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Ministère de l’Éducation et de la Formation Le curriculum de l’Ontario 9 e et 10 e année Français 1999

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Ministère de l’Éducationet de la Formation

Le curriculum de l’Ontario9e et 10e année

Français

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Table des matières

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

La place du programme-cadre de français dans le curriculum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Le programme-cadre de français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Les cours offerts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Les attentes et les contenus d’apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Les méthodes pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Les domaines d’étude et l’enseignement du français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

La notion de texte, la typologie des textes et les genres de textes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Cours :Français, 9e année, cours théorique (FRA1D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Français, 9e année, cours appliqué (FRA1P) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Français, 10e année, cours théorique (FRA2D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Français, 10e année, cours appliqué (FRA2P) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Quelques considérations concernant la planification des programmes de français . . 55

Grille d’évaluation du rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

An equivalent publication is available in English under thetitle The Ontario Curriculum, Grades 9 and 10: English, 1999.

Cette publication est postée dans le site Web du ministère del’Éducation et de la Formation à l’adresse Internet suivante :http://www.edu.gov.on.ca

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Introduction

Le curriculum de l’Ontario, 9e et 10e année – Français, 1999 sera mis en œuvre à partir de septembre 1999 dans les classes de 9e année et à partir de septembre 2000 dans les classes de10e année des écoles secondaires de l’Ontario. Le présent document remplace ce qui se rapporteau français en 9e année dans Le programme d’études commun – Politiques et résultats d’apprentissagede la 1re à la 9 e année, 1995, de même que les sections se rapportant à la 10e année dans ledocument intitulé Programme-cadre de français, cycles intermédiaire et supérieur et cours préuniversitairesde l’Ontario, 1987.

Les renseignements communs à tous les programmes-cadres sont publiés dans un documentcomplémentaire, Le curriculum de l’Ontario, 9 e et 10 e année – Planification des programmes etévaluation, 1999. Cette publication est également postée dans le site Web du ministère, àl’adresse suivante : http://www.edu.gov.on.ca.

La place du programme-cadre de français dans le curriculum

Les principaux objectifs du programme-cadre de français portent sur le perfectionnement descompétences langagières ainsi que sur la transmission d’une culture accordée à notre temps.Dans la classe de français, on vise à développer les capacités de communication afin que l’élèvepuisse bien maîtriser la langue. En ce qui concerne la culture, on mise principalement sur lalittérature, mais pas uniquement ni exclusivement. Une étude des repères culturels ne sauraitêtre complète si elle ne comprenait une étude de l’audiovisuel, des médias et des communica-tions par Internet.

La langue étant au cœur de tous les apprentissages, on peut considérer l’enseignement dufrançais comme le fondement et le complément de toutes les autres matières. La langue estessentielle au développement de la pensée et de la créativité. Il faut des mots et une structurepour nommer ses perceptions, les préciser et les interpréter. Il faut un vocabulaire varié et une maîtrise de la syntaxe pour donner forme à de nouvelles idées, les décrire et les expliquer.Il faut connaître les mots justes et les structures logiques pour trouver des solutions à des pro-blèmes et communiquer clairement ses trouvailles. En retour, ces efforts pour exprimer lemieux possible ce que notre esprit perçoit et conçoit enrichissent la langue et la pensée.

Étant donné l’importance de la langue pour un apprentissage optimal dans toutes les matières,on ne saurait trop insister sur l’aide que peut apporter le personnel enseignant des autres disci-plines. La responsabilité de la maîtrise de la langue n’incombe pas uniquement aux professeursde français. Cette responsabilité est partagée par tout le corps enseignant, qui pourra guiderl’élève dans ses efforts pour s’exprimer avec justesse. Ce souci de la langue, d’ailleurs, ferapartie intégrante des cours interdisciplinaires, lesquels combinent deux ou plusieurs matières.Les politiques et les procédures applicables à cet égard sont présentées dans un programme-cadre distinct régissant l’élaboration des cours interdisciplinaires.

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Le programme-cadre de français du secondaire s’inscrit dans la même lignée que celui de l’élé-mentaire. Tout comme à l’élémentaire, on enseigne avec rigueur la grammaire et la syntaxe.Ces notions ont été introduites très tôt de sorte qu’à l’élémentaire l’élève a vu tout l’essentielà cet égard. Au secondaire, une récapitulation des notions les plus difficiles s’impose. Mais ilest également temps d’axer davantage cet enseignement vers une grammaire du texte afin dedonner à l’élève les outils qui accentueront la cohérence de ses textes, car l’orthographe, lagrammaire et la syntaxe ne peuvent garantir à elles seules la compétence à communiquer effi-cacement. Il faut aussi savoir comment organiser son texte et c’est là-dessus qu’en écriture leprogramme-cadre du secondaire insistera. Dans les autres domaines, on poursuit aussi le travailamorcé à l’élémentaire en introduisant des contenus plus complexes, tels que l’étude d’œuvresclassiques, c’est-à-dire d’œuvres de qualité écrites à diverses époques. Par ailleurs, au secondaire,on a ajouté un nouveau domaine d’étude, soit les technologies de l’information et de la communication, afin de rendre compte des nouvelles pratiques culturelles.

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Les cours offerts

Le présent document décrit quatre cours de français, soit deux pour la 9e année et deuxpour la 10e année. Ces quatre cours sont répartis selon le type théorique ou appliqué.L’élève choisit entre ces deux types de cours selon, notamment, ses préférences. (Pour en savoirdavantage à ce sujet, veuillez consulter le document complémentaire intitulé Le curriculum del’Ontario, 9e et 10e année – Planification des programmes et évaluation.)

Pour recevoir son diplôme d’études secondaires de l’Ontario, l’élève doit obtenir quatre créditsde français, dont un en 9e année et un en 10e année. Le présent document présente quatrecours qui permettent à l’élève d’obtenir les deux crédits obligatoires en français de la 9e et 10e année. D’autre part, en français, on ne peut offrir de cours n’ouvrant droit qu’à des demi-crédits.

Année Cours Type Code Crédit Cours préalable*

9e année Français Théorique FRA1D 1

9e année Français Appliqué FRA1P 1

10e année Français Théorique FRA2D 1 Français, 9e année, cours théoriqueou appliqué

10e année Français Appliqué FRA2P 1 Français, 9e année, cours appliqué ou théorique

* Des cours préalables ne sont indiqués dans le présent document que pour la 10e année (on les précisera égalementpour la 11e et 12e année dans le document s’y rapportant).

Les attentes et les contenus d’apprentissage

Les cours de ce programme-cadre sont organisés en fonction d’attentes et de contenus d’apprentissage. Les attentes et les contenus d’apprentissage définissent, pour la fin de chaqueannée, les connaissances et les habiletés que les élèves doivent acquérir et démontrer dans leurtravail en classe, leurs recherches ainsi que dans les tests et lors d’activités qui servent à mesureret à évaluer leur rendement.

À chaque domaine du programme-cadre correspondent des attentes et des contenus d’appren-tissage. Les attentes décrivent en termes généraux les connaissances et les habiletés dont lesélèves doivent pouvoir démontrer l’acquisition à la fin de chaque cours. Les contenus d’apprentissage décrivent en détail ces connaissances et ces habiletés.

Exception faite du domaine des nouvelles technologies, les contenus d’apprentissage sontrépartis en plusieurs rubriques. Cette répartition ne constitue pas un cloisonnement des con-tenus d’apprentissage en plusieurs catégories distinctes. Elle a simplement pour objet d’aiderl’enseignante ou l’enseignant à mieux cibler son enseignement et à planifier les activités d’apprentissage proposées aux élèves.

Le programme-cadre de français

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Plusieurs des contenus d’apprentissage comprennent des exemples entre parenthèses. Cesexemples illustrent la portée de l’apprentissage ou le degré de complexité recherché. Il ne faut pas les considérer comme des listes exhaustives ou obligatoires des notions proposées.Ces exemples ne sont donnés que pour guider le personnel enseignant et lui donner une idéeplus précise de la signification d’un contenu d’apprentissage.

Les méthodes d’enseignement

Les méthodes pédagogiques en français sont fondées sur l’approche communicative. S’il estvrai que l’on préconise un enseignement rigoureux de la grammaire, cet enseignement ne doitpas se faire hors contexte. En effet, les exercices répétitifs se sont souvent révélés non seule-ment ennuyeux mais également inefficaces. L’élève a besoin d’apprendre dans des situations decommunication authentiques. C’est ainsi qu’il ou elle peut le mieux perfectionner seshabiletés à écrire, et cela si son projet d’écriture répond à des besoins réels. Il en va de mêmepour les autres domaines que sont la lecture, la communication orale et les nouvelles technolo-gies. Cependant, pour ce qui est de la littérature, il faut transmettre un savoir qui ne peutrelever d’expériences authentiques; il faut alors donner à l’élève l’occasion d’étendre ses hori-zons culturels et intellectuels en lui proposant des lectures sur divers thèmes et de différentesépoques.

Les domaines d’étude et l’enseignement du français

La matière dans les cours de français se répartit en quatre domaines : la lecture, l’écriture, lacommunication orale et les technologies de l’information et de la communication. Ces quatredomaines ne s’enseignent pas de façon isolée; ils se renforcent et se complètent pour permettreà l’élève de maîtriser toutes les notions du cours de français.

Il importe de proposer une grande variété de textes courants et littéraires à l’élève. D’une part,celui-ci ou celle-ci doit pouvoir explorer différents genres de textes courants qui relèvent dudomaine de l’information, de l’opinion et du monde technique, afin qu’il ou elle puissemaîtriser la plus grande partie des communications du quotidien. D’autre part, il est tout aussiimportant de lui permettre d’explorer le domaine de la création à travers des textes littérairesafin qu’il ou elle puisse enrichir son imaginaire et apprécier l’esthétique du langage.

L’enseignante ou l’enseignant mise sur le processus de lecture pour aider l’élève à tirer pleine-ment parti de ses lectures. Ce processus de lecture se compose des cinq étapes suivantes :

Prélecture. L’élève se donne un but précis (p. ex., se divertir, s’informer). Il ou elle fait appelà ses connaissances antérieures et prévoit le contenu. Pour se faire une bonne idée du con-tenu, l’élève examine le document et divers indices tels que la table des matières, l’index, lerésumé à l’endos, la division en paragraphes ou en chapitres.

Lecture. L’élève construit le sens du texte en ayant recours à une gamme de stratégies pourle décoder (p. ex., les indices sémantiques, syntaxiques et morphologiques) et en adaptantsa manière de lire selon son intention (p. ex., une lecture rapide, en survol ou en diagonale,ou encore une lecture attentive).

Révision. L’élève retourne en arrière pour reconstruire le sens du texte, en reconstituer lecontenu et réviser ses stratégies de lecture.

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Interprétation. L’élève dégage mentalement le sens général du texte, repère les caractéris-tiques du genre de texte, retourne sur certains points, prévoit le déroulement de l’histoire,relit et fait des inférences.

Intégration. L’élève réagit au texte de façon positive ou négative, le résume ou l’explique.Il ou elle établit des liens entre les informations tirées de ses lectures et ses expériences ouses apprentissages dans diverses matières. L’élève fait un examen critique du texte, tire desconclusions et transpose le contenu dans un autre contexte.

Le processus d’écriture se révèle également très utile à l’élève. La démarche qui lui est proposéepeut se diviser en cinq étapes :

Préécriture. L’élève explore le sujet choisi, recherche des idées et détermine de façon précisela situation de communication. Il ou elle prépare un plan et rédige une première ébauche.

Rédaction. L’élève rédige un texte en bonne et due forme en se servant des idées qu’il ouelle a retenues à l’étape précédente. Il ou elle tient compte de la situation de communica-tion dans sa rédaction.

Révision. L’élève remanie son texte. L’objectif est d’affiner les idées, d’ajuster la structuredu texte et d’améliorer la syntaxe des phrases.

Correction. L’élève rectifie ses erreurs d’orthographe, d’accord et de ponctuation.

Publication. L’élève met au propre son texte et y intègre des éléments visuels.

La notion de texte, la typologie des textes et les genres de textes

Le présent programme-cadre renvoie à la notion de texte dans l’énoncé des attentes et descontenus d’apprentissage. Par «texte», on entend ici tout message oral ou écrit qui constitue unacte de communication, ce qui comprend également les autres composantes du message tellesque le ton de la voix, l’expression du visage, la typographie ou la mise en pages.

Le texte, dans toute sa diversité et sa complexité, constitue l’objet d’étude principal du programme-cadre de français. Cette grande diversité, cependant, commande un classement.La typologie proposée ici vise à faire ressortir les caractéristiques de structure et de langue d’un texte pour en faciliter l’étude. Il s’agit d’abord et avant tout d’un instrument pédagogique,plutôt que d’un objet d’étude pour les élèves, qui permet de souligner certaines régularités decomposition ainsi que les caractéristiques linguistiques et stylistiques communes à des caté-gories de textes.

D’après les plus récentes recherches, on classera les textes selon les cinq catégories suivantes :les types narratif, descriptif, explicatif, argumentatif et dialogal. Il est à remarquer que les textespoétiques ne constituent pas un type en soi, car ils peuvent être associés à n’importe quel type.D’autre part, dans le présent programme-cadre, puisque l’étude porte essentiellement sur lestextes dramatiques pour ce qui est du type dialogal, on ne fait aucune référence au type dialogal en tant que tel dans les cours.

Les cinq types de textes se distinguent principalement par leur structure et leur fonction, soitl’intention de communication. Ainsi, les textes descriptifs répondent à la question «quoi» et seveulent un reflet précis d’une réalité. Les textes explicatifs visent surtout à faire comprendre lepourquoi des choses. Quant aux textes argumentatifs, ils s’attachent à convaincre. Les textes

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narratifs, eux, relatent une histoire. Pour ce qui est du type dialogal qui est fondé sur desparoles, nous avons vu que nous nous concentrerions sur les textes dramatiques, lesquelsutilisent le dialogue et le jeu d’acteurs pour raconter une histoire.

Il existe peu de textes qui soient strictement d’un seul type. Plusieurs, comme le roman, com-portent des passages qui les rattachent à différents types. Par ailleurs, on ne peut classer lespoèmes de façon absolue : certains s’apparentent au type narratif, d’autres sont descriptifs, etplusieurs défient tout classement. Cependant, dans la plupart des cas, on observe qu’un typedomine et on classera un texte selon le type qui prévaut.

Chacun des cinq types peut être mis en relation avec la notion de genres de textes. C’est au fildes ans que le genre, tel que le roman ou l’essai, s’est constitué à partir de formes convention-nelles. La typologie retenue dans le programme-cadre de français renvoie à la fois au genre etau type de texte. Non seulement l’élève apprend ce qui caractérise un genre comme l’édito-rial, mais il ou elle peut aussi percevoir les caractéristiques reliant ce genre à tous les autresgenres qui appartiennent au même type de textes, tels que la chronique et l’essai.

Les cinq rubriques suivantes devraient éclaircir davantage les liens entre le type de texte et legenre de textes.

Le texte descriptif. Dans un texte descriptif, l’auteur indique comment est un objet, unpaysage, un lieu, une atmosphère, un être, une action, un événement, une situation, un con-cept, une procédure, un processus, un fonctionnement. Appartiennent notamment à ce type leportrait de personnalité, le compte rendu d’un événement sportif, la définition d’un diction-naire, l’itinéraire d’un parcours, le mode d’emploi d’un appareil, l’organigramme d’une com-pagnie ou les règlements de l’école.

Le sujet peut être décrit par l’énumération de ses propriétés, de ses qualités ou de ses parties.On peut aussi le situer dans le temps, dans l’espace ou en fonction d’autres éléments. Pourfaire cette mise en relation, on peut avoir recours à des procédés tels que les comparaisons etles métaphores.

Le texte explicatif. À travers ce type de texte, l’auteur s’attache à expliquer le pourquoi d’unphénomène, d’un fait, d’une affirmation. L’article de vulgarisation scientifique, l’article de fondet le manuel scolaire relèvent de cette catégorie, car ils répondent à des questions de com-préhension, du genre «Pourquoi cette guerre a-t-elle eu lieu?», «Pourquoi ce phénomènephysique se produit-il?». De même, si une ou un élève donne les raisons de ses affirmationsafin de les faire comprendre, il ou elle produit alors un texte explicatif.

La structure du texte explicatif permet une certaine souplesse. Généralement, l’introductionprésente le sujet de l’explication et expose les aspects qui appellent des explications. Suit unephase explicative qui s’articule autour de formulations reliées au «parce que». Quant à la phaseconclusive, elle est facultative; le plus souvent, il n’y a pas de conclusion.

Le texte argumentatif. Dans un texte argumentatif, l’auteur présente l’opinion qu’il veutdéfendre, soit sa thèse, et cherche à convaincre le destinataire de la justesse de ses idées. Il justi-fie son opinion à l’aide d’arguments, ou de preuves. L’essai, l’éditorial, le pamphlet notammentsont des textes argumentatifs.

La structure d’un texte argumentatif requiert généralement plusieurs paragraphes. Dans l’in-troduction, on présente le sujet et, dans le développement, on expose les arguments, les contre-arguments et les conclusions secondaires. Pour finir, l’auteur reformule sa thèse et peut aussiélargir le débat.

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Le texte narratif. Ce qui caractérise le texte narratif, c’est la présence d’au moins un person-nage qui pose des actions dans le temps et l’espace. Quantité de textes littéraires sont de typenarratif : le conte, la légende, la fable, la nouvelle, le roman d’aventures, le roman de science-fiction, le roman policier, etc.

La structure d’une narration s’articule généralement autour de cinq étapes : la situation ini-tiale, l’élément déclencheur, les péripéties, le dénouement et la situation finale.

Le texte dramatique. La pièce de théâtre et la saynète sont des textes dramatiques, car ces textessont fondés sur des dialogues et prévoient que l’histoire sera illustrée par des acteurs. Engénéral, ils adoptent la structure de la narration, soit une situation initiale, un élémentdéclencheur, des péripéties, un dénouement et une situation finale.

