LE JEUNE N° 5084 - LUNDI 2FÉVRIER 2015 INDEPENDANT ...ait compliqué la donne dans un pays qui...

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ACTUALISATION À LA HÂTE DES TEXTES DE LOI ANTITERRORISTE Tirs législatifs contre manœuvre outre-mer ? LE JEUNE INDEPENDANT N° 5084 - LUNDI 2 FÉVRIER 2015 www.jeune-independant.net [email protected] QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION FONDÉ LE 28 MARS 1990 – ISSN 1111-0115. PRIX : ALGÉRIE 10 DA, FRANCE 1 EURO Les Fennecs cèdent devant les Eléphants Lire en page 3 Les Verts n’ont pu récidiver leur performance comme en 2010 face aux Eléphants ivoiriens dans un match qui a tenu ses promesses. Les camarades de Bougherra ont puisé dans leur courage et leur talent mais n’ont pu poursuivre sur leur lancée au premier tour d’une compétition qui leur était promise, notamment depuis leur formidable prestation en coupe du monde et leur performance en éliminatoires de la CAN 2015. INTEMPÉRIES Importants dégâts dans plusieurs wilayas Lire en page 4 TUMULTE AUTOUR DE L’EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE Peu d’intérêt des populations du Nord Lire en page 3 GRÈVE DE L’ÉDUCATION NATIONALE Benghebrit convie les syndicats au dialogue Lire en page 4 DES REGRETS !

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  • ACTUALISATION À LA HÂTE DESTEXTES DE LOI ANTITERRORISTE

    Tirs législatifscontre manœuvreoutre-mer ?

    LE JEUNE

    INDEPENDANTN° 5084 - LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    www.jeune-independant.net [email protected]

    QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION FONDÉ LE 28 MARS 1990 – ISSN 1111-0115. PRIX : ALGÉRIE 10 DA, FRANCE 1 EURO

    Les Fennecs cèdent devant les Eléphants

    Lire en page 3

    Les Verts n’ont pu récidiver leur performance comme en 2010 face aux Eléphants ivoiriensdans un match qui a tenu ses promesses. Les camarades de Bougherra ont puisé dans leur

    courage et leur talent mais n’ont pu poursuivre sur leur lancée au premier tour d’unecompétition qui leur était promise, notamment depuis leur formidable prestation en coupe du

    monde et leur performance en éliminatoires de la CAN 2015.

    INTEMPÉRIES

    Importants dégâts dansplusieurs wilayas

    Lire en page 4

    TUMULTE AUTOUR DE L’EXPLOITATIONDU GAZ DE SCHISTE

    Peu d’intérêt despopulations du Nord

    Lire en page 3

    GRÈVE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

    Benghebrit convie lessyndicats au dialogue

    Lire en page 4

    DES REGRETS !

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    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

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  • A LA UNE

    FACE à la vague de protestations à la suite de la vulgarisa-tion via la presse, entre autres canaux médiatiques du sujetdu gaz de schiste, le citoyen lambda accorde très peu d’in-térêt au sujet. En effet, hormis le fait que l’engagement desautorités sur la voie de la recherche d’un substitut à lamanne pétrolière condamnée, selon les pronostics les plusoptimistes, à disparaître dans les 30 prochaines années, lecitoyen «nordiste» n’y voit finalement qu’un autre don dedame nature pour pérenniser son statut de rentier. Bien que des rumeurs persistantes ont fait part ces derniersjours d’une probable contagion de la protesta « sudiste »anti-gaz de schiste sur les populations du Nord. A Oum El-Bouaghi et à Guelma, où l’on a annoncé ce week-end latenue de sit-in de soutien aux populations d’In Salah,aucun tumulte n’est, en effet, venu remettre en cause laquiétude des deux villes de l’Est algérien.Le sujet, qui a fini par atterrir sur la table des politiciens,alimente plutôt le débat dans les sphères universitaires oùdes spécialistes, bien plus portés sur la faisabilité et lesrisques encourus suite à une éventuelle exploitation de cetype d’hydrocarbures, tentent d’apporter des éclaircisse-ments. C’est en tout cas le centre d’intérêt de nombred’enseignants es-qualité à l’université Constantine1. Le

    professeur Ahcène Bourefis, du Laboratoire de géologie etenvironnement (LGE) n’y va pas par quatre chemins pourqualifier l’entreprise de projet à risque. Dans une contribu-tion publiée au mois de décembre dernier le Pr Bourefis,tout en expliquant dans un langage très simplifié ce quesont les hydrocarbures non conventionnels, n’a pas man-qué d’énumérer quelques contrariétés et plus grave encore,des risques liés à l’exploitation de ce type d’hydrocar-bures. Parmi les contrariétés, l’universitaire constantinois,tout en expliquant la procédure d’extraction du gaz et deshuiles des roches mères dans lesquelles les hydrocarburessont emprisonnés, met l’accent sur l’utilisation d’une trèsgrande quantité d’eau devant être injectées à très fortepression dans la roche pour provoquer sa fissuration avantl’extraction du produit final. Evitant d’utiliser le terme degaspillage, le professeur met en avant d’éventuels conflitsqui pourraient naître autour de la rareté du précieux liquidedans la mesure où à la suite d. «De grandes quantités d’eausont nécessaires à la fracturation hydraulique ; on utiliseen moyenne de 10 000 à 15 000 m3 d’eau par forage (unpuits renferme plusieurs forages), ce qui a pour consé-quence d’engendrer des conflits d’usage avec les autresutilisateurs (ménages, agriculteurs, industriels) et des

    risques sur la préservation de la ressource quand celle-cin’est pas renouvelable», écrit-il.Par ailleurs, selon le même spécialiste, l’exploitation desgaz de schiste a aussi d’autres effets sur l’environnement.Il cite dans ce contexte : les impacts sur le paysage, dus augrand nombre de puits qu’il faut implanter pour exploiterune couche horizontale, sachant qu’un puits de gaz nonconventionnel n’est productif que sur une période de 6 ansen moyenne. Conséquence, il faut toujours forer de nou-veaux puits ; et des émissions des gaz à effet de serre ; etenfin une probable séismicité induite par les processus defracturation.Le scientifique de la capitale de l’Est met toutefois l’ac-cent sur le fait que beaucoup de recherches sur des tech-niques alternatives sont actuellement menées, comme leremplacement de l’eau par le propane, la stimulation pararc électrique ou chauffage de la roche, ou fracturationsèche qui semble la plus propre et qui n’utilise ni eau, niexplosifs, ni acides, ni solvants, mais de l’hélium chaud.Cela au moment où les industriels considèrent, et pourdiverses raisons, qu’il n’y a pas d’alternative aujourd’huidisponible à la fracturation hydraulique.

    Amine B.a

    LA VILLE EST SANS WALIDEPUIS LA MORT DESANDID Les Annabis exigent son remplacementPLUS d’un mois après le décès deMohamed Mounib Sandid, les habitantsd’Annaba réclament la nomination d’unwali. De nombreux citoyens de la«coquette» ont fait part au correspondantdu Jeune Indépendant de leur étonnementd’être sans wali, d’autant que la ville estaussi dépourvue de chef de Daïra. Cettesituation, estiment nos interlocuteurs,pénalise les habitants de la ville,notamment s’agissant des projetséconomiques et sociaux en cours, deslogements et des projets de modernisationde la ville, qui exigent une décision duwali. «Il y a des projets en cours qui sontdans le blackout, des décisions concernantles logements sociaux qui doivent êtreattribués et en même temps, des activitésqui ont été interdites par le défunt ontsubitement repris», a déploré H. Hamidi,responsable d’une association de la ville.Pour l’instant, la population de la«Coquette», consternée, cherchedésespérément son wali et son chef dedaïra parce que, selon elle, il y a unsentiment de «malaise». Des pères ou desmères de famille demandeurs de logementssociaux, rencontrés, ne comprennent pas etrapportent des propos entendus chez lesreprésentants de l’administration locale :«Patientez ! On attend la nomination d’unnouveau wali qui aura les pleins pouvoirspour distribuer les logements.» Pis encore,plusieurs investisseurs, répartis sur lesdouze communes que compte la wilayad’Annaba, en mal d’avoir des autorisationspour mener à bien leurs affaires, dénoncentaussi le «vide existant» au sommet de lawilaya. Cette situation est fâcheuse pour denombreux promoteurs et une aubaine pourd’autres, qui agissent sans scrupules enenfreignant la loi. L’un des promoteurs,visiblement en colère, dénoncera : «J’aides constructions de bâtiments à réaliser(…) j’ai besoin de certains documentsadministratifs mais on me répond (lawilaya, ndlr) qu’il faut patienter jusqu’à lanomination d’un nouveau wali». Lesintellectuels de la coquette dénoncent lemanque d’un vrai représentant dugouvernement à Annaba : «N’y a-t-il plusde compétences au niveau national pouroccuper les fonctions de chef de daïra oude wali (…) Où sont passés nos énarques(…) Pourquoi laisse-t-on une wilaya aussiimportante que Annaba sans représentantsde l’Etat ?».

    N. Chaoui

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    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    ACTUALISATION À LA HÂTE DES TEXTES DE LOI ANTITERRORISTES

    Tirs législatifs contremanœuvre outre-mer ?

    Il y a mille raisons de s’interroger sur le timing choisi pour l’actualisation de nos textes de loirelatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

    E n effet, à première vue, l’expli-cation du ministre de la Justice,Tayeb Louh, paraît tout à faitfondée lorsqu’elle invoque «l’urgence»de l’adoption d’une loi pour honorer desengagements internationaux de l’Algé-rie. Quoi de plus normal que de s’em-presser de tenir ses engagements vis-à-vis des pays membres du GALFI, cetorganisme intergouvernemental qui apour mission essentielle «l’élaborationdes normes et la promotion de l’efficaceapplication de mesures législatives,réglementaires et opérationnelles enmatière de lutte contre le blanchiment decapitaux, le financement du terrorisme etles autres menaces liées pour l’intégritédu système financier international»,selon les termes qu’on peut lire sur lesite de cette institution ? Toutefois, iln’est point besoin de se faire spécialistede l’antiterrorisme pour se poser un cer-tain nombre de questions.

    EXPERTISE ET FAIBLESSEComment se fait-il que l’Algérie, dontl’expertise dans la lutte antiterroriste estavérée sur la scène internationale, accusetant de retard en son arsenal législatifquand on la pensait à l’avant-garde dansce domaine ? Il semblerait que l’intertex-tualité entre la problématique du contrô-le de l’argent sale et la menace terroristeait compliqué la donne dans un pays quipeine à exorciser ses démons en matièrede détournements, de corruption et deblanchiment d’argent. On se souvientdes différents scandales politico-finan-ciers de l’actualité et de la difficulté tou-jours vive d’instaurer une traçabilité desflux financiers face aux lobbies qui s’op-posent à l’exigence du paiement parchèque à partir d’un certain montant destransactions. De là à considérer que lesturpitudes de l’économie informelle ontpu bloquer la lutte antiterroriste en Algé-rie, il y a peut-être un examen deconscience à faire.

