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Dossier Collège 2016 : mieux apprendre pour mieux réussir • Socle commun, parcours éducatifs : le point sur la réforme • EPI, AP, bilangues : les premières expérimentations • Les nouvelles pédagogies numériques ÉCOLE-ENTREPRISE : les CLEE de la réussite LA LIBERTÉ, L’ÉGALITÉ ET LA FRATERNITÉ vues par des collégiens 69 le magazine de l’académie de Rennes 2016-2017

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DossierCollège 2016 :mieux apprendre pour mieux réussir• Socle commun, parcours éducatifs :

le point sur la réforme • EPI, AP, bilangues :

les premières expérimentations• Les nouvelles pédagogies numériques

ÉCOLE-ENTREPRISE :les CLEE de la réussite

La LIbERTÉ,L’ÉgaLITÉET La fRaTERNITÉvues par des collégiens

69le magazine de l’académie de Rennes 2016-2017

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‘‘ Ambition, excellence et exigence au service de chaque parcours de réussite ’’ : l’engagement du projet de l’académie de Rennes pour la période 2016-2019 s’inscrit au cœur de la loi de refondation de l’École. Certes, notre académie se distingue par de bons résultats mais ceux-ci ne doivent masquer ni les défis ni les enjeux.

L’ambition, afin de donner les mêmes chances de réussite à tous les élèves et être garant d’une société du vivre ensemble. Sur certains territoires de notre académie les différences d’origine sociale ont accru les inégalités de réussite scolaire. En éducation prioritaire, des moyens sont mobilisés pour la scolarisation des enfants de moins de trois ans, pour la création de postes dans le cadre du dispositif ‘ ‘plus de maîtres que de classe’’, pour des effectifs allégés. J’ai engagé, avec les collectivités locales concernées, un travail pour veiller à l’équité territoriale dans les zones d’éducation prioritaire et dans les zones rurales. Conforter les parcours des élèves du lycée vers l’enseignement supérieur reste un enjeu majeur pour notre académie. Les lycéens bretons ont toute leur place dans les BTS, classes préparatoires, universités, IUT et grandes écoles présentes dans les quatre départements. Enfin j’ai souhaité que notre académie se dote à la rentrée 2016 d’un centre académique de scolarisation des élèves allophones (CASNAV) afin de scolariser dans de bonnes conditions les élèves qui arrivent sur notre territoire sans la maîtrise de la langue française.

L’excellence par l’acquisition des savoirs fondamentaux tout au long de la scolarité obligatoire de 6 à 16 ans, articulés autour des nouveaux cycles, de nouveaux programmes à l’école élémentaire et au collège qui complètent ceux mis en place, par anticipation, l’année dernière à l’école maternelle. Le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture définit ce que l’élève doit savoir et maîtriser. Un nouveau livret scolaire unique numérique rendra compte aux parents des acquis de leurs enfants du CP à la classe de troisième.

L’exigence car nos écoles, collèges et lycées s’adaptent aux enjeux contemporains de la société de la connaissance : apprentissage d’une LV1 dès le cours préparatoire, d’une LV2 dès la cinquième, d’un enseignement moral et civique et de l’éducation aux médias et à l’information, des langues et cultures régionales, d’une culture numérique… Et, aussi en termes de compétences attendues dans la société du XXIème siècle : travailler ensemble dans une démarche de projet qui associe les enseignements disciplinaires et les enseignements pratiques interdisciplinaires. Le lycée confirme aussi son évolution avec la mise en place d’un enseignement facultatif d’informatique et des sciences du numérique commun aux trois séries dès la classe de première générale.

Grâce à ses partenaires et à sa mobilisation, de la maternelle au lycée, l’École fait vivre les valeurs de la République et crée les conditions d’un climat scolaire propice au travail et à l’épanouissement personnel des élèves. Ainsi, j’ai signé le 27 mai 2016, avec le Président du Conseil régional de Bretagne, une déclaration commune ‘‘ pour une action concertée au service de la réussite et de l’épanouissement des lycéens de Bretagne ‘‘.Pour accompagner l’ensemble de ces nouveautés, j’ai engagé un effort sans précèdent sur la formation des personnels qui se poursuivra tout au long de l’année scolaire 2016 -2017.

En cette rentrée 2016, les professionnels de l’Éducation nationale construisent une école plus juste, plus inclusive, où le dialogue s’installe avec les familles dans l’intérêt de l’enfant, où chaque élève progresse, renforçant ainsi son plaisir d’apprendre et de prendre pleinement part au monde de demain.

Thierry TERRETRecteur de l’académie de RennesChancelier des universités de Bretagne

Bloc-notes n° 69 septembre 2016n° ISSN : 1254-3640

directeur de la publication > Thierry Terretrédactrice en chef > Céline Guerrandrédactrice en chef déléguée > Fanny Le Galloucomité éditorial > Laurent Blanès, Armelle Fellahi, Loïc Le Gouzouguec, Hervé Prigent, Lionel Varichonmaquette - infographie > Jmarc Guillotin, Bruno Moneraiscrédit photos > rectorat com’, académie de Rennes sauf mentions contraires version en ligne - pdf > ac-rennes.fr contact > Bloc-Notes - Rectorat d’académie 96 rue d’Antrain - CS 10503 35705 Rennes Cedex 7 [email protected] - www.ac-rennes.fr

impression > 5 500 ex - Calligraphy Print

Photo de couverture : Victoria Roussel, élève au lycée professionnel La Closerie à Saint-Quay-Portrieux, lauréate nationale du concours photo ‘‘ Vive le bac pro ! ’’Elle a reçu, accompagnée de Fabien Dagorn (le modèle),son prix des mains de la Ministre le 11 mai 2016.

L’académie de Rennes a choisi d’intégrer la communication impriméedans sa démarche globale de développement durable et éco-responsable.L’impression du Bloc-Notes se fait sur du papier certifié PEFC (issu des forêts gérées durablement), chez un imprimeur “Imprim’vert®” labellisé pour son programme de protection de l’environnement.

édito

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ac-rennes.fr

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Merci aux 102 personnes ayant contribué à la réalisation de ce numéro >Aurélie Adam-Riou, Marianne André, Mireille Andreolli, Stéphanie Bachelot, Hervé Baert,Jean-Yves Bahers, Sandrine Baud, Claire Berest, Ambroise Besnard, Sandrine Bétrancourt,Joël Bidard, Laurent Blanès, Caroline Blemus , Floriane Blusseau, René Bouillon, Mickael Brignon,Michel Canerot, Loïc Charles, Patricia Chrétienne, Michel Cillard, Caroline Clarebout, Hélène Coppeaux, Yann Coquet, Jocelyne Cornec, Isabelle Couëdon, Alan Coughlin, Fabien Dagorn, Fabrice David, Fanny de La Haye, Manuel de Lima, Benoît Denis, Vincent Didier, Alain Dorniol, Stephan Duchscher, Valderez Durant, Françoise Dutertre, Philippe Ermenault, Armelle Fellahi, Pascal Fleury, Denis Florance, Julien Gagnebien, Elise Gaillard, Gaëlle Gall-Ménier, Johann Gérard, Nicole Guénneuguès, Arnaud Guilbert, Delphine Guillemot, Rémy Guillou, Jean-Marc Guillotin, Sylvain Gru, Philippe Halleguen, Léo Henry, Nathalie Hudaverdian, Yann Jacob, Isabelle Josse, Guy Josselin, Sylvie Labigne-Le Monze, Mari-Haud Lacroix, Anne-Marie Lamande, Jean-Yves Le Clerc, Pascale Le Flem, Loïc Le Gouzouguec, Olivier Le Magoarou, Gwenola Le Martelot Espaze, Fabienne Lefeuvre, Bérangère Lefort-Debar, Pierre Leguérinel, Catherine Lépinel, Olivier Lerbour, Emmanuelle Leroy, Émilie Luneau, Yveline Marjeot, Sylvie Meunier, Maud Millet, Sophie Mokhtari, Agnès Monfront, Bruno Monnerais, Sébastien Peigné, Catherine Pequin, Didier Peyrouse, Hervé Prigent, Valérie Rabin, Claude Rousseau, Yannick Ruban, Frédéric Surget, Christine Rivalan Guégo, Christophe Rivoallan, Joanna Robic, Armelle Roullé, Victoria Roussel, Arnaud Rupin, Pauline Sauveur, Jérôme Sénac, Gérard Sensevy, Céline Serrand, Mireille Sicard, Alain Van Sante, Lionel Varichon, Nathalie Volant, Christian Willhelm.

En direct des établissements 16......[ De l’art d’enseigner les mathématiques Deux mots par jour pour combattre l’inégalité linguistique

17......[ Apprendre l’informatique sans ordinateur 3 000 élèves chantent en cœur

18......[ Faire revivre l’Histoire aux élèves Vivre pendant la guerre avec le docgame ‘‘ Classe 1914, ne m’oubliez pas !’’

19......[ Persévérance scolaire : la MLDS ré-invente les parcours L’Atelier des possibles : du décrochage à la persévérance

20......[ Les élèves de STI2D formés à la cybersécurité Lycées et universités échangent leurs services

21......[ Les ‘‘ Technologies et usages numériques ’’ ont leur campus Wooden World : mini-entreprise, grands talents !

22......[ Éduquer à la mixité Pascal Olivard, premier président de l’Université Bretagne Loire

23......[ De l’engagement des élèves

Formation24......[ Des formations en ligne via la plateforme M@gistère Des cycles de formation pour sensibiliser à la diversité et à l’accueil des élèves porteurs de handicap Le Plan académique de formation 2016 -2017 (PAF)

La parole aux élèves ‘‘La liberté, l’égalité et la fraternité vues par des collégiens’’25......[ La liberté enchaînée

26......[ L’égalité : la base du bien vivre ensemble L’inégalité au collège, c’est quoi ?

27......[ Se comporter entre frères Rien n’est jamais simple

L'académie de Rennes 04......[ Chiffres clés

L’actualité de l’académie 05......[ Création de deux nouveaux comités académiques

06......[ Ouverture d’un CASNAV Une nouvelle carte des langues

07......[ École-entreprise : les CLEE de la réussite Plus de 500 apprentis et services civiques recrutés par l’académie

08......[ Plan numérique : 179 établissements ‘‘ connectés ’’ en 2016 Cartoun cartonne

09......[ Redon expérimente la mixité sociale au collège L’ENT toutatice.fr évolue

10......[ Des référents thématiques dans toute l’académie De nouvelles modalités contractuelles pour le réseau associatif Diwan

Dossier 11......[ Chronologie de la réforme

12......[ Un nouveau socle commun La santé des élèves dans un 4ème parcours éducatif

13......[ Accompagner chaque élève Des apprentissages pluridisciplinaires

14......[ Cycle 3 : faire vivre la liaison CM2-6ème

Sprechen Sie bilangues ?

15......[ Quand le numérique aide à ré-inventer la prédagogie

Sommaire

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Chiffres clés04 l ’académie

L’ACADÉMIE

LES EFFECTIFS

La région académique Bretagne comprend uniquement l’académie de Rennes4 départements (Côtes d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan)3 millions d’habitants (5,1% de la population nationale métropolitaine)12 BAPE(Bassin d’animationde la politique éducative)

LE BUDGETChiffres 2015

2,72 milliards d’eurosBudget annuel

1er et 2nd degrés publics et privés

618 627 élèves328 370 1er degré 290 257 2nd degré

115 715 étudiants*

16 062 étudiants en BTS et CPGE81 262 étudiants en université18 391 étudiants en écoles et universités privés

*chiffres 2014

LES RÉSULTATSSession 2016

91,6 % de réussite au DNB

92,1% de réussite au Bac

21 938 diplômes délivrés2631 DUT, 1845 diplômes d’ingénieurs, 9 822 cursus Licence, 6 289 cursus Master, 519 cursus Doctorat, 832 diplômes de santé délivrés par les universités

Prévisions 2016

LES ÉTABLISSEMENTSChiffres 2016

3 022 établissements2 416 écoles, 388 collèges,

122 lycées, 5 EREA,57 lycées professionnels,

34 CFA

Retrouveztous les chiffres

de l’académie sur ac-rennes.fr

LES PERSONNELSChiffres 2015

54 299 salariés44 017 enseignants

17 506 dans le 1er degré23 074 dans le 2nd degré

3 437 dans l’enseignement supérieur4 947 DIEO

(personnels de direction, d’inspection, d’éducation, d’orientation)

3 024 ATSS (personnels administratifs, techniques,

sociaux et de santé)2 139 ITRF

(ingénieurs et techniciensde recherche et de formation)

172 personnels de bibliothèque

Quimper

2222222256556

53335Brest

AurayPloërmel

GuingampLannion

PontivyLoudéacLorient

QuimperléBain de BretagneRedon

CombourgDinan-St-MaloSt-Brieuc

FougèresVitréRennes

2929Carhaix-Morlaix

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Chiffres clés05l ’actual i té de l ’académie

Création de deux nouveaux comités académiquesUn comité dédié à la santé et la citoyenneté et un second dédié à la formation continue

vont être mis en place à partir de septembre 2016.Pilotage, objectifs, fonctionnement, projets : présentation de ces deux instances.

