le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

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C e n’est pas nous qui l’inventons par espérance putschiste fan- tasmeuse puisqu’il vous suffira de le vérifier à Versailles, Paris, Béziers ou ailleurs : Philippe De Villiers rassemble désormais des salles combles, dix plus nombreuses que lorsqu’il présidait son MPF à 5%... Sa solitude politique ? Foutaises de cy- niques ! Si Villiers n’a plus aucun mandat et aucune intention d’en briguer à nouveau, c’est très bien ainsi, cela le laisse disponible pour le coup de force ! Il y a deux ans déjà, le Lys Noir écrivait publiquement à Philippe De Villiers, à cette époque encore Député européen, afin de le convaincre de mesurer à quel point nous avions besoin de lui dans la perspective d’un véritable «déménagement» de François Hol- lande, ce non-président inespéré qui nous fait cependant perdre tellement de temps, tant d’entreprises et d’énergie nationale... Il n’était pourtant pas nécessaire de convaincre Philippe De Villiers puisque, de- puis, il a envoyé tous les signes que nous at- tendions jusqu’à l’interview du 8 août dernier accordée au Figaro; et jusqu’à l’en- tretien filmé, si «street crédible», avec Pou- tine qui n’en a jamais fait autant pour Fran- çois Hollande que le russe méprise manifes- tement physiquement comme toute la France le fait à la façon d’un unanimisme national. Notre petit bedonnant à cul de poule qui dé- fonce les portes ouvertes en zozotant douce- ment vers les «chjieunes» est une honte collective dont nous avons du mal à nous re- mettre chaque fois à la télé, tandis que Philippe de Villiers, ce n’est pas la même chose... C’est un «mac», un cador... La tragédie lui a retiré tout ce qu’il avait de convenu, tout ce qu’il avait hérité de sa classe sociale, tout ce qu’il y avait de trop bien élevé en lui. De Villiers a vu le tragique en face. Il a hurlé à la mort face à la pleine lune... Il ne rigole plus... C’est un loup des steppes dés- ormais, mais un loup de chez nous puisqu’il a carburé au Ricard remobilisateur. Cette transfiguration, toute l’extrême droite l’at- tendait sans le savoir, elle qui n’a aucun autre rassembleur recensé que Roland Hélie... (Salut Roland ! Que devient Serge ? ndlr) En tout cas, la totalité des royalistes a pris conscience, en quelques conférences-cause- ries, que Villiers était sur le point de revenir sur un vieux cheval et que cette monture fa- tiguée, ben c’est nous tous : les royalistes ! Périodique à 21 000 exemplaires - Numéro 13 - [email protected] - Mobile : 06 62 66 82 48 L’homme providentiel, c’est lui... Villiers ou rien Dossier : Vers le coup de force des véhicules utilitaires

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Le Lys Noir : Pour le "coup de force" avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurrassource : Le Lys Noir

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Ce n’est pas nous qui l’inventonspar espérance putschiste fan-tasmeuse puisqu’il vous suffirade le vérifier à Versailles, Paris,Béziers ou ailleurs : Philippe

De Villiers rassemble désormais des sallescombles, dix plus nombreuses que lorsqu’ilprésidait son MPF à 5%...

Sa solitude politique ? Foutaises de cy-niques ! Si Villiers n’a plus aucun mandat etaucune intention d’en briguer à nouveau,c’est très bien ainsi, cela le laisse disponiblepour le coup de force !

Il y a deux ans déjà, le Lys Noir écrivait

publiquement à Philippe De Villiers, à cetteépoque encore Député européen, afin de leconvaincre de mesurer à quel point nousavions besoin de lui dans la perspective d’unvéritable «déménagement» de François Hol-lande, ce non-président inespéré qui nous faitcependant perdre tellement de temps, tantd’entreprises et d’énergie nationale...

Il n’était pourtant pas nécessaire deconvaincre Philippe De Villiers puisque, de-puis, il a envoyé tous les signes que nous at-tendions jusqu’à l’interview du 8 aoûtdernier accordée au Figaro; et jusqu’à l’en-tretien filmé, si «street crédible», avec Pou-

tine qui n’en a jamais fait autant pour Fran-çois Hollande que le russe méprise manifes-tement physiquement comme toute la Francele fait à la façon d’un unanimisme national.

Notre petit bedonnant à cul de poule qui dé-fonce les portes ouvertes en zozotant douce-ment vers les «chjieunes» est une hontecollective dont nous avons du mal à nous re-mettre chaque fois à la télé, tandis que Philippede Villiers, ce n’est pas la même chose... C’estun «mac», un cador... La tragédie lui a retirétout ce qu’il avait de convenu, tout ce qu’ilavait hérité de sa classe sociale, tout ce qu’il yavait de trop bien élevé en lui.

De Villiers a vu le tragique en face. Il ahurlé à la mort face à la pleine lune... Il nerigole plus... C’est un loup des steppes dés-ormais, mais un loup de chez nous puisqu’ila carburé au Ricard remobilisateur. Cettetransfiguration, toute l’extrême droite l’at-tendait sans le savoir, elle qui n’a aucun autrerassembleur recensé que Roland Hélie...(Salut Roland ! Que devient Serge ? ndlr)

En tout cas, la totalité des royalistes a prisconscience, en quelques conférences-cause-ries, que Villiers était sur le point de revenirsur un vieux cheval et que cette monture fa-tiguée, ben c’est nous tous : les royalistes !

Périodique à 21 000 exemplaires - Numéro 13 - [email protected] - Mobile : 06 62 66 82 48

L’homme providentiel, c’est lui...

Villiersou rien

Dossier :Vers le coup de force des véhicules utilitaires

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2 IdéesEditorialIl ya déjà deux ans, le Lys NOir adressait à Philippe de Villiers une lettre ouverte dans

laquelle nous n’avons rien à retirer.. pas un mot... Cette lettre, datée du printemps 2013,disait : «Cher Philippe De Villiers, le Lys Noir vous est acquis. Il ne l’a pas toujours

été. Pour cela il aura fallu que l’on nous dise que vous en étiez venu à hurler dans le parcde votre propriété. Seul, abandonné de tous. Persécuté par les chiens de presse, trahi parla majorité conservatrice du Conseil Général de la Vendée, discrètement renié par lestrois quarts des militants MPF partis chez Dupont-Aignan trouver un leader moins neu-rasthénique, moins touché au flanc...

Cher Philippe De Villiers... votre cancer de l’oeil, l’affaire qui outragea votre famille,l’exil du fils prodigue si désireux que vous arrêtiez de faire mille choses pour les autresque lui seul, la trahison de Retailleau, la rumeur que la souffrance vous avait abattu..Tout cela nous a fait réfléchir sur vous et abandonner les apriori faciles, les jugementsrapides que l’on portent tous sur les homme politiques en vue et auxquels, comme par l’ef-fet d’un sport national, on ne trouve jamais aucune grâce...

Cher Philippe De Villiers, nous nous sommes alors dit que la souffrance ne vous avaitpas choisi par hasard.. alors nous nous sommes mis à vous guetter.. Avions-nous des nou-velles de vous ? Parfois, des retours qui n’en étaient pas vraiment et puis plus rien.. Vousécriviez un grand livre et nous ne le savions pas...  Vous vous étiez mis en communion avecCharette et nous l’ignorions.

Cher Philippe De Villiers, c’est au moment où vous pensiez que la honte vous suivraitdésormais comme une odeur de chat... que nous nous sommes mis à vous aimer, nous lesroyalistes, nous qui avions tant désespéré de vous, nous qui avions tant fait la fine bouchedevant votre parcours si exceptionnel chez un homme qui n’avait pratiquement rien lâché,rien renié dans le fond...

Cher Philippe De Villiers, l’amour total des royalistes qui vous était refusé il y a seule-ment cinq ans, devrait vous faire réfléchir. Les chouans sont avec vous ! Ils sont bien dé-cidés à venir vous chercher sous un lit de fer s’il le faut... Les royalistes ont tellementbesoin de vous ! Mais ils n’auront pas besoin de le faire puisque vous l’avez fait tout seul,à la faveur d’un discours au parlement européen qui fera date dans l’histoire des décla-rations de guerre..

Ce discours vous l’avez jeté à la face de Hollande comme un gant. Vous aviez ce jour-là une mâchoire crispée comme il faut en avoir une face à l’ennemi absolu.. Vous avez me-nacé le «puissant mou» de la colère du peuple, vous l’avez cloué sur son banc, gêné, idiot,benêt, honteux... Alors nous nous sommes levés d’un seul bond en nous disant que le chefpolitique parlait à nouveau en vous....

Cher Philippe De Villiers, sortant à peine de la convalescence de votre âme, vous n’avezpourtant jamais été aussi prêt du pouvoir derrière lequel vous courriez d’élections en élec-tions... Mais ce pouvoir, écoutez-nous bien, c’est un coup d’Etat qui vous le donnera...Parfaitement, un coup d’Etat !

Aujourd’hui, dans une France bloquée et inhibée de toutes parts, seul le coup d’Etat ap-paraît comme raisonnable.. seul le coup de sang de quelques officiers téméraires et pa-triotes peut nous sauver.../...

../... Quant au pays, nous avons tous l’habitude de considérer qu’il est gouverné par lessondages, n’est-ce pas ? Alors que se passera-t-il lorsque Hollande et son gouvernement,abandonnés par Montebourg qui pense déjà à quitter une galère qui lui ressemble si peu,seront descendus au dessous de la barre des 15% de satisfaits... Que se passera-t-il quandviendra le choc économique de grande magnitude qui nous est promis par le cours deschoses ? Que se passera-t-il quand Mélenchon aura fini d’espérer devenir Premier-Mi-nistre par la méthode douce ? Que se passera-t-il quand la Manif pour Tous continueraencore par-delà l’été et même le suivant et qu’elle sera rejointe par d’immenses mouve-ments sociaux émaillés de descentes de plus en plus fréquentes des katibas de racaillesqui se sont déjà rôdées à l’exercice impuni...? Que se passera-t-il lorsque ce sera le débutde la fin ? 

Ce jour-là, beaucoup d’esprits convertis par les événements se tourneront naturellementvers ceux qui avaient raison depuis Maastricht... Et ceux-là verront alors comme une évi-dence urgente le tandem si français que vous formiez déjà avec Jean-Pierre Chevènement,lui le plus républicain de tous, vous le monarchiste...

C’est forcément Jean-Pierre Chevennement qui sera président parce que sinon, la gauchene suivrait pas et nous laisserait vicieusement à l’aventure d’un coup d’état réactionnaireimpossible... Mais c’est forcément vous qui seriez Premier-Ministre parce que la droite dela souveraineté et du refus de la fracture anthropologique ne peut s’incarner complètementqu’en vous.

Cher Philippe De Villiers, ce n’est pas l’Histoire des couloirs régimistes qui vous attenddésormais, c’est celle de la virée de Galerne... Le régime ne vous tenant plus, vous ne tenezplus au régime... Ayant abandonné tout espoir de réussir dans le régime, vous agirez donccontre le régime... C’est une loi humaine. Les pouvoirs finissants n’ont pas de pires enne-mis que les désespérés d’hier !

Ils ne vous ont pas compris, ils ne vous ont pas suivis quand il était encore temps.. Ilsvous ont sali... Très bien... Haïssez-les, serrez vos mâchoires... Faites-leurs très mal.

Nous savons que Philippe de Villiers a lu cette lettre ouverte avec attention. Son ancienattaché parlementaire au Parlement de Strasbourg nous l’avait fait savoir directement aulendemain de la publication du Lys Noir. N’en disons alors pas davantage.

Il y a quelques années, dans les meetings duMPF, Philippe De Villiers avait coutume dedire que «dans le mot souffrance, il y a lemot France...». Il ne croyait pas si biendire... et ces dernières années lui ont effec-

tivement montré que si la France est souvent unesouffrance, une vive souffrance peut ramener à laFrance...

Comme cette veille de Noël de 2010, où Phi-lippe De Villiers déclarait de façon stupéfiante àl’hebdomadaire Le Point : " Je suis un mort-vivantdepuis le 9 novembre 2006. […] J'ai vécu unetragédie ! Depuis quatre ans, qu'est-ce que je fais? Je fais le tour de ma maison quatre heures parjour en pleurant. Puis je mets un bonnet, je prendsma voiture et je vais sur la plage. En public, jefais mine, je crâne, mais je suis anéanti, raviné.J'ai quand même fait deux campagnes nationalesavec deux couteaux de cuisine dans le dos : le pre-mier planté par Laurent, le sang de mon sang,mon fils préféré, celui auquel j'ai toujours toutcédé ; le second par Retailleau, mon fils spiri-tuel.».

Devant la jolie journaliste juive Anna Cabanaqui a su le rencontrer au fond de son puit, De Vil-liers va encore plus loin dans la confidence de sasouffrance : «J'ai frôlé la mort physique avec moncancer de l'oeil. J'en suis guéri... malheureuse-ment ! J'aurais préféré mourir.../... Notre famillea été couverte d'infamie parce que j'étais unhomme politique non aligné qui prétendait incar-ner les valeurs ! Pour les journalistes, catholiquesc’est pédophiles ! Je n'en peux plus de cette bouequi est déversée sur nous. Depuis hier, l'innocencede Guillaume est reconnue. C'est Outreau au châ-teau. Ça rappelle l'affaire Baudis.../... Mainte-nant, j'ai compris ce que veut dire déréliction. Jesuis brisé à vie. Tout est déchiré.»... Heureuse-ment ce n’était pas encore totalement vrai et la vieallait plus tard lui permettre de conjurer son dés-espoir... Mais enfin, un mois après son opérationdu cancer de l’oeil qui le frappa en même tempsque ce qu’il croyait être un déshonneur absolu,Philippe De Villiers confiait au Figaro :«Lorsqu'on passe de la rive des bien-portants àla rive des souffrants, on entre en compréhensionintime avec tous les malades...».

Philippe De Villiers a dégusté, c’est sûr... Sa dé-pression fut longue...Elle dura jusqu’à ce quel’écriture de son Charette l’en guérisse un peu etjusqu’ à ce que l’accueil fervent réservé à son

Saint-Louis et son Jeanne d’Arc le guérisse mieuxencore...

Indiscutablement, Philippe de Villiers a visitéle fond du trou et il en est revenu changé. «J'aivécu une tragédie ! Depuis quatre ans, qu'est-ceque je fais ? Je fais le tour de ma maison quatreheures par jour en pleurant. Puis je mets un bon-net, je prends ma voiture et je vais sur la plage.En public, je fais mine, je crâne, mais je suisanéanti, raviné. J'ai quand même fait deux cam-pagnes nationales avec deux couteaux de cuisinedans le dos : le premier planté par Laurent, lesang de mon sang, mon fils préféré, celui auquelj'ai toujours tout cédé ; le second par Retailleau,mon fils spirituel...».

A la fin de son article saisissant du Point, AnnaCabana remarquait : « Cet énarque qui a appris àcracher du feu, jadis, pour un de ses spectacles,ne crache plus que du chagrin »... C’était bien vu.

Philippe De Villiers, sous un bombardementmoral inouï, en perdit même provisoirement la foidans le catholicisme : « Je suis comme les juifsdevant la Shoah : je ne comprends pas le silencede Dieu.». Devant la journaliste ) l’affût d’unscoop, prête à recevoir le reniement ultime d’unhomme aux abois, Philippe De Villiers auraitmême déclaré : «Je n’en peux plus de ces trucs decathos../... La religion est une maladie.../...je nesuis plus croyant... /... Je ne me suis pas confessédepuis l’âge de six ans». Même si, culturellement,parce qu’elle est née dans une famille juive mo-derne, Anna Gabana ne peut pas apprécier réelle-ment la dimension encore très catholique ducatholique qui doute, il est probable que PhilippeDe Villiers lui a dit un truc comme cela, un sériede phrases qui avaient untel ce parfum de douleuret de sentiment d’abandon..

Il faut dire que tout cela n’aurait jamais dû ar-river à Philippe de Villiers. Son cancer de l’oeilest une maladie rare qui ne frappe qu’une per-sonne sur cinq millions et, dans les familles desept enfants comptant deux religieuses, il n’estpas fréquent non plus qu’un fils fasse payer à sonfrère des brimades d’enfance que l’époque exigeforcément sexuelles. Car il faut que cela soitsexuel, bordel ! Sinon, cela n’intéressera per-sonne! Sinon, la plainte ne tuera pas socialementà la façon d’une vraie bombe jetée dans un jardind’enfants..

Villiers par la s

La souffrance a tué sa caricature

Ces fils de pute de Canal + ne l’avaient pas loupé avecune cravate à fleur de lys, des airs de vicomte flauber-tien à la campagne et la petite voix nasillarde que luidonnait chaque fois, c’est vrai, le stress de parler enpublic lorsque l’on n’est pas démocrate pour un sou

mais qu’il faut néanmoins se forcer à faire le libéral, le «supercoolmais à principes tout de même» en jurant évidemment fidélité auCapital, à la République, et à toute cette merde dont on crève...

Villiers s’est épaissi autant politiquement que physiquement.Aujourd’hui, regardez-le : il ressemble davantage à un paysan deson bocage qu’à un bellâtre fringant venu de Province pour bous-culer à Paris. Un atavisme est finalement revenu et s’est imposé àtout son corps. Faut dire que quatre ans à picoler du Ricard et àhurler à la mort dans le parc de sa propriété désertée par tous, celaforge un malheur et qu’un malheur cela forge un homme nouveau,y compris sur le tard...

Bien sûr, on peut s’attendre qu’à la moindre remontée constatéede son influence sur la droite française, Canal+, télé-stasi qui pèteet qui rote, mais Stasi quand même, ressortira la cravate et la voixnasillarde... Mais voilà : Villiers ne parle plus du nez.. Quelquechose dans sa voix aussi a changé. Comme si la gravité de ses cha-grins lui était descendue dans la gorge. Comme s’il parlait désor-mais avec un perpétuel gout de sang dans la bouche...

Et puis, avec l’insouciance du hussard et les succès parisiensenvolés, Villiers, ne cherche plus à faire le malin. Il n’en a plus lapassion. Il ne cherche surtout plus à paraître «sympa» pour ne paseffrayer l’électeur. Il éprouve au contraire une jouissance de re-vanche à se libérer de tout propos convenu, de toute obséquiositéenvers les totems branlants de la société compassionnelle. Cela luifait du bien maintenant de voir la gueule des flics- journalistes dusystème qui, au fait, ne peuvent plus rien contre lui, qui ne peuventplus lui faire aucun croche-pied dans une circonscription ou un dé-partement reculé de la République, cette salope... 

L’électeur, Villiers lui crache à la gueule désormais. Et l’élec-teur, naturellement n’attendait au fond que cela pour le voir autre-ment, plus réel, plus «Jean Gabin» pour tout dire...