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Français, 9e année, cours théorique (FRA1D)

Dans ce cours, l’élève développe ses compétences langagières par la lecture et l’écriture dedivers textes, ce qui lui permet d’approfondir ses connaissances des textes narratifs et descriptifset d’explorer les textes explicatifs. L’élève acquiert une plus grande aisance en communicationorale en faisant diverses présentations. En littérature, il ou elle interprète le sens de quelquesœuvres contemporaines ou d’une époque antérieure, examine une œuvre du Canada françaiset des ouvrages du Moyen Âge et de la Renaissance afin d’acquérir des repères culturels etdécouvre les règles de la versification en étudiant divers textes poétiques. Dans le cadre dedivers projets de recherche, l’élève apprend à se servir des technologies de l’information et de lacommunication.

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Lecture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• démontrer sa compréhension d’une variété de textes courants et littéraires, dont une œuvredu Canada français et des œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance.

• décrire l’organisation et les caractéristiques d’une variété de textes, notamment des textesnarratifs, descriptifs et explicatifs.

• préciser le sens d’un texte en y relevant les éléments d’ordre lexical, syntaxique et stylistique.

• justifier sa réaction à un texte en en commentant le contenu, l’organisation et le point de vue.

• utiliser les méthodes appropriées pour lire efficacement un texte.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Interprétation

– construire le sens de divers textes narratifs(p. ex., roman, récit de voyage, récit de vie,conte, légende, nouvelle littéraire).

– identifier des points de repère historiqueset culturels importants en lisant en françaiscontemporain, de façon intégrale ou enextraits significatifs, des œuvres du MoyenÂge et de la Renaissance.

– identifier des points de repère socio-culturels de la francophonie ontarienne etcanadienne en lisant une œuvre marquantedu Canada français.

– interpréter des textes poétiques de diverses époques et de différents genres (p. ex., fable de Jean de La Fontaine;poème de Victor Hugo ou de JacquesPrévert; chanson de Yves Duteil, deMichel Rivard ou de Paul Demers).

– interpréter divers textes descriptifs etexplicatifs pour s’informer sur différentssujets, y compris l’actualité (p. ex., articled’encyclopédie, article de vulgarisation scientifique, article de journal ou de revue,brochure d’information).

– lire des textes techniques et administratifs(p. ex., consignes pour une tâche, règle-ments de l’école).

Contenu et organisation

– déterminer les composantes de la situationde communication d’un texte courant,c’est-à-dire l’émetteur, le récepteur,l’intention, le contexte et le message.

– relever les caractéristiques d’un texte narratif, descriptif et explicatif.

– identifier les caractéristiques de diverstypes de poèmes ou de chansons (p. ex., sonnet, ballade, épigramme,calligramme, haïku, poème en prose).

– préciser les référents d’un texte (p. ex., parrapport aux événements, au temps, auxlieux, aux personnages, aux objets).

– faire des inférences pour approfondir lesens d’un texte.

– établir des liens entre sa réalité et le con-tenu d’un texte (p. ex., en faisant des rap-prochements ou des comparaisons, en relevant des divergences).

– justifier sa réaction par rapport aux idéesdéfendues dans un texte ou aux valeursqui y sont véhiculées.

– réinvestir les connaissances acquises dansdes activités de prolongement (p. ex.,réaliser un mini-sondage sur un sujet controversé de l’actualité).

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– décrire l’influence d’une époque sur uneœuvre littéraire.

– établir, s’il y a lieu, des liens entre labiographie d’un auteur et le contenud’une œuvre littéraire.

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte narratif :– déterminer le point de vue de la narra-

tion : narrateur omniscient, narrateurparticipant, narrateur témoin;

– situer le déroulement de l’action dans l’espace et le temps;

– décrire les principaux personnages;– expliquer les motivations et l’évolution

des principaux personnages;– résumer le récit en précisant les éléments

clés et en retraçant la chronologie desévénements;

– dégager le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, la situation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte descriptif (y compris le texte tech-nique ou administratif) :– dégager les propriétés, les qualités ou les

parties de ce qui est décrit (p. ex., objet,personne, paysage, lieu, situation,processus);

– reconnaître l’ordre de présentation deséléments (p. ex., selon une progressiondans le temps, dans l’espace ou dugénéral au particulier ou l’inverse).

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte explicatif :– formuler l’idée maîtresse, le phéno-

mène ou la réalité, le thème ou la problématique;

– définir le besoin d’explication auquel letexte répond;

– repérer les procédés explicatifs (p. ex.,définition, comparaison, recours à desexemples, reformulation ou périphrase);

– dégager le plan, c’est-à-dire déterminer :– le sujet de l’explication dans

l’introduction;– l’ordre des explications et leur

agencement (p. ex., en fonctiond’une énumération, de comparaisonsou de rapports de cause à effet);

– et, s’il y a lieu, le type d’information donnée en conclusion.

Procédés

– expliquer comment les éléments de lamise en pages aident à comprendre le sensd’un texte (p. ex., la disposition des titreset des sous-titres; la typographie des notesen bas de page ou des encadrés dans lamarge; la mise en relief par l’utilisation dela couleur; l’illustration de données pardes tableaux ou des images).

– expliquer le sens des mots nouveaux parl’examen des indices morphologiques etétymologiques (p. ex., le préfixe grec«mono» signifiant «un seul», on peut endéduire le sens des mots «monologue» et«monocorde»).

– trouver la prononciation et le sens desmots nouveaux et des expressions nou-velles en consultant des ouvrages deréférence imprimés ou électroniques.

– identifier le registre de langue et en préciser les caractéristiques.

– repérer les mots et les expressions d’unchamp lexical utilisés par un auteur pourcréer des effets particuliers.

– effectuer une analyse grammaticale etlogique pour mieux comprendre les liensentre les différentes idées d’un texte (p. ex., en précisant la nature, la forme etla fonction des mots; en établissant les rap-ports qui existent entre les mots et lespropositions; en examinant le rôle de laponctuation).

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– expliquer l’emploi des marqueurs de relation qui expriment la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– expliquer l’emploi des organisateurstextuels qui assurent la continuité et laprogression dans un texte.

– expliquer ce qui contribue à la cohérenced’un texte, soit le recours aux détermi-nants, aux pronoms, aux substituts lexi-caux, aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels.

– définir certaines caractéristiques de la ver-sification française (p. ex., vers, mètre,césure, rime, rythme, octosyllabe, décasyl-labe, alexandrin, vers libres, strophe, cou-plet, refrain, tercet, quatrain, envoi).

– expliquer de quelle façon un auteur utilisecertains procédés stylistiques pour créerdes effets particuliers (p. ex., le recours àdes figures de style pour surprendre,émouvoir, mettre en relief; l’utilisation du rythme et de la sonorité pour créer uneffet poétique dans un texte en prose;la création d’un champ lexical autourd’une notion pour insister sur une idée;la variation du type de phrase pour retenirl’attention).

Méthodes de travail

– utiliser les éléments paratextuels pourguider sa lecture et sa recherche d’infor-mation (p. ex., table des matières, index,résumé, date de publication).

– appliquer diverses stratégies de lectureselon le texte et les objectifs poursuivis (p. ex., lecture en diagonale, lecture atten-tive, relecture de certains passages, liste dequestions clés établies au préalable, prisede notes).

– consulter divers ouvrages de référencepour approfondir sa compréhension d’untexte (p. ex., vérifier dans un dictionnairevisuel les composantes de l’armure d’unchevalier).

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Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• rédiger différents textes courants et littéraires, notamment des textes narratifs, descriptifs et explicatifs.

• rédiger des textes cohérents et bien structurés en adaptant le contenu et le style en fonctionde l’intention, des destinataires, du contexte, du genre de texte et de l’effet recherché.

• appliquer les notions grammaticales, syntaxiques, orthographiques, lexicales et stylistiquesappropriées pour assurer la correction de ses textes.

• appliquer les méthodes de travail appropriées pour mener à bien un projet de recherche et de rédaction.

• utiliser les technologies appropriées pour produire ses textes.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Production

– rédiger de courts textes narratifs qui con-tiennent des dialogues et des descriptionspour créer un univers imaginaire (p. ex.,récit d’aventures, récit de vie, conte,légende).

– rédiger divers textes poétiques pourexprimer sa créativité et explorer l’esthé-tique du langage (p. ex., poème rimé,chanson).

– rédiger des textes descriptifs et explicatifssur différents sujets, y compris l’actualité(p. ex., portrait, résumé, exposé, compterendu, reportage).

– rédiger des textes personnels pourexprimer sa réalité, ses idées, ses opinionset ses sentiments (p. ex., journal intime,lettre d’opinion).

Contenu et organisation

– tenir compte de la situation de communi-cation pour un texte courant, c’est-à-direl’émetteur, le récepteur, l’intention, le con-texte et le message.

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte narratif :– déterminer les éléments de l’histoire

(p. ex., temps, lieu, événements);– choisir un point de vue de la narration,

soit un narrateur omniscient, un narra-teur participant ou un narrateurtémoin;

– déterminer le ton (p. ex., dramatique,sérieux, neutre, humoristique, ludique,badin);

– élaborer le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte descriptif :– inventorier les aspects à décrire tels que

les propriétés, les qualités ou les parties;– déterminer son point de vue et choisir

le ton approprié (p. ex., neutre,humoristique, critique);

– élaborer le plan en précisant ledéveloppement de la description (p. ex., selon une progression du général au particulier).

Écriture

14 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte explicatif :– déterminer les difficultés de com-

préhension que présente le sujet àexpliquer;

– sélectionner les informations perti-nentes en fonction des aspects quiposent problème;

– déterminer son point de vue et choisirle ton approprié (p. ex., neutre, didac-tique, autoritaire);

– choisir les procédés explicatifs appro-priés (p. ex., définition, comparaison,recours à des exemples, reformulationou périphrase);

– élaborer le plan en ordonnant de façonlogique les éléments de son explication(p. ex., exposer dans l’introduction lesdifficultés de compréhension et choisirl’ordre des explications).

– tenir compte des points ci-dessous pourcréer un univers poétique :– choisir le thème de son poème ou de sa

chanson et sélectionner les aspects àmettre en relief;

– élaborer des images de façon à évoquerune atmosphère, une émotion, un senti-ment ou une idée;

– recourir à des éléments de versificationtels que la rime.

Procédés

Notions relatives à l’orthographe grammaticale et à la conjugaison– accorder les adjectifs et les déterminants

avec les noms auxquels ils se rapportent,en particulier observer les particularitésd’accord des adjectifs de couleur (p. ex.,«Elle a acheté une chemise bleu clair»).

– utiliser correctement les déterminants,c’est-à-dire les adjectifs démonstratifs, pos-sessifs, numéraux, relatifs, interrogatifs,exclamatifs et indéfinis (p. ex., «cet hommeet ce bel homme»; «son père et sa mère»;

«leur cinquantième anniversaire demariage»; «auquel cas»; «quel siège?»; «quellebelle maison!»; «quelques arbres») ainsi queles articles définis et indéfinis.

– utiliser correctement les pronoms person-nels, démonstratifs, possessifs, relatifs,indéfinis et interrogatifs selon le genre etle nombre des noms qu’ils remplacent.

– distinguer les différentes fonctions de«tout», qui peut être un adjectif qualifi-catif, un adjectif indéfini, un nom ou unadverbe, et faire les accords appropriés.

– distinguer les différentes fonctions de«leur», qui peut être un adjectif possessif,un pronom possessif ou un pronom per-sonnel, et faire les accords appropriés.

– distinguer l’emploi de l’adjectif qualificatifen tant qu’adverbe, qui reste invariabledans ce cas (p. ex., «Ils vont vite»).

– faire l’accord du verbe avec son sujet selondifférentes particularités (p. ex., «Ni monami ni son cousin ne m’approuvent»;«La plupart des élèves étaient absents»).

– utiliser correctement les verbes «avoir» et«être» et les verbes réguliers du 1er, 2e et 3e groupe aux temps simples et composésde l’indicatif, de l’impératif, du condition-nel et au présent du subjonctif.

– utiliser correctement, à l’aide de tableauxde conjugaison, les verbes irréguliers ouayant des particularités orthographiques(p. ex., naître, mourir, pouvoir, vouloir,asseoir, acheter, appeler).

– choisir l’auxiliaire approprié dans lestemps composés.

– accorder le participe passé employé seul,employé avec les auxiliaires «être» et«avoir» et employé avec les verbespronominaux.

– distinguer l’adjectif qualificatif du participeprésent (p. ex., équivalent/équivalant).

15F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

Notions relatives à la syntaxe– identifier les différents types de complé-

ments du verbe (p. ex., complément d’ob-jet direct, complément d’objet indirect,compléments circonstanciels, complémentd’agent).

– utiliser la forme de pronom personnelappropriée selon le type de complémentrequis (p. ex., «Je lui parle»; «Il les aide»).

– utiliser le mode approprié avec certainstypes de verbe (p. ex., certains verbesrequièrent toujours dans la subordonnée lemode subjonctif : «Je désire que tu fassesamende honorable»).

– utiliser correctement les pronoms relatifsselon leur fonction (p. ex., «J’ai acheté lelivre dont tu m’as parlé»; «J’aime lespoèmes que tu écris»; «Ce sont des chosesauxquelles j’ai pensé»).

– utiliser correctement le verbe à l’impératifsuivi d’un complément et employer cor-rectement le trait d’union dans cette cons-truction (p. ex., «Donne-moi ta parole»).

– identifier les différents types de proposi-tions, c’est-à-dire les propositionsindépendantes, les propositions principaleset les propositions subordonnées.

– distinguer la proposition subordonnée relative (introduite par un pronom relatif) de la proposition subordonnéeconjonctive (introduite par une conjonction).

– identifier la fonction des propositions subordonnées :– sujets (p. ex., «Que tu partes me

chagrinerait»);– attributs (p. ex., «L’essentiel est qu’ils

participent à la discussion»);– compléments d’objet direct et indirect

(p. ex., «Je consens qu’il parte»);

– compléments circonstanciels de temps,de cause, de but, de conséquence,d’opposition, de condition et de comparaison (p. ex., «Parle fort pour quel’on t’entende»);

– en apposition (p. ex., «Le seul fait que tuacceptes me comble d’aise»);

– compléments de l’adjectif (p. ex., «Il estheureux que tu sois là»);

– compléments du nom ou du pronom(p. ex., «Le train qui part se rend àMontréal»).

– utiliser la proposition incise dans le dis-cours direct (p. ex., «Allons, dit-elle, ne tedécourage pas»).

– corriger les anglicismes syntaxiques lesplus fréquents (p. ex., «Cela mesure 1 mètre sur 2 mètres» au lieu de «Celamesure 1 mètre par 2 mètres»).

Notions relatives à l’orthographe d’usage,au lexique et à la stylistique– utiliser diverses stratégies pour orthogra-

phier correctement les mots de son texte(p. ex., consultation d’un dictionnaire;analyse des indices morphologiques etétymologiques; application des règlesd’usage telles que l’emploi de la lettre mdevant p, b et m).

– distinguer les homophones et lesorthographier correctement.

– utiliser le vocabulaire et le registre delangue appropriés à la situation de communication.

– utiliser des proverbes et des expressionsimagées (p. ex., «à chaque jour suffit sapeine»; «faire le pied de grue»).

– corriger les anglicismes lexicaux les plusfréquents (p. ex., «présenter» au lieu de«introduire»).

16 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– utiliser des procédés stylistiques pour créercertains effets (p. ex., le recours à des fi-gures de style pour surprendre, émouvoir,mettre en relief; l’utilisation du rythme etde la sonorité pour créer un effet poétiquedans un texte en prose; la création d’unchamp lexical autour d’une notion pourinsister sur une idée; la variation du typede phrase pour retenir l’attention).

– utiliser divers procédés de manipulationlinguistique, tels que l’addition, la sous-traction, le déplacement et le remplace-ment, afin d’améliorer son texte (p. ex.,remplacer la subordonnée complémentpar un verbe à l’infinitif pour alléger laphrase).

Notions relatives à la cohérence du texte– assurer la cohérence de son texte en

recourant aux déterminants, aux pronoms,aux substituts lexicaux, aux marqueurs derelation et aux organisateurs textuels.

– utiliser les marqueurs de relation appro-priés pour exprimer la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– utiliser les organisateurs textuels appro-priés (p. ex., pour conclure : «Bref, il n’apas été facile de...»).

– ponctuer correctement en utilisant :– la virgule pour détacher une proposi-

tion incise (p. ex., «C’en est trop, s’écria-t-il, je vous remets ma démission»), pourmettre en apposition ou en apostrophe(p. ex., Pierre, viens-tu avec nous?»);

– le deux-points pour annoncer desparoles rapportées, une citation, uneénumération, une explication, une défi-nition, une cause, une conséquence ouune synthèse (p. ex., «Elle est fatiguée :elle ne peut plus penser»);

– le point-virgule pour séparer des propo-sitions de même nature qui sont liéespar le sens et qui expriment une opposition, une comparaison ou uncontraste;

– les guillemets pour encadrer une cita-tion et des paroles rapportées, pourmettre en valeur un mot ou une expres-sion ou pour isoler des termes emprun-tés à une autre langue;

– les tirets pour indiquer un changementd’interlocuteur dans un dialogue.

Méthodes de travail

– appliquer les étapes appropriées du proces-sus d’écriture, en particulier l’étape de larévision.

– gérer son temps et la tâche :– pour la gestion du temps : évaluer l’am-

pleur de la tâche, planifier les étapes àsuivre, tenir un agenda de ce qu’il fautfaire et respecter l’échéancier;

– pour la gestion de la tâche : clarifier lesobjectifs, déterminer les renseignementsà rechercher, planifier les activités,organiser le travail, élaborer le contenuet évaluer son travail.

– consulter une variété de ressourcesimprimées et électroniques lors de sesrecherches (p. ex., encyclopédies, micro-fiches, revues, bases de données surcédérom, sites Web).

– effectuer adéquatement la collecte, letraitement et l’organisation de l’information.

– prendre des notes en consultant des documents écrits :– décider de ce qu’il faut noter et

comment;– mettre au point ses notes en les révisant,

en les triant et en les réorganisant.

17F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

– utiliser une méthode de recherche documentaire :– préparer des fiches bibliographiques

(préciser le type de document, donnerun code personnel, noter la bibliogra-phie complète, inscrire des notesexplicatives, la cote du document et lelieu d’emprunt);

– préparer des fiches documentaires(décider du type de fiche – citation,résumé ou réflexion personnelle –,inscrire le titre et le sous-titre, préciserle type de document, donner un codepersonnel et noter le numéro de la pageconsultée).