    PAYER L’ANTI-RANÇON Surtout qu’Alger peut se targuer acontrario de peser de tout son poids pourun alignement international dans l’adop-tion des mesures les plus efficaces contrele terrorisme et le crime organisé defaçon générale. Tout le monde a suivi ledossier au sujet des rançons et le travailconsidérable de la diplomatie algériennepour pénaliser le paiement de ces ran-çons qui a participé au financement duterrorisme dans plusieurs régions dumonde dont la Corne de l’Afrique et labande sahélo-saharienne. Le projet de loiqui vient de passer devant l’APN et qui aété soumis hier au Conseil de la nationparaît donc bien dérisoire. Par contre, ilest à craindre que des pressions exté-rieures se soient exercées sur le gouver-nement algérien pour éviter, comme celaa été rapporté dans nombre de journaux,de se voir classer parmi les pays indul-gents envers le terrorisme. Mais cetteobligation juridico-politique ne suffit pasà appréhender totalement la diligence dudépartement de Tayeb Louh ces derniersjours. Le contexte régional caractérisépar une montée au créneau de certainescapitales occidentales qui semblent, àchaque événement, découvrir le terroris-me, notamment depuis les attentatsmeurtriers à Paris contre le journal sati-

    rique Charlie Hebdo, pourrait avoirpoussé les responsables algériens à anti-ciper quelque mauvais scénario venantde l’extérieur.

    ELIMINER LE TROUBLE-FÊTEParce que l’Algérie n’a pas que des amissur le front antiterroriste et son approche«trop raffinée» qui refuse de confondrecrime et jihad ou coopération avec ingé-rence, a fini par convaincre nombre depays impliqués (et l’UA) ralliés à sonapproche. On l’a constaté au sujet de lacrise libyenne où les velléités interven-tionnistes de la France et de ses alliés ontbuté contre la coalition anti-ingérence dugroupe de Hammamet, les pays voisinsde la Libye qui ont mis en garde la com-munauté internationale en déclarant una-nimement que la voie militaire n’étaitpas la solution pour en finir avec lechaos libyen d’aujourd’hui. Une réactiondéterminée qui a conduit le Conseil desécurité de l’ONU à faire sien ce credo età parrainer le processus de négociationinterlibyen en cours à Genève. Cepen-dant, en raison de la duplicité évidentedes Etats qui exploitent allègrement leterrorisme international pour en tirer desdividendes, la démarche algérienne s’af-firme comme une entrave à leur dessein.Mettre à l’index Alger pour son non-res-pect des engagements internationaux ausujet de la lutte antiterroriste aurait étéune aubaine pour décrédibiliser letrouble-fête. Avec quelques dossiers dedélinquants financiers faciles à obtenirsur la plateforme d’Interpol, en plusd’une opération médiatisée contre desressortissants algériens, des personnali-tés si possibles soupçonnées d’activitésterroristes, le montage aurait suffi àconfondre le gouvernement algérien. Lesalertes des services de renseignementsdu MDN ont-elles signalé la vulnérabili-té du pays face à de telles manigances ?Les jours qui viennent nous le diront.

    Nordine Mzalla

    TUMULTE AUTOUR DE L’EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE

    Peu d’intérêt des populations du Nord

  • A LA UNE4

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    Morts, inondations, routesbloquées, accidents, villagesisolés, vols retardés. Les chutesde pluie et de neigeaccompagnées de fortesrafales de vent qui ont touchéplusieurs wilayas du paysdepuis samedi, ont causéd’énormes dégâts.

    L es régions du centre-ouest et ducentre du pays, ont été affectéespar des pluies assez marquées par-fois sous forme d’averses orageuses, parailleurs les wilayas du Nord ont enregistréles premières chutes de neige, indiquel’Office national de la météorologie dansun bulletin météo spécial, l’Office avaitprévu des intempéries suite «à l’arrivéeprogressive d’une perturbation pluvieusesur la région du bassin méditerranéen etdu nord du pays», d’autre part, plusieursaccidents de la route ont doublé après cespluies abondantes, a-t-on appris de la Gen-darmerie nationale. En effet, les chutes depluie et de neige accompagnées de fortesrafales de vent qui ont balayé les régionsdu nord et centre du pays depuis samedi,ont eu des conséquences regrettables dansplusieurs régions du pays, à M’sila, unequinquagénaire a été tuée par l’effondre-ment du mur de sa maison, tandis que denombreuses serres ont été détruites dans lacommune de Mohamed-Boudiaf suite auxrafales de vent qui ont soufflé samedi dansla région, selon une source de la Sûreté de

    wilaya, pas moins de 150 serres ont étéentièrement ou partiellement détruites,dans cette région connue pour la pratiqueintensive de la plasticulture. Ce chiffrereprésente 80 % du total des serres exploi-tées par les paysans de cette commune,réputée pour la culture de piments, detomates et de courgettes, ont souligné desagriculteurs qui redoutent que ces ventsviolents ne ravagent la totalité de leurscultures dont la majorité n’est pas assurée. Selon le bilan des services de la Protectioncivile, plusieurs citoyens des villages iso-lés, au nord du pays, ont été empêchés dequitter leur domicile en raison des fortes

    chutes de pluie et des inondationsLa plupart des vols de la compagnie natio-nale «Air Algérie» vers le sud et l’est dupays ont été reportés et ou annulés en rai-son des mauvaises conditions météorolo-giques, apprend-on de la compagnie. Les vols vers Constantine, Sétif, Biskra,

    Ghardaïa, ont été reportés et annulés cesamedi, selon la même source, précisantque des avions ont même décollé mais ontété contraints de rebrousser chemin etregagner l’aéroport «Houari Boumedie-ne», en raison de conditions météo défa-vorables qui régnaient samedi dans cesrégions. R. A.

    LE MINISTÈRE de l’Education nationale a réagi suite à l’annon-ce d’une intersyndicale de l’éducation qui réunit sept syndicatsqui prévoient une grève de deux jours les 10 et 11 février. Le département de Benghebrit a tenu à préciser dans un commu-niqué que toute grève doit être négociée après un préavis, selonl’article 30 de la loi 90/02 modifiée et complétée. Le ministère del’Education nationale rappelle également que toute grève doit êtreprécédée d’une rencontre de conciliation, conformément aux dis-positions de la loi ; il considère donc que la grève annoncée parsept syndicats de l’éducation est illégale du moment qu’aucunpréavis n’a été négocié avec la tutelle, qui se dit pourtant ouverteau dialogue et rappelle sa disponibilité à recevoir les syndicatsindividuellement pour étudier leurs revendications afin de parve-nir à des solutions concertées.Le ministère de l’Education rappelle également que le dialoguedoit se tenir conformément aux textes de loi régissant l’exercicedu droit syndical et plus particulièrement le droit de grève. Pour rappel, l’intersyndicale de l’éducation qui regroupe sept

    syndicats autonomes du secteur, dont le Syndicat national autono-me de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), leConseil des lycées d’Algérie (CLA), l’Union nationale des per-sonnels de l’éducation et de la formation (Unpef), le Syndicatautonome des travailleurs de l’éducation et de la formation(Satef), le Syndicat autonome national de l’administrationpublique (Snapap) et celui des enseignants du primaire (Snapep),avait décidé de lancer un appel à la grève les 10 et 11 février ensigne de contestation face à l’absence de volonté de la part de latutelle de satisfaire les revendications qui restent en suspens,notamment les révisions touchant le statut particulier, le régimeindemnitaire et les salaires. Les syndicats ont également menacé que cette action ne sera quela première, en prévoyant son amplification pour faire pressionsur le ministère de l’Education en cas de non prise en chargeimmédiate des points mentionnés dans leur plateforme de reven-dications communes.

    Nassim Mecheri

    L’ACTIVITÉ (cours et travail) devrait reprendre dèsaujourd’hui à l’université de Béjaïa après un blocagequi aura duré plusieurs mois. Un blocage décidé parles étudiants qui, sans cesse, réclamaient la réintégra-tion de leurs 45 camarades exclus de l’université. Pourrappel, plus de 600 étudiants en situation d’échec sco-laire avaient été exclus. La reprise de l’activité devaitêtre décidée hier lors d’une assemblée générale qui aregroupé, les représentants des étudiants notammentles comités des cités et autres associations estudian-

    tines. Selon un étudiant, membre de la CLE avec quinous avons parlé au moment où se tenait l’AG, «laproposition du de la tutelle pour la reprise à Béjaïa de23 étudiants et procéder à l’affectation 117 autres dansd’autres universités du pays de leur choix est acceptéepar la majorité des étudiants exclus. Donc, c’est unequestion d’heures pour que les étudiants décident de lalevée du blocage qui a débuté le mois de novembredernier. Au moment où nous mettons sous presse, l’as-semblée générale des étudiants se poursuivait encore.

    Plusieurs points étaient en débat, notamment celui liéà la proposition du ministère pour la reprise des 117étudiants dans d’autres universités de leur choix d’au-tant que «l’année universitaire arrive à sa fin». En fait,«la proposition de la tutelle est de laisser le libre choixaux étudiants de s’inscrire cette année ou en sep-tembre prochain», ajoute notre interlocuteur. Donc, iln’y a point d’obstacle de nature à faire douter lesconcernés.

    N.B.

    RÉPERCUSSIONS DES INTEMPÉRIES

    Importants dégâts enregistrésdans plusieurs wilayas du pays

    SUITE AUX VIOLENTESTEMPÊTES DE CESDERNIÈRES SEMAINES,Le port d’Alger organiseune journée d’étudesL’ENTREPRISE portuaire d’Alger(EPAL) organise demain une journéed’études sur le rôle de la météorologiedans la protection des personnes et desbiens. Cet événement, premier du genreen Algérie, intervient justement pourprévenir tous les incidents qui peuventsurvenir lors de tempêtes marines vio-lentes. L’objectif recherché à traverscette journée d’études est de vulgariserles rôles et les missions des services del’ONM dans la sauvegarde et la protec-tion des personnes et des biens, notam-ment durant les périodes de tempête enmer. A rappeler que le port d’Alger asubi des pertes importantes lors destempêtes des 9 et 10 décembre 2014 etlors de celle, des 24 et 25 janvier der-nier. Près d’une cinquantaine de naviresont été contraints d’attendre que la tem-pête se calme avant d’être traités auport d’Alger. Cette situation a provoquéun manque à gagner énorme et uneperte sèche pour l’entreprise. A titreindicatif, une perte sèche se traduit parl’arrêt direct du travail des différentsservices de la logistique, la manuten-tion, le traitement des conteneurs ainsique le remorquage. L’ensemble du per-sonnel de ces quatre services, environ 1300 agents sont rémunérés durant cesjours de tempête, même inactifs. Lemanque à gagner se traduit aussi par leblocage des opérations d’embarque-ment et de débarquement ainsi que lessurestaries. En fait, les tempêtesmarines sont les principales obstaclesaux activités portuaires, en plus desrisques de détérioration des biens et desmenaces sur les personnes.

    A.T.