De toute façon, physiquement, Villiers qui a craché du chagrincomme un dragon, n’a plus le coeur à rire de rien. C’est avec sonchagrin et la haine de ceux qui le lui ont causé qu’il nous est re-venu. De son propre aveu, Villiers revient d’un cauchemar. Ok.

Au fond de lui, il y a donc des colères et des métastases. Ce n’estpas donc pas le moment de le faire chier !

Et justement, cela tombe bien, car nous on a une petite idée d’ungros bordel qu’il pourrait foutre partout en France, Villiers !

Qu’en dîtes-vous Philippe ? Et si on recommençait comme lefirent les 300 étudiants Nantais en 1832, autour de «Madame» ?

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Au cours de cette «traversée de l’Enfer», quelqu’un écrivit quele destin de Villiers était «digne d’une pièce de Shakespeare où lesang gicle sur les murs alors que le souverain, abandonné de tous,tente de conjurer la fatalité qui l’accable. Il y a là matière à nourrirun nouveau spectacle au Puy du Fou, entreprise à laquelle, dit-on,il entend consacrer prioritairement le reste de son existence».

Justement ! Le caractère extraordinaire de ce qui est arrivé à Phi-lippe de Villiers et la manière si prométhéenne avec laquelle il avécu chaque seconde catholique de son calvaire, devrait nous poserune question que nous n’oserions pas poser autrement : La provi-dence est-elle si innocente que cela dans ce qui est arrivé au chefde la Vendée ? La providence ne lui a t-elle pas envoyé toutes cesépreuves pour le détourner de la confiance trop facile en ses talentsde jeunesse immenses mais presque immérités... Ne fallait-il pasqu’il en arrive là pour ressembler enfin aux Français qui n’ont pasattendu Philippe de Villiers pour souffrir eux aussi mille tourmentspolitiques, mille morts sociales ?

Certes, le Lys Noir est moins connu pour ses bondieuseries quepour ses complots manqués, mais tout de même ! C’est troublant...Au cours de ces dernières années d’absence politique obsédante,une évidence s’est manifestement formée devant nos yeux informéssuivant paresseusement, de loin en loin, le parcours inédit del’homme abattu... Par une étrange nature qui ne tient qu’à notre ca-ractère national entiché des perdants de panache et méprisant lesvainqueurs par tricherie ou trop de force imméritées, les Françaisn’ont toujours pas oublié Philippe de Villiers dont la parole pèseparadoxalement plus lourd désormais qu’il n’est plus rien.

Philippe de Villiers a sa propre explication sur le phénomène :

«Dans la société médiatique d'aujourd'hui, la parole de l'hommepublic s'use à une vitesse étonnante. Les Français écoutent mieuxune parole rare que l'omniprésence verbeuse. Et le temps des cam-pagnes électorales se raccourcit chaque année. Il vaut mieux se ré-server pour les périodes cruciales. C'est pourquoi j'interviensaujourd'hui». Mais enfin, que dire de cette nouvelle dimension hu-maine qui a réduit d’autant les moqueries et les haines qui, toutesclochettes dehors, suivaient auparavant les basques de l’aristocrateperdu en politique chez les vulgaires, les rieurs de plateau télé etles franc-macs de brasseries parisiennes chics...

Ainsi, ce serait au moment où tout semblait perdu pour lui dupoint de vue de la politique bourgeoise de «l’image», que tout de-venait subitement possible... C’est au moment où l’ancien fringantperdait provisoirement la vue que son chemin s’éclairait d’une lu-mière nouvelle, intense : celle de la rencontre physique -et non plusdiscursive- avec un peuple qui souffre réellement...

France et Souffrance...La France a trouvé son souffrant ! Elle a trouvé son double chez

l’homme qui ressemble pourtant le moins à l’époque qu’il nous fautvivre à marche forcée. La providence a bien construit son plan, va!Elle a dit : Toi qui est si béni de naissance, je vais t’abaisser, te plon-ger dans la boue et au fond d’un chagrin plus grand qu’un océan, jevais te faire désespérer jusqu’à m’insulter , et puis, toi qui a presquetout réussi dans tes terres, je vais te faire voir la mort hideuse ducancer... Ensuite, je te relèverai pas tout de suite... Je te ferais en-tendre les oraisons funèbres de tes faux amis, ceux-là, je les feraismême te trahir au seul prétexte de ta souffrance... Et puis,quand tu

auras bien douté, quand ton cuir sera bien brisé, je te remettrais enselle sur un vieux cheval et c’est avec cette monture dérisoire etpauvre que je lancerais à l’assaut des moulins carnassiers !

De son côté, Philippe De Villiers semble naturellement se laisserconvaincre doucement de cette intuition que nous avons tous, caril lui faut encore en douter : «J’ai appris qu’en politique, on capi-talise rarement. Dans un système médiatique qui déifie l’instant,avoir raison trop tôt ne sert à rien. J’ai donc choisi de peser là oùla mémoire n’est expulsée ni de l’action ni de la pensée : dans l’or-dre de la création. » Alors, il va désormais à l’essentiel : après sabiographie de Charette, héros des guerres de Vendée, il met saplume au service du seul roi de France devenu saint : Louis IX.

«Comme Plutarque, qui cherchait dans les hommes illustres dela République matière à dénoncer les errements politiques d’un Em-pire romain au seuil de sa décadence, Villiers se sert donc de notrehistoire pour y trouver une norme à laquelle confronter le présent»est-il écrit dans une fiche de lecture bien tournée, fiche dans laquellePhilippe De Villiers ajoute : «Saint Louis exerçait dans une harmo-nie parfaite la potestas et l’auctoritas. Le pouvoir de commanderet la capacité à diffuser une aura. Aujourd’hui, la potestas est àBruxelles et l’auctoritas dans les agences de com. »

Eh bien justement, notre souffrant-en-chef ! Ce sera encore plusfacile de bouter tous ces enculés !

En attendant, prêtez donc l’oreille à ces «Paydrets» venus,comme jadis au Manoir de Fonteclose, à La Garnache, sommer lesouffrant de prendre la tête de l’insurrection qui vient !

Rodolphe CREVELLE

3Idées

: providentiel souffrance

« Le Pacs, c’est le retour à la barbarie. [...] Vous touchez làaux fondements de la société ! Mais un jour les victimes selèveront et se tourneront vers vous. » En 2006, il ajoutait : «Il faut faire en sorte que les jeunes gens de notre pays neconsidèrent pas l’homosexualité comme tout aussi naturelleque l’hétérosexualité. »

Philippe de Villiers

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Très tôt, au virage des années 2000, Villiers avait compris que le monde globalisé était bien l’ennemi essentiel, celui dela vie... Sa lutte contre le groupe chimique Bayer fut donc dantesque.

4 Idées

Tous les gauchismes sont des pesticides... Derrièreeux, rien de bon ne repousse, sinon les mauvaisesherbes rétives et les espèces fourmilières coriacesvenues des autres continents... Tous les gauchossont des agents chimiques étrangers... Pas naturel

pour un sou, le gaucho voudrait forcer, rendre productif ens’attaquant d’abord aux espèces indigènes... Bref, le gauchoest l’ennemi de l’ordre naturel des choses...

Plus sérieusement, Philippe De Villiers est un parfait LysNoir : il a manifestement compris qu’à l’époque contradic-toire où le gaucho- écolo défend sans vergogne et le plus ou-vertement du monde les gisements de main-d’oeuvresnégrières du capital mondialisé, seule une certaine droite an-thropologique peut constituer une ligne de résistance anti-oligarchique solide. 

Alors, au début des années 2000, au plus haut de sa formede leader politique régimiste en devenir, Philippe De Villiersn’aima pas le gaucho qui tue les abeilles ! En effet, chaqueannée, cent milliards d'abeilles vont mourir, notamment àcause de gros enculés de frelons chinois aussi voraces queleurs ateliers à ruiner le reste du monde.

En 2004, De Villiers se lançait bravement dans une croi-sade parfaitement solitaire contre le groupe Bayer qui produitles principaux insecticides utilisés par l’agriculture chimique.«Le principe du Gaucho et du Régent est de faire ingurgiterà la plante une molécule neurotoxique qui monte dans la tigepar la sève, en s'arrêtant à temps Le problème est qu'elle nes'arrête pas. Elle monte dans les fleurs. Elle reste dans le sol.Des expériences menées aux États-Unis sur le rat aboutis-sent à une conclusion effarante. Ces insecticides sont aussimammiféricides...» Avec des propos comme celui-là legroupe fera un procès à Villiers.

En réponse, non content de déclarer le département de laVendée «département sans OGM», Villiers utilisa, contre le

Gaucho et le Régent, les moyens départementaux d’expéri-mentation. Le laboratoire mandaté par le département utilisaainsi deux tunnels. L'un dans lequel le tournesol était traitéau Régent, l'autre sans traitement. Dans le premier, lesabeilles tombaient au sol et mouraient. Dans l'autre, ellesprospéraient.

Après avoir jadis été en pointe sur les affaires de l'Erika etdu Prestige, Villiers parvenait ainsi à dessiner les contoursd’un écologisme conservateur passablement décroissant, unalliage doctrinal nouveau mais d’autant plus intelligible quel’on ne comprend toujours pas, ou que l’on comprend juste-ment trop bien, pourquoi les écologistes du développementdurable sponsorisés par les firmes, sont toujours politique-ment «progressistes».

Cependant, en 2013, l’heure d’une certaine victoire tardivesonnera pour les défenseurs des abeilles : trois insecticidestoxiques pour les butineuses seront interdits d’utilisationdans l’Union européenne pendant deux ans, à compter de dé-cembre. À l’issue d’un vote serré, et soumis à de fortes pres-sions de l’industrie et des lobbys agricoles, la Commissioneuropéenne a décidé de suspendre le clothianidine, l’imida-clopride et le thiaméthoxame, néonicotinoïdes présents dansdes pesticides fabriqués par l’allemand Bayer ou le suisseSyngenta (Cruiser OSR). « Les abeilles sont vitales pournotre écosystème et elles doivent être protégées, d’autantqu’elles apportent une contribution annuelle de 22 milliardsd’euros à l’agriculture européenne», avait alors rappeléTonio Borg, le commissaire en charge du dossier à cetteépoque.

Grâce à sa campagne anti-gaucho, le conservateur Villiers,jadis «libéral» au milieu des «rénovateurs à cravate, est de-venu subtilement un anti-capitaliste acharné : «La maréenoire nous a donné le sens du combat contre les mastodontes

délinquants desgrands es-paces», décla-rait-il en 2004dans le journalSud-Ouest, enajoutant : «Ilfaut mettre fin àla connivenceentre le minis-tère et les firmesagrochimiquesqui cogèrent lesétudes de toxi-cité et les homo-logation»s.

Ce Villiersconverti à lalutte anti-capita-liste pour desraisons d’aborda n t h r o p o l o -giques -alors queMarine Le Penl’est pour desraisons socialeset économiquesà coloration «sapiriennes»- est évidemment cette voix «LysNoir» idéale que nous attendons.

Aussi, personne ne s’étonnera que le Villiers anti-gauchoné en 2004 est celui que nous préférons entre toutes les autresfacettes du personnage admiré.

Villiers : l’anti-gaucho

Minorité Pro-UE qui gouverne et majorié Anti-UE qui ne peut accéder au pouvoir, lacontradiction française menace de cancériser...

Si, comme le démontrent toutes lesanalyses des politologues contem-porains, il n’existe plus en Franceque deux partis : les pro-UE et lesanti-UE que l’on peut chiffrer à

60% (soit un peu plus encore que lors du ré-férendum de 2005 à 55%), Philippe de Vil-liers est encore, dans l’imaginaire collectif,le chef le plus connu de ce camp du NONdans lequel Marine Le Pen a fait longtempsfigure d’invitée par effraction.

Les Pro-UE vont du PS jusqu’à Juppé enpassant par EELV, le PRG, le Modem etl’UDI... Tous ces partis se touchent en unlent dégradé naturellement poreux et com-plice. C’est, pour cette raison justement, ungroupe compact qui a l’avantage de la béné-diction des loges et du soutien thérapeu-thique du marché mondialisé engageant àson profit exclusif ses énormes forces publi-citaires et télévisuelles, et puis tous ses mer-cenaires à fabriquer du mainstream, tous sesgauchistes ralliés à l’ordre moral immigra-tionniste du capital, tous ses antifas interna-tionalistes à chiens jaunes, tous ses écolosanti-fascistes, tous ses «spécialistes» mis-sionnés auprès des chaines en boucles afinde bien faire comprendre que la fin de l’Euroserait le début de la Fin, la catastrophe pourles retraites et nos industries si florissantes...

Les anti-UE vont, eux, des quelques raresdéputés UMP hostiles à l’UE, commeJacques Myard, jusqu’au FN, en passant parDupont-Aignan, Boutin, les chasseurs, lesroyalistes d’AF, les résidus du MPF, maiségalement le Siel, le RIF, et l’UPR. Ce der-nier ensemble, où le FN et DLR dominentavec leur 29% en voix cumulées lors des der-nières élections nationales, pèse aujourd’huiprès de 40% des suffrages, à la droite du«centre-droit».

Dans le camp des Anti-UE, il y a aussi uneenclave du «Camp du Non» mal goupillée,une sorte de pendant géopolitique du Pakis-tan lorsqu’il était double et intenablement ré-parti en deux territoires de chaque côté del’Inde ennemie. Naturellement, parce que les

choses veulent toujours atteindre une cer-taine simplification plus logique, cette en-clave souverainiste en campinternationnaliste reflue lentement sous lepoids de sa propre contradiction. 

Ce hérisson «à la gauche de la gauche», ceBangla Desh idéologique, va du Front deGauche jusqu’au POI ou au MRC, maisaussi jusqu’à des groupuscules intelligentscomme Attac ou le M’PEP....

Electoralement, l’enclave «à gauche de lagauche», celle-là même que le FN tend à ré-duire en accueillant régulièrement ses réfu-giés idéologiques, pèse encore un petit 15%quand le Front de Gauche est à 11% et quel’extrême-gauche trostkyste et le MRC lerenforcent en appoint.

Compte-tenu du vote utile qui bénéficieaux partis de gouvernement, il existe égale-ment, en sus, une marge d’au moins 5%d’électeurs socialo-libéraux ayant néanmoinsdes sentiments anti-UE, à la façon des socia-listes «montebourgeois» par exemple.

Bref, l’ensemble anti-UE, vécu commeminoritaire dans le jeu politique officiel, secompte néanmoins à 60%. Les sondages leconfirment en tous points. Cette ligne de par-tage ne concerne plus seulement l’UE maisaussi les hostilités à Schengen, aux Roms etaux islamistes, toutes comptées à 60% éga-lement. C’est évidemment ce différentiel quiexplique à lui seul le fameux «trou» creuséentre la société française et sa classe poli-tique impuissante à gouverner mais encoresi puissante à occuper le gouvernement.

Tant que l’enclave gauchiste sera encorevivante et conservera ses capacitéscontraintes d’appeler à voter PS ou UMP endernier recours de «mobilisation contre lesidées nauséabondes du Front National» (quid’ailleurs la concurrencent rudement), lemonobloc des Pro-UE restera central, en po-sition de pivot doté de l’autre avantageconsistant à se trouver DEJA en place et dede contrôler dès lors tous les moyens d’ex-pression politique savamment hystérisés à lamoindre menace de «vote populiste». 

Ce pivot pro-UE sera donc domi-nant et foncièrement oligarchiquetant qu’il contrôlera de cette manièreles quatre cases centrales de l’échi-quier «démocratique».

C’est pourquoi la disparition de«la gauche de la gauche» reste uneconfiguration future à espérer forte-ment, non seulement pour des rai-sons anti-communistes historiquesmais également pour des raisonsstratégiques impérieuses. C’est icique le rôle personnel de Marine lePen est déterminant. Sous la pres-sion ô combien efficiente de son dis-cours social «imparable», lesgauchistes, tous ces enculés à abattreet qu’elle secoue merveilleusementen pillant jusqu’à leur imaginaire néo-stali-nien, doivent, au point ultime de leur décon-venues électorales successives, débander, sedécourager ou se rallier en dernier ressort àla gauche mondialisée, comme a commencéà le faire systématiquement le PCF publique-ment désolidarisé du PG chaque fois qu’ils’agit de protéger ses derniers bastionsrouges à subventions associatives munici-pales.

En tout cas, cette enclave devra cesser devivre, ne serait-ce que pour simplifier le pay-sage et laisser place à un affrontementgauche-droite enfin violent et décisif.

C’est dans ce contexte politique tragique-ment bloqué -avec une minorité qui gou-verne et une majorité qui ne peut même pasespérer en une victoire électorale que lui re-fusera toujours mathématiquement le scrutinmajoritaire- que Philippe de Villiers peutjouer une forte partie. Non pas sur le planélectoral où il n’avait pas pu, même avant sesdrames, constituer une force réellement iden-tifiable entre UMP et FN (où Dupont Aignansuffit largement), mais sur le plan insurrec-tionnel, ou bien sur le plan d’une «protesta-tion vigoureuse de rue de la part de la Franced’en Bas qui se lève tôt», si vous voulezjouer aux plus fins..

L’auteur magistral de son Charette, n’a

désormais pas d’autre destin écrit que celuid’un chef insurgé. 

En effet, contrairement à Marine Le Penqui les agresse, les pompe et les syphonne,les derniers chefs indemnes et libres de l’en-clave gauchiste anti-UE (en gros Chevenne-ment et Mélenchon) seraient probablementcapables de céder à une union nationale «vil-lièriste» dans certains circonstances révolu-tionnaires brûlantes crées par les chefs deTPE ruinés. En effet, si l’ombre portée deMarine s’arrête notoirement à Dupont Ai-gnan. celle de Villiers irait jusqu’aux frangesmaritoniennes de l‘UMP, puis jusqu’à Che-vennement et jusqu’à Mélenchon peut-être,en tout cas jusqu’à l’armée en passant par lecorps préfectoral. 

C’est ici toute la différence avec le FN.Marine n’a aucun intérêt électoral àl’émeute. Villiers n’a plus que cet espoir-là.C’est ce qu’il appelle pudiquement «fairetomber le mur de Maastricht» mais c’est lamême chose puisque, pour faire céder unmur, il faut une foule, du courage, des er-reurs et de la lâcheté au plus haut du gouver-nement menacé ; et puis, il faut surtout desboites à outils, des scies circulaires, des pel-leteuses en folie, des tracteurs en goguette,des poids-lourds en bouchon sur le périf ;bref, il faut que cela se décoince salement etque François Hollande, ce benêt radieux, semette à courir très vite vers Bruxelles.

Vers l’insurrection anti-UE60%

Page 5: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

VilliersEcrivain mystiquedu roman nationalD

e Gaulle écrivait bien, avec style,souffle et hauteur... Mitterrandécrivait comme un pied des bou-quins finalement aussi risiblesque ceux de Giscard, l’auteur fai-

sandé de la «la Paille et le grain» s’était mêmeacheté une posture de lecteur déambulateurdes bouquineries des quais de Seine.. . Chirac,lui, lisait des SAS et OSS 117 et ne se donnaitmême pas la peine de nous enfler sur d’éven-tuelles prétentions littéraires. Quant à Sarkozy,le seul fait de l’imaginer au lit avec un bou-quin ne peut que secouer de rires...