Comité académique d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC)Un CESC va être mis en place à partir de septembre 2016.Instance de réflexion, d’observation et de veille, le CESC académique définira et conduira des actions d’éducation et de prévention des conduites à risques dans le domaine de la santé et de la citoyenneté et sera chargé d’établir des préconisations, principalement dans les deux domaines suivants :- le registre Santé et Social, avec l’ouverture d’un chantier visant à élaborer un plan académique

pluriannuel spécifique dans ces deux domaines, entre autre en termes de prévention des conduites à risques prépondérantes sur la région (suicide et alcoolisme). Ce plan s’inscrit dans un projet éducatif global et intègrera notamment la mise en œuvre du ‘‘parcours santé‘‘ (voir dossier réforme du collège) ;

- le climat scolaire, par la mise en place d’une politique globale visant à faire diminuer les violences en milieu scolaire. Il s’agira de définir les stratégies pédagogiques à mettre en œuvre en faveur de l’engagement et de la motivation des élèves, et d’établir le cadre d’action. Le CESC aura notamment pour mission de travailler en étroite collaboration avec les familles et les partenaires afin d’améliorer la qualité de vie à l’école.

Au-delà de ces deux thématiques, le CESC aura également à travailler sur la question des valeurs de la République, en réalisant par exemple un suivi de la mise en place du parcours citoyen et en interrogeant l’utilisation de la réserve citoyenne.

Comité Académique de Pilotage de la Formation continue (CAPIFOC)Cette instance a pour vocation à être consultée sur la politique de la formation continue de l’académie et à participer à l’évaluation des plans académiques de formation, et plus précisément :- de mettre en place des tableaux de bord - d’articuler davantage les différentes facettes de l’existant - de proposer le plan académique de formation des personnels du premier et du second degré- d’organiser des formations d’initiative locale- de préparer aux concours des personnels de direction et d’inspection

Présidée par le Recteur, et animée par la Doyenne des IA-IPR, cette instance comprend le Secrétaire général ou son représentant, les IA-Dasen, les deux doyens, la responsable du SAFOR, le DAN, le DAFPE, le DAFPIC et la responsable du CASNAV, un IENA, deux représentants de l’ESPE et deux chefs d’établissement, qui ont accepté d’enrichir la réflexion collective : Marie-Françoise Brilhault, proviseur du lycée Pierre Mendès France (Rennes) et Éric Le Borgne, responsable de la cité scolaire Jean Moulin (Châteaulin, Finistère).

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ÉGALITÉ Un centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des élèves issus de familles itinérantes

et de voyageurs (CASNAV) ouvre dans l’académie de Rennesà compter du 1er septembre 2016.

Structure destinée à la scolarisation et à l’orientation des mineurs nouvellement arrivés en France ou issus de familles itinérantes, le CASNAV est à la fois un centre de ressources, un pôle d’expertise et une instance de médiation et de coopération.‘‘ Comme partout en France, la Bretagne connaît des arrivées nombreuses de demandeurs d’asile, de mineurs isolés ou de réfugiés. L’ob-jectif est d’assurer à ces enfants et à leur famille un accueil et une scolarisation aussi équi-tables que possible ’’ indique Sophie Mokhtari, inspectrice et responsable du CASNAV.Coordonné et animé par un responsable académique, le CASNAV est constitué d’un comité de pilotage, de quatre pôles départe-mentaux, et d’un réseau de référents-coor-donnateurs sur le terrain. Ses missions consistent à :- Développer le projet annuel d’actions, dont les

actions de médiation.- Assurer une coopération active et permanente

entre les services académiques et départe-mentaux, les communes, les services sociaux et les partenaires extérieurs.

- Constituer et actualiser un tableau de bord quantitatif et qualitatif, afin de contribuer au pilotage, aux organisations et à l’évaluation des dispositifs académiques.

Centre de ressources, il met à disposition des personnels et des établissements, documen-tation et outils spécialisés pouvant apporter un appui technique, méthodologique et péda-gogique. Le CASNAV assure également la formation des enseignants et intervient dans l’accompa-gnement des cadres en assurant l’information et la formation nécessaires à l’accueil et au suivi du parcours scolaire des élèves. À ce titre, le responsable du CASNAV est membre du Comité académique de pilotage de la formation continue (CAPIFOC).

>[contact] [email protected]

Ouverture d’un CASNAV06 l ’actual i té de l ’académie

Une nouvelle carte des langues

La stratégie des langues vivantes repose sur la mise en place de nouvelles cartes académiques, sur une amélioration des apprentissages et sur l’instauration d’une dynamique nouvelle en faveur de la mobilité des élèves.La nouvelle carte académique et les nouveaux programmes d’enseignement des langues vivantes étrangères et régionales, qui entreront en vigueur à la rentrée 2016 ont pour objectifs de renforcer l’enseignement des langues, de les diversifier et d’assurer la continuité des parcours linguistiques des élèves.

Le saviez-vous ?• 85 écoles supplémentaires proposent à la

rentrée l’enseignement d’une autre langue que l’anglais, soit 335 écoles au total

• 124 collèges, dont 9 REP, proposent des bilangues

• 89 bilangues de continuité seront proposées dans les collèges publics et privés

• 106 écoles proposeront l’enseignement de l’allemand, soit 88 écoles supplémentaires

• 10 langues vivantes étrangères sont enseignées en lycée dans l’académie

• 2 langues vivantes régionales sont enseignées dans 119 établissements pour le Breton et 5 pour le Gallo

• L’académie compte 2 887 enseignants de langues dans le 2nd degré et 133 assistants de langues en 2015-2016

>[contact] [email protected]

318 établissements de l’académie accueillent actuellement 1 558 élèves allophones

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Le CLEE de Quimper organise à la rentrée une Formation d’Initiative Locale (FIL) sur le thème de la découverte du monde professionnel

07l’actualité de l‘académie

MONDE ÉCONOMIQUE Lancés en décembre 2015 dans le prolongement des orientations du Comité National Éducation Économie (CNEE), les comités locaux école-entreprise (CLEE) sont des partenariats actifs sur le terrain,

forts de leur ancrage territorial. 12 CLEE ont été créés dans l’académie de Rennes.

École-entreprise : les CLEE de la réussite

Des services civiques en renfortAfin de renforcer leur action, les CLEE se sont vus affecter en janvier 2016 des jeunes recrutés en service civique, dont la mission est de contribuer à l’animation locale de la relation école-entreprise. Pour le CLEE de Rennes, Margot a par exemple recensé les actions école-entreprise conduites par les collèges du BAPE et établi des fiches actions type qui

Lieu d’échanges et de ressources entre le monde économique et celui de l’école, le CLEE est une force de proposition et d’action au plus près des acteurs de terrain.Répartis par BAPE, ces espaces sont animés par un chef d’établissement, un directeur de CIO et un représentant du monde économique.Les premières réunions ont d’ores et déjà permis de recenser les actions école-entreprise existantes et d’initier des projets garantissant une dynamique d’échanges entre les deux univers, comme des Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP), l’aide à l’orien-tation pour les jeunes d’établissements dits ‘‘en territoire isolé’’, la découverte du monde professionnel pour des jeunes en situation de handicap.Moins d’un an après leur lancement, plusieurs actions sont déjà formalisées, comme dans le Finistère où le CLEE de Quimper organise à la rentrée une Formation d’Initiative Locale pour des enseignants de collèges sur le thème de la découverte du monde professionnel. Le CLEE de Brest organisera quant à lui un séminaire pour encourager ‘ ‘ les mobilités ’ ’ (sociale, physique, géographique, professionnelle, intellectuelle), thématique qui sera valorisée pendant les trois prochaines années.

permettront de faciliter la mutuali-sation. Des missions qui nécessitent ‘‘ rigueur, aisance dans le travail de rédaction mais aussi de la polyvalence et le sens du contact ‘ ‘ explique-t-elle. Au-delà des compé-tences techniques attendues, il faut ‘‘ du savoir être, indispensable au regard de la diversité des publics rencontrés ’’.

>[contact] [email protected]

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Plus de 500 apprentis et services civiques recrutés

par l’académie

Déjà en 2015, les services de l’académie avaient accueilli près de 60 apprentis, et ce dans des secteurs très variés. Cette année, plus de 80 nou-velles missions sont proposées (administrateur de systèmes, chargé de communication, anima-teur sportif, assistant de direction…) du niveau CAP au Master.

Ces offres s’ajoutent à la trentaine d’apprentis recrutés en 2015 encore en poste à la rentrée, permettant à l’académie d’accueillir plus de 110 apprentis au total. ‘ ‘  C’est une belle occasion de faire connaître nos métiers et nos savoir-faire. Ce sera également pour les collègues maîtres d’apprentissage une nouvelle expérience enrichissante permettant de développer leurs compétences sur les champs de la pédagogie et de l’encadrement  ’ ’ explique la division des services administratifs de l’académie.La rentrée va également permettre à l’académie de Rennes d’être une nouvelle fois un acteur majeur

du développement du plan Service Civique universel souhaité par le Président de la République. Après les 185 engagés ayant répondu présent dans nos écoles, ce sont environ 400 services civiques qui seront accueillis cette année dans les établissements scolaires, afin d’accomplir notamment des missions d’animation de temps d’activités éducatives et pédagogiques ou d’information des élèves sur l’orientation.

>[contact] [email protected]

>[en savoir plus] www.service-civique.gouv.fr

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NUMÉRIQUE En 2015, le Président de la République annonçait un investissement d’1 milliard d’euros sur 3 ans en faveur du numérique à l’école et le lancement du ‘‘plan numérique pour l’éducation’’.

179 écoles et collèges de l’académie sélectionnés seront ‘‘connectés’’ à la rentrée.

Plan numérique pour l’éducation : 179 établissements ‘‘connectés’’ en 2016

08 l ’actual i té de l ’académie

Cartoun cartonne

Cartoun, la cartographie participative des usages pédagogiques du numérique fête ses 18 mois. Créée afin de susciter des échanges autour des pratiques pédagogiques numériques, Cartoun est aujourd’hui adoptée par de nombreux enseignants : plus de 720 retours d’expérience sont ainsi répertoriés en ligne, offrant des idées d’activités à proposer en classe, d’outils numé-riques à utiliser, de projets à mener. De véritables communautés se créent ainsi, prolongeant les échanges initiés en ligne ou lors de rencontres, permettant à chacun d’intégrer le numérique dans son quotidien pédagogique à son rythme et en fonction de son niveau de maturité numérique.Afin de développer les opportunités d’apprendre entre pairs, Cartoun élargit son horizon à la rentrée. Le service informatique académique (SERIA), travaille avec la direction numérique pour l’éducation (DNE) pour offrir ce service aux enseignants de toutes les académies et y associer Viaeduc, le réseau social professionnel dédié aux enseignants.

>[ensavoirplus] Pour accéder à Cartoun : toutatice.fr

pements mobiles collectifs et en ressources numériques privilégiant interactions, usages collaboratifs et créatifs. Après une première année d’expérimentation, les équipes du collège connecté Max Jacob à Quimper observent déjà de nouvelles dyna-miques. Chaque salle de classe est désormais équipée d’un ordinateur, et de nombreux outils comme des tablettes ou des visualiseurs sont mis à disposition des enseignants afin d’être intégrés aux temps d’enseignement. Au-delà de l’aspect technique, l’échange et l’en-traide sont des facteurs clés de la réussite du plan numérique, notamment en contribuant à diversifier les situations d’apprentissage au sein de l’espace éducatif 1. Au collège, ces temps prennent la forme de ‘‘ Cafés pédago-giques du numérique ’’ où chaque jeudi midi, les enseignants partagent de vrais moments de convivialité autour de leurs pratiques numériques. L’un d’entre eux est par ailleurs désigné comme référent aux ressources et aux usages pédagogiques du numérique (RRUPN), épaulé par une équipe de trois professeurs. Nouveau venu, le collège Anne Frank à Plescop démarrera l’expérimentation à la rentrée. Ouvert depuis la rentrée 2012, l’établissement

Préparer l’école et la jeunesse aux enjeux d’un monde en profonde mutation en favo-risant les usages du numérique dans les apprentissages, tel est l’ambition du plan numérique pour l’éducation. La première étape vise à permettre à des établissements scolaires pionniers d’expérimenter de nouvelles formes d’enseignement et d’appren-tissage grâce au numérique. Objectif : équiper tous les collégiens d’ici la rentrée 2018.Après l’intégration de 11 écoles et 12 collèges de l’académie de Rennes au plan numérique en 2015, 156 établissements scolaires supplémen-taires seront ‘‘ connectés ’’ à la rentrée. Accom-pagnés dans leur projet, ces établissements seront dotés par les collectivités en équi-

bénéficie de locaux parfaitement adaptés à l’arrivée de nouveaux outils numériques, plusieurs salles disposant de tableaux inte-ractifs et de postes informatiques en ilôts. Ce contexte favorable, motivant pour les enseignants et pour les élèves, a déjà généré de nouvelles façons d’enseigner et d’ap-prendre. ‘‘ À travers l’échange de pratiques, les enseignants s’emparent des nouveaux outils et méthodes, et s’éloignent des séquences pédagogiques plus ‘‘ classiques ’’. Cela modifie les modalités d’investissement des élèves, qui sont davantage acteurs de leur appren-tissage,’’ explique le principal. Inscrit dans une démarche SAMR 2, l’éta-blissement a également mis en place une commission ‘‘ pédagogie et numérique ’’, qui, une fois par mois, permet d’échanger sur les problématiques techniques et pédagogiques. 1. voir article p.15 ‘‘ Quand le numérique aide à ré-inventer la

pédagogie ’’ 2. Substitution, Augmentation, Modification, Redéfinition : méthode

permettant d’intégrer progressivement les outils numériques au service du projet pédagogique

>[contact] [email protected]

>[ensavoirplus] ecolenumerique.education.gouv.fret sur la banque de ressources numériques gratuites pour les

cycles 3 et 4 : ecolenumerique.education.gouv.fr/brne

Les équipes pédagogiques et les élèves du collège Anne Frank, nouveau collège connecté à la rentrée, expérimentent déjà de nouveaux usages pédagogiques via le numérique. Ici, dans la construction de cartes heuristiques en histoire

Cartographie des activités pédagogiques

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09l’actualité de l‘académie

ÉGALITÉ À partir de la rentrée 2016, 21 départements pilotes vont mettre en œuvre de nouvelles règles d’affectation dans les collèges afin de favoriser une démarche de mixité sociale, gage d’une réussite scolaire, éducative et citoyenne

accrue pour tous. C’est le cas de l’Ille-et-Vilaine dont la première phase d’expérimentation démarre à Redon.

