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Dossier pédagogique réalisé par Rénilde Gérardin, professeur du service éducatif : [email protected] Contacts relations publiques : Margot Linard : [email protected] Jérôme Pique : [email protected]
Le Guide du démocrate d’après Eric Arlix et Jean-Charles Massera
mise en scène Simon Delétang
du mardi 29 janvier au vendredi 1er février 2013
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Le Guide du démocrate
Les clés pour réussir une vie sans projet
d’après
Le Guide du démocrate d’Eric Arlix et Jean-Charles Massera
We are l’Europe de Jean-Charles Massera
montage et mise en scène Simon Delétang
scénographie Daniel Fayet
lumières David Debrinay
son Nicolas Lespagnol-Rizzi
régie plateau Nicolas Hénault
costumes Julie Lascoumes
réalisation décor Gérard Rongier et Anne de Crécy
avec
Lise Chevalier
Steven Fafournoux
François Rabette
Production Théâtre Les Ateliers – http://www.theatrelesateliers-lyon.com
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LLEE PPRROOJJEETT AARRTTIISSTTIIQQUUEE
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Ce spectacle est né de la volonté de réunir deux ouvrages qui semblent n’en former qu’un. Un même
sujet d’étude passé à la moulinette de deux genres différents : d’un côté le guide pratique, avec des
relents de discours dominant, et de l’autre, la mise en situation des doutes des individus, la mise en
dialogue d’un certain nombre de questionnements contemporains.
Mais ce qui pourrait n’être qu’un pensum politique de plus est ici une matière jubilatoire pour les
acteurs grâce à la verve et l’humour d’Éric Arlix et Jean-Charles Massera. Les deux s’emparent de
qu’ils appellent « la langue de l’ennemi », du marketing, des politiques et des slogans tout faits, pour
mieux réinventer une langue dont nous sommes pourtant envahis ad nauseam : la langue « mdr » du
démocrate, un être menacé d’auto-extinction.
Le dénominateur commun de ces deux ouvrages s’appelle Jean-Charles Massera, chantre inimitable
du « maintenant qu’on en est là, qu’est-ce qu’on fait ? ». Et c’est en compagnie de ces deux textes
que nous serons amenés à nous poser « 2, 3 questions d’base sur où on en est tout ça. »
Le livre, coécrit avec Éric Arlix, donnera une structure dramaturgique au spectacle sous la forme
d’une soirée type « connaissances du monde »… Nous partirons de la théorie pour voir ensuite les
choses en pratique grâce aux extraits de We are l’Europe.
En véritables ethnologues des temps modernes, nous nous pencherons sur le cas de l’homo
democraticus, en invitant les spectateurs à un voyage dans la crise de sens de nos existences et la
non remise en question de nos comportements, dictés par la majorité, sur un mode sarcastique et
vivifiant. Un écho tout en ironie à "l’Insurrection qui vient" du Comité invisible, mais qui pourrait ici
s’appeler "l’Insurrection qui viendra jamais", tant le constat sur nos réflexes conservateurs, suivistes,
et à la recherche du tout divertissant est édifiant.
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Que faire alors pour changer tout ça ? Aucune réponse n’est apportée. Une de celles imaginées par
les auteurs pourrait venir de l’extérieur sous la forme d’une grosse météorite. C’est dire si la foi en
l’homme est grande…
Cependant, c’est par la confrontation avec notre réalité que Le Guide du démocrate agit. Sorte de
catharsis drolatique de nos dérives comportementales, il appuie là où l’on n’aurait jamais imaginé un
jour que cela ferait mal : « Non Lachinda il est hors de question de prendre rendez-vous chez un
chirurgien esthétique, tu n’as que 13 ans petit chat. » Par exemple…
Le Guide du démocrate nous confrontera à deux hommes et une femme, un couple et un
démocratiseur qui à tour de rôle se feront procureur ou avocat du système, cobayes d’une
expérience démocratique visant à pointer nos habitudes « dans les pays les plus avancés sur le plan
de la marchandisation et de la déliaison sociale fortement encouragée par le culte individuel. »
Sous forme de chapitres tels que : Le démocrate est mdr ; Le mobile : ma batterie, ma life ou encore
Besoin de rire, envie de pas critiquer (le business du drôle), nous partons à la rencontre de ces
étranges créatures qui nous ressemblent et nous terrifient à la fois.
« Alors où y a-t-il (encore) de la démocratie ? De quel(s) sens est-elle (encore) porteuse ? Quelles
dimensions de nos existences sont-elles (désormais ?) concernées par ce qui se désigne
(désormais ?) comme la démocratie ?
Moteur. »
SSiimmoonn DDeellééttaanngg
PPrréésseennttaattiioonn dduu ssppeeccttaaccllee ppaarr SSiimmoonn DDeellééttaanngg
vidéo proposée sur le site du Théâtre Les Ateliers de Lyon et disponible à l’adresse :
http://www.theatrelesateliers-lyon.com/index.php?page=73&typevideo=spectacle&video=43
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EN THÉÂTRE CHARNEL ET CONCRETEN THÉÂTRE CHARNEL ET CONCRETEN THÉÂTRE CHARNEL ET CONCRETEN THÉÂTRE CHARNEL ET CONCRET
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Texte / Alexis Jama Bieri o Photo / © Céline Gaudier
uand art du comédien et de la mise en scène se rencontrent. Simon Delétang, jeune membre du collectif
artistique de la Comédie de Reims, propose cette saison plusieurs interprétations. Soit en tant que comédien
dans les œuvres de la trilogie de Büchner, joué en début de saison, soit en tant que metteur en scène, avec
Le Guide du démocrate, à voir à la Comédie en janvier et février.