Au fond, seul Pompidou était un vrai lecteuret il pouvait même se hisser au niveau du LysNoir quand il écrivait à Chaban pour rapporterla circulaire du gougnafier préconisant l’abat-tage des platanes au bord des routes, sous leprétexte discutable que ces jolies sentinellesde la nationale 7 nous tuaient trop d’alcoo-liques.. Pompidou récitait du Eluard par coeuren conférence de presse à l’Elysée, il avait pu-blié une convenable anthologie de la poésieFrançaise..

Pourquoi le premiers présidents de la Vème,de De Gaulle à Mitterrand, tournèrent-ils tousainsi autour de la littérature ? Eh bien parceque notre caractère national l’exige. Le Fran-çais veut un chef d’Etat qui lit des livres, cequi n’est pas stupide que de se confier à descrétins agités et possédé par la frénésie de l‘airdu temps... Aussi, le pauvre Sarko, en s’enprenant si vulgairement, à la Princesse deClèves, ne s’en remit véritablement jamais...Il avait heurté notre caractère national commeil le fit tant d’autres fois,du Fouquet’s à«casse-toi, pov con»..

Bayrou, Villepin et Le Maire sont les seulshommes politiques contemporains à écrireleurs livres. Les autres ont des nègres. Depuisquatre ans, tous ont été cependant dépassé parPhilippe de Villiers qui a publié trois chefd’oeuvre de restauration du «Roman natio-nal», au point que les salopards gauchistes quiaiment le site des Historiens de garde, l’ontdésormais ajouté à Lorant Deustch qu’ils per-sécutent depuis le succès de son premier Mé-tronome.

Cela dit, Philippe de Villiers reste politiquedans ce qu’il écrit. En parlant de Charette, deJeanne d’Arc et de Saint-Louis, il nous parlede lui et de notre temps. C’est même ainsi quenous le connaissons mieux et que, pour beau-coup d’entre nous, nous l‘avons découvert.

«Le choc des croisades, insiste Villiers,c’était aussi cela : la défense de la liberté deconscience des chrétiens d’Orient face à uneforme de totalitarisme.../...Saint Louis a étécanonisé pour deux raisons. La première,c’est qu’il a fait des miracles après sa mort —on en compte 67 — notamment à la basiliquede Saint-Denis. La seconde, c’est que soncomportement comme chef d’État a été consi-déré comme absolument exemplaire»...contrairement à François Hollande, à Sarko età cette pourriture maçonnique de Chirac, est-ce bien cela qu’il faut comprendre ?

Villiers n’a pas choisi Saint Louis par ha-sard : «Saint Louis a été le premier de tous leschefs d’État à comprendre la vocation de laFrance : elle est la fille aînée de l’Église etdonc, selon son expression, le « bouclier de lachristianitas ». Elle ne doit accepter aucuneinstruction extérieure, fût-ce de l’Empereur oudu pape. Saint Louis ne cesse de répéter à In-nocent IV : « Le roi de France ne connaîtaucun supérieur au temporel en sonroyaume. »

La France a donc une double mission, à lafois spirituelle et temporelle, ce qui lui donneune primauté dans l’ordre des protections ar-tistiques et du secours de tous les peuples vic-times des puissances injustes.

Le monde entier regarde la France. SaintLouis a compris que la grandeur n’a rien àvoir avec la taille et que le gouvernement estbien autre chose que la gestion.

Et pour revenir indirectement à FrançoisHollande, Villiers ajoute dans un entretien ac-cordé à un site internet : «Saint Louis a uncharisme exceptionnel. Au sens physique : ilmesure six pieds de haut, il a le chef inondéde blondeur. Au sens moral, sa personnalité aété façonnée par sa mère. Coulent dans sesveines le sang froid du Hainaut et le sangchaud de la Castille. Il reçoit de sa mère, lareine Blanche, tous les enseignements du creu-set royal. Elle lui apprend notamment que lemétier de roi repose sur un savant mélange dedérobée et de monstrance, d’ostension royaleet de dépouillement cistercien. Elle lui ap-prend aussi que le péché des rois, c’est la su-perbia, l’ubris des Grecs. Elle lui enseignesurtout, à partir de saint Augustin, l’égalitédes enfants de Dieu : « En tant que membrede la cité terrestre, vous serez un suzerain quiaura des vassaux et des sujets mais, en tantque membre de la cité céleste, vous serez leserviteur des serfs du royaume. »

Saint Louis comprend, en écoutant sa mère,qu’entre un roi et un sujet, pauvre ou riche, ily a une ligne de distance mais qu’entre Dieuet un roi – le suzerain des suzerains – il y al’infini. Proche des pauvres, inspiré par lesdominicains et les franciscains, Louis IX sui-vait aussi la leçon de Bouvines de son grandpère Philippe Auguste : « Protège les faibles,ils te protègeront.»

C’est François Hollande qui est visé, maisaussi tous les autres nains et politiciensd’aventure qui arrivent sur nos têtes sans idéal,sans amour, uniquement par calcul, mensongeet trahison.

Ainsi, après son Charette et son Saint-Louis, Philippe De Villiers s’approchetous les jours du coup de force ou du re-cours à l’homme providentiel, ce qui estau fond la même chose : « Quand la mai-son s’écroule, il faut chercher le mur por-teur ». Manifestement, l’ancien ministretire du règne glorieux de saint Louis, aucommencement de l’histoire de France,des enseignements propres à rallumer laflamme de l’espérance.

Question monarchie, Philippe De Vil-liers rejoint le projet Lys Noir d’uneroyauté avant tout mystique, située auxconfins de l’imaginaire national... A pro-pos de Saint Louis, Villiers se place,comme nous le faisons, dans les tracesroyalo-mystiques de Léon Bloy et nousprécise ce qu’il entend lui aussi par le Roisaint et mendiant à la fois : «Saint Louisa voulu être à la fois un roi mendiant et un roide sapience. Un roi mendiant comme lesfrères mendiants. Chaque samedi, il quittaitsa demeure royale pour rejoindre l’abbaye deRoyaumont. À la porterie, il troquait sa ves-ture royale contre une simple chape de laine,et, le lendemain matin, il servait à table. Ilprenait son tour en apportant les écuelles auxmoines. Et il allait visiter, dans une petite mai-son séparée, le frère Liger, un moine lépreuxsur lequel voyageaient toutes les répugnancesde la nature. Il l’appelait le prince de Royau-mont. Il fit confectionner des chausses avec

des avant-pieds sans semelle et multiplia par-tout les maisons-Dieu. Avec saint Louis, leprince vit dans le cœur du peuple. Il créa untribunal de plein air, sous un chêne capétien,pour mettre fin à l’esprit de chicane des coursbaronniales et ecclésiastiques. Pour lui, ledroit ne doit jamais être le complice de l’in-justice et des puissants du pilori médiatique.Il juge tous ses peuples en équité.».

Avec Charette, Villiers renouait avec l’ac-tion... Avec Saint-Louis il a renoué avec l’es-pérance politique... Avec Jeanne d’Arc, ilrenouera avec la foi catholique secouée chezlui par ses drames. En attendant , Villiers nouséclaire sur son cheminement littéraire : «J’aivoulu écrire ce livre comme un retour à lasource primordiale où allait boire l’Europequand, croyant en elle, elle se construisaitsans se mépriser. Hier, la chrétienté ne cher-chait pas à aller au monde, elle cherchait à leconvertir et non pas à se laisser convertir parle monde et ses délicieux poisons média-tiques../... L’idée que nous nous faisons au-jourd’hui de la justice, de l’autorité, de lalégitimité, du service public, de l’art de gou-verner lié aux arts, tout ce patrimoine de va-leurs abimé par tous les analphabètes de notretemps qui prônent la barbarie civilisée, nousvient de très loin.»...

Naturellement, ce n’est pas Marine Le Penou le pauvre Louis Alliot qui auraient pu nousécrire des Charette ou Saint Louis aussi inspi-rés. Qu’on le veuille ou non, en dehors detoute considération sur les parcours de chacunplus ou moins compromis avec le système, ily a ceux qui ont l’hyper France au corps etceux qui ne l‘ont pas, et s’en tiendront alorstoujours à une simple défense syndicale desFrançais compris comme une foule de petitsblancs menacés par le bougnoule, les 200 fa-milles, les banques, le juif, l’Amérique, etc....

L’Hyper France, c’est presque la mêmechose, mais c’est aussi infiniment plus ! Parexemple, Pétain n’avait pas l’hyper France,mais Robespierre, De Gaulle et Lavall’avaient... Péguy et Bernanos l‘avaient,comme aujourd’hui Zemmour ou Chevenne-ment.. mais pas BHL, pas Sarkozy, pas Hol-lande, pas Soral, pas Mélenchon. Et siFinkielkraut, pourtant adorateur de Péguy, nel’a point, par pure impossibilité familiale, Vil-liers nous prouve dans chacun de ses livresqu’il l’a jusqu’au bout des ongles. C’est ainsi.

Notre révolution derrière lui sera donc mys-tique ou ne sera pas ! Et, à son tour, notre mys-tique sera hyper-française ou ne sera pas !

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Avant son Jeanne d’Arc, Villiers aura publié coup sur coup son Charette et son saintLouis. Il est ainsi devenu l’écrivain vivant de notre roman national.

Lectures

Page 6: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

A la sortie du tunnel de ses drames conjurés, il y avait le palais des Tzars de Yalta où Villiersfut reçu par Poutine comme un chef d’Etat...

Maîtrise de droit (1971).Diplôme de l’Institut

d’études politiques deParis (1973). Ancien élèvede l’École nationale d’ad-

ministration (ENA) (1977).Administrateur civil auministère de l’intérieur

(1978). Directeur de cabi-net du préfet de Charente-

Maritime (1978).Sous-préfet de Vendôme

(1979-1981).Créateur et président du

mouvement « Combatpour les valeurs » (1992).Créateur et président du

Mouvement pour laFrance (1994).

Élu conseiller général(1987). Conseiller général(1988-2010). Président duconseil général de la Ven-

dée (1988-2010).Député de la Vendée

(1987-1988). Réélu députéde la Vendée (1993, 1997 et

2002).Secrétaire d’État auprès

du ministre de la culture etde la communication

(1986-1987).Député au Parlement eu-ropéen (1994). Réélu dé-

puté au Parlementeuropéen (1999, 2004 et

2009).Créateur de la Cinéscénie

du Puy du Fou (1977).Créateur de la radio

Alouette FM (1981). Créa-teur de l’école de commu-

nication Sciences Com àNantes (1984). Créateur

du grand parc du Puy duFou (1988).

Auteur de nombreux ou-vrages : « Lettre ouverteaux coupeurs de têtes et

aux menteurs du Bicente-naire », « La chienne quimiaule », « Notre Europe

sans Maastricht », « Avantqu’il ne soit trop tard »,

« La société de conni-vence », « Dictionnaire dupolitiquement correct à lafrançaise », « L’Aventure

du Puy du Fou », « La ma-chination d’Amsterdam »,

« Vous avez aimé les fa-rines animales, vous ado-

rerez l’euro », « La 51èmeétoile du drapeau améri-

cain », « Quand les abeillesmeurent, les jours de

l’homme sont comptés »,« Les turqueries du grand

mamamouchi », « Lesmosquées de Roissy »,

« Une France qui gagne »,« Les Secrets du Puy du

Fou », « Le Roman deCharette » et le Roman de

Saint Louis.

Actualité6

Il faut voir entendu Philippe de Villierss’adressant à des journalistes russes, toutétonnés de voir un homme politiquefrançais avec de l’allure et possédé parun romantisme noir, évoquer son admi-

ration pour la grande littérature russe, appelantà son renfort Tolstoï et Dostoïevski qu’il a luen livre de poche avec des tranches jaunes ourouges dégageant une odeur si particulière im-primée chez Brodard et Tupin...

A cet instant, Philippe de Villiers ne feintpas, il trouve plutôt l’occasion de faire parlerson ancienne jeunesse exaltée. D’ailleurs, il ya vingt ans, le Puy du Fou accueillait le prixNobel de littérature Alexandre Somaliennesdont le fils, Ermolaï, est le directeur franco-phile de McKinsey Russie.

En septembre 1993, le prix Nobel de littéra-ture était venu présider les cérémonies du bi-centenaire du soulèvement vendéen. Devant20 000 personnes, l'auteur de L'archipel dugoulag avait fustigé le mot et l'idée même deRévolution : « Nous avions une chance sur unmillion qu'il vienne. Il était alors exilé auxEtats-Unis et atteint d'un cancer. Mais il vou-lait venir en me disant qu'il connaissait trèsbien l'histoire de la Vendée. Il voulait y pro-noncer un grand discours comme il l'avait pule faire à l'université d'Harvard...», se souve-nait il y a peu Philippe de Villiers qui avaitreçu le grand écrivain russe, chez lui à l’Au-bretière, ainsi que sa femme Natalia et son filsIgnat.

L'écrivain, alors légende vivante, avait inau-guré le mémorial des Lucs-sur-Boulogne de-vant 20 000 personnes, il s'est également renduà Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dans le sillage de

la poétesse russe Marina Tsvetaieva. Unefemme et une oeuvre qui influencèrentAlexandre Somaliennes.

Sur la stèle dévoilée alors par Somaliennes,ces quelques mots sobres : «Du monded'avant, suprême vision. Jeunesse. Héroïsme.Vendée. Don. », en référence à l'insurrectiond'une partie des habitants du Don, contre ladictature bolchevique.

«En venant en Vendée, Somaliennes tenait àfaire le lien symbolique avec les Vendéerusses, témoigne Philippe de Villiers. Il m'aalors confié que c'est ici que la roue rouge ases premiers tours. En d'autres mots, c'est cheznous que la matrice du totalitarisme a été ex-périmentée.»

A l'époque, certaines voix s'étaient élevéespour critiquer sévèrement les cérémonies.L’hommage aux morts des Guerres de Vendée,l'aménagement du mémorial de la Chabotterie,puis du monument des Lucs, furent présentésalors comme «une exploitation partisane etpoliticienne des tragiques évènements de 1793et 1794. » Ben oui, bande d’enculés, pour unefois que c’était notre tour !

Des grondements de voix qui ont égalementeu écho, lors de l'inauguration en 2005 du col-lège public d'Aizenay, portant le nomd'Alexandre Somaliennes. Un nom qui pro-voque bien des passions dans la France mollequi existe aussi en Vendée...

Aujourd’hui que le dialogue est si tenduentre Vladimir Poutine et François Hollandequi ne veut pas livrer les Mistral, le créateurdu Puy du Fou a rencontré Poutine, en Criméeréannexée, à Yalta. Le président russe l’a reçu

comme u chef d’Etat avec un protocole inouïqui semblait vouloir dire à tous les Françaisstupéfiés devant la vidéo télévisée : vousvoyez, Français, c’est un président Françaiscomme celui-là que j’aimerais avoir en face demoi, plutôt que cette tafiole en scooter que jeméprise de tout mo être... Ce grand type quime sourit et ne craint aucun des journalistesmercenaires de son pays, y a pas à dire,j’aienvie de lui dire oui, rie que pour son style...

Là-dessus, parlant au nom d’une France quiexiste encore massivement mais que l’on en-tend plus jamais parce qu’elle est confinéedans les bars-tabacs-PMU, Villiers enfonçaitle clou : "Beaucoup d'Européens veulent sortirde l'engrenage des sanctions, à commencerpar les agriculteurs. Les Européens veulent lapaix, ils ont de l'admiration pour le chef d'Étatque vous êtes"...

Nul doute que Philippe de Villiers fut alorsreçu cinq sur cinq par la France qui se lève tôt: «Je n’ai fait que répéter ce que j’entends tousles jours autour de moi en France dans les mi-lieux populaires, cette phrase qui revient dansla bouche des gens de bon sens : « Il faudraitaujourd’hui en France un gars comme Poutineà la place de Hollande ! » C’est-à-dire un chefd’Etat patriote, visionnaire et qui prend desdécisions.», expliqua quelques jours plus tardVilliers dans ses colonnes du Figaro où il pré-cisait au passage sa vison géopolitique dufutur: «L'avenir de l'Europe ne s'écrit pas surle continent américain. Il s'écrit sur le conti-nent européen. Il n'y a pas d'avenir de l'Eu-rope sans la Russie».

(Suite page ci-contre)

L’interlocute

Sa bio

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7

Aussi, devant un tel ami, le président Pou-tine, le super mac des super macs de fils-de-pute-de-la-mode.com, déclara qu’il«regardait avec le plus grand intérêt le pro-jet du Puy du Fou d'un parc historique surl'histoire de la Russie".

Mieux, ce sommet de Yalta avait été vo-lontairement organisé dans le bureau du TsarNicolas II, au Palais d'été des Tsars, d'aborden présence de la presse russe puis en tête àtête, ce qui est particulièrement long et tota-lement inhabituel entre le chef d’état russe etun homme qui ne représente plus rien que lasouffrance française mais que Poutine sem-ble avoir distingué entre tous : «J’accueillevotre arrivée en Russie comme un signe dela nécessaire désescalade...» ...

Au moment du débriefing devant des jour-nalistes français littéralement médusés, Vil-liers sortait encore davantage du strict cadredu Puy du Fou : «Les sanctions sont desactes de guerre, Ies coopérations sont desactes de paix. Tous les esprits pacifiques quiaiment l’Europe et la Russie veulent secrè-tement sortir de l’engrenage car ils saventque les sanctions sont des humiliations quiprovoquent les peuples qui ont encore unefierté. C’est le cas de la Russie.../... Le pré-sident Poutine ne veut pas donner la Russieaux Femen et à l’OTAN, on le comprend !L’Amérique ne se comporte pas d’une ma-nière raisonnable. Elle veut « otaniser » lemonde entier et met le feu partout ! Cequ’elle désire, ce n’est pas seulementl’Ukraine dans l’OTAN, c’est aussi abattrePoutine pour prendre la Rassie et y installer

son idéologie multicultu-raliste, mondialiste etconsumériste. Elle veutimposer son modèle de so-ciété, en particulier auxpays enracinés qui lui ré-sistent.

Que dire de plus ? MaisVilliers en avait encoredans son sac à bonbons :«Une députée socialiste adit que j’agissais contrel’Europe. Je lui répondsque j’agis pour la paix etl’amitié franco-russe mais que, hélas, l’Eu-rope aujourd’hui n’agit pas pour elle-même,mais pour la politique américaine, sous l’im-pulsion de José Manuel Barroso, HermanVan Rompuy et François Hollande. L’Europeest devenue la cinquante et unième étoile dudrapeau américain. J’accuse l’Amérique dechercher la guerre partout dans le mondeparce qu’elle y voit la seule solution d’éclu-ser sa dette monstrueuse due au mondia-lisme de ses dirigeants».