    TIZI OUZOUUn enfant de 14 ansemporté par les crues de l’Oued BoubhirUN ENFANT âgé de 14 ans répondantau nom de Z.Yacine de la localité deBouzeguène, a été emporté dans lamatinée de samedi vers 9h, par lescrues de l’oued Boubhir qui traversecette région. Des recherches ont étéentamées par les éléments de l’unité dela Protection civile d’Azazga, Bouze-guène et Larbaâ Nath Iraten, renforcéspar la Gendarmerie nationale et desforces de l’ANP, ainsi que des citoyens.Le corps n’a été retrouvé que dans lamatinée d’hier au niveau du pont deBoubhir, soit à 5 km de lieu où il a étéemporté par les eaux. Le repêchage ducorps a nécessité la mobilisation detoutes les forces, l’oued était en furie.Jusqu’en début de l’après-midi d’hier,le travail se poursuivait encore sur leterrain malgré les mauvaises conditionsclimatiques sans pour autant aboutir àun résultat, selon les éléments de laProtection civile.

    A. Drifa

    UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA

    Vers la fin du blocage

    GRÈVE DANS L’ENSEIGNEMENT

    Le ministère de l’Education appelle au dialogue avec l’intersyndicale

  • À LA UNE

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    Les zones industriellesaménagées par le ministère del’Industrie seront gérées par les

    Chambres du commerce etd’industrie car elles sont les

    mieux placées pour lesréhabiliter et les attribuer auxinvestisseurs, a affirmé hier le

    ministre de l’Industrie et desMines, Abdesselam

    Bouchouareb, lors d’uneconférence de presse tenue

    conjointement avec leprésident du FCE, Ali Haddad.

    Le ministre qui répondait à la deman-de du Forum des chefs d’entre-prises sur une possibilité de céderl'aménagement et la gestion des zonesindustrielles à des investisseurs privés,membres du FCE, a affirmé que sondépartement a aménagé quatre zonesindustrielles à travers les quatre coins dupays et qu’un texte de loi est en cours depréparation pour attribuer leur gestion auxChambres de commerce. «Nous considé-rons que les Chambres de commerce etd’industrie sont les mieux indiquées pourla gestion de ces zones et leur redistribu-tion aux investisseurs», a-t-il affirmé hierlors de cette conférence tenue à l’issued’une rencontre avec une délégation duForum des chefs d’entreprises (FCE),conduite par son président Haddad. Leministre qui a assuré sa parfaite disposi-tion à écouter les opérateurs économiquesa affirmé que de telles rencontres avec leFCE lui permettait de recevoir les échossur les problèmes vécus par les entreprisessur le terrain. Outre le problème du foncierindustriel, la délégation du FCE a proposéune loi de Finances complémentaire pour

    une révision du taux de l’Impôt sur lebénéfice des sociétés IBS, fixé à 21 % parla loi de Finances 2015. Sur ce point, leministre leur a assuré de les soutenir. «Sila solution est d’ordre législatif on propo-sera la révision de ce taux lors de la pro-chaine LFC», a-t-il promis, en ajoutantque son ministère est en phase de devenir«la maison de l’entreprise algérienne» quidoit retrouver sa place dans l’économienationale. Il a estimé que la consommationdu produit national est l’une desmeilleures façons d’encourager l’entrepri-se algérienne, en soulignant qu’un texte deloi va obliger les entreprises publiques àfavoriser les entreprises nationales dansl’attribution des marchés. Par ailleurs leministre a partagé l’avis des chefs d’entre-prises sur l’état lamentable de la formationprofessionnelle en Algérie, en déplorant lafermeture de nombreux centres de forma-tion. Il a proposé dans ce sens leur réou-verture et l’attribution de leur gestion auxentreprises, à l’image de ce qui se fait dansde nombreux pays industrialisés tels l’Ita-

    lie et l’Allemagne. Le président FCE qui apris part à la conférence de presse a estiméqu’à l’exception de la défense, tous lessecteurs devraient être ouverts à l’initiati-ve du privé y compris le secteur aérien etcelui de l’énergie. Il a également insistésur le besoin impérieux du soutien à l’in-vestissement national. Il a, à cet égard,tenu à insister fortement sur la nécessitéde revenir sur la question de l’unificationdu taux de l’IBS qui est inacceptable pourl’appareil de production national du faitqu’il met au même pied d’égalité lessociétés productrices et les sociétés impor-tatrices et de services. Pour se concertersur les solutions appropriées aux pro-blèmes des entreprises et à l’acte d’inves-tir, le ministre a approuvé la propositiondu FCE sur l’installation imminente d’unecommission mixte qui regroupera desreprésentants du ministère de l'Industrie etdes Mines et ceux du Forum des chefsd'entreprises (FCE).

    Z. M.

    SUITE AU RECENSEMENT DENOUVEAUX CAS DE GRIPPESAISONNIÈRE À TIZI OUZOU La campagne de vaccinationprolongée jusqu’à la fin dumois de mars

    LA GRIPPE saisonnière sévère atouché plus de 20 personnes qui ontnécessité une prise en charge médi-cale au niveau de la wilaya de TiziOuzou, depuis le début de la saison,selon un bilan établi par les ser-vices de la direction de la santé. Acet effet, les mêmes services ontopté pour une prolongation desdélais de vaccination contre le virusde la grippe saisonnière jusqu’à lafin du mois de mars prochain. Il aété rappelé que le vaccin est dispo-nible au niveau de toutes les struc-tures de la santé publique à traversla wilaya et que les citoyens peu-vent toujours se faire vacciner. Unequantité de 34 900 doses de vaccinantigrippal ont été acquis depuis ledébut de la saison et distribuée surles établissements sanitaires. 30 000ont été pratiqués jusqu’à présent et80% de la population ciblée a ététouchée par la campagne de vacci-nation. Et face à la propagation dela grippe saisonnière sévère, unquota supplémentaire de vaccins estacquis et le personnel médical a étésensibilisé sur la situation. Lescitoyens, notamment les personnesâgées, les malades chroniques, lesenfants et les femmes enceintes, ontla possibilité de bénéficier de lavaccination, devenue une nécessité,selon les explications de la direc-tion compétente.

    A. Drifa

    IN GUEZAM 13 contrebandiers nigériensarrêtés et 2 véhicules tout-terrain saisis TREIZE contrebandiers de nationa-lité nigérienne ont été arrêtés etdeux véhicules tout-terrain saisisvendredi et samedi derniers à InGuezam par des détachements del'Armée nationale populaire (ANP),a indiqué hier le ministère de laDéfense nationale (MDN) dans uncommuniqué. «Dans le cadre de lasécurisation des frontières et de lalutte contre la contrebande et lecrime organisé, des détachementsde l'ANP, relevant du secteur opéra-tionnel d'In Guezam (6e Régionmilitaire), ont arrêté les 30 et 31janvier 2015, dans des opérationsdistinctes, treize contrebandiers denationalité nigérienne, et ont saisideux véhicules tout-terrain», a pré-cisé la même source. Une quantitéde 1 000 litres de carburant, septgroupes électrogènes, neuf mar-teaux piqueurs, deux détecteurs demétaux et 1 150 kilogrammes dedenrées alimentaires, ont égalementété saisis lors de ces opérations, aajouté le MDN.

    S. N.

    Le 1er Commandement régional de laGendarmerie nationale (CRGN) de Blidafait état de 8 781 accidents routiers durantl’année 2014, ayant causé la mort de 1 200personnes. Pour tenter de mettre fin à l’hé-catombe qui frappe nos routes, une métho-de consistant à utiliser des véhicules bana-lisés de la gendarmerie a été testée danstrois wilayas du Centre : Alger, Blida etTipasa. Le but était de dissuader les chauf-feurs roulant à grande vitesse ou utilisantles téléphones mobiles, ou encore ceuxeffectuant des dépassements dangereux.Cette nouvelle méthode de surveillanceest entrée en vigueur au mois de décembrepassé et a été prolongée en janvier 2015.Les résultats, selon la Gendarmerie natio-nale, sont plus que positifs. En effet, unebaisse de 30 à 50 % des accidents routiersa été constatée dans les trois wilayas tes-tées. Ces résultats encourageants ontdémontré la grande contribution des véhi-cules banalisés dans la lutte contre le «ter-rorisme» routier qui, chaque année,engendre la mort de 4 500 Algériens enmoyenne. Ces statistiques sur deux moisseulement ont été transmises au ministèredes Transports dans le but de montrer l’ef-fet positif qu’une telle méthode pourraitavoir sur le nombre de morts sur lesroutes. Les véhicules banalisés sont utili-sés par les gendarmes sur l’autoroute Est-

    Ouest, en attendant leur généralisation aucours de cette année sur d’autres routes dupays. Les gendarmes utilisant ces véhi-cules ne portent pas d’uniforme, hormisun, cela au cas où une intervention mus-clée contre des agresseurs de la routepourrait s’avérer nécessaire. Les gen-darmes utilisant les véhicules banalisésinforment leurs collègues des barragesfixes dans le cas d’un dépassement dange-reux ou d’excès de vitesse par un automo-biliste. Dans ce cas, le numéro de laplaque d’immatriculation, la couleur et lamarque du véhicule concerné ainsi quel’infraction commise sont autant de ren-seignements qui seront transmis par lesoccupants des véhicules banalisés auxsalles des opérations qui les répercutentsur les barrages fixes. Ainsi, l’interceptiondu chauffeur ayant commis l’infractionsera faite immédiatement. En deux mois, 1656 retraits de permis ont été effectués parles gendarmes grâce à ce nouveau modeopératoire. Du coup, le comportement denombreux conducteurs a changé, ontconstaté les gendarmes du peloton d’auto-route. Toutefois, en parallèle à cette actiondes gendarmes, le nombre d’accidents n’apas changé sur les autres routes du pays.Entre le 30 janvier et le 1er février de cetteannée, plusieurs accidents de la circula-tion ont été enregistrés. Le 30 janvier der-

    nier, huit accidents ont été enregistrés,ayant causé le décès de sept personnes surles lieux des accidents et des blessures à27 autres qui ont été traitées par les secou-ristes de la Protection civile puis évacuéesvers les structures hospitalières. Le bilanle plus lourd a été enregistré dans lawilaya de Djelfa avec une personne décé-dée et 6 autres blessées, suite à une colli-sion entre 2 véhicules légers survenu surla RN n°1au lieu-dit El Khecham dans lacommune de Djelfa. Le lendemain, soit le31 janvier, plusieurs accidents ont étéenregistrés dont 11 mortels ayant causé ledécès de 14 personnes et des blessures à22 autres, traitées par les agents de la Pro-tection civile puis évacuées vers les struc-tures hospitalières. Le bilan le plus lourd aété enregistré dans la wilaya de Chlef le1er février avec 2 personnes décédées,suite à une collision entre 2 véhiculeslégers survenue sur l’autoroute Est-Ouestau niveau de la commune d’El Attaf.Certes, l’utilisation de véhicules banaliséspar les gendarmes a permis de faire dimi-nuer le nombre d’accidents routiers dansles wilayas concernées par le test, maisailleurs l’hécatombe continue. 22 Algé-riens ont perdu la vie en deux jours seule-men

    F. Sofiane

    SUITE À UN TEST D’UTILISATION PAR LA GENDARMERIE DE VÉHICULESBANALISÉS DANS TROIS WILAYAS DU CENTRE

    Une baisse de 30 à 50 % des accidentsroutiers constatée

    5POUR RÉSOUDRE LE PROBLÈME DU FONCIER

    La gestion des zones industriellesconfiée aux Chambres de commerce

  • LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

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    Le Jeune Indépendant du 02/02/2015/ANEP305421