Q
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Comment as-tu découvert le théâtre et qu’est-ce qui t’a conduit à la mise en scène ?
J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont emmené très tôt au théâtre. Et même si je n’y prenais
pas de plaisir au début j’ai progressivement acéré mon regard. Dès l’âge de 14 ans mon désir de
théâtre s’est forgé, notamment à l’occasion de mon stage en entreprise de collège que j’ai effectué
au Centre Dramatique National de Limoges. Je voulais d’abord devenir régisseur plateau… Ensuite
j’ai intégré l’option théâtre du lycée. C’est en voyant « Richard III » de Shakespeare mis en scène par
Matthias Langhoff, que j’ai découvert ce que pouvait être une mise en scène spectaculaire et
politique et je me suis vraiment dit que si la mise en scène pouvait être comme cela, je voulais
absolument en faire. À partir de ce moment-là, la tension entre devenir comédien ou metteur en
scène n’a eu de cesse de grandir, pour finalement aujourd’hui m’amener à continuer à pratiquer les
deux.
Quel est le théâtre que tu apprécies particulièrement ?
J’apprécie le théâtre qui défend une vision des œuvres, qui offre un point de vue sur les textes et sur
le monde et qui met tous les éléments de la représentation au service du spectacle. Un théâtre où les
acteurs sont engagés dans le jeu, où le plateau vibre et où notre regard est sans cesse sollicité. C’est
pourquoi j’ai un goût particulier pour le théâtre allemand qui est dans une tradition spectaculaire avec
des décors imposants et des comédiens enragés (même si une nouvelle génération passionnante
développe de nouveaux outils aujourd’hui). Je recherche toujours le choc en tant que spectateur, et
j’aime la radicalité. J’aime qu’on m’oblige à me situer face à une œuvre.
Et celui que tu n’apprécies pas ?
Je n’ai plus envie d’aller au théâtre pour écouter un texte sur un plateau nu avec des acteurs qui se
parlent de loin sans bouger, un théâtre qui cherche à rendre le texte dans sa nudité… Le théâtre est
pour moi tout sauf de la littérature, tout sauf de l’analyse littéraire, c’est un art vivant, charnel et
concret. Et il y a une tradition en France de ce théâtre gentiment désuet « au service » du texte qui
pourtant à mon sens ne lui rend pas service. J’aime sentir le travail derrière un spectacle et
malheureusement beaucoup de metteurs en scène ne savent pas travailler dans le sens du plateau.
Le théâtre pour moi, c’est aussi du son, de la lumière, bref un univers avant tout.
Quelles collaborations artistiques as-tu déjà réalisées ?
J’ai eu la chance de travailler avec Matthias Langhoff et ce fut la meilleure manière de tuer le père en
réalisant les vertus du travail au plateau et ne plus savoir le fantasme du maître.
Au-delà, as-tu envie de travailler en liaison avec d’autres esthétiques et autres formes d’art ?
Je suis un passionné d’art contemporain et toujours curieux de découvrir de nouveaux artistes, de
nouvelles démarches mais je ne suis pas forcément pour les aventures transdisciplinaires. J’aime
faire la synthèse seul de toutes ces influences. Je suis également très réservé quant à l’utilisation de
vidéo au théâtre. Et puis, à titre personnel, je rêve de mettre en scène des opéras, la musique étant
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fondamentale dans mon travail. Faire appel à un artiste comme Hermann Nitsch pour réaliser une
scénographie d’opéra m’exciterait énormément. Travailler avec des artistes comme Erwin Wurm ou
Mounir Fatmi serait, par ailleurs, extrêmement enrichissant.
Qu’est-ce qui t’influence spécialement dans ton travail de mise en scène ?
Tout ce que je vois, vis, découvre. La recherche du beau. Le réel. Je suis un recycleur de sensations
exigeant. L’art contemporain et le cinéma sont des influences majeures : Je suis influencé par des
cinéastes comme Tarkovski, Cronenberg, Kubrick même si leur influence n’est pas directement
visible dans mon travail. Ensuite toutes mes lectures enrichissent mon rapport au monde et
influencent ce que je souhaite défendre sur scène : les écrits de Slavoj Zizeck notamment.
Quel rapport avec le public souhaites-tu développer ?
Je suis un fervent défenseur du rapport traditionnel scène/salle, quelle que soit la salle, que ce soit
un grand théâtre ou une salle des fêtes, mais j’ai besoin du rapport frontal avec le public. Je
développe depuis 6 ans un travail en décentralisation où j’apporte du théâtre dans des zones où il n’y
en a pas, car je crois beaucoup aux vertus de ce rapport au public, plus simple, humain et généreux,
où le public a vraiment un visage. Mon principal moteur vis-à-vis du public est de le surprendre, de
lui faire découvrir des textes, de l’interpeller et de le faire réfléchir tout en lui offrant des vrais
moments spectaculaires. Je fais tout pour combattre l’ennui du spectateur.
