Le Défi Life

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LIFE UNE PUBLICATION DU DÉFI MEDIA GROUP NO 1 RS 25 DÉCEMBRE 2012 - MARS 2013 WWW.DEFIMEDIA.INFO [email protected] REPORTAGES – DÉTENTE MODE TENDANCES LOISIRS – TECHNO INTERVIEWS Entre soeurs Elles sont trois, elles sont soeurs et elles ont fait leurs preuves dans le mannequinat. DIYA BEELTAH SKYDIVE Une Miss à nue EN CHUTE LIBRE ! 25 RS

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Le Défi Life ambitionne de vous apporter un peu de fraîcheur avec des découvertes, des nouveautés, des innovations et de vous donnerquelques idées pour occuper vos temps libres.

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LIFEUNE PUBLICATION DU DÉFI MEDIA GROUPNO 1 – RS 25 – DÉCEMBRE 2012 - MARS 2013WWW.DEFIMEDIA.INFO – [email protected]

REPORTAGES – DÉTENTE – MODE – TENDANCES – LOISIRS – TECHNO – INTERVIEWS

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Entre soeurs

Elles sont trois, elles sont soeurs et elles ont fait leurs preuves dans

le mannequinat.

DIYA BEELTAH

SKYDIVE

Une Miss à nue

EN CHUTE LIBRE !

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DIRECTEUR/ RÉDACTEUR EN CHEFEhshan Kodarbux

RESPONSABLEPatrick Hilbert

CHEF D’ÉDITIONTeddy Pierre

RÉDACTIONDidier HortenseAdila MohitJaved SobahJenilaine MooneanDaniel ChanKervin VictorPatrice DonzelotFateema CaperyNasreen MungrooSaira Abibe

SECRÉTAIRES DE RÉDACTIONPradeep Kumar DabyPatrice Visanjoux

CONCEPTION ET DESIGNNazeem Junggee

PHOTOGRAPHESKhatleen Minerve([email protected])Warren MarieHans Morris

ADMINISTRATIONPatrick Adakalum

PUBLICITÉSelim PeeraullyKhoshla JadunundunUma NawoorJoceline MerizaArnaud LaurentSteeven Pumbien

Imprimé par T-Printers Co Ltd.

Une publication deLE DÉFI MEDIA GROUPLe Défi Building, Royal RoadGRNW, Port-LouisTél : 211 7766 - Fax : 211 5173Email : [email protected] web : www.defimedia.info

No.1Décembre 2012 - Mars 2013

Photo : Khatleen Minerve

LIFEL E D É F I UNE PUBLICATION DU DÉFI MEDIA GROUP

NO 1 – RS 50 – DÉCEMBRE 2012 - MARS 2013WWW.DEFIMEDIA.INFO – [email protected]

REPORTAGES – DÉTENTE – MODE – TENDANCES – LOISIRS – TECHNO – INTERVIEWS

LE D

ÉF

I LIFE

– NO

.1 – DÉ

CE

MB

RE

20

12 - M

AR

S 2

013

Entre soeurs

Elles sont trois, elles sont soeurs et elles ont fait leurs preuves dans

le mannequinat.

DIYA BEELTAH

SKYDIVE

Une Miss à nue

EN CHUTE LIBRE !

L e Défi Life ambitionne de vous apporter un peu de fraîcheur avec des découvertes, des

nouveautés, des innovations et de vous donner quelques idées pour occuper vos temps libres. Le tout saupoudré de quelques suggestions tendance et mode. Tout en gardant en tête une certaine légèreté dans le ton.

Nos rubriques visent à assurer une diversité au magazine, mais avec une ligne conductrice : les 20-40 ans. La cible prem-ière du Défi Life est cette tranche d’âge, mais elle ne se limite bien sûr pas qu’à ça, puisqu’il s’agit d’offrir du divertissement à tous ceux et toutes celles qui prennent en main ce magazine.

Un soin particulier a été apporté à l’esthétique pour vous inciter à continu-er l’exploration page après page, rubrique après rubrique. Cela dans l’espoir de vous séduire et de vous amener à continuer l’expédition avec nous. Une expédition qui sera tout naturellement appelée à évoluer tout au long du parcours.

Pour ce premier numéro, nous vous emmenons dans le ciel, pour vous bal-ancer dans le vide. Avec parachute, il va sans dire ! Le ciel mauricien est de plus en plus côtoyé par les skydivers des quatre coins du monde. Aux sensations fortes de

la chute libre se mêle un paysage unique que peu de pays peuvent offrir.

Les saveurs du Shanti Maurice sont aussi au menu après une escapade à l’Andréa et l’Exil Lodge, suivi d’un exil en Afrique-du-Sud, à Durban pour être plus exact. La plus authentique des métropoles sud-africaines est celle où le Mauricien se sentira le moins dépaysé.

Le Defi Life, c’est aussi partir à la rencontre d’artistes, de person-nes d’exception et de gens qui ont une actualité en ce moment. Les Mauric-iens d’ailleurs ne sont pas oubliés. Une rubrique leur est consacrée. Pour la première de la série, nous avons mis le cap sur Rochester, New-York, où une petite communauté d’une dizaine de familles est restée unie autour du drapeau mauricien.

– PATRICK HILBERT [email protected]

DÉCOUVERTES

Le Défi Life ambitionne de vous apporter un peu de fraîcheur avec des découvertes, des nouveautés, des innovations et de vous donner quelques idées pour occuper vos temps libres.

LIFEL E D É F I

DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013 EDITION 1

EDITO

L’été s’est bien installé. Les fêtes de fin d’année sont dans les esprits et 2013 s’annonce, espérons-le pour vous, meilleure que 2012. L’humeur joyeuse prend le pas sur les tracas du quotidien. Et le pôle magazine du groupe Défi Média met une nouvelle publication, un trimestriel, sur le marché.

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S O M M A I R E

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FLYING DODO BREWING COMPANY LA FOLIE FACEBOOK

EN COUVERTURE

Maurice ‘like’ le mouvement

JAMAIS SANS MES SOEURS

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Bienvenue dans l’univers de la bière

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AVENTURE EXTREME

MODE

EN TOUTE INTIMITÉ

CRÉATION ET HAUTE COUTURE

En chute libre...

Le casual revisitée

Diya Beeltah

Les stylistes mauriciens sortent leurs griffes

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INTERVIEW

RENCONTRE

Ahmed Parkar : « Je ne suis pas un

bagarreur »

Ce que Jennifer touche se transforme en or

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PARFUMS

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La gamme Caprice de Phydra est d’une senteur fruitée. Le flacon de 50 ml est à Rs 430. (PHYDRA)

Le Rose Garden est d’un ton plus fleuri. Le flacon de 100 ml est à Rs 695. (PHYDRA)

La Pivoine Flora est un parfum très subtile, léger et frais. le flacon de 75 ml est à Rs 1, 200. (L’OCCITANE)

Le déodorant Coslys- Fleurs des Champs est un produit Bio. Sans alcool et elle contient des extraits d’aloès et surtout de fleur de lys qui a des vertus cicatrisant et réparateur. En format roll on, le flacon est à Rs 355. (PHYDRA)

Le déodorant stick de Verveine est Bio, sans aluminium est sans parabène. Le stick de 50 g est à Rs 600. (L’OCCITANE)

TOUT EN SENTEURS

L’Eau de toilette, Cherry Blossom ou Fleurs de Cerisiers est très florale et frais. Elle est à Rs 1,200 pour le flacon de 100 ml. (L’OCCITANE)

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Fait Pour Lui est un parfum frais et fruité. Le flacon 50 ml est à Rs 430. (PHYDRA)

Ce mélange d’encens et de cyprès existe aussi en dédorant. C’est le Bavx Stick de 50 g à Rs 600. (L’OCCITANE)

Le Coslys-Jardin citronné et à la pierre d’alun est à Rs 355. (L’OCCITANE)

La gamme Séduction est plutôt épicée et marine. Le 100ml est à Rs 695. (PHYDRA)

Le Vetyver, boisé mais à la fois d’une senteur profondément fraîche est à Rs 1, 200 pour le flacon de 100 ml. (L’OCCITANE)

Eau des Bavx est d’un mélange d’encens et de cyprès. Boisé, épicé et très masculin, le cyprès était le symbole de courage des Chevaliers des Bavx. La bouteille de 100 ml est à Rs 1 200. (L’OCCITANE)

Odeurs réconfortantes, senteurs d’été et

sensations de douceur... Les parfums évoquent souvenirs, passions et désirs. L’été demande

un peu de poésie et de romantisme. Quoi de

mieux qu’un bon parfum pour vous immerger

dans l’ambiance.

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PARFUMS

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La Certina est un classique. La montre est faite en acier et son bracelet est en cuir marron. Elle est à Rs 19 465. (MIKADO)

Ce Casio Sport est la seule marque qui est de fabrication japonaise. Complètement en acier, elle est waterproof jusqu’à 100 mètres et est équipée d’un chronomètre. Elle est disponible en Noir Matt à Rs 24 640. (MIKADO)

C’est un Tissot en or massif de 18 carat. Un vrai bijou suisse dont le prix s’élève à Rs 197 000. (MIKADO)

Le modèle Aviator de Police avec des verres au reflets bleus est à Rs 5 390. (FAROUK HOSSEN)

La paire de LOEWE à la monture marron et au verres marrons dégradé est à Rs 6 990. (FAROUK HOSSEN)

Gucci s’ajoute à ces habillages des yeux avec sa monture noire style Bambous à baguettes cassées avec un teint doré pour donner un effet de tige de bambous. Cette monture est à Rs 8 490.

Le Marc Jacobs est spécial avec

des verres grenat dégradé. Elles

sont à Rs 10 990. (FAROUK HOSSEN)

OBJETS DU DÉSIRLes montres, bracelets et bijoux éveillent vos sens ? Voici une petite sélection pour vous donner quelques idées pour vos achats et satisfaire vos envies…ou celles d’un ou d’une autre.

La version Dark Black de LOEWE aux verres noir dégradé est à Rs 9 590.

(FAROUK HOSSEN)

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TENDANCES

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Une montre en céramique avec des ornements en plaqué or de Guess Collection. De couleur blanche, elle est nacrée, possède un chronomètre et est waterproof jusqu’à 100 mètres. Elles est à Rs 21 850. (MIKADO)

Ce bijou de Movado en acier inoxydable est à Rs 22 250. (MIKADO)

Tissot, collection femme, est un joyau qui réunit 146 diamants de 0,39 carats. Cette pièce est en acier inoxydable et affiche le prix de Rs 102 465. (MIKADO)

C’est la collection exclusive et limitée de ‘The Rolling Stones’ qu’Agatha de Paris offre aux messieurs. C’est une collection

spécialement conçue pour les 50 ans de ce magazine de Rock. Un ensemble de 6 pièces en acier inoxydable et de métal argenté. Le

bracelet gravé est à Rs 1 900 et la bague gravée qui l’accompagne est à Rs 1 500. La montre en acier coûte Rs 9 700. L’ensemble des

deux chaines avec les pendentifs qui représentent une guitare et un mediator sont à Rs 1 500 chacun. Le porte-clés représentant le

logo de ‘The Rolling Stones’ est à Rs 1 300. (MIKADO)

C’est un ensemble articulé qu’Agatha présente aux femmes. Cette ensemble est ce qu’on

appelle un « Toi et Moi », représenté par les deux boules. En argent massif, il se compose

d’un bracelet en jonc à Rs 8 200 et d’un articulé à Rs 5 800. La bague est à Rs 4 300 et

le collier articulé à Rs 11 000. (MIKADO)

Pour un cadeau idéal à votre amoureuse, Agatha vous propose la collection «Je t’aime». Les pièces maîtresses de cette collection sont le bracelet et la bague en argent massif où des ‘je t’aime’, traduites en 5 langues sont gravés. Le collier, avec son pendentif en forme de cœur, est en acier inoxydable et affiche les prix de Rs 1 900. (MIKADO)

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TENDANCES

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Collection Waterman - le stylo à bille pour homme est à Rs 1 615 et celui pour la femme Rs 2 198La plume à bec est à Rs 1 980 (PLAISIR D’OFFRIR)

Cet ensemble de boîte à cigarettes et le flasque de whisky de poche est à Rs 1 800. (PLAISIR D’OFFRIR)

Ces classeurs de cartes de visite sont faits en cuir pur. Ils existent en deux coloris et sont disponibles à Rs 715. (PLAISIR D’OFFRIR)

Les Archanges Uriel, Gabriel et Michael. Ces statues sont faites de porcelaine blanche et sont à Rs 2 800 la pièce. (PLAISIR D’OFFRIR)

Cette coquette chemise pour Iphone est

incrustée de pierres. Elle est à Rs 1 000. (PLAISIR D’OFFRIR)

Tasses à logos changeantes avec la chaleur de l’eau

chaude. Un cadeau idéal, ces tasses de

la marque Fred sont à Rs 750 la pièce.

(PLAISIR D’OFFRIR)

Le Golf Drinking Game est à Rs 1 850. Un cadeau idéal

pour les hommes qui ont un certain goût pour ce

sport mais aussi pour les alcools forts engloutis en

Shot ! (PLAISIR D’OFFRIR)

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SHOPPING

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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Broc à bière équipé d’une sonnette pour

alerter la fin du verre. Elle est à Rs 550.

(PLAISIR D’OFFRIR)

Le bibelot de boule de neige carrousel fonctionne à piles. Elle est à Rs 1 750.

(PLAISIR D’OFFRIR)

Habillez vos bouteilles de cette cravate ‘Happy Birthday’ qui s’élève à Rs 450. Elle crée aussi de l’ambiance avec une ampoule à piles intégrée. (PLAISIR D’OFFRIR)

Pinte de bière spéciale papa à Rs 800 (PLAISIR D’OFFRIR)

C’est la collection Urbanista-Copenhagen qui fait fureur. Tendance, frappe à l’œil, pratique mais surtout

donnant un son inégalable. Ils sont disponibles en casque à Rs 5 450 et en écouteurs à Rs 2 995 et en

diverses coloris. (CT ZONE : CAUDAN PHASE 2)

Boîte à bagues blanc cassé ornée d’un cœur en acier est à Rs 950. (PLAISIR D’OFFRIR)

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SHOPPING

DES IDÉES POUR VOS CADEAUXVoici quelques objets qui peuvent vous aider pour vos cadeaux de fin d’année.

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QUI EST DIYA BEELTAH?Née un 8 août 1988, je suis originaire de Quatre-Bornes. Troisième d’une fratrie de cinq enfants, j’ai complété ma licence en Human Resource Management l’année dernière à l’Université de Maurice. J’aspire désormais à devenir lecturer. Enfant, j’étais tout le temps la coqueluche de la famille. Je ne dirais pas que j’ai eu une enfance dorée. Mais j’ai été choyée quand il le fallait et j’ai été réprimandée quand je faisais des bêtises. Si jeune, j’étais un garçon manqué, Miss Mauritius m’a permis de mieux affirmer ma féminité et de m’épanouir. Cette merveilleuse aventure a beaucoup changé ma vie. Je suis plus soucieuse de mon appa-rence, je n’hésite pas à œuvrer pour des causes qui me tiennent à cœur. Surtout je ressens une véritable fierté d’être l’ambassadrice de notre île.

MON STYLEJe suis une fille simple. Quoique je suis branchée à ma manière. Que j’achète mes vêtements dans un magasin ou au coin de la rue, le plus important, c’est que je sois à l’aise. J’aime les vêtements sobres et que

Du haut de son mètre 72, elle ne passe pas inaperçue. Elle, jadis « tomboy », est aujourd’hui la 43e Miss Mauritius. Ses yeux marrons pétillent lorsqu’elle

parle de sa conversion. Épanouie, assumant sa féminité, rayonnante de fraîcheur, elle incarne la beauté au naturel. À cœur ouvert, elle nous parle de la Diya Beeltah qui, malgré son sacre, garde la tête sur les épaules. Confidences...

ADILA MOHIT // [email protected]

BEELTAHDIYA

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EN TOUTE INTIMITÉ

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DIYAtout le monde ne porte pas. Il faut dire que j’aime tout ce qui est unique. Fille de camionneur, je jouais au mécano. D’où mon côté « tomboy ». Ce qui fait que les shorts, les jeans et les amples t-shirts ont toujours fait partie intégrante de ma garde-robe. Même lorsque j’étais à l’Université, je me sentais à l’aise ainsi vêtue. Avec des ballerines, c’est parfait ! Côté accessoires, j’opte toujours pour des trucs discrets. Il faut néanmoins dire qu’être Miss Mauritius m’encourage à soigner mon image. Je suis plus attentive à mon apparence. Bien que je ne quitte pas mes éternels jeans, que je porte désormais avec des talons. De temps à autre, je troque mes shorts et jeans contre des robes. Encore une fois, ce sont des robes discrètes.

MES TRÉSORSCarbon sans réfléchir ! Mon labrador noir qui, hélas, n’est plus de ce monde. Même si mes nouveaux colocataires qui sont mes poissons que j’affectionne particulièrement, ne peuvent remplacer Carbon, ils ont une place importante dans ma vie. Ils sont une source d’inspiration pour moi. Après une dure journée, je les regarde, je leur donne à manger en écoutant de la musique. Cela m’aide vraiment à décompresser.

MES INDISPENSABLES

Un gros sac noir que j’avais acheté à Quatre-Bornes et que je trimballe partout où je vais. Aussi, il y a un fou-lard que ma tante m’avait offert trois ans de cela. Quand j’aime quelque chose, je fais tout pour le préserver. Et ce foulard est un cadeau qui me

tient vraiment à cœur. Je ne sors ja-mais sans mon parfum. Armani Code, The One ou encore One million Lady sont mes favoris.

MES BOUQUINSTrès imprégnée par la spiritualité, je m’inspire beaucoup du best-seller « The Secret » de Rhonda Byrne. Ce livre jette un regard sur les moyens pour parvenir à une santé parfaite, des relations incroyables, une car-rière qu’on aime, une vie remplie de bonheur, de savoir-faire et de ce qu’on désire le plus. Partout où je vais, ce bouquin qui est devenu mon livre de chevet, m’accompagne. « The power of your subconscious mind » figure aussi parmi les livres que je lis souvent. Sans oublier les livres philosophiques qui m’inspirent particulièrement.

MES FILMSEn bon garçon manqué, je regarde très souvent les films d’action. C’est spicy et punchy. C’est d’ailleurs cela le plus excitant. De temps à autre, j’ai besoin d’une montée d’adrénaline. Pour cela, je n’ai qu’à me mettre devant ma télé à regarder mes films préférés. Parmi, il y Six bullets et At-tornment. Il faut dire que mon acteur préféré reste Jason Statham.

MA MUSIQUEGénéralement, je n’ai aucune préfé-rence musicale. J’ai cependant un petit crush pour les morceaux qui font bouger. Et lorsque je suis dans ma chambre, avec mes poissons, c’est principalement des musiques relax.

Il faut dire que j’aime bien faire du karaoké avec mes amis. C’est tellement fun.

MA GASTRONOMIEVégétarienne, j’aime bien manger des légumes sautés. Les paninis et les ‘mine Apollo’ jaune, j’en raffole. Je peux en manger tous les jours. Le chocolat et les friandises sont des choses que j’apprécie sans m’en lasser.

MA PASSIONJ’adore être en harmonie avec la nature. C’est d’ailleurs cela qui m’inspire à dessiner, qui est ma vé-ritable passion. Ce, depuis mon très jeune âge. J’ai tout le temps sous la main du papier et un crayon. Depuis quelque temps, j’apprends à jouer le « veena », un instrument musical ressemblant au sitar. Je prends vrai-ment plaisir à maîtriser cet instru-ment. De jour en jour, j’apprends à mieux jouer et cela se développe en une nouvelle passion.

MES RITUELSAfin de mieux gérer le stress et d’être plus performante dans tout ce que j’entreprends, je consacre au quotidien une vingtaine de minutes à la méditation. Je pratique de plus le yoga et la Zumba pour garder la forme. Il faut dire cela aide énormé-ment à se sentir bien dans sa peau.