N’oubliant jamais la France du Balto et duPénalty-Bar abasourdie en ses comptoirs,Villiers concluait l’inflammation médiatiquesuscitée par son voyage : «Tout ce que je disrelève de la survie de notre civilisation. II n’ya pas besoin pour mener ce combat d’allerquémander un picotin électoral. Ma noto-riété me permet de dire ce que j’ai le devoirde ‘dire. Mais la politique active aujourd’huime donne la nausée comme à beaucoup deFrançais. Le milieu politique, qui a perdu le

goût et le sens des idées, le goût et le sens dela France, est devenu un cloaque irrespira-ble. C’est un combat de petits coqs sur un tasde fumier. Je n’ai pas envie de retournerdans cette basse-cour. Laissons les coqschanter. Vive l’amitié franco-russe !»

Qui dit mieux encore ? Qui connait unautre français, à part Sixte-Henri de Bour-bon-Parme, capable de conduire une diplo-matie personnelle de grande envergure enplein milieu du 21ème siècle ?

Quand Villiers rencontre Poutine, on a quand même cent fois moins honte que lorsque «pépère le scooter» débarqueavec son tronche de cake pour représenter la France des poignées d’amour face à un cador qui le regarde de haut !

eur idéal choisi par poutine

«On assiste à une formidable inversion histo-

rique : jusqu’à la chute du Mur, nous avions le

monde libre contre les Soviétiques et l’inter-

nationale communiste. Désormais, on a le

monde libre défendu par Poutine contre les

Américains et l’Internationale globaliste.

Que reproche-t-on à Poutine ? De ne pas vou-

loir des Femen et de l’Otan ? Comme on le

comprend... »

Philippe de Villiers

Actualité

Page 8: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

Mêmes treillis mouchetés,mêmes lunettes fumées,

mêmes déclarations lapi-daires, mêmes militaires

«salvateurs».. Tous lescoups d’Etat négros se res-

semblent. On peut en faire un à huitrebelles... Et à vingt, on a

de réelles chances deréussite !

Il ya près de deux ans, en plein parlement européen, Villiers défiait FrançoisHollande enlui promettant la chute du mur de Maastricht.

Polémique8

lI hait la

Ce qui est le plus impardonnable chez François Hol-lande, c’est qu’au milieu du rejet général et des cra-chats, il est visiblement heureux d’être là où il est...En plus, il baise une égérie gaucho-compassion-nelle, probablement bonne simulatrice serviable au

plumard, mais qui fréquente désormais l’Elysée avec une né-gligence d’actrice, comme elle ferait au balcon d’un palace«belle époque». Avec Julie Gayet et Hollande, l’Elysée a dés-ormais vue sur mer. C’est Venise, mais cela leur coutera unjour, n’est ce pas gentille et insouciante Clara Petacci?

En revanche, si François Hollande avait un peu de culturehistorique, il saurait que dans une période de souffrance col-lective, les peuples ne pardonnent jamais à leur chef d’être heu-reux en privé... C’est ce qui arriva au pauvre roi des BelgesLéopold qui, veuf en pleine seconde guerre mondiale, vécut unamour passionné et compréhensible avec la magnifique demoi-selle Lilian Baels dont les Belges ne voulurent JAMAIS.

Non, quand ils souffrent, les peuples veulent des chefscondamnés à mort, des malheureux, des sacrifiés, des types quin’ont plus le temps de penser à eux-mêmes... lls veulent uncancéreux, un damné, un trahi, un désespéré, un déçu intégral:ils veulent un Philippe de Villiers, en somme.

C’est pourquoi la confrontation entre Philippe de Villiers etFrançois Hollande au Parlement Européen de Strasbourg, le 5février 2013, avait pris valeur de défi «à la vie à la mort» jeté,à la face du président-pépère par un homme qui n’a plus rien àperdre, ce qui le rend d’autant plus dangereux.

Ce jour-là, Philippe de Villiers avait la mâchoire serrée. Ilne rigolait plus. Il avait en face de lui le petit mou qu’aucunFrançais ne peut plus regarder sans une honte irrépressible del’avoir laissé monter jusqu’à nous gouverner avec ses poignéesd’amour, son petit bidon, et sa sale gueule de rigolo heureux :«Monsieur le Président, votre rêve, votre rêve de la fusion desNations, le rêve européen des élites post-nationales s'est éva-

noui dans le cœur des peuples. Il s'est désintégré parce que cerêve était tramé dans un tissu de mensonges : le mensonge deSchengen qui devait nous apporter la sécurité, en abattant lesfrontières ; le mensonge d'une Europe sans protection doua-nière qui devait nous apporter la prospérité ; le mensonge del'Euro qui devait nous apporter la croissance ; le mensonged'un pouvoir oligarchique des commissaires qui devait rencon-trer la confiance des peuples.

Aujourd'hui, les peuples se sont réveillés. Le réveil est bru-tal. Le rêve s'est brisé sur la réalité: partout, c'est l'insécurité,l'appauvrissement, le marasme, le pouvoir qui s'éloigne chaquejour davantage. On ne résout pas un problème avec les modesde pensée qui l'ont engendré.

C'est pourtant ce que vous proposez : un peu plus d'euro tou-jours un peu plus cher à l'inverse de Tokyo, Washington, Lon-dres ; un peu plus d'austérité, un peu plus de pouvoirs àBruxelles. Et les peuples s'éloignent de votre Europe mortifère.Les Grecs ne rêvent plus, ils cauchemardent. Les Anglais nerêvent que d'une chose, c'est de voter leur sortie de l'Europe.

Ah! Si les Français pouvaient voter ! Ils exprimeraient leurrêve d'une autre Europe.

Osez prononcer le mot tabou dans cette enceinte, le mottabou dans le petit milieu confiné de l'euro-béatitude où se ren-contrent les banquiers et les marchés, les milieux d'affaires etles profiteurs de la mondialisation sauvage : le mot référen-dum! Il faut redonner la parole aux peuples pour qu'ils disentce qu'ils ont dans le cœur : on a besoin de racines, de fron-tières, de protection ! Nous avons tous vu tomber le mur deBerlin. Nous verrons bientôt tomber le mur de Maastricht, lemur du mensonge !».

En quelques minutes, Villiers avait tout dit à la corde. En unseul discours, il s’était replacé dans une position originale etforte : celle du seul chef possible de la véritable insurrectionqui viendrait, si nous en avions encore : des burnes...

Philippe de Villiers est incontestablement l’homme d’une fidélitéà un milieu, à une foi familiale, à des paysages et à des arpentsde bocage... Certes, il est probablement moins consubstantielle-ment royaliste que son père Jacques qui donna même de soncoue régime en participant, lui l’ancien officier de l’armée De

Lattre, au réseau OAS-Ouest d’Horace Savelli. Jacques fut même incar-céré pour atteinte contre la sûreté de la république.. mais Philippe est roya-liste... Il l’est comme un homme qui a dû le cacher longtemps, tant qu’ilétait un compétiteur fringant de l’ignoble course des écuries électoralesde la république.

Comme ses frères, Philippe, l’aîné, sera élevé dans la tradition de sa fa-mille. Après avoir mené à bien un cursus d'études primaires à l'école ca-tholique de Boulogne où, au cours du XXème siècle, tous les mairessuccessifs furent ses ancêtres, Philippe de Villiers poursuivit ses étudessecondaires au collège Saint-Joseph de Fontenay-le-Comte, Philippe deVilliers obtient une maîtrise de droit public à l'université de Nantes en1971, puis le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris. Élève del'ENA de 1976 à 1978 (promotion Pierre Mendès-France), après un stageà la préfecture de la Corrèze, il intègrera le corps préfectoral à la sortie del'école.. Il sera auparavant aperçu au camp d’été de la Nouvelle Actionroyaliste, en 1971.

En 1977, Villiers est à l'origine du spectacle du Puy du Fou, sur le sitedu château du même nom, que le conseil général de Vendée achète au prixdu terrain (800 000 francs pour 30 hectares). Le spectacle est un succèspopulaire. Il accueille un million de spectateurs par an et est doublé depuis1989 d'un parc d'attractions (« Le Grand Parc ») doté de nouveautés chaqueannée.

Sous-préfet de Vendôme (Loir-et-Cher), il demandera une mise en dis-ponibilité au lendemain de la victoire de François Mitterrand à l’électionprésidentielle de mai 1981, pour ne pas servir un pouvoir de gauche aveclequel il est en profond désaccord. Il devient alors délégué général de laChambre régionale de commerce et d'industrie des Pays de la Loire.

En novembre 1981, tirant profit de la décision de François Mitterrandd'autoriser les radios libres, il crée aux Herbiers la station Alouette FM,avant d'en laisser la présidence à son frère Bertrand. En 1982, il fondeAlouette Hebdo. Puis, en 1984-1985, il démissionne de l'administrationaprès avoir créé en 1984 une école privée de communication, Sciences-com, initialement fondée sous l'appellation Fondation pour les arts et lessciences de la communication.

En 1993, il inaugure un mémorial au village des Lucs-sur-Boulogne enl'honneur des 564 victimes qui ont été enfermés dans une église incendiéepar les colonnes infernales.

(Suite page ci-contre)

L’antiPépère

Sur le site du Mouvement Pöur la France, le dernier signed’actualité date du 14 avril 2014 quand il s’agissait deconvoquer à la «Journée pour la France» du 26, uncolloque de formation avec Béatrice Bourges et l’amiPichot Bravard.

Suivent ausi quelques communiqués de Véronique Besse,l’unique députée du mouveent alors que seulement deux avaientreçu l’investiture UMP en 2012.

A part cela, le site ne bouge pas plus qu’un cadavre de talibanune fois que le drone est passé...

Sur l’organigrame affiché, Phiippe de Villiers est toujoursprésident effectif. Patrick Louis, royaiste sympathisant est toujourssecrétaire général. On ne doit cependant pas le confondre avec sonhomonyme rhone-alpin auteur de Les Royalistes - Enquête sur lesamis du Roi (publié aux éditions Albin Michel, en 1989, encollaboration avec François-Marin Fleutot).

Chaque département est encore pouvu d’un contact avec boitemail et téléphone portable, ce qui est déjà cela...

Quant aux jeunes pour la France, ils n’ont pas publié le moindrecommuniqué depuis juin 2014.

Du jeune Etat-major de 2007 condisant la campagneprésidenteille du désastre à) 2,2%, il ne reste personne. Peltier,Bariller, Bridier, Spiesser... Ils sont tous allé voguer ailleurs..

Même Isabelle Muller, sa chef de cabinet et responsable de lacommunication reconnaissait en 2010 : Philippe ne fait plus depolitique nationale depuis un moment, il ne répond plus auxjournalistes. Il se consacre entièrement à l’écriture de spectaclespour le Puy du Fou . Oui, il reste le président du Mouvement pourla France mais c’est un mouvement moribond...»

En réalité, la dernière campagne du MPF, son dernier soubresaut,fut royaliste.  Il s’agissait, en mars 2012, de constituer un groupede députés autour de Dominique Soucher qui n’avait pas encoreperdu sa cinquième circonscription de Vendée (par la concurrencede l’UMP Joël Sarlot).

Les signataires donnent alors une idée de ce qui reste del’influence villiériste à l’Assemblée Nationale. Seuls VéroniqueBesse, Bernard Carayon, Hervé De Charette, Nicolas Dhuicq, MarcLe Fur, Lionel Luca, Jacques Remiller et Jean Ueberschlagsigneront la proposition de loi visant à reconnaitre le génocide

vendéen en 1793 et 1794 et àçà officlialiser la repentance que lesroyalistes attendent avant de traiter poliment le drapeau Bleu-Blac-Rouge..

Quand Villiers

promettait la «chute du mur»

à Hollande

Mais que devient donc le MPF ?

Page 9: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

a politique et l’oligarchiePolémique 9

Il y a trois ans, le 6 novembre 2011, lors du passage de Laurentde Villiers dans l’émission de Ruquier, nous avions déjà eu droit àquelques secrets de famille.. D’après le fils cadet devenu américain,son enfance aurait été doublement un enfer... Non seulement sonfrère abusait soi-disant de sa personnalité fragile mais en plus il luifallait assister tous les jours aux repas de la famille présidés parPhilippe ! Et là, d’après le fils, chaque fois que son père évoquaitla République c’était pour l’appeler «la gueuse». Quelle horreur !Ruquier en gloussait ! Toutes les tarlouzes du plateau en mettaientleur main à la bouche... En plus, pour parachever la torture, le filsétait contraint de participer aux repas familiaux précédés par un bé-nédicité entonné par Philippe de Villiers, en intolérable patriarchecampagnard et royaliste.. ou tout simplement catholique, au fait...

Bien sur, aucun psychologue n’était ce soir-là devant la télé etpersonne ne releva dans la bouche du fils des phrases aussi trou-blantes que celle-ci : «Le fait de parler est très libérateur. A chaquefois qu'il y a une émission ou que j'ai une interview, ça me fait beau-coup de bien..» Ah bon, ca te fait du bien d’affirmer devant deuxmillions de personne que tu te serais fait enfiler par ton grand frèreCa te fait du bien ? Tu en es sûr ? Allez va voir ailleurs, tête à gi-fles..

Cependant, il fallut attendre la parution de son livre consacré àla vie de Charette, le général vendéen, pour voir Philippe D Villiersaccomplir un véritable comming out» politique. Le 23 décembre2013, à la faveur de sa venue à Bordeaux pour présenter son"Roman de Saint Louis", Villiers dédicace un autocollant aux mili-tants de la section locale d'AF. Il renouvellera l’opération lors d’uneconférence organisée au Cercle de Flore, le cercle parisien de l’AF«vieille maison».

A propos de Charete qui l’inspire, Villiers nourrit un grand projet: un film épique. L’histoire serait confiée à Randall Wallace, scé-nariste de Braveheart et de Pearl Harbor, également scénariste etréalisateur de Nous étions soldats et L’homme au masque de fer.Nick Glennie-Smith, qui a déjà composé pour le Puy du Fou, maiségalement pour de nombreuses productions américaines, se verraitconfier la musique. On se prend alors à imaginer Charette dans desscènes d’embuscades à la façon d’un Mel Gibson dans Le Pa-triote…

Ensuite, lors d’une désormais fameuse interview accordée au Fi-garo, Villiers se lâche littéralement. . "La politique, c’est un combatde coq sur un tas de fumier. Les notions de France et de service pu-blic se sont dissoutes" en ajoutant : "le citoyen est un consomma-teur qui choisit un Président comme lessive".

Mais Villiers ne désespère pas pour autant. Dès le début de laManif Pour Tous, Villiers se sera déclaré touché par la mobilisationcontre le mariage pour tous. "C’était magnifique !" .

En réalité, Villiers est devenu un ennemi intime de la RévolutionFrançaise et il le dit ouvertement : «Au fond, pourquoi il y a un pé-rimètre sanitaire, pour protéger quoi ? Et bien pour protéger la Ré-volution française. Aujourd’hui la nouvelle ligne de défense desgens intelligents qui sont prêts à lâcher quelque chose pour ne paslâcher l’essentiel ça consiste à dire : « Oui, c’est une gigantesquebavure, on ne peut pas la cautionner. Mais ça ne met pas en causele principe même de la Révolution française. » Et bien moi je le dissolennellement ici ce soir. Je pense que la Terreur elle est dansl’ADN de la Révolution française».  Et vlan ! C’est net.

Quant à savoir pourquoi le révolutionnaire serait devenu des cri-minels, Philippe de Villiers s’en explique très simplement : ils sepositionnaient «hors le mystère de l’incarnation » On l’aura com-pris, pour l’ancien ministre, l’Histoire, la politique, et la vie dechaque individu se résume en fait à un acte de foi.

Villiers ne craint plus aucun jugement. Il peut maintenant prendrede la hauteur et distribuer les bons points dans des interviews de-venues désormais jouissives parce que «choc»: «Les positions duFN sur l’Europe ou l’immigration sont justes, mais j’ai regretté sonpeu d’implication contre le mariage homosexuel, qui est un enjeucivilisationnel. Au sein du FN, j’ai beaucoup d’estime pour AymericChauprade, qui a été mon conseiller et que j’ai soutenu lors des

dernières européennes en Île-de-France. L’UMP, de son côté, estpresque entièrement cadenassée par le dogme européiste, mais cer-tains de ses représentants ont remarquablement combattu le “ma-riage pour tous”. Je pense notamment à Henri Guaino. Quant àNicolas Dupont-Aignan, je regrette qu’il n’obtienne pas de meil-leurs résultats car il se déploie beaucoup...»

Aussi lorsque l’on s’approche aujourd’hui de Philippe de Villierslors d’une dédicace, comme le fit l’un de nos directeurs politiquesà l’occasion de la dernière conférence organisée à Versailles, chacunpeut librement tenter le test à son égard :

-La vie politique vous aura au moins appris à tenir le public enhalène...

-Pas du tout, la République ne m’a rien appris. Je dois tout auPuy du Fou. Je hais la République et la politique ! répondra infail-liblement Villiers.

Alors, Villiers a-t-il déjà répondu dans son coeur à l’injonctionnouvelle des Paydrets qui, comme nous ici, le somment de prendrela tête de l’insurrection, comme le firent les premiers Vendéens auManoir de Fonteclose, à La Garnache, quand ils se mirent en têtede faire sortir Charette de dessous son lit, afin d’en faire un géné-ralissime sans plus aucune peur...

Villiers : l’homme qui a un frère joker

Philippe de Villiers a un frère cadet,probablement aussi royaliste quelui dans l’intimité. Pierre deVlliers est chef d’Etat-majorgénéral des Armées françaises. Ce

n’est pas rien nom de Dieu !«Et alors ?» vont nous dire tous les

cyniques et les incrédules qui enchaînerontaussitôt par un : «de toute façon, tous cesgénéraux de la République, toujourssélectionnés par un jeu de combines et dediplomaties carriéristes infectes, c’est tousdes trous du cul, des ordures trop habituéesà manger dans la main du régime et qui,pour cette raison, ne bougeront jamais leurfion pour sauver la pays ! ».

Okay... D’accord Puga est un véritabletraitre à son Dieu... Okay, ce catholique tradiaux ordres de la maçonneriegouvernementale a moins d’honneur qu’unepauvre ghanéenne de bord de route, okay...Okay, Dary est une buse... Okay, Okay...Mais pas Pierre De Villiers, putain! Prenezdonc des renseignements personnels sur lui,bande de crapules fascistes, et vous verrezque le type est bien !

Cela dit, vous répondrez encore, bande deminables nationalistes que vous ne voyez pastrès bien ce que cela change au fond... que letype soit bien ou pas...

Ah bon ? Cela ne change rien pour vous ?Ah les fils de pute que vous êtes !

Alors, comme cela, vous ne voyez rien, filsmaudits de l’impuissance, fieffés geeks !