Redon expérimente la mixité sociale au collège

Bellevue et de la cité scolaire Beaumont pour qui le recrutement des élèves s’étend sur 25 communes (18 en Ille-et-Vilaine, 4 dans le Morbihan et 3 en Loire-Atlantique). Le réseau privé avec le collège Saint-Joseph Le Cleu s’associe au dispositif dans le cadre du respect du choix des familles et de leurs démarches d’inscription.Un rééquilibrage du profil social jusqu’en 2020‘ ‘ Il y a 20% d’enfants issus de CSP A à Beau-mont et environ 10% à Bellevue. La nouvelle procédure d’affectation va permettre d’homo-généiser le profil social de la population sco-laire des 2 collèges. Cela doit prévenir le phé-nomène de ségrégation en lien avec le secteur de recrutement actuel du collège Bellevue et ainsi améliorer son attractivité ’ ’ explique Pascale Le Flem, principale du collège de la cité scolaire Beaumont.La procédure d’affectation et d’inscription sera adaptée pour équilibrer la composition sociale des collèges publics, en tenant compte des

choix initiaux des familles et de leurs situations spécifiques (élèves boursiers ou en situation de handicap, rapprochement de fratries, familles monoparentales...).Le rééquilibrage du profil social des collèges publics de Redon se fera progressivement jusqu’en 2020 sans bouleversement des structures actuelles des deux collèges publics.Une évaluation annuelleS’agissant d’un processus itératif, une obser-vation annuelle sera réalisée pour mesurer l’attractivité des collèges publics et l’évolution de leur composition sociologique à partir des données APAE (Aide au Pilotage et à l’Auto-éva-luation des Établissements), et permettra à l’horizon 2020 d’évaluer l’impact de la solution retenue sur les stratégies des familles ainsi que l’évolution des indicateurs de réussite et de climat scolaire.

>[contact] [email protected]

Redon, territoire pilote‘‘La phase d’expérimentation qui démarrera à la rentrée dans 21 départements français, dont l’Ille-et-Vilaine, va permettre d’impulser des initiatives à l’échelle de territoires pilotes, pour imaginer les solutions concrètes qui pour-ront ensuite être déployées sur le territoire national ’’, a indiqué Najat Vallaud-Belkacem lors de la réunion de travail sur la démarche de mixité sociale au collège qui s’est tenue le 18 mars 2016 au Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine.Dans ce département, l’expérimentation sera conduite dans un premier temps à Redon, un territoire au contexte social sensible où l’objectif est de minimiser l’importance de la ségrégation en s’appuyant sur un secteur de recrutement élargi plus mixte socialement. Pour y parvenir, la ville de Redon, le Conseil Départemental, la DSDEN et la DDEC d’Ille-et-Vilaine ont signé une convention le 25 mai 2016. Elle définit le nouveau secteur multicollèges publics composé du collège

L’ENT évolueL’espace numérique de travail de l’académie, toutatice.fr, évolue pour proposer de nou-veaux services et rendre l’outil encore plus attractif. • Possibilité de partage de documents entre

les équipes pédagogiques du premier degré et les services des circonscriptions et des DSDEN ;

• Possibilité de création d’espaces collabora-tifs par tous les personnels enseignants et administratifs permettant d’échanger et de collaborer sur des thèmes précis ;

• Consultation des messages, travaux, notes et absences du logiciel scolaire Pronote directe-ment via toutatice.fr ;

• Accès pour tous les usagers de Toutatice aux ressources ‘‘ Mer et enseignements ’’ visant à faire connaître l’identité maritime du terri-toire breton ;

• Accès à la Wikiradio de l’académie de Rennes.>[contact] [email protected]

>[ensavoirplus] toutatice.fr

Page 10: le magazine de l’académie de Rennes 2016-2017cache.media.education.gouv.fr/file/PDF/08/1/BN69web_691081.pdfdes personnels qui se poursuivra tout au long de l’année scolaire 2016

Le collège de 2016 a pour ambition de mieux enseigner les

savoirs fondamentaux, former à d’autres compétences et avoir un fonctionnement quotidien assoupli pour s’adapter

à la diversité des besoins des élèves dans une période décisive de leur parcours scolaire. La nouvelle organisation du collège, opérationnelle dès cette

rentrée, concerne simultanément les programmes, les pratiques d’enseignement et l’organisation pédagogique.Ainsi, deux nouveaux enseignements complémentaires seront développés : les temps d’ac-compagnement personnalisé, pour s’assurer de la maîtrise des savoirs fondamentaux, et les enseignements pratiques interdisciplinaires, permettant aux élèves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les croisant et en les contextualisant.Autre ambition essentielle, celle de renforcer l’apprentissage des langues vivantes étrangères et régionales et la découverte des cultures qui leur sont liées, afin de réaffirmer leur rôle fondamental dans la construction de la citoyenneté, dans l’enrichissement de la personnalité et dans l’ouverture au monde. Afin de favoriser l’interaction entre enseignants et élèves, les temps en groupes seront également organisés, permettant de développer tout particulièrement l’expression orale et les compétences numériques.

Le Le dossier de ce magazine a pour objectif d’illustrer les grands axes de cette réforme dans ses premières applications dans notre académie. De nouveaux temps d’enseignement pendant lesquels l’histoire côtoie les sciences, les langues de l’antiquité la technologie. Où les élèves définissent la temporalité de leurs cours et où les passerelles éducatives accompagnent les élèves dans des transitions douces entre les cycles d’enseignement. Certains professeurs ont fait de ces nouveaux territoires leur terrain d’exploration, allant jusqu’à reconsidérer les postulats pédagogiques en explorant des pratiques inédites et créatives avec leurs élèves.Loin d’être exhaustif, ce dossier se veut le reflet de la dynamique impulsée par les équipes pédagogiques, les personnels de direction et les corps d’inspection de l’académie de Rennes qui, depuis plusieurs mois, travaillent ensemble pour écrire

ce nouveau chapitre de l’histoire de l’École.

ACCOMPAGNEMENT De nombreux chargés de missions, délégués, conseillerset référents académiques accompagnent la politique académique et les équipes éducatives

sur l’ensemble des problématiques éducatives.

Des référents thématiques dans toute l’académie10 l ’actual i té de l ’académie

• CASNAV• EAC- Éducation artistique et culturelle • EDD- Éducation au développement durable • EMI- Éducation aux médias• Education musicale • Égalité filles/garçons • Enseignement en milieu pénitentiaire

• EMC - Enseignement moral et civique• Handicap • Harcèlement scolaire • Illettrisme• Innovation- expérimentation CARDIE• Laïcité• Mémoire & citoyenneté• Numérique éducatif

• Persévérance scolaire • Relations école-entreprise• Radicalisation• Réserve citoyenne• Rythmes scolaires • Service civique • …Retrouvez l’ensemble des contacts sur ac-rennes.fr

Les ERAEI, des référents pour l’ouverture internationaleÀ partir de septembre, tous les lycées publics de l’académie disposeront d’un enseignant référent, désigné par le proviseur, pour l’action européenne et internationale (ERAEI). Relais du délégué académique aux relations européennes et internationales et à la coopération (DAREIC) au sein de son établissement, l’ERAEI apportera information, conseil et expertise à son chef d’établissement et à ses collègues pour la réalisation de projets ou d’actions d’ouverture européenne et internationale. Parmi ces actions, citons les échanges avec des établissements étrangers et la réalisation de mobilités sous forme de séjours divers ou de stages de formation professionnelle. Plusieurs formations seront proposées aux ERAEI afin de leur apporter les informations et l’expertise nécessaires à l’exercice de leur mission.

>[contact] [email protected]

De nouvelles modalités contractuelles pour le réseau associatif DiwanLe réseau des écoles Diwan regroupe dans les académies de Rennes et Nantes 41 écoles proposant un enseignement immersif en langue bretonne. Une convention signée entre le président de Diwan et les Recteurs des deux académies permet un assouplissement des délais de contractualisation de ces écoles. Ainsi, toute nouvelle école peut demander à être intégrée dans l’enseignement privé sous contrat d’association en tant qu’annexe d’une école existante après une année scolaire de fonctionnement (sans attendre le délai réglementaire de 5 ans). Pour cela elle doit accueillir au moins 15 élèves de 3 ans et plus, justifier la qualification au niveau L3 minimum du personnel enseignant, disposer de locaux appro-priés et être située dans le périmètre géographique de la circonscription du 1er degré de l’école sous contrat d’association concernée ou de la circonscription limitrophe. Au terme des cinq années d’existence en tant qu’annexe, celle-ci devient une école contractualisée à part entière.

>[contact] [email protected]

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Le collège de 2016 a pour ambition de mieux enseigner les

savoirs fondamentaux, former à d’autres compétences et avoir un fonctionnement quotidien assoupli pour s’adapter

à la diversité des besoins des élèves dans une période décisive de leur parcours scolaire. La nouvelle organisation du collège, opérationnelle dès cette

rentrée, concerne simultanément les programmes, les pratiques d’enseignement et l’organisation pédagogique.Ainsi, deux nouveaux enseignements complémentaires seront développés : les temps d’ac-compagnement personnalisé, pour s’assurer de la maîtrise des savoirs fondamentaux, et les enseignements pratiques interdisciplinaires, permettant aux élèves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les croisant et en les contextualisant.Autre ambition essentielle, celle de renforcer l’apprentissage des langues vivantes étrangères et régionales et la découverte des cultures qui leur sont liées, afin de réaffirmer leur rôle fondamental dans la construction de la citoyenneté, dans l’enrichissement de la personnalité et dans l’ouverture au monde. Afin de favoriser l’interaction entre enseignants et élèves, les temps en groupes seront également organisés, permettant de développer tout particulièrement l’expression orale et les compétences numériques.

Le Le dossier de ce magazine a pour objectif d’illustrer les grands axes de cette réforme dans ses premières applications dans notre académie. De nouveaux temps d’enseignement pendant lesquels l’histoire côtoie les sciences, les langues de l’antiquité la technologie. Où les élèves définissent la temporalité de leurs cours et où les passerelles éducatives accompagnent les élèves dans des transitions douces entre les cycles d’enseignement. Certains professeurs ont fait de ces nouveaux territoires leur terrain d’exploration, allant jusqu’à reconsidérer les postulats pédagogiques en explorant des pratiques inédites et créatives avec leurs élèves.Loin d’être exhaustif, ce dossier se veut le reflet de la dynamique impulsée par les équipes pédagogiques, les personnels de direction et les corps d’inspection de l’académie de Rennes qui, depuis plusieurs mois, travaillent ensemble pour écrire

ce nouveau chapitre de l’histoire de l’École.

‘ ‘ Je veux que le collège permette à tous les élèves de ‘‘ mieux apprendre

pour mieux réussir ‘‘, en maîtrisantles savoirs fondamentaux et en développant

les compétences du monde actuel ’’

Najat Vallaud-BelkacemMinistre de l’Éducation nationale,

de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

. D O S S I E R

juillet 2012 Lancement

de la concertation pour la refondation

de l’École

janvier 2013 Présentation en conseil des

ministres du projet de loi de refondation de l’École, qui prévoit

de ‘‘repenser le collège unique’’

8 juillet 2013 Promulgation

de la loi d’orientation et

de programmation pour la refondation

de l’École de la République

11 mars 2015 Présentation

en Conseil des ministres

du projet de réforme

10 avril 2015 Adoption

par le Conseil supérieur

de l’éducation du décret

et de l’arrêté

20 mai 2015 Publication du décret

et de l’arrêté, début de

la concertation sur les modalités

d’application de la réforme

1er septembre 2016

Application de la réforme

Débats au

Parlement

Concertation avec les

organisations syndicales

Chronologie de la réforme

source : education.gouv.fr

11

• Persévérance scolaire • Relations école-entreprise• Radicalisation• Réserve citoyenne• Rythmes scolaires • Service civique • …Retrouvez l’ensemble des contacts sur ac-rennes.fr

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12

commun de connaissances, de compétences et de culture ’’, il entrera en vigueur à la rentrée.Ce socle commun constituera pour chaque élève, à l’issue de la scolarité obligatoire, le tremplin pour la poursuite de ses études, la construction de son avenir personnel et professionnel, et l’exercice de la citoyenneté. Il s’articule en cinq domaines de formation : les langages pour penser et communiquer ; les méthodes et outils pour apprendre ; la formation de la personne et du citoyen ; les systèmes naturels et les systèmes techniques ; les représentations du monde et l’activité.

Le ’’ socle commun de connais-sances et de compétences ‘‘,

introduit en 2005, rassemble en sept compétences ce que tout

élève doit savoir et maîtriser à la fin de la scolarité obligatoire.

La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République a fixé les axes de travail du Conseil supérieur des programmes, dont la redéfinition du socle. Désormais intitulé ‘‘ socle

- Le parcours d’éducation artistique  et culturelle (PEAC), articulé autour de temps de construction de connaissances, de pratique artistique et de rencontres avec les œuvres et les artistes afin de favoriser un

égal accès de tous les jeunes à l’art et à la culture ;- Le parcours avenir, dédié  à

l’information, l’orientation  et la découverte du monde économique et professionnel des élèves ;

- Le parcours citoyen, qui a pour double objectif de faire connaître aux élèves les valeurs de la République et de les amener à devenir des citoyens respon-sables et libres. Il comprend l’éducation morale et civique (EMC), ‘‘ colonne vertébrale  du parcours ’ ’, l’éducation aux médias et à l’information (EMI) et au développement durable (EDD) ainsi que l’organisation de débats en classe.