MA DEVISETout est dans la tête. Il faut juste avoir confiance en soi et se jeter à l’eau en disant que je peux le faire.

« J’adore être en harmonie avec la nature. C’est d’ailleurs cela qui m’inspire à dessiner, qui est ma véritable passion. Ce, depuis mon très jeune âge. »

« Je ne sors jamais sans mon parfum. Armani

Code, The One ou encore One million

Lady sont mes favoris. »

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E n effet, visiter une brasserie et y boire et manger est un fait plutôt rare. Même les touristes

et étrangers de passage au Flying Dodo ne cachent pas leur émerveillement de pou-voir festoyer et assister à la production de la bière. Et cela, dans une ambiance de bar-musée-usine qui donne son cachet unique au Flying Dodo.

En véritable amoureux de la bière, Oscar Olsen dit qu’il « n’y a pas de demi-mesure. Il s’agit bien là de rendre hommage

à la bière ». Après le Lambic, situé à rue St-Georges, Port-Louis, qui offre sans conteste la plus belle carte de bière de l’île, il a ainsi créé le Flying Dodo consacré à la fabrica-tion de ses propres bières.

De plus, le top du top, on peut même prendre un bain de bière en toute intimité pour rendre encore plus folle l’expérience de la bière. Le houblon, paraît-il, est très bon pour la peau et le gaz carbonique, exerçant une pression sur la peau, favorise la circulation sanguine.

FLYING DODO BREWING COMPANY

BIENVENUE DANS L’UNIVERS DE LA BIÈRE

Flying Dodo Brewing Company, située au Bagatelle Mall, est la seule brasserie que l’on peut visiter à Maurice. Fait exceptionnel, on peut, notamment, y voir la production de la bière en live. Tout est visible, de la matière première aux divers produits finis. On se croirait presque dans un musée. Les cuves de brassage y règnent en maître.DANIEL CHAN // [email protected]

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BRANCHÉ

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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En outre, deux restos vous atten-dent pour votre plus grand plaisir. « À la Mezzanine, nous proposons de la cuisine méditerranéenne avec pâtes et pizzas. On y trouve la pizza la moins chère de tout Bagatelle », explique Oscar Olsen, qui précise que le Flying Dodo est vraiment un endroit pour tous. « Il est vrai que les vendredis soirs, il est préférable de ré-server. Sinon, le bar est aussi agréable. »

Le deuxième restaurant du Flying Dodo, au rez-de-chaussée, propose, quant à elle, une cuisine qui se veut inno-vante. La spécialité du restaurant est de proposer, entre autres, des plats cuisinés

avec de la bière et des plats végétariens. Une spécialité qui fait ainsi la marque de la maison. Même les desserts y passent ainsi que les milk-shakes qui font l’objet de recettes à la bière. À noter que le res-taurant ne vend pas de plats contenant du porc.

Blanche, blonde, ambrée, brune ou encore fruitée, on a le choix et on peut toutes les goûter. Blanche pour la délica-tesse, blonde pour ne pas changer, fruitée pour la fantaisie et brune pour le bon goût du malt. Le choix est vaste.

Blanche pour la délicatesse, blonde pour ne pas changer, fruitée pour la fantaisie et brune pour le bon goût du malt. Le choix est vaste.

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BRANCHÉ

PHOTOS: HANS MAURICE

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LA CUISINE CAPE À L’HONNEURÀ SHANTI MAURICE

Une cuisine parfaite est la règle d’or chez Shanti Maurice. Des produits de mer frais, des légumes et ingrédients frais du potager, des produits

locaux et une variété de choix, ce sont les éléments qui font la spécialité à cet hôtel. Ajouter à cela est la cuisine Cape. Découverte…

NASREEN MUNGROO // [email protected]

L a cuisine à Shanti Maurice est principalement basée sur les influences culinaires

d’Afrique du Sud, mais les prépara-tions sont faites avec des ingrédients locaux. Le chef Willibald Reinbacher et son équipe se dévouent chaque jour pour présenter des plats simples avec une conception excellente, en sus d’une saveur réputée. « Les Mau-riciens et les touristes goûtent sou-vent aux repas européens et indiens. La cuisine sud-africaine n’est pas vraiment connue ici. C’est pour cette raison que nous proposons la cuisine Cape pour ceux voulant déguster un plat différent. La cuisine Cape est disponible chez Stars générale-ment», indique le chef Reinbacher.

Shanti Maurice est doté d’un autre restaurant construit en plein air : le Pebbles. Dîner dans une am-biance décontractée avec une vue sur l’océan et des brises douces. C’est ce que propose Pebbles, surtout avec sa riche diversité de l’histoire et de la culture mauricienne. La spécialité chez Pebbles sont des currys épicés à la manière indienne ou typiquement créole, avec des salades fraîches, une fusion merveilleuse des recettes authentiques et contemporaines.

La cuisine de grand-mère est une autre spécialité de l’hôtel offrant aux clients l’occasion de savourer les plats de grand-mère, un des mem-bres de l’équipe de l’hôtel. La cuisine de grand-mère vise principalement à promouvoir la culture mauricienne chez les touristes.

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ESCALE GOURMANDE

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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U ne nouvelle cuisine et des délices culinaires créatifs, c’est ce qui fait la spécialité de Shan-

ti Maurice. L’homme derrière ce miracle n’est nul autre que le chef exécutif, Wil-libald Reinbacher. Rencontre…

Willibald Reinbacher est un excel-lent cuisinier, doté d’une connaissance parfaite de la gastronomie mauric-ienne. Cet expert en gastronomie est méthodique et discipliné et un brin manager et un bon gestion-naire. Il possède de bonnes con-naissances des normes d’hygiène

Willibald Reinbacher est origi-naire d’Autriche. C’est d’ailleurs dans son pays natal qu’il a tout appris sur l’importance des ingré-dients frais et comment les utiliser dans les plats. Après ses études, il a décidé de poursuivre ses études dans une école d’hôtellerie pendant trois ans. Ensuite, pour développer ses talents culinaires, il s’envole pour Dubayy pour exercer comme chef exécutif à l’hôtel Jumairah, de 2002 à 2010. À cette époque, Dubaï té-moignait d’une montée fulgurante avec le but de devenir l’un des centres culinaires les plus connus au niveau mondial. Willi

gérait alors une équipe de chefs particu-lièrement talentueux qui réalisaient des recettes classiques, modernes ainsi qu’artisanales.

« J’ai exercé aux côtés de quelques-uns des meilleurs chefs du monde, notamment chinois, asiatiques, indiens et européens, entre autres. J’ai énormé-

ment appris d’eux », dit-il. Willi devient au fil du temps légendaire grâce à ses menus créatifs à base d’ingrédients bio. En 2010, il se joint à l’hôtel Shanti Maurice comme chef exécutif. Il dirige également une équipe de 32 chefs.

Le chef Willi a, pendant toute sa car-rière, développé un flair créatif, une qua-lité qui a fait sa réputation. Il considère Maurice comme une destination idéale pour développer sa passion pour les ali-

L’INSPIRATION CULINAIRE DE WILLIBALD REINBACHER

Cocochurri crusted Fish with green banana Roesti

Wasabi Prawn

ments frais et raffinés. D’ailleurs, le chef a même fait son propre jardin potager pour cultiver des légumes et des ingrédi-ents frais et biologiques pour concevoir ses plats au quotidien. « Il y a une variété de 30 herbes aromatiques et légumes dans le jardin potager », nous dit-il.

Il a également fait preuve de son talent en Suisse et a travaillé avec une équipe de chefs européens. Selon le chef Willi, pour devenir un bon chef, il est es-sentiel de comprendre les saveurs et les épices. Et il indique que les chefs mau-riciens ont le talent et l’enthousiasme, ce qui fait qu’ils apprennent très vite.

Le chef Willi ajoute que l’objectif de son équipe est de présenter une gastron-omie qui diffère complètement de celles disponibles dans les quatre coins de l’île. « Si nous essayons de cuisiner des plats locaux avec des influences culinaires d’Afrique du sud, nous voulons aussi que les Sud-africains découvrent la gastron-omie mauricienne », fait-il ressortir.

Cocochurri crusted Fish with green banana Roesti

« J’ai exercé aux côtés de quelques-uns des meilleurs

chefs du monde, notamment chinois, asiatiques, indiens,

européens, entre autres. J’ai énormément appris d’eux »

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DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013 EDITION 1

ESCALE GOURMANDE

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Q // On vous connaît comme le

directeur de Star Knitwear et président

du Joint Economic Council, mais qui

est Ahmed Parkar ?

Je suis avant tout un entrepreneur. J’aime être libre de créer des choses, de faire de nouveaux projets et de saisir les opportunités qui se présentent. J’ai l’esprit ouvert. Toutefois, je ne suis pas un « international businessman ». Je ne m’aventure pas loin de ma base qu’est Maurice. Je préfère me concentrer là où

je suis.Q // Vous êtes du genre franc-parler…

Est-ce une qualité ou un défaut ?

Je ne suis pas un bagarreur ou quelqu’un qui cherche la confrontation. Je suis au contraire très diplomate et ami avec tout le monde. Toutefois, quand je crois en quelque chose, je défends bec et ongles mes points de vue. Je suis du genre fonceur. J’aime bien aussi que ceux qui ont des avis différents m’expliquent leurs points de vue. Je n’accepte pas quand

quelqu’un fuit devant ses responsabili-tés. Tout le monde est lié et chacun a des comptes à rendre pour ce qu’ils représen-tent. En tant que président du Joint Economic Council (JEC), j’ai la responsa-bilité de faire part des craintes du secteur privé et de justifier les arguments que je mets en avant, comme c’est souvent le cas sur le taux de change. Je ne le fais pas délibérément pour troubler les gens. Je crois dans ce que je dis. Je suis du genre à regarder toujours « the big picture for the

DANS LE JARDIN SECRET DE L’HOMME FORT DU SECTEUR PRIVÉ

AHMED PARKAR

JE NE SUIS PAS UN BAGARREUR

Connu pour son franc-parler, Ahmed Parkar, dont le léger accent trahit ses origines

seychelloises, évoque son enfance heureuse aux Seychelles, son adolescence enrichissante en

Angleterre et sa passion sans bornes pour Maurice, son pays d’adoption. Jonglant entre ses fonctions

de président du Joint Economic Council et ses responsabilités de directeur de Star Knitwear,

il nous dévoile, le temps d’un rendez-vous, ses passions, ses ambitions et ses états d’âme.

– PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTINA [email protected]

PHOTOS : KHATLEEN MINERVE

»

«

LIFEL E D É F I

INTERVIEW

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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better gain of the country ». Par ailleurs, je me sens privilégié d’être le président du JEC. Cela me permet de rencontrer beau-coup de gens du secteur privé et de faire beaucoup d’interventions. Ce qui apporte plus de valeur à ma vie.

Q // Comment s’est passée votre

enfance ?

J’ai eu une enfance très heureuse aux Sey-chelles. À l’âge de 12 ans, je suis parti dans une « boarding school » en Angleterre. Ce

qui m’a permis d’avoir une autre perspec-tive du monde, d’être indépendant et d’avoir plus confiance en moi. Cela a ren-forcé mon caractère d’indépendance. J’ai ensuite poursuivi mes études tertiaires en Angleterre avant de revenir à Maurice en 1986.

Q // Ado, vous étiez du genre studieux

ou rebelle ?

J’étais quelqu’un de responsable. Il faut dire que j’ai eu une éducation complète en Angleterre à la fois sur le plan aca-démique et sportif. Pour moi, quand les études sont terminées, ce n’est pas la fin

Je ne suis pas un bagarreur ou quelqu’un qui cherche la confrontation. Je suis au contraire très diplomate et ami avec tout le monde.

LIFEL E D É F I

DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013 EDITION 1

INTERVIEW

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de l’apprentissage. Bien au contraire, c’est le début de la vie. Il faut utiliser l’éducation qu’on a reçue comme un instrument et la mettre en pratique dans la vie de tous les jours. Or, il y a des gens très calés au niveau académique qui pensent qu’ils ont tout ac-compli dans leur vie alors que l’éducation n’est qu’un chapitre de la vie. C’est pour-quoi certains d’entre eux sont loin d’être performants.

Q // Parlons de votre famille. Vous avez

deux enfants. Quelle place ont-ils dans

votre vie ?

Michael, 14 ans et Olivia, 9 ans, sont la priorité de mes priorités. Leur éducation passe en premier. Tous les sacrifices que je fais sont liés à leur vie.

Q // Quelle est votre définition de la

famille ?

Pour moi, une famille doit être très soudée et un espace où la liberté d’expression doit primer. J’ai toujours expliqué à mes

enfants qu’il faut être ouvert dans la vie. Ils ont de très bonnes valeurs en ce sens et n’ont pas de préjugés.

Q // Quelles sont les qualités que vous

appréciez chez l’élue de votre cœur ?

Angela, mon épouse, s’occupe de tout, des besoins de la famille et des études des en-fants tout en étant gérante du magasin Red Snapper. C’est elle le pivot de la maison.

Q // Vous avez embrassé une carrière dans

le textile. Avez-vous suivi la trace de votre

père par défaut ou par vocation ?

Mon père était auparavant plus dans le commerce et la finance. Nous sommes en-trés ensemble dans le textile par accident et nous y sommes restés. C’est devenu aujourd’hui notre vocation.

Q // Si vous n’étiez pas directeur de

compagnie, qu’auriez-vous fait à la place ?

Je suis de nature indépendante. J’ai toujours voulu être « my own boss », que

EN 7 REPÈRESSon talent singulierSa capacité à s’adapter rapidement à toutes circonstances.

Le cadeau qu’il aime offrirDes trucs pour la maison parce que c’est pratique.

Sa gestion du stress « Une fois à la maison, je me coupe de tout. C’est ma façon de déstresser », répond-t-il.

Ses plats préférésDes plats typiquement seychellois notamment un bon cari coco poulet ou de poisson.

L’objet dont il ne pourra s’en passerUne voiture.

Les choses qui l’énerventLes gens qui n’ont pas des agendas clairs et les jaloux.

Sa deviseToujours progresser et innover !

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INTERVIEW

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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UN AMOUREUX DE L’ÎLE MAURICEMarié et père de deux enfants, Ahmed Parkar, âgé de 46 ans, habite à Grand-Baie depuis vingt-cinq ans. Sa famille, notamment son père, sa sœur et son frère, qui sont également actionnaires au sein de Star Knitwear, habitent tous à Grand-Baie. D’origine seychelloise comme son épouse, Ahmed Parkar adore vivre à Maurice pour sa « stabilité » et sa «progression rapide» durant ces trente dernières années. «C’est un pays où il fait bon vivre », soutient-il.

Nous devons travailler en équipe et pour le pays au lieu de se laisser diviser sur des questions inutiles. Les Mauriciens sont plus solidaires quand ils se rencontrent à l’étranger que dans leur pays. Il faut changer cela !

ce soit dans le business et dans mes choix de vie. C’est tellement gratifiant d’être entrepreneur. Quand votre business a du succès, le sentiment que vous ressentez est indescriptible.

Q // Vous qui évoluez dans le monde du

textile et de l’habillement, quel style

vestimentaire affectionnez-vous ?

J’aime bien le style ‘semi-casual’. Je n’aime, toutefois, pas porter de veste. Le climat mauricien n’est pas favorable à cela, mais de par mon métier, je dois parfois en porter. Les week-ends, je suis toujours en short et en polo car j’adore la plage. Je suis quelqu’un de la côte.

Q // Quelles sont vos activités et vos

passions préférées ?

J’adore aller à la mer en bateau, m’adonner à la pêche et partir me détendre en famille dans les hôtels pour les week-ends. J’aime bien aussi aller passer une ou deux se-maines aux Seychelles parce que c’est un pays très nature et calme.

Q // Quelles sont vos sources

d’inspiration ?

Les inventeurs et les créateurs. Les nou-velles choses qu’on crée donnent espoir aux gens.

Q // Quel regard jetez-vous sur la société

mauricienne ?

Notre pays est stable et offre beaucoup d’opportunités. Il faut toutefois que nous soyons plus positifs dans notre approche. Nous devons travailler en équipe et pour le pays au lieu de se laisser diviser sur des questions inutiles. Les Mauriciens sont plus solidaires quand ils se rencontrent à l’étranger que dans leur pays. Il faut changer cela !

Q // Et la politique…

Il y a une réelle démocratie où la popula-tion a le droit de voter pour qui elle veut. Toutefois, il y a des efforts à faire pour réduire la corruption et améliorer la per-formance des politiciens et des fonction-naires. Nous sommes sur la bonne voie. Le pays sera peut-être dans une dizaine d’années encore plus solidaire, plus développé, plus sophistiqué et avec plus de valeurs.

Q // Vous voyez-vous politicien ?

Non, pas pour l’instant !

Q // Si vous aviez le pouvoir de changer le

monde, qu’auriez-vous fait ?

Pour changer le monde, il faut établir une vision avec des objectifs clairs pour améliorer la vie des gens sans se dévier de ses buts initiaux. Pour changer le monde, il faut aussi un consensus de toutes les per-sonnes concernées car on ne peut changer le monde tout seul.

LIFEL E D É F I

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INTERVIEW

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( La femme )Elise Mignot, diplômée de sciences politiques, avec

une spécialité en Politiques culturelles, œuvre dans le secteur

culturel. Après le ministère des Affaires étrangères et

européennes français, pour lequel elle réalise différentes missions

comme chargée de mission culturelle à l’Institut Français d’Indonésie à Jakarta, puis à

l’Institut Français du Vietnam à Hanoi, elle prend de l’emploi comme Directrice adjointe à l’Institut Français de Maurice

(ex-Centre Charles Baudelaire) à Maurice entre 2009 et 2011.

( La bonne idée )Début 2012, elle fondé la société indépendante

d’accompagnement artistique « Stubborn in Dreams ». L’entreprise est une structure d’accompagnement de

projets artistiques dans tous les domaines de la création contemporaine. À Maurice et au-delà, elle accompagne les acteurs artistiques dans leurs idées, leurs convictions et le

financement de leurs projets pour faire en sorte que leurs rêves les plus complexes puissent devenir réalité.

( Ambition )« Mon ambition est de développer le projet de «Stubborn in Dreams»,

en espérant apporter une pierre modeste, parmi d’autres, pour le développement artistique de

Maurice. Je souhaiterais à terme pouvoir développer des projets

artistiques et culturels entre Maurice et des pays asiatiques

et africains. »

( Realisations )Sur son palmarès : Développement

et communication du Festival île Courts, pour l’association Porteurs

d’Images, développement du projet Film.Box,

projet de distribution du cinéma mauricien 2012, financé par l’Organisation

Internationale de la Francophonie, développement et réalisation

du 1er Ernest Wiehé Jazz Festival, du 11 au 13 octobre 2012, pour son

directeur Cyril Michel.

TEXTE: PATRICK HILBERT / PHOTO: F.D.

LIFEL E D É F I

C’EST QUI ?

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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P aris Hilton vient de faire une fois de plus des frasques. Vite, tous sur nos comptes ‘tweeter’…

Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LikedIn, et on en passe), ont changé la façon dont la Terre tourne. Aujourd’hui, la planète s’est mise à l’ère du 2.0, celui du numérique. Un monde presque sans limite virtuelle. Les adeptes, voire les ac-crocs, se comptent en plusieurs centaines de millions, et ce, dans les quatre coins du monde.

« En me réveillant chaque matin, comme un rituel, j’allume ma tablette numérique. Je vérifie ma messagerie Fa-cebook, et celle de mon compte Google », explique Wendy, une universitaire d’une vingtaine d’années. Interrogée sur la rai-son de ce ‘rituel quotidien’, elle explique que « c’est pour ne pas rater quelque chose d’important. » Quoi ? Elle ne peut y répondre.

D’abord limité aux étudiants de l’université de Harvard, le site Facebook comptait au mois de juin 2012, 955 mil-lions de personnes inscrites. Ce n’est pourtant pas le premier réseau social, Myspace et Friendster avaient déjà été

lancés en 2004, mais Facebook a vite fait de les enterrer. Le site de Mark Zucker-berg a toujours eu une longueur d’avance sur la plupart de ses concurrents. Car il regroupe ce qui se fait de mieux sur les autres sites. Comme MySpace, il permet facilement de se créer une page person-nelle et d’y mettre en avant ses goûts, ses activités ou comme Twitter, il permet d’être en contact instantané avec la vie de son entourage (mini-feed).