Mais bordel de merde ! Il est chef d’Etat-major général des Armées et vous,d’ordinaire si complotistes, vous croyez qu’ilest là par hasard ?

Crétins, va ! Mais non, il est pas là par hasard comme

vous le pensez ! Il est là parce que son frère

Philippe a tout fait pour qu’il soit là !En 1995, philippe de Villiers réalisait au

premier tour près de 5% à la présidentielle...Le quart des voix de Chirac pour qui le chefdu MPF appelait à voter au second tour... En2002, Villiers et ses 5% de voix de l’époquepermettent encore à Chirac de virer en têteau premier tour avec un petit 19,8 devant LePen (16,88) et Jospin (16,18)... La noncandidature de Villiers sauve la droite d’unehumiliation puisqu’elle serait alors arrivétroisième en laissant un second tout Jospin-Le Pen qui aurait été infiniment plus explosifencore que le fameux «séisme d’avril 2002.

En 2003, Pierre de Villiers, le frère cadetentre sans problème à l’école de guerre puisà l’IHEDN. Il est en route...

En 2004, Pierre de Villiers commence sacarrière de «général auprès dugouvernement».

Sous Raffarin, qui est un vieux complicede Philippe depuis leurs communes annéesde jeunesse à l’UDF, Pierre de Villiersdevient alors «adjoint au chef de cabinetmilitaire du Premier ministre» le 1er juillet200. Pour fair bonne mesure, il est promugénéral de brigade le 1er décembre 2005.

Après un passage obligé à la tête de laprestigieuse 2ème brigade blindée , Pierre estdésormais placé en orbite vers les plus hautesfonctions. Ainsi, de décembre 2006 à avril2007, il commande le Regional CommandCapital (RCC) en Afghanistan qui regroupe2 500 militaires de 15 nationalitésdifférentes.

C’est ainsi que le 15 septembre 2008,Pierre est tout naturellement nommé «chefdu cabinet militaire du Premier ministre»,sous François Fillon.

Mais la carrière de Pierre de Villiers prendune autre dimension un jour de juillet 2009,

lorsque Philipp de Villiers, épuisé et abattucroit-il par le scandale de la bataille judiciareentre ses deux fils Laurent et Gillaume, vientremettre son fardeau à l’élysée, au pied deNicolas sarkozy qui cherche à étffer samajorité par la création d’une nébuleus deparis asociés atour de son UMP.

Philippe de Villiers, même démoralisé, estune belle prise. Philippe n’a plus grand choseà demander sur le terrain politique qui ledéçoit tragiquement. Alors il confie àSarkozy la carrièred e Pierre... L’associationdu MPF à l’UMP est annoncée en août 2009.Six mois plus tard, par décret du 11 mars2010, après «délai de décnce» minimal,Pierre est nommé aux fonctions de majorgénéral des armées. Il devient numéro 2 del’armée Française.

Et comme le chef d’état-major général enposte sous Sarkozy était un marin, l'amiralÉdouard Guillaud, Pierre savait dès 2010 quele successeur sera probablement choisi dans

l’armée de terre, son arme, dont il étaitdevenu le plus gradé... Il ne lui restait plusqu’à s’y préparer.

Sous Jean-Marc Ayrault, Pierre de Villierssera effectivement nommé, le 15 février2014, chef d'état-major des armées selon unprocess quasiment automatique au niveau oùil était déjà parvenu sous Sarkozy.

On dit que, pour se racheter de sucer tantla bite de François Hollande, le général Puga,chef d’Etat-major du Président de larépublique aurait aidé à la manoeuvre en nes’y opposant pas puisqu Villier et luiappartiennent après tout au même réseaucatholique de cooptation interne ... 

C’est encore heureux ! car ous, la présncede Pierre de Villiers sans nous promettre ungolpe ou un putsch,nous promet au moins utype au républicanisme de vernis qui pourraitse montrer ausez compréhensif et peurépressif en cas de «coup de force desvéhicules utilitaires» !

Page 10: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

10 DossierPhilippe De Villiers a deuxans et demi pour envisagerle coup de force, en ne dé-

courageant pas la Francesouffrante qu’il incarne au-

jourd’hui mieux que per-sonne après avoir tant couru

en vain après le graal électoraliste.

Dégouté par sa propre pour-suite du pouvoir par des

moyens viciés, De Villiers estdevenu un conservateur ré-

volutionnaire qui n’hésiteplus à dédicacer ses livres à

des étudiants d’Acton Fran-çaise... alors que Marine LePen ne commettrait jamais

cette audace.

Libéré de son plan politiquesi personnel, De Villiers s’est

radicalisé.  Livrée toute en-tière à l’imminence de son

accès au pouvoir, Marine LePen en a bridé sa liberté.

Pire, si Marine se comptedésormais à 25% des suf-

frages, Philippe de Villiersest dans une situation oùplus personne ne peut le

compter puisque, si 25 %des Français pensent commeMarine, Philippe de Villiers

en est arrivé à pensercomme au moins 60% des

Français qui ne veulent plusattendre, plus perdre de

temps à espérer un succes-seur enfin burné à François

Hollande, qui ne veulentplus compter en milieu de

mois parce que cela faitquarante ans que cela dure,qui ne veulent surtout plus

être gouvernés aux yeux dumonde par des tafioles et

des types à poignéesd’amour, mais plutôt par un

vrai «mac» qui peut aumoins se tenir droit devant

Wladimir Poutine..

Marine Le Pen est certespuissante du score de son

parti et des carrières de se-cond rôles que cette puis-

sance ouvre déjà àd’éventuels ralliés... 

Mais Philippe de Villiers ala puissance invérifiable deressembler en tous points à

la France accablée par lagêne, la trahison des chefs,

la maladie, les déconvenues,les tragédies familiales et les

enfants prodigues...

Alors si Marine commenceindéniablement à rassem-

bler... De Villiers ressemble !

Il commence même à «êtrela France...», ce qui n’est

pas rien et pourrait bien luiêtre furieuseament utile si

«l’ abandonnée France» desBalto et des Pénalty Bar semettait enfin en branle à la

façon de bandes chouannes.

On peut toujours rêver, non ?

Parlons clair : Cela aurait été idéolo-giquement plus facile pour Philippede Villiers de s’entendre avec lepère... le vieux Le Pen... En effet, sile vieux n’était pas royaliste, ni

même franchement catholique, il n’avait riencontre et lors des débuts du Front national surle chemin du succès, il s’appuya sur de nom-breux royalistes d’AF comme Georges-PaulWagner, chargé de la formation dans les années80, ou Gérard de Gubernatis et des centainesd’autres comme Bernard Antony et son courantnational-catholique qui n’a jamais été républi-cain.

D’ailleurs, des approches eurent lieu entreles deux hommes... Des diners courtois furentorganisés... Mais Philippe De Villiers n’avaitpas encore rompu les amarres avec le régimeet Jean-Marie sentait décidément trop le pâtépour chien... berger allemand, si vous voyez ceque je veux dire... Le Puy du Fou et le ConseilGénéral de Vendée, surtout, cela ne collait pasavec le vieux Le Pen qui, de toute façon, à partune place de courtisan pour remplacer Megret,n’avait rien d’autre à offrir à un leader qui avaitdéjà battu Sarkozy lors d’une élection euro-péenne...

Parlons clair encore : Le FN de Jean-Marie,avec la totalité des membres du Bureau Poli-tique issus de l’extrême-droite, avait accompliun miracle très simple: Sigmaringen était re-venu parmi nous ! En douce ! Là, devant toutle monde, mais avec des écharpes bleu-blanc-rouge et des sourires de décontractés du glandqui ont le sentiment précis d’une bonne farcejouée à la république unanimement méprisée...Les électeurs de base, à cette époque issus dela vieille droite réactionnaire, étaient eux-mêmes «ton su ton» ! Z’étaient raccords !

Avec Marine et ses quelques lectures de

Giully et Sapir, ce n’est plus la même musique.L’entourage de Marine est aujourd’hui princi-palement constitué d’anciens chevenementistes(Philippot, Laupies, Dutheil ou Philippe Murer,Bruno Lemaire «bis») ou de franc-maçons(Collard, Chauprade, etc...), ce qui rendl’équipe frontiste à la fois plus fréquentable etinfiniment moins fiable humainement.

Quant aux électeurs du FN, leur mutation esttotale. Avec l’ouvriérisation version Marine, ilne reste pratiquement plus rien à compter del’ancienne bourgeoisie «vieille droite natio-nale» qui, de toute façon s’est envolée dans lesrubriques nécrologiques de Rivarol, ActionFrançaise ou Minute... La bourgeoisie d’au-jourd’hui a choisi son camp et c’est celui duCapital que Marine dénonce inlassablementavec courage et un remarquable flair politique.

Aujourd’hui l’électeur du Front National n’aplus de classe sociale, c’est juste un consom-mateur qui veut continuer à se goinfrer dequincailleries chinoises plus ou moins en plas-tique, mais à la condition de voir le moins debougnoules possible, surtout sur le parking maléclairé de l’hypermarché où tout peut arriverquant on verse le contenu du Caddy dans lecoffre de la Laguna

Le nouvel électeur du FN n’aime d’ailleurspas spécialement la France, mais, en revanche,il n’aime pas les bougnes, ça, c’est sûr ! A partcela, même s’il grogne contre les radars, il estpour la vidéo surveillance, pour le crédit, pourles bons d’achat, pour le droit à l’enfant et lemariage gay, pour taper partout sur les isla-mistes en guenilles et, bien sûr, pour le droit dechoisir sa mort dans un CHU...

Bref, l’électeur nouveau du FN est un en-culé! Mais il est aussi notre peuple et nous de-vons le prendre provisoirement comme il estafin de nous servir de sa rogne qui n’épargne

plus rien des points de détail que les politiciensne parviennent plus à régler...

Cependant, pour les satisfaire un jour, cessympathiques salopards consuméristes, MarineLe Pen a besoin d’alliance ou de ce qui yressemblerait davantage que le RBM.Interrogée dimanche 23 novembre dans CPolitique, sur France 5, au sujet d'un éventuelchangement de nom du FN, Marine Le Penrépondait : «Si un jour, il s'avère que nousarrivons à constituer avec d'autres partispolitiques (...), on ne sait pas ça peut arriver,demain on peut décider de faire une grandealliance patriote parce que la situation de laFrance a continué à se dégrader". dans lafoulée, elle jetait quelques noms auxjournalistes : Chevennement, Dupont-Aignan,et bien sûr, Philippe De Villiers...

"Dans ces conditions-là (comprenons «avecce genre de personnes» : ndlr) évidemment onse posera la question, mais si c'est uniquementpour faire du cosmétique, ça n'a aucunintérêt", a-t-elle ajouté à propos duchangement de nom du FN, débat récurrent ausein du parti d’extrême droite et auquels'oppose farouchement Jean-Marie Le Pen.

Chevennement a toujours décliné et il le ferajusqu’à n’être plus rien, ce vieillard auxpudeurs de jeune fille... En revanche, NicolasDupont-Aignan (qui déclara un jour que si leFN était d’extrême droite, Marine Le Pen, elle,ne l’était pas) est évidemment celui qui a faitle plus grand chemin vers Marine mais avecune nuance cependant car, dans son propregouvernement idéal, figurent Jean-PierreChevennement (qui là accepterait...) et HenriGuaino, Florian Philippot, certes, mais pas laprésidente frontiste !

(Suite page ci-contre)

Il est royaliste

Il est réactionnaire

Il est anti-moderne

Il a l’oreille de Poutine

Son frère est chefd’état-major général

des Armées

Il a défié lamégamachinedes pesticides

et des OGM

Son parti politique est moribond

Notre

Villiers

Page 11: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

11Dossier

Quant à Philippe de Villiers, il n’a mêmepas besoin de répondre, lui ! Il est horsconcours... Il n’est plus dans le petit jeucommun, il se réserve pour une plus grandepartie improbable mais qui se dérouleraitsous un ciel dégagé, loin des miasmespoliticiennes qu’il récuse désormais avec une

colère qui le place, de fait, sans avoir à forcerson talent cette fois-ci, en chef naturel detous les abstentionnistes de la France d’en-Bas, du Balto, du Celtic et du Pénalty Bar...(qui, soit dit en passant, sont ensembleinfiniment plus nombreux que les électeursdu Front National...)

Marine Le Pen peut l’emporter dans lesurnes et elle l‘emportera certainement sanspouvoir rien changer à notre sort. MaisPhilippe de Villiers peut l’emporter par lamagie d’un coup de force déblayeur...

Car Philippe de Villiers est bien l’hommeprovidentiel. Il est au Puy du Fou comme De

Gaulle était à Colombey... Dans son cabinetde lecture, il attend l’émeute. Il n’a plus departi, mais justement, c’est mieux.. Un grosparti le gênerait en l’encombrant... DeVilliers est seul et il peut en tirer avantage,puisque c’est forcément seul que l’on sedécide à foutre un régime en l’air !

Naguère pélerinant à Mouilleron-en-Pareds, petite patrie deClemenceau comme du général Leclerc de Hauteclocque,Jean-Marie Le Pen disait être venu saluer les grands

hommes, non les petits. Bruno Gollnisch se rappelle du présidentde conseil général qui se prend pour un officier de l’Arméecatholique et royale, du vicomte qui se croit Chateaubriand : « Cesalopard me doit toujours la caisse de champagne qu’il m’avaitparié ! une caisse de champagne qu’il n’appellerait pas à voterpour la droite au second tour après ce qu’ils lui avaient fait… en2002 il avait tenu vingt-quatre heures, en 2007 il lui a fallu quatrejours ! gageons que la prochaine fois, avec un peu de chance, illui faudra une semaine. »

Tragédie d’un authentique aristocrate s’encrassant alors dans laboue électoraliste ! Le Villiers de cete époque avait oublié la genèsedes guerres vendéennes : les seigneurs ont attendu le soulèvementdes roturiers, c’est parce que Cathelineau s’est levé que Charrettea compris ce que signifiait son propre titre et à quoi il engageait.Eh bien, le plébéien Jean-Marie Le Pen s’est levé dès longtempset Villiers, loin d’éprouver l’émulation naturelle caractérisant lesguerriers, a conçu cette jalousie mêlée de mépris qui le mena surles terres politiques de son prédécesseur comme un tristebraconnier. Dévalant la pente du compromis, rabatteur au comptede la droite affairiste et rabatteur qui rabattait mal, Villiers se seravu jeter aux jambes - sans qu’intervienne le ministre de l’Intérieur- cette affaire de viol familial, Arno Klarsfeld – soutien de Sarközy– commentant ainsi l’actualité : «Dans ces familles trèstraditionnelles, il se passe parfois des choses… je sais pas. »

Faisant coucher le MPF avec l’UMP et l’UDF, prétendant toutehonte bue que Le Pen souhaitait pour l’Iran l’accès à la bombeatomique ; que son financier aux européennes de 2009, DeclanGanley, ne voulait pas de l’Europe fédérale quand Ganley déclaraitpubliquement la vouloir : le match Villiers / Le Pen avaitcommencé là, lorsque Marine Le Pen sous les yeux d’un «Con-Bandit» ravi, rappelait à Plus-Chouan-Tu-Meurs qu’en politique lepartenaire qui décide est celui qui tient les cordons de la bourse.

Villiers a menti, menti, menti à tel point qu’on ne peut s’empêcherde voir comme la Providence à l’œuvre dans cette suited’infortunes à l’issue desquels, sans mauvais jeu de mot, il a enfinouvert les yeux sur l’ignominie de ses anciens alliés.

Le temps d’un quinquennat s’est écoulé : aujourd’hui le FrontNational est devenu le premier parti de France en combinantl’antilibéralisme social de Chevènement avec l’antilibéralismemoral de Villiers. Marine Le Pen, cherchant à boucler la boucle, àtenir les deux bouts, a donc vu sa stratégie vérifiée avec succès :ne pas marcher en tant que présidente dans les rangs de la "manifpour tous", contrairement à ce qu’ont cru Zemmour et Soral, c’étaittrès bien joué. La fille de Le Pen, en effet, ne peut être écartée d’unetribune où elle a toute sa place et où les bourgeois refusaientd’avance l’accès à tout frontiste. L’important, c’est la positionpolitique : le FN reste seul à prévoir dans son programmel’abrogation pure et simple de la scélérate loi Taubira-Binet. Lafille de Le Pen, au lieu de battre le pavé, devait faire valoir quederrière l’oxymore du mariage homosexuel se cache l’abolition duCDI par un gouvernement élu pour le défendre. Le Peuple françaisn’est point la troupe des jeunes conservateurs (par ailleurs libéraux)du XVIème ; il a compris la nuance, le second degré.

Ce présent heureux, hélas, ne saurait nous faire oublier quelsgermes obèrent l’avenir : le Front, parti d’électeurs sacrifiant sesmilitants historiques, paraît s’engager dans une course mortifère àla modernité. La lutte contre l’islamisation s’accomplit en fonctiondes critères qui ont déterminé l’anticléricalisme d’antan etl’alliance des Zids et des Francs-Macs se fait contre lemahométisme en tant que ses dogmes leur rappellent ceux de lacatholicité honnie : chasteté, pudeur, virilité, jeûne… l’ex-MPFAymeric Chauprade et Fabien Engelmann chantent ce thrènelamentable avec leurs petites voix de femmelin. Simultanément,le même Front se met à nier le grand remplacement, à prétendreque l’on peut se faire musulman et demeurer parfaitementfrançais… ces contradictions apparentes procèdent d’unecommune logique : l’appréhension de la France non plus comme

une personne mais comme un acte contractuel. Le parti de Le Penpourrait, à ce train, devenir une faction parmi d’autres.

La course de vitesse a commencé entre une présidente à poigneet les tendances anarchiques qui pourraient à terme écarteler sastructure politique. Pour tenir jusqu’à l’échéance fixée parl’Histoire, Villiers ne sera pas de trop pour aider à tenir les rênesque laisse flotter un Collard. Un homme que la Providence de tantd’épreuves a fait revenir. Un noble qui, tel qu’un prince de sang, ainauguré une diplomatie personnelle lui permettant de maintenirau cœur de toutes les saintes Russies l’impression favorable queproduisit sur elles cette magnifique chouannerie contrel’antimariage gay dont on était sûr qu’elle n’aurait jamais lieu dansun pays devenu colonie de ses colonies quand elle n’avait pas eulieu en Espagne ; un personnage retiré des affaires courantes maisresté politique et pour cela reçu en égal par le président Poutinequand Marine Le Pen a pu seulement forcer les portes du présidentde la Douma… oui, les neuf millions d’une banque russe nesuffiront point : il faut en plus une âme, un récit à la Puy-du-Fou,une hyperfrance que Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon,arraché à la glu de l’ordinaire et de la trivialité, possède seul. Encas de victoire patriotique, ce petit homme se retrouverait le seulgrand Français sur la scène internationale pour donner à la Francelibérée un allié en Europe, dans le monde… et lequel ! mais cequ’attend de nous l’ancien agent du KGB Poutine n’est pas lecontraire d’une révolution, c’est une révolution contraire.

