moins possible. Ainsi en est-il du moi spirituel, qui ayant une totale libert ngligerait son volution et finirait par trouver son existence morne, monotone. La possibilit dincarnation sur terre est en fait un magnifique moyen pour acclrer notre volution et nous devons nous entraider pour que cela se passe dans les meilleures conditions malgr les inconvnients cits plus haut.

    Lorsque nous passerons de lautre ct de la rivire la fin de notre vie, nous finirons par prendre conscience de la chance que nous avons eue et que parfois nous navons pas saisie.

    Peu de personnes sont mme de se remmorer lexistence du moi spirituel avant la conception. Ceci est vrai, comme il est galement difficile de se rappeler de tous les diffrents moments de notre jeune enfance. Nous semblons amnsiques, mais il existe certaines mthodes qui ont t exprimentes et qui permettent de rappeler notre conscience tous les moments de notre vie actuelle et ceux qui ont prcds. En fait, rien de ce que nous vivons nest perdu. Tout ce qui nous a touch de prs ou de loin est mmoris dans une partie de nous mme non consciente que je nomme le subconscient.

    Le subconscient est comme une vaste bibliothque o sont rangs tous nos livres de vie. Il suffit dentrer dans ce lieu, de consulter les ouvrages qui nous intressent, et de dcouvrir, pas pas, toute la richesse du moi spirituel.

    Ces mthodes ont t principalement utilises en orient, et le terme le plus connu est celui de mditation. Lart de la mditation, me permet de me soustraire

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 52 Parution du 25 juin 2006

    momentanment au monde environnant et de plonger dans mon monde intrieur. Ceci ne peut se faire que si mes sens ne sont pas sollicits, que mes motions et mes penses ne viennent pas me perturber dans cet effort de concentration.

    Lautre mthode est lhypnose. La conscience de veille est alors endormie ou dconnecte et lhypnotiseur peut alors sadresser directement au subconscient. Grce des suggestions appropries, il pourra faire ressurgir les informations concernant le pass proche ou lointain de la personne.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 53 Parution du 25 juin 2006

    25. La voie de lquilibre

    Lhomme doit essayer de vivre harmonieusement avec son corps, son environnement, ses proches. Son objectif est dviter autant que possible toute souffrance, de favoriser son bonheur et celui des autres. A chaque fois quil pose une action, celle-ci a une consquence. Cette consquence sera favorable ou non pour lui.

    Si je mange pour nourrir mon corps, je peux manger juste la quantit ncessaire et de manire quilibre; alors il est probable que mon corps ragira en conservant ou en amliorant ma sant. Si je mange trop, ou si ce que je mange nest pas de bonne qualit alors mon corps ragira par des malaises, une maladie, je vais donc souffrir assez rapidement. Si je ne mange pas assez, je vais voir ma sant se dtriorer, je vais perdre mon entrain, mon nergie. Toutes mes actions me demanderont plus deffort. Je peux faire galement des malaises, et tt ou tard si je prolonge le jene, je vais souffrir.

    Si vous analysez bien tous les domaines de la vie, vous comprendrez que si vous ne rpondez pas de manire quilibre aux besoins de votre corps, alors il sen suivra court ou moyen terme des souffrances.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 54 Parution du 25 juin 2006

    Je peux citer entre-autre les fonctions principales du corps: la respiration, le sommeil, lalimentation solide ou liquide, lquilibre calorique, le rythme cardiaque, la locomotion, la sexualit

    Ce qui est vrai pour le corps physique, peut tre vrifi sur nos autres corps motionnel et mental.

    Cette loi de cause effet, lie nos autres corps nest pas toujours immdiate. Si dun point de vue conomique, mon intellect value ou calcule mal les dpenses en fonction des gains, je risque de prendre conscience des consquences travers les dettes que je vais avoir contractes, plusieurs mois aprs. Ceci dans le cas dun emprunt ou dun achat crdit par exemple.

    De mme, sur le plan motionnel, si je misole et que je nai plus de relations avec mes proches, je risque au bout de quelques jours ou quelques semaines dtre triste ou victime dune dprime.

    Si je suis sans arrt en contact avec les autres jour et nuit, je vais avoir de plus en plus de mal les supporter ; alors des conflits vont apparatre.

    Donc, sur le plan relationnel, je dois trouver un quilibre.

    Lquilibre individuel sera variable, dune personne lautre ou en fonction des attentes de chacun une priode de la vie. Je prfre certaines priodes tre plus seul, ou encore dautres priodes ctoyer, frquenter beaucoup de monde.

