LE JOURNAL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH … · Marrakech, votre festival… Avec...

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LE JOURNAL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH N°01 04 Décembre 2015 Pour sa quinzième édition, le Festival International du Film de Marrakech rend hommage à un cinéma jeune, mais non moins fort de ses talents, de sa diversité. Ce cinéma si riche, c’est le cinéma canadien. Cet hommage, comme ceux qui l’ont précédé, participe de l’identité même du Festival, lequel symbolise un moment d’exception où toutes les cultures se rencontrent et se parlent, faisant du cinéma un langage universel. Renouveler chaque année ce dialogue des talents et des intelligences, dans une cité millénaire, Marrakech, faire qu’autour du septième art, tant de créativité et d’inventivité se voient et se rencontrent, c’est constater avec fierté et enthousiasme que le Festival International du Film de Marrakech est devenu, de fait, ce carrefour où de grands noms, aussi bien nationaux qu’internationaux, inventent ensemble le cinéma de demain. Et s’agissant d’abriter de grandes productions, le royaume du Maroc est, de fait, cette destination privilégiée où viennent les plus grands. Ainsi le Festival International du Film de Marrakech continuera-t-il de donner au cinéma l’espace où se côtoient, dans une harmonie et une richesse incomparables, le rêve, l’art et l’engagement citoyen. En effet, qu’il s’agisse de la programmation, des hommages, des masterclasses, de l’audiodescription pour les non-voyants, ou encore des projections sur la grande place Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le Festival International du Film de Marrakech est ce qui permet la fusion du cinéma et de l’humanité. À ce titre, alors que le monde et sa si terrible actualité inquiètent plus qu’ils ne rassurent, rappelons, face à l’adversité et au malheur qui frappent tant d’hommes et de femmes, que des milliers d’humains cherchent refuge, fuyant la brutalité et la violence, oui, disons ici, que le cinéma est, plus encore aujourd’hui, mis en demeure de témoigner. Les jeunes talents sont d’ailleurs autant de regards posés sur ce monde. C’est ainsi que le Festival, à travers la Compétition Cinécoles, accueille les jeunes réalisateurs marocains de demain, leur permettant de la sorte de s’exprimer et donc de participer à ce moment où culture et conscience se côtoient. Car il nous tient particulièrement à cœur d’associer nos jeunes réalisateurs étudiants à cette Fête du Cinéma, jeunesse qui, au contact des immenses talents qui seront présents, relèvera le défi d’un cinéma marocain talentueux. Je vous souhaite à tous un Festival qui comblera vos attentes et nous aidera à construire un futur meilleur. SON ALTESSE ROYALE LE PRINCE MOULAY RACHID PRÉSIDENT DE LA FONDATION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH PAGE 01 Un art, des métiers ARNAUD BAILLY LE MAGICIEN DES ONDES PAGE 04 Un café avec... BRUNO GRAZIANI “UNE MODERNITÉ MAROCAINE” PAGE 03 Les invités du jour MOHAMED KHATIRI ET YASSINE CHARAI LES BÂTISSEURS DU FESTIVAL DE MARRAKECH PAGE 02 L’ouverture du Festival International du Film de Marrakech (4-12 décembre), c’est ce vendredi soir. Plongée dans le making- of de cette 15 e édition et rencontres avec celles et ceux qui en font l’un des événements phare du 7 e art. C’est parti ! SERGIO CASTELLITTO ANTON CORBIJN OLGA KURYLENKO RICHA CHADDA NAOMI KAWASE JEAN-PIERRE JEUNET SAMI BOUAJILA FRANCIS FORD COPPOLA AMAL AYOUCH

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LE JOURNAL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH N°01 04 Décembre 2015

Pour sa quinzième édition, le Festival International du Film de Marrakech rend hommage à un cinéma jeune, mais non moins fort de ses talents, de sa diversité. Ce cinéma si riche, c’est le cinéma canadien.Cet hommage, comme ceux qui l’ont précédé, participe de l’identité même du Festival, lequel symbolise un moment d’exception où toutes les cultures se rencontrent et se

parlent, faisant du cinéma un langage universel.