– illustrer certaines idées ou informationspar des schémas, des tableaux ou desimages, en utilisant des logiciels spécialisés.

– adapter la présentation matérielle de sondocument en fonction des consignes etdes modèles en usage (p. ex., préparer unepage de titre, une bibliographie, des notesen bas de page).

– corriger son texte en consultant desouvrages de référence imprimés ou électroniques.

18 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Communication orale

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• présenter des communications orales de divers types.

• interpréter divers messages, notamment le contenu de documents audiovisuels.

• exprimer clairement et correctement ses idées et ses sentiments en adaptant le contenu et lestyle de son message en fonction de la situation de communication.

• utiliser les méthodes de travail appropriées à la communication orale.

• démontrer son engagement envers la francophonie.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Présentation

– présenter un texte pour exprimer sonimaginaire et sa créativité (p. ex., récit,chanson, poème, saynète à partir d’unpoème, d’un conte, d’une légende, d’unefable ou d’un extrait de roman).

– présenter divers textes, y compris des do-cuments audiovisuels, pour informer surdifférents sujets et sur l’actualité (p. ex.,consignes, compte rendu d’une lecture,commentaire sur un événement de l’ac-tualité, bulletin de nouvelles, exposé pourdonner son point de vue sur un événe-ment de l’actualité, dialogue enregistré).

– présenter, à l’école ou dans la commu-nauté, un projet reflétant le caractère dis-tinct et dynamique de la francophonie (p. ex., organisation d’une ligue d’improvi-sation; lancement d’un répertoire desorganismes qui offrent des services enfrançais).

– participer à des activités scolaires ou com-munautaires pour développer son senti-ment d’appartenance à la francophonie (p. ex., activités d’une semaine de la fran-cophonie; carnavals; clubs de l’école).

Interprétation

– écouter des récits, des monologues, deschansons ou des poèmes pour découvrirdes éléments de l’univers poétique et dudomaine de la création.

– visionner des documents audiovisuelspour explorer les médias d’expressionfrançaise (p. ex., téléroman, film, docu-mentaire, reportage, émission de variétés,message publicitaire).

– analyser le contenu de documents audio-visuels pour acquérir un sens critique parrapport aux médias (p. ex., examinerl’évolution des personnages, les valeursvéhiculées et les thèmes abordés).

– résumer une communication orale en endégageant les idées principales et secondaires.

– se situer par rapport aux valeurs véhiculéesdans une communication orale.

– exprimer ses idées et ses sentiments enparticipant à des échanges improvisés oupréparés (p. ex., discussion ou débat sur unévénement de l’actualité).

– réagir aux propos des autres et aux messages véhiculés dans des documents audiovisuels en expliquant ses idées et ses sentiments.

19F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

– défendre son point de vue sur un sujet endonnant des justifications et des exemples.

– retenir les renseignements communiquéset les utiliser pour élargir ses connaissancessur un sujet et enrichir ses présentations.

Procédés

– tenir compte des caractéristiques de la situation de communication, c’est-à-direde l’intention, des destinataires, du con-texte et de l’effet recherché.

– utiliser des procédés appropriés pourexpliquer son point de vue (p. ex., défini-tion, comparaison, recours à des exemples,reformulation ou périphrase).

– utiliser une langue correcte en énonçantdes phrases complètes, en faisant lesaccords grammaticaux appropriés et enconjuguant correctement les verbes.

– recourir aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels appropriés.

Méthodes de travail

– préparer adéquatement une communica-tion orale :– choisir un sujet et la situation de com-

munication tout en précisant l’inten-tion, les destinataires et le contexte;

– planifier les étapes, fixer les échéances et déterminer la durée de la communication;

– se documenter en consultant desressources imprimées ou électroniqueset prendre des notes;

– analyser et traiter l’information enfaisant un tri et en organisant les idées,les faits, les explications et les exemplesretenus;

– choisir la stratégie de communication et les supports techniques appropriés (p. ex., tableaux, illustrations, schémas);

– noter les points importants de sa com-munication sur des fiches aide-mémoire;

– s’exercer au préalable.

– présenter adéquatement une communication orale :– utiliser des fiches aide-mémoire;– choisir un vocabulaire et un registre

adaptés au contexte, aux destinataires et aux effets recherchés;

– adapter les éléments prosodiques enfonction de la situation de communica-tion, c’est-à-dire surveiller l’articulation,la prononciation, l’intonation, lespauses, le débit, le volume et les élé-ments vides tels que «euh», «bien là»;

– contrôler les phénomènes d’ordre extra-linguistique tels que la maîtrise de soi,la gestuelle et l’expression du visage.

– travailler efficacement en équipe :– participer aux échanges pour clarifier la

tâche collective et pour déterminer lesresponsabilités de chacun;

– contribuer à la préparation d’une com-munication orale lors des étapes del’élaboration, de la révision et desrépétitions;

– respecter les exigences de la tâche collective et individuelle;

– respecter l’opinion des autres et leurfaçon de s’exprimer en français;

– gérer adéquatement les conflits et lesdifférences d’opinion.

20 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Technologies de l’information et de la communication

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• utiliser les nouvelles technologies pour se documenter, communiquer et diffuser de l’information en français.

• utiliser les nouvelles technologies pour enrichir le contenu de ses textes et de ses communications orales et en améliorer la présentation.

• utiliser les nouvelles technologies pour mieux connaître la francophonie et pour étendre seshorizons culturels et intellectuels.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

– identifier les problèmes moraux et éthiquesque soulève l’utilisation d’Internet (p. ex.,plagiat, censure, piratage informatique).

– démontrer un sens critique en ce qui con-cerne l’authenticité ou la qualité des infor-mations diffusées dans certains sites Web.

– utiliser correctement le vocabulaire desnouvelles technologies (p. ex., courriel,internaute, cyberespace, inforoute, moteurde recherche, hypertexte).

– utiliser les dictionnaires et les ouvrages deréférence offerts dans des sites Web ainsique des cédéroms pour se renseigner etréviser ses textes.

– utiliser les logiciels appropriés pourenrichir la présentation de ses travaux scolaires.

– utiliser adéquatement des moteurs derecherche pour délimiter et préciser sonsujet de recherche et pour trouver des ren-seignements pertinents.

– utiliser efficacement les outils du naviga-teur pour gérer ses recherches (p. ex., his-torique de la recherche, menus, signets,liens hypertexte).

– utiliser les sites Web pour explorer la fran-cophonie, tels que des sites informatifs, dessites de banques de données, des sitesmédiatiques, des sites culturels, des siteshumoristiques et des sites littéraires (p. ex., préciser ses goûts en écoutant desextraits sonores de disques d’artistes francophones; apprécier la diversité de lalangue française en écoutant des locuteursfrancophones de différents points duglobe).

– communiquer, par l’entremise d’Internet,avec d’autres élèves de sa province etd’ailleurs pour mieux connaître la cultured’autres communautés francophones oupour collaborer à des projets communs.

– diffuser sur le site Web de l’école ses réali-sations individuelles ou collectives.

– respecter la nétiquette (c’est-à-dire lesrègles de conduite) qui régit le comporte-ment des internautes.

21

Français, 9e année, cours appliqué (FRA1P)

Dans ce cours, l’élève développe ses compétences langagières par la lecture et l’écriture dedivers textes, ce qui lui permet d’approfondir ses connaissances des textes narratifs et descriptifset d’explorer les textes explicatifs. L’élève acquiert une plus grande aisance en communicationorale en faisant diverses présentations. En littérature, il ou elle a l’occasion d’apprécier diverstextes poétiques et étudie des textes littéraires, dont une œuvre du Canada français, ce qui luipermet d’identifier des points de repères culturels importants. Dans le cadre de projets derecherche dirigés, l’élève apprend à se servir des technologies de l’information et de la communication.

22 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Lecture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• démontrer sa compréhension de divers textes courants et littéraires, dont une œuvre duCanada français.

• décrire l’organisation et les caractéristiques d’une variété de textes, notamment des textesnarratifs, descriptifs et explicatifs.

• préciser le sens d’un texte en y relevant les éléments d’ordre lexical, syntaxique et stylistique.

• justifier sa réaction à un texte en en commentant le contenu, l’organisation et le point de vue.

• utiliser les méthodes appropriées pour lire efficacement un texte.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Interprétation

– construire le sens de divers textes narratifs(p. ex., roman, récit de voyage, récit de vie,conte, légende, nouvelle littéraire).

– identifier des points de repère socio-culturels de la francophonie ontarienne etcanadienne en lisant une œuvre marquantedu Canada français.

– interpréter des textes poétiques de diversesépoques et de différents genres (p. ex.,fable de Jean de La Fontaine, poème deJacques Prévert, chanson de Paul Demers).

– interpréter divers textes descriptifs etexplicatifs pour s’informer sur différentssujets, y compris l’actualité (p. ex., articled’encyclopédie, article de vulgarisation scientifique, article de journal ou de revue,brochure d’information).

– lire des textes techniques et administratifs(p. ex., consignes pour une tâche, règle-ments de l’école).

Contenu et organisation

– déterminer les composantes de la situationde communication d’un texte courant,c’est-à-dire l’émetteur, le récepteur, l’in-tention, le contexte et le message.

– relever les caractéristiques d’un texte narratif, descriptif et explicatif.

– préciser les référents d’un texte (p. ex., parrapport aux événements, au temps, auxlieux, aux personnages, aux objets).

– faire des inférences pour approfondir lesens d’un texte.

– établir des liens entre sa réalité et le contenu d’un texte (p. ex., en faisant desrapprochements ou des comparaisons, enrelevant des divergences).

– justifier sa réaction par rapport aux idéesdéfendues dans un texte.

– réinvestir les connaissances acquises dansdes activités de prolongement (p. ex.,réaliser un mini-sondage sur un sujet controversé de l’actualité).

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte narratif :– situer le déroulement de l’action dans

l’espace et le temps;– décrire les principaux personnages et

expliquer leur évolution;– résumer le récit en précisant les élé-

ments clés et en retraçant la chronologiedes événements;

– dégager le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

23F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte descriptif (y compris le texte tech-nique ou administratif) :– dégager les propriétés, les qualités ou les

parties de ce qui est décrit (p. ex., objet,personne, paysage, lieu, situation,processus);

– reconnaître l’ordre de présentation deséléments (p. ex., selon une progressiondans le temps, dans l’espace ou dugénéral au particulier ou l’inverse).

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte explicatif :– formuler l’idée maîtresse, le phéno-

mène ou la réalité, le thème ou la problématique;

– reconnaître le besoin d’explicationauquel le texte répond;

– repérer les procédés explicatifs (p. ex.,définition, comparaison, recours à desexemples, reformulation ou périphrase);

– dégager le plan, c’est-à-dire déterminer :– le sujet de l’explication dans

l’introduction;– l’ordre des explications et leur

agencement (p. ex., en fonctiond’une énumération, de comparaisonsou de rapports de cause à effet);

– et, s’il y a lieu, le type d’informationdonnée en conclusion.

Procédés

– expliquer comment les éléments de lamise en pages aident à comprendre le sensd’un texte (p. ex., la disposition des titreset des sous-titres; la typographie des notesen bas de page ou des encadrés dans lamarge; la mise en relief par l’utilisation dela couleur; l’illustration de données pardes tableaux ou des images).

– expliquer le sens des mots nouveaux parl’examen des indices morphologiques etétymologiques (p. ex., le préfixe grec«mono» signifiant «un seul», on peut endéduire le sens des mots «monologue» et«monocorde»).

– trouver la prononciation et le sens desmots nouveaux et des expressions nou-velles en consultant des ouvrages deréférence imprimés ou électroniques.

– identifier le registre de langue et en préciser les caractéristiques.

– effectuer une analyse grammaticale etlogique pour mieux comprendre les liensentre les différentes idées d’un texte (p. ex., en précisant la nature, la forme etla fonction des mots; en établissant lesrapports qui existent entre les mots; enexaminant le rôle de la ponctuation).

– expliquer l’emploi des marqueurs de relation qui expriment la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– expliquer l’emploi des organisateurstextuels qui assurent la continuité et laprogression dans un texte.

– expliquer ce qui contribue à la cohérenced’un texte, soit le recours aux détermi-nants, aux pronoms, aux substituts lexi-caux, aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels.

– expliquer de quelle façon un auteur utilisecertains procédés stylistiques pour créerdes effets particuliers (p. ex., le recours àdes figures de style pour surprendre,émouvoir, mettre en relief; la variation dutype de phrase pour retenir l’attention).

24 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Méthodes de travail

– utiliser les éléments paratextuels pourguider sa lecture et sa recherche d’infor-mation (p. ex., table des matières, index,résumé, date de publication).

– appliquer diverses stratégies de lectureselon le texte et les objectifs poursuivis (p. ex., lecture en diagonale, lecture atten-tive, relecture de certains passages, liste dequestions clés établies au préalable, prisede notes).

– consulter divers ouvrages de référencepour approfondir sa compréhension d’untexte (p. ex., vérifier dans un dictionnairevisuel les composantes de l’armure d’unchevalier).

25F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

Écriture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• rédiger différents textes courants et littéraires, notamment des textes narratifs, descriptifs et explicatifs.

• rédiger des textes cohérents et bien structurés en adaptant le contenu et le style en fonctionde l’intention, des destinataires, du contexte, du genre de texte et de l’effet recherché.

• appliquer les notions grammaticales, syntaxiques, orthographiques, lexicales et stylistiquesappropriées pour corriger ses textes.

• appliquer les méthodes de travail appropriées pour mener à bien un projet de recherche et de rédaction.

• utiliser les technologies appropriées pour produire ses textes.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Production

– rédiger de courts textes narratifs qui con-tiennent des dialogues et des descriptionspour créer un univers imaginaire (p. ex.,récit d’aventures, récit de vie, conte,légende).

– rédiger divers textes poétiques pourexprimer sa créativité et explorer l’esthé-tique du langage (p. ex., poème, chanson).

– rédiger des textes descriptifs et explicatifssur différents sujets, y compris l’actualité(p. ex., portrait, résumé, exposé, compterendu, reportage).

– rédiger des textes personnels pourexprimer sa réalité, ses idées, ses opinionset ses sentiments (p. ex., journal intime,lettre d’opinion).

Contenu et organisation

– tenir compte de la situation de communi-cation pour un texte courant, c’est-à-direl’émetteur, le récepteur, l’intention, le con-texte et le message.

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte narratif :– déterminer les éléments de l’histoire

(p. ex., temps, lieu, événements);– élaborer le plan en précisant le schéma

narratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte descriptif :– inventorier les aspects à décrire tels que

les propriétés, les qualités ou les parties;– élaborer le plan en précisant le

développement de la description (p. ex., selon une progression du généralau particulier).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte explicatif :– déterminer les difficultés de com-

préhension que présente le sujet àexpliquer;

– sélectionner les informations perti-nentes en fonction des aspects quiposent problème;

26 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– choisir les procédés explicatifs appro-priés (p. ex., définition, comparaison,recours à des exemples, reformulationou périphrase);

– élaborer le plan en ordonnant de façonlogique les éléments de son explication(p. ex., exposer dans l’introduction lesdifficultés de compréhension et choisirl’ordre des explications).

– tenir compte des points ci-dessous pourcréer un univers poétique :– choisir le thème de son poème ou de sa

chanson et sélectionner les aspects àmettre en relief;

– élaborer des images de façon à évoquerune atmosphère, une émotion, un sentiment ou une idée.

Procédés

Notions relatives à l’orthographe grammaticale et à la conjugaison– accorder les adjectifs et les déterminants

avec les noms auxquels ils se rapportent.

– utiliser correctement les déterminants,c’est-à-dire les adjectifs démonstratifs, pos-sessifs, numéraux, relatifs, interrogatifs,exclamatifs et indéfinis (p. ex., «cet hommeet ce bel homme»; «son père et sa mère»;«leur cinquantième anniversaire demariage»; «auquel cas»; «quel siège?»; «quellebelle maison!»; «quelques arbres») ainsi queles articles définis et indéfinis.

– utiliser correctement les pronoms person-nels, démonstratifs, possessifs, relatifs,indéfinis et interrogatifs selon le genre etle nombre des noms qu’ils remplacent.

– faire l’accord du verbe avec son sujet selonla règle générale (p. ex., «Les habitants dece pays sont très sympathiques»).

– utiliser correctement les verbes «avoir» et«être» et les verbes réguliers du 1er et du 2e groupe aux temps simples de l’indicatif,de l’impératif, du conditionnel et auprésent du subjonctif.

– utiliser correctement, à l’aide de tableauxde conjugaison, les verbes «avoir» et «être»et les verbes réguliers du 1er et du 2e groupe aux temps composés de l’indi-catif, de l’impératif et du conditionnel.

– utiliser correctement, à l’aide de tableauxde conjugaison, les verbes du 3e groupe etles verbes irréguliers ou ayant des particu-larités orthographiques (p. ex., naître,mourir, pouvoir, vouloir, asseoir, acheter,appeler).

– choisir l’auxiliaire approprié dans lestemps composés.

– accorder le participe passé employé seul etemployé avec l’auxiliaire «être».

– distinguer l’adjectif qualificatif du participe présent (p. ex., équivalent/équivalant).

Notions relatives à la syntaxe– identifier les différents types de complé-

ments du verbe (p. ex., complément d’ob-jet direct, complément d’objet indirect,compléments circonstanciels).

– utiliser la forme de pronom personnelappropriée selon le type de complémentrequis (p. ex., «Je lui parle»; «Il les aide»).

– utiliser le mode approprié avec certainstypes de verbe (p. ex., certains verbesrequièrent toujours dans la subordonnée le mode subjonctif : «Je désire que tu fassesamende honorable»).

– utiliser correctement les pronoms relatifsselon leur fonction (p. ex., «J’ai acheté lelivre dont tu m’as parlé»; «J’aime lespoèmes que tu écris»; «Ce sont des chosesauxquelles j’ai pensé»).

– corriger les anglicismes syntaxiques lesplus fréquents (p. ex., «Cela mesure 1 mètresur 2 mètres» au lieu de «Cela mesure 1 mètre par 2 mètres»).

27F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

Notions relatives à l’orthographe d’usage,au lexique et à la stylistique– utiliser diverses stratégies pour orthogra-

phier correctement les mots de son texte(p. ex., consultation d’un dictionnaire;analyse des indices morphologiques etétymologiques; application des règlesd’usage telles que l’emploi de la lettre mdevant p, b et m).