    Ainsi nos actes ont toujours des consquences si lquilibre propre chaque personne nest pas conserv. Nous ne sommes pas toujours mme de prendre conscience des consquences immdiatement, mais la vie se charge de temps autre de nous le rappeler. A ce moment nous pouvons tre victime de douleurs, souffrances et lon peut esprer que les leons qui seront enseignes de cette manire seront comprises.

    Nous pouvons galement tre victime dautres personnes, comme de nos parents. Dans lenfance et jusqu lge adulte, nos parents cherchent nous duquer mais de par leur propres difficults, leurs imperfections, leur action est parfois trop forte ou trop laxiste. Dans les deux cas nous en subissons ou subirons les consquences, car notre propre construction et quilibre dpend de la qualit des actions de nos parents et entourage.

    La consquence des actes qui sont poss peuvent avoir un impact sur une communaut, des pays entiers. Ceci est vrai dans le cas de conflits et guerre

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 55 Parution du 25 juin 2006

    entre deux pays; cest galement vrai dans la propagation de maladies contagieuses.

    La voie de lquilibre que ce soit pour un individu, pour un couple ou pour un pays est un objectif qui est toujours instable.

    Cest pourquoi nous devons sans relche essayer de conserver lquilibre et mme l amliorer, sachant que rien nest acquis dfinitivement.

    Notre mort, si elle est naturelle sera la consquence dun dsquilibre des fonctions du corps comme par exemple avec les fonctions circulatoire ou cardiaque, les fonctions dlimination rnales, la rgulation de la glycmie

    26. La vrit

    Nous sommes toujours en qute de la vrit, de peur dtre tromp ou de faire nous mme des erreurs.

    Lorsquun jugement a lieu, pour une affaire criminelle par exemple, on essaye de rassembler des preuves de la culpabilit dune personne. Si ces preuves sont suffisantes et que la majorit des jurs est convaincue, la personne est condamne.

    Nous voyons ici que la recherche de la vrit demande au minimum deux choses :

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 56 Parution du 25 juin 2006

    1. apporter des lments de preuves 2. convaincre plusieurs personnes

    Il arrive quune personne condamne soit reconnue innocente plusieurs annes aprs, car dautres lments ont t ports la connaissance de la justice aprs sa condamnation.

    La vrit est quelque chose de difficile obtenir et fragile car elle est trs facilement contestable et critiquable.

    Dans le domaine scientifique, des chercheurs avancent pas pas. Ils font des hypothses, puis cherchent contrler sur un grand nombre de cas que leurs hypothses se vrifient, quelles sont vraies.

    Sil savre que les hypothses recherches ne sont pas vrifies 100%, nous dirons quelles se vrifient avec une certaine probabilit.

    Lorsque je lance un d qui possde six nombres et faces, il y a une chance sur six pour que le nombre trois sorte.

    Par le plus pur des hasards, je peux lancer le d cent fois sans que le chiffre trois ne sorte une seule fois.

    Cest possible, mais peu probable et les mathmatiques me permettent de calculer le facteur de probabilit pour quun tel vnement arrive.

    Autre cas. La science me dit que tout objet que je laisse tomber est attir vers le centre de la terre, par la loi de la gravit et va donc rapidement toucher le sol. Si je gonfle un ballon avec de lhlium ou de lhydrogne alors je peux constater que ce ballon senvole lorsque je le lche, plutt que de tomber et toucher le sol. La loi de la gravit est prise apparemment en dfaut.

    Pour expliquer ce phnomne, je ne peux le faire que si je prends en considration dautres lments, comme la prsence de lair dans ce cas.

    Pour se faire une ide juste sur les choses, il faut regarder tous les aspects de lobjet que lon analyse.

    Si deux personnes sont face face et regardent une pice de monnaie. La premire personne va voir le ct pile, la deuxime le ct face.

    Lorsque je vais demander ces personnes de dcrire la pice, leur description va tre trs diffrente voire oppose. Elles auront limpression de possder chacune

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 57 Parution du 25 juin 2006

    la bonne version des faits, de la vrit, mais en fait la vrit expose par chaque personne sera partielle.

    Pour avoir une ide plus juste, je ne vais pas dire quil y a une des personnes qui a raison et lautre tort. Non, je vais rassembler lensemble des informations, en faire une synthse et donner une description plus globale de la pice avec son ct pile, son ct face et mme sa tranche.

    Lorsquune personne me raconte une exprience vcue, je vais devoir me poser les questions suivantes :

    La personne cherche telle exposer la ralit de son exprience ou me tromper ?