Renouveler chaque année ce dialogue des talents et des intelligences, dans une cité millénaire, Marrakech, faire qu’autour du septième art, tant de créativité et d’inventivité se voient et se rencontrent, c’est constater avec fierté et enthousiasme que le Festival International du Film de Marrakech est devenu, de fait, ce carrefour où de grands noms, aussi bien nationaux qu’internationaux, inventent ensemble le cinéma de demain.Et s’agissant d’abriter de grandes productions, le royaume du Maroc est, de fait, cette

destination privilégiée où viennent les plus grands.

Ainsi le Festival International du Film de Marrakech continuera-t-il de donner au cinéma l’espace où se côtoient, dans une harmonie et une richesse incomparables, le rêve, l’art

et l’engagement citoyen.En effet, qu’il s’agisse de la programmation, des hommages, des masterclasses, de l’audiodescription pour les non-voyants, ou encore des projections sur la grande place Jemaa El Fna, patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le Festival International du Film de Marrakech est ce qui permet la fusion du cinéma et de l’humanité.À ce titre, alors que le monde et sa si terrible actualité inquiètent plus qu’ils ne rassurent, rappelons, face à l’adversité et au malheur qui frappent tant d’hommes et de femmes, que des milliers d’humains cherchent refuge, fuyant la brutalité et la violence, oui, disons ici, que le cinéma est, plus encore aujourd’hui, mis en demeure de témoigner. Les jeunes talents sont d’ailleurs autant de regards posés sur ce monde. C’est ainsi que le Festival, à travers la Compétition Cinécoles, accueille les jeunes réalisateurs marocains de demain, leur permettant de la sorte de s’exprimer et donc de

participer à ce moment où culture et conscience se côtoient.

Car il nous tient particulièrement à cœur d’associer nos jeunes réalisateurs étudiants à cette Fête du Cinéma, jeunesse qui, au contact des immenses talents qui seront présents, relèvera le défi d’un cinéma marocain talentueux.Je vous souhaite à tous un Festival qui comblera vos attentes et nous aidera à construire

un futur meilleur.SON ALTESSE ROYALE LE PRINCE MOULAY RACHID

PRÉSIDENT DE LA FONDATION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH

PAGE 01

Un art, des métiersARNAUD BAILLY

LE MAGICIEN DES ONDESPAGE 04

Un café avec...BRUNO GRAZIANI

“UNE MODERNITÉ MAROCAINE”PAGE 03

Les invités du jourMOHAMED KHATIRI ET YASSINE CHARAI

LES BÂTISSEURS DU FESTIVAL DE MARRAKECHPAGE 02

L’ouverture du Festival International du Film de Marrakech (4-12 décembre),

c’est ce vendredi soir. Plongée dans le making- of de cette 15e édition

et rencontres avec celles et ceux qui en font l’un des événements phare du 7e art.

C’est parti !SERGIO

CASTELLITTO

ANTON CORBIJN

OLGA KURYLENKO

RICHA CHADDA

NAOMI

KAWASEJEAN-PIERRE JEUNET

SAMI BOUAJILA

FRANCIS FORD COPPOLA

AMAL AYOUCH

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Vivre, c’est changerNe soyons donc pas étonnés de découvrir la nouvelle formule du magazine Écran ! Plus léger, mais non moins riche… Ainsi, pour fêter ce nouvel Ecran, la rédaction a voulu vous raconter comment se fabrique le Festival International du Film de Marrakech, votre festival…

Avec de la passion, bien sûr, mais aussi du talent et du travail ! Des Femmes et des Hommes qui, toute l’année, font de la grande fête du cinéma cette machine à faire rêver qui, depuis 15 années, fait que Marrakech accueille ce qui est devenu l’un des festivals les plus reconnus au monde !

Nous avons donc voulu vous présenter quelques-uns d'entre eux... Écran est heureux que vous puissiez mettre un nom et un visage sur ceux qui ne sont pas dans la lumière. Ils nous parlent, dans leur langue -celle de leurs métiers respectifs-, de la manière dont s’orchestre, le magnifique spectacle qu’offre, chaque jour et à chaque instant, la moindre des manifestations. Bonne lecture, et très bon Festival!

Edito

ils ont dit...