– distinguer les homophones et lesorthographier correctement.

– utiliser le vocabulaire et le registre delangue appropriés à la situation de communication.

– utiliser des proverbes et des expressionsimagées (p. ex., «à chaque jour suffit sapeine»; «faire le pied de grue»).

– corriger les anglicismes lexicaux les plusfréquents (p. ex., «présenter» au lieu de«introduire»).

– utiliser des procédés stylistiques pour créercertains effets (p. ex., le recours à des figures de style pour surprendre, émouvoir,mettre en relief; la variation du type dephrase pour retenir l’attention).

– utiliser divers procédés de manipulationlinguistique, tels que l’addition, la sous-traction, le déplacement et le remplace-ment, afin d’améliorer son texte (p. ex.,remplacer la subordonnée complémentpar un verbe à l’infinitif pour alléger laphrase).

Notions relatives à la cohérence du texte– assurer la cohérence de son texte en

recourant aux déterminants, aux pronoms,aux substituts lexicaux, aux marqueurs derelation et aux organisateurs textuels.

– utiliser les marqueurs de relation appro-priés pour exprimer la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– utiliser les organisateurs textuels appro-priés (p. ex., pour conclure : «Bref, il n’apas été facile de...»).

– ponctuer correctement en utilisant :– la virgule pour séparer les éléments

d’une énumération ou pour soulignerun complément placé en début dephrase (p. ex., «Après son départ, elle semit à pleurer»);

– le deux-points pour annoncer desparoles rapportées, une citation, uneénumération, une explication, une défi-nition (p. ex., «Elle est fatiguée : elle atravaillé tard hier soir»);

– les guillemets pour encadrer une cita-tion et des paroles rapportées;

– les tirets pour indiquer un changementd’interlocuteur dans un dialogue.

Méthodes de travail

– appliquer les étapes appropriées du proces-sus d’écriture, en particulier l’étape de larévision.

– gérer son temps et la tâche :– pour la gestion du temps : évaluer l’am-

pleur de la tâche, planifier les étapes àsuivre, tenir un agenda de ce qu’il fautfaire et respecter l’échéancier;

– pour la gestion de la tâche : clarifier lesobjectifs, déterminer les renseignementsà rechercher, planifier les activités,organiser le travail, élaborer le contenuet évaluer son travail.

– consulter une variété de ressourcesimprimées et électroniques lors de sesrecherches (p. ex., encyclopédies, micro-fiches, revues, bases de données surcédérom, sites Web).

– effectuer adéquatement la collecte,le traitement et l’organisation de l’information.

28 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– prendre des notes en consultant des documents écrits :– décider de ce qu’il faut noter et

comment;– mettre au point ses notes en les révisant,

en les triant et en les réorganisant.

– illustrer certaines idées ou informationspar des schémas, des tableaux ou desimages, en utilisant des logiciels spécialisés.

– adapter la présentation matérielle de sondocument en fonction des consignes etdes modèles en usage (p. ex., préparer unepage de titre, une bibliographie, des notesen bas de page).

– corriger son texte en consultant desouvrages de référence imprimés ou électroniques.

29F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

Communication orale

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• présenter des communications orales de divers types.

• interpréter divers messages, notamment le contenu de documents audiovisuels.

• exprimer clairement et correctement ses idées et ses sentiments en adaptant le contenu de son message en fonction de la situation de communication.

• utiliser les méthodes de travail appropriées à la communication orale.

• démontrer son engagement envers la francophonie.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Présentation

– présenter un texte pour exprimer sonimaginaire et sa créativité (p. ex., récit,chanson, poème, saynète à partir d’unpoème, d’un conte, d’une légende oud’une fable).

– présenter divers textes, y compris des do-cuments audiovisuels, pour informer surdifférents sujets et sur l’actualité (p. ex.,consignes, portrait d’une personnalité,compte rendu d’un événement de l’actua-lité, bulletin de nouvelles, dialogue enregistré).

– présenter, à l’école ou dans la communauté,un projet reflétant le caractère distinct etdynamique de la francophonie (p. ex.,organisation d’une ligue d’improvisation;lancement d’un répertoire des organismesqui offrent des services en français).

– participer à des activités scolaires ou communautaires pour développer son sen-timent d’appartenance à la francophonie(p. ex., activités d’une semaine de la fran-cophonie; carnavals; clubs de l’école).

Interprétation

– écouter des récits, des monologues, deschansons et des poèmes pour découvrirdes éléments de l’univers poétique et dudomaine de la création.

– visionner des documents audiovisuelspour explorer les médias d’expressionfrançaise (p. ex., téléroman, film, docu-mentaire, reportage, émission de variétés,message publicitaire).

– analyser le contenu de documents audio-visuels pour acquérir un sens critique parrapport aux médias (p. ex., examinerl’évolution des personnages, les valeursvéhiculées et les thèmes abordés).

– résumer une communication orale en en dégageant les idées principales.

– se situer par rapport aux valeurs véhiculéesdans une communication orale.

– exprimer ses idées et ses sentiments enparticipant à des échanges improvisés oupréparés (p. ex., discussion ou débat sur unévénement de l’actualité).

– réagir aux propos des autres et aux messages véhiculés dans des documentsaudiovisuels en expliquant ses idées et sessentiments.

30 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– défendre son point de vue sur un sujet endonnant des justifications.

– retenir les renseignements communiquéset les utiliser pour élargir ses connaissancessur un sujet et enrichir ses présentations.

Procédés

– tenir compte des caractéristiques de la situation de communication, c’est-à-direde l’intention, des destinataires, du con-texte et de l’effet recherché.

– utiliser des procédés appropriés pourexpliquer son point de vue (p. ex., défini-tion, comparaison, recours à des exemples,reformulation ou périphrase).

– utiliser une langue correcte en énonçantdes phrases complètes, en faisant lesaccords grammaticaux appropriés et en conjuguant correctement les verbes.

– recourir aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels appropriés.

Méthodes de travail

– préparer adéquatement une communica-tion orale :– choisir un sujet et la situation de com-

munication tout en précisant l’inten-tion, les destinataires et le contexte;

– planifier les étapes, fixer les échéances et déterminer la durée de la communication;

– se documenter en consultant desressources imprimées ou électroniqueset prendre des notes;

– analyser et traiter l’information enfaisant un tri et en organisant les idées,les faits, les explications et les exemplesretenus;

– noter les points importants de sa com-munication sur des fiches aide-mémoire;

– s’exercer au préalable.

– présenter adéquatement une communication orale :– utiliser des fiches aide-mémoire;– choisir un vocabulaire et un registre

adaptés au contexte, aux destinataires etaux effets recherchés;

– adapter les éléments prosodiques enfonction de la situation de communica-tion, c’est-à-dire surveiller l’articulation,la prononciation, l’intonation, les pauses,le débit, le volume et les éléments vides tels que «euh», «bien là»;

– contrôler les phénomènes d’ordreextra-linguistique tels que la maîtrise desoi, la gestuelle et l’expression du visage.

– travailler efficacement en équipe :– participer aux échanges pour clarifier la

tâche collective et pour déterminer lesresponsabilités de chacun;

– contribuer à la préparation d’une com-munication orale lors des étapes del’élaboration, de la révision et desrépétitions;

– respecter les exigences de la tâche col-lective et individuelle;

– respecter l’opinion des autres et leurfaçon de s’exprimer en français;

– gérer adéquatement les conflits et lesdifférences d’opinion.

31F R A N Ç A I S , 9 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

Technologies de l’information et de la communication

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• utiliser les nouvelles technologies pour se documenter, communiquer et diffuser de l’informa-tion en français.

• utiliser les nouvelles technologies pour enrichir le contenu de ses textes et de ses communica-tions orales et en améliorer la présentation.

• utiliser les nouvelles technologies pour mieux connaître la francophonie et pour étendre seshorizons culturels et intellectuels.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

– identifier les problèmes moraux et éthiquesque soulève l’utilisation d’Internet (p. ex.,plagiat, censure, piratage informatique).

– démontrer un sens critique en ce qui con-cerne l’authenticité ou la qualité des infor-mations diffusées dans certains sites Web.

– utiliser correctement le vocabulaire desnouvelles technologies (p. ex., courriel,internaute, cyberespace, inforoute, moteurde recherche, hypertexte).

– utiliser les dictionnaires et les ouvrages deréférence offerts dans des sites Web ainsique des cédéroms pour se renseigner etréviser ses textes.

– utiliser les logiciels appropriés pour enrichirla présentation de ses travaux scolaires.

– utiliser adéquatement des moteurs derecherche pour délimiter et préciser sonsujet de recherche et pour trouver des ren-seignements pertinents.

– utiliser efficacement les outils du naviga-teur pour gérer ses recherches (p. ex., his-torique de la recherche, menus, signets,liens hypertexte).

– utiliser les sites Web pour explorer la fran-cophonie, tels que des sites informatifs, dessites de banques de données, des sitesmédiatiques, des sites culturels, des siteshumoristiques et des sites littéraires (p. ex., préciser ses goûts en écoutant des extraits sonores de disques d’artistesfrancophones; apprécier la diversité de lalangue française en écoutant des locuteursfrancophones de différents points duglobe).

– communiquer, par l’entremise d’Internet,avec d’autres élèves de sa province etd’ailleurs pour mieux connaître la cultured’autres communautés francophones oupour collaborer à des projets communs.

– diffuser sur le site Web de l’école des réali-sations individuelles ou collectives.

– respecter la nétiquette (c’est-à-dire lesrègles de conduite) qui régit le comporte-ment des internautes.

32

Français, 10e année, cours théorique (FRA2D)

Dans ce cours, l’élève rédige et lit une grande variété de textes, ce qui lui permet de consoliderses connaissances des textes narratifs et explicatifs et d’explorer les textes argumentatifs et dra-matiques. L’élève acquiert de l’assurance en communication orale et explore le monde des médias.En littérature, l’élève étudie une comédie de Molière et des ouvrages du 17e siècle et examinediverses autres œuvres, dont des textes du Canada français et d’un autre pays francophone, cequi lui permet d’acquérir des repères culturels importants. Enfin, dans le cadre de divers pro-jets de recherche, l’élève utilise les ressources fournies par les technologies de l’information etde la communication.

33F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

Lecture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• démontrer sa compréhension d’une variété de textes courants et littéraires, dont une piècede Molière ainsi qu’une œuvre du Canada français et d’un autre pays d’expression française.

• décrire l’organisation et les caractéristiques d’une variété de textes, notamment des textesargumentatifs et dramatiques.

• préciser le sens d’un texte en y relevant les éléments d’ordre lexical, syntaxique et stylistique.

• justifier sa réaction à un texte en en commentant le contenu, l’organisation et le point de vue.

• utiliser les méthodes appropriées pour lire efficacement un texte.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Interprétation

– construire le sens de divers textes narratifsou dramatiques (p. ex., roman, récit devoyage, énigme policière, conte, légende,nouvelle littéraire, pièce de théâtre).

– identifier des points de repère historiqueset culturels importants en lisant de façonintégrale une comédie de Molière ainsique des extraits significatifs d’œuvres mar-quantes du 17e siècle.

– identifier des points de repère socio-culturels de la francophonie en lisant uneœuvre marquante du Canada français etd’un autre pays d’expression française.

– interpréter divers textes explicatifs et argu-mentatifs pour s’informer sur différentssujets, y compris l’actualité (p. ex., articled’encyclopédie, article de vulgarisation scientifique, commentaire critique,chronique, éditorial, article de revue spécialisée).

– lire des textes techniques et administratifs(p. ex., rapport, brochure gouvernemen-tale, contrat, article de loi).

Contenu et organisation

– déterminer les composantes de la situationde communication d’un texte courant,c’est-à-dire l’émetteur, le récepteur, l’in-tention, le contexte et le message.

– relever les caractéristiques d’un texte narratif, explicatif, argumentatif et dramatique.

– préciser les référents d’un texte (p. ex., parrapport aux événements, au temps, auxlieux, aux personnages, aux objets).

– faire des inférences pour approfondir lesens d’un texte.

– établir des liens entre sa réalité et le contenu d’un texte (p. ex., en faisant desrapprochements ou des comparaisons, enrelevant des divergences).

– justifier sa réaction par rapport aux idéesdéfendues dans un texte.

– justifier sa réaction par rapport aux valeursimplicites et explicites d’un texte.

– réinvestir les connaissances acquises dansdes activités de prolongement (p. ex., par-ticiper à un mini-débat sur un thèmesocioculturel traité dans une pièce dethéâtre).

– décrire l’influence d’une époque sur uneœuvre littéraire.

34 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– établir, s’il y a lieu, des liens entre labiographie d’un auteur et le contenud’une œuvre littéraire.

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte narratif :– déterminer le point de vue de la narra-

tion : narrateur omniscient, narrateurparticipant, narrateur témoin;

– situer le déroulement de l’action dansl’espace et le temps;

– décrire les personnages principaux etsecondaires;

– analyser les motivations et l’évolutiondes principaux personnages;

– résumer le récit en précisant les élé-ments clés et en retraçant la chronolo-gie des événements;

– dégager le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisationd’une pièce de théâtre :– situer le déroulement de l’action dans

l’espace et le temps;– dégager les traits physiques, psycho-

logiques et socioculturels des personnages;

– préciser le moteur de l’action (p. ex.,quiproquo, conflit d’argent);

– dégager le plan en précisant la situationinitiale, l’événement déclencheur, lespéripéties, le point culminant, ledénouement, la situation finale.

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte explicatif :– formuler l’idée maîtresse, le phéno-

mène ou la réalité, le thème ou la problématique;

– définir le besoin d’explication auquel letexte répond;

– repérer les procédés explicatifs (p. ex.,définition, comparaison, recours à desexemples, reformulation ou périphrase,description, analogie, anecdote);

– repérer les liens entre les paragraphes;– dégager le plan, c’est-à-dire déterminer :

– le sujet de l’explication dans l’introduction;

– l’ordre des explications et leuragencement (p. ex., en fonctiond’une énumération, de comparaisonsou de rapports de cause à effet);

– et, s’il y a lieu, le type d’informationdonnée en conclusion.

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte argumentatif :– formuler le sujet de l’argumentation,

c’est-à-dire le thème, et la thèsedéfendue;

– préciser l’intention et la portée dutexte;

– repérer les idées principales et secondaires;

– dégager les idées défendues par l’auteuret les valeurs véhiculées dans le texte;

– repérer les liens entre les paragraphes;– repérer les arguments qui appuient la

thèse et préciser sur quoi ils sont fondés(p. ex., faits, croyances, citations,statistiques);

– dégager le plan, c’est-à-dire reconnaître :– pour l’introduction, le sujet amené et,

s’il y a lieu, le sujet posé et le sujetdivisé;

– pour le développement, l’idée princi-pale, les idées secondaires et la phrasesynthèse;

– pour la conclusion, le résumé et l’ouverture.

35F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte technique ou administratif (de typedescriptif) :– dégager les propriétés, les qualités ou les

parties de ce qui est décrit;– reconnaître l’ordre de présentation des

éléments.

Procédés

– expliquer comment les éléments de lamise en pages aident à comprendre le sensd’un texte (p. ex., la disposition des titreset des sous-titres; la typographie des notesen bas de page ou des encadrés dans lamarge; la mise en relief par l’utilisation dela couleur; l’illustration de données pardes tableaux ou des images).

– expliquer le sens des mots nouveaux parl’examen des indices morphologiques etétymologiques (p. ex., le préfixe grec«poly» signifiant «plusieurs», on peut endéduire le sens des mots «polychrome» et «polyvalent»).

– trouver la prononciation et le sens desmots nouveaux et des expressions nou-velles en consultant des ouvrages deréférence imprimés ou électroniques.

– identifier le registre de langue et en pré-ciser les caractéristiques.

– repérer les mots et les expressions d’unchamp lexical utilisés par un auteur pourcréer des effets particuliers.

– effectuer une analyse grammaticale etlogique pour mieux comprendre les liensentre les différentes idées d’un texte (p. ex., en précisant la nature, la forme etla fonction des mots; en établissant les rap-ports qui existent entre les mots et lespropositions; en examinant le rôle de laponctuation).

– expliquer l’emploi des marqueurs de relation qui expriment la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– expliquer l’emploi des organisateurstextuels qui assurent la continuité et laprogression dans un texte.

– expliquer ce qui contribue à la cohérenced’un texte, soit le recours aux détermi-nants, aux pronoms, aux substituts lexi-caux, aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels.

– expliquer de quelle façon un auteur utilisecertains procédés stylistiques pour créerdes effets particuliers (p. ex., le recours àdes figures de style pour surprendre,émouvoir, mettre en relief; l’utilisation durythme et de la sonorité pour créer uneffet poétique dans un texte en prose; lacréation d’un champ lexical autour d’unenotion pour insister sur une idée; la varia-tion du type de phrase pour retenir l’attention).

Méthodes de travail

– utiliser les éléments paratextuels pourguider sa lecture et sa recherche d’infor-mation (p. ex., table des matières, index,résumé, date de publication).

– appliquer diverses stratégies de lectureselon le texte et les objectifs poursuivis (p. ex., lecture en diagonale, lecture atten-tive, relecture de certains passages, liste dequestions clés établies au préalable, prisede notes).

– consulter divers ouvrages de référencepour approfondir sa compréhension d’untexte (p. ex., vérifier dans un atlas où sesitue un lieu mentionné dans un roman).

36 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Écriture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• rédiger une variété de textes courants et littéraires, notamment des textes explicatifs,argumentatifs et dramatiques.

• rédiger des textes cohérents et bien structurés en adaptant le contenu et le style en fonctionde l’intention, des destinataires, du contexte, du genre de texte et de l’effet recherché.

• appliquer les notions grammaticales, syntaxiques, orthographiques, lexicales et stylistiquesappropriées pour assurer la correction de ses textes.

• choisir les méthodes de travail appropriées pour mener à bien un projet de recherche et de rédaction.

• utiliser les technologies appropriées pour produire ses textes.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Production

– rédiger de courts textes narratifs et drama-tiques pour créer un univers imaginaire (p. ex., récit d’aventures, énigme policière,conte, scénario, saynète).