En passant, Tweeter, site de micro-blogage, lancé en 2006 par Jack Dorsey,

Le phénomène des réseaux sociaux ne cesse de s’étendre. Maurice y a longtemps succombé. Les Mauriciens sont déjà familiers des sites comme Facebook, Twitter ou LikedIn. Des technologies qui ont changé notre façon de communiquer. Cependant, de l’envoi d’un simple ‘smiley’ à un ami sur Facebook aux dérapages, la limite de ‘l’acceptable’, peut facilement être franchie.KERVIN VICTOR // [email protected]

LA FOLIE MAURICE ‘LIKE’ LE MOUVEMENT

FACEBOOK, DU PETIT AU GRANDLe réseau social Facebook attire aussi bien les hommes que les femmes, même si ces dernières y sont légèrement plus réactives (58 % contre 50 %). S’agissant d’un phénomène majoritairement jeune, au départ – près de 83 % des 15-24 ans déclarent avoir un compte -, on note, désormais, le concours des 25-34 ans, avec la création d’un compte pour 62 % d’entre eux.

Selon les statistiques émanant du National

Computer Board (NCB), le harcèlement virtuel

est passé de 23 % à 53 % en un an.

LIFEL E D É F I

DANS L’AIR DU TEMPS

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

Page 25: Le Défi Life

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BIG BROTHER EST LÀ

L’unité de la cybercriminalité,

qui est responsable de tout ce qui est

communication et technologie, veille au

grain pour éviter les dérapages et traquer

ceux à l’origine de délits virtuels. Car, soulignons-le, tous les utilisateurs des

réseaux sociaux, et en général, de

l’internet, laissent des traces. Le crime parfait n’existe pas

non plus sur la toile.

compte plus de 500 millions d’utilisateurs, générant quotidiennement 340 millions de ‘tweets’.

Ces réseaux sociaux, destinés origi-nellement aux adolescents, touchent aujourd’hui donc toutes les tranches d’âge, de 7 à 77 ans, pourrait-on tenter de dire. « Je passe plusieurs heures par jour, parfois même au bureau, sur les réseaux sociaux, alternant entre mes comptes Fa-cebook et Twitter et mon travail, mettant à jour mon profil ou pour commenter le mur de mes amis. Ou pour ‘follow’ des person-nes que je ne connais pas dans l’espoir qu’elles me suivent en retour », explique presque gêné Amaresh, 32 ans, auditeur au sein d’une firme comptable.

LE POUR ET LE CONTRECertains ne jurent désormais plus que par Facebook et y passent, en effet, des heures chaque jour, d’autres le trouvent tout simplement sans intérêt. Comme Pascal, cadre au sein d’une compagnie du privé dans le Nord du pays. « Je n’ai vraiment pas le temps pour les réseaux sociaux. J’ai un profil comme toutes les personnes, mais je vais rarement dessus. J’ai tout simplement suivi le mouvement, mais je n’ai jamais été accroché par le phénomène, je préfère le contact physique à celui du virtuel », explique-t-il.

D’autres, dépassés par les événements et le phénomène 2.0, hésitent aujourd’hui à s’inscrire sur les réseaux sociaux. « J’ai trop tardé à me décider et aujourd’hui, je crois que c’est vraiment trop tard. J’ai des amis qui ont plus d’un millier de ‘friends’ sur Facebook. Je ne me vois pas envoyer des ‘requests’ tous les jours afin de me con-stituer un réseau d’amis respectable. Je me concentre donc sur Twitter, je suis à plus d’une centaine de ‘followers’, et de plus,

c’est moins personnel que Facebook », avoue Kitty, télé-agent et mère de famille.

CYBERBULLYING Facebook demeure un des médiums existants les plus puissants sur cette planète. Le réseau a joué un rôle clé pour le déclenchement du Printemps arabe l’an dernier. D’un passe-temps high-tech, les réseaux sociaux peuvent aussi devenir un outil à plusieurs utilisations, de la politique à la religion.

Mais ils sont aussi souvent à l’origine d’abus. Selon les statistiques émanant du National Computer Board (NCB), le harcèlement virtuel est passé de 23 % à 53% en un an. Ces abus ont un terme, le ‘cyberbullying’, qui signifie littéralement brutaliser, torturer... Le ‘cyberbullying’ peut être traduit par ‘cyberharcèlement’. À la différence du harcèlement classique, cette pratique est donc perpétrée par l’internet : mails, forums, chat, réseaux sociaux, blogs et autres messageries in-stantanées.

De la page « Mauriciennes en chaleur», affichant des photos de filles mineures aux propos à caractère sectaire, le réseau social Facebook Maurice n’a donc pas été épargné. Certains événements ont même conduit à des interrogatoires policiers.

Pour mieux sensibiliser par rapport à ce « fléau », depuis le mois de février dernier, le NCB a entamé une série de campagnes dans les écoles. Elles visent à conscientiser les jeunes sur les dangers auxquels ils sont exposés sur l’internet.

« En me réveillant chaque matin, comme un rituel, j’allume ma tablette numérique.

Je vérifie ma messagerie Facebook, et celle de mon compte Google »

– WENDY, Universitaire

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DANS L’AIR DU TEMPS

PHOTOS: KHATLEEN MINERVE

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1 844. Les terrains du Gym-khana sont déjà utilisés par des officiers britanniques qui

se plaisent à y jouer au golf et au polo. Du coup, Maurice devient, en témoignent les documents disponi-bles au « War Office », le quatrième pays à pratiquer le golf après l’Écosse (1778), l’Angleterre, puis l’Inde (Cal-cutta Royal Golf Club en 1828 et le Delhi Royal Golf Club en 1832).

Loin de leur terre natale, dans un pays tropical éloigné de tout, où la tranquillité règne, les Britanniques avaient besoin de faire quelque chose pour se tenir occupés. Le terrain plat et la température moyenne de 20 degrés de Vacoas, idéaux pour les besoins résidentiels et sportifs tant qu’en hiver qu’en été, sont jugés ex-cellents pour les activités sportives. C’est ainsi que le parcours de golf voit le jour sur les terres occupées par la garnison britannique où on trouvait une base militaire, différents bâtiments militaires, ainsi que la

Plus qu’un simple golf, le Gymkhana est le gardien de plus de 160 ans d’histoire de Maurice. Depuis l’époque coloniale, il a toujours été le lieu de rendez-vous privilégié de milliers de personnes.PATRICK HILBERT // [email protected]

LE GYMKHANAÀ L’ÉPREUVE DES ÂGES

Le terrain plat et la température moyenne de 20 degrés de Vacoas, idéaux pour les besoins résidentiels et sportifs tant qu’en hiver qu’en été, sont jugés excellents pour les activités sportives.

LIFEL E D É F I

PLONGEON DANS LE PASSÉ

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

Page 27: Le Défi Life

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résidence officielle du Commandant. Aujourd’hui, celle-ci est devenue la résidence officielle du Premier ministre, plus connue comme la Clarisse House.

Cent soixante-huit ans plus tard, sur ces mêmes terres, ce parfum d’histoire est toujours présent. Certes, les archives du club ont été presque entièrement détruites lors d’un grand incendie au début des années 80, mais l’on peut deviner les grandes soirées mondaines qui avaient lieu dans le club house.

PREMIÈRE GUERRE MONDIALELieu de rendez-vous incontournable pour les officiers de l’armée et de la marine britanniques, devenu ensuite lieu d’échange entre ces derniers et les Mauriciens ayant participé à la Première guerre mondiale sous le drapeau britannique, le Mauritius Gymkhana Club a conservé son ca-chet élitiste. Être membre demeure un privilège.

Certes, la couleur n’importe plus, ni la religion. Quant aux femmes, après avoir été exclues pendant plus de 100 ans, le club leur est aujourd’hui grand ouvert. Mais, de-venir membre a un prix plutôt élevé d’ailleurs.

Bob Latimer est parmi ceux qui ont vu le Gymkhana passer d’une période à l’autre. Membre depuis 1962, il a connu le club lorsqu’il était encore réserve aux officiers britan-

niques et aux anciens de combattants. « Il y avait alors un grand bâtiment colo-nial, qui a été démoli depuis. À l’époque, c’était beaucoup plus formel et régle-menté. Maintenant, c’est plus relaxe », sourit-il.

Un certain standing est quand même toujours de rigueur. « Nous veil-lons à ce que les règles et les normes soient respectées. En fait, nous essay-ons de garder la même ambiance que jadis, tout en s’adaptant au présent », dit Avinash Goburdhun, président du club.

PREMIER PRÉSIDENT NON-MILITAIRED’abord aux mains des militaires anglais, le Gymkhana sera ensuite remis à la marine royale qui en confiera finalement la gestion aux civils en 1976. Le premier président non-militaire sera Jean Galea.

« Jusqu’à cette époque, c’était un club très exclusif puisqu’il était

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DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013 EDITION 1

PLONGEON DANS LE PASSÉ

PHOTOS: HANS MAURICE

Page 28: Le Défi Life

28

réservé aux officiers et aux Franco-mauriciens. Ces derniers devaient cependant avoir combattu la guerre pour pouvoir être membre. Mais, depuis, ça a bien changé », ajoute Bob Latimer. Certes, il y a toujours ce cachet exclusif, puisqu’il faut passer par tout un processus pour pouvoir devenir un adhérant. Votre nom doit d’abord être proposé par un membre et secondé par un autre avant que la candidature ne soit débattue par le comité exécutif. Ensuite, il faut encore passer par une entrevue pour pouvoir être éventuellement admis.

« Il faut un parrainage. On sélectionne, on interviewe. Certaines candidatures sont acceptées, d’autres rejetées. Un respect mutuel est de

mise, et cela peu importe la classe sociale, la position dans la société, la couleur ou la religion », avance Avinash Goburdhun.

TROIS GÉNÉRATIONS DU GYMKHANAUne fois le membre admis, l’accès s’ouvre pour une panoplie d’activités, dont l’historique golf, long de 5,6 km. Relativement court, il n’en offre pas moins des défis intéressants aux joueurs puisqu’il est serré et exige donc des coups précis et techniques. Puis, le club ne se résume plus qu’au golf. Très populaires également sont les huit courts de tennis sur gazon qui ont déjà abrité des tournois internationaux, le gymnase, le court

de squash, la piscine de 25 mètres de long, la table de snooker, entre autres. Tout ceci sans oublier le bar et le restaurant ainsi que la salle des fêtes où des membres organisent régulière-ment des mariages et des soirées.

« J’ai connu trois générations du Gymkhana. Il y a définitivement un sens d’appartenance et une certaine fierté de faire partie du club. J’ai vu des enfants qui aujourd’hui em-mènent leurs enfants », sourit Bob Latimer.

Mais le Gymkhana est encore plus que tout ça. Vrai symbole de Vacoas/ Phœnix, c’est aussi, avec ses centaines d’arbres, le poumon de la ville et le parcours de jogging préféré de beau-coup de personnes.

« J’ai connu trois générations du

Gymkhana. Il y a définitivement un

sens d’appartenance et une certaine

fierté de faire partie du club.

J’ai vu des enfants qui aujourd’hui

emmènent leurs enfants »

LIFEL E D É F I

PLONGEON DANS LE PASSÉ

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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touche se transforme en

Ce que

JENNIFER

ORA près deux rendez-vous capo-tés, la troisième tentative est la bonne. Jennifer Or nous

reçoit enfin dans son univers profes-sionnel. Lorsque la porte s’ouvre, un visage rayonnant apparaît. Les longs cheveux flamboyants sont maîtrisés dans un foulard couleur pêche. Le tail-leur est strict. Le sourire est de rigueur. De profession, elle est responsable de marketing d’une boîte du domaine fon-cier, avec toutes les responsabilités que cela comporte, mais dans l’intimité, elle est artiste-peintre.

Cela illustre bien la double identité de Jennifer Or, qui s’abrite derrière le pseudonyme Liu lorsqu’elle revêt ses habits d’artiste. D’ailleurs, ne dit-elle pas que l’on porte tous un masque ? En société, il faut entrer dans le moule, pratiquer l’autocensure pour plaire à l’autre et, finalement, projeter l’image de ce que l’on n’est pas. Mais, l’art, c’est l’échappatoire de Jennifer. « Être artiste, c’est la libération de soi. C’est pouvoir exprimer ce que l’on est vrai-ment. La société vous dicte ce que vous devez être, ce à quoi vous devez aspirer, mais les gens ne sont pas nécessaire-ment heureux dans le schéma qui leur est imposé », dit la peintre. Il y a quand même une excuse. « L’Homme a un besoin d’être dans la norme. »

NOTION DE POUVOIRBien sûr, toute société a besoin d’une norme mais la norme ne sous-entend-

elle pas une notion de pouvoir ? Pour qu’une norme, une règle de vie entre en vigueur dans une société, elle doit être acceptée par la majorité (loi du plus grand nombre) ou imposée par un pouvoir. « Avoir le courage de ses propres ambitions et être soi-même, se libérer des contraintes sociales, se réal-iser pour soi…, C’est très difficile quand on a été depuis l’enfance contrainte et forcée de se plier aux exigences de ces normes. Mais je suis persuadée qu’en chacun de nous, il existe une force

intérieure et que chacun est capable de se créer, de se réinventer, de créer sa vie, son histoire, et de réaliser ses passions. »

LE BONHEUR, C’EST LA PLÉNITUDE…Pour sa part, Jennifer « jongle entre le côté professionnel strict et le côté plus «space», qui est celui de l’artiste». C’est lorsque la bonne balance est atteinte que les portes du bonheur s’ouvrent? « Je ne crois pas qu’on accède au bonheur. C’est avant tout un état d’esprit. Le bonheur, c’est la pléni-tude… de pouvoir vivre intensément le moment présent, ressentir les choses peu importe qu’elles soient positives ou négatives. C’est de se sentir vivre». Même dans des conditions peu favora-bles, être heureux est possible. Jen-nifer l’est-elle ? La réponse est immédi-ate. L’artiste se laisse vivre au rythme de ses passions et de ses aventures.

Les êtres humains, et le comporte-ment des gens en général, l’intriguent. Et cela se reflète sur son CV. Détentrice d’une double maîtrise (Arts plastiques et gestion hôtelière et touristique et Bac + 5 spécialisation événementiel), avec deux mémoires ayant pour titre : «Le corps comme expression de soi » et « La communication interhumaine en entreprise », la jeune femme a tout le bagage nécessaire pour explorer l’être humain.

« Je m’intéresse à la vie des gens,

Il y a quelque chose de fascinant chez Jennifer Or. Artiste-peintre philosophe, la jeune femme met l’être

humain au centre de ses créations. Dans ses tableaux s’exprime le résultat de profondes introspections.

PATRICK HILBERT // [email protected]

PHOTOS : KHATLEEN MINERVE

LIFEL E D É F I

RENCONTRE

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aux différentes cultures, et j’aurais aimé avoir le temps de voyager et vivre des vies différentes dans des endroits différents. J’aime les rencontres éphémères et le souvenir des dif-férentes étapes d’une vie qui passe », relance la jeune femme.

Mais être artiste à plein-temps de nos jours est presque impossible… sur-tout à Maurice… il n’y a pas beaucoup de place aux rêves…

L’HABIT FAIT TOUJOURS LE MOINEL’intérêt de Jennifer ne se limite cependant pas qu’à l’intérieur unique-ment, mais s’étend à l’enveloppe extérieure aussi. « On est tout le temps en représentation… L’habit fait toujours le moine et nous avons quatre

minutes pour faire bonne impression! C’est cela la vie en société ! » Et sans possibilité d’exil, cela devient lassant. «C’est ce qui fait que je m’intéresse aux gens, à leur histoire, à leur passé et à leur présent. »

Et ça se reflète dans ses peintures. Son style, c’est l’abstrait. « J’aime bien le corps, le mouvement, les couleurs.» Chacune de ses lignes semble être sur la toile pour une raison particu-lière. Chaque couleur a un message et chaque œuvre semble être le fruit d’une profonde réflexion. Pourtant, elle s’amuse surtout à saisir l’instant présent. « Une idée qui jaillit peut être perdue à jamais si on ne la fixe pas à temps. Ressentir l’émotion et la traduire là… maintenant, tout de suite ! » n’est pas toujours pos-sible mais révèle une sensation indescriptible quand elle a pu être accomplie et couchée sur la toile !

Sa préférence va à l’orange. «Une couleur de feu. Elle traduit le mieux

« Je ne crois pas qu’on accède au bonheur. C’est avant tout un état d’esprit. Le bonheur, c’est la plénitude…

LIFEL E D É F I

DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013 EDITION 1

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ce que je suis », sourit Jennifer. « Mais, au final, côté couleurs, tout dépend de mes humeurs. »

C’est justement parce que ses peintures dégagent plus que de simples traits jetés sur un bout de tissu que cette artiste-peintre parvient à les vendre au-delà de nos frontières. D’ailleurs, au moment de nous parler, elle venait d’en vendre une en Allemagne.

EXPOSITION EN SOLO« Pour une peinture, je peux prendre des années, alors que pour une autre, 10 minutes suffisent. L’inspiration n’a pas d’heure. Puis, les artistes ont aussi des périodes où ils sont plus productifs et des moments où ça ne vient pas », constate Jennifer.

En ce moment, c’est surtout sur son exposition en solo, prévue pour mi-2013, qu’elle œuvre. C’est la première où elle sera seule à subir le regard d’autrui. « Quand on expose, on révèle quelque chose de très intime. C’est toujours très dur de se mettre à nu devant des gens qu’on ne connaît pas », avance-t-elle.

Mais les huit années qu’elle a passées

à étudier et travailler en France, lui ont apporté la maturité nécessaire pour sur-passer ce regard. La petite fille de Beau-Bassin a éclos en France. « Pour la premi-ère fois, je me suis retrouvée passionnée par mes études. On jouissait d’une liberté totale. Ce n’était pas que de l’académique, mais bien plus. C’était la découverte de moi. Ce séjour m’a permis d’aller puiser au fond de moi la force de me retrouver, me réconcilier, me révéler… et faire jaillir de nouvelles émotions ».

RETOUR AU BERCAILSolitaire et « très indépendante », comme elle se décrit elle-même, Jen-nifer a quand même fini par se lasser en France où l’on est réduit à être un parmi des millions d’autres. Le retour au bercail, parmi les siens, dans son mi-lieu, s’imposait à un certain moment. « Maurice est un pays où on grandit. On maîtrise davantage l’ensemble des choses. Je m’y sens à l’aise. Étrange-ment, je dirais que j’ai ici une vie sociale plus riche », sourit-elle.

Sur la société mauricienne, elle jette un regard plutôt positif. « En quelques années, bien des choses ont changé. Des ouvertures ont été créées. Ce qui était socialement inaccept-able il y a quelque temps, ne l’est plus aujourd’hui. » Ces évolutions sont-elles pour le meilleur ? «Nous évoluons vers quelque chose qui n’existe pas en-core. Ce qui est sûr, c’est qu’une société statique est une société qui meurt. Maintenant, dire que les changements de la société mauricienne nous con-duisent dans le bon sens ou pas, on ne peut pas le savoir. »

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RENCONTRE

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Se glissant hors des sentiers battus, ils sont plusieurs artistes, d’horizons différents, à

s’engager. Un militantisme, dans le sens large du terme qui vise à changer notre société, ou

plus modestement à ébranler un certain ordre établi. Les moyens peuvent être dérisoires, les

obstacles nombreux, mais la volonté y est.Texte : DIDIER HORTENSE

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I ls veulent faire bouger les choses. Ils ne se cantonnent pas à promouvoir leurs chansons,

peintures, sculptures ou photogra-phies. Émulant, en quelque sorte, leurs pairs des années 70, ils enten-dent à travers leur art, mais aussi par le biais de leur notoriété et d’un cer-tain engagement inné faire table rase. Ou du moins, créer un ‘momentum dans le but de faire bouger les choses dans le bon sens.