‘‘Pour cette édition, 90% des ressources humaines sont marocaines sur un total de 1200 collaborateurs. Le volet artistique, notamment la scénographie et la programmation, est copiloté par des équipes franco-marocaines disposant d’une formation pointue et d'une expérience confirmée à l’international.” SARIM EL HAQ FASSI FIHRI, DIRECTEUR DU CENTRE CINÉMATOGRAPHIQUE MAROCAIN ET VICE-PRÉSIDENT DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE MARRAKECH.

Respectivement chef constructeur-décorateur et directeur de production adjoint et régisseur général, Mohamed Khatiri et Yassine Charai font partie des chevilles ouvrières du Festival International du Film de Marrakech. Rencontre.

Les invités du jour

Mohamed Khatiri et Yassine Charai

Les bâtisseurs du Festival de Marrakech

Ils viennent d’horizons différents mais partagent la même fierté de participer au succès du Festival International du Film de Marrakech. L’un, Mohamed Khatiri, est chef constructeur-décorateur. L’autre, Yassine Charai, est le directeur de production adjoint et régisseur général. Leur mission ? Faire en sorte que le festival prenne forme, au sens physique, et que le concept élaboré par le scénographe Bruno Graziani se

matérialise. "Une fois celui-ci validée, nous nous réapproprions le bébé", résume Yassine Charai. "Il faut pour cela décortiquer cette scénographie et la traduire en cahiers des charges et en plans d’exécution. Le tout, en respectant les impératifs de budget, de qualité et de sécurité", explique-t-il. Après une formation en architecture d’intérieur et une carrière en post-production dans la publicité et la télévision, c’est

à lui qu’incombe cette mission depuis sa prise de fonctions à la Fondation du Festival en 2006.La fabrication des décors, elle, revient à Mohamed Khatiri, expert en événementiel, (Mawazine, Salon du cheval, Forum Économique de Davos…). Mohamed Khatiri dirige l’atelier de la Fondation du Festival de Marrakech à Sidi Ghalem, où sont fabriqués les différents décors. "Il s’agit d’une volonté de la Fondation d’intégrer, former

et développer les compétences de jeunes professionnels», nous dit-il. Cette philosophie globale permet à des talents et des potentialités d'émerger.Yassine Charai précise que la majorité des régisseurs marocains présents ont été formés par le Festival.Dans cette évolution, une attention particulière est portée sur l’innovation, que ce soit en termes de technologies ou de matériaux. La nouveauté dans

l’édition 2015 du Festival est l’utilisation de la technologie LED pour l’animation de certaines scènes. «C’est une première mondiale», précise Yassine Charai. Chez l’un comme l’autre, un maître-mot revient sans cesse : la rigueur. "Travailler avec la fondation, c’est aussi cela. Et aujourd’hui, nous sommes capables de monter n’importe quel événement, au Maroc et ailleurs", conclut Mohamed Khatiri.

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YASSINE CHARAI ET MOHAMED KHATIRI

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Le jury a vu

Vous êtes le scénographe du Festival International du Film de Marrakech. En quoi consiste votre rôle et quelle en est l’importance ?Dans un festival, la scénographie, c’est l’image vécue par un festivalier ou un média. Il s’agit à la fois de développer le vocabulaire, les signes visuels récurrents qui font l’identité du festival et de gérer la scène et les différentes cérémonies prévues (ouverture, clôture, les hommages) ainsi que la mise en scène et le décor d’un plateau, du tapis rouge. L’ensemble participe à l’identité d’une édition.

Comment a évolué la scénographie du Festival ces dernières années ? J’ai eu beaucoup de chance en arrivant au Festival en 2005 puisqu’on m'a demandé de proposer un projet complet, pour la scène et l’extérieur. Depuis, je m’appuie sur ces intentions de départ pour améliorer, agrandir et donner plus de puissance à l’événement. Il faut également accompagner l’évolution du Festival. Au lieu d’engager des sociétés extérieures pour réaliser les décors que je dessine, nous avons décidé de tout fabriquer à Marrakech. D’où la création par la Fondation de ses propres ateliers et le recrutement de collaborateurs dédiés. En plus de

favoriser le sur-mesure, cette démarche nous permet de valoriser le savoir-faire marocain et de développer des compétences en interne. Le tout, en y amenant une touche de design et un côté universel et contemporain. C’est ce que nous pourrions appeler une modernité marocaine.