Afin de ‘‘ prévenir les ruptures et favoriser la continuité de la trajectoire de chaque jeune ’’, trois premiers parcours éducatifs de l’école élémentaire à la terminale ont été mis en œuvre à la rentrée 2015 :

Un nouveau parcours est mis en œuvre à la rentrée : le parcours éducatif de santé.L’École a une double mission : l’éducation à la santé des élèves et le suivi de leur santé physique, mentale et sociale. Objectif : viser la réussite scolaire de tous les élèves et la réduction des inégalités. Ce parcours est structuré autour de trois axes :- L’éducation à la santé, basée sur le socle

commun et les programmes scolaires, afin de permettre à chaque futur citoyen de faire des choix éclairés en matière de santé.

- La prévention, aux problématiques de santé prioritaires ayant des dimensions éducatives et sociales (conduites addictives, alimen-tation, contraception…)

- La protection, par des démarches liées à la protection de la santé et du bien-être des élèves dans et en dehors de l’établissement.

>[en savoir plus] education.gouv.fr

PEAC : circulaire n° 2013-073 du 3-5-2013Parcours avenir : arrêté du 1-7-2015 - J.O. du 7-7-2015Parcours citoyen : circulaire n° 2015-085 du 3-6-2015

Parcours éducatif de santé : circulaire n° 2016-008 du 28-1-2016

Un nouveau socle commun

La santé des élèves dans un 4ème parcours éducatif

. D O S S I E R

‘‘La réforme est nationale, les objectifsd’apprentissage à atteindre sont les mêmespour tous les élèves. Mais elle offre, grâce à

la dotation horaire suplémentaire, la possibilité à chaque équipe pédagogique d’adapter ses

stratégies d’enseignement en fonction du publicd’élèves qu’elle accueille. En celà, elle est

éminemment pédagogique.’’

Armelle FellahiDoyenne des IA-IPR de l’académie de Rennes

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Inscrites par nature dans des perspectives interdisciplinaires, les langues et cultures de l’Antiquité (LCA), l’une des 8 théma-tiques proposées pour les EPI. Au collège Chateaubriand à Gourin, enseignants de lettres classiques et de technologie ont travaillé ensemble dans le cadre d’un EPI pour leurs élèves de 5ème sur la problématique de la construction des villes romaines. Prenant appui sur des textes critiques et les vestiges gallo-romains du centre archéologique de Vorgium à Carhaix, les élèves devront élaborer un projet de maquette en technologie. Autre axe privilégié pour la mise en œuvre des EPI : l’éducation aux médias et à l’in-formation (EMI). Au collège du Verger à Auray, les élèves de 4ème travaillent avec une professeure documentaliste dans le cadre de

S ’appuyant sur une démarche de projet, les enseignements pédagogiques interdiscipli-naires (EPI) visent à construire et approfondir des connaissances et compétences inscrites dans les différents programmes d’ensei-gnement et à leur donner plus de sens.

la thématique d’EPI ‘‘ Information, communi-cation et citoyenneté ’’ sur la presse, pendant lequel les élèves doivent réaliser collecti-vement une production en ligne sur la Révo-lution française. Les compétences travaillées s’inscrivent à la fois dans les programmes des disciplines (recherche d’informations, validation des sources identifiées, mise en forme de la production) et dans un parcours EMI, lors des séances spécifiques conçues par la professeure : usage responsable d’internet, droit d’auteur et publication pour le web, orga-nisation du contenu d’un document en ligne et connaissance des médias.

>[contacts]

Valérie Rabin, professeur de Lettres classiques au collège Chateaubriand à Gourin - [email protected]

Emmanuelle Leroy, professeur documentaliste au collège Le Verger à Auray - [email protected]

Accompagner chaque élève13D O S S I E R .

Des apprentissages pluridisciplinaires

‘‘L’AP permet d’apporter des réponses concertées et adaptées aux besoins

identifiés par les équipes pédagogiques et éducatives pour renforcer les apprentissages

de tous nos élèves dans la continuitéavec les écoles et les lycées de secteur’’

Chantal Le Goffprincipale du collège La Binquenais à Rennes

pour construire des problèmes en mathématiques, écrit des contes, réalisé un magazine jeunesse et des mini-repor–tages photos ou vidéos pour présenter l’année de 6ème aux futurs élèves. ‘‘ Chaque projet a abouti sur une production finale, cela a été extrêmement valorisant pour les élèves de montrer leur spectacle ou de repartir chez eux avec leur magazine.’’ explique l’une des professeures de SVT impliquée.Des questionnaires de ‘‘satis-faction’’ ont été remis aux élèves en fin de séquence. Bilan  : à refaire ! ‘ ‘ L’expé-rience a été très positive. Les élèves ont nettement progressé sur deux compé-tences : prendre la parole et rédiger. On sent également qu’ils se sont amusés, notamment pendant le travail de remédiation’’ ajoute l’enseignante.

>[contact] [email protected]

Identifier les besoins des élèves afin de soutenir leur capacité à apprendre et à

progresser, tel est le point de départ de l’accompagnement person-

nalisé (AP), qui ne s’occupe pas des seuls élèves en

difficulté mais bien des difficultés de tous les

élèves. Inscrit dans le cycle  3 comme dans le 4 (5ème,

4ème, 3ème), il permet aux équipes pédago-

giques de proposer des situations d’appren-

tissage diversifiées afin de concourir au développement

des compétences du socle commun chez tous les élèves.

Au collège Romain Rolland à Pontivy, les 4 classes de 6ème ont travaillé autour

de compétences comme la compréhension de textes et images ou la production en groupe. 12 professeurs (français, mathématiques, anglais, SVT et un professeur documentaliste) ont monté 4 séquences de 7 semaines durant lesquelles les élèves ont inventé des histoires

‘‘Combiner technologie et latin ne paraît pas être une évidence au départ.

Pourtant l’interdisciplinarité entre ces deux enseignements fonctionne très bien,

et nous travaillions ensemble bienen amont de la réforme. Les romains étaient

de formidables ingénieurs vous savez ! ’’

Ambroise Besnardprofesseur de technologie

au collège Chateaubriand à Gourin

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. D O S S I E R

Consolider les apprentissages fondamentaux et permettre une meilleure transition entre école primaire et collège, tels sont les enjeux du cycle 3. Exemple à Saint-Jacques de la Lande où deux professeures de CM2 et 6ème

travaillent ensemble sur la continuité des apprentissages en mathématiques.

conditionnent les apprentissages ultérieurs  ; permettre une meilleure transition entre l’école primaire et le collège en assurant une continuité et une progressivité entre les trois années.À Saint-Jacques de la Lande, deux professeures de CM2 et 6ème travaillent ensemble depuis deux ans sur la continuité des apprentissages en mathématiques. Plusieurs fois par an, la classe de CM2 de Suzanne Lacore vient au collège Jean Moulin pour échanger avec les élèves de 6ème et travailler sur un projet commun autour d’œuvres d’art, de jeux mathématiques ou de découverte de nouveaux outils comme GéoGébra, logiciel de géométrie dynamique.Les élèves viennent avec leur ardoise de primaire, outil indispensable pour les dictées géométriques et les jeux poursuivis en 6ème,

Le cycle de consolidation (CM1, CM2, 6ème) relie désormais école primaire et

collège, dans un souci renforcé de continuité pédagogique et de cohérence des appren-tissages. Ce cycle a une double responsa-bilité : consolider les apprentissages fonda-mentaux qui ont été engagés au cycle 2 et qui

Cycle 3 : faire vivre la liaison CM2-6ème

leur permettant ainsi d’être plus à l’aise dans la démarche d’investigation déjà abordée en CM2 et de retrouver le même protocole de lecture des énoncés.‘‘Cette année, les élèves ont également complété un porte-vue avec les notions de primaire qui seront reprises en 6ème, et à la rentrée, ils l’ap-porteront au collège pour continuer à l’enrichir avec les nouvelles notions’’ ajoutent-elles.Grâce à ces échanges, les enseignantes ont pu sélectionner les outils et pratiques péda-gogiques apportant une plus-value sur les apprentissages notionnels ou les compétences transversales (autonomie, initiative, compré-hension), et les partager avec le groupe de secteur inter-degrés afin d’étendre le dispositif à d’autres classes.

>[contact] [email protected]

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Les bilangues de continuité allemand se développent dans l’académie afin de re-construire ou construire une continuité de l’apprentissage de la langue. Deux exemples à Vannes et Cesson-Sévigné où les collèges travaillent activement avec les écoles de soubassement.

Sprechen Sie bilangues ?

professeur du collège ou de visites dans les écoles.La reconstruction d’une continuité dans l’appren-tissage de l’allemand au cycle 3 s’appuie sur cet existant tout en développantune politique d’habilitation et de formation des professeurs des écoles dans les 5 écoles de soubassement, notamment par le biais de formation à la pédagogie de projets en cycle 3. ‘‘L’objectif est de contribuer à développer en complément de l’anglais, par une approche orale, sensible et culturelle de l’allemand, des aptitudes et une appétence pour les langues’’ explique Gwenola Le Martelot-Espaze, inspectrice.Au collège Bourgchevreuil à Cesson-Sévigné, la professeure d’allemand est intervenue de février à juin 2016 dans les deux écoles

de soubassement, en complément des professeurs des écoles habilités, pour la mise en œuvre de projets culturels et 20 h de sensi-bilisation, soit 1 séance hebdomadaire de 45 mn par élève. Le travail initié à Vannes et Cesson-Sévigné porte ses fruits : respectivement 18 élèves et 30 élèves d’ores et déjà inscrits viendront nourrir les bilangues de continuité ainsi renforcées à la rentrée 2016.

>[contact] [email protected]

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Intervention d’une professeure d’allemand du collège Bourgchevreuil dans une école de Cesson-Sévigné, ici la création d’une affichette

en allemand sur la thématique des goûts des élèves

89 collèges proposeront des ‘‘bilangues de continuité’’ en 6ème à la rentrée, dont 74 anglais/allemand, les autres bilangues étant en espagnol et en chinois. Les groupes bilangues allemand du collège Saint-Exupéry à Vannes ont une liaison forte et dynamique avec le premier degré, ponctué d’accueil des CM2, de portes ouvertes, d’actions de sensibilisation à la langue et à la culture allemande, d’interventions du

‘‘Il ne s’agit pas d’uniformiser les pratiques mais de familiariser les élèves de CM2 avec les attendus et méthodes de 6ème

en mathématiques, cela les rassurent et leur permet d’aborder la 6ème plus sereinement’’

Agnès Monfront et Delphine Guillemotprofesseure de mathématiques

et professeure des écoles à Saint-Jacques de la Lande

‘‘Cette sensibilisation en allemand intervient à un moment adéquat dans la scolarité

de l’élève : il est déjà sensibilisé à l’anglais, qu’il pratique depuis le CP, et est donc réceptif

aux langues étrangères’’

Aurélie Adam-Riouprofesseure d’allemand au collège Bourgchevreuil

à Cesson-Sévigné

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‘‘classe accompagnée’’, une expéri-mentation permise notamment grâce à la plate-forme d’appren-tissage   en ligne Moodle. Au début de chaque séquence de cours, l’ensemble des contenus sont mis en ligne, les élèves définissant l’ordre dans lequel ils souhaitent travailler et les cours qu’ils veulent réécouter. Un système où ‘‘ l’élève apprend par lui-même et où l’enseignant n’est plus que l’un des outils à sa disposition ’’ explique le professeur.Cette année, les élèves de 3ème

ont travaillé sur tablette une séquence sur les élections américaines pendant laquelle ils ont créé une campagne électorale pour des candidats fictifs en publiant leurs travaux (textes, vidéos, affiches) sur un espace en ligne partagé avec leurs électeurs : les élèves du lycée français de Turin.À Saint-Brieuc, certains élèves du collège Anatole Le Braz travaillent quant à eux en

‘‘ classes inversées ’ ’. Le principe  : des capsules vidéo d’apports théo-riques consultées à la maison et des cours davantage consacrés aux échanges et à la pratique. Les cours sont conçus de manière collaborative avec les élèves via

Vocaroo (commentaires oraux) et Thinglink (documents interactifs) pour générer un maximum d’interaction et d’implication de la part des élèves en inversant les postures et les méthodes de travail. Une pédagogie à la demande expérimentée par les élèves de 4ème sur l’œuvre Alice au Pays des Merveilles. Au programme : retrans-cription multimédia libre de l’œuvre (théâtre filmé, diaporama interactif, animation 3D)

et auto-évaluation sous forme d’interview podcastable sur une webradio.Des projets similaires sont prévus à la rentrée, car comme le précise le professeur à l’origine de cette initiative, ‘‘les possibilités sont infinies, il y a presque autant de formes de classes inversées qu’il y a d’élèves’’.1. voir article ‘‘Cartoun cartonne’’ p.082. Éducation aux Média de l’Information et Histoire des Arts

>[contact] [email protected]