Plusieurs moyens pour y arriver, malgré des moyens limités. Avec leur art, certes, malgré un écho trop sou-vent limité, Mais aussi à travers une volonté inébranlable.

Stéphane Gua, chanteur et guita-riste du groupe Etaé est de ceux-là. « Il nous faut une société plus juste à Maurice, plus équitable. Où les richesses sont distribuées d’une meil-leure façon », entonne, comme un cri de guerre celui qui se définit davan-tage comme « quelqu’un qui fait de l’art » plutôt qu’un artiste dans le sens conventionnel du terme. Dans cette même mouvance, il s’agit pour lui de « combattre l’indifférence », de plus en plus diffuse au sein de la société mauricienne, dans lequel le Mauricien s’est empêtré presque avec servilité.

Il fait état de cette réalité dans ses œuvres. ‘Parfin ou loder’, le premier album d’Etaé transporte, d’ailleurs dans le quotidien, peu enviable, mais ô combien réel, de tant de Mauriciens. Où la misère et le chômage se confondent avec la difficulté d’être.

« MILITANT » AU SENS NOBLEC’est fort de ce constat peu reluisant que Stéphane Gua s’est rapproché de

Resistanz ek Alternativ. Pour faire en-tendre sa voix de « militant » au sens noble et large du terme. Politicien ? Non, mais plutôt quelqu’un qui fait de la politique.

Une certaine demi-mesure que ne connaît pas, ou plutôt ne connaît plus le photographe Jameel Peerally. Connu pour son combat contre le communalisme au sein du regroupe-ment ‘15 000 youngsters to save our future’, il a élargi son champ d’action en lançant Azir Moris, qui s’est mué en un parti politique.

Le photographe a plein de projets en tête, mais aussi et surtout une

pléiade de critiques qui le mènent à suivre et poursuivre son combat. « En 2012, nous vivons comme dans une forme de luxure. Et nous cachons tout cela sous le tapis. Le Mauricien n’a pas envie de voir ce qui se passe autour de lui. Notre système engen-dre la pauvreté. Cela nous rend ainsi de plus en plus hypocrites », balance le photographe, sans concession, haletant, pestant sans relâche contre des travers qui rendent « l’île Maurice vilain ».

Son art, ses clichés deviennent dans ce combat qu’il a initié, le pro-longement de son action politique.

«Notre système engendre la pauvreté.

Cela nous rend ainsi de plus en plus hypocrites.»

– JAMEEL PEERALLY

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PHOTO: PRASHANT RAMLALL

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Petit-fils de photographe, il conçoit davantage la photographie en socio-logue et psychologue, qui comprend, évalue et sait appréhender ce qui ne tourne pas rond, ce qui dérange, sans pour autant que l’on s’y attarde. Une attention qu’a perdue le Mauricien, non par étourderie, mais plutôt par égoïsme.

BILLY NG, UN CHAPELET ENTRE SES DOIGTSMoins rentre-dedans, plus modéré est Billy Ng. Et pourtant, l’on aurait bien pu croire le contraire en un regard. Le crâne rasé, la stature athlétique, des tatouages dans le cou et sur la tête, il projette l’image d’un personnage bourru. Et pourtant, l’artiste louvoie avec finesse, comme lorsqu’il parle en faisant glisser délicatement un chape-let entre ses doigts.

Cela ne l’empêche de s’enflammer. Artistiquement parlant. Comme lorsque ses « frustrations » sortent comme « une eau qui est restée trop longtemps enfermée par un barrage et qui doit sortir ». Pèle mêle, il peut s’adonner alors à la peinture, à la sculpture, à la musique ou encore aux arts martiaux. C’est selon.

Mais cette « frustration » ressort aussi lorsqu’il s’agit de faire un constat de la société. Et là, il balance tout : sur «l’injustice» ambiante, sur les «men-songes» ou encore «l’hypocrisie qui ronge de plus en plus notre société». Il s’en prend à ce modèle de société qui nous est servi et resservi quotidienne-ment, «qui nous fait croire qu’il faut travailler beaucoup, avoir une voiture, etc.». Mais qui occulte sciemment «l’amour que tu dois avoir pour toi, pour tes enfants et tes parents».

Beaucoup à dire, à dénoncer, mais derrière les mots et les pluies de critiques, bien souvent et même trop souvent justifiés, foisonnent aussi des idées. Des manières de faire, d’être, d’agir et de dire non. Qui peuvent prêter au débat, parfois même à la plaisanterie, mais qui ne laissent guère insensible.

«L’AUTOSUFFISANCE» LE MAÎTRE-MOT

Le pays modèle ? Jameel Peerally l’envisage avec plusieurs Integrated Village Schemes. Loin des IRS modèles que l’on nous vend comme

faire-valoir de la réussite économique. Au lieu de parquer ceux qui l’on con-sidère comme des parias de la société, plaçons-les dans des villages pourvus d’infrastructures, où ceux qui sont communément considérés comme des exclus pourraient alors librement produire, pour eux, pour la société, de l’électricité, de la nourriture, etc. «L’autosuffisance» serait le maître-mot de ce grand projet qu’ont esquissé le photographe et ses acolytes de Azir Moris. L’éducation, talon d’Achille de tout un système «qui va à la dérive» deviendrait une priorité pour que l’enfant puisse devenir un citoyen

« On nous fait croire qu’il faut travailler beaucoup,

avoir une voiture, etc, mais on occulte l’amour que tu

dois avoir pour toi, pour tes enfants et tes parents »

– BILLY NG

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PHOTO: HANS MAURICE

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actif et à part entière.La drogue serait «décriminalisée»

à travers tout le pays. Ce serait, certes, toucher à un tabou des tabous. Mais les conséquences en seraient des plus positives selon Jameel Peerally. Cela engendrerait tout l’effondrement d’un système, fait de gangs organisés, de vols, de misères. Comme un château de cartes qui dégringole.

Rêveur, utopiste ? «Non, c’est parfaitement faisable. C’est la vraie Maurice Île durable», martèle Jameel Peerally.

Optimiste ! C’est une définition qui plaît, par contre, à Billy Ng. Sa ‘révolu-tion a lui, il l’a déjà commencée. Avec circonspection et au quotidien. Il dit d’ailleurs haut et fort ne pas vouloir se

battre contre les institutions, tout en respectant ceux qui ont choisi cette voie. Le combat à mener dixit Billy Ng, est davantage un combat intérieur. Ce ‘talent’ qu’il a, il l’a mis au service des autres depuis plus de dix ans maintenant. «Tu as envie de faire de la peinture, de la sculpture ? Fais-le, mais fais-le dans la discipline». Le point est ainsi fait. La plus grande des batailles à mener est, au final, contre soi-même, contre les démons intérieurs qui nous ébranlent constamment. «Tous les torts que nous subissons, ne vien-nent pas de la MBC ou encore du gouvernement, mais de nous-même», lance ainsi, comme un pavé dans la mare, Billy Ng.

VENTS CONTRAIRES«Consolidons nos acquis», lance, pour sa part, Stéphane Gua. L’artiste ne

dédaigne pas ce dont nous jouissons déjà : tout un système de ‘Welfare State’ qu’il considère, contre vents et marrées assez performant somme toute. Toutefois, des vents contraires nous balaient. Et face auxquels il s’agit de faire face.

Esseulés, nous ne le sommes pas. Nous nous développons dans le cadre d’une mouvance mondiale. Ce constat en amène à un autre : « Nous ne pouvons plus nous définir simple-ment comme un État insulaire, replié sur nous-même, nombriliste à souhait. Faisons grandir le pays, mais dans le cadre d’un tout régional », souhaite Stéphane Gua. « Développons Maurice

comme un ensemble insulaire», lance l’artiste.

S’il voit les choses d’un point de vue large, il n’en demeure pas moins conscient des problématiques qui l’entourent presque au quotidien. Certes, les enjeux ne sont pas aussi nationaux. Mais tous ceux, même aussi humbles qu’ils peuvent paraître, méritent que l’on leur donne un coup de main. C’est ainsi que Stéphane Gua est devenu un membre actif de Center for Alternative Research and Status (CARES). Organisation qui apporte son soutien, sur le plan des idées, mais aussi de la logistique, à des mouve-ments syndicaux et sociaux.

« Nous ne pouvons plus nous définir simplement comme un État insulaire, replié sur

nous-même, nombriliste à souhait. Faisons grandir le

pays, mais dans le cadre d’un tout régional »

– STEHANE GUA

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PHOTO: HANS MAURICE

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L a classe ne s’achète pas. On en a, ou on n’en a pas. Feroz Dahoo compte parmi ces gens qui dégagent du

charme et de la classe. Impeccable dans son costard, son regard est imposant, mais un seul sourire suffit pour dissiper toute crainte et timidité que l’on pourrait avoir à l’approcher. Une fois qu’on l’a abordé, il se révèle être un homme modeste, attachant et surtout il pos-sède un grand sens de l’humour.

Feroz Dahoo, 41 ans, a fait ses études supérieures à Maurice, en Angleterre et aux États-Unis. Etudiant en comptabilité, finances, gestion et loi internationale, ce passionné de chiffres, qui est aujourd’hui un

observateur financier chevronné, a roulé sa bosse dans plusieurs secteurs à Maurice et ailleurs avant d’atterrir à Thomas Cook, une société qui produit mensuellement des chif-fres d’affaires énormes. Secteur touristique, textile, boissons gazeuses, boissons gazeuses, pétrole, audit…

« Rien que pour Thomas Cook, j’ai connu trois propriétaires et donc trois cultures de travail différentes. Je suis aussi un grand pas-sionné d’Afrique et je suis d’ailleurs représen-tant d’Afrique au sein du British Council, dans les pays africains. Et aujourd’hui encore, j’aime mon pays natal et c’est pour cela que malgré le fait que j’ai étudié à l’étranger, je

Derrière son apparence d’homme d’affaires impitoyable se cache un enfant qui en a bavé. Et ses années-galères, Feroz Dahoo, le

Chief Executive Officer de la compagnie Thomas Cook, n’en a pas honte. Bien au contraire, il en parle à cœur ouvert et le sourire

aux lèvres. Ce sont justement ces années qui ont forgé son caractère et qui ont fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui.

JENILAINE MOONEAN // [email protected]

PHOTOS : KHATLEEN MINERVE

FEROZ DAHOO

UN HOMME DE MILLE PASSIONS

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PORTRAIT

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Nous vivons dans la simplicité et nous nous entraidons en toutes circonstances. Hindous, tamouls, musulmans et autres, nous vivons tous en accord.

suis rentré pour servir mon pays », lance Feroz Dahoo.

Ce fils de laboureur attache aussi une grande importance à la famille. C’est d’ailleurs pour cela qu’il habite toujours son village natal à Amaury avec ses parents. Aîné d’une famille de quatre enfants, il dit avoir vécu une enfance très heu-reuse même s’il venait de famille modeste.

« Je suis né à la campagne, j’y ai grandi, aujourd’hui j’y ai fondé ma famille. J’ai tou-jours aimé la région rurale. Nos parents nous ont élevés avec des valeurs et des principes. Même aujourd’hui, malgré le développement et le progrès, les gens des villages sont restés les mêmes. Ce n’est pas chacun pour soi comme ça

l’est malheureusement dans certaines régions de la ville. Ici, nous sommes tous amis. Et nous sommes solidaires avec nos voisins.C’est cela qui fait notre force. Nous vivons dans la simplicité et nous nous entraidons en toutes circonstances. Hindous, tamouls, musulmans et autres, nous vivons tous en accord », laisse-t-il entendre.

Il nous confie aussi que sa famille étant mu-sulmane, ne l’empêchait pas de se lier d’amitié et de fréquenter les autres communautés. Il ajoute

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même qu’il trouve malheureux que certaines personnes se barricadent et érigent des murs de plus en plus hauts dans le but de ne pas être dérangées par le voisin ou encore que ce dernier « vey zafer ».

« Il y a même une fille d’origine chinoise qui a vécu chez nous pendant au moins 7 ans. Et aujourd’hui, elle a rejoint ses parents au Canada. Nous avons grandi ensemble. Et nos familles sont toujours en contact. C’est pour vous dire ».

UN FIN GOURMETFeroz Dahoo est aussi un fin gourmet. Il ap-précie la bonne cuisine indienne et chinoise, entre autres: « J’aime tout ce qui est raffiné et gourmet. Je suis aussi un très grand amateur de la cuisine mauricienne. Sans oublier le fameux briani, comme tout Mauricien. Et j’ai de la chance que le fait maison soit exquis. Ma mère et ma femme cuisinent toutes deux à

merveille. De vrais cordons bleus », lâche-t-il avec un grand sourire.

Feroz Dahoo, qui se dit un supporter invétéré de Manchester United, est un homme qui a aussi pas mal de passe-temps: la lecture, la natation, le football, le tennis de table, l’art, la musique et aussi le scrabble. Mais il fait en sorte de toujours avoir du temp pour la famille. Ses enfants, trois filles et un garçon qui sont âgés de 6 à 13 ans, sont ceux à qui il se dévoue corps et âme.

« Je fais en sorte de passer le maximum de temps avec ma famille. Emmener mes parents, ma femme et mes enfants au cinéma, ou encore à la plage. Je me souviens que quand j’étais à l’étranger pour mes études, tout cela me manquait beaucoup. J’étais ‘home sick’, mes parents et mon pays me manquaient énormé-ment.

« Je suis un bon vivant. Je croque la vie à pleines dents. J’adore la voiture et la vitesse. Je vous avoue que j’ai eu pas mal de contraven-tions. Et pour ce qui est de mode, j’adore les marques comme Calvin Klein. Je peux même me qualifier de ‘fashion victim’. Les acces-soires, les vêtements et surtout les chaussures, je n’y résiste pas », lance-t-il, en riant de bon cœur.

Feroz Dahoo est aussi un passionné de chiens. Il se souvient encore du nom de tous les chiens qu’il a eus. Derrière Feroz Dahoo, l’observateur économique de génie, se cache aussi un homme qui aime la vie et la vit à mille kilomètres à l’heure et qui, malgré les épreuves, n’a jamais baissé les bras pour attein-dre ses objectifs. Aujourd’hui, après avoir gravi les échelons de la vie et être arrivé au sommet, il se dit reconnaissant envers ses parents. Il n’oubliera jamais d’où il vient et sera toujours fière de ces racines, aussi modestes soit-elles.

AMATEUR DE BELLES VOITURESCet observateur économique, qui a su se forger une réputation dans le monde des affaires, a un faible pour la mode et les belles voitures. Il possède une BMW et une Jaguar. Il pourrait aussi bien acquérir une Audi A6 dans pas longtemps et se dit aussi séduit par la Porsche Cayenne.

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PORTRAIT

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Ne les sous-estimez pas. Ils sont souvent

dans l’ombre et doivent se fier à des événements pour se faire connaitre, mais

les créateurs de mode mauriciens multiplient

l’imagination et redoublent d’énergie pour imprimer leurs griffes, comme on le

fait dans les grandes capitales de la mode.

PRADEEP K. DABY // [email protected]

CRÉATION ET HAUTE COUTURE

LES STYLISTES MAURICIENS SORTENT LEURS GRIFFES

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VERS L’AVENIR

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I ls butinent, se creusent les méninges, se frottent aux influences les plus diverses et, à la fin, puisent dans

le vivier culturel local pour faire surgir une robe aux coloris qui en jette plein les mirettes. Le résultat est loin d’être banal : on est en présence de véritables pièces qui s’apparentent à la haute couture et qui n’a rien à envier aux créations sorties de cou-ture de Paris ou de Milan.

Depuis ces cinq dernières années, la haute couture mauricienne a pris ses marques, au terme d’une veritable choc des cultures vestimentaires qui a donné espoir aux jeunes créateurs. L’apparition des chaines satellitaires, le sous-titrage des films et séries hindoustanis, la ‘pipolisation’ de notre vie quotidienne, entre autres, ont contribue à faire sauter les verrous de la haute couture, dont les références étaient, jusque là européennes. L’Orient, sous le poids de l’inter-culturalité mondialisée, a force les portes des citadelles européennes de la haute couture. A leur tour, les créa-teurs de Paris, Londres, Milan et New York sont partis en Extrême Orient pour humer les soieries qui éblouirent Marco Polo et s’inspirer des costumes traditionnels qui avaient survécu aux cultures d’Etat. Grace aux bouquets de la MBC et des chaines satellitaires, sans oublier une certaine influence du cinéma et de la télé indiens, les jeunes mauriciens ont pu s’imprégner de ces nouvelles tendances, qui dépouillées de leur connotations religieuses, ont transcendé les cultures pour se doter d’une nouvelle identité.

Les formes qui naissent et les coloris qu’elles revêtent sont l’aboutissement d’un état d’esprit dans lequel s’inscrit cette géné-ration de stylistes. Bien entendu, le milieu est loin d’être monolithique, ce qui est promesse d’une pluralité créative dynam-ique. Parmi ces jeunes, nombreux sont issus du milieu de la couture, où une mère ou une tante, était spécialiste des aiguilles ou des dès, parfois un grand père tailleur. Le couple Anaïs Lionnet et Fabien Fauzou ont tous deux grandis dans l’atmosphère des ateliers de couture, a contrario de Sanjeet Boolell qui, lui, a été forme en Italie.

Il n’y pas que des individualités qui débouchent sur des créativités fécondes,

mais aussi des dizaines d’anonymes, tous chevillés par la même ambition de voir leurs créations émerveiller les catwalk. Formés à l’école de l’IVTB d’Ébène, leur mérite n’est pas moindre, car leur formation, complète, leur apprend l’histoire de la couture, celle des grands couturiers, les tendances qui ont influence les modes à chaque période. Ces facteurs ont toute leur importance, car ils plongent les modes dans des contextes socioculturels, historiques, politiques et économiques.

A Maurice, dans les années 70-75, la mini-jupe fait scandale, les cheveux longs et les jeans élimés sont associes à la contesta-tion, au rock et au mouvement hippie. Mais, des les années 2000 s’ouvre une ère mar-quée par le paradoxe : le terrorisme a frappe aux Etats-Unis, et 7 ans plus tard, la crise économiques va ébranler les certitudes, par-tout dans le monde. Toutefois, le monde de la vie, lui, ne tremble pas. Rien ne perturbe le milieu de la haute couture.

Toujours à Maurice, où la mode du prêt-à-porter gagne nos rivages du jour au lendemain, les stylistes eux profitent d’une série de facteurs qui boostent leurs affaires : les IRS, RES, portent la promesse d’une cli-entèle européenne huppée venue se reposer à Maurice, le milieu du tourisme offre une plateforme aux créateurs mauriciens, les défilés de mode permettent a ces derniers de se faire connaitre du public, le nombre croissant de lieux permettent aux Mauric-iens d’organiser des soirées de fêtes avec une légère liberté de tenues, le milieu de la pub leur sert de passerelles en recourant aux services des mannequins.

Il faut aussi compter sur la mixité qu’offre les expatriés, les couples mixtes mauriciano-européens eux-mêmes influen-çant d’une certaine manière le mode de vie a Maurice. Ces influences exercent toutes à leur manière et de façon inégale, des orien-tations sur la haute couture mauricienne. Mais une chose saute aux yeux : tout(e)s ceux et celles qui travaillent dans ce milieu sont mus par une seule et même passion, qui est de projeter l’ile Maurice dans un univers certes difficile et exigeant, mais qui illustre en même temps leur volonté de faire briller l’ile dans la cours des grands. Le pari n’est pas encore gagné, mais il est jouable.