– rédiger des textes explicatifs et argumen-tatifs sur divers sujets, y compris l’actualité(p. ex., commentaire critique, chronique,éditorial, critique de film).

– rédiger des textes personnels pourexprimer sa réalité, ses idées, ses opinionset ses sentiments (p. ex., journal intime,lettre d’opinion).

Contenu et organisation

– tenir compte de la situation de communi-cation pour un texte courant, c’est-à-direl’émetteur, le récepteur, l’intention, le con-texte et le message.

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte narratif :– déterminer les éléments de l’histoire

(p. ex., temps, lieu, événements);– choisir un point de vue de la narration,

soit un narrateur omniscient, un narra-teur participant ou un narrateur témoin;

– déterminer le ton (p. ex., dramatique,sérieux, neutre, humoristique, ludique,badin);

– déterminer l’ordre de présentation despersonnages et la séquence des dialogues;

– élaborer le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte dramatique :– préciser les indications scéniques con-

cernant notamment la mimique, lesdéplacements des personnages et lesdécors;

– élaborer le plan pour déterminer la situation initiale, l’événementdéclencheur, les péripéties, le point culminant, le dénouement, la situationfinale.

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte explicatif :– déterminer les difficultés de com-

préhension que présente le sujet àexpliquer;

– sélectionner les informations perti-nentes en fonction des aspects quiposent problème;

– déterminer son point de vue et choisirle ton approprié (p. ex., neutre, didac-tique, autoritaire);

37F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

– choisir les procédés explicatifs appro-priés (p. ex., définition, comparaison,recours à des exemples, reformulationou périphrase, description, analogie,anecdote);

– élaborer le plan en ordonnant de façonlogique les éléments de son explication(p. ex., exposer dans l’introduction lesdifficultés de compréhension et choisirl’ordre des explications).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte argumentatif :– définir la thèse à défendre;– sélectionner ses arguments et les

appuyer en recourant notamment à des exemples, des témoignages, des statistiques;

– élaborer le plan en ordonnant les idéesprincipales et secondaires de façonlogique;

– rédiger des paragraphes bien structurésdans lesquels sont énoncées des idéessecondaires qui développent l’idée principale.

Procédés

Notions relatives à l’orthographe grammaticale età la conjugaison– distinguer l’emploi de l’adjectif qualificatif

en tant qu’adverbe, qui reste invariabledans ce cas (p. ex., «Elles voient clair»).

– faire l’accord du verbe avec son sujet selondifférentes particularités, telles que l’ac-cord avec un nom collectif, avec le sujet leplus rapproché pour une gradation, avecun infinitif sujet, avec des sujets joints par«comme», «ainsi que» et «avec», avec lesexpressions «l’un et l’autre» et «l’un oul’autre».

– utiliser correctement les verbes «avoir» et«être» et les verbes réguliers du 1er, 2e et 3e groupe aux temps simples et composésde l’indicatif, de l’impératif, du condition-nel et au présent du subjonctif.

– utiliser correctement les verbes irréguliersou ayant des particularités orthogra-phiques (p. ex., battre, naître, mourir,résoudre, vouloir, asseoir, jeter, appeler).

– choisir l’auxiliaire approprié dans lestemps conjugués.

– accorder le participe passé employé seul,employé avec les auxiliaires «être» et«avoir» et employé avec les verbespronominaux.

Notions relatives à la syntaxe– utiliser la forme de pronom personnel

appropriée selon le type de complémentrequis (p. ex., «Je la crois»; «Je lui ai faitcroire des sornettes»).

– utiliser le mode approprié avec certainstypes de verbe (p. ex., certains verbesrequièrent toujours dans la subordonnée lemode subjonctif : «Je veux que tu peignesce paysage»).

– utiliser correctement les pronoms relatifsselon leur fonction (p. ex., «La femme dontvous me parlez n’est pas mon amie»; «Lechien que j’ai acheté est très craintif»; «Lapersonne à laquelle j’ai parlé m’a affirmé lecontraire»).

– utiliser correctement le verbe à l’impératifsuivi d’un complément et employer cor-rectement le trait d’union dans cette cons-truction (p. ex., «Mets-le sur la table»).

– utiliser correctement les différents types depropositions selon leur nature et leurfonction.

– corriger les anglicismes syntaxiques lesplus fréquents (p. ex., «attendre quelqu’un»au lieu de «attendre pour quelqu’un»).

38 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Notions relatives à l’orthographe d’usage,au lexique et à la stylistique– utiliser diverses stratégies pour orthogra-

phier correctement les mots de son texte(p. ex., consultation d’un dictionnaire;analyse des indices morphologiques etétymologiques; application des règlesd’usage telles que l’emploi de la lettre mdevant p, b et m).

– distinguer les homophones et lesorthographier correctement.

– utiliser le vocabulaire et le registre delangue appropriés à la situation de com-munication.

– utiliser des proverbes et des expressionsimagées (p. ex., «qui embrasse trop malétreint»; «couper les cheveux en quatre»).

– corriger les anglicismes lexicaux les plusfréquents (p. ex., «avoir du sens» au lieu de«faire du sens»).

– utiliser des procédés stylistiques pour créercertains effets (p. ex., le recours à des fi-gures de style pour surprendre, émouvoir,mettre en relief; l’utilisation du rythme etde la sonorité pour créer un effet poétiquedans un texte en prose; la création d’unchamp lexical autour d’une notion pourinsister sur une idée; la variation du typede phrase pour retenir l’attention).

– utiliser divers procédés de manipulationlinguistique, tels que l’addition, la sous-traction, le déplacement et le remplace-ment, afin d’améliorer son texte (p. ex.,remplacer la subordonnée par un groupeprépositionnel ou par un participe présentou passé pour alléger la phrase).

– utiliser la construction passive pour créercertains effets (p. ex., pour mettre enrelief, pour garder un ton neutre).

– utiliser le discours direct et indirect selonl’effet désiré.

Notions relatives à la cohérence du texte– assurer la cohérence de son texte en

recourant aux déterminants, aux pronoms,aux substituts lexicaux, aux marqueurs derelation et aux organisateurs textuels.

– utiliser les marqueurs de relation appro-priés pour exprimer la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– utiliser les organisateurs textuels appro-priés (p. ex., pour marquer l’ordre : «Enpremier lieu, nous allons considérer...»).

– ponctuer correctement en utilisant :– la virgule pour détacher une proposition

incise (p. ex., «J’ai faim, dit-elle, allonscasser la croûte»), pour mettre en appo-sition ou en apostrophe (p. ex., «Pierre,faut-il vraiment que tu partes si tôt?»);

– le deux-points pour annoncer desparoles rapportées, une citation, uneénumération, une explication, une défi-nition, une cause, une conséquence ouune synthèse (p. ex., «Elle a déclaré :«Je ne te connais plus»);

– le point-virgule pour séparer des propo-sitions de même nature qui sont liéespar le sens et qui expriment une opposition, une comparaison ou uncontraste;

– les guillemets pour encadrer une citationet des paroles rapportées, pour mettreen valeur un mot ou une expression oupour isoler des termes empruntés à uneautre langue;

– les tirets pour indiquer un changementd’interlocuteur dans un dialogue.

39F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

Méthodes de travail

– appliquer les étapes appropriées du proces-sus d’écriture, en particulier l’étape de larévision.

– gérer son temps et la tâche :– pour la gestion du temps : évaluer l’am-

pleur de la tâche, planifier les étapes àsuivre, tenir un agenda de ce qu’il fautfaire et respecter l’échéancier;

– pour la gestion de la tâche : clarifier lesobjectifs, déterminer les renseignementsà rechercher, planifier les activités,organiser le travail, élaborer le contenuet évaluer son travail.

– consulter une variété de ressourcesimprimées et électroniques lors de sesrecherches (p. ex., encyclopédies, micro-fiches, revues, bases de données surcédérom, sites Web).

– effectuer adéquatement la collecte, letraitement et l’organisation de l’information.

– prendre des notes en consultant des documents écrits ou en écoutant unecommunication orale :– décider de ce qu’il faut noter et

comment;– mettre au point ses notes en les révisant,

en les triant et en les réorganisant.

– utiliser une méthode de recherche documentaire :– préparer des fiches bibliographiques

(préciser le type de document, donnerun code personnel, noter la bibliogra-phie complète, inscrire des notesexplicatives, la cote du document et lelieu d’emprunt);

– préparer des fiches documentaires(décider du type de fiche – citation,résumé ou réflexion personnelle –,inscrire le titre et le sous-titre, préciserle type de document, donner un codepersonnel et noter le numéro de la pageconsultée).

– illustrer certaines idées ou informationspar des schémas, des tableaux ou desimages, en utilisant des logiciels spécialisés.

– adapter la présentation matérielle de sondocument en fonction des consignes etdes modèles en usage (p. ex., préparer unepage de titre, une bibliographie, des notesen bas de page).

– corriger son texte en consultant desouvrages de référence imprimés ou électroniques.

40 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Communication orale

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• présenter des communications orales de divers types.

• analyser divers messages, notamment le contenu de documents audiovisuels.

• exprimer clairement et correctement ses idées et ses sentiments en adaptant le contenu et lestyle de son message selon l’effet recherché et en fonction de la situation de communication.

• utiliser les méthodes de travail appropriées à la communication orale.

• démontrer son engagement envers la francophonie.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Présentation

– présenter un texte pour exprimer sonimaginaire et sa créativité (p. ex., mono-logue, parodie, dialogue, jeu de rôle,saynète, extrait de pièce de théâtre).

– présenter divers textes, y compris des do-cuments audiovisuels, pour informer surdifférents sujets et sur l’actualité (p. ex.,compte rendu d’une recherche justifiantune hypothèse, bulletin de nouvelles,exposé pour donner son point de vue surun événement de l’actualité, critique defilm ou de spectacle, dialogue enregistré).

– présenter, à l’école ou dans la commu-nauté, un projet reflétant le caractère dis-tinct et dynamique de la francophonie (p. ex., conception d’émissions pour laradio ou la télévision communautaire;organisation d’une rencontre avec unartiste franco-ontarien).

– participer à des activités scolaires et communautaires pour développer son sen-timent d’appartenance à la francophonie(p. ex., théâtre communautaire; café chan-tant; clubs de l’école).

Interprétation

– visionner la version cinématographique outélévisée d’une pièce de théâtre, la com-parer à la version imprimée et tirer desconclusions par rapport aux éléments de ladramaturgie.

– écouter des bulletins de nouvelles ou descommentaires radiophoniques et visionnerdes documents audiovisuels pour se ren-seigner (p. ex., documentaire, reportage,émission télévisée, message publicitaire).

– analyser les référents de documents audio-visuels pour acquérir un sens critique parrapport aux médias (p. ex., examiner lesthèmes abordés, les phénomènesexpliqués, les faits présentés, les événe-ments décrits, les personnes interrogées, leslieux filmés et le temps consacré à certainséléments) et observer l’organisation et l’utilisation des éléments visuels etsonores.

– comparer différents médias et leurs messages et établir les différences et lessimilitudes.

– identifier les préjugés, les stéréotypes, lesdifférences linguistiques et culturellesprésents dans les médias.

41F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

– analyser les enjeux que posent les médiaset leur capacité de façonner les attitudes etle comportement de leur public.

– dégager les valeurs véhiculées dans uneprésentation ou un document audiovisuelet se situer par rapport à ces valeurs.

– réagir aux propos des autres et aux mes-sages véhiculés dans les documents audio-visuels en expliquant ses idées et ses senti-ments par des exemples et des références.

– exprimer ses idées et ses sentiments enparticipant à des échanges improvisés oupréparés (p. ex., discussion ou débat sur lebien-fondé d’une politique).

– défendre son point de vue sur un sujet enrecourant à une argumentation fondée surdes faits, des références, des citations oudes statistiques.

– retenir les renseignements communiquéset les utiliser pour élargir ses connaissancessur un sujet et enrichir ses présentations.

Procédés

– tenir compte des caractéristiques de la situation de communication, c’est-à-direde l’intention, des destinataires, du con-texte et de l’effet recherché.

– utiliser des procédés appropriés pourexpliquer son point de vue (p. ex., défini-tion, comparaison, recours à des exemples,reformulation ou périphrase, description,analogie, anecdote).

– utiliser une langue correcte en énonçantdes phrases complètes, en faisant lesaccords grammaticaux appropriés et enconjuguant correctement les verbes.

– recourir aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels appropriés.

Méthodes de travail

– préparer adéquatement une communication orale :– choisir un sujet et la situation de com-

munication tout en précisant l’inten-tion, les destinataires et le contexte;

– planifier les étapes, fixer les échéances et déterminer la durée de la communication;

– se documenter en consultant desressources imprimées ou électroniqueset prendre des notes;

– analyser et traiter l’information enfaisant un tri et en organisant les idées,les faits, les explications et les exemplesretenus;

– choisir la stratégie de communication et les supports techniques appropriés (p. ex., tableaux, illustrations, schémas);

– noter les points importants de sa com-munication sur des fiches aide-mémoire;

– s’exercer au préalable.

– présenter adéquatement une communication orale :– utiliser des fiches aide-mémoire;– choisir un vocabulaire et un registre

adaptés au contexte, aux destinataires età l’effet recherché;

– adapter les éléments prosodiques enfonction de la situation de communica-tion, c’est-à-dire surveiller l’articulation,la prononciation, l’intonation, les pauses,le débit, le volume et les éléments vides tels que «euh», «bien là»;

– contrôler les phénomènes d’ordre extra-linguistique tels que la maîtrise de soi,la gestuelle et l’expression du visage.

42 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– travailler efficacement en équipe :– participer aux échanges pour clarifier la

tâche collective et pour déterminer lesresponsabilités de chacun;

– contribuer à la préparation d’une communication orale lors des étapes de l’élaboration, de la révision et desrépétitions;

– respecter les exigences de la tâche collective et individuelle;

– respecter l’opinion des autres et leurfaçon de s’exprimer en français;

– gérer adéquatement les conflits et lesdifférences d’opinion.

43F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S T H É O R I Q U E

Technologies de l’information et de la communication

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• utiliser les nouvelles technologies pour se documenter, communiquer et diffuser de l’infor-mation en français.

• utiliser les nouvelles technologies pour enrichir le contenu de ses textes et de ses communi-cations orales et en améliorer la présentation.

• utiliser les nouvelles technologies pour mieux connaître la francophonie et pour étendre seshorizons culturels et intellectuels.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

– identifier les problèmes moraux et éthiquesque soulève l’utilisation d’Internet (p. ex.,plagiat, censure, piratage informatique).

– démontrer un sens critique en ce qui con-cerne l’authenticité ou la qualité des infor-mations diffusées dans certains sites Web.

– utiliser correctement le vocabulaire des nouvelles technologies (p. ex., télé-chargement, multimédia, hypermédia,binettes).

– utiliser les dictionnaires et les ouvrages deréférence offerts dans des sites Web ainsique des cédéroms pour se renseigner etréviser ses textes.

– utiliser les logiciels appropriés pourenrichir la présentation de ses travaux scolaires.

– utiliser adéquatement des moteurs derecherche pour délimiter et préciser sonsujet de recherche et pour trouver des ren-seignements pertinents.

– utiliser efficacement les outils du naviga-teur pour gérer ses recherches (p. ex., his-torique de la recherche, menus, signets,liens hypertexte).

– utiliser les sites Web pour explorer la fran-cophonie, tels que des sites informatifs, dessites de banques de données, des sitesmédiatiques, des sites culturels, des siteshumoristiques et des sites littéraires (p. ex., trouver des renseignements cul-turels ou sportifs pour rédiger unechronique; répertorier des organismesprovinciaux et nationaux dont le mandatest de promouvoir le fait français dansdivers domaines).

– communiquer, par l’entremise d’Internet,avec d’autres élèves de sa province etd’ailleurs pour mieux connaître la cultured’autres communautés francophones oupour collaborer à des projets communs.

– diffuser sur le site Web de l’école ses réali-sations individuelles ou collectives.

– respecter la nétiquette (c’est-à-dire lesrègles de conduite) qui régit le comporte-ment des internautes.

44

Français, 10e année, cours appliqué (FRA2P)

Dans ce cours, l’élève rédige et lit une grande variété de textes, ce qui lui permet de consoliderses connaissances des textes narratifs et explicatifs et d’explorer les textes dramatiques. L’élèveacquiert de l’assurance en communication orale et explore le monde des médias. En littérature,il ou elle étudie une pièce de théâtre et examine diverses autres œuvres dont un ouvrage duCanada français, ce qui lui permet d’acquérir des repères culturels importants. Dans le cadre dedivers projets de recherche, l’élève utilise les ressources fournies par les technologies de l’infor-mation et de la communication.

45F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

Lecture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• démontrer sa compréhension d’une variété de textes courants et littéraires, dont une piècede théâtre et une œuvre du Canada français.

• décrire l’organisation et les caractéristiques d’une variété de textes, notamment des textesexplicatifs et dramatiques.

• préciser le sens d’un texte en y relevant les éléments d’ordre lexical, syntaxique et stylistique.

• justifier sa réaction à un texte en en commentant le contenu, l’organisation et le point de vue.

• utiliser les méthodes appropriées pour lire efficacement un texte.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Interprétation

– construire le sens de divers textes narratifsou dramatiques (p. ex., roman, récit devoyage, énigme policière, conte, légende,nouvelle littéraire, pièce de théâtre).

– identifier des points de repère socio-culturels de la francophonie ontarienne etcanadienne en lisant une œuvre marquantedu Canada français.

– interpréter divers textes explicatifs pours’informer sur différents sujets, y comprisl’actualité (p. ex., article d’encyclopédie,article de vulgarisation scientifique,reportage, article de revue spécialisée).

– lire des textes techniques et administratifs(p. ex., rapport, brochure gouvernemen-tale, contrat, article de loi, manuel technique).

– lire des textes sur divers métiers et profes-sions pour explorer le domaine des carrières(p. ex., témoignages de gens occupant unemploi; brochures gouvernementales surles possibilités d’emploi; rubrique despetites annonces concernant les offresd’emploi).

Contenu et organisation

– déterminer les composantes de la situationde communication d’un texte courant,c’est-à-dire l’émetteur, le récepteur, l’in-tention, le contexte et le message.

– relever les caractéristiques d’un texte narratif, explicatif et dramatique.