Il faudra que Villiers mette sa main dans celle de Robespierreet Marine Le Pen la sienne dans celle de Saint Louis ! QuandReynald Sécher -vomissant sur la Révolution et le régime deVichy- remue le couteau dans les plaies nationales, quand Collardcrache sur l’Ancien Régime et Marion Maréchal-Le Pen sur laCommune, un Poutine réconcilie les souvenirs du tsarisme et del’Armée Rouge. Pour gagner ensemble, Villiers et Le Pen devronttondre les brebis galeuses. Hors de la fusion, point de révolutionconservatrice.

Hugues Sauveresl

Elle est républicaine

Elle est laïcarde

Elle est productiviste

Elle n’a aucun soutien étranger

Elle a un programmeanti-oligarchique performant maisinspiré par la Gauche

Son père est encore legrand paria suspectde la vie politique

Elle préside le premier parti de France

match

- Le PenBon d’accord, Florian Philippot estune pédé.. D’accord, c’est unhomo...  Mais bon, ce n’est pas unpédé !Kay nous le savions depuis que aulare Cuteaux organisait des visitesguidés de son appartemen enconcluant par le canapé dvan lequel

Page 12: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

Groupe politico-littéraire qui croiten la littérature dès que lathéorisation menacerait d’exposerau ridicule, nous publions ici unenouvelle de Netchaev-le-vieux.

Dans la France d’en-bas, il existe en-core des endroits où l’on se parlecomme si la police de la penséen’existait pas.

-Le coup de force contre les socialos encu-lés, c’est comme la boxe, mon gars, c’est celuia le plus faim, le plus pauvre, le plus haineux,le plus condamné à mort aussi, qui s’y colle,sinon, comme disait mon maître d’apprentis-sage, Jacky Ellul, chauffagiste à Montbard :«le bien-être moderne tue la passion révolu-tionnaire,». On n’y coupe pas, cela tient àl’âme humaine, mon vieux. Eh ouaih, bandede tarlouzes de la Vème République que vousêtes tous... Dis, Roger, tu en remets une ?

Roger, le taulier du relais des Amis, patronà fierté visible, n’eut pas l’air de se précipitervraiment mais la tournée arriva vite, dès foisque Charlot aurait changé d’avis. Le com-merce était devenu très dur. Les types, lesclients, c‘était plus des oursins au fond deleurs poches, c’était des pièges à loups du Ca-nada, alors ils faisaient tous gaffe. Charlotc’était un habitué du Relais. Son Renault Tra-fic avait treize ans. Ca, tout le savait au Relais,vu que Charlot ne cessait de lancer chaque foisà la cantonade qu’il avait décidé d’appelerdésormais son vieux tacot «Valéry Trierweil-ler» à cause du fait qu’il démarrait lentementmais qu’une fois qu’il était lancé, c’était fini,on ne l’arrêtait plus... Chargé à bloc, le Traficde Charlot te roulait l’équipage par dessus lesmers, jusque chez les rosbifs Anglais.

-Chuis d’accord avec Charlot, le coup deforce c’est surtout pas une affaire de scoutsboutonneux ou d’étudiants des quartierschics... En fait, tous ces jeunes bourgeois,c’est devenu, comment tu dis, Gégé, ce quet’as vu à la télé ? Ah ouaih des métrosexuels...Des types que tu sais pas si c’est des trains oudes trams, en fait...

- Ramon, ne te torture plus comme cela, tousces petits fachos, c’est des pédés, en fait. On l’abien vu pendant leurs manifs pour tous... Can’a rien donné, les flics ont bien rigolé, va !

Ramon c’était l’unique employé de Charlot.En plus, ils étaient beaufs, ces deux préten-tieux, vu que Charlot dédaignait pas la portu-gaise, que cela soit pour les huitres ou pour lesfemmes...

- Le coup de force, c’est un truc pour nous,les véhicules utilitaires... Personne ne nousvoit venir... fit Charlot qui, en fait, ne pensaitplus qu’à cela.

C’est bien simple, depuis que leur truc decoup de force les possédait, même le Ricardne leur faisait plus rien, ne les diminuait pasd’un ... Au contraire, une fois chargés, ils endevenaient plus précis, moins chaloupé, plusconcentrés, plus motivés et silencieux... Sibien qu’au moment de sortir du Relais desAmis, on les voyait maintenant chaque soir sediriger droits comme des «i», d’un pas sûr etpressé d’officier. A cet instant, on alors auraitpu croire que l’avenir du monde les attendaitsur le parking.

-Vous n’avez donc pas compris avec lefiasco des Bonnets Rouges.. Votre truc ne mar-chera pas..

-Mais les Bonnets rouges, c’est juste des

bretons, voyons ! rétorqua Ramon en directiondu gars qui les apostrophait à l’autre bout ducomptoir... Ils se sont fait avoir en refusantd’étendre leur truc alors qu’on les attendaittous à Paris, mais voilà, ces têtes de cons sesont limités eux-mêmes... Ils se sont bridéscomme un moteur de mobylette... Nous, onclaironnera pas, et on viendra de toute laFrance et sans prévenir, crois-moi !

-Et vous ferez quoi, au juste ? continua lepessimiste.

-Ben, la belle affaire... On prendra l’Elysée,Matignon, le Palais Bourbon et tous les minis-tères, qu’est ce que tu crois ducon ? On serades milliers avec tous les véhicules... Personnene nous aura vu venir, je te dis... Et là, boum !Toutes les grilles de ces enculés, on les pas-sera ! Foi de Charlot... Le soir tout sera réglé..

-Il va en faire une drôle de gueule ton four-gon Charlot en pétant le portail de l’Elysée.,Ca pèse au moins dix tonnes de fonte un ma-chin pareil ! Pronostiqua Gérard, qui n’avaitpas beaucoup parlé ce soir, alors que d’habi-tude, lui ne sortait pas de la victoire électoralede Marine Le Pen... C’était devenu quasimentreligieux, c’était comme un jardin secret, uneimage pieuse en lui.

-T’occupes pas de mon fourgon... Ta Marinele Pen c’est une menteuse comme les autres,juste un peu plus baisable, c’est tout.. D’ail-leurs, on sait tous que tu aimes les grossesblondes qui la ramènent... Y a qu’à voir tafemme... Au fait, tu ne dois pas rentrer là ?

Gérard accusa le coup. C’es vrai qu’il devaitrentrer. Mais il risqua encore un autre doute :

-Et ce sera quoi votre programme électoral?Vous pensez vraiment que vous pourrez fairemieux que tous les autres ?

-Le programme, Gérard, c’est Philippe deVilliers, Gérard ! On te l’a dit cent fois déjà...On fera comme en Vendée, voilà tout ! Et puisles Franc-maçons, on les fera courir.. je te dis,Gérard, le temps des enculés se termine.. Si onest unis, si on est cinquante mille ce soir-làavec nos utilitaires, les outils et les enginslourds, ils sont morts, je te dis... C’est justequestion d’y croire.. Une fois que tu y crois àfond, c’est comme si c’était fait...

-Et tu crois que la France est prête pour unPoutine gaulois et qu’elle dira rien, laFrance? insista Gérard.

-Ben oui, faudra bien ! Après tout, c’estnous qui la nourrisons, cette salope qui nousruine, t’es pas d’accord ?

(Suite page ci-contre)

Un jour nous devrons dresser unestatue à Bruno Retailleau quiaura beaucoup fait pour

radicaliser Philippe De Villier en ledéchainant du Conseil Général de laVendée.

En 2010, profitant de l’abattementdu mentor qui avait favorisé toute sacarrière de suceur de roue, Retailleauentrait dans la peau du traitre régimiste.Il est aujourd’hui Président du ConeilGéénral de Vendée et président duGroupe UMP au Sénat. Sa trahison futdonc incontestablement payante et elleplaide pour son réalisme talentueux.

Mais, mieux que cela, la trahison deretailleau aura défitvement guériPhilippe De Villiers de toute foi dans lesystème électoraliste et dans seshommes. Aujoird’hui, seule ValérieBesse reste fidèle au président exilé du

MPF qui d’ailleurs, ne lui demandeplus rien d’autre que d’être elle-même,c’est à dire une chic fille...

C’est en pleine campagneprésidentielle de 2005, au moment, oùPhilippe De Villiers accouche d’unprogramme définitivement hostile àl’Islam, que Bruno Retailleau, sondauphin désigné, se met à soufritr dequelques sueurs froides. En 2009, lascission se renforce entre les deuxhommes. François Fillon et NicolasSarkozy ont proposé au dauphin unposte de ministre, sans en avertirPhilippe de Villiers. La réaction de cedernier est d’autant plus vive qu’elleest humaine : il prive son dauphind’une tête de liste aux régionales, puisécarte le félon de la direction du Puydu Fou, le sanctuaire du villiérisme où

le «président» ne saurait supporter uneplanche pourrie, un retors, un type pasfranc du coliier...

Retailleau démissionne du MPF etannonce sa candidature à la présidencedu département au moment même oùune sombre tragédie judiciaire s’abatsur Philippe De Villiers. La trahisonsera consommée en septembre 2010,lorsque Retailleau demande rendez-vous pour dire finalement :

-Tu ne peux plus assumer tafonction. Je suis candidat contre toi.

-Tu profites de mes malheurs,Brutus. Je sais bien qu'en politique ilne faut jamais donner l'apparenced'une antilope les tripes à l'air au bordde la piste. Je suis un mort-vivant...

De Villiers, sans majorité possibledémissionna ainsi de cette présidencepour laquelle il a fait tant de sacrifices

politiques, toujours contraint, à chaqueveille d’élection, de se rallier un peu ànotre infecte droite républicaine, laplus maçonnique du monde, la pluscyique, la plus vendue aussi...

Diable ! C’était chaque fois unarrachement mais il le fallait bienpuisque le MPF, avec quelquesconseillers généraux seulement, n’ajamais eu de majorité en Vendée.

Bruno Retailleau aura ainsidéchainé Philippe de Villiers de sonrépugnant compromis permanent. Il luia donc libéré l’âme ! En lui faisantdétester définitivement la République,la droite et tout son personneld’enculés, il nous l’a rendu, pour toutdire !

Alors que Bruno Retailleau soit louémille fois et que l’on commande toutde suite son bronze !

Un grand merci à Bruno Retailleau !

12 Politique fictions

Le co véhic

La vitrine du Puy du fou

Au fil du temps, depuisprès de quarante ansd’existence, le parc

du Puy-du-Fou est devenu lequatrième de France avecune hausse de safréquentation de 8% en 2013le plaçant à 1 740 000visiteurs annuels, certes loinderrière Disneyland et ses15,7 millions de visiteurs en2011, mais désormais devantle parc Astérix et leFuturoscope de Poitiers...

Le parc de loisirsproprement dit a été ouvertonze ans après le lancement,en 1978, du premierspectacle. Le but était decombler les attentes despectateurs réticents à fairele déplacement pourseulement une heure et demide spectacle. Au départ, ilproposait la reconstitutiond'un village du XVIIIesiècle, un spectacle dechevaliers et « une petitedizaine d'animations ». LePuy du Fou est ouvert d'avrilà septembre. Le parc, quis'étend désormais sur plus de300 hectares, a investi 24millions d'euros sur sessaisons 2010 et 2011

En 2012, le Puy du Fou futrécompensé une prmière foispar le Thea Classic Awards2012, sorte d'oscar del'industrie du divertissementmondial à Los Angeles..

Cette distinction estremise depuis 15 ans par lesprofessionnels du secteurregroupés au sein del'association internationaleThemed EntertainmentAssociation, où sontreprésentés 700 parcs etspectacles dans une

quarantaine de pays. Pourdécerner cette distinction, lejury avait souligné la qualité«unique» du parc vendéen

Un an après avoir reçu leThea Classic Award 2012, lePuy du Fou était à nouveaurécompensé en étant élucette fois « Meilleur Parcd’Europe 2013 » lors desParksmania Awards remis àPlaisance en Italie.

Et comme c’est désormiaschaque année que le Puy duFou décroche une timbale, finovembre 2014, le Puy duFou remportait à Orlando, enFloride, la plus hautedistinction mondiale dusecteur, l'Applause Award,remis tous les deux ans parl'IAAPA, l'associationinternationale du secteur quirivalise avec le Thea ClassicAward .

Là encore, c'est lapremière fois, en vingt ans,qu'un parc français et quiplus est européen européenqui cette récompense. Dansle trio de tête des parcsd'attractions pour cette année2014, le Puy du Fou s'estimposé devant le ChimelongParadise, en Chine, etPortaventura, en Espagne.

Naturellement, cetteréussite «entreprenariale»exceptionnelle vaut au Puydu Fou une réputationinternationnale étenduejusqu’en Russie. Deux parcsrusses pilotés par le Puy duFou, sorte de «Mistral» de laculture, sont donc sur lesrails, le premier près deMoscou et l’éaure en Criméequi sera crtainement lapremière, vu son potenieltouristique, à accueillir

«Tsargrad», alias «La villedes Tsars». Le projet, dévoilédès le 21 juillet 2014, devraitcoûter un montant global de18 milliards de roubles.

On connaît déjà le nom del'investisseur embarqué dansle projet. C’est unmonarchiste russe nomméKonstantin ValerevitchMalofeev. Mais ce proche duprésident russe VladimirPoutine est visé par lessanctions européennescontre la Russie, parce qu'ilaurait financé les séparatistespro-russes en Ukraine.

«Le Puy du Fou travaillesur ce projet avec lui depuismaintenant trois ans, c'est unvieux rêve que j'avais eu il ya 10 ans d'aller un jour enCrimée: notre main netremblera pas», affirmaaussitot Philippe de Villiers."Toute l'histoire du monde seretrouve dans cette miniaturedu monde qu'est laCrimée.../... C'est unehistoire exaltante et, parrapport au Puy du Fou, unehistoire qui nous paraîtrelever d'une richessepotentielle exceptionnelle",

Konstantin Malofeevinvestira donc ses 420millions d'euros sur le projetdes deux parcs "Tsargrad".«La Commission européennen'a pas encore passé lesmenottes aux responsablesdu Puy du Fou parce quePhilippe de Villiers est allérencontrer Poutine, on n'enest pas encore là", s’amusaitalors Villiers, qui concluait :«l'Union européenne estrevenue au temps de laTerreur». On vous le dit, ilpense TOUT comme nous !

Grâce au Puy du Fou et sa gestion passée de a Vendée, Villiersinventa l’entreprenariat identitaire !

Page 13: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

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oup de force descules utilitaires

Politique fiction

FICtIoN PoLItIQUE

A la fin, ce genre de conversation faisaitnéanmoins chier tout le monde. Charlot etRamon étaient trop convaincus. Ils nelaissaient pas de place au doute et à larelativisation des esprits contemporains qui,eux, pensent toujours désormais avec des«vous avez raison, mais, mais, mais..»..

Cela faisait ainsi des mois que Charlot etRamon parlaient de ce truc du coup deforce, depuis que des types du lys Noirs’étaien arrêté au relais des Amis avec desjournausx sous le bras en parlant à tous lesroutiers comme à des tapettes qui n’avaientpas réagi... C’étai juste des intellos, onfrappe pas des intellos quand on est dupeuple, dès fois que ça deviendrait minisre,alors on écoute leur baratin et on retarde lemoment de rejoindre son foyer où, de toutefaçon, Bobonne nous attend avec unetronche de surveillant général...

Un soir, il n’y a pas longemps, Charlotavaient même branché deux plmbiersmoldaves qui pouvaient pas blairer lesroms, vu qu’ils supportaient pas que l’onconfonde les roms et les Roumains... cesdeux-là u autre sor, avaient amené avec euxdeux plaquistes bulgares, des types prêts àtout qu s’angoissaient dès qu’ils voyaent unarabe. D’ailleursndes bougnoules, i en étaitpas passé beaucoup ces cinq dernièresannées au Relais des Amis.  Ca devait lesdéranger, les conversations.. sauf un soir oùdes types avaient essayé de faire les polisfraternels parce que leur Audi était en panne

à trois kilomètres. Les zigs avaientdemandé des outils et des fils pour leurbatterie, mais Charlot leur avait seulementrépondu de pousser plus loin jusqu’en Syrieoù on les dépannerait certainement...,Charlot et Ramon étaient pas racistes, maisil existait néanmoins un certain nombre depeuples qu’ils ne pouvaient plus blairer...

Depuis que les zozos de ce Lys Noir demalheur étaient passés au relais, c’est drôle,mais Charlot et Ramon ne parlaient plusque de Philippe de Villiers. Philippe deVilliers par ci, Philippe de Villiers. Par là.Et que je te recomande ses vidéos surinternet et que je te prête son nouveaubouquin «Manifeste à la France des Baltoet des Pénalty-bars»...

- Villiers, c’est le Poutine français, lesgars ! que les deux compères répétaient àfoison. C’est bien simple, avec leurs conne-ries, ils avaient intoxiqué toute la clientèle,si bien qu’il n’était pas rare, qu’un garsqu’on avait pas vu plus de quarte ou cinqfois, entre au Relais, se dirige vers Charlotet Ramon et leur demande en douce, façonsecret à garder absolument

-C’est quoi les nouvelles de Philippe deVilliers ? Vous en avez ?

-T’inquiète, ça roule comme le nouveaujumpy ! répondaient en choeur les deux pré-tentieux..

Et puis, après les Moldaves et les deuxbulgares inquiétants, Charlot er Ramonavaient reçu au Relais, sur une table un peuà part, des gros paysans du coin... Destypes qui venaient jamais d’habitude, mais

qui, ce soir -là, s’étaient comportés en cinqminutes comme des habitués.. Faut dire queCharlot et Ramon les avaient accueilliscomme des seigneurs.. Et puis, ils avaientparlé de leur tracteurs..

-Dîtes, les gars, des tracteurs commecelui qu’on a doublé l’autre jour quand ons’est rencontré en s’engueulant, vous enavez combien ? Vous les risqueriez ? Vousseriez prêts à envisager des éraflures etmême pire?

-On est assurés, Ramon...-Ben oui, chuis con, s’était joyeusement

repris le portugais interrompu brutalementpar Charlot qu’était quand même le chef,quelque part.

-Et vous les gars, il vous va aussi notrePhilippe de Villiers. C’est le PoutineFrançais, non ?

- Pour sûr, nous ça fait longtemps qu’onle suit... On est chasseurs et puis à laCoordination Rurale, on était discrètementpour ce gars-là... on l’a suivi... On l’aregardé... Maintenant, ce qu’il dit, c’estquand même encore de la politique...

-Oui mais c’est fort, les gars, non ?Z’êtes pas d’accord ? coupa Charlot quicraignait un démenti...

Les paysans avait cependant opiné duchef en montrant chacun une vieille cartedu MPF...  Tout le monde en avait alorsbien rigolé ! Ah, cette poilade !