  • A LA UNE

    De notre bureau, Saïd Tissegouine

    C itons entres autres Bahia Rachedi,Abdelhamid Rabia, Sonia, Abdel-krim Lahbib, Nadia Talbi, Ouahi-ba Zekkal, Brahim Chergui, AyadaKechoud, Zahir Bouzrar, Abdelaziz Kerda,Ahmed Kadri dit Krikèche, Doudja Acha-chi, Mohamed Kechoud, Sid-Ali Bensa-lem, Mustapha Ayad, H’mida Aït-El Hadj,Fatma Kermat et Kamel Bouakaz. Il étaiten effet question d’honorer la mémoire dedeux grands artistes disparus, en l’occur-rence Ahmed Ayad dit Rouiched, rappelé àDieu il y a 16 ans, et Fatiha Berber, rappe-lée à Dieu il y a seulement 16 jours. Quelleplus belle façon de rendre hommage à undéfunt, artiste de son vivant, que de pré-senter des anecdotes et un numéro humo-ristique au message philosophique. Ce der-nier, un monologue, a été de l’apanage deKamel Bouakaz. Cet artiste, au visage pro-gnathe, le dernier à monter sur scène, a

    réussi par son grand talent à faire rire lepublic après de longs passages de mélan-colie en jouant le Dernier des candidats.En effet, les témoignages des compagnonsdes deux artistes ont été poignants. Abdel-hamid Rabia, pour éviter de répéter ce quia déjà été dit par les autres, a évoqué diffé-remment ses deux compagnons disparus. Apropos de Fatiha Berber, AbdelhamidRabia a rappelé sa participation en tant quecombattante dans la guerre de libérationnationale. Il a révélé que la défunte star decinéma, dès 1959, s’est occupée, au nomdu FLN, de la collecte d’argent et de médi-caments avant de les distribuer auxfamilles nécessiteuses, et ce en dépit del’étau inexorable resserré sur l’Algérois.Concernant Rouiched, Abdelhamid Rabiaa retracé toute sa vie, privée et artistique, àtravers un long poème lyrique. Ces témoi-gnages ont été appuyés par des projectionsvidéo comportant des extraits de filmsdans lesquels ont joué Rouiched et Fatiha

    Berber. Pour sa part, le directeur du théâtrerégional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou,Ould Ali El-Hadi, a affirmé dans son dis-cours d’ouverture que Rouiched et FatihaBerber, « les ténors de la culture et des arts,sont, pour nous, à jamais vivants dans lescœurs et dans les mémoires tant leur œuvreest monumentale ». « Leur talent, leur sen-sibilité et leur engagement, poursuit le pre-mier responsable du théâtre régionalKateb-Yacine de Tizi Ouzou, ont marquéen lettres d’or les annales du théâtre et ducinéma. Ils sont les représentants d’unegénération qui a porté au firmament lesarts et la culture algériens. A cet égard,aucun hommage ne suffit à raconter leurvie artistique, eux qui, sur les planches et àl’écran, ont su donner aux Algériens uneidentité et un vécu après qu’ils eurentcontribué, toujours par l’action artistique,au combat libérateur contre le colonialis-me ». Ould Ali El-Hadi a été prolixe dansson discours et, par conséquent, celui-ci ne

    peut être intégralement reproduit ici. Il adéclaré enfin que les deux défunts artistessont « une école pour des générations d’ar-tistes et une source d’inspiration pour lesjeunes d’aujourd’hui. Leur œuvre doit êtreperpétuée et montrée en exemple auxAlgériens de demain. C’est un héritagesublime dont nous tenons la responsabilitéde vulgarisation et de perpétuation. C’estdans cet esprit que le théâtre régionalKateb-Yacine de Tizi Ouzou inscrit ceshommages. A travers eux, c’est à toute lafamille des artistes du théâtre et du cinémaque nous exprimons notre reconnaissanceet notre gratitude ». Dans ce même dis-cours, Ould Ali El-Hadi a informé l’assis-tance, dont la famille artistique, que lethéâtre régional Kateb-Yacine de TiziOuzou compte instaurer le prix Rouichedpour le théâtre tragicomique. Idem concer-nant Fatiha Berber. Le prix portera le nomde la défunte pour la meilleure interpréta-tion féminine. S. T.

    « LE RÔLE de l’intellectuel dans l’orientation et le déve-loppement de la société entre hier et aujourd’hui », tel estle thème de la conférence organisée, hier, par l’association« Femme Active » de la wilaya de Tizi-Ouzou dans l’espa-ce de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. D’apparence, le sujet est d’une simplicité infantile,mais reste cependant dans le fond beaucoup plus compli-qué qu’un esprit simple puisse l’imaginer. En effet, dèslors qu’il s’agit de l’engagement de l’intellectuel, puisqu’ilconstitue le socle de la société, il est alors question dudevenir de celle-ci. D’ailleurs, l’histoire nous a toujoursappris qu’il n’a jamais été question que de la société. LeDr Ahmed Mizab, politologue de son état, expert en stra-tégie et sécurité et président de la commission algéro-afri-caine pour la paix et la sécurité, n’a pas mâché ses mots àl’occasion de cerendez-vous éminemment scientifique. Sans ambages etsans détours, le conférencier a anathématisé les hommes etles femmes qui se targuent d’être des « intellectuels » sanspour autant remplir les missions qui incombent véritable-ment aux intellectuels. Le premier constat à faire par le DrAhmed Mizab concernant le personnel algérien reconnucomme « intellectuel » est cette absence d’écrits, ceux-cimême qui devaient être des indicateurs pour la société. «Un simple tour dans nos librairies ou dans nos rues, sou-ligne le conférencier, tous les livres qui vous sont proposésà la lecture sont écrits par des plumes anciennes ». « Maisoù sont nos personnels de plumes », s’est interrogé leconférencier, interrogation qui équivaut à une réponse,laquelle réponse n’est qu’un terrible constat. L’invité en

    tant que conférencier de l’association « Femme Active » arejeté comme on rejette d’une simplechiquenaude une saleté l’argument selon lequel l’intellec-tuel algérien est marginalisé par le système où les condi-tions sécuritaires ne lui permettent pas de s’exprimer. « Onn’a pas besoin d’argent pour exprimer et défendre sesidées et, surtout, on doit avoir le courage nécessaire pourporter ses idées à la portée de son peuple », s’est insurgéle conférencier avant de dire tout de go que le mal dontsouffre l’Algérie incombe à une responsabilité collective.Le Dr Ahmed Mizab a ensuite déclaré qu’à défaut de laproduction intellectuelle nationale, le citoyen est condam-né à s’imprégner des productions étrangères et, par consé-quent, les considérer comme des références de vérité «d’où justement le danger, car le producteur d’idées étran-ger ne peut faire passer que des vérités et des réalités dontil a forcément intérêts ». Sans la moindre concession à lacompassion, le conférencier,suite à une question dont il a été saisi sur l’affaire du jour-nal satirique, « Charlie Hebdo » a jeté la pierre les réac-tions de certains groupuscules musulmans marquées pardes violences. « Il faut opposer à une idée une idée et nonune action violente », plaidé le Dr Ahmed Mizab qui adéfendu auparavant le principe selon lequel il n’y a envérité ni le choc des civilisations, ni le choc des cultures etni le choc des religions. Ensuite, il reprochera aux citoyensmusulmans se sentant toujours « agressés » de ne pas s’ar-mer de connaissances scientifiques et culturelles pour pou-voir se défendre contre ceux qui les agressent justementscientifiquement et culturellement. « Qui donc parmi ces

    musulmans a lu et compris les versets coraniques pourpouvoir prouver « à ces autres » que l’islam n’est aucune-ment responsable et facteur du terrorisme », s’est interrogéle politologue avant de clamer que « l’islam n’a pas besoind’avocats pour le défendre ! ». Sur ce chapitre précis, le DrAhmed Mizab a encore fustigé celles et ceux se considé-rant comme « intellectuels » alors qu’ils se sont tenus loindes événements. Revenant au cas de l’Algérie, le confé-rencier a vivement exhorté toutes les compétences natio-nales à s’impliquer dans la lutte contre les maux que vit lasociété algérienne. Il y a lieu de noter enfin que le DrAhmed Mizab, à travers son intervention, est allé très au-delà des attentes de l’assistance. Pour sa part, la présidentede « Femme Active », Mme El-Djouher Hachemi, a tiré lasonnette d’alarme car « la société algérienne est très mala-de ». Sans prendre de gants, Mme El-Djouher Hachemis’est vivement attaquée au système éducatif national car «c’est là que réside la racine du mal ». De son côté, son col-laborateur, le Dr Rachid Belkheir, a déclaré les indicateursnationaux au rouge. En effet,selon le Dr Rachid Belkheir le mal sociétal est indiqué parla violence existante à tous les niveaux et sous toutes sesformes. Au même temps, le collaborateur de Mme El-Djouher Hachemi a dénoncé « la démission de la société», démission traduite et exprimée par son avachie. « Denos jours, révèle t-il, même les écoliers ne sont pas épar-gné par la drogue et autres stupéfiants ». Le Dr RachidBelkheir a exhorté quant à lui la société civile à sortir desa léthargie et faire jouer pleinement son rôle car il y va defait de l’avenir de la société. S. T.

    Conférence sur le rôle de l’intellectueldans la société

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    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB-YACINE DE TIZI OUZOU

    VIBRANTHOMMAGE

    À ROUICHED ET FATIHABERBER

    En sus d’un public très nombreux étaitprésente presque toute la crème algérienne

    du 7e art, avant-hier après-midi, dans lagrande salle des spectacles du théâtre

    régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou.

  • LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

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    Le Jeune Indépendant du 02/02/2015/ANEP305413 Le Jeune Indépendant du 02/02/2015/ANEP305560

    Le Jeune Indépendant du 02/02/2015/ANEP305402

  • MONDE À LA UNE

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    Dans un contexte des fortesturbulences que connait

    actuellement le Proche Orient,et le regain des violences

    terroristes téléguidées parIsraël, nous avons jugé utile dereprendre de large extraits du

    discours de Hassan Nasrallah,chef du Hezbollah et leader dela résistance libanaise contrel’entité sioniste. Ce discours aété prononcé vendredi dernier

    «J e vais le dire en arabe soutenu,pour que ce soit bien traduit enhébreux, sachez que nous necraignons pas la guerre,.., nous la mène-rons si elle nous est imposée,.., et nousl’emporterons aussi», a clamé le numéroun du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallahdans un discours prononcé dans la ban-lieue sud de Beyrouth ce vendredi, viaécran, lors de la célébration du martyredes 6 résistants du Hezbollah et du coloneliranien à Quneitra le 18 janvier dernier.Dans son discours, sayed Nasrallah a éta-bli plusieurs équations dans la confronta-tion avec l’ennemi sioniste : il a tenu entreautre à assurer que la résistance islamiquen’est tenue par aucune règle d’engage-ment, ni par aucune division territoriale enplace, et qu’elle est dans son plein droit,moral, légitime et voire basé sur le Droitinternational de faire face à toute offensi-ve, là où elle veut tout au long de la fron-tière avec « Israël ». Le chef résistant aaussi élargi le champ de riposte du Hez-bollah : plus jamais l’assassinat de nosrésistants ne passera sans riposte, contrechaque liquidation, que ce soit dans unattentat à caractère sécuritaire ou dans uneopération militaire, nous vengerons leurmort, a-t-il mis en garde. Cet avertisse-ment intervient en réponse aux menacesdu Premier ministre israélien BenjaminNetanyahou, dans laquelle il a affirmé queceux qui ont contribué à l’opération deChébaa seront punis.