– préciser les référents d’un texte (p. ex., parrapport aux événements, au temps, auxlieux, aux personnages, aux objets).

– faire des inférences pour approfondir lesens d’un texte.

– établir des liens entre sa réalité et le contenu d’un texte (p. ex., en faisant desrapprochements ou des comparaisons, enrelevant des divergences).

– justifier sa réaction par rapport aux idéesdéfendues dans un texte.

– justifier sa réaction par rapport aux valeursimplicites et explicites d’un texte.

– réinvestir les connaissances acquises dansdes activités de prolongement (p. ex., par-ticiper à un mini-débat sur un thèmesocioculturel traité dans une pièce dethéâtre).

46 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte narratif :– déterminer le point de vue de la narra-

tion : narrateur omniscient, narrateurparticipant, narrateur témoin;

– situer le déroulement de l’action dansl’espace et le temps;

– décrire les personnages principaux etsecondaires;

– expliquer l’évolution des principauxpersonnages;

– résumer le récit en précisant les élé-ments clés et en retraçant la chronologiedes événements;

– dégager le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisationd’une pièce de théâtre :– situer le déroulement de l’action dans

l’espace et le temps;– dégager les traits physiques, psycho-

logiques et socioculturels des personnages;

– dégager le plan en précisant la situationinitiale, l’événement déclencheur, lespéripéties, le point culminant, ledénouement, la situation finale.

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte explicatif :– formuler l’idée maîtresse, le phéno-

mène ou la réalité, le thème ou la problématique;

– définir le besoin d’explication auquel letexte répond;

– repérer les procédés explicatifs (p. ex.,définition, comparaison, recours à desexemples, reformulation ou périphrase,description, analogie, anecdote);

– repérer les liens entre les paragraphes;– dégager le plan, c’est-à-dire déterminer :

– le sujet de l’explication dans l’introduction;

– l’ordre des explications et leuragencement (p. ex., en fonctiond’une énumération, de comparaisonsou de rapports de cause à effet);

– et, s’il y a lieu, le type d’informationdonnée en conclusion.

– tenir compte des points ci-dessous pourexpliquer le contenu et l’organisation d’untexte technique ou administratif (de typedescriptif) :– dégager les propriétés, les qualités ou les

parties de ce qui est décrit;– reconnaître l’ordre de présentation des

éléments.

Procédés

– expliquer comment les éléments de lamise en pages aident à comprendre le sensd’un texte (p. ex., la disposition des titreset des sous-titres; la typographie des notesen bas de page ou des encadrés dans lamarge; la mise en relief par l’utilisation dela couleur; l’illustration de données pardes tableaux ou des images).

– expliquer le sens des mots nouveaux parl’examen des indices morphologiques etétymologiques (p. ex., le préfixe grec«poly» signifiant «plusieurs», on peut endéduire le sens des mots «polychrome» et«polyvalent»).

– trouver la prononciation et le sens desmots nouveaux et des expressions nou-velles en consultant des ouvrages deréférence imprimés ou électroniques.

– identifier le registre de langue et en pré-ciser les caractéristiques.

– repérer les mots et les expressions d’unchamp lexical utilisés par un auteur pourcréer des effets particuliers.

47F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

– effectuer une analyse grammaticale etlogique pour mieux comprendre les liensentre les différentes idées d’un texte (p. ex., en précisant la nature, la forme etla fonction des mots; en établissant les rapports qui existent entre les mots; enexaminant le rôle de la ponctuation).

– expliquer l’emploi des marqueurs de relation qui expriment la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– expliquer l’emploi des organisateurstextuels qui assurent la continuité et laprogression dans un texte.

– expliquer ce qui contribue à la cohérenced’un texte, soit le recours aux détermi-nants, aux pronoms, aux substituts lexi-caux, aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels.

– expliquer de quelle façon un auteur utilisecertains procédés stylistiques pour créerdes effets particuliers (p. ex., le recours àdes figures de style pour surprendre,émouvoir, mettre en relief; la créationd’un champ lexical autour d’une notionpour insister sur une idée; la variation dutype de phrase pour retenir l’attention).

Méthodes de travail

– utiliser les éléments paratextuels pourguider sa lecture et sa recherche d’infor-mation (p. ex., table des matières, index,résumé, date de publication).

– appliquer diverses stratégies de lectureselon le texte et les objectifs poursuivis (p. ex., lecture en diagonale, lecture atten-tive, relecture de certains passages, liste dequestions clés établies au préalable, prisede notes).

– consulter divers ouvrages de référencepour approfondir sa compréhension d’untexte (p. ex., vérifier dans un atlas où sesitue un lieu mentionné dans un roman).

48 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Écriture

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• rédiger une variété de textes courants et littéraires, notamment des textes explicatifs et dramatiques.

• rédiger des textes cohérents et bien structurés en adaptant le contenu et le style en fonctionde l’intention, des destinataires, du contexte, du genre de texte et de l’effet recherché.

• appliquer les notions grammaticales, syntaxiques, orthographiques, lexicales et stylistiquesappropriées pour assurer la correction de ses textes.

• choisir les méthodes de travail appropriées pour mener à bien un projet de recherche et derédaction.

• utiliser les technologies appropriées pour produire ses textes.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Production

– rédiger de courts textes narratifs et drama-tiques pour créer un univers imaginaire (p. ex., récit d’aventures, énigme policière,conte, scénario, saynète).

– rédiger des textes explicatifs sur diverssujets, y compris l’actualité (p. ex., exposé,article de journal ou de revue).

– rédiger des textes personnels pourexprimer sa réalité, ses idées, ses opinionset ses sentiments (p. ex., journal intime,lettre d’opinion).

– préparer divers textes techniques et admi-nistratifs (p. ex., rédiger de la correspon-dance commerciale et un curriculum vitæ;remplir des formulaires de demande).

Contenu et organisation

– tenir compte de la situation de communi-cation pour un texte courant, c’est-à-direl’émetteur, le récepteur, l’intention, le con-texte et le message.

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte narratif :– déterminer les éléments de l’histoire

(p. ex., temps, lieu, événements);

– choisir le point de vue du narrateuromniscient;

– déterminer le ton (p. ex., dramatique,sérieux, neutre, humoristique, ludique,badin);

– déterminer l’ordre de présentation despersonnages et la séquence des dialogues;

– élaborer le plan en précisant le schémanarratif (c’est-à-dire la situation initiale,l’événement déclencheur, les péripéties,le point culminant, le dénouement, lasituation finale).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte dramatique :– préciser les indications scéniques con-

cernant notamment la mimique, lesdéplacements des personnages et lesdécors;

– élaborer le plan pour déterminer la situation initiale, l’événementdéclencheur, les péripéties, le point culminant, le dénouement, la situationfinale.

49F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte explicatif :– déterminer les difficultés de com-

préhension que présente le sujet àexpliquer;

– sélectionner les informations perti-nentes en fonction des aspects quiposent problème;

– déterminer son point de vue et choisirle ton approprié (p. ex., neutre, didac-tique, autoritaire);

– choisir les procédés explicatifs appro-priés (p. ex., définition, comparaison,recours à des exemples, reformulationou périphrase, description, analogie,anecdote);

– élaborer le plan en ordonnant de façonlogique les éléments de son explication(p. ex., exposer dans l’introduction lesdifficultés de compréhension et choisirl’ordre des explications).

– tenir compte des points ci-dessous pourrédiger un texte technique ou adminis-tratif (de type descriptif) :– déterminer son objectif et élaborer un

plan approprié;– disposer le texte selon les formules en

usage.

Procédés

Notions relatives à l’orthographe grammaticale età la conjugaison– distinguer l’emploi de l’adjectif qualificatif

en tant qu’adverbe, qui reste invariabledans ce cas (p. ex., «Elles voient clair»).

– faire l’accord du verbe avec son sujet selondifférentes particularités (p. ex., «Tout lemonde est parti»).

– utiliser correctement les verbes «avoir» et«être» et les verbes réguliers du 1er et du 2e groupe aux temps simples et composésde l’indicatif, de l’impératif, du condition-nel et au présent du subjonctif.

– utiliser correctement, à l’aide de tableauxde conjugaison, les verbes du 3e groupe etles verbes irréguliers ou ayant des particu-larités orthographiques (p. ex., battre,naître, mourir, résoudre, vouloir, asseoir,jeter, appeler).

– choisir l’auxiliaire approprié dans lestemps conjugués.

– accorder le participe passé employé seul,employé avec les auxiliaires «être» et«avoir» et employé avec les verbespronominaux.

Notions relatives à la syntaxe– utiliser la forme de pronom personnel

appropriée selon le type de complémentrequis (p. ex., «Je la crois»; «Je lui ai faitcroire des sornettes»).

– utiliser le mode approprié avec certainstypes de verbe (p. ex., certains verbesrequièrent toujours dans la subordonnée lemode subjonctif : «Je veux que tu peignesce paysage»).

– utiliser correctement les pronoms relatifsselon leur fonction (p. ex., «La femme dontvous me parlez n’est pas mon amie»; «Lechien que j’ai acheté est très craintif»; «Lapersonne à laquelle j’ai parlé m’a affirmé lecontraire»).

– utiliser correctement le verbe à l’impératifsuivi d’un complément et employer cor-rectement le trait d’union dans cette cons-truction (p. ex., «Mets-le sur la table»).

– utiliser correctement les différents types depropositions selon leur nature et leurfonction.

– corriger les anglicismes syntaxiques lesplus fréquents (p. ex., «attendre quelqu’un»au lieu de «attendre pour quelqu’un»).

50 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Notions relatives à l’orthographe d’usage,au lexique et à la stylistique– utiliser diverses stratégies pour orthogra-

phier correctement les mots de son texte(p. ex., consultation d’un dictionnaire;analyse des indices morphologiques etétymologiques; application des règlesd’usage telles que l’emploi de la lettre mdevant p, b et m).

– distinguer les homophones et lesorthographier correctement.

– utiliser le vocabulaire et le registre delangue appropriés à la situation de communication.

– utiliser des proverbes et des expressionsimagées (p. ex., «qui embrasse trop malétreint»; «couper les cheveux en quatre»).

– corriger les anglicismes lexicaux les plusfréquents (p. ex., «avoir du sens» au lieu de«faire du sens»).

– utiliser des procédés stylistiques pour créercertains effets (p. ex., le recours à des fi-gures de style pour surprendre, émouvoir,mettre en relief; la création d’un champlexical autour d’une notion pour insistersur une idée; la variation du type dephrase pour retenir l’attention).

– utiliser divers procédés de manipulationlinguistique, tels que l’addition, la sous-traction, le déplacement et le remplace-ment, afin d’améliorer son texte (p. ex.,remplacer la subordonnée par un groupeprépositionnel ou par un participe présentou passé pour alléger la phrase).

– utiliser la construction passive pour créercertains effets (p. ex., pour mettre enrelief, pour garder un ton neutre).

– utiliser le discours direct et indirect selonl’effet désiré.

Notions relatives à la cohérence du texte– assurer la cohérence de son texte en

recourant aux déterminants, aux pronoms,aux substituts lexicaux, aux marqueurs derelation et aux organisateurs textuels.

– utiliser les marqueurs de relation appro-priés pour exprimer la cause, la con-séquence, l’addition, l’explication, le but, lacomparaison, la condition, l’opposition, letemps, la transition, l’alternative.

– utiliser les organisateurs textuels appro-priés (p. ex., pour marquer l’ordre : «Enpremier lieu, nous allons considérer...»).

– ponctuer correctement en utilisant :– la virgule pour détacher une proposi-

tion incise (p. ex., «J’ai faim, dit-elle,allons casser la croûte»), pour mettre enapposition ou en apostrophe (p. ex.,«Pierre, faut-il vraiment que tu partes sitôt?»);

– le deux-points pour annoncer desparoles rapportées, une citation, uneénumération, une explication, une défi-nition (p. ex., «Elle a déclaré : «Je ne teconnais plus»);

– les guillemets pour encadrer une cita-tion et des paroles rapportées, pourmettre en valeur un mot ou une expres-sion ou pour isoler des termes emprun-tés à une autre langue;

– les tirets pour indiquer un changementd’interlocuteur dans un dialogue.

51F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

Méthodes de travail

– appliquer les étapes appropriées du proces-sus d’écriture, en particulier l’étape de larévision.

– gérer son temps et la tâche :– pour la gestion du temps : évaluer l’am-

pleur de la tâche, planifier les étapes àsuivre, tenir un agenda de ce qu’il fautfaire et respecter l’échéancier;

– pour la gestion de la tâche : clarifier lesobjectifs, déterminer les renseignementsà rechercher, planifier les activités,organiser le travail, élaborer le contenuet évaluer son travail.

– consulter une variété de ressourcesimprimées et électroniques lors de sesrecherches (p. ex., encyclopédies, micro-fiches, revues, bases de données surcédérom, sites Web).

– effectuer adéquatement la collecte, letraitement et l’organisation de l’information.

– prendre des notes en consultant des documents écrits ou en écoutant unecommunication orale :– décider de ce qu’il faut noter et

comment;– mettre au point ses notes en les révisant,

en les triant et en les réorganisant.

– utiliser une méthode de recherche documentaire :– préparer des fiches bibliographiques

(préciser le type de document, donnerun code personnel, noter la bibliogra-phie complète, inscrire des notesexplicatives, la cote du document et lelieu d’emprunt);

– préparer des fiches documentaires(décider du type de fiche – citation,résumé ou réflexion personnelle –,inscrire le titre et le sous-titre, préciserle type de document, donner un codepersonnel et noter le numéro de la pageconsultée).

– illustrer certaines idées ou informationspar des schémas, des tableaux ou desimages, en utilisant des logiciels spécialisés.

– adapter la présentation matérielle de sondocument en fonction des consignes etdes modèles en usage (p. ex., préparer unepage de titre, une bibliographie, des notesen bas de page).

– corriger son texte en consultant desouvrages de référence imprimés ou électroniques.

52 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Communication orale

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• présenter des communications orales de divers types.

• analyser divers messages, notamment le contenu de documents audiovisuels.

• exprimer clairement et correctement ses idées et ses sentiments en adaptant le contenu et lestyle de son message selon l’effet recherché et en fonction de la situation de communication.

• utiliser les méthodes de travail appropriées à la communication orale.

• démontrer son engagement envers la francophonie.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

Présentation

– présenter un texte pour exprimer sonimaginaire et sa créativité (p. ex., mono-logue, parodie, dialogue, jeu de rôle,saynète, extrait de pièce de théâtre).

– présenter divers textes, y compris des do-cuments audiovisuels, pour informer surdifférents sujets et sur l’actualité (p. ex.,compte rendu d’une lecture ou d’unvisionnement, exposé pour donner sonpoint de vue sur un événement de l’actualité, critique de film ou de spectacle,dialogue enregistré).

– présenter, à l’école ou dans la communauté,un projet reflétant le caractère distinct etdynamique de la francophonie (p. ex.,conception d’émissions pour la radio ou latélévision communautaire; organisationd’une rencontre avec un artiste franco-ontarien).

– participer à des activités scolaires et communautaires pour développer son sen-timent d’appartenance à la francophonie(p. ex., théâtre communautaire; café chantant; clubs de l’école).

Interprétation

– visionner la version cinématographique outélévisée d’une pièce de théâtre, la com-parer à la version imprimée et tirer desconclusions par rapport aux éléments de ladramaturgie.

– écouter des bulletins de nouvelles ou descommentaires radiophoniques et visionnerdes documents audiovisuels pour se ren-seigner (p. ex., documentaire, reportage,émission télévisée, message publicitaire).

– dégager les référents d’un documentaudiovisuel (p. ex., examiner les thèmesabordés, les phénomènes expliqués, les faitsprésentés, les événements décrits, les per-sonnes interrogées, les lieux filmés et letemps consacré à certains éléments).

– établir des liens et faire des comparaisonsentre les émissions traitant des mêmessujets.

– analyser les enjeux que posent les médiaset leur capacité de façonner les attitudes etle comportement de leur public.

– dégager les valeurs véhiculées dans uneprésentation ou un document audiovisuelet se situer par rapport à ces valeurs.

53F R A N Ç A I S , 1 0 e A N N É E , C O U R S A P P L I Q U É

– réagir aux propos des autres et aux mes-sages véhiculés dans les documents audio-visuels en expliquant ses idées et ses senti-ments par des exemples et des références.

– exprimer ses idées et ses sentiments enparticipant à des échanges improvisés oupréparés (p. ex., discussion ou débat sur lebien-fondé d’une politique).

– défendre son point de vue sur un sujet enrecourant à une argumentation fondée surdes faits, des références, des citations oudes statistiques.

– retenir les renseignements communiquéset les utiliser pour élargir ses connaissancessur un sujet et enrichir ses présentations.

Procédés

– tenir compte des caractéristiques de la situation de communication, c’est-à-direde l’intention, des destinataires, du contexteet de l’effet recherché.

– utiliser des procédés appropriés pourexpliquer son point de vue (p. ex., défini-tion, comparaison, recours à des exemples,reformulation ou périphrase, description,analogie, anecdote).

– utiliser une langue correcte en énonçantdes phrases complètes, en faisant lesaccords grammaticaux appropriés et enconjuguant correctement les verbes.

– recourir aux marqueurs de relation et auxorganisateurs textuels appropriés.

Méthodes de travail

– préparer adéquatement une communica-tion orale :– choisir un sujet et la situation de com-

munication tout en précisant l’inten-tion, les destinataires et le contexte;

– planifier les étapes, fixer les échéances et déterminer la durée de la communication;

– se documenter en consultant desressources imprimées ou électroniqueset prendre des notes;

– analyser et traiter l’information enfaisant un tri et en organisant les idées,les faits, les explications et les exemplesretenus;

– choisir la stratégie de communication et les supports techniques appropriés (p. ex., tableaux, illustrations, schémas);

– transcrire les points importants de sacommunication sur des fiches aide-mémoire;

– s’exercer au préalable.

– présenter adéquatement une communica-tion orale :– utiliser des fiches aide-mémoire;– choisir un vocabulaire et un registre

adaptés au contexte, aux destinataires etaux effets recherchés;

– adapter les éléments prosodiques enfonction de la situation de communica-tion, c’est-à-dire surveiller l’articulation,la prononciation, l’intonation, lespauses, le débit, le volume et les éléments vides tels que «euh», «bien là»;

– contrôler les phénomènes d’ordre extra-linguistique tels que la maîtrise de soi,la gestuelle et l’expression du visage.