Comment procèdes-tu pour concevoir une mise en scène ?
Je conçois vraiment la mise en scène comme un tout qui inclut tous les éléments du spectacle. Je
travaille énormément en amont, seul, je fais moi-même tout le travail dramaturgique et les montages
de textes (quand il y en a car c’est déjà pour moi un acte de mise en scène). Dès que je lis un texte et
qu’il s’impose à moi comme mise en scène, que j’entends une musique ou plusieurs qui auront leur
place dans le spectacle, ce sont des éléments qui donnent le « La » de la création. Ensuite la
conception de l’espace est primordiale. Le décor est toujours en place dès le premier jour des
répétitions ce qui veut dire que je ne cherche pas avec les acteurs, c’est-à-dire que je sais où je vais
avant le début des répétions et que l’univers du spectacle est déjà en place. C’est à l’intérieur de ce
cadre que je vais être créatif avec les comédiens. Le temps de la répétition est vraiment pour moi un
temps pour faire, non pour chercher. C’est pourquoi la scénographie est souvent la traduction
plastique de mes recherches antérieures pour qu’elle offre le plus de possibilités à la mise en scène.
Quel est le propos du « guide du démocrate», qui fait partie de la programmation de la
Comédie de Reims en Janvier-février ?
Il s’agit d’une satire de notre société contemporaine du tout communiquant, du tout divertissant et
du rien pensant. C’est un faux guide qui pointe toutes nos habitudes de vie quotidienne, tous les
travers de la mondialisation, de notre rapport au monde. C’est un constat mais ce n’est pas un
pensum, c’est une façon très légère d’aborder des sujets pourtant fortement anxiogènes. C’est un
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vrai appel à ce que nous devons faire dans nos vies pour que les choses changent et pour qu’on
arrête de subir. Le spectacle n’apporte pas de réponse mais ouvre la voie à une prise de conscience
par le rire.
À l’occasion de cette mise en scène, comment as-tu appréhendé le sujet de la pièce et le
chantier à mener ?
J’ai lu tout d’abord beaucoup d’écrits sur la démocratie, comme celui de Jacques Rancière,
« L’insurrection qui vient », des essais, des romans de la nouvelle génération littéraire à laquelle
appartiennent Massera et Arlix qui tentent de renouveler le rapport à l’écrit en recyclant le langage
dominant pour en montrer la vacuité ou la violence. Je ne suis pas un spécialiste de ces questions,
toutefois, comme d’autres citoyens, je m’interroge sur le monde dans lequel je vis, tout en pointant
dans le spectacle certains de mes nombreux travers. C’est un véritable miroir grossissant. Mais
l’enjeu du chantier est que le texte d’origine « Le Guide du démocrate» n’a pas été écrit pour le
théâtre et qu’il fallait le rendre vivant, ce qui nécessite l’ajout d’autres textes afin d’avoir une matière
plus vivante. J’ai par conséquent effectué un gros travail de montage du texte pour lui donner corps,
rythme et raconter quelque chose qui serait intéressant au plateau et qui m’offrirait la possibilité de
mettre toute ma fantaisie au service de ce propos.
Comment as-tu choisi la distribution ?
Il y a trois comédiens dans cette pièce. Un des personnages, que j’ai baptisé le Démocratiseur, est
celui qui nous guide, qui analyse, qui nous explique de quoi cette société est faite, dans un registre
de communiquant séduisant. J’ai engagé un comédien avec qui je travaille depuis dix ans, François
Rabette et qui a la singularité dans son parcours d’avoir fait l’École Centrale, il est donc ingénieur de
formation et a travaillé au service informatique financier de la Société générale à la Défense avant de
tout plaquer pour faire du théâtre… Il porte donc naturellement en lui ce langage et cette séduction
effrayante du discours financier. Les deux autres comédiens qui jouent les démocrates Lise Chevalier
et Steven Fafournoux sont deux jeunes comédiens que j’ai découverts au Conservatoire de Lyon. Ce
sont les deux natures comiques et généreuses dont j’avais besoin pour mettre de la vie dans
l’illustration de ces chapitres du Guide.
Tu es également comédien. Peux-tu nous parler de ton travail dans la trilogie de Büchner ?
J’ai la chance, cette saison, de participer en tant que comédien à la reprise de la trilogie Büchner
avec toute l’équipe du collectif que j’ai côtoyé jusqu’à présent plutôt en tant que metteur en scène, et
c’est pour moi un vrai plaisir et un bain de jouvence de retrouver le plateau de ce côté-ci. Une reprise
de rôle est un exercice particulier car l’on reprend en trois jours un travail qui a eu lieu en huit
semaines. C’est très agréable, même s’il faut travailler beaucoup seul en amont sur vidéo. Je suis
vraiment très heureux de défendre ce spectacle, dans lequel il y a un univers et une vraie identité
théâtrale. C’est un beau défi de théâtre comme on en voit rarement sur les scènes françaises !
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Si tu devais traduire en une phrase ta mise en scène, quelle serait-elle ?
Du rythme toujours du rythme !
Quels sont tes projets futurs ?