    Principaux passages du discoursde Hassan Nasrallah

    LA SITUATION DEPUIS 1948 :L’ARROGANCE ISRAÉLIENNEHélas depuis des décennies, depuis 1948au moins, notre région, ses gouvernementset peuples ensemble souffre d’une maladiecancérigène qui s’appelle Israël, c’est unetumeur de cancer, le virus de la déchéan-

    ce, le prototype de l’arrogance. Oui Israëla été ainsi pendant des décennies...Ces dernières années il se comporte avecdavantage d’impertinence, et de déchéan-ce sur terre.En Palestine, en plus de l’occupation deslieux saints de l’Islam, il se permet de sac-cager toute la Cisjordanie sous prétexte dechercher trois colons et de détruire laBande de Gaza, en plus il usurpe les lieuxsaints et menace la mosquée al-Aqsa ; ilséquestre des milliers de palestiniens, et

    violent les droits élémentaires de cepeuple. En Syrie, il occupe toujours leGolan et tire profit de la guerre là-bas enl’attisant sans cesse, en accordant son sou-tien aux milices armées dans le but dedétruire la Syrie et l’armée syrienne. Il sepermet de bombarder les positionssyriennes sur le sol syrien, sanas êtreinquiété. Au Liban en plus de l’occupationdes fermes de Chébaa, il ne reconnaitmême pas la résolution 1701, que certainssacralisent, il viole l’espace aérien liba-nais, pilonne quand bon lui semble sur lesol libanais, et se permet de commettre lesliquidations dans les villes libanaises,comme cela s’est passé avec notre martyrcommandant Hassan Lakkis... Aujour-d’hui, l’Israélien se trouve dans une situa-tion à travers laquelle il peut tout se per-mettre... Aucun obstacle ne l’entrave...Il profite de la conjoncture régionale : les

    guerres qui sévissent, la situation sécuri-taire exécrable, les déchirures qui enta-ment nos sociétés, les séditions qui segénéralisent et surtout l’absence totale despays arabes dans le sens d’une volontéarabe unie. Ce qu’on appelle la Liguearabe n’illustre nullement cette volontéqui est totalement inexistante dès qu’ils’agit des causes arabes.Ce n’est pas nouveau d’ailleurs, et nousn’avons jamais misé sur cette situation quine cesse désormais de s’aggraver.

    PAS DE LIGUE ARABE Je le dis aux peuples arabes il n’y pas deLigue arabe. Oui il y a des arabes : ceuxqui affrontent les défis en Syrie, au Liban,en Palestine, sont bel et bien desArabes. Mais pas des arabes dans le senspolitique officiel ... dans le sens de la poli-tique officielle indépendante. Curieuse-ment, sauf lorsque la bataille se situe ausein des pays arabes : au Yémen, enLibye, en Syrie, au Sinaï comme

    aujourd’hui, que l’argent arabe se pointe,que les Arabes se concertent et se mettentd’accord.Mais pas quand elle se situe contre Israël.L’expérience de la guerre Gaza l’an der-nier est témoin de cette absence. C’est lasituation actuelle dans laquelle se trouventconfrontés les mouvements de résistance,au Liban et Palestine et l’axe de la résis-tance. C’est dans ce climat de l’ennemi etde l’ami qu’est intervenue l’opérationd’assassinat à Quneitra.

    ALLIANCE ENTRE ISRAËLET LE NOSRAUne question au peuple syrien, à l’opposi-tion avant le pouvoir, au peuple libanais,au peuple palestinien à tous les peuplesarabes,..., : Qu’y a-t-il sur la frontière,dans une profondeur de 6 à 7 km? Il y a lefront al Nosra, des milliers de combattantsarmés, d’artillerie, de chars, d’antichars,de grandes quantités d’explosifs, decasernes, de tout un arsenal militaire... Lefront al-Nosra, rappelons-le, est la branchesyrienne d’Al-Qaïda, et il est inscrit surtoutes les listes de terrorisme: occidentale,américaine, internationale et arabe. C’est ce groupuscule qui jouit d’uneimportante présence dans cette région etNetanyahou n’est pas du tout préoccupépar cette présence ni Yaalone non plus.Bien au contraire, il la couvre avec saforce aérienne, et l’assiste dans lesbatailles et ouvre ses portes à ses blessés,lesquels reçoivent les visites de Netanya-hou en personne... Israël n’est pas du tout inquiété par ceux-là, mais il prend toutefois une décisiondangereuse parce qu’il s’inquiète de deuxvoitures avec à son bord 7 hommes sansarmes.. Une chose que je voudrais adresser auxarabes, à ceux qui ont été aveuglés par lahaine au point d’oublier la Palestine parcequ’ils veulent en finir avec «le régimesyrien», je leur dis : Quant à nous, nousn’oublierons jamais la Palestine, ni lepeuple palestinien, ni la cause palestinien-ne. Vous verrez que nos fils et nos petit filsle prouveront tous les jours. (...)

    JAMAIS L’HUMILIATIONIls ont même raconté que l’Iran allaitintervenir pour l’interdire, pour ses négo-ciations nucléaires, que la Syrie allait fairede même... et moi je vous dis : personneparmi les amis de la résistance ne luiadmet d’être humiliée ni que notre sangsoit coulé et qu’elle regarde faire. Entreparenthèses : qu’on cesse de nous tracas-ser avec le dossier nucléaire. Rien n’est liéà ce dossier ni la présidence au Liban, ni larésistance... Le fait que l’israélien ait étéacculé au mur était suffisant pour lui direqu’il ne peut désormais plus tuer les genset aller dormir tranquillement, comme s’ilavait tué des moustiques...Il sait très bien que la résistance est prête àtout et que toutes les éventualités sont pos-sibles, grace entre autre à ses agents entreautre qui lui décrivent la situation. Alorsqu’Israël était totalement éperdu, dansl’expectative, nous dans la résistanceétions par contre très lucides et sans aucu-ne hésitation nous avons pris la décisionde riposter, pour les punir et mettre unterme à ce dévergondage sioniste qui sepermet tous les assassinats. Nous étionsdisposé à tous les sacrifices possibles,même si les choses iraient au bout. Nousavons précisé le lieu et le temps de l’opé-ration et nous nous sommes apprêtés aupire scénario.

    OEIL POUR OEIL :RESSEMBLANCES ET DIFFÉRENCESLes résultats sont les suivants :1- ils ont tués nos combattants en pleinjour, nous avons fait de même avec leurssoldats.2- ils ont détruit deux véhicules et nousleur avons détruit deux aussi. 3- Ils ont des tués et blessés en échange denos martyrs et je me reste réservé sur leschiffres qu’ils publient.4- Ils ont utilisé des missiles et nous aussi.Nous n’avons pas recouru aux engins pié-gés.Or, deux différences subsistent entre euxet nous : parce qu’ils sont lâches et ne sontpas de hommes, ils nous ont frappés dansle dos. Et parce que nos résistants sont deshommes courageux, ils les ont attaqués deface. Deuxième différence : les israéliensn’ont pas osé revendiquer leur opérationalors que la résistance a revendiqué lasienne peu de temps après sa réalisationdans le communiqué numéro 1. Raisonpour laquelle, il en résulte jusqu’à présentqu’ils n’ont récolté que la déception et lesremords, alors que nous avons récolté ladignité et la victoire. De surcroit, nos mar-tyrs iront au paradis et leurs tués en enfer! Je dois adresser les remerciements et lessalutations aux combattants de la résistan-ce et à leur direction pour avoir exécutécette opération au cœur de l’ennemi etj’embrasse leurs mains pures et leursfronts dignes.

    AUCUNE RÈGLE D’ENGAGEMENT,AUCUNE DIVISION TERRITORIALEAujourd’hui, après l’opération de Qunei-tra et la riposte de Chébaa nous dans larésistance islamique au Liban ne sommesconcernés par aucune règle d’engagement,ni par les divisions territoriales sur place...Il est de notre droit religieux, moral, légi-time et en fonction du droit internationalede faire face à une offensive israélienne, àl’endroit où nous voulons et au momentque nous décidons... Permettez-moi d’êtreplus précis et de dire ce que nous avonscompris par ces propos.Nous avons compris que les Israéliensfuient la confrontation militaire maisqu’ils iront chercher es jeunes qui ont réa-lisé l’opération pour les liquider, l’unaprès l’autre.C’est ce que nous avonscompris.

    L’ASSASSINAT DES CADRESSERA VENGÉOui il est vrai que dans le passé nous fai-sions la distinction entre deux sortes d’as-sassinat : entre celui des martyrs deQuneitra par exemple, qui est perpétré pardes moyens militaires et celui de HassanLakkis par exemple, réalisé selon des pro-cédés sécuritaires.Le militaire entrainait la riposte de notrepart, mais en cas de liquidation nousétions plus circonspects. Mon message, àpartir d’aujourd’hui, est qu’au cas oùn’importe quel cadre du Hezbollah est tué,nous en incomberons la responsabilité àl’ennemi israélien et nous le vengerons lemoment et le lieu propices. La guerre estcertes un face-à-face: un jour pour vous etun autre contre vous. Un commentateur adit que l’opération de Chébaa est plusqu’une vengeance mais moins qu’uneguerre. Ceci est tout à fait vrai. Elle n’apas encore révélé tous ces dessous et méri-te toutes les recherches et les études...Pour finir, depuis 1982 nous concluons dela mêne façon et je vais le redire aujour-d’hui: La résistance est la seule solution etles convois des martyrs pavent la voie dela victoire.

    Hassan Nasrallah

    9LE CHEF DU HEZBOLLAH S’ADRESSANT À TEL AVIV :

    «Nous nous vengerons !»

  • CONTRIBUTION10

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    U n autre mythe est le fait que lesGrecs veulent le plan de sauveta-ge, mais pas l’austérité. On com-prend dans ces conditions que les Grecslas d’être humiliés tous les jours, d’êtregérés par des mails à partir de Bruxelles,de se serrer la ceinture et de constater lesdégâts avec un chômage qui touche unepersonne sur quatre, veulent voir autrechose. Ils s’en remettent à un nouveauparti jeune Syriza, avec un leader charis-matique Alexis Tsipras qui leur prometune sortie du tunnel dans la dignité Malgrésa restructuration en 2012, la dette del’Etat grec dépasse désormais les 175% duproduit intérieur brut (PIB) et représenteun handicap pour la croissance. Les 321,7milliards d’euros de dette sont détenus à70,5% par les créanciers internationaux.Le FMI a prêté 32 milliards d’euros, lesautres pays de la zone euro 53 milliardspar des prêts bilatéraux, tandis que leFonds européen de stabilité financière(Fesf) a accordé 141,8 milliards.Ce feuilleton de la dette grecque nous rap-pelle étrangement la dette des 26 milliardsde dollars que nous avons remboursée plu-sieurs fois en termes d’intérêt (service dela dette) alors que le principal étaitconstant ! Nous nous tenions le ventrechaque fois que Michel Camdessus venaità Alger nous proposer un énième réajuste-ment structurel que nous ne pouvions pasrefuser..Il a fallu la manne pétrolière dedébut 2000 pour pouvoir la payer et ironiedu sort ce même FMI tend la sébile, l’Al-gérie « bon prince » lui prête 5 milliardsde dollars avec un intérêt qui défie touteconcurrence.