>[en savoir plus]Banque de ressources numériques gratuites pour les cycles 3 et 4

ecolenumerique.education.gouv.fr/brne

Partage d’expériences sur Cartoun espace d’échange dédié sur toutatice.fr

Collège de l’Harteloire à BrestLe padlet : padlet.com/sandrinebaud/lectures64

Le magazine en ligne : madmagz.com/fr/magazine/652025

Collège Max Jacob à Josselin Le padlet : padlet.com/MrCoughlin/JuliaShelton

youtube.com/watch?v=MhG97kNw1c0

En 18 mois, Cartoun 1 a d’ores et déjà recensé plus de 750 retours d’expériences de pratiques pédagogiques avec le numérique. Signe que l’école change bel et bien avec le numérique, et avec elle, ses enseignants. Nombre d’entre eux intègrent d’ores et déjà largement les ressources du numérique dans leurs enseignements, en imaginant des séquences de cours autour de certains outils.Comme au collège de l’Harteloire à Brest, où des élèves de 6ème ont travaillé cette année avec leur professeur de français en production écrite et orale avec Padlet, un outil collaboratif en ligne permettant de créer des murs virtuels, et sur lequel ils ont partagé leurs coups de cœur littéraires, sous forme de résumé écrit ou audio. Les élèves de 4ème ont eux réalisé un magazine numérique autour des Misérables de Victor Hugo via l’outil Madmagz, un travail de recherche et d’écriture remarquable combinant EMI et HDA 2. Au collège Pierre Perrin à Tremblay, des ensei-gnants travaillent depuis la rentrée 2015, en lien avec les 8 écoles du réseau d’éducation prioritaire, les associations et collectivités locales, sur un vaste projet de valorisation du territoire par réalité augmentée, ‘‘conçu pour favoriser les appren-tissages fondamentaux via le numérique’’. Sur chaque sentier reliant les communes du réseau, des bornes renverront via des QR codes vers des contenus créés par les élèves des différents établissements (vidéos, frises chronologiques, articles). Au collège, près de 60 élèves produiront tout au long de l’année scolaire 2016-2017 les contenus liés à la thématique du patrimoine dans les campagnes au XVIIIème et XIXème siècle en EPI (histoire-géo-graphie, physique, langues et technologie).Certains enseignants expérimentent également via le numérique des ‘‘pédagogies à la demande’’. C’est le cas d’un professeur d’anglais du collège Max Jacob à Josselin qui travaille depuis 3 ans en

Interdisciplinarité, cycles, parcours, numérique : les nouveaux usages induitspar la refondation transforment le visage de l’Éducation et marquent l’histoire de l’école.

Rencontre avec des professeurs qui écrivent déjà ce nouveau chapitre en lettres numériques.

Ressourceshttp://eduscol.education.gouv

Quand le numérique aide à ré-inventer la pédagogie15D O S S I E R .

Séquence sur les élections américaines pour les élèves de 3ème du collège Max Jacob à Josselin

‘‘Le numérique permet à l’élèvede ne pas avoir systématiquement recoursau professeur qui est quant à lui, disponible

pour partager son temps avec les élèvesqui en ont besoin’’

Alan Coughlinprofesseur d’anglais au collège Max Jacob

à Josselin

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MATHÉMATIQUES Mis en place dans plusieurs écoles de l’académie, le ‘‘Journal du Nombre ’’et le projet ‘‘ Les Faussaires d’Art ’’ permettent de dessiner ou d’écrire la géométrie

et les mathématiques pour en favoriser l’apprentissage.

‘‘ J’écris des mathématiques pour mieux com-prendre les nombres et les signes mathéma-tiques’’, c’est ainsi que se présente le Journal du Nombre, outil basé sur une logique d’ap-prentissage des mathématiques par l’écriture, issu de la recherche ACE 1. Expérimenté depuis 3 ans par un enseignant en CP/CE1 à l’école Nelson Mandela à Rennes, cet outil n’est ni un exerciseur, ni un instrument d’évaluation mais davantage un recueil d’expériences et d’interro-gations du savoir mathématique par les élèves.‘‘ Le cahier est corrigé ou commenté, mais il n’est pas évalué, ni même apprécié ’’ indique l’enseignant,‘‘ il s’agit d’une sorte de jeu sur les nombres, de jeu de recherche, qui ne doit pas être ’’ scolarisé ’’.Si un élève écrit ‘‘ 4 + 5 = 10 ’’, l’enseignant signifie que ce n’est pas une égalité correcte et indique des exemples de bonnes réponses, ‘‘ 3 + 2 = 5 ‘‘ ou ‘‘ 4 + 2 ≠ 5 ‘‘ afin que l’élève puisse modifier son écriture. Un principe qui place l’élève dans une posi-tion de réussite systématique ‘‘ car il peut ainsi éprouver les potentialités des nombres et des signes et se montrer, à lui-même et aux autres, des choses qu’il sait faire. Il est donc impossible d’échouer ’’, précise-t-il.L’écriture n’est pas le seul levier sollicité pour apprendre aux élèves à jouer avec les mathé-

matiques, l’art est également mis à contribution.‘‘ Les Faussaires d’Art ’’, projet mis en place dans le Finistère, est un défi mathématique dans le champ de la géométrie liée au domaine des arts, consistant à choisir une œuvre ou une représentation géométrique naturelle et la reproduire le plus fidèlement possible. Une situation ‘‘ complexe ’’ permettant de se saisir des mathématiques comme d’un outil au ser-vice d’une réalisation. ‘‘ Nous avons opté avec les élèves pour la ‘’ repro-duction ’’ d’un squelette d’oursin observé en animation scientifique. Les élèves ont tâtonné et trouvé de multiples solutions,‘‘ explique une enseignante de CE2 à l’école du Forestou à Brest.Cette année, 37 classes ont reproduit des œuvres d’art dans le cadre du projet, étonnant par la grande précision de leurs réalisations. ‘‘ L’implication de nombreuses classes depuis 3 ans, du CE1 à la 3ème, incluant des SEGPA et des ULIS, nous prouve que ce défi permet aux élèves de donner du sens aux situations d’ap-prentissage,’’ précise l’inspecteur en charge de la mission culture scientifique pour le Finistère.1. ACE : Arithmétique et Compréhension à l’École élémentaire.

>[contacts] Journal du Nombre : [email protected]

Les Faussaires d’Art : [email protected]

De l’art d’enseigner les mathématiques

Œuvres produites dans différentes classes du Finistère dans le cadre du projet Faussaires d’Art

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Deux mots par jour pour combattre l’inégalité linguistiqueLe dispositif ‘ ‘ Thèmots ’ ’ consiste à proposer 2 nouveaux mots par jour aux élèves de maternelle via des séances de découverte suivies de jeux basés sur la phonologie, la morphologie, la catégorisation et l’appren-tissage en contexte. Objectifs : combattre l’inégalité linguistique et prévenir l’illettrisme en enrichissant le bagage lexical des élèves pour favoriser leur entrée dans la lecture et leur niveau de compréhension orale.Après avoir été expérimenté pendant 6 ans dans une trentaine de classes de maternelle, ce dispositif en plein développement est aujourd’hui utilisé par plus de 3 000 élèves dans toute la Bretagne.‘‘ Nous avons lancé l’application pour tablette début 2016 et nous aimerions également fabriquer les kits Thèmots à remettre clé en main aux enseignants ’ ’ indiquent Fanny de La Haye, enseignante chercheuse et Marianne André, psychologue scolaire, toutes deux à l’origine du projet. Prochaine étape ? ‘‘ Proposer un dispositif équivalent pour les élèves de petite et moyenne section, nous y travaillons actuellement avec un groupe de recherche-action de l’ESPE Bretagne ’’.

>[contact] [email protected]

>[ensavoirplus] bloc-notes.ac-rennes.fr/portail/web/mai-2016/mai-2016

>[Pour télécharger le matériel pédagogique] abc-applications.com (ressources apprenti langues)

Chaque élève recense fièrement dans son ‘‘cahier de mots’’ le nouveau vocabulaire acquis.

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3 000 élèves chantent en choeur

Au mois de mai et juin 2016, près de 3  000 choristes issus de 78 établissements publics se sont rassemblés pour chanter en chœur dans le cadre du festival académique des ‘‘ Ren-contres chorales 2016 ’’.

‘‘ Être sur scène, c’est comme un rêve. C’est surprenant, stressant mais motivant ’’, une expérience unique pour chacun d’eux comme l’explique Émilie, élève de 5ème. Au programme : 24 concerts sur 12 scènes du territoire breton qui ont mêlé musique actuelle, musique savante, opéra pour chœur de jeunes ou comédie musicale.Aboutissement d’un travail mené tout au long de l’année pendant l’heure facultative de chant choral, cet événe-ment mobilise chaque année de plus en plus d’élèves désireux de pratiquer la musique, de rencontrer des artistes et des professionnels du spectacle, des arts et de la culture.

>[contact] [email protected]

NUMÉRIQUE L’informatique débranchée ou informatique sans ordinateur est un projet expérimentalmené en 2016 dans 4 classes d’Ille-et-Vilaine,

en partenariat avec l’Université de Rennes 1 et l’École Normale Supérieure.

Apprendre l’informatique sans ordinateur 17en direct des établ issements

Enseigner l’informatique débranchée est une manière ludique d’apprendre aux élèves les concepts parfois complexes de l’outil infor-matique. Outre cette initiation, plusieurs compétences sont mobilisées : le langage oral et écrit comme leviers pour apprendre et symboliser, la résolution de tâche complexe en lien avec le socle commun. Découvrir l’infor-matique sans ordinateur à travers ces séances thématiques, c’est aussi un moyen de ‘‘ démy-thifier ’’ le fonctionnement des machines. Par l’observation et le test, à travers des travaux variés, les élèves comprennent les mécanismes qui régissent l’ordinateur et en ont une repré-sentation plus concrète.Deux classes de l’école Pascal Lafaye à Rennes ont eu l’occasion de participer à ces activités, grâce à l’intervention d’étudiants de Rennes 1 en informatique. Durant 4 séances, les 42 élèves ont progressé à travers les concepts phares du système informatique, sans jamais utiliser d’ordinateur. ‘‘ La méthode à deux principaux intérêts : parler d’informatique sans parler d’ordinateur, et paver la route à une meilleure compré-hension de l’informatique, en expliquant par exemple qu’un ordinateur n’est ni bête ni intel-ligent, il fait juste ce qu’on lui dit  ’ ’ pointe l’un des étudiants.

Lors d’une activité menée en groupe, les élèves ont dû par exemple faire dessiner une image mystère à leurs camarades en leur donnant des instructions : plus les détails seront précis, plus les dessinateurs se rapprocheront du dessin voulu. Les activités ont éveillé les enfants au langage informatique, au fonctionnement des machines, à la compression des images et aux algorithmes. Les retours effectués en fin de séance permettent de relier les notions travaillées aux concepts informatiques, mais toujours sans utiliser de machine. Ces ateliers ont produit une forte adhésion chez les élèves. Les enseignants les ont sentis motivés par ces séances au cours desquelles ils ont pu s’exprimer en autonomie et en groupe. Pour les étudiants, ce fut l’occasion d’opérer des médiations de leurs connaissances dans un cadre pédagogique motivant auprès d’un public novice. ‘‘ En tant qu’étudiants, nous ne nous intégrons pas au schéma classique de la classe. Nous étions considérés en tant qu’adultes mais avec une grande liberté. Nous avons pu naviguer entre les groupes et alterner des phases d’aides plus individualisées à des remises en groupe plus classiques ’’ ajoute-t-il.

>[contact] [email protected]

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3 000 choristes issus de 78 établissements publics se sont rassemblés cette année pour chanter en chœur dans le cadre des ‘‘Rencontres chorales 2016’’

Page 18: le magazine de l’académie de Rennes 2016-2017cache.media.education.gouv.fr/file/PDF/08/1/BN69web_691081.pdfdes personnels qui se poursuivra tout au long de l’année scolaire 2016

HISTOIRE Immerger les élèves de collège dans l’histoire de la guerre 14-18 en créant des pièces de théâtre historique, c’est l’aventure humaine dans laquelle plusieurs

enseignants se sont lancés dans les collèges de Montauban-de-Bretagne et de Crozon.