Je travaille à l’adaptation d’un roman d’Ödon Von Horvath, « Un fils de notre temps », pour la saison
prochaine. Ce texte concerne la question de l’individu au moment de la montée du nazisme en
Allemagne. Par ailleurs, en mai de cette année, je mets en scène « Chef-d’oeuvre » de Christina
Lollike avec de jeunes comédiens issus de l’école du Théâtre national de Bretagne. Il s’agit d’une
réflexion sur l’art contemporain et le terrorisme à travers la surexposition médiatique des attentats du
11 septembre…
Entretien réalisé par Alexis Jama-Bieri et publié dans le magazine Le Grand Bag, en 01/13
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Définition et objectifs des mecs et des nanas qui se font chier grave et qui ne se sentent plus
porte(e)s par des trucs
1. Dépouillé(e)s du contrôle d'une partie de leur life et désintégré(e)s par la mondialisation des
échanges et des informations.
2. Les mecs et les nanas qui se font chier grave et qui ne se sentent plus porté(e)s par des trucs sont
ouvert(e)s à tous les modes de subjectivité qui respectent ce qu'on a vu, où on en est tout ça, et qui
ne les laissent pas dans l'inconsistance de leur désir de choses qu'en réalité ils ou elles ne désirent
plus.
3. Les gamins et les gamines qui chattent sur MSN au lieu de lire La Princesse de Clèves, les mecs et
les nanas qui veulent bien se réinventer avec tous les changements que cela suppose, dans ta life,
dans ton organisation, dans ta tête aussi et les mecs et les nanas qu'ont toujours du désir et pour qui
essayer de développer des énergies renouvelables ça a du sens préparent aux mecs et aux nanas
qui se font chier grave et qui se sentent plus porté(e)s par des trucs des choses qui vont changer,
mais on sait pas quoi et on ne sait pas non plus où ça va changer et ce que ça va changer surtout.
Jean-Charles Massera, We Are L’Europe, Editions Verticales, 2009
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LLEE GGUUIIDDEE DDUU DDEEMMOOCCRRAATTEE
dd’’EErriicc AArrlliixx eett JJeeaann--CChhaarrlleess MMaasssséérraa
BBiiooggrraapphhiiee dd’’EErriicc AArrlliixx
Écrivain et éditeur, né en 1969 à Maison-Alfort. Il vit à Alfortville. Il a écrit Mercato, Groupetto et Free
tour en 2000 et 2001, regroupés en 2002 sous le titre Mise à jour aux éditions Al Dante. L’année
suivante Al Dante publie Et Hop. Début 2004, il a créé l’association "éditions è®e". Fin 2004, il visite
le plus haut building du monde (Taipei101, Taiwan, 513 mètres) et écrit le texte Taipei101. En 2005,
Bernard Wallet et Yves Pagès des éditions Verticales publient Le Monde Jou. Début 2006, le Groupe
Merci (troupe de théâtre non-frontal) adapte des textes du Monde Jou sous le nom de Colère et
commande à Éric Arlix en 2007 un petit essai sur la désobéissance civile qui est édité en 2008 aux
éditions IMHO sous le titre Désobéissance, bienvenue à la réunion 359. Fin 2006, Éric Arlix créé la
SARL "éditions è®e". En 2007, Jean-Charles Massera lui propose d’écrire un livre à quatre mains et
un essai en 2010 Le Guide du démocrate, les clés pour gérer une vie sans projet publié par
Sébastien Raimondi et Michel Surya aux Éditions lignes. En 2008, sort aux éditions è®e, la revue
TINA (There is no alternative) pensée, animée avec entre autres Jean-Charles Massera, Chloé
Delaume, Jean Perrier, Guy Tournaye, Emily King et Émilie Notéris. Les éditions è®e ont édité depuis
leur création 35 livres, 3 DVD, 2 CD audio, des revues numériques (Hypercourt, Wah). Fin 2009, Jean-
Michel Espitallier lui propose d’écrire un livre pour sa collection "À tombeau ouvert" aux éditions
Philippe Rey : Kill David, une biographie de David Carradine, publié en 2010. En novembre 2010, lui
est accordé pour la première fois en sept livres une bourse d’écriture du Centre National du Livre afin
d’écrire un texte intitulé Rapport d’activités. Il a également écrit un petit livre sur Nicolas Sarkozy,
Style Sarkozy publié par les éditions è®e numérique en 2011.
www.ericarlix.net
BBiiooggrraapphhiiee ddee JJeeaann--CChhaarrlleess MMaasssséérraa
Jean-Charles Massera, né le 31 mars 1965 à Mantes-la- Jolie, est un écrivain et critique d'art
français. Il vit et travaille entre Paris et Berlin. En 1991, une succession de rencontres le conduit dans
le milieu de l'art new-yorkais. De retour à Paris, il devient collaborateur occasionnel pour les revues
art press, Artefactum et Parachute puis quelques années plus tard pour La lettre du cinéma, La
Revue de littérature générale (P.O.L), La Revue Perpendiculaire (Flammarion).