    Le problème de la dette

    Une analyse percutante de Jean-LucMelenchon de la gauche française nousexplique en quoi cette dette est insolvable,qu’elle est odieuse : « La victoire de Syri-za est un événement historique. (...)Lepeuple grec a dit non aussi à ces fauxamis, perfides et opportunistes. (...) laFrance de Hollande et du PS doit être lapremière à proposer le moratoire sur ladette grecque ! Elle doit renoncer à tou-cher les intérêts sur les titres de dettegrecque. (...) Certains prétendent mêmeque son annulation [la dette] provoqueraitune catastrophe financière majeure. Enréalité, tout le monde sait que cette detteest impayable. Je demande que l’on pren-ne cette expression au pied de la lettre. Onne peut pas la payer. Dire qu’elle serapayée est absurde. Cela revient à annoncerau peuple concerné qu’il devra consacrertoutes ses ressources, à perpétuité, à payerla dette. Car ce genre de dette est uneboule de neige. Elle représentait 120% dela richesse annuelle de la Grèce au débutde la crise. Après 5 ans de cure d’austéritétotale elle représente 190% de la richesseproduite en une année ! Les puristes disent« une dette est un accord entre deux par-ties, il faut le respecter » : donc il faut lapayer. (...) Il va de soi que la vie en sociétérepose sur le respect des conventionssignées. Mais un premier débat porteraitévidemment sur la légitimité de l’accordconclu. Un bon accord suppose l’égalitédes parties et donc la liberté d’agir de cha-cune d’entre elles. Exemple : une signatu-re donnée sous la contrainte n’entre pasdans cette catégorie(...) » Jean-Luc Melenchon cite des cas où lesdettes ont été effacées : « Au moment de ladiscussion sur la dette, on pourrait vérifiersi la valeur du capital emprunté a été ounon remboursée. La surprise, ce sera deconstater que dans la plupart des cas, le

    capital initial est largement remboursé.Ainsi quand on entend dire « il faut rem-bourser la dette » la phrase est souvent unmensonge. Il faudrait dire « il faut payerles intérêts ». (...) il arrive que les prêteurssoient conscients du fait que leurs exi-gences sont insoutenables et que, s’ils lesmaintiennent, tout le système qui lescontient eux-mêmes pourrait s’effondrer.C’est ce qui s’est produit au lendemain dela Seconde Guerre mondiale à propos del’Allemagne vaincue. Sa dette à l’égarddes autres pays fut effacée en quasi-totali-té. Il s’agissait d’empêcher que le martyredu remboursement des immenses dégâts etcarnages dus aux armées allemandes danstoute l’Europe pousse les citoyens dans lesbras des communistes et de l’Allemagnede l’Est. Le 27 Février 1953. » [En fait la dette de l’Allemagne a étéannulée trois fois auparavant à partir de1924, souvenons-nous du slogan français :« l’Allemagne paiera »]« La dette d’avant-guerre, ajoute Jean LucMelenchon, fut radicalement réduite de22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks.L’autre effacement est celui de la dette...de l’Irak. Les États-Unis dénoncèrent ladette contractée par le régime de SaddamHussein. Bush fils la nomma « detteodieuse », reprenant un terme que seulsutilisaient déjà les altermondialistes. (...)Au final, la dette irakienne fut annulée à80% ! Cela représentait 120 milliards dedollars ! »« (...)Si la Grèce doit payer la dette pour-suit Jean-Luc Melenchon, ne doit-on paslui rembourser d’abord celle qu’elledétient auprès des autres, C’est exacte-ment ce que dit Tsipras. Les Allemandsont occupé la Grèce au cours de la Secon-de Guerre mondiale et ils se sont livrésdans ce pays à plusieurs massacres demasse en plus des destructions habituelles.Le comble du cynisme, c’est qu’ils ont faitpayer à la Grèce les « frais d’occupation ».Cela représente 168 milliards d’eurosactuels. Tsipras a donc prévu de les récla-mer à l’Allemagne. (...) Peut-être dira-t-onque c’est de l’histoire ancienne et qu’ilfaut savoir tourner la page. Soit. Maisalors la règle doit s’appliquer dans tous lescas. ».L’auteur cite enfin le cas de la France quia ressuscité une dette d’un siècle : « Cen’est pas ce qu’a fait la France quand ellea réclamé au nouveau pouvoir russe demonsieur Poutine le paiement desemprunts russes contractés à la fin du dix-neuvième siècle par les tsars de Russie.Cette dette avait été annulée par le gouver-nement des bolchevicks. Cette questiondes emprunts russes a été réglée par unaccord signé en 1997 entre la France et laRussie. Il a consisté en un versement parla Russie à la France de 400 millions dedollars ! Les Russes ont donc payé à la findu vingtième siècle pour une dette dont lespremiers titres datent de 1898 ! (...) Pour-quoi imputer à tout un peuple les pillagesde quelques-uns ? Surtout quand ce petitnombre maquillait les comptes publicspour cacher ses turpitudes. Et cela avecl’aide d’une banque, Goldman-Sachs, quenul n’a inquiétée depuis pour ces faits ? »

    Ce qui va vraisemblablementse passer à propos de la dette

    Il est évident qu’il y aura des négociations.L’Europe a besoin de la Grèce pour sacohésion et une sortie de la Grèce de lazone euro est plus catastrophique pourl’Europe que pour le peuple grec qui aatteint le fond en termes d’avanies. La« troïka » des créanciers de la Grèce -

    Banque centrale européenne (BCE),Fonds monétaire international (FMI) etCommission européenne - craint désor-mais moins un « Grexit » (une sortie dupays de la zone euro),techniquement diffi-cile, qu’une longue et âpre négociationautour du plan d’aide dont a bénéficié lepays. pour le Wall Street Journal. Les pro-messes non tenues de la Syriza pourraientramener la colère dans la rue. » Dès lundi26 janvier, la BCE a donné le ton. Lundi,le gouvernement allemand a réaffirméexclure un troisième allègement de ladette publique grecque. « La ´´troïka´´elle-même sait qu’Athènes peinera à s’ensortir si on ne l’allège pas d’une façon oud’une autre », (..) Cet allégement pourraitprendre deux formes. La première, et plusprobable, serait de ne pas toucher au mon-tant total de la dette, mais d’allonger lamaturité des prêts et réduire les taux d’in-térêt, La seconde option serait d’effacerlittéralement une partie de la dette. Plu-sieurs modalités seraient possibles, maistoutes seraient politiquement explosives.

    Les premières mesures dugouvernement d’Alexis Tsipras

    On sait que la fin des mesures d’austéritételles qu’elles sont imposées par la troïka(FMI, Union européenne et Banque cen-trale européenne) est depuis longtemps lefer de lance du programme de Syriza.L’abolition de certaines mesures particu-lièrement impopulaires est considéréecomme prioritaire : Le programme deSyriza envisage également de rétablir leplancher d’imposition minimum à 12.000euros par an, contre 5000 euros aujour-d’hui. Syriza veut aussi porter le salaireminimum à 750 euros contre 510 euros.Au-delà des mesures d’austérité, c’est larenégociation de la dette qui est le véri-table enjeu. « Une partie de la dette doitêtre tout simplement supprimée. Le restedoit être remboursé à un rythme différent,avec un gel des paiements pendant untemps, lesquels devraient être indexés surla croissance interne afin d’encourager lesinvestissements nécessaires à la reprise dupays », explique Olga Athaniti, l’une desresponsables de Syriza à Bruxelles ». «La bureaucratie étouffe toute initiative,même les entrepreneurs souhaitent unchangement. Or, supprimer la paperasseriene demande même pas d’argent », sou-ligne-t-elle. La lutte contre le « crime éco-nomique » devrait non seulement être ren-forcée mais pourrait contribuer à trouverdes ressources, « en luttant plus efficace-ment contre la contrebande d’essence oude cigarettes et l’évasion fiscale ». Parmiles citadelles à abattre pour Syriza, lesmédias audiovisuels privés sont en pre-mière ligne. Détenus par les grandes for-tunes du pays, qui s’en servent commemoyen de pression sur le gouvernement,ils sont considérés comme de véritablesorganes de propagande du pouvoir enplace. « Il faut remettre aux enchères leslicences de diffusion que leurs proprié-taires ont obtenues gratuitement. Ce quipermettrait de dégager également près de100 millions d’euros. »

    Les conséquencesde la victoire de Syriza

    Rien de nouveau sous le soleil ! Pour Mer-kel La Grèce doit payer ! La réductiond’une partie de la colossale dette grecque(175% du PIB), et la remise en cause decertaines lois imposées par la troïkacomme l’assouplissement du marché dutravail, pourraient constituer des casus

    belli entre Athènes et ses créanciers. Lameilleure preuve est que la banquegrecque à dévissée de près de 9 % à l’an-nonce des premières mesures décidées parle premier ministre Alexis Tsipias quiparle de combat à mener pour la dignitéLa politique de Syriza peut-elle remettreen cause le maintien de la Grèce dans l’eu-ro ? Pour le moment, dit-on, même aprèsle grekexit allemand ; il n’en est pas ques-tion. Il reste qu’un vent nouveau soufflesur les peuples européens qui ont acquis lacertitude avec cette victoire du peuplegrec que tout n’était pas gravé dans lemarbre, que les peuples ont leur mot àdire. Ont-ils raison de crier victoire, oun’est-ce pour le peuple grec, harassé parles privations humilié au quotidien par lesmails de Bruxelles qui dictent le La augouvernement d’Athènes, qu’un victoired’amour propre qui n’ira pas loin ?D’une façon tout à fait réaliste mais peut-être pas dénué d’arrière-pensée une contri-bution sur le site Le Causeur prédit unerentrée dans le rang de Syriza après lesrodomontades et les sursauts de dignitéEcoutons les : « (… Les cris d’enthousias-me des militants de Syriza sentant l’odeurde la victoire rappellent un certain 10 mai1981. Si ces quelques cas cités plus hautssont anecdotiques, beaucoup d’électeursde Syriza n’adhérent pas aux idées etencore moins au programme de cette for-mation. Humiliés et en colère, ils cher-chent à faire du mal à l’Europe. Enanglais, on appelle cette attitude ”cuttingoff the nose to spite the face” (se couper lenez pour se venger du visage). Ce genre dechâtiment procure un plaisir aussi intenseque bref. Les regrets, en revanche, peu-vent durer plus longtemps. Ainsi, certainsesprits rationnels font le paride « mouiller » l’extrême gauche dans lapolitique actuelle de la Grèce, laquelle nese détournera pas de son cadre actuel,c’est-à-dire la démocratie libérale, le capi-talisme, et l’économie de marché. (..) EnFrance, il nous a fallu presque trois ans(entre la victoire de mai 1981 et la forma-tion du gouvernement Fabius, sans lescommunistes en 1984) pour évaluer lesvéritables marges de manœuvre politiquesd’un gouvernement de gauche. (…) Detoute façon, la gauche radicale européennedoit dès à présent répondre à cette ques-tion décisive : comment survivre à l’iné-luctable trahison idéologique de Syriza ?Certaines victoires sont pires que desdéfaites. » .Il faut simplement espérer justement quecela ne soit pas un feu de paille, une érup-tion toute méditerranéenne qui nous rap-pelle la fameuse boutade de Laurenced’Arabie à propos des Arabes : «Peuplesdes beaux départs» ce qui peut s’appliquermerveilleusement bien aux peuples médi-terranéens accusés, à tort, de ne pas êtredes besogneux mais des épicuriens . C’esten fait deux visions de la vie qui se fontface, celle des gens du Nord , besogneux ,appliqués durs à la tâche, et ceux du Sud,poètes adeptes de la vie et du farniente…Si c’est une victoire à la Pyrrhus, les Grecsseront les premiers déçus. Ils seraient alorscapables par désespoir, de tous lesextrêmes. Ce sont en fait, tous les peuples d’en basqui espèrent une autre politique plus avecun libéralisme à visage humain loin de lasituation scandaleuse actuelle où 80 mil-liardaires sont plus riches que 50% de lapopulation mondiale. Il est à espérer quece printemps grec ne tourne pas à la tragé-die.