– travailler efficacement en équipe :– participer aux échanges pour clarifier la

tâche collective et pour déterminer lesresponsabilités de chacun;

– contribuer à la préparation d’une com-munication orale lors des étapes del’élaboration, de la révision et desrépétitions;

– respecter les exigences de la tâche col-lective et individuelle;

– respecter l’opinion des autres et leurfaçon de s’exprimer en français;

– gérer adéquatement les conflits et lesdifférences d’opinion.

54 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Technologies de l’information et de la communication

Attentes

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

• utiliser les nouvelles technologies pour se documenter, communiquer et diffuser de l’infor-mation en français.

• utiliser les nouvelles technologies pour enrichir le contenu de ses textes et de ses communi-cations orales et en améliorer la présentation.

• utiliser les nouvelles technologies pour mieux connaître la francophonie et pour étendre seshorizons culturels et intellectuels.

Contenus d’apprentissage

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir :

– identifier les problèmes moraux et éthiquesque soulève l’utilisation d’Internet (p. ex.,plagiat, censure, piratage informatique).

– démontrer un sens critique en ce qui con-cerne l’authenticité ou la qualité des infor-mations diffusées dans certains sites Web.

– utiliser correctement le vocabulaire des nouvelles technologies (p. ex., télé-chargement, multimédia, hypermédia,binettes).

– utiliser les dictionnaires et les ouvrages deréférence offerts dans des sites Web ainsique des cédéroms pour se renseigner etréviser ses textes.

– utiliser les logiciels appropriés pourenrichir la présentation de ses travaux scolaires.

– utiliser adéquatement des moteurs derecherche pour délimiter et préciser sonsujet de recherche et pour trouver des ren-seignements pertinents.

– utiliser efficacement les outils du naviga-teur pour gérer ses recherches (p. ex., his-torique de la recherche, menus, signets,liens hypertexte).

– utiliser les sites Web pour explorer la fran-cophonie, tels que des sites informatifs, dessites de banques de données, des sitesmédiatiques, des sites culturels, des siteshumoristiques et des sites littéraires (p. ex.,trouver des renseignements culturels ousportifs pour rédiger une chronique;répertorier des organismes provinciaux etnationaux dont le mandat est de promou-voir le fait français dans divers domaines).

– communiquer, par l’entremise d’Internet,avec d’autres élèves de sa province etd’ailleurs pour mieux connaître la cultured’autres communautés francophones oupour collaborer à des projets communs.

– diffuser sur le site Web de l’école ses réali-sations individuelles ou collectives.

– respecter la nétiquette (c’est-à-dire lesrègles de conduite) qui régit le comporte-ment des internautes.

55

Quelques considérations concernant la planification des programmes de français

Lors de la planification, l’enseignante ou l’enseignant tiendra compte des consignes qui sonténoncées dans le document complémentaire, Le curriculum de l’Ontario, 9e et 10e année –Planification des programmes et évaluation, 1999. Ce document présente des renseignementsessentiels en ce qui concerne les points suivants :

- le contexte de l’éducation en langue française;

- les différents types de cours au palier secondaire;

- l’éducation des élèves en difficulté;

- la place de la technologie de l’ordinateur dans le curriculum;

- les programmes d’appui dans la langue d’enseignement : actualisation linguistique enfrançais et perfectionnement du français;

- les programmes d’English et d’anglais pour débutants;

- la formation au cheminement de carrière;

- l’éducation coopérative et autres expériences en milieu de travail;

- la santé et la sécurité;

- l’évaluation et la communication du rendement.

En français, certains de ces secteurs, qui sont présentés ci-dessous, revêtent une importanceparticulière.

Éducation des élèves en difficulté. Les adaptations qui peuvent répondre aux besoins des élèvesen difficulté sont énoncées dans leur plan d’enseignement individualisé. Il peut s’agir defournir de l’équipement et du matériel spécialisés tels que de la documentation en braille, desinstruments grossissants, des systèmes informatiques à sortie vocale, des magnétophones, deslogiciels spécialisés. On peut aussi recourir à des copistes, à des interprètes gestuels ou à des interprètes oraux.

Place de la technologie de l’ordinateur dans le curriculum. Les élèves utiliseront des logiciels detraitement de texte et d’autres logiciels spécialisés pour soigner la présentation de leurs textes.À l’aide d’un ordinateur, ils ou elles peuvent notamment réviser leurs ébauches, réorganiserleurs textes et les corriger à l’aide d’un dictionnaire électronique. Grâce aux technologies del’information et de la communication, qui constituent d’ailleurs un des domaines en français,les élèves feront des recherches dans le réseau Internet et approfondiront ainsi leurs connais-sances sur de nombreux sujets. Ils ou elles pourront aussi utiliser le réseau Internet pourdécouvrir la francophonie à l’échelle provinciale, nationale et internationale.

Actualisation linguistique en français et perfectionnement du français. On tiendra compte desbesoins des élèves qui ont de la difficulté à parler le français. Il faudra aussi tenir compte desbesoins des élèves qui ont reçu une scolarisation limitée, ou qui parlent une variété de françaistrès différente du français standard, ou qui doivent se familiariser avec leur nouveau milieu.Ces élèves peuvent ne pas connaître plusieurs des références culturelles de la francophonie.En les encadrant selon leurs besoins, ou pourra faciliter leur intégration à la classe de français.

56 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Formation au cheminement de carrière. Parmi les textes proposés aux élèves, on compte destextes techniques et administratifs, qui sont très courants dans le monde du travail. Les élèvesont aussi l’occasion de développer des habiletés en recherche et des habiletés à travailler enéquipe. Les présentations orales les aident à acquérir la confiance en soi dont ils ou elles aurontbesoin pour s’affirmer dans le monde du travail. Les élèves pourront aussi se rendre compteque la maîtrise de la langue orale et écrite constitue un critère important pour les employeurs.

Éducation coopérative et autres expériences des lieux de travail. Afin de perfectionner leurscompétences langagières, les élèves pourraient participer à des stages dans des maisons d’édi-tion, dans les bureaux d’un journal, d’une chaîne de télévision ou d’une station de radio.Ils ou elles prendraient ainsi part à la préparation de différentes communications orales etécrites. Les élèves pourraient aussi mettre à profit leurs connaissances dans d’autres milieux de travail où la langue ne constitue pas l’outil principal, mais où il faut quand même savoircommuniquer efficacement.

57

La grille d’évaluation du programme-cadre de français porte sur les quatre compétences sui-vantes : connaissances et compréhension; habiletés de pensée et de recherche; communication;et mise en application. Ces quatre compétences ont été déterminées en tenant compte desattentes énoncées pour chacun des cours de français. Des niveaux de rendement sont décritspour chacune des compétences présentées dans la grille d’évaluation. (On trouvera de plusamples renseignements sur les niveaux de rendement, l’évaluation et la communication desrésultats dans le document complémentaire, Le curriculum de l’Ontario, 9 e et 10 e année –Planification des programmes et évaluation, 1999.)

Le personnel enseignant pourra se servir de la grille d’évaluation pour :

– planifier l’enseignement et les activités d’apprentissage, de sorte à favoriser l’atteinte par sesélèves des attentes du cours;

– planifier les méthodes d’évaluation qui lui permettront de déterminer avec exactitude l’atteinte par ses élèves des attentes du cours;

– offrir à ses élèves une rétroaction détaillée sur leur rendement et leur suggérer des moyenspour s’améliorer;

– sélectionner des exemples de travaux de ses élèves qui représentent le mieux leur rendement;

– déterminer, vers la fin du cours, le niveau de rendement que l’élève atteint le plus fréquem-ment pour chacune des compétences;

– choisir une méthode pour effectuer l’évaluation finale;

– déterminer la note finale.

Pour leur part, les élèves pourront utiliser la grille d’évaluation pour :

– évaluer leur apprentissage;

– planifier, en collaboration avec le personnel enseignant, des stratégies leur permettantd’améliorer leur rendement.

L’uniformité de l’évaluation à travers la province repose, en grande partie, sur le recours à lamême grille dans une discipline pour évaluer le rendement des élèves. Afin d’éclairer l’inter-prétation de cette grille, on fournira au personnel enseignant de la documentation qui l’aideraà adapter ses méthodes d’évaluation en conséquence. Cette documentation comprendra desexemples de travaux d’élèves, aussi appelés copies-types, pour illustrer chaque niveau de rende-ment correspondant à une échelle de notes déterminée. Cependant, le personnel enseignantpourra continuer d’utiliser ses pratiques d’évaluation actuelles jusqu’à ce qu’il reçoive cette documentation.

Ainsi, le personnel enseignant le français recevra des exemples de travaux d’élèves pour chacundes niveaux de rendement. Ces travaux auront été évalués en fonction de la norme provincialeet de la grille d’évaluation en français. D’autres ressources compléteront cette documentation.Les enseignantes et enseignants pourront commencer à utiliser la grille d’évaluation en françaislorsqu’ils recevront par étape la documentation du ministère.

Grille d’évaluation du rendement

58 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Compétences

Connaissance et compréhension

– connaissance des gen-res de textes (p. ex.,contes, romans,poèmes), des conven-tions, de la terminolo-gie et des stratégies (p. ex., en lecture etécriture)

– compréhension del’information, desidées, des concepts oudes thèmes

– compréhension desrapports entre les élé-ments d’information,les idées, les conceptset les thèmes

– compréhension del’utilisation des élé-ments esthétiques etdes effets créés (p. ex.,procédés stylistiques,point de vue de lanarration) dans lestextes courants et littéraires

Habiletés de penséeet de recherche

– pensée critique etcréative (p. ex.,raisonnement, analyse,hypothèses, explications)

– habiletés de recherche(p. ex., formulationde questions; planifi-cation; choix destratégies et deressources; analyse,interprétation et éva-luation de l’informa-tion; formulation deconclusions)

50 – 59 % (Niveau 1)

– démontre une con-naissance limitée desgenres de textes, desconventions, de laterminologie et desstratégies

– démontre une com-préhension limitée del’information, desidées, des concepts oudes thèmes

– démontre une com-préhension limitée desrapports entre les élé-ments d’information,les idées, les conceptset les thèmes

– démontre une com-préhension limitée del’utilisation des élé-ments esthétiques etdes effets créés

– utilise les habiletés depensée critique etcréative avec une effi-cacité limitée

– applique un nombrelimité d’habiletés duprocessus derecherche

60 – 69 % (Niveau 2)

– démontre une con-naissance partielle desgenres de textes, desconventions, de la ter-minologie et desstratégies

– démontre une com-préhension partiellede l’information, desidées, des concepts oudes thèmes

– démontre une com-préhension partielledes rapports entre leséléments d’informa-tion, les idées, lesconcepts et les thèmes

– démontre une com-préhension partiellede l’utilisation des élé-ments esthétiques etdes effets créés

– utilise les habiletés depensée critique etcréative avec une cer-taine efficacité

– applique certaineshabiletés du processusde recherche

70 – 79 % (Niveau 3)

– démontre une con-naissance générale desgenres de textes, desconventions, de la ter-minologie et desstratégies

– démontre une com-préhension généralede l’information, desidées, des concepts oudes thèmes

– démontre une com-préhension généraledes rapports entre leséléments d’informa-tion, les idées, lesconcepts et les thèmes

– démontre une com-préhension généralede l’utilisation des élé-ments esthétiques etdes effets créés

– utilise les habiletés depensée critique etcréative avec grandeefficacité

– applique la plupart deshabiletés du processusde recherche

80 – 100 % (Niveau 4)

– démontre une con-naissance approfondiedes genres de textes,des conventions, de laterminologie et desstratégies

– démontre une com-préhension appro-fondie et subtile del’information, desidées, des concepts oudes thèmes

– démontre une com-préhension appro-fondie et subtile desrapports entre les élé-ments d’information,les idées, les conceptset les thèmes

– démontre une com-préhension appro-fondie et subtile del’utilisation des élé-ments esthétiques etdes effets créés

– utilise les habiletés depensée critique etcréative avec trèsgrande efficacité

– applique toutes oupresque toutes leshabiletés du processusde recherche

Grille d’évaluation du rendement en français, 9e et 10e année

L’élève :

L’élève :

59G R I L L E D ’ É V A L U A T I O N D U R E N D E M E N T

Compétences

Communication

– communication del’information et desidées (p. ex., organisa-tion logique)

– communication à desfins et pour des audi-toires divers (p. ex.,choix du registre delangue et du style)

– utilisation de diversesformes de communi-cation (p. ex., récits,discussions, poèmes,rapports, rédactions)

Mise en application

– respect des conven-tions linguistiques (p. ex., usage, gram-maire, orthographe,ponctuation)

– respect des conven-tions et utilisation destechniques de com-munication orale etmédiatique

– application de straté-gies de lecture (p. ex.,lecture en diagonale,synthèse, utilisationd’indices contextuels)

– application du proces-sus d’écriture (p. ex.,choix du sujet, révi-sion, utilisation desressources)

– application de la tech-nologie (p. ex., choixdes outils et des logi-ciels, usage éthique)

– rapprochements (p. ex., entre lesexpériences vécues etles textes, entre lesmatières et le monde)

50 – 59 % (Niveau 1)

– communique l’infor-mation et les idéesavec peu de clarté

– communique à desfins et pour des audi-toires divers avec uneefficacité limitée

– utilise diverses formesde communicationavec une efficacitélimitée

– utilise les conventionslinguistiques requisesavec une efficacitélimitée et peu d’exactitude

– utilise les conventionset techniques de com-munication orale etmédiatique avec uneefficacité limitée

– utilise des stratégies delecture avec une com-pétence limitée

– utilise le processusd’écriture avec unecompétence limitée

– utilise la technologieappropriée avec uneefficacité limitée

– fait des rapproche-ments avec une effi-cacité limitée

60 – 69 % (Niveau 2)

– communique l’infor-mation et les idéesavec une certaineclarté

– communique à desfins et pour des audi-toires divers avec unecertaine efficacité

– utilise diverses formesde communicationavec une certaine efficacité

– utilise les conventionslinguistiques requisesavec une certaine effi-cacité et exactitude

– utilise les conventionset techniques de com-munication orale etmédiatique avec unecertaine efficacité

– utilise des stratégies delecture avec une cer-taine compétence

– utilise le processusd’écriture avec unecertaine compétence

– utilise la technologieappropriée avec unecertaine efficacité

– fait des rapproche-ments avec une cer-taine efficacité

70 – 79 % (Niveau 3)

– communique l’infor-mation et les idéesavec grande clarté

– communique à desfins et pour des audi-toires divers avecgrande efficacité

– utilise diverses formesde communicationavec grande efficacité

– utilise les conventionslinguistiques requisesavec grande efficacitéet exactitude

– utilise les conventionset techniques de com-munication orale etmédiatique avecgrande efficacité

– utilise des stratégies delecture avec grandecompétence

– utilise le processusd’écriture avec grandecompétence

– utilise la technologieappropriée avecgrande efficacité

– fait des rapproche-ments avec grandeefficacité

80 – 100 % (Niveau 4)

– communique l’infor-mation et les idéesavec très grande clartéet avec assurance

– communique à desfins et pour des audi-toires divers avec trèsgrande efficacité

– utilise diverses formesde communicationavec très grande efficacité

– utilise toujours oupresque toujours lesconventions linguis-tiques requises avectrès grande efficacitéet exactitude

– utilise les conventionset techniques de com-munication orale etmédiatique avec trèsgrande efficacité etcréativité

– utilise des stratégies delecture avec trèsgrande compétence

– utilise le processusd’écriture avec trèsgrande compétence

– utilise la technologieappropriée avec trèsgrande efficacité

– fait des rapproche-ments avec très grandeefficacité

L’élève :

L’élève :

60 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Le ministère entend fournir au personnel enseignant les ressources suivantes :

– un bulletin provincial ainsi qu’un guide pour l’expliquer;

– des esquisses de cours;

– des copies-types;

– des vidéocassettes sur le curriculum et l’évaluation;

– de la documentation pour la formation;

– un planificateur électronique pour le curriculum.

En planifiant son programme, le personnel enseignant tiendra compte des impératifs de l’éva-luation. Il s’assurera de relier les attentes et les compétences énumérées dans la grille d’évaluation.L’enseignement incorporera toutes les attentes du cours, et l’évaluation des attentes se fera enfonction des compétences pertinentes. Le personnel enseignant déterminera le rendement del’élève en se fondant sur les descriptions des niveaux de rendement. Les élèves auront desoccasions multiples et diverses de démontrer jusqu’à quel point ils ou elles ont satisfait auxattentes du cours et ce, pour chacune des compétences. On pourrait leur fournir des exemplesde travaux qui illustrent les différences entre les niveaux de rendement.

Le niveau 3 de la grille d’évaluation correspond à la norme provinciale. On peut se faire uneidée très précise de la signification de ce rendement en français en lisant l’ensemble desdescriptions qui sont présentées dans la colonne intitulée «70 – 79 % (Niveau 3)».

61

Lexique

Alexandrin.Vers de douze syllabes. Ce vers doit son nom au Roman d’Alexandre, poème du12e siècle où il était utilisé. La poésie française a privilégié l’alexandrin du 16e au 19e siècle.Voici un alexandrin tiré de l’œuvre de Corneille :

Je / vois/, je / sais/, je / crois/, je / suis / dé/sa/bu/sée.1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Apostrophe. Élément de la phrase par lequel on interpelle son interlocuteur. La mise enapostrophe attire l’attention de celui-ci en le nommant. Ainsi, dans l’exemple suivant,«Charles» est le mot mis en apostrophe :

Charles, ne pars pas.

Apposition. Mot ou groupe de mots qui, placé directement au côté d’un nom ou d’unpronom, le précise. L’apposition peut désigner la même personne ou la même chose que lemot ou le groupe de mots qu’elle précise. Ainsi, dans les exemples suivants, le groupe de mots«capitale du Canada» est une apposition par rapport à «Ottawa» et de même «un voisin» parrapport à «Pierre».

Ottawa, capitale du Canada, est une ville charmante.Pierre, un voisin, avait proposé son aide.