Vous êtes un pilier du Festival depuis 11 ans, qu'est-ce que cela vous apporte ?Le Festival de Marrakech, c’est pour moi une grande intimité. C’est comme quelqu’un qu’on a vu grandir et prendre de l’importance au fil des années. Chaque édition représente de nouveaux défis, le challenge étant de pouvoir proposer des idées qui maintiennent la cohérence d’ensemble du Festival tout en innovant d’année en année. D’ailleurs, dès que je sors d’une édition, je suis déjà projeté dans la suivante.

1 200 personnes travaillent pour la réussite du festival. Qu’est-ce qui les anime à votre avis ?Une passion commune pour ce festival et une volonté partagée de le porter et le faire grandir. Cette année, le Festival est plus technologique que jamais, en termes de lumières, de dalles images, de tableaux... Le résultat est peut-être moins statutaire, un peu plus show-business. Cette 15e édition, nous la voulons joyeuse et colorée.

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Un reflet du monde, tel qu'il estLa rédaction d'Écran vous propose chaque jour, dans cette rubrique, une présentation des deux films - trois mardi - de la compétition officielle. Des films projetés dans la salle des Ministres du Palais des Congrès en présence de leurs réalisateurs et interprètes.Quinze longs métrages dont sept premiers films ont été choisis par le Festival pour être en Compétition pour l'Étoile d'or - le Grand Prix du Festival, la plus prestigieuse des cinq récompenses remises le soir de la Cérémonie du Palmarès.Ces œuvres reflètent un état de nos sociétés et traduisent les préoccupations et l'engagement des cinéastes face à un monde global en perpétuel mouvement, où la révolution numérique bouleverse les donnes et les modes de création, de production et de diffusion. Une innocence confisquée, des femmes fortes et insoumises, des désirs d'enfants : des auteurs replacent l'Homme au coeur du mouvement artistique. Les oeuvres proposées dérangent parfois mais c'est bien le sens de l'art de déranger.À la suite d'Isabelle Huppert l'année dernière et de Martin Scorsese il y a deux ans, c'est Francis Ford Coppola qui nous fait l'honneur d'être le président du jury de cette 15e édition.Il sera entouré de cinéastes et de comédiens : Amal Ayouch, Sergio Castellitto, Richa Chadda, Anton Corbijn, Jean-Pierre Jeunet, Naomi Kawase, Olga Kurylenko et Sami Bouajila.À demain pour découvrir les deux premiers films de la sélection !

“Je suis fière de participer à l'organisation du Festival. Mon seul regret ? Je n’ai plus le temps de regarder les films !” SOUAD REGRAGUI, RESPONSABLE LOGISTIQUE, FONDATION DU FESTIVAL

“Le Festival , ce sont des femmes et des hommes qui oeuvrent à sa réussite. Leur rendre hommage est un devoir pour moi” ZINEB MRABET, RESPONSABLE, GESTION DES PROFESSIONNELS

Le Festival et vous

Scénographe depuis 2005 du Festival International du Film de Marrakech, Bruno Graziani nous parle de son métier et de sa passion pour un événement qu’il a "vu grandir".

Bruno Graziani “Une modernité marocaine”

Un café avec...

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CadreurUn cadreur, caméraman, ou opérateur de prises de vues est un technicien qui a une caméra en main et qui la dirige vers le «cadre» choisi par le réalisateur lors de prises de vues pour le cinéma ou la télévision.

Régisseur généralLe régisseur général, collaborateur direct du directeur de production, est responsable de l'organisation matérielle et logistique du tournage. Il intervient dès la préparation en participant au repérage des lieux de tournage

PostproductionLa postproduction est l'organisation de l'ensemble des opérations qui mènent à la finalisation d'un événement audiovisuel. Elle succède à la phase de production.

MixeurUn mixeur a la charge de mélanger et d'équilibrer toutes les pistes sonores afin d'élaborer la bande finale du film. Il met en œuvre les choix esthétiques du réalisateur et du producteur.