    Source : Agoravox

    LA VICTOIRE DE SYRIZA

    Tragédie grecque ou début du printemps des peuples ?SUITE ET FIN

  • ARTS ET CULTURE

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    La semaine dernière lacinémathèque algérienne a

    célébré ses cinquante ansd’existence.

    C’ est le film «l’Oranais» qui a étéprojeté pour cet événement etun programme riche de com-mémorations est prévu, s’étendant jusqu’àla fin de l’année.La cinémathèque algérienne renoue avecses traditions d’associer le public en pré-sence des réalisateurs et des acteurs. Pourle long métrage «l’Oranais», la projectiona été suivie d’un long débat entre les pro-ducteurs, les réalisateurs et les acteurs dufilm avec la participation des cinéphiles.Ils étaient bien nombreux ces incondition-nels du cinéma, heureux de pouvoiréchanger des impressions et des idéesavec les auteurs et les interprètes. Ils ne veulent pas être passifs devantl’écran et les discussions avec ses concep-teurs sont pour eux une passerelle naturel-le complétant harmonieusement les illus-trations et les interrogations posées parcette production cinématographique. D’ailleurs, la cinémathèque, pour la com-mémoration de son cinquantième anniver-saire, va renforcer et développer ces ren-contres en invitant de grands cinéastes.Par le passé, des réalisateurs illustresd’Italie, de France, d’Allemagne, dePologne, des Etats-Unis et bien sûr d’Al-gérie ont animé d’inoubliables débats. La cinémathèque d’Alger était devenue uncentre du cinéma universellement connu,particulièrement dans les années soixante-dix. Les semaines du film de pays d’Euro-pe, d’Amérique et d’Asie se succédaientrégulièrement, accentuant les échanges etles connaissances de l’actualité cinémato-graphique de par le monde. La cinéma-

    thèque algérienne restait toujours le muséedu cinéma, avec à l’affiche la projectiondes grands classiques. Ce qui caractérise ses programmes, cesont ses quatre séances quotidiennes avec,à chaque fois, un titre nouveau de film.Maintenant avec l’avènement de cettecélébration du cinquantenaire de son exis-tence, la cinémathèque algérienne renoueavec ces diverses activités qui ont fait sa

    renommée. Bien mieux, elle a maintenantune envergure nationale, puisque la ciné-mathèque algérienne possède plusieurssuccursales à l’intérieur du pays. Son action méritoire participe au renou-veau du cinéma dans les villes de l’Algé-rie et surtout que les prix des tickets d’en-trée sont abordables pour tous, contribuantà rendre populaire ce septième art.

    Kamel Cheriti

    RECITALMother en concert. Jeudi 5 février. 19h30Institut français d’Alger. Avec XandraAlkema dite Mother au chant, YvesGrangaud, manager et musicien.

    LITTERATURE5e Bourse aux livres et forum littéraire.Maison de la Culture Mouloud-Mammeride Tizi Ouzou. Samedi 7 février. 11h.Echange de livres, discussions autour dela littérature actuelle.

    MICRO DAYSSymposium annuel sur la sécuritéinformatique et le développementsoftware. Dimanche 8 et lundi 9 février.Micro-Club/Club-Net à l’université dessciences et des technologies Houari-Boumediene. Bab Ezzouar, Alger. Avecdes experts et des professionnels dans ledéveloppement software et les solutionsde sécurité. Ateliers et conférencestechniques organisationnelles et juridiquessur plusieurs thèmes intéressants commela cybercriminalité, la sécurité web, ledéveloppement agile et autres.

    CINEMACiné-Bladi jusqu’au samedi 18 février àAlger. Salles Ibn Khaldoun (15h, saufjeudi et vendredi), Algéria (dimanche,lundi, mardi). Samedi à 13h, 16h, 19h. Auprogramme, les films : Parfums d’Algerde Rachid Belhadj, Titi de Khaled Barkat,Yema de Djamila Sahraoui, Harraga Bluesde Moussa Haddad, Le menteur de AliMouzaoui, Fadh’ma N’Soumeur deBelkacem Hadjadj, Abdelkader de SalemBrahimi (documentaire).

    RUEL’exposition Chawariaâ 10x10 est visiblejusqu’à la fin février. Dix photographeslivrent leur vision de la rue, chacun d’euxen dix photos. Walid Bouchouchi, YoucefKrache, Ramzy Bensaadi, MalekBellahsene, Redouane Chaib, SoniaMerabet, Lola Khalfa, Fethi Sahraoui,Bilel Madi, Mehdi Boubekeur dessinent lechaos, entre vide des paysages etexplosion des vies. Agés de 20 à 32 ans,ils représentent une nouvelle générationde photographes, témoins contemporainsde notre pays. Espace La Baignoire, Alger(3 rue des frères Oukid - Square PortSaïd).

    PERLESExposition Pouvoirs des perles d’Afrique.Musée du Bardo à Alger, jusqu’à mars2015. Une collection du Dr Tonia Mareket des pièces de musée qui renseignent surles diverses fonctions en Afrique, ycompris en Algérie.

    NOUVELLE2e Concours : Prix 2015 de la nouvellefantastique d’expression française enAlgérie.Thème : Climat(s). Lescontributions devront être envoyées auplus tard le 31 janvier 2015 à l’adresseinternet suivante :[email protected] Consulter le site : http://www.if-algerie.com/actualites/prix-2015-de-la-nouvelle-fantastique-d2019expression-francaise-en-algerie-1

    BEAUX-ARTSL’Ecole supérieure des Beaux-arts d’Algerlance une formation artistique en cours dusoir. Ouverte à toute personne âgée deplus de 18 ans et un niveau scolaire dusecondaire (minimum) requis. 11 heuresde cours par semaine avec possibilité dene choisir qu’un cours :Lundi 17-19h : Histoire de l’Art, mercredi17-19h : Peinture, jeudi 17-19h :Céramique, Samedi 13-17h : Dessin. Contact : sous-direction des études, 02123 90 90 ou écrire à[email protected]

    LE PROGRAMME de ce mois de févrierau Théâtre régional Abdelkader-Alloulad’Oran sera consacré à l’enfance, l’hu-mour et et la tragédie. D’après la direction du Théâtre régionalAbdelkader-Alloula d’Oran, le menu duprogramme d’activités concocté pour lemois de février comprend l’enfance, l’hu-mour et et la tragédie. Dans un communi-qué, rendu public ce samedi 31 janvier, cetétablissement culturel de la capitale del’Ouest précise que nombre de spectaclespour jeune public sont prévus dans cecadre durant les journées ou après-midilibres des élèves. Il s’agit notamment despièces à succès comme El assad oua elhattaba de Mourad Senouci, Ma assgharaminni de Safia Cheggag, Ennahla deHouari Abdelkhalek. Les enfants pourrontencore découvrir deux autres œuvres àportée pédagogique et ludique, intituléesIntissar chajara de Wahiba Mahmoudi etDenbou men ana de Samir Benalla. Laprotection de l’environnement, l’amitié, lasolidarité, la non-violence et autresnotions de civisme constituent les théma-tiques centrales des représentations desti-nées au jeunes public, soulignent les res-ponsables du service de programmationdu Théâtre régional Abdelkader-Alloulad’Oran(TRO). Le public adulte aura droit,quant à lui, à la générale d’une nouvelleprestation collective, dirigée par Moha-

    med Mihoubi dans le cadre d’un stage deformation qu’il a animé dernièrement auprofit de jeunes talents. La nouvelle créa-tion sera jouée le 6 février prochain, est-précisé, rappelant que 25 jeunes ontrépondu à l’invitation lancée par leThéâtre technologique d’Oran (TTO) quedirige Mihoubi pour le compte de l’asso-ciation culturelle El-Amel, basée au centreculturel M’barek El-Mili, au centre-villed’Oran. D’autres œuvres récentes sontégalement à l’affiche du TRO, dont la tra-

    gédie Nouar Essebar de Mohamed Souci,laquelle a valu le Prix du meilleur espoir àla jeune comédienne Amina Belhocinelors de la dernière édition du Festivalnational du théâtre professionnel (FNTP)d’Alger. Les pièces Ma Assghara minni etNouar Essebar seront également jouéespar la troupe du TRO au Théâtre nationalMahieddine-Bachtarzi d’Alger (TNA), etce, les 6 et 7 février prochains, a fait savoirla même source.

    R. C.

    THÉÂTRE RÉGIONAL ABDELKADER-ALLOULA D’ORAN

    Tragédie, humour et enfance

    11 SORTIRLA CINÉMATHÈQUE ALGÉRIENNE A CINQUANTE ANS

    Un programme richede commémorations

  • MULTISPORTS12

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    LA SÉLECTION ALGÉRIENNE de goal-ball évoluera dans le groupe B, avecnotamment l’Iran et la Lituanie, lors desprochains Jeux Mondiaux handisport(visuels) prévus du 8 au 18 mai 2015 àSéoul en Corée du Sud, indique le siteofficiel de la Fédération internationale desports visuels (IBSA). L’Algérie seraopposée à la Lituanie, l’Iran, le Canada, laBelgique, le Japon, l’Australie et le Vene-zuela, alors que le second groupe com-prend la Turquie, l’Espagne, la Répu-blique Tchèque, la Chine, l’Allemagne,l’Egypte, Corée du Sud et Mexique.Outre le goal-ball, l’Algérie devrait égale-ment présente en athlétisme et en judo.Les Jeux mondiaux de Corée du Sud qua-

    lifieront les trois premiers aux jeux paralympiques de Rio-2016, alorsque les trois autres tickets avaient été arra-chés par le Brésil, les USA et la Finlande,lors du dernier mondial d’Espoo en Fin-lande où l’Algérie s’est fait éliminée aupremier tour. Le système de compétition arrêté pour letournoi des jeux mondiaux de Corée duSud auquel prendront part seize sélec-tions, est le même que les championnatsdu Monde. Les seize sélections serontréparties en deux groupes de huit, lesquatre premières équipes de chaque poulese qualifient aux quarts de finale qui sejoueront vendredi matin. Le premier dugroupe A affrontera le 4è du groupe B et le

    2è du groupe A défiera le 3e de l’autregroupe.