-Putain, Ces bouseux quand même !s’était fraternellement exclamé Ramon endirection des paysans..

-Et le Lys Noir vous connaissez, vous, les

paysans ? avait insisté Charlot.-Pas beaucoup... pour nous, le lys c’est

blanc.. mais on a regardé sur Internet..c’est des jeunes... faut voir..

-Ouaih mais nous, avec Charlot et despotes d’Europe de l’est et au moins quinzegars qui fréquentent ici, on pense commeeux. C’est vrai qu’il faut tout péter, de toutefaçon, ça peut pas être pire. C’est ça ouCharlot met la clef sous la porte, pas vraiCharlot ? se racheta Ramon qui ne restaitjamais longtemps derrière Charlot, vuqu’ils étaient potes, collègues et beaux-frères, et même conjurés maintenant...

Les paysans eux n’allaient pas filer leurbaraque au Crédit Agricole ni à ces enculésd’écolos. Ca suffisait comme cela lesconneries. depuis cinquante ans, ils avaientdécidément trop supporté, trop plié... Alorsle plus jeune des deux demanda tout de goà Charlot :

-Cela va s’appeler comment la chose quevous dîtes ?

-Opération Pierre Poujade ! Le garspensait comme nous, mais il est mort...

-CDonc onamène pour nore part aumoins six racteurs, rie que mi, j’en ai troiset j’aideux fils étudiants qui suivront..

-Moi, fit Charlot, je risque pas ValéryTrierweiller, c’est pas ce que vaut le moteur,c’est purement affectif, mais on viendraavec le vieux Ford de mon père que j’ai -gardé.. c’est un truc qui ronfle, je vousgarantie, hein ramon ?.

(Suite page 15).

CHaPItRE 1

Page 14: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

Quand on n’est pas antisémite et que l’on est victime d’un visqueux complot ourdi par une floppéede marginaux juifs débridés du scrupule, ce n’est pas facile de le dire. Alors Philippe de Villiers,n’a jamais rien dénoncé... En effet, ce n’était pas facile, cela aurait salement aggravé son cas...

14 Dessous des cartes

Un jour de 2006, Laurent De Villiers, le fils pré-féré que son père avait sommé de gagner sa vie,s'en alla trouver l'éditrice Stéphanie Chevrier,riche compagne d'Olivier Besancenot à la ville.en disant à la gauchiste : «Je veux faire un livre

contre ma famille.».A six mois du premier tour de la présidentielle. Stéphanie

Chevrier passe alors le dossier chaud à un spécialiste descoups tordus, Guy Birenbaum, le chroniqueur laborieux quinavigue tant bien que mal dans les soutes des officines de laRépublique... Birenbaum, qui sent le bon coup car il faut im-pérativement empêcher De Villiers de trop nuire au score deLe Pen afin que celui-ci conserve une chance de troubler laprésidentielle en parvenant au second tour face à Sarkozyqui n’aura alors plus qu’un boulevard devant lui...

En effet, Birenbaum est de cette gauche tripatouillante quia déjà choisi Sarko contre Ségolène, trop incontrôlable... Bi-rembaum accorde à Laurent un à-valoir de 10 000 euros,mais, en échange, afin de donner corps à l’affaire, il l'inciteà porter plainte et lui choisit un avocat de ses amis : Jean-Marc Fedida, lui aussi chroniqueur sur Huffington Post, etsurnommé par ses ennemis «le fétide», ce qui constitue ef-fectivement tout un programme...

Fin mai 2007, Laurent demande à voir son père. Le ren-dez-vous aura lieu dans son studio parisien. Laurent, le filsfragile qui s’est toujours cru mal-aimé, implore son pèred’arrêter la politique et de se consacrer entièrement à sa fa-mille... Le père pardonne en ajoutant tout de même : «Tum'as tué, j'ai fait 2 % à la présidentielle.»

Laurent retire sa plainte le 3 juin 2007. Le 10, il se rendaux Aubretières, la maison familiale. Le fils demande pardonà tous les membres de sa famille... Il existe enfin sérieuse-ment... Il est bien devenu le centre de tous les intérêts de safamille ahurie.... Alors, avec un peu de remord, il écrit unmot à son frère Guillaume qu’il accuse de l’avoir violé...

Laurent explose sa famille mais en même temps il réclame,comme cadeau de mariage, une chevalière aux armoiries dela famille, pour lui et sa femme qui s’unissent en octobre2007, au Nebraska. Pas facile d’être «fils de»...

En février 2008, sous la pression de Fédida et Birembaumdécidés à ne pas lâcher une traque qui, de toute façon, ne leurcoûte pas grand chose, Laurent réactive sa plainte. Laurentdéclare cette fois au magistrat qu'il avait accepté de se désis-ter car son père "avait promis d'arrêter la politique ".

Laurent De Villiers atterrira ainsi un soir à l’émission de

Laurent Ruquier, toujours à l’affût d’un truc bien glauque...une bonne petite histoire de «foutre en l’air» et de spermegâché... En effet, Birenbaum qui a tenu la plume de ce livreque Laurent était évidemment incapable d’écrire tout seul,s’était même laissé aller à lui faire dire que son frère Guil-laume l’aurait contraint à le regarder se masturbant dans desmouchoirs rouges de Cholet ! Birenbaum est un incorrigiblepoisseux.

Jean-Marc Fedida, l’avocat de Laurent De Villiers,n'échappe pas non plus à la liste des compliments inévita-bles. Il a été l’amant de la folledingue Christine Angot, maissurtout, il est depuis vingt ans, de tous les dossiers politiques(HLM de Paris), financiers (Total), syndicaux (FNSEA), po-liciers (les RG et les casinos), fiscaux (yacht de BernardTapie), prud'homaux (le président du Sénat licenciant sa se-crétaire), etc...

Fils d’un père psychanalyste mal soigné, et d’une commu-niste féministe professeur de Lettres modernes qui avait for-cément chaud aux miches, Jean-Marc Fédida, né le 28novembre 1963 à Lyon, a une hérédité chargée. Entre lui etles millions de goyims qui peuplent encore ce pays, c’est fa-talement une guerre sans pitié, à tous les instants... Et tousles coups seront permis... Sauf que cette guerre, Le «Fétide»la conduit tout seul, sans que sa grosse victime globale en aitle moindre soupçon ! C’est cela qui est marrant.

C’est en 1998, que Fédida, ancien condisciple d’ArnaudMontebourg à la Conférence du Stage, débute sa carrière,non pas chez un avocat démocrate-chrétien de Roanne, maisà Paris dans le cabinet de Georges Kiejman, ce qui changeun peu les perspectives futures d’une carrière... Dans unconcours d’éloquence au Mémorial de Caen (ça existe ça ?Non, c’est pas vrai ?), Jean-Marc Fedida propose une «plai-doirie pour Félix Germain», dont la tombe venait d'être pro-fanée au cimetière juif de Carpentras. Comme il accuse leFront National et pointe du doigt «un acte antisémite» avecbeaucoup d’intelligence divinatoire, il est fait lauréat sur lechamp et porté en pavois jusqu’à la cafétéria !

En vérité, le cas clinique de Fédida est connu. On en aplein en France des comme ça, depuis les camps de concen-tration. Fédida est un gentil personnage porteur de désastreset d’hystéries incontrôlées uniquement parce qu’il n’a, pouropinion politique exacerbée, que le seul amour de ses parentsjuifs. C’est donc un sentimental écorché vif qui, en politique,pourra naviguer partout, grâce à sa philosophie-chagrin...Parti de l’extrême-gauche post-stalinienne, il ira donc fata-lement un soir chez Sarkozy, qui lui aussi n’aime que sa mère

juive et n’est devenu pré-sident que pour la bluffer.

A partir du milieu desannées 2000, Fédida seprésentera d’ailleurscomme un «libéral, ausens anglo-saxon duterme, c’est à dire niconservateur ni socia-liste», un positionnementmoral qui autorise natu-rellement toutes les com-bines. En 2002, après avoir échoué à briller dans leténébreux procès des HLM de la Ville de Paris, Fédida de-vient le défenseur de Didier Schuller, ancien directeur de l'of-fice HLM des Hauts-de-Seine, en fuite aux Bahamas. Fédidaramène le franc-maçon escroc en France, au milieu d’unthéâtre médiatique grandguignolesque... A l’époque, Schul-ler passe en effet pour être capable de balancer ses amis Pas-qua, Balladur et Chirac réunis, mais il ne le fera pas..Jean-Marc Fédida en a convenu au cours de quelques dinersintimes qui vous bâtissent un réseau de puissants plus sûre-ment qu’en passant par un copain réformé de régiment.

En réalité, Fédida, allias le Fétide, roulait en 2002 pour lecandidat Jospin... mais il aurait pu tout aussi bien rouler pourJacques Chirac, compte-tenu de certaines courtoisies mu-tuelles. D’ailleurs, cela aura lieu après l’effet Le Pen 2002.

Cependant, c’est en foutant le bordel à droite que Fédidase fait le plus de plaisirs. C‘est là qu’il remplit le mieux sespropres mouchoirs rouges de Cholet... Fédida sera, par exem-ple, l’avocat de Madelin dont le nom en baisse figurait dansles faux listings bancaires. Fédida ferraillera aussi contreFrançois Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres, tous deuxcondamnés pour blanchiment à propos du financement oc-culte de feu l'ancien Parti républicain...

Et c’est ainsi qu’au mariage de Jean-Marc Fedida avec uneantiquaire, Alain Madelin côtoyait Arnaud Montebourg etGérard Bourgoin (le roi franc-maçon du poulet aux hor-mones, ancien président du CNI) ; mais aussi Guy Biren-baum, ficelé dans un costume de location sans tache demerde, mais qui ne pouvait pas non plus être snobé totale-ment puisque c’est lui qui édita «l'Horreur sécuritaire» et «lestrente honteuses» aux éditions Privé... Privé, comme fouille-merde justement.. Fallait y penser et oser l’avouer !

L’histoire ne certifie pas si Laurent De Villiers était invitémais cela se murmure. Cela bouclerait la boucle.

Après voir sévi un temps sur le site d'actualité Le Post, filiale du groupe Le Monde,où il publie des billets quotidiens à la mode délatrice de feu Léo Taxil, GuyBirenbaum tient un blog personnel, guybirenbaum.com.Entre 2009 et 2011, Birenbaum avait présenté l'émission Ligne J@une sur le sited’Arrêt sur images. Après son départ d'Europe 1 en juin 2014, il a rejoint FranceInfo où il continue sans entraves sa carrière de vermine professionnelle...

Guy Birenbaum, vermine professionnelle

Malgré la trahison de Deutz qui vendit la cachede la Duchesse de Berry chez les demoisellesdu Guiny, rue Haute-du-Château à Nantes,Philippe de Villiers n’est pas antisémite, ilserait même plutôt favorable à Israel à la

façon «stratégique» d’Alain Madelin, mais ce n’est pas uneraison pour que tous les juifs en émoi soient au courant de lachose et que certains, d’entre leurs plus fins limiers, renon-cent à le persécuter. De Villiers n’est-il pas, après tout, l’in-carnation de la vieille droite vendéenne ? Ne faut-il pas aumoins terminer le boulot de ce côté-là ? Ne doit-on pas êtrevigilant d’abord contre les Français qui se pensent encore unpeu chez eux ? Frédérique Haziza aurait donc pu se penchersur son cas, mais ce fut Guy Birenbaum, suintante vermineprofessionnelle, qui s’en chargea.

Blogueur en déroute, éditeur en difficulté (Editions Privé),universitaire en disponibilité (maître de conférences enscience politique à Montpellier I), pamphlétaire laborieux("Le Front national en politique", Balland 1993, "La défaiteimpossible" (avec Jean-Luc Mano), Ramsay, 1997, "Nos dé-lits d’initiés", Stock, 2003) ; "Le cri du people" en 2005...);Guy Birembaum attendait enfin que la vulgarité des émis-sions façon grandes gueules qui refont le match, se soientdéfinitivement emparé des plateaux toujours à la recherched’un fouille-merde qui parle et pense comme tout le monde.

C’est ainsi que Birembaum devint chroniqueur sur RTLdans "On refait le monde". il devint du coup billettiste dans20 minutes, mais sans oublier de rendre des services poli-tiques troubles, comme lorsqu’il scénarisa une BD consacréeà la présidentielle 2007 ("Objectif Élysée" : Le Seuil) et pu-bliée en feuilleton dans le mensuel Technikart.

C’est pour utiliser sa totale absence de scrupules, que sonbouquin intitulé Le cabinet noir (Editions Les Arènes) lui

avait été également commandé pour flinguer Yves Bertrand,le patron chiraquien des renseignements Généraux pendantla période 1995-2008, alors que Birenbaum, lui, est un juifd’extrême gauche freelance qui a vite senti que l’on pouvaitfaire alliance avec le demi-juif Sarkozy...

Le bouquin de Birembaum venait tout simplement sonnerl’hallali contre Yves Bertrand et sa collaboratrice directe, lacommissaire Brigitte Henri, soupçonnés ensemble de couvrirle financement occulte du RPR. Il faut dire que Yves Ber-trand ne s’était pas fait un ami avec Sarko en fournissant defaux listings dans l'affaire Clearstream !!!

Quoi qu’il en soit, Guy Birenbaum n’est pas du genre àfaire dans le détail avec la droite française. Son père, maro-quinier juif, militait déjà au Parti Communiste, à la belleépoque de Staline.

Après des études poussives au lycée Victor-Duruy de Paris,Birenbaum décrochera un DEUG de Droit puis une licencede Science politique en se spécialisant précocément sur l’ex-trême-droite, notamment par la rédaction de son mémoiresur sur le Front National.

En 1986, Birembaum fonde la revue Politix avec quelquesautres jeunes «chercheurs en sciences sociales». En mars1992, il revient à la charge en soutenant à la Sorbonne unethèse de doctorat intitulée «Les modalités de l'institutionna-lisation d'un parti politique: le cas du Front National», dontune version light intitulée Le Front national en politique serapubliée parallèlement aux Editions Balland.

En réalité, Birenbaum navigue dans les eaux socialistesalimentées par la source du Jourdain. Il travaillera longtempsavec Gilles Finchelstein sous la houlette du fabiusien HenriWeber, ainsi qu’avec Georges-Marc Benhamou à la rédactionde Globe... Consultant à France 2 (pour Jean-Pierre Elkab-

bach), il est embauché en 1998 comme éditeur chez Denoèloù Olivier Rubinstein lui confie la collection de documentsd'actualité Impact qu'il dirigera jusqu'en 2004...

Birenbaum est aussi le nègre du juge Halhen et d’ArnaudMontebourg..

C’est chez l’éditeur Denoèl que Birenbaum se constitueraun réseau personnel redoutable en publiant Daniel Schnei-dermann, François Santoni, Samira Bellil, Sylvain Attal, Mi-chel Roussel, mais aussi et surtout Brice Hortefeux -aussideauvillais que Birenbaum- qui l’introduira plus tard natu-rellement dans le cabinet sarkozyste avec son ami GeorgesBenamou.

En 2006, Birenbaum lance sur le site du journal gratuit 20minutes un blog baptisé NRV, petit atelier à fiel et à balancesqui agitera régulièrement la blogosphère jusqu’à son départl'année suivante, après 18 mois de chroniques approxima-tives jamais inquiétées par la police ou la justice qui, depuislongtemps, n’ont plus le droit , en France, de s’en prendre àun pareil héros de la lutte anti FN.

A la ville, c’est à dire entre Paris et Deauville, Guy Biren-baum a pour compagne Géraldine Cayzac, qui fut consul-tante en communication chez Euro RSCG, la boite depublicité de Séguéla... Parvenu à ce point, on confine au pro-fil complotiste pour article de Rivarol !

Selon le Who's Who, Birenbaum -très lié avec Julien Dray-collectionne lui aussi les montres anciennes. Mais en plus, ilest membre du Tennis Club de Deauville !

En un mot, Birenbaum est une véritable caricature ! legenre du type dont Dieudonné et Alain Soral ne devraient ja-mais apprendre l’existence, car c’est avec des Birenbaumqu’ils deviennent malades ; ce sont des Birenbaum qui leurfilent des indigestions à les mettre immédiatement en rognejusqu’à en devenir fous, et à nous polluer le débat !

Ces juifs qui ont voulu l’abattre

Page 15: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

Ce texte est dédié à notre nouveau camarade Denis, venu de Sain-tonge... Il a des doutes et se pose beaucoup de questions... Il faut dire que nous l’avons conduit au bord d’un nouveau monde...Une pensée aussi pour l’identitaire Eric Cavaglia converti à Sempruntout seul dans son coin, l’été dernier.

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Il n’y a que les connards antifas pour espérer que MarineLe Pen réalise un jour son programme qui ne dit d’ailleursplus grand chose à propos de l’immigration, laissant tra-vailler pour elle le non-dit collectif ancien qui associe à ja-mais le nom des Le Pen au «retour des bougnoules chez

eux»... Mais Marine Le Pen n’est pas nationaliste, encore moins iden-

titaire ou royaliste. c’est une populiste ; et il existe de plus enplus de populismes de gauche, comme en Espagne par exemple.Ainsi, c’est vers un populisme de ce genre-là que la fille du chefse dirige allègrement, en ne s’entourant plus que de lieutenantsissus des haillons du chevènementisme.

Populisme, d’accord... Mais le peuple qui la porte ne lui ap-partient pas plus qu’à nous ou à la gauche. Le peuple n’est qu’unsavon dans une douche froide.

Cela dit, la dimension désormais insupportable de l’immigra-tion est bien la seule chose qui dépasse d’une lourde valise que,sinon, personne ne pourrait soulever. L’immigration est unechance unique de mobiliser notre peuple contre la Modernité etle «globalisme» que dénonce aujourd’hui Philippe de Villiers.Aussi, au lieu d’être vécue comme une catastrophe, l’immigra-tion devrait donc être considérée par nous tous comme une «di-vine surprise» (si cela en était une..), en tout cas comme unechance politique unique.

Or, c’est bien cette chance unique que menace Marine Le Penprête à «vendanger la dernière occasion», comme on dit chez lescrétins du football... car Marine Le Pen ne restaurera pas l’en-tre-soi. D’ailleurs, comment le pourrait-elle à partir d’un pouvoirconquis par la surprise des urnes à la tête d’une équipe de com-merciaux politiques forcément aussi peu «fascistes» que le sontles VRP de Chicorée ou Banania ?

Pourtant, la France est enfin prête. Plus rien ne la retient vrai-ment dans le camp occidental où elle a déjà tout perdu de sa pros-périté... Elle pourrait commettre le grand saut. Elle pourraitaffronter la mégamachine en s’alliant immédiatement à la Rus-sie...

Mais il reste l’obstacle du système démocratique avec seshordes de gauchistes et de religieux compassionnels sans Dieu,un système démocratique français dont Marine Le Pen pourraittrès bien constituer la dernière chance de survie...