Auteur de fictions, il a notamment publié France guide de l’utilisateur, P.O.L (1998) ; United
Emmerdements of New Order précédé de United Problems of Coût de la
Main-d’oeuvre, P.O.L (2002) ; Jean de La Ciotat confirme, P.O.L (2004), Another Way Now Pourrait
Supprimer 2800 villages d’ici cinq ans (2006), A Cauchemar is born, Verticales (2007) ; Jean de La
Ciotat, la légende, Verticales (2007) ; We are L’Europe, Verticales (2009), Le Guide du démocrate –
les clés pour gérer une vie sans projet, (avec Éric Arlix) aux Éditions Lignes (2010). En 2008, il
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s'engage, avec entre autres Éric Arlix et Chloé Delaume dans la publication de la nouvelle revue TINA
(There is no alternative).
Plusieurs de ses textes ont été portés à la scène, notamment par Brigitte Mounier, Jean-Pierre
Vincent et Benoît Lambert avec lequel il a entamé une collaboration en 2008. Depuis peu, il
développe un travail dans des formats autres que le livre, notamment l’installation sonore, la
chanson, le film et le clip vidéo, le diaporama, la photo ou encore l’affichage dans l’espace public. Ce
travail récent a notamment fait l’objet d’une exposition personnelle, Kiss My Mondialisation à l’Institut
d’Art Contemporain de Villeurbanne en 2010 et d’un livre CD-DVD, Tunnel of Mondialisation, conçu
avec Pascal Sangla et publié aux éditions Verticales en 2011.
www.jeancharlesmassera.com
EEnnttrreettiieenn aavveecc EErriicc AArrlliixx eett JJeeaann--CChhaarrlleess MMaasssseerraa
Arlix et Massera, complètement corporate au niveau de la life
Un guide du démocrate, quelle bonne idée. « Les clefs pour gérer une vie sans projet », dit le sous-
titre. Ah zut, c’était ironique. Rien d’étonnant de la part de Jean-Charles Massera, père du désopilant
We are l’Europe, et d’Eric Arlix, auteur du Monde Jou et de Désobéissance, trois manuels de lutte
contre la bêtise. Ici, les compères continuent d’explorer le langage de la «misère conceptuelle du
démocrate, ses interrogations creuses et sa bonne volonté dénuée d’emploi» et, non, ça ne va pas
très bien se passer.
Eric Arlix : Le livre est issu d’une résidence d’écrivains que nous avons faite à l’espace Khiasma, aux
Lilas [Seine- Saint-Denis], avec le soutien de la région Ile-de-France. Cette résidence «participative»,
intitulée «Viva démocratie», était constituée, entre autres, de comités de rédaction ouverts où nous
élaborions le Mag du démocrate, un périodique de quatre pages. Le sujet, pour nous, c’était la
démocratie vue par les démocrates et non par les experts. Les réunions se faisaient selon des
thématiques qui sont un peu devenues le sommaire du livre, comme « le démocrate est mort de rire »
ou « les avant-postes du business ». Il y avait 15 à 25 personnes à chaque fois, soit une centaine en
tout, allant du militant, prof ou étudiant, à l’élu communiste ou écologiste.
Jean-Charles Massera : Ces réunions nous ont permis de repenser les contenus. Elles ont été une
mise à l’épreuve, un regard critique.
E.A. : A la fin, on s’est retrouvés avec une telle quantité d’information qu’on se demandait comment
résumer toutes ces problématiques sans faire un pavé sociologique de 800 pages. On a trouvé la
forme et la langue en quelques jours, en été, en travaillant sur Skype et Google documents.
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J.-C. M. : On a d’abord passé en revue plusieurs définitions de la démocratie, de la définition lexicale
idiote, dépolitisée, jusqu’aux définitions politiques contemporaines, dont celles de Rancière, qui ne
soutiendrait sans doute pas notre ouvrage. Mais on a finalement décidé d’éliminer toutes les
dénotations conceptuelles et théoriques pour partir d’un constat très bête : si l’on regarde quels sont
les systèmes politiques où le libéralisme est achevé, ce sont les démocraties. On s’est appuyés sur
« l’étant donné », qui est que la démocratie a été galvaudée, qu’elle a connu une déperdition de sens
mais que, dans la pratique, on ne l’appelle pas moins démocratie, même si c’est un entubage de
système à deux tours comme chez nous. L’obscène, c’est que le libéralisme s’aliène le concept de
démocratie.
E.A. : Au début, on avait prévu d’avoir des séquences fictionnelles, mais on n’en a finalement gardé
que deux et on a préféré utiliser des citations de démocrates entre crochets, comme des instantanés,
parce que c’était plus fort que de raconter les situations. On s’est retrouvés à utiliser la langue qu’on
appelle, entre nous, «de l’ennemi.» La langue du marketing et de la politique d’aujourd’hui, faite de
slogans qui « sonnent » mais qui sont complètement creux et qui créent un contexte dans lequel tous
les démocrates sont baignés.
J.-C. M. : C’est plus important de travailler dans la langue de l’ennemi que de désigner l’ennemi de
l’extérieur dans une langue neutre. Exemple : «Dans les pays les plus avancés sur le plan de
l’envahissement de la vie par la technologie et du renforcement constant des conditions d’isolement
des foules solitaires que celui-ci induit, le démocrate a indubitablement gagné en autonomie, en
puissance, en rapidité, en confort, en mobilité, tout en se créant de nouvelles dépendances, en
favorisant les comportements monomaniaques et obsessionnels, le tout sur fond de prises de tête
récurrentes et de fascination pour des fonctions à faible valeur ajoutée et des savoir-faire à deux
balles.» C’est de l’entrisme. On a essayé de faire des snapshots très incisifs, des enregistrements sur
le motif. Il n’y a pas de visée littéraire, mais il y a un usage de l’outil littéraire.