A Crozon, 60 élèves de l’atelier-théâtre et de la chorale du collège Alain ont produit ‘‘ C’est la guerre ’’, un spectacle fait d’humour noir et d’émotion, associant textes d’auteurs et d’élèves, chansons de styles variés et œuvres picturales. Ou comment un projet conduit par quatre enseignantes de lettres, arts plastique, éducation musicale et théâtre fédère tout un collège depuis trois ans. Car la réalisation du spectacle a également impliqué la réali-sation de trois films sur les chevaux en 14-18 et entraîné de nouveaux projets ‘‘ comme un quatrième film et une exposition au Parlement européen ’’ indique la professeure de lettres ‘ ‘ Au total, 110 bénévoles ont participé ’’.Dans les deux établissements, le constat est unanime : cette expérience a bouleversé enseignants et élèves. ‘ ’Le spectacle, les rencontres qu’ils ont faites, tout cela les a beaucoup marqués. Grâce à cette pièce, ils n’oublieront pas la thématique de la Grande Guerre’’ explique la professeure d’histoire.‘‘Cette année les élèves de 3ème sont allés à Verdun, l’un d’entre eux m’a dit ‘‘ Tout ce qu’on

Événement fondateur du XXème siècle, la Première Guerre mondiale a profon-

dément marqué le monde et nécessite d’as-socier la jeune génération à la démarche de mémoire de ce conflit.Certains enseignants ont choisi d’enseigner cette période de l’histoire à leurs élèves en leur faisant rejouer le quotidien de l’époque.Au collège Evariste Galois à Montauban-de-Bretagne, deux enseignantes de français et d’histoire ont travaillé avec leurs élèves de 4ème sur une pièce de théâtre musicale mettant en scène la vie des gens en Ille-et-Vilaine. Visites aux archives, rencontres dans un EHPAD, rédaction de lettres fictives, écriture de la pièce avec la compagnie Art’Comedia, répé-titions avec l’école de musique : pendant un an, les élèves ont travaillé pour créer ‘‘À l’arrière du front : espérer pour survivre’’.

voit nous rappelle notre spectacle ’ ’ raconte la professeure de lettres, ‘‘ ils ont particuliè-rement adhéré à ce qu’ils ont vu car avec le spectacle ils travaillent tous sur la Grande Guerre depuis qu’ils sont au collège ’’.Si ce projet a fait plonger les élèves dans l’Histoire, il a également transposé leur manière d’être. ‘‘Les élèves ont été autant acteurs sur scène qu’acteurs de leur construction, ils ont beaucoup grandi’’ explique l’enseignante de Crozon. ‘‘ Ils sont aujourd’hui tous très à l’aise à l’oral et il y a également chez chacun d’entre eux un bel esprit créatif qui perdure ’’ souligne la professeure d’histoire.Prochaine étape ? ‘‘ Une forte envie partagée par les enseignants et les élèves de rejouer symboliquement le spectacle en 2018 ’’ indique la professeure de lettres. Et l’enseignante d’histoire d’ajouter ‘‘ Si c’est pour revivre la même aventure avec des parte-naires aussi impliqués, sans hésiter, on signe ! ’ ’

>[contacts] Collège Evariste Galois : [email protected]

Collège Alain : [email protected]

>[ensavoirplus] ‘ ‘À l’arrière du front : espérer pour survivre’’Spectacle sur YouTube : youtube.com/watch?v=pGH5PeRUqAc

Faire revivre l’Histoire aux élèves18 en direct des établ issements

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Les 28 élèves du collège Evariste Galois ont travaillé pendant un an sur leur projet de spectacle et sur le programme façon Ouest-Éclair, dont l’affiche a été mise au point avec le professeur d’arts plastique

Vivre pendant la guerre avec le docgame

‘‘Classe 1914, ne m’oubliez pas !’’Deux ans de travail, près de 500 pages de  scénario et 300 scènes dessinées ont été nécessaires pour la réalisation du docgame ‘‘ Classe 1914, ne m’oubliez pas  ! ’ ’. Lancé en mai 2016, ce jeu sérieux s’apparente à une

bande dessinée interactive, portée par la voix d’un

narrateur, dans lequel le joueur vit la Grande Guerre dans la peau d’un jeune de l’époque.

Lancé à l’occasion du Centenaire de la Première

Guerre mondiale à l’initiative des Archives départementales

d’Ille-et-Vilaine, ce jeu historique et interactif constitue un véritable outil pédagogique pour sensibiliser les plus jeunes à cette période, et rendre hommage aux soldats d’Ille-et-Vilaine.

>[contact] [email protected]

>[Plus d’information] classe1914.ille-et-vilaine.fr

archives.ille-et-vilaine.fr/fr/article/volet-numerique-du-cente-naire-grande-guerre

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L’Atelier des Possibles : du décrochage

à la persévéranceMis en place au lycée Dupuy de Lôme à Brest, l’Atelier des Possibles est une expérimen-tation pédagogique visant à lutter contre le décrochage scolaire, qui propose aux élèves de la ‘‘ haute-couture éducative ’ ’.Objectif : créer des enseignements sur-me-sure avec et pour chaque élève afin de le motiver, notamment grâce à des emplois du temps individuels, alliant temps de remise à niveau avec les enseignants et temps exté-rieurs avec les éducateurs. Un dispositif initialement pensé pour per-mettre aux nombreux acteurs et partenaires de Brest de se coordonner afin de mieux accompagner chaque jeune via un encadre-ment multi-professionnel.‘‘ Cette création collaborative permet un pro-cessus d’imagination collective autour de la problématique de chaque élève mais aussi du groupe. Une vraie richesse dans l’accom-pagnement des élèves ’ ’ explique le proviseur adjoint du lycée.À l’Atelier des Possibles, adultes comme élèves donnent leur avis et proposent des solutions, permettant à chaque jeune d’être le moteur de son projet scolaire et social. Il en résulte une amélioration de la confiance en soi, préalable essentiel à un retour vers la formation. Les résultats obtenus vis-à-vis du dispositif sont extrêmement positifs, les élèves se sen-tant ‘‘ soutenus et aidés par des adultes non jugeant ’ ’ (Ahmed) ce qui leur ‘‘ donne vraiment envie ’ ’ (Noémie).De quoi apporter enthousiasme et motivation aux équipes pédagogiques et aux partenaires pour développer et améliorer ce dispositif expérimental qui permet chaque année à une dizaine de jeunes de passer du décrochage à la persévérance scolaire.

>[contact] [email protected]

dualisé combinant entretiens réguliers et temps d’immersion professionnelle est proposé.‘‘ Afin de les ramener vers les apprentissages, un passage par des lieux perçus comme moins anxiogènes – la médiathèque par exemple –peut aussi être proposé à des jeunes qui n’ar-rivent plus à aller à l’école ’’ explique l’un des enseignants.Les animateurs accompagnent également les équipes éducatives des établissements scolaires du bassin, en collaboration avec le centre d’information et d’orientation (CIO), dans la construction, en interne, de réponses adaptées. Certains élèves peuvent ainsi rester scolarisés dans leur classe d’origine tout en participant à des activités spécifiques de la MLDS (soutien en français pour les élèves allophones, visite d’entreprises, rencontre de professionnels…).Ainsi, la MLDS ‘‘ invente pour et avec chaque jeune le parcours qui lui convient afin qu’il construise le projet qui lui ressemble ’’.

>[contact] [email protected]

Implanté au lycée Maupertuis, le point accueil de la MLDS de Saint-Malo reçoit chaque année près de 160 jeunes. L’accompagnement proposé repose en premier lieu sur un principe clé : nouer le dialogue avec les élèves et leur famille pour entendre leurs envies et obtenir leur adhésion. Objectif : rassurer. À l’instar d’Émilie, déscolarisée suite à une phobie scolaire et qui a depuis réintégré une classe de seconde ‘‘ car la MLDS a su apaiser, écouter et comprendre ’’.Deux enseignants (animateurs-formateurs) sont chargés de coordonner l’activité et d’élaborer différents types de parcours en fonction du profil de chaque jeune accueilli. Les élèves les moins éloignés de l’école intègrent des actions collectives alternant périodes de regroupements scolaires et stages en entreprise, qui, comme l’explique Jérémy, ‘‘ permettent de se rendre compte que ce qu’on fait en classe, ça sert aussi en entreprise ’’.Pour les autres, un accompagnement indivi-

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Les temps d’écoute et d’échange sont essentiels dans le processus d’accompagnement de ces élèves

PERSÉVÉRANCE Permettre à des jeunes en risque de décrochage ou sortis du système scolaire de construireun nouveau projet et de redonner du sens à leurs apprentissages : ce sont les objectifs de la Mission de Lutte

contre le Décrochage Scolaire (MLDS). Exemple à la MLDS de Saint-Malo.

Persévérance scolaire : la MLDS ré-invente les parcours

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NUMÉRIQUE Pour répondre aux enjeux de la sécurité du numérique, la sensibilisation et la formation à la cybersécurité sont au cœur de la stratégie nationale.

Mis en place dans l’académie à la rentrée, un ‘‘parcours d’excellence cyber’’ formera des élèves de STI2D à la cybersécurité.

Les élèves de STI2D formés à la cybersécurité20 en direct des établ issements

formations permettront aux élèves d’acquérir des compétences répertoriées dans le réfé-rentiel commun de compétences et métiers dans la cybersécurité, élaboré par le Pôle d’excellence cyber, et qui recense 18 métiers.1. Porté par le Ministère de la Défense et le Conseil régional de Bretagne

>[contact] [email protected]

la sécurité numérique ’’. Cet enseignement sera dans un premier temps dispensé dans quatre lycées de l’académie : Félix Le Dantec à Lannion, La Fontaine Des Eaux à Dinan, Alain-René Lesage à Vannes et Maupertuis à Saint-Malo. Répondant à des besoins dans l’informatique, les réseaux et télécoms, et l’électronique, ces

Réseaux sociaux, Cloud computing, Big Data et objets connectés constituent

désormais les fondations des usages numé-riques. Cette digitalisation de notre société exige davantage de sécurité numérique pour promouvoir l’économie et protéger les citoyens. Dans une perspective de déploiement des formations en cybersécurité, l’académie de Rennes participe, avec le Pôle d’excellence cyber 1, au développement d’un ‘‘ parcours d’ex-cellence cyber ’’ pour les élèves de la filière STI2D.Mis en place à la rentrée, ce parcours de formation sera intégré dans les enseignements hebdomadaires en articulant plusieurs actions de sensibilisation afin d’éduquer à la sécurité numérique, introduire les notions de base, présenter les enjeux et les aspects légaux de la cybersécurité.‘‘ L’objectif étant de le développer dans toute la Bretagne, et pourquoi pas, l’étendre aux autres académies pour en faire bénéficier tous les lycéens ’’, souligne Alain Dorniol, inspecteur et membre du Club formation du Pôle d’ex-cellence cyber, ‘‘ l’académie de Rennes travaille également sur la mise en place d’un parcours de formation magistère à l’échelle nationale sur

Lycées et universitéséchangent leurs services

Les universités et lycées bretons collaborent ensemble pour favoriser la rencontre et le partage d’expériences entre enseignants. L’objectif étant de créer une ‘‘communauté d’échanges de pratiques’’ afin d’enrichir les pratiques pédagogiques respec-tives et répondre aux besoins de formation des lycéens et des étudiants. Sur la base d’une heure pour une heure, les ensei-gnants du 2nd degré et du 1er cycle universitaire volon-taires peuvent ‘‘ échanger leurs services  ’’ et intervenir au sein du lycée et de l’université partenaires.Quatre enseignants des lycées Bréquigny et Jean  Macé à Rennes et quatre maîtres de confé-rences de l’université de Rennes 1 se lancent dans cette aventure à la rentrée.- en SVT : échanges de cours de terminale en anglais

avec des travaux dirigés de L2 Section internationale ;

- en mathématiques : échanges de cours de 1ère S avec des travaux dirigés en L2 mention MIASHS (Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales).

Le dispositif sera également expérimenté à la ren-trée par le lycée de Kerneuzec à Quimperlé et l’UBS. ‘‘Cet échange s’inscrit dans la lignée de plusieurs dis-positifs existants, comme premier campus, avec l’en-vie d’aller plus loin et de redonner goût et motivation aux élèves pour l’enseignement supérieur général’’ souligne l’un des enseignants du lycée Bréquigny qui échangera pendant l’année des cours de SVT en 1ère et Terminale S avec des cours de physiologie et de nutrition végétale en L2.‘‘ Il s’agit également pour les enseignants de se confronter au débit et à la densité des cours univer-sitaires et de mieux connaître les attendus actuels des universités ’’ précise-t-il.

>[contact] [email protected]

Une meilleure connaissance de l’environnement de chacun pour faciliter la ‘‘ transformation douce ’’ du lycéen en étudiant

Le parcours d’excellence cyber devrait permettre de susciter des vocations vers la filière cyber, porteuse d’avenir, notamment en termes d’emploi

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NUMÉRIQUE L’académie de Rennes compte trois campus des Métiers et des Qualifications (CMQ). Le deuxième campus labellisé, dédié aux ‘‘ Technologies et usages numériques ’’, a été inauguré le 16 juin 2016 à Lannion.

Les ‘‘ Technologies et usages numériques ’’ ont leur campus

du numérique, renforcer leur attractivité et dynamiser la relation école-entreprise. Un nouveau campus qui confirme Lannion comme l’un des centres des sciences et tech-nologies numériques en Bretagne à forte ouverture européenne et internationale.Deux autres campus ont été labellisés  : un premier CMQ dédié aux ‘‘ Industries de la Mer ’’ à Brest et dans lequel une nouvelle forma-tion-post bac, la Mention Complémentaire Mécatronique Navale, ouvre à la rentrée.Le troisième, portant sur les ‘‘ Techniques et technologies alimentaires ’’ à Quimper, labellisé en avril et qui sera inauguré en novembre 2016.‘‘ Il convient désormais de consolider la gouvernance des campus existants, de déve-lopper leur activité et de favoriser leur visibilité. C’est pourquoi j’ai décidé de doter chaque campus d’un directeur technique à plein temps ’’ a souligné le Recteur d’académie.

>[contact] [email protected]

Créés pour rapprocher acteurs de la formation et entreprises, les CMQ ont vocation à soutenir, par la formation, les politiques territoriales de développement économique et social en faci-litant l’insertion des jeunes dans l’emploi. Afin de rapprocher l’offre de formation des besoins des entreprises, chaque CMQ fédère un réseau d’établissements du secondaire et du supérieur, et des centres de formation continue, d’entreprises, de laboratoires de recherche et de partenaires territoriaux.Très investie dans la valorisation de la formation professionnelle, l’académie de Rennes a inauguré le 16 juin 2016, dans une dynamique partagée avec le Conseil régional, son 2ème CMQ à Lannion. Dédié aux ‘‘ Techno-logies et usages numériques ’’, il s’appuie sur le pôle Images et Réseaux, la technopole Anticipa et plusieurs entreprises partenaires. Basé au lycée Le Dantec il se donne pour ambition de conforter la filière de formation aux métiers

Wooden World :mini-entreprise, grands talents !