Inlassablement, à tous nos camarades royalistes, natios ouidentitaires, nous répéterons ici que la seule manière de se dé-barrasser d’un totalitarisme aussi installé que notre mégama-chine, c’est la dictature plus ou moins assumée, puis ladécroissance plus ou moins avouée aux gens comme cela est tou-jours plus facile en dehors d’un cadre démocratique.

L’heure est à l’esprit de salut public. C’est très bien. Cela nousva...

Mais alors, il se crée chaque jour entre nous et Marine Le penune sourde compétition, une discrète course de vitesse entrel’électoralisme qu’elle incarne et le coup de force que le LysNoir préconise dans sa solitude doctrinale incontestable.

Si vous croyez à une victoire électorale débouchant sur unepolitique «nationale» féconde qui nous rendrait à terme l’entre-soi mais en ne touchant ni à la télé, ni aux supermarchés, ni à laPub, ni à la consommation de masse de quincailleries chinoises,ni aux lâches stupidités de la France pavillonnaire, vous sou-tiendrez Marine Le Pen qui, en revanche, n’a pas besoin de vouset vous le fait savoir en crachant chaque fois à la gueule de tousceux d’entre-nous qui frappent chez elle, comme lors de l’affaire

Vardon qui ne fut déshonorante que pour ceux qui lui fermèrentla porte par l’effet d’une trouille bourgeoise de la «réputation del’autre».

Si vous voulez au contraire saisir la chance de l’immigrationinsupportable pour conduire notre peuple ahuri vers d’autres ho-rizons moins avouables, mais plus décisifs cependant, alors vousvous préparerez au coup de force désormais possible.

Un coup de force militaire ?  Vous savez tous que nous avonsessayé de sonder l’Armée et de la secouer, mais que nous avonséchoué... Comme nous avons hélas échoué à radicaliser la ManifPour Tous.

Reste le coup de force de la France invisible (parce qu’elle selève tôt), le coup de force des «entreprises en difficulté». C’estune autre armée, finalement... Deux millions d’artisans, un demimillion d’agriculteurs rescapés avec leurs employés, des cen-taines de milliers de commerçants achevant de crever dans lescentre-villes...

Cette armée ressemble à une France de Poujade qui aurait sur-vécu. C’est une France sociologiquement affaiblie, certes, maiscertainement encore capable d’abattre musculairement un régimeaussi miraculeusement faible que celui de François Hollande...Camarades, voilà donc l’armée des affamés et des méchants qu’ilnous faut !

Pour l’instant, notre armée invisible stationne dans la Francedes Balto et des Pénalty-Bar, évoquant au comptoir la dernièredes «Bonnets rouges» et des radars qui ont flambé cette nuit. Sescamionnettes utilitaires blanches sont garées en warning au borddes routes départementales : les caisses à outils, les échelles, lestronçonneuses, et les barres à mine sont rangées à l’intérieur... àcôté des cordes... Voilà les nouveaux taxis de la Marne, la nou-velle armée Chanzy, la nouvelle virée de Galerne.

A cette armée, avant d’espérer qu’elle se mette en branle, ilfaut naturellement un chef évident... Une figure... Une âme ra-geuse... Un forcené prêt à tout risquer, un type bourré de haine àla façon d’un obus chargé... Et cet homme-là, -nous le voyonsbien depuis quelques mois qu’il nous surprend et nous épate-c’est Philippe de Villiers.

Aussi, vous les roycos d’AF, au lieu de servir de supplétifs auxplus sympathiques des candidats FN pour permettre seulementà Dejouy d’asseoir un jour son gros cul à l’Assemblée nationaleen bradant vos services groupés.... N’y allez plus, bordel ! Vous,natios inutiles, au lieu de regarder le convoi historique blindé duFN passer devant vos regards de bêtes à viande, venez plutôtnous prêter votre sens du sacrifice, et même votre francisme àuniforme dont il n’est plus temps de soupeser l’intelligence... Etvous, inventifs identitaires, au lieu de recenser tous les faits di-vers bougnoules qui s’accumulent afin de nous en émouvoir da-vantage, entrez enfin dans la danse du réel. Faîtes quelquechose... Sortez de vos piaules en fermant l’ordi... Oui, l’ordi, pu-tain ! Rejoignez la conjuration qui se dessine derrière l’hommeprovidentiel... Ne manquez pas le coche... Vous qui vous êtesconvertis derrière Vardon, Lhuyt et tant d’autres, rejoignez-nous,prenez notre tête s’il le faut... Voyons-nous, consultons-nous...

La France a encore devant elle deux années cruciales pendantlesquelles les entreprises vont tomber comme des mouches surles marches des tribunaux de commerce, en excitant chaque jourl’armée des camionnettes utilitaires...

Travaillons ensemble. Prenons Marine de vitesse ! Ne la lais-sons pas marcher à son rythme inévitable vers une victoire élec-torale amère et impuissante à restaurer l’entre-soi. Prenons lesbâtiments d’Etat par tous les moyens, sans déployer nos dra-

peaux antipathiques, mais en glissant dans chaque comité decolère nos hommes indispensables!

Et puisque le Front National prend soin de ne plus recruterpersonne de nos organisations, devenons libres de nous rallieren totalité à un chef fatalement écouté du corps préfectoral(auquel il appartient à l‘origine) et de l’armée (aujourd’huicommandée par son frère...). Capito ?

Allons, camarades ! Il est temps !La direction politique du Lys Noir

tous derrière Philippe De Villiers !!!Lettre ouverte à tous les royalistes...et même aux identitaires et natios

Cet appel s’adresse d’abord à nos camarades de l’AF«vieille maison» qui ne nous ont manifestement pas at-tendu pour sentir le coup possible... Il s’adresse ensuiteaux militants du RF, mais pas à ceux de l’Oeuvre, ni auxlecteurs de Rivarol qui feront de toute façon la finebouche avec des procès en antisémitsme totalement in-suffisant au fond des fourgonnettes utilitaires de laFrance d’en-bas.Cet appel s’adresse également aux Identitaires qui n’ontpas peur du catholicisme et accepteraient même de s’enremettre à lui.En revanche, à tous ceux qui grenouillent en marge duSiel et du RBM, façon Dextra, qu’ils continuent dansleur voie pessimiste et désillusionnée, aux limites de lacoopération policière. Nous leur disons : laissez tomber.Ce plan est trop impossible pour vous, trop fougueuxaussi. Restez sur votre confiance en vous-mêmes. Elle vous conduira loin.

Un autre soir, il y a seulementquelques jours, deux types avaientdemandé Charlot et Ramon alors queles deux emmerdeurs n’étaient toujourspas arrivés au Relais.

C’était visiblement deux chasseurs,des types qui venaient des environs.Robert le taulier l’avait compris parceque les deux hommes parlaient debillebaude et de chiens. Ca sentait lebraconnier bourguignon !

Le plus jeune faisait intello quiapprend vite. Le plus vieux ressemblaità un sacré filou dont le sac de viedevait être rempli de bonnes farces etde coups tordus à se taper sur lescuisses pendant une heure..

Si le jeune avait quarante ans, c’étaittout. L’autre avait au moins trente ansde plus mais il restait quand mêmeentre eux un air de sacrés compères.

Quand Charlot et Ramon arrivèrentfinalement, le patron entendit

naturellement quelques phrases.-C’est vous la Bienheureuse

Résistance ? On ne vous attendait passi tôt...

-On va pas rester longtemps, demainon se lève à l‘aube pour les canards...

-Et puis moi je vais à la messe, ajoutale plus jeune sans complexe.

Charlot et Ramon ne savaient pas s’ildéconnait, mais de toute façon, cen’était pas le sujet...

-Mais vous marchez bien pour PierrePoujade, rassurez-nous ?

-Cela dépendra des voies duseigneur insista le jeune tourné versson pote qui ajouta : et de la chassse...

Charlot et Ramon restaient sansvoix... Ils déconnaient ces deux-là ouils déconnaient pas ?

-ll faut avoir la grâce avec nous...C’est important même si Dédé croit luiau Diable, rassura le plus jeune,surnommé «le compagnon duDevoir»...

Charlot et Ramon déballèrent doncleur discours habituel et présentèrentdavantage le plan qui s’était lentementpopularisé dans tous les «Relais desAmis» de France... Philippe deVilliers? Oui, les deux compèreschasseurs étaient d’accord.. Forcer lesgrilles de l’Elysée ? Bien sûr que oui,ils ne rêvaient que de cela.. Bon, aumoins, l’essentiel était satisfait..

C’est à l’instant de se séparer que lejeune braconnier posa néanmoins nequestion qui devait le chiffonnertdepuis au moins une demi heure :

Dis-moi, Ramon, tu dis que tu esportugais... T’es vraiment portugais ?T’en es sûr ? Sûr ?

L’autre fit «oui» et reçut le renfort deCharlot qui en répondait sur sa proprefemme.

-Oui mais alors, pourquoi tu portesun prénom espagnol ?

Ramon en resta chose...Vraimentchose...

Le coup de force des véhicules utilitaires (Suite)

Villiers est-il prêt pour le coup de force ? Nous pensons que oui... Nous le pensonsd’autant plus que nous n’avons que lui !

Militantisme

[email protected] Tel : 06 62 66 82 48

Page 16: le Lys Noir pour le "coup de force avec Philippe de Villiers, comme disait Charles Maurras

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Depuis ses premiers numéros, leLys Noir, guéri de l’illusiond’une «restauration nationale»de la dynastie «qui a fait laFrance», préconise l’établisse-

ment d’un royaume mystique au MontSaint-Michel, un Etat incarné par le PrinceJean qui est notoirement pieux, malgré sonsang Orléans. Nous lui ferions un royaumed’où il ne sortirait jamais, un repli où il feraitfroid mais où le vent porterait loin et haut lesprières du Roi chrétien pour son peuple.

Régulièrement, les Français (les bonsFrançais...) se rendraient alors en pèlerinageau Mont qui servirait également de refugepour des vagabonds ou des hommes recher-chés qui bénéficierait alors d’un asile assurécontre les lois de la République arrêtées ici,stoppées, devenues enfin impuissantes aupied de la merveilleuse citadelle.

Nous serions alors bien loin d’une monar-chie constitutionnelle dégoutante à la sué-doise. Nous serions également loin deVersailles, de la surpuissance royale an-cienne et des images de marquis empoudrésque la plupart des Français ont conservédans une athmosphère de stupidité très ma-joritairement admise...  Nous serions, sur-tout, toujours en République, puisque la«France royale du Mont» ne couvrirait quequelques arpents de granit, le Roi régnantseulement sur son rocher et quelques îlesépingles manchoises comme celles de Chau-sey ou des Minquiers...

Un peu à la façon du Pape au Vatican, leRoi pieux serait ainsi maître et inviolable enson Etat souverain, mais sur un territoire siexigu qu’il en tirerait fatalement une puis-sance morale immense, puisque personne nesongerait alors à disputer son autorité tem-porelle.

Naturellement, cette vision royale si par-ticulière hérissera tous les amateurs de mo-narchie sans compromis, et tous leslégitimistes hispanisants attachés à nous re-filer un rastaquouère en forme de TontonCristobal revenu du Vénézuela...

Pourtant, nous ne cesserons de répéter quecette solution est non seulement la plus belleet la plus littéraire, c’est aussi la seule quel’on puisse pragmatiquement ambitionner,tant l’idée d’un retour du capétien hypothé-tiquement approuvée un jour par référendumà 80% parait aujourd’hui totalement surréa-liste dans une France anthropologiquementravagée où la méchanceté «citoyenne» n’ajamais été aussi forte et aussi sou-mise à la bêtise crasse des indivi-dus-tyrans.

Cloitré sur son rocherconcédé, le Roi prendrait unedimension mystique, sonmystère serait immédiate-ment reconstruit... Et nousle placerions de cette ma-

nière à l’abri de la presse people et des pé-tasses journalistes, vendeuses ou manne-quins, qui, dans un monde moderne,tournent toujours férocement autour des roiset de leurs princes héritiers... 

Au Mont-Saint-Michel, le Roi et sa fa-mille serait, au contraire, logés presque pau-vrement...  Leur sort serait infiniment moinsenviable que celui de la plus humble famillefrançaise nourrie de RSA qui peut aller li-brement à l’Hypermarché du coin... 

Dans ce cas, on s’approcherait plutôtd’Alcatraz que des Bahamas ! Car enfin, auMont Saint-Michel, il n’y a pas de cocotiers,ni de piscine; ni de boite de nuit, ni de barsgay, ni de casino, ni de routes à lacets pourfaire ronfler les Ferraris de la «jet set»...Dans ces conditions comment notre Roipieux pourrait-il intéresser les modernants etles prédatrices ?

Roi de rocher solitaire, Roi ensablé, Roide marée-haute seulement visible aux roya-listes, aux sentimentaux, aux bons catho-liques  et aux bons Français, le Roi pieux necauserait de toute façon qu’une concessionterritoriale infime à la République qui, encompensation, y gagnerait enfin le repos denos complots royalistes !

Point cardinal mystique pour les uns, cu-riosité onirique, épisode de kamelott, ou dé-risoire bizarrerie médiévale pour les autres,le Royaume de France-au-Mont aurait aumoins l’intérêt «fusionniste» de réconcilierles Français autour d’un compromis ne de-mandant aucun sacrifice insupportable à laRépublique...

Mieux, le rayonnement touristique etimaginaire d’une telle construction poli-tique multiplierait certainement par deuxl’intérêt de visiter le Mont comme on visiteailleurs un micro-Etat charmant et liliputienavec sa propre garde, ses drapeaux chamar-rés, sa monnaie pour souvenirs, ses timbrespour collectionneurs...

Loin de l’impraticable dictature fran-quiste défendue en sourdine par l’ActionFrançaise «vieille maison», et loin des obs-cénités impraticables du modèle constitu-tionnel espagnol promu enson temps par la NAR,c’est donc une visionenfin clairement roya-liste que nous propo-

sons en rupture avec des contradictions po-litiques «monarchistes» qui n’ont jamais étéclairement réfutées ou abandonnées paraucun mouvement royaliste avant nous...

Disons même que notre projet -si intime-ment catholique pourtant- a quelque chosede japonais !

En effet, nous proposons sans ésotérismeun formule pragmatique qui rappellera ce-pendant quelque chose à ceux qui savent lasignification des «trésors nationaux vivants»du Japon conceptualisés au temps du mou-vement nationaliste, dans les années 30,lorsque la guerre et la pénurie des matériauxempêchèrent les autorités de protéger lesmaîtres artisans, en qui ils voyaient néan-moins les symboles de leur "nipponité" exal-tée. Après la guerre, un statut particulierlégal de "trésors culturels vivants" distinguaalors ceux des artisans qui possédaient ungrand savoir-faire. Au moment où le Japonse lançait ainsi dans la reconstruction de sonappareil industriel et dans la modernisationde ses institutions politiques, le Japon pre-nait des mesures adaptées à la préservationde son héritage, signe d'une ouverture àl'avenir qui ne passait pas par un renonce-ment au passé, mais au contraire par sa sau-vegarde. Depuis lors, quatre-dix-neuf

artisans perçurent une pension perpé-tuelle, à charge pour eux de perfec-tionner et transmettre le savoirqu'ils incarnent.. pendant quel’Empereur Hiro Hito, en se faisantrare et en se limitant à la culturede ses roses, prenait de son côté lerang de «Trésor national vivant»de plus grande amplitude encore,mais lui aussi attelé uniquementà incarner désormais la perma-nence d’un patrimoine immaté-riel...

Si la royauté n’est pas une vé-rité politique révélée mais

d’abord un patrimoine im-matériel, si la

royauté n’estplus une re-

v a n c h em a i sune re-

trou-

vaille de la France avec elle-même, si laroyauté renonce à se présenter comme unecontre-révolution mais seulement comme laguérison d’une amputation injuste, alorsbeaucoup de républicains soucieux d’unitéet de réconciliation, l’accepteront sans rechi-gner !

Mais il faut auparavant clairement rompreavec cette monarchie que les Français ont detoute façon déjà à l’Elysée avec ce présidentHollande et ses frasques de cour qu les dé-goûtent. Il faut aussi clairement retrouver,comme le préconise notre directeur politique«Tristan», avec l’ancien pacte Peuple-Royauté qui exista jusqu’à Henri IV,jusqu’aux derniers Valois dont Jean deFrance est si proche par bien des aspects desa personnalité.

De cette façon, nous retrouverons la dé-funte royauté médiévale que l’on nous tro-qua jadis contre une brillante et solaire«monarchie administrative» qui, alors, s’ex-posa tant à la grandeur qu’elle en mourut àla fin d’une simple disette...

Osons clairement dire et redire que notreroyalisme est d’abord et uniquement senti-mental ! Si vous avez un monarchisme deraison, gardez-le dans une boite en fer...Vous ne pourrez rien en faire d’autre.

Vous nous direz que la politique contem-poraine reste encore très éloignée du roya-lisme, y compris sous la forme de notrecompromis minimal pragmatique... Mais enêtes-vous si sûrs que cela, au fait ? N’avez-vous pas entendu comme nous le chanteurmétis Laurent Voulzy, exilé en Angleterremais interviewé par Laurent Delahousse surFrance 2, lors du JT de 20h le 22 juin 2014.

- L’Angleterre, j’adore (…) Au dessus detout il y a la Reine, qui incarne l’Angle-terre...

– Cette monarchie au-dessus des partis,elle manque peut-être à la France ?

– C’est une idée que j’ai dans la tête, jetrouve ça très beau. A condition qu’il y aitquelqu’un, là haut, qui soit digne de l’être...

On ne demande pas davantage, nous !

Laurent Voulzy n’est certes pas un ancienétudiant d’AF à mèche rebelle... Il n’a pasjoué non plus au camelot du Roi contre lesgauchistes de sa fac... Il n’est pas, naturelle-

ment, un nazi catholique de sortie demesse, ni un légitimiste de rallye ou unantiquaire, pédé secret, soucieux de fairele mariole, ni évidemment une mamie àchats collectionnant les fleurs de lys parfidélité pour son père... Voulzy n’est

juste qu’un gentil Français, si gen-til, que notre Roi Jean, si gentil luiaussi, aurait forcément toutes leschances de lui plaire comme il aséduit le gentil Lorant Deustch!Prenons les paris ! Après tout,c’est tout ce que nous réclamons,putain !

Une royauté gentille etun gentil roi catho-

lique, bordel !

Le Roi Jean au Mont Saint-Michel !

Répétons-le : en attendant que se lève un Bourbon-Busset ou un Bourbon-Châlus qui aurait retrouvé la sève royale et le nerf capétien parmiracle, nous soutenons le pieux Roi Jean, mais à la condition du renoncement à la détestable tradition «constitutionnelle» des Orléans.

Royalisme

Manifeste pragmatique pour un Royaume mystique au Mont Saint-Michel

(parce que nous ne souhaitons pas abolir la «Res Publica»...)