Ballade. Poème à forme fixe qui est composé de trois strophes et qui se termine par unenvoi, c’est-à-dire par une invocation pour dédier le poème à quelqu’un et qui commencesouvent par des mots comme «Dieu», «Prince»,«Roi». La ballade est apparue au 14e siècle et aété très prisée jusqu’au 18e siècle. Après une période d’oubli, on l’a reprise au 19e siècle.

Binettes. Ensemble de symboles utilisés par les internautes pour exprimer leurs sentiments.L’internaute agence ainsi des signes typographiques de façon à suggérer la forme d’un visagedont l’expression traduit l’état d’esprit de son auteur.Voici quelques exemples qu’on doitexaminer la tête penchée à gauche :

:-) contentement:-( tristesse;-) clin d’œil:-o étonnement

Césure. Pause dans un vers qui est plus marquée que la coupe et qui sépare le vers en deux.Les vers courts ne comprennent pas de césure, car ils peuvent se lire d’une seule traite.Voici,tiré de l’œuvre de Verlaine, un vers de neuf syllabes qui comporte une césure après la qua-trième syllabe :

Le bleu fouillis // des claires étoiles.

Champ lexical. Ensemble des mots d’un texte qui se rapporte à la même notion. Un auteurconstruit un champ lexical autour d’une idée afin de la mettre en relief ou de créer uneambiance. Ainsi, un journaliste, condamnant le racisme, pourrait multiplier les termes se rap-portant à la maladie et utiliser des mots comme «gangrené», «épidémie», «agent pathogène»,«plaie virulente», «séquelles».

Cohérence du texte. Qualité d’un texte qui présente une unité de sens entre ses différentséléments. Les règles de cohérence diffèrent quelque peu selon le genre de texte et l’intentionde l’auteur. En général, on s’efforce de maintenir un fil conducteur, en reprenant l’informa-

62 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

tion, et on fait progresser les idées, en ajoutant de nouvelles informations. Pour assurer lareprise ou la progression de l’information, on a notamment recours aux déterminants, auxpronoms, aux substituts lexicaux, aux marqueurs de relation et aux organisateurs textuels.

Coupe. Pause dans un vers qui suit un temps fort du rythme. Il y a une coupe après chaqueaccent rythmique et cette répartition des pauses constitue un facteur d’harmonie du vers.Voici, tiré de l’œuvre de Baudelaire, un décasyllabe qui comporte deux coupes :

Je veux dormir, / dormir / plutôt que vivre!

Courrier électronique (ou courriel). Système offert par Internet qui permet d’échanger desmessages à l’aide d’un ordinateur.

Déterminants. Mot ou expression qui se rapporte à un nom pour l’introduire, le présenter,le situer ou le préciser. Dans cette catégorie, on compte les adjectifs démonstratifs (p. ex., cet),possessifs (p. ex., sa), numéraux (p. ex., deux), relatifs (p. ex., auquel), interrogatifs (p. ex., lequel),exclamatifs (p. ex., quel) et indéfinis (p. ex., quelque) ainsi que les articles définis (p. ex., le) etindéfinis (p. ex., un). Les déterminants permettent, entre autres, la reprise de l’information touten introduisant une variation, comme l’illustre l’exemple suivant :

Le jeune homme était étonné d’éprouver un tel sentiment. À ses yeux, ce sentiment le condamnait à...

Discours direct. Paroles rapportées, telles qu’elles ont été prononcées. On utilise alors lesguillemets, comme dans cet exemple :

De l’enfant, son ami lui avait dit : «Il est beau comme un ange! Il tient de toi.»

Discours indirect. Paroles rapportées dans une subordonnée, comme dans l’exemple suivant :De l’enfant, son ami lui avait dit qu’il était beau comme un ange et qu’il tenait d’elle.

Éléments prosodiques. Notions qui se rapportent aux éléments de la langue parlée et quiconcernent notamment l’intonation, les pauses, le débit.

Genres de textes. Classement à partir d’une forme conventionnelle de texte. Il existe un trèsgrand nombre de genres, parmi lesquels les textes suivants : la légende, le conte, la nouvelle, leroman, l’essai, le portrait, le reportage, l’éditorial, le compte rendu. Chacun répond à des exi-gences différentes quant à la structure et dans chacun domine un des cinq types de textes.

Homophones. Se dit des mots qui ont la même prononciation sans avoir nécessairement lamême orthographe ni le même sens. Par exemple, les mots «air», «aire», «ère» et «hère» sont destermes que l’on pourrait confondre, tout comme «c’est», «s’est» et «ses», si on n’analyse pas lecontexte pour déduire la fonction et le sens de ces mots. Le français est l’une des langues quicomportent le plus d’homophones.

Hypermédia. Combinaison de l’hypertexte et du multimédia. L’hypermédia permet d’accéder à des données textuelles, visuelles, graphiques et sonores, et fait des liens entre cesdonnées.

Hypertexte. Système de texte comportant des mots clés actifs sur lesquels on peut cliquerpour accéder à d’autres informations.

Indices étymologiques. Indices qui révèlent l’origine d’un mot. L’étymologie a permisnotamment d’établir une liste de suffixes et de préfixes d’origine latine et grecque, dont la con-naissance se révèle utile pour déduire le sens de mots. Ainsi, on peut plus aisément saisir le sensde mots savants comme «ophtalmologie» si l’on considère le sens du préfixe ophtalmo-, qui signifie «œil», ainsi que le sens du suffixe -logie, qui signifie «science».

63L E X I Q U E

Indices morphologiques. Indices qui révèlent la signification des variations dont un mot estsusceptible. Par exemple, considérons les mots «blâme», «blâmer», «blâmable»; dans ce cas, lesuffixe -er indique la formation d’un verbe tandis que le suffixe -able sert à former un adjectifet ajoute un sens de possibilité.

Inférence. Supposition que l’on tire de son interprétation d’un texte pour en éclaircir le senssuggéré. Ainsi, si on lit un roman dans lequel un personnage ne montre aucun signe dedécouragement devant d’innombrables difficultés, on pourra en inférer que celui-ci a un caractère bien trempé et est courageux, sans pourtant que ces qualités lui soient explicitementattribuées dans le texte.

Inforoute (ou autoroute de l’information). Système qui, pour l’instant, qualifie Internet.La notion d’inforoute désigne aussi un projet qui, une fois réalisé, permettrait des échangesd’informations dans tous les sens et relierait habitations, hôpitaux, banques, écoles, gares.Ces inforoutes pourraient remplacer le téléphone et la télévision tels que nous les connaissonsaujourd’hui.

Internet. Ensemble de réseaux informatiques qui constitue une immense base de donnéesmondiale. Les utilisateurs d’Internet sont des internautes.

Manipulation linguistique. Opération qui consiste à transformer des phrases dans le butd’en améliorer la formulation, d’ajouter des précisions ou des variations ou encore de simpli-fier. On a notamment recours aux procédés suivants :– l’addition (p. ex., «Ma petite sœur m’a joué un tour» / «Ma petite sœur, toujours si espiègle,

m’a joué un tour»);– la soustraction (p. ex., «J’y pense tous les jours avec beaucoup de chagrin» / «J’y pense tous

les jours»);– le déplacement (p. ex., «N’oublie surtout pas ton rendez-vous» / «Surtout, n’oublie pas ton

rendez-vous»);– le remplacement (p. ex., «Je regarde les enfants qui jouent» / «Je regarde les enfants jouer»).

Marqueurs de relation. Mots ou groupes de mots servant à marquer les liens dans des phrasesou entre des phrases. Les marqueurs de relation peuvent exprimer la cause (p. ex., car, puisque),la conséquence (p. ex., donc, de sorte que), l’addition (p. ex., et, ainsi que), l’explication (p. ex.,c’est-à-dire, soit), le but (p. ex., afin que, pour que), la comparaison (p. ex., comme, plus que), lacondition (p. ex., si, pourvu que), l’opposition (p. ex., mais, tandis que), le temps (p. ex., quand,avant que), la transition (p. ex., or, or donc), l’alternative (p. ex., ou, ou bien).

Moteur de recherche. Logiciel qui explore le Web et en recense les sites. Le Web est sem-blable à une gigantesque bibliothèque sans catalogue. Les moteurs de recherche font office decatalogue et permettent à l’internaute d’orienter ses recherches.

Multimédia. Association du texte, du son et de l’image sur ordinateur. Le multimédia désigneaussi l’association de l’ordinateur, du téléphone et de la télévision.

Narrateur omniscient. Dans un roman, narrateur dont on ne perçoit pas la trace dans l’his-toire. C’est un point de vue de la narration qui ne semble imposer aucun intermédiaire entrel’histoire et le lecteur, qui peut donc donner une certaine impression d’objectivité.

Narrateur participant. Narrateur qui prend part aux événements relatés dans un roman.Lorsqu’un auteur choisit ce point de vue de la narration, il peut décider de faire de son narra-teur un personnage important ou secondaire par rapport au déroulement des événements.

Narrateur témoin. Dans un roman, narrateur qui ne prend pas part aux événements qu’ilrelate. Ce point de vue de la narration ne peut dévoiler au lecteur que ce que le narrateur avu, a entendu dire et pense des événements.

64 L E C U R R I C U L U M D E L ’ O N T A R I O , 9 e E T 1 0 e A N N É E – F R A N Ç A I S

Navigateur. Logiciel du Web qui permet d’explorer le réseau Internet.

Organisateurs textuels. Mots, groupes de mots ou phrases qui révèlent les articulations d’untexte en indiquant l’ordre ou la progression. Entre autres, les organisateurs textuels peuventintroduire une idée (p. ex., avant tout, il faut considérer...), rappeler un fait (p. ex., commenous l’avons dit précédemment...), marquer une étape (p. ex., il nous faut maintenant prouver...), résumer (p. ex., bref, il faut...), conclure (p. ex., finalement, nous estimons que...).

Piratage informatique. Crime consistant à contourner les protections et les mots de passed’un système informatique pour dérober des informations et même détruire des systèmes.

Poèmes en prose. Poèmes non assujettis aux règles de la versification. Apparu au 19e siècle,ce genre refuse la continuité logique de la prose ainsi que les règles de versification de lapoésie, et mise sur la force des mots et des images.

Point de vue de la narration. Dans un récit, place du narrateur par rapport à l’histoire. Saplace peut, entre autres, être effacée ou celle d’un témoin ou d’un participant. Pour les récitsde fiction, il faut faire attention de ne pas confondre auteur et narrateur. L’auteur peut inventer,pour relater une histoire, un narrateur qui donnera un ton particulier au récit.

Pronoms. Mots qui remplacent des noms ou des propositions. Dans cette catégorie, on compteles pronoms personnels (p. ex., je), les pronoms démonstratifs (p. ex., celui), les pronoms possessifs(p. ex., le mien), les pronoms relatifs (p. ex., dont), les pronoms indéfinis (p. ex., chacun) et lespronoms interrogatifs (p. ex., qui). Les pronoms permettent notamment la reprise de l’infor-mation tout en introduisant une variation, comme l’illustre l’exemple suivant :

Le vieil homme était perplexe. Il se demandait si...

Référents. Dans un texte, mot ou expression qui renvoie à une notion (p. ex., par rapport àdes événements, des personnages, des objets) que seule la réalité extratextuelle peut éclairer.L’auteur suppose que les référents qu’il emploie sont connus de son destinataire. Ainsi, dans untexte humoristique, si l’auteur fait une blague sur le fait que tous avaient dédaigné la nourritureservie à la cantine sauf un ressortissant britannique, le lecteur ne pourra apprécier cette histoireque s’il connaît les taquineries dont, par le passé, la cuisine britannique a fait l’objet.

Registre de langue.Variation à l’intérieur d’une langue en fonction des situations et desinterlocuteurs. Les mots ne sont pas en soi populaires, neutres ou soutenus : ils le sont plus oumoins selon la situation. Par exemple, si un diplomate, dans un discours officiel, utilise l’ex-pression «avoir des pépins» au lieu de «avoir des difficultés», cela ressortira davantage commeétant populaire que s’il conversait avec des amis. Cela pourrait même être perçu comme étantdéplacé. Il est généralement préférable d’adapter le registre de langue à la situation de communication.

Rythme. Retour régulier d’un élément harmonique en poésie. Le rythme à l’intérieur d’unvers dépend de l’accent rythmique (temps fort), de la coupe et de la césure. Le rythme entreplusieurs vers est déterminé par l’agencement des unités de sens.

Schéma narratif. Dans un récit, ordre dans lequel sont présentées les composantes de l’his-toire. Le récit est souvent linéaire et relate en ordre chronologique la situation initiale, l’événe-ment déclencheur, les péripéties, le point culminant, le dénouement et la situation finale.Habituellement, les actions relatées se situent dans une relation de cause-conséquence.

Sites Web. Endroit du World Wide Web, accessible par ordinateur, où se trouvent des informa-tions rassemblées par un particulier, un organisme ou une entreprise.

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Situation de communication. Ensemble des éléments qui conditionnent un échange, quece soit en lecture, en écriture ou en communication orale. Ainsi, pour mieux comprendre unesituation de communication, on détermine l’émetteur et le récepteur, l’intention, le contexteet le message.

Sonnet. Poème à forme fixe composé de quatorze vers, qui sont distribués en deux quatrainset deux tercets. Pour le vers, on peut utiliser le nombre de syllabes que l’on veut, mais il fauttoujours utiliser le même nombre dans tout le poème. Le sonnet, d’origine italienne, futadopté en France au 16e siècle.

Strophe. Groupe de vers formant une unité. Une strophe réunit des vers selon une disposi-tion particulière, dont l’organisation est souvent répétitive dans le poème. Certaines strophesportent un nom particulier en fonction du nombre de vers qu’elles comportent (p. ex., le ter-cet comprend trois vers et le quatrain quatre vers).

Stylistique. Ensemble des procédés utilisés pour rehausser certains éléments de l’expression.Par exemple, on peut recourir à des figures de style, tisser un champ lexical autour d’unenotion, varier le type de phrase.

Substituts lexicaux. Expressions ou mots qui en remplacent d’autres. Les substituts lexicauxpermettent de reprendre l’information en évitant d’employer des termes déjà utilisés. Souvent,l’auteur peut ainsi apporter des précisions, ce qui facilite l’enchaînement des idées. Les princi-paux substituts lexicaux sont :– le synonyme (p. ex., «Sa fureur de vivre était sans égale; cette frénésie le distinguait de...»);– le terme spécifique (p. ex., «Elle jouait mal de son instrument. Son manque d’enthousiasme

pour le violon expliquait...»);– le terme générique (p. ex., «Il lui avait dédié un sonnet. Ce poème lui avait plu et...»);– le terme synthétique (p. ex., «Elle lui avait demandé de venir. Son invitation lui avait

paru...»);– la périphrase (p. ex., «Jean Chrétien s’est refusé à tout commentaire. Le premier ministre sem-

blait toutefois...»);– le mot de la même famille (p. ex., «Le gouvernement se propose de nationaliser cette indus-

trie. Cette nationalisation s’imposerait si...»).

Sujet amené. Dans l’introduction d’un texte argumentatif, sujet que l’on annonce en situantle contexte.

Sujet divisé. Dans l’introduction d’un texte argumentatif, sujet que l’on sépare en différentesidées, qui seront traitées dans le développement.

Sujet posé. Dans l’introduction d’un texte argumentatif, sujet que l’on énonce et que l’onprésente.

Texte.Tout message oral ou écrit qui constitue un acte de communication.

Textes argumentatifs.Textes qui visent surtout à convaincre. Ainsi, les lettres ouvertes, leséditoriaux, les essais, les dissertations et les pamphlets sont des textes argumentatifs.

Textes courants.Textes qui informent, expliquent, exposent ou défendent des opinions ouprésentent des données techniques ou administratives. Les définitions de dictionnaire, les arti-cles de presse, les consignes, les modes d’emploi, les formulaires, les affiches publicitaires, lesdépliants d’information sont des textes courants.

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Textes descriptifs.Textes qui répondent à la question «quoi» et qui se veulent le reflet précisd’une réalité. Ainsi, les portraits de personnalités, les modes d’emploi, les consignes et lescomptes rendus sont des textes descriptifs.

Textes dramatiques.Textes qui relatent une histoire en utilisant des dialogues et qui sontdestinés à être joués par des acteurs. La pièce de théâtre et la saynète sont des textes dramatiques.

Textes explicatifs.Textes qui visent surtout à faire comprendre. Ainsi, les articles d’ency-clopédie, les manuels scolaires, les traités d’histoire, les articles de vulgarisation scientifique, lesarticles de fond sont des textes explicatifs.

Textes littéraires.Textes qui relèvent du domaine de la création dans lequel sont privilégiésl’imaginaire et une esthétique de la langue. Ainsi, les poèmes, les nouvelles littéraires et lesromans appartiennent à la littérature.

Textes narratifs. Textes qui relatent une histoire. Ainsi, les récits de voyage, les romansd’aventures, les romans de science-fiction, les romans policiers, les biographies, les auto-biographies sont des textes narratifs.

Textes poétiques.Textes qui visent surtout à créer un univers où priment les sensations, lesimpressions, les sentiments, les émotions. Les textes poétiques suivent généralement les règlesde la versification.

Types de textes. Classement en fonction de l’objectif général du texte. On compte cinqtypes : les textes descriptifs, explicatifs, argumentatifs, narratifs et dialogaux.

Vers. En poésie, suite de mots formant une unité qui est organisée en fonction de certainesrègles. Le nom des vers est fonction du nombre de syllabes (p. ex., le décasyllabe comprenddix syllabes et l’alexandrin douze).Voici deux alexandrins composés par Racine :

Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue,Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue.

Vers libres. Succession de vers qui sont d’une longueur inégale et de rimes variées, ouensemble de vers dégagé des règles prosodiques de la poésie. Conçu à la fin du 19e siècle, levers libre est propre à la poésie moderne et se caractérise par son rythme, la force des mots etdes images.

Versification. Art de faire des vers pour évoquer et suggérer des sensations, des impressions, desémotions, par l’union des sons, des rythmes, des harmonies. Les règles de la versification portentsur des éléments aussi divers que la rime, le décompte des syllabes et l’agencement des vers.

World Wide Web (ou Web). Système hypermédia d’accès aux informations sur Internet.

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Le ministère de l’Éducation et de la Formationtient à remercier toutes les personnes, les groupeset les organismes qui ont participé à l’élaboration età la révision de ce document.

ISBN 0-7778-8364-3

98-081

© Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 1999

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