Quand 14 élèves de 3ème se lancent dans la création d’une mini-entreprise, cela donne Wooden World : une aventure pédagogique au plus près de la réalité du monde économique.Destinée à la fabrication de mobilier et objets de décoration à partir de bois de palettes et de meubles usagés, Wooden World est une mini-entreprise créée par les élèves de 3ème SEGPA du collège Léonard de Vinci à Saint-Brieuc. Un projet écologique et solidaire dont ‘‘ une partie des bénéfices sera reversée sous forme de don à une association de notre choix, le reste sera utilisé pour un projet de classe de fin d’année ’’, explique Florian, élève de 3ème SEGPA et PDG de Wooden World, ‘‘ nous vivons une super expérience ! ’’.Ce projet s’inscrit dans le cadre des créations de mini-entreprises accompagnées par l’as-sociation Entreprendre Pour Apprendre (EPA Bretagne). Fondé sur une pédagogie active, le dispositif permet aux jeunes de tous horizons de découvrir et comprendre le fonctionne-ment de l’entreprise et du monde économique à travers une expérience concrète : la création et le développement des différents services d’une entreprise. L’objectif étant de dévelop-per les aptitudes et compétences des jeunes, de faciliter leur choix d’orientation et leur inté-gration dans le monde professionnel.Présentée au salon breton des mini-entre-prises en mai 2016, la mini-entreprise des col-légiens de Léonard de Vinci a remporté le Prix des Ressources Humaines, face à 67 autres mini-entreprises, toutes catégories confon-dues du collège au post-bac.

>[contact] [email protected]

Wooden World a reçu le Prix des Ressources Humaines le 11 mai 2016 à Saint-Brieuc, lors du salon breton des mini-entreprises

Le CMQ ‘‘ Technologies et usages numériques Bretagne ’’ s’appuie sur le pôle Images et Réseaux, la technopole Anticipa et fédère un réseau d’entreprises partenaires parmi lesquelles Orange Labs et Nokia

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Pascal Olivard, premier président

de l’Université Bretagne LoireLa nouvelle communauté d’universités et établissements (ComUE) Université Bretagne Loire (UBL), dont le siège se situe au sein de la nouvelle cité internationale Paul Ricœur à Rennes, a été créée le 1er janvier 2016. Élu pour 4 ans, Pascal Olivard en est le premier président. Il a pour ambition de faire de l’UBL une université de rang mondial, un acteur de l’innovation et du développement économique, une commu-nauté de destin.‘‘ En respectant l’esprit qui nous a conduit à construire l’UBL et en continuant à bâtir la confiance, je suis convaincu que nous pouvons réussir, progresser collectivement et faire reconnaître et rayonner le Grand Ouest de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ’’, a-t-il indiqué dans sa profession de foi.L’Université Bretagne Loire fédère 7 univer-sités, 15 grandes écoles et 5 organismes de recherche de Bretagne et Pays de la Loire.

>[contact] [email protected]

>[ensavoirplus] u-bretagneloire.fr

ÉGALITÉ Pour combattre les stéréotypes et favoriser la mixité dans les professions ‘‘ traditionnellement ’’ sexuées, collégien-nes et lycéen-nes de l’académie participent régulièrement à des actions de sensibilisation

mises en place par les établissements scolaires et les universités.

Axe fort de la convention régionale et académique pour l’égalité entre les filles et les garçons, la mixité réelle suppose de travailler sur les choix de métiers et de parcours.Au-delà de l’orientation, c’est aussi d’éducation à la mixité professionnelle dont il est question. Ce chantier est vaste, car aujourd’hui, comme le rappelle Françoise Vouillot, maîtresse de conférence en psychologie à l’Institut national d’étude du travail et d’orientation profes-sionnelle (Inetop)-Cnam, ‘‘ le travail est sexué, les savoirs et les compétences sont sexués, donc l’orientation est sexuée ’’.Journées découverte, ateliers, forums, expo-sitions : les actions en faveur de l’éducation à la mixité sont multiples dans l’académie, notamment en faveur de la féminisation des filières scientifiques, où les filles ne représentent que 27 % 1 des effectifs en école d’ingénieur. ‘‘ Capital Filles ’ ’ ‘ ‘ Filles et Maths ’’, ‘ ‘Sciences de l’ingénieur au féminin ’’, ‘ ‘ Challenge Ada Lovelace ’’ : cette année, ce sont près de 4  000 collégiennes et lycéennes de l’académie qui ont été sensibilisées aux opportunités de carrières ouvertes par les mathématiques, les sciences ou le numérique.Côté garçons, traditionnellement sous-re-présentés dans le social et les filières litté-raires, certaines initiatives, plus rares, tentent également de bousculer les clichés. Comme au lycée Iroise à Brest où plusieurs enseignants

ont créé l’exposition ‘‘ Moi ? J’ai fait un bac L pourquoi ? ’’, série de portraits d’anciens élèves garçons pour illustrer la diversité des parcours. ‘‘ Des campagnes sont menées pour inciter les filles à aller en filière S, plus rarement pour inciter les garçons à aller en L’’, explique l’un des professeurs. Une belle manière de montrer que les garçons, aussi, ont leur place en filière littéraire. Et comme le conseille Bastien, titulaire du Bac L au lycée Iroise en 2007, aujourd’hui directeur adjoint d’une association ‘‘ le principal, c’est de choisir en fonction de vos goûts et de vos envies. Ce ne sont pas ceux qui parlent ou qui critiquent qui iront travailler à votre place. Donc faites ce qui vous plaît ! ’’.À l’université également, les équipes se mobi-lisent. Pour sortir du cliché ‘‘ Rennes 1 Garçons / Rennes 2 Filles ’’ 2, les référentes égalité des deux universités organisent des demi-journées de découverte, à Rennes 1 pour les filles et Rennes 2 pour les garçons. ‘‘ Ce qui sera décisif, c’est l’accompagnement pédagogique’’ déclare Christine Rivalan Guégo, chargée de l’égalité à l’université de Rennes 2, ‘‘ il ne s’agit pas de ‘’promouvoir les spécialités, mais de les amener à observer le phénomène et à l’analyser, en amont de leur propre choix d’orientation ’’.1. chiffres 2014-2015 - SE3P2. Université Rennes 2 : étudiantes > 62,6 % / étudiants > 37,4 %

>[contact] [email protected]

Éduquer à la mixité22 en direct des établ issements

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L’exposition ‘‘  Moi ? J’ai fait un bac L pourquoi ?  ’’ créée par plusieurs enseignants du lycée Iroise à Brest met en scène une vingtaine d’anciens élèves garçons pour illustrer la diversité des parcours

La cité internationale Paul Ricœur à Rennes

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Côté sport aussi les élèves ont tutoyé les médailles, les menant en Croatie, Bulgarie ou Serbie, comme la section SHN du lycée Jacques Cartier à Saint-Malo qui a participé au mondial scolaire de volley à Belgrade fin juin.En club, les élèves licenciés ont également été très nombreux à se hisser en haut des podiums français et européens dans des disciplines comme le judo, l’escalade, le cyclisme ou la natation mais également en tir en campagne, en gouren, en trampoline et… en bridge !Léa Jamelot, ancienne lycéenne à Cesson Sévigné, étudiante en master info-com à l’uni-versité de Rennes 2, a quant à elle représenté la France en kayak aux Jeux Olympiques de Rio.Les médailles et les victoires des lauréats,

au-delà des performances, récom-pensent leur sens de l’engagement tout autant que tous ces jeunes, non primés, qui se sont énormément investis. Leur détermination et leur investissement méritent tous les podiums.Merci à vous, chers élèves, de nous prouver, jour après jour, que votre sens de l’engagement n’a d’égal que votre talent.

Qu’ils s’approprient le devoir de mémoire, les sciences, le sport, la création d’entreprise ou les métiers d’art, les concours et les compé-titions ponctuent toute la scolarité de l’élève.Des actions éducatives destinées à la fois à illustrer les programmes d’enseignement, transmettre des valeurs fondamentales ainsi que favoriser les pratiques culturelles, sportives et citoyennes des élèves.Au fil des tournois scolaires, l’académie de Rennes a vu germer de nombreuses graines de champions, de génies et d’artistes, dont le travail et l’implication ont permis de gagner des prix et les cœurs des jurys. Pour leur performance souvent, à l’instar d’Isaline Bréard, médaille or au concours national MAF en électronique ou Joseph Béchet, en CAP tailleur de pierre, lauréat du prix Avenir Métiers d’Art pour sa sculpture ‘‘ La mère et l’enfant ’’.Leur détermination également, comme celle des collégiens du Centre de Perharidy à Roscoff, prix académique du concours Non au Harcèlement pour leur vidéoclip ‘‘ Le droit au bonheur ’’.Certaines victoires ont embarqué les élèves en aller simple pour le rêve éveillé. À l’école de Pleu-daniel à Paimpol, lauréate du concours ‘‘ Mon Euro 2016 ’’, les élèves ont séjourné 24 heures avec l’équipe de France quand ceux de l’école Francis Mazé à Roscanvel, primée au concours national ‘‘ L’École en chœur ’’, ont chanté devant la Ministre pour la fête de la musique. Un rêve qui a poussé les élèves de 2nde du lycée Colbert à Lorient jusqu’à San Francisco, aux Robogame, les jeux olympiques des robots et dont ils sont revenus avec sept médailles.

23en direct des établ issements

ENGAGEMENT Chaque année, nos élèves participent à de nombreux concours et compétitions scolaires.Nombre d’entre eux ont brillé cette année, certains allant jusqu’à briguer des podiums mondiaux. Mais au-delà des médailles,

c’est l’engagement fourni par chaque élève, accompagné des équipes éducatives, que nous souhaitons mettre en lumière…

De l’engagement des élèves

Les élèves du collège du Centre de Perharidy à Roscoff

Léa Jamelot

Les lycéens de Notre dame à Guingamp, lauréats du prix national des droits de l’Homme-René Cassin, pour leur projet collectif intitulé ‘‘ Messagers ’’

Isaline Bréard

Les lauréats et finalistes du concours académique de faïences Horizon Mer lors de la cérémonie de remise de prix organisée au Faïenceries de Quimper

Joseph Béchet

L’école Francis Mazé à Roscanvel

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Sensibiliser à la diversitéet à l’accueil des élèves porteurs de handicap

La Sensibilisation à la diversité et à la lutte contre les discriminationsDe nouvelles sessions de formation de sensi-bilisation à la diversité et à la lutte contre les discriminations sont prévues pour l’année scolaire 2016-2017 pour les personnels ATSS et les personnels d’encadrement.Le module de formation abordera la lutte contre le racisme et les discriminations, la laïcité, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’égalité de traitement des agents publics dans leurs relations internes au sein de leurs services et l’égalité de traitement des citoyens dans leurs relations avec les administrations. Axée sur l’interactivité, la formation alternera apports théoriques et mises en situation pratiques (vidéos, saynètes, jeux de rôles, théâtre-forum,…).

Cycle de formation autour du handicapLe SAFOR met en place dans les 4 départe-ments de l’académie un cycle de 3 journées de formation pour un public inter-catégoriel d’enseignants, de chefs d’établissements et d’inspecteurs, afin de permettre aux EPLE de mieux accueillir les élèves porteurs de handicap.Ce cylce, articulé autour des dys, de l’au-tisme et des troubles du comportement et de la conduite, sera décliné en conférences et ateliers thématiques autour d’interve-nants spécialistes comme ‘‘ le réseau Arc en ciel ‘ ‘, le centre régional sur l’autisme (CRA) ou l’ESPE de Bretagne.

Créé à la rentrée 2015, le pôle E-formation de l’académie de Rennes est piloté par le service académique de formation (SAFOR) et le délégué académique au numérique (DAN).Depuis un an, cette équipe travaille à former des formateurs et des concepteurs de parcours, permettant ainsi la mise en œuvre de trois modalités : - Les ‘‘ volets distants ’’, afin d’enrichir les

formations existantes en présentiel et permettant, en amont et en aval de la formation, la mise à disposition d’informations et de ressources pour les stagiaires.

- Les espaces de travail collaboratifs appelés ‘‘ e-réseau ’’ permettant, par la mise en réseau des groupes en formation, de prolonger le travail engagé au cours des présentiels.

- L’offre de parcours de ‘‘ formation hybride ’’, combinant des phases de travail synchrones en présentiel (regroupements) ou à distance (classes virtuelles) et des phases de travail asynchrones sur m@gistère.

Ces formations via M@gistère permettent de :- Favoriser l’ancrage de la formation dans

la pratique professionnelle, l’enseignant pouvant au cours d’un temps de travail à distance tester des séquences dans sa classe et partager son expérience.

- S’accorder au rythme d’apprentissage et aux organisations professionnelles et personnelles des participants.

- S’adapter aux besoins des stagiaires, acteurs et concepteurs de leur formation, accompagnés par un formateur/tuteur et un système de ressources et d’outils.

- Être évaluées par l’apprenant tout au long du parcours en regard des objectifs visés par la formation et de ses propres objectifs.

24 formation et prat iques pédagogiques

FORMATION M@gistère, dispositif de formation continue tutorée et interactive pour les enseignants, permet la mise en œuvre de formations hybrides ou à distance pour répondre aux besoins croissants de développement

de nouvelles compétences. Pour travailler sur ces missions, l’académie de Rennes a créé un pôle E-formation.