QUAND DES STYLISTES MAURICIENNES

HABILLENT LES MISSElle a créé l’événement, Lida

O’Reilly. Avant d’habiller Anaïs Veerapatren la Miss

Mauritius 2008, elle a vu sa création portée par

Miss India Natasha Suri. La preuve, s’il en fallait une, que

nos stylistes sont capables de séduire les étrangères,

alors qu’à Maurice, elles se battent encore pour se faire un nom. Après Lida en Inde,

ça été au tour du couple Lionnet-Fauzou de briller en habillant à Maurice, la

Miss England, lors du défilé organisé a Flic-en-Flac par le ministère du Tourisme. C’est

Véronique qui a poussé sa fille à aller offrir sa carte de

visite à Charlotte Holmes, la Miss England invitée

avec d’autres miss lors du Carnaval de Flic-en-Flac

organisé par la MTPA. « Le char où les Miss avaient pris place ce jour-là, était devant

le nôtre. Ma mère m’a dit que c’était là l’occasion de

se faire connaître. On a alors donné notre carte de visite

à Charlotte Holmes, puis on lui a montré nos croquis.

On voulait lui faire cadeau d’une de nos créations, au

finale, son choix s’est porté sur deux. Les deux sont d’une valeur de plus de Rs 50 000. Le prix nous importe peu, car elle a défilé dans une de nos

robes, ce qui est bon pour notre griffe. »

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E lle est de celles qui ont appris à l’ombre de leurs mères, celle qui a su se créer une clientèle, même lorsque la situation

économique laissait présager des jours sombres pour l’atelier familial, situe à Beau-Bassin. Même si elle a été adoubée par sa mère et s’est appuyée sur les bases solides de celle-ci, Anaïs Lionnet a fini par plaquer sa touche sur ses créations.

‘Dans la haute couture, dit-elle, rien ne doit être laissé au hasard, les détails sont tout aussi importants que les tissus. » Depuis qu’une de ses robes a été portée par Miss England, la jeune

femme sait que ses créations valent leur pesant de finesse et d’attrait et se démarquent des autres créa-tions. Mais, il faut des opportunités pour qu’elles soient médiatisées, « car, est-elle convaincue, des perspectives

existent à Maurice pour créer une griffe locale, qui s’inspirerait de notre pluri-culturalité. »

Cette interrelation culturelle est importante, aux yeux de la jeune femme, puisqu’elle ouvre le champ d’horizon des créateurs et nourrit leur im-agination d’influences fécondes. « C’est la prég-nance de ces ingrédients qui permet d’imaginer un produit mauricien de haute facture. A Maurice, nous sommes vraiment gâtés de voir le voisinage de ces influences a tous les niveaux, et dans le vestimentaire, pour ce qui m’intéresse personnellement. » Pour Anais, même si les traditions locales imposent une certaine modéra-tion en ligne avec la décence, il existe désormais certaines libertés permettant d’arriver a des créations qui ne choquent pas. C’est cet équilibre qui est important d’avoir en tête. Aujourd’hui, je pense pouvoir affirmer que la griffe mauricienne a transcendé les communautés. »

ANAISLIONNET

« Aujourd’hui, je pense pouvoir affirmer que la griffe mauricienne a transcendé les communautés. »

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PHOTO: KHATLEEN MINERVE

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C omplice de Anais Lionnet, Fabien Fauzou est un pur produit du Fash-ion & Design Institute d’Ébène.

C’est en 2011 qu’il rejoint l’atelier des Lion-net en 2011. L’endroit lui plaît bien, il y a là Véronique, la mère d’Anaïs, laquelle tient la baraque et sait communiquer. Fabien ne vient pas la tête vide : auparavant, il a eu la chance de participer à la Competition Origin Africa, organisée par Enterprise Mauritius. Dans la famille de Fabien, originaire de Palma, on compte de nombreux tailleurs, lesquels ont influé sur le choix du jeune homme. Très casanier, le jeune homme suit avec intérêt les défilés et les tendances en Europe.

Ce sont ces événements, à la fois locaux et internationaux, qui servent de repères au jeune homme, très accro aux manifestations dans le milieu vestimentaire. « L’atelier me sert aussi d’inspiration, au contact d’Anaïs et d’autres créateurs qui passent ici. Ces inter-actions donnent lieu à des échanges d’idées et permettent aussi de s’informer de ce qui se passe dans le milieu de la mode. »

Même si la haute couture a encore besoin de temps pour se muscler, Fabien est confiant d’être sur la bonne voie. « Il y a une réelle attente d’une certaine clientèle qui veut se vêtir différemment lors des soirées mondaines, où elle peut se sentir à l’aise, sans la pesanteur du regard des autres à cause d’une tenue qui sort de l’ordinaire », explique Fabien. Comme Anaïs, il con-naît le potentiel culturel extraordinaire de chaque culture, dont la mise en valeur requiem l’attention et l’imagination. « Les tons, les couleurs, les tissus, tout peut être mis au service de la haute couture à condi-tion de faire preuve de créativité. C’est cette symbiose culturelle, véhiculée par les spectacles, le cinéma, la télé, qui donnera naissance à la griffe mauricienne. Elle naîtra de l’imagination des créateurs. »

FABIENFAUZOU

« Les tons, les couleurs,

les tissus, tout peut être mis

au service de la haute couture à condition de

faire preuve de créativité. »

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PHOTO: KHATLEEN MINERVE

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À 28 ans, Sanjeet Boolell sait ce qu’il veut, pas le genre la tête dans les nuages, mais qui donne plutôt l’impression d’un styliste qui livre une

course contre la montre. Formé en Italie et en Australie, Sanjeet Boolell définit la créativité comme une énergie issue d’un troisième œil qu’il transforme lorsqu’il taille dans ses tissus. De retour à Maurice en 2010, après ses études, il a commencé à développer sa collection avec un sens inné de la précision qu’il veut donner à ses créa-tions. Lorsqu’il est engagé dans ses ‘œuvres’ c’est toujours la musique de Bjork, Massive Attack ou Radiohead qui installe cette musique propice à la création. « Le rock alternatif est dans ma tête lorsque je travaille. »

Mais la création ne se réduit pas à cette seule influ-ence chez le jeune homme qui se cherche aussi du côté des grands maîtres florentins. « Dans leurs tableaux, il y

a des tons sobres, pastels dont je m’en sers au mo-ment de la concevoir mes designs. Ces influences, nées des rencontres avec d’autres cultures per-mettent de réfléchir dans plusieurs directions. »

Pour Sanjeet Boolell, il n’est pas question de s’enquérir des autres cré-ations dans son milieu. « Moi, je me laisse aller, avec mon passé, tout en restant résolument dans le présent. Mes propres expériences prennent beaucoup de mon temps, puis il faut attention aux

influences qui peuvent glisser au plagiat, et à ce moment-là, on n’est plus dans la haute couture. » La griffe mauric-ienne, poursuit-il, serait l’aboutissement d’un nombre de confluences de tons et de formes, harmonieusement réunies, pour arriver à une véritable identité mauricienne unique entre mille. À la base, c’est un travail intellectuel, mais à l’arrivée, il y a une part instinctive. »

SANJEETBOOLELL

« Mes propres expériences prennent beaucoup de mon temps, puis il faut attention aux influences qui peuvent glisser au plagiat, et à ce moment-là, on n’est plus dans la haute couture. »

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PHOTOS: KHATLEEN MINERVE

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T itulaire d’un BTS (Brevet de technicien supérieur) en mode et textile, de Paris, Annabelle Fleury s’est fait connaître par sa ligne de vêtements qu’elle a

baptisée Oriya (la langue parlée dans l’Etat de l’Orissa, en Inde). « Les saris portés dans cette région m’ont particu-lièrement touchée car ils ont un cachet particulier qu’on ne trouve pas ailleurs en Inde. » Ces influences en tête, elle a ensuite cherché sa voie en créant ce qu’elle définit comme le casual-chic. « Comme son nom l’indique, c’est une voie du milieu. C’est du haut de gamme qu’on porte durant un anni-versaire, une fête et qui met en valeur les formes féminines», explique Annabelle Fleury.

Cette orientation vestimentaire, fait-elle valoir, est aujourd’hui possible grâce à la prise de conscience chez les femmes de leur corps. « Les tendances dans le haut de gamme ne vivent pas en isolation, elles prennent en ligne de compte un certain nombre de mutations qui ont modifié

le comportement de la femme. On peut aujourd’hui mettre en valeur les formes chez la femme, sans tomber dans la vulgarité. » Ainsi le travail de bureau qu’exercent

nombreuses d’entre elles leur donne l’occasion de mieux s’habiller, mais à condition de veiller à leur ligne. Puis, les occasions de sorties les week-ends entre collègues de travail sont devenues monnaie courante, donc elles leur permettent de s’habiller avec une certaine liberté de tenue. « Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans des équations qui datent des années 60-70, voire 80, où une épaule dénudée ou un chemisier collant valait à la femme des noms peu enviables. » Mais cette liberté reste fragile, enchaîne la jeune femme, car certaines traditions restent. Cependant, pour Annabelle Fleury, la femme mauricienne, très métis-sée, est-elle même un produit physionomique sensuel, qui n’a nullement besoin de vêtements outranciers. « Puis, la communication globale a fait le reste, nous ouvrant à des influences infinies, nous sommes presque à équidistance de l’Inde, de l’Afrique et de l’Extrême-Orient, il faut profiter de ces voisinages, nous avons tout à gagner. »

ANNABELLE FLEURY

« On peut aujourd’hui mettre en valeur les formes chez la femme, sans tomber dans la vulgarité. »

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VERS L’AVENIR

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EN CHUTE LIBRE… Voler comme un oiseau et découvrir l’île Maurice du

ciel. Un rêve d’enfant qui se concrétise avec le saut en

parachute chez SkyDive Mauritius à Rivière-du-Rempart.

Une expérience que je recommencerai sans hésitation !

FATEEMA CAPERY // [email protected]

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«W OW ». C’est le seul mot qui me vient une fois les 10 000

pieds d’altitude atteints. Attaché à mon coéquipier Chris, on tombe librement pendant 30 secondes. Trente longues secondes où mon cœur bat à 100 000 à l’heure alors qu’on descend à 200 km/h. Les cheveux dans le vent et les yeux éblouis par le spectacle qui s’offre à moi. Une fois ma peur maîtrisée, je réalise alors la splendeur du paysage autour de moi.

Cette sensation inoubliable reste gravée dans ma mémoire ainsi que la vue qui est restée figée dans ma tête. La vue est indescriptible et la notion de l’île paradisiaque prend tout son sens en la regardant du ciel. Le bleu turquoise de la mer, celle de la côte est, le vert des champs de cannes à perte de vue, c’est une carte postale vivante auquel je contemple pendant les six minutes de vol.

Mais avant d’arriver à 10 000 pieds hauteur, c’est toute une préparation qui se fait à terre. Rendez-vous avait été par le directeur des lieux, Gaëtan Paquay à 10 heures précise à Rivière-du-Rempart. Les enregistrements se font en quelques minutes, le temps de remplir les fiches sur mes conditions de santé, mon souhait d’avoir une vidéo en haute définition de ce moment magique qui va suivre dans quelques minutes. Et direction l’aérodrome pour le briefing. Les instructions sont claires et nettes : « ouvrez les bras et incliner les jambes à arrière après les 30 minutes de chute libre. Ensuite, pour avant d’atterrir, n’oubliez pas de tenir les jambes à l’horizontale », indique Gaëtan Paquay.

ZIYAAD, LE NOUVEAU PILOTEÀ 31 ans, Ziyaad a concrétisé son rêve de devenir pilote. Avant de se joindre à l’équipe de SkyDive Mauritius, Ziyaad a travaillé dans l’informatique et dans le transport maritime. Avec ses économies il a pu payer la formation de pilote en Afrique du Sud en septembre 2008 et la terminer avec succès en octobre 2009. Il a commencé sa carrière de pilote en février 2010 à SkyDive. C’est le début parfait, pour bien appréhender la machine, piloter « vraiment », faire les décollages, atterrissages, s’entraîner au maximum. Il aimerait faire 1 500 heures de vol à SkyDive sur CESSNA pour ensuite partir faire les vols bi moteurs et terminer bien entendu sur les lignes commerciales. Son travail consiste à vérifier l’état de l’avion, de la piste, resté en contact avec l’aéroport (l’autorisation pour monter et pour descendre), vérifier la météo, surtout la vitesse du vent au moment où les clients sautent.

Impossible de reculer. Le plus difficile, je

dois l’admettre, est de sauter. Trouver le

courage de regarder le vide et de se lancer.

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Vient ensuite Chris pour l’installation des équipements. La combinaison enfilée, direction le petit avion. Nous sommes à cinq à nous installer dans l’avion. Ziyaad, le pilote nous attend. Chris m’aide à m’installer confortablement alors que l’autre Tandem-Master, Emmanuel aide le Hollandais Mike qui, lui aussi s’initie au parachute en tandem. Tout aussi excité de ce vol, on écoute attentivement les direc-tives et on est parti pour 25 minutes de vol pour atteindre les 10 000 pieds d’altitude.

J’en profite pour découvrir le paysage mais très vite, le battement de mon cœur s’accélère. Chris ouvre la porte ! C’est là que je réalise qu’il faut sauter. Impos-sible de reculer. Le plus difficile, je dois l’admettre, est de sauter. Trouver le cour-age de regarder le vide en dessous et de se lancer a été l’étape la plus difficile. Se jeter dans le vide n’est pas une mince affaire, sans mon Tandem-Master à mes côtés, je ne crois pas que j’aurais sauté.

Une fois lancée, on bascule dans le vide et la chute dure une trentaine de secondes avant que Chris n’ouvre le parachute. Là encore, c’est la peur du parachute qui ne s’ouvre pas qui me tiraille. Et si le parachute a un problème ? La dextérité de Chris m’a toutefois bluffé. Il m’indique l’appareil photo sur son poignet. On sourit pour quelques photos souvenir et c’est parti pour des acrobaties dans le ciel.

On tournoie pendant encore quelques secondes avant de reprendre une position plus confortable pour les dernières

DÉCOUVRIR SKYDIVE MAURITIUS

Vous avez envie de voler vous aussi ? Connectez-vous

sur www.skydivemauritius.com pour réserver et pour

mieux connaître l’équipe. Le compte Facebook est aussi un bon moyen de découvrir

l’expérience des autres qui l’ont essayé avant de se décider. Toutefois, les

vols dépendent surtout de la météo. Dans notre cas,

on a dû repousser notre sortie à deux reprises pour

cause de mauvais temps mais la troisième a été la

bonne. Le ciel était dégagé et ensoleillé, on ne pouvait

attendre mieux que ça. Quant aux tarifs, comptez Rs 11  500 pour le saut. Si vous voulez repartir avec

des souvenirs, il est possible de commander un CD de 300 photos et une vidéo

en haute définition avec un supplément de Rs 5  300.

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Novembre - Janvier 2012

minutes avant l’atterrissage. La chute sous voile dure environ six minutes. La seule occasion de vraiment regarder autour de soi et d’apprécier cette nage en plein air.

La chamade de mon cœur se calme et la vue m’apaise. C’est le calme autour de moi, et je suis en osmose. Le calme après la tempête ! Le parachutisme est en effet l’un des sports extrêmes les plus excitants car l’émotion est intense depuis le début jusqu’à la fin du vol. Et, une fois les pieds bien sur terre, c’est l’étourdissement qui dure quelques secondes. Marcher devient une épreuve pour un petit laps de temps.

Une expérience unique, un sou-venir pour la vie. C’est en effet mon premier saut en parachute et une ex-périence que je ne risque pas d’oublier d’aussitôt. Submergée et fatiguée par toutes ces émotions, je quitte les lieux vers midi avec un sentiment de satisfaction, heureuse et fière de l’avoir fait. Maintenant, il ne reste plus qu’a recommencer.

CHRIS, LE SPÉCIALISTE DES VOLS« Je suis payé pour donner du plaisir ». C’est ainsi que Chris, notre Tandem-Master défini son travail chez SkyDive Mauritius. Né en Afrique du Sud, Chris est à Maurice depuis 2010 et passe tout son temps à se jeter dans les airs. Mais avant d’atterrir ici, il a commencé en Afrique du Sud, ensuite en Europe : Espagne, Belgique, Allemagne. Chris connaît le monde du parachute depuis sa tendre enfance. Son père a été dans l’armée de l’air. Il a fait son premier saut à 23 ans et comme tout le monde, il a fait ses premiers sauts avec les mêmes peurs et les mêmes craintes. Une fois apprivoisé par le ciel et le vent, Chris a compris quelque chose : c’est ça c’est qu’il veut faire dans sa vie. Et voila, le début de sa belle histoire. Aujourd’hui, Chris a plus de 6 000 sauts sur son compteur ! Il possède par ailleurs une licence de « super-formateur », lui donnant la possibilité de former et certifier d’autres instructeurs.

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( Sa carrière )Humoriste depuis 5 ans, il a roulé sa bosse

sur toutes les scènes ouvertes parisiennes pour ensuite monter sa boîte de production

(Barney Gold Production). Etoile montante du milieu humoristique, il est régulièrement dans l’émission « On n’demande qu’à en Rire » sur

France 2. « Et mon but est de pouvoir devenir un des grands de ce milieu! »

( L’homme )Kevin Razy est né et a grandi à Paris de

parents mauriciens. « J’ai la chance de baigner dans cette double culture. Ce qui est marrant,

c’est qu’on ne devine jamais d’où je viens et qu’on pense souvent que Kevin Razy est un

pseudonyme », sourit-il

( Influences )« Didier Bourdon des Inconnus.

La vie m’inspire tout simplement. Et c’est grâce

à mes soeurs et mon cousin que je suis humoriste.

Enfin, je pense ! »

( Son île Maurice )« J’aurais bien aimé que l’île Maurice ne soit pas à 9 000 km de moi. J’y vais tous les 3/4 ans, à cause

du prix essentiellement, mais je suis amoureux de mon île. De sa culture. De sa beauté. Je suis

vraiment fier de venir de Maurice. »

( Passions ? )Le principal, c’est la famille. Toujours avec un entourage

solide et fiable. « C’est ce qui permet d’avancer sans perdre

les pédales. »

TEXTE: PATRICK HILBERT56

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C’EST QUI ?

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À DÉCOUVERT

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Elles sont trois, elles sont soeurs et elles ont fait leurs preuves dans le mannequinat. Olivia, Angélique et Béatrice partagent une joie de vivre hors normes, un amour mutuel, et une simplicité à toute épreuve.

De g. à dr. : Angélique, Beatrice et Olivia.

JAMAIS SANS MES SOEURS

TextePATRICK HILBERT

PhotosKHATLEEN MINERVE

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F inalement, les trois Descroizilles sont arrivées. Réunies pour être dans

l’objectif de la photographe. Réussir à les rassembler au même moment, au même endroit, relève de l’exploit. Entre préparatifs de mariage pour Angélique, l’agenda chargé d’Olivia qui alterne Maurice et d’autres destinations, et le métier d’hôtesse de l’air pour Qatar Airways de Béatrice, trouver le moment propice n’est pas chose facile.

Mais avec Olivia comme facilita-trice, c’est fait. Après quelques tâtonne-ments de part et d’autre sur la date, le lieu et l’heure du shoot, le rendez-vous est finalement donné à Flic-en-Flac. Vu l’heure tardive, 17 h 30, il ne reste que 30 minutes à peine avant que le soleil ne se couche. Mais, avec leur bonne humeur habituelle et leur professionnalisme, les prises de vue se font vite et facilement. Lorsque le soleil se marie avec l’océan, les photos sont déjà dans la boîte.

Ce shoot illustre bien ce que représentent ces trois sœurs très particulières. Avec elles, les choses se font dans la facilité et l’efficacité. Toutes trois ont marqué de leur présence le monde du mannequinat mauricien. Elles sont régulièrement sollicitées par des photographes et des stylistes pour ce qu’elles dégagent. La grosse tête est un concept qui leur est inconnu. Leur marque de fabrique : le naturel et la spontanéité. Les caprices de star, c’est pour les autres.

OLIVIA : « LE NÉGATIF, ÇA NE SERT À RIEN »« J’essaie d’être toujours positive. Le négatif, ça ne sert à rien. Il est essen-tiel d’être dans cet état d’esprit pour avancer. D’ailleurs, ne dit-on pas que le positif ne peut qu’attirer le positif ? Moi, j’y crois complètement. Ce que t’envoies revient vers toi. Puis, j’adore les gens. C’est tellement important d’aimer les autres de façon inconditionnelle », résume Olivia, l’aînée. Un état d’esprit partagé par ses deux sœurs.