E.A. : Le livre critique les excès du libéralisme, mais il n’est pas anticapitaliste, ce n’est non plus pas
une pensée d’extrême gauche. On n’oppose pas des systèmes communistes collectivistes aux
néoconservateurs et, en même temps, on est comme plein de gens, on refuse le système libéral mais
on n’a pas de système à opposer. Disons que notre cible, ce serait la mauvaise volonté critique.
C’est un peu comme nous, je suppose, libéral-libertaire.
J.-C. M.: Ce qu’on vise, ce n’est pas seulement l’attirance du démocrate pour le forcément nul, c’est
la fainéantise. Il y a plein de possibles, des pratiques politiques alternatives ou des possibilités
d’usages de la technique qui ne sont pas nulles, mais trop peu de gens pour s’engouffrer dans les
failles disponibles.
Entretien réalisé par Eric Loret, publié sur www.liberation.fr, le 03/06/10
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En démocratie je positive
" C’est quoi cette manie de tout critiquer ? En démocratie je positive.
Je positive parce qu’y a quand même des trucs assez top.
Déjà j’ai plus de petit électroménager que mes parents.
Plus de choix pour aller en vacances aussi.
Plus d’habits.
Moins d’espaces critiques aussi.
Donc du coup, c’est vrai que j’ai tendance à pas trop prendre de distances par rapport à mon
biotope, mais bon c’est vrai aussi qu’on a quand même des avantages qu’on n’avait pas avant,
surtout si on compare avec d’autres pays.
Ben déjà, rien que le low cost. T’imagines où tu peux aller pour pas grand-chose aujourd’hui ? Alors
ok si tu prends toute la formule, t’as tout qu’est low cost et là ok on peut critiquer (c’est sûr que le
buffet à volonté et les soirées à thème à Agadir, c’est pas forcément une grande avancée vers
l’Autre, mais bon).
Faut consommer malin quoi. Pas comme nos parents qui eux consommaient, point.
Et puis y a Internet aussi. C’est fou tout c’que tu peux faire avec Internet chez toi. Avant, j’sais pas, tu
cherchais une voiture d’occasion, ben t’étais dépendant d’ton garagiste ou tu risquais d’te faire avoir
par un particulier ! Maintenant avec Internet, tu compares, tu vois vraiment les prix, puis t’as le choix
aussi… T’as une vision globale du marché en fait.
Puis attends, y a moins de contraintes aussi. Y a plein de choses que maintenant tu peux faire même
si t’as pas l’droit. Le light par exemple, c’est génial ce truc. Style, t’es au régime, mais tu peux quand
même te faire des p’tits plaisirs à moins
de 200 calories, c’est pas rien ça !
Y a ça mais y a d’autres choses aussi, les infos, les news, tu peux être au courant de tout, en
continu. Alors c’est vrai que t’as pas forcément le temps de tout analyser, ça c’est clair, mais bon
c’est dispo.
Moi j’vois mes parents ils en sont encore au journal de 20 h !
Quand j’étais p’tit on allait chez le photographe, ça coûtait super cher 36 poses puis tu pouvais pas
les effacer, et les yeux rouges c’était l’horreur ! Maintenant tu shootes, tu retouches puis t’envoies tes
photos et basta !
Tout ça c’est quand même top."
Éric Arlix et Jean-Charles Massera, Le Guide du démocrate, Editions Lignes, 2010.
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Le mec qu’arrive pas à s’intéresser1
« – Et toi au niveau de squi spasse dans l'monde, tu suis un peu ou… ?
– Hmh… Pas trop non.
– Mais tu comprends les choses, ou… ?
– Ben, pfff… j'sais pas. Jm'intéresse pas trop en fait.
– Mais tu t'en fous des guerres, des catastrophes humanitaires, des dictatures, des problèmes de
droits dl'homme… ?
– Non mais euh… pfff.
– Et donc tu lis pas des trucs sur la Somalie, l'Moyen-Orient, les Chiites tout ça…
– Ben j'vois des fois aux informations à la télé, mais pfff…
– Tu t'intéresses pas en fait.
– Ben si mais… c'est compliqué. Les religions, les affrontments, les communautés, tout ça… »
Éric Arlix et Jean-Charles Massera, Le Guide du démocrate, Editions Lignes, 2010.
EECCHHOO DDAANNSS LLAA PPRREESSSSEE
UN EVEIL DOULOUREUX
Pour son premier spectacle de la saison, et le dernier comme codirecteur du
Théâtre Les Ateliers, poste dont il vient de démissionner, Simon Delétang a choisi de faire un
montage de textes de jeunes auteurs politiquement engagés et que la chose politique
intéresse. Ce « Guide du démocrate » emprunte en effet à Jean-Charles Masséra et à Éric Arlix.