Des formations en ligne via la plateforme M@gistère

Le Plan Académique de Formation 2016-2017 (PAF) Inscriptions individuelles aux formations- Personnels enseignants du 1er et 2nd degré

et personnels d’éducation et d’orientation 1er degré : calendriers départementaux 2nd degré : du 31/08/2016 au vendredi 23/09/2016

- Personnels ATSS administratifs, techniques, sociaux et de santé- Personnels d’encadrementdu 31/08/2016 au vendredi 23/09/2016

Consultation de l’offre et inscription en ligne toutatice.fr > portail des applications métier ARENA https://portail.ac-rennes.fr

> rubrique gestion des personnels > gestion de la formation continue (GAIA) > offre de formation > application I-PAF

Un parcours en auto-inscriptionpour découvrir m@gistère :

‘‘Se former à distance’’ Pour accéder à m@gistère :

toutatice.fr > mon bureau > mes applications

>[contact] [email protected]

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La liberté enchaînée

25

sommes trop nombreux paraît-il. Moi je ne reconnais pas la liberté qu’on m’enseigne là-dedans.Le midi on ne peut pas manger quand on veut et ni ce qu’on veut, nous devons respecter un ordre de passage. Heureusement, on se place où on veut, enfin, tant qu’on ne fait pas trop de bruit. En réalité, notre seul vrai droit est de rester avec nos amis, tant qu’on ne gêne pas.Le soir quand on rentre chacun chez soi il faut encore travailler, sinon encore des punitions. Après ça nous avons la vie familiale avec les contraintes que nos parents nous infligent  : ranger, aider, respecter, ne pas répondre. Là encore, notre seule véritable liberté c’est de respecter ou non ces règles. Ce n’est pas un vrai choix, ce n’est pas une vraie liberté car la menace et la contrainte se cachent toujours quelque part.Alors voilà la vie très encadrée et surveillée d’un collégien. Vous n’avez pas besoin de savoir mon nom : si je reste anonyme ce n’est pas pour me cacher, c’est parce que tous les élèves vivent la même chose.

‘‘Être libre, c’est être responsable et maître de sa vie. C’est pouvoir apprendre, faire des choix, s’exprimer, agir selon ses opinions, sans pressions extérieures. Lorsqu’on est collégien, notre liberté est soumise à des règles que l’on doit respecter pour ne pas être punis par des sanctions et des confiscations. Cela n’est pas très logique : d’un côté on nous dit d’ap-prendre à aimer la liberté, d’un autre on nous en prive à la moindre infraction.Je vais vous raconter ma ‘‘ liberté ’ ’ de collé-gienne. Le matin dès le réveil, si on ne se lève pas à l’heure imposée, on arrive en retard au collège. Cela engendre des punitions. Les seuls droits qu’on ait le matin c’est de déjeuner et se préparer bien sûr. En arrivant au collège, on doit montrer notre carnet de correspondance. Si on l’oublie plusieurs fois on a des heures de colle. C’est pareil en cours. Pas évident de s’impliquer quand on vit au rythme des contraintes.Dans le collège nous devons respecter des dizaines de règles : se ranger là où les professeurs nous le disent, en silence et dans l’ordre car dans le cas contraire nous sommes encore punis. Bien sûr si un professeur n’est pas là, direction la permanence avec des règles encore plus rigoureuses. La salle informatique et le foyer ne sont pas en accès libre, nous

Mais je dois reconnaître que ce qui nous fait tenir dans ce monde, c’est que nous avons le choix d’apprendre et ça, ce n’est pas une contrainte. Cela ne rend pas l’école plus juste, seulement plus supportable.La vie d’adulte ne semble pas offrir beaucoup plus de liberté. Du coup, je n’ai pas trop envie de devenir responsable, même si c’est ce qu’on attend de moi. La liberté ça se mérite c’est vrai, mais ça peut s’offrir aussi.’’

‘‘La parole aux élèves’’, nouvelle rubrique proposée dans le magazine, a pour objectif de permettre aux élèvesde l’école élémentaire au lycée de s’exprimer, notamment sur leur vision des valeurs républicaines.

Pour ce premier numéro, nous avons interrogé les élèves du collège Rosa Parks, situé en zone d’éducationprioritaire à Rennes. ‘‘Quel est, en tant que collégien-ne, ta vision de la liberté, de l’égalité, de la fraternité ? ‘‘ :

c’est la question autour de laquelle ils ont travaillé pendant deux mois, avec leur enseignant d’histoire-géographie. Le résultat, des photos et des articles à la plume franche dans lesquels ils livrent avec leurs mots

et leurs ressentis, leur conception des valeurs républicaines. Une vision sans concession,qui nous a amenée à nous interroger sur la diffusion

des textes produits, mais que nous avons décidé de publier,car la liberté est également celle de l’expression.

Solenn, Emré, Gina, Antonin, Abigael et Ali-Ismaïl : les rédacteurs de 4ème des articles sur la liberté, l’égalité et la fraternité devant leur collège à Rennes

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Chacun est différent, cela va de soi. Mais alors pourquoi rechercher absolument l’égalité si celle-ci efface notre identité ?Ne faut-il pas plutôt parler d’équité entre les hommes, c’est-à-dire donner à chacun

ce dont il a besoin ou ce qu’il mérite ? Au collège, répondre à ces questions n’est pas si simple.

L’égalité profs / élèves‘ ‘ Nous sommes égaux en droits mais pas en actes, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Les professeurs sont adultes et responsables, il est normal qu’ils aient le pouvoir d’organiser la classe, assurer notre sécurité ou nous trans-mettre des connaissances, à condition qu’ils n’abusent pas de leur autorité. L’égalité de droit existe au moins entre élèves, à condition que ceux-ci utilisent ce pouvoir, dans les élections de délégués par exemple. Par ailleurs, dans notre collège, il y a des professeurs qui nous mettent à égalité avec eux, qui n’imposent rien aux élèves. Chacun est invité à exprimer ses opinions dans des débats. On peut alors être à égalité sans qu’il y ait de vote, juste parce qu’on tombe d’accord en construisant des projets ensemble. Les professeurs et les élèves sont alors égaux entre eux mais pas forcément de la même façon. C’est là une étrange définition de l’égalité, mais parfois la réalité n’est pas conforme à la théorie. Peut-être est-ce cela l’équité après tout.’’

L’égalité filles / garçons‘‘L’égalité entre filles et garçons est la

première qu’un élève apprend lorsqu’il arrive à l’école. C’est en vivant ensemble que les diffé-rences entre les sexes disparaissent. Pourtant, cette égalité de principe, bien qu’imposée par l’institution, reste parfois vague dans les couloirs. Imaginez qu’en entrant au collège, on vous accueille avec une insulte ou un coup de poing dans le bras. Si je vous dis que c’est comme ça que les filles sont parfois traitées, vous serez choqués et vous aurez raison. Mais si je vous dis que cela arrive aussi aux garçons, pouvez-vous affirmer que vous serez autant choqué ? J’en doute. Notre société est désormais plus sensible aux violences faites aux femmes. Pourquoi considérer que la souf-france d’une fille est plus lamentable que celle d’un garçon ? Parce que les hommes seraient plus solides ?

L’égalité riche / pauvre‘ ‘ En 5ème, l’an dernier, dans un cours de géo, on avait parlé de la ‘‘ fracture numérique  ’’, l’inégalité dans l’accès à un ordinateur. Cette inégalité numérique existe à une autre échelle chez nous. En effet, certains élèves, parce qu’ils proviennent d’une famille plus riche, ont beaucoup de matériel informatique. On se dit que le collège met tout le monde à égalité grâce aux salles informatiques et aux ordinateurs dans les CDI. Mais imaginez qu’un professeur donne une recherche à faire sur internet et un compte-rendu à rédiger: le travail sera-t-il d’aussi bonne qualité s’il es mené sur un ordi-nateur ou sur un téléphone portable ? Certes les deux outils ont accès à internet mais pas de la même manière. Peut-être que l’école offre l’égalité, mais la société, elle, ne la rend pas accessible à tous. L’égalité est un principe difficile à appliquer dans la vie courante si ce n’est dans le respect des droits. On peut s’en plaindre et la critiquer, mais l’école, au moins, essaye d’agir pour réduire les inégalités. Est-ce une victoire ou une défaite de notre société ? ‘ ‘

Égalité : la base du ‘‘bien vivre ensemble’’

Fanny et Leila : ‘‘ la fracture numérique au quotidien ‘‘

L’inégalité au collège, c’est quoi ?

Gina : ‘ ‘ Les professeurs peuvent mal nous parler sans que nous, les élèves, puissions leur répondre. ‘ ‘Abygaëlle : ‘ ‘ Les enseignants nous accusent pour rien sans savoir ce qui s’est passé. Cette injustice montre qu’on n’est pas tous traités pareils. ‘ ‘Satya : ‘ ‘ Certains élèves se croient supérieur aux autres grâce a leur force, leur taille ou leur âge, parfois même quand ils se sentent plus intelligents ou plus riches que d’autres. ‘ ‘Valentin : ‘ ‘ Certains adultes gardent leurs manteaux sur eux alors que nous devons les enlever en classe. Je ne comprends pas que ce ne soit pas les mêmes règles pour tous. ‘ ‘Abdoulahab : ‘ ‘ Pour moi il y a davantage d’inégalités que d’égalité au collège. Par exemple, on se range tranquillement pour manger à la cantine et d’autres élèves plus grands ou plus populaires arrivent et nous doublent. Pourtant on a tous faim pareil. ‘ ‘

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La fraternité est un lien social à redéfinir. Cette valeur semble disparaîtrebien que celui qui adopte un comportement fraternel soit presque un héros, en nous montrant

comment on devrait se comporter les uns avec les autres.

Se comporter en frères27

L’action de solidarité‘ ‘ La solidarité au collège est indispensable car très souvent nous sommes confrontés aux mêmes problèmes. Le besoin d’entraide doit se transformer en action collective pour permettre un meilleur fonctionnement du groupe dans l’établissement. La solidarité c’est d’être sûr que si je ne comprends pas une question ou que je n’ai pas le matériel scolaire, il y aura toujours un camarade ou une camarade de classe qui viendra m’aider, c’est être sûr qu’on viendra tous ensemble soutenir celui ou celle qui est isolé. L’action de solidarité est aussi de prendre les devoirs et les leçons pour un ou une camarade qui est absent(e) ou malade. C’est aussi savoir sortir des manuels scolaires et du collège pour s’allier avec des associations qui luttent contre la pauvreté des enfants qui n’ont pas accès à l’éducation et à la scolarisation.’ ’

La conscience morale‘ ‘ La conscience morale c’est savoir sans se poser de question ce qui est bien et ce qui est mal. C’est un sentiment naturel qui nous vient de notre éducation. Quand au collège on voit un élève se faire insulter et bousculer chaque jour par d’autres, parce que son style vestimentaire est différent, on sait que c’est injuste car ça nous touche au cœur. Il n’y a pas besoin de réfléchir, ce sentiment nous vient spontanément quand on prend conscience de la souffrance de quelqu’un. C’est notamment durant toute sa scolarité que l’enfant, bon gré, mal gré, prend confiance en lui-même et en sa capacité à juger seul. L’élève au collège prend ainsi de l’autonomie, il doit apprendre à gérer son temps pour faire ses devoirs, ses activités, ses loisirs et voir ses copains.’’

Le sentiment d’identification‘ ‘ Au quotidien, la fraternité se vit entre amis, dans la famille, plus rarement entre élèves. En tant que collégiens, nous considérons la fraternité comme un ‘ ‘ vivre ensemble ‘ ‘ en se soutenant tous pour progresser. Mais avec les conflits qui existent jusque dans la classe, on a parfois du mal à soutenir celui qui n’est pas notre ami. On oublie vite qu’on n’aimerait pas être à sa place. Le sentiment d’identifi-cation devrait nous motiver à nous entraider pour vaincre les problèmes ensemble. L’école est un lieu favorable pour cet apprentissage pour vivre ensemble. L’élève va ainsi obtenir les compétences qui lui seront indispen-sables même au-delà du collège ; il se forme à l’école pour construire son avenir personnel et professionnel et réussir à intégrer sa vie dans notre société.’’

Qu’est-ce que signifie pour toi le mot ‘‘fraternité’’ au collège ?

‘ ‘ Pour moi la fraternité au collège c’est d’être sûr que si je ne comprends pas une question ou que je n’ai pas le matériel scolaire, je suis sûr qu’il y aura toujours un camarade ou une camarade de classe qui viendra m’aider.’’

As-tu déjà été dans une situation de fraternité ?

‘ ‘ Oui tous les jours nous sommes fraternels, que ce soit en recréation ou en cours il y aura toujours quelqu’un pour vous aider si vous en avez besoin.’’

Es-tu fraternelle ? ‘ ‘ Oui je pense, mais c’est très difficile de répondre à cette question car on ne sait pas vraiment si on est fraternelle il faut poser ces questions à des personnes que l’on aide car c’est eux qui peuvent répondre le mieux à cette question.’’

Rien n’est jamais simple‘‘La fraternité, ça ne marche pas tout le temps. Adultes et adolescents devraient avoir des relations plus saines et plus humaines. Mais ce n’est pas le cas. L’école m’empêche de respirer. Je me sens écrasé, isolé. La fraternité est un mot vide. Les adultes ne sont pas si fraternels qu’ils le prétendent. Il y a ceux qui ne se remettent pas en cause et ne m’aident pas vraiment à progresser, pour eux c’est de ma faute quand je ne réussis pas. Il y a ceux qui ne sont pas à notre écoute et nous reprochent de ne pas être impliqués dans leurs cours, ceux qui croient que je ne sais pas raison-ner car je suis un enfant. Leur distance empêche la fraternité alors que pour moi, elle devrait commencer par le respect de l’autre. J’aimerais tellement leur dire ce que je pense, être écouté, respecté. Avant je donnais mon avis. Plus mainte-nant. Répondre aux adultes peut attirer des problèmes.’’

‘‘ La beauté d’un arbreest visible à son feuillage

mais sa vraie valeurse voit dans ses racines ’’

Loïc Schneider

la parole aux élèves

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