D’ailleurs, elles appliquent cela en premier lieu à leur propre famille. « Nous avons été gorgées d’amour par nos parents. Quand t’as des parents qui t’aiment et te le font sentir, c’est telle-ment stabilisant», dit Angélique.

Quant à la complicité entre sœurs, elle n’est certainement pas feinte. « Je suis totalement fan d’elle », lance Béatrice, la benjamine, avant de partir dans un grand éclat de rire. « Nous sommes très proches et on s’adore », renchérit encore Angélique, grand sourire aux lèvres. Avec les sœurs Descroizilles, la bonne humeur n’est jamais bien loin.

« Je ne me prends pas au sérieux», précise d’ailleurs Olivia. La preuve : jouer dans « Fami Pa Kontan » au KafeT@ de Miselaine Duval récem-ment n’a pas été un grand souci, mais une grande joie et une expérience extraordinaire. D’ailleurs, lorsque Miselaine Duval lui propose de faire partie de la troupe, le refus n’était pas une option pour Olivia.

La première à faire une incursion dans le monde artistique et de la mode, c’est elle. D’abord au collège Lorette de Curepipe, où elles ont toutes les trois été scolarisées. Premier défilé à 14 ans après avoir été repérée par Lætitia de Chazal, alors qu’Olivia marchait à la rue Lees, Curepipe. Et ensuite, 12 ans de cela, elle prête son charme naturel à la pub d’une marque de beurre. À partir de là, les choses s’enchaînent. Pubs, théâtre, défilés,…

« Nous, Mauriciens, avons toutes les raisons d’être fiers de notre pays. Il fait encore bon vivre ici. Notre pays est très riche, que ce soit au niveau culturel, artistique ou autre. C’est un privilège d’être née et d’avoir grandi à Maurice. » – Olivia

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« J’ai toujours aimé faire mon show. C’est inné. Je suis extrovertie et je n’ai aucun prob-lème à aller vers les gens. J’ai de la chance d’être née ainsi. Quand on est bien avec les autres, on ne peut que tomber sur des gens bien », dit Olivia.

Avec une grande sœur dans ce milieu, pas étonnant que les autres veulent suivre. Et elles connaîtront une carrière similaire. Mais, cela ne les empêche pas de garder la tête bien fixée sur les épaules. Les études pas-seront avant tout. L’Afrique du Sud pour

Olivia et Angélique et l’Australie pour Béa-trice. Même si elles sont si unies et ont telle-ment de points en commun, elles ont quand même chacune des spécificités qui leur sont propres, qui les rendent si différentes les unes des autres.

Angélique décale des autres. Moins exubérante, « moins bruyante », plus posée. « Je suis définitivement la plus réservée, contrairement à mes deux sœurs qui sont de vrais feux d’artifice. Quand je grandissais, j’avais honte d’être moi.

«Nous avons été gorgées d’amour par nos parents. Quand t’as des parents qui

t’aiment et te le font sentir, c’est tellement stabilisant » – Angélique

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Seule à Cape Town pour mes études, il fallait casser la coquille et faire un effort pour en sortir. Je suis toujours timide intérieurement, mais plus ouverte qu’avant. »

Pacifiste de nature, comme elle le dit elle-même, « Je suis toujours en paix avec tout le monde. Il est très rare pour moi d’être en révolte ». En elle, une créatrice de bijoux sommeille. D’ailleurs, c’est pour apprendre le métier qu’elle s’est rendue en Afrique du Sud. Mais, tout cela a été mis en veilleuse. La plus « arty » des trois reste cependant près du monde artistique et de la création en aidant à monter un centre d’art qui ouvrira l’année prochaine. « C’est dans l’art que je trouve mon équilibre. »

L’art, surtout à Maurice, ça ne paie pas des fortunes. « Être en paix avec soi est bien plus important que d’être riche en millions. » Le constat est clair et sans appel.

L’aventure, c’est Béatrice. L’appel du large. Et comment mieux y répondre qu’en étant hôtesse de l’air pour une des plus grosses compagnies d’aviation du monde ? Lorsque Qatar Airways se met en quête d’employées à Maurice, il y a un an et demi, elle y va au culot.

« Ce n’est pas aussi évident de se réadapter à Maurice après avoir vécu à Perth. Du coup, je me suis sentie à l’étroit lorsque je suis revenue. Voir le monde tant que je suis encore jeune et profiter de la vie étaient mes désirs. J’ai besoin d’espace. Plus tard, j’aurai assez de temps pour être dans mon cocon mauricien », explique-t-elle. « Puis, je n’aime pas la routine. Je me lasse assez facilement. »

Quel meilleur moyen que de travail-ler à bord d’avions pour découvrir une myriade de cultures aux quatre coins du globe ? « Les gens paient cher pour découvrir le monde alors que moi je suis payée pour le voir », relance Béatrice, consciente de sa veine. Et dire que jusqu à 2009, celle-ci était « pétrifiée » par l’avion. L’envie de vogu-er sous d’autres cieux l’a fait surpasser cette frousse.

« Voir le monde tant que je suis encore jeune et profiter de la vie étaient mes désirs. J’ai besoin d’espace. Plus tard, j’aurai assez de temps pour être dans mon cocon mauricien » – Béatrice

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Cela ne veut pas pour autant dire qu’elle n’aime pas Maurice. Au contrai-re. La fibre patriotique est forte chez les Descroizilles. « Nous, Mauriciens, avons toutes les raisons d’être fiers de notre pays. Il fait encore bon vivre ici. Notre pays est très riche, que ce soit au niveau culturel, artistique ou autres. C’est un privilège d’être née et d’avoir grandi à Maurice. C’est une île magique. Beau-coup de gens n’ont malheureusement pas conscience de ça », déplore Olivia.

Facile à dire quand on est bien né. L’argument est balayé d’un revers de

main par cette dernière. Sans langue de bois, elle réplique : « Ce n’est pas parce que je suis une Blanche mauricienne que je viens d’une famille riche. Nous ne sommes pas nées avec une cuillère en or dans la bouche. Si mes sœurs et moi sommes là où nous sommes, c’est que nous nous sommes battues pour ça. »

Le secret réside dans la famille. « Nos parents nous ont entourées d’amour et nous ont offert une sta-bilité depuis notre plus tendre enfance. L’éducation est capitale. C’est ce qui te forme à la vie. »

« C’est un privilège d’être née et d’avoir

grandi à Maurice. C’est une île magique.

Beaucoup de gens n’ont malheureusement pas

conscience de ça » – Olivia

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L es Etats Unis fascinent depuis toujours le reste du monde. Baptisée «  La terre des oppor-

tunités », certains de nos compatriotes Mauriciens n’ont pas manqué de sauter sur l’opportunité de vivre aux Etats Unis. Eparpillés aux quatre coins de la grande pomme, la petite communauté mauricienne que nous avons rencon-trée, habite dans la ville de Rochester, dans l’Etat de New York. Certains comme Ken, y habitent pendant plus

d’une dizaine d’années avec sa femme et ses deux enfants et d’autres, comme Sunita, y ont élu domicile il y a moins de temps.

Ces dix familles se font un devoir de se voir régulièrement. Ils vont au cinéma, au restaurant et faire du shopping ensemble. Ils s’invitent aussi souvent les uns chez les autres. Et dès qu’ils apprennent qu’il y a un Mauricien de passage à Rochester ou y a élu domicile, vous pouvez compter

sur eux pour lui réserver un accueil chaleureux.

« Je suis ici depuis une dizaine d’années, puis ma femme m’a rejoint. Nous y avons eu deux enfants, une fille et un fils, qui sont donc tous les deux américains. On s’est très vite habitué ici, puis d’autres mauriciens sont arrivés. Des jeunes qui étudiaient et qui se sont par la suite aussi installés à Rochester. Nous nous sommes liés d’amitié et nous nous voyons aussi sou-

LA VIE DE COMMUNAUTÉ À ROCHESTER, NEW YORK

Cela fait plus d’une dizaine d’années qu’ils habitent à Rochester, dans l’Etat de New York, aux Etats Unis. Véritable petite communauté mauricienne composée d’une bonne dizaine de familles, ces derniers n’ont pas du tout oublié la culture de leurs parents et de leurs grands parents. Bien au contraire, ils la vivent quotidiennement malgré le fait d’évoluer à l’heure américaine.JENILAINE MOONEAN // [email protected]

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vent que nous le pouvons », lance Ken.Ces derniers, même s’ils sont

à des kilomètres de leur pays natal s’intéressent toujours à la culture mauricienne. Ils se tiennent au cou-rant de ce qui se passe à l’île Maurice, parlent le kreol sans complexe.

« C’est notre langue maternelle. Il n’y a aucun mal à le parler. Bien au contraire, quand on est en public on peut parler librement de choses per-sonnelles et on ne nous comprendra pas. Moi, je trouve dans certains situa-tions très pratique de parler le kreol et même si mes enfants sont américains, ma femme et moi nous leur avons en-seigné cette langue », explique Ken.

Sunita est mariée à un ressortis-sant indien et a une fille. Comme Mau-rice lui manque parfois, elle y revient de temps en temps. Elle dit se sentir à la maison quand elle rencontre la famille de Ken et les autres compa-triotes Mauriciens. Elle s’est très vite adaptée au style de vie de Rochester.

A Rochester, il y a les quartiers calmes, les quartiers animés et ensuite il y a «  downtown » où « people get crazy ». C’est là où se trouvent les grands bureaux, les boîtes de nuits les plus huppées. Bref, le capital de la ville, en quelque sorte.

« Nous vivons à la mauricienne. Nous adaptons les ingrédients que nous trouvons à la cuisine de notre pays natal. On trouve de tout ici aux Etats Unis, mais bien sûr, il y a cer-taines choses qui restent authentique-ment mauricien, mais nous faisons avec ce que nous trouvons. C’est pareil pour les restaurants. La cuisine chi-noise n’est pas la même qu’à Maurice, mais c’est tout aussi bon. Lors de notre dernière sortie avec les autres mauric-iens de Rochester, nous avons été dans un restaurant chinois spécialisé dans les dim sum », raconte Sunita.

Une amitié qui s’est entretenue,

des relations qui se sont tissées avec le temps, c’est bien là une attitude propre à la culture mauricienne. C’est d’ailleurs connu que les mauriciens sont solidaires. Ce sont ces qualités qui ont fait la réputation de notre île, avec l’hospitalité mauricienne, dans le monde.

L’ALLIANCE FRANÇAISE DE ROCHESTERS’il y a une chose qui lie l’île Maurice à Rochester. C’est la langue française, car elle est parlée à l’île Maurice, ainsi que par certains habitants de Rochester. Et à Rochester, il y a aussi l’Alliance Française. Comme celle de Maurice, l’Alliance Française de Rochester s’engage à travers un

Mireille Le Breton, est Présidente de l’Alliance française de Rochester.

Une amitié qui s’est entretenue, des

relations qui se sont tissées avec le temps,

c’est bien là une attitude propre à la

culture mauricienne. C’est d’ailleurs connu

que les mauriciens sont solidaires.

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V ille américaine du comté de Monroe dans l’État de New York, aux États-Unis, Roch-

ester est reliée par la Genesee River au lac Ontario. La ville est délimitée à l’ouest par le canal Érié. Rochester est à 540 kilomètres de la ville de New York. Les chutes du Niagara et le Canada ne sont qu’à 90 minutes et Toronto se trouve à proximité.

Sa population est estimée à plus de 220 000 habitants, et son aggloméra-tion à 1 039 028 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de l’État. Le métro de Rochester, aujourd’hui abandonné, a desservi la ville de 1927 à 1956. La ville met à disposition des usagers des bus comme mode de transport en commun.

La compagnie ferroviaire, Amtrak, possède aussi un point d’ancrage dans la ville, qui est ainsi reliée à New York, Boston, Niagara Falls, Chicago et Toronto. Les transports aériens sont quant à eux assurés par le Grand aéroport international de Rochester, qui est desservi par une dizaine de compagnies nord-américaines.

Rochester doit son nom à un colonel de la guerre d’Indépendance des États-Unis. Depuis sa fondation en 1834, les idées nouvelles fleurissent à Rochester. Le célèbre canal Érié a permis l’essor rapide du commerce et de la population, si bien que Rochester a été la première ville champignon d’Amérique. Plusieurs multinationales

y sont nées, parmi lesquelles Eastman Kodak, Xerox et Bausch & Lomb.

De nouvelles entreprises s’y créent de nos jours, offrant leurs produits et services au monde entier. Si plus-ieurs grandes entreprises ont leur siège dans la ville, c’est l’industrie de l’imagerie et de l’optique qui fait de Rochester un centre industriel. Rochester a longtemps été connue pour abriter le siège social de Kodak, le géant de la photographie qui s’est ef-fondré dans les années 2000. L’homme qui est à l’origine de l’industrie ciné-matographique, que l’on surnomme le « père de la photographie moderne », a jadis élu domicile à Rochester.

Si la ville est aujourd’hui prospère, c’est en partie grâce au fondateur de Kodak, George Eastman, qui lui a laissé la plus grande partie de sa for-tune pour faire d’elle une ville d’art et de culture. La ville compte plusieurs théâtres et un orchestre qui donne plus de 140 concerts par an. La demeure de la famille Eastman jouxte la « George Eastman House », musée international de la photogra-phie et du film.

Rochester a été l’une des premières villes à défendre les droits civiques, notamment le droit de vote des femmes. Elle a également été l’un des chaînons du réseau de cachettes se-crètes destinées à permettre l’évasion d’esclaves en fuite, connu sous le nom d’Underground Railroad.

calendrier très étoffé à la promotion de la culture française et francophone.

Mireille Le Breton, est Présidente de l’Alliance française de Rochester, New York. Elle est aussi la directrice de la Maison Française de la même région. Professeur de littérature française et francophone au Nazareth College, elle croit au pouvoir de rassembleur de la culture et de la langue.

D’origine Française elle a fait ses études aux États-Unis et y a bâti une brillante carrière. Depuis, elle n’a plus jamais quitté son pays d’adoption, dont elle dit être tombée amoureuse.

Mireille Le Breton explique que si le rôle premier de ces deux institutions est de promouvoir, de développer et d’encourager la langue française à trav-ers l’enseignement, la culture française et francophone est aussi mise en avant à travers diverses activités dont des dîners culturels, des projections de films, des concerts et des conférences, entre autres. Ainsi, à travers ces différentes ac-tivités, elle est amenée à rencontrer des gens du monde entier, dont des Mauric-iens. D’ailleurs un échange culturel entre nos deux pays l’intéresserait.

« J’aimerais, pour commencer, telle-ment venir à l’île Maurice pour son beau paysage. Ce serait bien de connaître le style de vie et ce mélange de cultures qui fait d’ailleurs la réputation de l’île, dont la splendeur et la diversité sont si juste-ment dépeintes dans les œuvres de ses grands écrivains, Ananda Devi, Carl de Souza, et bien d’autres encore... », lance-t-elle enthousiaste.

Rochester: En long, en large et en chiffres

Mireille et Ken.

LIFEL E D É F I

MAURICIENS D’AILLEURS

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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1 m56. 47 kg. La fragilité incarnée, mais il ne faut jamais se fier aux apparences, dit-on. Ranini

Cundasawmy sait donner des coups et quand elle en donne, ça fait extrêmement mal. Et pour cause, elle est championne de Maurice de boxe thaï, dans la catégorie des moins de 49 kg, a mis deux concur-rentes K.-O. et reste invaincue sur le territoire mauricien.

« Parfois, les gens placent des commentaires par rapport à mon phy-sique et le sport que j’exerce, mais ça ne m’affecte pas. Je les laisse parler », rit-elle. «Dans l’imagination populaire, celles qui s’exercent aux sports de combat sont bâties comme des camionneurs et ressemblent à des hommes, mais c’est une image qui ne reflète pas la réalité », continue Ranini.

Elle est dans le circuit depuis plus de dix ans, et elle n’en a pas pour autant perdu de sa féminité. « Je reste très fémi-nine et j’aime être sexy. L’un n’empêche pas l’autre. Je dirais presque au contraire. Une femme reste une femme. »

Le Muay Thaï, même si c’est une discipline particulièrement agressive, sculpte le corps et donne cette allure plutôt athlétique. Sport de combat complet, dans la mesure où les poings, les coudes, les genoux et les jambes sont uti-lisés pour donner des coups, il est de plus en plus prisé à Maurice où l’on compte déjà plusieurs centaines d’adhérents.

Malgré son apparence frêle, Ranini Cundasawmy a du mordant. Championne de Maurice de boxe thaï, elle n’en demeure pas moins une femme à la sensualité à fleur de peau.PATRICK HILBERT // [email protected]

DES POINGS D’ACIERS DANS DES GANTS DE VELOURS

« Pour gagner, la maîtrise de soi est essentielle. Sur un ring, il n’y a pas de place pour l’angoisse et l’énervement. »

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SPORT

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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L a Zumba s’est développée sous la forme d’une nouvelle fré-nésie. Cette discipline qui fait

des ravages partout dans le monde, n’a pas épargné le sol mauricien. Au studio de « Dance in the City », les classes de Zumba font fureur ! « 400 élèves inscrits au cours de Zumba au bout de quatre

mois», nous confie Asha Mungroo, gérante du studio. De plus en plus de personnes attrapent le virus. Des fans habitant les quatre coins du pays se ras-semblent pour prendre des cours dans deux studios de « Dance in the city » situés à Port-Louis et à Quatre-Bornes.

Pourquoi un tel enthousiasme pour cette discipline ? « La Zumba est un ‘craze’ mondial. J’ai été agréablement surprise de la voir obtenir un succès phénoménal à Maurice. La Zumba est non seulement la danse qui redonne la pêche, mais aussi un moyen efficace de brûler des calories tout en s’amusant. On se concentre tellement sur la danse qu’on ne réalise même pas qu’on

DANSE-FITNESS

ME VOILà !LA ZUMBA

Une nouvelle mode qui envahit les salles de gym : la danse

fitness sous des airs de musiques latines, la Zumba. La recette

magique du concept : transpirer tout en s’amusant. Véritable

phénomène de société dans les pays occidentaux, la Zumba prend

son envol à Maurice !SAIRA ABIBE // [email protected]

« La Zumba est un ‘craze’ mondial. J’ai été agréablement surprise de la voir obtenir un succès phénoménal à Maurice »

LIFEL E D É F I

BIEN-ÊTRE

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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LA ZUMBA

BETO PEREZ, L’INVENTEUR DE LA ZUMBAC’est à l’occasion d’une banale séance d’aérobic que sans le vouloir, Beto Perez, qui n’est autre que le chorégraphe de Shakira, a créé ce nouveau phénomène. Depuis, l’engouement pour la discipline est devenu planétaire, faisant de la Zumba, une épidémie mondiale !

Gloriana Joseph« La Zumba diffère

des autres pratiques de fitness ! »

Gloriana Joseph, 22 ans, a été séduite par ce nouveau

concept sportif : « la Zumba est différente des autres

pratiques de fitness, voire mieux ! Je fais de la Zumba depuis bientôt cinq mois et

je suis assez satisfaite du résultat. Unique en son genre,

elle me permet de garder la forme tout en m’amusant.

Elle me redonne le sourire après une dure journée »,

souligne cette habitante de Baie-du-Tombeau.

Delphine Montagne-Longue« On en devient très

vite accro ! »Delphine Montagne-Longue, 19 ans, a découvert la Zumba

depuis peu, grâce aux cours offerts à l’Université de

Maurice. Elle en est tombée amoureuse : « La danse me

passionne depuis ma tendre enfance. Et étant donné

que je prends des cours de salsa, la Zumba m’apporte

un petit plus. Elle me permet de garder la forme tout en

apprenant de nouveaux pas. Sans oublier le côté ludique!

En fait, je suis totalement accro à la Zumba », soutient

cette habitante de Palmar.

transpire ! », soutient Asha Mungroo. Cela explique pourquoi elle fait de plus en plus d’adeptes parmi ceux qui veulent garder la ligne.