[…]
Le propos de ce Guide du démocrate est ouvertement politique et critique : il s’agit de
proposer une sorte de parcours en forme de publicité à l’intérieur de la démocratie telle que nous la
connaissons dans nos sociétés dites développées du XXIe siècle pour mieux en démontrer les
limites, les illusions et les mensonges. Où l’on nous montre que cette démocratie s’entend comme
larrons en foire avec la consommation, et que notre démocrate n’est qu’un consommateur très
sérieusement et sévèrement encadré. Le propos n’est pas complètement neuf.
Tout l’intérêt réside donc dans la mise en scène qui, précisément, emprunte les codes que
nous voyons à l’envi sur nos petits écrans et grands panneaux : le plateau est fait d’une boîte
blanche dans laquelle jouent les comédiens-personnages qui peuvent, de temps à autre, en sortir,
mais sans s’en écarter notablement. Ils sont donc prisonniers de lignes, de schémas, de cadres… Le
« démocratiseur » incarné par François Rabette a l’air, avec son costume sombre-cravate-chemise
blanche, de sortir de la publicité pour la Banque populaire : toujours souriant, il fait l’article de tout ce
1 Extrait à écouter dans We are l’Europe (le feuilleton) diffusé sur France Culture : cf. sitographie p. 20.
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que cette démocratie offre comme avantages… matériels. Il est artificiel à souhait (c’est son rôle),
tandis que le démocrate Steven Fafournoux et la démocrate Lise Chevalier font des efforts
manifestes pour être à la hauteur de ce bonheur qu’on leur met sous le nez.
C’est assez drôle, un peu trop long sans doute, car la démonstration ne requiert pas tant de
temps : on a vite compris ce qui n’est plus, aujourd’hui, hélas, un secret pour personne. Le spectacle
mériterait quelques coupes ici et là et y gagnerait en rythme.
[…]
Article rédigé par Trina Mounier et publié sur : www.lestroiscoups.com, le 20/11/12.
LL’’EEQQUUIIPPEE AARRTTIISSTTIIQQUUEE
Simon Delétang – metteur en scène
Simon Delétang débute par une Licence en études théâtrales à l’Université Paris III Censier. Il fait
ensuite partie de la 61ème promotion de l’ENSATT dont il sort en 2002 (il y met en scène La Chair est
triste, hélas..., et Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès) puis intègre ensuite l’Unité nomade de
mise en scène du Conservatoire national supérieur d’Art dramatique entre 2005 et 2007.
Co-directeur du Théâtre Les Ateliers à Lyon depuis 2008, il est également metteur en scène et
comédien. Il a mis en scène Le 20 novembre de Lars Norén (2010-2011), For ever Müller, d’après
l’œuvre et les entretiens accordés par Heiner Müller (2009), Froid de Lars Norén (2009), On est les
champions de Marc Becker (2008), Shopping and Fucking de Mark Ravenhill (2006), Petit camp
d’après Pierre Mérot (2005), Woyzeck de Georg Büchner (2003), Fairy Queen d’après Olivier Cadiot
(2002)…
Depuis 2009, Simon Delétang est membre du Collectif artistique de la Comédie de Reims. Il a mis en
scène Manque de Sarah Kane à l’Atelier de la Comédie de Reims.
En tant que comédien, il a joué dans les spectacles de Claudia Stavisky, Michel Raskine, Richard
Brunel, Philippe Delaigue, France Rousselle et Eric Vautrin.
Il a aussi réalisé de nombreuses mises en espace : Electronic City de Falk Ritcher (2003), Notre pain
quotidien de Gesine Danckwart (2004), Le Poil pubien de Wilfrid Happel (2006), Le Test de Lukas
Bärfuss (2007), ADN de Dennis Kelly (2009), Le 20 novembre de Lars Norén (2009), Rose is a rose is
a rose is a rose de Ivana Sajko, Les Mains fortes de Marco Calvani (2010), Neuf petites filles de
Sandrine Roche (2011), Macadamia Nut Brittle de Ricci/Forte (2012).
Il intervient régulièrement à l’ENSATT dans les départements Scénographie et Costumes, ainsi qu’au
Conservatoire national de région de Lyon, dont il est parrain de la promotion 2010-2013. Lors de la
saison 2010-2011, il met en scène Angoisse cosmique ou le jour où Brad Pitt fut atteint de Paranoïa
de Christian Lollike avec la 70ème promotion de l'ENSATT. Enfin, en février 2012, il a créé au TNB de
Rennes Chef-d’OEuvre de Christian Lollike avec les élèves de l’école du Théâtre national de
Bretagne dont de nouvelles représentations auront lieu au Théâtre Les Ateliers du 13 au 25 mai 2013.
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Lise Chevalier – La démocrate
Elle suit, parallèlement à des études de lettres (hypokhâgne), une
formation de comédienne au Conservatoire de Lyon dont elle sort
diplômée en 2010.
Elle tourne plusieurs courts et longs métrages, téléfilms, sous la direction
de Damien Vildrac, Kostia Pace, Denis Malleval, Philippe Godeau, le
collectif la Moue, De Beaux Crâneurs, etc.