    Si elle tente de dire la vrit, les faits quelle rapporte sont-ils partiels ou complets ?

    Quelle est la part dobjectivit et de subjectivit dans ce quelle raconte ? A telle des photos ou gard des lments qui peuvent tayer les faits ? Puis-je par moi mme vrifier au moins quelques lments ? Est-ce que je peux rencontrer dautres personnes qui ont t tmoins de la

    mme exprience ?

    Aucune organisation nest labri de lerreur, et ne possde la vrit avec un grand V. Lhistoire des organisations scientifiques et religieuses est pleine dexemples o des erreurs ont t faites.

    Ce nest pas pour autant que nous devons nous arrter et considrer que la vrit nest pas atteignable.

    Il faut parfois du temps, des annes, de nombreuses vies, mais un jour la vrit doit surgir et clater si elle nous est ncessaire ou vitale.

    Nous avons plus que jamais lopportunit, notre poque, de nous faire une ide la plus exacte possible, proche de la vrit, des questions qui nous proccupent.

    Nos propres ressources intrieures et la multiplicit des informations qui circulent sont mme de nous clairer sans commune mesure avec les poques qui nous ont prcdes.

    Donc soyez-en convaincu, cherchez, luttez patiemment et aucune question ne restera sans rponse.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 58 Parution du 25 juin 2006

    27. La dualit

    Dans la nature chaque nergie possde son contraire ou encore son complmentaire.

    La lumire et lobscurit La chaleur et le froid Le masculin et le fminin Llectricit positive et ngative Lattraction et la rpulsion magntique Le feu et leau

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 59 Parution du 25 juin 2006

    Au niveau de lhomme, je peux faire correspondre chaque qualit son dfaut correspondant

    Lamour et la haine La vrit et le mensonge La justice et linjustice La force et la faiblesse La sant et la maladie

    L encore nous touchons une loi universelle qui nonce que chaque nergie possde son contraire ou son complmentaire.

    Ces deux lments qui ne vont pas lun sans lautre, apparaissent comme indispensables la vie.

    Les plantes, par exemple sont constitues, pour une bonne part, deau et de feu . Leau est puise dans le sol et le feu est apport par la lumire et sa chaleur. La lumire est convertie par la chlorophylle et ensuite utilise par la plante pour crotre et emmagasiner sa propre nergie. Lorsque nous mangeons des plantes, des fruits ou des lgumes, nous utilisons cette nergie, sous forme de glucides, lipides et protides. Cette nergie est restitue lorsque lon brle la plante, comme du bois par exemple. On voit alors la lumire et la chaleur qui se dgagent ; leau svapore et il reste des cendres dont le poids est faible par rapport au poids initial.

    Comme autre exemple, on peut citer le masculin et le fminin. La plupart des tres vivants sont sexus et pour pouvoir se perptuer, faire survivre lespce, ils ont besoin dassocier leurs principes fminin et masculin pour gnrer un nouvel tre.

    Dans le domaine des qualits de lhomme ou de la socit, aucune qualit ne peut exister sans son oppos.

    La justice ne peut se concevoir que si linjustice est possible.

    Ainsi, pendant son existence, lhomme apprend connatre, puis travailler progressivement toutes les qualits quil peut dvelopper en lui grce la prise de conscience quil acquiert lorsquil avance ou recule dans cette dmarche.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 60 Parution du 25 juin 2006

    Dans lunivers, les forces opposes crent le mouvement comme les forces centrifuge et centripte entre les plantes et le soleil qui permettent la rotation de chaque plante autour du soleil une distance dfinie.

    La batterie lectrique, avec ses deux ples positif et ngatif, cre un mouvement dlectrons ds quun conducteur est branch entre les deux ples. Alors nous avons de la chaleur, de la lumire parfois et encore dautres phnomnes lectriques.

    En rsum, toutes les nergies opposes sont lorigine du mouvement, du temps et en dfinitive de la vie.

  • La vie de la naissance la mort Philippe Lemaire page 61 Parution du 25 juin 2006

    28. Lme

    Ds la naissance, le moi spirituel est revtu dun corps physique, quil va occuper jusqu sa mort. Nous avons donc deux lments trs diffrents en prsence, le premier ternel et le second mortel.

    On peut dire que le moi spirituel est de nature positive (le conducteur) et le corps physique de nature ngative (le vhicule).

    La croissance du corps motionnel et du corps mental ne sera possible que par linteraction mutuelle du moi spirituel avec le corps physique, avec comme moteur lacti