LES BIENFAITS DE LA ZUMBA

La Zumba permet de travailler le rythme cardiaque. Les séances alter-nent les exercices cardiovasculaires et les parties plus physiques faisant appel à tous les muscles du corps. Une séance commence en douceur par un échauffement et petit à petit, le rythme s’intensifie au fil des styles musicaux qui s’enchaînent : salsa, merengue, latine. Les morceaux enchaînent les sections rapides et lentes pour un meilleur travail cardiovasculaire. En sus, la Zumba est un antistress naturel permettant pendant une heure de s’amuser dans une ambiance exotique et festive après une journée éreintante. Les exercices permettent le travail des abdos, des cuisses et des mollets, du fessier, du dos et des bras. L’idée est de se laisser aller et de ‘groover’, puisque chacun peut improviser ses pas. Elle permet aux allergiques des salles de sport de retrouver le sourire.

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BIEN-ÊTRE

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1 m56. 47 kg. La fragilité incarnée, mais il ne faut jamais se fier aux apparences, dit-on. Ranini

Cundasawmy sait donner des coups et quand elle en donne, ça fait extrêmement mal. Et pour cause, elle est championne de Maurice de boxe thaï, dans la catégorie des moins de 49 kg, a mis deux concur-rentes K.-O. et reste invaincue sur le territoire mauricien.

« Parfois, les gens placent des commentaires par rapport à mon phy-sique et le sport que j’exerce, mais ça ne m’affecte pas. Je les laisse parler », rit-elle. «Dans l’imagination populaire, celles qui s’exercent aux sports de combat sont bâties comme des camionneurs et ressemblent à des hommes, mais c’est une image qui ne reflète pas la réalité », continue Ranini.

Elle est dans le circuit depuis plus de dix ans, et elle n’en a pas pour autant perdu de sa féminité. « Je reste très fémi-nine et j’aime être sexy. L’un n’empêche pas l’autre. Je dirais presque au contraire. Une femme reste une femme. »

Le Muay Thaï, même si c’est une discipline particulièrement agressive, sculpte le corps et donne cette allure plutôt athlétique. Sport de combat complet, dans la mesure où les poings, les coudes, les genoux et les jambes sont uti-lisés pour donner des coups, il est de plus en plus prisé à Maurice où l’on compte déjà plusieurs centaines d’adhérents.

Malgré son apparence frêle, Ranini Cundasawmy a du mordant. Championne de Maurice de boxe thaï, elle n’en demeure pas moins une femme à la sensualité à fleur de peau.PATRICK HILBERT // [email protected]

DES POINGS D’ACIERS DANS DES GANTS DE VELOURS

« Pour gagner, la maîtrise de soi est essentielle. Sur un ring, il n’y a pas de place pour l’angoisse et l’énervement. »

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SPORT

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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« Pour être honnête, j’étais grosse quand j’étais adolescente. J’adorais man-ger. Lorsque je me suis rendu compte qu’il fallait vraiment faire quelque chose, je me suis tournée vers les sports de combat. Mon père était fan de ça et c’est ainsi que je suis tombée dedans. »

DANS UN MONDE COMPOSÉ D’HOMMESMais comment ont réagi ses proches lorsqu’ils ont appris que leur fille veut entrer dans un monde essentiellement composé d’hommes et qu’elle veut se battre sur un ring ? « Ils m’ont toujours soutenue. Ce support a été primordial. »

Le kickboxing a été la première étape. Elle avait alors 19 ans. Deux ans plus tard, celui qui est aujourd’hui son mari et entraîneur l’a initiée à la boxe française, « mais dans ma catégorie, il y avait peu de compétition ». Alors que la boxe thaïe, plus populaire, compte plus de filles.

« Alors que j’étais timide et plutôt colérique, ce sport m’a permis de maîtriser mes émotions. La colère que j’avais en moi est évacuée. Pour gagner, la maîtrise de soi est essentielle. Sur un ring, il n’y a pas de place pour l’angoisse et l’énervement. Vraiment, je me sens bien dans ma peau. » Et le Muay Thaï l’a même amenée à faire de la médi-tation pour pouvoir se présenter devant ses adversaires dans des conditions opti-males. Ca forge le mental et aide dans la vie.

Le sourire facile, le verbe aisé, la communication passe facilement. Voyant ce que ce sport lui apporte dans le sens positif du terme, Ranini veut partager. Depuis quelque temps, elle a ouvert sa propre école à Bambous, où elle réside. « C’est juste pour les femmes et les enfants. Pour le moment, ils y en a une dizaine. Je sais d’où je viens et je sais ce que je suis devenue, comment je me sens et j’ai envie de partager », explique la boxeuse. Et cela sans rien en retour. Les cours sont offerts gratuitement.

OBJECTIF : CHAMPIONNE DU MONDELe club de Muay Thaï de Bambous et la

petite école de Ranini fonctionnent avec les moyens du bord. Faute de sponsors, ils doivent s’exercer sans tatami et jusqu’à récemment en pleine rue.

Et cela en a découragé plus d’un. « Il y a un vrai potentiel, non seulement à Bambous, mais partout dans le pays. Or, on laisse ça mourir bêtement et c’est dommage. C’est du gâchis », regrette Ranini. Même pour elle, c’est dur sur le plan financier. L’entraînement, avec ses deux coaches, Patrick et Josian, et la préparation, c’est une chose, mais l’aspect pécuniaire c’en est une autre.

Sa participation aux championnats du monde en Russie, en septembre dernier, était fortement hypothétique. Certes, il y

a eu un petit coup de main du ministère des Sports pour l’hébergement, mais c’était largement insuffisant. Sans l’apport d’amis et de la famille, elle n’aurait pas eu d’autres choix que de rester à la maison. Étrangement, alors que l’on parle d’aider les jeunes des quartiers pauvres à s’en sortir et qu’ils prennent leurs propres initiatives, le petit coup de pouce d’en-dehors ne suit pas.

Mais cela n’empêche pas d’avoir des objectifs. Les prochaines étapes sont le championnat d’Afrique et le champion-nat d’Australie, ensuite le championnat du monde. Objectif : « Je veux devenir championne du monde de ma catégorie… si les finances me le permettent ».

«Il y a un vrai potentiel, non seulement à Bambous, mais partout dans le pays. Or, on laisse ça mourir bêtement et c’est dommage. Un vrai gâchis »

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SPORT

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ÉRIC TRITONLe «bluesman», connu pour son

amour du pays, qu’il evoque dans ses chansons, raconte sa patrie.

PATRICK HILBERT // [email protected]

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MON ÎLE A MOI

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Qu’est-ce que vous aimez le plus à Maurice ?Son côté nature. Maurice est une île où on peut encore couper le courant, ne plus avoir de voiture et continuer à vivre bien. On n’a pas assez conscience de la chance que nous avons. Beaucoup de pays n’ont plus cette possibilité-là.

S’il y a quelque chose que vous effaceriez de votre pays, ce serait quoi ?Le communalisme, et l’hypocrisie aussi. Il faut diffuser le message de l’unité partout. Malheureusement, il y a des gens qui prônent le contraire. Même me concernant, certaines personnes disent pourquoi est-ce que Triton fait des incursions dans la musique indienne. Il y a des choses qui sont perturbantes. La culture est en retard à cause de cette manière de penser et c’est dommage.

L’endroit qui vous attire ?C’est le Sud et l’Est du pays, de Grand-Port à Grande Rivière en passant par Bois-des-Amourettes, Bambous-Virieux, Grand-Sable, Pointe-aux-Feuilles, Deux-Frères. Ces endroits ressemblent encore à l’Île Maurice authentique. Ils ne sont pas encore pollués par des hôtels et des gens qui érigent des grands murs pour nous empêcher de voir la mer. La mer, c’est bon pour la santé et le

Quel conseil lui donneriez-vous ?Allez faire de la pêche. Faites un tour en mer. Cela vous permettra de voir les choses d’un peu loin et vous décompresserez. Allez en pirogue avec un pêcheur. Vraiment décompresser, c’est ça. C’est l’occasion de réfléchir beaucoup.

Un artiste à écouter absolument ?Je n’en vois pas beaucoup. Découvrez les artistes locaux par vous-mêmes. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas.

Une marque mauricienne que vous aimez porter ?Je n’en porte pas, mais je trouve la marque Reality intéressante. Elle diffuse des messages de paix et de tolérance, mais aussi de bons conseils.

Ce qui vous manque le plus de votre pays quand vous êtes à l’étranger ?C’est la pêche. C’est un moment extraordinaire. Moralement, ça me fait beaucoup de bien.

Un restaurant à découvrir et pourquoi ?L’assiette du Pêcheur à Mahébourg avec ses plats typiquement mauriciens.

Votre Île Maurice idéale ?C’est quand tout le monde se dira Mauricien. Quand nous placerons l’humain avant tout le reste et pas tout le reste avant l’humain. C’est quand le mauricianisme aura droit de citer et que nous serons fiers de nos cultures, au pluriel. Au lieu de ça, chacun garde sa

culture jalousement pour soi, au lieu de faire un monde plus intéressant pour tous.

Un bon plat typiquement de chez nous à déguster ?Du riz sauté et du poisson salé, avec du satini. C’est incroyablement bon avec tomates. Plus local que ça, tu meurs... Et pour digérer ça, un bon alouda…

moral. Un des souvenirs qui me reste de mon enfance, c’était de voir la mer partout où nous allions. Je me sentais vraiment sur une île. Aujourd’hui, les gens s’intéressent davantage à « kass enn poz» dans un centre commercial. C’est un peu triste pour Maurice.

Que recommanderiez-vous a un étranger venant à Maurice ?Je lui conseillerais de découvrir le pays de l’intérieur. Je lui montrerais la vraie image avec ces gens bien simples, qui jouent aux dominos, aux cartes. J’éviterais les endroits touristiques, parce que ça, on les trouve sur toutes les îles.

Votre expression préférée ?« Tou dan lord. » Quand je dis ça, ça veut dire que tout va vraiment bien (Rires).

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MON ÎLE A MOI

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Le casualREVISITÉ

Leggings strech 3/4 rouge chinois composé d’un mélange de coton et de lycra.

Chaussures style ‘Platform Peep toe’ de la marque Carrano. Elles sont faites de cuir de nubuck en rouge sang.

Tunique sans manches de couleur gris fait de coton et de polyester.

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MODE

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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Ce concept réunit le casual, le casual smart et le chic. Un concept mixte qui regroupe les pièces tendances

portées par de jeunes adultes qui ont un certain goût pour les habillements pas trop extravagants

mais pour des vêtements travaillés à la perfection. Voyez en vous-même ces finesses sur les plastiques

de deux êtres perdus dans leurs mondes respectifs, lui, businessman, et elle, femme séduisante...

CONCEPT : JAVED SOBAH // [email protected]

PHOTOS / MANNEQUINS : HEAT GROUP

Vêtements : Red Snapper - Lemon Yellow.Chaussures : Carrano de Bella Donna.Lieu : Hennesy Park Hotel, Ébène.

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MODE

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Robe mini sans manches et ceintré aux imprimés léopard fait en

coton et lycra, bracelet assorti et Chaussures à talons ouvert et à

‘straps’ en cuir maron.

Chemise classique a rayure, couleur orange, veste

décontractée en coton. Pantalon en lin slim couleur beige mis sur

une paire de chaussures marrons en cuir de la marque Kheils.

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EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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Chemise manches courtes, près du corps, decontractée de couleur beige.

Tunique style marinière au cou ‘slash’ à rayures noir et blanc. Elle est fait d’un mélange de coton et de lycra.

Robe à double couche de vicecose. Elle est taillée et montée de façon à ressembler à un sari. Chaussures à talons et à ‘straps’ en cuir maron.

Polo shirt en coton de couleur turquoise mis sur un pantalon en lin slim et des chaussures en cuir blanc.

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MODE

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Page 82: Le Défi Life

Ensemble de deux pièces, veste et pantalon

en étoffe noir. Chemise manches longues

classique couleur noir.Gilet et lavallière en poly

satin gris.

Longue robe grise à bretelles près du corps. Elle porte une paire de

‘Summer Boots’ en cuir nubuck et ornée

de faux diamants.

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MODE

Page 83: Le Défi Life

Robe décoleté à pois sans manches faite d’un mélange de coton et de

lycra. Elle porte une paire de sandales en cuir ornées de roses noires et à talons

aiguilles de la marque brésilienne Ceconello.

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REPORTAGE

EDITION 1 DÉCEMBRE 2012 – MARS 2013

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Polo avec des rayures vertes et jupe mini de

couleur blanche. Sandales en cuir et à talons de la

marque Ceconello.

Du casual smart avec chemise classique

manches longues avec manchettes de couleur

rose. Cravatte super slim uni couleur lavande.

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Page 85: Le Défi Life

Il : Chemise légère à capuche ornée de lacets

verts fluo portée avec

un pantalon twill blanc à ‘bordcote’ bicolore

Elle: Robe ‘dip dye’ au jaune fluo pour créer un

effet dégradé.

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LA RÉFÉRENCE BIO POUR LA FAMILLE!

‘SHOW-OFF’

En ces temps ardents d’été, les après-midis des week-ends à la plage sont des must. Quoi de plus agréable que de porter des matières fraîches qui sont à la fois respectueuses de la nature et la peau. De plus, des pièces avec lesquelles l’on peut aussi frimer. La marque Show-Off, première ligne de vêtements 100% Bio imaginée par les stylistes d’Avant (Mtius) Ltée, vous permet ce luxe. Show Off vise la masse pour vulgariser le concept Bio à prix défiant toute concurrence. Show Off habille de 0 à 77 ans. Marquez la différence en famille, en faisant du ‘show off’, mais tout en restant au frais et en conformité avec la nature.CONCEPT : JAVED SOBAH // [email protected]

PHOTOS : JOËL CAPILLAIRE

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MODE

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Vêtements : Show Off Avant (Mtius) Ltée Factory Shop – Ébène Way et La Source, Quatre-Bornes

Lieu : La Prairie

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T-shirts en viscose coupés et cousus mis sur des pantalons twill coton.

Tunique coupée cousue à rayures jaune fluo et short en jersey élasthanne.

Polo empiècement col V bicolore, pantalon twill ‘bordcote’ bicolore.

Débardeur en coton, bicolore

teint au bleu turquoise sur une

jupe volant en coton élasthanne

Tshirt logo imprimé en coton

et gabardine coupe droite.

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Robe en jersey- coton-élasthanne avec un effet dégradé de jaune et de rose par la technique “dip dye”. Le tout décoré par un assemblage de fermetures à éclair.

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Débardeur à capuche bicolore et pantalon ‘twill bordcote’ bicoloreTop à rayures bicolores en jersey coton et shorty en mélange de coton- élasthanne.

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Robe sirène dos nu en coton blanc, découpée à la taille.

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T-shirt uni portant un logo ‘cœur’ et une jupe rose avec fleur appliquée, Combinaison corsaire jaune avec nœudT-shirt logo imprimé avec son gilet coton accompagné d’un mini sarouel

Combinaison corsaire orange avec nœud. Combinaison fleurie mais ‘smokey’

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Tunique boule bicolore rayée accompagnée d’un short 4 poches Bandeau rose assorti à fleurs

Ensemble bermuda bicolore & débardeur à capuche et trois tuniques Boule bicolore corsaire uni et logo

imprimé avec un bandeau à fleurs assorti qui peuvent être mis sur des collants ou short.

En haut : Débardeur à capuche et à impression accompagné d’un bermuda à ‘bordcote’ bicolore, robe blanche à bretelles et volant vert avec des fleurs cousues, robe bicolore à volants 2 en 1 avec impression, robe bicolore rayures avec ceinture unie et des volants. Robe tricolore, volants superposés et grosse ceinture bleue à la taille

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MODE

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«D urban est le podium alors que KwaZulu-Natal est le théâtre»,

aime-t-on dire dans cette capitale. Cela résume bien ce qu’est ce lieu. Principale ville du KZN, touchant la côte Est de l’Océan Indien, elle se démarque par son mélange ethnique. Bien que beaucoup plus évoluée sur

le plan infrastructurel que Maurice, principalement anglophone et moins chère à bien des égards, elle ne dé-paysera pas totalement le Mauricien qui s’y rend. Bordée par des cannes à sucre et l’Océan Indien, elle avait été choisie comme nouvelle patrie par des dizaines de milliers d’Indiens au XIXe et au début du XXe siècle. Quelques

générations plus tard, elle compte 20 % de descendants indiens et 9 % de Blancs comme citadins. Ce mélange en fait la plus métissée d’Afrique du Sud, et la plus tolérante aussi.

Pas étonnant donc que de nom-breux Mauriciens y ont trouvé refuge lorsque Maurice était pris dans les tensions de la période pré- et post-

«THE WARMEST PLACE TO BE»

Reflet des mille visages d’Afrique du Sud, Durban est aussi une grande terre d’accueil offrant mille et une distractions à ses visiteurs. À l’écart des autres grandes agglomérations de cet immense pays, il est probablement la plus authentique et la plus respectueuse de ses traditions.PATRICK HILBERT // [email protected]

DURBAN

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MAURICIENS D’AILLEURS

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indépendance. Plusieurs milliers de Mauriciens ou personnes de descen-dance mauricienne habitent toujours Durban. C’est d’ailleurs probablement pour cela qu’Air Mauritius opère des vols en passant par Johannesburg.

CENTRES COMMERCIAUX ET PRIX ABORDABLESLes dernières tendances à la mode se portent dans la rue et dans les lieux communs. Les habitants de la ville aiment en effet être branchés. On y res-sent même une certaine américanisa-tion. Il faut avouer qu’avec ses nom-breux centres commerciaux, dont le Gateway, le plus grand de cette partie du monde, et ses multiples rues march-andes, il y a de quoi s’équiper. À un prix abordable, en plus. Se restaurer, sortir en boîte, acheter des vêtements de marques ne coûtent pas nécessaire-ment plus cher qu’à Maurice. Et les loisirs sont plus variés et généralement bon marché.

La ville compte des dizaines de sites d’attraction pour les touristes et abrite plusieurs bâtiments historiques. Le somptueux et imposant hôtel de ville, qui a fêté son centenaire l’année dernière, illustre bien ce fait.

La Vallée des mille collines, située à quelques dizaines de minutes du cen-tre-ville, offre une scène indescriptible alors que l’Arts & Craft Village de cet endroit permet de replonger dans le passé, à une époque où les pratiques ancestrales zouloues étaient la norme.

En fait, les activités sont légion. Les plus casse-cou pourraient d’ailleurs être tentés par un saut à élastique du haut de l’arche qui surplombe l’immense stade Moses Mabhida.

Frappant également la gentillesse spontanée de beaucoup de citadins. Cela serait, selon Lyn Govender, directrice de Malule Safaris, inné. « La mentalité est d’être au service de l’autre. Concernant les gens qui tra-vaillent dans les services d’hospitalité, beaucoup d’accent est mis sur l’accueil. Des efforts sont d’ailleurs déployés au niveau de la formation. »

SORTIR À DURBAN : LA RÉPUTÉE FLORIDA ROADLe choix est vaste puisque les endroits branchés ne manquent pas. Une bonne partie d’entre eux se trouve sur la réputée Florida Road. Là-bas, restaurants et boîtes de nuit se succèdent. Une présence policière discrète fait que l’on peut y sortir en sécurité. Là encore, les attractions n’y manquent pas. Outre le Sea World Aquarium, l’uShaka Marine World, le Natal Shark Board ne manquera pas d’éblouir les enfants. Les adeptes du shopping trouveront leur plaisir au Gateway, le quartier indien de Durban, le Beachfront Market avec ses marchands artisanaux qui vous proposent des articles Zulu. Les magasins du centre-ville valent également le détour. Le stade Moses Mabhida est cité comme un des endroits préférés par les touristes grâce aux activités extrêmes qu’il propose chaque jour. Parmi, le saut à élastique. Visuellement plus spectaculaire, il y a la Vallée des 1 000 collines.