    LES GROUPES ÉLIMINATOIRES: Groupe A: Lituanie, Iran, Algérie, Canada, la Belgique, Japon, l’Australie, Venezuela. Groupe B : Turquie, Espagne, République Tchèque,Chine, Allemagne, Egypte, Corée du Sud, Mexique. Quart de finale 1 : A 1 - B 4 Quart de finale 2 : B 2 - A 3 Quart de finale 3 : A 2 - B 3 Quart de finale 4 : B 1 - A 4 Demi-finale 1 : Qualifié 1 - Qualifié 2 Demi-finale 2 : Qualifié 3 - Qualifié 4 .

    BASKETBALL(PRÉPARATION) :victoire de la sélectionalgérienne devant le Mali(68-49)

    LA SÉLECTION algérienne de basket-balla battu son homologue malienne (68-49),en match amical disputé samedi, à la salleHarcha Hacène (Alger), dans le cadre desa préparation pour la phase retour desqualifications à l’Afrobasket, ainsi qu’auxJeux Africains de 2015, prévue à Salé(Maroc) du 13 au 15 février. Les Vertsont disputé hier un 2e match amical,contre cette même équipe malienne , éga-lement à la salle Harcha Hacène, avant departir à l’étranger, pour effectuer un 2eregroupement. Le cinq algérien, en stagebloqué depuis le 25 janvier à Alger, ira enTurquie pour ce 2e regroupement, du 2 au9 février. A l’issue de la phase «aller» desqualifications à l’Afrobasket et aux Jeuxafricains de 2015, disputée début janvier àAlger, la sélection algérienne, conduitepar Ali Filali et son adjoint Toufik Cheba-ni, occupe la première place de son grou-pe, avec 4 points. Les Verts devancent leMaroc (2e avec 3 pts) et la Libye (3e avec2 pts) après avoir remporté leurs deuxmatchs à domicile, respectivement contrela Libye (88-63) et le Maroc (81-80).Quatorze sélections disputeront l’Afro-basket-2015 dont le pays organisateur, laTunisie, et le tenant du titre, l’Angola. Parailleurs, onze équipes seront qualifiéespour les Jeux africains de 2015, prévus auCongo.

    APS

    BASKET - SUPER-DIVISION «A» 16e JOURNÉE : L’USS maintient le capRésultats complets et classement USM Blida - IR Bordj Bou Arréridj .........59-71 OMS Miliana - NA Hussein-Dey ..........64-59 WA Boufarik - US Sétif ...........................64-70 CSMBB Ouargla - CS Constantine ........75-77 NB Staouéli - AB Skikda.........................64-68 CRB Dar El-Beïda - GS Pétroliers ..(reporté) Exempt : O. Batna

    Classement : Pts J 1. US Sétif 29 15 2. IRBB Arrèridj 26 15 3. CRB Dar El-Beïda 22 13 4. GS Pétroliers 21 11 —. NA Hussein-Dey 21 13 —. NB Staouéli 21 15 7. AB Skikda 20 15 —. OMS Miliana 20 14 —.CS Constantine 20 15 10. USM Blida 19 14 11. O. Batna 18 14 —. WA Boufarik 18 15 13. CSMBB Ouargla 17 15.

    VOLLEY/COUPED’ALGÉRIE (SENIORS /MESSIEURS) :Résultats complets des 1/8 de finale

    ES Sétif - MB Béjaia...........................3-2 O. El Kseur - PO Chlef .......................0-3 RC Msila - OMK El-Milia .................0-3 WO Rouiba - NR Bordj Bou Arréridj 1-3 GS Pétroliers - ES Tadjenanet .............3-0 N. ZOUAK - EF Aïn Azel.................. 1-3 ASV Blida - ES Bethioua....................3-1 WA Tlemcen - ES Médéa ...................3-0.

    Après un match très disputé, leSerbe a déroulé dans la 4emanche pour conclure par uneroue de vélo. Il remporte l’Opend’Australie pour la 5efois.Cinquième finale,cinquième victoire: l’homme deMelbourne s’appelle bienNovak Djokovic.

    L e Serbe a cueilli un huitième titredu Grand Chelem pour asseoirencore son emprise sur le jeu.Ils’est imposé en quatre sets 7-6 (7/5) 6-7(4/7) 6-3 6-0 après 3h39’ de jeu devantAndy Murray dans une finale de l’Opend’Australie au cours de laquelle il fut réel-lement inquiété pendant deux sets et demi.Mais une fois entré dans la troisièmeheure de jeu, il n’y a plus eu qu’un seulhomme sur le court: Novak Djokovic.Mené 2-0 à l’entame du troisième set, leno 1 mondial a enlevé des douze des treizederniers jeux du match.Deux jours plustôt, il avait également témoigné du mêmepunch en fin de rencontre en infligeant un6-0 dans la cinquième manche de sa demi-

    finale contre Stan Wawrinka. Le Vaudois,qui était le tenant du titre, a été le seuljoueur capable à Melbourne d’entraînerNovak Djokovic à la limite des cinqsets.Battu pour la quatrième fois en finaleà Melbourne, la troisième fois par NovakDjokovic, Andy Murray aurait bien eubesoin de cette puissance que peut générerStan Wawrinka. Poussé le plus souvent surla défensive par un Novak Djokovic qui,lui, n’oublie pas de faire ce fameux pasvers l’avant, Andy Murray ne pouvait éter-nellement miser sur sa science dans l’artdu contre pour rafler la mise. Son jeu s’estdésintégré comme un château de cartesdès que ses jambes l’ont trahi.Titré à Mel-bourne en 2088, 2011, 2012 et 2013,Novak Djokovic a effacé sa défaite de l’andernier en quart de finale face à StanWawrinka avec cette cinquième couronneà Melbourne. Elle permet au no 1 mondialde rejoindre Andre Agassi, JimmyConnors, Ivan Lendl, Fred Perry et KenRosewall à la huitième place des Cham-pions du Grand Chelem. Avec ses huittitres, il demeure toutefois à une distancerespectable des dix-sept victoires duGrand Chelem de Roger Federer. Mais à

    27 ans, il a encore tout le loisir d’enrichirson palmarès qui accuse toujours uneimmense lacune: une victoire à Roland-Garros. Sera-il capable de la gommer unjour ?Si, un jour, Novak Djokovic s’en-nuie du côté de la Vieille Europe, il pourratoujours venir achever ses jours aux Anti-podes. L’Australie fera une terre d’accueilidéale pour le champion serbe. Il s’y sentcomme à l’évidence comme chez lui. A 27ans, il a décroché dimanche son cinquièmetitre à Melbourne. Et pour la troisième foisaprès 2011 et 2013, sa dernière victime senomme Andy Murray. Le sacre de Djoko-vic, c’est d’abord celui d’un athlète hors-normes, véritable roc du tennis moderne. Avant de l’user, celui-là… C’est aussicelui d’un champion d’exception qui, avechuit titres majeurs, rejoint une enviableconfrérie, où se trouvent des légendescomme Fred Perry, Ken Rosewall, JimmyConnors, Ivan Lendl ou Andre Agassi.Mais contrairement à tous ceux-là, Nolen’est pas au bout du chemin. D’autreshorizons s’ouvrent à lui, à commencer parce Roland-Garros qui se profile, ultimeanicroche à son royal palmarès.

    HANDISPORT-MONDIAUX /JEUX MONDIAUX-2015 (GOAL-BALL) :

    L’Algérie dans le groupe B avec notamment l’Iran et la Lituanie

    TENNIS — OPEN D’AUTRALIE

    Une cinquième étoile dans leciel de Melbourne pour Djokovic

  • MULTISPORTS 13

    LE JEUNE INDÉPENDANT # 5084 DU LUNDI 2 FÉVRIER 2015

    RÉSULTATS DE LA 18E JOURNÉE DU CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 MOBILIS

    Statu quo au sommetAux termes des résultats de la 18ème journée, la décantation ne s’est pas produite que ce soit pourla course au titre ou pour les trois potentiels relégables vu que les écarts ne sont pas considérables,ce qui donne lieu à un classement serré et à voir le leader, le MOB et son dauphin, l’ESS accrochés

    dans leur jardin par l’ASO et le MCEE il est difficile d’avancer un quelconque pronostic.

    A près leur succès en terre béchariela semaine passée, les Mobistesen recevant un menacé par le pur-gatoire, en l’occurrence les Lions du Che-liff, avaient une belle opportunité d’amé-liorer leur capital point mais c’était sanscompter sur la hargne des coéquipiers deZaoui qui ne veulent pas mourir, réussis-sant à rentrer avec un point précieux bienque les Rouge et Blanc occupent la derniè-re place. Même scénario lors du derby desHauts-Plateaux puisque l’Entente de Sétifs’est contentée du partage des points avecla formation d’El Eulma qui ne veut pasabdiquer. Les gars d’Ain Fouara laissentfiler une belle occasion de s’emparer dufauteuil de leader et de creuser l’écart surles poursuivants immédiats et au terme deces deux nuls, la course pour le sacre resteouverte. D’ailleurs, le grand bénéficiaireen dépit de sa série de mauvais résultatsn’est autre que l’USMH qui en disposantdu CSC par la plus petite des margesrevient sur le podium. En revanche, l’US-MA défait au stade du 20-Août face auCRB dans le derby de l’Algérois accusesix longueurs de retard sur le premiercontrairement aux gars de Laâquiba quigagnent quelques places au classementaprès leur victoire. Même constat pour leMCO qui voit sa longue série de perfor-mances stoppée à l’Arba par le RCA quis’est vite ressaisi de son dernier reversassurant l’essentiel en ajoutant trois pointsà son escarcelle qui le propulse dans lewagon de tête. Bonne opération pour l’AS-MO qui s’est difficilement défait de la JSSmais une victoire ô combien précieuse

    puisque les Asémistes recollent au pelotonde tête. Ce qui n’est pas le cas des Sudistesqui se font aspirés vers la zone de turbu-lences. L’USMBA s’est rachetée de fortbelle manière de son dernier revers à domi-cile en s’imposant sur le fil face à la JSK,et se donne ainsi une bouffée d’oxygène, etreprend ainsi confiance en soi. A contrario,les Canaris continuent leur descente auxenfers et les voyants sont au rouge. Enfin,le derby de la capitale ayant mis aux prisesle MCA et le NAHD est revenu au Doyenqui a arraché un succès salvateur mais saposition au classement n’a pas changé d’uniota puisque les capés d’Arthur Gorge sonttoujours lanterne rouge.

    Nassim.A.RÉSULTATSMOB - ASO .......................................0/0ESS - MCEE ......................................1/1USMH - CSC ......................................1/0RCA - MCO ........................................1/0

    ASMO – JSS ........................................1/0MCA - NAHD.....................................1/0JSK - USMBA ....................................0/1CRB - USMA 2/1(joué vendredi)

    Classement PTS J1-MOB 32 182-ESS 31 183-USMH 28 184-MCO 27 185-ASMO 27 186-CSC 26 187-USMA 26 188-RCA 26 189-CRB 25 18