Au théâtre, elle travaille avec Camille Chamoux (Carthage, encore), Olmo César (Le nerf et le pistil), Simon
Délétang (ADN, Les mains fortes, 9 petites filles, Le Guide du Démocrate), Magali Bonat (Requiem pour
Calaferte), Laurent Brethome (Le Suicidé, Noces de papier, Les Quatre Jumelles, Les Souffrances de Job), Marc
Lainé (Dénommé Gospodin), Michel Dieuaide (Henry V), Jean-François Le Garrec (Dehors, Cyrano, Feu la Mère
de Monsieur), Vladimir Steyaert (Rue de la Révolution). Elle a été assistante au Conservatoire de Lyon auprès de
Magali Bonat.
Steven Fafournoux – Le démocrate
Après avoir validé une maîtrise en Arts du spectacle, il se forme aux
ateliers du NTH8, sous la direction de Guy Naigeon, Sylvie Mongin-
Algan, Vincent Bady, Anne de Boissy et Guillaume Baillart.
Il poursuit ensuite sa formation au Conservatoire de Lyon, dirigé par
Philippe Sire, où il travaille sous la direction de Magali Bonat, Laurent
Brethome, Antoine Herniotte, Stéphane Auvray-Nauroy, Pierre Kuentz,
Richard Brunel et Phillippe Minyana.
Comme comédien, il joue sous la direction d'Antoine Herniotte (Tes Doigts sur mes yeux), Simon Delétang (Les
Mains fortes), Marc Lainé (Dénommé Gospodin).
En 2001, il a présenté Le Tireur occidental de William Pellier au Théâtre des Marronniers à Lyon. Il met en scène,
en 2010, Grammaire des Mammifères de William Pellier au Théâtre Nouvelle Génération à Lyon et au Théâtre de
L'Iris de Villeurbanne.
François Rabette – Le démocratiseur
À sa sortie de l’ENSATT à Lyon en 2003, il passe d’abord une année dans la troupe de
comédiens permanents du TNP où il joue dans plusieurs spectacles de Christian
Schiaretti (Utopie d’après Aristophane, L’Opéra de Quat’sous de B. Brecht Le Jeu de Don
Cristobal de F. Garcia Lorca, Le Petit Ordinaire de C. Siméon). 2004 marque le début de
sa collaboration avec Simon Delétang, rencontré à l’ENSATT. Il participe entre autres à
Woyzeck de G. Büchner, Shopping and Fucking de M. Ravenhill, Froid de L. Norén, (Der)
Misanthrope d’après Molière, Goethe et Bataille. Enfin, depuis 2007, il collabore aussi
régulièrement avec Anne-Laure Liégeois, d’abord dans le cadre du CDN de Montluçon-
Auvergne puis dans celui de sa compagnie Le Festin, pour Édouard II de C. Marlowe et Débrayage de R. De
Vos, notamment. Il participe aux Rencontres d’Hérisson à deux reprises, où il travaille avec Laurent Gutmann,
François Rancillac, Sylvain Maurice, Pascale Siméon… François Rabette a également travaillé au théâtre, à
différentes occasions, avec Christophe Perton, Richard Brunel, Philippe Delaigue, Enzo Cormann, Gilles
Chavassieux, Philippe Faure, Grégoire Ingold.
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BBiibblliiooggrraapphhiiee
- Eric Arlix et Jean-Charles Massera, Le Guide du démocrate, Editions Lignes 2010,
- Jean-Charles Massera, We Are L’Europe, Editions Verticales, 2009 ;
- Eric Arlix, Le Monde Jou, Editions Verticales, 2005 ;
- Eric Arlix, Désobéissance, bienvenue à la réunion 359, (théâtre) Editions IMHO, 2008 ;
- Eric Arlix, Style Sarkozy, Éditions è®e numérique, 2011 ;
- Jean-Charles Massera, Tunnel of mondialisation, avec Pascal Sangla, Éditions verticales,
2011 ;
- Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, Editions La Fabrique, 2005.
SSiittooggrraapphhiiee
Le site Internet d’Eric Arlix (à consulter) :
- http://www.ericarlix.net/ ;
Le site Internet de Jean-Charles Massera (à consulter) :
- http://www.jean-charles-massera.com/ ;
Le site Internet des Editions è®e :
- http://www.erenumerique.net ;
We are l’Europe (le feuilleton) de Jean-Charles Massera (à écouter) : montage de textes
proposé par Jean-Charles Massera, diffusé sur France Culture. Avec Benoît Lambert et
Jean-Charles Massera :
- http://www.franceculture.fr/emission-micro-fiction-we-are-l-europe-le-feuilleton-de-jean-
charles-massera-110-r-2011-10-03.html ;
La page du spectacle sur le site Internet du Théâtre Les Ateliers de Lyon :
- http://www.theatrelesateliers-lyon.com/index.php?page=12&spectacle=5 ;
La page du spectacle sur le site Internet de La Comédie de Reims :
- http://www.lacomediedereims.fr/evenement/le-guide-du-democrate/ ;
La page de Le Guide du démocrate sur le site Internet des Editions Lignes :
- http://www.editions-lignes.com/LE-GUIDE-DU-DEMOCRATE.html ;
La page du spectacle sur theatre-contemporain.net :
- http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Le-Guide-du-democrate-6746/.
LA COMEDIE DE REIMS Centre dramatique national Direction : Ludovic Lagarde 3 chaussée Bocquaine 51100 Reims Tél : 03.26.48.49.00 www.lacomediedereims.fr