De A à Z

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Agenda du jour

HOMMAGES Des talents du monde entier

Cette année encore, le Festival International du Film de Marrakech rend hommage à des artistes de renom : Willem Dafoe, Kamal Derkaoui, Madhuri Dixit, Bill Murray et enfin, l’inégalable Park Chan-wook.

CINÉMA CANADIENDe beaux lendemains

Une délégation de 25 artistes, conduite par Atom Egoyan, recevra un hommage samedi soir sur scène pour honorer la diversité, la générosité et le dynamisme de son cinéma.Ils nous offrent une trentaine de films à voir ou revoir dans les salles de projection du Festival.

COMPÉTITIONQue le meilleur gagne

Des films profonds et généreux sont attendus lors de la compétition. Des réalisateurs de divers horizons sont en lice devant un jury multiculturel, présidé par Francis Ford Coppola. En prime, cinq prix prestigieux et surtout, de grand moments de cinéma.

HORS COMPÉTITIONInvitation au voyage

Le Festival de Marrakech, ce sont aussi de belles découvertes dans le cadre de la sélection hors compétition. Rock the Kasbah de Barry Levinson, La marche verte de Youssef Britel, et Carol de Todd Heynes sont notamment du voyage.

COUP DE CŒURLe cinéma qu’on aime

Les films coup de cœur sélectionnés au Festival du Film de Marrakech de 2015 ont ému bien plus d’un cinéphile. À l’affiche, Black de Adil El Arbi & Bilall Fallah, Eva doesn’t sleep de Pablo Agüero, Family Film de Olmo Omerzu, La Isla d’Ahmed Boulane. En avant les émotions.

MASTERCLASSLeçons de cinéma

Fatih Akin, Abbas Kiarostami et Park Chan-wook. Trois des plus grands noms du cinéma mondial avec chacun une approche, une sensibilité et une (grande) maîtrise du cinéma. Pour notre plus grande joie, ils sont à Marrakech pour partager leur vision du 7e art.

"Le Maroc, le niveau 1 pour découvrir l'Afrique"L’acteur et réalisateur américain Bill Murray, auquel un hommage sera rendu lors du Festival, était récemment l’invité de la célèbre émission américaine "Jimmy Kimmel Live !". L’acteur a notamment évoqué son dernier film, Rock the Kasbah tourné au Maroc. Et il n’a pas tari d’éloges envers les Marocains. "Je recommande le Maroc à tout le monde. Pour les peureux comme vous et moi, c’est le niveau 1 pour découvrir l’Afrique et le monde musulman", a-t-il lancé avec son humour habituel. "Je précise que je ne suis pas payé pour ce que je dis", a-t-il ajouté, suscitant l’hilarité du public. Pour Bill Murray, les Marocains sont des gens simples et généreux. Lui rendre hommage ne sera donc qu’une manière de lui retourner ce beau compliment.

Insolite

"Metteur en scène, non ! Metteur en son". C’est ainsi qu’Arnaud Bailly, l’ingénieur du son des Cérémonies du Festival International du Film de Marrakech, définit avec malice son métier.

Un art, des métiers

Arnaud Bailly

Le magicien des ondes

Sur un plateau de cinéma, il s’assure du bon enregistrement du son, des dialogues, des ambiances du film. Il fournit, autrefois des bandes magné-tiques, aujourd’hui des fichiers numériques, au monteur son du film qui, lui, cherche les meilleurs effets pour enrichir la bande sonore et s’adapter au scénario et à la narration d’un film.

C’est un peu l’âme cachée des films, cette brise dont on croit être caressé dans l'obscurité de la salle. C’est en fait, certes l’image, mais aussi le son qui nous l'apporte.Dans une salle de spectacle, comme ici au Festival Interna-tional du Film de Marrakech, Arnaud recueille et orchestre tous les éléments sonores ou musi-caux qui composent les cérémo-nies et hommages. Il les mixe en direct au moyen d’une console de 48 entrées, d’amplificateurs, de compresseurs, d’égaliseurs et les restitue au public via un système sonore "line array" qui découpe le son tel un faisceau de lumière. Autant dire que c’est tout un art.