COMBIEN COÛTE LE VOL ?Air Mauritius opère plusieurs vols vers Durban, en passant par Johannesburg, par semaine. Les tarifs varient entre Rs 30 000 et Rs 65 000 toutes taxes comprises dépendant des places et de la saison, ainsi que du taux de change.

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MAURICIENS D’AILLEURS

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N ous n’avons pas voulu faire un comparatif pro-prement dit, mais plutôt

un tour d’horizon en toute objec-tivité des meilleurs « photophones » disponibles à Maurice. Malgré tout, le téléphone mobile qui em-barque la technologie la plus inno-vante au niveau de la photographie est le Nokia 808 PureView. Cet appareil est équipé d’un objectif de pas moins de 41 mégapixels. D’un autre côté, des appareils comme le Samsung Galaxy S III ou l’iPhone 5, qui sera commercialisé chez nous à partir du 21 Décembre, sont les références sur le marché des smartphones, proposent des appa-reils photos de très bonne qualité. Nous avons également considéré trois autres mobiles bien équipés niveau photographie que sont le LG Optimus 4X HD P880, le Sony Xperia S et l’HTC One X.

Les prix que nous donnons ont tous été pris chez un seul distributeur afin de faciliter la comparaison. Il est donc probable que d’autres enseignes affichent des tarifs différents.

De plus en plus de photographes en herbe délaissent les appareils photos numériques compacts et utilisent

leur smartphones pour prendre leurs clichés au quotidien. Cela peut s’expliquer par le gain de place, la possibilité de partager en ligne les photos facilement,

et également par la qualité croissante des appareils photos intégrés dans les smartphones. Les

constructeurs l’ont bien compris et le multimédia devient un argument de vente de ces smartphones

qui ont de plus en plus de fonctions.PATRICE DONZELOT // [email protected]

Ces téléphones qui vous font oublier votre appareil photo

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TECHNO

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PHOTO : KHATLEEN MINERVE

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NOKIA 808 PUREVIEWL’avantage majeur du Nokia 808 PureView, qui est également son principal argument de vente, est la très grande résolution de son ap-pareil photo. Celle-ci, bien supérieure à celle de la grande majorité des appareils photos du marché, permet des prendre des clichés d’une grande netteté et de zoomer à travers l’image sans déformer. Néanmoins, il néces-site un bon éclairage pour tirer partie de ces 41 mégapixels. D’ailleurs, lors de son lance-ment officiel à Maurice, des photos dignes d’appareils professionnels prises avec le Nokia 808 ont été présentées. Bien entendu, il y a derrière cela des éclairages profession-nels et de très bon photographes. Cet appa-reil joue dans la cour des meilleurs appareils photos avec une multitude de réglages pour les prises de vue. Son ergonomie est affaiblie par sa faible épaisseur, il glisse facilement entre les doigts lors des prises de vue.

Le Nokia 808 PureView est vendu à Rs 23 999 incluant la VAT.

IPHONE 5Le nouveau téléphone portable de la marque Apple reprend principalement les pro-priétés de son prédécesseur l’iPhone 4S. Tout d’abord, il offre une résolution de 8 mégapixels pour l’objectif principal, et de 1,2 Mégapixels pour un second objectif placé sur la face avant du téléphone. Ce dernier est utilisé pour les appels vidéo (FaceTime). Pour revenir à l’appareil photo principal au dos du téléphone, celui-ci accueille le filtre à infrarouge hybride. Cette technologie permet de bloquer les rayons infrarouges qui sont responsables de la détérioration des couleurs sur les photos. La lentille principale de l’objectif dorsal est en verre saphir. Notons qu’en comparaison avec le 4S, l’angle est plus large sur l’iPhone 5. Cela permet d’avoir une image plus large à la même distance du sujet. Comme pour un appareil photo compact, plusieurs réglages sont possibles comme notamment l’ISO qui permet de prendre des photos avec une faible luminosité mais avec une qualité amoindrie.

SAMSUNG GALAXY S IIISamsung est autant un fabricant de télé-phones portables que d’appareils photo, et cela se ressent lors de la prise de clichés avec le Samsung Galaxy S III. En effet, ce dernier est équipé d’un appareil photo d’une résolution de 8 mégapixels. Parmi les innovations photographiques proposées par la marque coréenne, on note la prise de clichés en mode rafale. Premièrement, ce système n’est pas si répandu que cela parmi les smartphones, mais en plus, le Samsung Galaxy S III choisit lui-même la meilleure photo parmi les clichés. Les personnes pressées ou les néophytes en photographie ne pourront passer à côté de la bonne image. Mal-heureusement, il faut bien lui trouver un défaut. Le Samsung Galaxy S III n’est pas équipé d’un véritable déclencheur pour les prises de vue. Celui-ci est remplacé par une touche sur l’écran tactile. La prise en main est donc moins instinctive, mais il est tout de même possible de gérer la mise au point sur différents plans.

Le Samsung Galaxy S III coûte Rs 26 999.

HTC ONE XHTC reste bon dans le secteur des appareils photo numériques intégrés dans les smart-phones. C’est notamment le cas avec ce HTC One X, même s’il n’est pas aussi récent que ses principaux concurrents comme le Nokia 808, l’iPhone 5 ou encore le Samsung Galaxy S III. Cet appareil bénéficie d’un objectif équi-pé d’une résolution de 8 mégapixels et d’une lentille à angle large. Cette dernière est idéale pour les prises de vue de paysage. Le flash qui équipe l’appareil photo du HTC One X s’adapte non seulement à la luminosité, mais également à distance avec le sujet. Parmi les défauts de l’HTC One X, la mise au point automatique est très aléatoire. Il connaît des difficultés à rendre net des sujets proches de l’objectif. Heureusement, une option permet de sélectionner la zone où la mise au point doit s’effectuer en laissant les autres floues.

L’HTC One X est vendu à Rs 25 999.

SONY XPERIA SLes téléphones portables de la marque Sony sont plus connus pour leurs atouts au niveau de leur lecteur MP3. Néanmoins, pour faire face à la rude concurrence, Sony équipe son Xperia S d’un objectif offrant une résolu-tion de 12 mégapixels, l’une des meilleures du marché. En terme de vitesse, la prise de vue est très rapide pour un téléphone. Parmi les réglages, Sony a opté pour la simplicité d’utilisation. Le Sony Xperia S propose moins de réglages que certains de ses concurrents, notamment au niveau des filtres. On trouve, entre autres, le réglage de l’exposition ou la balance des blancs. Le Sony Xperia S propose également la possibilité de prendre des clichés de panorama en 3D. L’appareil photo compte néanmoins un inconvénient, il s’agit de l’emplacement de son objectif au dos du téléphone. L’utilisateur a inconsciemment tendance à placer un ou plusieurs doigts dans le champ de l’objectif.

Le Sony Xperia S coûte Rs 23 999.

LG OPTIMUS 4X HD P880Derrière son nom à rallonge, LG Optimus 4X HD P880, se cache un smartphone de très bonne facture qui est moins connu que ses principaux concurrents mais tout aussi compétitif. Le LG Optimus 4X est doté d’un appareil photo dont la résolu-tion est de 8 mégapixels. Par ailleurs, de nombreux réglages sont disponibles comme celui du flash, de l’ISO et des tons de couleurs entre autres. Il est possible d’obtenir des images de bonne qualité avec une luminosité suffisante. La mise au point est, quant à elle, perfectible. L’appareil a des difficultés à trouver la netteté idéale car la mise au point automatique se remet à jour trop rapide-ment. Notons qu’un second objectif est placé sur la face avant avec une résolution de 1,2 mégapixels. Il est donc possible de faire de passer des appels vidéo.

LG Optimus 4X HD P880 est vendu à Rs 21 599.

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PLUS CONSENSUELLE QUE SENSUELLE

MG 6

Ça y’est! MG est de retour dans les concessions à Maurice. Cette marque coup de cœur, rachetée par des Chinois, devient une marque plus généraliste. Nous avons essayé pour vous la nouvelle MG 6, disponible depuis peu chez Iframac.PATRICE DONZELOT // [email protected]

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AUTOMOBILE

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L a marque britannique MG re-vient sur le devant de la scène avec de nouveaux véhicules. À

la grande époque de la marque, MG sig-nifiait Morris Garage en référence à un concessionnaire de véhicules Morris à Oxford, Royaume-Uni. Néanmoins après le rachat en 2005 de la marque par l’entreprise chinoise Nanjing Automobile Company (NAC), MG devient juridiquement l’acronyme de Modern Gentleman cars. Deux années plus tard, c’est une autre compagnie de l’Empire du Milieu qui acquiert MG, il s’agit de Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC). C’est à cette époque que la conception puis la production de nouveaux modèles déb-utent au Royaume-Uni pour le marché européen et en Chine pour les autres régions du monde, dont l’île Maurice.

À Maurice, c’est International Dealership Company (IDC), filial d’Iframac qui représente la marque MG. Nous avons pris le volant de la

nouvelle MG 6 en version berline. Au premier coup d’œil l’auto arbore un design contemporain sans fioriture ni révolution. La MG 6 reste une ber-line compacte de bonne facture et de moyenne gamme. Les sièges en cuir de la seule finition disponible à l’île Mau-rice ainsi que la caméra de recul sont surement les principaux éléments de luxe qu’on trouve dans l’auto. Notons tout de même que les plastiques du tableau de bord sont de bonne qualité, même si ce n’est pas le cas de certains autres dans l’habitacle.

Le confort est tout même bien présent à l’intérieur. Les sièges sont réglables électriquement et le volant est agréable au touché. Toujours à l’intérieur, au niveau des couleurs, le mot d’ordre est sobriété. Ce gris foncé

est adapté au style de l’auto sans pour autant, encore une fois, apporter la moindre touche d’originalité. Les pas-sagers arrières sont aussi bien installés que ceux à l’avant et tout le monde dispose de suffisamment de place dans le coffre pour envisager sereinement de faire les boutiques ou les courses sans soucis.

À l’extérieur, comme nous le di-sions plus haut, le dessin de l’auto est modern sans grande originalité. On apprécie les lignes rondes, notamment au niveau des feux et de la calandre. La hauteur de caisse assez importante donne une impression de sportivité. La sortie d’échappement est bizarrement élargie, mais ce n’est hélas qu’une ques-tion de design et non de performance. Le bruit de l’échappement ne suit pas, il reste plutôt discret.

Et maintenant, il est temps de faire tourner ce moteur de 1,8 litre et déployant 160 chevaux. Nous sommes agréablement surpris par la clé et le mode démarrage en poussant celle-ci dans son emplacement. Une fois démarrée, le moteur de la MG 6 est discret, on ne ressent aucun signe de sportivité. Ici, c’est la souplesse et le confort de conduite qui priment. On est dans une routière, pas dans une sportive, MG perd donc un peu de sa légende.

L’auto bénéficie d’un châssis de bonne facture et d’une bonne tenue de route. On se sent en sécurité à bord. Nous regrettons tout de même une direction plutôt dure. La boîte de vitesse est bonne mais pourrait encore

MOTEUR Cylindres 4Type En ligneSoupapes 16Cylindrée 1796 cm³ Puissance 160 ch à 5500 tr/minTransmission AvantCarburant EssenceBOITE DE VITESSE Type manuelleNombre de rapports 5PERFORMANCES Vitesse maximale 193 km/hAccélération (0 à 100 km/h) 8,4 sCouple 215 Nm à 4500 tr/minCONSOMMATION Intra-urbaine ncExtra-urbaine ncMixte 9,4 l/100km Emissions de CO2 174 g/km Contenance réservoir 62 l Autonomie 660 kmPOIDS/VOLUME Poids à vide 1 485 kg Volume du coffre 429 l ROUES Jantes Alliage 17 pouces

FICHE TECHNIQUE

être améliorée. Les passages de vitesses se font bien mais sans plus. De plus, à l’époque de l’économie d’énergie et des boites de vitesse de six voire sept rap-ports, celle de la MG 6 n’en compte que cinq. Néanmoins, il est vrai qu’à Mau-rice la sixième vitesse n’est pas souvent passée, la faute à nos routes.

Pour conclure, avec un tarif affiché à Rs 1,3 million, la MG 6 est une auto avec un bon rapport qualité prix. Grâce à cet argument ainsi qu’une bonne concep-tion britannique, la MG 6 peut rivaliser à Maurice avec des autos comme la Chevrolet Cruze, la Hyundai i30 ou la Renault Mégane par exemple. Un bon produit en somme.

Avec un tarif affiché à Rs 1,3 million, la MG 6 est une auto

avec un bon rapport qualité prix.

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LE RELAIS DES LODGES

CÔTÉ TERRE : L’EXIL LODGE

S is à Saint-Aubin, le relais des lodges est opérationnel depuis 2004. Au début, Andréa était un restaurant qui, par la

suite, a été converti en lodges. C’est à ce même moment que l’Exil a vu le jour. Depuis, le relais des lodges est l’un des bijoux du Sud. Les villas privées, d’un confort raffiné dans un cadre idyllique, sont idéales pour les amoureux de la nature, qui pourront profiter de la tran-quillité des lieux pour se ressourcer, tout en s’adonnant aux nombreuses activités qui y sont proposées.

Rustique et chaleureux, l’Exil, se situe au cœur d’un océan endémique, avec en point de mire la vallée du Sud et sa cascade naturelle qui ruisselle. Ces dix villas de style afro-contemporain, sont un havre de paix, isolé du

reste du monde. Entendre chanter les oiseaux, regarder voler les papillons, en sus de cette atmosphère sereine, les essences florales des arbres et des fleurs qui vous titillent les nar-ines, invitent à une ballade en pleine nature.

Indéniablement, l’Exil avec ses coteaux verdoyants, est synonyme de dépaysement. En couple ou en famille, une petite escale dans ce cadre pittoresque est le rendez-vous d’une expérience inoubliable. Même une randon-née à travers la forêt endémique jusqu’aux cascades au bas des lodges est proposée. Il est possible de se baigner dans ces cascades aux eaux claires.

Dans le fin fond du Sud sauvage se cachent entre les champs de cannes et les falaises donnant sur l’Océan Indien, les lodges Andréa. De l’autre côté, entre les coteaux verdoyants où serpentent des rivières et coule une cascades pittoresque, se situent les lodges Exil. Loin des bourdonnements et des activités journalières, le relais des lodges est un véritable havre de paix pour une escapade pour être en harmonie avec la nature. ADILA MOHIT // [email protected]

Rustique et chaleureux, l’Exil, se situe au cœur d’un océan endémique, avec en point de mire la vallée du sud et sa cascade naturelle qui ruisselle.

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ESCAPADE

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CÔTÉ MER : L’ANDRÉA LODGE

E ntre ciel et mer, Andréa, qui se trouve au bord de la falaise, flirte avec l’horizon marin. Lodges, piscine et restaurant,

avec ses chefs expérimentés en cuisine mauric-ienne, est magique et enchanteur. Encore une fois, c’est le dépaysement assuré.

Les lodges d’Andréa, dans son écrin de ver-dure, est composé de dix villas, d’un style raffiné a une vue imprenable sur «La Roche qui pleure», qui lorgne l’Océan Indien. Le cadre parfait pour les lunes de miel ou pour se ressourcer en toute sérénité. Les balades et l’appel du vent, font le charme des lieux. D’ailleurs, des randonnées avec des guides expérimentés sont proposées. Parcourir les falaises à Andréa jusqu’à la Roche qui pleure. Outre cela, les amateurs de balades en nature peuvent faire la traversée de la rivière des Anguilles, tout en suivant les falaises le long du lit-toral sud. Des fascinantes balades sur un quad aux alentours des falaises, des champs de cannes et la nature sauvage sont proposées.

Les personnes peuvent se dorer autour de la piscine tout en savourant la vue à couper le souf-fle des eaux émeraude des mers du Sud. Il y a, de plus, les services d’un Spa disponibles sur rendez-vous aux Lodges, prodigués par des masseurs professionnels et expérimentés pour hommes et femmes. Andréa et Exil sont des lieux idéaux pour un mariage intime, aussi bien que pour des fonc-tions officielles, conférences et team building.

Pour un séjour inoubliable au relais des lodges, de décembre 2012 à janvier 2013, le tarif est de Rs 3 170 pour le ‘half double rate, alors que pour le single rate, il faut compter Rs 4 110. Alors que pour les enfants de moins de trois ans, c’est gratuit. Et, pour les enfants de 3 à 12 ans partageant la cham-bre des parents, le tarif est de Rs 800 par enfant.

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OÙ SORTIR ?

LONG BEACHL’ancien Sugar Beach Hotel, devenu le Long Beach, situé à Belle-Mare, est ouvert aux Mauriciens de tous bords pour des soirées au top. Le Shores Bar, c’est l’endroit où il faut être pour se relaxer dans une atmosphère tropicale après une longue semaine de boulot et de stress. Le bar recrée une atmosphère d’une place de centre-ville qui s’étire jusqu’à la plage. Un DJ s’occupe de l’animation musicale. L’autre point fort de Shores est sa grande sélection de boissons, dont une sélection de cocktails tropicaux créatifs, réalisés à base d’alcool et d’ingrédients locaux. Pour ceux qui souhaitent quelque chose de plus calme en journée, il y a le Tides Bar qui donne à la fois sur la piscine et la plage. Au menu : des rafraîchissements du monde entier, dont les fameux cocktails locaux à base des meilleurs rhums mauriciens. La carte du déjeuner est composée d’un menu varié. Mais pour les fêtards, il y a le Bombora. Celui-ci se démarque par un design moderne et des équipements « dernier-cri » pour vous faire danser aux sons de la musique électronique.

HENNESSY PARK HOTELLa « happy hour » du Hennessy Park Hotel est le nouvel endroit où il faut être vu à Ebène en peu de temps. Il est surtout fréquenté par les jeunes employés des banques, centres d’appels et compagnies de Business Process Outsourcing de la Cybercité d’Ebène. L’hôtel est d’ailleurs situé en plein cœur de cette nouvelle ville. Am-biance, convivialité dans un endroit au design rafraichissant et moderne, c’est ce qu’offre ce lieu.

PLANET SECURITY

Email: [email protected] [email protected]

116, Royal Road, Beau Bassin, Mauritius Tel: 773 3388 / O ce 292 0388

KIT INCLUDES1 DVR + 4 CAMERAS

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OÙ SORTIR ?

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LE C BEACH CLUB C’est le nouvel endroit branché de la région Sud du pays. Le C Beach Club, situé sur le Domaine de Bel-Ombre, est connu pour ses soirées de folie. Posé sur le front de mer et à côté des hôtels Le Telfair et Awali, le C Beach Club allie modernité et exotisme pour un moment agréable de détente. Outre le Lounge Bar, le C Beach Club c’est aussi deux res-taurants (Le Cyan et le resto de la plage). Sans oublier la « boathouse » pour des activités nautiques du-rant la journée et le Cool Teens Club avec ses infrastructures hi-tech et ses programmes quotidiens.

PATCH ‘N PARROTSi vous voulez siroter une bonne bière entre potes en regardant un match de foot ou de rugby sur très grand écran, l’endroit que vous ap-précierez certainement est le Patch ‘n Parrot, à Pointe-aux-Canonniers. Avec ses accents britanniques, ce bar propose des cocktails, des sceaux à bière, du vin et autres bois-sons alcoolisées et non-

alcoolisées. Et pour calmer votre faim, il y a toujours une variété d’une dizaine de sorte de pizzas cuites au feu de bois.

JULIE’S CLUBPour de la musique live et du karaoké, le Julie’s Club est la référence de la région Nord. Situé à Pérey-bère, l’endroit offre de la convivialité et une bonne ambiance pour

un moment agréable entre amis. La particularité de ce bar est également sa clientèle très hétéroclite, puisqu’il permet aux Mauriciens, expatriés et tour-istes de se rencontrer. Des musiciens et groupes mauriciens connus sont régulièrement invités pour égayer la soirée.

LE SUFFRENLes « Happy Hours » de l’hôtel Le Suffren, à Port-Louis, sont devenues une référence. Depuis plusieurs années maintenant, son bar est LE lieu de rendez-vous des jeunes branchés de l’île. Des soirées spéciales et à thèmes sont régulièrement organisées pour la plus grande joie du public.

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